voix off, le magazine de critiques du pôle ciné zone art, association étudiante de gem

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Voix OFF La Folie Leonardo DiCaprio, Shutter Island (2010) de Martin Scorsese

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Entertainment & Humor


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Voix Off est le magazine de critiques du pôle ciné de la Zone Art, association étudiante de Grenoble Ecole de Management Sujet du mois : la folie Bonne lecture

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Page 1: Voix off, le magazine de critiques du pôle ciné Zone Art, association étudiante de GEM

Voix OFFLa Folie

Leonardo DiCaprio, Shutter Island (2010) de Martin Scorsese

Page 2: Voix off, le magazine de critiques du pôle ciné Zone Art, association étudiante de GEM

1|Partenaires

Ce Voix OFF est imprimé grace au soutien de :

L’Edito|2

Le mot de la rédac’ chef

Bonjour à toi chèr-e gémien-ne ! Après un WEI certainement des plus fous et un pre-mier mois doucement déjanté, 1A, tu commences

à te sentir à l’aise à GEM. Les recrutements d’assos sont imminents et tu vas découvrir une nouvelle facette de ton école. 2A, tu as repris tes marques, et l’année s’annonce chargée !

Le mois d’octobre est l’occasion de jouer à se faire peur. Le Voix OFF a donc décidé de se pencher sur la folie que le cinéma adore mettre en scène. Il faut dire que c’est un bon moyen de creuser la profondeur des personnages et de mettre mal à l’aise le spectateur. Les situations insolites peuvent nous donner des frissons dans le dos ou nous faire rire à gorge déployée.

Au fil des pages de ce Voix OFF relooké, découvre donc notre sélection de films sur le thème de la folie, de l’horreur à la comédie légère en passant par des drames et autres thrillers. Bonne lecture !

Flora GoldgranRédactrice en chef du Voix OFF

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#21Octobre 2014

5 Projection à la Nef: L’Exorciste, de William Friedkin

7 Les recrutements

9 Les films d’actualité

17 Le thème du mois:La Folie au cinéma• notre sélection de films• la série• le film coup de coeur• l’affiche du mois

31 Jeux

33 Quand tu ne sais pas quoi regarder....

5L’Exorciste

en projection à la Nef

7Les recrutements

9Les films d’actualité

17Le thème du mois: la folie au cinéma

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5|Projection à la Nef Projection à la Nef|6

Dans un quartier résidentiel de Was-hington, la petite Regan a des crises

surnaturelles. La médecine n’y fait rien et sa mère appelle alors un exorciste. Le quotidien banal de l’Amérique bour-geoise et puritaine est bouleversé par la métamorphose de cette petite fille fra-gile. Comment croire à une possession diabolique?

Regan et la représentation du diable provoquèrent des représailles de l’Eglise chrétienne. On déclara même que la pellicule était imprégnée par Sa-tan himself. L’Exorciste révolutionna un genre en panne d’inspiration. Suc-cès du box-office et de la critique, il a eu trois suites. Copié, parodié, mais jamais égalé, il est considéré comme le film le plus terrifiant de tous les temps.

Oserez-vous le (re)voir?

Adapté du roman éponyme de Blatty, l’histoire s’inspire du véritable exorcisme de Robbie Mannheim. Friedkin se rap-proche ainsi du documentaire. Les sé-quences caméra à l’épaule et la lumière naturelle participent à ce réalisme gla-çant.

Dans un crescendo haletant, la confron-tation entre le Bien et le Mal prend des dimensions dantesques, notamment grâce aux effets spéciaux spectacu-laires. Véritable personnage, la bande-son est devenue aussi légendaire. Piano, violons stridents et chœurs reli-gieux ont une présence diabolique.

Avec un sujet aussi sensible, le film fit scandale. Les nombreux blasphèmes de

Daniel Venera

Rendez-vous le 14 octobre, 20h30, à la NEF

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7|Recrutements

Jury NTC Description : A travers une prospection continuelle de « personnalités » du cinéma, essayer de composer un jury prestigieux et original pour l’édition 2015 du festival NTC.Compétences : Rigueur, organisation, professionnalisme Le + : Un poste formateur et professionnalisant qui te per-mets de rencontrer plusieurs professionnels du cinéma.

Com’ Description : Assister le responsable communication dans la création des affiches et de tous les supports de commu-nication du Pôle Ciné.Compétences : Créativité et originalitéLe + : Accède rapidement à un poste à responsabilité au Pôle ciné !

Les postes à pourvoir au Pôle Ciné

A s s i s t a n t C o m m u n i t y

Manager

Description : Gestion du site du festival NTC 2015 et de la vie sur les réseaux sociaux du Pôle Ciné. La compétition inter-associations à GEM sur les réseaux sociaux rend ce poste déterminant. Compétences : Réactivité, originalité, notions en commu-nity managementLe + : Admis GEM n’aura plus de secret pour toi!

