vive’actu · 2016. 10. 13. · digitales1, de la méthode liée à la conception de tels...

20
Octobre 2016 • N°11 VIVE’ Actu Au cœur de la formaon des entrepreneurs du vivant Dans ce numéro... © Shutterstock Actualités ................................. P. 3 Territoires ................................ P. 6 Parole de certifiés ................. P. 12 Fiche mémo n°12................... P. 13 Décret sur la qualité des actions de formation Étude ..................................... P. 15 Bretagne : les besoins en formation des nouveaux installés en agriculture Agenda .................................. P. 20 Quelles formaons pour les nouveaux agriculteurs de Bretagne ?

Upload: others

Post on 03-Sep-2020

0 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: VIVE’Actu · 2016. 10. 13. · digitales1, de la méthode liée à la conception de tels dispositifs ou des « grandes familles » d’outils susceptibles d’être au service de

Octobre 2016• N°11 VIVE’Actu

Au cœur de la formation des entrepreneurs du vivant

Dans ce numéro...

© S

hutte

rsto

ck

Actualités .................................P. 3Territoires ................................P. 6Parole de certifiés .................P. 12Fiche mémo n°12 ...................P. 13Décret sur la qualité des actions de formation

Étude ..................................... P. 15Bretagne : les besoins en formation des nouveaux installés en agriculture

Agenda .................................. P. 20

Quelles formations pour les nouveaux agriculteurs de Bretagne ?

Page 2: VIVE’Actu · 2016. 10. 13. · digitales1, de la méthode liée à la conception de tels dispositifs ou des « grandes familles » d’outils susceptibles d’être au service de

Le monde agricole connaît depuis plusieurs années de grandes difficultés dans de nombreuses filières. Depuis 2009 se sont succédé : une crise laitière, une crise bovine, une crise en fruits et légumes, une crise porcine puis la fin des quotas laitiers et une

baisse des prix. En 2015 commence une nouvelle crise bovine et porcine accompagnée d’une baisse des prix et de difficultés dans de nombreuses exploitations d’élevage. En 2016 la crise céréalière est historiquement grave, conjuguant baisse des volumes, des quantités et des prix.

En 2016, la baisse du chiffre d’affaires de la Ferme France est annoncée à - 33,6 %. La France n’a jamais connu une telle situation. Les trésoreries des exploitations ayant déjà subi deux années antérieures difficiles sont pour bon nombre d’entre elles

en rupture et les chefs d’exploitation sont en grande difficulté psychologique.

Pour apporter son soutien aux chefs d’exploitation et à leurs conjoints contraints de quitter la profession, VIVEA accompagnera le développement des compétences des actifs agricoles non-salariés et leur accès à la formation professionnelle continue

dans le cadre de leur reconversion.

Pour les personnes en difficulté sans perspective de redressement et qui sont contraintes de cesser leur activité agricole, une prise en charge plafond de 2 500 € par formation et par contributeur VIVEA pourra être accordée en vue de sa

reconversion professionnelle. Les formations devront avoir une durée minimale de 30 heures. VIVEA actionnera les modalités du congé formation. À ce titre, une convention a été signée avec le Ministère de l’Agriculture, VIVEA et Pôle Emploi précisant les modalités d’accompagnement des uns et des autres.

Pour les personnes fragilisées, VIVEA et tous ses partenaires travailleront ensemble pour accompagner les chefs d’entreprise agricole et leur permettre de rebondir. La formation collective est aussi un moyen pour partager, comprendre la situation,

analyser et se donner des perspectives à court terme, moyen et long terme. Il sera nécessaire d’être vigilant, à l’écoute de toutes et tous et redonner de l’espoir et de l’énergie aux femmes et aux hommes parce que la vie est au cœur de nos systèmes et prime sur tout autre objectif.

Christiane Lambert, Présidente de VIVEA

© T

hom

as L

ouap

re/B

abel

pho

to VIVEA EST AUX CÔTÉS DES CHEFS D’ENTREPRISE AGRICOLE LES PLUS EN DIFFICULTÉ POUR LEUR PERMETTRE DE REBONDIR ET DE SE RÉORIENTER SI NÉCESSAIRE

ÉDITO

Page 3: VIVE’Actu · 2016. 10. 13. · digitales1, de la méthode liée à la conception de tels dispositifs ou des « grandes familles » d’outils susceptibles d’être au service de

LE CERTIPHYTO NOUVEAU EST ARRIVÉEn lien avec Écophyto 2, les textes régis-sant le Certificat individuel de produits phytopharmaceutiques (Certiphyto) sont parus. Ils rénovent le dispositif sur plu-sieurs plans :

Le nombre de certificats et la durée de validité : les chefs d’entreprise agricole sont concernés par deux types de certi-ficats : le certificat individuel pour l’acti-vité « utilisation à titre professionnelle des produits phytopharmaceutiques », dans la catégorie décideurs en entreprise soumise à agrément – réalisant de la prestation de service – et en entreprise non soumise à agrément. Ces certificats ont désormais une durée de validité de 5 ans.

