volets 4 et 5 du rapport de présentation · 2018. 7. 16. · schéma de cohérence territoriale du...
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Schéma de Cohérence Territoriale du Pays Rhin-Vignoble-Grand Ballon – Rapport de présentation volets 4 et 5 –décembre 2016 Page | 1
Volets 4 et 5 du rapport de présentation Syndicat Mixte du SCOT Rhin Vignoble Grand Ballon
Evaluation environnementale
Modalités de suivi
Document approuvé par délibération en
Comité Syndical le 14 décembre 2016
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Introduction
Le syndicat mixte pour le SCoT Rhin-Vignoble-Grand Ballon a engagé en 2014, la procédure d’élaboration du Schéma de Cohérence Territoriale sur l’ensemble des
46 communes regroupées dans les quatre établissements publics de coopération intercommunal.
Les communes qui composent ce territoire travaillent conjointement au développement du territoire et à l’élaboration de projets structurants dans les domaines
de compétences suivants : l’économie, l’insertion, l’assainissement, les transports urbains, le tourisme et l’aménagement du territoire.
Organisation du Rapport de présentation du SCoT
Afin de répondre au cadre réglementaire et afin de faciliter la compréhension du SCoT, le Rapport de présentation a été bâti à partir de cinq volets distincts :
o Volet 1 : Introduction et résumé non technique.
o Volet 2 : Diagnostic stratégique.
o Volet 3 : Etat Initial de l’Environnement
o Volet 4 : Evaluation environnementale.
o Volet 5 : Modalités de suivi.
Le Volet 1 constitue une synthèse du Rapport de présentation et répond à l’obligation réglementaire d’inclure un résumé non technique.
Les Volets 2 et 3 permettent de disposer d’un état des lieux et d’avoir une vision complète des enjeux, des atouts et contraintes du territoire dans toutes ses
composantes (aménagements, démographie, développement économique, services, transports, consommation d’espace, environnement et paysages) de manière
transversale. Le Volet 2 inclut l’analyse de la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers.
Le Volet 4 constitue l’essentiel de l’évaluation environnementale avec la justification des choix retenus et la méthodologie utilisée pour définir les grandes
orientations du PADD et du DOO, l’analyse de l’impact environnemental des orientations du SCoT.
Le Volet 5 présente la méthodologie de suivi du SCoT et les principaux indicateurs de suivi retenus.
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VOLET 4 Evaluation environnementale et VOLET 5 Modalités de suivi
VOLET 4
1.Objectifs et méthode ................................................................................................................................................. 9
2.Justification du scénario retenu au regard des critères environnementaux ................................................................................ 13
3.Les choix stratégiques .............................................................................................................................................. 17
4.Explication des choix du Projet d’Aménagement et de Développement Durables......................................................................... 19
5.Explication des choix du Document d’Orientation et d’Objectifs (DOO) .................................................................................... 31
6. Analyse des incidences environnementales de chacune des composantes du DOO ....................................................................... 57
7. Analyse des incidences globales du SCoT pour chaque thématique environnementale .................................................................. 65
8. Tableau synthétique des effets environnementaux du SCoT ................................................................................................. 77
9. Evaluation des incidences Natura 2000.......................................................................................................................... 79
10. Mesures intégrées par le SCoT pour protéger l’environnement ............................................................................................ 93
11. Articulation des plans et programmes ......................................................................................................................... 95
VOLET 5
Dispositif de suivi et d’application du SCoT ..................................................................................................................... 117
1 - Évolution socio-économique du territoire .................................................................................................................... 119
2 - Gestion de l’espace, évolution des paysages et agriculture .............................................................................................. 125
3 – Transports et voirie ............................................................................................................................................. 129
4 – Gestion des ressources et des déchets ....................................................................................................................... 131
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Syndicat Mixte du SCOT Rhin Vignoble Grand Ballon
Volet 4 :
Evaluation environnementale
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1. Objectifs et méthode
Le rapport de présentation évalue les incidences des orientations
du SCoT sur l'environnement et expose la manière dont le SCoT
prend en compte le souci de sa préservation et de sa mise en
valeur.
Le SCoT Rhin Vignoble Grand Ballon est soumis à une procédure
d’évaluation environnementale, conformément au décret du 27
mai 2005 relatif à l’évaluation des incidences des documents
d’urbanisme sur l’environnement. L’évaluation environnementale
intègre notamment les dispositions de la loi Grenelle.
Le rapport de présentation explique les choix retenus pour établir
le projet d'aménagement et de développement durables et le
document d'orientation et d'objectifs en s'appuyant sur un
diagnostic établi au regard des prévisions économiques et
démographiques, notamment au regard du vieillissement de la
population et des besoins répertoriés en matière de développement
économique, d'aménagement de l'espace, d'environnement,
notamment en matière de biodiversité, d'agriculture, de
préservation du potentiel agronomique, d'équilibre social de
l'habitat, de transports, d'équipements et de services. Il identifie,
en prenant en compte la qualité des paysages et du patrimoine
architectural, les espaces dans lesquels les plans locaux d'urbanisme
doivent analyser les capacités de densification et de mutation en
application de l'article L. 151-4. Il présente une analyse de la
consommation d'espaces naturels, agricoles et forestiers au cours
des dix années précédant l'approbation du schéma et justifie les
objectifs chiffrés de limitation de cette consommation compris dans
le document d'orientation et d'objectifs. Il décrit l'articulation du
schéma avec les documents mentionnés aux articles L. 131-1 et L.
131-2, avec lesquels il est compatible ou qu'il prend en compte.
Objectifs :
L’évaluation environnementale poursuit plusieurs objectifs :
Fournir les éléments de connaissance environnementale
utiles à l’élaboration du document d’urbanisme. Ces
éléments sont définis à travers l’Etat Initial de
l’Environnement.
Aider aux choix d’aménagement et à l’élaboration du
contenu du document d’urbanisme. L’évaluation
environnementale est une démarche itérative nécessitant de
nombreux temps d’échanges. Ces échanges permettent
d’améliorer chaque version des différentes pièces
constituant le Schéma de Cohérence Territoriale.
Contribuer à la transparence des choix et rendre compte des
impacts des politiques publiques. Les résultats de
l’évaluation environnementale servent d’outil
d’information, de sensibilisation et de participation auprès
des élus locaux mais également des partenaires et du grand
public.
Préparer le suivi de la mise en œuvre du document
d’urbanisme. Il s’agit de définir les modalités de suivi du
SCoT à travers notamment une note de cadrage et un
tableau de bord de suivi des indicateurs.
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Méthodologie :
L’évaluation environnementale est une démarche d’évaluation
itérative qui accompagne l’élaboration du SCoT et contribue à
l’enrichir progressivement. Les enjeux et les objectifs ont été
affinés tout au long de la procédure d’élaboration du SCoT. Le
travail effectué en concertation avec les élus a permis d’évoluer
depuis les premiers enjeux environnementaux de l’état initial de
l’environnement à la définition des orientations du DOO traduites à
des degrés différents (les prescriptions et les recommandations).
La démarche utilisée a été thématique, spatiale et transversale :
Thématique : l’analyse des enjeux environnementaux s’est
d’abord portée sur l’ensemble des thématiques à aborder dans le
cadre d’une évaluation environnementale. Il est à noter que les
enjeux liés aux dispositions du Grenelle de l’environnement ont
été intégrés à la réflexion du SCoT : la consommation d’espaces
naturels, agricoles et forestiers, la maitrise de l’énergie et le
développement des énergies renouvelables, et la lutte contre la
perte de biodiversité par la mise en œuvre d’une trame verte et
bleue.
Spatiale : certains secteurs géographiques sensibles ont fait
l’objet d’une analyse à une échelle plus fine.
Transversale : les thématiques environnementales sont
étroitement liées et ne peuvent être dissociées les unes des
autres. Ainsi, les objectifs de densité sont liés à la préservation
des espaces naturels/agricoles, à l’optimisation des réseaux d’eau
potable et d’eaux usées. L’imperméabilisation des sols et la
meilleure gestion des eaux pluviales vont avoir un impact sur la
limitation du risque d’inondation…
Les étapes de l’évaluation environnementale :
L’analyse de l’état initial de l’environnement : analyse des
documents existants, contact avec les partenaires, rencontre avec
les acteurs locaux, visites de terrains (patrimoine naturel, bâti,
paysages, points de vue et points noirs…).
L’état initial de l’environnement comprend les différentes
thématiques environnementales à aborder dans la cadre de
l’évaluation environnementale. Cette étape a permis d’identifier
les premiers enjeux environnementaux qui ont servis de base à la
réflexion pour la suite de la réalisation du SCoT.
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Perspectives d’évolution : elles sont issues des travaux réalisés en
commissions thématiques durant lesquels les perspectives de
développement ont été croisées avec les enjeux environnementaux
de l’état initial de l’environnement et les objectifs de
développement durable du territoire. Ces perspectives sont
rappelées par la suite dans la justification du scénario choisi par
une analyse comparative des scénarios étudiés en groupes de
travail.
Justification des choix retenus pour établir le PADD et le DOO :
Il s’agit d’un tableau d’analyse comparative des scénarios étudiés.
Les scénarios d’évolution probable du territoire ont été soumis à la
discussion des élus à travers des groupes de travail thématiques : ils
ont servi de support à la réflexion afin de guider les élus à formuler
le scénario retenu.
Incidences prévisibles du SCoT sur l’environnement : chacune des
thématiques environnementales est analysée en fonction des
objectifs du PADD et des orientations du DOO. L’évaluation
environnementale vise à analyser les incidences prévisibles sur
l’environnement de la mise en œuvre du SCoT, notamment dans la
conception des futurs projets d’aménagement et des documents de
planification qui devront être compatibles et appliquer ses
orientations.
Les zones susceptibles d’être touchées de manière notable : la
précision de l’évaluation environnementale est fonction de la
localisation des projets ou des zones d’extensions urbaines que le
SCoT ne vise pas à définir précisément. Il en résulte la difficulté à
évaluer de manière précise les incidences sur les zones susceptibles
d’être touchées par le SCoT. La démarche vise une approche globale
et transversale aux regards des enjeux environnementaux mis en
avant suite à l’analyse de l’état initial de l’environnement,
notamment sur les principaux pôles de développement définis dans
l’armature urbaine. L’analyse précise des incidences de chacun des
projets relève d’une analyse plus fine qu’il conviendra de mener
dans le cadre des études d’impact (en accord avec la loi de 1976).
Des mesures de réduction des incidences ou des mesures
compensatoires sont proposées dans un objectif de limitation des
incidences négatives ou de compensation. Toutefois, la démarche
itérative menée lors de l’élaboration du SCoT a permis d’intégrer
au fur et à mesure les dispositions relatives à la limitation des
impacts sur l’environnement. Les mesures proposées sont donc
majoritairement marginales dans la cadre du rapport de
l’évaluation environnementale.
Elaborer un dispositif de suivi de l’évaluation environnementale.
Il s’agit de conceptualiser et de mettre en place un dispositif de
suivi de l’évaluation environnementale simple et adapté au
territoire. L’objectif global est de développer un nombre
d’indicateurs limité répondant au cahier des charges suivant :
Réponse aux objectifs définis prioritaires pour le SCoT
Pertinence pour la thématique considérée et les enjeux
environnementaux ;
Adéquation avec le périmètre d’études ;
Disponibilité des données, mesurable de façon pérenne.
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Les indicateurs d’état visent à suivre la condition locale de
l’environnement du territoire en lien avec les incidences directes
de l’application du SCoT et les outils statistiques locaux,
départementaux et régionaux.
Les indicateurs de performance sont spécifiques à l’évaluation des
incidences environnementales indirectes de l’application du SCoT.
On parle ici d’indicateurs de performance opérationnelle. Le suivi
des actions mises en place permet de vérifier que les résultats sont
conformes aux objectifs.
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2. Justification du scénario retenu au
regard des critères environnementaux
L’évaluation environnementale des scénarios a permis de comparer
les incidences de chaque scénario de développement envisagé par
le SCoT Rhin Vignoble Grand Ballon, et d’apporter des justifications
aux choix opérés pour définir le scénario final. Pour chaque
scénario, l’évaluation environnementale décrit un niveau de prise
en compte des enjeux prioritaires identifiés dans l’Etat Initial de
l’Environnement par thématique (selon un système de notation
allant du moins impactant au plus impactant). Une approche
spatiale est portée à chaque scénario afin d’évaluer les impacts sur
l’environnement par secteurs de développement. Enfin, une
synthèse de niveau d’impacts environnementaux récapitule les
incidences des scénarios de façon transversale et d’appréhender
leur impact global sur l’environnement.
Rappels des éléments de cadrage
Le diagnostic a mis en évidence des enjeux auxquels le Projet
d’Aménagement et de Développement Durables a apporté un
certain nombre de réponses. Pour bien comprendre la façon dont
s’articulent les différentes parties du SCoT, il est nécessaire de
rappeler brièvement la synthèse de ces enjeux pour éclairer les
choix stratégiques du Projet d’Aménagement et de Développement
Durables.
Les arbitrages et la recherche de l’équilibre optimal entre ces
enjeux, pour assurer la cohérence du projet et la meilleure réponse
au cadre légal, imposent une recherche de synthèse. Le bureau du
Syndicat Mixte a validé la proposition de regrouper les différents
enjeux issus du diagnostic en QUATRE GRANDS DEFIS, exprimés sous la
forme de questionnements :
Comment répondre aux besoins résidentiels en s’assurant la
maîtrise de l’étalement urbain ?
Comment trouver un équilibre entre les choix de
développement et le cadre de vie d’une part et le
fonctionnement écologique du territoire, à toutes ses
échelles, d’autre part ?
Comment structurer le développement économique, et
avec quelles répartitions quantitatives et territoriales ?
Comment concilier les choix de développement et la
maîtrise des déplacements, sur quels réseaux ?
L’ensemble de ces grands défis apparaissaient clairement à
l’issue de chacune des thématiques traitées dans le cadre du
diagnostic stratégique et de l’Etat Initiale de l’Environnement.
Ces défis ont d’ailleurs finalement structuré le PADD, chaque défi
correspondant en définitive à l’un des axes du PADD.
En regroupant des domaines parfois opposés ou traités séparément,
cette synthèse a contribué à favoriser une approche transversale
des questions d’urbanisme, de développement urbain et de
préservation de l’environnement qui fondent tout Schéma de
Cohérence Territoriale.
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DEFI N°1 : METTRE EN COHERENCE LA POLITIQUE DE DEPLACEMENTS
AVEC LE RENFORCEMENT DE L’ARMATURE URBAINE ET AMELIORER LES
CONDITIONS DE VIE DES HABITANTS
Ce premier défi recouvre pour l’essentiel les enjeux
de la croissance démographique,
de la palette d’offre en habitat,
des équipements et des services,
du paysage et du cadre de vie,
de l’armature urbaine.
La consommation d’espace est de l’ordre de 31,4 ha/an, habitat et
activité inclus sur la période 2000 à 2012 (chiffres CIGAL). L’espace
n’est pas extensible, le sol est un bien rare qui ne se renouvelle pas
une fois consommé. Tous les secteurs de l’aire du SCoT ont une
forte valeur patrimoniale ou présentent des risques et des
contraintes qui, à court ou moyen terme, contribueront à réduire
les perspectives d’extension.
Les besoins des jeunes, des jeunes couples et des personnes âgées
en petits logements et en logements accessibles peinent à être
satisfaits sur l’ensemble du territoire. Parallèlement, les familles
s’installent fréquemment dans les petites communes. L’équilibre
démographique de celles-ci s’en trouve durablement affecté, avec
parfois des difficultés à trouver l’équilibre de gestion des
équipements publics (école, petite enfance, etc.).
Hors solde migratoire positif, la décohabitation va à elle seule
continuer à imposer la réalisation de logements supplémentaires
d’ici à 2026. Pour autant, le vieillissement se fait sentir, la part de
la population âgée augmente et va continuer à croître.
Hors le pôle urbain de Guebwiller, l’offre fournie par le marché est
tournée essentiellement vers la propriété individuelle, mais la
tendance est au développement progressif de l’habitat collectif, y
compris dans les petites communes.
L’itinéraire résidentiel s’est modifié. La taille des ménages est plus
faible, les coûts fonciers et de construction augmentent, ce qui
provoque un accès à la propriété plus tardif et une demande accrue
de logements locatifs, notamment de petite taille.
La demande de logements aidés s’accroît, l’offre stagne et reste
concentrée sur quelques pôles urbains.
L’état initial de l’environnement et l’analyse du paysage ont permis
d’appréhender les éléments que vont impacter les choix de
développement à effectuer. Le paysage s’appuie dans le territoire
du SCoT Rhin Vignoble Grand Ballon sur différentes trames, en
particulier les trames vertes et bleues, et se définit tantôt sur les
vides en zone de montagne, tantôt sur les pleins en zone de plaine.
La trame de l’urbanisation structure également le paysage de
plaine. Le diagnostic a affiné les unités paysagères et les relations
qu’elles entretiennent entre elles, donnant une base solide aux
objectifs et aux orientations retenues dans le cadre du SCoT.
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Le paysage est un des éléments forts de l’attractivité touristique
et l’encadrement de ses évolutions est un véritable enjeu
économique, au même titre que l’offre foncière économique. Par
ailleurs, c’est aussi l’un des constituants essentiels du cadre de vie
des habitants.
Le territoire dans son ensemble a une forte valeur patrimoniale,
traduite par de nombreuses mesures de protection d’intensité
variable. La présence de nombreuses espèces et habitats protégés
à un titre ou à un autre assure d’une certaine façon l’identité et la
vitalité touristique de l’aire du SCOT.
DEFI N°2 : RENFORCER L’IDENTITE ET L’ATTRACTIVITE ECONOMIQUE
EN VALORISANT LES ATOUTS LOCAUX
Ce défi reprend les enjeux
des équipements et des services,
du dynamisme de l’appareil économique et en particulier de
l’offre foncière pour le développement économique,
de la performance globale du système de déplacement,
de l’armature urbaine et des polarités du territoire.
Le développement économique du territoire dépend de la
capacité de celui-ci à maintenir et à créer des emplois. Il assure
pour une bonne part son positionnement à l’échelle alsacienne. Le
SCoT n’a pas la capacité de porter des projets particuliers, mais il
fixe les objectifs et surtout le cadre dans lequel ce développement
économique peut s’épanouir.
Le territoire fonctionne sur un ratio emploi/actif aux alentours
de 0,7 avec l’objectif de tendre vers 0,8 à l’horizon SCoT, mais
qui cache de grosses disparités locales, sources de déplacements
domicile/travail en croissance continue. Le maintien et le
développement des emplois restent l’un des enjeux forts du
rayonnement du territoire à l’échelle régionale.
La tertiarisation des emplois se fait fortement sentir, comme dans
toute l’économie alsacienne et nationale. Le développement des
services et notamment des services à la personne devrait se
poursuivre et s’amplifier, avec un ratio emploi/habitant qui, lui,
devrait se dégrader, malgré l’augmentation de la population et des
actifs, en raison du poids croissant des seniors dans la population.
La croissance des emplois s’est accompagnée d’une forte
consommation foncière, accrue par la tendance des activités à
quitter le tissu urbain traditionnel du fait des contraintes de
voisinage ou d’extension. Ce mouvement spécifique devrait tendre
à diminuer à l’horizon du SCoT. L’offre commerciale présente sur
le territoire est relativement complète, mais elle est fortement
concurrencée par les pôles voisins.
L’agriculture est l’un des moteurs de l’activité en milieu rural et
génère nombre d’emplois directs et indirects dans l’industrie et les
services. Sa matière première, le sol, est convoitée pour d’autres
usages, alors même que les besoins pour l’agriculture restent
importants en raison, notamment, des logiques environnementales
et consuméristes qui poussent actuellement au recul des pratiques
les plus intensives. Le territoire présente une large palette d’offres
touristiques permettant différents types de séjours : tourisme vert,
route des vins, gastronomie, patrimoine culturel, architectural,
historique, ... Cette économie touristique est cependant
inégalement répartie.
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3. Les choix stratégiques
3.1- Le choix de renforcer l’armature urbaine
Le diagnostic a mis en évidence à la fois l’existence d’une armature
urbaine qui joue un rôle fort de structuration du territoire, mais
aussi des tendances importantes à la dispersion de l’urbanisation
sur le territoire. Le premier défi a guidé le choix du PADD vers un
renforcement de cette armature urbaine et la réorientation du
développement vers celle-ci. En outre, le développement
« accentué » récemment constitué sur le pôle relais en devenir à
engager les élus à identifier cette partie du territoire par rapport
aux autres villages qui essaiment le territoire.
3.2- Le choix de la dispersion
Choisir de poursuivre les tendances constatées de dispersion de
l’urbanisation aurait sans doute permis de s’orienter vers les sites
présentant, du point de vue de l’environnement, le plus faible
niveau d’atteintes, encore que peu d’endroits soient réellement
exempts d’enjeux environnementaux. Mais ce choix, qui préservait
l’ensemble des désirs de croissance des uns et des autres présentait
deux inconvénients.
Du point de vue des économies d’échelles, disperser la croissance,
et notamment la croissance économique, est reconnu comme un
vecteur d’affaiblissement de l’attractivité économique d’un
territoire, dans la compétition avec ses voisins. Regrouper des
entreprises et des activités permet d’espérer amplifier la création
de services aux entreprises et d’activités complémentaires pour ne
citer que cet exemple. Un tel scénario aurait signifié la poursuite
du recours à la voiture pour se déplacer, accroissant sensiblement
les rejets de polluants et de gaz à effet de serre, ainsi que les
problèmes de congestion du réseau
3.3- Le scénario de développement retenu
En adoptant le scénario d’un développement raisonné et hiérarchisé
de l’armature urbaine, les élus du SCoT ont choisi de relier entre elles
différentes problématiques : croissances économique, résidentielle et
démographique à moyen et long terme ; déplacements ; cohérence
des choix entre développement urbain et possibilités, tant à court
terme qu’à long terme, de desserte par les transports en commun.
A travers ce scénario, les élus du SCoT ont choisi également de
donner à chaque niveau du territoire une perspective d’avenir
claire, qui offre à chacun les chances d’un développement selon ses
besoins sans pour autant déséquilibrer le territoire à une échelle
plus large. Ce scénario, en concentrant les développements urbains,
en rationalisant les choix de développement, a également des effets
vertueux sur l’environnement puisqu’il permet d’adapter la
consommation foncière aux besoins, en limitant les concurrences
inutiles.
Même s’il s’agit aujourd’hui d’une vision théorique, c’est aussi la seule
qui permette de dégager une vision du territoire rendant possible la
maîtrise à terme des déplacements automobiles et donc celle des
rejets de gaz à effet de serre liés aux déplacements. Ce scénario
politique est ensuite renforcé et décliné à travers toute une série
d’objectifs dans le Projet d’Aménagement et de Développement
Durables, puis assorti d’orientations dans le Document d’Orientation
et d’Objectifs.
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4. Explication des choix du Projet
d’Aménagement et de Développement
Durables
Ce Projet d’Aménagement et de Développement Durables a été
conçu comme un document de niveau stratégique.
AXE 1 : Affirmer le positionnement régional et stratégique du territoire
Ainsi que l’indique le PADD, le territoire du SCoT Rhin Vignoble
Grand Ballon occupe un espace central en Alsace. La volonté est ici
d’inscrire le développement de ce territoire dans un fonctionnement
plus large, pour assurer le maintien de sa population, de ses
ressources et de son activité. En recherchant les synergies avec les
territoires voisins tout en déclinant ses atouts, le SCoT se veut
porteur d’un développement et d’un rayonnement qui dépassent et
dépasseront son seul périmètre.
AXE 2 : Mettre en cohérence la politique de déplacements avec le renforcement de l’armature urbaine
Renforcer l’armature urbaine
Comme indiqué précédemment, conforter puis renforcer l’armature
urbaine du territoire s’est avéré un choix majeur du SCoT, à partir
duquel la grande majorité des éléments du Document d’Orientation
et d’Objectifs ont été déclinés. Plutôt que de reconstruire ailleurs
les conditions du développement, le SCoT a choisi de soutenir et de
renforcer le développement déjà existant. Cette trame s’articule
sur celle identifiée par le diagnostic.
Cette structuration du territoire conforte la notion de bassins de
proximités souvent évoqués lors des différentes commissions. Ce
territoire de proximité est vécu par les habitants au travers des
services et des équipements de base et dans les domaines
commerciaux, de la santé, des loisirs, associatifs, etc. Le SCoT
reconnaît ce niveau territorial, largement présent aujourd’hui et
dont il renforce les capacités d’émergence en favorisant son
développement. Le SCoT espère par ce biais limiter aussi les
déplacements plus lointains, souvent inféodés à la voiture faute
d’autres moyens de déplacement.
En s’élevant dans la hiérarchie urbaine, on retrouve cette même
logique : plus le pôle est important, plus il permet de couvrir une
gamme de besoins importante. La distribution des rôles en ressort
plus clairement, y compris dans des domaines aussi éloignés les uns
des autres que le rôle dans l’armature commerciale, l’offre
d’équipements culturels ou touristiques, l’ampleur de l’offre
d’activités, ou la responsabilité au regard des besoins de logements
des plus modestes. Plus on monte dans la hiérarchie urbaine, et plus
les possibilités de développement se calent également sur
l’architecture existante et future des moyens de déplacement.
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Adapter la politique de déplacements
Monter en puissance l’offre de transports alternatifs à la route
Le choix de s’appuyer sur les transports collectifs existants et futurs
est transverse à l’ensemble du Projet d’Aménagement et de
Développement Durables. La nécessité de limiter à terme les
déplacements automobiles s’impose légalement, et c’est au travers
d’une cohérence entre le renforcement de l’armature urbaine et
l’architecture du réseau de transports alternatifs que le SCoT s’est
emparé de cet impératif législatif.
Selon les cas, l’armature urbaine s’appuie sur une desserte déjà
existante. Dans ces derniers cas, le SCoT prépare le terrain en
jouant la carte du renforcement des densités de population et
d’emplois desservis en favorisant l’urbanisation aux abords de gares
et des arrêts de transport. Le SCoT propose de densifier les pôles
d’emplois et les pôles résidentiels afin de renforcer les bassins de
clientèle, garant d’un meilleur service à un coût économiquement
supportable à terme.
A l’échelle du territoire, il positionne le développement urbain et
la localisation des pôles d’attractivité en articulation avec la
desserte en transports collectifs, en préconisant la réouverture,
dans les meilleurs délais, de lignes lorsqu’elles ont été
désaffectées. Dans l’attente de cette réouverture, il préserve
l’avenir en protégeant les emprises de ces lignes et organise la
densité d’emplois et d’habitants des pôles reliés, selon la même
logique que pour le transport routier, mais en direction cette fois-
ci des grands pôles du territoire. Conscient qu’il s’agit
d’orientations parfois à long terme pour les voies qui ne sont plus
exploitées, étant donné les coûts de réalisation et de
fonctionnement de ces infrastructures, il prépare néanmoins leur
arrivée en structurant le développement aux abords de ces
infrastructures de déplacements collectifs.
Intermodalité
Si les objectifs en faveur des transports collectifs sont clairement
positifs vis-à-vis de l’environnement, ils ne seraient pas suffisants à
eux seuls pour assurer cette limitation maîtrise des déplacements
automobiles. Le SCoT a donc ajouté à ces objectifs des
compléments en direction de l’intermodalité Cela va permettre
d’améliorer le passage d’un mode de déplacement à l’autre, ce qui
permettra d’encourager d’autant le recours aux transports
collectifs ou aux modes doux.
L’enjeu est bien ici de développer les usages combinés, que le SCoT
entend également renforcer en favorisant le développement
d’emplois et de logements à proximité des gares et des autres
modes de transports collectifs, à une distance compatible avec un
usage régulier du vélo.
Améliorer l’accessibilité et la desserte routière
Le premier objectif en la matière rejoint les préoccupations de
cadre de vie. Il s’agit lorsque nécessaire d’améliorer le
fonctionnement du réseau routier pour améliorer la sécurité des
usagers et préserver leur cadre de vie.
Comme cela avait été constaté au stade du diagnostic le réseau
routier du territoire semble performant selon la desserte Nord- Sud.
Ce qui pose aujourd’hui question est la desserte transversale de ce
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
21
même territoire. Ceci entraîne la nécessité pour ce dernier, et pour
le maintien d’emplois à proximité des lieux de vie des habitants,
d’améliorer la qualité de la desserte routière notamment à travers
les liaisons RD430-> A35-> RD52-> autoroute allemande A5
Karlsruhe- Bâle et/ou RD83-> A35-> RD52-> autoroute allemande A5
Karlsruhe- Bâle.
L’amélioration du réseau viaire ne concerne pas que l’automobile.
Le syndicat mixte a fait le choix de développer le réseau des pistes
cyclables, en pleine cohérence avec sa volonté d’encadrer les
déplacements automobiles et de favoriser les alternatives. Quand
on sait en examinant les résultats d’enquête ménages déplacements
que près de 70 % en moyenne des déplacements effectués font
généralement moins de 3 km, on voit l’importance que le vélo,
voire la marche à pied, peuvent revêtir. Et un réseau maillé et
cohérent de pistes cyclables entre les principaux pôles d’attraction
ne peut qu’encourager le recours à ce mode déplacement, non
polluant, peu coûteux et totalement neutre en termes de
consommation d’énergie fossile, bien évidemment...
AXE 3 : Améliorer les conditions de vie des habitants
Répondre aux besoins résidentiels et de mixité sociale
Le diagnostic a montré les perspectives de croissance de la
population et l’importance de maintenir sa vitalité démographique
pour l’ensemble du territoire. Pour autant, le Projet
d’Aménagement et de Développement Durables ne vise pas à attirer
fortement des populations extérieures au territoire pour en
accroître le poids régional au détriment de régions voisines ou plus
lointaines. Le rythme actuel légèrement renforcé est apparu
satisfaisant aux élus (au regard du diagnostic) pour répondre aux
besoins du territoire et pérenniser le fonctionnement des
équipements.
C’est pour éviter de devoir réinvestir massivement dans ces
équipements (et donc d’accroître la pression sur le foncier) que le
territoire a fait le choix de légèrement renforcer son niveau de
croissance actuel sans se lancer dans un développement tous
azimuts. Pour autant, le renforcement du rythme de croissance
nécessite de poursuivre l’amélioration de l’offre en logements. La
baisse régulière de la taille des ménages entraîne, même sans
apports extérieurs, une augmentation quantitative des besoins. Le
SCoT fait donc assez logiquement le choix de permettre et
d’améliorer les réponses du territoire aux besoins de logements de
ses habitants actuels et futurs. Pour cela, il veille à ce que l’offre
future couvre encore mieux l’ensemble de la gamme de logements
afin de garantir à chacun un logement adapté à ses besoins.
En encourageant et en priorisant la réhabilitation et la rénovation
du parc de logements existants, le SCoT limite les besoins
d’extension des villes et donc la consommation foncière.
Les objectifs de mixité énoncés au PADD permettront de lutter
contre la ségrégation spatiale des fonctions urbaines, ségrégation
qui multiplie les motifs de déplacements. On peut en espérer un
accroissement des déplacements de courte distance, plus aisés à
effectuer en vélo ou à pied, mode non polluant par excellence.
C’est pour lutter contre cette tendance que le SCoT encourage la
mixité fonctionnelle et la recherche de la proximité.
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
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Gérer le sol de façon économe
L’ensemble des élus se sont réunis sur l’idée qu’un scénario de
développement était désormais nécessaire, plus vertueux et plus
économe du sol. Pour le Projet d’Aménagement et de
Développement Durables du SCoT, la première manière
d’économiser le sol, c’est de le consommer de façon vertueuse au
regard des impératifs d’une gestion économe du foncier inscrits
dans la loi. Ce choix a été conforté par la fixation d’un quota
d’hectares à consommer qui pose une limite a priori intangible à la
consommation foncière permise. Ce travail a été complété par une
déclinaison appropriée des « quotas » par secteur géographique afin
de tenir compte au mieux des spécificités de chaque partie du
territoire. C’est un point qu’il sera important d’observer avec
attention dans les années qui suivront l’approbation du SCoT
pour juger de la pertinence de ce choix essentiel.
Le PADD a également confirmé l’obligation d’économiser l’espace
dans chacune des actions d’aménagement en encourageant les
bonnes pratiques et limitant les plus néfastes. Pour cela, il
réoriente le développement vers des formes plus denses, y compris
dans le domaine commercial ou des activités, il impose une densité
minimale de logements dans les opérations d’aménagement et
d’extension, il verrouille l’offre de foncier économique au niveau
des besoins identifiés. S’il reconnaît aux villages du territoire la
capacité et la nécessité de répondre à leurs besoins propres, le SCoT
a aussi limité ce niveau.
AXE 4 : Renforcer l’identité et l’attractivité économique en valorisant les atouts locaux
Structurer le développement économique
Assurer le développement économique
Chaque territoire du SCoT a droit au développement, mais il n’est
pas identique pour tous, variant selon l’échelle urbaine considérée.
C’est sur cette idée simple que repose la manière d’assurer l’offre
de foncier économique du SCoT et, à travers elle, les possibilités de
croissance des territoires. C’est aussi une manière de rapprocher,
au moins partiellement, l’activité des lieux de résidences, offrant
ainsi aux habitants des perspectives d’emploi plus près de chez eux.
