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MONDIALISATION, FINANCE INTERNATIONALE ET INTÉGRATION EUROPÉENNE Avantage comparatif : Théorie de David Ricardo selon laquelle les pays ont intérêt à se spécialiser dans une activité, même si ils n’ont pas d’avantages absolus, c’est-à-dire de secteur d’activité dans lequel leur productivité du travail est supérieure à celle des pays partenaires. Selon lui, chaque pays doit se spécialiser dans les secteurs dans lesquels il dispose d’un avantage relatif, c’est-à-dire là où son avantage en terme de productivité relative est le plus élevé, où là ou son désavantage est le plus faible. Dotation factorielle : désigne l'ensemble des capacités existantes de production d'un pays ou d'une entreprise. A partir de cet ensemble de facteurs (équipements, travail de diverses qualifications, énergie,etc.), chaque pays ou chaque entreprise doit s'efforcer de maximiser sa production, c'est-à- dire de combiner les différents facteurs de production de telle sorte que le résultat final soit le plus élevé possible. Libre-échange : Doctrine suivant laquelle l’ouverture des Nations au commerce international, par l’abolition de toutes les barrières aux échanges, serait source d’une allocation optimale des facteurs de production à l’échelle mondiale. Cette allocation optimale serait alors source de croissance et de développement. Protectionnisme : Ensemble des mesures visant à protéger la production nationale contre la concurrence étrangère. Cette doctrine avance que le libre-échange ne serait pas toujours source de gains pour tous les pays. Dans certaines situations, une dose de protection pourrait alors s’avérer profitable. Commerce intra-firme : Le commerce intra-firme est un commerce entre des entreprises qui appartiennent à un même groupe, mais qui sont localisés dans des pays différents. Compétitivité prix : La compétitivité-prix correspond à une situation où la compétition entre les entreprises porte sur des produits homogènes dont la seule variable de différentiation est le prix.

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MONDIALISATION, FINANCE INTERNATIONALE ET INTÉGRATION EUROPÉENNE

Avantage comparatif : Théorie de David Ricardo selon laquelle les pays ont intérêt à se spécialiser dans une activité, même si ils n’ont pas d’avantages absolus, c’est-à-dire de secteur d’activité dans lequel leur productivité du travail est supérieure à celle des pays partenaires. Selon lui, chaque pays doit se spécialiser dans les secteurs dans lesquels il dispose d’un avantage relatif, c’est-à-dire là où son avantage en terme de productivité relative est le plus élevé, où là ou son désavantage est le plus faible.

Dotation factorielle : désigne l'ensemble des capacités existantes de production d'un pays ou d'une entreprise. A partir de cet ensemble de facteurs (équipements, travail de diverses qualifications, énergie,etc.), chaque pays ou chaque entreprise doit s'efforcer de maximiser sa production, c'est-à-dire de combiner les différents facteurs de production de telle sorte que le résultat final soit le plus élevé possible.

 

Libre-échange : Doctrine suivant laquelle l’ouverture des Nations au commerce international, par l’abolition de toutes les barrières aux échanges, serait source d’une allocation optimale des facteurs de production à l’échelle mondiale. Cette allocation optimale serait alors source de croissance et de développement.

Protectionnisme : Ensemble des mesures visant à protéger la production nationale contre la concurrence étrangère. Cette doctrine avance que le libre-échange ne serait pas toujours source de gains pour tous les pays. Dans certaines situations, une dose de protection pourrait alors s’avérer profitable.

Commerce intra-firme : Le commerce intra-firme est un commerce entre des entreprises qui appartiennent à un même groupe, mais qui sont localisés dans des pays différents.

Compétitivité prix : La compétitivité-prix correspond à une situation où la compétition entre les entreprises porte sur des produits homogènes dont la seule variable de différentiation est le prix.

Compétitivité hors-prix : La compétitivité hors prix dépend quand à elle des caractéristiques du produit mis en vente. Dans ce cas, il y a hétérogénité des produits : sur un même marché, les produits vendus par les différentes entreprises ne sont pas identiques.

