volume: 16/2016 date: décembre 2016 volume:...

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1 KOOM LA VIIM NEWS West Africa Water Supply, Sanitation, and Hygiene Program (USAID WA-WASH) Sommaire La fabrication des pompes à corde: une activité rentable pour Lassané Zongo. 2 Entretiens avec des participants à la 3ème réunion du Se- crétariat de Coordi- nation AEPHA de l’USAID/Afrique de l’Ouest en Côte d’Ivoire. 4 La promotion de l’ATPC à Bawelgire, au Ghana. 6 Le maraîchage, une source de revenus pour Suzanne Zongo au Burkina Faso. 7 Entretien avec M. Simplice Toé, Di- recteur Exécutif de PROMACO. 8 La promotion de l’AIC à Babile Dagne Bire, Ghana. 9 Evénements majeurs passés. 10 Evénements à venir/ L’actualité en imag- es. 11 Date: Décembre 2016 Volume: 16/2016 Mot de la Rédaction KOOM LA VIIM signifie l’eau c’est la vie en mooré, une langue locale du Burkina Faso. Ce bulletin électronique publie des informations générées au cours de la mise en œuvre du Programme USAID WA- WASH. Au-delà du sujet de l’eau, le bulletin traite des sujets en relation avec les interventions du Programme. A travers cet outil de communication, nous souhaitons partager avec vous des informations utiles. Directeur de Publication: Dr. Lakhdar Boukerrou Ont contribué à ce numéro: Souleymane Zaré, Salomon J. Yaméogo, Ida Kafando Thierry Dikoume, Jerry N. Tchounga Ngassa Photos: Département PR/C LA LETTRE DE L’EDITEUR Chers lecteurs, Un nouveau trimestre vient de s’achever dans la mise en œuvre des activités prévues dans plan de travail. Notre équipe maintient le cap pour l’atteinte du but assigné à la Phase II de notre Programme : soutenir le portefeuille des activités Eau, Hygiène et Assainissement (AEPHA) de l’USAID / Afrique de l’Ouest. Dans chacun des trois pays d’intervention (Burkina Faso, Ghana et Niger) de la Phase I, l’impact de nos activités est plus que perceptible dans la vie des populations. Nous apprécions cette situation qui témoigne de la pertinence de notre intervention par rapport aux besoins réels de ces populations. Elles se sont réellement approprié les initiatives que nous avons conduites à leur profit, avec leur implication. Toute action de développement véritable doit s’inscrire dans la durabilité afin que les populations puissent se l’approprier en vue de prétendre à l’autonomie. Dans les pages qui suivent, les exemples de personnes rencontrées sur le terrain vous convaincront de mes propos. Considérées généralement comme des actrices majeures de l’activité de développement économique, les femmes ont été prises en compte dans l’ensemble de nos interventions. Dans la région d’Upper West, au Ghana, et dans celle du Centre-Ouest au Burkina, les femmes, organisées au sein de leur communauté, tirent profit de l’intérêt qu’elles ont porté à notre Programme en participant aux activités de formation relatives à l’approche de l’agriculture intelligente face au climat (AIC). Grâce à leur volonté de mettre en pratique les connaissances qu’elles ont reçues, ces femmes ont décidé de prendre leur destin en main afin d’accompagner leurs conjoints dans la quête du bien-être de leur famille. Et cela leur réussit bien ! Pour permettre de vulgariser les technologies innovantes dans le domaine de l’eau d’eau et de l’assainissement, notre Programme a formé des artisans qui tirent aujourd’hui un grand profit de la fabrication et de la vente des pompes à corde et des lave-mains. L’exemple de Lassané Zongo, basé à Ouagadougou, au Burkina Faso le démontre bien. Aujourd’hui, ce dernier, saisit toutes les opportunités qui s’offrent à lui pour faire la promotion de ses pompes à corde et de ses lave-mains, l’année dernière, il a vendu 1000 stations de lavage des mains et 19 pompes en dehors du Programme. Au cours de ce trimestre, nous avons aussi tenu la troisième réunion des membres du Secrétariat de Coordination AEPHA de l’USAID/Afrique de l’Ouest. Conçue pour aider les membres du Secrétariat de Coordination, à mieux comprendre les défis auxquels le secteur de l’AEPHA fait face en Côte d’Ivoire, cette rencontre a aussi permis aux membres du Secrétariat de discuter avec les acteurs de l’AEPHA en Côte d’Ivoire et d’échanger avec les partenaires de mise en œuvre de l’USAID sur ce qu’ils font dans la région. Notre Programme a en outre fait de la création de promotion du partenariat public-privé un élément important de sa mise en œuvre. Sous notre égide donc, le 6 décembre 2016, le Programme de Marketing Social et de Communication pour la Santé (PROMACO) et la société MEDENTECH ont signé un protocole d’accord pour la distribution d’Aquatabs au Burkina Faso. A travers ce partenariat, c’est la pérennisation de l’activité de distribution d’Aquatabs qui est recherchée. Cette cérémonie s’est déroulée sous le parrainage du Secrétaire Général du Ministère de l’Eau et de l’Assainissement qui est pleinement engagé dans l’appui à un tel partenariat. D’autres partenariats du genre sont en cours. Vous aurez plus de détails prochainement La capacité institutionnelle et humaine des organisations locales, nationales et régionales est essentielle au succès de tout programme. Dans cet esprit, USAID WA-WASH continue de concentrer ses efforts de renforcement des capacités institutionnelles et humaines pour aider les organisations régionales à remplir leur mission en comblant les lacunes de capacités identifiées lors de nos évaluations de ces organisations. À la liste des organisations qui inclut déjà l'Association Africaine de l'Eau basée à Abidjan, en Côte d'Ivoire, le Programme a ajouté le Centre de Coordination des Ressources en Eau de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et le Centre d’Etudes et d’Expérimentations Economiques et Sociales de l’Afrique de l’Ouest (CESAO). De plus, pour appuyer directement le Programme, ces organismes reçoivent également le soutien de cabinets de consultants embauchés par le Programme. Le soutien est axé sur la formation du personnel dans des domaines tels que la gestion financière, les procédures de passation des marchés, la gestion des ressources humaines, la gestion de projets, etc. D'autres appuis incluent la planification stratégique et des domaines techniques spécifiques tels que l'élaboration de programmes d'eau et d'assainissement et des activités génératrices de revenus pour soutenir ces Organisations. Tout en vous remerciant pour votre l’intérêt porté à notre Programme, nous vous invitons à aller régulièrement sur notre site Internet http://wawash.fiu.edu pour rester au parfum de l’actualité relative à la vie de notre Programme. Notre courriel ([email protected]) reste constamment à votre disposition pour nous adresser vos observations et suggestions à [email protected] A bientôt ! Dr. Lakhdar Boukerrou Chief of Party/Regional Director USAID WA- WASH/FIU Research Associate Professor, Earth and Environment, FIU Co-Director, IWG, Institute for Water and Environment, FIU Affiliate Faculty, African and African Diaspora Studies, FIU

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KOOM LA VIIM NEWS

W e s t A f r i c a W a t e r S u p p l y , S a n i t a t i o n , a n d H y g i e n e P r o g r a m

( U S A I D W A - W A S H )

Volume: 16/2016

Sommaire

La fabrication des

pompes à corde: une

activité rentable

pour Lassané Zongo.

