Thème 6 – Travail, emploi, chômageChapitre 2 – Quelles politiques pour l’emploi ?

Indications complémentairesAfin de montrer que la diversité des formes et des analyses du chômage explique la pluralité des politiques, on analysera les politiques macroéconomiques de soutien de la demande globale pour lutter contre le chômage keynésien, les politiques d’allègement du coût du travail pour lutter contre le chômage classique, les politiques de formation et de flexibilisation pour réduire la composante structurelle du chômage (I).On soulignera que les politiques de l’emploi sont aussi fondées sur la prise en compte du rôle du travail et de l’emploi dans l’intégration sociale. On se demandera en quoi ce lien entre travail et intégration sociale est fragilisé par certaines évolutions de l’emploi (II).

Acquis de 1ère Notions de TerminaleChômage, productivité, demande globale,politique monétaire, politique budgétaire,rationnement.

Flexibilité du marché du travail, Taux de chômage, Taux d’emploi, Qualification, Demande anticipée, Salariat, Précarité, Pauvreté.

RAPPEL : Taux de chômage, taux d’activité, taux d’emploi : de quoi parle-t-on ?

Les politiques de l'emploi désignent les politiques publiques dont l'objectif est d'améliorer la situation du marché du travail en favorisant la création de nouveaux ……………………. ou la ……………………….. des emplois existants.Rappel 1ère : les politiques monétaire et budgétaire ont également une influence sur l'…………… et le ………………… D'où la notion large de « politiques pour l'emploi » : titre du chapitre.L'objectif prioritaire des politiques de/pour l'emploi est en général de …………………………. …….. …………………...Le chômage désigne la situation des individus : sans emploi, à la ………………… d'un emploi, et ………………………. pour travailler.Pour mesurer l'importance du chômage, il est nécessaire de rapporter le nombre de chômeurs au nombre d'……………….On calcule alors le ……………… de chômage : part de la population active qui est au chômage. Taux de chômage = (nombre de …………………… / ……………… …………………. …………………….) x ……….

Le taux de chômage doit être complété par d'autres indicateurs :- Le taux d'……………………. permet de calculer pour une population donnée (pour la population totale, une tranche d'âge ou un sexe), la part des personnes qui ont un emploi ou qui en recherchent un. C'est le rapport entre la population ……………………….. (occupée et non occupée) et la population totale correspondante.- Le taux d'…………………. permet de mesurer la part de la population active occupée dans l'ensemble de la population en âge de travailler (de 15 à 64 ans). On peut le calculer pour des sous-catégories de la population en âge de travailler (femmes, plus de 50 ans...). Le taux d'……… mesure donc la capacité d'une économie à utiliser des ressources humaines.

Document 2 p.338 - Les mesures du chômageQ5) Un actif peut rechercher un emploi sans être inscrit à Pôle emploi (chômage au sens de …………….. mais pas au sens de ……….……….) ; un actif peut être inscrit à Pôle emploi ……….. rechercher activement un emploi (chômeur au sens de Pôle emploi mais pas au sens de l’INSEE).

Q6) Le halo du chômage signifie que dans la réalité les frontières entre ………………….., ………………….. et …………………. sont floues. En effet, en réalité certains individus classés comme inactifs ou actifs occupés sont dans une situation est très …………… de celle des chômeurs (ex : actif à temps partiel contraint, chômeur découragé).

Q7) La mesure du chômage est relative aux ………………. retenus pour le définir et qui sont plus ou moins restrictifs. En modifiant les ………………... retenus, on modifie alors les …………………. du chômage.

I/ Comment lutter contre le chômage ?La diversité des formes et des analyses du chômage explique la pluralité des politiques : les politiques mises en œuvre dépendent du diagnostic posé quant aux origines du chômage.

A) Des politiques de soutien de la demande globale pour lutter contre le chômage keynésien

Keynes, contrairement aux néoclassiques, se place d'un point de vue macroéconomique.Keynes ne conteste pas l'argument néoclassique selon lequel un employeur embauchera davantage si le niveau de salaires diminue : d'un point de vue microéconomique, cela n'est pas contestable. Mais est-ce toujours le cas d'un point de vue macroéconomique ?

Q1) Ce passage fait référence à l’analyse libérale et à la loi de Say (BONUS pour ceux qui veulent approfondir).

Q2) Pour Keynes, le pessimisme des entrepreneurs peut les conduire à ………………………….. la demande, d’où un équilibre de sous-………………… Alors que, pour les classiques, le niveau de l’emploi se détermine sur le ……………………… du travail par la confrontation entre l’offre et la demande de travail, chez Keynes, le niveau de l’emploi est fixé unilatéralement par les ……………………………. en fonction du niveau de demande effective. Il se détermine donc sur le marché des ……………… et des services. Q3) Il y a équilibre entre l’offre et la demande globale, mais le niveau de production qui en découle n’est pas suffisant pour absorber la ……………………… disponible, prête à travailler pour un salaire ……………….. à sa productivité.

