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Les larmes d’Obama 2008 Bye bye, Bambi 2009 Sarko, un président pas comme les autres 2007 Zizou, le coup de trop 2006 Drame à Vilnius 2003 10 ANS D’EMOTIONS NUMERO EXCEPTIONNEL 11 SEPTEMBRE 2001 LE JOUR OU LE MONDE A BASCULE 2001 EN PARTENARIAT AVEC VSD.FR 2,40€ N° 1738 - DU 16 AU 22 DÉCEMBRE 2010 2010 Les photos chocs de la décennie 3:HIKLRB=XUWYU[:?b@r@d@s@a; T 01713 - 1738 - F: 2,40 E BEL : 2,80 € - CH : 5,50 FS - CAN : 8 $C – A : 3,60 € - D : 3,60 € - ESP : 3,20 € – GR : 3,20 € - ITA : 3,20 € – LUX : 2,80 € – NL : 3,30 € - PORT.CONT. : 3,20 € –DOM : AVION : 4 € – MAROC : 30 DH – TUNISIE : 4,200 TDU - ZONE CFA AVION : 3 000 CFA - ZONE CFP AVION : 950 CFP.

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du 16 au 22 décembre 2010

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Les larmes d’Obama

2008

Bye bye, Bambi

2009

Sarko, un président pas comme les autres

2007Zizou, le coup de trop

2006Drame à Vilnius

2003

10 ANS D’EMOTIONS

NUMERO EXCEPTIONNEL

11 SEPTEMBRE 2001

LE JOUR OU LE MONDE A BASCULE

2001

EN PARTENARIAT AVEC

VSD.FR 2,40€ N° 1738 - DU 16 AU 22 DÉCEMBRE 2010

2010Les photos

chocs de la décennie

3:HIKLRB=XUWYU[:?b@r@d@s@a;T 01713 - 1738 - F: 2,40 E

BEL

: 2,8

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TR

UE

BA

/EP

A/M

AX

PP

P

Dans la nasse Julian Assange, 39 ans, fondateur de WikiLeaks a été

incarcéré en Grande-Bretagne. Sous le coup d’un mandat d’arrêt

international lancé par la Suède, il devait revoir le juge le 14 décembre.

Avant une prochaine extradition vers les États-Unis ?

AssangeDECHU

WIKILEAKS

Lâché par ses banques, ses hébergeurs

et sous le coup de deux plaintes pour agression sexuelle,

l’Australien enchaîne les ennuis. Coïncidence

ou piège ?

P A R D O Ï N A L É R A U D E T S Y L V A I N M O N I E R

Époque Portrait

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A/M

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PP

P

Dans la nasse Julian Assange, 39 ans, fondateur de WikiLeaks a été

incarcéré en Grande-Bretagne. Sous le coup d’un mandat d’arrêt

international lancé par la Suède, il devait revoir le juge le 14 décembre.

Avant une prochaine extradition vers les États-Unis ?

AssangeDECHU

WIKILEAKS

Lâché par ses banques, ses hébergeurs

et sous le coup de deux plaintes pour agression sexuelle,

l’Australien enchaîne les ennuis. Coïncidence

ou piège ?

P A R D O Ï N A L É R A U D E T S Y L V A I N M O N I E R

Époque Portrait

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Page 4: VSD 1738

Après trois ans de disputes, Françoise Bettencourt Meyers renonce à toute action contre sa mère, Liliane, pour le plus grand bien de L’Oréal. PAR CHRISTOPHE GAUTIER

Happy end Le 6 décembre, l’héritière

de L’Oréal et sa fi lle se réconcilient. Françoise

ne veut plus placer sa mère sous tutelle. Elles vont

même travailler ensemble pour la Fondation

L’Oréal. En toute harmonie, comme sur cette

photo prise en 1988.

La réconciliation

AP

ES

TE

GU

Y/S

IPA BETTENCOURT : LES NEGOCIATIONS SECRETES

Époque Affaires

VSD1738D020.indd 20-21 13/12/10 15:17:22

Page 5: VSD 1738

Après trois ans de disputes, Françoise Bettencourt Meyers renonce à toute action contre sa mère, Liliane, pour le plus grand bien de L’Oréal. PAR CHRISTOPHE GAUTIER

Happy end Le 6 décembre, l’héritière

de L’Oréal et sa fi lle se réconcilient. Françoise

ne veut plus placer sa mère sous tutelle. Elles vont

même travailler ensemble pour la Fondation

L’Oréal. En toute harmonie, comme sur cette

photo prise en 1988.

