w03 structure soustension

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Structures sous tension

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  • TRACS n o 1 9 . 3 oc tob re 2007 p . 7

    G

    nI

    e

    CI

    vI

    LLes exigences dexploitation du btiment industriel multi-tages de Rolex Genve avaient conduit la

    conception originale de planchers en bton utilisant

    des sous-tirants. Soucieux de connatre le potentiel

    rel de cette solution, les ingnieurs ont fait tester

    cette structure en laboratoire, obtenant de nom-

    breuses confirmations de son efficacit.

    Les40000m2deplanchersralissdanslecadredubti-

    mentRolex Genve [1]1 doivent reprendreune charge

    dexploitation dune tonne parmtre carr et supporter

    la circulationdenginsde transportexerantdes charges

    ponctuellesdeprsdedixtonnesparroue.Comptetenu

    desportes libresexiges (12,5m), le recoursunplan-

    cher-poutreconventionnelaurait imposderenoncer la

    ralisation dun niveau supplmentaire, en raison

    du respect des gabarits de construction. En outre, afin

    dviter que les presses industrielles ne perturbent le

    fonctionnementdesappareillagesdemesuremicromtrique

    dispossleurscts,lesystmeporteurdevaitprsenter

    uneforterigidit,unpointjouantunrledterminantdans

    sondimensionnement.

    Planchers-dalle sous-tirant

    Lide,pour concilier ces conditions, a tdemunir le

    plancher enbtondepuissants sous-tirants enacier sui-

    vantuntracfuniculaire(fig.1).Lefonctionnementcom-

    bindecesdeuxlmentspermetdelimiterlaquantitde

    matiredanslaportioncentraleduporteur(voirencadr).

    Onrduitainsilemprisestructurelle38cmpartage,en

    dpitdelimportancedesportes.Lastructureestpourainsi

    direscindeendeuxlmentsladalleenbtonetle

    sous-tirantdistantsdunehauteurdenvironunmtremi-

    trave(fig.9).Ceslments,quitravaillentrespectivementen

    compressionetentraction,nesontrelisentreeuxqueparqua-

    tremontantsverticaux,sansaucunediagonale.Ondgageainsi

    despassagesrectangulaires(jusqu100cmpar230cm)pour

    les flux techniques, tout en respectant les exigences

    svresimposesparlexploitationdesplanchers.

    Ladformeobtenuepartirdesimulationsnumriques

    montreque,lorsquelastructureestchargeasymtrique-

    ment,ladalleenbtonsubitunedoublecourburesurles

    12,5mdesaporte,cequisetraduitparlapparitiondun

    pointdinflexionensonmilieu(fig.2et3).Aprioricom-

    prim,letablierenbtonsecomportealorscommeun

    plancherappuymi-traveavecuneportedenviron6m.

    Dslors,unepaisseurde25cmpourladalleparatbien

    adaptepuisquelleaboutitunlancementde1/25e,pro-

    chedeceluidelamajoritdesplanchersenbtonarm.

    Ilacependanttremarququelaprsenceduneimpor-

    tantechargeponctuelleentredeuxmontantssetraduitpar

    uneforteflexionlocale,laquelleengendredessollicitations

    supplmentairesconcentresdansladalleenbtonarm.

    Poury faire face, lintgrationdunepoutrellemtallique

    noyedansleplancher,titrederenfortenflexion,savre

    trsjudicieusepuisquelleparticipenonseulementlareprise

    deceseffortslocaux,maisfacilitegalementlintroduction

    graduelledanslebtondesforcesdecompressioninduites

    parlessous-tirants(fig.3et6).Deplus,laprsencedecette

    poutrelleaboutitlacrationdefermesmtalliquesauto-

    portantesmmedesupporterunchargementprovisoire

    avantlaralisationdeladalleenbton,cequiaconsid-

    S t r u c t u r e s o u s t e n s i o n

    F r i e d r i c h K a l i x e t R a h e l N i s s i l l e

    1

    1 Les chiffres entre crochets renvoient la bibliographie place en fin darticle.

  • p . TRACS n o 1 9 . 3 oc tob re 2007

    rablementsimplifilaconstructiondesplanchers.Eneffet,

    lorsdumontage,laposedlmentsprfabriqusetlamise

    enplacedebtonfraisnontncessitaucuntayage,les

    travauxpouvantdelasortetreralissdansdesdlaistrs

    restreints[2].