Dans cette optique, le PADD définit des objectifs ambitieux en
termes de création d’emploi à l’échelle du SCoT en réponse au
déséquilibre constaté s’agissant du ratio emplois/actifs. Pour
autant et de manière à ne pas induire des logiques de concurrence
économique entre territoires, le SCoT promeut le développement
de secteurs économiques identitaires (agriculture, viticulture,
tourisme), dans une logique de complémentarité avec les territoires
voisins.
Pour autant, au sein du territoire du SCoT, tous les secteurs n’ont
pas les mêmes perspectives ni les mêmes capacités d’accueil. La
densité d’emplois sur les pôles tout autant que la densité des
réseaux de transports ou encore de main d’œuvre justifient que leur
soient dévolues des capacités de développement supérieures à
celles des autres échelles territoriales, tant en tissu urbain qu’en
espaces dédiés.
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
23
Le choix des élus est également ici porté sur l’idée de privilégier le
réemploi des friches pour limiter l’impact du développement
économique sur la consommation foncière. En définissant et en
hiérarchisant les espaces d’activités économiques, le SCoT a pris
soin de respecter un rythme de consommation foncière moins
important que celui observé sur les dernières années, malgré une
ambition plus forte en termes de création d’emplois. On espère
ainsi limiter à terme la consommation foncière à son plus juste
niveau au regard des besoins du territoire.
Cette approche volontariste n’est toutefois pas exclusive puisque
chaque échelon territorial peut répondre à ses besoins, y compris
les villages, de façon toutefois limitée et orientée vers la
satisfaction prioritaire de besoins locaux (desserrements
d’activités, satisfaction des besoins d’une clientèle locale, etc.).
Développement agricole
Le SCoT a un rôle dès lors qu’il s’agit de préserver l’espace agricole,
ou d’organiser les relations entre urbanisation, infrastructures et
foncier agricole. Il a donc fait le choix de s’en préoccuper assez
fortement, l’agriculture étant l’une des composantes essentielles
de son territoire, une source de richesses, de notoriété et
finalement de croissance économique.
Le PADD s’assure de préserver au maximum la matière première de
l’agriculture en général, en limitant la consommation foncière
dédiée aux autres composantes de l’urbanisation.
Le développement agricole doit également pouvoir se poursuivre,
ce qui entraîne la nécessité de prévoir du foncier agricole
constructible pour les sorties d’exploitation.
Affirmer le maillage commercial
Les choix en matière de commerce s’appuient essentiellement sur
l’armature urbaine déjà identifiée. Le SCoT tente de préserver à la
fois le commerce de proximité, sans empêcher le développement
d’autres formes de commerce. Il affirme clairement que le
territoire Rhin Vignoble Grand Ballon ne constitue pas un territoire
de destination commerciale, et n’a pas vocation à accueillir une
offre de fort rayonnement. Les agglomérations de Mulhouse et
Colmar jouent ce rôle de territoire d’accueil du commerce
d’envergure et le SCoT souhaite s’inscrire dans une logique de
complémentarité. Il s’agit de structurer une armature commerciale
permettant autant que possible de rapprocher les consommations
des habitants du Pays Rhin Vignoble Grand Ballon, notamment sur
des besoins réguliers et occasionnels.
Pour cela, il a fait le choix de faire correspondre les niveaux de
l’armature urbaine à des seuils maximaux de surfaces commerciales
réalisables, le rapport entre seuils de surfaces et attractivité étant
le plus évident et le plus simple à traduire pour un document de
planification. Il a également fait le choix de donner une vocation
commerciale préférentielle aux communes selon leur niveau dans
l’armature urbaine. Cette vocation est exprimée en fréquence
d’achat. Chaque fréquence est caractérisée par une aire
d’influence principale, c'est-à-dire une zone dans laquelle se
retrouve la majeure partie de la clientèle des commerces
concernés, correspondant donc à la zone dans laquelle les
commerces vont avoir un impact sur l’aménagement du territoire
(sur le plan des déplacements notamment). Le tableau ci-dessous
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
24
détaille, par typologie, la taille de l’aire d’influence principale et
les modes d’accès principaux associés.
Les enjeux sont en effet variables selon qu’il s’agisse :
d’achats réguliers, générant des déplacements quotidiens à
hebdomadaires, et associés par conséquent à des enjeux forts
de proximité et de rapprochement des consommations,
ou d’achats plus occasionnels voire exceptionnels associés à des
comportements et des enjeux de mobilité différents.
Au-delà de la fréquence et de l’origine des déplacements, les modes
d’accès associés à ces différents types d’achats sont également
différents. Les achats quotidiens, hebdomadaires et occasionnels
légers sont associés à des modes de transports mixtes (modes doux,
transports en commun, véhicules particuliers), alors que les achats
occasionnels lourds et exceptionnels sont davantage associés à des
modes d’accès motorisés. Par ailleurs, les besoins fonciers
nécessaires à l’implantation des différentes typologies d’activités
sont variables, ainsi que l’impact sur l’animation des centralités
urbaines. L’offre répondant à des achats quotidiens, hebdomadaires
et occasionnels légers constitue la majeure partie de l’offre
commerciale présente dans les centralités urbaines et villageoises,
et contribue fortement à leur vitalité économique.
Ces choix ont le mérite de calquer l’armature commerciale sur les
poids de population en veillant une fois encore à préserver le lien
de proximité. Chaque village peut trouver les moyens de répondre
à ses propres besoins. En montant dans la hiérarchie urbaine, on
trouve ensuite les différents pôles (ancrage/ relais / en devenir) qui
pourront répondre aux besoins des villages proches dans une logique
de satisfaction des besoins élémentaires de proximité, et enfin le
pôle urbain majeur dont l’offre commerciale répond
potentiellement aux besoins non couverts, renforçant ainsi son rôle
dans l’armature urbaine.
Ce système, pour complexe qu’il puisse apparaître, garantit la
limitation des concurrences entre les niveaux de l’armature
urbaine, permet une couverture hiérarchisée du territoire et limite
l’ampleur des déplacements ayant comme motifs les achats tout en
prenant en considération les poids démographiques respectifs des
pôles et de celui leur appareil commercial.
Fréquences d’achats
Types d’activités concernées Aire
d’influence principale
Modes principaux
d’accès et de transports pour
les achats
Régulier
Quotidienne Boulangerie, boucherie – charcuterie, tabac – presse, fleurs, alimentation, services et artisans…
> 1 000 hab.
Modes doux Transports en
commun Voiture
Hebdomadaire Supermarchés / hypermarchés, alimentaire spécialisé…
> 3 000 hab.
Modes doux Transports en
commun Voiture
Occasionnelle "légère"
Habillement, chaussures, optique, parfumerie, bijouterie, librairie papeterie CD/DVD, jeux - jouets, petite décoration, petit électroménager…
> 20 000 hab.
Modes doux Transports en
commun Voiture
Occasionnelle "lourde"
Bricolage, jardinage… >10 000 hab. Voiture
Exceptionnelle
Mobilier, gros électroménager, gros bricolage / matériaux / revêtements, aménagement, de la maison (cuisines, salles de bains), concepts spécifiques (Oxylane, village de marques…)
> 40 000 hab. Voiture
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
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AXE 5 : S’appuyer sur la richesse écologique et la valeur paysagère du territoire
Trame verte et bleue
Les préoccupations liées à la biodiversité sont anciennes en Alsace
et plus particulièrement sur le territoire du SCoT Rhin Vignoble
Grand Ballon.
Le SCoT a fait le choix de s’appuyer sur la trame verte et bleue du
SRCE pour promouvoir et préserver le fonctionnement écologique
de son territoire. Il encourage, aux échelles territoriales
inférieures, le développement de tout ce qui pourra s’apparenter
à la création ou à la préservation de milieux relais dans un objectif
d’améliorer ce fonctionnement écologique. Il affirme la nécessité
de préserver les secteurs protégés au titre des réglementations
existantes et assume les responsabilités qui sont les siennes vis-à-
vis des espèces emblématiques du territoire. Pour autant, il ne
vise pas à la mise sous cloche des espaces naturels. En faisant le
choix de préserver les fonctions écologiques des espaces, il permet
ainsi, lorsque les impératifs de l’aménagement le nécessitent, de
déplacer ces fonctions, sous réserve naturellement du respect des
législations et réglementations en vigueur et d’une bonne prise en
compte des enjeux de biodiversité. Même si le SCoT ne s’y oppose
pas formellement, ces déplacements et reconstitutions de
fonctions écologiques ne pourront intervenir que de façon
extrêmement limitée.
La prise en compte de la biodiversité se décline à travers de
nombreux axes et objectifs du SCoT. Elle apparaît notamment dans
les domaines du paysage, de la maîtrise de la croissance urbaine,
etc. Mais elle constitue aussi un objectif en soi. Le SCoT fait
notamment le choix de préserver les massifs forestiers, en tant que
noyaux écologiques majeurs. Encore une fois, c’est la fonction qui
prime, ceci ne fait pas obstacle à ce que des parties boisées
mineures soient ajoutées ou d’autres déboisées, tant que la
fonction écologique du noyau est préservée. En montagne, la
préservation des massifs forestiers ne fait pas obstacle au maintien
ou au défrichement des zones ouvertes qui sont, pour le coup, l’un
des enjeux forts de biodiversité car constituant des zones
d’échanges entre milieux.
Trame paysagère
Les paysages et leur diversité sont apparus comme une composante
très forte de l’identité du territoire. Cette identité est un élément
important du sentiment d’appartenance des populations qui
tiennent à sa préservation, mais aussi un élément d’attractivité pour
les entreprises ou les ménages. Le choix d’en préserver les
composantes essentielles s’est donc imposé de lui-même aux élus du
territoire.
En tant qu’interaction entre l’homme et les milieux, préserver le
paysage permet de faciliter le maintien et le développement de la
biodiversité. C’est une des composantes du choix effectué. Mais plus
que la simple préservation des acquis, le projet du SCoT prétend à
une valorisation du paysage, qui devient ainsi une des composantes
du projet de société et de développement du territoire, en
particulier du développement économique. La ressource touristique
est importante dans le SCoT Rhin Vignoble Grand Ballon, et
l’attractivité touristique s’appuie très largement sur ses paysages,
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
26
qu’ils soient naturels ou urbains. Les préserver et les valoriser, au
sens de les utiliser au service d’un projet économique, était donc
extrêmement important pour le maintien d’une croissance
économique. En outre, la ressource touristique a le mérite de ne pas
être délocalisable, ce qui en fait un élément fondamental du projet.
Cela étant posé, le choix est aussi un choix raisonné : le Projet
d’Aménagement et de Développement Durables reconnaît la
capacité du paysage à évoluer, il ne vise certainement pas à la mise
sous cloche du contexte paysager actuel ad vitam æternam, ce qui
aurait compromis toute possibilité d’évolution future. Le diagnostic
et l’état initial de l’environnement ont permis d’identifier les
éléments majeurs des unités paysagères et les enjeux
correspondants. Le PADD s’est attaché à la préservation de ces
éléments en priorité.
Parmi les éléments les plus impactants, figurent les extensions
urbaines, en entrée de ville (au sens de la loi) ou en périphérie. Le
passé a montré les errements d’une croissance urbaine anarchique
sur le paysage ; aussi le SCoT se donne-t-il des objectifs précis
d’intégration paysagère et de continuum bâti autour de ces
extensions pour en limiter les effets. Dans un paysage de plaine
marqué par l’habitat groupé séculaire, la volonté d’assurer la
continuité bâtie entre urbanisation existante et extensions prend
tout son sens. En montagne, cet enjeu est plus faible, car il a
toujours existé des écarts pour des raisons notamment
topographiques. Leur multiplication n’est toutefois plus à l’ordre du
jour, car multiplier ces écarts multiplierait les atteintes paysagères.
Ces hameaux nouveaux sont largement contraints par la loi
Montagne dans son périmètre d’application, et le SCoT ne fait
qu’aller dans le même sens. En outre, la multiplication des hameaux
entraînerait, aujourd’hui bien plus qu’hier, la nécessité de
démultiplier les équipements et surtout les réseaux, et donc leur
impact sur le budget des collectivités.
Mais assurer la continuité bâtie n’est pas qu’un enjeu paysager.
C’est aussi un enjeu économique, car la proximité et la continuité
bâtie multiplient les chances de développer des effets de levier
lorsque la fonction économique d’une zone se conjugue avec la
proximité de zones résidentielles. C’est aussi un enjeu de
déplacements et de limitation des rejets polluants, puisqu’à travers
cette continuité urbaine, on s’assure également de minimiser les
distances, ce qui rejoint la préoccupation de favoriser le recours aux
modes doux.
Le choix de préserver ou d’amplifier l’aspect de villages groupés,
outre le fait qu’il renvoie au paysage traditionnel, est aussi effectué
car il permet le maintien d’une biodiversité aux abords de
l’urbanisation. La réalisation de cet objectif permet aussi le
développement d’usages sociaux dans les ceintures vertes qui
entourent les villages, souvent vouées à la promenade et aux
équipements collectifs et/ou sportifs, quand elles ne sont pas
uniquement constituées de jardins privatifs. En cas d’extension,
cette ceinture pourra alors évoluer en cœurs d’îlot, enserrée alors
dans une nouvelle tranche d’urbanisation, elle-même prolongée par
une nouvelle ceinture verte.
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
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Préserver la ressource en eau
Le SCoT affiche très clairement la volonté de préserver la ressource
en eau. Il s’appuie pour cela sur le réseau de cours d’eau
exceptionnels qui le traversent. Préserver ce réseau
hydrographique obéit à de nombreuses composantes. La première
est bien sûr hydraulique et environnementale. La qualité de l’eau
est une donnée essentielle pour l’avenir, et si la nappe phréatique
du Rhin ou de l’Ill assurent la quantité, la qualité en est plus
menacée. Et même en termes de quantité, on connaît des
problèmes, ce qui explique que le SCoT favorise la recharge in situ
des aquifères vosgiens qui alimentent la Lauch plutôt que le rejet
des eaux pluviales au niveau de la plaine via les réseaux
d’assainissement. En préservant les rivières et les zones humides
qui contribuent à recharger les nappes phréatiques, on s’assure
également de maintenir la qualité de la nappe. Préserver le réseau
hydrographique est aussi une volonté qui s’explique par les risques
d’inondation. La préservation des cours d’eau et de leur
fonctionnement hydraulique permettra de limiter l’accroissement
des populations soumises aux risques d’inondations. C’est bien un
enjeu environnemental puisque l’amélioration et la qualité des
eaux de surface est aussi une garantie de maintien de la biodiversité
aquatique, en particulier piscicole. Préserver le réseau
hydrographique, c’est aussi préserver le capital paysager du
territoire, et nous avons vu l’intérêt que présente cet objectif. La
ripisylve associée à ce réseau, outre ses pouvoirs régulateurs sur
l’érosion des sols ou comme barrière épuratrice, fait de ce réseau
bleu une véritable trame écologique. En outre, le territoire est
favorisé par la géographie, puisque les rivières constituent des
corridors évidents entre les principaux noyaux écologiques du
territoire que sont le massif forestier de montagne, les massifs
forestiers de plaine et le corridor européen du Rhin. Ce réseau
hydrographique est aussi un élément très attractif pour les
habitants qui l’utilisent volontiers comme support de
déplacements, que ce soit à usage de loisirs ou pour des
déplacements de type domicile-travail. Tous ces motifs se sont
rejoints dans ce choix du SCoT de préserver ces ripisylves associées
au réseau hydrographique et dans celui de l’associer à une trame
de déplacements doux. Ainsi, le SCoT entend conjuguer respect de
la biodiversité et mise en place d’un territoire de proximité, rares
étant les secteurs très éloignés d’un cours d’eau. Le réseau
hydrographique assure également des fonctions économiques, liées
en particulier au tourisme, que ce soit autour des rivières et
ruisseaux ou encore, plus fortement, autour du réseau des canaux.
Ces objectifs économiques sont associés par le SCoT à la
préservation et surtout à la valorisation du réseau hydrographique
et du réseau des canaux de plaine.
Mais la préservation de la ressource en eau ne se limite pas au seul
réseau hydrographique, même s’il en constitue un élément visible
et essentiel. La préservation des nappes phréatiques figure en
bonne place dans les objectifs du SCoT, ainsi que celle des zones
humides, dans le droit fil du SDAGE récemment approuvé. Le projet
de SCoT intègre la protection des zones humides dont les bénéfices
recouvrent plusieurs aspects aussi bien pour le rôle de
phytoépuration que le pour la diversité des espèces qu’elles sont
susceptibles de réceler.
A noter que le SCoT n’a toutefois pas vocation à se substituer aux
mesures de préservation des captages d’eau potable ou à les
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
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renforcer de manière systématique et généralisée, ces mesures
étant par nature des mesures de police particulières prises par
l’Etat.
Assurer une prise en compte des risques majeurs
Le choix du SCoT vis-à-vis des risques naturels se focalise
essentiellement sur les risques d’inondation. Dans une logique
sécuritaire, le SCoT a fait le choix de réglementer les extensions
urbaines dans les zones inondables par submersion non couvertes
par un PPRI, et ce, quel que soit l’aléa. L’actualité vient trop
souvent rappeler les conséquences de l’imprévoyance dans ce
domaine ; préserver ces champs d’expansion de crue, quoi qu’il en
coûte parfois en termes de projet, c’est prendre une assurance sur
les changements climatiques à venir et leur cortège d’événements
météorologiques inhabituels.
Autant l’affirmation de l’inconstructibilité pour toute nouvelle zone
d’extension est forte, autant le SCoT affiche tout comme le SDAGE
le choix de permettre de finir les quartiers existants dans les zones
d’aléa faible à moyen. Il serait politiquement et socialement
incompréhensible de voir geler entre deux maisons existantes la
réalisation d’une dernière construction, en particulier dans ces
secteurs d’aléa faible ou moyen, sous réserve évidemment que le
risque soit pris en compte.(Pour cela les moyens à la disposition des
collectivités ou des constructeurs sont multiples, tels par exemple
pour les premiers : l’interdiction des remblais, le rehaussement du
plancher des rez-de-chaussée au-dessus de la ligne de plus hautes
eaux, l’interdiction des sous-sols, pour les seconds : des
constructions calculées pour résister à la poussée de l’eau, des
matériaux insensibles à l’eau, etc.).
Par-delà le seul risque d’inondation, le choix du comité syndical
s’est porté sur une meilleure prise en compte de l’ensemble des
risques naturels recensés, des coulées de boues aux risques
d’avalanche, en laissant le soin aux plans particuliers de prévention
(PPRNI par exemple) de définir le cas échéant avec précision la
manière de prendre en compte ces risques.
Le risque industriel et technologique est peu présent sur le
territoire, et lorsqu’il existe, il est encadré par des mesures et des
procédures spécifiques (périmètre particulier autour de la centrale
de Fessenheim par exemple). Le SCoT n’a donc pas déployé
énormément d’objectifs particuliers au regard de ces risques, leur
ampleur dans le diagnostic ou l’état initial de l’environnement ne
le justifiant nullement. Il ne s’en est toutefois pas désintéressé,
puisqu’il se donne un objectif général de prise en compte de ces
activités dans les choix de localisation, à l’écart des zones d’habitat
les plus denses ou bien, lorsqu’existent déjà de telles activités, en
veillant à limiter le développement urbain sur leurs abords
immédiats.
Ces activités sont d’ailleurs autant prises en compte pour les risques
qu’elles engendrent le cas échéant que sous l’angle des nuisances
qu’elles peuvent parfois générer en parallèle. Les objectifs au
regard de l’urbanisation sont de fait les mêmes.
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
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Préserver les populations des nuisances et pollutions
La prise en compte des nuisances dans le Projet d’Aménagement et
de Développement Durable ne se traduit pas, compte tenu de
l’échelle territoriale du document, par des mesures localisées
précises. Le SCoT fixe les grands objectifs et c’est dans
l’élaboration des documents de planification communaux et dans
les politiques publiques des différents acteurs du territoire qu’ils
seront traduits. Le SCoT, toutefois, développe une approche globale
de réduction des nuisances, en favorisant le recours aux transports
collectifs, dont il a fait l’un des leviers de son PADD, ou en
préconisant la réalisation des quartiers d’habitat à l’écart des
infrastructures bruyantes. La part de la population soumise aux
pollutions s’en trouvera à terme minimisée, ce qui motive le choix
du SCoT. Cet objectif se traduit d’ailleurs par une réciprocité des
contraintes : la réalisation d’éventuels contournements nouveaux
- ne desservant pas directement les terrains qui les bordent -
doivent se réaliser à l’écart de l’urbanisation, et l’urbanisation,
elle, ne doit pas s’en rapprocher au point de soumettre à nouveau
des habitants ou des actifs aux pollutions qu’engendrent ces
infrastructures routières.
Le PADD du SCoT invite enfin les politiques publiques des uns et des
autres à favoriser les énergies renouvelables dans leurs choix de
développement. Cet objectif ne peut que concourir à diminuer les
nuisances générées par la combustion d’énergies fossiles (rejet de
polluants et de gaz à effet de serre). Il est également bénéfique
pour la prise en compte des changements climatiques qu’il
contribue, même modestement, à limiter.
Assurer une exploitation des ressources minérales
économes et respectueuse de l’environnement
Conformément aux choix du SCoT en matière de gestion économe
du foncier et des extensions urbaines, l’exploitation des ressources
minérales répond également à différents critères
environnementaux. Ces ressources minérales sont également des
ressources non renouvelables (à une échelle temporelle humaine)
et doivent donc être utilisées avec réflexion.
Le SCoT fait le choix, en accord avec le Schéma Départemental des
Carrières de contraindre l’ouverture des exploitations dans les
zones où le patrimoine écologique ou paysager sont remarquables
et de limiter l’exposition de la population aux nuisances en
éloignant les sites d’extraction des zones habitées.
Les carrières peuvent servir de refuge à une biodiversité spécifique;
les chiroptères (pour les carrières de roches), les amphibiens et
l’avifaune, notamment, apprécient les habitats résultant des sites
d’exploitation. La remise en état des carrières à la fin de
l’exploitation doit donc être favorable à l’accueil de ces espèces.
Par ailleurs, en lien avec les problématiques énergétiques, le SCoT
privilégie le transport des ressources minérales par la voie d’eau.
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
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Limiter la pollution et assurer une prise en compte du
réchauffement climatique
Le SCoT intègre dans son projet des actions pour prendre en compte
les deux phénomènes majeurs qui caractérisent les enjeux
mondiaux sur les questions énergétiques :
la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre pour
maîtriser l’évolution des changements climatiques globaux,
et la forte pression sur l’approvisionnement et la disponibilité
des ressources non renouvelables, telles que le pétrole et la gaz.
Pour répondre à ces problématiques, en cohérence avec le Schéma
Régional Climat Air Energie et les Plans Climats locaux, le SCoT a
fait le choix d’agir sur plusieurs leviers : réduire les consommations
énergétiques avec la mise en œuvre de l’armature urbaine, la
réduction des déplacements en voiture et la rénovation
énergétique, développer l’utilisation des ressources énergétiques
renouvelables : le bois, l’hydroélectricité, la biomasse, l’énergie
solaire (thermique et photovoltaïque).
Les processus de changements globaux sont déjà perceptibles,
comme le montre l’Etat Initial de l’Environnement qui relate
l’évolution des températures moyennes sur le territoire. Pour
s’adapter à ces changements, le SCoT prévoit toute une série
d’actions visant à atténuer la chaleur, notamment en ville, pour
lutter contre l’îlot de chaleur urbain : végétalisation, promotion de
l’architecture bioclimatique, …
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
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5. Explication des choix du Document
d’Orientation et d’Objectifs (DOO)
Rappel : article L 141-3 du code de l’urbanisme :
Le rapport de présentation explique les choix retenus pour établir
le projet d'aménagement et de développement durables et le
document d'orientation et d'objectifs en s'appuyant sur un
diagnostic établi au regard des prévisions économiques et
démographiques, notamment au regard du vieillissement de la
population et des besoins répertoriés en matière de
développement économique, d'aménagement de l'espace,
d'environnement, notamment en matière de biodiversité,
d'agriculture, de préservation du potentiel agronomique,
d'équilibre social de l'habitat, de transports, d'équipements et de
services. Il identifie, en prenant en compte la qualité des paysages
et du patrimoine architectural, les espaces dans lesquels les plans
locaux d'urbanisme doivent analyser les capacités de densification
et de mutation en application de l'article L. 151-4. Il présente une
analyse de la consommation d'espaces naturels, agricoles et
forestiers au cours des dix années précédant l'approbation du
schéma et justifie les objectifs chiffrés de limitation de cette
consommation compris dans le document d'orientation et
d'objectifs. Il décrit l'articulation du schéma avec les documents
mentionnés aux articles L. 131-1 et L. 131-2, avec lesquels il est
compatible ou qu'il prend en compte.
Les orientations générales de l’organisation de l’espace et de la
restructuration des espaces urbanisés.
Plutôt que de justifier individuellement chacune des prescriptions/
recommandations inscrites au Document d’Orientation et d’Objectifs le
choix opéré ici est de présenter finement les tenants et aboutissants
des principales règles de ce document prescriptif.
5.1. Armature urbaine
L’armature urbaine est un vecteur d’organisation de la répartition
de la population et des activités sur le territoire. Les choix opérés,
comme indiqué dans le chapitre précédent, s’appuient sur les
besoins à satisfaire d’une part, et sur le rayonnement des différents
niveaux urbains d’autre part. Ces niveaux ne sont pas conçus en
opposition, mais en renforcement : aucun d’entre eux ne peut
subsister seul et chaque niveau a besoin des autres pour assurer sa
réussite. La cohérence recherchée par cette organisation est, ici,
gage de lisibilité et de compétitivité pour l’ensemble du territoire.
Le choix effectué dans le Projet d’Aménagement et de
Développement Durables (PADD) permet de conforter le poids et le
rayonnement du pôle urbain majeur, gage du développement de
l’ensemble du territoire. Conforter son statut, c’est s’assurer que
le développement se diffusera aux autres niveaux qui dépendent
largement d’elle pour leur propre croissance. Soucieux
d’harmoniser et d’encourager cette diffusion du développement, le
SCoT Rhin Vignoble Grand Ballon renforce les pôles d’ancrage,
favorise et encourage le développement des pôles relais à vocation
touristique et du pôle relais en devenir.
Le succès de ce scénario de développement décliné dans le
Document d’Orientation et d’Objectifs (DOO) repose en partie sur
la maîtrise du développement des villages, car ne pas encadrer leur
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
32
développement conduirait inévitablement à une situation vécue
lors des décennies passées :
forte dispersion sur le territoire de la croissance
résidentielle et surtout étalement du bâti ;
pôles urbains affaiblis (ainsi que leurs services, commerces
et équipements) qui ne tirent pas parti de la croissance du
territoire;
croissance anarchique des déplacements automobiles;
destruction du principal capital du territoire, son paysage et
son attractivité touristique.
Interdire le développement des villages serait toutefois
politiquement injustifié, voire dangereux à terme pour l’équilibre
du territoire. En conséquence, le DOO propose en complément aux
objectifs de développement des pôles urbains plusieurs orientations
qui limitent les effets potentiellement les plus déstructurant d’un
développement anarchique des villages :
le DOO affirme ainsi que le développement des villages est
nécessaire au fonctionnement du territoire et son équilibre ;
il limite les extensions urbaines résidentielles en posant le
principe d’un respect de densité et de quota d’extensions de
l’urbanisation adaptés ;
il encadre celles à vocation d’activité;
il encourage la réutilisation des enveloppes urbaines
existantes et notamment des volumes bâtis existants, en
diversifiant au passage l’offre résidentielle et limite les
extensions nouvelles au strict nécessaire, dans un souci
marqué de minimiser les impacts paysagers, agricoles et
environnementaux.
il encourage à mieux utiliser les espaces consommés en fixant
une densité de logements minimale et enfin, il intègre
fortement la prise en compte du paysage dans les orientations
qu’il fixe.
Il propose en cas de besoin une enveloppe urbanisable à
vocation habitat supplémentaire à travers la mise en place
d’un « pot commun » ayant conscience de la difficulté pour
les villages de mettre en place ces différents aspects évoqués
ci-dessus.
Ces choix en matière d’armature urbaine conduisent le Document
d’Orientation et d’Objectifs à préciser les capacités de
développement, notamment économiques et résidentielles de
chaque niveau urbain, la nature des implantations autorisées pour
les moins courantes d’entre elles.
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
33
5.2 - Organisation générale du développement urbain
5.2.1- Organisation de l’armature urbaine
Le poids du pôle urbain majeur est essentiel pour le
développement du territoire. Il doit contribuer à tirer l’ensemble
du territoire du SCoT Rhin Vignoble Grand Ballon vers le haut. Cette
approche légitime sa nécessaire croissance dans les domaines de
l’habitat, des emplois, et des équipements à rayonnement
supracommunal.
Il est à la confluence des déplacements et des échanges entre la
montagne et la plaine, mais aussi entre Colmar et Mulhouse. Cette
position de carrefour s’appuie sur le réseau ferroviaire et routier,
dont il dépend par ailleurs. Le Document d’Orientation et d’Objectifs
décline les choix du Projet d’Aménagement et de Développement
Durables vis-à-vis de l’armature urbaine en définissant plus
précisément, niveau par niveau, leur vocation et les attentes du
document vis-à-vis d’eux.
Les pôles d’ancrage sont complémentaires au pôle urbain majeur.
Leurs développements attendus permettent de compléter ceux de
ce pôle urbain majeur et d’éviter une hyper-concentration.
De même, dans le double but d’éviter la poursuite du
développement des déplacements automobiles et de limiter les
extensions urbaines, ces développements futurs doivent privilégier
les sites desservis et/ou inscrits dans le tissu urbain existant. Le
SCoT n’en a pas fait un principe absolu, dans la mesure où il admet
qu’il puisse exister des difficultés spécifiques à l’urbanisation des
dents creuses ou des sites desservis : maîtrise foncière plus difficile,
dépollution de sol éventuelle dans des friches d’activité, etc. Mais
les documents d’urbanisme locaux devront être en mesure de
démontrer que leurs choix, s’ils diffèrent de ces orientations, ont
bien cherché à privilégier ces éléments et qu’ils se sont heurtés à
de réelles difficultés.
Les pôles relais à vocation touristique et le pôle relais en devenir
sont à leur échelle le centre de gravité d’un bassin de vie étendu.
Ils apportent des services et une réponse aux besoins des habitants
et des entreprises sur une échelle territoriale qui équilibre le poids
des autres pôles précédemment évoqués. En outre et comme le
diagnostic stratégique l’a clairement mis en évidence la croissance
démographique constatée sur le pôle relais en devenir lors des 10
dernières années a été nettement supérieure à celle constatée sur
les villages du territoire dans son ensemble. Ces communes ont ainsi
engagé des investissements concernant la mise à niveau de leur
offre en équipements que le SCoT souhaite accompagner en
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
34
accordant un rôle différent à ce secteur en comparaison du reste
du territoire. Leur développement doit se poursuivre pour éviter à
tout un chacun de se tourner vers les autres pôles, ce qui
multiplierait les déplacements.
A ce titre, le DOO encourage un développement différencié et plus
soutenu que celui des villages qui les entourent, dans l’optique de
renforcer le rayonnement et l’attractivité de ces pôles pour leur
bassin de vie. De même le DOO engage les communes du pôle relais
en devenir à proposer une offre de logements plus diversifiée et
plus dense que sur les autres villages.
Concernant le pôle relais à vocation touristique d’Eguisheim il est
important de rappeler que ladite commune bénéficie aujourd’hui
d’un certain nombre de « labels » : Classé l'un des Plus Beaux
Villages de France depuis 2003, Grand Prix National du
fleurissement depuis 1989, médaille d'or du concours européen de
l'Entente Florale en 2006 et Village Préféré des Français 2013...
ainsi Eguisheim constitue à elle seule un « site touristique » majeur.
La proximité de l’agglomération colmarienne ne remettant
nullement en cause la classification d’Eguisheim en pôle relais
touristique à l’échelle du territoire SCoT.
En choisissant d’en favoriser le développement, même si celui-ci
reste mesuré, on permet d’apporter une échelle de proximité aux
besoins quotidiens des habitants (équipement commercial, services
administratifs, médicaux, etc). En se concentrant progressivement
sur un même lieu, ces éléments se renforcent mutuellement et
s’appuient sur une population plus importante. C’est aussi le moyen
de renforcer le bassin de clientèle pour une desserte en transport
collectif, routier ou ferroviaire, et de doter les villages proches d’un
point de rabattement dont on espère qu’il limitera le recours à
l’automobile ou qu’il constituera une alternative à l’automobile.
Ces pôles n’ont pas vocation à concurrencer les échelons supérieurs
de l’armature urbaine, dans l’organisation imaginée par le SCoT,
mais à assurer une présence de services en tout genre pour les
villages proches. Bien qu’il n’existe pas de frontière parfaitement
définie en la matière, sauf exceptions (surface commerciale,
équipements majeurs, ...), d’orientations restrictives précises, cela
devrait être aussi un guide pour le choix du bon niveau d’accueil
des services, équipement ou activités.