Délocalisation : Une délocalisation, au sens strict, est réalisée lorsqu’une firme ferme l’une de ses unités de production sur le sol national pour en ouvrir une équivalente à l’étranger. Une délocalisation, au sens large, concerne l’ouverture d’unités de production nouvelle à l’étranger sans fermeture équivalente sur le sol national. De même, on emploie aussi parfois le terme de délocalisation au sens large lorsqu’une firme décide de stopper son activité sur le sol national pour sous-traiter à une entreprise étrangère ne lui appartenant pas la production en question.

Externalisation : La démarche d’externalisation consiste pour une entreprise, à se séparer d’une activité réalisée jusqu'à la en interne et de faire appel à une société spécialisée.

Firmes multinationales : Une firme multinationale (FMN), ou firme transnationale, est une entreprise qui possède au moins une filiale à l'étranger et qui produit hors de son territoire d'origine à l'aide de ces filiales.

Spécialisation : Processus par lequel les individus ou les pays développent une activité par laquelle ils disposent d’une compétence ou d’un avantage particulier.

Gains à l’échange : Grâce à l’échange et à la spécialisation, les individus peuvent consommer plus de biens et de services et de manière plus diversifiée qu’en situation d’autarcie.

A- QUELLES SONT LES GRANDES ÉVOLUTIONS DU COMMERCE INTERNATIONAL ?

Mondialisation = émergence d’un vaste marché mondial de biens, services, hommes et capitaux qui s’affranchit de + en + des frontières entre les états et accentue l’interdépendance entre les pays. Il y a une intensification des échanges commerciaux et de la hausse du degré d’ouverture d’un pays.

Taux d’ouverture = poids des importations et exportations dans le PIB d’un pays.

Les pays sont donc plus « extravertis », le poids des échanges internationaux dans l’économie a augmenté.

Lien entre marché intérieur et taux d’ouverture (ex : EU sa taille du marché intérieur est importante donc faible ouverture mondiale)

La crise montre bien l’interdépendance( pendant la crise, il y a moins d’exportation car il y a une faible PA et DG diminue.

Pour calculer l’importance des pays extérieurs dans l’économie d’un pays( taux de pénétration (part des importations sur la taille du marché intérieur)

Il y 2 principales vagues de mondialisation :

1)1850-1913, première division traditionnelle du travail, les pays colonisateurs font venir des matières 1ères des régions colonisées, en échange y apportent des H pour exploiter le territoire et le développer. Cette vague s’arrête au début de la 1ère GM, et avec la crise de 29 ac protectionnisme, frontières fermées.

2)1950-maintenant, vague la + importante, avec des flux de capitaux massifs, et la main d’œuvre, améliorat° des moyens de transport qui facilitent les voyages.

Pendant le phénomène de mondialisation, la croissance du commerce = + rapide que celle de PIB, donc tire vers le haut le PIB, depuis 1850 commerce international inférieur à la product° mondiale.

Pôles de la Triade = 80% du commerce mondiale (« tripolisation »)( car EU et UE sont entrés en Ier dans la révo industrielle, donc = + développés, et l’Asie = rattrapage économique fulgurant.

Aujourd’hui, avec les BRICS( nouvelle concurrence.

2 sortes de commerce :

Intrazone = majoritaire, à peu près 70% du commerce internationale, entre pays à même développement, ou avec des associations économiques (ex :Allemagne-France).

Extrazone= 30% du commerce internationale, entre pays avec des économies de niveau ( (ex : Russie-France).

2 sortes d’échange

Intrabranche = échange de produits similaires, avec une qualité (, entre des pays avec une économie comparable, donc du commerce intrazone. Son intérêt = satisfaire tout les types de consommateurs. Ce type d’échange a augmenté jusqu’en 1995, diminue avec l’arrivée des BRICS sur le marché.

Interbranche= échange de produit de nature (, = une complémentarité entre les pays, et c’est généralement du commerce extrazone.

Le monde a connu au moins deux vagues de mondialisation, marquées par une intensification des échanges commerciaux et une augmentation du degré d’ouverture des économies.

Le commerce mondial actuel se caractérise par trois points marquants : la domination commerciale des pays développés regroupés dans la Triade (Europe, Amérique du Nord, Japon); l’insertion accélérée de l’Asie, principalement la Chine et l’Inde; la marginalisation de l’Amérique latine, de l’Afrique et de l’Europe de l’Est.