Q1) Il s’agit de la ………………….. de la consommation suite à une variation du ……………… La propension marginale à consommer mesure le supplément de …………… consacré à un supplément de ……………………..Q2) La hausse sera de …....€. Q3) Le niveau de ……………………. et le niveau d’………………… sont les deux composantes de la demande effective. Q4) La demande effective est la demande présente et ………………. anticipée par les entrepreneurs. Plus son niveau est ……………

et plus les entreprises seront incitées à produire et donc à embaucher. C’est donc le niveau de la demande effective qui détermine le niveau de l’…………………….

Q5) Plus la propension à consommer est faible et plus la demande sera ……………, ce qui n’incite alors pas les entreprises à investir et à produire, et donc à ………………………..

Selon KEYNES, la décision d’embaucher de la part des employeurs dépend du niveau de la ……… ……………….. En effet, les employeurs vont produire en fonction des prévisions de vente futures (= la demande …………………) et vont ………………………. en conséquence.

Demande anticipée (ou demande effective) : notion de ………………. qui correspond à la demande (consommation et investissement) à laquelle les producteurs pensent devoir répondre dans le …………….., cad la demande que les entrepreneurs anticipent dans un ……………….. proche pour leur production.ATTENTION à ne pas confondre demande anticipée ou effective ET demande …………………. !

TRANSITION : Que faut-il donc faire pour lutter contre le chômage ?

Les mesures de lutte contre le chômage keynésienPour réduire le chômage keynésien, qui résulte d'une insuffisance de la demande globale, il convient [...] de produire des chocs positifs sur la demande en soutenant l'activité avec des politiques macroéconomiques appropriées. Il faut détendre les politiques monétaires en abaissant les taux d'intérêt à court terme. Il faut aussi stimuler la demande par des politiques budgétaires et des déficits publics raisonnés. Il faut aussi trouver les clés d'une nouvelle régulation qui favorise durablement la demande, au travers par exemple d'un partage de la valeur ajoutée plus favorable aux salariés.

Jérôme Gautié et Yannick L'Horty, "Emploi et chômage", in Collectif,

Croissance, emploi et développement, La découverte, 2007

Q1) Rappelez ce que signifie un « choc positif de demande ».On parle de choc de demande quand une des composantes de la demande …………… adressée aux producteurs se modifie ; ce choc est positif si la demande globale ………………………L’objectif des politiques keynesiennes est de produire des chocs de demande …………………, cad de ……………………. la demande globale.Q2) Comment peut-on stimuler la demande ?Afin de stimuler la demande, plusieurs mesures peuvent être prises :- Augmenter les ………………………, par exemple en augmentant le salaire minimum. Cela renvoie aux modifications des conditions du partage de la VA.- Mener une politique budgétaire de ……………………. Cela peut passer par une hausse des …………………. publiques, cad une hausse des investissements publics, une hausse des prestations sociales (d'autant que ce sont les plus pauvres qui consomment le plus donc augmenter leur revenu est le meilleur moyen d'augmenter la demande), ou une diminution des ………..………… ……………..….. (mais avec le bémol qu'on vient de signaler, sachant que ce sont les riches qui sont le plus prélevés).- Mener une politique ………………… expansive, de ………………… des taux d'intérêt (cf 1e : cela doit stimuler les investissements, la croissance et l'emploi).

Remarque : une autre possibilité est de réduire le temps de travail : toutes choses étant égales par ailleurs, ça ne change rien à la demande anticipée, mais ça permet de “partager” le travail ("travailler moins pour travailler tous")

Q1) On peut …………………. le niveau des taux d’intérêt directeurs pour faire une politique …………………. de relance ou bien utiliser le …………………. de l’État dans le cas d’une politique de relance budgétaire (et soit …………………. les dépenses de l’État, soit …………………. les recettes de l’État en diminuant les prélèvements obligatoires).

Q2) L’effet de la hausse des revenus sur la consommation dépend de la ………………….…………… …………….………………….. Tout dépend aussi du degré d’…………………. des économies sur l’extérieur. La contrainte extérieure peut être forte et, dans ce cas précis, la relance peut profiter aux …………………………….. Par ailleurs, les agents économiques peuvent anticiper une hausse des prélèvements obligatoires et …………………. au lieu de consommer. Q3) Une variation de l’investissement ou des dépenses publiques entraîne une variation plus que …………………. du …………………. national.

BILANLe niveau de l’emploi est déterminé dans la théorie keynésienne par la demande de …………………. et …………………., ce que Keynes appelle la ………………….………………….. Par conséquent, la demande de travail se détermine via le marché des biens et des services, et le marché du travail est ………………….. Alors que, pour les néoclassiques, le niveau de l’emploi se détermine par la …………………. de l’offre et la demande de travail sur le marché du travail. Ainsi, dans une optique keynésienne, le ………………….………… n’est pas assuré et n’est pas la norme. Pour sortir du ……………………………., Keynes propose des politiques de soutien de la ………………….……………….