2

Entretiens avec des

participants à la

3ème réunion du Se-

crétariat de Coordi-

nation AEPHA de

l’USAID/Afrique de

l’Ouest en Côte

d’Ivoire.

4

La promotion de

l’ATPC à Bawelgire,

au Ghana.

6

Le maraîchage, une

source de revenus

pour Suzanne Zongo au

Burkina Faso.

7

Entretien avec M.

Simplice Toé, Di-

recteur Exécutif de

PROMACO.

8

La promotion de l’AIC

à Babile Dagne Bire,

Ghana.

9

Evénements majeurs

passés.

10

Evénements à venir/

L’actualité en imag-

es.

11

Volume: 16/2016 Date: Décembre 2016 Volume: 16/2016

Mot de la Rédaction

KOOM LA VIIM signifie

l’eau c’est la vie en

mooré, une langue

locale du Burkina

Faso. Ce bulletin

électronique publie

des informations

générées au cours de

la mise en œuvre du

Programme USAID WA-

WASH.

Au-delà du sujet de

l’eau, le bulletin

traite des sujets en

relation avec les

interventions du

Programme. A travers

c e t o u t i l d e

communication, nous

souhaitons partager

a v e c v o u s d e s

informations utiles.

Directeur de Publication:

Dr. Lakhdar Boukerrou

Ont contribué à ce

numéro: Souleymane Zaré,

Salomon J. Yaméogo, Ida

Kafando Thierry Dikoume,

Jerry N. Tchounga Ngassa

Photos: Département PR/C

LA LETTRE DE L’EDITEUR

Chers lecteurs, Un nouveau trimestre vient de s’achever dans la mise en œuvre des activités prévues dans plan de travail. Notre équipe maintient le cap pour l’atteinte du but assigné à la Phase II de notre Programme : soutenir le portefeuille des activités Eau, Hygiène et Assainissement (AEPHA) de l’USAID / Afrique de l’Ouest. Dans chacun des trois pays d’intervention (Burkina Faso, Ghana et Niger) de la Phase I, l’impact de nos activités est plus que perceptible dans la vie des populations. Nous apprécions cette situation qui témoigne de la pertinence de notre intervention par rapport aux besoins réels de ces populations. Elles se sont réellement approprié les initiatives que nous avons conduites à leur profit, avec leur implication. Toute action de développement véritable doit s’inscrire dans la durabilité afin que les populations puissent se l’approprier en vue de prétendre à l’autonomie. Dans les pages qui suivent, les exemples de personnes rencontrées sur le terrain vous convaincront de mes propos. Considérées généralement comme des actrices majeures de l’activité de développement économique, les femmes ont été prises en compte dans l’ensemble de nos interventions. Dans la région d’Upper West, au Ghana, et dans celle du Centre-Ouest au Burkina, les femmes, organisées au sein de leur communauté, tirent profit de l’intérêt qu’elles ont porté à notre Programme en participant aux activités de formation relatives à l’approche de l’agriculture intelligente face au climat (AIC). Grâce à leur volonté de mettre en pratique les connaissances qu’elles ont reçues, ces femmes ont décidé de prendre leur destin en main afin d’accompagner leurs conjoints dans la quête du bien-être de leur famille. Et cela leur réussit bien ! Pour permettre de vulgariser les technologies innovantes dans le domaine de l’eau d’eau et de l’assainissement, notre Programme a formé des artisans qui tirent aujourd’hui un grand profit de la fabrication et de la vente des pompes à corde et des lave-mains. L’exemple de Lassané Zongo, basé à Ouagadougou, au Burkina Faso le démontre bien. Aujourd’hui, ce dernier, saisit toutes les opportunités qui s’offrent à lui pour faire la promotion de ses pompes à corde et de ses lave-mains, l’année dernière, il a vendu 1000 stations de lavage des mains et 19 pompes en dehors du Programme. Au cours de ce trimestre, nous avons aussi tenu la troisième réunion des membres du Secrétariat de Coordination AEPHA de l’USAID/Afrique de l’Ouest.

Conçue pour aider les membres du Secrétariat de Coordination, à mieux comprendre les défis auxquels le secteur de l’AEPHA fait face en Côte d’Ivoire, cette rencontre a aussi permis aux membres du Secrétariat de discuter avec les acteurs de l’AEPHA en Côte d’Ivoire et d’échanger avec les partenaires de mise en œuvre de l’USAID sur ce qu’ils font dans la région. Notre Programme a en outre fait de la création de promotion du partenariat public-privé un élément important de sa mise en œuvre. Sous notre égide donc, le 6 décembre 2016, le Programme de Marketing Social et de Communication pour la Santé (PROMACO) et la société MEDENTECH ont signé un protocole d’accord pour la distribution d’Aquatabs au Burkina Faso. A travers ce partenariat, c’est la pérennisation de l’activité de distribution d’Aquatabs qui est recherchée. Cette cérémonie s’est déroulée sous le parrainage du Secrétaire Général du Ministère de l’Eau et de l’Assainissement qui est pleinement engagé dans l’appui à un tel partenariat. D’autres partenariats du genre sont en cours. Vous aurez plus de détails prochainement La capacité institutionnelle et humaine des organisations locales, nationales et régionales est essentielle au succès de tout programme. Dans cet esprit, USAID WA-WASH continue de concentrer ses efforts de renforcement des capacités institutionnelles et humaines pour aider les organisations régionales à remplir leur mission en comblant les lacunes de capacités identifiées lors de nos évaluations de ces organisations. À la liste des organisations qui inclut déjà l'Association Africaine de l'Eau basée à Abidjan, en Côte d'Ivoire, le Programme a ajouté le Centre de Coordination des Ressources en Eau de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et le Centre d’Etudes et d’Expérimentations Economiques et Sociales de l’Afrique de l’Ouest (CESAO). De plus, pour appuyer directement le Programme, ces organismes reçoivent également le soutien de cabinets de consultants embauchés par le Programme. Le soutien est axé sur la formation du personnel dans des domaines tels que la gestion financière, les procédures de passation des marchés, la gestion des ressources humaines, la gestion de projets, etc. D'autres appuis incluent la planification stratégique et des domaines techniques spécifiques tels que l'élaboration de programmes d'eau et d'assainissement et des activités génératrices de revenus pour soutenir ces Organisations. Tout en vous remerciant pour votre l’intérêt porté à notre Programme, nous vous invitons à aller régulièrement sur notre site Internet http://wawash.fiu.edu pour rester au parfum de l’actualité relative à la vie de notre Programme. Notre courriel ([email protected]) reste constamment à votre disposition pour nous adresser vos observations et suggestions à [email protected] A bientôt ! Dr. Lakhdar Boukerrou Chief of Party/Regional Director USAID WA-WASH/FIU Research Associate Professor, Earth and Environment, FIU Co-Director, IWG, Institute for Water and Environment, FIU Affiliate Faculty, African and African Diaspora Studies, FIU