Le commerce mondial de marchandises concerne les produits agricoles, les produits des industries extractives, mais surtout les produits manufacturés qui sont la catégorie la plus dynamique. Au sein du commerce des produits manufacturés, les échanges intrabranche se développent au détriment des échanges interbranche. Les échanges de services progressent également de manière importante et représentent aujourd’hui 20 % du commerce mondial total.

Le commerce mondial reflète la division internationale du travail : aujourd’hui, les pays développés restent spécialisés dans les produits sophistiqués alors que les pays en développement se spécialisent plutôt dans des productions qui nécessitent une main-d’œuvre abondante et peu rémunérée.

B- QUELS SONT LES DÉTERMINANTS DE L’ÉCHANGE ET DE LA SPÉCIALISATION ?

Adam Smith = 1er théorie de l’échange et de la spécialisation, 1776

Pour lui, commerce international = jeux à somme positive, tout le monde en sort gagnant, s’il y a une DIT, et que certains pays soient spécialisés là ou ils sont les meilleurs(avantage absolu.

Théorie sur le libre-échange, il faut pas de protectionnisme, mais une ouverture mondiale.

Si 1 pays n’a pas de spécialisation particulière, alors il ne participe pas à la DIT.

Ricardo, en 1817( gains à l’échange =gains ou surplus qui sont liés à l’échange marchand entre 2 pays ou entreprises après spécialisation.

Avantage relatif( rapport entre les productivités respectives de chaque pays pour fabriquer un bien.

Pour qu’il y est avantage relatif = plusieurs conditions

- pas de concurrence pure et parfaite

-des facteurs mobiles à l’intérieur du pays mais pas à l’extérieur

-des échanges interbranches

-supprimer les barrières douanières, frontalières

-avantage relatif = durable lié aux ressources naturelles, et les pays ne peuvent pas se construire une spé.

Théorie=difficilement applicable car très conditionnelle

C’est pourquoi 3 économistes (néo-classiques) vont la perfectionner

-on peut créer des avantages et une spécialisation (pas liée aux ressources naturelles) avec de l’investissement.

-on ne se spécialise pas dans une filière mais dans une production car elle contient un facteur dans lequel on est spécialisé.

Si il une égalisat° des productions( commerce intrabranche

Les avantages comparatifs évoluent dans le temps

Ex : en France en 1967 point fort = sidérurgie alors qu’en 2008 = céréale

Ils existent deux types de différenciation de la production :

Horizontale = des produits de même qualité. Permet d’avoir plus de choix pour les consommateurs et évite la concurrence sur les prix et permet aux entreprises de vendre à plus grande échelle (économie d’échelle). Il y a une meilleure compétitivité prix et par prix.

Verticale = des produits de qualité différente

Différenciation

Paul Krugman s’est beaucoup intéressé au phénomène de différenciation :

Il n’y a pas de concurrence pure et parfaite mais une concurrence monopolistique qui s’affrontent (monopoles nationaux, qui une fois leur marché national saturé cherche un marché plus grand).

Le commerce interbranche remet de la concurrence sur le marché et d’apporter une variété et une diversité des produits pour les consommateurs.

La spécialisation n’est pas au niveau des pays mais au niveau des entreprises qui en font une stratégie.

Libre-échange

Les révolutions techniques dans les moyens de transport + infrastructure ont permis de diminuer les coûts de transport ( favorisent les échanges internationaux

Même chose pour le progrès technique de communication et d’information.

Arguments des EU en faveur du libre échange :

· Les firmes qui sont trop protégées de la concurrence internationale ne subissent pas lais aiguillons de la concurrence donc s’adaptent moins vite et prend du retard.

· Le libre échange incite à la concurrence, à la baisse des prix et à l’innovation ce qui favorisent le consommateur.

Au Gatt, en 1948, des grands principes sont mis en place :

· interdiction de mettre des restrictions quantitatives (pas de quotat)

· mise en place de grands cycles de négociation pour abaisser les droits de douane

· interdiction de subventions et de dumping (vendre à un prix inférieur au coût de production) sinon cela fausse la concurrence.

