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l Comment intégrer la Fonction publique Ce qu’il faut savoir sur les modes de recrutement 7 conseils de membres de jurys Vos questions sur les coulisses des concours l Les CPI, les IPAG et les CPAG Des formations au service de votre réussite FONCTIONNAIRES, CONTRACTUELS : COMBIEN GAGNEREZ-VOUS ? SALAIRE, TRAITEMENT, PRIMES... GRILLES INDICIAIRES, POINT D’INDICE... DES EXEMPLES POUR COMPRENDRE CONCOURS ET RECRUTEMENT ÉLABOREZ VOTRE STRATÉGIE AFFINEZ VOS OUTILS POUR DÉCROCHER LE POSTE VISÉ RÉSEAUX, CV, LETTRE DE MOTIVATION, ENTRETIEN... LE CARNET D’ADRESSES TOUS LES CONTACTS POUR S’INFORMER, SE PRÉPARER, S’INSCRIRE OU POSTULER N°33 - VOCATION SERVICE PUBLIC - 2018 JUSTINE, LUCILA, JÉRÉMY, BAPTISTE, ENGUERRAN... ILS ONT RÉUSSI LEUR CONCOURS ET PARTAGENT LEUR EXPÉRIENCE Le seul magazine spécialisé pour entrer et évoluer dans le service public Vocation Service public emplois - recrutements - concours et mobilité dans le service public VOCATION n°33 SPÉCIAL FONCTION PUBLIQUE RÉUSSIR LES CONCOURS ET LES ENTRETIENS EXAMEN-CONCOURS RÉUSSIR VOTRE ORAL LES FACTEURS DE SUCCÈS LES FACTEURS D’ÉCHEC

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l Comment intégrer la Fonction publique Ce qu’il faut savoir sur les modes de recrutement 7 conseils de membres de jurys Vos questions sur les coulisses des concours

l Les CPI, les IPAG et les CPAG Des formations au service de votre réussite

FONCTIONNAIRES, CONTRACTUELS :

COMBIEN GAGNEREZ-VOUS ?✔ SALAIRE, TRAITEMENT, PRIMES...✔ GRILLES INDICIAIRES, POINT D’INDICE...✔ DES EXEMPLES POUR COMPRENDRE

CONCOURS ET RECRUTEMENT ÉLABOREZ VOTRE STRATÉGIE AFFINEZ VOS OUTILS POUR DÉCROCHER LE POSTE VISÉ

RÉSEAUX, CV, LETTRE DE MOTIVATION, ENTRETIEN...

LE CARNET D’ADRESSES TOUS LES CONTACTS POUR S’INFORMER, SE PRÉPARER, S’INSCRIRE OU POSTULER

N°33 - VOCATION SERVICE PUBLIC - 2018

JUSTINE, LUCILA, JÉRÉMY,BAPTISTE, ENGUERRAN...ILS ONT RÉUSSI LEUR CONCOURS ET PARTAGENT LEUR EXPÉRIENCE

L e s e u l m a g a z i n e s p é c i a l i s é p o u r e n t r e r e t é v o l u e r d a n s l e s e r v i c e p u b l i c

VocationService public

actus - infos pratiques - dates des concours - tests et QCMVOCATIONN°12 emplois - recrutements - concours et mobilité dans le service publicVOCATION n°33

SPÉCIAL FONCTION PUBLIQUE RÉUSSIR LES CONCOURS ET LES ENTRETIENS

EXAMEN-CONCOURSRÉUSSIR

VOTRE ORAL LES FACTEURS DE SUCCÈSLES FACTEURS D’ÉCHEC

R E T R O U V E Z- N O U S S U R B F M . F R E T C H E Z N OT R E PA RT E N A I R E

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SOMMAIRE

EditoRéussir les concours et les entretiens en 2018 !

Comment intégrer la Fonction publique ? Faut-il toujours passer un concours ?Administration, enseignement, sécurité, paramédical-social, technique, culture, patrimoine... La Fonction publique recrute dans de nombreux secteurs, avec ou sans diplôme, le plus souvent sans limite d’âge. Visite guidée pour tout savoir sur les modes d’accès et les conditions de réussite.

Pour décrocher le poste que vous visez, que vous soyez candidat aux recrutements directs ou lauréat sur liste d’aptitude, voici les ingrédients qui vous permettront l’élaborer votre stratégie gagnante. De l’art du CV à la lettre de motivation, de la construction de votre réseau à l’entretien, Laurent Boghossian, coach et formateur, vous livre sa méthode et ses conseils.

Après 6 années de gel, le point d’indice a augmenté de 1,2 % en deux étapes : le 1er juillet 2016 et le 1er février 2017. Cet indice est la base de la rémunération des fonctionnaires. Mais de nombreux autres ingrédients viennent la compléter. Pour les agents contractuels, si leur rémunération est souvent calquée sur celles des fonctionnaires, elle se négocie de gré à gré au moment de la signature du contrat de travail. Le point pour comprendre la rémunération des agents publics, exemples à l’appui. Tout au long de l’année, suivez nos « Alertes recrutements et concours » sur la page /vocationservicepublic (déjà plus de 50 000 abonnés !)

La Rédaction

Vocation Service Public est un magazine publié par le Groupe Vocation Service Public

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Rédacteur en chef Olivier [email protected]

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Ont collaboré à ce numéro : Olivier Davon - Florence Leclair Pierre Rémond

Opérations spéciales, partenariat, publicité print et web : Tél. 09 52 31 16 53 - [email protected]

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Siège social et Rédaction : 53, rue Saint-Merry - 77300 Fontainebleau

Abonnements : www.journaux.fr N° 33 - ISSN : 2107 - 3341 Dépôt légal : Avril-Mai-Juin 2018 MAGAZINE GRATUITNE PEUT ÊTRE VENDU

© La reproduction, même partielle, sur tout support, de tout matériel publié dans le magazine ou sur nos sites est interdite.

La Rédaction n’est pas responsable de la perte ou de la détérioration des textes et photos qui lui sont adressés pour appréciation.

Photos de couverture et intérieur 123RF, Fotolia, iStock, Pixabay, DR.

Impression SIEP (77)

VocationService public

CONNAÎTRE LE SERVICE PUBLICActus emploi du service public ..............................................................................p. 4 L’essentiel de l’actualité emploi et recrutements

Combien gagnerez-vous ? .......................................................................................................p. 6 Le vrai salaire des fonctionnaires et des contractuels - Notre enquête 2018

Tranches de Web ..............................................................................................................................................p. 10 Ils ont réussi leur concours et partagent leur expérience

RÉUSSIR LES CONCOURSComment intégrer la Fonction publique .............................................p. 12

7 conseils de membres de jurys .....................................................................p. 14

10 questions sur les coulisses des concours ................p. 16

Les CPI, les IPAG et les CPAG au service de votre réussite .................................................................................................p. 19

RÉUSSIR LES ENTRETIENS Du CV à la prise de poste ......................................................................................................p. 22

Toutes les clés d’une stratégie gagnante

Réussir votre oral d’examen ou de concours .....p. 27 Les facteurs de succès et les facteurs d’échec décryptés, exemples à l’appui

RECRUTEMENTS MODE D’EMPLOI Le carnet d’adresses du recrutement public ................................................................................................................................................p. 30 Pour s’informer, se préparer, s’inscrire aux concours et postuler aux offres d’emploi du secteur public

4 / VOCATION SERVICE PUBLIC n°33 Plus d’infos sur

LES « PARCOURS EMPLOI COMPÉTENCES » REMPLACENT LES CONTRATS AIDÉS

Jean-Marc Borello, en charge de trouver de nouveaux dispositifs pour remettre dans l’emploi les publics les plus en difficulté, dans son rapport Donnons-nous les moyens de l’inclusion, a tenu compte des souhaits de la ministre du Travail suite à la contestation sur la suppression des emplois aidés. Muriel Pénicaud voulait passer de la « juxtaposition de dispositifs d’aide à l’emploi » à une « approche transversale, centrée sur le parcours de chacun ». Auparavant, la démarche consistait à « insérer » les demandeurs d’emploi. La préconisation du rapport est d’utiliser le terme d’« inclusion », signe aussi d’un changement dans les moyens mis en œuvre. Jean-Marc Borello envisage une approche nouvelle d’« investissement social », partant du constat que « personne n’est inemployable  ». Trois recommandations du rapport sont retenues par la ministre :n La création des «  Parcours emploi

compétences  » en trois axes (« emploi, formation et accompagnement ») avec, pour l’employeur, des obligations contrôlées d’acquisition de compétences par la personne en contrat.

n Un budget de 100 millions d’euros dans un « Plan investissement compétences  » à destination

FONCTION PUBLIQUE : HAUSSE DES EFFECTIFS, DES DÉPARTS EN RETRAITE ET DES RECRUTEMENTS

Le dernier rapport de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) sur l’emploi dans la Fonction publique en 2016 indique que les effectifs augmentent légèrement de 0,4 %. Seule la fonction publique territoriale perd 0,4 % de ses agents.- La fonction publique d’État gagne 1‰ soit 25 500 agents, en particulier aux ministères de l’Éducation nationale et de la Justice.- La fonction publique territoriale perd 7 000 personnes (soit - 0,4 %).- La fonction publique hospitalière progresse de 0,2 % (+ 2 700 personnes).

Toutes fonctions publiques confondues, la part des contractuels augmente de 2,8 %. Mais cette hausse est plus significative à l’État avec + 13,8 % de contractuels absorbés en grande partie par les 1 500 professeurs et 4 400 assistants d’éducation. Les armées et l’apprentissage contribuent aussi fortement au recrutement de contractuels.

Dans le même temps, selon un rapport publié début février 2018 par le ministère de l’Action et des Comptes publics, le nombre de départs en retraite a augmenté en 2016 alors qu’il était en recul pour les années 2014 et 2015. Une tendance observée avec le nombre global de départs à la retraite de fonctionnaires affiliés à la Caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales (CNRACL) et au Service des retraites de l’État (SRE).41 700 nouvelles pensions ont ainsi été attribuées aux fonctionnaires civils de la fonction publique de l’État (FPE). Les militaires étaient quant à eux 11 400 à partir en retraite en 2016, avec une progression de + 1,8 % (après une baisse de - 4,9 % en 2015).

L’âge moyen de départ à la retraite augmente légèrement avec 61,2 ans pour les agents civils de la FPE, 59,5 ans dans la fonction publique hospitalière et reste stable dans la territoriale avec 61,1 ans. De même, dans les trois fonctions publiques, l’augmentation de l’âge moyen se poursuit. La part des 50 ans et plus étaient de 34,9 % fin 2015 pour la FPE, 41,9 % pour les fonctionnaires territoriaux et 33,0 % dans les hôpitaux.

Ces chiffres confirment les besoins en personnels des trois fonctions publiques dans les 5 à 10 années à venir, avec des modes de recrutement en pleine évolution pour faire face à la volonté politique de réduire le nombre de fonctionnaires. Ainsi, pour assurer le bon fonctionnement du service public, le recours aux CDD, CDI et contractuels va s’intensifier.

des personnes sortant des « Parcours emploi compétences  » et des structures ayant une activité économique et participant à l’insertion.

n La mise en place d’un « Fonds d’inclusion dans l’emploi  » donnant aux préfets de région la possibilité d’adapter leur action aux réalités locales, avec de nouvelles souplesses pour expérimenter, nouer des partenariats.

ACTUS EMPLOI DU SERVICE PUBLIC

PROGRAMME ACTION PUBLIQUE 2022 : PREMIÈRES MESURES POUR LA TRANSFORMATION PUBLIQUE

Inscrit dans le programme Action Publique 2022 lancé en septembre 2017 par le Premier ministre, un premier comité interministériel de la transformation publique (CITP) s’est tenu le 1er février 2018. Édouard Philippe, Premier ministre, et Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics, ont annoncé les premières mesures issues des cinq chantiers interministériels (ressources humaines, modernisation de la gestion budgétaire et comptable publique, simplification et qualité de service, transformation numérique, organisation territoriale des services publics) :n Un nouveau contrat social permettra aux agents

et aux employeurs publics de reconstruire une fonction publique attractive et exemplaire. Une large concertation destinée à refonder les engagements réciproques des agents publics et de la puissance publique a été ouverte dès le mois de février 2018.

n Plus de liberté, de responsabilité et de souplesse sera donnée aux employeurs publics dans leurs modalités de recrutement et une réelle autonomie de gestion budgétaire sera accordée aux structures dans l’allocation de leurs ressources.

n Les administrations publieront, à horizon 2020, des indicateurs de résultats et de qualité de service, notamment de satisfaction usagers, actualisés au moins chaque année, afin de donner aux citoyens accès à une information transparente. Les usagers auront la possibilité d’exprimer leur avis.

n La transformation numérique de l’admi-nistration fera bénéficier les usagers de la simplification d’un nouvel ensemble de démarches, et donnera aux agents l’opportunité de se libérer de tâches administratives au profit de missions d’accompagnement des usagers.

n Un premier appel à projets du Fonds pour la transformation de l’action publique a été lancé : il mobilisera 700 M€ sur les cinq prochaines années.

D’autres CITP, organisés tous les six mois, permettront de suivre la mise en œuvre des plans de transformations ministériels et interministériels et de s’assurer du niveau d’engagement des ministères.

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ACTUS EMPLOI DU SERVICE PUBLIC

VERS UN NOUVEAU CONCOURS DE LA FONCTION PUBLIQUE RÉSERVÉ AUX JEUNES DES QUARTIERS PRIORITAIRES ?

Dans son rapport sur la politique de la ville, remis le 26 avril au gouvernement, l’ex-ministre Jean-Louis Borloo propose la création d’un concours de la Fonction publique réservé à 500 «  jeunes des quartiers prioritaires » chaque année. Aucun diplôme ne serait requis pour se présenter à ce concours qui donnerait accès aux plus grands corps de l’État : Conseil d’État, inspection des finances, Cour des comptes. Les lauréats bénéficieraient du statut de fonctionnaire stagiaire, indemnisé à hauteur de 1  700 € brut tous les mois pendant les trois ans de la scolarité. « Nous passons à côté d’extraordinaires talents ou caractéristiques différentes de notre jeunesse et notamment des quartiers populaires », regrette Jean-Louis Borloo dans ce rapport.

Le projet se révèle difficile à appliquer, car il se verra opposer l’article 6 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, selon lequel « tous les citoyens […] sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents ». Néanmoins, il a le mérite d’interroger la tradition française du concours, aujourd’hui contestée par plusieurs chercheurs qui y voient un système élitiste, tel François Garçon, enseignant-chercheur d’histoire, à l’université Paris I-Panthéon-Sorbonne : « Sous le couvert d’être équitable, le concours favorise les élèves scolaires, issus de milieux favorisés. »

LE COMPTE PERSONNEL DE FORMATION BIENTÔT CRÉDITÉ EN EUROS

Dans le cadre de la réforme de la formation professionnelle, qui vise à donner à chacun « la liberté de choisir son avenir professionnel », la ministre du Travail Muriel Pénicaud prévoit de modifier les modalités d’accès et d’utilisation du compte personnel de formation (CPF). À partir de 2020, le CPF ne sera plus crédité en heures mais en euros, « beaucoup plus concrets et lisibles pour chacun », selon la ministre : un salarié, qu’il soit à temps plein ou partiel, disposera de 500 euros par an pour se former, avec un plafonnement à 5 000 euros sur 10 ans. Ce montant atteindra 800 euros pour les personnes ne disposant d’aucune qualifica-tion professionnelle, avec un plafonnement à

8 000 euros. Pour les salariés en contrat à durée déterminée, le compte sera crédité au prorata temporis. Rappelons que le CPF, actuellement, permet de bénéficier de 24 heures de formation annuelle pour un agent à temps complet – cumulables sur plusieurs années jusqu’à un total de 120 heures. Ensuite, le crédit d’heures est limité à 12 heures annuellement pour un plafond de 150 heures.

Avec la réforme annoncée, les syndicats et le patronat craignent qu’une comptabilisation en euros entraîne une inflation des coûts de formation et une baisse des droits.

SALAIRE DES FONCTIONNAIRES : CHIFFRES CLÉS ET COMPARATIFS

D’après l’édition 2017 du Rapport annuel sur l’état de la fonction publique publié par la DGAFP, le salaire moyen des fonctionnaires en 2015 est quasiment égal à celui des salariés du privé : 2 219 € nets en 2015 (2 495 dans la fonction publique d’État qui compte plus de cadres et de professions intermédiaires comme les enseignants, 1 891 dans la territoriale, 2 239 dans l’hospitalière) contre 2 250 dans le privé. C’est surtout dans l’encadrement que la différence est la plus forte entre privé et public : 4 141 € nets mensuels pour les cadres du privé, 3 264 pour les cadres du public. Ce salaire moyen progresse moins vite dans le public que dans le privé ces dernières années, du fait du gel du point d’indice. À noter que les salaires des fonctionnaires français sont plutôt dans la moyenne de ceux des pays développés : près de 60 000 dollars (charges salariales et patronales comprises) par emploi : c’est moins qu’en Espagne et en Allemagne, autant qu’au Canada et plus qu’au Royaume-Uni. Au total, la dépense publique consacrée à la rémunération des fonctionnaires correspond à près de 13 % du produit intérieur brut, contre une moyenne de 11 % au sein des pays de l’OCDE. ( Voir aussi p.6 )

6 / VOCATION SERVICE PUBLIC n°33 Plus d’infos sur

Après 6 années de gel, le point d’indice a augmenté de 1,2 % en deux étapes : le 1er juillet 2016 et le 1er février 2017. Cet indice est la base de la rémunération des fonctionnaires. Mais de nombreux autres ingrédients viennent la compléter. Pour les agents contractuels, si leur rémunération est souvent calquée sur celles des fonctionnaires, elle se négocie de gré à gré au moment de la signature du contrat de travail. Le point pour comprendre la rémunération des agents publics, exemples à l’appui.

VOCATION SERVICE PUBLIC

Fonctionnaires, contractuels

Les salaires 2018 dans la Fonction publique

Pour la première fois depuis 2010, le salaire des fonctionnaires a augmenté de 1,2 % entre 2016 et 2017 grâce à un « coup de pouce » sur la valeur du point d’indice. Si cet indice est la base de la rémuné­ration des fonctionnaires, de nombreux autres ingré­dients viennent la compléter. Pour les agents contractuels, leur rémunération est souvent calquée sur celles des fonctionnaires, mais elle se négocie toujours de gré à gré au moment de la signature du contrat de travail.

GRADE, ÉCHELON, INDICE : DES MOYENS GARANTISSANT LA RÉMUNÉRATION DES FONCTIONNAIRESDans la Fonction publique, le salaire du fonctionnaire prend le nom de « traitement ». Son calcul relève d’un mécanisme très précis. Pour le comprendre, il est nécessaire de maîtriser ses différents éléments.

Dès sa titularisation, le fonctionnaire possède un grade, découpé en échelons qui lui permet-tront d’évoluer dans la hiérarchie. Les échelons servent aussi au calcul du traitement. À chaque échelon est affecté un indice, valeur numérique à trois chiffres (quelquefois quatre chiffres) qui sert de multiplica teur à la valeur monétaire du point d’in-dice. Par exemple, un gardien de la paix en début de car rière, au 1er échelon du premier grade, est à l’indice 332, multiplié par 4,686025 : son traitement est de 1 555,76 € brut mensuel. Après deux années, il pas­sera au 2e échelon avec un indice de 335, etc.Ce mode de calcul est appelé grille indiciaire et re­présente la plus grande partie des rémunérations

VOCATION SERVICE PUBLIC n°33 / 7 Plus d’infos sur

COMBIEN GAGNEREZ-VOUS ?

Fonctionnaires, contractuels

Les salaires 2018 dans la Fonction publique

des fonctionnaires. Seuls les agents publics titulai­res, donc les fonctionnaires, bénéficient de l’avan­tage de la grille indiciaire.Pour les agents contractuels, si leur rémunération est souvent calquée sur celles des fonctionnaires, elle se négocie de gré à gré au moment de la signa­ture du contrat de travail.Attention, deux indices sont affectés à chaque éche­lon : un indice brut et un indice « majoré ». Seul l’indice majoré est utilisé pour le calcul de la rému­nération brute mensuelle.L’indice brut ne sert qu’aux gestionnaires de ressour­ces humaines pour déterminer les avancements de grade et les équivalences en cas de détachement.

MAINTENIR LE POUVOIR D’ACHATLe traitement brut calculé selon cette grille indi­ciaire ne peut être inférieur au SMIC. Les indices les plus bas voient leur traitement complété d’une « in­demnité différentielle » pour atteindre le montant du SMIC. Tous les agents publics en bénéficient, y com­pris les contractuels, vacataires, saisonniers ou sup­pléants. Mais les titulaires de contrats de droit privé en sont exclus : apprentis, contrat d’avenir, PACTE, etc., ainsi que les élèves­stagiaires des écoles de la Fonction publique.Pour permettre le maintien du pouvoir d’achat, le Gouvernement a procédé à une revalorisation de la grille indiciaire, en donnant des points d’indice sup plémentaires à certaines catégories d’agents pour les emplois les moins qualifiés, afin d’ajuster le ni veau de rémunération. Ainsi, à valeur du point constante, la rémunération augmente.

L’ÉVOLUTION POUR 2018En 2018, il n’est pas prévu de faire évoluer la valeur du point d’indice. La base de calcul restera donc stable. La variation du revenu des fonctionnaires ne pourra se faire qu’avec les changements des taux de la CSG et des cotisations retraite. Deux facteurs de baisse, mais équilibrés par l’indemnité compensa­trice versée aux agents des trois fonctions publiques. Cette indemnité devrait compenser intégralement la hausse des cotisations. Dans les faits, les rému­nérations des agents publics ne devraient pas varier en 2018 malgré les négociations en cours avec les syndicats.

