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VOTRE BULLETIN DE LA SANTÉ AVICOLE Une exposition tardive à la coccidiose a un grave impact sur les profits

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VOTRE BULLETIN DE LA SANTÉ AVICOLE

Une exposition tardive à la coccidiose a un grave impact sur les profits

Les poulets Cobb à l’étudeL’étude du Dr Teeter a porté sur 936 pouletsde gril mâles de race Cobb. Ceux-ci ont étéélevés jusqu’à l’âge de 48 jours. Issusd’élevages utilisant divers programmes an-ticoccidiens, ces poulets étaient immuniséscontre la coccidiose à des degrés différents.

Chaque semaine, un certain nombre depoulets ont été transférés dans les cham-bres métaboliques et exposés, par voieorale, à une dose d’Eimeria acervulina, E. maxima ou E. tenella, trois souches decoccidies sévissant dans les fermes avi-coles. On a aussi administré par ailleursde l’eau stérile à certains oiseaux afin deconstituer un groupe témoin.

Le contenu en protéines, graisse, eau,cendres et énergie des oiseaux a étéanalysé avant et après leur transfert dansles chambres au moyen du densitomètre.Le Dr Teeter a évalué la performance etle métabolisme des oiseaux afin de leurattribuer une note performance-lésion. Il a aussi mesuré les conséquences desindices de lésion sur la consommationd’énergie (le coût calorique) et mis enrapport les effets sur les performances etles coûts de densité calorique d’une ex-position hâtive ou tardive à la coccidiose.

Dans l’ensemble, plus les indices de lé-sion étaient élevés, plus la performancedéclinait. Les oiseaux affichant un indiceélevé affichaient une énergie métaboli-sable (EM) à la baisse. Pour des pouletsde 800 g (1,76 lb) avec un indice de lésionde 2, la consommation d’EM a baisséd’environ 25 %; dans les poulets plusâgés pesant 3 kg (6,61 lb), la chute a étéde 30 %.

« Comparativement aux oiseaux plus jeunes,les poulets plus lourds et plus âgés accusentle coup de façon plus marquée en termes degain de poids, de conversion alimentaire etautre lorsqu’ils sont exposés à la coccidiose »,déclare le Dr Teeter. « Non seulement, lespoulets plus jeunes subissent-ils un impactphysiologique et métabolique moindre, maisils disposent de plus de temps pour com-penser leurs pertes. »

Une exposition tardive à la coccidiose a un grave impact sur les profits

Selon le Dr Teeter, le gain de poids quo-tidien a diminué en moyenne d’environ1,5 % du poids des oiseaux par pointd’augmentation de l’indice de lésion. À la fin de leurs 6 jours dans les chambresmétaboliques, les poulets de 800 g affi-chant un indice de 2, accusaient uneperte de 40 % de gain de poids quotidienmoyen. Le gain de poids des oiseaux de3 kg affichant le même indice, était dezéro. (Voir fig. 1)

« Le nombre d’oiseaux affichant un gain depoids nul va forcément influencer la perfor-mance du troupeau. D’après ces résultats,le gain de poids d’un poulet de 2 kg (4,4 lb)avec un indice de lésion de 1 va être réduit de30 g par jour; s’il affiche un indice de 2, songain de poids va être réduit de 60 g par jour »,souligne-t-il.

Effets sur la conversion alimentaireLes effets des lésions coccidiennes sur laconversion alimentaire ont été tout aussinégatifs. Chaque augmentation de l’indicede lésion a été associée à une baisse d’effi-cacité représentant environ 0,0084 % dupoids des oiseaux. Autrement dit, l’indicede conversion alimentaire est passé de 2,0à 3,02 pour un poulet de 2 kg.

« Je n’ai jamais effectué d’étude ayant fournides résultats aussi probants que ceuxrévélés par notre recherche sur les effets de la santé intestinale sur l’utilisation del’énergie », a déclaré le Dr Robert Teeter, del’Université Oklahoma State, lors d’uneconférence sur les conséquences écono-miques de la coccidiose subclinique chezles poulets de gril.