· Le multilatéralisme : les règles s’appliquent à tous, donc pas de négociation privée entre deux acteurs, un avantage doit profiter à tout las pays.

En 1994( Gatt devient OMC qui autorise les pays à instaurer des restrictions

Le commerce mondial reflète la division internationale du travail : aujourd’hui, les pays développés restent spécialisés dans les produits sophistiqués alors que les pays en développement se spécialisent plutôt dans des productions qui nécessitent une main-d’œuvre abondante et peu rémunérée.

La structure des échanges et la spécialisation trouvent leur origine dans l’avantage comparatif qui conduit les individus et les pays à se spécialiser dans la production des biens pour lesquels ils sont relativement les plus efficaces. David Ricardo fonde au début du XIXe siècle la théorie libérale de l’échange international en montrant que chaque pays a intérêt à se spécialiser dans les productions pour lesquelles il détient l’avantage le plus grand ou le désavantage le moins grand, en fonction du coût d’opportunité. Cet avantage comparatif peut être donné ou construit. Après spécialisation, l’échange engendre un surplus, cependant la répartition de ce gain à l’échange peut être inégalitaire.

Puis au cours du XXe siècle, trois économistes : Hecksher, Ohlin et Samuelson, montrent que les spécialisations proviennent des différences de dotations des pays en facteurs de production. Chaque pays doit se spécialiser dans les productions qui utilisent le facteur de production qu’il possède en abondance (théorème HOS).

Les théories traditionnelles du commerce international n’expliquent pas pourquoi l’essentiel des échanges commerciaux se fait entre pays développés dont les dotations factorielles sont similaires, et qu’une part importante du commerce soit du commerce intrabranche. Des travaux développés depuis les années 1980 (par exemple Paul Krugman) montrent que les échanges internationaux entre pays de niveau de développement analogue s’expliquent notamment par une concurrence imparfaite entre oligopoles qui recherchent la différenciation des produits et les économies d’échelle.

La spécialisation internationale peut s’expliquer aussi par le niveau moyen de revenu des habitants. Le pays avec le revenu moyen le plus élevé se spécialise dans la production de la qualité supérieure, celui avec le revenu moyen le plus faible dans la production de la qualité inférieure, et il existe des échanges internationaux de produits de qualité différente (différenciation verticale). La demande de variété des consommateurs (différenciation horizontale) constitue également une explication.

Le développement des échanges s’explique aussi par la baisse des coûts de transport et de communication, ou encore les politiques de libéralisation des échanges (GATT puis OMC), qui ont conduit à l’abaissement des droits de douane.

C- QUELS SONT LES AVANTAGES ET LES INCONVIENENTS DU COMMERCE INTERNATIONAL ?

Limites du libre échange :

· augmente la concurrence donc entraine la destruction de secteurs d’activité, d’emplois dans les pays développés.

· Les pays à bas salaire menace les individus peu qualifiés

· Inégalité salariale entre qualifié (choyés) et peu qualifiés (pas encadrés par des syndicats)

· Choix des spécialisations, les gains sont inégaux. Ex, les pays spé dans le secteur primaire ont des faibles gains à l’échange et des termes d’échanges qui se détériorent, alors que les gains à l’échange sur des produits innovants sont bcp importants. (terme à l’échange = Indice des prix des produits exportés / indice des prix sur produits importés)

· Concurrence entre pays ne se fait pas à armes égales : les pays développés qui sont entrés tôt dans la mondialisation sont avantagés grâce à l’accumulation de capitaux, les firmes ont des avances technologiques, et bénéficient de la tailles de leur marché intérieur et font donc des économies d’échelles = avance dur à rattraper (c’est pourquoi certains pays ont fait une politique protectionnisme, afin de protéger leur industrie et leur donner une chance de se rattraper).

Les effets négatifs sur le commerce international :

· quand une entreprise délocalise, ou/et u secteur se détruit(perte de capital humain et technologique, donc perte de savoir faire (or le savoir faire et plus facile à perdre qu’à gagner)

Délocalisation = déplacement d’unité de production d’un pays vers un autre lié à la recherche de coût production plus bas.