RÉGIME INDEMNITAIRE, UNE PART IMPORTANTE DU TRAITEMENTPour compléter la rémunération de base, les fonc­tionnaires disposent d’un ensemble de revenus complémentaires qui échappent à la grille de calcul commune et permettent d’augmenter et d’individua­liser la rémunération. Ce régime indemnitaire est totalement distinct des autres éléments de rému­nération et les avantages consentis à ce titre ont un caractère facultatif. Les primes et indemnités sont attribuées sur décision de l’employeur.Cependant, les primes et indemnités doivent corres­pondre à une réalité de la vie professionnelle, à des compétences particulières, à des contraintes subies par l’agent (choix de la résidence limité, astreintes, travaux pénibles, etc.). Ce régime est inscrit dans le statut des fonctionnaires et encadré par des disposi­tions réglementaires.S’il n’existe pas de classification officielle des primes et indemnités, elles peuvent être regroupées en :

n Primes et indemnités pour des remboursements de frais justifiés dans le cadre professionnel (in­demnités pour frais de déplacement…).

n Primes et indemnités compensant la réalisation de services particuliers, des compétences ou des contraintes professionnelles (primes informati­ques, indemnités pour travaux dangereux, insa­lubres ou salissants, indemnités horaires pour travaux supplémentaires, primes de « sujétion », primes d’encadrement, primes de responsabilité, indemnités pour travaux supplémen taires...).

n Sujettes à débat entre les syndicats et le Gouver­nement, les primes basées sur la valeur profes­sionnelle de l’agent, sa technicité, ses responsabi­lités (primes de service et de rendement, indemni­tés spécifi ques de service, prime de fin d’année...) devraient voir leur importance croître à partir des années 2020.

Certaines mesures du régime indemnitaire sont communes à tous les fonctionnaires (à l’exemple de la Prime de fonctions et de résultats), mais chaque branche de la Fonction publique (État, territoriale et hospitalière) dispose d’un régime indemnitaire qui lui est propre. Dans la fonction publique territoriale, en application du principe de libre administration des collectivités territoriales, les employeurs peuvent appliquer ou non un régime indemnitaire. Pour les contractuels, c’est un levier de négociation salariale au moment du recrutement. Mais, dans la fonction publique territoriale, les primes sont strictement encadrées par un dispositif réglementaire et ne peuvent en aucun cas dépasser le régime des fonc­tionnaires d’État.Selon la branche de la Fonction publique, les indem­nités et primes peuvent représenter 17 % du traite­ment brut dans la fonction publique d’État, 19,5 % dans la fonction publique territoriale, 25 % dans la fonction publique hospitalière.Les agents contractuels en bénéficient en moyenne à hauteur de 11 % de leur salaire.Retrouvez toutes les grilles indiciaires sur le site : www.vocationservicepublic.fr, et le détail des pri­mes et indemnités sur : www.fonction-publique.gouv.fr/primes-et-indemnites

QUELQUES EXEMPLESFonction publique territorialeSapeur-pompier professionnel cat. CÀ son entrée en poste et pendant un an, l’indice est de 345 points x 4,686025 € = 1 616.68 € brutsn 4 heures supplémentaires dans le mois lui per­

mettent d’augmenter son traitement de 65.28 €.n S’il est affecté à des travaux administratifs ou de

saisie comptable, il percevra une prime de « quali­fication/technicité » pour l’usage d’outils informa­tique et bureautique d’un montant de 145.64 €.

n Si l’agent a effectué, en plus de son service, une astreinte supplémentaire, il peut bénéficier d’une prime d’astreinte de 149,48 € pour une semaine complète à laquelle s’ajoute la majoration pour les heures supplémentaires éventuelles.

n Les sapeurs­pompiers bénéficient d’une indem­nité « de responsabilité » dont le taux varie de 6 à 33 % selon le grade. En début de carrière, le sapeur percevra donc 97.00 € mensuels. Une in­demnité de feu est également versée pour un taux unique de 19 %, soit 307.17 €.

n S’il n’est pas logé à la caserne, il a droit à une in­demnité de logement de 10 %, soit 161.67 €. Son traitement final brut mensuel sera donc en réalité de 2 542.92 €.

FONCTION PUBLIQUE D’ÉTAT Contrôleur des finances, cat. BÀ la sortie de formation, il intègre un service avec l’indice 339 x 4,686025 € = 1 588,56 € bruts men­suels la première année.n Comme pour le cas précédent, il est possible de

lui affecter la prime de « qualification/technicité » pour l’usage d’outils informatique et bureautique d’un montant de 145.64 €.

n Ses heures supplémentaires lui seront rémuné­rées à hauteur de 25 % de plus jusqu’à la 14e heure mensuelle.

n Assurant la gestion de rubriques du site Internet de son administration, il tou­che la prime informa tion pour 145.64 €. Sans tenir compte des éventuelles heures sup­plémentaires, le traitement final brut pour cet agent sera donc en réalité de 1 879.84 €.

FONCTION PUBLIQUE HOSPITALIÈREInfirmier de bloc opératoire, cat. AAu début de la carrière, l’indice est de 414 x 4,686025 € = 1 940.00 €.n Prime spéciale de début de carrière : 38.65 €.n Avec deux enfants non majeurs, la prime men­

suelle est de 73.79 €.n Service de nuit 10 fois par mois : prime = 88.20 €.n Deux services le dimanche par mois : prime =

94.56 €.n Habitant en zone A, pour un personnel qui effectue

au moins 40 gardes par an, la prime est de 1/12e du traitement brut indiciaire, soit 161,67 €.

n Travaillant dans une unité avec des malades diffi­ciles : prime = 234,89 €.

n Prime de chaussure et petit matériel : 32.74 € Sans compter les éventuelles heures supplémen­taires et astreintes, le traitement final brut pour cet agent sera donc en réalité de 2 664.50 €.

Les montants, primes et pourcentages sont donnés à titre indicatif et d’exemple. Ils peuvent varier et/ou être modifiés à tout moment par la réglementation.

PARITÉ, ENCORE DES EFFORTS À RÉALISERMême si l’écart est moins important dans le secteur public par rapport au privé, les femmes sont encore payées 11,5 % de moins que les hommes (18.6 % de moins dans le secteur privé).Mais l’écart se resserre grâce à une politique volon­tariste engagée par les gouvernements successifs.

L’IMPACT DE L’ÂGEL’âge est aussi source d’inégalités plus fortes dans le public. La culture de l’avancement et de la grille indiciaire marque fortement les tranches d’âge : tous grades et toutes fonctions publiques confondues, les 30 à 49 ans perçoivent, net en moyenne mensuel­le, 2 380 € alors que les plus de 50 ans reçoivent 3 018  € (derniers chiffres connus 2015).

Des niveaux de rémunérations plus élevés pour les contractuel(le)sLa mobilité et la capacité à négocier leur salaire sont les principaux atouts des contractuels. La mobilité 3

8 / VOCATION SERVICE PUBLIC n°33 Plus d’infos sur

est difficile pour les fonctionnaires mais les agents sous contrat peuvent changer de poste, d’em ployeur et de fonction très facilement. En contrepar tie, une certaine précarité et une rémunération qui n’est pas garantie par le statut mais négociée au cas par cas, faisant jouer la concurrence entre les candi dats et entre les employeurs.Dans les faits, les rémunérations sont souvent plus élevées que celles des fonctionnaires. Les professions en tension, comme les secteurs de la communication, des finances, les métiers de l’envi­ronnement, offrent de réelles possibilités d’une ré­munération au moins égale à celles du secteur privé.

Mais il faut bien connaître les différentes composan­tes du traitement des titulaires pour être embauché au moins au même niveau de rémunération ­ en par­ticulier le régime indemnitaire avec les différentes primes qui complètent le salaire de base des fonc­tionnaires.La rémunération des contractuels n’est pas calculée sur les indices applicables dans les trois fonctions pu bliques, mais par une négociation avec l’em-ployeur. S’il est souvent fait référence à l’indice du grade cor respondant, le candidat peut faire valoir des com pétences et une expérience supplémen­taires pour valoriser sa rémunération.

Filière Catégorie Début carrière Fin carrière Nb points début Nb points fin Valeur point

TERRITORIALELE

Adjoint administratif Administrative C 1523 € 2184 € 325 466 4,686025

Adjoint technique Technique C 1523 € 2184 € 325 466 4,686025

ATSEM Médico-sociale C 1537 € 2184 € 328 466 4,686025

Rédacteur Administrative B 1589 € 2727 € 339 582 4,686025

Technicien Technique B 1589 € 2727 € 339 582 4,686025

Assistant spécialisé d’enseignement artistique Culturelle B 1589 € 2727 € 339 582 4,686025

Attaché Administrative A 1795 € 3871 € 383 826 4,686025

Ingénieur Technique A 1795 € 3871 € 383 826 4,686025

Conseiller socio-éducatif Médico-sociale A 1818 € 2849 € 388 608 4,686025

Secteur Catégorie Début carrière Fin carrière Nb points début Nb points fin Valeur point

ÉTAT

Magasinier des bibliothèques Culture C 1523 € 2184 € 325 466 4,686025

Surveillant pénitentiaire Pénitentiaire C 1467 € 2526 € 313 539 4,686025

Adjoint administratif de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur

Administrative C 1523 € 2184 € 325 466 4,686025

Inspecteur du permis de conduire et de la sécurité routière

Administrative B 1589 € 2727 € 339 582 4,686025

Technicien supérieur du développement du-rable

Technique B 1589 € 2727 € 339 582 4,686025

Assistant de service social Social B 1626 € 2727 € 347 582 4,686025

Professeur des écoles Enseignement A 1795 € 3608 € 383 770 4,686025

Magistrat ( 1er Grade ) Justice A 3102 € 3866 € 662 825 4,686025

Personnel conception et direction de la police nationale (Commissaire de police)

Police A 1668 € 3866 € 356 825 4,686025

Secteur Catégorie Début carrière Fin carrière Nb points début Nb points fin Valeur point

HOSPITALIÈRE

Assistant de régulation médicale Administratif C 1589 € 2727 € 339 582 4,686025

Conducteur ambulancier Technique C 1537 € 2184 € 328 466 4,686025

Aide-soignant Médico-technique C 1537 € 2184 € 328 466 4,686025

Assistant médico-administratif Administratif B 1589 € 2727 € 339 582 4,686025

Masseur-kinésithérapeute Médical B 1626 € 2727 € 347 582 4,686025

Technicien de laboratoire Médico-technique B 1626 € 2727 € 347 582 4,686025

Éducateur technique spécialisé Socio-éducatif B 1626 € 2727 € 347 582 4,686025

Directeur d’hôpital Administratif A+ 1584 € 3866 € 338 825 4,686025

Ingénieur hospitalier Technique A 1795 € 3866 € 383 825 4,686025

Infirmier anesthésiste Médico-technique A 2015 € 3055 € 430 652 4,686025

Les contractuels ne bénéficient pas du régime in­demnitaire. Dans la négociation, il convient de pren dre en compte le traitement d’un fonctionnaire au même poste, augmenté du régime indemnitaire, des primes et compléments de rémunération éventuels. Cette part de primes peut représenter jusqu’à 20 % de la rémunération totale. Il faut aussi prévoir la revalorisation du salaire (an cienneté, coût de la vie) qui n’est pas automatique pour les contractuels.Attention : l’indemnité de précarité prévue dans les CDD de droit privé n’est pas applicable aux contrats de droit public. Il faudra également en te nir compte dans la négociation de salaire. n

Le début de carrière s’entend au premier échelon du premier grade, après la sortie d’une l’éventuelle formation.La fin de carrière tient compte du grade d’avancement le plus élevé atteignable sans concours, mais éventuellement avec un examen professionnel

(1re classe, principal, classe exceptionnelle, hors classe) Retrouvez toutes les grilles indiciaires sur vocationservicepublic.fr

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BAPTISTE, ANCIEN ÉLÈVE DE L’IPAG DE LILLE

« Voici les conseils que je donnerais à ceux qui débutent les concours.- Premièrement,  lisez bien l’arrêté du concours  que vous visez, il indique très clairement le programme sur lequel vous axer pour vos révisions.- Deuxièmement,  cherchez les sujets des cinq dernières années, cela vous permettra de vous faire une idée sur les exercices et de vous entraîner une fois vos révisions commencées.- Troisièmement, trouvez les “bons” manuels, ceux qui englobent la totalité du programme et des annales corrigées. Pour l’épreuve d’admission, je conseillerais avant tout de  lire les rapports de jury des années précédentes. Ils contiennent les attentes des jurys et les points qui ont posé problème aux candidats.Ensuite,  parcourez les forums. Beaucoup de candidats viennent partager leurs expériences devant le jury et décrivent clairement les

différentes épreuves. Il ne vous reste plus qu’à vous entraîner sur ces différentes épreuves le plus tôt possible et ne pas attendre d’avoir les résultats de l’admissibilité. Personnellement, j’ai noté toutes les questions qu’avaient pu avoir les admissibles et j’ai préparé des fiches par thème.Préparez également une présentation retraçant votre parcours scolaire, professionnel et votre désir de rejoindre la Fonction publique. Le jury ne vous demandera pas toujours de vous présenter mais si c’est le cas,  l’improvisation est une mauvaise idée.

Inutile de craindre cette épreuve, le jury est très souvent indulgent. Il ne vous demande pas la perfection, juste une capacité de raisonnement et montrer que vous n’êtes pas là par hasard. Une préparation commencée le plus tôt possible vous amènera beaucoup de confiance pour le jour J. »

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WEB

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Tranches de

JUSTINE, ANCIENNE ÉLÈVE DE L’IRA DE NANTES

«  J’ai choisi de préparer le concours d’entrée à l’Institut régional d’administration (IRA) de Nantes au sein d’un Master 2 «  droit et administration publics  » à l’Université de Droit de Poitiers. Cette préparation a été de longue haleine au vu de la densité du programme de révision des IRA. Il faut beaucoup de temps et d’énergie et surtout une grande motivation, car c’est un concours difficile.

Mes oraux à l’IRA de Nantes se sont très bien passés. Un jury détendu et qui a su me mettre à l’aise, même si une question m’a déstabilisée : “que vous apporte la musique dans votre vie ? ” J’avoue que je ne me l’étais jamais posée, alors que je fais de la musique et joue de la guitare depuis l’âge de 6 ans. »

VOCATION SERVICE PUBLIC n°33 / 11 Plus d’infos sur

JÉRÉMY, ÉLÈVE D’UNE ÉCOLE DE SOUS-OFFICIER DE GENDARMERIE

«  Ma préparation aura duré moins d’un an. Je me suis préparé physiquement (course à pied, pompes, abdominaux, tractions) mais aussi «  intellectuellement  » (dissertation, anglais, tests psychotechniques, …).

Le concours de Sous-officiers de Gen-darmerie nationale est composé de 2 épreuves.La première est appelée «  admissibilité  », elle consiste à effectuer une dissertation en 3 heures sur un sujet d’actualité. Par exemple, pour la session de mars 2014, nous avons eu comme sujet : « Le travail rend-il heureux ? ».Après cette dissertation, nous avons eu un test psychotechnique suivi d’un QCM de langue

LUCILA, ANCIENNE ÉLÈVE DE L’EHESP (RENNES)

« Je retiens de ces années concours qu’il est préférable d’intégrer une classe préparatoire afin de se préparer de façon optimale pour les épreuves et maximiser ses chances de réussite. Aussi, j’ajouterai qu’il est important avant toute chose de croire en soi et en son projet. Lorsqu’on est seul face à un sujet de dissertation dans une grande salle remplie de candidats ou lorsqu’on attend dans une pièce

étrangère (anglais, allemand ou espagnol, …) que le candidat choisit lors de son inscription, ainsi que deux questionnaires de personnalité.La seconde est appelée «  admission  ». Cela consiste à passer un oral devant des officiers de la Gendarmerie nationale, à effectuer un parcours sportif puis à passer devant un psychologue.

Lors de cet oral, on tire un sujet d’actualité  au hasard puis nous avons dix minutes de préparation pour préparer notre exposé, puis les officiers nous posent des questions. L’épreuve sportive, éliminatoire, consiste à effectuer un parcours dans un temps imparti. »

notre tour de passage à l’oral, rester serein malgré tout peut faire la différence.

Si l’on peut douter durant la préparation, je crois que le jour J, pour les épreuves orales notamment, il faut s’efforcer d’être calme, confiant et ancré dans le présent pour faciliter l’échange avec les jurys et répondre à leurs attentes. »

TÉMOIGNAGES D’AGENTS PUBLICS

ENGUERRAN, ANCIEN ÉLÈVE DE L’IPAG DE VALENCIENNES

«  Ce que le jury attend, ce n’est pas un candidat pour «  Question pour un champion  »  ou «  Qui veut gagner des millions ? », il recherche avant tout un collègue, un collaborateur avec qui il pourra travailler dans une bonne ambiance, en rigolant (car oui, on sait rigoler dans l’administration  !), être autonome, moderne, avec un esprit d’initiative, soucieux de servir l’intérêt général, investi dans ses missions et en qui il pourra avoir confiance.Le jury est là pour vous aider à démontrer vos capacités, la bienveillance est un maître-mot.  Si vous ne connaissez pas une

réponse, dites-le  ! Inutile d’être hésitant, de baratiner ou de vouloir montrer à tout prix que vous savez tout sur tout. On a le droit de ne pas savoir et de ne pas tout connaître.

Pour les mises en situation professionnelle, il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse, ce que le jury attend, c’est une réponse argumentée et une position défendue. Faites du jury votre allié et du stress votre ennemi, ou alors transformez le stress en adrénaline tel un grand sportif qui s’apprête à réaliser un exploit. Il faut relativiser ! »

Retrouvez plus de témoignages : www.vocationservicepublic.fr

onglet «Quel métier choisir ?»

12 / VOCATION SERVICE PUBLIC n°33 Plus d’infos sur

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La Fonction publique française emploie un actif sur cinq, et regroupe trois Fonctions publiques régies par leurs propres modes de recrute-ment : la Fonction publique d’État, la Fonction publique territoriale, la Fonction publique hos-pitalière, auxquelles s’ajoutent la Ville de Paris et la Fonction publique européenne.

Avec près de 500 métiers différents, certains connus : enseignants, infirmiers, policiers, sur-veillants de l’administration pénitentiaire... ou moins connus : greffiers des tribunaux, contrô-leurs de gestion, techniciens du patrimoine… la Fonction publique emploie près de 5.5 millions de personnes. En emplois cumulés, elle est le premier employeur de France et continue d’of-frir une grande diversité de métiers pour celles et ceux qui souhaitent servir l’intérêt général.

Ces métiers sont généralement accessibles par concours, qui garantissent l’égalité des chances, mais les conditions d’accès ont considérablement évolué, avec un recours de plus en plus important aux contractuels et aux emplois aidés. Ainsi, le recours aux procédu-res de recrutements directs, sans concours, est de plus en plus fréquent.

La Fonction publique d’État (FPE) regroupe l’ensemble des ministères et leurs déléga-tions régionales et départementales ainsi que les agences nationales (Agence de l’eau, de la recherche, de l’habitat, Météo France, etc.). On considère également que les postes propo-sés par les personnes morales de droit public comme la Banque de France ou la Caisse des dépôts ainsi que les Instances parlementaires

font partie de la Fonction publique d’État. Les emplois proposés ne sont pas cantonnés aux ministères parisiens mais répartis sur l’en-semble du territoire et organisés en corps (en-seignants, policiers, chercheurs, ingénieurs, agents administratifs, etc.). Dans la Fonction publique d’État, certains concours sont nationaux mais à affectation régionale ou départementale, et d’autres peu-vent vous envoyer aux quatre coins du pays ! Pensez à demander la localisation du ou des postes à pourvoir...

La Fonction publique territoriale (FPT) com-prend l’ensemble des 35 357 communes, les 101 départements, les 18 régions (dont 13 en France métropolitaine) ainsi qu’environ 2 200 établissements publics intercommunaux à fiscalité propre auxquels s’ajoutent près de 13 500 syndicats intercommunaux, les offices publics d’HLM qui, en 2014, employaient près de 80 000 personnes, et toutes les structures pu-bliques liées aux collectivités locales, soit près de 58 000 employeurs au total ! Les concours sont principalement organisés par les Centres dépar-tementaux de gestion (CDG) et le Centre national de la Fonction publique territoriale (CNFPT).Les établissements intercommunaux bénéfi-cient d’une certaine autonomie dans leurs re-crutements. Les offices d’HLM et beaucoup de syndicats mixtes organisent eux-mêmes leurs recrutements de gré à gré.

La Fonction publique hospitalière (FPH) gère les établissements de soins publics (hôpitaux, maisons de santé, de retraite, établissements d’accueil, etc.).

La FPH est surtout constituée des soignants recrutés par concours sur titre après leur for-mation, mais aussi des personnels des filières administratives, techniques et de maintenance. Seule la filière administrative fait l’objet de concours annuels sur épreuves.

Les praticiens hospitaliers (médecins) sont re-crutés avec un statut particulier différent de ce-lui des fonctionnaires.

QU’EST-CE QU’UN FONCTIONNAIRE?Un fonctionnaire est un agent qui a été titularisé, soit après avoir réussi un concours, soit par une mesure spéciale : fin de contrat PACTE, résorption de l’emploi contractuel, travailleur handicapé, etc.