    Dimensionnement et frquences propres

    Legranddfipourlaconceptionetledimensionnement

    decettestructureporteusetientpourtantlanalysedesa

    rponsevis--visdessollicitationsdynamiquesprvueslors

    desafutureutilisation.

    Dunpurpointdevuestatique,unesectionde4000mm2

    pour lesous-tirantauraittsuffisante,puisquelleaurait

    conduituneflcheltatdeservicedenviron25mm.

    Toutefois, lesanalysesdynamiquesontmontrdunepart

    que,pourobtenirunefrquenceproprede7,5Hzsousune

    chargemoyennede500kg/m2,iltaitncessairedetripler

    lasectiondellmenttendu,cequiaaussipoureffetde

    rduirelaflcheautiersdelavaleurciteprcdemment.

    Cesanalysesontdautrepartmisenvidencelapparition

    dunersonanceasymtriquedusystmequiauraitprisle

    dessussur lemodedefrquencefondamental (fig.4).La

    suppressiondecettersonanceasymtriquenaputrepos-

    siblequeparundimensionnementgnreuxdesmontants

    verticauxet lagarantiedunencastrementde leursdeux

    extrmitsdanslapoutrellemtalliquedeladalleetdans

    lesous-tirantenacier(fig.9).Cettesolutionconsistecrer

    descadressuffisammentrigidespourempcherlapparition

    demodesharmoniques.

    Comparaison avec dautres systmes

    Laconstructiondunedalletraditionnelleenbtonarm

    laplacedusystmesous-tirantauraitconduitunplancher

    dequelque45cmdpaisseuretauraitncessitunrecours

    latechnologiedelaprcontrainte.Parailleurs,ilauraitt

    impossiblederespecterlesexigencessouhaitesenmatire

    decomportementdynamique:lafrquenceatteignableavec

    unedalleplateenbtonpourdetellesportesslveraitau

    maximum6,5Hzenraisondupoidspropretrslevdun

    telsystme.

    Unestructuremixteacier-bton,sousformedunedalleren-

    forcepardespoutresenacier,auraitconduitunecharpente

    dunehauteurstructurelledaumoins75cmpourrespecter

    lescritresdedimensionnementduplancher.Cettesolution

    classiqueauraitncessitunequantitdeprsde90kg/m2

    dacier.Elleauraitenoutreimpliquunerductionapproxi-

    mativede25cmdelahauteurlibredechaquetagemalgr

    lepassagedesfluxtechniquestraverslessommiers.

    4a

    3

    5

    4b

    Fig. 1 : Vue densemble dun lment du plancher-dalle sous-tirant lors du montage (Photo Luc Buscarlet)

    Fig. 2 : Dcomposition dun chargement asymtrique

    Fig. 3 : Dforme sous chargement asymtrique, avec le point dinflexion au milieu

    Fig. 4a et b : Deux premiers modes vibratoires de la structure

    Fig. 5 : Rpartition des efforts dans un lment du plancher-dalle sous-tirant

    Traction

    Compression

    2

  • TRACS n o 1 9 . 3 oc tob re 2007 p .

    6

    Fig. 6 : Schmas statiques de systmes porteurs avec ou sans ractions horizontales

    Fig. 7 : Principe du jeu de traction-compression dans des sections flchies

    Fig. 8 : Flexion locale induite par un chargement asymtrique

    Concevoir des structures porteuses avec un minimum de matriau

    En prambule, il est admis que les structures les plus performantes sont celles qui exploi-tent au mieux les proprits mcaniques des matriaux qui les composent. Pour viter de rpondre par un exemple de construc-tion parmi dautres, il convient de rappeler les caractristiques mcaniques fortement opposes mais merveilleusement compl-mentaires du bton et de lacier.