Le protectionnisme

C’est une politique commerciale ou tous les mécanismes sont mis en œuvre pour protéger la production nationale de la concurrence internationale.

Protectionnisme tarifaire ( sous forme d’obstacles tarifaires est de rendre plus chers les produits extérieurs afin de favoriser la production intérieure et nationale sous forme de taxe (même si ces dernières sont progressivement réduites depuis 1945).

Obstacle non tarifaire = limitation quantitative, c’est donc une restriction direct. Soit c’est l’état qui le met en place par licence qu’on attribue (droit d’importer).

Ou quand il y a un appel d’offre, les entreprises nationales sont favorisées.

Il y a aussi le protectionnisme déguisé, comme des obstacles administratifs.

Le dumping est un autre protectionnisme déguisé ( vendre sur le marché étranger à un prix inférieur que celui du marché.

Les subventions sont également interdites.

Le protectionnisme éducateur de Friedricht List, a pour but de protéger les entreprises nationales sur des secteurs d’activités ciblés, afin de favoriser le développement d’industries compétitives sur le marché international. Cela concerne principalement les pays en développement.

En faveur du protectionnisme :

-Protéger l’emplois et le savoir faire, se protéger de la concurrence déloyale, ou protéger la souveraineté nationale (ex : protection des industries culturelles en France, avec un quota de chansons françaises à la radio).

Dans les années 60, le GATT prévoit certaines lois qui limitent le libre-échange, pour un pays qui a un déficit important.

-Hausse de la demande intérieure sur les produits nationaux et stimule la production nationale.

- On peut espérer une hausse des salaires les plus bas, et de savoir faire.

Limite du protectionnisme :

-Favorise les petits groupes qui bénéficient d’une rente de monopole.

- Désincitation car cela les dispense d’innover, de faire de la recherche, cela retarde leur adaptation.

- Défavorable aux consommateurs car entraine la hausse des prix des produits importés avec une moins grande diversité.

Adopter un faible protectionnisme de l’UE et le reste du monde n’est pas forcément une grande aide, car la majorité du commerce de l’UE est intrabranche et intraeuropéen.

Le libre-échange consiste en la libre circulation des produits, des capitaux, de la monnaie et des hommes.

Du point de vue des producteurs il permet une extension des débouchés qui favorise les économies d’échelle. Il permet aussi des transferts de technologie et une concurrence forte entre les firmes qui les pousse à l’innovation afin de rester compétitives. Le libre-échange peut également être bénéfique pour les consommateurs grâce aux prix bas qui renforcent le pouvoir d’achat, et à l’augmentation de la variété des produits offerts. Ainsi en favorisant la croissance,  le libre-échange permettrait de développer l’emploi et de réduire le chômage.

Cependant une entreprise qui utilise beaucoup le facteur travail de chercher à transférer une unité de production dans un pays où la main-d’œuvre est abondante et peu coûteuse (délocalisation), ce qui peut conduire à la disparition de certains secteurs productifs, créant du chômage et réduisant la croissance. Le libre-échange pénalise aussi les pays mono-exportateurs (en général un produit primaire) car ils sont soumis aux variations des prix du produit qu’ils exportent, fixé par le marché (on parle de « piège de l’ouverture »).

D’autre part le libre-échange n’est pas une réalité : il subsiste de nombreux obstacles tarifaires et non tarifaires.

Le protectionnisme est un ensemble de mesures visant à protéger les producteurs nationaux de la concurrence des producteurs du reste du monde. Un pays peut avoir intérêt à mettre en place un protectionnisme éducateur pour protéger les industries naissantes. Lorsque le pays cherche à protéger des industries vieillissantes peu compétitives, on parle de protectionnisme défensif, afin de maintenir l’activité et l’emploi.

Néanmoins le protectionnisme à des coûts élevés : les prix augmentent pour les consommateurs, tout comme les coûts des entreprises, et les choix de consommation sont plus restreints. Il dispense les entreprises de se moderniser pour affronter la compétition internationale, ce qui retarde leur adaptation.