La réconciliation

AP

ES

TE

GU

Y/S

IPA BETTENCOURT : LES NEGOCIATIONS SECRETES

Époque Affaires

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Page 6: VSD 1738

La déclaration de guerre d’al-QaidaPHOTO : McALLISTER/AFP

NEW YORK | 11 SEPTEMBRE

9 h 03. Le vol 175 de United Airlines fonce sur la tour Sud du World Trade Center. Une épaisse fumée s’échappe de la tour Nord, percutée dix-sept minutes plus tôt par le vol 11 d’American Airlines. Le monde entier assistera, deux heures plus tard, à l’effondrement d’un

des symboles de la puissance américaine. Revendiquée par al-Qaida, l’opération fera 2 995 victimes. Le même jour, deux autres avions détournés par des commandos suicide s’écra-sent l’un sur le Pentagone, à Washington, l’autre dans la campagne de Pennsylvanie. �

SEPTEMBREDE CENDRES

A NEW YORK

20 01

VSD1738D028-S030.indd 28-29 9/12/10 19:16:52

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La déclaration de guerre d’al-QaidaPHOTO : McALLISTER/AFP

NEW YORK | 11 SEPTEMBRE

9 h 03. Le vol 175 de United Airlines fonce sur la tour Sud du World Trade Center. Une épaisse fumée s’échappe de la tour Nord, percutée dix-sept minutes plus tôt par le vol 11 d’American Airlines. Le monde entier assistera, deux heures plus tard, à l’effondrement d’un

des symboles de la puissance américaine. Revendiquée par al-Qaida, l’opération fera 2 995 victimes. Le même jour, deux autres avions détournés par des commandos suicide s’écra-sent l’un sur le Pentagone, à Washington, l’autre dans la campagne de Pennsylvanie. �

SEPTEMBREDE CENDRES

A NEW YORK

20 01

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Mort de Jean-Paul IIPHOTO : HERTZOG/AFP

ROME | 2 AVRIL

Le Polonais Karol Jozef Wojtyla offre enfi n un visage apaisé, après une longue ago-nie, durant laquelle on l’a vu porter sa croix, jusqu’au bout. Premier pape à venir de l’Est, il s’est éteint au Vatican, à 84 ans, après vingt-six ans et demi de pontifi cat. Deux mil-

lions de fi dèles et de pèlerins viendront lui rendre un der-nier hommage, ce qui provo-quera une fi le de 1 kilomètre avant de pouvoir atteindre la basilique Saint-Pierre de Rome. Aujourd’hui, c’est dans la crypte de cette même basili-que que le pape repose. �

LA FIN

GEANTD’UN

20 05

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Mort de Jean-Paul IIPHOTO : HERTZOG/AFP

ROME | 2 AVRIL

Le Polonais Karol Jozef Wojtyla offre enfi n un visage apaisé, après une longue ago-nie, durant laquelle on l’a vu porter sa croix, jusqu’au bout. Premier pape à venir de l’Est, il s’est éteint au Vatican, à 84 ans, après vingt-six ans et demi de pontifi cat. Deux mil-

lions de fi dèles et de pèlerins viendront lui rendre un der-nier hommage, ce qui provo-quera une fi le de 1 kilomètre avant de pouvoir atteindre la basilique Saint-Pierre de Rome. Aujourd’hui, c’est dans la crypte de cette même basili-que que le pape repose. �

LA FIN

GEANTD’UN

20 05

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Obama, un souffl e nouveauPHOTO : TUFANKJIAN/STARFACE/POLARIS

BROWNSVILLE | 29 FÉVRIER

Les manches retroussées, la cravate par-dessus l’épaule, Barack Hussein Obama res-pire. Il a remporté treize États lors du Super Tuesday le 5 février et dix autres dix jours auparavant, dans la campagne pour les primaires à la prési-dentielle face à Hillary Clinton.