Long Métrage et Teambuil-

ding

Description : Assister le vice-respôle pour les diffusions de longs métrage au cinéma La Nef et organiser le team-building du Pôle Ciné.Compétences : Esprit d’équipe, créativité et relationnelLe + : Etre dans les coulisses de tous les events Pôle Ciné!

Voix OFF Description : Participer à l’élaboration du magazine de cinéma le Voix OFF: choix du thème, rédaction, et suivi du Voix OFF. Compétences : Créativité, originalité, réactivité, fiabilitéLe + : Briller en société en étant au courant des nouveautés cinématigraphiques en tout genre et etre lus par tous les GEMiens!

Recrutements|8

Logistique Description : Organiser et gérer matériellement les événe-ments du Pôle Ciné toute l’année. Compétences : Organisation, Réactivité, dynamisme, motivation, (un peu d’)excel.Le + : Etre au coeur de l’action du Pôle Ciné et du festival NTC tout au long de l’année

Ecran Total Description : Animer et gérer l’émission Ecran Total en partenariat avec Micro-Onde.Compétences : Dynamisme, motivation, organisationLe + : Souriez, vous êtes enregistrés !

Réalisation Description : Le Festival Une Nuit Trop Courte (NTC) nécessite de démarcher des écoles de cinéma à travers le monde. Une fois reçus, il faut visionner les court-métrages afin de sélectionner les films qui seront diffusés et jugés lors de la soirée de compétition de NTC.Compétences : anglais, espagnol ou allemand (écrit/par-lé), oeil critique et disponibilitéLe + : Etre le premier interlocuteur des étudiants et des écoles de cinéma, avant et et après le festival.

Festival Description : Organisation de voyages dans des festivals de cinéma en France et notamment la sortie au festival de Cannes en fin d’année.Compétences : Organisation, rigueur, relationnel et né-gociation.Le + : Etre en contact avec les membres de l’organisation du festival de Cannes, créer un événement original ouvert à tous!

A bientôt en entretiens !

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9|Le Pôle Ciné

Soirée d’ouverture du festival Une Nuit Trop Courte, édition 2014

Ambiance au Pôle Ciné

Le Pôle Ciné|10

Le Festival NTC 2014 dans le Dauphiné

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11|Films d’actualité

Tout semble rouler quand Steve’O, sociopathe au cœur tendre et à la

fatuité troublante, sillonne les rues du haut de sa longboard, et pourtant...

A l’aune de ses autres réalisations, Do-lan dépeint de nouveau dans Mom-my l’histoire d’une famille atypique. Une mère et son fils, puis une voisine, composent ce qui pourrait être dépeint comme un trio de survivants dans une situation d’entraide, à la fois par affec-tion et détresse. Magnifiées par la force visuelle et musicale du film, les relations qui unissent et désunissent les person-nages nous entraînent peu à peu dans

un monde où l’espoir montre ce qu’il a de tragique et fataliste.

Long récit sur la différence à la norme, l’évolution de la bande s’apparente des fois à l’aube douce et menaçante du calme avant la tempête. Et puis des fois, le soleil vient quand même poindre à l’horizon. Il n’y a pas que « l’art [qui] est sueur » comme écrit sur un tatouage de Dolan. Dans ce film fucké*, c’est la vie et son équilibre sans cesse perdu et retrouvé qui est sueur.

Guillaume Deltour

SYNOPSIS : Québec, futur proche, Diane « Die » Després tente d’élever seule son fils Steve’O, jeune impulsif atteint de TDAH quand elle rencontre Kyla, voisine d’en face qui tentera de les aider.

*fucké (Québec) (Populaire)1. Mentalement très dérangé. 2. Brisé, hors service.

Prix du Jury!

Réalisé par Xavier DolanAvec Anne Dorval, Suzanne Clément, Antoine-Olivier PilonDurée 1h56Genre drame

Mommy

Films d’actualité|12

Nominé à Cannes cette année, Still the water est loin d’être un coup d’essai

pour Naomi Kawase puisqu’il s’agit de sa quatrième nomination au prestigieux festival. La réalisatrice japonaise nous livre un magnifique film contemplatif empreint de cette sensibilité dont seuls les nippons semblent connaître les se-crets.

La vie, la mort et l’amour s’entremêlent avec grâce sous nos yeux. Les dialogues sont rares mais percutants, laissant à la nature le soin de retranscrire les senti-ments des protagonistes. En résulte une plastique absolument incroyable où l’île,

la mer, le vent, les arbres et les dieux qui les habitent sont plus que jamais subli-més.

Malgré quelques longueurs, la délicatesse du film ne peut que toucher ; sa force, et la véritable expérience sensorielle qu’il constitue, ne peuvent laisser indifférent.

Naomi Kawase fait partie de ces réalisa-teurs à la sensibilité hypertrophiée qui s’attachent à nous faire ressentir une émotion profonde et à nous prouver que le cinéma est avant tout un art. Avec Still the water, le défi est relevé avec brio.