D- LE POIDS DES FIRMES MULTINATIONALES DANS L’INTERNATIONALISATION DE LA PRODUCTION

Aujourd’hui, les productions ne sont pas nationales, et les modèles de Smith et Ricardo sont dépassés : les ressources utilisées proviennent du monde entier, et la production met en jeux des firmes et pas des pays.

Firmes transnationales

Une FTN est composée d’une société mère (ou il y a le siège social) et de plusieurs filiales. Elle détient au moins une unité à l’étranger qui lui permet de produire à l’étranger.

On parle de FTN quand une société détient plus de 10% de capital d’une société étrangère. La FTN réalise alors un investissement direct à l’étranger.

Ce sont ces firmes qui sont à l’origine de l’internalisation du processus de production.

Elles viennent majoritairement des pôles de la Triade et maintenant quelques une des BRICS (Chine et Brésil)

Evolution des FTN

3 étapes :

-1860 à la 1er guerre mondiale, période de spécialisation essentiellement dans les produits primaires grâce aux pays colonisés. Les produits sont exportés vers la métropole et ensuite de nouveau exportés. Concerne surtout la France et la Grande-Bretagne.

- de 1950 à 1988, période de multinationalisation, les firmes américaines investissent dans les pays développés afin de contourner les barrières douanières, éviter les coûts de transports, s’adapter au goût des marchés locaux.

- de 1980 à maintenant, période de globalisation avec des FTN, qui s’implantent dans les pays asiatiques pour produire pour profiter des avantages comparatifs de chaque pays. Les FTN ont donc des filiales ateliers qui réalisent chaque partie de la production et une usine d’assemblage. Pour les firmes qui ont externaliser la totalité de leur production, on marle de hyperglobalisation.

L’évolution des caractéristiques de l’internalisation des firmes

Entre 1990 et 2011, Le PIB mondial à triplé de volume, le CA a été multiplié par 5, la VA augmente plus vite que le CA, il y a beaucoup plus de gains de productivité, seulement l’emplois a été multiplié que par 3, ce qui montre bien les gains de productivité réalisés.

Les FTN représentent 25% du PIB mondial, et réalisent 30% des échanges du commerce international, et beaucoup représentent des échanges entre les filiales.

On parle de FMN ou FTN, lorsqu’une société qui effectue des investissements directs à l’étranger, détient plus de 10% du capital d’une entreprise résident dans un autre pays, lui permettant d’organiser sa production à l’étranger. En 2010, on compte plus de 83 000 sociétés-mères originaires majoritairement des pôles de la Triade et 800 000 filiales implantées partout dans le monde, qui réalisent 25% du PIB mondial. En utilisant des ressources du monde entier (spécialisations, dotations factorielles,...), elles fabriquent des produits made in world. On distingue trois périodes de l'internationalisation des FMN:

La 1ère de 1860 à 1913 : phase de spécialisation. Les FMN européennes dominent et profitent de leurs colonies pour importer des produits primaires vers la métropole.

La 2ème de 1950 à 1980 : on parle de multinationalisation , cette fois ce sont les firmes américaines qui veulent s’implanter en Europe pour plusieurs raisons (accès au marché , baisse des coûts de transports ... ). Les FMN européennes imitent le modèle américain entraînant des échanges croisés entre ces pays.

La dernière de 1980 à nos jours : c’est la globalisation, avec  l’entrée en jeu des pays asiatiques permettant aux FMN de s’y implanter pour profiter des bas salaires, de l'absence de protection sociale... Ainsi que la localisation dans les pays européens des industries qui demandent du capital humain et public.

Au début du 21ème siècle on remarque une hyperglobalisation, certaines FMN perdent leurs spécificités nationales, les cadres sont de toutes nationalités, la langue parlée est l’anglais et les sièges sociaux sont délocalisés pour tirer profit de la concurrence fiscale. Cependant, malgré l’internationalisation de la production, beaucoup de pays restent attachés à constiuer ou développer des « champions nationaux » (France : Airbus).

E- QUELLES SONT LES STRATÉGIES DE DÉVELOPPEMENT INTERNATIONAL DES FIRMES MULTINATIONALES ?

Economie d’échelle = baisse des coûts unitaires en augmentant la demande.