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USAID WA-WASH. « J’étais déjà un

artisan évoluant dans le secteur de la

menuiserie métallique. En décembre

2011, j’ai bénéficié d’une formation

dispensée par USAID WA-WASH sur la

A la faveur de la mise en œuvre de ses

activités au Burkina Faso, le

Programme USAID WA-WASH a identifié

et formé des artisans locaux pour la

promotion et la vente des pompes à

corde. Composante de l’approche de

l’approvisionnement autonome du

Programme, ces pompes sont

innovantes, à faible coût et ont

l’avantage de permettre un accès

durable des populations à l’eau potable

et à l’eau pour la production.

Les artisans formés sont basés dans

quatre différentes villes au Burkina

Faso (Ouagadougou, Koudougou,

Boromo et Dédougou). Ils se sont

spécialisés dans la fabrication et la

vente des pompes à corde. Leur

présence dans ces différentes zones

d’intervention du Programme vise

surtout à vulgariser les pompes à corde

et à davantage les rapprocher des

populations.

M. Lassané Zongo, qui a été formé

comme formateur, est le propriétaire de

l’atelier A.C.O.M.M.E.S, de

Ouagadougou. Il se rappelle ses

premiers contacts avec le Programme

fabrication des pompes ». A l’issue de

cette formation, Lassané a montré un

très grand intérêt pour la fabrication

des pompes à corde qu’il a

parfaitement maîtrisée. Cette maîtrise

de la fabrication des pompes a permis

à Lassané d’être recruté comme

formateur chargé de former d’autres

artisans appuyés par le Programme

USAID WA-WASH au Burkina Faso.

Cette formation a eu lieu en 2012, à

Koudougou, region du Centre-Ouest.

Lassané ne regrette point cette

collaboration qu’il a nouée avec USAID

WA-WASH. En effet, en plus des

pompes à corde commandées par le

Programme, Lassané est aussi

sollicité par de nombreux particuliers

qui sont intéressés par cette

technologie : « Aujourd’hui, j’ai vendu

près d’une cinquantaine de pompes à

corde en dehors des activités du

Programme USAID WA-WASH ».

Il faut dire qu’une pompe à corde

coûte entre 75.000 francs CFA et

80.000 francs CFA. Outre les pompes

à corde, Lassané fabrique et vend des

stations de lavage des mains. Jusqu’à

LA FABRICATION DES POMPES À CORDE : UNE ACTIVITÉ RENTABLE POUR LASSANÉ ZONGO.

Un des apprentis de Lassané Zongo, travaillant sur un modèle de pompe à corde utilisé lors

des expositions auxquelles A.CO.M.M.E.S est invité.

Au cours de sa Phase I, le Programme USAID WA-WASH a fait la promotion de l’approvisionnement autonome afin d’aider de

nombreuses populations à accéder à une source d’eau potable. Pour permettre la vulgarisation de cette approche, le

Programme a formé des artisans qui tirent aujourd’hui un grand profit de la fabrication et de la vente des pompes à corde.

C’est le cas de M. Lassané Zongo qui exerce son activité à Ouagadougou, au Burkina Faso.

Accompagnée de Dr. Lakhdar Boukerrou, Mme. Mary Hobbs, Directrice Régionale de la Crois-

sance Economique de l’USAID Afrique de l’Ouest a visité l’atelier de M. Lassané Zongo le 12

février 2016.

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ce jour, il a vendu plus de 1.000 lave-

mains à des organisations de

développement, des écoles, de même

qu’à des personnes privées.

Pour accroître la visibilité de ses

activités, Lassané ne manque pas de

saisir les opportunités de publicité qui

s’offrent à lui. Ainsi, le 19 novembre

2016, à l’occasion de la célébration

officielle de la Journée mondiale des

toilettes, Lassané a pu présenter, dans

le stand de USAID WA-WASH, à

Monsieur Niouga Ambroise Ouédraogo,

Ministre de l’Eau et de l’Assainissement

et à d’autres personnalités, différents

modèles de pompes à corde et de lave-

mains qu’il fabrique et vend.

Trois jours avant (le 16 novembre

2016), ce sont les participants à la

Réunion de Collaboration des

Partenaires RISE et REGO qui ont

davantage appris sur le travail que fait

Lassané pour contribuer à

l’amélioration de l’accès à l’eau et à

l’hygiène.

Le 11 décembre 2016, Lassané Zongo

est même intervenu dans une émission

diffusée par Radio France

Internationale (RFI) où il a fait un

témoignage sur les avantages qu’il tire

de sa collaboration avec le Programme

USAID WA-WASH : (Voir le lien suivant:

http://www.rfi.fr/emission/20161211-

burkina-faso-eau-potable-agriculture-

assainissement-oueglega-koudiere )

L’exemple de Lassané Zongo n’est pas

un cas isolé. Ses confrères résidant

dans les autres zones d’intervention de

USAID WA-WASH tirent également bien

profit de la fabrication et de la vente

des pompes à corde. C’est le cas

d’Abdoul Karim Koné qui mène ses

activités à Dédougou, dans la région de

la Boucle du Mouhoun. En dehors des

activités du Programme, il a vendu 19

pompes. Ces entreprises sont

maintenant autonomes et peuvent

contribuer à l'approvisionnement en

eau des communautés rurales à

moindre coût.