Les villages, comme énoncé ci-avant dans la description de
l’armature urbaine, sont le niveau de base du fonctionnement
territorial. Dans un objectif cohérent de maîtrise de l’étalement
urbain et de la périurbanisation, le DOO leur donne comme
orientation de limiter spatialement et quantitativement leurs
développements.
Pour cadrer l’ordre de grandeur des développements possibles des
villages, le DOO a toutefois donné des orientations :
le volume de logements à réaliser est une reprise du rythme
constaté sur la période récente. Toutefois ce rythme de
construction devra être réalisé sur une surface en extension
moins importante nécessitant forcément une densification
des villages (au même titre que les autres communes du
territoire).
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
35
seconde indication, le développement sert à stabiliser le
fonctionnement des équipements communaux, notamment
scolaires.
Ce qui implique et rejoint une autre orientation du DOO, celle qui
vise à la diversification de l’offre en logements. En effet, la
réalisation des seules maisons individuelles occupées par un ménage
propriétaire tend à accroître mécaniquement la part des personnes
âgées, ce qui nuit à cet équilibre de fonctionnement des
équipements. Il est effectivement patent, compte tenu notamment
du coût d’une telle acquisition foncière, que la maison individuelle
répond surtout aujourd’hui au besoin des ménages déjà constitués,
voire vieillissants, dont les enfants sont déjà âgés. Si l’optique de
la commune est de maintenir ou d’optimiser ses équipements
scolaires et, par-delà, son tissu associatif et social, il est donc
impératif qu’elle offre d’autres types de logements aux populations
(individuels groupés, maisons de ville, collectifs), mais aussi des
tailles diversifiées et des modes d’occupation différenciés. Les
conséquences, en termes d’orientations du DOO, sont décrites dans
les chapitres qui suivent.
Dans les villages, les secteurs ouverts à l’urbanisation à des fins
résidentielles doivent donc être limités. Dans l’esprit du document,
il s’agit de permettre le maintien d’une croissance démographique,
en complément du développement au sein des tissus agglomérés.
L'enjeu du SCoT est en effet d'obtenir des villages qu'ils encadrent
leur production de logements dans l'optique de répondre aux
besoins de leur population actuelle et future.
Enfin, pour satisfaire ses besoins en logement, le DOO préconise que
soient réutilisées en priorité les possibilités offertes par le tissu bâti
existant. Ce potentiel, correctement valorisé, maintient
l’organisation urbaine traditionnelle, permet de diversifier les
produits, limite les coûts de réalisation et surtout de
fonctionnement des infrastructures (réseaux et voirie) et enfin
contribue fortement à limiter la surconsommation et le gaspillage
du foncier.
5.2.2 - Organisation générale des extensions urbaines
Cette orientation du DOO relative aux extensions urbaines pose le
principe global qui guide le DOO. Celui-ci se décline ensuite dans
les différents chapitres thématiques du DOO, qui pour le respect et
la prise en compte du contexte paysager, qui pour la sensibilité de
certains milieux, qui pour tenir compte de la topographie, de la
spécificité des zones de montagne, de piémont ou de plaine.
Plus qu’une opposabilité directe, sa rédaction obéit ici à la volonté
de préciser le sens général qui doit guider l’interprétation et la
lecture des orientations spécifiques ou thématiques du DOO vis-à-
vis des extensions urbaines que le SCoT rend possibles.
Le SCoT a donc évalué pour chaque commune une enveloppe
d’hectares qui correspond à la surface que chacune peut
consommer. En ce sens les documents d’urbanisme devront se
mettre en compatibilité.
Comme indiqué à plusieurs reprises, les élus se sont engagés dans
un politique de maîtrise et de limitation de la consommation
foncière.
En outre comme le souligne le DOO, compte tenu du potentiel
résiduel de densification dans les espaces urbanisés, du caractère
prioritaire donné à l’utilisation des friches et des dents creuses,
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
36
mais aussi des incertitudes liées à leur disponibilité effective, il a
été considéré dans ce SCoT de ne pas faire un lien direct entre le
nombre de logements à construire et les surfaces attribuées à cette
fin. En conséquence, le recours aux zones d’extension n’est
considéré que comme un substitut et un complément à la
densification et à l’utilisation des espaces disponibles dans le tissu
urbain. Les surfaces d’extension sont donc limitées dans un premier
temps, sachant que les bilans périodiques permettront si nécessaire
des réajustements. La garantie d’une consommation économe de
l’espace est de plus assurée par le respect des normes de densités
et de la typologie des logements à construire dans ces extensions.
Il est évident que dans ces conditions, les surfaces d’extensions
prévues par le SCoT ne correspondent pas mathématiquement à la
complète satisfaction des besoins en logements estimés. En ce sens
le SCoT a clairement fléché une centaine d’hectares (97 Ha pour
être précis) de dents creuses qu’il s’agira de prioriser en terme
d’aménagement. Le SCoT affirme à plusieurs reprises que lors de
l’élaboration/ révision de PLU/ PLUi les communes devront mener
un travail plus fin d’identification et d’utilisation des dents creuses.
C’est lors de ce travail plus fin mené à l’échelle locale/
intercommunale que la réalité de la rétention foncière pourra être
évaluée au cas par cas comme le démontre certains projets
récents : L’exemple du Quartier des Oréades à Ensisheim, une
ancienne friche actuellement en cours de reconversion où environ
23 ha (22,4 ha précisément) sont prévus par l’habitat, 500 et 600
logements potentiellement prévus et ainsi « hors zone d’extension
urbaine ».
Dans le cadre de cette politique de maîtrise et de limitation de la
consommation foncière il est utile de rappeler que les villages ont
fait d’importants efforts :
- entre 2000 et 2012, les villages ont consommé 9ha/an
(CIGAL)
- à l’horizon SCoT, le choix politique des élus fixe la
consommation foncière à 3,3 ha pour l’ensemble des
villages
Les villages ont la possibilité de conserver des resserves foncières
afin de :
- faciliter la mise ne comptabilité des PLU,
- d’avoir d’avantage de transparence au vue des habitants sur
la localisation des zones qui pourront potentiellement être
ouverte à l’urbanisation
- mettre en œuvre une politique foncière pour soutenir le
développement du territoire en définissant des
emplacements réservés pour les collectivités et en laissant
la possibilité de pouvoir mobiliser d’autres outils comme le
Droit de Préemption Urbain par exemple
Toujours dans un souci de limiter la consommation foncière, les élus
ont plafonné les réserves foncières à 1/3 de l’enveloppe foncière
autorisée en extension.
Par ailleurs, les élus ont choisi de se donner les moyens d’accueillir
des entreprises génératrices d’emplois, permettant de retenir une
part plus significative des actifs du territoire mais également de
fournir des emplois sur place à des territoires voisins.
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
37
Il y a une nécessité pour les élus de pouvoir anticiper la mise à
disposition de surfaces par l’accueil de nouvelles entreprises et/ou
ou des entreprises existantes (réserves foncières).
C’est pourquoi, des réserves foncières liées au besoin foncier des
zones activités peuvent également être recensé dans les documents
d’urbanisme locaux.
5.3- Organisation du développement économique
La poursuite du développement économique est nécessaire pour
répondre aux besoins des habitants et des entreprises. Celui-ci
s’organise en suivant le schéma hiérarchisé à travers l’armature
urbaine et une répartition géographique par EPCI. En concentrant
les activités, on crée par la même occasion des synergies, des
masses critiques qui permettent à leur tour d’engendrer des
activités, des entreprises, et au final de la richesse. Cette vision
s’appuie sur le socle paysagé et environnemental du territoire, sur
ce qu’offre sa géographie, pour en faire un facteur d’identité et de
croissance.
Outre le développement des pôles, vecteurs d’emplois tertiaires et
porteurs de l’économie résidentielle, le DOO affirme tout à la fois
la nécessité d’offrir des surfaces foncières à ce développement,
pour accompagner la restructuration et la mutation du tissu
d’entreprises, mais aussi la nécessité d’économiser le foncier.
De manière spécifique, la zone économique de niveau 2 «ZA
Niederhergheim Ouest » connait un développement accéléré
(extensions rapides sur des volumes). Compte tenu de l’attractivité
de la zone, de son développement rapide, et de manière à atteindre
les objectifs lui sont inhérents, le SCoT prévoit une possibilité pour
cette zone de disposer de surfaces foncières complémentaires en
continuité de l’existant.
Du point de vue de la qualité des espaces offerts, l’accent est mis
sur l’accessibilité depuis l’extérieur du territoire du SCoT, mais
aussi depuis l’intérieur de celui-ci, comme en témoignent les
localisations des zones d’activités.
5.4- Assurer le fonctionnement hydraulique du territoire et la préservation de la ressource en eau
Les enjeux liés à la ressource en eau sont très forts sur le territoire.
Ceux-ci mêlent tout à la fois la préservation des nappes
phréatiques, des zones humides, le maintien d’un paysage de
qualité, des motivations de sécurité des biens et des personnes, ou
encore la volonté de s’appuyer sur le réseau hydrographique pour
asseoir le fonctionnement écologique du territoire. Ce réseau
hydrographique peut aussi servir d’accompagnement au
développement d’un réseau piéton/cyclable, l’agrément des bords
de l’eau renforçant l’attractivité du réseau pour les mobilités
douces des habitants.
5.4.1- Conserver au maximum les caractéristiques naturelles du
réseau hydrographique
En application directe du SDAGE, le DOO pose en principe intangible
la préservation des champs d’expansion des crues. La préservation
des biens et des personnes a bien sûr guidé cette orientation, mais
s’y retrouve également, même si ce n’était pas la donnée
prioritaire, le souci de maintenir à travers ces champs de crue des
espaces de biodiversité souvent remarquables, et parfois même des
corridors de biodiversité.
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
38
Les actions pour préserver la fonctionnalité de la dynamique du
réseau hydrographique apparaissent à travers la mise en œuvre de
la trame bleue et la protection des zones humides.
La dynamique des cours d’eau, notamment ceux de montagne ou
descendant du piémont entraîne régulièrement des déplacements
de leur lit. La capacité de déplacement des cours d’eau lorsqu’elle
existe encore est préservée par le DOO, en application du SDAGE.
Lorsqu’elles sont techniquement possibles et économiquement
supportables, le DOO vise à leur reconstitution. En effet, ces
déplacements permettent d’une part les transferts d’énergie et
limitent les effets des crues ; et, même modestes, ils
s’accompagnent d’autre part de la création de zones pionnières
pour les espèces végétales, voire animales. On évitera donc les
actions de remblaiement, d’enrochement ou de micro-endiguement
des cours d’eau destinés à stabiliser les berges. Ceux-ci, en
transmettant vers l’aval l’énergie des cours d’eau, sont trop
souvent un facteur d’aggravation des crues ou de leurs effets.
5.4.2- Préserver la ressource en eau en termes quantitatif et
qualitatif
Pour cet objectif, le DOO s’appuie entre autres sur la limitation de
l’imperméabilisation des surfaces urbanisées. S’il ne fixe pas de
ratio arbitraire, sans grand sens à son échelle compte tenu de la
diversité des situations rencontrées, il en fait toutefois un principe
général, chaque opération devant rechercher l’optimum entre
surfaces artificialisées et surfaces perméables. Les opérations
d’aménagement devront limiter au strict nécessaire ces surfaces
imperméables et chercher les solutions permettant le réemploi des
eaux de pluies.
Cet objectif concourt par ailleurs à développer la présence du
végétal en ville, ce qui ne peut qu’être favorable à la biodiversité,
en créant des milieux relais. C’est aussi un moyen efficace de créer
des points de fraîcheur, limitant les îlots de chaleur urbains grâce
entre autres aux capacités d’évapo-transpiration des plantes. Il
s’agit là d’un objectif d’adaptation aux changements climatiques à
venir, s’appuyant sur la fabrication d’îlots «verts», même minimes.
L’enjeu d’infiltration est particulièrement fort dans les zones
urbaines les plus dense comme la vallée de la Lauch autour de
Guebwiller. Les prélèvements peuvent accentuer les périodes
d’étiage des cours d’eau, ce qui est préjudiciable à la faune et au
bon état des rivières. Il y a donc là un enjeu fort pour les nouvelles
opérations d’urbanisation dans la vallée.
Le développement de l’assainissement collectif répond à une
volonté de poursuivre l’amélioration du bon état des rivières et des
nappes phréatiques. Le DOO en fait une obligation pour les
nouvelles opérations et en particulier pour les zones d’activités.
Cette orientation est à rapprocher de la volonté d’arrêter la
dispersion de l’urbanisation et de créer les nouvelles zones
d’extension dans le prolongement des secteurs actuellement
urbanisés.
Seuls les sites manifestement impossibles à raccorder à des coûts
économiques raisonnables échappent à cette obligation, mais l’idée
forte mise en avant par le DOO est bien celle du raccordement. Et
seuls les sites de petites dimensions sont susceptibles d’échapper à
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
39
cette obligation. On peut considérer que seuls les petits secteurs de
développement en zone de montagne pourraient être concernés,
mais en aucun cas cette exception ne peut être regardée comme la
voie à privilégier de prime abord. Cela doit rester un pis-aller, en
particulier lorsqu’aucun site répondant aux mêmes besoins et
permettant l’assainissement collectif n’a pu être identifié.
La préservation de la ressource en eau, en application des
documents de rang supérieur et de la Directive Cadre sur l’Eau, est
une importante préoccupation du SCoT. Celle-ci s’est traduite
également par des orientations plus techniques relatives aux
captages et aux réseaux d’adduction d’eau. Les captages sont
normalement préservés grâce aux arrêtés préfectoraux qui fixent
les occupations et utilisations du sols admises. Mais les champs
captants et en particuliers les surfaces situées en amont des champs
captants sont aussi des secteurs sensibles. La préservation voulue
par le SCoT ne s’identifie pas à des mesures de protection absolues,
mais à l’idée qu’il faut privilégier les sites les moins sensibles pour
le développement urbain et la création d’infrastructures ou
d’équipements. En tout état de cause, lorsque des réalisations sont
indispensables dans les secteurs propices à l’alimentation en eau
potable, ils devront s’accompagner du maximum de précautions, de
nature à en assurer la préservation.
Au cas où surviendraient des pollutions accidentelles ou des
pénuries, le DOO a souhaité que soient réalisées des
interconnections de sécurité entre les réseaux d’eau potable. C’est
une précaution élémentaire pour permettre d’assurer la continuité
de l’approvisionnement en eau des populations et des activités.
5.5- Préserver les milieux écologiques majeurs
Le SCoT de Rhin Vignoble Grand Ballon abrite différentes espèces
patrimoniales. Le DOO identifie les milieux écologiques majeurs à
préserver. Il s’agit de deux types de milieux :
les milieux qui correspondent à de grands ensembles
constitués d'éléments de valeur écologique variable. Le
critère est la formation d'une unité cohérente et
fonctionnelle. Ces milieux relèvent de différents périmètres
réglementaires de protection ou d’inventaire.
les sites naturels plus localisés qui sont de forte valeur sur
l'ensemble ou sur la grande majorité de leur surface. Il s’agit
des zones humides remarquables du point de vue écologique,
dont certaines ont été identifiées par le SAGE Ill-Nappe Rhin,
le SAGE de la Lauch ou le SDAGE Rhin-Meuse.
Le SCoT prend en compte les prescriptions qui s’appliquent à
ces milieux et favorisent leur mise en interaction grâce au
développement et à la préservation de la trame verte et
bleue.
5.6- Trame verte et bleue
Le SCoT s’attache à préserver la trame verte et bleue du territoire.
Pour cela, il s’appuie sur l’analyse du Schéma Régional de
Cohérence Ecologique. Les corridors pointés par le DOO dans la
cartographie jointe constituent plus des fonctionnalités à
maintenir, établir ou à rétablir qu’une cartographie de lieux précis
à préserver. C’est d’ailleurs en termes de fonction écologique que
raisonne le SCoT, bien plus qu’en termes de lieux. Il vise à préserver
le fonctionnement écologique du territoire, en s’appuyant pour cela
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
40
sur des noyaux centraux, des réservoirs de biodiversité, et en
ménageant entre eux des corridors écologiques.
Définition de la notion de préservation au sens du SCoT : lorsqu’il
s’agit de corridors écologiques, la notion de préservation vise pour
l’essentiel le maintien des capacités de déplacements des espèces
(fonction de circulation).
La localisation de ces corridors écologiques sur la carte du rapport
de présentation doit être considérée comme un tracé de principe
permettant de relier les différents réservoirs de biodiversité et
d’afficher la cohérence d’ensemble recherchée. Ces tracés de
principe pourront donc différer quelque peu dans les documents
d’urbanisme locaux, sous réserve que les fonctions circulatoires
soient maintenues. C’est en particulier le cas si ces tracés de
principe devaient concerner un secteur habité dense.
Les noyaux écologiques du territoire sont formés pour l’essentiel
par les massifs forestiers et les hautes chaumes. C’est pourquoi le
DOO a d’abord pointé les grands massifs comme devant être
préservés de l’urbanisation. Les activités normales d’exploitation
forestière ou les usages de type loisirs n’y sont pas proscrits, de
même que les aménagements de chemins piétons ou de pistes
cyclables, dès lors que la fonction écologique du massif ne s’en
trouve pas compromise. En fonction de la taille du massif, la
réalisation de routes peut même y être admise, lorsque celles-ci
préservent la fonction écologique globale du massif forestier.
Le seuil de 4 ha s’appuie d’une part sur un seuil administratif, mais
surtout donne l’ordre de grandeur à partir duquel on peut
raisonnablement commencer à parler de noyaux centraux. Ce seuil
ne signifie nullement que tout ce qui est inférieur en superficie n’a
pas d’importance et pourrait être supprimé. Le DOO comporte en
effet par ailleurs des orientations, notamment paysagères, vis-à-vis
des petits boisements. Dans la plaine agricole, ces lambeaux
forestiers forment en outre des milieux relais particulièrement
intéressants dans une logique de corridors discontinus et sont, à ce
titre, préservés.
Il existe aujourd’hui un ensemble de zones d’activités le long du
Rhin qui échappe à cette logique. La proximité de la voie d’eau et
leur très grand intérêt économique pour l’accueil de grandes
entreprises ont fait que ces zones ont été maintenues dans leur
vocation, tant par le schéma directeur précédent que par ce SCoT,
et ce malgré la présence de boisements reliquats de la forêt
rhénane.
La superficie de ces zones est sans changement par rapport à celle
autorisée par les documents précédents. En cas d’aménagement, le
caractère spécifique des forêts rhénanes rend la logique de
compensation stricto sensu difficile à mettre en oeuvre. Le SCoT
élargit cette logique de compensation au fonctionnement
écologique global, en pointant plus particulièrement son
amélioration grâce à la réalisation de corridors écologiques entre
les forêts de plaine et le Rhin.
En complément de ces noyaux forestiers, le SCoT concourt à
préserver l’espace d’échange que constitue la lisière forestière. Au
sens admis par le SCoT, il s’agit d’un espace de plusieurs dizaines
de mètres autour des forêts dans lesquels se jouent des échanges
entre milieux forestiers et milieux prairiaux ou plus largement,
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
41
espaces ouverts. La protection intégrale n’est pas requise par le
SCoT.
Lorsque l’urbanisation existe déjà jusqu’en limite de forêt, il ne
s’agit pas de supprimer celle-ci ou de faire reculer la forêt. Mais en
cas d’évolution ultérieure de cette situation, on cherchera à travers
les éventuelles actions d’aménagement à élargir cet espace
d’échange pour tendre vers l’optimum fixé par le DOO. De même,
lorsqu’existe une exploitation agricole en limite de forêt, on
cherchera prioritairement à étendre celle-ci en dehors de la zone
de lisière.
En montagne, la problématique est la même en termes d’intérêt
des lisières, mais l’approche diffère légèrement. En effet, les
espaces éventuellement disponibles sont plus restreints, ce qui peut
contraindre davantage les choix, et la forêt est plutôt en phase
d’extension qu’en diminution, du fait du recul de l’agriculture. On
pourra dès lors rechercher la réalisation de zones de lisière par recul
de la limite boisée autant que par recul des constructions.
D’ailleurs, d’un point de vue paysager, le DOO encourage le
maintien de zones ouvertes, ce qui rejoint également des
préoccupations environnementales, ces milieux ouverts jouant un
rôle non négligeable pour la biodiversité.
La préservation des lisières au sens du DOO n’empêche nullement
des traversées ponctuelles par des réseaux ou des infrastructures.
Celles-ci ne compromettent en effet nullement la fonction
écologique des lisières. Par contre, des cheminements ou des voies
qui s’inscriraient plus longuement dans cet espace, dans une
logique de voie de bordure ou périphérique, sont à bannir.
Si le SCoT s’attache à préserver les corridors écologiques et les
noyaux ayant une importance à son échelle, cela doit être vu
comme un encouragement à étendre cette action aux échelles
territoriales inférieures.
Diverses mesures vont en ce sens dans le Document d’Orientations
et d’Objectifs (DOO) et s’attachent à la préservation d’éléments de
la trame verte et bleue à l’échelle locale. Déjà citée, on trouve par
exemple la volonté de préserver le semis de micro-boisements,
particulièrement important dans les zones d’agriculture intensive
où il constitue un réseau de caches, d’abris et de zones de
nourrissage propice à de nombreuses espèces. On trouve également
dans le SCoT la volonté de préserver l’ensemble des ripisylves du
territoire, quelque soit l’échelle ou la taille du cours d’eau. Cette
préservation prise au sens du SCoT n’empêche pas la réalisation
d’infrastructures de franchissement ou l’aménagement des berges
en promenades ou en pistes cyclables, ou celle des ouvrages
nécessaires à la valorisation ou à l’exploitation des cours d’eau, ni
bien sûr celle d’ouvrages hydrauliques destinés à réguler les crues.
En dehors de ces ouvrages destinés à la gestion et la prévention des
risques, la préservation requise par le DOO se traduit par une
recherche de continuité de la Trame Bleue, les ouvrages ne devant
pas constituer d’obstacles dans le lit de la rivière ni modifier la
dynamique de mobilité de la rivière.
Toujours à l’échelle locale, le DOO pose comme principe
l’augmentation de la part du végétal en milieu urbain. La présence
de végétal en ville a pour effet de fournir des micro-espaces relais
qui contribuent à maintenir une faune et une flore en ville.
En tant que telle, cette orientation contribue à développer la trame
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
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verte et bleue en ville, bien que ça ne soit pas son seul avantage :
elle a aussi des racines notamment dans la recherche d’un cadre de
vie plus agréable pour les urbains ou encore dans la recherche de
leviers d’adaptation aux changements climatiques en diminuant les
îlots de chaleur urbaine.
Lorsque cette présence végétale prend la forme de parcs, squares
ou de jardins, elle devient aussi un vecteur social en créant des
lieux de rencontres et d’interactions entre les habitants.
Cette croissance de la part du végétal peut prendre plusieurs
formes, sans restrictive ni exclusive : part de sols perméables et
plantés plus importante dans les opérations d’aménagement (ce qui
rejoint des préoccupations liées à la ressource en eau), toitures ou
murs végétaux, encore peu présents et qui répondent aussi à des
préoccupations d’isolation thermique ou de diminution du stockage
de la chaleur en ville. Ces derniers ne sont toutefois pas toujours
adaptés à tous les lieux, notamment aux secteurs patrimoniaux
centraux. La végétalisation des voies, le verdissement des parkings,
des bordures de chemins ou des voies cyclables sont autant de pistes
que les communes et leurs groupements peuvent suivre dans leurs
opérations d’aménagement ou lors de l’établissement de leur
document d’urbanisme pour répondre à cette orientation du DOO.
Le SCoT entend affirmer qu’au-delà de leur rôle dans la trame verte
et bleue, les espaces naturels ont aussi une vocation et un rôle
social qu’ils doivent pouvoir remplir. Loin de l’idée, encore une fois,
de sanctuariser tous les ensembles naturels, même s’il reconnaît la
nécessité d’établir des zones et des secteurs où la pression humaine
sur les milieux et la faune est réduite, il encourage leur accessibilité
et leur fréquentation. C’est en effet la contre-partie normale et
sociale à la densification progressive des villes. Le désir de nature,
d’espaces de détente pour les populations urbaines est une réalité
aujourd’hui, à laquelle le SCoT propose une traduction et donne
corps.
5.7- Préserver les sites urbains remarquables
La géographie et le patrimoine sont des éléments constitutifs de
l’identité d’un territoire. C’est ce qui fait qu’on est ici et pas
ailleurs, ce qui permet à tout un chacun, investisseurs économiques
inclus, de se reconnaître dans le territoire. Cette mémoire des lieux
et du passé est prise en compte par le DOO. Il reconnaît et conforte
les démarches propres aux grands ensembles urbains remarquables
et aux sites et monuments d’intérêt national, mais surtout, il porte
une attention spécifique aux sites d’intérêt régional ou local.
Ce patrimoine non reconnu à l’échelon national n’en est pas moins
important pour l’identité du territoire du SCoT. Il ne s’agit pas
d’une démarche passéiste, mais au contraire d’une démarche
porteuse d’avenir, puisque ce patrimoine est également une source
de richesses économiques très importantes. C’est en effet lui qui
attire les touristes, en complémentarité avec les grands monuments
et les sites majeurs.
Dans cet esprit, le DOO encourage la préservation de ce patrimoine
d’intérêt local ainsi que celle de leurs abords. Leur recensement est
partie intégrante de la démarche d’élaboration des documents
d’urbanisme locaux, à travers l’état des lieux, et partant, leur
préservation doit être un axe fort de cette élaboration. Le choix des
moyens est laissé aux communes,
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
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il peut aller par exemple de l’interdiction pure et simple de démolir
ou à sa mise sous condition, jusqu’à leur intégration comme support
même des aménagements à venir, mais toujours dans un souci de
mise en valeur. Cette orientation peut se conjuguer également à
celle de réemploi des volumes existants par exemple lorsqu’on est
face à un patrimoine agricole dans les villages. Mais c’est aussi le
choix des lieux d’extension qui doit être conditionné aux effets
probables sur la perception des éléments de patrimoine, en
particulier bâtis.
5.8- Les grands équilibres entre les espaces urbains et à
urbaniser et les espaces naturels, agricoles et forestiers
En premier lieu, le choix de renforcer l'armature urbaine et de
privilégier le développement de la partie haute de la hiérarchie
urbaine, plus à même d'accueillir de la densité bâtie, reflète la
volonté de lutter contre l'étalement urbain et la périurbanisation.
La plus forte limitation de « l'individuel pur » aux niveaux supérieurs
de l'armature urbaine vise également à limiter la consommation
foncière.
Les mesures en faveur de la limitation de la consommation foncière
sont de fait trop nombreuses pour être toutes citées. La densité
minimale de logement correspond à la volonté politique d'opter
pour un système qui apparaisse à la fois comme incitatif, vertueux,
et qui pose malgré tout la possibilité d'un contrôle en ayant un
caractère coercitif. Un principe de cadrage est affiché dans le DOO
pour éviter certaines dérives et répondre aux nouvelles exigences
du code de l’urbanisme. Les élus ont ici opté pour une déclinaison
du principe de « quota » d’extension permis par secteur
géographique et couplé à l’armature urbaine avant d’être décliné à
l’échelle communale à travers le rapport de présentation
(permettant un meilleur suivi de la mise en œuvre du SCoT).
En imposant une densité minimale de logement à l'hectare et en
limitant l'individuel pur, le DOO est coercitif et encourage le
changement de pratique en matière de forme urbaine pour plus de
densité, en laissant aux communes la responsabilité de la
détermination des tailles moyennes des logements dont elles ont
besoin, en fonction de leur analyse du marché du logement. A partir
de ces réflexions, devenues indispensables à la réalisation de leur
document de planification local, elles vont devoir déterminer les
droits à bâtir qu'elles accordent pour être en compatibilité avec
cette orientation.
Enfin, le maintien à une densité de 20 logements à l'hectare au
niveau des villages constitue une rupture forte des pratiques
actuelles, qui va permettre de développer des formes urbaines
moins gourmandes en foncier (habitat intermédiaire et petits
collectifs). Cette approche, toutes proportions gardées, se retrouve
aux autres niveaux de l'armature urbaine. Le DOO a donc aussi une
vertu pédagogique. Les paragraphes ci-après reprennent les
éléments forts du DOO sur les principes évoqués précédemment.
5.8.1- Economiser l’espace
L’économie du foncier est au cœur du projet de SCoT. Celui-ci a
retenu plusieurs voies pour favoriser, encourager et parfois obliger
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
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à cette économie du foncier. Le DOO a retenu pour les
développements résidentiels une définition d’un « quota » foncier
en extension de l’urbanisation par secteur géographique et par
niveau de polarités. Le croisement de ces deux items permet d’être
au plus proche de la réalité du terrain. En poussant chaque secteur
géographique à répondre à l’ensemble des besoins en logement de
sa population, approche par ailleurs largement inscrite dans le code
de l’urbanisme, le DOO tout à la fois donne une obligation forte,
mais aussi laisse à chaque commune le soin d’analyser ses besoins,
à son échelle et en fonction de ses caractéristiques particulières.
Le DOO a encadré et affiné ce principe de subsidiarité à travers
plusieurs orientations. Parmi celles-ci, on trouve des principes
généraux, tels l’obligation pour toutes les opérations de veiller à
l’économie du foncier (ce qui peut, même à ce niveau de
généralité, s’apprécier à la lecture d’un projet) ou le recours à la
densification du bâti. Les explications accompagnant le PLU ou le
contenu du projet permettront notamment d’apprécier si
réellement une priorité a été donnée à cette densification. On
trouve également des mesures en faveur du réemploi des friches
urbaines, de l’utilisation prioritaire des dents creuses…. Toutes ces
solutions doivent avoir la priorité sur les solutions d’extension et
concourent à limiter les extensions sur du sol agricole ou naturel.
Le DOO pose aussi un principe général de continuité urbaine entre
opérations nouvelles et tissus urbains existants. Il s’appuie pour
cela sur l’analyse paysagère à une échelle globale : l’Alsace en
général et le territoire du SCoT en particulier sont historiquement
des lieux d’habitat groupé, au sens du géographe, par opposition à
l’habitat dispersé que l’on peut rencontrer dans d’autres régions de
France.
La réalisation d’écarts, de hameaux nouveaux ou d’opérations
isolées s’inscrirait donc à contre-courant de l’histoire humaine et
paysagère de la région, et c’est à ce titre, entre autres, que le DOO
impose la continuité urbaine. En zone de montagne, ce principe
paysager est moins absolu, les contraintes spécifiques du milieu et
de l’agriculture ayant conduit à l’implantation de fermes isolées,
parfois de hameaux, mais la tendance majoritaire n’est toutefois
pas à la dispersion des habitats. Ce n’est qu’avec l’avènement de
l’habitat individuel ou le développement des activités touristiques
que l’on a vu se réaliser de plus en plus de constructions isolées,
avec notamment toutes les atteintes aux paysages et toutes les
contraintes de réseaux que cela a pu entraîner.
Vient ensuite l’un des principaux leviers d’action du SCoT pour
limiter la consommation foncière des opérations d’habitat.
S’agissant des extensions résidentielles, le SCoT fixe des superficies
maximales par type de pôles/ villages et par EPCI. En complément
à cette prescription et pour la rendre plus opérationnelle le
principal levier employé est celui d’un niveau de densité minimum
de logements à l’hectare. La croissance résidentielle étant
globalement stable et le SCoT n’ayant pas pour objectif de
l’accroître fortement, en augmentant les densités de logements à
l’hectare, on diminue mécaniquement la consommation de sol par
les extensions urbaines. Cette densité n’est toutefois pas forcément
directement transcriptible dans un règlement de PLU ou de carte
communale. Il appartiendra aux documents locaux d’urbanisme ou
aux Programmes Locaux de l’Habitat de déterminer tout d’abord les
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
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besoins en logements, la nature de ces besoins en termes de
programmation, et de les transformer ensuite en surfaces et
volumes qui, eux, peuvent faire l’objet d’une réglementation par
le PLU.
La mesure de cette densité s’effectue à l’échelle du ban communal.
Les superficies destinées à la réalisation d’équipements collectifs
au sein de ces secteurs d’extension sont déduites de la superficie
retenue pour le calcul de la densité. Sont visés, par exemple, les
emprises scolaires, les emprises sportives, les parcs …. Par contre,
les emprises de voies ou celles destinées à des aménagements
d’espaces publics banals sont incluses dans la superficie des
secteurs d’extensions retenue pour le calcul de la densité de
logements attendue à l’échelle du ban communal.
5.8.2- Favoriser les formes urbaines propices à la densification
du tissu urbain existant
Le DOO donne la priorité au réemploi de l’existant sur les
extensions, quelque soit l’échelle urbaine considérée. Les
documents d’urbanisme locaux devront donc permettre et faciliter
ce réemploi, en lui donnant clairement la priorité dans leurs choix
d’aménagement.
Le SCoT a montré dans son diagnostic l’ampleur de la construction
individuelle sur son territoire et particulièrement dans les secteurs
de plaine. Cette forme urbaine a une influence très forte sur la
consommation d’espace, ainsi que sur le vieillissement de la
population. Ce type de logement, en raison de son coût, est
majoritairement occupé par des familles constituées ou déjà
vieillissantes, ce qui ne peut qu’entraîner un vieillissement
croissant des populations.