Marion Ricci

SYNOPSIS : Sur l’île japonaise d’Anami, deux adolescents se retrouvent violemment confrontés à la vie, la mort et l’amour.

Still the WaterRéalisé par Naomi KawaseAvec Nijirô Murakami, Jun Yo-shinaga, Miyuki MatsudaDurée 1h59Genre drame, romance

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13|Films d’actualité

Saint Laurent est un voyage dans le temps, au plus près des années 1970.

Bertand Bonello, dont le cinéma est très sensoriel, signe un magnifique biopic, qui n’en est pas vraiment un, sur l’un des plus grands couturiers de tous les temps. Contrairement au film de Ja-lil Lespert, plutôt scolaire et sorti neuf mois plus tôt, Bonello met l’accent sur l’esthétique avec des images parfois proches du kaléidoscope. En toile de fond, un questionnement sur le sens de sa quête, Yves (joué par Gaspard Uriel) demande ainsi à Pierre Bergé (Jérémie Renier) « Ce que nous faisons n’est-il pas insignifiant ? ».

Le film nous rappelle également que Saint Laurent n’avait rien d’un saint, on ne rate rien de la débauche et des addictions. On passe du rire à l’effroi, rire devant ses manies, ses chiens, effroi devant le mal être, le malaise, le spleen qui le poursuit et l’habite jusqu’à sa dernière heure. Mal-gré certaines longueurs ; le film a su retra-cer une vie intense de création artistique. Saint Laurent est très entouré et pourtant si seul, ne serait-ce pas le paradoxe de tous les génies ?

Laurie Genthon

SYNOPSIS : 1967 - 1976. La rencontre de l’un des plus grands couturiers de tous les temps avec une décennie libre. Aucun des deux n’en sortira intact.

Saint LaurentRéalisé par Bertrand BonelloAvec Gaspard Ulliel, Jérémie Re-nier, Léa SeydouxDurée 2h30Genre biopic

Films d’actualité|14

Pride n’est pas une success story, mais une leçon de solidarité. Ce n’est

pas non plus un film revendicatif, mais une comédie qui fait l’éloge des grandes valeurs humaines. Inspirée d’une éton-nante histoire vraie, elle met en scène deux minorités que tout oppose mais qui se rencontrent dans une lutte com-mune: l’égalité et la résistance au gou-vernement Thatcher.

Matthew Warchus sublime les situa-tions cocasses pour faire de son film une comédie juste et décapante aux person-nages attachants et de tous horizons. Il les dessine avec soin et les regarde évo-

luer au fil du chemin. Leur histoire per-sonnelle est une tesselle de la mosaïque multicolore de Pride à la prodigieuse force émotionnelle.

Sous la légèreté apparente de ce choc des cultures et de ce combat, se cache une véritable souffrance. Le réalisateur ne tombe pas pour autant dans le drama-tique et nous offre une œuvre positive et galvanisante. Il ne nie pas les terribles difficultés de l’époque, mais rend hom-mage aux hommes et femmes courageux et fiers qui les ont surmontées: « When someone calls you a name, you take it and you own it ».

Flora Goldgran

SYNOPSIS : En 1984, la politique de la Dame de Fer provoque des mouvements de grèves importants au Royaume Uni. Dans un élan de solidarité, un groupe de militants homo-sexuels vient en aide à des mineurs gallois.

PrideRéalisé par Matthe WarchusAvec Bill Nighy, Andrew Scott, Dominic WestDurée 1h57Genre comédie

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15|Films d’actualité

Le premier opus c’est un casting de fou, une réalisation aux petits oi-

gnons et une musique de malade. Basé sur le comic-book CULTE de Frank Mil-ler, le film réussit à adapter une œuvre dense, violente et noire. L’univers n’est pas le paradis des bisounours, où alors de ceux qui se cament au fond des ruelles sombres la nuit. D’une parfaite neutralité sur le sujet, je suis donc allé voir cette suite.

Le film reprend la plupart des person-nages et en introduit de nouveaux dans la même lignée. Seulement l’histoire n’est pas à la hauteur du premier volet.

Plus cartoonesque, l’action est longue et le manque d’ambition plombe le film. La réalisation est soignée, mais le côté trop « dessins animés » déçoit. Il donne pourtant toute sa puissance au premier. Rodriguez donne l’impression de vouloir dire « Eh ! Regardez ce que je sais faire ! », et abuse des filtres, pour rendre le film plus proche de la BD. Le souci ? C’est un film. Un mauvais film ? Non. C’est un mauvais Sin City, qui ne pourra être éga-lé sans prendre des risques. C’est ça qui faisait sa beauté cruelle.

Romain Garbati

SYNOPSIS : Dans une ville où la justice est impuissante, les plus désespérés réclament ven-geance, et les criminels les plus impitoyables sont poursuivis par des milices.