Souleymane Zaré (Responsable

Relations Publiques et Communication).

M. Lassané Zongo, présentant des lave-mains à un membre du personnel de l’UNICEF au

Burkina Faso.

M. Niouga Antoine Ouédraogo, Ministre de l’Eau et de l’Assainissement (à gauche) visitant, en

compagnie d’autres officiels, des lave-mains exposées par M. Lassané Zongo lors de la Jour-

née mondiale des toilettes.

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ENTRETIENS AVEC DES PARTICIPANTS À LA 3ÈME RÉUNION DU SECRÉTARIAT

DE COORDINATION AEPHA DE L’USAID / AFRIQUE DE L’OUEST À ABIDJAN, CÔTE D’IVOIRE.

Pourquoi cette rencontre est-elle

importante pour vous ?

J’ai été impliqué dans l’étude du

contexte AEPHA effectuée par USAID

WA-WASH en Côte d’Ivoire. Je pense

qu’il est tout à fait normal, qu’une fois

que l’étude a été faite, que nous nous

rencontrions pour essayer de faire un

peu le point, échanger et surtout,

identifier des axes stratégiques pour

que le travail que nous avons

commencé ne s’arrête pas et que nous

puissions surtout passer à l’action.

Que pensez-vous du rôle du secteur

privé dans l’AEPHA et y a-t-il des

opportunités pour le secteur privé?

Comme je l’ai indiqué au cours de la

rencontre, il y a eu de fortes attentes

au niveau du secteur privé. Certains

acteurs privés découvraient le secteur

de l’AEPHA pour la première fois et ne

savaient pas non plus qu’il y avait du

business à faire dans ce secteur. Je

pense donc que les perspectives sont

bonnes.

C’est pour cela qu’il me paraît

important que USAID WA-WASH

organise une rencontre avec les

partenaires potentiels afin d’échanger

avec eux et voir comment concrétiser

les promesses qui ont été faites au

cours de cette étude.

En Côte d’Ivoire, il existe bon nombre

de dispositifs qui est mis en place afin

M. Koffi N’Dri: Président du Partenariat

National de l’Eau de Côte d’Ivoire.

Du 12 au 14 décembre 2016, la troisième réunion du Secretariat de Coordination AEPHA de l’USAID /Afrique de l’Ouest, s’est

tenue à Abidjan, Côte d’Ivoire. Un certain nombre d'entretiens ont été menés avec des participants à cette rencontre.

Pour ma part, j’insiste beaucoup sur la

présentation de tout ce que je peux

appeler expériences réussies en matière

de partenariat public-privé. Cela

permettra de créer des opportunités de

rencontre entre les acteurs des secteurs

public et privé pour voir quels sont les

domaines dans lesquels ces partenariats

peuvent être réussis.

A cet effet, j’ai parlé par exemple de la

stratégie nationale de gestion et de

maintenance de l’eau qui a été

maintenant validée par l’État et qui laisse

une grande porte ouverte pour tisser ce

genre de partenariat public-privé.

Aujourd’hui, nous sommes tous d’accord

que nos Etats et les acteurs du secteur ne

peuvent plus tous compter seulement sur

l’aide extérieure. Il faut de la mobilisation

des ressources internes. Dans cette

stratégie, les partenariats public-privé

peuvent trouver là, tout leur sens pour un

financement endogène du secteur de

l’eau et de l’assainissement.

de promouvoir le partenariat public-

privé. Ainsi, il y a beaucoup d’espoirs et

il y a véritablement de grandes

attentes.

Que retenez-vous de cette rencontre ?

La rencontre a abordé des

thématiques très importantes,

notamment celle relative à la qualité

de l’eau. En effet, avec les Objectifs de

Développement Durable (ODD), il ne

suffit plus seulement de donner accès

à l’eau mais il faut aussi assurer la

qualité de cette eau.

Quand vous voyez l’étude menée par

USAID WA-WASH, la question de la

qualité de l’eau est au cœur de leur

préoccupation. Aujourd’hui, il est

important de développer les

partenariats public-privé parce qu’il y a

la question des ressources et nous

savons que nos Etats n’ont pas

suffisamment de moyens.

Cependant, le centre de nos débats

repose sur la qualité de l’eau, car avoir

simplement accès à cette eau ne suffit

pas si elle n’est pas de bonne qualité.

Il faut que l’étude menée sur les

opportunités de partenariat public-

privé en Côte d’Ivoire soit publiée,

présentée aux acteurs.

Avez-vous des suggestions/

recommandations à faire ?

M. Basile Guedjero: Spécialiste Eau et

Assainissement à UNICEF-Côte d’Ivoire.

Que pensez-vous de ce genre d’initiatives

de la part de l’USAID?

Je pense que la réunion du Secrétariat de

Coordination a été très enrichissante

pour nous. En effet, nous avons assisté à

Mme. Jeanne d’Arc Kokoré: Chef du service

promotion de l’assainissement autonome à

l’Office Nationale de l’Assainissement et du

Drainage.

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plusieurs présentations et j’ai été

particulièrement intéressée par la

présentation sur la qualité de l’eau,

mais aussi par la présentation sur les

partenariats public-privé. J’ai appris

beaucoup de choses et je remercie

USAID WA-WASH d’avoir organisé cette

rencontre.

Selon vous, quel est l’avenir du secteur

de l’AEPHA en Côte d’Ivoire ?

L’espoir est permis pour le

développement du secteur de l’eau et

de l’assainissement. Mais, il nous faut

faire beaucoup de communication.

L’assainissement est un changement

de comportement et le changement de

comportement est un travail de longue

haleine. Nous devons donc beaucoup

persévérer et mettre beaucoup de

moyens dans la communication, car je

pense que tant nos gouvernements,

que les acteurs du secteur, ne font

pas assez de communication. Il est vrai

que la communication coûte très cher

mais, c’est par cela, que nous

pourrons opérer ce changement de

comportement.