Face à ces constats, le SCoT a souhaité une approche volontariste.
Il préconise d’une part le maintien a minima de la proportion de
logements publics aidés, et d’autre part la diversification du parc
de logements vers des logements de petite taille, plus adaptés aux
besoins des petits ménages, qu’ils soient formés de célibataires, de
jeunes couples, de familles mono-parentale ou de personnes âgées
seules.
Moins que d’interdire cette forme urbaine emblématique des
extensions de ces dernières décennies, l’objectif pour les niveaux
supérieurs de l’armature urbaine est de veiller à imposer d’autres
formes urbaines sur la part restante des opérations d’extension
projetées. Le DOO a prévu des exceptions pour les fins
d’urbanisation, afin d’éviter les coexistences de formes urbaines
difficiles au niveau paysager ou, pour les cœurs d’îlot, une
acceptation sociale difficile, voire conflictuelle de la part des
riverains.
5.8.3- Préserver les espaces agricoles
Comme énoncé dans le DOO en introduction, la meilleure façon
pour le SCoT de préserver le foncier agricole, c’est bien de limiter
les consommations inutiles par l’urbanisation. Mais le SCoT s’est
également préoccupé d’agriculture, dans la mesure des
compétences que lui donne la loi.
En premier lieu, il veille à ce que les opérations d’urbanisme
prennent en compte la problématique agricole en privilégiant les
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
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modalités qui apportent le moins de déstructuration aux
exploitations existantes. Cette orientation est importante pour
encadrer la réalisation des documents d’urbanisme qui, au travers
de leurs choix, impactent plus ou moins le monde agricole. Prendre
en compte le morcellement provoqué par l’urbanisation ou encore
l’enclavement de parcelles agricoles résiduelles permettra d’offrir
aux exploitations agricoles de meilleures conditions de maintien et
de développement.
Le principe de continuité urbaine mis en avant par le DOO doit être
la règle pour les extensions limitées qui pourraient être réalisées,
dans un souci de cohérence paysagère globale des ensembles
urbains. Afin d’éviter la prolifération de ces extensions, cette
contiguïté se fait par rapport aux zones urbanisées existantes à la
date d’approbation du SCoT. On ne pourra donc pas utiliser cette
dérogation pour s’étendre en continuité avec de futures extensions,
ce qui de proche en proche reviendrait à ne pas poser de limite aux
extensions dérogatoires. Bien sûr, ces extensions doivent être
spatialement limitées en superficie en s’appuyant notamment sur
le volet quantitatif décliné dans le DOO.
5.9- Les objectifs relatifs à l’équilibre social de l’habitat
Le SCoT pose comme orientation fondamentale la nécessité de
répondre à l’ensemble des besoins en matière de logements,
quelques soient les tranches d’âge, de revenus ou encore la
composition familiale. Il appartient à chaque collectivité de définir
et de justifier de sa prise en compte de cette orientation, qui
répond aux constats du diagnostic sur le décalage entre l’offre de
logements et la réalité des besoins. Le marché répond en priorité à
ce qu’il perçoit de la demande, en privilégiant les créneaux les plus
simples, les plus porteurs et les plus rentables. Il appartient aux
politiques publiques d’élargir cette offre aux segments plus
«difficiles» et en particulier aux logements aidés. Diverses
orientations viennent donc compléter et préciser cette orientation
fondamentale.
5.9.1- Diversifier l’offre de logements
Cette orientation ne doit pas se comprendre comme l’obligation
d’avoir dans chaque opération un peu de tout mais comme celle
d’élargir l’offre et de permettre la réalisation de formes urbaines
plus diversifiées. Les règlements d’urbanisme en particulier se
doivent de veiller à ne pas prédéfinir systématiquement la forme
urbaine vers un seul type, en particulier vers la maison individuelle
isolée en milieu de parcelle, occupée majoritairement par des
propriétaires.
L'analyse plus fine des besoins en logement de la population par le
PLU, rendue obligatoire par le SCoT, va permettre d'adapter les
réponses en termes de programmation de constructions en fonction
de ces besoins identifiés et du cadre général fixé par le SCoT. Il
serait illusoire de vouloir quantifier à l'horizon de réflexion de 20
ans, qui est celui du SCoT, et à l'échelle de près de 50 communes le
détail par commune, voire par an des types de constructions à
réaliser. Il appartiendra à un éventuel PLH de programmer plus
finement les objectifs généraux du SCoT. Ce dernier a été conçu,
dans l'esprit des élus qui l'ont élaboré et adopté, comme un
document de développement territorial, un document de niveau
stratégique, et non un « super PLH » ou, pire, un « super PLU ».
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
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L’offre de logements aidés connaît une répartition géographique
hétérogène comme le rappelle le diagnostic.
En accompagnement des obligations nées de la loi Solidarité et
Renouvellement Urbain, le SCoT préconise le maintien a minima de
la part de logements aidés dans les secteurs d’extension et de
renouvellement urbain. Les communes ayant atteint les 20 %
minimum imposés par la loi de Solidarité et Renouvellement Urbain
de décembre 2000 sont exemptées de cette obligation, le SCoT
estimant leurs besoins satisfaits. Cette préconisation n’est pas
acquise définitivement, elle nécessite que la part de logements
aidés reste au-dessus des 20 % du parc total de logement pour être
applicable.
Cette orientation ne fait ainsi pas obstacle à la réalisation d’une
offre publique plus conséquente. On attend ainsi de cette
orientation une meilleure répartition territoriale de l’offre
publique, permettant de mieux répondre aux besoins des ménages
modestes quelques soit leur lieu de résidence, ce qui devrait
également permettre de diminuer les déplacements pendulaires
généré par une forme d’obligation résidentielle.
Pour mémoire, la part des ménages répondant aux critères d’entrée
dans le parc social pèse quasi systématiquement autour des deux
tiers de la population totale, et même si tous n’y aspirent pas, c’est
dire si les besoins sont grands.
5.9.2- Répondre aux besoins en logements de populations
spécifiques
Le vieillissement de la population est une réalité démographique
avérée. Le SCoT se donne comme obligation d’accompagner ce
vieillissement en assurant une prise en compte des besoins en
logement de cette population particulière. L’allongement de la
durée de vie, l’amélioration de l’état de santé allongent également
la durée de maintien à domicile des seniors. Si ce maintien à
domicile doit être encouragé et accompagné par des politiques
spécifiques, il n’en demeure pas moins que nombre de personnes
âgées n’ont plus ou n’auront plus la capacité de rester dans leur
logement. C’est particulièrement vrai lorsqu’il s’agit de maisons
individuelles qui s’avèrent parfois onéreuses à entretenir ou mal
adaptées au vieillissement, en raison de leur caractère isolé ou
parce qu’elles sont éloignées des services courants, en particulier
de santé. La réalisation d’un parc adapté est donc nécessaire, en
particulier dans les pôles qui présentent de meilleures aménités
sociales et bénéficient d’une présence de services plus importante.
Afin de contribuer à maintenir le plus longtemps les liens sociaux,
pour les plus valides, une attention particulière est portée à
l’implantation de ces logements, notamment en termes de
proximité avec les centres urbains ou de qualité des dessertes
piétonnes et en transports collectifs. Développer du logement
orienté vers les seniors dans les niveaux supérieurs de l’armature
urbaine concourt également à limiter l’isolement de ceux-ci, à
faciliter leur autonomie et à leur permettre de maintenir le plus
longtemps possible des activités et du lien social.
S’agissant des besoins liés aux gens du voyage, le SCoT reprend à
son compte les obligations nées du schéma départemental d’accueil
des gens du voyage, dont la mise en œuvre devient une des
orientations du DOO. Il en est de même du PDALPD. Aucune analyse
n’est en effet venue montrer l’obligation, au travers du SCoT,
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
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d’aller plus loin que ces politiques récentes. La formulation de
l’orientation permettra de tenir compte des évolutions éventuelles
de ces politiques, en leur conférant automatiquement le statut de
recommandation du SCoT.
5.9.3- Objectifs de production de logements
Comme indiqué dans les explications des choix du PADD, il s’agit de
veiller à satisfaire au minimum aux besoins du territoire tels qu’on
peut les analyser aujourd’hui à partir des projections de populations
effectuées « toutes choses égales par ailleurs ». Ces chiffres
tiennent compte de la décroissance continue de la taille des
ménages, de l’augmentation de la décohabitation, de la vacance
technique nécessaire au fonctionnement normal du marché du
logement, entre 5 et 10% en général, et de l’allongement de la
durée de vie ; autant de facteurs qui tendent mécaniquement à
augmenter les besoins de logements pour une croissance de la
population pouvant par ailleurs rester modeste en valeur absolue.
Pour ne pas faire obstacle à un renouveau de la croissance
économique et de l’attractivité du territoire du SCoT, ces valeurs
constituent bien un objectif MINIMAL de production et non un
maximum absolu. Ils sont autant d’ordres de grandeur qui
permettent de répondre aux besoins des populations actuelles et
futures et traduisent à terme la volonté d’un recadrage progressif
de la production de logements vers les polarités urbaines du
territoire plutôt que de poursuivre l’actuelle dispersion.
Si les élus ne visent pas une croissance démographique forte du
territoire comme étant un élément de leur projet, tablant ainsi
plutôt sur un maintien des dynamiques actuelles, ils n’entendaient
pas non plus s’opposer à une croissance économique et
démographique plus importante que celle aujourd’hui prévisible.
Ces chiffres sont donc à prendre comme des objectifs politiques de
production par niveau d’armature et comme des valeurs visant à
permettre le suivi des tendances lors de l’évaluation du SCoT et non
comme une clé de répartition absolue, qu’on serait incapable
d’ailleurs d’opposer aux communes individuellement et/ou
annuellement.
5.10- Les objectifs relatifs à la cohérence entre l’urbanisation et la desserte en transports collectifs
5.10.1- Favoriser et développer la desserte en transports
collectifs
Le lien entre les transports collectifs et l’urbanisation sous-tend une
grande partie des orientations du DOO. Le choix de s’appuyer sur
l’armature urbaine pour fixer la hiérarchie des potentiels de
développement découle directement de cette préoccupation. En
renforçant la proximité entre urbanisation et desserte en transports
collectifs (TC), on offre aux habitants un moyen de se déplacer
moins onéreux que l’automobile et plus respectueux de
l’environnement. Mais aussi, on dote ainsi le transport collectif d’un
bassin de clientèle plus important, ce qui améliore le taux de
couverture de ses coûts de fonctionnement et enfin renforce la
pertinence du TC en augmentant le poids des pôles générateurs de
déplacements.
Le SCoT fait aussi porter ses efforts de cohérence à l’amont même
des aménagements, dès la phase du choix de localisation des sites
d’extension. En effet, il impose que soient privilégiés les sites qui
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
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permettent de se raccorder aux transports collectifs avec le moins
de distance possible. L’idée, là encore, est de faciliter l’accès aux
transports collectifs en ayant recours à la marche à pied et au vélo,
dans l’optique de maîtriser les déplacements automobiles et de
diminuer ceux-ci. Lorsqu’un site est desservi par les transports
collectifs ou a vocation à l’être, il se doit d’optimiser son
occupation, en permettant sa densification. Celle-ci peut être le
fait de l’habitat, bien sûr, mais vaut aussi pour les secteurs
d’activités ou les aires commerciales existantes. Cette orientation
vise à renforcer les effets de levier réciproques entre
développements urbains et transports collectifs.
5.10.2- Développement autour des gares et des transports
collectifs
Les gares sont des points singuliers des systèmes de transports
collectifs qu’il est important de valoriser. La priorité est donnée
dans les choix d’aménagement aux secteurs déjà desservis par les
TC. C’est une orientation très claire en faveur des transports
collectifs.
5. 11- Les objectifs relatifs à l’équipement commercial et artisanal, aux localisations préférentielles des commerces et des autres activités économiques
5.11.1- Organiser le développement économique
Les choix effectués visent à répartir le développement économique
par secteur géographique à savoir les EPCI. Un autre objectif est de
favoriser la concentration de ce développement économique sur les
pôles du SCoT, dans une logique de répartition de la richesse sur
tout le territoire, ainsi que de cohérence avec le développement
des réseaux de transports collectifs.
L’offre de foncier à vocation d’activités a connu une profonde
mutation. Le choix de décliner cette offre par secteurs
géographiques pertinents, à savoir les différents EPCI, accompagne
cette mutation. Ce choix est conjugué à la recherche d’une
localisation de cette offre foncière favorable à la fois à la
préservation du paysage et à leur desserte.
Ce chapitre vient donc compléter et préciser le premier chapitre du
DOO et de sa partie traitant de l’organisation générale du territoire
et de l’armature urbaine.
Le choix des plafonds par intercommunalité décrit ci-après
comporte nécessairement une part d’arbitraire. Il a été tenu
compte toutefois du poids des niveaux concernés dans l’armature
urbaine, de leur bassin pendulaire, et également de ce que les
représentants politiques et économiques du territoire ont retenu
comme plafonds acceptables pour les uns et les autres. Ces plafonds
permettent des zones d’une taille suffisante pour assurer l’accueil
des emplois nécessaires à la satisfaction des besoins des habitants,
tout en veillant à prendre en compte les impératifs d’économie de
sol et de prise en compte des contraintes environnementales et
paysagère.
5.11.2- Favoriser le maintien et l’implantation d’entreprises
Le DOO préconise de privilégier le maintien et la diversification
économique dans les tissus urbains existants. Cette orientation doit
constituer une priorité dans les choix d’aménagement et de
localisation des activités. Celle-ci est toutefois difficile à traduire
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
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dans les documents d’urbanisme locaux. Elle pourra néanmoins
s’exprimer, par exemple, autour de facilités accordées au maintien
des activités non-nuisantes, en termes de droits à bâtir, de
définition de zones mixtes dans les tissus urbains, etc. aux côtés de
la création de nouveaux sites d’activités.
5.11.3- Conditions de localisation des zones économiques
Le DOO a défini à travers ses différents chapitres des conditions de
localisation des extensions, que celles-ci soient résidentielles,
économiques ou autres. Ce paragraphe du DOO regroupe les
conditions de localisation prises sous l’angle de la qualité de l’offre
économique pour les entreprises. L’accent a été mis ici sur ce qui
fait l’attractivité d’une zone pour les entreprises que l’on souhaite
y accueillir : la qualité de la desserte et notamment de la desserte
routière. Celle-ci reste en effet aujourd’hui la composante
principale de l’attractivité d’une zone, même si la desserte en TC
qu’encourage le SCoT joue un rôle de plus en plus important pour
les actifs et donc pour leurs employeurs.
Le DOO pose également comme condition l’obligation d’un
raccordement au numérique à très haut débit, quel que soit le
support technique retenu. C’est en effet devenu un critère essentiel
pour une entreprise, et ne pas s’obliger à un tel raccordement des
zones d’activités reviendrait à partir avec un handicap dans la
compétition territoriale.
5.11.4- Maîtriser le développement de l’offre commerciale
Le SCoT a retenu une approche par densification de l’existant de
préférence à l’ouverture d’un nouveau site dédié au seul
commerce. Cette approche rejoint la volonté de mixité urbaine
développée par ailleurs dans le DOO. Ce sont aussi des motivations
liées à la préservation du commerce de proximité et de centre-ville
qui ont conduit à cette orientation. Pour autant, la réalisation de
commerces dans des zones d’activités mixtes reste possible, tout
en étant soumise à des plafonds de surface. Cette volonté de
privilégier le commerce de centre-ville s’explique par une meilleure
prise en compte des déplacements, et par les effets de masse
critique et d’animation urbaine qui en résultent.
Conforter le commerce de centre-ville
Le commerce de centre-ville est une composante essentielle de
l’attractivité de ceux-ci. Pour faciliter et encourager son maintien,
le SCoT a pris diverses mesures. Il a limité les superficies par
bâtiment pour s’assurer de la préservation d’un maillage
commercial de proximité (cf. ci-après), il favorise la création de
commerces en pied d’immeuble, notamment en centre-ville ou,
pour les pôles urbains, autour des points de centralité existants
dans les quartiers. Il limite également la dissémination des petits
commerces en dehors des centralités, et réserve les espaces situés
en périphérie à des commerces nécessitant une emprise foncière
importante et difficilement mobilisable en centralité (surface de
vente minimale de 250 m² pour les localisations de périphérie,
commerces de biens lourds).
Les politiques publiques de requalification des centres-villes
doivent prendre en compte le plus largement possible cette
composante de l’animation urbaine et de la qualité de vie des
habitants qu’est le commerce. Cela peut se traduire, selon les cas,
par exemple par des mesures de stationnement public favorisant la
desserte des dits commerces, ou bien en rendant difficile ou en
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
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interdisant l’utilisation des rez-de-chaussée en parkings ou en
appartements surélevés, ou bien encore en privilégiant les formes
urbaines et les implantations favorables au développement de ces
commerces et de ces services...
Favoriser un maillage commercial cohérent
Si l’implantation en centre-ville est privilégiée à tous les niveaux
de l’armature urbaine dans les choix d’urbanisme et
d’aménagement, le DOO admet toutefois que le commerce ne
trouve pas toujours les conditions nécessaires à son implantation en
centre-ville : absence de surfaces suffisantes, nuisances, etc. Il
soumet alors cette implantation périphérique au respect
d’orientations et d’objectifs relatifs à sa desserte par les transports
collectifs et à l’existence ou à la réalisation de cheminements
favorables aux déplacements doux (piétons et cyclistes). La
contrepartie exigée par le DOO à ces implantations périphériques,
est qu’elles réduisent leurs impacts sur les déplacements motorisés.
Le DOO, dans son approche du maillage commercial, s’appuie sur
les effets des implantations périphériques sur le commerce de
proximité et de centre-ville, dont la préservation reste une de ses
priorités.
Les plafonds s’appuient, eux, sur la notion de rayonnement des
commerces. Tout comme la vocation préférentielle des polarités en
termes de fréquence d’achat, ils garantissent que l’offre
commerciale développée reste « à l’échelle » de chaque polarité.
Le SCoT considère globalement, quatre niveaux de fonction
commerciale à travers les fréquences d’achat, et le
dimensionnement des surfaces :
- La fonction majeure privilégiée sur le pôle urbain majeur, qui ne
fait référence à aucun format maximal et renvoie à des achats
quotidiens, hebdomadaires et occasionnels. Dans le respect des
objectifs du PADD ne désignant pas le Pays Rhin Vignoble comme
un territoire de destination commerciale, la fonction majeure
n’assure pas la satisfaction des besoins exceptionnels qui
resteront satisfaits par les pôles urbains de Mulhouse et Colmar
principalement.
- La fonction d’ancrage privilégiée sur les pôles d’ancrage et qui
renvoie à un plafond de surface maximale de 2 500 m², et à la
satisfaction des besoins quotidiens, hebdomadaires et
occasionnels de manière plus partielle,
- La fonction relais privilégiée sur le pôle relais en devenir et les
pôles relais « touristiques », qui renvoie à la satisfaction des
besoins quotidiens et hebdomadaires à l’échelle du pôle et des
communes proches. L’absence totale d’offre commerciale de plus
de 300 m² dans la plaine de l’Ill et la croissance de population
envisagée justifient un plafond de surface de 1 500 m² sur le pôle
relais en devenir, plus élevé que sur les pôles relais touristiques
(500 m²) pour lesquels la préservation de l’offre de proximité en
centralité a été affirmée comme une véritable priorité par les
élus. Ces pôles accueillent cependant une offre plus diversifiée
en lien avec leur fonction touristique. Les commerces répondant
à des achats occasionnels lourds de faible dimensionnement
peuvent en conséquence s’y développer.
- La fonction de proximité qui correspond aux commerces
répondant aux achats quotidiens (petit commerce de moins de
300 m²) qui peut être développée et est encouragée par le SCoT
sur l’ensemble des centres-bourgs du territoire.
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5.12- Les objectifs relatifs à la protection des paysages et à la mise en valeur des entrées de ville
Parmi les principes ayant une résonnance paysagère, figure celui de
la continuité urbaine entre extension et noyau urbain. Il vise surtout
les extensions à vocation d’activités, puisque celles à vocation
résidentielle ne sont que très exceptionnellement disjointes, même si
ce principe est de portée générale au sens du DOO. A noter que le
SCoT n’interdit pas en tant que telles les extensions mesurées des
constructions d’habitation isolées qui pourraient exister. Bien
qu’aujourd’hui peu répandues, ces implantations isolées ont
tendance à s’intensifier en raison des phénomènes de rejet par les
populations en place des zones d’activités, le plus loin possible de leur
domicile et le plus souvent par principe et sans qu’aucune véritable
nuisance ne le justifie. Les zones d’activités isolées ont alors un
impact paysager et environnemental1 beaucoup plus important que
lorsqu’elles sont dans la continuité urbaine. En dehors des exceptions
mises en place pour certains types de projets de zones d’activités ou
vis-à-vis de l’extension des zones d’activités existantes, les extensions
urbaines, résidentielles ou autres devront désormais s’inscrire dans
un principe de continuité, tel qu’il est défini dans le DOO. Ceci
s’ajoute aux autres critères d’implantation, comme la proximité
immédiate d’un axe de desserte approprié à l’importance de la zone,
et ne s’y substitue naturellement pas.
S’agissant des entrées de ville, le DOO pose les grands principes qui
doivent guider leur aménagement, ainsi que les orientations à
prendre en compte dans les documents locaux d’urbanisme. La
1Notamment au travers des modes de desserte qu’elles génèrent, essentiellement
automobile.
volonté traduite par le DOO de réussir l’intégration urbaine de ces
espaces d’entrée de ville vise à la fois des problématiques
d’aménagement des dépendances de la voie, de paysage créé aux
abords de la voie, et de formes urbaines.
Par entrées de ville, le DOO entend tous les espaces de transition
entre les espaces naturels et les espaces urbains. De manière
générale, outre le principe de continuité urbaine, il impose que la
localisation des extensions urbaines se fasse en priorité dans les
secteurs les moins sensibles au niveau paysager.
Dans l’optique d’éviter les continuités d’activité ou résidentiels le
long des voies, le principe de maintien de coupures d’urbanisation
est posé entre les espaces urbains existants. À vocation paysagère,
ces coupures vertes concernent en priorité les grands axes routiers,
mais sont d’application générale. Elles peuvent, selon les
circonstances territoriales, jouer en parallèle un rôle dans le
développement et le maintien de corridors écologiques, même si ce
n’est pas leur vocation première. La mise en place de ces coupures
s’oppose tout autant aux extensions à vocation d’activité qu’à
celles à vocation résidentielle.
En imposant de privilégier une maîtrise collective des limites
urbaines (que ça soit par le biais par exemple d’espaces publics, de
voies, ou pour les opérations résidentielles d’espaces verts
collectifs, etc.), le DOO entend éviter les arrières de zones donnant
sur les espaces naturels ou agricoles, jamais très brillantes du point
de vue des paysages. Cette maîtrise collective, correctement
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gérée, est en outre un atout pour la réalisation de cheminements
piétons et cyclables, pour la fabrication d’espaces tampons entre
zones à vocation différente (activités et habitat, par exemple) ou
encore pour réaliser de micro-corridors écologiques formant un
maillage secondaire de trame verte et ou une ceinture verte.
Les extensions linéaires, formées d’une seule épaisseur de parcelles
à bâtir le long des voies, doivent être proscrites. La règle ne vise
pas la réalisation ponctuelle d’une construction ou d’un terrain à
bâtir, mais bien la mise en œuvre en tant que principe
d’aménagement d’un urbanisme que l’on qualifie souvent
d’urbanisme de tuyau, fortement préjudiciable à la qualité
paysagère, en plus d’être fortement consommateur de foncier,
malgré les apparences. En effet, il génère des volontés
d’urbanisation de second rang souvent importantes, l’urbanisation
le long des voies ayant valeur d’incitation. Et cela nécessite, pour
pouvoir réaliser cette deuxième épaisseur de bâti, de déployer des
longueurs de voie et de réseaux considérables, le maintien de
possibilité d’accès vers l’arrière n’étant que rarement observé. Des
exceptions ont été intégrées au DOO pour tenir compte des rares
cas où l’urbanisation s’est historiquement réalisée sous la forme de
village-rue, urbanisation notamment présente dans les secteurs de
montagne.
Pour permettre une meilleure insertion dans le grand paysage, les
extensions urbaines s’appuient sur des limites physiques ou
naturelles. Outre la meilleure insertion des opérations qui en
résulte du fait du respect des caractéristiques paysagères pré-
2Notamment au travers des modes de desserte qu’elles génèrent, essentiellement
automobile.
existantes, on observe souvent une meilleure résistance à l’avancée
de l’urbanisation de ces limites tangibles paysagèrement et
physiquement perceptibles.
Toujours par rapport aux extensions urbaines, enjeu paysager
majeur, le DOO précise les objectifs d’insertion, pour limiter les
fronts bâtis surgissant par trop brutalement du paysage. Ceci se
traduit par la nécessité d’organiser la transition, au moins du point
de vue paysager, que ce soit d’ailleurs en agissant sur le bâti ou sur
la végétalisation des abords. Cette végétalisation, outre un rôle
paysager, pourra jouer, au passage, un rôle de milieu écologique
relais, satisfaisant ainsi à une autre des préoccupations du SCoT.
5.13- Les objectifs relatifs à la prévention des risques
Parmi les principes ayant une résonnance paysagère, figure celui de
la continuité urbaine entre extension et noyau urbain. Il vise surtout
les extensions à vocation d’activités, puisque celles à vocation
résidentielle ne sont que très exceptionnellement disjointes, même si
ce principe est de portée générale au sens du DOO. A noter que le
SCoT n’interdit pas en tant que telles les extensions mesurées des
constructions d’habitation isolées qui pourraient exister. Bien
qu’aujourd’hui peu répandues, ces implantations isolées ont
tendance à s’intensifier en raison des phénomènes de rejet par les
populations en place des zones d’activités, le plus loin possible de leur
domicile et le plus souvent par principe et sans qu’aucune véritable
nuisance ne le justifie. Les zones d’activités isolées ont alors un
impact paysager et environnemental2 beaucoup plus important que
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
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lorsqu’elles sont dans la continuité urbaine. En dehors des exceptions
mises en place pour certains types de projets de zones d’activités ou
vis-à-vis de l’extension des zones d’activités existantes, les extensions
urbaines, résidentielles ou autres devront désormais s’inscrire dans
un principe de continuité, tel qu’il est défini dans le DOO. Ceci
s’ajoute aux autres critères d’implantation, comme la proximité
immédiate d’un axe de desserte approprié à l’importance de la zone,
et ne s’y substitue naturellement pas.
S’agissant des entrées de ville, le DOO pose les grands principes qui
doivent guider leur aménagement, ainsi que les orientations à
prendre en compte dans les documents locaux d’urbanisme. La
volonté traduite par le DOO de réussir l’intégration urbaine de ces
espaces d’entrée de ville vise à la fois des problématiques
d’aménagement des dépendances de la voie, de paysage créé aux
abords de la voie, et de formes urbaines.
Par entrées de ville, le DOO entend tous les espaces de transition
entre les espaces naturels et les espaces urbains. De manière
générale, outre le principe de continuité urbaine, il impose que la
localisation des extensions urbaines se fasse en priorité dans les
secteurs les moins sensibles au niveau paysager.
Dans l’optique d’éviter les continuités d’activité ou résidentiels le
long des voies, le principe de maintien de coupures d’urbanisation
est posé entre les espaces urbains existants. À vocation paysagère,
ces coupures vertes concernent en priorité les grands axes routiers,
mais sont d’application générale. Elles peuvent, selon les
circonstances territoriales, jouer en parallèle un rôle dans le
développement et le maintien de corridors écologiques, même si ce
n’est pas leur vocation première. La mise en place de ces coupures
s’oppose tout autant aux extensions à vocation d’activité qu’à
celles à vocation résidentielle.
En imposant de privilégier une maîtrise collective des limites
urbaines (que ça soit par le biais par exemple d’espaces publics, de
voies, ou pour les opérations résidentielles d’espaces verts
collectifs, etc.), le DOO entend éviter les arrières de zones donnant
sur les espaces naturels ou agricoles, jamais très brillantes du point
de vue des paysages. Cette maîtrise collective, correctement
gérée, est en outre un atout pour la réalisation de cheminements
piétons et cyclables, pour la fabrication d’espaces tampons entre
zones à vocation différente (activités et habitat, par exemple) ou
encore pour réaliser de micro-corridors écologiques formant un
maillage secondaire de trame verte et ou une ceinture verte.
Les extensions linéaires, formées d’une seule épaisseur de parcelles
à bâtir le long des voies, doivent être proscrites. La règle ne vise
pas la réalisation ponctuelle d’une construction ou d’un terrain à
bâtir, mais bien la mise en œuvre en tant que principe
d’aménagement d’un urbanisme que l’on qualifie souvent
d’urbanisme de tuyau, fortement préjudiciable à la qualité
paysagère, en plus d’être fortement consommateur de foncier,
malgré les apparences. En effet, il génère des volontés
d’urbanisation de second rang souvent importantes, l’urbanisation
le long des voies ayant valeur d’incitation. Et cela nécessite, pour
pouvoir réaliser cette deuxième épaisseur de bâti, de déployer des
longueurs de voie et de réseaux considérables, le maintien de
possibilité d’accès vers l’arrière n’étant que rarement observé. Des
exceptions ont été intégrées au DOO pour tenir compte des rares
cas où l’urbanisation s’est historiquement réalisée sous la forme de
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
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village-rue, urbanisation notamment présente dans les secteurs de
montagne.
Pour permettre une meilleure insertion dans le grand paysage, les
extensions urbaines s’appuient sur des limites physiques ou
naturelles. Outre la meilleure insertion des opérations qui en
résulte du fait du respect des caractéristiques paysagères pré-
existantes, on observe souvent une meilleure résistance à l’avancée
de l’urbanisation de ces limites tangibles paysagèrement et
physiquement perceptibles.
Toujours par rapport aux extensions urbaines, enjeu paysager
majeur, le DOO précise les objectifs d’insertion, pour limiter les
fronts bâtis surgissant par trop brutalement du paysage. Ceci se
traduit par la nécessité d’organiser la transition, au moins du point
de vue paysager, que ce soit d’ailleurs en agissant sur le bâti ou sur
la végétalisation des abords. Cette végétalisation, outre un rôle
paysager, pourra jouer, au passage, un rôle de milieu écologique
relais, satisfaisant ainsi à une autre des préoccupations du SCoT.
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
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Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
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6. Analyse des incidences
environnementales de chacune des
composantes du DOO
6.1. Les orientations générales de l’organisation de l’espace et de la restructuration des espaces urbanisés
L’orientation 1.1.1. Organiser le territoire autour de l’armature
urbaine future définit l’armature urbaine en fonction de la
structure territoriale existante. Cette armature urbaine s’organise
selon une hiérarchie en 4 niveaux :
le pôle urbain majeur : Guebwiller, Buhl, Issenheim et
Soultz ;
les pôles d’ancrage, les petits villes actives jouant un rôle
de relais : Ensisheim, Fessenheim et Rouffach ;
les pôles relais à vocation touristique : Soultzmatt et
Eguisheim, et le pôle relais en devenir : Niederhergheim,
Oberhergheim, Biltzheim et Niederentzen ;
l’espace rural et les villages dont font partie toutes les
autres communes.
Selon leur situation dans l’armature urbaine, les communes
poursuivent des objectifs de développements différents.
Cette armature permet de développer une stratégie pour
l’organisation des solutions de mobilité et de transport à plusieurs
niveaux, ainsi que le détaille l’orientation 1.1.2. Améliorer la
desserte du territoire et les déplacements.
Les objectifs de cette orientation sont :
d’améliorer l’accessibilité du territoire,
de renforcer le ferroviaire voyageur,
de développer les modes de transports alternatifs à
l’usage individuel de la voiture,
et de poursuivre les aménagements et projets cyclables
et pédestres.
Afin d’améliorer l’accessibilité du territoire, l’amélioration de
plusieurs liaisons routières apparaissent dans les prescriptions :
la liaison est-ouest Fessenheim-Guebwiller et la
connexion à l’Allemagne via le Pont sur le Rhin ;
et des voies de contournements pourront être réalisées
pour les communes de Soultz, d’Ensisheim, d’Hirtzfelden
et de Fessenheim.
La liaison est-ouest entre Fessenheim et Guebwiller traverse la
plaine haut-rhinoise. Différents aménagements tels que
l’élargissement des voies, les bas-côtés, associés à une hausse du
trafic, pourraient être susceptible d’occasionner certaines
pressions sur les milieux naturels.
Les contournements routiers peuvent contribuer à réduire le trafic
dans les zones denses et les nuisances qui y sont associées (pollution
de l’air, bruit, …). En outre, l’instauration d’une distance entre
l’axe de la voie et les zones d’extension résidentielle permet de
limiter l’exposition des habitants aux pollutions sonores et
atmosphériques.
Toutefois la création de nouvelles infrastructures nécessite
d’artificialiser des surfaces supplémentaires et peut provoquer la
destruction de sites naturels.
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
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En périphérie de Soultz et de Fessenheim, il n’existe pas de
corridors de continuité écologique identifiée dans le SRCE. En
revanche, au nord d’Hirzfelden, passe le corridor C248, dont la
fonctionnalité est diminuée par la présence de la RD2.