Il apporte une dernière touche au discours qu’il prononcera le mois suivant à Philadelphie sur la question raciale. À 46 ans, ce fi ls d’un Kenyan noir et d’une Américaine blanche du Kansas deviendra, six mois plus tard, le premier Afro-Américain à siéger à la Maison-Blanche. �

BLACK ISBEAUTIFUL

20 08

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Obama, un souffl e nouveauPHOTO : TUFANKJIAN/STARFACE/POLARIS

BROWNSVILLE | 29 FÉVRIER

Les manches retroussées, la cravate par-dessus l’épaule, Barack Hussein Obama res-pire. Il a remporté treize États lors du Super Tuesday le 5 février et dix autres dix jours auparavant, dans la campagne pour les primaires à la prési-dentielle face à Hillary Clinton.

Il apporte une dernière touche au discours qu’il prononcera le mois suivant à Philadelphie sur la question raciale. À 46 ans, ce fi ls d’un Kenyan noir et d’une Américaine blanche du Kansas deviendra, six mois plus tard, le premier Afro-Américain à siéger à la Maison-Blanche. �

BLACK ISBEAUTIFUL

20 08

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Page 12: VSD 1738

Anelka, la fuite du banniPHOTO : BARRIA/REUTERS

LE CAP | 20 JUIN

Le footballeur français quit-te l’Afrique du Sud par la pe-tite porte. À la mi-temps du match France-Mexique de la Coupe du Monde, Nicolas Anelka se fait tancer par Ray-mond Domenech. « Va te fai-re enc… », lui aurait répondu le joueur, selon le quotidien

L’Équipe, avant d’être viré du match. En réaction contre l’ex-clusion de la forte tête, l’équipe des Bleus refuse alors de s’en-traîner. Ce qui lui vaut d’être la risée du monde entier, avant d’être battue à plate couture par le Mexique, et de ne même pas passer le premier tour ! �

CARTONROUGE !

20 10

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Anelka, la fuite du banniPHOTO : BARRIA/REUTERS

LE CAP | 20 JUIN

Le footballeur français quit-te l’Afrique du Sud par la pe-tite porte. À la mi-temps du match France-Mexique de la Coupe du Monde, Nicolas Anelka se fait tancer par Ray-mond Domenech. « Va te fai-re enc… », lui aurait répondu le joueur, selon le quotidien

L’Équipe, avant d’être viré du match. En réaction contre l’ex-clusion de la forte tête, l’équipe des Bleus refuse alors de s’en-traîner. Ce qui lui vaut d’être la risée du monde entier, avant d’être battue à plate couture par le Mexique, et de ne même pas passer le premier tour ! �

CARTONROUGE !

20 10

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« Mon rêve ? Courir la route du Rhum, dans la classe des 40 pieds »

En 2002, Armel Le Cléac’h, âgé de 25 ans, était parrainé par la skippeuse Karine Fauconnier. Pari gagné un an plus tard.

Marin glacé

Du ski au spi, c’est la trajectoire originale de ce

Chamoniard de 28 ans, champion du monde 2009

de freeride qui, le printemps venu, vire de bord et prend la mer.

P A R P A T R I C I A O U D I T

Quand Karine m’a

proposé d’être ma mar-

raine, je me suis

demandé si je le méritais. À

l’époque, j’étais le petit

nouveau, j’avais des résultats

sportifs mais j’étais en galère

de sponsor. En fait, c’est ce

qui l’a motivée. C’était pour

elle l’occasion de faire parler

de mon cas. Et elle a eu raison d’y croire,

parce que, un an plus tard, je remportais la

Solitaire du Figaro. En 2004, je suis devenu

parrain à mon tour, de Félix Pruvot, jeune

espoir de la voile olympique. Il était

important pour moi de faire découvrir cette

discipline peu médiatisée. J’ai voulu aussi

lui faire profi ter de ce que j’avais appris quand

j’étais à sa place. Entre autres, comment

mieux se préparer physiquement, élément

que j’ai d’ailleurs intégré en prenant un

coach sur le dernier Vendée Globe pour être

plus affûté. Là encore ça a payé, j’ai

fi ni deuxième. » Recueilli par P. O.

