voyages lunaires - clg-menu.ac-aix-marseille.fr · mienne : l’un y aborda à dos de ressort...

66
1 Les élèves de 5 ème C du Collège Sylvain Menu et Mme Cériez présentent : VO Y AGES L UN AIR ES

Upload: voque

Post on 10-Sep-2018

217 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

1

Les élèves de 5ème C du Collège Sylvain Menu

et Mme Cériez présentent :

VOYAGES

LUNAIRES

2

Textes et illustrations des élèves de la classe de

5ème C,

Préface de Mme Cériez à partir du foisonnement

de leurs idées …

Image de couverture : pastel de Léa Oufrani .

3

VOYAGES

LUNAIRES

Collège Sylvain Menu 2016-2017

4

5

Préface

Toute ma vie a été dominée par le rêve fou d’accoster un

jour aux rivages de la Lune …

J’ai collecté, collectionné et fébrilement compulsé nombre

d’écrits anciens de voyageurs plus chanceux que moi à ce jour

puisqu’ils sont parvenus à donner corps à leur projet …

Ils se sont donc élancés vers l’Astre où me ramènent tous mes

rêves par mille moyens rivalisant de fantaisie, soufflés par les

caprices d’une imagination plus débridée encore que la

mienne : l’un y aborda à dos de ressort géant contracté par un

élastique très épais et long de cent mètres que rompit à coups

de hache une cohorte de bûcherons comme on aurait fait d’un

arbre plusieurs fois centenaire. Un autre y arriva à bord d’une

capsule lancée telle un frisbee géant par une main de Titan (au

bout du bras métallique et mécanique d’un robot façonné par

un inventeur fantasque et poète, à la solde de la NASA …), et

au milieu du ciel, comme elle atteignait les étoiles, un peu en

6

perte de vitesse, on vit se déployer au-dessus d’elle mille

ballons gonflés à l’hélium qui lui permirent de gravir les

derniers échelons du ciel ... Un troisième y fut catapulté depuis

une baliste haute comme quatre tours Eiffel, qu’un géant aurait

empilées les unes sur les autres et dont la construction aurait

duré cinquante jours et quarante-neuf nuits … Un autre encore

captura un nuage sur les ailes duquel il s’envola ; l’élan lui fut

donné par une fronde qu’il fallut armer par les forces

conjuguées de dix-neuf chevaux de trait. Un autre encore

attrapa au lasso une étoile filante et s’accrocha tant et si bien

aux cheveux de sa comète qu’il parvint à ses fins lorsqu’elle

s’abattit sur la Lune, y creusant un nouveau cratère …

D’autres partageant ce rêve et unissant leurs imposantes

statures formèrent une pyramide humaine si haute que le

dernier put poser le pied sur l’astre de la nuit et y hisser l’un

après l’autre ses camarades grâce à une échelle de draps qu’il

avait eu la prudence de nouer autour de sa taille … Un autre

encore en rêva si fort et tant de longues nuits consécutives que

son lit finit par léviter si haut qu’il se réveilla un matin là où

ses rêves l’emmenaient avec tant de constance et depuis si

longtemps. Le dernier nourrit aux OGM une araignée : elle

devint gigantesque et lança un fil qui s’accrocha une nuit au

croissant doré du ciel. Elle y grimpa et au terme de multiples

allers et retours finit par dessiner une toile solide et légère, une

échelle idéale pour tous ceux qui comme moi auraient

volontiers troqué la Terre pour la Lune …

Virginie Cériez (à partir des idées avancées à l’oral par les élèves de la classe)

7

Chapitre 1

Alunissages …

Pour commencer, quelques impressions des

voyageurs sidéraux qui parvinrent à alunir,

collectées au fil de mes lectures …

8

Je descends les échelons de la fusée un à un.

6...5...4...Tant de pensées tourbillonnent dans mon cerveau à

une vitesse folle. Il faut que je m'efforce de conserver la tête

froide si je veux y graver pour toujours ce moment.

3...2...1... Ça y est ! Mon rêve s'est réalisé : je marche sur la

Lune. Des souvenirs refont surface ... Surtout un ... Je crois que

j'avais huit ans, on était assis devant la télé, moi et ma sœur, et

là je lui ai promis : « Un jour, je serai à leur place ! », voilà ce

que j'ai promis alors que ma sœur regardait, les yeux exorbités,

les astronautes planter le drapeau américain dans le sol du

satellite de la Terre. Ces paroles m'ont guidé, encouragé, porté

jusqu'à ce moment. Mon pied soulève de la poussière, tandis

que mon cœur semble exploser de joie. Je suis seul, sur une

terre inconnue. En cherchant, parmi les odeurs d'oxygène

renfermé, l'odeur fine, froide, solitaire... L'odeur de la Lune.

Autour de moi, un désert blanc et figé. Rien ne bouge. Le

silence poignant, je me sens mal à l'aise. Le ciel noir, les dunes

blanches, les étoiles scintillantes, la Terre ... Du blanc, du noir

et une tache bleue ... La Terre, notre planète qui resplendit de

beauté. Tous ces éléments assemblés créent un des plus beaux

paysages que j'ai vus de ma vie.

Quand on a vu ça, on peut mourir...

Julie ESPARIAT

9

La cabine s'ouvre peu à peu, de la buée commence à

envahir mon casque. Quand soudain un magnifique paysage

s'offre à moi : je vois des petits volcans qui expulsent des

nuages de fumée blanche et grise qui redescendent peu à peu

pour parsemer le sol troué de centaines de cratères. Je

m'avance enthousiaste à l'idée de marcher sur la Lune. Je pose

mon pied gauche puis mon pied droit. Des milliers et des

milliers de particules s'élèvent vers le ciel à chacun de mes pas.