Sin City: j’ai tué pour elleRéalisé par F. Miller, R. RodriguezAvec Eva Green, Josh Brolin, Jes-sica AlbaDurée 1h42 Genre action, thriller

Films d’actualité|16

Après m’être motivée un mercredi à 22h pour me rendre à la Nef, je me

suis rappelée pourquoi j’évitais les films d’espionnage sur le thème du 11/09. Vu et revu, Un Homme très recherché est loin de faire exception. Une fois passée la première demi-heure dans un flou pas très artistique, un soupçon d’espoir réveille le spectateur de son demi-som-meil, mais ce n’était qu’une illusion: un conseil, rendormez-vous. Ou fuyez plu-tôt. Bien sûr, le sujet est intéressant: les dérives des démocraties, allemande et américaine ici, dans la lutte anti-terro-riste. Certes, on se rappelle avec effroi du Patriot Act de Bush qui donnait tous les droits à une CIA aux pratiques plus

que douteuses. Et puis, on saluera évi-demment la belle performance d’un grand homme, Philipp Seymour Hoff-man. Mais ce film n’est en aucun cas un hommage adéquat pour conclure sa car-rière. Outre les intrigues entremêlées et illisibles, les personnages ne sont abso-lument pas attachants. Entre un réfugié russo-tchétchène soupçonné de terro-risme et une avocate un peu naïve qui le prend sous son aile, on est plus dans un docu-fiction mal reconstitué sans évolu-tion des personnages que dans un film à suspense. Mon astuce : tenez-vous en à Homeland.

Ophélia Delsol

SYNOPSIS : Plus de dix ans après les attentats du 11 Septembre 2001, la ville de Hambourg a du mal à se remettre d’avoir abrité une importante cellule terroriste à l’origine des attaques contre le World Trade Center.Qui est le nouveau venu étranger? Victime ou terroriste?

Un homme très recherchéRéalisé par Anton CorbijnAvec Philip Seymour HoffmanDurée 2h02 Genre espionnage, thriller

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Le thème du mois La Folie

Les représentations de la fo-lie au cinéma sont étroite-

ment liées aux représentations collectives de l’époque. La fo-lie est d’abord perçue et donc montrée comme une aberration de la nature, avant d’être abor-dée avec plus de finesse et de compréhension.

comme Frankenstein (1931) de James Whale.

Vient ensuite un début d’em-pathie, une ouverture sur l’in-conscient. On cherche à com-prendre la folie. Le fou renoue avec son humanité pour gé-nérer encore plus de malaise chez le spectateur (Le boucher (1970), de Claude Chabrol). Pe-tit à petit, la maladie mentale est considérée pour ce qu’elle est : une maladie (Vol au-dessus d’un nid de coucou (1975), Milos Forman). On déculpabilise les personnages et aborde le sujet de manière plus clinique. C’est le début du règne de la psycha-nalyse.

Aujourd’hui, le cinéma mé-lange les genres et utilise la folie pour créer des situations insolites et des personnages fascinants… mais aussi pour se faire l’écho de notre société ac-tuelle névrosée.

notre sélection de films

la série

le film coup de coeur

l’affiche du mois

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26

27

29

« La folie, c’est la loi de la majorité »

Terry GilliamAvant les années 1940, les fous apparaissaient principalement dans les films d’horreur. Ils in-carnent la perte de sens (M. le maudit (1932), de Fritz Lang). A cette époque, le fou ne mé-rite même pas le statut d’être humain, en témoignent les nombreux films fantastiques où le fou est un monstre (Dra-cula (1931), de Tod Browning). Mais certains réalisateurs lui accordent tout de même une certaine intelligence, et nous voilà alors avec une ribambelle de savants fous et des films Flora Goldgran

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L’échelle de JacobRéalisé par Adrian LyneAvec Tim Robins, Elizabeth PenaDurée 1h52Année de sortie 1991

L’échelle de Jacob, sorti en 1991 et réalisé par Adrian Lyne, fait partie de ces films inconnus

mais qui ont renouvelé un des genres les plus an-ciens du cinéma : les films d’horreurs.

L’histoire n’est pas évidente à appréhender. On suit Jacob Singer, un employé de la poste newyorkaise, qui souffre d’hallucinations cauchemardesques et de pertes de conscience, se réveillant à des endroits inconnus. Hanté par des flashbacks de son an-cienne femme, de la mort de son fils et de la guerre du Vietnam, notre héros s’enfonce de plus en plus dans la folie.

Même si on peut penser que l’histoire est vue et revue, les nombreux rebondissements et virages que prend le scénario permet d’obtenir un résultat très déroutant. L’ambiance vire des journées ba-nales d’un facteur à ses délires hallucinés, souvent glauques et malsains (qui ont inspirés d’ailleurs les designers des Silent Hill, pour ceux qui connaissent).

Les questions soulevées par le film sont peut-être un peu banales, mais permettent de créer cette at-mosphère particulière qui, soyez en sûr, laissera une trace dans votre esprit.