Une étoile est née

Aurélien Ducroz

PH

OTO

S : D

AN

FER

RER

– D

AH

ER

– LIO

T/D

DP

I

L’aventure SportPubli-communiqué

Dans la saison 1 de la vie d’Aurélien, il y a le ski. Un début de scénario plutôt banal : malgré une im-probable gouaille de pur parigot, le petit Ducroz est bien chamoniard, avec un cursus ad hoc. École de ski jusqu’à 14 ans, un classement dans les

tout bons de son âge en slalom et en géant, mais un gabarit de « crevette » (1,30 mètre et 28 kilos) qui le freine. « À côté de ça, je faisais du saut à skis, tous les étés, depuis mes 10 ans. À 15 ans et demi, j’intégrais l’équipe de France junior. » Son pois plume fait mouche : trois titres de champion de France et quelques saisons en Coupe du monde plus tard, « Auré » grandit, s’épaissit, et s’impose des régimes « de dingue » pour rester léger. Qualifi é pour les JO de Salt Lake City en 2002, il ne participe pas, blessé. « À 20 ans, je me retrouve au fond du trou, à prendre des antidépresseurs. »

La résurrection viendra d’un coup de fil de Didier Lafond, le réalisateur d’Apocalypse Snow, en plein tour-nage de Snowboarder, fi lm qui, à défaut de laisser une tra-ce dans les annales, révèle un skieur alors à la dérive. « En bas des pentes, je mettais 300 mètres à tout le monde. Du coup, on m’a demandé de rester jusqu’à la fi n du tour-

nage. J’ai arrêté les médocs di-rect et, peu de temps après, ma carrière dans le saut. » Aurélien se mue alors en freerider, avec bonheur. « Personne ne me

connaissait et voilà que je gagne la fi nale du FWT [Free-ride World Tour, NDLR] à Verbier. Pour ma première participation, je fi nis troisième au général ! » Cinq ans plus tard, en 2009, il devient champion du monde.

Entre temps a débuté la saison 2, petite production inti-tulée « Ducroz fait du bateau ». Voilà l’Auré à quai, débarqué comme un vrai bleu, cette fois. « On cherchait un parrain pour le bateau d’Adrien Hardy, j’ai dit oui. Je n’avais jamais mis les pieds en Bretagne de ma vie, ni jamais navigué. Mais l’envie était fulgurante. Avec les primes de mon titre de champion du monde de freeride, je me suis acheté un 6,50 mètres au printemps et Nissan m’a suivi en octobre. Quand j’ai pris le départ de ma première course en double, en avril 2010, la Demi-Clé, j’avais juste un jour de naviga-tion dans les pattes. On s’est classés troisièmes avec David Sineau. » Débuts prometteurs, galères à venir. Aurélien a peu de temps pour s’entraîner, son bateau « old school » a de vieilles voiles rondes, ses connaissances sont limitées. « La première fois que j’ai skippé le bateau en solo, ça a été un grand moment de solitude, rien que pour sortir du port. J’ai tout testé en live. Tout me prenait un temps fou, je tirais des bords carrés [pas très académiques, NDLR]. Je n’ai pas d’ordi à bord, juste un GPS, donc je fais tout à l’ancienne. » Et parfois au petit bonheur la chance : lors de la Fastnet, en double avec Gildas Mahé, le PC course les donne en tête. En fait, Aurélien s’est trompé d’un chiffre en rentrant ses points GPS. « Ils ont cru qu’on prenait une option stratégi-que de malade, alors qu’on était complètement à la rue et qu’on a fait 60 000 milles de plus que tout le monde ! »

Course après course, le métier rentre, et le tableau de casse se remplit : un démâtage, une panne de centrale électronique, un safran (gouvernail) cassé… Mais une qualifi cation pour la Mini-Transat (La Rochelle-Salvador de Bahia, au Brésil) est fi nalement décrochée. Le skieur-skippeur sera au départ de la fameuse course, en septem-bre 2011, où tous les plus grands marins, de Desjoyeaux à Ellen McArthur, ont fait leurs classes. D’ici là, pour voir « Auré » en marin glacé, rendez-vous les 22 et 23 janvier, à Chamonix, lors de la première étape du FWT (Freeride World Tour). Il aura convoyé son bateau jusque-là pour le baptiser, avant de lever l’ancre en avril pour une nou-velle saison, un pont jeté entre ses deux passions. �

La voile, c’est freestyle ! Aurélien voit beaucoup de points communs entre les deux

mondes : « Le rapport avec l’élément, l’humilité, la gestion de soi, et cet équilibre entre

performances et temporisation. »

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« Mon rêve ? Courir la route du Rhum, dans la classe des 40 pieds »

En 2002, Armel Le Cléac’h, âgé de 25 ans, était parrainé par la skippeuse Karine Fauconnier. Pari gagné un an plus tard.