J'aimerais tellement sentir l'air pur de la Lune. Mais tout ce

que je peux sentir c'est le cuir de mon imposante combinaison.

J'entends une mélodie très intrigante venant de nulle part.

Alors, fatigué, je me laisse bercer par cette mélodie. Je

m'endors. Quand je me réveille, je suis sur un très grand

rocher en velours entouré de hideuses créatures vertes ...

Léa OUFRANI

10

Je pose le pied sur cet immense caillou de l'univers. Au

début j'ai l'impression que mon cœur va s'envoler tout en me

tirant vers les étoiles. La vue qui s'offre à moi est encore plus

belle que dans mes rêves, ces cratères, ces montagnes me

semblent tellement grandes que je me sens moi-même toute

petite. Ces milliers d'étoiles forment comme un lustre aux mille

ampoules qui éclairent le bleu de l'espace. Ce blanc gris de la

lune qui n'a pas de nom et que l'on ne peut reproduire ni

décrire tellement il est unique ... Et puis il y a ce silence, c'est si

calme, pas un bruit, ni de voitures, ni de personnes qui crient.

Juste le bruit de ma respiration. Ahhhhh ce calme ! Plus de

maux de tête à cause du vacarme, juste moi, le silence, les

étoiles et la Lune. Il n'y a pas d'odeur de pot d'échappement,

rien, pas de pollution. Je regarde la Terre et cette couleur ;

d'ici tout semble tranquille et inhabité. Je suis tellement

enthousiaste que je m'oblige à me calmer par peur de ne plus

avoir suffisamment d'air pour le reste de l'expédition (ce qui,

vous l'imaginez bien, serait vraiment dommage). Je touche le

sol avec la paume de ma main et je ressens un grand froid qui

traverse mon corps, puis une grande sensation de liberté, de

légèreté, me parcourt tout entière. Je me remets debout, pousse

sur ma jambe droite et puis sur la gauche pour sauter. Ne plus

pouvoir redescendre m'inquiète peu car je souhaite ne jamais

retourner sur la Terre malgré sa beauté vue de la Lune. Au

fond il y a bien des problèmes et la liberté là-bas n'existe plus.

Je me mets à marcher et à prendre des notes dans un carnet

que j'avais emporté. Je dessine ces grands cratères. Après une

longue balade j'entends la fusée sonner, ce qui m'oblige à

11

repartir. Je m'approche de la fusée et je dépose une larme sur

cette pierre si précieuse. Une fois dans la fusée, je jette un

dernier regard vers la Lune et je comprends que ce voyage

n'avait pas de prix.

Juliette PUCH

12

Boum… Boum… Boum…

Non ce n’est pas le bruit des battements mon cœur mais le

bruit de mes pas. Je n’ai pas ouvert les yeux, j’attends le bon

moment… Ca y est c’est le bon… Je les ouvre… C’est gris… Le

paysage devient lentement, très lentement net. Je distingue

après coup des lignes brisées. Je devine donc les célèbres

cratères de la Lune. A l’intérieur le gris devient plus foncé.

L’odeur est âpre, ici… Vraiment pas agréable… J’ai envie de

remonter dans ma fusée, quand je lève les yeux vers le ciel …

Les étoiles sont comme je l’ai imaginé étant petit…

Magnifique …

13

D’un coup mon corps bascule, lentement, en arrière. Lorsque

que je rentre en contact avec le sol, je me rends compte que je

ne ressens aucune sensation de chute. C’est magique ...

J’essaie tout de même de me relever. Pour cela il me faut

simplement poser la main par terre et pousser dessus. Mais

cette fois-ci, je n’essaie qu’une seule fois et elle est très brève.

Sur la Lune le sol est gelé et râpeux à en déchirer ma

combinaison. Quand je parviens à me relever, j’admire enfin la

vue. L’espace est vaste… Très vaste… La Terre est minuscule…

Le soleil est impressionnant. Autour de moi sur la Lune, il n’y a

rien d’autre que du gris et des rochers, les mêmes que l’on a

chez nous - quoiqu’un peu plus gros…

C’est triste, la Lune, c’est vide, une véritable image figée de

1940.

Louise GARNIER

14

15

Chapitre 2

Petit inventaire insolite et aléatoire (les

« créatures » figurent dans le désordre où

mes souvenirs les ont ramenées sur les grèves

de ma mémoire) des animaux, végétaux,

créatures étranges et autres gens de la

Lune

16

Lykoskymadrome

C’est un loup constitué d’une vague qui court très vite.

Il vit parfois en meute mais lorsqu’ils sont plusieurs, il est très

facile de les repérer car une immense vague surgit à l’horizon.

Il peut respirer sous l’eau, ses crocs acérés sont faits d’écume.

Il mange des poissons et des Koraxiphylons (corbeaux faits de

feuilles). Il est facile de communiquer avec lui car il parle notre

langue.

Il sert d’éclaireur ; c’est un animal parfois domestique que l’on

peut engager dans les courses .Il est très apprécié des lunaires

pour sa fidélité - et du fait qu’il peut être féroce ou doux selon

son travail (courir dans les courses, garder les enfants et

monter la garde…)

Julie ESPARIAT

17

Kartérokhoinorhyax

Cette créature est un cochon costaud qui crache de la lave.

Elle pèse une tonne et mesure trois mètres.

Son rôle sera de défendre le roi du soleil face aux Lunaires qui

veulent reprendre leur terre.

C’est un monstre au service du roi Phaéton.