Externalisation= quand une partie de la production est faite par une autre firme (pas une filiale), la société sous traitante n’est pas contrôlée par la firme.

Plusieurs stratégies possibles d’ externalisation :

Sous-traitance = faire un appel d’offre donc plusieurs sociétés répond anonymement et la FTN prend la moins chère.

Il y a des degrés d’externalisation, sous-traiter seulement l’assemblage, ou faire de l’outsourcing, soit conserver que les stratégies (recherche et développement, finance et marketing) dans un pays.

La franchise = le droit d’exploiter à quelqu’un une image, une marque pour en faire une activité

Aujourd’hui, grâce à la mondialisation, les coûts de production sont très faibles, et les coûts importants sont la conception et la distribution. Ainsi les FTN repartissent la production à l’échelle internationale après avoir décomposé le processus de production.

La FTN cherche les prix les plus bas, et elles se consacrent aux activités stratégiques (conception, distribution, commercialisation) soient celle qui génèrent le plus de chiffre d’affaire.

Compétitivité = capacité a obtenir des parts de marché.

Deux sortes de compétitivités : hors-prix et prix

-compétitivité prix= coût des biens utilisés, coût du travail, coût des facteurs capital et financier, le taux de change (la compétitivité prix de la France s’est dégradée surtout depuis sont arrivée dans l’euro.)

- compétitivité hors-prix = quand à prix équivalant, les produits sont mieux adaptés à la vente, mieux adapter à la demande des consommateurs.

En France, deux facteurs importants dans l’internationalisation :

-Les salaires sont une variable importante dans l’internationalisation( la concurrence sociale (accès à une réglementation souple)

-La proximité des marchés et des consommateurs

Selon les pays, les facteurs déterminants ne sont pas toujours les mêmes.

Pour échapper à la concurrence par les prix, il y a plusieurs solutions :

· les exportations(quand le produit devient concurrencé, cela entraine la baisse des coûts unitaires, les entreprises vont chercher à être plus rentable et vont recourir à la délocalisation, afin d’exporter dans les pays riches.

Quels sont les différents types d’IDE ?

· la création de toute pièce d’une filiale à l’étranger (greenfield investment)

· investissement dans une société à l’étranger

· co entreprise ou une filiale commune à deux ou trois FTN, qui se partagent le capital et les coûts de recherche et innovation.

· L’externalisation (sous-traitance, licence, franchise)

· Fusion-acquisition, quand deux concurrents fusionnent (procédure assez compliqué, qui génère souvent du chômage)

Les firmes multinationales possèdent au moins une unité de production à l’étranger. Elles réalisent des investissements directs à l’étranger (IDE), en créant ou en achetant des unités de production, ou en prenant des participations dans des entreprises d’un pays. Elles peuvent aussi recourir à l’externalisation de certaines productions auprès de firmes étrangères. Dans la seconde moitié du 20e siècle on assiste à une mondialisation de la production caractérisée par l’augmentation du nombre de firmes transnationales. Cet essor entraîne la mise en place d’une division internationale processus productifs : les tâches productives sont réparties entre les différentes filiales afin de bénéficier des avantages comparatifs des pays d’accueil. Cette organisation de la production a entraîné une progression du commerce intra-firme, c’est-à-dire l’échange de biens et de services entre les filiales d’une même FTN.

Les FTN s’implantent à l’étranger soit pour conquérir de nouveaux marchés, soit pour diminuer leurs coûts de production et améliorer ainsi leur compétitivité-prix, ce qui leur permet de gagner des parts de marché. Elles peuvent également choisir d’améliorer leur compétitivité hors-prix : en différenciant leurs produits elles se démarquent de la concurrence et peuvent imposer un prix plus élevé. Cependant le coût du travail n’est pas le seul déterminant de l’implantation des entreprises : les FTN valorisent également la qualification de la main-d’œuvre, la qualité des infrastructures, du capital, et des services publics.

F- QUELLES SONT LES CONSÉQUENCES DE L’INTERNATIONALISATION DE LA PRODUCTION ?