Dans tous les cas, une étude d’impact spécifique pour chacun de
ces projets routiers devra préciser les éventuelles dégradations
environnementales et proposer des mesures d’évitement, de
réduction ou de compensation.
L’orientation intègre également la desserte de la vallée de Florival
via un moyen de transport collectif performant et d’autres
prescriptions visant à développer les modes de transport alternatifs
(ferroviaire et non ferroviaire) à l’usage individuel de la voiture.
Concernant le ferroviaire voyageur, il s’agit de renforcer
l’utilisation des gares actuelles, avec l’amélioration de
l’accessibilité aux quais et de conserver les emprises ferroviaires
historiques afin de faciliter la réactivation de tout ou partie de ces
lignes.
Les déplacements en train permettent de diminuer la
consommation de ressources énergétiques fossiles et les émissions
de gaz à effet de serre. Ces mesures prospectives sont favorables à
un report modal qui devra faire l’objet d’un suivi spécifique pour
en mesurer précisément les bénéfices.
Le SCoT privilégie aussi le développement urbain dans les secteurs
les mieux desservis par les transports en commun. Actuellement,
les transports collectifs, à l’exclusion du mode ferroviaire, sont
essentiellement utilisés par une population captive qui ne dispose
pas d’autre solution de transport.
Le faible taux de fréquentation ne permet pas à ceux-ci de
constituer un mode de transport avec une faible consommation
énergétique et de faibles taux d’émissions carbones. Les transports
collectifs routiers jouent essentiellement un rôle social en facilitant
l’accessibilité du territoire à tous.
Renforcer le lien entre urbanisation et transports collectifs permet
néanmoins de favoriser leur utilisation, et donc de diminuer le coût
énergétique de chaque utilisateur.
Par contre, les prescriptions favorisant les modes actifs (piéton,
cycliste, …), énoncées sont plus directement profitables pour
l’environnement. La part modale du vélo et de la marche à pied
sont importantes notamment dans les espaces urbains les plus
denses.
Entretenir une certaine proximité entre les lieux d’habitat, de
travail et d’activités permet de réduire la distance des échanges et
le recours aux transports motorisés qui sont une des principales
causes de fragmentation des liens entre les espaces naturels. Ces
moyens de déplacement ont de faibles coûts énergétiques et créent
peu de nuisances (qualité de l’air, bruit, …).
A travers l’armature urbaine, l’objectif visé par le SCoT est la
recherche d’un développement territorial équilibré.
A cet effet, l’orientation 1.2.1. Encourager le renouvellement
urbain prescrit que les communes doivent effectuer un inventaire
des disponibilités et potentialités des espaces urbains. Lorsque les
conditions de faisabilité seront réunies, ce sont les espaces situés
dans les parties actuellement urbanisées qui devront être réinvestis
en priorité.
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
59
L’orientation 1.2.2. Recentrer les extensions de chaque commune
participe aussi d’une logique de réduction de la consommation
d’espaces, avec la poursuite de l’urbanisation en continuité avec
l’existant.
L’orientation 1.2.3. Rechercher l’optimisation de l’occupation
foncière indique que les documents d’urbanisme doivent évaluer
les densités existantes et rechercher une densité supérieure dans
les nouvelles opérations. La recherche de densité doit se faire en
valorisant la qualité du cadre de vie et des formes urbaines
traditionnelles.
Les intérêts environnementaux de la densité se rapportent
principalement aux différentes économies qui seront réalisées du
fait d’une plus grande proximité entre les espaces bâtis :
des économies d’énergie sont attendues par le rapprochement
entre logements, emplois et activités et une plus faible
demande en transports (notamment en transports motorisés) ;
les formes urbaines plus compactes offrent moins de surface de
déperdition thermique et, toutes choses égales par ailleurs
(c’est à dire, sans tenir compte de l’isolation ou du mode de
chauffage), celles-ci consommeront à volume égale moins
d’énergie que des pavillons individuels isolés ;
l’extension limitée des réseaux de voiries, d’adduction en eau
potable, de traitement des eaux usées, d’électricité, de
télécommunication permet de limiter l’utilisation de ressources
pour une même qualité de desserte.
Une plus forte densité contribue également à limiter
l’artificialisation d’espaces naturels en périphérie des zones
urbaines, puisque la consommation d’espaces est ralentie.
En revanche, la recherche de la densité et l’urbanisation des
parcelles non bâties résiduelles peuvent provoquer la destruction
de certains refuges de la biodiversité. En effet, dans un milieu
urbain compact, les interstices sauvages peuvent accueillir un
cortège floristique intéressant, composé à la fois d’espèces
vernaculaires et de plantes introduites.
Ces sites qui peuvent aussi servir comme support pour les corridors
écologiques peuvent être menacés lors des opérations de résorption
des dents creuses.
Les friches et les interstices, refuges pour la biodiversité en ville (par
exemple ces milieux sont plus riches que les squares)
Source : Colloque « rencontres de natureparif », 2011 Saint-Denis
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
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6.2. Les grands équilibres de l’urbanisation
Dans le DOO, les grands équilibres dans l’urbanisation sont définis à
travers :
des orientations relatives à la production de logements ;
des orientations relatives à l’équipement commercial et
artisanal, aux localisations préférentielles des activités
économiques ;
Parmi les orientations relatives à la production de logements,
l’orientation 2.1.1. Encadrer le développement résidentiel
programme de relever le rythme de construction.
Sur l’ensemble du territoire, le rythme de construction annuel
observé au cours de la période 1999-2012 était d’environ
465 logements, le DOO mise sur un rythme annuel moyen de
production de logements de l’ordre de 500 logements par an.
Les objectifs de construction sont déclinés en fonction de
l’armature urbaine ; le pôle urbain majeur et les pôles d’ancrage
accueillent un peu moins de la moitié (46%) des logements et les
autres sont répartis entre les pôles et villages.
La diversification de l’offre de logements vise à orienter la
production vers des typologies bâties moins consommatrices de
foncier.
Les recommandations de cette orientation sont de favoriser la
restructuration et la réhabilitation par rapport aux extensions
urbaines et limiter la part de logements individuels purs dans le pôle
urbain majeur et les pôles d’ancrage et relais (l’ensemble du
territoire à l’exclusion des villages).
Cette même orientation 2.1.1. Encadrer le développement
résidentiel définit les besoins en logements prescrits pour chaque
niveau de l’armature urbaine le foncier disponible pour des
extensions urbaines à vocation d’habitat.
Ces extensions s’appuieront sur une offre foncière de 167 hectares
pour l’ensemble du territoire à l’horizon SCoT.
Les disponibilités foncières sont réparties géographiquement, en
fonction de l’armature urbaine et des objectifs de densité.
Les villages et les pôles secondaires sont autorisés à créer des
extensions urbaines plus lâches, moins denses que la ville centre,
les villes couronnes et les pôles pluri-communaux.
Concernant les incidences environnementales, la production de
logements implique une certaine consommation de ressources
naturelles non renouvelables (granulats, métaux, énergies fossiles,
…) même si certaines pourraient probablement être recyclées en
cas de démolition des logements.
La diversification des formes de logement, et un aiguillage de la
production en direction de typologies plus groupées, permettent,
outre les économies de foncier, de développer un habitat plus sobre
en énergie. Comme l’indique le schéma, dans les typologies
mitoyennes les surfaces d’échange de chaleur avec l’extérieur sont
réduites. Ce genre de volumétries permet d’améliorer les
performances des systèmes de chauffage.
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
61
De plus, comme cela a été indiqué précédemment pour les
orientations relatives à l’organisation de l’espace, les opérations
adoptant des formes moins consommatrices permettent également
d’optimiser les dispositifs de connexion aux différents réseaux (eau,
électricité, télécommunication, …).
Parmi les orientations relatives à l’équipement commercial et
artisanal et aux localisations préférentielles des activités
économiques, l’orientation 2.2.1. Les localisations et vocations des
espaces économiques renseigne sur la localisation des extensions
urbaines pour des zones d’activités.
Trois types de zone sont distingués :
les zones de type 1 sont les plus vastes, elles
correspondent à des sites stratégiques d’intérêt
départemental et/ou régional. Ces zones seront
localisées au sein de la CC de la Région de Guebwiller
(ZAID du Florival) et dans la CC du Centre Haut-Rhin
(Parc d’Activité de la Plaine d’Alsace),
les zones de type 2 sont des sites d’intérêt supra-
communal.
et les zones de type 3 pour l’emploi de proximité.
Les extensions et les superficies prévues à viabiliser au SCoT
représentent 105,5 ha pour les zones de type 1 auxquelles
s’ajoutent 47,8 ha de pour les zones de type 2 , 14,3 ha pour les
créations de zones de type 3 et 35 ha en extensions ou créations
de zones de type 3, soit un total de près de 202,2 ha sur l’ensemble
du territoire.
Ces extensions des zones d’activités peuvent générer la destruction
d’habitats et de biotopes naturelles, mais leur localisation en
continuité des zones existantes permet de limiter les risques.
Différentes mesures qualitatives permettent, à l’échelle du SCoT,
de limiter a priori les effets de cette urbanisation.
Comparaison des surfaces d’enveloppe extérieures (hormis plancher
sur terre-plein) de plusieurs types de groupement de module
cubique (« a »= côté cube élémentaire) Source : ADUHME, Agence
Locale des Energies, d’après les travaux de Jean-Pierre Traisnel, EAPB 2006
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
62
L’orientation 2.2.5. Développer une armature commerciale plus
proche et plus accessible retient des prescriptions pour le maintien
des fonctions commerciales de proximité. Les commerces localisés
en centre-ville ou en centre de pôle sont privilégiés.
Parmi les moyens d’amélioration qualitative, la desserte des zones
par les transports en commun et leur accessibilité par les modes
doux (piétons, cyclistes, …), la qualité architecturale et paysagère,
la qualité environnementale, la performance énergétique, la
gestion des eaux pluviales, …
Pour les zones d’activités et de commerces, réduire la
consommation de foncier permet d’optimiser l’utilisation de
différentes ressources naturelles non renouvelables : espace,
énergie, ressources minérales,…
Les extensions qui sont programmées auront donc un impact
modéré, en comparaison des opérations précédentes. En effet, avec
la prise en compte du DOO, le développement des zones d’activités
et de commerce est encadré par plusieurs prescriptions visant à
réduire l’empreinte environnementale des nouvelles opérations.
Concernant le secteur agricole, l’orientation 2.2.3. Maintenir une
agriculture et une viticulture performante prescrit la protection des
espaces inclus dans les aires AOP : les parcelles viticoles et le
périmètre AOC Munster.
Cette protection permet de préserver une certaine biodiversité
cultivée, notamment grâce au maintien en herbe des parcelles liées
aux exploitations laitières.
Par ailleurs, dans le territoire, le tourisme est particulièrement lié
avec le patrimoine naturel du massif vosgien, comme l’indique
l’orientation 2.2.6. Poursuivre la valorisation du potentiel
touristique.
Cette reconnaissance est favorable, dans une certaine mesure, à la
préservation de la biodiversité. Toutefois, la fréquentation des
milieux naturels peut être une cause de dégradation (piétinement,
pratique inappropriée, pollution, …).
6.3. Les grands équilibres entre espaces urbains, agricoles et naturels
Les orientations de ce chapitre comprennent la majorité des
prescriptions visant à préserver le patrimoine écologique du
territoire, à réduire les conséquences des activités humaines sur la
biodiversité et à valoriser les paysages et les espaces bâtis.
Les orientations regroupées dans ce chapitre permettent
d’encadrer, en partie, le développement urbain autour de
l’armature territoriale décrite à travers les orientations générales
de l’organisation de l’espace et les grands équilibres de
l’urbanisation.
Ce chapitre introduit le développement d’une trame verte et bleue
sur l’ensemble du territoire du SCoT.
L’orientation 3.1.1. Respecter les noyaux de biodiversité s’intéresse
plus particulièrement aux espaces naturels remarquables,
notamment ceux qui bénéficient de zonages réglementaires.
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
63
Les prescriptions du DOO dans ce domaine correspondent au respect
des protections réglementaires, et portent notamment sur les
arrêtés de protection du biotope et de la flore, les réserves
naturelles régionales, les sites inscrits, les zones du réseau Natura
2000 et les zones humides remarquables.
La viabilité des espèces patrimoniales, le Grand Tétras et les
chiroptères, est assurée en conformité avec les plans de gestion de
ces espèces.
Les espaces remarquables appartiennent pour la plupart aux
« noyaux de biodiversité », inscrits au SRCE, et repris pas le SCoT.
Ces « noyaux de biodiversité », dont font également partie les
boisements forestiers de plus de 4 ha, sont préservés des extensions
de l’urbanisation.
Les conséquences attendues de ces prescriptions sont un
renforcement de la protection des réservoirs de biodiversité, qui
concentrent les milieux écologiques les plus riches du territoire.
L’orientation 3.1.2. Préciser et préserver les corridors écologiques
assure également la prise en compte de la trame verte et bleue du
SRCE; la continuité des corridors est assurée sur une largeur de
plusieurs dizaines de mètres (à préciser selon les espèces
identifiées).
Grâce à la préservation (voire à la restauration) des continuités
écologiques, les milieux développeront plus facilement des
connexions et le déplacement des espèces sera facilité au sein du
SCoT. Assurer les interactions et la mobilité des espèces à travers
le territoire par la sauvegarde (voire la création) des continuités
écologiques favorise les échanges génétiques, la mixité et la
résilience des populations.
6.4. La préservation des ressources en eau, la prévention des risques, des pollutions et des nuisances
Les orientations regroupées dans ce chapitre portent notamment
sur les thématiques de l’eau, de l’énergie et des risques.
Plusieurs prescriptions visent à préserver un bon fonctionnement du
cycle de l’eau.
Il s’agit aussi bien d’opérer sur les eaux en surface et leur rôle
écologique (avec l’orientation 4.1.1. Participer à l’amélioration de
la qualité des eaux superficielles) que sur les aspects physico-
chimiques et quantitatifs des ressources souterraines (avec
l’orientation 4.1.2. Préserver la qualité des eaux souterraines et
améliorer leur distribution).
Les prescriptions retenues permettent non seulement d’encadrer la
prise en compte de l’eau par les nouvelles opérations (réseau
d’assainissement, réemploi des eaux de pluie, …), dans le respect
du SDAGE et des SAGE, mais également de favoriser la biodiversité
en imposant aux constructions et à l’urbanisation des reculs vis-à-
vis du réseau hydrographique.
Cet espace reste alors disponible pour que le cortège floristique de
la ripisylve puisse s’épanouir en bordure des cours d’eau.
Le DOO établit également différentes prescriptions pour limiter en
amont et à l’échelle du territoire du SCoT l’exposition de la
population aux risques majeurs.
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
64
L’orientation 4.2.1. Limiter les risques liés aux inondations rappelle
la prise en compte des PPRNi.
L’orientation 4.2.2. Limiter les risques liés aux coulées de boues
encadre les possibilités d’urbanisation en cas de présence de ces
risques pour ne pas augmenter l’exposition des personnes et des
biens.
L’orientation 4.2.3. Prendre en compte le risque technologique
dont le risque nucléaire permet de limiter l’exposition de la
population aux risques industriels et technologiques, en intégrant
ces problématiques lors de la localisation des sites d’activité et du
développement urbain (notamment l’interdiction de densification à
moins de 2 km de la centrale nucléaire de Fessenheim).
Il s’agit également d’anticiper dès la conception des opérations
urbaines, la prise en compte des problématiques de nuisances
sonores, à travers l’orientation 4.3.1. Limiter la population soumise
aux nuisances sonores. En effet, la construction de logements le
long des infrastructures bruyantes doit être limitée et être
accompagnée de dispositifs de protection acoustique.
Le DOO retient également différentes recommandations dans le
domaine de l’énergie et de la gestion des déchets, à travers
l’orientation 4.3.3. Contribuer à optimiser la gestion des déchets et
l’orientation 4.4.1. Réduire les émissions de gaz à effet de serre et
maîtriser la demande énergétique.
Concernant les déchets, il est recommandé de favoriser les filières
de recyclage et de valorisation.
Concernant l’énergie, le SCoT s’inscrit dans la continuité du SRCAE
et Plans Climats locaux ; il recommande notamment aux PLU et PLUI
de fixer des prescriptions de performances énergétiques à prendre
en compte dans les cahiers de charges des ZAC.
Le DOO recommande aussi la réalisation d’un schéma des mobilités
à l’échelle du SCoT et la recherche de formes urbaines compactes,
du développement de réseaux de chaleur et le recours aux énergies
renouvelables.
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
65
7. Analyse des incidences globales du
SCoT pour chaque thématique
environnementale
7.1. L’occupation des sols
Deux grandes catégories d’incidences sur la consommation d’espace
peuvent être relevées dans le DOO :
des effets quantitatifs qui concernent la superficie globale de
terres agricoles et de milieux naturels artificialisés,
et des conséquences plutôt d’ordre qualitatif, concernant la
localisation des extensions de l’urbanisation tant en fonction de
la dynamique urbaine qu’au regard des sensibilités
environnementales des milieux.
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
66
Les tableaux présentent respectivement les consommations
foncières pour l’habitat observées entre 1999/2000 et 2012 et les
consommations prévues par les prescriptions du DOO contenues
dans les orientations générales de l’organisation de l’espace.
L’objectif du SCoT n’est pas de stopper les extensions urbaines,
mais le rythme de consommation annuel est considérablement
ralenti sur l’ensemble du territoire, passant de 19 ha/an à 8 ha/an.
Les enveloppes foncières retenues correspondent bien à la volonté
d’organiser le territoire en fonction de l’armature urbaine.
Le rythme annuel de construction de logements prescrit par le DOO
est plus important que celui qui a été observé pendant les dernières
années, tandis que la consommation foncière annuelle est réduite ;
ce qui permet à la densité moyenne de progresser sur l’ensemble
du territoire du SCoT.
Plus précisément, les logements supplémentaires se localisent
principalement dans les zones du territoire où les objectifs de
densité sont les plus élevés : le pôle urbain majeur et surtout dans
les pôles d’ancrage.
Les densités prescrites sont inférieures ou égales à celles qui ont
été observées au cours de la période précédente. Toutefois, étant
donné le rythme attendu pour la construction de logements
rapporté au volume des enveloppes foncières, la densité observée
sera fort probablement supérieure aux densités brutes prescrites.
La construction de logements est également poursuivie dans les
pôles relais et les villages à un rythme à peu près constant.
Dans les pôles relais, les objectifs de densité prescrits dépassent
légèrement la densité observée à ces niveaux de l’armature tandis
que dans les villages, la densité resterait approximativement
stable.
Dans ces secteurs, l’urbanisation peut poursuivre un cours au fil de
l’eau, tout en respectant les prescriptions.
Cette évolution peut s’accompagner d’effets bénéfiques pour
l’environnement si les parcelles urbanisées pour l’habitat adoptent
des principes écologiques lors de la conception des projets.
Par ailleurs, les principes de restructuration urbaine du DOO
indiquent la nécessité de respecter l’intégrité des espaces naturels
et agricoles protégés. Ces principes sont énoncés dans l’orientation
1.2.1. Encourager le renouvellement urbain, l’orientation 1.2.2.
Recentrer les extensions de chaque commune, l’orientation 1 2.3.
Rechercher une optimisation de la consommation foncière et
l’orientation 3.2.3. Préserver et amplifier l’aspect des villages
groupés.
L’optimisation des ressources foncières ainsi que les espaces à
préserver (parmi lesquels des milieux naturels, forestiers et
agricoles) font partie des principes devant guider l’élaboration des
documents d’urbanisme locaux et de la politique foncière.
La trame verte et bleue, telle qu’elle est définie, dans
l’orientation 3.1.1. Respecter les noyaux de biodiversité et
l’orientation 3.1.2. Préciser et préserver les corridors écologiques,
introduit une plus grande cohérence des milieux écologiques
remarquables à l’échelle du SCoT dans son ensemble. Elle offre ainsi
un cadre pour identifier les milieux naturels à préserver qu’ils
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
67
soient remarquables (qui, dans la majorité des cas sont préservés
de l’urbanisation) ou plus ordinaires (qui peuvent jouer un rôle
capital dans les continuités écologiques).
En conclusion, le SCoT n’a donc comme effet d’interrompre
intégralement l’artificialisation des sols sur le territoire. L’objectif
n’est pas de bloquer les opportunités de développement du
territoire. Toutefois, le SCoT est bénéfique sur deux aspects de la
consommation d’espace :
selon une approche quantitative d’abord, en réduisant
son rythme par rapport à la tendance observée,
selon une approche qualitative ensuite, en préservant les
milieux dont l’occupation actuelle des sols présente une
valeur écosystémique élevée.
Mesures envisagées pour éviter/réduire/compenser de la
consommation d’espace
L’impact environnemental de l’artificialisation supplémentaire
pour l’urbanisation ou le développement des infrastructures ne fait
pas l’objet de mesures d’évitement.
Les mesures retenus sont comprises dans les prescriptions de
l’objectif 1, et permettent de réduire l’impact de l’artificialisation
en limitant le mitage du bâti et en baissant le rythme de la
consommation d’espace (en comparaison des observations des
dernières années).
Il n’y a pas de mesures de compensation concernant
l’artificialisation.
7.2. Les ressources du sous-sol
En règle générale, les chapitres ayant des effets sur
l’artificialisation des sols ont également des conséquences sur la
consommation des ressources du sous-sol.
En effet, une grande partie des matériaux nécessaires pour modifier
le revêtement du sol et pour y édifier de nouvelles constructions
provient des ressources non renouvelables du sous-sol. Les
nouveaux projets développés sur le territoire du SCoT Rhin Vignoble
Grand Ballon ont donc aussi pour effet d’éroder inéluctablement le
capital des ressources naturelles disponibles.
Les chapitres du DOO cités pour leur effet sur l’artificialisation des
sols, parce qu’ils comportent des orientations concernant
l’organisation du territoire, ont aussi des conséquences sur les
ressources du sous-sol.
A ce titre, les principes de restructuration urbaine du DOO, et plus
particulièrement, l’orientation 1 2.3. Rechercher une optimisation
de la consommation foncière et l’orientation 2.2.1 Les localisations
et vocations des espaces économiques fournissent une idée globale
de la consommation foncière et, en même temps, de celle des
ressources minérales.
Comme les enveloppes foncières prévues sanctionnent un rythme
moins soutenu de l’extension urbaine, elles contribuent également
à réduire l’utilisation de ressources minérales. Une plus forte
densité urbaine permet de réduire les besoins en granulats pour la
voirie et les dessertes locales.
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
68
L’orientation 2.2.2. Les conditions de développement et
d’aménagement des espaces à vocation économique contient un
volet spécifiquement consacré à l’exploitation des ressources
géologique et des orientations qui visent à privilégier les ressources
locales comme le préconise aussi le Schéma Départemental des
Carrières.
Comme pour la consommation d’espace, le SCoT constitue un outil
qui permet de réduire le rythme actuel d’exploitation de ces
ressources.
Toutefois le SCoT ne donne pas d’objectifs chiffrés concernant
l’exploitation des ressources du sous-sol, il se reporte au Schéma
Départemental des Carrières qui définit la stratégie à développer à
une échelle départementale.
Mesures envisagées pour éviter/réduire/compenser les effets
négatifs du SCoT sur les ressources du sous-sol
Les effets négatifs de la consommation des ressources sont réduits
puisque les prescriptions du DOO permettent de limiter les besoins
de matériaux sédimentaires en rationnalisant l’urbanisation et que
l’implantation de carrières est limitée dans les zones présentant des
sensibilités environnementales.
Les mesures de compensation interviendront essentiellement dans
le cadre des études d’impact auxquelles les opérations sont
obligatoirement soumises. Parmi ces mesures figurent des
obligations de remodelage des terraines et de végétalisation
masquant les modifications apportées à la topographie.
7.3. Le milieu naturel
Les prescriptions pour la protection et la mise en valeur des espaces
naturels se trouvent principalement le chapitre Préserver les
espaces, sites naturels et continuités écologiques. Ce chapitre
comprend notamment le principal apport du SCoT pour la
préservation de la biodiversité : l’introduction de la trame verte et
bleue, accompagnée de prescriptions énoncées dans l’orientation
3.1.1. Respecter les noyaux de biodiversité et l’orientation 3.1.2.
Préciser et préserver les corridors écologiques.
Le but recherché par la trame verte et bleue est de créer un réseau
écologique reliant les principaux milieux naturels du territoire du
SCoT.
La trame verte et bleue intègre des milieux structurants et des
milieux naturels plus ordinaires, qui constituent également des
refuges pour la biodiversité et qui facilitent les déplacements des
espèces œuvrant ainsi pour la mise en réseau écologique du
territoire.
Au sein des milieux structurants, toute nouvelle construction à
vocation d’habitat ou d’activités commerciales est limitée.
Ces préconisations procurent une forte protection qui permet de
sauvegarder les milieux ayant été identifiés comme les plus
remarquables du territoire.
La superficie totale des espaces couverts par cette forte protection
représente une proportion importante des milieux naturels du SCoT.
Les espaces naturels plus ordinaires font également l’objet d’une
attention particulière.
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
69
Une partie des espaces ordinaires font partie des continuités
naturelles de la trame verte et bleue, et à ce titre, leur
fonctionnalité est préservée. La localisation de ces espaces n’est
pas définie précisément, à la parcelle, mais les aménagements
voisins doivent offrir une porosité suffisante pour permettre des
connexions.
D’autres corridors ne sont pas actuellement dans un état de
fonctionnalité suffisant ; dans ce cas, les aménagements réalisés à
proximité doivent contribuer à la restauration des continuités.
La protection de la biodiversité constitue donc un des points forts
du DOO, toutefois, des pressions sont susceptibles d’apparaître dans
certains secteurs.
Dans le secteur alluvial des bordures du Rhin, le projet de zone
d’activités (Fessenheim) sont susceptibles de détériorer les
fonctionnalités des milieux naturels.
Dans la vallée de la Lauch, en raison du caractère urbain et du
classement de l’agglomération de Guebwiller comme pôle urbain
majeur dans l’armature urbaine, des conflits entre urbanisation et
connectivité écologique peuvent également apparaître.
Ces pressions sont modérées puisque la protection des milieux les
plus remarquables (notamment les sites du réseau Natura 2000
Vallée du Rhin de Strasbourg à Marckholsheim et Secteur alluvial
Rhin-Ried-Bruch, Collines sous-vosgiennes), grâce à la trame verte
et bleue, et la création de milieux de respiration dans l’urbanisation
concourent à préserver des espaces disponibles pour la nature dans
le secteur le plus dense.
Mesures envisagées pour éviter/réduire/compenser les effets
négatifs du SCoT sur les milieux naturels
Les orientations 3.1.1. et 3.1.2. retiennent des prescriptions
permettant d’éviter certains effets négatifs du SCoT sur les milieux
naturels les plus remarquables et sur les espaces indispensables aux
continuités écologiques. Ces orientations retenues dans cet Objectif
permettent d’encadrer et de limiter, en partie, les impacts sur les
milieux naturels du développement urbain.
Par ailleurs, les impacts des projets de création ou d’extension de
zones d’aménagement concerté et d’infrastructures devront faire
l’objet d’études d’impact et d’études d’incidences « loi sur l’Eau »
avec le souci de réduire toute atteinte aux milieux naturels ou de
trouver des mesures de compensation.
7.4. Les ressources en eau
Le SCoT retient dans son DOO plusieurs orientations favorables à
une meilleure gestion des ressources en eau.
La densification urbaine et l’organisation rationnelle du
développement du territoire, telles qu’elles sont décrites dans les
chapitres relatifs à l’armature urbaine et aux principes de
restructuration urbaine permettront de réaliser des économies
d’échelle les besoins en eau et d’optimiser les infrastructures
nécessaires (canalisation, assainissement).
Par ailleurs, le DOO insiste, dans l’orientation 4.1.2 Préserver la
qualité des eaux souterraines et améliorer leur distribution sur la
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
70
nécessité d’assurer une adéquation entre besoins et ressources et
sur la poursuite de l’amélioration du rendement des réseaux.
Les orientations concernant la protection des milieux naturels, (la
trame verte et bleue) et, notamment l’orientation 3.1.2. Préciser
et préserver les corridors écologiques, auront des répercussions
positives sur l’hydrologie, sur les écoulements naturels et sur les
milieux humides. Par exemple, maintenir la ripisylve est propice à
la qualité de l’eau grâce à la phytoépuration. Préserver le lit majeur
de l’urbanisation est bénéfique pour l’hydromorphologie et les
éventuels échanges avec les nappes souterraines.
Mesures envisagées pour éviter/réduire/compenser les effets
négatifs du SCoT sur les ressources en eau
La poursuite de l’urbanisation et la progression de la population sur
le territoire du SCoT va être à l’origine d’une plus forte sollicitation
des ressources en eau.
Le SCoT retient néanmoins certaines mesures permettant de limiter
cet impact avec notamment un contrôle plus ferme de
l’urbanisation et du mitage tel que le prévoit l’Objectif 1. Par
ailleurs d’autres mesures conformes aux documents de planification
supérieurs contribuent à réduire les effets négatifs des activités
humaines sur les milieux aquatiques.
L’évaluation environnementale n’est pas en mesure de préconiser
des compensations qui ne soient pas incluses dans le DOO mais les
éventuelles études d’impact accompagnant les principaux projets
de développement pourront intégrer des mesures pour compenser
les effets sur l’eau.
7.5. Les nuisances et pollutions
Pour répondre aux problématiques de consommation d’espace et
d’étalement urbain, le DOO retient, à juste titre, des orientations
encourageant la densité urbaine. Ces orientations se retrouvent
notamment dans le chapitre relatif aux principes de restructuration
urbaine.
Ces orientations ont aussi certains effets pouvant être moins
bénéfiques, la concentration supplémentaire en milieu urbain peut
avoir des conséquences sur l’exposition de la population aux
pollutions et aux nuisances. En effet, le cœur urbain et les pôles
intermédiaires sont aussi les milieux où certaines nuisances telles
que le bruit, la pollution atmosphérique sont généralement les plus
importantes.
Ce constat reste néanmoins à nuancer en raison de la taille modeste
des agglomérations présentes dans le SCoT Rhin Vignoble Grand
Ballon.
Dans le but de limiter l’exposition au bruit, le DOO préconise
toutefois (à travers l’orientation 4.3.1. Limiter la population
soumise aux nuisances des sols pollués) un certain nombre
d’orientations visant à maintenir la population à l’écart des
infrastructures les plus bruyantes et à développer des dispositifs
anti-bruits.
Mesures envisagées pour éviter/réduire/compenser les effets
négatifs du SCoT sur les nuisances et pollutions
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
71
L’accueil de nouvelles populations sur le territoire, pourrait avoir pour
effet, en dehors de la consommation de ressources, de générer une
contribution supplémentaire à certaines formes de pollution
(notamment atmosphérique et sonore).
Ces effets sont en partie réduit par les mesures encadrant le
développement de l’urbanisation en comparaison des pollutions qui
auraient pu être générées en absence de SCoT.
La densification peut entraîner comme conséquence non désirable
une concentration plus importante de la population résidant dans des
environnements exposés à certaines formes de pollution (notamment
atmosphérique et sonore)
L’orientation 4.3.1. retient les prescriptions du DOO permettant de
réduire l’exposition de la population à certaines nuisances.
7.6. Les risques majeurs
Le SCoT prend en compte la réglementation existante pour la
protection des risques majeurs, comme l’indique
l’orientation 4.2.1. Limiter les risques liés aux inondations,
l’orientation 4.2.2. Limiter les risques liés aux coulées de boues, et
l’orientation 4.2.3. Prendre en compte le risque technologique dont
le risque nucléaire.
Le SCoT intègre aussi des recommandations pour favoriser dans les
nouveaux projets d’aménagement, les techniques limitant le
ruisselement des eaux (limitation de l’imperméabilisation, noues,
infiltration à la parcelle,…)
De plus, la protection de l’écomorphologie des cours d’eau, à
travers, par exemple, l’orientation 4.1.1. Participer à
l’amélioration de la qualité des eaux superficielles, peut aussi
contribuer à limiter les risques d’inondation.
Mesures envisagées pour éviter/réduire/compenser les effets
négatifs du SCoT sur les risques majeurs
La poursuite de l’urbanisation pourrait potentiellement augmenter la
sensibilité aux risques notamment en augmentant les surfaces
d’imperméabilisation. Toutefois certaines mesures sont prévues pour
limiter ces risques, et permet donc de réduire l’exposition des
populations et des biens matériels en comparaison à une progression
équivalente sans l’encadrement d’un SCoT.
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
72
7.7. Les déchets
Une gestion plus durable des déchets s’accommodera bien de la
densification urbaine telle qu’elle est définie dans les chapitres
relatifs aux principes de restructuration urbaine.
En effet, l’augmentation de densité permettra d’optimiser les
collectes, les solutions de réutilisation et de recyclage, le transport
de déchets et les équipements de valorisation.
En outre, le SCoT intègre dans l’orientation 4.3.3. Contribuer à
optimiser la gestion des déchets, des recommandations pour
encourager la réduction des déchets à la source, la mise en place
d’une filière de recyclage et de valorisation des déchets.
Mesures envisagées pour éviter/réduire/compenser les effets
négatifs du SCoT sur les déchets
L’accueil de nouvelles populations sur le territoire, pourrait avoir pour
conséquence une production accrue de déchets.