Benjamin LOUBAT

18

Pyrokhoiroptérygon

Littéralement « le cochon ailé qui est né du feu ». C’est une

créature sauvage que l’on trouve près des feux de camp car cet

animal est né du feu d’un incendie et qu’il est attiré par les

flammes. On le voit souvent dans les forêts pendant l’automne

en train de brûler des feuilles mortes. Il a la taille habituelle

d’un cochon mais sans aucune graisse. Il est très poilu et se

nourrit en brûlant ses aliments. Il sait voler et marcher. Ses

pieds sont griffus, son museau immense et lorsqu’on le voit, on

observe dans ses yeux ce qui s’apparenterait à de la

sournoiserie.

Alystair ACHACHE

19

Aétosbatès

Aétosbatès est un aigle qui circule, avance, parcourt vite de

longues distances. Il a des ailes aussi grandes qu’un ange, est

aussi rapide que le la lumière et a des pattes qui font deux fois

un être humain ; il est aussi gros qu’une lune, ses plumes le

rendent plus léger, ses griffes sont plus tranchantes qu’un

couteau de cuisine, elles sont capables de couper de l’acier.

Lokman ABDELALI

20

Khionlukos

Le Khionlukos surnommé le loup blanc, est un animal utilisé

comme messager afin de livrer des lettres pendant la guerre

tout en traversant les camps ennemis. Il dispose pour cela

d’une capacité de camouflage grâce à son pelage blanc. Il peut

aussi aller très vite et traverser la Lune en moins d’une heure.

Cet animal est inoffensif, très mignon et très discret. Mais il

rare de le trouver. Même si vous avez de la chance, vous ne

pourrez le voir qu’une fois dans votre vie.

Hugo DARMEDRU

21

Actosartoskénaunos

Cet animal possède les ailes d’un aigle, le corps d’un ours, et

peut en un regard foudroyer n’importe qui. Il sert aux Lunaires

pour attaquer par les airs.

Il se nourrit en foudroyant ses victimes.

Clément LO GIUDICE

22

Iokorabrotose

C’est un corbeau de

couleur violette qui

dévore les femmes et les

enfants (il s’attaque aux

êtres sans armes). Il est

omnivore mais dans

l’âme, est plus carnivore.

Son ennemi juré est le

pyrokoraxippe : l’hippopotame de feu aux ailes de corbeau.

Celui-ci s’attaque volontiers aux iokorabrotoses car leur chair

est bien fraîche. En revanche il ne les attrape pas surprise,

mais les brûle avec sa peau inflammable car il vient du Soleil.

Anthony SERE

23

Myrmébolokeraunes

C’est une armée de fourmis géantes qui lance des éclairs pour

tuer les ennemis. Elle est du coté de la Lune.

Ugo PERRIN

24

Phylonbatèssélen

La feuille qui parcourt la lune.

C’est une immense feuille avançant lentement sur la lune

et créant les quartiers: croissant de lune, pleine lune ...

Les habitants de la lune ne l’aiment plus car à cause

d’elle, ce sont des êtres nomades. Ils sont obligés de changer

d’habitation. Ils ont déjà tenté de la détruire mais en vain. Elle

est d’une lourdeur immense et pour la soulever il faudrait huit

milliards d’hommes. De plus elle est vissée au sommet de

l’astre. Or la lune compte huit millions d’habitants …

Louise GARNIER

25

Lykaète

Le lykaète est un loup-aigle meurtrier. Il a de très grandes

ailes, d’énormes griffes affûtées ; il a un corps de loup avec

une tête d’aigle, un immense bec. Son corps est très imposant,

il tue les solaires grâce à ses grands coups de bec et de griffes.

Il est extrêmement rapide et est très en colère contre les

solaires car ils ont tué toute sa famille. Il est donc le dernier de

son espèce et veut tuer tous les solaires.

Lou Ann GILLIARD

26

Aétolykoskéraune

L’aétolykoskéraune est un loup ailé qui sert à alerter les

troupes du Soleil : en cas d’attaque, il peut voler à grande

vitesse, ce qui lui donne un avantage. Et si un Lunaire arrive, il

pourra le sentir à des kilomètres à la ronde grâce à son odorat

super développé. Son pouvoir est l’électricité, il peut cracher

des éclairs et créer une boule électrique qu’il lance sur les

ennemis. Quand elle explose, elle extermine les ennemis dans

un rayon de trois kilomètres. Ce qui permet d’alerter les

troupes et de créer un plan d’attaque qui assure la victoire aux

Solaires.

Amer SOUHEIL

27

Alopèxmèdos

Le renard-pensée.

C’est un jeune renard à poils roux et doux, gentil et mignon

que tous les Séléniens aimeraient adopter. Il peut lire dans vos

pensées puis en parler seulement à son maître. En temps de

guerre il peut s’infiltrer dans le camp ennemi grâce à sa petite

taille permet de se glisser partout.

Clara BLONDEL

28

Argyraètogyne

Cette créature imaginaire vient de la Lune. C’est un animal

volant, pouvant même voler très haut. C’est une femelle qui est

également entièrement argentée. L’Argyraètogyne habite la

Lune. Cette créature est contre le soleil car elle craint la

chaleur. Elle peut voler très haut dans l’espace même en se

rapprochant du Soleil sans jamais mourir. Elle vole vers le

Soleil pour essayer de tuer ses habitants. C’est une créature

très rare qu’on ne voit pas souvent. Une seule créature de cette

espèce existe, et c’est bien l’Argyraètogyne.

Marine FERAUD

29

Delphipage

Le delphipage est un dauphin de glace d’apparence

majestueuse avec un caractère gentil. Il vit dans des cratères

géants de la Lune remplis d’eau de pluie lunaire. Son corps est

grand et allongé, de couleur bleue avec des flocons de neige

pour faire office de taches.