Marin glacé

Du ski au spi, c’est la trajectoire originale de ce

Chamoniard de 28 ans, champion du monde 2009

de freeride qui, le printemps venu, vire de bord et prend la mer.

P A R P A T R I C I A O U D I T

Quand Karine m’a

proposé d’être ma mar-

raine, je me suis

demandé si je le méritais. À

l’époque, j’étais le petit

nouveau, j’avais des résultats

sportifs mais j’étais en galère

de sponsor. En fait, c’est ce

qui l’a motivée. C’était pour

elle l’occasion de faire parler

de mon cas. Et elle a eu raison d’y croire,

parce que, un an plus tard, je remportais la

Solitaire du Figaro. En 2004, je suis devenu

parrain à mon tour, de Félix Pruvot, jeune

espoir de la voile olympique. Il était

important pour moi de faire découvrir cette

discipline peu médiatisée. J’ai voulu aussi

lui faire profi ter de ce que j’avais appris quand

j’étais à sa place. Entre autres, comment

mieux se préparer physiquement, élément

que j’ai d’ailleurs intégré en prenant un

coach sur le dernier Vendée Globe pour être

plus affûté. Là encore ça a payé, j’ai

fi ni deuxième. » Recueilli par P. O.

Une étoile est née

Aurélien Ducroz

PH

OTO

S : D

AN

FER

RER

– D

AH

ER

– LIO

T/D

DP

I

L’aventure SportPubli-communiqué

Dans la saison 1 de la vie d’Aurélien, il y a le ski. Un début de scénario plutôt banal : malgré une im-probable gouaille de pur parigot, le petit Ducroz est bien chamoniard, avec un cursus ad hoc. École de ski jusqu’à 14 ans, un classement dans les

tout bons de son âge en slalom et en géant, mais un gabarit de « crevette » (1,30 mètre et 28 kilos) qui le freine. « À côté de ça, je faisais du saut à skis, tous les étés, depuis mes 10 ans. À 15 ans et demi, j’intégrais l’équipe de France junior. » Son pois plume fait mouche : trois titres de champion de France et quelques saisons en Coupe du monde plus tard, « Auré » grandit, s’épaissit, et s’impose des régimes « de dingue » pour rester léger. Qualifi é pour les JO de Salt Lake City en 2002, il ne participe pas, blessé. « À 20 ans, je me retrouve au fond du trou, à prendre des antidépresseurs. »

La résurrection viendra d’un coup de fil de Didier Lafond, le réalisateur d’Apocalypse Snow, en plein tour-nage de Snowboarder, fi lm qui, à défaut de laisser une tra-ce dans les annales, révèle un skieur alors à la dérive. « En bas des pentes, je mettais 300 mètres à tout le monde. Du coup, on m’a demandé de rester jusqu’à la fi n du tour-

nage. J’ai arrêté les médocs di-rect et, peu de temps après, ma carrière dans le saut. » Aurélien se mue alors en freerider, avec bonheur. « Personne ne me

connaissait et voilà que je gagne la fi nale du FWT [Free-ride World Tour, NDLR] à Verbier. Pour ma première participation, je fi nis troisième au général ! » Cinq ans plus tard, en 2009, il devient champion du monde.