    Les structures en maonnerie (pierre ou brique) ou en bton non arm ont toujours fait preuve dun excellent comportement en compression. A linverse, lacier savre sou-vent plus performant en traction, sa mise en compression dans des pices lances tant fortement pnalise par les problmes de stabilit tels que le flambage ou le voile-ment. Lassemblage judicieux du bton et de lacier constitue donc une piste privilgie pour la conception de systmes porteurs. Le bton arm ou prcontraint est cer-tainement le fruit le plus connu dune telle association.

    Par ailleurs, une combinaison intelligente des efforts de compression et de traction dans un systme statique permet de le lib-rer, selon le cas de charge, de tout appui extrieur autre que vertical (fig. 6) : lorsque cette interaction a lieu dans un seul et mme lment structurel, celui-ci est alors soumis la flexion .

    Or, pour optimiser la rsistance la flexion dune section, la matire doit tre dispose de part et dautre et aussi loin que possible de son centre de gravit, de faon maxi-miser le bras de levier entre les zones en traction et celles en compression (fig. 7). La matire situe dans la partie centrale de la section est alors gnralement peu sollici-te. La zone en question se contente de relier les parties infrieures et suprieures pour garantir leur fonctionnement commun : en principe, plus la hauteur statique dun sys-tme porteur est importante, plus sa partie centrale peut tre allge.

    Malheureusement, les structures doivent rsister une multitude de cas de charge et il nest pas possible de dessiner une forme idale qui permette dexclure tout phno-mne de flexion parasite. Cest ainsi que les cas de charges asymtriques ou ponctuels ont toujours reprsent le dfi majeur des concepteurs de constructions composes darcs, de votes ou de sous-tirants. En effet, ces lments, prvus idalement pour trans-porter les charges par une simple combinai-son defforts de traction et de compression, se voient localement flchis, perdant alors une part de leur plein potentiel structurel (fig. 8).

    7

    8

    Traction

    Compression

  • p . 1 0 TRACS n o 1 9 . 3 oc tob re 2007

    Encequiconcerneleprojetralis,laquantitdacierde

    charpenteslveenviron80kg/m2,cecipourdesplan-

    cherssoumisdescontraintestrssvres.Comptetenu

    queseulsquatremontantsdemeurentdanslespaceentrele

    tirantetladalle,lapartiecentraledusystmeestpourainsi

    direvidedesamatire.

    Prototypes sur chantier

    Leprojet,deparsonampleur,aeulavantagedevoirsa

    ralisationprcdeparlaconstructionsurlechantierdun

    prototypesurlequeldiversessaisdechargementssymtri-

    quesetponctuelsontteffectus.Desmesuresdynami-

    ques(analysefrquentielle)ontaussipermisdecontrlerla

    rponsevibratoiredelastructureetdevaliderunconcept

    structurelaudacieuxavant ledbutdesonexcution.Les

    planchersdesprototypesnepouvaientcependanttrechar-

    gsquefaiblementetaucuncapteurdedplacementnapu

    treinstallsousladalle.Ainsi,malgrunquipementde

    mesuresconsquent,lesessaissurlechantiernontpasper-

    misdevrifierlensembledesconclusionstiresdescalculs

    statiques.

    A la fin des travaux, avec le soutien de lentreprise

    Zwahlen & Mayr SA, deux chantillons de la structure

    sous-tirantdeux poutres de 12,5m x 2,5mont t

    prlevssurleprototypepourtresoumisdesessaisau

    Laboratoiredelaconstructionmtallique(ICOM)delEPFL.

    Deux essais avant la ruine

    Lanalyseducomportementstructurelduplancheralogi-

    quementcommencpardeuxessaisaucoursdesquelsles

    chantillonsonttsoumisdimportanteschargesponc-

    tuellesasymtriques(fig.10).Cesessaissesontdroulesen

    deuxtemps,dabordencherchantsapprocherdelalimite

    lastique,puisjusqularuine.