Tout être vivant touchant un des flocons de neige sortant de son

corps se transforme en une statue de glace. C’est une très belle

créature pour combattre les Solaires sur la Lune.

Carla RUBAL

30

Alôpêxcyano

C’est un renard bleu sombre que nous ne voyons pas le jour

car il dort, mais il sort la nuit quand tout le monde a plongé

dans les bras de Morphée. Son travail est de vérifier que tout le

monde sur la Lune dort paisiblement. Son pouvoir est de

devenir transparent au moindre regard de Sélénien.

Emma AGNES

31

Pyrhippes

Les pyrhippes sont des chevaux d’or. Ces créatures braves et

éternelles sont du côté des Séléniens. Ces montures

majestueuses peuvent mesurer trois mètres et peuvent peser

trois tonnes. Elles ont un pouvoir particulier. Elles peuvent

contrôler les éléments comme le feu et l’eau.

Ces créatures peuvent être domestiquées facilement grâce à des

fruits que l’on trouve sur la Lune dont elles sont très friandes.

Kyllian LEONETTI

32

Lykopagocères

Les lykopagocères sont des loups cornus de glace qui protègent

leurs maîtres en cas d’attaque. Ils sont très rapides et ils

peuvent être agressifs envers leurs proies. Malheureusement,

ce sont des créatures qui craignent la chaleur, le moindre

contact avec une température trop élevée peut les faire fondre.

Lucas CHARPENTIER

33

Chryshippyrotamos

C ‘est un hippopotame qui est recouvert d’or et de flammes.

Cette bête combat le feu par le feu grâce à ses flammes qui se

comportent comme de l’eau.

Il a l’air inoffensif, mais en cas d’attaque il s’enflamme et de

devient très agressif et dangereux.

Thomas DUCHENE

34

Chrysogynélotharcte

Cette créature vient du Soleil et vit sur la Lune. C’est une ourse

femelle qui a autant de caractère et de force physique que la

pierre dont est composé tout son corps sauf sa tête. Son corps

et donc solide, dur, incassable. Sa tête, ses cheveux et ses yeux

ont la couleur de l’or qui évoque le soleil où elle est née et la

richesse de la lune. Cette ourse n’a pas de pitié pour ses

ennemis, ce qui peut aider en temps de guerre... Elle dispose de

plusieurs pouvoirs : elle peut cracher un coulis de lave qui tue

tout ce qui est sur son chemin, ou augmenter la chaleur du

corps des ennemis pour les distraire avant une attaque.

Margot TULASNE

35

Korapython

Cette créature qui ressemble à un serpent ailé mange tous les

méchants animaux de la Lune. Elle protège son maître en cas

d’attaque ennemie. Elle mesure deux mètres de largeur et

cinquante de longueur. Elle est aussi réputée pour sa vitesse

qui peut atteindre trois mille kilomètres par heure et elle peut

cracher du feu. Elle se nourrit des animaux nuisibles qu’elle

tue. Son nom signifie le corbeau python.

Alexy POINAT

36

Chrysobrèphe

C’est un petit animal

qui ne ressemble à

aucun autre. Son

pelage est doré et

brillant avec des

reflets d’or. Il est

vigoureux et n’a pas

peur de parcourir les

prairies. Dans les

hautes herbes des

prairies lunaires, on

ne voit dépasser que

sa queue en panache.

Il aime les hommes et

recherche leur

compagnie. Sa nourriture préférée consiste en des céréales,

noix, noisettes de la Lune …

Mais il aime aussi que, de temps en temps, les Séléniens lui

donnent un petit morceau de pain.

Si ma description vous fait penser à un écureuil, ce n’en est pas

un, c’est un animal de la Lune que j’ai appelé chrysobrèphe

(petit animal au casque d’or) …

Fabien DA CRUZ BATISTA

37

Korakmétisphore

Cet animal a peut-être

l'apparence d'un simple

corbeau, mais il est

toujours accompagné

de son petit sac. Il suffit

qu'il l'ouvre pour

qu'apparaissent mille

ruses.

Malgré ses petites

ailes, il peut voler

jusqu'à plus de cent

kilomètres à l’heure.

L'oiseau est du côté de

la lune, et sa couleur

bleu nuit l'aide à se

camoufler lors de ses

déplacements vers les

armées du Soleil.

Le korakmétisphore est aussi parfait pour apporter des

messages grâce à ses ailes qui font le double de son corps. Ses

pattes aux griffes acérées, et son bec long et pointu lui servent

énormément pour la chasse. Sa vue est tellement affinée qu'il

peut voir une fourmi à un kilomètre de lui. De plus, il peut voir

aussi bien la nuit que le jour …

Juliette PUCH

38

Oriskéron

L’Oriskéron est un oiseau de foudre qui vit sur la face cachée

de la Lune. Ce volatile aime faire des tours en vol sur la Lune

où il peut déployer ses grandes ailes. Cet oiseau très dur à

apprivoiser ne doit pas être mis en contact avec du métal.

Cet oiseau est très discret : on ne l’aperçoit jamais. Seuls les

Archers Lunaires peuvent l’approcher.

Kevin BERTRAND

39

Aétobolorhige

L’aétobolorhige est un petit animal qui a la capacité de se

faufiler partout et de lancer du froid. Cette minuscule créature

a trois pattes et cinq cerveaux donc cinq têtes. Sur l’une il

porte des écailles d’argent, sur une autre il a des plumes de

camouflage, et sur la dernière nous observons de la peau. Il est

très rapide et aide les lunaires. Son nom veut dire l’aigle qui

lance du froid et il habite la plupart du temps dans les rivières

sauf en hiver où il vit dans les arbres.