LES AVANTAGES D’ÊTRE TITULAIREn La fameuse garantie de l’emploi : un titulaire

est « propriétaire » de son grade. Autrement dit, si son poste est supprimé, il est certain d’en retrouver un autre, dans la même filière, aux mêmes conditions de rémunération et de grade que le précèdent.

n Le bénéfice d’une grille de rémunération et d’avancement qui assure une élévation sala-riale et hiérarchique tout au long de la carrière. La possibilité d’avoir, en plus de la rémunéra-tion statutaire, un complément de revenu par le régime indemnitaire qui représente entre 15 et 20 % de la rémunération globale.

n Une retraite garantie à un taux (pour le mo-ment) avantageux : si les réformes successi-ves visent à mettre au niveau du secteur privé les taux et les modes de calculs de la fonction publique, les gouvernements successifs ont toujours adouci leur impact.

Comment intégrer la Fonction publique ? Faut-il toujours passer un concours ?Administration, enseignement, sécurité, paramédical-social, technique, culture, patrimoine... La Fonction publique recrute dans de nombreux secteurs, avec ou sans diplôme, le plus souvent sans limite d’âge.Pour tout savoir sur les modes d’accès et les conditions de réussite, suivez le guide.

Comment VOUS POUVEZ entrer dans la Fonction publique

VOCATION SERVICE PUBLIC n°33 / 13 Plus d’infos sur

INTÉGRER LA FONCTION PUBLIQUE

Plus d’infos sur

RÉUSSIR UN CONCOURSLe principe du concours est basé sur la concur-rence entre les inscrits : un nombre de places déterminé, un nombre d’inscrits supérieur, les lauréats seront donc les mieux classés. Cette compétition s’est accrue ces dernières années avec l’augmentation du chômage et de la préca-rité qui a poussé de jeunes diplômés (Bac + 3 ou 4) à se présenter à des concours de catégorie B (Bac) ou même C (Brevet).

Avant de s’inscrire, il convient de bien se posi-tionner par rapport à sa formation et son niveau d’études. Avant les épreuves, une remise à ni-veau et une préparation méthodique sont néces-saires. Attention en particulier à la spécificité des épreuves, souvent très éloignées des habitudes scolaires ou universitaires.

LES CORPS ET LES FILIÈRESS’inscrire à un concours implique le choix d’une filière (pour la FPH et FPT) ou d’un corps (dans la FPE).n Les fonctions publiques hospitalière et territo-riale sont segmentées verticalement en filières qui définissent le secteur d’activité (médical, so-cial, administratif, technique, etc.).

Dans chaque filière sont classés les emplois se-lon les catégories A, B et C (voir encadré), elles-mêmes divisées en classes et en échelons pour définir le niveau hiérarchique (et de rémunéra-tion) de chaque fonction.Par exemple dans la filière administrative, l’ad-joint administratif est un emploi de catégorie C comprenant les adjoints de seconde et de pre-

mière classe, puis les adjoints principaux de se-conde et de première classe.À l’intérieur d’une filière, l’agent peut monter « en grade » par l’ancienneté en gravissant de manière automatique les échelons de sa classe, puis en passant à la classe supérieure. Pour devenir adjoint principal, il pourra passer un examen professionnel. Il peut accéder à la ca-tégorie A par concours interne ou externe, plus exceptionnellement par promotion interne. Cet automatisme de la promotion ne s’applique que pour les agents ayant le statut de fonctionnaires. Les contractuels devront négocier à l’embauche les modalités de leur avancement.

Si l’égalité de rémunération est la règle de base pour l’ensemble de la Fonction publique (et pour les agents ayant le statut de fonctionnaires) par l’intermédiaire du point d’indice, l’appartenance à une filière définit des règles propres, en par-ticulier pour le régime indemnitaire (primes et indemnités spécifiques).

n La Fonction publique d’État est, quant à elle, divisée en corps (qui peuvent être eux-mêmes divisés en grades et en classes) avec une notion de secteur d’activité (administratif, technique, enseignants, etc.).

On trouvera par exemple, en catégorie A+, le corps des Professeurs agrégés et des Commis-saires de police ; en catégorie A, le corps des Greffiers en chef et des Enseignants ; en catégo-rie B, les Contrôleurs des impôts ; en catégorie C, le corps des Magasiniers des bibliothèques et des Adjoints administratifs, etc.

Comment VOUS POUVEZ entrer dans la Fonction publique

LES AGENTS CONTRACTUELSLes agents contractuels ne bénéficient pas de la garantie de leur emploi et des avantages liés au statut de fonctionnaire. Ils sont recrutés sans concours. Les fonctionnaires représen-tent environ 80 % des agents de la Fonction publique, les 20 % restants sont des person-nels contractuels, embauchés en contrat à durée déterminée ne pouvant excéder trois années, renouvelable une fois.

La Fonction publique recrute par voie contrac-tuelle lorsqu’elle recherche des profils ou des compétences particulières.La majorité des emplois contractuels sont :• des emplois saisonniers ou occasionnels,• des emplois permanents à temps incomplet, qui peuvent être recrutés en CDI,• des emplois en établissements publics, dits dérogatoires,• des recrutements de travailleurs handicapés,• les emplois de cabinet, les postes de chargés de mission et de communication. Ces derniers sont le plus souvent attribués à des contractuels. Sans concours, les candidats adressent leur CV et lettre de motivation. n

LES CONDITIONS POUR S’INSCRIRE À UN CONCOURS

Certaines conditions sont à remplir, de diplôme en particulier.n Les concours de catégorie A nécessitent un diplôme de niveau II (Bac + 3 ou 4 minimum).n Ceux de catégorie B, Bac pour la plupart, à Bac + 2 pour certains concours techniques ou paramédicaux. n Pour les concours de catégorie C, un titre de niveau V (Brevet, CAP, BEP). n Si les conditions d’âge ont été suppri-mées, elles subsistent pour certaines professions qui demandent aussi une bonne condition physique mesurée par des épreuves spécifiques lors du concours.n Seuls les citoyens de l’Espace écono-mique européen (EEE) ou suisses peuvent s’inscrire aux concours nationaux.n La nationalité française peut être exigée pour les métiers liés à la sécurité (policiers, administration pénitentiaire, justice, etc.).n Attention, les inscriptions ne peuvent se faire qu’à certaines périodes.

Retrouvez les dates de concours sur le site www.vocationservicepublic.fr et les « alertes recrutement » sur sa page facebook.

Plus d’infos sur14 / VOCATION SERVICE PUBLIC n°33

Vous avez décidé de vous présenter à un concours de la Fonction publique ? Voici les 7 principaux conseils, recueillis par notre rédaction auprès de membres de jurys de concours de catégories A et B, pour vous préparer efficacement.

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Se préparer aux concours

Les 7 conseilsde membresde jurys

treindre à ne le faire qu’une fois par jour), les repas, les courses, les moments avec sa famille (le reste du temps, il faut travailler porte fermée, et savoir le dire)... Sinon, vous allez être en suractivité et dépas-ser la zone de stress. Il est nécessaire de se garder du temps pour les imprévus. À la fin de la journée, dressez un bilan de ce que vous avez fait, et replani-fiez la journée du lendemain si nécessaire. Faites la même chose en fin de semaine.

5- APPRENDRE À APPRENDRESi vous prenez des cours, l’idéal est de pratiquer une écoute active. Beaucoup de gens pensent qu’écrire est important. Ce qui l’est, c’est de comprendre, d’analyser et de sélectionner ce qui doit faire l’objet d’une prise de notes, puis d’écrire.

Pour faciliter la prise de notes, vous pouvez réaliser une organisation spatiale de votre feuille : tracer une marge à droite. Ainsi, quand une association d’idées vous vient, vous pouvez l’ajouter dans cette marge, en écrivant au-dessus ”moi”, pour ne pas attribuer cette phrase à l’intervenant. Si une question vous vient, notez-la avec la mention ”Q” ... Il faut se ména-ger un pied de page, pour y mettre votre évaluation, faire des liens avec l’actualité, avec ce qu’ont pu dire par ailleurs des auteurs...

Mieux vaut n’écrire qu’au recto. Ainsi, lors de la mise en cahier des feuilles de notes, vous disposez d’un verso vierge en face de votre feuille de notes pour pouvoir faire des tableaux, des résumés, apporter des compléments...

De plus, bien se préparer, c’est aussi avoir confiance en soi le jour du concours, être moins stressé. En revanche, faire des “impasses” occasionne un stress supplémentaire.

3- PLANIFIER SON TRAVAILLa gestion du temps n’est pas spontanée. Il faut définir l’unité de temps à affecter au tâches. Par exemple, vous avez six mois pour préparer votre concours, vous pouvez planifier les tâches globale-ment mois par mois, mais ensuite chaque mois, pour être efficace, vous devrez détailler le planning des semaines et enfin chaque semaine, vous préciserez les activités heure par heure. Plus vous affinerez votre planification, plus vous tiendrez votre plan-ning. Il faut lister toutes les tâches à accomplir en vrac, puis les mettre par ordre en leur affectant des numéros, des critères de priorité, puis leur accorder une plage de temps. En termes de plan d’action, il faut toujours commencer par ce qui est désagréable, comme cela vous restez concentré pour ensuite faire ce que vous aimez. Si vous débutez par ce que vous aimez faire, vous allez peaufiner et ne pas donner le temps nécessaire à ce que vous préférez le moins. Par ailleurs, il faut réaliser les tâches prioritaires au moment de la journée où vous êtes le plus efficace.

4- CONNAÎTRE SES RYTHMESBIOLOGIQUESUne des priorités doit être d’apprendre à connaître ses rythmes biologiques. Mais il faut aussi penser à planifier les tâches de la vie courante : les appels téléphoniques, la lecture des mails (il faut s’as-

1- BIEN SÉLECTIONNER SON OU SES CONCOURSAvant de vous mettre au travail, choisissez bien le ou les concours que vous visez. Ne vous dispersez pas, ce serait sous-estimer la sélectivité des concours. La meilleure solution ? Concentrer vos objectifs autour de concours similaires organisés par les diverses fonctions publiques ou comportant des épreuves voisines. Pour arrêter votre choix, renseignez-vous auprès des organisateurs concernés et procurez-vous les annales corrigées du ou des concours que vous visez afin de connaître le programme des épreuves en détail et d’en évaluer la difficulté.

Puis, formation initiale ou continue, à distance, cours du soir, formule complète ou à la carte, remise à ni-veau ciblée, il convient de choisir la préparation la mieux adaptée à votre situation personnelle.

2- TRAVAILLER… LE PLUS POSSIBLEEn tenant compte de l’élévation générale du niveau scolaire, des ratios nombre de candidats /nombre de postes, il n’est pas raisonnable de se présenter à un concours les mains dans les poches. Car il faut non seulement être bon, mais surtout être parmi les meilleurs, même si cela sous-tend le sacrifice d’une année de sa vie. D’autant qu’une fois le concours réussi, on a une carrière devant soi. Néanmoins, il ne faut pas se laisser décourager par rapport au nombre de candidats, car nombre d’entre eux ne viennent pas, d’autres se sont peu ou pas préparés. Par ailleurs, parmi les candidats reçus, certains pas-sent plusieurs concours et libéreront des places.

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Se préparer aux concours

Les 7 conseilsde membresde jurys

Soyez attentif aux liaisons de l’orateur, notez les conjonctions, véritables mots-outils qui rythment le discours et lui donnent son sens : ”mais” indique une opposition, ”ou” une alternative, ”car” et ”en ef-fet” une preuve...

Faites des fiches de synthèse en utilisant la métho-de de questionnement QQOQCP : de Quoi s’agit-il ? Qui est concerné ? Où cela intervient-il ? Quand ? Comment cela intervient-il ? Pourquoi ou Pour quoi ? Enfin, il faut savoir enrayer l’oubli. La perte de mémoire étant rapide, il est primordial de relire vos fiches dans les 48 heures.

6- S’ENTRAÎNERL’apprentissage des connaissances se fait toujours en deux temps : il faut en premier apprendre les données nécessaires. Ce temps de “bachotage” doit être le plus court possible. Il faut passer au plus vite à la seconde période : ce deuxième temps est celui de la rédaction d’exercices, de la lecture direc-te de documents et de leurs commentaires (cartes géographiques ou textes de jurisprudence...).

C’est la mise en oeuvre des connaissances qui est fondamentale. Prenons un exemple simple : un petit enfant acquiert lentement l’usage de la station debout puis de la marche ; ce premier ap-prentissage est le socle qui lui permettra de déve-lopper d’autres activités. Pour les connaissances, c’est la même chose.

7- SAVOIR S’ENTOURERSi la première étape de l’apprentissage est le temps de l’isolement, le second temps, au contraire, est celui du travail de groupe et des rencontres.

Il est utile de former un petit groupe de travail constitué de deux ou trois personnes qui préparent les mêmes concours. Il faut ensuite se rensei-gner le mieux possible sur les métiers auxquels vous vous préparez, voire rencontrer des agents qui exercent le métier auquel vous vous destinez. De toute façon, lorsque l’on prépare un concours, il faut avoir une attitude ouverte, dynamique, se renseigner, prendre des contacts jusqu’à trouver la solution, la bonne réponse... n

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COMMENT S’ENTRAÎNER À RÉPONDRE AUX QUESTIONS DU JURY ?

• Commencez par vous demander ce que le jury cherche à évaluer lorsqu’il vous pose une question.• Délimitez très précisément le problème abordé et les contenus sous-jacents vers lesquels il

souhaite vous conduire.• Communiquez votre point de vue avec franchise, en l’argumentant. Il sera cohérent, voire illus-

tré par un exemple ou une référence attestant votre culture générale.• Concluez votre réponse, éventuellement en posant à votre tour une question pertinente (à vos

risques et profits ?).

POUR RÉUSSIRAyez recours à des jeux de rôle, dans lesquels vous serez alternativement candidats et jury. Dans ce dernier cas, interrogez-vous sur l’intérêt des questions que vous posez et sur ce qu’elles-vont vous révéler sur « le candidat ».

VOTRE PROGRAMME DE PRÉPARATION• Demandez-vous ce qu’attend le jury que vous allez rencontrer.

• Faites deux listes :-- quels sont les atouts que vous possédez qui correspondent aux enjeux de vos interlocuteurs ?-- quels sont ceux que vous ne possédez pas suffisamment ?

• Quelles actions allez-vous mettre en place :-- pour valoriser vos atouts ?-- pour acquérir ceux qui vous manquent ?

• Faites la liste des organismes et des personnes à contacter, pour recueillir un maximum d’informations.

(Extraits du livre Réussir son oral d’examen ou de concours de Gérard Kirady Éditions Gereso) - Voir aussi p. 27

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Que se passe-t-il dans les coulisses des concours ? Quelles sont les règles qui régissent l’élaboration des sujets et l’éva-luation des candidats ? Voici, en 10 questions, l’essentiel qu’il faut savoir en tant que candidat, pour ne pas vous jeter dans l’inconnu au moment d’entrer sur scène.

Pour réussir votre concours, vous enchaînez révi-sions et entraînements aux épreuves spécifiques que vous devrez affronter à l’écrit, puis si tout va bien, à l’oral. Vous peaufinez votre préparation en consultant les rapports de jurys des années pré-cédentes.

Pourtant, de nombreuses questions continuent de troubler votre tranquillité et le stress perdure. Le sujet sera-t-il conforme à mes attentes ? La nota-tion sera-t-elle impartiale ? Le jury cherchera-t-il à me déstabiliser à l’oral ? Toutes ces questions sont légitimes et leurs réponses… à portée de main !

Le ministère de la Fonction publique a publié le Guide pratique des concours administratifs à l’usage des présidents et membres de jurys : on y découvre toutes les consignes données à ceux qui organisent les concours, notent et sélectionnent les candidats. Voici ce qu’il faut en retenir.

1- COMMENT LES SUJETS DES ÉPREUVES SONT-ILS CONÇUS ?Concrètement, les membres des jurys sont tenus de participer à la réunion de cadrage avec le prési-dent du jury au cours de laquelle leur sont données les consignes relatives à l’élaboration des sujets des épreuves. À partir de ces recommandations, ils élaborent des propositions de sujets qui sont en-suite validés lors d’une nouvelle réunion.

« Le choix des sujets est une compétence propre du jury, qui doit l’exercer dans le respect du texte d’organisation du concours. Il doit être conforme au programme ainsi qu’à la réglementation parti-culière à chaque épreuve : le choix d’une question en dehors des limites du programme peut entraîner un contentieux d’annulation.» Vous ne tomberez peut-être pas sur votre sujet de prédilection, mais en aucun cas vous ne serez surpris par l’énoncé.

S’il s’agit du point sur lequel vous avez fait l’impas-se, vous pourrez toujours invoquer la malchance mais vous ne devriez pas vous sentir piégé.

Les jurys sont encouragés à la plus grande trans-parence tout au long du Guide pratique, dans un souci de garantir l’égalité des candidats mais aussi d’éviter les problèmes… Ainsi, il leur est rap-pelé que « l’absence d’ambiguïté dans la formu-lation des questions ainsi que dans l’expression des données est essentielle parce qu’elle évite les interrogations des candidats et les difficultés de correction, voire des risques de recours en cas de grave défaut de formulation ou d’énoncé. »

De même, il est recommandé aux jurys de ne pas « alourdir inutilement le sujet par des annexes en trop grand nombre du fait que leur multiplication ne contribue pas forcément à éclairer le candidat », mais d’ « extraire les informations utiles des docu-ments initiaux. » De plus, ils doivent « veiller à ce que les documents remis à l’imprimerie soient de bonne qualité et aient fait l’objet, préalablement, d’un processus de contrôle permettant de détecter d’éventuelles anomalies. »

Et si malgré tout le jour J le sujet paraît contesta-ble ? « Le jour des épreuves, les contestations sur le libellé des questions posées relèvent de l’appré-ciation du jury. Les présidents et les auteurs des su-jets devront pouvoir être joints à tout moment, par téléphone, en cas de besoin. Toutefois, une erreur mineure de rédaction qui ne dénature pas l’énoncé n’est pas un cas d’annulation de l’épreuve. »

2- COMMENT LES COPIES SONT-ELLES NOTÉES ?L’auteur du sujet fournit le corrigé de l’épreuve et le barème de notation qui sont transmis à tous les correcteurs. Ceux-ci sont incités à respecter scru-

10 questions sur les coulisses des concours

puleusement les critères de notation retenus et, lorsque l’épreuve le requiert, à tenir compte le plus possible des corrigés-types élaborés en commun.

Les types d’épreuves et les principaux critères d’évaluation de tous les concours doivent respecter un même cadre. « Quelle que soit l’épreuve écrite que devront subir les candidats (composition, note administrative ou note de synthèse, questions à réponse courte/QRC, questions à choix multiple/QCM, plus rarement résumé ou analyse de texte), elle doit permettre de vérifier :

- les connaissances générales ou disciplinaires, - la capacité à construire un plan,- la mise en valeur par écrit des idées,- la capacité de rédaction. »

Les jurys se voient proposer des exemples de grilles de notation dans lesquelles sont mentionnés des critères liés au fond (« qualité de l’argumentation », « capacité de synthèse », « niveau de connaissance », etc.) aussi bien qu’à la forme (« annonce de plan », « conclusion », « style et orthographe », etc.), aux-quels peuvent être affectés des points ou des appré-ciations (« insuffisant », « moyen », « bien », « très bien ») qui permettent l’attribution d’une note globale.

Quant aux éventuels commentaires et apprécia-tions, « aucune disposition législative ou réglemen-taire n’impose au correcteur d’annoter les copies en arrêtant sa note. » Cela vous semble injustifié ? L’ex-plication donnée est la suivante : « Les épreuves d’un concours visent à établir un ordre de classement des candidats en vue de l’accès à un emploi public et ne sauraient être assimilées à des devoirs univer-sitaires donnant lieu à correction détaillée portée sur la copie dans un but pédagogique. » En réalité, il est courant que les membres de jurys prennent des notes durant leur travail de correction.

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LES COULISSES DES CONCOURS

La notation de la copie passe toujours par une dernière étape : les délibérations du jury. «  Sié-geant collégialement, elles peuvent aboutir à mo-difier les notes arrêtées par les correcteurs, sauf disposition contraire du texte réglementaire.» Ces changements sont motivés par la notion de «péré-quation des notes ». De quoi s’agit-il ? Aux termes de la loi n° 84-16 du 11 janvier 1984, « la péréquation des notes est la recherche d’un équilibre d’évaluation en matière de notation. » Elle permet « à la fois une augmenta-tion de certaines notes, afin d’en rattraper d’autres, et, dans le même temps, la diminution de certaines notes afin de les rapprocher de la moyenne des autres. La péréquation dépasse l’égalité pour viser l’équité dans la notation des agents ».Par conséquent, « il est interdit aux correcteurs de divulguer, notamment aux candidats, des notes qui n’auraient pas acquis un caractère définitif ».