Cela est d’autant plus important que

nous réalisons des ouvrages qui

nécessitent une bonne utilisation de la

part des bénéficiaires, et pour y

parvenir, il faut utiliser la

communication. Sinon, si ces

ouvrages ne sont pas bien utilisés,

c’est comme si nous avons fait un

travail gratuit. Je demande à USAID WA

-WASH d’organiser plus souvent, ce

genre de rencontres. Moi, je serai bien

intéressée par les nouvelles

technologies sur la valorisation des

boues de vidange.

Les sous-compteurs permettent à tout un

chacun de mesurer sa consommation en

eau. Par contre, quand il n’y en pas, il y a

des plaintes au moment de régler les

factures. Pour notre part, nous déplorons

cette situation et pour essayer d’y

remédier, une des alternatives serait la

mise en place d’une structure spécialisée,

totalement disponible pour la distribution

de l’eau potable dans les quartiers qui

connaissent de graves pénuries d’eau,

même si cela doit se faire de manière

payante.

Selon vous, quels problèmes devraient

être résolus dans l'approvisionnement en

eau?

Aussi, nous demandons à la structure

chargée de la distribution de l’eau potable

de veiller régulièrement sur les canaux de

distribution d’eau potable. En effet, ces

canaux font l’objet de destruction de la

part des commerçants d’eau et des

sociétés de lavage d’auto. Cela peut

négativement impacter la qualité de l’eau

que reçoivent les consommateurs.

Entretiens réalisés par Ida Kafando

(Coordonnatrice du Renforcement des

Capacités).

Pouvez-vous présenter votre

organisation ?

Je voudrais présenter ce que c’est

qu’une cour commune en Côte d’ivoire.

La cour commune urbaine se définit

comme un habitat organisé autour

d’une cour centrale où se déroule la

majeure partie des activités de la vie

quotidienne.

Ce type d’habitat est classé dans le

type dit traditionnel, et c’est un habitat

sous-équipé, le plus souvent surpeuplé

et intégrant des pratiques

communautaires ou collectives bien

que dans la plupart des cas, chaque

porte correspond à un ménage qui n’a

pas de lien géographique et familial

avec le ménage de la porte voisine.

Quels problèmes vivent les locataires ?

Le problème qui se pose est

l’approvisionnement en eau potable, et

même quand on a de l’eau, on a

quand même un problème. Et quand

on n’en a pas, c’est pire. Quand on a

de l’eau par exemple, cette eau

devient l’objet de disputes entre

locataires dans la plupart des cours

communes à Abidjan et surtout pour

ceux qui ont des compteurs en

commun. Il n’est pas rare par exemple

de voir dix portes d’une cour commune

qui se partagent le même compteur

d’eau et quand les factures d’eau

arrivent, commencent les grincements

de dents, surtout pour les cas où il n’y

a pas de sous-compteur.

Les participants à la 3ème réunion des membres du Secrétariat de Coordination AEPHA de

l’USAID/Afrique de l’Ouest, pendant une visite de terrain effectuée à l’Office National de l’Eau

Potable (ONEP) de Côte d’Ivoire.

M. Adama Dramé: Secrétaire Général de

l’Association des Locataires de Maison de

Côte d’Ivoire.

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Date: Décembre 2016 Volume: 16/2016

LA PROMOTION DES BONNES PRATIQUES D'ASSAINISSEMENT POUR RÉDUIRE

LES MALADIES DIARRHÉIQUES À BAWELGIRE.

pour mener des actions de sensibilisation.

Selon M. Nobom «La fréquence des

maladies diarrhéiques chez les enfants a

considérablement diminué depuis que

nous avons commencé à utiliser des

latrines, et c'est un énorme

soulagement».

Ces initiatives personnelles soulignent

l'importance de l'assainissement et de

l'hygiène ainsi que de l'approche ATPC

promue par USAID WA-WASH dans

différentes communautés au Burkina

Faso, au Ghana et au Niger. Cette

construction innovante sans subventions,

peut être une alternative pour les familles

nombreuses par rapport au modèle

standard. Au Ghana, l’approche ATPC

sans subvention a permis à 23

communautés d’être certifiées FDAL.

Thierry Dikoume (Stagiaire à USAID WA-

WASH).

De nombreux maçons et hygiénistes

ont été formés dans chaque

communauté d'intervention du

Programme et beaucoup ont bénéficié

de cette approche. M. Naasa Nobom

est l'un des membres de la

communauté de Bawelgire qui a été

impliqué dans l'approche ATPC. Afin

d'éviter la défécation à l’air libre à sa

famille de 12 membres, il a construit

une latrine en brique de 2 cabines

avec deux trous de défécation pour

chacune. Une cabine est strictement

réservée aux hommes et l'autre, aux

femmes de la maison.

M. Nobom explique: «Avant, j’avais une

latrine avec un trou de défécation,

mais avec ma grande famille et mes

enfants qui vont à l'école, souvent le

matin, il y avait des bousculades

quand les enfants voulaient se

soulager. Avec ce système de deux

cabines, deux personnes peuvent se

soulager simultanément et ceci est

plus approprié pour mon ménage».

Les activités de sensibilisation menées

par le Programme USAID WA-WASH ont

donné de bons résultats et le village de

Bawelgire est certifié Fin Défécation à

l’Air Libre (FDAL).

Pour conserver ce statut, des comités

de sensibilisation ont été mis en place

M. Naasa Nobom (au milieu) avec deux de ses enfants dont l'un (à gauche) brandit fièrement

le certificat attestant le statut de fin de la défécation à l’air libre attient par leur communauté.

A travers la promotion de l’hygiène et de l'assainissement dans la région d’Upper West au Ghana, le Programme USAID WA-

WASH, pendant sa Phase I (2011-2015), entendait appuyer les communautés dans la mise en œuvre de l'approche de

l'Assainissement Total Piloté par les Communautés (ATPC). Grâce à cette approche, le Programme a accompagné la population

dans la sensibilisation sur les conséquences néfastes de la défécation à l’air libre.

M. Thierry Dikoume, stagiaire à USAID WA-WASH (casquette blanche), prenant les coordonnées

GPS de la latrine de M. Naasa Nobom

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Date: Décembre 2016 Volume: 16/2016

Dans le village de Tiogo Mossi, la famille

de M. Julien Yaméogo est l'une des seize

(16) à avoir bénéficié de l’approche

d’approvisionnement autonome du

Programme. Il faut dire que les

bénéficiaires ont payé eux-mêmes pour

les pompes à corde.