Hallucinée, flippante, la descente aux enfers de Ja-cob fera votre bonheur. Et ne cherchez pas la vérité, elle n’existe plus.

Romain Garbati

La folie au cinéma|20

Shutter IslandRéalisé par Martin ScorseseAvec Leonardo DiCaprioDurée 2h17 Année de sortie 2010

Teddy et Chuck, deux agents fédéraux, dé-barquent sur Shutter Island, où se trouve un

asile psychiatrique pour dangereux criminels. Ils doivent retrouver une patiente disparue.

Rapidement, l’enquête patauge. Le personnel ne coopère pas. Il semble impossible qu’elle se soit en-fuie. Est-ce un coup monté ?

La noirceur de la photographie, les sons d’outre-tombe, les légendaires ralentis et travellings scor-sésiens nous plongent dans les pensées et les an-goisses de Teddy.

Sa paranoïa, thème cher au réalisateur, est alimen-tée par la claustrophobie du lieu. L’asile, semblable à un camp de concentration, lui rappelle son pas-sé violent de Marshall pendant la Seconde Guerre Mondiale et la mort de sa femme, qu’il voit en flash-backs ou en rêves. Le film s’ancre dans la période la plus paranoïaque de l’Histoire, celle de la Guerre Froide et de la bombe H : le « monde extérieur » est aussi fou que l’asile.

Tiré du roman éponyme de Lehane, ce scéna-rio-puzzle, où chaque élément est important, multi-plie les indices. Lisible à plusieurs niveaux, c’est au spectateur de se construire une histoire qui ne peut être complètement élucidée.

Shutter Island est un traumatisme cinématogra-phique qui mélange les genres et les interprétations. On est trompé, pris pour fou et on en redemande.

Daniel Venera

19|La folie au cinéma

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PiRéalisé par Darren AronofskyAvec Sean Gullette, Mark MargolisDurée 1h25 Année de sortie 1999

Et si le monde pouvait s’expliquer et se com-prendre au travers d’une suite mathématique

qui viendrait anéantir les notions d’aléatoire et de hasard ?

C’est l’idée qui hante Max Cohen, un jeune mathé-maticien surdoué, au point de s’enfermer chez lui nuit et jour. Grâce à cette découverte, il espère pré-dire les cours boursiers mais également percer tous les mystères de l’univers. Vaste projet, que réalise Darren Aronofsky en 1998 pour son premier long métrage, en noir et blanc, où l’on pressent déjà son génie. Dès les premières images on sait qu’il est de ses réalisateurs qui parviennent à créer une atmos-phère, une ambiance glauque et géniale à la fois.

Max se retrouve poursuivi par des agents de Wall Street, ainsi que des juifs fanatiques, tous persua-dés que le nombre grec est la clef de tous les secrets religieux comme économiques. Malgré les recom-mandations de son vieil ami et professeur Sol, Max se perd dans une paranoïa sans fin.

Proche du mysticisme des mathématiques, il croit en la science, comme d’autres ont foi en la religion. Le paradoxe est de taille, il semble qu’à être obsé-dé par le rationnel notre héros finit par perdre la raison.

Laurie Genthon

21|La folie au cinéma

Un homme d’exception

Réalisé par Ron HowardAvec Russel Crowe, Ed Harris, Jennifer ConnelyDurée 2h14Année de sortie 2002

En 1947, John Nash intègre Princeton. La vie de ce génie asocial inspire d’une belle manière ce

biopic de Ron Howard. Passionné de mathéma-tiques, il pense que toutes les relations sociales sont régies par des lois scientifiques et sa franchise donne lieu à des situations assez cocasses, comme une scène de « drague » culte (à ne reproduire sous aucun prétexte, les gars !).

La force du film réside dans la séparation des cha-pitres, la première partie impose le respect d’un spectateur qui observe cet homme d’exception évo-luer et développer sans cesse des théories révolu-tionnaires. ATTENTION SPOILERS : Puis, vient la seconde partie, où le spectateur est témoin de la dé-chéance du génie, à qui on diagnostique une schizo-phrénie très grave. Mais, le respect qu’on lui portait en est décuplé, Pr. Nash est magnifié par sa bataille contre la maladie et la paranoïa qui l’empêchent de discerner vie réelle et vie rêvée. FIN DU SPOILER

En somme, Un Homme d’Exception constitue un très beau film, émouvant et porteur d’espoir pour tous les geeks de la planète : pour vous aussi, il est pos-sible de trouver une Jennifer Connelly à qui vous marier. Seul hic : un film sans doute un peu trop «hollywoodien » à mon goût.

Ophélia Delsol

La folie au cinéma|22

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Le silence des ombres

Réalisé par Björn Stein & Mans MarlindAvec Julianne Moore et Jonathan Rhys MeyerDurée 1h52 Année de sortie 2012

Ouverture : le Dr. Cara Harding, psychiatre, té-moigne de l’inexistence du dédoublement de

personnalité chez un meurtrier et l’envoie donc di-rectement dans le couloir de la mort. Bien. Le ton est donné.