3- LES COPIES SONT-ELLES SOUMISES À UNE DOUBLE CORRECTION ?« La double correction n’est obligatoire que si le rè-glement du concours le prévoit : si tel n’est pas le cas, le jury peut décider de soumettre seulement certaines épreuves à une double correction. »«  Le président du jury peut demander à voir les copies et prescrire une nouvelle correction en cas d’anomalies, par exemple lorsque les notes chif-frées attribuées par les deux correcteurs sont très divergentes. »

4- LES CANDIDATS PEUVENT-ILS AVOIR ACCÈS À LEURS COPIES ?Un candidat qui souhaite consulter sa copie après les résultats d’un concours y est autorisé : «  La copie d’un candidat à un examen ou à un concours constitue un document nominatif. Le candidat a donc le droit d’en avoir communication. » Un cas rapporté dans le Guide pratique atteste le fait que consulter ses copies est un droit que peuvent revendiquer les candidats : en effet «  la

destruction du test d’une candidate par l’adminis-tration a mis cette dernière dans l’impossibilité matérielle de remplir son obligation de communi-cation, ce qui constitue une faute valant à la can-didate une indemnité en raison du préjudice subi. »

Généralement motivé dans cette démarche par le désir de mieux comprendre sa note et de se donner les moyens d’améliorer sa prestation à la session suivante, le candidat doit toutefois se préparer à une éventuelle déception : en effet « rien n’oblige les correcteurs à porter des appréciations sur les copies. Cela présente même des inconvénients techniques en cas de double correction même si le fait que le deuxième correcteur connaisse la note ou les appréciations du premier correcteur ne constitue pas une cause d’annulation retenue par la juridiction administrative. »

Le candidat ayant obtenu la note 0 ou la note éli-minatoire à une épreuve pourra, quant à lui, trouver à coup sûr des explications s’il demande à voir sa copie : « Même dans le cas d’un concours pour le-quel aucune appréciation écrite n’a été consignée, il importe que la note 0 ou la note éliminatoire soit assortie des motifs qui ont conduit le jury à l’attri-buer sous la forme d’un rapport écrit à remettre au président du jury avant la délibération de celui-ci. »

5- QUELS AUTRES DOCUMENTS PEUVENT ÊTRE COMMUNIQUÉS AUX CANDIDATS APRÈS LA DIFFUSION DES RÉSULTATS ?Le candidat a aussi accès aux annotations qui au-raient été portées sur des documents autres que sa copie : « En effet, une trace écrite de l’appréciation d’ensemble synthétique du travail de chaque candi-dat peut aider le jury à garder la mémoire des traits marquants de la prestation (notamment lors des discussions collégiales pour harmoniser les notes ou classer les candidats en cas d’établissement d’une liste complémentaire). Lorsque de telles appréciations ont été inscrites sur un document en

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relation avec la note attribuée, (par exemple dans une case réservée à cet effet sur la grille de notes remises aux correcteurs), elles ont le statut de document administratif dont un candidat peut de-mander la communication […]. Il n’y a pas de dis-tinction à faire suivant qu’ils ont été remis aux ser-vices administratifs permanents qui organisent le concours ou conservés par les membres du jury. »

« Deux situations se présentent donc :- Des appréciations ont été formulées par écrit sur les travaux de l’ensemble des candidats dans les épreuves : elles sont communicables de plein droit à tout candidat qui en fait la demande, à titre indivi-duel en ce qui le concerne personnellement. - Aucun document écrit comportant des apprécia-tions n’a été établi par le jury : l’impossibilité de communiquer des appréciations matériellement inexistantes doit être expressément indiquée au candidat qui en fait la demande .»

Attention : cette démarche qui doit être effectuée dans un délai d’un an à compter de la date de la première épreuve ne donne pas droit pour autant à contester la note attribuée, ni l’appréciation du jury sur la valeur des copies, ni les principes de correc-tion qu’il a retenus :«  cette communication a simplement pour objet d’éclairer davantage le candidat sur les éléments qui ont conduit le jury à attribuer telle note à son travail dans une épreuve. […] Elle n’a aucunement pour effet de porter atteinte ou de restreindre le caractère souverain de l’appréciation portée par le jury qui demeure insusceptible d’être contestée uti-lement devant le juge administratif. »

Néanmoins, cette possibilité laissée aux candidats de consulter leurs copies garantit une nouvelle fois la neutralité et l’objectivité des jurys qu’ils ne doi-vent jamais perdre de vue : « Dans tous les cas, il est recommandé aux mem-bres des jurys qui garderont une trace écrite de leurs appréciations de veiller à les formuler de ma-nière constructive : même si elles font état de gra-ves insuffisances en matière de savoir, savoir-faire ou savoir être de la part des candidats, il convient d’en bannir les expressions polémiques ou mépri-santes. Il convient également de veiller à ce que la teneur des appréciations soit en résonance avec la note attribuée. »

6- À L’ORAL, LES EXAMINATEURS SONT-ILS ENCOURAGÉS À DÉSTABILISER LES CANDI-DATS ?Dans le Guide pratique des concours administratifs, l’interrogation orale est présentée comme «  une occasion privilégiée pour juger certaines aptitudes personnelles, qui ne peuvent être efficacement perçues dans le cadre d’une épreuve écrite, qui, elle, reflète principalement des connaissances et des qualités de raisonnement ou d’organisation. »

C’est pourquoi il est clairement formulé qu’ «  à l’épreuve orale, le candidat doit pouvoir compter sur un environnement qui ne soit pas agressif ou inutilement impressionnant. De même le ques-tionnement doit être conforme aux règles et prati-ques des entretiens de recrutement.

En effet, l’oral ne doit pas conduire à placer sys-tématiquement le candidat dans une situation de « déstabilisation ». Certes il est normal, à l’occa-sion, de mesurer ses capacités de réaction dans des circonstances sortant de l’ordinaire, mais tout excès à cet égard peut conduire à écarter des candi-dats dont l’esprit d’à-propos a été pris au dépourvu, mais qui sont par ailleurs tout à fait aptes à exercer leurs fonctions. »

Aussi, il est rappelé que « les membres du jury sont soumis à une obligation d’impartialité, d’objectivité et de neutralité. À ce titre, les exami-nateurs doivent éviter de faire des commentaires pendant le déroulement des épreuves et de poser toute question qui pourrait faire penser au candidat que le jury préjuge de sa performance en fonction de son âge, de son sexe, de son origine, de sa forma-tion, de son handicap etc.

Très généralement, les jurys s’emploient avec beaucoup de conscience à faire abstraction de tout élément étranger à l’appréciation des mérites pro-pres des candidats. C’est un impératif fondamental du droit des concours de respecter les principes constitutionnels d’égalité et de non-discrimination : chaque candidat a droit à un traitement équitable quelles que soient les circonstances de son inter-rogation. Les questions portant notamment sur l’origine, les convictions des candidats, qu’elles soient politiques, syndicales ou religieuses, doi-vent être proscrites. »

Ainsi, l’épreuve orale est même désignée comme « un moment délicat » pour le jury, car il « est en présence du candidat et la moindre faille dans son comportement peut prêter à spéculation voire à contentieux. »

Rappelons aussi que, même si cela ne fait pas tou-jours plaisir aux candidats, des témoins peuvent as-sister à leur oral : « selon un principe jurisprudentiel traditionnel, les épreuves orales d’un concours ont en principe un caractère public, cela pour ga-rantir l’impartialité d’un jury ; il peut donc arriver que des auditeurs assistent aux interrogations. »

7- QUE SE PASSE-T-IL SI UN CANDIDAT ET UN MEMBRE DU JURY SE CONNAISSENT ?Cette situation assez rare mais possible est envisa-gée par le règlement dont l’objectif est de garantir la neutralité et l’impartialité des jurys en toutes circonstances.

« Ainsi, la liste des candidats convoqués à chaque vacation est remise aux membres des groupes d’examinateurs en début de séance ; dans l’hy-pothèse où l’un des membres du jury connaîtrait personnellement l’un des candidats qu’il devra in-terroger et que ces liens sont de nature à influer sur son appréciation, il doit en avertir le secrétaire, qui s’efforcera de faire passer le candidat devant un autre groupe d’examinateurs.

Si cela n’est pas possible matériellement, le membre du jury concerné ne doit pas quitter la salle pendant l’interrogation du candidat ; il lui est demandé de s’abstenir de poser des questions et de délibérer. »

D’ailleurs, pour éviter que cette situation ne se pro-duise trop souvent, « il est recommandé de veiller avec le plus grand soin à ne pas nommer au sein du jury des personnels intervenant dans le cadre de pré-paration à ces mêmes concours de recrutement. »

8- COMMENT EST ÉTABLIE LA LISTE DES ADMIS ?«  Seul le nombre des points obtenus détermine l’ordre de classement. Chaque concours donne lieu à l’établissement d’une liste classant par ordre de mérite les candidats déclarés aptes par le jury. »«  Ce jury établit, dans le même ordre, une liste complémentaire afin de permettre le remplace-ment des candidats inscrits sur la liste principale qui ne peuvent pas être nommés ou, éventuelle-ment, de pourvoir des vacances d’emplois. Dans les mêmes conditions que sur la liste principale, l’administration, lorsqu’elle nomme les candidats de la liste complémentaire, doit respecter l’ordre de classement établi par le jury. »« Le jury peut ne proposer aucun candidat ou ne proposer qu’un nombre de candidats inférieur au nombre de places mises au concours dès lors que la moyenne des notes obtenues par certains candi-dats ne justifie pas leur présentation et sans avoir à motiver sa décision sur ce point. »

9- DANS QUELS CAS UN CANDIDAT PEUT-IL ÊTRE ÉLIMINÉ D’OFFICE ?Bien sûr, en cas de fraude, le candidat est exclu du concours. Mais d’autres cas en apparence moins graves peuvent aussi conduire à cette situation.

Par exemple, « le jury est tenu de procéder à l’ex-clusion du candidat qui a rompu l’anonymat en portant son nom sur sa copie (la copie ne peut en aucun cas être corrigée) », mais aussi « s’il ne s’est pas présenté à une épreuve obligatoire, a rendu une copie blanche ou a omis de rendre sa copie. »

Reste le cas du candidat qui tarde à poser son stylo à la fin de l’épreuve : « la décision de ne pas corriger la copie d’un candidat remise avec retard relève du jury ou de son président seul compétent pour ap-précier si le dépassement par le candidat du temps qui lui était imparti pour composer était de nature à entraîner son élimination à l’issue des épreuves d’admissibilité. »

10- UNE ÉPREUVE PEUT-ELLE ÊTRE ANNULÉE ?En cas d’irrégularités dans l’organisation d’une épreuve, celle-ci peut être annulée.

Ainsi, «  l’anonymat des épreuves écrites est une garantie d’impartialité du jury ; en conséquence la levée de l’anonymat constitue une irrégularité qui entraîne l’annulation des épreuves. » De même, « la violation du droit des candidats au respect du pro-gramme est génératrice d’une inégalité entre les candidats qui entraîne l’annulation du concours. »

« Il appartient alors au jury de corriger les irrégulari-tés qui ont affecté le concours, le cas échéant en fai-sant recommencer une épreuve par tous les candi-dats. Mais il ne peut légalement annuler une épreuve et donner une note égale à tous les candidats. » n

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VOCATION SERVICE PUBLIC n°33 / 19 Plus d’infos sur

Le niveau des concours de la Fonction publique est élevé : si certains candidats s’y préparent seuls, mieux vaut être bien entouré en suivant une des formations proposées dans les établissements d’enseignement supérieur ou au sein même des écoles de service public qui accueilleront ensuite les lauréats. Toutes les conditions y sont réunies pour réussir votre concours ! Visite guidée, pour vous aider à choisir la préparation la plus adaptée à votre situation et à vos projets.

PRÉPARER LES CONCOURS

CPI, IPAG, CPAG 

Comment préparer les concours de catégorie A et B ?

- Un appui financier : la possibilité, sous certaines conditions, de percevoir l’allocation pour la di-versité dans la Fonction publique, d’un montant de 2 000 €, l’hébergement et la restauration gratuits ou à des tarifs négociés, selon l’école…

Ces CPI affichent d’ailleurs des taux de réussite très élevés : 89 % pour la CPI de la Gendarmerie natio-nale, près de 80 % (dont près de 25 % en catégorie A) pour la CPI de l’École nationale des douanes de Tourcoing.

Précisons que rien n’empêche les candidats de se présenter à d’autres concours administratifs. Par exemple, un étudiant de la CPI de l’École nationale de l’administration pénitentiaire s’inscrira en priorité aux concours de directeur des services pénitentiaires, de directeur pénitentiaire d’insertion et de probation (ca-tégorie A) et de conseiller pénitentiaire d’insertion et de probation et lieutenant pénitentiaire (catégorie B) mais pourra aussi se présenter aux concours d’inspecteur des douanes ou d’officier de police.

UN ACCÈS SOUMIS À CONDITIONSLe recrutement en CPI se fait sur dossier et entretien. Les candidats sont sélectionnés selon des critères :- de ressources  (le revenu brut global annuel du

candidat et/ou de sa famille ne doit pas dépasser 33 100 €),

- de mérite, au regard de leur parcours scolaire et universitaire (notation, diplômes obtenus avec mention…),

CPI, IPAG, CPAG  : des sigles à bien connaître quand on est candidat à un concours de la Fonc-tion publique. Découvrez les formations spécifi-ques qui vous apportent le soutien pédagogique (voire financier) dont vous avez besoin.

LES CLASSES PRÉPARATOIRES INTÉGRÉESLes classes préparatoires intégrées (CPI) sont destinées à aider des candidats motivés et sélec-tionnés sur critères sociaux à préparer les concours de la Fonction publique de catégorie A+, A et B en leur apportant un soutien matériel et pédagogique. Ce dispositif s’inscrit dans la politique générale de l’administration en faveur de la diversité et de l’éga-lité de chances.

UNE IMMERSION DANS LES ÉCOLES DE SERVICE PUBLICLes CPI ont été mises en place dans de nombreuses écoles de service public (voir notre carnet d’adresses p. 30 ). Les candidats préparent les concours au sein même de l’école dans laquelle ils seront ensuite for-més en cas de réussite. Cette immersion leur offre un environnement idéal qui renforce les conditions d’accueil très favorables dans les CPI :- Un soutien pédagogique renforcé  au sein de

classes à effectif réduit  (une vingtaine d’élè-ves)  : accompagnement d’un tuteur, organi-sation d’examens blancs et, selon les écoles, stages de découverte, rencontres avec des pro-fessionnels et d’anciens élèves… 3

20 / VOCATION SERVICE PUBLIC n°33 Plus d’infos sur

- de motivation, - d’origine géographique (issus des quartiers de la po-

litique de la ville ou de zones rurales à revitaliser).

Renseignez-vous auprès de chaque école pour connaître la date de dépôt des dossiers de candida-ture (voir le carnet d’adresses p. 30).

LES IPAG-CPAG : DES FORMATIONS PROPO-SÉES PAR LES UNIVERSITÉS ET LES IEP

Les IPAG (Instituts de préparation à l’administra-tion générale) et les CPAG (Centres de préparation à l’administration générale) proposent le même type de formation aux candidats aux concours de catégorie A et B. Ce qui les différencie, c’est que les premiers sont rattachés aux universités, les se-conds aux Instituts d’études politiques (IEP).

Il existe 21 IPAG et 6 CPAG en France (voir le car-net d’adresses p. 30). Les étudiants y reçoivent des enseignements fondamentaux (droit public, éco-nomie, histoire contemporaine, science politique), de méthodologie (composition, note de synthèse, QCM, conversation avec le jury…) et des modules optionnels en fonction des concours auxquels ils se destinent (droit de la santé, législation sociale, etc.). Des « concours blancs » leur permettent de s’entraîner aux épreuves écrites et orales.

Selon la conférence nationale des directeurs d’IPAG et de CPAG, en moyenne 50 % des lauréats des concours externes de catégorie A sont issus d’un IPAG ou d’un CPAG.

LES CONDITIONS D’ACCÈS

Les IPAG accueillent, après sélection sur dos-sier, les titulaires d’un bac + 3 (ce diplôme don-nant accès aux concours de catégorie A) et, par-fois, d’un bac + 2 (ces étudiants pouvant se pré-senter aux concours de catégorie B), de préférence en droit, sciences économiques, gestion, adminis-tration économique et sociale, administration pu-blique…

L’accès aux CPAG est ouvert aux titulaires d’un bac + 3 : ils sont soumis à des épreuves de sélec-tion, sauf les titulaires d’un diplôme d’IEP qui, en général, en sont exemptés.

Différentes aides financières sont proposées aux étudiants : une bourse sur critères sociaux et l’allo-cation pour la diversité dans la Fonction publique.

L’accès aux IPAG et CPAG est aussi ouvert aux salariés, aux fonctionnaires et aux demandeurs d’emploi qui peuvent, soit suivre la formation à temps complet, soit participer aux modules de préparation

IRPAG CLERMONT-FERRAND (63) CLAIRE MARLIAC, DIRECTRICE

«  L’IRPAG de Clermont-Ferrand propose un suivi personnalisé tout au long de l’année universitaire : chaque candidat, reçu individuellement afin d’indiquer le(s) concours envisagés, est guidé dans la connais-sance et les perspectives de recrutement public, les objectifs en découlant. Le calendrier de formation tient compte des échéances de concours réparties sur l’année universitaire. Des journées d’information

sont organisées afin de faire intervenir des professionnels présentant les métiers respectifs, exigences et évolutions possibles. Nous disposons de liens privilégiés avec de grandes écoles du service public, grâce à un partenariat avec l’École nationale supérieure de Sécurité sociale, garantissant un accom-pagnement encore plus poussé, ou encore avec l’École nationale des finances publiques. »

IPAG DE NANTES (44) ANNE-CLAIRE DUFOUR, DIRECTRICE DES ÉTUDES « L’IPAG de Nantes accueille des étudiants d’horizons différents et nous avons le souci que chacun trouve dans notre Institut les outils pour parvenir à réussir un concours ou à poursuivre son cursus universitaire. Nous sommes très atta-chés à la variété des profils et conscients que certains étudiants n’ont pas défini-tivement arrêté leur projet professionnel. À cet égard, l’IPAG de Nantes propose des conférences-métiers durant lesquelles des professionnels présentent le concours qu’ils ont réussi, leur univers de travail, leur carrière, les avantages et les inconvénients du métier qu’ils exercent, les qualités dont ils doivent faire preuve… C’est toujours l’occasion d’échanges intéressants avec les étudiants. Comme l’IPAG de Nantes n’est pas une grosse structure, les enseignants et intervenants sont à la disposition des étudiants pour construire et réussir leur projet, par exemple lorsqu’un étudiant est admissible à un concours, nous lui pro-posons de passer devant un jury fictif pour l’entraîner. »

CPAG TOULOUSE (31) CHRISTOPHER CHARLES, DIRECTEUR DES ÉTUDES

« Nous sommes parmi les très rares centres à propo-ser une préparation aux concours de la filière cultu-relle (État et fonction publique territoriale) : bibliothé-caire, conservateur, attaché de conservation du patri-moine… Nous consacrons en effet un module spéci-fique pour préparer à ces concours dont certaines épreuves sont très singulières. Nous sommes par

ailleurs le seul CPAG sur le territoire à proposer une préparation aux concours en alternance, dans le cadre d’un dispositif « Accéder à la fonction publique » qui associe la préfecture de région, plusieurs employeurs publics (mairie de Tou-louse, métropole, conseil départemental, établissements publics…), Pôle emploi et l’IEP de Toulouse. Ouvert à des jeunes issus des quartiers prioritaires Politique de la ville, souvent très éloignés de l’emploi, ce dispositif leur offre un accompagnement renforcé pour préparer les concours et un poste à mi-temps dans une administration. »

IPAG DE LIMOGES (87) CLOTILDE DEFFIGIER, DIRECTRICE « La formation, notamment pour les épreuves orales, est personnalisée, nous offrons du « sur-mesure » en fonction du concours préparé. Un suivi person-nalisé des étudiants est également mis en place par l’équipe pédagogique, notamment en matière de méthodologie mais aussi d’acquisition des connais-sances. Toutes les formations de l’IPAG de Limoges sont ouvertes en numérique. Un partenariat a été

mis en place avec la Faculté des Sciences juridiques et politiques de l’Univer-sité Cheikh Anta DIOP de Dakar : des étudiants sénégalais peuvent donc s’ins-crire à l’IPAG en présentiel ou en numérique et les étudiants de l’IPAG peuvent obtenir des stages dans les administrations sénégalaises, comme c’est le cas cette année. Le Master 1 est ouvert à l’apprentissage avec comme partenaire privilégié la préfecture, mais aussi d’autres administrations publiques peuvent être concernées. »

aux épreuves écrites et orales de concours externes ou internes proposés en cours du soir et le samedi.