Entre temps a débuté la saison 2, petite production inti-tulée « Ducroz fait du bateau ». Voilà l’Auré à quai, débarqué comme un vrai bleu, cette fois. « On cherchait un parrain pour le bateau d’Adrien Hardy, j’ai dit oui. Je n’avais jamais mis les pieds en Bretagne de ma vie, ni jamais navigué. Mais l’envie était fulgurante. Avec les primes de mon titre de champion du monde de freeride, je me suis acheté un 6,50 mètres au printemps et Nissan m’a suivi en octobre. Quand j’ai pris le départ de ma première course en double, en avril 2010, la Demi-Clé, j’avais juste un jour de naviga-tion dans les pattes. On s’est classés troisièmes avec David Sineau. » Débuts prometteurs, galères à venir. Aurélien a peu de temps pour s’entraîner, son bateau « old school » a de vieilles voiles rondes, ses connaissances sont limitées. « La première fois que j’ai skippé le bateau en solo, ça a été un grand moment de solitude, rien que pour sortir du port. J’ai tout testé en live. Tout me prenait un temps fou, je tirais des bords carrés [pas très académiques, NDLR]. Je n’ai pas d’ordi à bord, juste un GPS, donc je fais tout à l’ancienne. » Et parfois au petit bonheur la chance : lors de la Fastnet, en double avec Gildas Mahé, le PC course les donne en tête. En fait, Aurélien s’est trompé d’un chiffre en rentrant ses points GPS. « Ils ont cru qu’on prenait une option stratégi-que de malade, alors qu’on était complètement à la rue et qu’on a fait 60 000 milles de plus que tout le monde ! »

Course après course, le métier rentre, et le tableau de casse se remplit : un démâtage, une panne de centrale électronique, un safran (gouvernail) cassé… Mais une qualifi cation pour la Mini-Transat (La Rochelle-Salvador de Bahia, au Brésil) est fi nalement décrochée. Le skieur-skippeur sera au départ de la fameuse course, en septem-bre 2011, où tous les plus grands marins, de Desjoyeaux à Ellen McArthur, ont fait leurs classes. D’ici là, pour voir « Auré » en marin glacé, rendez-vous les 22 et 23 janvier, à Chamonix, lors de la première étape du FWT (Freeride World Tour). Il aura convoyé son bateau jusque-là pour le baptiser, avant de lever l’ancre en avril pour une nou-velle saison, un pont jeté entre ses deux passions. �

La voile, c’est freestyle ! Aurélien voit beaucoup de points communs entre les deux

mondes : « Le rapport avec l’élément, l’humilité, la gestion de soi, et cet équilibre entre

performances et temporisation. »

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Page 16: VSD 1738

POUR « VSD », CATHERINE DENEUVE ET

LES AUTRES JOUENT LES APPRENTIS DE CHEFS RÉPUTÉS ET CUISINENT

LES MEILLEURS PRODUITS DE NOS RÉGIONS.

Première région française de pêche pour la

coquille Saint-Jacques, la Normandie est la

première province côtière à avoir obtenu un

Label rouge. C’était en 2002. Une reconnaissan-

ce pour cette coquille au goût de noisette, déli-

catement sucré et vanillé, pourvue d’un joli

corail orangé et d’une noix charnue et nacrée.

(*) L’Arpège, 84, rue de Varenne, Paris 7e. 01.45.51.47.33.

Faut le savoir

Coquilles Saint-Jacques au raifort

Catherine Deneuve et Alain Passard

Noël 4 étoilesLes stars aux fourneaux

P A R P H I L I P P E B O É . P H O T O S : B E R N A R D W I N K E L M A N N E T P I E R R E - E M M A N U E L R A S T O I N P O U R V S D

L’aventure À table

La Potiche de François Ozon est certainement l’une de nos actrices les plus épicuriennes et

parmi les plus pointues en matière de gastronomie. Dotée d’une curiosité insatiable et d’une belle culture culinaire, l’actrice fréquente les restaurants au moins trois fois par semaine. L’Arpège* fait ainsi partie de ses adresses favorites, car « étant moi-même très proche de la nature et des jardins, j’ai une grande admiration pour Alain Passard et son travail sur les légumes ». La coquille Saint-Jacques fait partie de ses plats préférés. À la mai-son, elle les prépare à la poêle, avec une noisette de beurre demi-sel, tout simplement.

� Ingrédients pour 4 � 12 coquilles Saint-Jacques �

beurre demi-sel � 1 chou vert frisé � raifort frais � 16 pom-

mes de terre grenaille � 8 échalotes grises � thé vert mat-

cha � sauce soja � 1 demi-citron jaune � fleur de sel.