Les flux sortants (investissement à l’étranger) et les flux rentrants (rentrée de capital) sont majoritairement effectués entre les trois pôles de la Triade, avec un peu l’Asie et l’Océanie (depuis les années 90)

Les IDE sont principalement des IDE d’accès au marché.

Les flux d’IDE sortants viennent principalement des économies développées mais ca tend à s’équilibrer (71% en 2011 contre 94% en 1980)

Les flux entrants ont été longtemps destinés au pays développés, mais aujourd’huin tendance à diminuer et l’Asie prend quelques parts de marché.

Les flux d’IDE représentent 1500 milliards d’euro.

Augmentation des salaires en chine

Le coût salarial a tendance à augmenter en chine, les entreprises vont vouloir délocaliser dans un pays ou le coût salarial est plus bas.

Si les salaires ont augmentés( gains de productivité, acquisition du progrès technique.

Cela a pour conséquence, l’augmentation du niveau de vie, du PA, ce qui donne naissance à une nouvelle classe moyenne.

L’augmentation du niveau de vie et du PA soutient la demande globale, ainsi favorise la croissance, et donc augmente les ventes des produits.

Ainsi, il y a une égalisation des facteurs de production, et applique la théorie de la convergence des IDE.

En effet, l’augmentation des PA crée des emplois, augmente le salaire de la main d’œuvre qui est de plus en plus qualifiée, l’économie peut monter en gamme.

Il y a une application du phénomène de convergence.

Les pays d’accueil

Les pays d’accueil bénéficient de transfert technique, de savoir faire, accumulent du capital humain et technologiques ce qui soutient la croissance économique.

Seulement il faut que l’état accompagne, soit qu’il attire les capitaux, protège les nouvelles entreprises, il faut que l’état intervienne pour répartir les revenus

Les pays d’origine

Il y a une destruction d’emplois peu qualifiés (même si cela reste relativement faible).

Les emplois qualifiés sont délocalisés aussi (service info, centre d’appel) dans des secteurs de service qu’on pensait protéger).

Des emplois sont aussi crées, les entreprise diminuent ainsi leur coût de maintient d’emplois.

Les firmes doivent aussi se tourner vers des secteurs à plus forte valeur ajoutée ce qui rejoint la thèse de déversement.

La mondialisation peut faire augmenter le chômage structurel (personne qui a du mal à se reconvertir), l’état doit mettre en place un effort de requalification. Elle fait aussi augmenter l’emploi atypique.

Dans la zone euro, l’emploi ne s’est pas délocalisé mais mondialisé, et détaché, avec une concurrence de salariés de l’EU, puisque les entreprises payent les cotisations sociales de leur pays.

La mondialisation, coupable ou non ?

Deux économistes ont débattu sur les conséquences néfastes de la mondialisation. Daniel Cohen soutient l’innocence de la mondialisation, concernant la situation économique actuelle. Pour lui, le chômage est du aux gains de productivité, au progrès technique.

Jacques Sapir dénonce la responsabilité de la mondialisation, la concurrence salariale, sociale, et la remontée en gamme des BRICS (ex : la Chine), qui sont capables concurrencer les pays développés. Il préconise un protectionnisme altruiste.

On assiste aujourd’hui à un phénomène de rattrapage ou de convergence économique mais qui tire vers le bas les pays développés vers le bas plutôt que vers le haut.

En générant de nouvelles activités dans les pays d'accueil les IDE renforcent la croissance économique et l’emploi. Ils favorisent également les gains de productivité à travers le transfert de technique et de connaissances. Dans les pays émergents les IDE stimulent donc le progrès économique et le rattrapage des écarts avec les pays développés, en termes de coût du travail par exemple.

Cependant l’internationalisation de la production pousse les pays à la concurrence fiscale et sociale, et met les travailleurs peu qualifiés en concurrence, ce qui peut entraîner du chômage et une hausse des inégalités de revenus au sein de la société.

Elle pose des problèmes de comptabilité, car les exportations ont un fort contenu en importations, mais aussi sur le plan écologique, car elle conduit à un transfert des activités polluantes vers les pays émergents.

Si les bénéfices de la mondialisation sont indiscutables sur le long terme, ils sont beaucoup plus discutés aujourd’hui.