Toute personne ayant interrompu ses études depuis plus de 12 mois peut ainsi demander son inscription en formation continue auprès d’un IPAG ou d’un CPAG. Aucune condition de diplôme n’est exigée des candidats aux concours internes, ce qui n’est pas le cas pour ceux qui se présentent aux concours externes. Ces derniers peuvent toute-fois bénéficier d’une procédure de validation des acquis professionnels (VAP) ou de validation des acquis de l’expérience (VAE) qui leur donnera ac-cès au concours de leur choix.Plus d’infos sur le site : http://www.vae.gouv.fr/

Dans certaines situations, la formation continue peut être prise en charge par un organisme finan-ceur (CPF, Fongecif…). Pour les agents de la fonc-tion publique d’État remplissant les conditions d’accès au concours internes, notamment celle de l’ancienneté (4 années de services effectifs au 1er janvier de l’année du concours), c’est le ministère de la Fonction publique qui finance la formation. Renseignements et inscriptions auprès des IPAG et des CPAG : voir le carnet d’adresses p. 30 et le site : https://www.ipag-cpag-conference-des-directeurs.fr/

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VOCATION SERVICE PUBLIC n°33 / 21 Plus d’infos sur

CPAG GRENOBLE (38) PHILIPPE BEDOURET, DIRECTEUR DU CPAG DE L’IEP DE GRENOBLE

« Notre méthode pédagogique a développé la confé-rence en groupes restreints pour acquérir des connaissances et des méthodes de travail et de présentation, mais aussi une pédagogie active à base d’exposés-discussions, ainsi que des mises en situation avec l’organisation d’épreuves écrites et d’oraux blancs. Nous organisons des conférences

de présentation des principaux concours de la catégorie A (IRA, attaché terri-torial, D3S, inspecteur des finances publiques, directeur SPIP, directeur d’hôpi-tal, commissaire aux armées, inspecteur des douanes ...) avec des responsables de ces administrations. Nous disposons d’une équipe pédagogique diversifiée, expérimentée et compétente, qui est composée de cadres administratifs A+ et A en poste, de maîtres de conférences et de formateurs professionnels Notre taux de réussite aux concours A est en moyenne de 80%. »

CPI DE L’IRA DE LYON (69) PIERRE-HENRI VRAY, DIRECTEUR DE L’IRA

DE LYON

« Un dispositif pédagogique individualisé assuré quasi exclusivement par l’institut et un accompa-gnement personnalisé sont les éléments clefs de différenciation de la CPI de l’Ira de Lyon. La concep-tion de modules de formation innovants, tel celui sur l’articulation entre les valeurs de la République, les valeurs individuelles et les valeurs du cadre public, est une réelle plus-value pour des candidats,

futurs managers. La conjugaison de ces actions explique l’excellent taux d’in-sertion professionnelle : 94 % dont  61 % de cadres A. Par ailleurs, « La réussite à retardement » est un dispositif efficace et no-vateur mis en place par l’Ira de Lyon. Il s’adresse aux ex-CPIstes motivés qui, après un ou plusieurs échecs, souhaitent tenter à nouveau le concours d’entrée aux IRA. Il a été récompensé aux Victoires des Acteurs Publics - Prix spécial RH-Monster. Il s’agit de la mise en place d’un « SAV » à destination des candidats malheureux des promotions précédentes et désireux de se réinvestir dans une préparation aux concours d’entrée aux Ira. » n

IPAG DE POITIERS (86) PIERRE-CHARLES PUPION, DIRECTEUR

«  L’Institut de Préparation à l’Administration Géné-rale de Poitiers a pour objectif de permettre aux étu-diants (bac+2 minimum) ou toute personne en reprise d’études de suivre des formations diplômantes de niveau licence 3 et master, tout en se préparant aux concours des trois fonctions publiques (Etat, territo-riales et hospitalières). Une formation non diplômante,

préparant aux concours internes, est également proposée à toute personne em-ployée dans la fonction publique (titulaire ou non). L’IPAG de Poitiers a pour spé-cificité d’offrir une formation diplômante en management public de bac + 3 au master 2 et a développé la recherche en management public dans le cadre de son centre international en management public (CIMP).Concernant la préparation aux concours, nous recourons à des enseignants-cher-cheurs et praticiens qui ont une grande expérience des concours. Nous avons noué un partenariat avec l’association Fonction Publique du 21e siècle et sa déléga-tion de la Vienne pour aider à la préparation des concours (oral, immersion dans le monde professionnel). Ce partenariat permet aussi d’organiser des conférences thématiques professionnelles en lien avec les exigences des concours. Dans le cadre de la préparation aux concours, nous réalisons, tous les mois des épreuves de concours blancs qui permettent aux étudiants de bien se préparer en se mettant dans les conditions réelles de réalisation des épreuves de concours. »

CPI DE LA GENDARMERIE NATIONALE MELUN (77) - CAPITAINE LÉA CHAMBON-NIERE, OFFICIER COORDINATEUR DE LA CPI (CPIGN)

« La CPIGN se distingue par le statut qu’elle offre à ses élèves. Ils signent un contrat de gendarme ad-joint volontaire et à ce titre sont payés et logés. En outre ils ont le statut étudiant. Ils sont donc soustraits de toute contrainte matérielle et peuvent se concen-trer uniquement sur la préparation du concours.

La préparation en elle-même est également très ambitieuse. En effet les cours académiques sont assurés par l’IEJ (Institut d’études judiciaires) de Paris II Panthéon-Assas tandis que la gendarmerie se charge de la préparation aux épreuves sportives et de l’acculturation au monde militaire. Les élèves sont ac-compagnés par deux militaires, un officier et un sous-officier, qui assurent un accompagnement individualisé constant. Enfin, l’accompagnement offert se prolonge au-delà de l’année à la CPI. Le statut de GAV permet aux élèves qui auraient échoué aux concours de rester dans l’institution afin de les retenter. L’encadrement de la CPI maintient alors le contact avec eux et continue à les préparer à distance. »

QUELS CONCOURS PRÉPARER AVEC LES CPI, IPAG, CPAG ?

- Administrateur des affaires maritimes- Adjoint de direction Banque de France- Attaché d’administration hospitalière - Attaché administratif de l’Office National

des Forêts- Attaché territorial- Bibliothécaire- Commissaire des armées- Commissaire de police - Concours d’entrée à l’ENA (École nationale

d’administration)- Concours d’entrée à l’École Nationale

Supérieure de Sécurité Sociale (EN3S)- Concours des IRA (Instituts Régionaux de

l’Administration)

- Concours ITRF (Ingénieurs et personnels Techniques de Recherche et de Formation)

- Conseiller de chambre régionale des comptes

- Conseiller d’éducation populaire

et de jeunesse

- Conservateur des bibliothèques- Contrôleur des douanes - Contrôleur des finances publiques- Contrôleur de l’Insee- Conservateur du patrimoine- Délégué au permis de conduire et à la

sécurité routière- Directeur de l’administration pénitentiaire- Directeur d’établissement sanitaire, social

et médico-social- Directeur d’hôpital public- Directeur d’insertion et de probation

- Directeur de la protection judiciaire de la jeunesse

- Directeur des services de greffe judiciaires- Éducateur de la protection judiciaire de la

jeunesse - Gardien de la paix- Greffier des services judiciaires- Inspecteur de l’action sanitaire et sociale- Inspecteur des affaires maritimes- Inspecteur de la concurrence, de la consom-

mation et de la répression des fraudes

- Inspecteur des douanes- Inspecteur des finances publiques- Inspecteur de la jeunesse et des sports- Inspecteur du recouvrement de l’URSSAF- Inspecteur du travail- Lieutenant de police- Magistrat

- Officier des corps techniques et adminis-tratifs des armées

- Officier des corps techniques et administra-tifs de la gendarmerie nationale (OCTAGN)

- Officier de gendarmerie- Officier de police- Rédacteur territorial- Secrétaire d’administration et de contrôle

du développement durable (SACDD)- Secrétaire administratif de l’éducation

nationale et de l’enseignement supérieur (SAENES)

- Secrétaire de chancellerie- Sous-officier de gendarmerie- Technicien supérieur du développement

durable- Technicien supérieur du ministère de

l’Agriculture ...

PRÉPARER LES CONCOURS

22 / VOCATION SERVICE PUBLIC n°33

Pour décrocher le poste que vous visez, que vous soyez candidat aux recrutements directs ou lauréat sur liste d’aptitude, voici les ingrédients qui vous permettront l’élaborer votre stratégie gagnante. De l’art du CV à la lettre de motivation, de la construction de votre réseau à l’entretien, Laurent Boghossian, coach et formateur, vous livre sa méthode et ses conseils.

LE CURRICULUM VITAE

Le CV est l’outil majeur qui permet à tout candi-dat de se faire recruter et c’est, pour le recruteur, le premier document à consulter avant même la lettre de motivation. Pour cette raison, si le CV est simple, aéré, percutant et évocateur, c’est donc une arme de séduction massive qui va don-ner envie au recruteur de s’intéresser au parcours du candidat et de le convoquer pour un entretien.

Malheureusement, le CV est toujours aussi mal compris par les candidats qui essaient, à l’in-térieur d’un document d’une ou deux pages, d’en mettre un maximum en matière de compétences, d’expériences, de langues étrangères et de types de permis de conduire obtenus.Le problème est que la masse d’informations présente dans un CV nuit à sa pertinence. Vous-même, si vous étiez recruteur, préfére-riez-vous un CV de 4 pages écrit en police Times new Roman corps 9 donnant tous les détails de toutes les expériences vécues par le candi-dat ? Ou bien un CV d’une page avec une police Verdana ou Trebuchet, en corps 10, évocateur, simple, discret, direct et donnant envie de parler au candidat ?

Comment faire pour produire un tel document ? Voici les 5 points-clés à suivre et qui devraient vous permettre de vous rapprocher de la meilleure version du CV que vous pourrez produire.

1 - RÉDUIRE LA MASSELes CV sont souvent enjolivés, gonflés et agrémentés de fioritures visant à séduire le recruteur. Un curriculum vitae est avant tout un acte de communication qui se veut minimalis-te. Et cet acte de communication doit être basé sur des éléments concrets qui sont censés donner envie au recruteur de vous convoquer à l’entretien. Pas des éléments qui doivent le noyer.

Ce qu’il faut désormais c’est : faire la différence, se démarquer. En ne mettant que deux ou trois expériences majeures, quelques compétences dé-terminantes, vous témoignez d’un parcours cohé-rent, et facilitez le travail du recruteur.Et si vous facilitez le travail du recruteur, vous aug-mentez considérablement les chances d’être repéré.

2 - LE CV, C’EST VOUSCe qu’il faut absolument réaliser, c’est que le CV est porteur de l’intelligence sociale des can-didats et donc, il est la représentation fidèle de ce qu’ils peuvent apporter à la collectivité.Si votre CV est confus et brouillon, c’est cette image- là de vous qui sera perçue par le futur recruteur.Vous savez donc ce qui vous reste à faire si vous souhaitez être perçu comme un candidat clair, pragmatique et efficace.

3 - LA BONNE QUESTIONLorsqu’il est question de construire son CV, la for-me et le fond qu’il aura doivent s’appuyer sur la ré-ponse que vous donnerez à la question suivante :

Élaborez votre stratégie(et vos outils) pour décrocher le poste visé

Au regard des attentes du poste, quels élé-ments dois-je mettre en avant pour capter l’attention du recruteur ?Malheureusement, trop de candidats se précipi-tent pour réaliser leur CV et se cantonnent gé-néralement à une version bâclée sur laquelle ils n’auront porté aucune réflexion.

Oui je sais : c’est compliqué, c’est difficile, il faut réfléchir et, a priori, vous ne savez pas à quoi cela correspond.Pourtant, une fois de plus, les résultats que vous obtiendrez dépendront de votre aptitude à vous po-ser les bonnes questions, à éviter la facilité et à dé-passer la fainéantise intellectuelle naturelle dont vous serez pris au moment d’affiner votre CV.

4 - PAS DE CV UNIQUEEn corollaire du point précédent : prenez tou-jours soin de reprendre votre CV pour chaque nouvelle candidature.Éliminez les compétences qui ne serviront à rien pour la collectivité que vous visez et valorisez plu-tôt les points qui correspondront le plus à cette dernière.

La pire erreur que puisse commettre un candidat serait d’employer un CV unique pour toutes ses candidatures, chargé à bloc d’informations plus ou moins pertinentes et construit sans aucune réflexion préalable.Le CV ne doit pas être utilisé comme un passe-partout qui va faire le travail à votre place.

5 - UN BON TITREVous vous positionnez en tant que quoi ?Beaucoup trop de candidats présentent tout et n’importe quoi en introduction de leur CV : leur diplô-me, leur dernier poste, la spécialité de leur concours.

Il faut trouver les quelques mots qui résument en même temps votre statut et votre positionnement.

LAURENT BOGHOSSIAN est consultant en entreprise, ancien fonctionnaire et membre de jury, auteur du livre Prendre en main sa carrière territoriale. www.manantra.com

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Par exemple : un candidat, attaché principal ti-tulaire, chef de service « finances » (ou assimilé) dans une collectivité, postule dans une autre col-lectivité sur un poste de directeur.

En titre du CV, il vaudra mieux éviter :l De mettre le terme de « Directeur » : le candidat ne l’est pas encore.l De mettre le terme « Chef de service » : c’est redondant et cela apparaîtra plus loin dans le CV.l La spécialité du dernier concours passé : tout le monde sait que la spécialité ne résume en

rien ni les compétences ni le potentiel du candidat.

Sachant que le CV développera plus avant les compétences et les postes occupés par le candi-dat, que faire apparaître comme titre alors ?

« Attaché Territorial Principal Titulaire »Ni plus. Ni moins. LA LETTRE DE MOTIVATION

En France, lors des démarches de recrutement, la lettre de motivation est souvent présentée comme un exercice de style littéraire déterminant pour votre sélection.Cela est de moins en moins vrai.Désormais, la lettre de motivation est une formalité car toute candidature doit contenir ce genre de lettre.

Pourquoi dis-je qu’elle est une formalité ?

Parce que les collectivités ont parfois tellement de difficultés à trouver le bon profil, parce que les candidats titulaires sont parfois tellement rares et le processus de recrutement tellement long, que les futurs recruteurs n’hésiteront pas à passer l’éponge sur une lettre de motivation un peu bâ-

clée si le CV donne l’image de quelqu’un pouvant répondre à leurs attentes.Ceci étant dit, est-ce que je suis en train de vous dire qu’il faut bâcler la lettre de motivation ?Absolument pas. Ce que je vous invite à fai-re, c’est une lettre de motivation compacte, ef-ficace, pertinente qui fasse la différence avec des lettres de motivation standard, longues, un peu mol-les et sans réelle … motivation.

Le message à faire passer

Votre lettre de motivation doit faire apparaître une trajectoire, un parcours professionnel.C’est un élément dynamique où vous allez pouvoir vous exprimer en utilisant des formules telles que « je souhaite », « j’ai envie » ou bien encore « j’ai décidé ».

Surtout, ne recopiez pas votre CV car cela ferait vraiment doublon. Ce qui intéressera le lecteur qui lira cette lettre, c’est le profil, le potentiel.

Après la lecture de cette lettre, le recruteur doit pouvoir «  fixer  » mentalement le message exprimé.Ainsi, que doit être le fond de ce message ?Cette réponse sera propre à chacun.

Par exemple, pour un candidat lauréat d’un concours, qui n’aurait jamais travaillé dans la ter-ritoriale, ce message pourrait être :

l J’ai réussi le concours.l J’ai travaillé dans le privé, mais maintenant

c’est agir pour le service public local qui me mo-tive.

l Je me suis renseigné sur votre collectivité et le poste que vous proposez m’intéresse.

l J’ai des choses à vous dire, je voudrais vous montrer que je peux répondre à vos attentes.

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fonction publique, Pour mon concours de la

j’ai le réflexe

Conseils de jury

Auto-évalutations pour s’entraîner

Témoignages de candidats

Méthode pas à pas

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24 / VOCATION SERVICE PUBLIC n°33

Autre exemple, pour un candidat déjà en collec-tivité, qui souhaite changer de collectivité et pro-gresser dans sa carrière :

l Je suis agent territorial titulaire.l J’ai décidé de changer de collectivité car je sou-

haite me renouveler professionnellement.l Je me suis renseigné sur votre collectivité et le

poste que vous proposez m’intéresse.l J’ai des choses à vous dire, je voudrais vous

montrer que je peux répondre à vos attentes.

LA STRUCTURE DE LA LETTRE

Pour être efficace dans votre communication écri-te, il est important de savoir miser sur la structure, sur la colonne vertébrale de votre courrier.Une lettre de motivation, ce n’est pas qu’un en-semble de phrases accolées dans un ordre aléa-toire et pour lequel on espérera que le lecteur fera le tri lui-même.➢ Voilà qui je suis et ce que je fais(2 phrases maximum)En quelques mots, donnez votre statut, votre grade, votre position hiérarchique et la mission principale que vous exercez actuellement. En agissant ainsi, le recruteur n’aura pas à perdre du temps sur des questions du type « Est-il titulaire ou pas ? », « Est-il déjà en poste de management ou pas ? » etc.

➢ Voilà d’où je viens(1 phrase)Donnez votre parcours (privé-public, public- public) en quelques mots là aussi. Cela permettra au recruteur de mieux percevoir votre parcours et votre profil. En choisissant les bons mots, vous pourrez éveiller la curiosité de ce dernier. Le début de son intérêt pour votre candidature.

➢ Voilà ce qui m’intéresse chez vous(1 phrase)Expliquez ce qui vous « accroche » dans le poste pro-posé. Montrez que vous vous êtes intéressé au poste, que vous en avez une vision qui vous est propre et que cela a éveillé votre motivation, votre envie.

➢ Voilà ce que je peux vous apporter(1 phrase)Expliquez quelle est votre valeur ajoutée par rap-port au poste. Cela permettra de transmettre au recruteur l’idée que vous avez pris du recul sur vos compétences et que vous pensez pouvoir vous adapter à cette nouvelle situation professionnelle, en y apportant quelque chose qui soit bien à vous.

➢ Et si on se rencontrait pour en parler ?(1 phrase)Proposez de rencontrer un décideur pour présen-ter votre projet. Montrez votre envie de dépasser cette formalité de lettre de motivation. Essayez de mettre sobrement en avant le fait que vous avez vraiment envie de soutenir votre projet.Dans tous les cas, évitez dans l’écriture les phrases grandiloquentes.

Faites des phrases courtes, simples, directes et concrètes.

CONSTRUIRE VOTRE RÉSEAU

Nombre de lauréats au concours changent ou ont changé régulièrement de poste ou de collectivité en envoyant simplement un CV et une lettre de motivation.Pour d’autres, cela peut être plus compliqué : la can-didature arrive trop tard, ou n’est pas placée dans la bonne bannette ou bien le poste a déjà été pourvu, ou bien finalement … le recrutement est annulé.

Ce qu’il faut comprendre, c’est que les temps changent. Le nombre de postes est limité, les collectivités sont exigeantes et, avant de recruter quelqu’un, elles voudront avoir l’assurance de ne pas se tromper.Ainsi, quand je parle ici de réseau, je ne parle pas de piston.Lorsque je parle de réseau, ce dont je vous parle, c’est de cette personne, amie du frère de votre voi-sin, qui vous fera savoir que le Conseil départemen-tal recrute un ingénieur en gestion des risques. Certes vous pourriez le savoir par voie de presse spécialisée. Mais le poste pourrait déjà être pourvu au moment même où vous déciderez de revoir votre CV.

En conséquence, travaillez votre réseau tout le temps.N’hésitez pas à parler de ce que vous faites, de votre envie de changer de collectivité ou de vous reconvertir.

Utilisez donc toutes vos connaissances, de votre boulanger au patron de votre conjoint, et leurs « ramifications relationnelles » pour vous faire connaître, pour leur transmettre de l’information et pour avoir accès aux leurs.Ce que j’essaie d’expliquer, c’est qu’il faut désor-mais apprendre à construire et sculpter son ré-seau comme l’on complète ses compétences.Tout le monde possède un réseau et il n’y a rien de tabou dans cela.Cela ne signifie pas d’utiliser les gens. Bien au contraire : soyez gentils, soyez sincères, intéressez-vous vraiment aux gens que vous ren-contrez et restez en contact avec ceux que vous appréciez. Voilà ce que signifie « entretenir son réseau ».Faire la différence signifie simplement de cultiver tous les canaux de communication utiles pour at-teindre votre objectif d’être recruté.Et le réseau en fait partie intégrante.

DÉCROCHER L’ENTRETIEN

La loi des grands nombres aurait tendance à prô-ner que, pour obtenir une réponse, il faut envoyer cinquante lettres de motivation. Voire plus.Cela est incontestable.

Plus l’on envoie d’hameçons à l’eau, plus l’on a de chances d’avoir de poissons qui mordent.Mais à une seule condition : que l’on n’envoie pas des hameçons à barracuda pour attraper des truites.

En corollaire de cela, il n’existe aucune loi qui dé-montre que si vous n’envoyez qu’une seule lettre, l’on ne vous répondra jamais.Bien entendu, la majorité des candidats aura ten-dance à répondre à un maximum d’annonces car l’objectif, c’est de passer un entretien.Et même pendant l’entretien, ils seront prêts à ac-cepter tout et n’importe quoi afin d’être recrutés au plus vite en se disant « Une fois à l’intérieur, on verra bien ».

Ceci étant, il me semble important de dire que les recruteurs ne sont pas prêts à recruter systémati-quement des personnes sous prétexte qu’elles sont titulaires, qu’elles auront le bon diplôme et qu’elles sont prêtes à dire oui à tout.

Un recruteur pense aussi à l’avenir et misera massivement sur l’intelligence sociale, sur la vision et sur le tempérament du candidat qu’il aura face à lui. Personnellement, j’ai reçu pas mal de candidats qui, en entretien, me disaient qu’à la base, ils ne connaissaient pas bien ce qui était demandé au travers du poste, mais que ce dernier correspondait vraiment à leurs attentes et qu’ils étaient prêts à s’investir et à apprendre.Honnêtement : comment le poste proposé pou-vait-il correspondre à leurs attentes alors même qu’ils reconnaissaient ne pas connaître à ce qui était demandé ? Savaient-ils d’ailleurs vraiment quelles étaient leurs attentes ?

Ainsi, dès la recherche d’employeurs potentiels, vous devez faire ressentir aux personnes que vous n’êtes pas là par hasard et que vous sa-vez ce que vous voulez.Plus vous serez au clair sur ce qui est important

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VOCATION SERVICE PUBLIC n° 33 / 25

pour vous, sur ce que vous voulez et sur ce qui vous motive, plus votre candidature sera affinée et plus vous aurez de chances de décrocher un entretien. Pour cela, il faut apprendre à faire des choix et des sélections sur les sources qui pourraient vous per-mettre de décrocher un entretien.