L’approche de l’approvisionnement

autonome fournit aux bénéficiaires de

l’eau qui a contribué à améliorer

globalement l'hygiène et la santé de la

famille. Depuis qu'ils ont commencé à

utiliser le puits amélioré avec la pompe à

corde, les membres de la famille de

Julien ont observé une amélioration de

leur état de santé. «Avec la pompe à

corde, nous buvons de l'eau de bonne

qualité et nos enfants ne souffrent plus

de maladies d’origine hydrique. De plus,

comme nous ne conservons plus d'eau

dans les récipients, nous avons réduit le

risque de contamination lors du

stockage et évité la prolifération des

moustiques », a déclaré Julien Yaméogo.

Grâce à cette amélioration générale de

l’état de santé et à la facilité d'accès à

l'eau, ils ont entrepris une activité

génératrice de revenus (jardinage de

contre-saison) dans leur voisinage.

Au cours de cette Phase I, le

Programme a également fait la

promotion des activités de sécurité

alimentaire. L'objectif était d'aider les

bénéficiaires à augmenter leurs

rendements agricoles par l'adoption de

nouvelles pratiques agricoles en

utilisant l'approche de l'agriculture

intelligente face au climat (AIC).

Suzanne Zongo, la femme de Julien, a

participé aux sessions de formation en

AIC organisées par USIAD WA-WASH.

Cette formation et l’eau de la pompe à

corde ont permis à Suzanne Zongo de

relever un grand défi: celui d’améliorer

son activité de jardinage et de générer

plus de revenus pour le bien-être de

son ménage.

En effet, avant l'installation de la

pompe à corde, elle éprouvait des

difficultés pour bien arroser son jardin

situé derrière la maison. «Avant que

nous n’ayons la pompe à corde, je

consacrais beaucoup d’efforts à

l’arrosage de mes plants de moringa et

Au cours de la Phase I (2011-2015), USAID WA-WASH a fait la promotion de l’approvisionnement autonome en

subventionnant l'installation de pompes à corde au profit des populations de ses zones d'intervention au Burkina Faso, au

Ghana et au Niger. Dans la région du Centre-Ouest du Burkina Faso, certains bénéficiaires ont pris l'initiative personnelle

d'améliorer leurs puits traditionnels et ont acheté, à cet effet, des pompes à corde pour avoir de l'eau potable à proximité de

leurs ménages. Au vu des avantages tirés de l’approvisionnement autonome à travers l’amélioration de puits traditionnels et

l’installation des pompes à corde, les bénéficiaires ne regrettent pas leurs investissements.

APPROVISIONNEMENT AUTONOME : UNE SOLUTION QUI AIDE JULIEN YAMÉOGO

ET SUZANNE ZONGO À AMÉLIORER LES CONDITIONS DE VIE DE LEUR FAMILLE.

de mes légumes (choux et oignons). Ce

n'était pas bon pour mon jardin qui

n'était pas suffisamment arrosé », a

expliqué Suzanne.

Afin de s’assurer une quantité d’eau

suffisante pour ses activités de

jardinage et pour éviter de gaspiller

l'eau, Suzanne a construit, avec l'aide

de son mari, un petit bassin en ciment

qui est relié à la soupape de drainage

de leur pompe à corde. Ce système est

très efficace en termes de réduction

des pertes d'eau et il facilite également

l'arrosage des plantes dans le jardin

tout en réduisant la pression sur la

corde de la pompe. En plus d’une

gestion optimale de l'eau, le ménage

évite ainsi l'eau stagnante autour de ce

système d’alimentation en eau.

Cette innovation est une sorte de

bénédiction pour Suzanne. « Depuis la

mise en place de ce dispositif, il est

encore plus facile pour mes enfants de

m'aider à arroser les plantes en prenant

de l'eau dans le bassin de rétention, au

lieu de faire fonctionner la pompe à

corde ; avec le risque croissant de

rupture de la corde », ajoute-t-elle.

L’approche de l’approvisionnement

autonome a permis d'améliorer les

conditions de vie des membres du

ménage de Julien et de Suzanne.

Salomon Justin Yaméogo

(Coordonnateur Suivi-Evaluation).

La pompe à corde installée chez la famille de

M. Julien Yaméogo.

Arrosés avec l’eau de la pompe à corde, ces jeunes plants d’aubergine permettront, à la

récolte, à Suzanne d’avoir des revenus qu’elle utilisera au profit de sa famille.

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Date: Décembre 2016 Volume: 16/2016

ENTRETIEN AVEC M. SIMPLICE TOÉ, DIRECTEUR EXÉCUTIF DE PROMACO.

d’Aquatabs). Et tout ceci pour le bénéfice

de nos populations dont l’accès à l’eau

potable s’est accrû.

Le 6 décembre 2016, vous avez signé un

protocole d’accord avec la société

Medentech. Pourquoi ce partenariat ?

Ce partenariat est logique et nécessaire

pour assurer une source

d’approvisionnement solide afin de

pérenniser les actions déjà entreprises et

l’investissement fait par l’USAID au

Burkina Faso.

Quels avantages les populations pourront-

elles tirer de ce partenariat ?

Ce partenariat permettra d’assurer une

constante disponibilité d’Aquatabs pour

les populations. Grâce à cet accord,

PROMACO pourra répondre efficacement

à la demande du pays, et contribuer ainsi

à l’atteinte de l’Objectif stratégique 5 du

deuxième axe stratégique du Programme

National de Développement Economique

et Social (PNDES) : améliorer le cadre de

vie, l’accès à l’eau, à l’assainissement et

aux services énergétiques de qualité.

Entretien réalisé par Souleymane Zaré

(Responsable des Relations Publiques et

de la Communication).

PROMACO a été un des partenaires de

mise en œuvre de la Phase I du

Programme USAID WA-WASH. Quel rôle

était assigné à PROMACO?

Entant qu’un des partenaires au cours

de la phase I du Programme USAID WA

-WASH, PROMACO avait pour rôle

d’assurer l’introduction, la promotion

et la distribution du produit de

traitement de l’eau à domicile

« Aquatabs ». Cette activité a couvert

132 villages dans trois régions du

Burkina Faso (la Boucle du Mouhoun,

le Centre et le Sud-Ouest).

Quelle stratégie avez-vous adoptée

pour assurer le succès de la promotion

et la vente d’Aquatabs ?