Ces effets sont en partie réduit par les mesures encadrant le
développement de l’urbanisation en comparaison des pollutions qui
auraient pu être générées par la même population en absence de
SCoT.
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
73
7.8. L’énergie et le climat
Une évaluation globale des émissions de gaz à effet de serre du
projet de SCoT a été réalisée à l’aide de l’outil GeS SCoT mis au
point par le Certu et les CETE, en partenariat avec l’ADEME et le
Ministère de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports
et du Logement.
Cette estimation des émissions GeS prend en compte plusieurs
postes du projet :
les caractéristiques du territoire (population, situation),
l’habitat,
le tertiaire,
la production d’énergie,
le changement d’affectation des sols,
et les déplacements de personne et de marchandises.
D’ici l’horizon SCoT, l’aménagement du territoire défini par le
SCoT, serait à l’origine d’une économie de 4 860 tonnes équivalent
CO2 de gaz à effet de serre dans l’atmosphère par rapport à une
évolution au fil de l’eau.
Globalement, la croissance de population sur le territoire va
occasionner une hausse globale des émissions de gaz à effet de
serre, liée principalement aux déplacements effectués par ces
nouvelles populations. Rapportées au nombre d’habitants, les
émissions supplémentaires sont nettement moins importantes dans
le projet du SCoT (31 307 TeqCO2) que dans un scénario au fil de
l’eau (34 891 TeqCO2).
Evolution des émissions annuelles de
GES générées par l'aménagement du
territoire à échéance du SCOT par
rapport à la situation actuelle
Scénario Au fil
de l’eau
Scénario SCoT
(en tonne
équivalent
CO2)
HABITAT 4 080 4 599
TERTIAIRE 0 0
ENERGIE 0 0
CHANGEMENT DAFFECTATION DES SOLS 3 303 2 669
DEPLACEMENT 27 508 24 039
TOTAL 34 891 31 307
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
74
Les déplacements seront la principale source de réduction des
émissions. Au total les émissions économisées dans les
déplacements s’élèveront à près 3 500 T éq CO2 par rapport à un
scénario au fil de l’eau.
Par rapport à un scénario au fil de l’eau, le projet de SCoT prévoit
une plus forte concentration des nouveaux arrivants dans les pôles
urbains, ce qui favorise des pratiques de déplacements moins
consommatrices de produits pétroliers et moins émettrices de GeS.
Ce bilan positif tient principalement compte de la ventilation des
nouveaux habitants selon les différents niveaux de l’armature
urbaine.
Le rapprochement de l’emploi et du lieu de résidence (pour la
population résident déjà sur le territoire) est également favorable
à une diminution des émissions.
Concernant le changement d’affectation des sols, la principale
différence vient de la forte diminution des enveloppes foncières
disponibles pour les extensions urbaines (réduites de près de
moitié). Ces émissions sont liées au déstockage du carbone contenu
dans le sol et les puits carbone (réservoir naturel absorbant le
carbone atmosphérique) supprimés par le changement d’affectation
du sol.
Pour l’habitat, le bilan est légèrement négatif entre les émissions
générées par les nouveaux logements et les émissions évitées grâce
à la rénovation de l’habitat existant.
Les différences ne sont pas très importantes entre le scénario au fil
de l’eau et celui du SCoT, le nombre de nouveaux logements prévu
SCoT est légèrement au-dessus du rythme observé les dernières
années et les émissions de gaz à effet de serre associées également.
Emissions liées à l’accueil de
population nouvelle 27 508
27 277
Report modal des déplacements
vers le travail - 958
Gains d’émissions liés au
rapprochement emplois / lieu de
résidence
- 2 280
Emissions de GES générés le
changement d’affectation des sols
lié aux extensions urbaines
3 303 2 669
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
75
Les secteurs de l’énergie et du tertiaire affiche tous deux un solde
nul. En effet, bien que plusieurs recommandations et orientations
préconisent le développement des énergies renouvelables, il n’y a
pas d’objectifs chiffrés dans ce domaine dans le SCoT.
Concernant l’emploi, il a été considéré que le nombre d’emploi
tertiaire resterait stable sur la durée du SCoT, c’est-à-dire que les
créations d’emploi compenseront les pertes d’emploi, qui feront
naturellement suite au vieillissement de la population et à la baisse
des actifs.
L’aménagement du territoire tel qu’il a été défini dans les
documents du SCoT serait donc à l’origine d’une légère diminution
des émissions de gaz à effet de serre.
Dans le scénario du SCoT, la réorganisation du territoire selon
l’armature urbaine permet de réduire les émissions carbonées liées
à l’arrivée de nouvelles populations.
Sur le territoire, les émissions unitaires de chaque habitant
devraient donc diminuées grâce à la mise en œuvre des orientations
du SCoT, telles que la réhabilitation de l’habitat et le
rapprochement de l’emploi et du lieu de résidence.
Mesures envisagées pour éviter/réduire/compenser les effets
négatifs du SCoT concernant les émissions de gaz à effet de
serre.
Comme le montre l’analyse présentée ci-dessus, le projet de SCoT,
notamment à travers son DOO permet de réduire les émissions de
gaz à effet de serre par rapport à un scénario au fil de l’eau. Ce sont
principalement les mesures de l’Objectif 1 qui structurent
l’organisation du développement urbain qui permettent de réduire ces
émissions (diminution des émissions liées au transport).
Emissions de gaz à effet de serre
générés par l’extension de
l’habitat résidentiel neuf
7 995 8 514
Gains d’émissions de gaz à effet
de serre générés par la
réhabilitation de l’habitat
résidentiel existant
- 3 915 - 3 915
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
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Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
77
8. Tableau synthétique des effets
environnementaux du SCoT
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
78
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
79
9. Evaluation des incidences Natura 2000
L’évaluation des incidences Natura 2000 est instaurée par le droit
de l’Union européenne (directove « habitats, faune, flore » de
1992) pour prévenir les atteintes aux objectifs de conservation des
sites désignés au titre soit de la directive « oiseaux>, soit de la
directive « habitats ».
Le réseau des sites naturels ou semi-naturels Natura 2000 a pour
objectif de maintenir la diversité biologique des milieux au sein de
l’Union Européenne, tout en tenant compte des exigences
économiques et sociales de développement.
Dix sites Natura 2000 sont présents au sein du territoire du SCoT
Rhin-Vignoble Grand Ballon, quatre relèvent de la directive Oiseaux
et six de la directive Habitats. Quarante-cinq communes sont
concernées par au moins une zone Natura 2000.
La directive 2009/147/CE (appelée plus généralement Directive «
Oiseaux ») est une mesure pour la conservation à long terme des
espèces d’oiseaux sauvages de l’Union Européen en ciblant 181
espèces et sous-espèces menacées qui nécessitent une attention
particulière.
La directive 92/43/CEE, plus généralement appelée Directive «
Habitats faune flore », établit un cadre pour les actions
communautaires de conservation d’espèces de faune et de flore
sauvages ainsi que de leur habitat.
Cette directive répertorie plus de 200 types d’habitats, 200 espèces
animales et 500 espèces végétales présentant un intérêt
communautaire et nécessitant une protection. La directive liste en
annexe I les habitats naturels d’intérêt communautaire dont la
conservation nécessite la désignation de zones spéciales de
conservation. En annexe II figurent les espèces animales et
végétales d’intérêt communautaire dont la conservation nécessite
la désignation de zones spéciales de conservation.
L’évaluation des incidences a pour but de vérifier la compatibilité
d’une activité avec les objectifs de conservation du ou des sites
Natura 2000. Plus précisément, il convient de déterminer si le
projet peut avoir un effet significatif sur les habitats et les espèces
végétales et animales ayant justifié la désignation du site Natura
2000. Si tel est le cas, l’autorité décisionnaire doit s’opposer au
projet (sauf projet d’intérêt public majeur et sous certaines
conditions décrites ci-après). Seuls les projets qui n’ont pas
d’impact significatif peuvent être autorisés.
Il résulte des articles L414-4 et L414-19 et suivants du Code de
l’Environnement que les projets de travaux ou d’ouvrages soumis à
régime d’approbation administrative et dont la réalisation est de
nature à affecter de façon notable les objectifs de conservation
d’un ou plusieurs site(s) Natura 2000 font l’objet d’une évaluation
de leurs incidences éventuelles au regard des objectifs de
conservation de ces(s) sites.
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
80
L’évaluation préliminaire des incidences doit déterminer si le SCOT
est susceptible de porter atteinte aux objectifs de conservation des
sites Natura 2000 concernés.
L’analyse des incidences du projet de SCoT sur les sites Natura 2000
s’appuie sur :
les formulaires standards de données Natura 2000 de
l’inventaire national du patrimoine naturel (INPN) du Museum
d’Histoire Naturel ;
et les documents d’objectifs (DOCOB) relatifs aux sites
concernés.
L’analyse des incidences du projet de SCoT sur les sites Natura 2000
s’appuie sur :
les formulaires standards de données Natura 2000 de
l’inventaire national du patrimoine naturel (INPN) du Museum
d’Histoire Naturel ;
et les documents d’objectifs (DOCOB) relatifs aux sites
concernés.
Les dix sites Natura 2000 existant sur le territoire du SCoT
apparaissent dans le tableau présenté ci-contre ; quatre sites
relèvent de la directive Oiseaux et six de la directive Habitats.
Les sites du réseau NATURA 2000
Source : DREAL Alsace
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
81
9.1. Description sommaire des Zones Spéciales de Conservation
ZSC du Secteur alluvial Rhin-Ried-Bruch partie haut-rhinoise
Le secteur Rhin - Ried - Bruch est un site alluvial d'importance
internationale, rivalisant en Europe avec la vallée du Danube. L'eau,
omniprésente sur la zone, qu'elle soit due aux épanchements
saisonniers de l'Ill ou aux remontées phréatiques de la nappe
alluviale du Rhin, permet l'expression d'une réelle biodiversité que
l'on constate dans la multiplicité des habitats d'intérêt
communautaire (14) et des espèces inscrites à l'annexe II de la
Directive.
Ce secteur alluvial présente aussi un intérêt ornithologique
remarquable (reproduction, hivernage et migration de nombreuses
espèces).
L'importance ornithologique de la vallée du Rhin dépend de la
qualité des sites de nidification existants mais aussi de l'accueil
réservé aux nombreuses espèces migrant vers le sud. Ceci implique
une gestion particulière des milieux afin d'offrir des conditions
optimales :
gestion forestière de la forêt alluviale,
conservation ou restauration des milieux humides :
roselières, bras morts, prairies alluviales,
quiétude des oiseaux.
Cette gestion doit bien sûr être réalisée en concertation avec les
organismes chargés de l'entretien et de la sécurisation de la
navigation sur le Rhin ainsi que de l'exploitation des ouvrages
hydroélectriques.
ESPECES PRESENTES
Invertébrés visés à l'Annexe II
Leucorrhinia pectoralis
Coenagrion mercuriale
Lycaena dispar
Phengaris nausithous
Poissons visés à l'Annexe II
Lucanus cervus
Lampetra planeri
Salmo salar
Cobitis taenia
Cottus gobio
Rhodeus amarus
Telestes souffia
Amphibiens visés à l'Annexe II
Triturus cristatus
Bombina variegata
Mamifères visés à l'Annexe II
Myotis myotis
Castor fiber
Plantes visées à l'Annexe II
Marsilea quadrifolia
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
82
ZSC de la Hardt Nord
Les forêts de la Hardt constituent une des entités paysagères et
écologiques principales de la Plaine d'Alsace. Les principales
caractéristiques de ce massif sont sa dimension importante, la
nature du substrat caillouteux, aujourd'hui, suite aux travaux de
Tulla à faible réserve en eau, et un climat à tendance continentale.
Le site est susceptible d'être vulnérable du fait de la proximité
immédiate de grandes zones agricoles et urbaines. L'épendage
d'engrais agricole concoure à une modification notable des
conditions stationnelles des sites forestiers ou steppiques situés en
lisière de massif.
La fragmentation du massif forestier
par diverses infrastructures constitue
également un élément de
perturbation.ESPECES PRESENTES
Invertébrés visés à l'Annexe II
Eriogaster catax
Lucanus cervus
Cerambyx cerdo
Amphibiens visés à l'Annexe II
Triturus cristatus
Bombina variegata
Mamifères visés à l'Annexe II
Myotis bechsteinii
Myotis myotis
Plantes visées à l'Annexe II
Dicranum viride
ZSC des Sites à chauves-souris des Vosges haut-rhinoises
Les hautes Vosges, montagnes granitiques de moyenne altitude,
abritent un ensemble exceptionnel d'habitats naturels
remarquablement bien conservés.
Certains versants situés en dessous de 900 m, vallées et crêtes
secondaires du massif vosgien abritent les gîtes de reproduction, de
passage ou d'hivernage de deux espèces de chauves-souris
d'importance communautaire, le Grand Murin et le Minioptère de
Schreibers.
La vulnérabilité la plus importante pour les populations de chauves-
souris se situe au niveau des gîtes de reproduction, d'hibernation ou
de transit. La perturbation de ces lieux a un impact négatif
immédiat sur la colonie.
ESPECES PRESENTES
Mamifères visés à l'Annexe II
Miniopterus schreibersii
Myotis myotis
Myotis myotis
Lynx lynx
Invertébrés visés à l'Annexe II
Austropotamobius pallipes
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
83
ZSC des Hautes Vosges
Les hautes Vosges, montagnes granitiques de moyenne altitude,
abritent une multitude d'habitats naturels remarquablement bien
conservés. Les forêts, qui montrent un fort degré de naturalité, sont
composées pour l'essentiel de Hêtraies-Sapinières et de Hêtraies
d'altitude. Les Erablaies d'éboulis et les Pessières sur blocs
constituent les autres habitats forestiers de grand intérêt
patrimonial. Les landes, qui résultent de pratiques agropastorales
séculaires, recouvrent la plupart des crêtes. Elles accueillent de
nombreuses espèces animales et végétales dont certaines
endémiques. Neuf espèces d'intérêt européen ont été repérées sur
le site.
L'intensification de certaines pratiques économiques (enrésinement
et banalisation des forêts, retournements ou amendements des
chaumes…) et touristiques (augmentation des flux de visiteurs, des
voies de pénétration, développement de certaines activités de
loisir) notamment a conduit à des dégradations, parfois
irréversibles, du patrimoine naturel. Des chaumes et forêts
primaires ont disparu, d'autres chaumes, secondaires, s'enfrichent,
des espèces sont en voie de disparition (Grand Tétras), des
tourbières ont été drainées ou ennoyées.
Les hautes chaumes et leur cortège végétal diversifié ne peuvent
subsister qu'au moyen d'un pâturage extensif, traditionnel, avec une
charge animale légère et des apports en fertilisants ou
amendements très limités.
ESPECES PRESENTES
Poissons visés à l'Annexe II
Lampetra planeri
Cottus gobio
Mamifères visés à l'Annexe II
Myotis emarginatus
Myotis bechsteinii
Myotis myotis
Myotis myotis
Lynx lynx
Plantes visées à l'Annexe II
Bruchia vogesiaca
Buxbaumia viridis
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
84
ZSC des Collines sous-vosgiennes Les collines sous-vosgiennes, d'une altitude moyenne de 300m,
constituent un liseré calcaire, d'orientation nord-Sud, entre la
montagne vosgienne siliceuse et la plaine rhénane alluvionnaire.
Les conditions pédologiques et climatologiques sont favorables à
l'installation d'une faune et d'une flore thermophiles, voire
xérophiles, originales dans le contexte régional et très diversifiées,
en limite d'aire de répartition.
Les pelouses et landes sèches sont relativement vulnérables au
piétinement et au passage répété des véhicules. En l'absence
d'entretien, les landes tendent à se fermer par l'apparition
d'espèces de la fruticée. A contrario un entretien pastoral ou
agricole trop intensif tend à banaliser la faune et la flore.
ESPECES PRESENTES
Mamifères visés à l'Annexe II
Myotis myotis
Invertébrés visés à l'Annexe II
Euplagia quadripunctaria
Lucanus cervus
ZSC des Promontoires silicieux Il s’agit d’un site très éclaté, qui ne présente qu'une espèce animale
inscrite à l'annexe II de la directive, et sept habitats d'intérêt
communautaire ou prioritaire très rares en Alsace. Les promontoires
ouverts, thermophiles, sont enclavés dans plusieurs massifs
forestiers de grande importance.
D'un point de vue paysager, ces formations sont très fragiles du fait
de leur enclavement et risquent de disparaître, faute de lumière,
si la gestion forestière aboutit à une substitution des peuplements
feuillus par des plantations de résineux.
ESPECE PRESENTE
Invertébrés visés à l'Annexe II
Euplagia quadripunctaria
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
85
9.2 Description sommaire des Zones de Protection Spéciale
ZPS de la Vallée du Rhin d'Artzenheim à Village-Neuf
Le Rhin a un attrait particulier pour les oiseaux d'eau. Ainsi, il sert
d'étape aux oiseaux dans leur migration vers le sud et accueille en
hiver des milliers d'anatidés (13% des populations hivernantes en
France).
L'importance ornithologique de la vallée du Rhin dépend de la
qualité des sites de nidification existants mais aussi de l'accueil
réservé aux nombreuses espèces migrant vers le sud. Ceci implique
une gestion particulière des milieux afin d'offrir des conditions
optimales :
gestion forestière de la forêt alluviale,
conservation ou restauration des milieux humides : roselières,
bras morts, prairies alluviales,
quiétude des oiseaux.
Cette gestion doit bien sûr être réalisée en concertation avec les
organismes chargés de l'entretien et de la sécurisation de la
navigation sur le Rhin ainsi que de l'exploitation des ouvrages
hydroélectriques.
ESPECES PRESENTES Oiseaux visés à l'Annexe I Gavia stellata Gavia arctica Botaurus stellaris Ixobrychus minutus Nycticorax nycticorax Egretta garzetta Egretta alba Ardea purpurea Ciconia ciconia Mergus albellus Pernis apivorus Milvus migrans Milvus milvus Circus aeruginosus Circus cyaneus Pandion haliaetus Falco columbarius Falco peregrinus Porzana porzana Porzana porzana Philomachus pugnax Tringa glareola Sterna hirundo Chlidonias niger Alcedo atthis Picus canus Dryocopus martius Dendrocopos medius Lullula arborea Luscinia svecica Acrocephalus paludicola Lanius collurio
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
86
ZPS des Zones agricoles de la Hardt
Du fait d'une faible pluviométrie et de sols filtrants, la plaine de la
Harth est sèche, tantôt limoneuse tantôt pierreuse en surface. Elle
réunit ainsi les conditions idéales pour accueillir des oiseaux
originaires des steppes d'Europe Centrale et des milieux sub-
méditerranéens comme l'Oedicnème criard, Le Pipit rousseline,
l'Outarde canepetière ou le Busard cendré.
La plaine de la Harth fait partie des quelques sites européens qui
permettent la présence de ces oiseaux ailleurs que dans les sites
méditerranéens.
Dans toute l'Europe occidentale, les conditions de vie de ces
espèces d'oiseaux se dégradent sous l'influence du changement des
pratiques agricoles ou de l'assèchement des marais (Busard cendré).
Dans la plaine de la Harth, la disparition des champs de blé et des
cultures de trèfle au profit du maïs irrigué a été néfaste à l'Outarde
canepetière et au Busard cendré.
ESPECES PRESENTES
Oiseaux visés à l'Annexe I
Circus pygargus
Burhinus oedicnemus
Anthus campestris
Lanius collurio
ZPS des Hautes Vosges (partie haut-rhinoise)
Le site des Hautes Vosges offre une diversité d'habitats qui
accueillent un important cortège d'oiseaux boréo-alpins. Les
hêtraies-sapinières, les pessières naturelles, les chaumes, les
tourbières, les falaises rocheuses et les éboulis rocheux abritent 9
espèces de l'annexe I de la Directive : le Faucon pélerin, la Gélinotte
des bois, le Grand tétras, la Chouette de Tengmalm, le Pic noir, la
Chouette Chevêchette, la Bondrée apivore, le Pic cendré et la Pie
grièche écorcheur. Ce site accueille des espèces extrêmement
fragiles et dont certaines ont vu leurs effectifs chuter de manière
alarmante.
La sauvegarde de ces espèces passe par l'application de mesures de
gestion offrant des habitats de bonne qualité : quiétude des
espèces, protection des falaises, maintien d'une agriculture
extensive, régénération naturelle en forêt...
ESPECES PRESENTES
Oiseaux visés à l'Annexe I
Pernis apivorus
Falco peregrinus
Bonasa bonasia
Tetrao urogallus
Glaucidium passerinum
Aegolius funereus
Picus canus
Dryocopus martius
Dendrocopos medius
Lanius collurio
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
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ZPS de la Forêt domaniale de la Hardt
Un climat local très sec, associé à des sols très drainants, a permis
à un écosystème xérique de se développer. Celui-ci présente un
grand intérêt géobotanique en raison de la présence de chênaies
sessiliflores et pubescentes sèches continentales, et d'enclaves de
pelouses steppiques planitiaires, rarissimes en Europe occidentale.
La forêt de la Harth abrite les six espèces de pics dont trois
d'intérêt européen : le Pic noir, le Pic cendré et le Pic mar (très
rare dans toute l’Europe communautaire). Le massif de la Harth est
également un refuge pour de nombreux oiseaux insectivores qui
trouvent une quantité de nourriture suffisante dans les clairières
sèches : Bondrée apivore, Pie grièche écorcheur...
Les espèces forestières et particulièrement les Pics sont sensibles à
la gestion forestière qui doit conserver des parcelles de futaies
âgées. Des espèces insectivores comme la Pie grièche écorcheur ou
la Bondrée apivore trouvent refuge dans les clairières riches en
insectes. Le site est en effet entouré de grandes plaines agricoles
soumises à l'influence des produits phytosanitaires et défavorables
aux espèces insectivores.
ESPECES PRESENTES
Oiseaux visés à l'Annexe I
Pernis apivorus
Milvus migrans
Milvus milvus
Circus cyaneus
Caprimulgus europaeus
Picus canus
Dryocopus martius
Dendrocopos medius
Lanius collurio
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
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Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
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Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
90
9.3 Analyse des effets probables du SCoT
L’ensemble des sites Natura 2000 situés dans le territoire du SCoT
Rhin Vignoble Grand Ballon sont pris en considération dans le cadre
du projet.
Ces sites sont intégrés dans la trame verte et bleue et font partie
des réservoirs de biodiversité, au sein desquels les extensions
urbaines sont très fortement contraintes.
Les orientations du SCoT visant à réduire la consommation
d’espaces et l’artificialisation grâce au maintien de surface
végétale, permettent globalement de limiter les conséquences
négatives des processus d’urbanisation sur les sites du réseau
Natura 2000.
En effet, en l’absence d’orientations, les conséquences auraient eu
un impact plus lourd sur les milieux naturels remarquables.
Le premier effet de ces règles est de maintenir l’intégrité des zones
Natura 2000. Ainsi, la mise en œuvre du SCoT n’aura donc pas
d’incidence sur les espèces et les habitats des sites Natura 2000.
L’artificialisation et l’augmentation de la fréquentation et du
piétinement des milieux devront globalement être évitées.
Toutefois, cette présomption générale devra être confirmée par des
études d’incidence pour les projets d’envergure et pour ceux qui
sont réalisés dans le voisinage des sites.
Certains projets sont localisés dans le DOO :
la liaison est-ouest Fessenheim-Guebwiller et la
connexion à l’Allemagne via le Pont sur le Rhin ;
des voies de contournements pourront être réalisées
pour les communes de Soultz, d’Ensisheim, d’Hirtzfelden
et de Fessenheim ;
la desserte de la vallée de Florival (Guebwiller, Soultz,
Bollwiller) via un moyen de transport collectif
performant ;
la création de zones d’activités économiques de
rayonnement intercommunal à Fessenheim et à
Issenheim.
La liaison est-ouest Fessenheim-Guebwiller traverse plusieurs sites
Natura 2000 : la Vallée du Rhin d’Artzenheim à Village-Neuf, le
Secteur alluvial Rhin-Ried-Bruch, la Zone Agricole de la Hardt
notamment.
Cet ensemble de sites, qui comprennent des habitats diversifiés :
zones humides, forêts de plaine sèche, plaine agricole, doit faire
l’objet d’une attention particulière par les études
environnementales qui accompagneront le projet de desserte.
Les projets de contournement et la vallée de Florival paraissent
suffisamment éloignés des sites Natura 2000 pour, qu’au niveau du
SCoT, il ne soit pas possible de déterminer des effets concrets. Des
études d’impact, comportant un volet consacré à l’incidence des
projets sur les sites Natura 2000 devront cependant accompagner
ces projets.
Une des zones d’activités qui prend place à Fessenheim, en bordure
de Rhin, au sein d’un territoire naturel particulièrement riche et
sensible.
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
91
A l’échelle du SCoT il est difficile d’évaluer les effets
environnementaux négatifs que pourraient subir les zones Natura
2000 qui couvrent ces milieux. Le SCoT permet, à travers la mise en
œuvre de la trame verte et bleue d’assurer de meilleurs
interactions entre ces sites et le reste du territoire.
La localisation précise de la zone d’activités devra se faire en
relation directe avec les gestionnaires des sites afin de trouver les
meilleurs compromis possible entre le développement économique
et la préservation des milieux naturels remarquables.
Dans ce cas encore, ce sont donc des études spécifiques qui devront
détailler les effets envisageables de ces aménagements.
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
92
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
93
10. Mesures intégrées par le SCoT pour
protéger l’environnement
Les mesures présentées ici correspondent aux orientations du
DOO qui ont directement des conséquences positives sur
certaines thématiques environnementales.
L’évaluation environnementale n’a pas vocation à définir des
mesures supplémentaires.
Toutefois, l’évaluation environnementale a été réalisée selon
une démarche itérative.
Les apports de l’évaluation environnementale se sont donc en
partie traduits dans la rédaction de certaines orientations du
DOO.
Les mesures retenues ici ont toutes des incidences positives
sur un aspect de l’environnement. Il est conseillé au lecteur de
se reporter à l’analyse des incidences cumulées par thématique
pour avoir une vision plus globale de l’effet du SCoT sur les
différents aspects.
MESURES INTEGREES PAR LE SCOT
POUR PRESERVER L'ENVIRONNEMENT
La consommation d'espace
* Ralentissement du rythme de l'artificialisation
* Préservation des sites au regard des enjeux
environnementaux, agricoles et urbains
Les ressources du sous-sol
* Réduction et rationalisation des besoins
* Prise en compte du Schéma Départemental des
Carrières
Le milieu naturel
* Limitation de l'urbanisation dans les milieux naturels
remarquables (milieux structurants de la trame verte et
bleue)
* Préservation de la fonctionnalité du réseau écologique
territorial (corridors de la trame verte et bleue)
* Incitation à l'introduction ou à la densification de la place
du végétal et de la nature dans les milieux urbains
Le paysage
* Préservation des paysages remarquables (coteaux
viticoles, lignes de crête, …)
* Transcription des articles pertinents de la Charte du PNR
* Préservation et amélioration des paysages du quotidien à
travers des actions sur les entrées de ville, les zones
d'activités, …
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
94
MESURES INTEGREES PAR LE SCOT
POUR PRESERVER L'ENVIRONNEMENT (suite)
L'eau
* Poursuite de l'amélioration du rendement du réseau d'alimentation en eau potable
* Prescription d'un lien entre ressource locale en eau et objectif d'accroissement de la
population
Les nuisances
et les
pollutions
* Pris en compte des secteurs exposés aux nuisances sonores, des sites pollués
* Recommandations pour conserver une bonne qualité de l'air et limiter les nuisances
sonores
Les risques
majeurs
*Identification des zones à risques
*Interdiction de l'urbanisation quand le risque est le plus fort
* Limitation de l'urbanisation quand le risque est faible
La gestion des
déchets
* Rationalisation de la gestion grâce à un développement territorial équilibré et adapté
à l'armature urbaine
L'énergie
*Lutte contre l'étalement urbain
* Développement d'un habitat économe en énergie à travers la recommandation de
prescriptions dans les PLU et PLUI
* Favorisation de l'utilisation des modes actifs et des transports en commun
* Recours aux énergies renouvelables
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
95
11. Articulation des plans et programmes
Le code de l’urbanisme introduit une hiérarchie entre les différents
documents d’urbanisme, plans et programmes, et plusieurs types
de liens entre ceux-ci.
La compatibilité :
La relation de compatibilité s’entend comme l’absence de
contrariété entre norme supérieure et inférieure.
En application de l’article L111-1-1 du code de l’urbanisme, le SCoT
doit être compatible avec les dispositions particulières aux zones
de montagne et au littoral, les chartes de parcs naturels régionaux
et des parcs nationaux, le SDAGE, les SAGE, les directives de
protection et de mise en valeur des paysages, les plans de gestion
des risques d’inondation.
La notion de compatibilité n’est pas définie juridiquement, les
éléments de définition proviennent de la doctrine et de la
jurisprudence. Dans ce sens, un rapport de compatibilité exige que
les dispositions d’un document ne fassent pas obstacle à
l’application des dispositions du document de rang supérieur.
La prise en compte :
En plus des documents pour lesquels un rapport de compatibilité est
exigé, le code de l’urbanisme prévoit que les documents
d’urbanisme prennent en compte un certain nombre d’autres plans
et programmes.
Ces plans peuvent comporter des orientations intéressant le
document d’urbanisme et qu’il est utile de prendre en compte.
La notion de prise en compte est moins stricte que celle de
compatibilité et implique de ne pas ignorer les objectifs généraux
d’un autre document. Ces documents sont représentés dans le
schéma à la page suivante.
Le cas particulier des plans de prévention des risques
(naturels ou technologiques) :
Les plans de prévention des risques ne figurent pas parmi les
documents avec lesquels il doit y avoir un rapport de compatibilité
ou de prise en compte, car les PPR approuvés sont des servitudes
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
96
d’utilité publique s’imposant à toute personne publique ou privée
et ils doivent être annexés aux PLU.
Les SCoT doivent néanmoins être élaborés en cohérence avec ces
plans lorsqu’ils existent ou sont en cours d’élaboration.
11.1. Plans et programmes avec lesquels le SCoT doit être compatible
11.1.1 Schémas Directeurs d’Aménagement et de Gestion des
Eaux (SDAGE) des parties françaises des districts
hydrographiques du Rhin et de la Meuse :
Les Schémas Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux
(SDAGE) sont des outils de planification qui visent à obtenir une
meilleure gestion de la ressource en eau et le respect des milieux
aquatiques, tout en assurant un développement économique et
humain.
Le SDAGE a un double objet :
Constituer le plan de gestion ou au moins la partie française du
plan de gestion des districts hydrographiques au titre de la
Directive Cadre Européenne ;
Rester le document global de planification française pour une
gestion équilibrée et durable de la ressource en eau.
Le territoire du SCoT Rhin Vignoble Grand Ballon est intégralement
inclus dans le périmètre du SDAGE Rhin – Meuse et appartient au
district du Rhin.
Le SDAGE Rhin-Meuse a été adopté en novembre 2015 pour la
période 2016-2021.
Le SDAGE et le programme de mesures 2016-2021 sont le fruit d’une
mise à jour des documents du cycle de gestion 2010-2015 selon les
priorités prédéfinies par le Comité de bassin et le Préfet
coordonnateur de bassin.
Le SDAGE se compose de cinq tomes ainsi que de neuf documents
d’accompagnement:
Tome 1 : Objet et portée du SDAGE ;
Tomes 2 et 3 : Objectifs de qualité et de quantité des eaux (Un
volume pour chaque district : Rhin et Meuse) ;
Tome 4 : Orientations fondamentales et dispositions ;
Tome 5 : Modalités de prise en compte du changement
climatique dans les programmes de mesures ;
Par ailleurs, sont associés au SDAGE, deux annexes ayant la même
portée juridique : les tomes 6 et 7 qui regroupent les cartographies
pour les districts du Rhin et de la Meuse.
Les orientations fondamentales et les dispositions du SDAGE se
répartissent selon six thématiques :
Thème 1 : Eau et santé,
Thème 2 : Eau et pollution,
Thème 3 : Eau, nature et biodiversité,
Thème 4 : Eau et rareté,
Thème 5 : Eau et aménagement du territoire
inondations,
préservation des ressources naturelles,
alimentation en eau potable et assainissement des
zones ouvertes à l’urbanisation ;
Thème 6 : Eau et gouvernance.
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
97
Thème 1 : Eau et santé
Pour le Thème 1, l’enjeu est d’améliorer la qualité sanitaire des
eaux destinées à la consommation humaine et à la baignade, avec
deux priorités :
de l’eau potable de qualité en permanence,
des lieux de baignades sains.
Plusieurs orientations fondamentales et dispositions visent à
atteindre ces deux priorités :
Assurer à la population, de façon continue, la
distribution d’une eau potable de qualité (voir
orientation T1 - O1) ;
Favoriser la baignade en toute sécurité sanitaire (voir
orientation T1 - O2).
Dans le SCoT, l’orientation 4.1.2. Préserver la qualité des eaux
souterraines et améliorer leur distribution introduit un lien entre
les projets d’aménagement et la ressource en eau. L’urbanisation
est conditionnée à la capacité d’alimenter les nouvelles populations
en eau de qualité.