Toine FERRARA

40

Microphorhippoptère

Ce sont les gardiens de la Lune. Ils peuvent combattre leurs

ennemis grâce à leur musculature mais peuvent aussi s’envoler

et les prendre par surprise. Ils se tiennent sur toutes les aires

d’alunissage pour contrôler les arrivants. Ils sont aussi aux

portes du château royal. Comme ils volent, il font partie de

l’armée sélénienne. Lors des guerres, ils peuvent aller

41

espionner le camp ennemi sans se faire repérer grâce à leur

petite taille. Ils apportent des informations cruciales sur les

plans d’attaque des adversaires de la Lune. C’est en partie

grâce à cela que les Lunaires ont gagné contre les Solaires lors

de la fameuse guerre qui les a opposés.

Les Microphorhippoptères sont assez courants dans

l’espace. Ils ont une hauteur d’environ un mètre et une

longueur d’environ 1,50 mètre. Ils pèsent entre 40 et 50

kilogrammes.

Coline PEYRELEVADE

42

Théakrénéphose

Très belle jeune femme chevauchant un majestueux nuage

lunaire déversant des torrents à son passage. Sa fonction est

principalement de déposer les douces gouttes de rosée sur les

champs et de les arroser avec tendresse. A ce moment-là, le

nuage est d’un blanc éclatant et d’une légèreté fascinante. Elle

peut également attaquer en noyant ses ennemis sous des

torrents dévastateurs. Alors, le nuage est noir. Elle vit sur la

lune mais est du camp du soleil. Secrètement elle espionne le

camp de la Lune pour restituer toute information, puis elle les

envoie sur un petit nuage à destination du soleil. Tout homme

découvrant sa beauté tomberait fou amoureux et deviendrait

son esclave à tout jamais. Elle peut être très gentille, mais elle

garde précieusement son secret.

Léa OUFRANI

43

44

45

Chapitre 3

Des us et coutumes des habitants de la

Lune – petite compilation des divers récits

de voyages qu’il m’a été donné de lire au

cours de mes longues recherches sur cet

astre …

46

L’habitat

Les Lunaires construisent des petites maisonnettes, les murs

sont faits de terre, de petits morceaux de bois et d’eau pour

consolider le tout. Les lunaires les construisent très

rapidement. Et leurs toits plats sont faits des branches d’un

arbre que l’on ne peut trouver que sur la lune. Une dizaine

d’hommes font ce métier, divisés en deux groupes : ceux qui

font les mélanges (terre, eau, bouts de bois) et ceux qui

construisent.

Lou Ann GILLIARD

Les lunaires ont des maisons comme nous sauf que les murs

sont en poussières d’étoiles, elles sont enfoncées dans des

cratères. Leurs toits sont des vitres car ils adorent regarder la

galaxie. Chez eux les paillassons sont en résidus de navettes

spatiales et leurs lits sont en laine de roche. Leurs tables sont

des morceaux d’astéroïdes et les chaises sont des petites roues

de véhicules lunaires abandonnés par les anciennes

expéditions. Leurs cheminées sont en débris de Lune et la

fumée qu’elles crachent en poussière de Lune. Là-bas les

lunaires n’ont pas de toilettes et n’ont pas de douche car ils

sont allergiques à la propreté.

Emma AGNES

47

Le maçon lunaire

Avec une foreuse, il creuse dans la lune et récupère les rochers

lunaires pour ensuite les casser et avoir de la poudre lunaire.

Grâce à cette poudre, on construit des maisons lunaires, soit

sous terre ou en lévitation. Les maçons lunaires travaillent en

groupe (de trois à quinze personnes). Le maçon gagne

beaucoup d’argent grâce aux constructions. Attention,

48

l’utilisation en continu de la poudre lunaire est nocive pour la

peau alors le maçon porte des protections en tissu et en

aluminium et un masque à gaz en plastique. Ce travailleur

exceptionnel ne construit pas que des maisons mais aussi des

monuments. Dans ce cas là, il travaille en équipes de quinze.

Les maçons ont plusieurs outils : des marteaux, des foreuses,

des pelles, des pioches et plus encore …

Anthony SERE

La nourriture

Sur la lune il n’y a pas d’animaux d’élevage mais seulement

des animaux de compagnie ; et aucun fruit ou légume ne

pousse.

Pour nourrir les Séléniens, les carniculteurs, qui sont des

agriculteurs de viande, font pousser des arbres à viande. Il y a

différents types d’arbres : les vachiers qui donnaient de bons

steaks de vache, les pouliers qui faisaient pousser des cuisses et

des blancs de poulet. On trouvait aussi des porciers pour les

saucisses, les saucissons et autres charcuteries. Le carniculteur

conserve la viande récoltée dans d’énormes réfrigérateurs. Les

arbres sont nourris de cailloux lunaires riches en protéines.

Thomas DUCHENE

49

Les habitants de la lune mangent plusieurs sortes de fruits qui

se consomment pourris, confis, écrasés, ou encore du sable.

Pour les légumes c’est plus compliqué : ils les consomment

avec de l’eau de leur habitat (de l’eau salée) ou avec de la lave

en accompagnement. Ils boivent de l’eau poivrée. La viande

dont ils se nourrissent n’est pas de la viande animale mais celle

de leurs congénères morts. Il existe aussi là-bas une fleur qui

porte un pistil empoisonné, et quand on la cueille, on voit des

gouttes de sang qui tombent de la tige arrachée …

Margot TULASNE

50

Les habitants de la lune mangent beaucoup de fruits et légumes

accrochés aux arbres et arbustes. Ces fruits ne sont comestibles

que pour eux. Les étrangers qui se nourrissent de ces fruits,

s’empoisonnent avec ces derniers et meurent. Ces habitants

lunaires mangent également énormément de poissons mais peu

de viande. Ils ne boivent que de l’eau salée gazeuse (eau de

mer trouvée dans des cratères déjà présents). Ils ne supportent

absolument pas l’eau plate non salée. Leur façon de manger

est très particulière : là-bas, on mange et boit avec les mains.