PROMACO a adopté l’approche de

marketing social pour assurer le

succès de cette activité en alliant

création de la demande et mise en

place de l’offre. Une campagne de

communication mass-média et des

activités de communication de

proximité ont été mises en œuvre en

collaboration avec des relais

communautaires, avec l’appui des

leaders communautaires. La vente

d’Aquatabs a été réalisée à travers le

circuit commercial privé, la distribution

à base communautaire et, dans une

moindre mesure, des institutions

(ONG/Associations). En outre, des

activités de recherche (études de

distribution et de suivi) ont été

menées.

Pouvez-vous nous donner quelques

résultats majeurs que vous avez

engrangés ?

Au titre des résultats engrangés, nous

pouvons citer :

Une proportion de 25% des

ménages de la zone d’intervention

utilisent régulièrement Aquatabs

Un réseau de plus de 1200 points

de ventes

3.299.400 comprimés d’

Aquatabs vendus soit environ

65.988.000 litres d’eau traités.

Que retenez-vous du partenariat avec

USAID WA-WASH ?

Le partenariat avec USAID WA-WASH a

été bénéfique à plus d’un titre. Nous

avons eu une collaboration qui est

allée au-delà des aspects contractuels.

Ainsi, PROMACO a bénéficié d’appuis

techniques, de la possibilité de mener

des actions avec d’autres partenaires

de USAID WA-WASH et de la mise en

relation avec Medentech (fabricant

M. Simplice Toé, Directeur Exécutif de

PROMACO

Le Programme de Marketing Social et de Communication pour la Santé (PROMACO) est une ONG leader en matière de

marketing social au Burkina Faso. PROMACO a une expertise avérée en Communication pour le Changement Social et

Comportemental (CCSC), plaidoyer, mobilisation sociale, approvisionnement et distribution de produits de marketing social. Le

6 décembre 2016, PROMACO et la société Medentech ont signé un protocole d’accord pour la distribution d’Aquatabs au

Burkina Faso. Dans cet entretien, M. Simplice Toé, Directeur Exécutif de PROMACO parle de de ce partenariat et de sa vision

concernant le traitement de l’eau au point d’usage.

Une photo de famille des officiels, après la cérémonie de signature de protocole organisée

à la Direction Générale des Ressources en Eau du Burkina Faso.

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Date: Décembre 2016 Volume: 16/2016

UNE PRODUCTRICE DU VILLAGE DE BABILE DAGNE BIRE AU GHANA, PRATIQUE

LA TECHNIQUE DE L’AGRICULTURE INTELLIGENTE FACE AU CLIMAT POUR AMÉLIORER

LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE ET LES CONDITIONS DE VIE DE SON MÉNAGE.

fin de la campagne agricole, Song-Yang a

récolté 800 kg de maïs et d'arachide, près

de quatre fois ce qu'elle obtenait

lorsqu’elle utilisait les techniques

traditionnelles.

Pour Song-Yang, l'utilisation de ces

différentes techniques présente de

nombreux avantages, y compris une

meilleure rétention de l'eau, une

conservation de la fertilité des sols, etc.

Le revenu généré par la production

supplémentaire de maïs et d'arachide

aide Song-Yang à payer les frais de

scolarité de ses enfants, à gérer les

problèmes de santé de sa familiale et à

contribuer financièrement à la mise en

œuvre de projets et activités

communautaires. « Je suis

reconnaissante à USAID WA-WASH pour

l'opportunité qui m’a été offerte

d'améliorer mes conditions de vie tout en

permettant à ma famille d'avoir une

meilleure sécurité alimentaire », a conclu

Song-Yang.

Jerry Noël Tchounga Ngassa (Stagiaire à

USAID WA-WASH).

Mme. Song-Yang Naabere fait partie

des quinze (15) producteurs de Babile

Dagne Bire (District de Lawra dans la

region d’Upper West) ayant participé à

la formation en AIC organisée par

USAID WA-WASH en 2014.

Après cette formation, Mme. Song-

Yang a pris conscience non seulement

du rôle et de l'importance de la

fertilisation organique, mais aussi de la

combinaison des cultures (maïs-

arachide) et des plantations d'arbres

pour la productivité, la conservation

des sols et l'adaptation au changement

climatique.

Elle a ensuite commencé à produire du

compost, l'engrais organique qu'elle

répand sur son champ en y associant

des micro-doses d'engrais minéral.

Elle utilise aussi la combinaison des

cultures pour améliorer ses

rendements agricoles.

Par ailleurs, l'intégration des femmes

au sein de la communauté a permis,

avec le soutien d'autres agriculteurs,

de constituer un groupe bénévole

d’agriculteurs communautaires. Ce

groupe s’occupe de la sensibilisation

et de la formation d'autres agriculteurs

sur les techniques apprises tout en

veillant à leur réplication dans les

villages voisins.

Ce groupe d'agriculteurs bénévoles se

concentre également sur la

sensibilisation à la plantation de

l’Albida pour ses vertus fertilisantes et

sa capacité à se gorger d'eau afin de

résister pendant la saison sèche.

Selon Mme. Song Yang: «Compte tenu

du rôle des femmes dans la gestion

communautaire et de l’appui reçu de

USAID WA-WASH, l'accès des femmes

à la terre a été rendu possible. J’ai

donc pu avoir une terre cultivable où

j’ai appliqué les techniques que j’ai

apprises. Depuis trois ans, j’utilise de

l’engrais organique et les résultats

sont meilleurs. Avec la technique

traditionnelle, mes récoltes n’ont

jamais dépassé 200 kg de maïs et

d’arachide. La technique de l'engrais

organique est si utile qu'elle m’a

permis d’augmenter mes récoltes et

de renforcer ma position de leader.

Maintenant, je n'ai plus à acheter de

maïs supplémentaire pour nourrir ma

famille».

En 2016, elle a utilisé des engrais

organiques et d'autres techniques sur

son champ de maïs ou d'arachide. À la

Grâce à l’approche AIC, Mme. Song-Yang et

sa famille ont de bons rendements agricoles

et de meilleures conditions de vie;

Lors de la Phase I (2011-2015) la promotion de la sécurité alimentaire était une composante importante du Programme USAID

WA-WASH. L'objectif de cette composante était d'aider les bénéficiaires à accroître leurs rendements par l'adoption de

nouvelles pratiques agricoles dans le cadre de l'approche de l'agriculture intelligente face au climat (AIC). A travers cette

approche, le Programme visait l’amélioration de la sécurité alimentaire des populations cibles et celles environnantes. Au

Ghana, de nombreux agriculteurs ont bénéficié de sessions de formation sur l'approche AIC.