Ses conclusions, corroborées par l’obser-vation sur le terrain, montrent que lespoulets de gril confrontés à la coccidiosetard dans le cycle de production utilisentplus d’énergie et doivent consommer plusde moulée que les oiseaux exposés audébut du cycle. Cela se traduit par une mal-absorption plus importante, une réductionde la valeur calorique réelle et un coût demaintien plus élevé.

Le chercheur et son équipe ont mesuré leseffets des lésions coccidiennes sur l’utilisa-tion de l’énergie, ou « coûts caloriques »,au moyen de chambres de calorimétrie.Son laboratoire à l’université en compte 60,soit le plus grand nombre pour petits ani-maux au monde. Ces chambres permettentde mesurer plusieurs valeurs en tempsréel, dont la consommation d’oxygène et laproduction de bioxyde de carbone, lorsqueles oiseaux sont soumis à divers facteursde stress comme la coccidiose.

Le Dr Teeter utilise aussi un densitomètre à rayons X pour analyser les oiseaux demanière non invasive et mesurer leurteneur en protéine, graisse, eau, cendres eténergie. « Cette technologie nous permetd’obtenir une image très claire de l’interac-tion entre la croissance et la performance, »explique le Dr Teeter, dont les travaux sontfinancés en partie par Intervet/Schering-Plough Animal Health, maintenant MerckSanté Animale.

Dans le cadre de l’étude, les chercheurs ont adopté l’échelle Johnson-Reid pourclassifier les lésions brutes. Celle-ci fournitdes indices allant de zéro en l’absence delésions intestinales, à quatre quand les lé-sions sont très graves.

Dr Robert TeeterChercheur en nutrition des volaillesUniversité Oklahoma State

Une exposition à la coccidiose vers la fin du cycle de productiona un impact négatif important sur la consommation d’énergie,la performance et la rentabilité des élevages, et ce, même si les lésions intestinales causées par la maladie sont mineures.Voilà ce que révèle une étude de grande envergure réalisée par un nutritionniste américain, le Dr Robert Teeter.

Poulets Cobb.

À l’aide d’un modèle énergétique prédisantla consommation d’EM et en analysant leskilocalories perdues dans les déjections, leDr Teeter a aussi déterminé que les oiseauxde 800 g perdaient près de 31 kcal d’énergiepar jour lorsqu’ils affichaient un indice delésion de 2. Pour leur part, les poulets de 3 kg consommaient environ 650 kcal d’énergie par jour; ils avaient donc bon appétit, mais le nombre de calories mal-absorbées atteignait près de 84.

« Les calories malabsorbées entraînentdes pertes très considérables, ce qui nefait que confirmer l’importance de la santéintestinale pour les poulets de gril enpleine croissance », souligne le Dr Teeter.« Pour qu’un oiseau puisse extraire lescalories efficacement, ses intestins doiventêtre en parfaite santé. Les producteursvoulant obtenir un poids d’environ 2,5 kg(5,51 lb) doivent compter environ 39 jourset une consommation d’EM d’environ 14 000 kcal dans des conditions de pro-duction optimales. Cependant l’apparitionde facteurs de stress comme la cocci-diose, vole littéralement de l’énergie aux

poulets. Ceux-ci essaient de compenser enmangeant plus ou en détournant une partiedes calories consommées. Ils prennentdonc moins de poids. Le producteur doitacheter plus de moulée pour nourrir ses poulets, sans obtenir de retour sur cet investissement. »

En plus de la coccidiose, certains élémentsde régie ont des répercussions sur les coûtsénergétiques de l’élevage. L’éclairage peutréduire la production de chaleur des oiseauxd’environ 24 %. Un programme d’éclairageapproprié peut accroître de 29 % lavaleur ou densité calorique de la ration.À l’inverse, un éclairage mal géré vole del’énergie aux poulets.

La qualité de la ration affecte égalementla densité calorique de la diète. Unemoulée en granules apporte 187 kcal additionnelles d’énergie, ou exige moinsde dépense énergétique, qu’une mouléeen farine. « Plus les oiseaux peuvent sereposer, moins ils consacrent de temps àse nourrir; plus ils s’alimentent efficace-ment, moins ils dépensent d’énergie »,affirme le Dr Teeter.