Elle rencontre peu après un nouveau patient : Da-vid, un gentil garçon paraplégique, ou plutôt Adam, un gars un peu rustre, qui marche parfaitement et qui, lui, souffre de daltonisme. Joué par l’impres-sionnant Jonathan Rhys Meyer, le personnage, ap-paremment schizophrène, intrigue notre bon Dr. Cara Harding, mais pas assez pour la désarçonner. Elle se lance dans une enquête sur le passé de ces identités. Ce qu’elle découvre est à glacer le sang.

Petit à petit, les pièces du puzzle s’assemblent et le scénario tombe dans le surnaturel. Le fil rouge, la confrontation entre la foi en Dieu et les thèses scien-tifiques se matérialise dans le face à face parfois in-tense entre le Dr. Harding et son patient. « Qui vous a accordé votre doctorat ? La science, ou Dieu ? », lui demande Adam.

Si des détails du scénario manquent de cohérence, le film est largement porté par des changements de rythme angoissants et le jeu des acteurs. A ne pas voir seul-e dans le noir !

Flora Goldgran

23|La folie au cinéma

Fous d’IrèneRéalisé par P. & B. FarrellyAvec Jim Carrey et Renée ZellwegerDurée 1h57 Année de sortie 2000

Après le succès de Mary à tout prix, les frères Farrelly ont compris quelque chose : les films

cons, ça marche. Fort de ce constat, ils réalisent en 2000 Fous d’Irène, un bijou de stupidité américaine.

Porté par la prestation de Jim Carrey, le film nous fait plonger dans le quotidien de Charlie Bailey-gates, policier peu respecté par ses concitoyens qui le prennent, excusez-moi le terme, pour un con. Charlie est un garçon qui se moque bien de ce qu’on peut penser de lui. Jusqu’au jour où la rage enfouie en lui finit par exploser et, comme Bruce Banner se transformant en Hulk, Charlie se transforme en Hawk. Si Charlie est un garçon niais, Hawk est plus «direct », ce qui n’est pas au goût de tous.

La majorité du film repose sur l’interprétation de Jim Carrey, qui réalise une performance consistant à pêter les câbles. Car oui, jouer un flic souffrant d’un dédoublement de personnalité pour Jim Car-rey, c’est le rôle de sa vie. Un film lourd, mais qui atteint sa cible et fait rire. Plaisir un peu inavouable que j’ai de regarder ce film, et que vous aurez aussi. Donc laissez votre cerveau à vos pieds et regardez la vie palpitante d’un mec fou d’amour et de rage.

Romain Garbati

La folie au cinéma|24

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Take shelterRéalisé par Jeff NicholsAvec Michael Shannon et Jessica ChastainDurée 2h01Année de sortie 2012

25|La folie au cinéma

Une pluie ocre et torrentielle, un ciel de plomb, une nuée menaçante, telles sont les images

apocalyptiques qui hantent Curtis Laforche. Pour quelles raisons cet ouvrier de l’Ohio qui mène une vie des plus ordinaires dans un coin où il n’y a rien s’imagine-t-il que c’est la fin de tout ?

Cette question est au cœur du deuxième long-mé-trage de Jeff Nichols, et nous donne des frissons jusqu’à la dernière seconde. Parfaite représenta-tion de la famille nucléaire à l’américaine, Curtis, sa femme, Samantha, et leur fille, Hannah, qui souffre de surdité, mènent une existence paisible et attendent une opération qui pourrait rendre l’ouïe à Sarah. Seulement, des visions de fin du monde tournent à l’obsession pour Curtis, qui entreprend de rouvrir l’abri souterrain et de l’aménager. De cauchemars terrifiants aux véritables paysages de jugement dernier, on y voit une métaphore filée d’une Amérique en perte de repères, assaillie aussi bien par la crise économique que par une possible catastrophe écologique.

Michel Shannon est impressionnant dans son rôle de prophète, et nous oblige à nous demander qui est le plus fou entre celui qui croit trop et celui qui ne croit pas.

Laurie Genthon

La Série|26

True Detective prend place dans les paysages étranges de Louisiane,

dans une ambiance à la fois poisseuse, sombre, et sensuelle. Si cette série débute sur une intrigue policière somme toute assez classique, le génie de la réalisation et le ton très littéraire subliment le genre. L’esthétique a une place prépondérante dans ce voyage toujours plus glauque. Les scènes sont photographiques et la bande sonore angoissante à souhait. C’est grâce à une réalisation sans fiori-ture, au service de la narration, que nous découvrons cette lutte infinie contre les ténèbres : les atrocités perpétrées par un tueur en série psychopathe, mais égale-ment la part d’ombre des deux enquê-teurs.