Thème 2 : Eau et pollution
Pour le Thème 2, l’enjeu est de garantir la bonne qualité de toutes
les eaux, tant superficielles que souterraines, avec cinq priorités :
Réduire toutes les pollutions dans les milieux aquatiques, en
agissant prioritairement à la source ;
Porter une attention particulière aux milieux naturels
destinés à l’Alimentation en eau potable (AEP), en vue de
réduire au maximum les traitements préalables nécessaires
à leur consommation, toujours selon les principes de
prévention et d’action à la source définis dans le thème
« Eau et gouvernance » ;
Bien gérer les dispositifs d’assainissement et leur sous-
produit : les boues d’épuration ;
Protéger le milieu marin en agissant à la source sur les eaux
continentales.
Pour limiter la pollution des eaux l’orientation 4.1.1. Participer à
l’amélioration de la qualité des eaux superficielles apporte
plusieurs prescriptions :
un recul entre les nouvelles constructions par rapport aux
rives des cours d’eau ;
le dimensionnement des opérations en fonction de la
capacité du milieu à supporter les rejets d’eaux usées ;
la réalisation de zonages d’assainissement et le lien entre
zones d’activités et réseau collectif d’assainissement ;
une optimisation de l’imperméabilisation et la favorisation
de l’infiltration naturelle des eaux pluviales.
Thème 3 : Eau, nature et biodiversité
Pour le Thème 3, l’enjeu est de retrouver les équilibres écologiques
fondamentaux des milieux aquatiques, avec une grande priorité :
Maintenir ou restaurer l’intégrité des milieux naturels pour qu’ils
continuent à nous rendre gratuitement des services qui, sans eux,
nous coûteraient très cher. (C’est aussi reconnaître l’intérêt
économique des milieux naturels fonctionnels.)
La préservation de la biodiversité et la prise en compte des
connexions écologiques à travers la trame verte et bleue est un des
apports principaux du SCoT.
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
98
A travers l’orientation 3.1.1. Respecter les noyaux de biodiversité,
le DOO intègre les zones humides remarquables comme réservoirs
de biodiversité, en les protégeant ainsi de l’urbanisation et en
assurant leur fonctionnalité.
De plus, la protection des zones humides, au caractère plus
ordinaire, apparaît parmi les prescriptions de l’orientation 3.1.2.
Préciser et préserver les corridors écologiques. Les zones humides
sont mentionnées parmi les éléments de nature ordinaire qui
assurent localement des continuités naturelles et dont le zonage
dans les documents d’urbanisme doit assurer la préservation.
Thème 4 : Eau et rareté
Pour le Thème 4, l’enjeu est d’encourager une utilisation raisonnée
de la ressource en eau sur l’ensemble des bassins du Rhin et de la
Meuse, avec deux priorités :
Empêcher la surexploitation des ressources en eau ;
Favoriser la surveillance de l’impact du climat sur les eaux.
Concernant l’aspect quantitatif, l’orientation 4.1.3. Préserver la
qualité des eaux souterraines et améliorer leur distribution
contribue à éviter une surexploitation des ressources en eau. En
effet, l’orientation comprend un prescription pour limiter
l’urbanisation dans les zones où le milieu ne permet pas de
satisfaire à la demande en eau dans des conditions
environnementales et économiques suffisantes.
Thème 5 : Eau et aménagement du territoire
Pour le Thème 5, l’enjeu est d’intégrer les principes de gestion
équilibrée de la ressource en eau dans le développement et
l’aménagement du territoire, avec trois priorités :
Prévenir le risque d’inondation par une gestion équilibrée et
durable de la ressource en eau et des milieux aquatiques ;
Mieux préserver la ressource en eau et les milieux aquatiques ;
Assurer que les urbanisations nouvelles puissent être
correctement alimentées en eau potable et correctement
assainies.
Le SCoT, qui encadre le développement territorial à une échelle
pertinente, joue un rôle fondamental en réponse à ce thème.
Le chapitre 4.2. du DOO retient l’orientation 4.2.1. Limiter les
risques liés aux inondations et l’orientation 4.2.2. Limiter les
risques liés aux coulées de boues qui comprennent des prescriptions
pour prévenir les risques naturels liés à l’eau.
Les risques actuels liés aux inondations seront inscrits dans les
documents d’urbanisme et les zones constructibles sont limitées à
celles définies au PPRi.
Thème 6 : Eau et gouvernance
Pour le Thème 6, l’enjeu est de développer à l’échelle des bassins
versants du Rhin et de la Meuse, une gestion de l’eau participative,
solidaire et transfrontalière, avec cinq priorités :
Anticiper sur l’avenir ;
Agir à la bonne échelle, c’est-à-dire celle des bassins versants ;
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
99
Garantir une réelle participation des acteurs et du public et
prendre en compte les intérêts des différents acteurs
équitablement ;
place une gouvernance adaptée aux enjeux de la DECE et de la
Directive inondation.
Le SCoT, en développant une approche stratégique sur un périmètre
cohérent, permet de contribuer à cet enjeu. L’espace de projet du
SCoT correspond à un bassin de vie et offre ainsi une opportunité
intéressante pour la participation des acteurs à une échelle locale.
Cette proximité est propice à une prise en compte des
problématiques liées à la ressource en eau par les acteurs pour
établir leur projet de territoire.
Les Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux déclinent à
l’échelle d’un bassin versant ou d’un système aquifère les grandes
orientations définies par le SDAGE.
Le territoire du SCoT recouvre partiellement trois SAGE :
le SAGE Ill Nappe Rhin ;
le SAGE de la Lauch ;
le SAGE de la Thur.
Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) Ill Nappe
Rhin :
Les priorités locales selon le SDAGE 2016-2021
Selon le SDAGE, les principales problématiques du SAGE Ill Nappe
Rhin sont :
la préservation et la reconquête de la qualité de la nappe
rhénane (pollutions diffuses) ;
la gestion quantitative des eaux superficielles : crues et
étiages – relations entre le Rhin et la plaine ;
la restauration des écosystèmes : cours d’eau et zones
humides ;
la reconquête de la qualité des eaux superficielles.
Présentation du SAGE et de sa géographie :
Le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) Ill Nappe
Rhin est mis en œuvre depuis janvier 2005 (première approbation)
et a été révisé en juin 2015.
Le SAGE Ill Nappe Rhin s’étend longitudinalement du nord au sud de
la région alsacienne et couvre la partie française de la nappe des
alluvions du Rhin, ainsi que les cours de l’Ill et du Rhin.
Les enjeux du SAGE
Le projet de SAGE est exprimé à travers le Plan d’Aménagement et
de Gestion Durable. Celui-ci vise à répondre à six enjeux afin de
préserver et de restaurer la qualité de la nappe phréatique rhénane
et celles des écosystèmes aquatiques :
1/ Garantir la qualité des eaux souterraines sur l’ensemble de la
nappe alluviale afin de permettre d’ici 2027 une alimentation en
eau potable sans traitement.
Dans le DOO, l’orientation 4.1.2. Préserver la qualité des eaux
souterraines et améliorer leur distribution porte sur la qualité des
eaux souterraines.
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
100
2/ Restaurer la qualité des cours d’eau (restauration des lits et des
berges, restauration de la continuité longitudinale, respect des
objectifs de débit en période d’étiage) ;
Les cours d’eau sont souvent des éléments structurants de la trame
verte et bleue du SCoT. L’orientation 3.1.2. Préciser et préserver
les corridors écologiques, permet grâce à la préservation des
éléments de nature ordinaire de contribuer à la restauration du
potentiel écologique des cours d’eau.
3/ Renforcer la protection des zones humides, des espaces
écologiques et des milieux aquatiques remarquables ;
La protection des milieux remarquables, dont font partie les zones
humides, est assurée par les prescriptions, de l’orientation 3.1.1.
Respecter les noyaux de biodiversité, qui préservent ces milieux de
l’urbanisation grâce à un classement adapté dans les PLU ou PLUi.
4/ Prendre en compte la gestion des eaux dans les projets
d’aménagement et le développement économique ;
Le SCoT est un outil d’aménagement du territoire et de
développement économique. Sa compatibilité avec le SAGE assure
que la gestion de l’eau soit bien intégrée en amont de chaque
projet.
5/ Assurer une cohérence globale entre les objectifs de protection
contre les crues et la préservation des zones humides ;
Comme l’indique l’orientation 4.2.1. Limiter les risques liés aux
inondations, la protection contre les risques d’inondation s’appuie
sur la connaissance des aléas et la réglementation des PPRi. La
préservation des zones humides est assurée en parallèle par les
orientations relatives à la trame verte et bleue (orientation 3.1.1.
et orientation 3.1.2.).
6/ Limiter les risques dus aux inondations par des mesures
préventives, relatives notamment à l’occupation des sols.
Conformément aux prescriptions du PPRi, l’orientation 4.2.1.
Limiter les risques liés aux inondations interdit l’urbanisation dans
les zones où les risques sont les plus importants.
Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) Lauch :
Les priorités locales selon le SDAGE 2016-2021
Selon le SDAGE, les principales problématiques du SAGE de la Lauch
sont :
la gestion quantitative des eaux superficielles (haute
vallée limitée en ressource, infiltration et assecs
réguliers en basse vallée) ;
la préservation de la qualité de l’eau (pressions
industrielles viticoles, activités agroalimentaires) ;
l’hydromorphologie et les continuités écologiques.
La mise en place du SAGE
Le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) de la
Lauch est en cours d’élaboration.
La grande majorité du SAGE est à l’extérieur du SCoT ; au sein du
SCoT, le SAGE de la Lauch s’étend entre les cours de la Fecht et de
la Lauch. Le périmètre correspondant aux masses d’eau
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
101
superficielles est plus étendu que celui des masses d’eau
souterraines.
La compatibilité du SCoT avec ce SAGE n’est pas actuellement
démontrable mais les orientations du SCoT susceptibles d’être
favorable au projet de SAGE sont les mêmes que celles qui ont été
citées pour le SDAGE, un lien de compatibilité s’exerçant entre
SDAGE et SAGE.
Le SAGE de la Lauch est en cours élaboration. Le périmètre du SAGE
et la constitution de la CLE ont été définis en mars 2013 par arrêté
préfectoral.
Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) Thur :
Les priorités locales selon le SDAGE 2016-2021
Selon le SDAGE, les principales problématiques du SAGE de la Thur
sont :
la qualité des eaux (pollutions industrielles) ;
la gestion quantitative des eaux superficielles : crues et
étiages ;
la restauration des milieux physiques.
Présentation du SAGE et de sa géographie
Le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) Ill Nappe
Rhin est mis en œuvre depuis mai 2001 (première approbation) et
est actuellement en cours de révision.
Les principales thématiques retenues par le SAGE
Les orientations stratégiques retenues par le SAGE s’organisent
autour de trois grands thèmes :
Les cours d’eau et les milieux aquatiques ;
(voir l’orientation 3.1.1. Respecter les noyaux de biodiversité et
l’orientation 3.1.2. Préciser et préserver les corridors écologiques)
La gestion qualitative et quantitative de la ressource ;
(voir l’orientation 4.1.2. Préserver la qualité des eaux souterraines
et améliorer leur distribution)
Les activités socio-économiques.
Plan de Gestion des Risques d’Inondation (PGRI) Rhin et Meuse
Le Plan de Gestion des Risques d’Inondation (PGRI) Rhin et Meuse
est issu de la Directive européenne de 2007, dite « directive
inondation », relative à l’évaluation et à la gestion des risques
d’inondation. Cette directive imposait à chaque district
hydrographique de se doter d’un plan de gestion des risques
d’inondations avant la fin de l’année 2015.
Le PGRI du district du Rhin a été élaboré avec les parties prenantes,
notamment le Comité de bassin, et a été arrêté par le préfet
coordonnateur de bassin en décembre 2015.
Il est établi pour une durée de 6 ans (2015-2021).
Le PGRI s’appuie sur l’évaluation préliminaire des risques
d’inondation, adoptée en 2011, l’identification de territoires à
risque important d’inondation (TRI), réalisée en 2012, et
l’approfondissement des connaissances sur ces territoires.
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
102
L’évaluation préliminaire des risques d’inondation a conduit à
l’identification des territoires à risque important (TRI) en croisant
la présence d’enjeux humains (population permanente, nombre
d’emploi), patrimoniaux et environnementaux avec l’importance
des aléas d’inondation.
Le SCoT ne fait pas partie des territoires identifiés comme TRI, et,
donc, seules les dispositions générales du PGRI s’appliquent.
Les dispositions définies pour atteindre les objectifs du PGRI
couvrent les quatre thématiques suivantes :
les orientations fondamentales et dispositions présentes
dans le SDAGE concernant la prévention des
inondations au regard de la gestion équilibrée et
durable de la ressource en eau,
la surveillance, la prévision et l’information sur les
phénomènes d’inondation notamment le schéma
directeur de prévision des crues),
la réduction de la vulnérabilité des territoires face aux
risques d’inondation,
l’information préventive, l’éducation, la résilience et la
conscience du risque.
Dans le SCoT, l’orientation 4.2.1. Limiter les risques liés aux
inondations s’appuie sur la réglementation des PPRi et précise que
le zonage des documents d’urbanisme devra respecter les
prescriptions indiquées.
Dans les zones sensibles à des aléas d’inondation ou à l’expansion
des crues, l’urbanisation sera autorisée sous réserve qu’il s’agisse
d’une zone de développement stratégique définie lors de la
révision ou de l’élaboration du document d’urbanisme en
concertation avec les services de l’Etat, responsables de la
prévention des risques majeurs.
Les autres espaces soumis au risque de submersion ou de rupture
seront rendus inconstructibles, s’il s’agit de zones d’extension dont
la viabilisation n’est pas encore effective.
Ces différentes prescriptions permettent de renforcer la prise en
compte des risques d’inondation sur le territoire du SCoT.
11.1.2 La charte du Parc Naturel Régional des Ballons des
Vosges :
La charte d’un Parc naturel régional est le contrat qui concrétise le
projet de protection et de développement durable élaboré pour son
territoire. Elle fixe les objectifs à atteindre, les orientations de
protection, de mise en valeur et de développement du Parc, ainsi
que les mesures qui lui permettent de les mettre en œuvre.
La Charte a été adoptée par décret ministériel en mai 2012, avec
une validité de 12 ans (2012-2024).
Il s’agit de la troisième révision de la charte.
La charte du Parc identifie trois grands secteurs géographiques :
Les Hautes-Vosges, coeur de nature et lieu de quiétude très
fréquenté où il faut concilier l’accueil des visiteurs et la
préservation des patrimoines ;
Le plateau des Mille étangs, où la question du développement
durable se pose dans un environnement exceptionnel et fragile ;
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
103
Les vallées et piémonts où la vitalité et l’identité du territoire
sont en jeu, tant du point de vue économique que du cadre de
vie.
Deux de ces trois secteurs géographiques, les Hautes-Vosges et les
vallées et piémonts, sont en partie inclus dans le SCoT Rhin Vignoble
Grand Ballon.
Dans le cadre de cette stratégie par secteur, l’action du Parc se
construit autour de 4 orientations :
1. Conserver la richesse biologique et la diversité des paysages
sur l’ensemble du territoire ;
2. Généraliser des démarches globales d’aménagement
économes de l’espace et des ressources ;
3. Asseoir la valorisation économique sur les ressources locales
et la demande de proximité ;
4. Renforcer le sentiment d’appartenance au territoire.
La première orientation de la Charte repose sur deux mesures :
1.1. Agir pour la biodiversité et favoriser les continuités
écologiques ;
1.2. Protéger et gérer les paysages pour les maintenir ouverts
et diversifiés
L’orientation 3.1.1. Respecter les noyaux de biodiversité et
l’orientation 3.1.2. Préciser et préserver les corridors écologiques
regroupent les principales mesures pour la biodiversité sur les
espaces du SCoT appartenant au PNR des Ballons des Vosges.
Les milieux remarquables comme les sites du réseau Natura 2000
(Zone Spéciale de Conservation (ZSC) des Collines sous-vosgiennes,
des Sites à chauves-souris des Vosges haut-rhinoises et des Hautes
Vosges ainsi que la Zone de Protection Spéciale (ZPS) des Hautes
Vosges) sont intégrés dans le SCoT en tant que noyaux de
biodiversité. Ces zones sont préservées des extensions urbaines
nouvelles.
Par ailleurs le DOO identifie la ligne des crêtes et la vallée de la
Lauch comme corridors écologiques. Ces corridors permettent
d’assurer une continuité et la mobilité des espèces entre les
principaux milieux ; et offrent la mise en relation des milieux du
parc avec le reste du territoire.
Par ailleurs, le DOO reprend les prescriptions de la Charte dans le
territoire où elle s’applique.
Dans le DOO, la préservation des paysages repose sur l’orientation
3.2.1. Protéger et gérer les paysages sensibles, l’orientation 3.2.2.
Valoriser le patrimoine et les sites bâtis emblématique,
l’orientation 3.2.3. Préserver et amplifier l’aspect des villages
groupés et l’orientation 3.2.4. Veiller à la qualité des entrées
d’agglomération (villages, - villes) et des zones d’activités.
La seconde orientation de la Charte s’appuie sur trois mesures :
2.1. Favoriser la vitalité et économiser l’espace par un
urbanisme durable ;
2.2. Economiser l’énergie et développer les énergies
renouvelables ;
2.3. Mettre en cohérence et généraliser des actions
territorialisées en faveur du climat.
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
104
Plusieurs orientations du DOO concourent à optimiser l’occupation
de l’espace et orienter le développement urbain pour réduire son
impact environnemental.
L’orientation 1.1.1. Organiser le territoire autour de l’armature
urbaine future définit quatre niveaux de polarités et l’orientation
1.2.2. Recentrer les extensions de chaque commune établit des
objectifs de densité moyenne pour chaque niveau de polarité. Ces
deux objectifs permettent d’adapter la consommation d’espace des
extensions urbaines selon la situation dans le territoire du SCoT et,
ainsi, d’économiser le foncier et notamment l’artificialisation de
terrains naturels ou agricoles.
Les leviers permettant de réaliser des économies d’énergie
apparaissent dans les orientations relatives au logement et dans
celles relatives aux transports.
La troisième orientation de la Charte se base sur trois mesures :
3.1. Encourager la qualité environnementale des entreprises par
des démarches collectives ;
3.2. Dynamiser les filières locales en valorisant durablement les
ressources naturelles du Parc ;
3.3. Mieux accueillir les visiteurs du territoire et promouvoir une
image « Ballon des Vosges ».
Le SCoT retient plusieurs orientations relatives à l’équipement
commercial et artisanal, et aux localisations préférentielles des
activités économiques.
Parmi celles-ci, l’orientation 2.2.2. Les conditions de
développement et d’aménagement des espaces à vocation
économique contient des recommandations pour une intégration
paysagère de qualité et une meilleure gestion des nuisances
générées (recyclage des déchets issus des process d’entreprise,
respect de la qualité du cycle de l’eau, gestion des autres nuisances
sonores ou olfactives).
Par ailleurs, l’orientation 2.2.6. Poursuivre la valorisation du
potentiel touristique regroupe les prescriptions du SCoT concernant
le tourisme. Plusieurs sites appartenant au PNR sont mentionnés :
le Grand Ballon, le Makstein. Le développement du tourisme
s’appuie sur les potentialités existantes et doit tenir compte des
sensibilités des milieux naturels.
La quatrième orientation de la charte s’organise à partir de quatre
mesures :
4.1. Améliorer et mutualiser la connaissance des patrimoines et
des enjeux du territoire ;
4.2. Informer, sensibiliser et éduquer pour faire évoluer les
comportements ;
4.3. Renforcer les échanges, l’ouverture aux autres et
contribuer à la diversité culturelle ;
4.4. Communiquer pour mieux faire connaître le Parc.
Cette grande orientation a été confortée dans le cadre de la
concertation qui a été mise en place pour l’élaboration du SCoT.
Les réunions et les ateliers qui ont été organisés ont permis de
réaliser un projet de SCoT partagé, intégrant notamment les
instances du PNR.
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
105
11.2. Plans et programmes que le SCoT doit prendre en compte
11.2.1. Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE)
Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) d’Alsace a été
adopté par délibération du Conseil Régional et par arrêté du Préfet
de Région en décembre 2014.
Le projet de SRCE est le fruit d’une réflexion collective et concertée
engagée depuis 2010 avec les différents acteurs alsaciens, à travers
les travaux du Comité Alsacien de Biodiversité (CAB), instance
coprésidée par le Préfet de Région et le Président du Conseil
Régional, et près de 66 réunions d’échanges et de travail.
Le SRCE s’inscrit en Alsace dans la continuité des actions entreprises
ou initiées de longue date par les différents partenaires locaux pour
la préservation de la biodiversité.
Il définit les orientations en faveur d’un réseau écologique à
l’échelle de l’Alsace, en faveur de la biodiversité dans son
ensemble, qu’il s’agisse de nature ordinaire ou de nature
remarquable. Il donne ainsi une vision intégrée et prospective des
enjeux de biodiversité, permettant d’anticiper et de concilier les
besoins d’aménagement et économiques avec le maintien des
continuités écologiques.
Méthodologie du SRCE
L’échelle du SRCE au 1/100 000e offre une réelle marge de
manœuvre aux acteurs locaux, pour adapter ce schéma aux réalités
locales et caler les continuités au plus près du territoire.
Le SRCE identifie les principaux réservoirs de biodiversité et les
corridors écologiques.
Les réservoirs de biodiversité sont des espaces dans lesquels la
biodiversité, rare ou commune, menacée ou non, est la plus riche
ou la mieux représentée.
Ils reposent sur les milieux naturels remarquables recensés (sites
Natura 2000, ZNIEFF, ...), ainsi que les secteurs intéressants en
terme de biodiversité : forêts, zones humides, étendues de pelouses
sèches, mosaïques de milieux variés, ...
Les corridors écologiques sont des voies de déplacement pour la
faune et la flore assurant les connexions entre les réservoirs de
biodiversité.
Selon les caractéristiques des espèces, ils ne sont pas
nécessairement linéaires et peuvent exister sous le forme
d’habitats discontinus, mais suffisamment proches.
La définition du tracé des corridors s’est appuyé sur l’analyse
visuelle des cartes et plans, l’étude des corridors identifiés par le
Schéma Régional de la Trame Verte et Bleue de 2003 (Région
Alsace), l’étude des corridors de certains SCoT, l’identification des
axes de passage préférentiels dans le massif vosgien (de l’Office
National de la Chasse et de la Faune Sauvage).
Le périmètre du SRCE correspond à la région Alsace, toutefois, le
réseau trame verte et bleue s’inscrit dans des continuités
d’importance nationale et transfrontalière, d’une part selon un axe
Nord-Sud (Rhénanie/Palatinat-Vosges-Jura-Arc Alpin, l’axe rhénan)
et d’autre part, selon un axe Ouest-Est (Vosges-Forêt Noire).
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
106
Les corridors au sein du SCoT
Plusieurs corridors, identifiés par le SRCE, traversent le territoire
du SCoT selon une orientation nord-sud :
un axe qui suit le piémont des collines vosgiennes formé par les
plaines alluviales de la Lauch et de la Vieille Thur et plusieurs
boisements (notamment la forêt de la Thur à l’est de Rouffach)
un réseau boisé au centre de la plaine d’Alsace, reliant la forêt
de la Hardt, le bois de Rothleible, la forêt de Dessenheim et les
canaux du Rhône au Rhin et d’irrigation de la Hardt ;
le Rhin, le Grand Canal d’Alsace et les boisements rivulaires.
Les axes longitudinaux qui parcourent le SCoT d’est en ouest sont
moins nombreux. Des liaisons existent cependant entre les
différents paysages écologiques qui caractérisent le territoire du
SCoT :
les cours des cours d’eau qui irriguent le piémont vosgien (à
l’instar du Durrenbach, du Quierenbach, …) offrent une
connexion entre les forêts vosgiennes et la plaine alsacienne.
au sein de la plaine alsacienne, aussi, plusieurs continuités
secondaires est-ouest, s’appuyant sur des boisements ou des
rivières existent entre le piémont, la Hardt et les rives du Rhin.
La fragmentation par l’urbanisation dans le SCoT
Au sein du SCoT, l’urbanisation crée à plusieurs endroits des
ruptures du continuum écologique du lit majeur de la Lauch et de
la vallée de son affluent : le Höllruntz à Linthal, à Lautenbach et à
Lautenbachzell.
Des conflits entre continuité écologique et urbanisation sont
observés :
à l’est de Westhalten, entre différentes collines du
Bollenberg,
au nord de Rouffach, entre le Bollenberg et la forêt de
Gundolsheim,
à l’est de Biltzheim, au lieu dit « La Gravière » au sein de la
forêt d’Oberhergheim,
à Fessenheim, au bord du Muhlbach, au nord du poste de
transformation électrique,
à Roggenhouse, entre la forêt domaniale de la Hardt Nord et
le bois de Rothleible,
à Réguisheim, au lieu dit de « Sermesheim », en bordure
ouest du bois de Rothleible,
à Ensisheim, à l’interface entre le bois de la Thur et
l’agglomération urbaine (notamment au niveau de la zone
industrielle Ensisheim-Rumersheim).
La fragmentation par les infrastructures dans le SCoT
Dans le SCoT, plusieurs conflits ou zones sensibles entre
infrastructures et continuités écologiques sont observés.
L’Autoroute A35 et ses entrées/sorties constituent une ligne de
rupture des continuités écologiques qui traverse le territoire du
nord au sud. Le long de son tracé certains points présentent une
sensibilité particulière, notamment lorsque l’A35 interrompt des
corridors écologiques :
A l’ouest de Oberhergheim et de Biltzheim,
Au nord-est d’Ensisheim,
Et en bordure de la forêt de la Hardt, au niveau du canal des
Saumures, au sud-est d’Ensisheim.
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
107
La RD 83 fragmente le territoire sur l’ensemble de son tracé. Les
enjeux principaux se situent aux différents points où la RD 83 est
sécante avec les corridors écologiques ayant été identifiés (du nord
au sud):
au nord de Pfaffenheim,
au nord de Rouffach, au niveau de l’intersection avec les RD
18 et RD 8,
au sud de Rouffach,
à l’est d’Orschwihr, au niveau du franchissement de la
rivière du Quierenbach,
et à l’est de l’agglomération de Guebwiller, sur le territoire
communale d’Issenheim.
D’autres infrastructures peuvent ponctuellement entraver les
mouvements des espèces. Au sein du SCoT, plusieurs routes ont été
identifiées à ce titre :
à l’est du centre-ville historique de Guebwiller, le
croisement entre la Pénétrante de Guebwiller et la route de
Colmar.
la RD 18 Bis qui relie la RD 83 et l’ A 35,
la RD 2 au nord de Rustenhart et de Hirtzfelden,
la RD 468 entre Rumersheim-le-Haut et Blodelsheim et entre
Blodelsheim et Fessenheim,
la RD 2 à Ensisheim, au niveau du franchissement de l’Ill,
la RD 50 à travers la forêt de la Hardt,
la RD 20 au sud d’Ensisheim, lorsqu’elle croise la
Thurbaechlein.
Le Plan d’Action Stratégique du SRCE
Faisant partie du SRCE, le Plan d’Action Stratégique (PAS) constitue
un cadre de référence pour mettre en synergie les politiques
publiques en faveur de la biodiversité.
Le PAS est basé sur les lignes directrices suivantes :
maintenir l’existant et éviter le morcellement des espaces
naturels et agricoles ;
réduire l’artificialisation et l’imperméabilisation, par une
utilisation de l’espace plus économe, par le maintien
d’espaces non bâtis à l’intérieur des zones urbaines ;
Conserver la surface forestière en plaine où elle est en
régression ;
limiter les pressions par les activités humaines : l’objectif
consiste à rechercher le meilleur équilibre entre les activités
humaines et les écosystèmes, qu’il s’agisse du tourisme et
des loisirs, de l’agriculture, de la sylviculture ;
développer les synergies entre les interventions des acteurs
(institutions publiques, acteurs privés), afin que les efforts
réunis de chacun permettent d’atteindre des résultats
tangibles.
La déclinaison de la trame verte et bleue dans le SCoT
Le réseau écologique, défini à une échelle régionale par le SRCE, a
été précisé sur l’ensemble du territoire du SCoT.
Le DOO comprend deux orientations pour préserver la qualité et la
fonctionnalité écologique du territoire :
l’orientation 3.1.1. Respecter les noyaux de biodiversité,
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
108
et l’orientation 3.1.2. Préciser et préserver les corridors
écologiques.
L’orientation 3.1.1. Respecter les noyaux de biodiversité s’intéresse
spécifiquement aux espaces remarquables qui constituent les
réservoirs de biodiversité du territoire. Ces milieux sont préservés
grâce un zonage adapté dans les PLU et PLUi
Une partie de ces réservoirs correspondent à des zonages
réglementaires sur lesquels s’appliquent des mesures de protection
de différentes natures (arrêtés de protection du biotope, réserves
naturelles, sites natura 2000).
Les massifs forestiers de plus de 4 ha sont également des réservoirs
de biodiversité, pour lesquels le DOO indique que la consistance
devra être maintenue.
Dans les collines sous-vosgiennes et les hautes chaumes, les
pelouses calcicoles sont également concernés.
L’orientation 3.1.2. Préciser et préserver les corridors écologiques
porte sur les continuités écologiques du territoire du SCoT. Ces
corridors seront précisés lors de la réalisation des PLU et des PLUi.
Les corridors doivent bénéficier de mesures permettant de les
préserver de l’urbanisation. Certains cas de dérogation sont
possibles, si la fonctionnalité du corridor reste intact, et, si des
solutions d’accompagnement (voire de compensation) permettent
d’améliorer les connexions écologiques.
Plusieurs recommandations accompagnant ces prescriptions
encouragent à étoffer le réseau écologique avec, par exemples, la
réalisation de passages pour la faune ou la requalification des
dépendances vertes et des délaissés en bordure des infrastructures.
11.2.2 Le Plan Climat Energie du Pays Rhin Vignoble Grand Ballon
Le Plan Climat Energie du Pays Rhin Vignoble Grand Ballon est mis
en œuvre sur le territoire du Pays, c’est-à-dire les communautés de
communes de la Région de Guebwiller, Centre Haut-Rhin et Essor
du Rhin.
Le Plan a permis de développer des actions de sensibilisation (Audit
de la consommation des bâtiments publics, « Au boulot à vélo »,
« Manger local », …) et de relayer des programmes régionaux
(rénovation énergétique).
Dans le cadre de la Phase 3 des Plans Climat, les projets menés dans
le Pays Rhin Vignoble Grand Ballon sont axés sur :
le développement les énergies renouvelables à l’échelle
locale : unité de méthanisation à Issenheim, micro-
centrales d’hydroélectricité, filiale bois-énergie, photo-
voltaïque, …),
la participation aux Territoires à Energie Positive et
ainsi : encourager, faciliter et multiplier les opérations
de rénovation énergétique (bénéficier d’économie
d’échelle avec des rénovations de masse),
l’organisation d’un Service public pour l’Efficacité
Energétique.
Le SCoT reprend les projets du Plan Climat Energie sous la forme de
recommandation dans les orientations 4.4.1. Réduire les émissions
de gaz à effet de serre et maîtriser la demande énergétique et
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
109
4.4.2. Favoriser le développement des énergies renouvelables. Il
souligne l’importance de la promotion des projets collectifs. Les
recommandations favorisent également les opérations groupées de
réhabilitation énergétique de l’habitat.
11.2.3 Le Plan Climat Energie Territoire (PCET) du Grand Colmar
Le Grand Pays de Colmar regroupe 97 communes réparties entre
7 intercommunalités.
La communauté de communes du Pays de Rouffach, vignobles et
châteaux fait partie du Grand Pays de Colmar et relève à ce titre
de son Plan Climat Energie Territorial.
Le Grand Pays de Colmar s’est engagé dès juin 2008 dans une
démarche de Plan Climat-Energie Territorial (PCET) afin de réduire
la consommation énergétique et les émissions de gaz à effet de
serre. L’ensemble du plan d’action du PCET a été adopté en avril
2012.
Le PCET comprend 40 actions à mettre en œuvre, regroupées selon
cinq domaines intitulés :
Bâtiment/Habitat ;
Transport/Mobilité ;
Exemplarité des collectivités à travers l’éclairage
public ;
Animation et communication ;
Agir dans d’autres domaines.
Les actions relatives au bâtiment et à l’habitat concernent la
rénovation énergétique, le développement des énergies
renouvelables, et les conseils aux particuliers et aux collectivités.
Les actions relatives au transport et à la mobilité portent sur
l’adoption d’une stratégie commune pour les déplacements, la
recherche alternatives à la voiture individuelle, et le renforcement
de l’information et la sensibilisation.
De plus le plan met en avant le devoir d’exemplarité auquel doivent
se tenir les structures publiques, et l’importance des démarches
d’animation et de communication.
Le SCoT retient plusieurs orientations qui répondent aux enjeux
énergétiques soulevés dans le cadre du PCET. Ces orientations
concernent plus particulièrement le développement des énergies
renouvelables et les économies d’énergie dans le logement et dans
les transports.