La grande quantité de données recueillieslors de cette étude a permis aux chercheursde conclure que les lésions causées par lacoccidiose entraînent des coûts signifi catifsen termes d’énergie et de performance. Etces conséquences sont plus marquéesquand l’exposition à la coccidiose a lieudans la phase de finition plutôt qu’au débutdu cycle de croissance.

Selon le Dr Teeter : « Une exposition hâ-tive à la coccidiose, comme c’est le casavec la vaccination à un jour, a un effetnégatif mineur sur la consommation ali-mentaire, le gain de poids quotidien, lepoids vif final, les coûts de maintien et lamalabsorption. Quand l’exposition à lacoccidiose survient plus tard dans lecycle de croissance, comme c’est le casavec l’utilisation des anticoccidiens ali-mentaires, l’impact négatif sur tous cesfacteurs de performance est majeur.

Et quand l’exposition à la coccidiosesurvient lors des deux dernières semainesde croissance, même des lésions mineurespeuvent réduire considérablement larentabilité du troupeau. »

Figure 1 : Chute du gain quotidien moyen de 40 % dans les poulets de 800 g avec un indice de lésion de 2.

GQ

M p

révu

sel

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100

75

50

25

0

-25500 1000 1500 2000 2500 3000

= Indice 0= Indice 1= Indice 2

GQM prévu @ 800 g @ 3000 g

Indice 0 71,7 91,7

Indice 1 63,9 (-10,9 %) 48,9 (-46,7 %)

Indice 2 42,6 (-40,6 %) -0,18 (-101 %)

Poids vif des oiseaux (g)Âge 20 j 30 j 34 j 41 j 48 j

Cet article a été publié initialement dans Intestinal Health Magazine (Édition nord-américaine – No 4) et a été adapté aux fins du présent article.

À l’œil nu, E. acervulina se présente comme de petits points blancs à la surface de l’intestinsupérieur.

Encerclé. Certaines espèces de coccidies (E. maxima) attaquent les parois de l’intestin en profondeur. Les lésions qu’elles provoquentsont beaucoup plus graves et affectent le gain de poids et la conversion alimentaire.

E. maxima rend parfois l’intestin bosselé ou irrité,mais souvent le producteur ne constate son effetqu’en recevant un rapport de performance décevant.

REPRÉSENTANTS

Agatha SmykotColombie-Britannique et [email protected]

Ken FriesenSaskatchewan et [email protected]

Stephen HalleyOntario et [email protected]

Rodney ThompsonDirecteur de la section commercialeProduits pour porcs et volailles

Paul Young Chef du MarketingProduits pour porcs et [email protected]

Dr Linnea J. Newman, DMVVétérinaire-conseilProduction avicole

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La division santé animale de Merck, auparavant con-nue sous le nom d’Intervet/Schering-Plough AnimalHealth, a un nouveau nom depuis le 29 juin dernier :Merck Santé animale. En dehors des États-Unis et duCanada, elle sera connue sous le nom de MSD AnimalHealth (MSD Santé animale en France).

« Ce changement de nom témoigne de l’engagementde Merck en santé animale et de la place complé-mentaire de notre activité au sein de l’entreprisedans son ensemble », a déclaré Raul Kohan, présidentde Merck Santé animale. « Notre engagement enversles vétérinaires, les éleveurs, les propriétaires d’ani-maux et la société dans son ensemble reste inchangé.Notre objectif est de générer plus de valeur et depoursuivre notre croissance en continuant à offrir ànos clients des solutions adaptées grâce à des produits

et services innovants en santé animale, pour répon-dre à leurs besoins en constante évolution. »

Merck Santé animale est l’un des leaders mondiauxde la recherche, du développement, de la fabricationet de la vente de médicaments et de vaccins vétéri-naires. Elle offre aux vétérinaires, aux éleveurs et auxpropriétaires d’animaux de compagnie, la plus largegamme de produits pharmaceutiques vétérinaires,de vaccins, de solutions et de services en matière desanté animale. Merck Santé animale est présentedans plus de 50 pays et ses produits sont disponiblessur environ 150 marchés.

Pour plus d’information, consultez www.merck-animal-health.com.

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