Pas d’assiettes ni de verres à disposition. Pour boire l’eau, les

habitants prennent une petite feuille, qu’ils glissent dans les

paumes de leurs mains. Ensuite ils font couler l’eau dans cette

dernière puis dans leur bouche. Ces créatures ont une façon

très particulière de manger : ils mangent chacun de son côté,

dans une étrange solitude.

Marine FERAUD

Du commerce …

L’apesanteur sur la Lune étant plus faible que sur Terre, cela

peut avantager le commerce. Par exemple le transport de

marchandises, car les bateaux-cargos (sortes de bateaux sans

mât ni voiles, équipés de quatre moteurs à vapeur spécialement

51

conçus pour se stabiliser dans l'atmosphère de la Lune) volent

et se déplacent sans rencontrer aucun obstacle. Les bateaux

peuvent aller dans toutes les villes qui sont citées comme aptes

à recevoir des marchandises dans l'article 7, alinéa 3 du Grand

Code du Commerce (ou GCC) qui énumère toutes les règles qui

régissent le commerce sélénien.

Heureusement, ces bateaux ne sont pas seulement utilisés pour

le commerce mais aussi, comme le stipule l'article 12, alinéa 1

du GCC, pour des missions humanitaires dans les contrées

défavorisées de la Lune. C'est comme cela que, une fois par

mois, des bateaux de la Lune entière sont réquisitionnés par

l'armée royale pour venir en aide aux populations démunies.

Mais, je m'égare car je veux maintenant vous parler du système

de troc et de monnaie mis en place sur la Lune : toujours selon

le GCC, l'équivalence des marchandises pour le troc, et leurs

prix, sont choisis par le propriétaire du marché ou du bateau

(qui, au passage, peut être reconverti en centre commercial

ambulant).

Je ne vous détaillerai pas le système de fabrication de la

monnaie car c'est un de mes éminents collègues qui va le faire

à ma place.

A présent ce texte touche à sa fin, et je ne peux que vous

conseiller d'autre textes des us et coutumes de la Lune car ils

vous permettront de découvrir l'histoire, la faune et la flore

complexes de cette nation.

Alystair ACHACHE

52

La monnaie

La monnaie de la lune est constituée de morceaux d’étoile qui

se sont brisés et qui arrivent sur la surface de la Lune. Cette

matière est broyée en poudre que l’on met dans des moules en

obsidienne que l’on plonge dans de l’acide. Puis que l’on fait

sécher et qu’on démoule dans de l’uranium que l’on fait à

nouveau sécher pendant quatre jours. On la sculpte à l’effigie

de la famille royale et des monuments érigés en leur honneur.

Cette monnaie est particulièrement rugueuse et provoque une

sensation assez bizarre pour l’homme qui la touche –

phénomène qui ne se déclenche pas chez le peuple de la

Lune. Ces pièces ne peuvent pas être reproduites ni refondues.

Kevin BERTRAND

53

Le sport

Le ShootPunch

Le ShootPunch est un sport dans lequel deux candidats

s’affrontent armés de pistolets à ressort au bout desquels il y a

un gant de boxe. Le but est de toucher l’adversaire trois fois

avec le gant. Les combattants sont équipés d’une armure et

d’un bouclier pour parer les attaques. Il y a souvent des

tournois de ce sport. Il y a trois manches, au début il y a huit

joueurs donc quatre matchs. Puis, à la troisième manche, il ne

reste que deux combattants. Le vainqueur gagne une armure en

or. Il n’y a aucun arbitre car tous les coups sont permis. C’est

un sport très connu sur la Lune qui fait gagner beaucoup

d’argent aux organisateurs des tournois.

Lucas CHARPENTIER

54

Le basket de la lune

L'apesanteur permet de ne pas rester sur la Lune. Les Séléniens

ont inventé un sport qui existait déjà sur la Terre mais ils l'ont

fait à leur manière. Ils disposent d'un ballon d'une forme ronde.

Les équipes se composent de huit joueurs attaquants et de deux

joueurs défenseurs. En effet les matchs se jouent à dix contre

dix. Pour rendre ce sport complexe, les inventeurs Emile

Randar et Antoine du Lac ont décidé de mettre des paniers à

une hauteur de dix-huit mètres. C'est vrai qu'en réfléchissant

cela est très haut. Mais les joueurs utilisent plusieurs

stratégies.

La première est de faire une courte échelle avec les huit

joueurs attaquants. Cela sera léger car l'apesanteur le permet.

Le but étant bien sûr de marquer le panier ou de s'en

rapprocher le plus près possible. Seuls les deux défenseurs de

l'autre équipe pourront empêcher cette action.

La deuxième technique est de faire un ressort humain. Sept

Séléniens vont pousser un attaquant le plus haut possible pour

qu'il atteigne le panier à dix-huit mètres.

Ce sont les deux techniques majeures de ce sport.