Des producteurs du village de Babile Dagne Bire échangeant avec l’équipe Suivi-Evaluation de

USAID WA-WASH sur les avantages des formations qu’ils ont reçues

lors de la Phase I du Programme.

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ÉVÉNEMENTS MAJEURS PASSÉS DE USAID WA-WASH

Le samedi 19 novembre 2016, USAID WA-WASH a participé à la célé-

bration de la Journée mondiale des toilettes organisée dans le village

de Koalaga (region du Centre-Ouest, Burkina Faso). M. Lassané Zon-

go, fabricant de pompes à corde et de lave-mains, entouré de Mme.

Mariame Traoré Ouédraogo et M. Cheik Sidi Sahalou Maïga Omar

(stagiaires), devant le stand de USAID WA-WASH.

Le Mardi 6 décembre 2016, M. Alassoun Sori, Secrétaire Général du

Ministère de l’Eau et de l’Assainissement (à droite) a reçu en audience,

Dr. Lakhdar Boukerrou, Directeur Régional de USAID WA-WASH (cravate

rouge), M. Kévin O’Callanghan, Responsable Marketing et Ventes de

Medentech (cravate jaune) et M. Simplice Toé, Directeur Exécutif de

PROMACO (à gauche).

Du 15 au 17 novembre 2016, l’Initiative pour la Résilience Accrue au

Sahel (RISE) de USAID/Sénégal et le Bureau Régional de la Croissance

Economique (REGO en anglais) de l’USAID/Afrique de l’Ouest ont orga-

nisé le premier atelier de leurs partenaires à Ouagadougou, au Burkina

Faso. USAID WA-WASH a participé à cette rencontre. Dr. Lakhdar Bou-

kerrou, discutant avec deux participants, devant le stand de USAID WA-

WASH.

La Phase I du Programme USAID WA-WASH a permis à des milliers

populations d’avoir accès à l’eau potable. Soucieux de la qualité de

cette eau, le Programme effectue régulièrement des prélèvements

d’échantillons qu’il fait analyser par des laboratoires qualifiés. C’est

le cas du village de Dowine dans la région d’Upper West, au Ghana.

Le vendredi 16 décembre 2016, USAID WA-WASH a organisé une céré-

monie d’au revoir à cinq de ses stagiaires. Il s’agit de, de la gauche

vers la droite: Steve Somdah, Denise Zogona, Mariame Ouédraogo,

Fatoumata Derra et Kossi Tengué.

Du 3 au 4 octobre 2016, l’Agence Américaine de Protection de l’Envi-

ronnement (USEPA), en collaboration avec FIU et l’AAE a organisé un

atelier à Accra, Ghana. Cet atelier visait à valider les résultats initiaux

du Projet de Renforcement de Capacités des Laboratoires d’Eau Pota-

ble en Afrique de l’Ouest. Une vue des participants, à l’issue de la céré-

monie d’ouverture de l’atelier.

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Date: Décembre 2016 Volume: 16/2016

ÉVÉNEMENTS À VENIR

EVENEMENTS DATE

Fête du Nouvel an, Burkina Faso, Bureau Régional fermé 2 janvier

Soulèvement populaire, Burkina Faso, Bureau Regional fermé 3 janvier

Journée Martin Luther King, Etats-Unis, Bureau Regional fermé 16 janvier

Mission de suivi des activités de la Phase I, region de l’Est, Burkina Faso 17-21 Janvier

Conseil Scientifique et Technique de l’AAE à Rabat, Maroc 13-15 février

Mission de suivi des activités de la Phase I, régions de Tillaberi, Maradi and Zinder, Niger 5-19 février

Journée du Président, Etats-Unis, Bureau Regional fermé 20 février

Session I de la formation dans les domains prioritaires, Accra, Ghana 27 février-2 mars

4ème Réunion du Secrétariat de Coordination AEPHA de l’USAID/Afrique de l’Ouest 2-3 mars

Journée Mondiale de la Femme, Burkina Faso, Bureau Regional fermé 8 mars

Mission de suivi des activités de la Phase I, région d’Upper West, Ghana 9-22 avril

Journée Internationale du Travail, Burkina Faso, Bureau Regional fermé 1er mai

Fête de l’Ascension, Burkina Faso, Bureau Regional fermé 25 mai

Journée du Souvenir, Etats-Unis, Bureau Regional fermé 29 mai

Fête de l’Aid-El-Fitr, Burkina Faso, Bureau Regional fermé 26 juin

L’ACTUALITE EN IMAGES

Comme à Njomga, le cofinancement de la cons-

truction de bornes-fontaines par USAID WA-WASH

et d’autres PTF a aidé à accroître le taux d’accès

à l’eau dans de nombreux villages de la com-

mune de Dori (région du Sahel au Burkina Faso)

Au cours de leur réunion tenue du 12 au 14

décembre 2016, à Abidjan (Côte d’Ivoire), les

membres du Secretariat de Coordination AE-

PHA de l’USAID/Afrique de l’Ouest ont dressé

un bilan positif en terme d’acquis relativement

aux activités de l’année écoulée tout en gardant

à l’esprit les défis qui les attendent en 2017.

Le jeudi 22 décembre 2016, l’Université Aube

Nouvelle de Ouagadougou a organisé une céré-

monie d ‘accueil de ses nouveaux étudiants.

Intervenant au cours de la cérémonie, Dr. Jo-

seph Wéthé, Directeur adjoint du Programme

USAID WA-WASH s’est réjoui de la qualité du

partenariat entre Aube Nouvelle et FIU.

M. Khaled Yao, Spécialiste AEPHA de USAID WA-

WASH (à gauche) et M. Rahim Soré, stagiaire à

USAID WA-WASH (à droite) échangeant avec un

bénéficiaire d’une pompe à corde à pédale dans

le village de Ouéglega, au Burkina Faso.

Le 7 décembre 2016, M. Kévin O’Callanghan,

Responsable Marketing et Ventes de Meden-

tech a effectué une visite de terrain à Tanghin-

Dassouri (Burkina Faso) pour rencontrer des

vendeurs et des utilisateurs d’Aquatabs

Vœux de nouvel an de Dr. Boukerrou et des

membres du personnel de USAID WA-WASH.

01 BP 1241 Ouagadougou 01, 89, Rue Liwaga, Secteur 54, Ouaga 2000, Burkina Faso,

Tel. +226 25-37 53 08, +226 25-37 52 08, +226 77 59 95 64, Fax +226 25 37 52 09

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