➢ La régionPourquoi donc postuler dans le Morbihan alors que vous savez déjà que vous n’irez pas y travailler en cas de recrutement ? Sélectionnez la zone géo-graphique dans laquelle vous êtes prêt à vous déplacer et, en fonction de cette zone, cherchez à passer des entretiens dans les collectivités qui en font partie.Attention : si jamais un poste vous attire vraiment, mais qu’il se trouve dans une zone très éloignée de la région où vous souhaitez exercer, avant de l’éli-miner, posez-vous les questions suivantes :l Ce poste ne mérite-t-il pas que je change de

région ?l Si je devais me déplacer, la souffrance ressentie

ne s’atténuerait-elle pas du fait de l’épanouisse-ment que me procure le poste ?

l Changer de région, ne serait-ce que pour un temps, ne pourrait-il pas être une occasion de vivre quelque chose de différent ?

➢ Le type de collectivitéPourquoi donc postuler dans un Conseil départe-mental, avec un gros organigramme, alors que vo-tre seul rêve est de travailler dans une commune de taille moyenne ?Même si cela vous paraît difficile a priori, essayez de bien qualifier le type de collectivité qui vous intéresse. Pour cela, c’est souvent la taille et les compétences de la collectivité qui vous permet-tront de faire la différence.

➢ Le domaine de compétencesPourquoi répondre à une annonce concernant un poste purement lié à de la finance si vous détes-tez cela ? Pourquoi candidater sur un poste lié au

traitement des déchets alors que votre rêve est de travailler dans un centre de traitement des eaux usées ?Faites la liste des compétences qui réellement vous intéressent et de celles que vous abhorrez au plus haut point.

➢ Le type de poste Vous êtes un manager dans l’âme et vous accep-tez de répondre à un poste de technicien bureau-tique ?Vous souhaitez travailler, en autonome, en tant que chef de projet transverse rattaché à un DGA afin de mener de grandes réflexions et projeter votre vision du territoire, mais vous acceptez de répondre à un poste de responsable d’un Établis-sement Recevant du Public avec 20 personnes à manager ?Certes on ne peut pas avoir toujours ce que l’on veut.Mais croyez-vous vraiment qu’aller à un entretien et dire à un recruteur « Oui, j’adore le management » est quelque chose qui vous rapprochera de vos ob-jectifs si la réalité est que vous détestez cela ?Non seulement cela vous éloignera de vos objectifs, mais cela vous éloignera aussi de vous-même.

L’ENTRETIEN

Vous y voilà. L’entretien s’offre enfin à vous. Peu importe la cible visée : un détachement dans la fonction publique hospitalière, un retour en so-ciété privée ou un changement de collectivité, vous allez enfin pouvoir vous exprimer et expliquer à vos recruteurs pourquoi il est primordial qu’ils vous re-crutent.Vos démarches de recherche de poste ont porté leurs fruits et vous vous retrouvez devant vos recruteurs. Enfin.Et alors que vous vous dites que votre processus de recrutement touche à sa fin, la réalité est qu’il n’en est rien. Votre recrutement commence dès maintenant.En effet, c’est bel et bien au moment où vous vous retrouvez face à vos recruteurs qu’il va falloir pas-ser la cinquième et donner tout ce que vous avez dans le moteur. Vous vous dites sûrement qu’il suffit de balayer oralement votre CV et expliquer par A plus B que vous avez réussi tout ce que vous avez entrepris. Vous pensez qu’il suffit de répondre correcte-ment à quatre ou cinq questions pour que le poste convoité soit à vous.Ce n’est pas ainsi que cela fonctionne : vous allez devoir vous battre pour convaincre.La réalité est que si vous adoptez une attitude pas-sive, vous subirez l’entretien. Comme une coquille de noix livrée à l’océan en pleine tempête.

À l’inverse, si vous comprenez que vous êtes là pour créer une relation avec vos recruteurs et leur apporter quelque chose en termes de valeur ajou-tée, l’entretien pourrait bien prendre une tournure beaucoup plus agréable.

Vos recruteurs ne sont pas vos ennemis.Ils sont vos « sparing partners». Ceux avec qui vous allez jouer pendant quarante minutes d’entretien.

VOS OUTILS POUR RÉUSSIR

Je suis profondément convaincu que les recru-teurs doivent être perçus comme des partenai-res de jeu et que la réussite de l’entretien dépend fondamentalement de la nature de la relation que nous sommes à même de créer avec ces mêmes partenaires pendant le temps de l’entretien.

Cela semble évident présenté ainsi, mais au mo-ment de l’entretien, nombre de candidats pensent à ce moment-là que le CV qu’ils auront envoyé aura fait le travail pour eux et que la seule chose qu’il leur reste à faire, c’est de répondre gentiment aux questions du jury.« Je dois rencontrer les jurys et donner les bon-nes réponses aux questions qu’ils me poseront et après, j’aurai juste à partir en attendant qu’ils prennent leur décision ».Ceci est une erreur.

Il faut percevoir cet entretien comme une rencontre entre professionnels dont le but est de faire émerger une collaboration sur le long terme et ce, au travers d’un échange d’égal à égal.

Dans le cadre de ces échanges, en tant que candidat au recrutement, vous aurez deux objectifs :l Obtenir un maximum d’informations pour sta-

tuer si ce poste vous plaît vraiment et si vous êtes prêt à vous y investir.

l Donner accès aux recruteurs à tous les aspects de votre personnalité qui pourraient réellement les séduire et leur donner envie de travailler avec vous.

Il faut réaliser que l’on préférera toujours tra-vailler avec quelqu’un de moins compétent mais dont on sent que la relation que l’on pourra créer avec lui sera riche et constructive, plutôt qu’avec quelqu’un d’hyper-compétent mais dont on sait qu’il sera un problème pour l’organisation.

Capter le cœur de votre auditoire. Voilà votre vrai objectif. Aussi surprenant que cela pourrait paraître aux yeux de certains, un recrutement au final s’appuie sur un sentiment. Ainsi, il est bien question de sub-jectivité car c’est dans le monde de l’inconscient que va se jouer le recrutement. Certes, la sélection qu’opérera le recruteur sera basée sur des éléments de décision liés au cur-riculum vitae de la personne ou à ce qu’elle aura décrit comme expériences professionnelles. Certes, la présentation du candidat, ses réponses, ses questions seront autant d’éléments qui per-mettront de faire un choix. Mais ce n’est pas tout.

Il y a plus.

Comme évoqué à diverses reprises, dans notre so-ciété actuelle, on recrute désormais les gens sur leur intelligence sociale et émotionnelle. Il est plus facile de travailler avec quelqu’un de normalement compétent mais doué pour nouer des relations avec les autres qu’avec des super-pointures qui ne cessent de traiter tout le monde d’idiot ou d’incompétent. 3

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26 / VOCATION SERVICE PUBLIC n°33

Ainsi donc, en tant que candidat, il est primordial de comprendre que lors du recrutement, le but n’est pas d’aller démontrer pourquoi il serait logi-que que vous soyez recrutés.Le but, c’est de déclencher des interrupteurs qui vous permettront de capter le cœur de votre audi-toire. L’idée, c’est de les emmener dans un voyage, de les faire rêver, de leur donner confiance.

RÉPONDRE ET POSER DES QUESTIONS

Dans tout entretien, ce sont les recruteurs qui tiennent les rênes de ce dernier. Du moins, jusqu’à un certain point.Ce sont eux qui vous présentent le poste, qui vous en donnent les spécificités et qui expriment leurs attentes.

Ensuite, viendra le moment où ces mêmes recru-teurs en viendront à vous poser des questions sur votre expérience professionnelle, vos compéten-ces ou sur vos méthodes de travail.

Réflexe bien légitime puisqu’il est question pour eux d’identifier jusqu’à quel point vous pourriez prendre le poste qu’ils vous proposent.

Plus avant dans l’entretien, et pour les plus poin-tilleux d’entre eux, ils voudront peut-être savoir quel est votre niveau de connaissance de la col-lectivité dans laquelle ils exercent et ce, afin de savoir jusqu’à quel point votre intérêt pour le pos-te et la collectivité est sincère. En ce sens, ils vien-dront vous questionner sur des thématiques liées à cette collectivité ou sur des projets qui auraient été lancés récemment.

Puis, une fois que cet échange aura eu lieu, ils vous poseront une dernière question : « Avez-vous des questions ? »

Et c’est à ce moment-là que ces mêmes recru-teurs observeront chez les candidats deux réac-tions systématiques :l soit le candidat répond qu’il n’a pas de question,l soit le candidat, pour faire illusion, demande de

combien de tickets restaurant il pourra bénéficier. Pour résumer ces deux réflexes : le candidat a subi l’entretien et ne pense qu’à une chose : par-tir en courant en fuyant la corvée qu’aura été cet entretien.

Bien entendu, c’est l’attitude inverse qu’il faut adopter.

L’occasion vous est donnée de briller par la per-tinence de vos questions et de repousser vos re-cruteurs dans leurs cordes, alors pourquoi vous en priver ?Puisque vos recruteurs affirment qu’ils veulent des agents performants, autonomes, chargés d’esprit d’initiative, motivés, engagés et possédant un réel esprit critique, et qu’en outre, ils affirment sa-voir exactement ce qu’ils souhaitent comme

profil, eh bien il est temps pour vous de vérifier jusqu’à quel point cela est vrai.

C’est bel et bien à ce moment-là que le rideau tombe : lors de l’entretien, les recruteurs veulent que vous vous projetiez dans le poste, mais lors-que vous allez commencer à leur poser des ques-tions précises, sur des fiches de poste on ne peut plus floues, il est fort possible que vous les pre-niez à contre-pied et qu’ils ne soient pas toujours à même de vous dire ce qu’ils attendent vraiment.

Le but de cette démarche est simple : leur démontrer que vous avez une capacité d’analyse et de réflexion. L’objectif est de leur prouver que vous avez scruté l’appel à candidature et que vous souhaitez en savoir plus sur la réalité du poste qu’ils vous proposent.Ainsi, il vous faudra donc poser des questions.

Lorsque vous entendez la phrase magique : « Avez-vous des questions ? », la seule attitude à adopter est de répondre haut et fort : « OUI, j’ai des questions à vous poser ».

Dès lors, vous devenez le patron de l’entretien.

Vous n’avez plus qu’à poser vos questions et sur-tout : vous devez noter ostensiblement leurs ré-ponses. Cela aura pour conséquence de mettre en avant votre sérieux et l’intérêt que vous portez au poste et à la démarche de recrutement.

Voici un petit florilège de questions que vous pour-rez poser à votre auditoire.

➢ Quel est le budget du service ? (en investissement et en fonctionnement) et comment est-il établi ?

➢ Quelles sont les premières missions ou premiers chantiers que vous attendrez de moi si vous m’accordez ce poste ?

➢ Y aura-t-il un transfert de compétences ou une période de formation ?

Donc, en conclusion, ne soyez pas pressé de sor-tir de l’entretien en espérant que votre auditoire fasse le travail pour vous. Ne lâchez pas prise trop vite et battez-vous jusqu’au bout.

Vous avez le droit de dire non, d’être sélectif et exi-geant en vous assurant que le poste vous convient.Pourquoi être en soumission une fois de plus ?Donc, n’ayez pas peur des conséquences.

De bons recruteurs avec un vrai projet de recrute-ment apprécieront votre intelligence et votre cu-riosité au travers de ce genre de démarche même si les questions les surprennent.

De mauvais recruteurs auront peur de vous car vous les aurez démasqués en mettant en pièces le poste en carton-pâte qu’ils étaient sur le point de vous vendre. Ils n’apprécieront pas votre es-prit critique et ne seront jamais en recherche que de personnalités soumises qui acceptent tout et n’importe quoi. Il n’y a donc aucun intérêt pour vous d’être recruté par ce genre d’individus.

L’AUTO-SABOTAGE LORS DE L’ENTRETIEN

La réussite fait peur et certains candidats n’hési-tent pas à se tirer une balle dans le pied en plein entretien.

Pour quelle raison ?Je vous l’ai dit : ils ont peur.

Pratiquer l’auto-sabotage lors d’un entretien émane d’un besoin inconscient d’échouer chez le candidat. Et ce besoin-là est révélateur d’une peur panique du changement.

Un nouveau poste signifie de nouvelles responsa-bilités, de nouvelles missions, de nouvelles rela-tions professionnelles, un nouveau chef, de nou-velles conditions logistiques.

Un tas de nouveautés terrifiantes que ces person-nes pensaient pouvoir affronter mais dont elles ne prennent réellement conscience qu’au moment de l’entretien, lorsque les recruteurs, par leur pré-sence et leurs questions, matérialisent physique-ment et verbalement ce que sera l’avenir proche des candidats s’ils sont recrutés.

Et alors que certains candidats arriveront à mener le processus de recrutement jusqu’au bout, parce qu’ils y sont déterminés, d’autres céderont à la peur et feront en sorte que les recruteurs n’aient d’autres solutions que de rejeter leur candida-ture.

Réussir un entretien est un succès en soi et, consciemment ou inconsciemment, les freins per-sonnels de certains candidats, lorsqu’ils seront au bord du succès, prendront la forme suivante :

l Est-ce que je le mérite vraiment ?l Est-ce que je vais devoir réussir tout le temps ?l Est-ce que je peux vraiment gérer le succès ?l Ne suis-je pas mieux là où je suis actuellement ?

Et pour matérialiser cette barricade virtuelle de doutes et de peurs que mettront les candidats en-tre eux-mêmes et leur propre réussite, ils adopte-ront un ensemble d’attitudes visant uniquement à se braquer et se mettre en réaction avant même que l’entretien n’ait commencé.

C’est pour cela qu’il faut être sûr de soi lorsque l’on décide de passer un entretien. Y aller pour dé-montrer que rien ne va et que personne ne vous comprend fera perdre du temps à tout le monde.

Soyez donc bien au clair avec vos objectifs et avec les raisons qui vous font passer cet entretien. n

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RÉUSSIR SON ORAL

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Vous devez passer un examen ou un concours pour entrer dans la Fonction publique ? Vous serez alors reçu ou recalé en fonction de vos connaissances, mais pas seulement… Le plus souvent, la réussite se jouera à l’oral ! Illustrés par des situations et expériences vécues, voici les facteurs d’échec et de réussite, extraits du livre Réussir son oral d’examen ou de concours, paru aux Éditions GERESO.

Réussir son oral d’examen ou de concours, de Gérard Kirady – Éditions GERESO – Avril 2018 – 210 pages – ISBN 978-2-35953-582-2

Réussir son oral d’examen ou de concours

Ce livre constitue un véritable guide de prépara-tion aux entretiens. Et plutôt que d’énoncer une liste de conseils, l’auteur choisit de vous présen-ter de nombreuses expériences vécues tant par les candidats que par les examinateurs.

Vous comprendrez les erreurs à ne pas com-mettre et les pièges à éviter, vous verrez les comportements à adopter pour développer vo-tre confiance et mettre en valeur les traits mar-quants de votre personnalité, et vous disposerez de tous les outils nécessaires pour élaborer vo-tre programme de préparation personnalisé.

Gérard Kirady a été inspecteur de l’Éducation nationale. À ce titre, il a fait passer plus de 2000 entretiens pour des concours et le recrutement de professeurs et personnes de statut privé.

QUELQUES FACTEURS D’ÉCHECVoici quatre situations illustrant des insuffisan-ces ou des comportements inacceptables qui n’ont pas été pardonnés, à l’exception d’une seule, mais je n’étais pas membre du jury…

DES LACUNES DANS LES CONNAISSANCESTémoignage«  Comment est-ce que vous définiriez un éco-système ?

Oui, euh…, c’est un milieu dans lequel il y a des interactions.Certainement. Est-ce que vous pourriez préciser ?Ben… c’est par exemple pour se nourrir. C’est quand de gros animaux mangent des plus pe-tits. Par exemple quand le chat mange une sou-ris… qui a mangé du fromage… Silence…Dans l’exemple que vous donnez, de quel éco-système s’agit-il ?Non, ce n’est pas un bon exemple… Un vrai écosystème c’est par exemple dans une mare, quand une grenouille mange des insectes et qu’eux pondent des oeufs pour se reproduire.Pourriez-vous nous apporter d’autres précisions sur un écosystème ? Oui. On peut dire aussi que les insectes sont mangés par des grenouilles et que les gre-nouilles vont être mangées par… d’autres ani-maux.Ce que vous décrivez là, c’est une chaîne alimen-taire. Tout à l’heure, vous nous avez parlé d’inte-raction, est-ce que vous pourriez développer ?Oui, un écosystème, c’est un ensemble d’inte-ractions, par exemple avec des plantes.Est-ce un milieu en équilibre ? Oui, bien sûr, parce que ça se régule (Silence. Regards inquiets vers le jury). »

CommentairesL’entretien s’est poursuivi dans la même tona-lité. Le lecteur n’a pas manqué d’observer que le concept d’écosystème n’était absolument pas maîtrisé par le candidat, alors qu’il figurait

explicitement au programme. Il a remarqué également le caractère limité des exemples donnés et la pauvreté de l’expression, l’impossi-bilité d’organiser son propos, de communiquer. La maîtrise de la langue est impérative quand on doit s’adresser à un public quel qu’il soit. Cet exemple fait donc apparaître deux domaines de connaissance qu’il convient de maîtriser  : les concepts de base d’une discipline et la maîtrise de la langue.

Maîtriser un concept signifie que l’on est ca-pable de le définir simplement mais avec pré-cision, puis de l’illustrer par des exemples et éventuellement de le compléter à la demande des interlocuteurs. Il ne s’agit donc pas de don-ner une simple définition mais de savoir expli-citer une notion complexe avec des approches différentes. Il convient de s’interroger sur les questions que le jury pourrait vous poser, relati-ves au domaine spécifique de l’épreuve.

Maîtriser la langue, c’est non seulement s’ex-primer correctement, posséder un vocabulaire précis, mais aussi mettre la langue au service de la pensée pour développer une idée, argu-menter, communiquer en montrant par la perti-nence de ses réponses que l’on a été à l’écoute des questions.

Pour réussirS’entraîner à expliquer avec clarté les principa-les notions d’un programme, en étant capable de les illustrer par des exemples.

28 / VOCATION SERVICE PUBLIC n°33 Plus d’infos sur

COMMUNIQUER : LE CANDIDAT QUI EST TOUJOURS D’ACCORDTémoignage«  Quelle est selon vous la priorité qui devrait être donnée à l’exploration spatiale ?Je pense que le développement des satellites, tant de communication que scientifiques, consti-tue la priorité (suit une argumentation correcte du candidat, justifiant ce point de vue).Personnellement, l’homme ayant toujours fait preuve de curiosité, il me semble que vous auriez pu évoquer l’exploration planétaire.Ah oui. Vous avez raison. C’est plutôt l’explora-tion. J’aurais dû y penser.Pour vous, il s’agit peut-être de science-fiction. Connaissez-vous quelques films célèbres ap-partenant à ce genre ?Euh. Oui… Je pense à 2001, l’Odyssée de l’es-pace.Qu’avez-vous apprécié dans ce film, qui a été reprogrammé récemment à la télévision ?Ah oui. Justement qu’il parle de conquête spatiale. La lune est colonisée et grâce à un super-ordinateur, l’homme part à la conquête d’autres planètes.Comment avez-vous interprété le flot d’images déroutantes à la fin du film ?C’est un passage du film dont je ne me sou-viens pas bien. »

CommentairesLors d’un oral de culture générale, ce candi-dat a commis deux erreurs majeures. Tout d’abord, celle de changer de point de vue suite à une affirmation discutable d’un membre de son jury qui s’attendait à tout le moins à ce que le candidat maintienne son point de vue, fasse preuve d’ouverture en prenant en compte ce-lui de son interlocuteur, tout en nuançant sa priorité relative. Ensuite, il était évident qu’il n’avait pas vu ce film dont la dernière partie déconcerte et interroge tout spectateur. Il a fait preuve d’un manque d’honnêteté qui lui a valu un 3 sur 20.

Pour réussirMaintenez vos points de vue, en les justifiant, sans vous laisser influencer et encore moins déstabiliser par la contradiction apportée par un membre de votre jury.Soyez honnête. Les tentatives de dissimulation sont le plus souvent mises à jour et se révèlent alors très discriminantes.

UN JURY SIDÉRÉ : LE CONSEIL D’UN INCOLLABLETémoignageLe candidat qui va répondre à une question tirée au sort se remarque dès son entrée par son teint hâlé, son regard à la fois charmeur et dominateur, ainsi que son sourire hallucinant de blancheur…Après s’être déclaré animateur sportif, il énon-ce la question à laquelle il va répondre «  le

plus complètement possible, mais très briè-vement, hélas, compte tenu du peu de temps dont il dispose ». D’emblée, il annonce le plan de son exposé qui se révèle adapté, rigoureux et complet. Deux membres du jury l’écoutent attentivement, en dépit de la perplexité engen-drée par sa suffisance. À l’issue de l’exposé, le troisième, spécialiste du domaine traité, lui demande perfide  : «  Pourriez-vous préciser ce que vous entendez par schéma corporel puisque vous ne l’avez pas défini au cours de votre exposé ? ». La définition tombe, précise, complète, inattaquable. S’adressant alors à l’impertinent qui l’a questionné, le moniteur de surf lui conseille grandiloquent : « Relisez donc Wallon, cela vous sera utile  ». Le jury a été stupéfait de ce comportement.

CommentairesDans le cas qui est rapporté, le jury a été beau joueur, eu égard aux connaissances parfaite-ment maîtrisées et à la rigueur de la construc-tion de l’exposé. Mais plus d’un jury aurait fortement sanctionné cette attitude suffisante et insolente. Le plus généralement, prétendre tout savoir mieux que ses interlocuteurs est fortement pénalisé.