Parlons maintenant des règles. Les attaquants ainsi que les

défenseurs prennent leur envol du sol lunaire. Les premiers à

partir sont les défenseurs avec une avance de trente secondes,

puis les attaquants s'élancent. Les défenseurs ont interdiction

de tenir les attaquants - mis à part le porteur de balle. La règle

est la même pour les attaquants qui n'ont le droit de tenir

55

personne car ils sont plus nombreux. Et enfin les défenseurs ne

peuvent pas rester plus de trois secondes sur le panier …

Hugo DARMEDRU

Le footsket

Ce sport consiste à tirer au pied dans un panier de footsket qui

est comme un panier de basket mais pas à toute à fait. Ce sport

fabuleux se joue à huit joueurs. Il y a trois défenseurs trois

milieux et deux attaquants. Les défenseurs doivent empêcher

les attaquants de tirer avec leur pied dans le panier, les milieux

doivent envoyer la balle devant pour les attaquants mais aussi

aider les défenseurs à défendre. Les attaquants, eux, doivent

mettre des paniers au pied. On joue à ce sport sur un terrain de

football mélangé à un terrain de basket. Il y a plusieurs équipes

dans le championnat, vingt au total, et à chaque victoire

l’équipe gagne dix points au classement. Les matchs durent

cinquante minutes et il y a une mi-temps au bout de vingt-cinq

minutes de jeu. Ce sport est extraordinaire pour tout le monde.

Benjamin LOUBAT

56

La balle au bond

Le but de ce sport est de prendre une petite balle fabriquée

avec différents matériaux et de jouer avec l’apesanteur. On doit

jeter la balle le plus haut possible et faire un saut immense

pour la rattraper et la redonner le plus vite possible à

l’arbitre.

Les règles sont :

Il est interdit de se bousculer

Chaque partie dure 90 min

13 sauts sont autorisés pour rattraper la balle

2 équipes de 7 joueurs s’affrontent

Une mi-temps est prévue au bout de 45 minutes

Si un joueur bouscule un autre, il reçoit un carton jaune

S’il recommence, il est expulsé du terrain pendant cinq

minutes, et si jamais il recommence encore une fois, il est

expulsé du terrain jusqu’à la fin de la partie.

Il existe des tournois organisés tous les mois et le prix à la clé

est une grande somme d’argent répartie entre tous les joueurs

de l’équipe.

Ce sport est praticable à partir de l’âge de cinq ans sur tout

terrain comportant de la terre ou de la roche lunaire.

Il y a des tournois débutants, amateurs et professionnels.

Ces tournois peuvent même être organisés sur d’autres

planètes comme le Soleil, Mars, Saturne, Jupiter ou Vénus. Les

57

matchs se jouent dans de grands stades pouvant comporter au

minimum 45 000 places. Mais ce ne sont pas des stades comme

on trouve sur Terre ; bien au contraire ce sont des stades

pouvant se déplacer grâce à l’apesanteur.

Les stades doivent obligatoirement comporter un terrain fait en

terre ou en roche lunaire. Il n’ya aucun risque de blessure (à

part, bien sûr, si les joueurs se bousculent) dans ce sport, de

sorte qu’il n’y a aucun remplaçant sur le terrain car personne

ne peut se blesser. L’âge maximum pour commencer ce sport

est vingt ans ; après, on ne peut plus le pratiquer. Il y a aussi

beaucoup d’équipes : on compte chaque année 1000 équipes

qui s’inscrivent aux tournois. On compte exactement 200 000

personnes qui commencent ce sport chaque année. Et l’équipe

la plus forte à ce jour est l’équipe des « Titans » qui sont des

Lunaires et qui compte actuellement à ce jour 3000 victoires et

aucune défaite. Ce sport existe depuis des millions d’années et

se pratique de génération en génération.

Kyllian LEONETTI

58

59

Le courrier

Chez les Séléniens, on utilise pour communiquer les

lithophonoï. Leur utilité est la même que celle de l'écriture. Il

s'agit de sons répétés à l'infini dans une sphère spéciale prévue

à cet effet. Pour la créer, les lunaires utilisent une sorte de flûte

en pierre. Ils jouent un air particulier et tout le long de la

musique, la poussière qui recouvre la Lune s'assemble en une

sphère de la couleur de cette dernière avec un trou bouché à

l'aide d'une pierre. L'utilisation est très simple : pour y mettre

du contenu il suffit d'enlever le bouchon et de dire à haute voix

ce que l'on veut que la sphère contienne. Ensuite on rebouche.

La sphère s'adapte à la taille de l'endroit où elle est posée.

Pour entendre le contenu du lithophonos, il suffit de le jeter par

terre.

Julie ESPARIAT

60

La religion sur la lune

Durant mon voyage sur la lune, je découvris une civilisation

nouvelle. Beaucoup de choses sont différentes de la nôtre, mais

une m’a énormément marquée : la religion.

Sur la lune, il existe deux religions. La première apparue

s’appelle Fematis. Les pratiquants en sont exclusivement des

hommes. Dans leur Bible, nommée « Bobla » il est dit que la

Lune serait la tête d’une magnifique femme, nommée Shepra, à

la robe argent. Brillante de mille feux, cette robe serait

« l’éclairage béni de la Lune ». Chaque fidèle est follement

amoureux de la divinité et rêve de l’épouser. Dans le Bobla, la

phrase la plus célèbre est : « Trouve le cou de Shepra, va aux

pieds de Shepra, épouse Shepra, deviens le soleil de Shepra ».

Alors chaque homme cherche inlassablement le cou de sa

déesse comme il est dit dans le livre sacré. Mais avant leur

expédition, leur religion exige qu’ils aient des enfants. Alors à

vingt ans, ils se marient, deviennent pères et partent, aux deux

ans de leur progéniture, en quête de Shepra pour le restant de

leur vie.

La deuxième religion est le Grailiste. Pratiquée par des

femmes, elle consiste à trouver une lampe à huile et l’allumer.

Cela délivrerait leur dieu Blocas, emprisonné par un démon, il

y a bien longtemps. Selon leur bible, nommée « Trouver le

Graal », la femme qui parviendrait à le délivrer, l’épouserait et

61

bénéficierait de la potion de l’immortalité. Les hommes ont

interdiction de pratiquer cette religion car Blocas écrit dans le

livre : « La bêtise n’est pas humaine elle est masculine ».