Les voies d’accès : celles-ci sont désormais au nombre de 3 :• suite à une formation de deux jours, intégrant une vérification des connaissances

par test QCM. Lorsque le seuil de réussite fixé à cette vérification n’est pas atteint, une formation complémentaire d’une journée doit être suivie ;

• suite à un test non lié à une formation : le candidat obtient ou n’obtient pas le certificat. Il peut en cas de non validation suivre la formation prévue au 1er alinéa ;

• par la détention d’un diplôme ou titre figurant dans l’annexe 1 de l’arrêté du 29 août 2016 obtenu au cours des cinq années précédant la date de la demande.

Le renouvellement du certificat, pour les entreprises soumises à agrément se fera par le suivi d’une journée de formation. Pour ce qui concerne les exploitants agricoles, non soumis à agrément, ce renouvellement n’interviendra pas avant 2020.

VIVEA a publié sur vivea.fr les cahiers des charges permettant aux organismes de formation de déposer leurs projets.

Guy Vernerey, chef de projet qualité

et développement durable

DIAGNOSTIC AGRO-ÉCOLOGIQUE : UN CAHIER DES CHARGES NATIONAL VIVEA soutient la mise en place de for-mations sur les modes de productions innovants et lance un cahier des charges national : « Diagnostic agro-écologique : situer mon exploitation et identifier des marges de progrès ».

La vocation de ce cahier des charges est de sensibiliser les agriculteurs à l’agro-écologie en utilisant comme support pédagogique le module « mes pratiques » du diagnostic sus-cité. Il s’agit aussi d’har-moniser les formations en lien avec ce diagnostic.

Les formations s’adresseront aux agricul-teurs qui s’interrogent sur l’évolution de leurs pratiques sans être forcément déjà engagés dans une démarche agro-écolo-gique. Les agriculteurs impliqués dans une démarche collective et souhaitant se posi-tionner sur des pratiques agro-écologiques sont aussi concernés par le dispositif.

Le cahier des charges est disponible sur vivea.fr.

Morgane Stoyanov, responsable de projets,

d’études et de formation

LA FORMATION À L’HEURE DU DIGITAL : VIVEA VOUS ACCOMPAGNE DANS LE DÉPLOIEMENT D’UNE OFFRE DE FORMATION MIXTE DIGITALE (FMD)

Vous vous posez des questions au sujet de la stratégie de développement de formations mixtes digitales1, de la méthode liée à la conception de tels dispositifs ou des « grandes familles » d’outils susceptibles d’être au service de la formation.

Vous recherchez des témoignages d’organismes de formation ou des stagiaires sur les FMD.

VIVEA met à votre disposition de nombreuses ressources vidéo ou PDF pour vous aider à y voir plus clair.

Téléchargez l’application VIVEA FMD disponible sur les 3 stores et télé-chargeable en cliquant ici ou rendez-vous sur notre site vivea.fr sur la page dédiée aux formations mixtes digitales.

Anne Jégouic, pilote du projet FMD

(1) Une FMD est un parcours pédagogique qui utilise des modalités de formation variées : présentielles, distancielles et tutorées.

3VIVE’Actu // #11 • octobre 2016

ACTUALITÉS

Page 4: VIVE’Actu · 2016. 10. 13. · digitales1, de la méthode liée à la conception de tels dispositifs ou des « grandes familles » d’outils susceptibles d’être au service de

7,310

estiment que la ou les formations suivies ont contribué à acquérir de nouvelles compétences/connaissances (93 % en 2015).

89 %

ont modifié leurs pratiques sur les exploitations après

avoir suivi une formation (63 % en 2015)

61 %

sont satisfaits de la qualité des réponses apportées par VIVEA (76 % en 2015)

86 %

sont satisfaits de la qualité des contacts avec VIVEA (80 % en 2015)

86 %

sont satisfaits de l’accueil téléphonique réservé par VIVEA (91 % en 2015)93 %

Note

de satisfaction globale

pour l’action et les services proposé

s par

VIV

EA

(7,2/10 en 2015)

VIVEA A LANCÉ 3 ENQUÊTES DE SATISFACTION

« SÉCURISEZ VOTRE EXPLOITATION EN GÉRANT LES RISQUES » : VIVEA MET EN LIGNE 13 TÉMOIGNAGES VIDÉO D’AGRICULTEURS ET D’EXPERTSLes chefs d’entreprise agricole sont confrontés à des risques de plus en plus nombreux qui peuvent mettre en péril leurs exploitations : risques climatique, économique, sanitaire, environnemental et risque pour la santé et la sécurité. VIVEA a construit avec des partenaires un dispositif de formation : « Sécu-riser son exploitation en gérant les risques ». Cette formation s’adresse à celles et ceux qui souhaitent sécuriser leur exploitation, leur revenu et être ainsi plus sereins dans la conduite de leur entreprise.