    11a

    Fig. 9 : Vue longitudinale et coupe transversale du plancher-dalle sous-tirant

    Fig, 10 : Dispositif dessai lICOM : double courbure de la dalle lors dun chargement asymtrique

    Fig. 11a et b : Schmas de distribution des charges lors du premier (a) et du deuxime essai (b)

    10

    9

  • TRACS n o 1 9 . 3 oc tob re 2007 p . 11

    Lebancdessaiprvoyait,pourlepremierchantillon,le

    dplacementdunechargeponctuellede200kNlelongde

    laxedusystmeseloncinqpositionnementssuccessifs,puis

    finalementlapplicationdedeuxforcesisolesde1000kN

    audroitdedeuxmontantsproximitdunmmeappui

    pouratteindrelalimitedeportancedelastructure(fig.11b).

    Lessaisurlesecondchantillonavaitpourobjectifdedmon-

    trerlimportanteetncessairecapacitderedistributiondu

    planchervis--visdeschargesponctuelles,etseterminait

    parunchargementlaruineidentiqueaupremier.Cette

    dmonstrationatfaiteenaugmentantconsidrablement

    laflexionlocaledelapoutrelleenaciernoyedanslesdalles,

    partirdediversesconfigurationsdecharges(fig.11a).

    La rsistance la ruineduplancherat testepar le

    biaisdunesuccessiondechargementssusceptiblesdvaluer

    lacapacitderedistributiondessollicitations imposeset

    dedvoilerdelasortelepotentieldersistanceultimedu

    systme(rservesplastiques).Lebuttaitaussideprouver

    leboncomportementduplanchervis--visdelafissuration,

    notammentdans lazonetenduede la facesuprieureet

    danslesrgionsdintroductiondesforcesdecompression

    danslebton,proximitdesappuis.Finalement,bienque

    desessaispush-outavaientdjtmenslICOMpour

    vrifierlarsistancedelaliaisonentrelapoutrelleenacieret

    ladalleenbtonarm[3],ilrestaitsassurerduboncom-

    portementdelaconnexiondanslesystmerel.

    Concernantlecomportementdynamique,lesessaiseffec-

    tussurleprototypeainsiquesurlebtimentenexploitation

    avaientdjdonnpleinesatisfaction.LICOMananmoins

    vrifienlaboratoirelafrquencepropremesureprcdem-

    ment.

    Concordance et plastification

    Ledbutdechaqueexprienceamontruneexcellente

    concordanceentrelesdplacementsmesursetlesrsultats

    dessimulationsnumriquesbasessuruncomportement

    lastique-linaire.Aveclechargementponctuelde200kN,

    quelonsoitlaplomboumi-cheminentredeuxmon-

    tants,laflchesesitueentre5et8mm.

    Lorsduderniercasdechargedechaqueessai,lastructure

    asuiviuncomportementlinairejusquunechargeden-

    virondeuxfois200kN.Au-deldecettecharge,lesflches

    mesuresdpassentcellesducalcullastique,dnonantle

    dbutdelaplastification(fig.12).Celle-ciestduedansun

    premiertempslafissurationensurfacedeladalle(dans

    lazonetenduesitue lopposdescharges),unefissu-

    rationquiprovoqueundbutdepertederigiditglobale

    dusystme.Cenestqueplustardquelaplastificationdes

    sectionsenacierapparatetquelecomportementdvietrs

    fortementducalcullastique-linaire.

    Ce phnomne, mis en vidence par des jauges de

    contraintesplacesaudroitdesjonctionsaveclesmontants,

    estaussiclairementperceptiblesurlesgraphiquescharge-

    dplacement.Lapplicationsurlesnudsenacierdechaux

    blanchequiscaillesisonsupportsubitdesdformations

    excessivesapermisdevritablementvisualiserlaplastifica-

    tiondelacier(fig.14).Descyclesdechargement-dchar-

    gementonteuxaussisoulignlecomportementplastique

    dusystmepar lebiaisdedformationsrsiduellesaprs

    12

    11b

    Fig. 12 : Graphique charge-dplacement lors dun essai de rsistance ultime

  • p . 1 2 TRACS n o 1 9 . 3 oc tob re 2007

    dchargementcomplet(fig.12).Anoterencoreque,lorsdes

    deuxchargementslaruine,lesdformationsontaugment

    jusquplusde100mm(limitedecoursedesvrinsdubanc

    dessai).Apartirdequelque90mm,lesdplacementsver-

    ticauxontcontinuaugmentersansaucunelvationde

    lacharge,prouvantquelalimitedeportancedelastructure

    avaitrellementtatteinte.