Pour réussirBannissez toute suffisance, ou pire encore, toute insolence.Connaissez-vous l’histoire du pot de terre contre le pot de fer ? La situation que je vais rapporter renvoie à un cas très particulier. L’agressivité que l’on rencontre parfois à l’égard d’évaluateurs ne paie pas.

AGRESSIVITÉ ET INCORRECTIONTémoignage« J’avais été désigné pour veiller à la régula-rité du déroulement d’un examen passé par des animateurs sportifs. Les deux membres d’une commission posaient des questions à un candidat d’origine camerounaise qui était fran-chement mauvais. Très vite, il manifesta éner-vement et agressivité, à tel point que je tentai de le calmer pour que l’entretien puisse se poursuivre. Il retourna alors sa colère contre moi, me traitant de raciste. Je n’insistai pas et allai contrôler une autre commission. À la fin de la journée, les résultats étaient com-muniqués aux candidats, après délibération. Apprenant qu’il n’avait pas obtenu son bre-vet, il rentra dans la salle où les examinateurs étaient réunis. Il se précipita sur moi avec emportement, rugissant  : « Je vais te péter la gueule ». Étant sportif, je pus esquiver le coup qu’il me destinait, avant qu’il ne soit maîtrisé et mis à la porte. »

CommentairesCandidats à des brevets sportifs, montrez-vous combatifs pour gagner et réussir, mais de grâce, ne tapez pas sur un membre du jury.

« Sautez dessus ! Sautez dessus ! », cet ordre convient quand il est donné par Don Andrès de Ribeira, vice-roi du Pérou dans la Périchole d’Offenbach. Il ne s’applique en aucun cas aux candidats.

Pour réussirToute manifestation de violence, physique, verbale ou comportementale doit être catégo-riquement proscrite.

Après vous avoir présenté quelques situa-tions qui ont toutes les chances de vous conduire à l’échec, je terminerai par une der-nière recommandation.

À l’issue de l’entretien, ce n’est nécessaire-ment ni le moment, ni le lieu de quitter la salle en souhaitant de bonnes vacances ou un bon week-end au jury. Dites-leur au revoir avec simplicité.

Votre programme de préparation- Maîtrisez les concepts de base des discipli-nes inscrites au programme de votre examen ou de votre concours.- Entraînez-vous à défendre vos points de vue, avec conviction. Cette attitude exprimera votre personnalité et votre capacité à résister aux influences.- Connaissez vos défauts afin de proscrire suf-fisance et insolence à l’égard du jury.- Se souvenir que l’agressivité est toujours sanctionnée.- Les tentatives de dissimulation sont le plus souvent mises à jour et fortement sanctionnées.

CEUX QUI RÉUSSISSENTJe vous invite maintenant à examiner quel-ques témoignages et facteurs de réussites.

JE SERAI INSPECTEURTémoignage« Le président du jury m’ayant autorisé à com-mencer mon exposé, immédiatement la parole me libère et l’aisance acquise lors des simula-tions revient instantanément. Je suis sur la voie du succès. Je fonctionne à 110 %. La prépara-tion de ce concours m’a permis de bien connaî-tre ce que le jury attendait du candidat, dans cette épreuve à dominante comportementale. Je n’hésite donc pas à mettre en valeur les traits positifs de ma personnalité :- sens des responsabilités, en me référant aux différentes occasions que j’ai eues de le mani-fester ;- capacité de décider, y compris dans un contexte difficile que je cite ;- excellentes qualités de communication, ac-quises dans l’exercice de ma profession ac-tuelle, préparatoire à celle que j’ambitionne ;- rigueur dans la mise en valeur de mes connais-sances, en illustrant mes propos en parfaite co-hérence avec les questions posées. »

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CommentairesIl est très important de bien se connaître pour mieux « se vendre ».Mettez l’accent sur :- vos compétences en les présentant en rapport avec le poste ou l’école sollicité ;- les traits positifs de votre personnalité ;- votre sens du service public ou votre intérêt pour cette école ;- le bilan des missions qui vous ont été confiées dans les différents postes occupés ;- les responsabilités exercées, en décrivant bien le contexte et les résultats obtenus.

Il est indispensable d’être très précis, notam-ment en apportant des preuves, des exemples concrets (durant vos études, lors de vos sta-ges, dans votre vie professionnelle et dans votre vie privée) de ce que vous avancez. L’en-semble de votre argumentation devra viser à convaincre vos interlocuteurs de tout l’intérêt de votre candidature pour intégrer leur école ou ce service public. La manière dont vous ap-préhenderez les différents sujets abordés sera déterminante. Il sera très apprécié d’intégrer l’intervention d’un des membres du jury dans la suite de votre propos ou d’élargir le champ notionnel qu’il a abordé. Toujours avec tact. Toutefois, un brin d’humour, même gentiment provocateur, n’est pas pour déplaire aux jurys auxquels vous n’hésiterez pas à poser des questions, car c’est aussi cela communiquer : manifester un vif intérêt pour autrui.

Pour réussirPréparez avec beaucoup de réflexion la liste des traits positifs de votre personnalité, dont vous ferez état lors d’un entretien.Recherchez des situations dans lesquelles vos qualités vous ont permis de gérer positive-ment des difficultés auxquelles vous avez été confronté.

UN EXCELLENT JURISTETémoignage« Je présidais un entretien en droit des asso-ciations pour décerner des brevets sportifs, avec des candidats devant posséder le bac-calauréat. Pour cet examen, le programme de droit tient en une dizaine de pages tout au plus. Un candidat très courtois répond brillamment et sans hésitation à toutes les questions tout en effectuant des analyses qui dépassent de loin le niveau requis. Je le félicite et lui indique qu’il obtiendra la note la plus élevée. Surpris par une prestation aussi excellente, je lui avoue ma curiosité et lui demande s’il accepte de répon-dre à une dernière question, bien sûr hors exa-men. Il se lance alors dans une démonstration magistrale et je suis contraint de l’interrompre car le temps qui lui est imparti est terminé.Le hasard m’a conduit à être placé non loin de lui lors du repas. Repris par ma curiosité, je me rapproche de lui et au cours de la conversation,

j’apprends qu’il avait une maîtrise en droit public alors que le président du jury, donc moi-même, ne possédait qu’une simple licence… »

CommentairesSi vous possédez un diplôme beaucoup plus élevé que le niveau demandé pour un poste, mais que ce poste vous intéresse pour votre cursus personnel ou vos besoins immédiats, n’hésitez pas à faire acte de candidature.Ceci dit, veillez à ne pas en faire trop, sinon cer-tains jurys pourraient en être indisposés, bien à tort, mais à votre détriment. Surtout, ne leur faites pas peur, en faisant état de connaissan-ces qu’ils peuvent très bien ne pas posséder. Il ne faut surtout pas complexer un membre du jury, surtout s’il est appelé à vous encadrer. Bien des candidats n’ont pas su éviter ce piège, dont l’évidence n’apparaît pas toujours.

Pour réussirN’hésitez pas à postuler, même si vous êtes surqualifié ou surdiplômé par rapport à un concours.De façon générale, évitez de faire état de connaissances d’un niveau trop supérieur à celui qui est requis. En revanche, si la nature des questions posées vous y conduit, faites preuve de vos compétences réelles. Ajustez votre attitude à celle de vos interlocuteurs, en fonction de la situation de communication.

LA MAÎTRISE DE LA LANGUELa maîtrise de la langue est toujours considé-rée comme essentielle, quel que soit le poste sollicité. Bien entendu, le niveau d’exigence variera considérablement en fonction de l’examen ou du concours. Mais, quel que soit le niveau de l’entretien, on vous demandera toujours de comprendre et de vous faire com-prendre par votre interlocuteur, avec simpli-cité, sans vulgarité ni pédantisme, en utilisant un registre de langue adapté et surtout sans faire appel à des concepts ou des termes que vous maîtrisez mal.

Au cours de tout entretien, proscrire le langa-ge familier (en allant plus loin, pas de verlan, ni d’argot). Je rappelle que trop souvent on a pu remarquer que pour de nombreux jeunes, la difficulté n’est pas tant de s’exprimer que d’adopter un registre de langue convenable, tout en conservant son naturel. Inversement, ce n’est pas un exercice de style. Il ne s’agit pas d’être ex-ceptionnellement brillant, mais de communiquer pour faire état de sa motivation et de ses atouts, en manifestant un intérêt réel pour les sujets abordés.

Pour des postes d’encadrement, la langue de-vra être parfaitement correcte et exprimer pré-cisément la pensée, afin d’être compris sans ambiguïté. La façon dont vous l’utiliserez en communiquant avec votre jury devra faire appa-

raître les qualités relationnelles attendues chez un futur cadre chargé d’impulser des actions, en motivant les personnels qu’il sera appelé à diriger pour la mise en oeuvre d’une politique d’école, d’administration ou d’entreprise. Vo-tre degré de maîtrise traduira également votre culture générale et votre personnalité.

Pour réussirMaîtrisez différents registres de langue (lexi-que et grammaire) en vous entraînant avec des interlocuteurs variés (langue courante, langue soutenue, langage technique).Préparez les formules de politesse que vous utiliserez pour dire bonjour, au revoir, deman-der de répéter ou de reformuler une question, avouer que vous ne savez pas, faire part d’un doute, poser une question, remercier…

Quelques suggestions pour utiliser un regis-tre de langue adapté :Bonjour (manque de respect dans une situa-tion d’entretien).Bonjour Monsieur, bonjour madame (simple et très correct).

Est-ce que vous pourriez me répéter la ques-tion ? (simple et très correct). Pourriez-vous me répéter votre question, je ne suis pas certain de l’avoir bien comprise ? (bien adapté).

Est-ce que je peux vous poser une question ? (simple et très correct).Est-ce que je pourrais vous poser une ques-tion ? (très correct).

Je sais pas (incorrect car langue familière). Je ne sais pas (simple et très correct).Je ne suis malheureusement pas en mesure de répondre à cette question (bien adapté).

VOTRE PROGRAMME DE PRÉPARATIONEntraînez-vous à présenter oralement les qua-lités que vous souhaitez mettre en valeur, en fonction des attentes spécifiques de votre jury.

Définissez comment vous allez présenter les arguments que vous développerez pour met-tre en valeur votre motivation et votre intérêt réel pour ce concours-là.

Tentez la chance, que vous soyez surqualifié ou inversement sous-diplômé pour un emploi.Faites le point sur votre degré de maîtrise de la langue, vos lacunes et vos éventuels défauts, vos tics langagiers. Si nécessaire, comblez vos manques.

Développez vos qualités dans le domaine de la communication. Elles seront toujours appré-ciées. Rappelez-vous qu’il est possible de réa-liser des progrès stupéfiants. D’anciens timides sont devenus d’excellents communicants. n

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LE CARNET D’ADRESSESToutes les adresses utiles pour s’informer, se préparer, s’inscrire aux concours de la Fonction publique, et postuler aux offres d’emploi des établissements et entreprises du secteur public.

Fonction publique d’ÉtatMINISTÈRE DE L’EUROPE ET DES AFFAIRES ÉTRANGÈRESI Bureau des concours Tél. 01 43 17 53 53 www.diplomatie.gouv.fr/fr/emplois-stages-concours/I La Maison des Français de l’étranger (MFE)[email protected]

MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE ET DE L’ALIMENTATIONhttp://agriculture.gouv.fr/metiers-et-formations/metiers-et-formations - Tél. 01 49 55 57 46 I ONF (Office national des forêts)www.onf.fr - Tél. voir site, rubrique « en régions »I ENGEES (École nationale de génie de l’eau et de l’environnement) www-engees.u-strasbg.fr - Tél. 03 88 24 82 82I INFOMA (Institut national de formation du ministère chargé de l’Agriculture) - CPI : Tél. 04 72 28 93 00http://infoma.agriculture.gouv.fr/ (onglet « recrutement »)

MINISTÈRE DE LA CULTURE www.culture.gouv.fr/Nous-connaitre/Emploi-et-formation Tél. 01 40 15 83 31 I INP (Institut national du patrimoine) www.inp.fr - Tél. 01 44 41 16 41I ENSSIB (École nationale des Sciences de l’information et des bibliothèques) www.enssib.fr/formation - Tél. 04 72 44 43 43I INP (Institut national du patrimoine)CPI : www.inp.fr/Formation-initiale-et-continue/Formation-des-conservateurs/Classe-preparatoire-integreeTél. 01 44 41 16 03

MINISTÈRE DES ARMÉESwww.defense.gouv.fr/sga - N° AZUR : 0 810 646 333 I Armée de l’Air - https://devenir-aviateur.frI Marine Nationale - www.etremarin.frI Armée de Terre - CIRFACentre d’Information et de Recrutement des Forces Armées www.recrutement.terre.defense.gouv.fr

MINISTÈRE DE L’ÉCONOMIE, MINISTÈRE DE L’ACTION ET DES COMPTES PUBLICSwww.economie.gouv.fr - Tél. 01 40 04 04 04Concours : www.economie.gouv.fr/recrutementI INSEE - www.insee.fr - Tél. 01 41 17 50 50 - I Centre de formation de l’Insee (Cefil)CPI : www.cefil.fr - Tél. 05 57 55 56 00I École nationale des douanes (END)CPI : www.douane.gouv.fr/articles/a12350-la-classe- preparatoire-integree-de-l-ecole-des-douanesI École nationale des finances publiques (ENFiP)CPI : www.economie.gouv.fr/recrutement/classes- preparatoires-integrees - Tél. 03 86 71 54 34 ou 03 86 71 54 01I École nationale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (ENCCRF)CPI : www.economie.gouv.fr/recrutement/classes- preparatoires-integrees Tél. 04 99 52 74 37 ou 04 99 52 74 44

DIRECTION GÉNÉRALE DE L’ADMINISTRATIONET DE LA FONCTION PUBLIQUE (DGAFP)www.fonction-publique.gouv.frI ENA (École nationale d’administration) - www.ena.frENA Strasbourg : 03 88 21 44 44 - ENA Paris : 01 44 41 85 00 I IRA (Instituts régionaux d’administration) - CPIBastia : www.ira-bastia.fr - Tél. 04 95 32 87 00 Lille : www.ira-lille.gouv.fr - Tél. 03 20 29 87 10 Lyon : www.ira-lyon.gouv.fr - Tél. 04 72 82 17 17 Metz : www.ira-metz.fr - Tél. 03 87 75 44 11 Nantes : www.ira-nantes.fr - Tél. 02 40 74 34 77

MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE www.education.gouv.fr - Tél. 01 55 55 10 10 I Examens et concours enseignants : voir les rectorats

MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHEwww.enseignementsup-recherche.gouv.fr

PRINCIPAUX ORGANISMES DE RECHERCHE (EPST) I CNRS (Centre national de recherches scientifiques) www.cnrs.frI IFSTTAR (Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux)www.ifsttar.fr, onglet « Nous rejoindre » I INED (Institut national d’études démographiques) www.ined.frI INRA (Institut national de recherches agronomiques) www.inra.fr I INRIA (Institut national de recherche en informatique et en automatique) -https://www.inria.fr/institut/recrutement-metiersI INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale) - www.rh.inserm.frI IRD (Institut de recherche pour le développement)www.ird.fr I IRSTEA (Institut de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture - ex. CEMAGREF)www.irstea.fr, onglet « Nous rejoindre »

(Voir aussi les établissements de recherche ayant un statut d’EPIC page suivante)

MINISTÈRE DU TRAVAILwww.travail-emploi.gouv.fr - Tél. 01 44 38 38 38I INTEFP (Institut national du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle) Tél. 04 78 87 47 47 - www.intefp.travail-emploi.gouv.frCPI : www.intefp.travail-emploi.gouv.fr/activites-de- formation/cpiit/information

MINISTÈRE DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE ET SOLIDAIRETél. 01 40 81 21 22 - www.ecologique-solidaire.gouv.frProvince : Direction départementale de l’équipement et de l’agriculture (DDEA) de votre département I ENTPE (École nationale des travaux publics de l’État)www.entpe.fr - Tél. 04 72 04 70 70

Plus d’infos sur

I ENSG (École nationale supérieure des Sciences géographique) www.ensg.eu - Tél. 01 64 15 30 01 I ENM (École nationale de la météorologie)www.enm.meteo.fr - Tél. 05 61 07 80 80 I ENAC (École nationale de l’aviation civile)www.enac.fr - Tél. 05 62 17 40 00 I ENPC (École nationale des ponts Paris Tech) - www.encp.frI ENTE (École nationale des techniciens de l’équipement)www.ente.equipement.gouv.fr - Tél. 03 27 23 73 00CPI : www.ente.developpement-durable.gouv.fr/preparer-un-concours-classes-preparatoires-r138.html Tél. 03 27 23 73 80I ENSM (Écoles nationales supérieures maritimes)https://www.supmaritime.frSaint-Malo : Tél. 02 99 40 68 80Havre : Tél. 02 35 54 78 00Nantes : Tél. 02 40 71 01 80Marseille : Tél. 04 91 76 82 82I ENSAM (École nationale de sécurité et d’administra-tion de la mer)http://www.ecole-affaires-maritimes.fr - Tél. 09 70 00 04 50

MINISTÈRE DE L’INTÉRIEUR www.interieur.gouv.fr - Tél. 01 49 27 49 27 I DCRFPN (Direction centrale du recrutement et de la formation de la Police nationale) Tél. 0 800 22 0 800 (appel gratuit depuis un poste fixe)www.lapolicenationalerecrute.frI DSC (Direction de la Sécurité civile)www.interieur.gouv.fr/Le-ministere/Securite-civileI Gendarmerie CIR (Centre d’information et de recrute-ment de la Gendarmerie) - Tél. 0 820 220 221www.lagendarmerierecrute.fr/I ENSP (École nationale supérieure de la police nationale) - CPI : Tél. 01 64 69 36 29http://www.ensp.interieur.gouv.fr/Devenir-commissaire/Classe-preparatoire-integreehttp://www.ensp.interieur.gouv.fr/Devenir-officier/Classe-Preparatoire-Integree-officier I EOGN (École des officiers de la Gendarmerie nationale) - CPI : www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/eogn/Formation/La-classe-preparatoire-integree-de-la-gendarmerie-nationale-CPIGN - Tél. 0 820 220 221

MINISTÈRE DE LA JUSTICE www.justice.gouv.fr - Tél. 01 44 77 60 60 Portail métiers : www.metiers.justice.gouv.frI Service de l’emploi pénitentiaire : www.sep.justice.gouv.frI École nationale de la magistrature (ENM) : www.enm.justice.frCPI : www.enm.justice.fr/classes-preparatoires-ENMTél. 05 56 00 10 41I École nationale de l’administration pénitentiaire (ENAP)CPI : www.enap.justice.fr/classe-preparatoire-integreeTél. 05 53 98 90 94I École nationale des greffes (ENG)CPI : www.eng.justice.fr - 03 80 60 56 00I École nationale de la protection judiciaire de la jeunesse (ENPJJ) - CPI : www.enpjj.justice.fr/la-classe-préparatoire-intégrée - Tél. 03 59 03 14 14

MINISTÈRE DES SOLIDARITÉS ET DE LA SANTÉhttp://solidarites-sante.gouv.fr - Tél. 01 40 56 60 00Métiers et concours : http://solidarites-sante.gouv.fr/metiers-et-concours I École des hautes études en santé publique (EHESP) CPI : www.ehesp.fr/formation/formations-fonction-publique/preparation-aux-concours/classe-preparatoire-integree/ - Tél. 02 99 02 29 58I Centre national de gestion des praticiens hospitaliers et des personnels de direction de la FPHwww.cng.sante.fr - Tél. 01 45 57 08 51

MINISTÈRE DE LA COHÉSION DES TERRITOIRESwww.cohesion-territoires.gouv.fr - Tél. 01 42 75 80 00

MINISTÈRE DES OUTRE-MERwww.outre-mer.gouv.fr - Tél. 01 53 69 20 00

MINISTÈRE DES SPORTSwww.sports.gouv.fr - Tél : 01 40 45 90 00 Portail des métiers : www.sports.gouv.fr/index/metiers-et-formations

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I Consultez le calendrier des concours sur le site vocationservicepublic.fr I Suivez l’actualité et les « alertes recrutements » sur facebook.com/vocationservicepublic

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SERVICES DU PREMIER MINISTREI École nationale d’administration (ENA)CPI : www.ena.fr/Concours-Prepas-Concours/preparer-reussir-concours/Classe-preparatoire-Egalite-des-chan-ces - Tél. 01 44 41 86 24

Assemblée nationale et Sénatwww2.assemblee-nationale.fr/informations-pratiques/concours-stages-et-apprentissage - Tél. 01 40 63 60 00 www.senat.fr/emploi - Tél. 01 42 34 20 00