Contrairement à la religion Fématis, les pratiquantes ne sont

pas obligées d’être mères ni de se marier. Elles ont donc la

possibilité de consacrer leur vie à chercher la lampe, demeure

de leur dieu.

Mais des habitants de la Lune, ne croyant en rien, dénoncent

« la bêtise des religions » et cherchent à les détruire. Pour

cela, ils racontent que si Blocas désire tant sortir de sa lampe,

ce serait pour épouser Shepra. Ainsi les personnes que l’on

nomme athées sur la Terre, sèment le doute chez tous les

fidèles.

Mon voyage sur la Lune a été bref, mais culturel. Cette

civilisation vit en paix sur son astre mais connaît parfois des

problèmes avec les planètes et les astres voisins.

Louise GARNIER

62

Les fêtes

La fête de la Lune

Le calendrier de la Lune est très différent du nôtre. Sur la Lune

la fête se produit le 35 facchio ce qui équivaut au 16 mai sur

Terre.

Cette fête a été créée en

l’honneur de la guerre

gagnée contre le Soleil et

elle rend hommage aux

étrangers venus de la

Terre qui ont aidé

Endymion dans cette

bataille.

Lors de cette fête, les

Séléniens sont divisés en

deux groupes de même

nombre qui représentent le

camp de la Lune et celui

du Soleil lors de la guerre.

L’équipe de la Lune est

vêtue de bleu et d’argent

et l’équipe du Soleil de

rouge et d’or. Des épreuves sont organisées comme le saut en

hauteur qui consiste à mettre un morceau de peau de bête dans

63

un cratère et à sauter dessus, ou comme la pyramide qui

consiste à faire une danse acrobatique qui doit finir avec une

pyramide humaine. Les équipes s’affrontent et remportent des

points. Celle qui en a le plus remporte les jeux et ouvre la

prochaine fête avec la danse de la Lune.

Coline PEYRELEVADE

La fête des oiseaux aux milles lettres

C’est une fête pas comme les autres, célébrée par les lunaires

chaque année. Cette Lune qui nous guide et nous éclaire va

disparaître cette nuit-là. Le peuple de la Lune va alors se

rassembler autour d’un temple d’or où est gravée l’histoire de

l’harmonie du peuple des volatiles et du peuple lunaire. Un

oiseau en or y est gravé. Chaque année, tous les habitants

écrivaient leurs invitations aux oiseaux. A peine avaient-ils fini

que des milliers d’oiseaux arrivaient et déversaient des

confettis sur le temple. Des lumières, de la musique

provenaient de nulle part. Tout le monde dansait et riait. Des

tables remplies de nourriture apparaissaient. A la fin de la fête,

tous s’offraient des cadeaux ; tous étaient heureux. Le soir, la

tradition voulait que tous dorment à la belle étoile en espérant

voir une étoile filante, qui leur assurerait une vie heureuse sur

la Lune.

Léa OUFRANI

64

Le couronnement du roi

Il se produit six fois par an, lors des « clairs de Terre ». Le

futur roi est placé face à la Terre, à droite de l’étoile du matin.

Le chant de la Lune s’élève alors des cratères où sont cachés

les choristes. Après six danses et trois chants, le plus

malheureux des Séléniens s’approche avec la couronne. On l’a

choisi pour lui remonter le moral. La couronne existe depuis la

nuit des temps, elle est faite d’un énorme diamant taillé.

L’homme qui porte la couronne la lance en l’air. Le futur roi

doit absolument la rattraper avant qu’elle ne tombe par terre

- sinon il deviendra à son tour le plus pauvre des Séléniens. À

la fin, le peuple fait plusieurs fois le tour de la Lune en criant le

nom du nouveau roi.

Julie ESPARIAT

65

La couverture de l’album (au pastel) a été conçue

par Léa Oufrani.

Les illustrations du chapitre 2 sont réalisées par

les auteurs des textes, sauf :

Pages 16, 17, 19 , 36 et 40 par Alystair

Achache

Pages 21 et 28 par Anthony Séré

Page 37 par Amer Souheil

Pages 39 par Hugo Darmedru

Pages 11 et 12 : détails de la couverture

par Léa Oufrani

Les illustrations du chapitre 3 sont réalisées par

Anthony Séré.

66

Merci à … Tous les élèves de la classe de 5

ème C pour l’ardeur et

l’enthousiasme qu’ils ont manifestés tout au long de la conception de

cet album : la qualité de leurs textes m’en a donné l’idée et si j’avais

pu déjà en cette fin d’année prendre la mesure des talents de

graphistes de certains, ils se sont ici pleinement confirmés ! A ce titre,

je remercie spécialement (par ordre alphabétique des prénoms)

Alystair, Amer, Anthony et Hugo qui ont illustré - en plus de leurs

propres travaux - un ou plusieurs textes de leurs camarades qui ne

souhaitaient pas dessiner, ainsi que Léa pour la page de couverture.

Ceux qui comme Julie, Juliette, Léa ou Louise ont consenti l’effort

de taper les textes du premier chapitre qui au départ ne devaient pas

être publiés, mais dont il s’est avéré, après lecture en classe, qu’il eût

été dommage qu’on les oubliât …

Mme BIBERT, Professeure documentaliste, pour sa disponibilité,

son écoute, ses conseils, et le temps consacré à la présentation de ce

livre sur le site du Collège.

Je m’associe enfin à l’ensemble des élèves de la classe pour

remercier chaleureusement M. Erik DEHAYS qui a gentiment

proposé d’offrir à chacun d’eux un volume en couleurs du présent

album.