On reste captivé-e par Rust Colhe, un enquêteur au lourd passé et à l’instinct aiguisé. Il est à la fois sûr de lui et com-plètement perdu dans sa vie dévastée, se raccrochant à des certitudes pessimistes: « Time is a flat circle ». Les personnages sont d’autant plus fascinants et humains qu’ils sont interprétés avec les immenses talents de Mattehew McConaughey et Woody Harrelson. Leur duo est la confrontation de deux personnalités qui se complètent et s’opposent. Le jeu de la dualité est récurrent : deux temporalités, deux personnages, deux interprétations.

Flora Goldgran

True detectiveRéalisé par Nic PizzolattoAvec Matthew McConaughey et Woody HarrelsonFormat saison 2 à venirGenre drame, policier, judiciaire

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27|Le coup de coeur

A dangerous method

Réalisé par David Cronenbergavec Keira Knightley, Michael Fassbender, et Viggo Mortensendurée 1h43année de sortie 2011

SYNOPSIS : La psychanalyse fait son essor fin XIXème dans une Europe en pleine effervescence. Souffrant d’hystérie, Sabrina Spielrein serait à la fois l’un des premiers cobayes et l’une des pionnières du mouvement après avoir suivi une thérapie avec Jung et Freud. La dif-férence entre les traitements qu’ils préconiseront, reflet de leurs théo-ries similaires mais parfois antagonistes, signeront les hauts et bas de leur relation professionnelle et amicale.

Profession de foi d’un ré-alisateur dont la réputa-

tion n’est plus à faire, A Dan-gerous Method est un des films dont on ne sait comment son sujet aussi étriqué parvient à aspirer à des questions uni-verselles. Sexe, drogue, et non certes pas rock’n roll – chaque chose en son époque-, il faut bien avouer que Cronenberg a l’art d’apposer sa patte à toutes ses créations, et en l’oc-currence de faire d’un synop-sis historico-scientifique à la fois une histoire de cœur tour-mentée et une fresque de l’Eu-rope et ses affres à la veille de la Grande Guerre. Ce qui pas-sionne dans ce film condensé de moins de 90 minutes, c’est d’abord la relation sans-des-sus-dessous de la psychana-lyse à la science, ou le désar-roi d’hommes qui se croyaient Dieu tandis que la vérité telle qu’ils la connaissent se dérobe sous leurs pieds… Destins croisés de guérisons et de ma-ladies chroniques, le film

touche à une question sen-sible pour tout cartésien convaincu à l’image du per-sonnage de Jung, à savoir, combien de vérités est-on prêt à accepter ? Bien évi-demment, on ne sort pas indemne de telles réflexions alors comment garder son équilibre mental après avoir perdu ses certitudes les plus profondes sinon en s’enga-geant auprès de celui/celle qui vous présente, démiurge, les siennes comme vraies ?

Touchants, on croit saisir les personnages tandis qu’ils ex-périmentent et tentent d’ex-plorer ces nouveaux champs inconnus de la connaissance qui s’offrent à eux : Sabrina Spielrein, sincère dans ses dérives hystériques, Jung désorienté face aux diverses influences qui s’exercent sur lui, et même Freud, qui a certainement gonflé son ego et sa confiance à renfort de quelques lignes de blanche.

Mais c’est bien là l’un des points que pourrait vouloir mettre en avant la mise en scène. Même après avoir disséqué les comportements psychologiques des pro-tagonistes pendant tout le film, on ne se détache jamais complètement de la dimen-sion biomécanique si chère à Cronenberg qui empêche que l’on en prévoit chaque faits et gestes.

Guillaume Deltour

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29|L’affiche du mois

Black SwanRéalisé par Darren Aronofskyavec Nathalie Portmandurée 1h43année de sortie 2011

La fissure qui courre le long de la joue de Nathalie Portman (Nina) symbolise la fracture mentale de son personnage, qui se perd dans une tourmente mortelle : c’est un esprit brisé.

Le surréalisme de cette fissure annonce le balancement entre réalisme et surnaturel qui met le spectateur à l’épreuve tout au long de Black Swan.

La simplicité de l’affiche est marquée par la dualité du choix de couleur. Le noir et blanc, la pureté et les ténébres, les deux cygnes du ballet, les deux personnalités de Nina, les deux interprétations du film.

Le texte présent sur l’affiche se concentre sur la partie infé-rieure, laissant toute son im-portance au visage de l’actrice. La police de «Black Swan» pré-sage du dramatique de l’oeuvre avec une élégance classique.

Flora Goldgran

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31|Jeux

L’horoscope du Pôle Ciné

Black SheepVous êtes un peu la bre-bis galeuse, ou encore le vilain petit canard. Vous pensiez que ça allait changer une fois en école ? Dommage, et non vous n’allez pas pé-cho à la prochaine SAT mais bon vous pouvez toujours vous consoler et aller au ciné !

Mon voisin TotoroSerrez la vis ou les bou-lons, mais serrez fort car ce mois vous demande de vous concentrer, de travailler, sans vouloir aller plus vite que la musique. En plus du ré-gime glands et noix, on vous conseille de sortir, vous aérer et d’aller en soirée !