Ville de Pariswww.paris.fr/recrutement - Tél. 01 42 76 40 40

Fonction publique territorialeI CNFPT (Centre national de la Fonction publique territoriale) - www.cnftp.fr - Tél. 01 55 27 44 00 Voir aussi les délégations régionales du CNFPT  I CDG (Centres départementaux de gestion)URL de chaque site sur : http://fncdg.com/annuaire_cdg/(01) Ain. Tél. 04 74 32 13 81. (02) Aisne. Tél. 03 23 52 01 52.(03) Allier. Tél. 04 70 48 21 00.(04) Alpes-de-Haute-Provence. Tél. 04 92 70 13 00.(05) Hautes-Alpes. Tél. 04 92 53 29 10.(06) Alpes-Maritimes. Tél. 04 92 27 34 34.(07) Ardèche. Tél. 0 820 00 04 68.(08) Ardennes. Tél. 03 24 33 88 00.(09) Ariège. Tél. 05 34 09 32 40.(10) Aube. Tél. 03 25 73 58 01.(11) Aude. Tél. 04 68 77 79 77.(12) Aveyron. Tél. 05 65 73 61 60.(13) Bouches-du-Rhône. Tél. 04 42 54 40 50.(14) Calvados. Tél. 02 31 15 50 20.(15) Cantal. Tél. 04 71 63 89 35.(16) Charente. Tél. 05 45 69 70 02.(17) Charente-Maritime. Tél. 05 46 27 47 00.(18) Cher. Tél. 02 48 50 82 50.(19) Corrèze. Tél. 05 55 20 69 40.(2A) Corse-du-Sud. Tél. 04 95 51 07 26.(2B) Haute-Corse. Tél. 04 95 32 33 65. (21) Côte-d’Or. Tél. 03 80 76 99 76.(22) Côtes-d’Armor. Tél. 02 96 58 64 00.(23) Creuse. Tél. 05 55 51 90 20. (24) Dordogne. Tél. 05 53 02 87 00.(25) Doubs. Tél. 03 81 99 36 36.(26) Drôme. Tél. 04 75 82 01 30.(27) Eure. Tél. 02 32 39 23 99.(28) Eure-et-Loir. Tél. 02 37 91 43 40.(29) Finistère. Tél. 02 98 64 11 30.(30) Gard. Tél. 04 66 38 86 86.(31) Haute-Garonne. Tél. 05 62 47 96 00.(32) Gers. Tél. 05 62 60 15 00.(33) Gironde. Tél. 05 56 11 94 30.(34) Hérault. Tél. 04 67 04 38 80.(35) Ille-et-Vilaine. Tél. 02 99 23 31 00.(36) Indre. Tél. 02 54 34 18 20.(37) Indre-et-Loir. Tél. 02 47 60 85 00.(38) Isère. Tél. 04 76 33 20 33.(39) Jura. Tél. 03 84 53 06 39/31.(40) Landes. Tél. 05 58 85 80 30.(41) Loir-et-Cher. Tél. 02 54 56 28 50.(42) Loire. Tél. 04 77 42 67 25.(43) Haute-Loire. Tél. 04 71 05 37 20.(44) Loire-Atlantique. Tél. 02 40 20 00 71.(45) Loiret. Tél. 02 38 75 85 45.(46) Lot.  Tél. 05 65 23 00 95.(47) Lot-et-Garonne. Tél. 05 53 48 00 70.(48) Lozère. Tél. 04 66 65 30 03.(49) Maine-et-Loire. Tél. 02 41 24 18 80.(50) Manche. Tél. 02 33 77 89 00.(51) Marne. Tél. 03 26 69 44 00.(52) Haute-Marne. Tél. 03 25 35 33 20.(53) Mayenne. Tél. 02 43 59 09 09.(54) Meurthe-et-Moselle. Tél. 03 83 67 48 10.(55) Meuse. Tél. 03 29 91 44 35.(56) Morbihan. Tél. 02 97 68 16 00.(57) Moselle. Tél. 03 87 65 27 06.(58) Nièvre. Tél. 03 86 71 66 10.(59) Nord. Tél. 03 59 56 88 00.(60) Oise. Tél. 03 44 06 22 60.(61) Orne. Tél. 02 33 80 48 00.(62) Pas-de-Calais. Tél. 03 21 52 99 55.(63) Puy-de-Dôme. Tél. 04 73 28 59 80.

(64) Pyrénées-Atlantiques. Tél. 05 59 84 40 40.(65) Hautes-Pyrénées. Tél. 05 62 38 92 50.(66) Pyrénées-Orientales. Tél. 04 68 34 88 66.(67) Bas-Rhin. Tél. 03 88 10 34 64.(68) Haut-Rhin. Tél. 03 89 20 36 00.(69) Rhône. Tél. 04 72 38 49 50.(70) Haute-Saône. Tél. 03 84 97 02 40.(71) Saône-et-Loire. Tél. 03 85 21 19 19.(72) Sarthe. Tél. 02 43 24 25 72.(73) Savoie. Tél. 04 79 70 22 52.(74) Haute-Savoie. Tél. 04 50 51 98 50.Ile-de-France (Petite Couronne). Tél. 01 56 96 80 80.Ile-de-France (Gde Couronne). Tél. 01 39 49 63 00.(76) Seine-Maritime. Tél. 02 35 59 71 11.(77) Seine-et-Marne. Tél. 01 64 14 17 00. (79) Deux-Sèvres. Tél. 05 49 06 08 50/53.(80) Somme. Tél. 03 22 91 05 19.(81) Tarn. Tél. 05 63 60 16 50.(82) Tarn-et-Garonne. Tél. 05 63 21 62 00.(83) Var. Tél. 04 94 00 09 20.(84) Vaucluse. Tél. 04 32 44 89 30.(85) Vendée. Tél. 02 51 44 50 60.(86) Vienne. Tél. 05 49 49 12 10.(87) Haute-Vienne. Tél. 05 55 30 08 40.(88) Vosges. Tél. 03 29 35 63 10.(89) Yonne. Tél. 03 86 51 43 43.(90) Territoire de Belfort. Tél. 03 84 57 65 65.(971) Guadeloupe. Tél. 05 90 99 45 00.(972) Martinique. Tél. 05 96 70 08 86.(973) Guyane. Tél. 05 94 29 00 91.(974) La Réunion. Tél. 02 62 42 57 57.(976) Mayotte. Tél. 02 69 61 06 02.

Fonction publique hospitalièreVoir l’Agence régionale de santé (ARS) de votre lieu de résidence - Portail des ARS : www.ars.sante.fr/I Direction des Hôpitaux - Concours de directeur d’éta-blissement sanitaire et social ou de praticien hospitalier : voir Ministère des Solidarités et de la SantéI Assistance Publique – Hôpitaux de Pariswww.aphp.fr/site/recrutement/ - Tél. 01 40 27 50 50 I Assistance Publique – Hôpitaux de Marseillehttp://fr.ap-hm.fr/emploi-formation - Tél. 04 91 38 19 60

Fonction publique européenneCommission européennehttps://epso.europa.eu/home_fr

SECTEUR PUBLIC

Principaux établissements publicsI BANQUE DE FRANCEwww.recrutement-banquedefrance.fr I CAISSE DES DÉPÔTS ET CONSIGNATIONSwww.caissedesdepots.fr/nous-rejoindre I CHAMBRES DES MÉTIERS ET DE L’ARTISANAT (CMA)www.artisanat.fr/les-cma-recrutent I CHAMBRES DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE (CCI)www.cci.fr/web/recrutement I AGENCE DE L’EAU (L’Agence de l’eau est organisée en six agences, par bassin hydrographique)www.lesagencesdeleau.fr I AUTORITÉ DE SÛRETÉ NUCLÉAIRE - www.asn.fr I SERVICES PUBLICS DE L’EMPLOI www.pole-emploi.fr ou tél. 3949www.afpa.fr/afpa/connaitre-l’afpa/l-afpa-recrutewww.unedic.org/a-propos/rejoindre-lunedicI MÉTÉO FRANCEwww.meteofrance.fr/nous-connaitre/recrutement-et- formation/rejoindre-meteo-franceI SÉCURITÉ SOCIALEwww.lassurance-maladie-recrute.comUrssaf : www.acoss.fr/home/candidats.html

Principaux EPIC (Établissements publics à caractère industriel et commercial)I FRANCE TÉLÉVISIONS http://recrutement.francetelevisions.fr

LE CARNET D’ADRESSES

I RADIO FRANCE https://radiofrance-recrute.talent-soft.com/accueil.aspxI RATP - www.ratp.fr/carrieresI SNCF - www.emploi.sncf.com

Principaux établissements publics de recherche (EPIC) I ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) - http://recrutement.ademe.fr/ I BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières) www.brgm.fr/emploi/emploiI CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives - à la fois EPST et EPIC) - www.cea.fr/emploi/I CNES (Centre national d’études spatiales) www.cnes.fr, onglet « Nous rejoindre »I CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment) http://talents.cstb.fr/accueil.aspx Les coordonnées des filiales du CSTB : www.cstb.fr/cstb/filiales/ I IFPEN (Institut français du pétrole énergies nouvelles) www.ifpenergiesnouvelles.fr/IFPEN/Nous-rejoindre/ Notre-politique-RHI IFREMER (Institut français de recherche pour l’exploita-tion de la mer) - https://ifremer.jobs.net/

IPAG et CPAG (IEP)I Institut des métiers du droit et de l’administration (IMDA, ancien IPAG) de l’Université de Caen (14) http://droit.unicaen.fr/imda-iej-ipag-/ - Tél. 02.31.56.55.40 I IPAG de l’Université de Bourgogne à Dijon (21) http://ipag.u-bourgogne.fr/ - Tél. 03.80.39.53.59 I IPAG de l’Université de Franche-Comté à Besançon (25) http://ipag.univ-fcomte.fr/ - Tél. 03.81.66.61.45 I IPAG de l’Université de Bretagne occidentale à Brest (29) www.univ-brest.fr/ipag - Tél. 02.98.01.63.62 I IPAG de l’Université de Montpellier (34) www.ipag-montpellier.com/ - Tél. 04.34.43.23.01 I IPAG de l’Université de Rennes I (35) https://ipag.univ-rennes1.fr/ - Tél. 02.23.23.78.93 I IPAG de l’Université de Nantes (44) www.ipag.univ-nantes.fr/ - Tél. 02.40.14.16.11 I IPAG de l’Université de Reims (51) www.univ-reims.fr/ipag - Tél. 03.26.91.81.88 I IPAG de l’Université de Lorraine à Nancy (54) http://ipag.univ-lorraine.fr/ - Tél. 03.72.74.18.66 I IPAG de l’Université de Lille II (59) http://ipag.univ-lille2.fr/ - Tél. 03.20.90.74.39 I IPAG de l’Université de Valenciennes (59) www.univ-valenciennes.fr/IPAG/ - Tél. 03.27.51.12.34 I Institut des métiers de l’administration et de la justice (IMAJ) de l’Université Clermont Auvergne à Clermont-Fd (63) https://lc.cx/moq2 - Tél. 04.73.17.76.00 I IPAG de l’Université de Strasbourg (67) https://ipag.unistra.fr/ - Tél. 03.68.85.85.00 I IPAG de Paris – Université Paris II Panthéon-Assas (75) www.ipagdeparis.org/ - Tél. 01.53.63.86.30 I IPAG de l’Université de Rouen (76) http://ipag.univ-rouen.fr/ - Tél. 02.32.76.98.46 I IPAG de l’Université de Picardie à Amiens (80) www.u-picardie.fr/instituts/ipag/ - Tél. 03.22.82.71.31 I IPAG de l’Université de Poitiers (86) http://ipag.univ-poitiers.fr/ - Tél. 05.49.45.40.90 I IPAG de l’Université de Limoges (87) www.ipag.unilim.fr/ - Tél. 05.55.34.97.44 I IPAG de l’Université de Paris Nanterre (92) https://ipag.parisnanterre.fr/ - Tél. 01.40.97.74.13 I IPAG de l’Université de Paris Est Créteil (94) http://ipag.u-pec.fr/ - Tél. 01.45.17.18.95 I IPAG de l’Université des Antilles à Schoelcher (972)https://lc.cx/mopi - Tél. 05.96.72.73.80

I CPAG de l’IEP d’Aix-en-Provence (13) https://lc.cx/mopN - Tél. 04 42 17 01 70 I CPAG de l’IEP de Toulouse (31) https://lc.cx/mopY - Tél. 05 61 11 02 80 I CPAG de l’IEP de Bordeaux (33) https://lc.cx/mopM - Tél. 05 56 84 44 09 I CPAG de l’IEP de Grenoble (38) https://lc.cx/mopn - Tél. 04 76 82 60 35 I CPAG de l’IEP de Lyon (69) https://lc.cx/mop7 - Tél. 04 37 28 38 26 I I-EPrépa de l’IEP de St-Germain-en-Laye (78) https://lc.cx/moxh - Tél. 01 30 87 47 83

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CONCOURS Attaché territorial 2018

La documentation

Française

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La composition sur un sujet d’ordre général

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La note

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Le rapport avec propositions

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L’entretien avec le jury

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83 ANNALES CORRIGÉES

CONCOURS DE LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE

Annales officielles des centres de gestion organisateurs

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+ Sujets 2016 (en ligne surwww.ladocumentationfrancaise.fr)

+ Corrigés des sujets+ Cadrages des épreuves écrites et orales+ Vraies copies de candidats+ Conseils du jury

Attaché territorial

ConcoursCatégorie A

Diffusion

Direction de l’information légale et administrative

La Documentation françaiseTéléphone : 01 40 15 70 10www.ladocumentationfrancaise.fr

Imprimé en France

Prix : 20 €

DF : 5AC45550ISBN : 978-2-11-145368-5

LES ÉTAPES POUR RÉUSSIRLE CONCOURS

e Approfondir sa connaissance de l’emploi territorial

e Respecter la procédure d’inscriptione Comprendre le fonctionnement du concourse Maîtriser les épreuves

LES ÉPREUVES DU CONCOURS 2016

TECHNICIEN Épreuves écrites d’admissibilitée Réponses à des questions techniquese Rapport technique

Épreuve orale d’admission

e Entretien avec le jury

TECHNICIEN PRINCIPAL DE 2E CLASSEÉpreuves écrites d’admissibilitée Rapport techniquee Étude de cas

Épreuve orale d’admission

e Entretien avec le jury

ANNEXES

e Rapport du jury du concours de techniciene Rapport du jury du concours de technicien

principal de 2e classee Comment être nommé après la réussite

au concourse Quelle carrière, quelle rémunération ?e Références législatives et réglementairese Programme des épreuves

LEXIQUE

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Rédigée par les concepteurs des sujets et les organisateurs des épreuves, la collection des «  Annales corrigées  » vous permet de vous entraîner dans les conditions réelles des concours et examens de la fonction publique territoriale.

Ce volume propose, pour chacune des épreuves, un cadrage élaboré par les organisateurs, les sujets de la session précédente et des indications de correction, de vraies copies de candidats commentées par les correcteurs. En � n d’ouvrage, le rapport du président du jury fait le point sur le niveau des candidats et donne la mesure des attentes de ceux qui vont vous évaluer.

Ce manuel vous accompagne tout au long de votre préparation pour connaître parfaitement le cadre d’emplois que vous souhaitez intégrer, tirer parti des informations of� cielles et des conseils pratiques, bien comprendre les étapes à respecter et ne rien laisser au hasard.

Abordez les épreuves de manière sereine, les clés de votre réussite sont dans cet ouvrage.

Technicien ● Technicien principal de 2e classeConcours externe, interne et 3e concours spécialités IBâtiments, génie civil • Réseaux, voirie et infrastructures • Aménagement urbain et développement durable • Déplacements, transports • Espaces verts et naturelsC

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Les sujets des épreuves écrites sont en ligne sur www.ladocumentationfrancaise.fr

Annales offi cielles des organisateurs des concours

Concours externe, interne et 3e concours

- guide pratique des épreuves écrites et orales- sujets corrigés 2016- vraies copies de candidats- conseils du jury

Travailler la méthodologie des épreuves et étoffer ses connaissances

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Diffusion Direction de l'information

légale et administrative

La documentation FrançaiseTéléphone : 01 40 15 70 10

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Directeur de la publication Bertrand Munch

Cahiers français N° 402

Janvier-février 2018

Impression : DILA Dépôt légal : 1er trimestre 2018

2CF04020 ISSN : 0008-0217

9,50 €

DOSSIER

n Éditorial par Markus Gabel

n Les fractures territoriales en France : construction d’un problème public Romain Pasquier

n Quels rapports entre les cœurs métropolitains et les territoires voisins ? Nadine Levratto

n La réforme territoriale vue par le maire d’une commune rurale Vanik Berberian

n Égalité versus cohésion des territoires ou le triomphe de la proximité Éloi Laurent

n Taxe d’habitation : quel avenir ? Nicolas Portier

n La mobilité résidentielle : tendances récentes et obstacles Brigitte Baccaïni, Mathieu Garnier

n Les nouvelles technologies : un atout pour les territoires ? Entretien avec Alexandre Galdin

n Les nouvelles régions françaises dans le contexte de l’Union européenne François-Olivier Seys

DÉBAT

n Faut-il ouvrir la PMA à toutes les femmes ?

1. L’enjeu caché du débat sur la PMA : la reconnaissance de l’engendrementavec tiers donneur Irène Théry

2. Pourquoi ne faut-il pas ouvrir la PMA aux femmes seuleset aux couples de femmes ? Maryline Bruggeman

LE POINT SUR

nLe domaine maritime de la France Julien Rochette

POLITIQUES PUBLIQUES

n Les collectivités territoriales et la culture : paysage après réforme Guy Saez

BIBLIOTHÈQUEn Cédric Hugrée, Étienne Penissat et Alexis Spire, Les classes sociales en Europe. Tableau des nouvelles inégalités sur le vieux continent

Présenté par Antoine Saint-Denis

N° 402

LA FRANCE ET SES FRACTURES TERRITORIALES

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• Faut-il ouvrir la PMA à toutes les femmes ?• Le domaine maritime de la France• Les collectivités territoriales et la culture

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Découverte de la vie publique une collection pour mieux comprendre…

Diffusion :Direction de l’informationlégale et administrative

La Documentation françaiseTél. : 01 40 15 70 10www.ladocumentationfrancaise.fr

ISSN : 0981-3764 ISBN : 978-2-11-009714-9DF : 1DV37160Imprimé en France

Prix : 9 €

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FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE LE STATUT EN BREFUbit, consum consus, nu etiusa cervirmili sede vidercerem sa publiam te in viderica; nihilic onsupestabem huius; Castenartiam aciendam quam tuid ides sceride tam terum moent pra? Mula opul hem dem niu ceponfes per huspercem hem sedit, quo atquius intil virmilicio con trissen tristrum te idien tuam hos re oc, obutus, duci publis Ahabes hocatio nsignos poncus, ute aperox num ne tu sente mum nost iam ales, tast iacerdico Cupicit? Oc intrum adhum pred non te ad adhuid ne inum morit L. Averobu ntrudam de quodie porterit.

Pour chaque titre de la collection :

� des questions-réponses pour obtenir rapidement les informations fondamentales sur les différents aspects du statut du fonctionnaire territorial (concours d’accès, carrière, rémunération, obligations et garanties, mobilité…) ;

� des encadrés pour approfondir des sujets plus spéci�ques (les congés maladie, la position de détachement…).

D é c o u v e r t e

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La documentation

Française

2 e ÉDITION

FONCTION PUBLIQUE

TERRITORIALE LE STATUT EN BREF

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Française

C o n c o u r s Formation Administration

La note

Pierre GévartHervé Macquart

Édition 2017

Note de synthèseNote administrative

Ladocumentation

Française

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DiffusionDirection de l’information légale et administrative

La documentation FrançaiseTél. 01 40 15 70 10

Catégorie A

Catégorie B

Catégorie C

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La note ou note sur dossier est une épreuve majeure de nom-breux concours administratifs, qu’ils soient externes, internes ou 3e concours. C’est un exercice délicat, souvent nouveau pour les candidats, qui exige un savoir-faire précis et un bon entraînement.Note de synthèse, note administrative, note sur dossier : autant de libellés d’épreuves de concours ou d’examen qui supposent l’analyse d’un dossier de documents puis la rédaction d’une note. De plus, le sujet de la note est souvent assorti d’une ou deux questions à réponse courte (s’appuyant ou non sur le dossier) auxquelles le candidat doit répondre dans le temps imparti.Les candidats trouveront dans cette nouvelle édition de La note une méthodologie complète et détaillée permettant la rédaction d’une note ainsi que des réponses aux questions. Pour un entraînement dans les conditions réelles de l’épreuve, ils pourront utiliser trois exemples commentés et corrigés de sujets de note et de questions.

La notePierre Gévart, Hervé Macquart

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I. Méthodologie de la noteLes différents types de note

Phase 1 : la prise de contact avec le dossier■ Étape 1 : la lecture du sujet■ Étape 2 : la liste des documents et le survol du dossier

Phase 2 : exploiter le dossier■ La lecture rapide■ Le document pivot■ La grille de lecture■ Le recueil des idées

Phase 3 : trouver la problématique et construire le plan■ Les intiatives face à un plan imposé■ La recherche de la problématique■ La construction du plan

Phase 4 : formuler des propositions■ Étape 1 : identifi er les problèmes d’application■ Étape 2 : proposer des actions concrètes et prêtes à l’emploi

Phase 5 : rédiger■ L’introduction■ La conclusion■ La transition■ Les règles de la rédaction administrative

Les notes assorties de questions■ Premier cas : des questions pour aider à la réfl exion■ Second cas : des questions complémentaires à l’épreuve■ Gérer son temps en QRC

II. Exemples commentés de notes

Sommaire

C o n c o u r s Formation Administration

www.ladocumentationfrancaise.fr

Imprimé en FrancePrix : 17 €

ISSN 1152-4235ISBN 978-2-11-145141-4DF 1FA44120

Les collectivités territoriales et la décentralisation

9782111451599 10 € num. 7,99 €

Culture générale : thèmes de société

9782111452930   19 € num. 12 €

La France et ses fractures territoriales

3303330404027 9,50 € num. 4,99 €

Fonction publique territorialeLe statut en bref

9782111451568 9 € num. 7,99 €