    Lesessaisontencoremontrquelarsistanceendouble

    courburedeladalleassurait lquilibreglobaldusystme

    sans fissurationexcessiveprjudiciable ltatde service

    (planchersbrutsavecfinitionenrsine),etqueleglissement

    entre ladalleet lapoutrellenoyenexcdaitpas3mm,

    cequiconfirmelexcellentequalitdelaconnexionacier-

    bton.

    Validation du concept et rserve

    LaralisationdesessaislICOM[4]apermisdtudier

    dans ledtail lecomportement reldusystmesousdes

    chargesasymtriques.Lesrsultatsontprouvquececom-

    portementcorrespondaitparfaitementceluiquelaissaient

    supposerlescalculseffectuslorsdestudes.14

    13

    Fig. 13 : Vue densemble de la structure (Photo Luc Buscarlet)

    Fig. 14 : Visualisation de la plastification dun noeud du sous-tirant (Photo Grard Chardonnens)

    (Sauf mention, tous les documents illustrant cet article ont t fournis par les auteurs.)

  • TRACS n o 1 9 . 3 oc tob re 2007 p . 13

    Lesniveauxdechargeatteints lorsdesessais laruine

    donnent,quanteux,uneideprcisedelavritablelimite

    deportancedesplanchersavecsous-tirant,aidantappr-

    cier lesmargesde rsistanceprsentesdans la structure

    parrapportsondimensionnement initial2.Ces informa-

    tionspourrontservleressentiellesencasdedemandesde

    drogationdelapartdesutilisateursconcernantlescharges

    admissibles,sidenouveauxquipementsparticulirement

    lourdsdevaienttreinstallsencoursdexploitation.

    Finalement,ledroulementdesessaislaruineaclaire-

    mentconfirmlexcellentpotentieldeplastificationdessec-

    tions,unecaractristiquequitraduitlaremarquableductilit

    delastructureconuepourlesplanchersdubtimentRolex

    dePlan-les-Ouates.

    2 Le rapport entre la charge ultime et la charge de dimensionnement peut tre estim 2,5. Il convient de rappeler que le critre dterminant pour le dimensionnement est nanmoins li des conditions daptitude au service (rponse vibratoire).

    [1] Guscetti, G. Un btiment industriel multi-tages , TRACS n 08, 16 avril 2003 : p. 9-16.

    [2] crisinel, M., sautier, F., Guscetti, G., Kalix, F., PerreGaux, n. et WalGenWitz, M. Development of a new type of composite unders-panned beam In Proceedings, Composite Construction V , Engineering Conference International, Kruger National Park, South Africa. July 18-23, 2004, American Society of Civil Engineers, 2006, p. 325-335.

    [3] sautier, F. et crisinel, M. Essais Push-Out Dalle sous-tirant Rapport ICOM 523, Ecole polytechnique fdrale de Lausanne, Laboratoire de la construction mtallique, Lausanne, 2005.

    [4] nissille, R. et crisinel, M. Essais de charge de deux poutres mixtes sous-tirant , Rapport ICOM 578, Ecole polytechnique fdrale de Lausanne, Laboratoire de la construction mtallique, Lausanne, 2007.

    Friedrich Kalix, ing. civil EPFGuscetti & Tournier SA

    Rue du Pont-Neuf 12CH 1227 Genve

    Rahel Nissille, ing. civil EPFLaboratoire de la construction mtallique

    ICOM IS ENAC EPFLStation 18, CH 1015 Lausanne