A nous quatreAlors oui peut-être que votre père ne possède pas de vignoble en Cali-fornie, il n’empêche que vous avez un fort pen-chant pour la boisson… Pour ce mois d’octobre on vous conseille de ra-lentir, et de moins lever le coude. Reposez-vous sinon vous allez finir comme Lindsay Lo-hann .

La petite sirèneAprès un mois de septembre en eaux troubles, vous fondiez tous vos espoirs sur le mois d’octobre. Mal-heureusement, Ursula continue de faire des siennes et de vous pi-quer tous vos copains. On vous rassure Eric est dans le coin, et il est prêt à vous sauver des profondeurs.

Le roi lionVous avez vécu un abandon, une relation familiale compliquée ? Reprenez du poil de la bête car de nouvelles vibrations arrivent dans votre signe et vous donne l’énergie néces-saire pour prendre de la hauteur. Hakuna ma-tata !

40 ans toujours puceau

Profitez de ce mois d’octobre pour prendre votre vie en main. On sait que pour vous ça n’a pas toujours été ça, mais on vous rassure Vénus qui entre dans votre signe promet des nouveautés, de l’ex-périence physique, du sport au grand air, en chambre…

Jeux|32

Que justice soit faite

Si vous avez été secoués ces derniers temps en amour ou au travail, si vos convictions, vos va-leurs ont été ébranlées, ce mois est fait pour calmer le jeu, vous dé-tendre. Et surtout n’ou-bliez pas : « il n’y a pas besoin de justice là où existe l’amour »

Le roi scorpionVous commenciez à désespérer ? Pas de pa-nique, Mars, la planète des passions, qui s’était quelque peu embour-bée dans votre signe, re-prend de la vitesse. On vous promet ce mois-ci (ou le mois d’après) une belle rencontre et ce ne sera pas une momie !

Harry PotterVous avez le courage d’Harry, l’humour de Ron, et la beauté d’Her-mione, de quoi vous plaignez-vous ? Prenez confiance en vous, au-torisez-vous à rêver et allez faire une partie de quiddich entre potes !

HornsEn couple, si vous avez peur de vous réveil-ler demain matin avec une corne sur la tête (comme le héros du film) on vous conseille de surveiller de plus près le comportement de votre âme sœur en soirée. Célibataire, la vie est belle !

Le grand bleuAllez ne restez pas sur une position moyenne, faites des vagues ! On vous conseille d’aller de l’avant, de laisser der-rière vous les pensées qui vous empoisonnent et de faire le grand saut vers l’inconnu. Atten-tion tout de même, on vit dans un monde de requins !

NemoAprès la déprime de septembre, profitez de ce mois d’octobre pour vous ressourcer et élargir vos horizons. Si vous avez vécu une déception amoureuse, n’oubliez jamais qu’il y a d’autres poissons dans l’eau.

Qui est-ce ?

a) Martin Scorcese b) Ron Howard c) Darren Aronofsky d) Xavier Dolan

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4

solutions : 1-d) ; 2-c) ; 3-a) ; 4-b)

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33|Quand tu ne sais pas quoi regarder

...tu t’es fait larguer

Le Pôle Ciné pense au gémien indécis qui a envie de cinéma mais qui ne sait abso-lument pas quoi regarder. Voici quelques idées adaptées à la situation.

A voir quand...(S)ex list

Quand Ally apprend que les femmes ayant eu plus de 20 partenaires sexuels ont toutes les chances de rester céliba-taires, elle décide de revoir tous ses ex pour éviter de passer cette barre fati-dique.

Blackout TotalAprès une soirée arrosée, Meghan se ré-veille dans un lieu inconnu sans argent ni téléphone portable. C’est le début de la marche de la honte.

Blanche fesse et les sept mains

Le Voix OFF n’en dira pas plus et vous laisse découvrir cette oeuvre avec plaisir.

HerQuand Théodroe Twombly tombe amou-reux de Samantha, un programme infor-matique à la voix sexy ...

Pierrot le fouL‘odyssée à travers la France de Ferdi-nand dit Pierrot le Fou et de son amie Marianne, poursuivis par des gangsters à la mine patibulaire.

BoyhoodChaque année, durant 12 ans, le réalisa-teur Richard Linklater a réuni les mêmes comédiens pour un film unique sur la fa-mille et le temps qui passe

...t’as la gueule de bois

...t’es seul dans le noir

...t’es accompagné dans le noir

...tu veux prouver à tes pa-rents que tu fais des études

...tu veux bé-flan dans les dîners mondains

Evénements|34

Mardi 14 octobre

L’Exorciste, de William Friedkin

Projection au cinéma La Nef (18, boulevard Edouard Rey) à 20h30.

En prévente, la place est à seulement 5€ !

On vous attend nombreux pour cet avant-goût d’Halloween!

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