Les orientations qui participent aux économies d’énergie et à la
prise en compte du réchauffement climatique sont majoritairement
contenues dans le chapitre 4.4. du DOO. Il s’agit des orientations
4.4.1. Réduire les émissions de gaz à effet de serre et maîtriser la
demande énergétique, 4.4.2. Favoriser le développement des
énergies renouvelables et 4.4.3. Adapter le territoire aux effets du
changement climatique.
Ces orientations ne ciblent pas spécifiquement la communauté de
communes relevant du PCET du Grand Colmar mais concernent
l’ensemble du territoire du SCoT.
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
110
Une prescription correspond au développement du réseau des
cheminements piétons et cyclables dans les PLU pour favoriser les
mobilités douces.
Ces orientations comprennent aussi plusieurs recommandations qui
couvrent différentes thématiques : la mobilité, la rénovation et les
économies d’énergie dans le parc de logement, la production
d’énergie renouvelables qui vont dans la même direction que les
actions retenues dans le PCET.
11.2.4 Le Schéma Départemental des Carrières
Conformément à la loi du 4 janvier 1993 du Code de
l’Environnement, le département du Haut-Rhin dispose d’un
Schéma Départemental des Carrières (SDC).
Ce schéma directeur a fait l’objet d’une élaboration conjointe avec
celui du Bas-Rhin en raison d’une grande similitude dans la gestion
des matériaux de carrières.
Chacun des schémas permet de définir les conditions générales
d’implantation des carrières dans le département.
L’actuel Schéma Départemental des Carrières a été approuvé en
octobre 2012.
Dans le département du Haut-Rhin, les orientations du Schéma des
Carrières s’articulent autour de cinq thèmes :
promouvoir une utilisation économe et adaptée des
matériaux,
permettre un accès équilibré à la ressource,
autoriser à partir d’études d’impact et de notices
d’incidence de qualité renforcée,
réduire ou compenser l’impact des installations sur
l’environnement pendant leur exploitation,
intégrer le réaménagement des sites dans
l’aménagement du territoire.
Le Schéma Départemental des Carrières note l’importance
essentielle des enjeux que constituent la nappe phréatique d’Alsace
et la biodiversité qui l’accompagne, en particulier le long de la
bande rhénane.
Parmi les orientations du DOO en matière économique, l’orientation
2.2.2. Les conditions de développement et d’aménagement des
espaces à vocation économique s’intéresse aux besoins fonciers
pour poursuivre l’exploitation des ressources du sous-sol.
Celles-ci indiquent que les projets d’extensions de carrière connus
représentent une surface d’environ 140 ha à l’échelle du SCoT. Le
SCoT rappelle que les documents d’urbanisme et notamment ces
extensions doivent respecter les dispositions du SDC concernant
l’implantation des carrières ainsi que les objectifs à atteindre, à la
fin de l’exploitation, pour la remise en état et le réaménagement
des sites.
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
111
11.3. Les autres plans et programmes
11.3.1 Le Plan Régional Climat Air Energie (SRCAE)
L’Alsace s’est dotée en juin 2012 d’un Schéma Régional Climat, Air,
Energie, (SRCAE), conformément aux objectifs de la loi du 12 juillet
2010, dite Loi Grenelle II.
Le schéma régional du climat, de l'air et de l'énergie d’Alsace est
un document stratégique au service de tous les acteurs locaux
concernés visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et
la consommation d’énergie, à s’adapter au changement climatique
et à améliorer la qualité de l’air aux horizons 2020.
Les orientations stratégiques
Ce document stratégique définit les orientations de la politique
régionale de l’énergie, du climat et de l’air, selon cinq axes :
1/ la réduction des émissions de gaz à effet de serre et
la maîtrise de la demande énergétique ;
2/ l’adaptation des territoires et des activités socio-
économiques aux effets du changement climatique ;
3/ la prévention et la réduction de la pollution
atmosphérique ;
4/ le développement de la production d’énergies
renouvelables ;
5/ les synergies du territoire en matière de climat-air-
énergie.
L’objectif retenu dans le SRCAE est de réduire de 20% la
consommation énergétique finale d’ici 2020 (par rapport à son
niveau de 2003).
Le schéma régional éolien
Le schéma régional éolien constitue l’un des volets du SRCAE. Il a
pour vocation de contribuer à la planification d’un développement
harmonieux de l’énergie éolienne, prenant en compte les différents
enjeux du territoire.
11.3.2 Le Plan Régional Santé Environnement
Le Plan Régional Santé Environnement a été approuvé par le Conseil
Régional d’Alsace et par arrêté préfectoral en septembre 2012.
Le plan vise à maîtriser les facteurs de risque, à améliorer la
connaissance, l’information et la formation de chacun pour la
période 2011-2015.
Le PRSE2 se traduit par l’énoncé d’actions prioritaires regroupées
en 11 objectifs globaux :
1. Améliorer la qualité de l’air extérieur et prévenir les
pathologies associées ;
2. Réduire l’exposition aux substances ayant un effet
cancérogène, mutagène ou reprotoxique ;
3. Améliorer la qualité de l’air intérieur ;
4. Protèger les eaux souterraines ;
5. Connaître et réduire l’impact des produits
phytosanitaires ;
6. Lutter contre l’habitat indigne ;
7. Réduire l’incidence de la légionellose ;
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
112
8. Lutter contre les points noirs environnementaux ;
9. Informer sur les risques auditifs liés à l’écoute de
musique amplifiée ;
10. Eduquer au lien santé environnement ;
11. Préparer l’avenir : risques émergents
(nanotechnologies et ondes électromagnétiques).
Le SCoT retient plusieurs orientations permettant de limiter la
présence de nuisances environnementales susceptibles d’avoir des
conséquences sur la santé humaine. Ces orientations concernent
notamment la qualité de l’eau (orientation 4.1.2. Préserver la
qualité des eaux souterraines et améliorer leur distribution), et le
bruit (orientation 4.3.1. Limiter la population soumise aux
nuisances acoustiques). Le territoire du SCoT n’est pas fortement
concerné par les problématiques de pollution atmosphérique.
Par ailleurs, les orientations relatives au secteur du logement,
comme l’orientation 1.2.1 Encourager le renouvellement urbain,
contribuent à la lutte contre l’habitat indigne à travers la
réhabilitation des logements.
11.3.3 Le Plan Régional pour l’Agriculture Durable
Le PRAD « fixe les grandes orientations de la politique agricole,
agroalimentaire et agro-industrielle de l’Etat dans la région en
tenant compte des spécificités des territoires ainsi que de
l’ensemble des enjeux économiques, sociaux et environnementaux.
»
En Alsace, le PRAD a été élaboré par les services de l’Etat entre le
lancement des travaux annoncé par le Préfet de Région le 9 mai
2011 et sa présentation en Commission régionale de l’économie
agricole et du monde rural, le 12 juillet 2012.
Le PRAD comporte cinq chapitres avec les parties suivantes :
Chapitre 1 : Diagnostic régional ;
Chapitre 2 : Orientations ;
Chapitre 3 : Actions ;
Chapitre 4 : Plans Régionaux ;
Chapitre 5 : Indicateurs.
Les orientations du PRAD sont déclinées selon les trois piliers du
développement durable : économie, environnement et société.
Certaines orientations sont générales, d’autres couvrent différentes
filières de l’agriculture : Maïs/Grandes cultures, Viti-viniculture,
laitière, élevage, fruits et légumes, tabac et houblon, montagne
vosgienne, industries alimentaires et agro-industries.
L’ensemble des orientations du SCoT relatives à la consommation
foncière et à la recherche de densité concourent à la préservation
des surfaces de production agricole.
Parallèlement l’orientation 2.2.3. Maintenir une agriculture et une
viticulture performantes prescrit une protection stricte des espaces
viticoles dans l’aire de l’AOC et des surfaces herbagères en
périmètre AOC Munster. Seuls des aménagements spécifiques ou liés
aux activités agricoles pourront être réalisés dans ces secteurs.
Parmi les recommandations, il est préconisé d’organiser
l’information et la participation de la profession agricole lors de
l’élaboration des documents d’urbanisme.
De plus, le SCoT compte plusieurs orientations abordant les
thématiques de préservation des milieux naturels, d’amélioration
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
113
de la qualité et de prise en compte du changement climatique. Ces
mêmes thématiques apparaissent dans le PRAD concernant la prise
en compte de l’environnement.
11.3.4 Le Plan Pluriannuel Régional de Développement Forestier
(PPRDF)
Le Plan Pluriannuel Régional de Développement Forestier (PPRDF) a
vocation à améliorer la production et la valorisation économique du
bois, tout en respectant les conditions d’une gestion durable et
multifonctionnelle des forêts.
En Alsace, Le PPRDF a été approuvé en janvier 2012.
Il identifie à l’échelle régionale les massifs forestiers, tant publics
que privés, qui justifient, en raison de leur insuffisante
exploitation, des actions prioritaires pour la mobilisation du bois. Il
analyse les raisons pour lesquelles l’exploitation est insuffisante et
définit les actions à mettre en œuvre à court terme pour y
remédier.
Les actions de ce plan concernent l’animation et les investissements
nécessaires pour une mobilisation supplémentaire de bois à court
terme (à savoir sur la période 2012-2016)
Le PPRDF ne constitue pas un nouveau document d’orientation
régionale de gestion forestière, mais un programme de travail
opérationnel décliné géographiquement par massifs forestiers.
La finalité de ce plan est de contribuer à lutter contre le
réchauffement climatique grâce au développement de l’usage du
bois matériau renouvelable tout en développant une activité
économique locale, source d’emplois nouveaux principalement dans
le milieu rural.
Le SCoT introduit une protection supplémentaire pour les massifs
boisés de plus de 25ha. L’orientation 3.1.1 Respecter les noyaux de
biodiversité indique que la consistance de ces massifs devra être
assurée, d’un seul tenant,par un zonage adapté dans les PLU ou
PLUi.
11.3.5 Le Plan Départemental de Gestion des Déchets
Le Plan Départemental de Gestion des Déchets du Haut-Rhin a été
approuvé en mars 2003. Ce document présente la politique
départementale en matière de gestion des déchets.
Les principaux objectifs du plan de prévention sont axés sur :
la réduction des déchets à la source,
la valorisation au maximum les déchets grâce au tri, au
recyclage et au compostage,
l’incinération avec épuration des fumées, pour convertir
en énergie les déchets non-recyclables,
l’application du « principe de proximité » pour la
gestion,
un recours au stockage réservé aux seuls déchets
ultimes.
L’orientation 4.3.3. Contribuer à optimiser la gestion des déchets
du DOO comprend les recommandations du SCoT concernant la
gestion des déchets. Celui-ci rappelle l’importance de réduction de
la production des déchets à la source et l’importance du
développement des filières de recyclage et de valorisation.
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
114
11.3.6 Le Plan de Prévention du Bruit dans
l’Environnement (PPBE)
La directive européenne relative à l’évaluation et à la gestion du
bruit dans l’environnement impose l’élaboration de cartes
stratégiques du bruit et, à partir de ce diagnostic, de réaliser des
Plans de Prévention du Bruit dans l’Environnement (PPBE).
Les infrastructures concernées par la deuxième échéance de la
directive sont :
les voies routières dont le trafic est supérieur à 3 millions
de véhicules par an (soit 8 200 véhicules/jour) ;
les voies ferrées dont le trafic annuel est supérieur à
30 000 passages de train par an (soit 82 par jour).
Dans le périmètre du SCoT, des cartographies stratégiques du bruit
ont été réalisées aux abords de l’autoroute A35 (axe nord-sud), des
routes départementales RD430, RD429 (périphérie est de
Guebwiller), RD83 (axe nord-sud) et de la voie ferrée Strasbourg-
Mulhouse-Bâle (axe nord-sud).
Il existe un PPBE, approuvé en novembre 2015, qui porte sur les
infrastructures gérées par l’Etat.
Les infrastructures concernées sont l’A35 et la voie ferrée 115 000
(Ligne Strasbourg—Mulhouse-Bâle).
Le PPBE tend à prévenir les effets du bruit, à réduire, si nécessaire,
les niveaux de bruit, ainsi qu’à protéger les zones calmes.
Il n’y a pas spécifiquement de prescriptions du PPBE sur le territoire
du SCoT où le seul Point Noir Bruit identifié a bénéficié d’une
isolation de façade.
Le SCoT prend toutefois le PPBE en considération puisque les
secteurs soumis aux nuisances sonores seront reportés dans les
documents d’urbanisme locaux et comme l’indique
l’orientation 4.3.1. Limiter la population soumise aux nuisances
acoustiques, la construction de logements dans les secteurs les plus
bruyants sera limitée, et, à défaut, accompagnée de dispositifs de
protection acoustique.
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
115
Syndicat Mixte du SCOT Rhin Vignoble Grand Ballon
Volet 5 :
Modalités de suivi
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
116
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
117
Dispositif de suivi et d’application du
SCoT
Conformément à l’article L143-28 du Code de l’Urbanisme, le syndicat
mixte doit « procéder à une analyse des résultats de l’application du
SCoT » au plus tard à l'expiration d'un délai de six ans à compter de
la délibération portant approbation du Schéma. « Six ans au plus après
la délibération portant approbation du schéma de cohérence territoriale, la
dernière délibération portant révision complète de ce schéma, ou la
délibération ayant décidé son maintien en vigueur en application du présent
article, l'établissement public prévu à l'article L. 143-16 procède à une
analyse des résultats de l'application du schéma, notamment en matière
d'environnement, de transports et de déplacements, de maîtrise de la
consommation de l'espace et d'implantations commerciales et délibère sur
son maintien en vigueur ou sur sa révision partielle ou complète. Cette
analyse est communiquée au public et à l'autorité administrative compétente
en matière d'environnement, mentionnée à l'article L. 104-6. A défaut d'une
telle délibération, le schéma de cohérence territoriale est caduc. »
Afin de préparer « l'analyse des résultats de l'application du schéma en
matière d'environnement, de transports et de déplacements, de
maîtrise de la consommation d'espace et d'implantation commerciale »
que devra conduire le syndicat mixte au plus tard à l'expiration d'un
délai de 6 ans à compter de son approbation, nous proposons d’ores et
déjà une liste d’indicateurs à renseigner.
Le choix des indicateurs relève principalement de motifs techniques
déterminant la qualité des indicateurs, mais également de raisons plus
pragmatiques liées à la capacité du syndicat mixte, en charge du futur
suivi du SCoT, à collecter et analyser les indicateurs.
Les qualités suivantes des indicateurs ont été privilégiées :
la pertinence : une donnée liés aux effet de la mise en œuvre
du schéma par un rapport de causalité (corrélation avec une
sensibilité environnementale ou avec une action mesurable du
SCoT) ;
l'opérationnalité : l'existence de données quantitatives et
mesurables permettant d'objectiver le suivi du SCoT ;
la pérennité : l'identification des fournisseurs-producteurs des
données et leur capacité à suivre la donnée dans le temps.
Les indicateurs ont été compilés dans une grille d’analyse qui expose :
l’intitulé de l’indicateur et la description de la donnée à
renseigner
Les sources (structure) à mobiliser pour recueillir la donnée
Une fréquence conseillée de mise à jour
Par aillleurs, certains thèmes plus subjectifs auxquels il est difficile
d’appliquer un indicateur objectif et disponible devront être traités
lors du bilan du SCoT après 6 ans d’application du document. Cela
concerne notament :
Le suivi de la mise en œuvre de la trame verte et bleue
L’approche paysagère
Le suivi des installations et de la puissance installée de
production d’énergie issue de source renouvelable
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
118
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
119
1 - Évolution socio-économique du territoire
Thème Sous thème Numéro de
l'indicateur
Nom de
l'indicateur Paramètres mesurés
Détail: Définition, unité de
mesure
Source des
données
Année de valeur
initiale
Fréquence de
mise à jour
Évolution
socio-
économique
du territoire
Structure de
la population
1 Répartition de
la population
Population municipale Nombre légal d'habitants par
commune
INSEE,
Recensement
Population
Dernier recensement
INSEE disponible lors
de l’approbation
Tous les 3 ans
selon les RP de
l'INSEE
Densité de population Nombre d'habitants/km² par
commune
INSEE,
Recensement
Population
Dernier recensement
INSEE disponible lors
de l’approbation
Tous les 3 ans
selon les RP de
l'INSEE
2 Composition de
la population
Population par tranche
d’âge
Répartition de la population
communautaire par tranche
d’âge
INSEE,
Recensement
Population
Dernier recensement
INSEE disponible lors
de l’approbation
Tous les 3 ans
selon les RP de
l'INSEE
Indice de jeunesse
Nombre de personnes de
moins de 20 ans / nombre de
personnes de plus de 60 ans
par commune
INSEE,
Recensement
Population
Dernier recensement
INSEE disponible lors
de l’approbation
Tous les 3 ans
selon les RP de
l'INSEE
3 Évolution de la
population
Solde naturel Nombre de naissance moins
nombre de décès
INSEE,
Recensement
Population
Dernier recensement
INSEE disponible lors
de l’approbation
Tous les 3 ans
selon les RP de
l'INSEE
Solde migratoire Nombre d'arrivées moins
nombre de départs
INSEE,
Recensement
Population
Dernier recensement
INSEE disponible lors
de l’approbation
Tous les 3 ans
selon les RP de
l'INSEE
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
120
Évolution
socio-
économique
du territoire
Logement
4
Amélioration
des logements
existants
Permis pour
travaux
acceptés
Nombre de
permis de
construire
déposés pour
des travaux
d’amélioratio
n d’habitat
Communes A compter de la date d’approbation du SCoT annuelle
Déclarations
préalables
acceptées
Nombre de
déclarations
préalables
acceptées
pour
l’amélioratio
n de d’habitat
Communes A compter de la date d’approbation du SCoT annuelle
5
Nouveaux
logements
autorisés
Nouveaux
logements
autorisés
Nombre total
de nouveaux
logements
autorisés
Fichier
SITADEL A compter de la date d’approbation du SCoT annuelle
Nouveaux
logements
individuels
purs
Nombre de
logements
individuels
purs autorisés
Fichier
SITADEL A compter de la date d’approbation du SCoT annuelle
Nouveaux
logements
individuels
groupés
Nombre de
logements
individuels
groupés
autorisés
Fichier
SITADEL A compter de la date d’approbation du SCoT annuelle
Nouveaux
logements
collectifs
Nombre de
logements
collectifs
autorisés
Fichier
SITADEL A compter de la date d’approbation du SCoT annuelle
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
121
Évolution
socio-
économique
du territoire
Logement
6
Statuts
d'occupation
des résidences
principales
Propriétaires
occupants
Nombre de
résidences
principales
occupées par
leurs
propriétaires
INSEE Dernier recensement INSEE disponible lors de
l’approbation
tous les 3
ans selon
les RP de
l'INSEE
Locatifs privés
Nombre de
résidences
principales
occupées par
des locataires
INSEE Dernier recensement INSEE disponible lors de
l’approbation
tous les 3
ans selon
les RP de
l'INSEE
Logements
sociaux
Nombre de
logements
sociaux
ADIL Dernier recensement disponible lors de l’approbation annuelle
7
Structure du
parc de
logements
Résidences
principales
Nombre de
résidences
principales
INSEE Dernier recensement INSEE disponible lors de
l’approbation
tous les 3
ans selon
les RP de
l'INSEE
Résidences
secondaires
Nombre de
résidences
secondaires
INSEE Dernier recensement INSEE disponible lors de
l’approbation
tous les 3
ans selon
les RP de
l'INSEE
Logements
vacants
Nombre de
logements
vacants
INSEE Dernier recensement INSEE disponible lors de
l’approbation
tous les 3
ans selon
les RP de
l'INSEE
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
122
Évolution
socio-
économique
du territoire
Emploi et
entreprises
8
Répartition de
l’emploi sur le
territoire
communautaire
Surfaces des
Zones
d'activités
Évolution du
rapport
habitats/empl
ois
Quotient du
nombre
d'emploi sur
le nombre
d'actifs
INSEE Dernier recensement INSEE disponible lors de
l’approbation
tous les 3
ans selon
les RP de
l'INSEE
Répartition de
l’emploi
Nombre
d’emplois par
commune,
valeur réelle
et relative
NSEE Dernier recensement INSEE disponible lors de
l’approbation
tous les 3
ans selon
les RP de
l'INSEE
9
Surfaces des
Zones
d'activités
Surface de ZA
disponible
Surface des
zones
d’activité
Syndicat
Mixte/
EPCI/
Communes
Dernier recensement disponible lors de l’approbation annuelle
Taux de
remplissage
Syndicat
Mixte /
EPCI/
Communes
Dernier recensement disponible lors de l’approbation annuelle
10 Bassin
d’emplois
Lieux de
travail des
actifs du
territoire
Répartition
des actifs du
territoire par
zone d’emploi
INSEE Dernier recensement INSEE disponible lors de
l’approbation
tous les 3
ans selon
les RP de
l'INSEE
11 Taux de
chômage
Taux de
chômage total
Part d'actifs
de plus de 15
ans privés
d'emploi et en
recherchant
un
INSEE Dernier recensement INSEE disponible lors de
l’approbation
selon les
recenseme
nts
*
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
123
Emploi et
entreprises 12 Secteurs d'activités
Emplois par secteurs
d’activité
Répartition en
nombre et en % INSEE
Dernier
recensement
INSEE disponible
lors de
l’approbation
selon les
recensements
Établissements actifs
par secteur d’activité
et par taille
Répartition en
nombre et % INSEE
Dernier
recensement
INSEE disponible
lors de
l’approbation
Selon les
recensements
Services
13
Commerces et
services de
proximités
Inventaire des
commerces Tableau récapitulatif
INSEE (base
permanente
des
équipements)
et communes
Dernier
recensement
INSEE disponible
lors de
l’approbation
annuelle
Inventaire des services
aux particuliers Tableau récapitulatif
INSEE (base
permanente
des
équipements)
et communes
Dernier
recensement
INSEE disponible
lors de
l’approbation
14 Offre de soins Inventaire des services
de médicaux Tableau récapitulatif
INSEE, (base
permanente
des
équipements)
et communes
Dernier
recensement
INSEE disponible
lors de
l’approbation
annuelle
Tourisme
15 Fréquentation de
l’Office de Tourisme
Nombre de personnes
renseignées par l’OT
Accueil ou réponse à
distance
Office du
Tourisme
Dernier
recensement fait
par l’AOT en
2015
annuelle
16 Capacités
d'hébergement
Nombre
d’établissements
d’hébergement
touristique par
commune et par type
Tableau récapitulatif Observatoire
du Tourisme
Dernier
recensement fait
par l’AOT en
2015
annuelle
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
124
Nombre total de lits
disponibles par type
d’hébergements
Répartition par
catégorie
Observatoire
du tourisme
Dernier
recensement fait
par l’AOT en
2015
annuelle
17 Réseaux de circuits
de randonnée
Nombre des circuits
existants
Nombre de circuits
qui passent par le
territoire
Syndicat Mixte
Dernier
recensement fait
par l’AOT en
2015
selon les
nouveaux
guides
Longueur des circuits
de randonnée
Longueur en km des
circuits qui
traversent le
territoire
Syndicat Mixte
Dernier
recensement fait
par le Syndicat
Mixte avant
l’approbation du
SCoT
selon les
nouveaux
guides
Difficulté des circuits
de randonnée
Difficulté des circuits
qui passent par le
territoire
Syndicat Mixte
Dernier
recensement fait
par le Syndicat
Mixte avant
l’approbation du
SCoT
selon les
nouveaux
guides
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
125
2 - Gestion de l’espace, évolution des paysages et agriculture
Thème Sous Thème Numéro de
l'indicateur Nom de l'indicateur Paramètre mesuré
Détail: Définition,
unité de mesure
Source des
données
Année de
valeur initiale
Fréquence de
mise à jour
Gestion de
l’espace,
évolution des
paysages et
agriculture
Occupation de
l'espace
18 Répartition de
l'espace
Occupation réelle des
sols
Cartographie des
surfaces selon leurs
usages
BD Carto de
l’IGN
Dernier
recensement
fait par le
Syndicat Mixte
avant
l’approbation du
SCoT
selon la mise à
jour de la base
de données
19 Consommation de
l'espace
Surface de
l’enveloppe urbaine
Surfaces consommées
par l’extension de
l’enveloppe urbaine
BD Ortho de
l’IGN
Dernier
recensement
fait par le
Syndicat Mixte
avant
l’approbation du
SCoT = TO *
selon la mise à
jour de la
photographie
aérienne
20 Gestion des risques
Avancement des
DICRIM
Nombre de communes
munies de DICRIM
Direction
régionale de la
prévention des
risques
annuelle
Nombre de
catastrophes
naturelles
Evolution du nombre
de déclarations ou de
classements en état
de catastrophes
naturelles
Direction
régionale de la
prévention des
risques
annuelle
Paysage 21 Points paysagers
sensibles
État des points
paysagers sensibles Analyse visuelle
Analyse
réalisée dans
le rapport de
présentation
Dernier
recensement
fait par le
Syndicat Mixte
avant
l’approbation du
SCoT
fin de la
période
d’évaluation
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
126
22 Ouverture visuelle
Préservation de
coupures
d’urbanisation et
points de vue
Mise en œuvre des
coupures
d’urbanisation du
SCoT dans les PLU,
préservation et
identification de
points de vue
Reportage
photographique
Documents
d’urbanisme
des communes
Dernier
recensement
fait par le
Syndicat Mixte
avant
l’approbation du
SCoT
fin de la
période
d’évaluation
23 Qualité des entrées
de bourg Analyse qualitative
Reportage
photographique
Analyse
réalisée dans
le rapport de
présentation,
communes
Dernier
recensement
fait par le
Syndicat Mixte
avant
l’approbation du
SCoT
selon les
aménagements
réalisés
24 Qualité des abords
d'axes routiers Analyse qualitative
Reportage
photographique
Analyse
réalisée dans
le rapport de
présentation,
communes
Dernier
recensement
fait par le
Syndicat Mixte
avant
l’approbation du
SCoT
selon les
aménagements
réalisés
25 Végétal en milieu
urbain
Pourcentage
d’espaces verts
Part des surfaces
d’espaces verts dans
l’enveloppe urbaine
Analyse
orthophoto
Dernier
recensement
fait par le
Syndicat Mixte
avant
l’approbation du
SCoT
Selon la
périodicité des
orthophoto
26 Préservation du
patrimoine bâti
Nombre de projets de
restauration privés
Nombre de
subventions
accordées
EPCI
Dernier
recensement
fait par le PETR
avant
l’approbation du
SCoT
annuelle
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
127
Nombre d’éléments
protégés
Nombre d’éléments
du patrimoine
identifiés au titre du
L123-1-5-7° dans les
PLU
Documents
d’urbanisme
des communes
Dernier
recensement
fait par le
Syndicat Mixte
avant
l’approbation du
SCoT
Fin de la
période
d’évaluation
Nombre d’OAP Nombre d’OAP
réalisées dans les pLU
Documents
d’urbanisme
des communes
Dernier
recensement
fait par le
Syndicat Mixte
avant
l’approbation du
SCoT
Fin de la
période
d’évaluation
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
128
Gestion de
l’espace,
évolution des
paysages et
agriculture
Biodiversité 27
Zones protégées
pour leur intérêt
environnemental
Zones protégées dans les
documents d’urbanisme
Niveau de protection et
superficie des espaces
protégés
Documents
d’urbanisme des
communes
Dernier
recensement
fait par le
Syndicat Mixte
avant
l’approbation
du SCoT
fin de la période
d’évaluation
Nombre de points de
discontinuité écologique
Evolution du nombre de
ruptures écologiques du
territoire
A partir du
diagnostic des
continuités
existantes de l’EIE
Dernier
recensement
fait par le
Syndicat Mixte
avant
l’approbation
du SCoT
Tous les 5 ans
Agriculture
28
Nombre
d'exploitations
agricoles
Nombre d'exploitations
professionnelles Nombre par commune
Recensement
agricole 2010 tous les 10 ans
29 Nombre d'actifs
agricoles
Nombre de chefs
d'exploitations et de co-
exploitants
Nombre par commune Recensement
agricole 2010 tous les 10 ans
Nombre total d'UTA (temps
plein) Nombre par commune
Recensement
agricole 2010 tous les 10 ans
30
Réemploi
d'anciens
bâtiments
agricoles
Nombre de permis déposés
pour la transformation
d'anciens bâtiments agricoles
Nombre de permis pour
changement d’usage de
bâtiments agricoles
Syndicat Mixte /
Communes 2016 annuelle
31
Répartition de la
Surface Agricole
Utile
Surface Agricole Utile totale
par commune en Ha et en %
Recensement
agricole 2010 tous les 10 ans
Surface Agricole Utile par
type d’utilisation Ha par communes
Recensement
agricole 2010 tous les 10 ans
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
129
3 – Transports et voirie
Thème Sous Thème Numéro de
l'indicateur
Nom de
l'indicateur Paramètre mesuré
Détail: Définition, unité
de mesure
Source des
données
Année de
valeur initiale
Fréquence de
mise à jour
Transport et
Voirie
Mode de
transport
32 Fréquentation des
pôles -gares
Fréquentation des
différentes gares du
territoire
Nombre de voyageurs
montant ou descendant des
bus
Conseil
Départemental /
Syndicat Mixte /
EPCI
2016 annuelle
33 Transport à la
demande
Fréquentation du transport
à la demande
Nombre d’usagers et de
voyages réalisés
Conseil
Départemental /
Syndicat Mixte /
EPCI
2016 annuelle
34 Trafic routier
Nombre moyen de véhicules
empruntant les routes
départementales par jour
Trafic des Véhicules légers
et des Poids Lourds sur les
routes départementales
par commune
Conseil
Départemental 2015
selon les
mesures
réalisées
Part des poids lourds dans le
trafic routier par RD
% PL dans le trafic par
commune et par RD
Conseil
Départemental 2015
selon les
mesures
réalisées
35 Accidents Nombre et localisation des
accidents sur le territoire Carte
Conseil
Départemental 2015 annuelle
Voirie et
stationnement
36 Stationnement Nombre de places de
parkings créées
Nombre total et nombre de
places handicapées
Syndicat Mixte /
EPCI/ Communes
Valeurs 0 en
2015 annuelle
37 État de la Voirie Nombre de km de voirie
rénovée et/ou modifiée
Syndicat Mixte /
EPCI/ Communes
Valeurs 0 en
2015 annuelle
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
130
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
131
4 – Gestion des ressources et des déchets
Thème Sous Thème Numéro de
l'indicateur
Nom de
l'indicateur Paramètre mesuré
Détail: Définition, unité
de mesure
Source des
données
Année de
valeur
initiale
Fréquence
de mise à
jour
Gestion des
ressources et
des déchets
Eau
38
Qualité des eaux
superficielles et
souterraines
Eau potable
État écologique des eaux
superficielles
Niveau
bon/moyen/mauvais
selon les critères du
SDAGE
Office de l’eau,
SDAGE
selon les
nouvelles
mesures
disponibles
Qualité chimique des eaux
superficielles et
souterraines
Evolution de la teneur en
polluants Office de l’eau
selon les
nouvelles
mesures
disponibles
39 Eau potable
Volume d'eau potable
consommé
Volume consommé par
habitant par an
Office de l’eau
et agence de
l’eau
annuelle
Qualité de l'eau potable
Nombre de paramètres
d’analyse hors normes
par communes
ARS annuelle
Protection de la ressource Nombre de captages
protégés
Documents
d’urbanisme
communaux
Tous les 5 ans
Rendement des réseaux d’eau potable Gestionnaires
de l’eau potable annuelle
40 Assainissement
Conformité des
installations
d’assainissement collectif
Nombre d’installations
en conformité
Agence de
l’eau, ARS annuelle
SPANC
Nombre d’installations
contrôlées et taux
d’installations
conformes
communes annuelle
Raccordement aux
équipements
Evolution du
pourcentage d’habitants
raccordés au réseau
Gestionnaires
de
annuelle
Schéma de Cohérence Territoriale Rhin Vignoble Grand Ballon- Rapport de présentation volets 4 et 5 – décembre 2016
132
d’assainissement
collectif
l’assainissemen
t
Énergie
41 Parc éolien Puissance éolienne
installée
Puissance installée, en
projet ou en cours (en
MW par an)
Syndicat Mixte annuelle
42 Photovoltaïque/
thermique
Nombre de bâtiments avec
panneaux photovoltaïques
ou thermiques
nombre de déclarations
préalables déposées en
mairie Communes
Communes
annuelle
Puissance photovoltaïque En kW par an Observatoire de
l’énergie, ARER
En fonction
des données
disponibles et
des projets
43 Production/
Consommations
Evolution du rapport production/ consommation
d’énergie par habitant
Observatoire de
l’énergie, ARER
En fonction
des données
disponibles et
des projets Empreinte énergétique du
bâti
Nombre de bâtiments
publics à faible
empreinte
environnementale (HQE,
BBC, critères
environnementaux
supérieurs à la
réglementation en
vigueur)
Observatoire de
l’énergie, ARER,
projets
Production
de déchets 44
Déchets
produits
Quantité de déchets
collectés par la
déchetterie
Tonnage/hab Syndicat Mixte annuelle
Quantité d’ordures
ménagères collectées Tonnage et kg/hab Syndicat Mixte annuelle
Part d’ordures ménagères
collectées en tri sélectif
Pourcentage, et erreur
de tri Syndicat Mixte annuelle