Les coquilles : je laisse la noix attachée à la coquille. Je retire les barbes et rince le tout sous un fi let d’eau, puis j’incise les noix sur 1 demi-centimètre. Les légumes : je fais cuire les pommes de terre gre-naille avec leur peau, dans une eau frémissante pen-dant 30 min. Je les épluche, puis les fais rissoler dans une poêle 3 min, avec un fi let d’huile d’olive et les feuilles de chou les plus tendres.La cuisson des coquilles : je saisis mes noix (coquille vers le haut) au contact d’une poêle très chaude dans laquelle j’ai versé un voile d’huile d’oli-ve, puis pendant 6 à 8 min à feu moyen, ensuite je retourne les noix, côté coquille, je les laisse 2 min.La finition : je badigeonne noix et coquilles avec une noisette de beurre demi-sel, puis je dépo-se autour quelques feuilles de chou, des pommes de terre, des demi-échalotes confi tes. Je saupoudre le tout de thé vert matcha, d’un filet de sauce soja, de gouttes de citron, de fl eur de sel et d’une râpée de raifort frais.

En duo Tout l’art de saisir les coquilles Saint-Jacques pour Catherine

Deneuve, « potiche » à succès dans le fi lm de François Ozon, devenue

commis d’un jour d’Alain Passard, chef de L’Arpège, à Paris.

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POUR « VSD », CATHERINE DENEUVE ET

LES AUTRES JOUENT LES APPRENTIS DE CHEFS RÉPUTÉS ET CUISINENT

LES MEILLEURS PRODUITS DE NOS RÉGIONS.

Première région française de pêche pour la

coquille Saint-Jacques, la Normandie est la

première province côtière à avoir obtenu un

Label rouge. C’était en 2002. Une reconnaissan-

ce pour cette coquille au goût de noisette, déli-

catement sucré et vanillé, pourvue d’un joli

corail orangé et d’une noix charnue et nacrée.

(*) L’Arpège, 84, rue de Varenne, Paris 7e. 01.45.51.47.33.

Faut le savoir

Coquilles Saint-Jacques au raifort

Catherine Deneuve et Alain Passard

Noël 4 étoilesLes stars aux fourneaux

P A R P H I L I P P E B O É . P H O T O S : B E R N A R D W I N K E L M A N N E T P I E R R E - E M M A N U E L R A S T O I N P O U R V S D

L’aventure À table

La Potiche de François Ozon est certainement l’une de nos actrices les plus épicuriennes et

parmi les plus pointues en matière de gastronomie. Dotée d’une curiosité insatiable et d’une belle culture culinaire, l’actrice fréquente les restaurants au moins trois fois par semaine. L’Arpège* fait ainsi partie de ses adresses favorites, car « étant moi-même très proche de la nature et des jardins, j’ai une grande admiration pour Alain Passard et son travail sur les légumes ». La coquille Saint-Jacques fait partie de ses plats préférés. À la mai-son, elle les prépare à la poêle, avec une noisette de beurre demi-sel, tout simplement.

� Ingrédients pour 4 � 12 coquilles Saint-Jacques �

beurre demi-sel � 1 chou vert frisé � raifort frais � 16 pom-

mes de terre grenaille � 8 échalotes grises � thé vert mat-

cha � sauce soja � 1 demi-citron jaune � fleur de sel.

Les coquilles : je laisse la noix attachée à la coquille. Je retire les barbes et rince le tout sous un fi let d’eau, puis j’incise les noix sur 1 demi-centimètre. Les légumes : je fais cuire les pommes de terre gre-naille avec leur peau, dans une eau frémissante pen-dant 30 min. Je les épluche, puis les fais rissoler dans une poêle 3 min, avec un fi let d’huile d’olive et les feuilles de chou les plus tendres.La cuisson des coquilles : je saisis mes noix (coquille vers le haut) au contact d’une poêle très chaude dans laquelle j’ai versé un voile d’huile d’oli-ve, puis pendant 6 à 8 min à feu moyen, ensuite je retourne les noix, côté coquille, je les laisse 2 min.La finition : je badigeonne noix et coquilles avec une noisette de beurre demi-sel, puis je dépo-se autour quelques feuilles de chou, des pommes de terre, des demi-échalotes confi tes. Je saupoudre le tout de thé vert matcha, d’un filet de sauce soja, de gouttes de citron, de fl eur de sel et d’une râpée de raifort frais.

En duo Tout l’art de saisir les coquilles Saint-Jacques pour Catherine

Deneuve, « potiche » à succès dans le fi lm de François Ozon, devenue

commis d’un jour d’Alain Passard, chef de L’Arpège, à Paris.

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