Pour sensibiliser les agriculteurs et les encourager à se former, VIVEA met en ligne 13 vidéos qui présentent des témoignages d’agriculteurs et d’experts sur 5 thématiques : risque sanitaire, risque économique, risque environnemental et risque santé-sécurité. Découvrez les témoignages sur YouTube et sur www.vivea.fr.

Cécile Ghiringhelli, responsable

communication

VIVEA MET EN LIGNE UN OBSERVATOIRE DE L’OFFRE DE FORMATION Différentes thématiques de formation apparaissent aujourd’hui déterminantes pour aider les agricul-teurs à faire face aux mutations qu’ils vivent dans leurs métiers. La gestion des ressources humaines, la compétitivité des exploitations et la multiperfor-mance sont ainsi des sujets clé en formation. C’est pourquoi VIVEA a décidé d’observer régulièrement l’évolution de l’offre de formation sur ces thèmes.

VIVEA attache également une attention particulière aux formations destinées aux producteurs concer-nés par les crises actuelles de l’élevage : produc-teurs laitiers, de bovins viande et de porcins.

À travers cet observatoire des thématiques et des publics, VIVEA met à disposition de tous un état des lieux réactualisé trimestriellement, permettant d’identifier des évolutions et des grandes tendances. Celui est disponible sur vivea.fr.

Découvrez les données de juillet 2016 : Compétitivité de l’entreprise Gestion des ressources humaines Multiperformance des exploitations Éleveurs

Guy Vernerey

sont satisfaits de l’offre de formation financée

par VIVEA (94% en 2015)

90 %

Enquête menée auprès de 1 000* bénéficiaires d’une formation financée par VIVEA en 2016 Une satisfaction en progression* 542 ont répondu

ACTUALITÉS

Page 5: VIVE’Actu · 2016. 10. 13. · digitales1, de la méthode liée à la conception de tels dispositifs ou des « grandes familles » d’outils susceptibles d’être au service de

Contacts avec les conseillers

8,510

sur la qualité et la rapidité

des réponses apportées

(8,1/10 en 2015)

83,8 %des organismes de formation lisent les supports de communication, nationaux et locaux de VIVEA (81,9 % en 2015)

6,710

Facilité à trouver des réponses

sur vivea.fr (6,5/10 en 2015)

8,110

Des élus satisfaits de l’animation

du comité VIVEA, de l’ambiance

et des supports utilisés

(7,8/10 en 2015)

7,210

Des élus bien informés

par VIVEA(6,8/10 en 2015)

Source : Les 3 enquêtes ont été réalisées en 2016 par le cabinet People Vox.

L’accueil réservé en délégation VIVEA

(7,9/10 en 2015)

8,310

7,710

Les

organismes de formation

attribuent à VIVEA une note d

e

(7,2/10 en 2015)

7,110

Les é

lus attribuent à VIVEA

une note de satisfaction globale

de

(6,6/10 en 2015)

Enquête menée auprès de 1 100* organismes de formation ayant réalisé au moins 3 formations en 2016Relation de travail avec VIVEA : une satisfaction des organismes de formation en progression par rapport à 2015* 542 ont répondu

Enquête menée auprès de 780* élus VIVEA en 2016 Une satisfaction des élus en progression par rapport à 2015* 270 ont répondu

5VIVE’Actu // #11 • octobre 2016

ACTUALITÉS

Page 6: VIVE’Actu · 2016. 10. 13. · digitales1, de la méthode liée à la conception de tels dispositifs ou des « grandes familles » d’outils susceptibles d’être au service de

Mobiliser les chefs d’entreprise

Afin de mobiliser un public qui, jusqu’à ce jour, s’est peu intéressé à ce type de formation, le thème du « pilotage d’entreprise » sera traité de manière concrète. Ainsi, les deux comités VIVEA souhaitent amener les chef-fes d’exploitation à réfléchir à leur stratégie par le biais de la double performance : économique et environnementale. En somme, les actions de formation qui seront mises en place proposeront des outils d’analyse qui permettront d’évaluer l’impact global d’un changement de pratiques visant à améliorer la performance économique et environnementale des exploitations.

De plus, un module « communication » pourra être proposé aux stagiaires afin qu’ils soient capables de présenter, de manière argumentée et convaincante, leur nouvelle stratégie de pilotage, à tous les partenaires de leur filière.

Formalisé par un cahier des charges validé en juin 2016 par les élus des deux territoires, ce projet a été présenté aux organismes de formation partenaires en septembre à Rouen et à Paris

Julie Pernel, conseillère Île-de-France et Normandie

Grandes cultures en Île-de-France et en Haute-Normandie : innover dans ses pratiques et pérenniser son exploitationLes comités VIVEA d’Île-de-France et de Haute-Normandie, sous l’impulsion de leurs présidents respectifs, ont décidé de mettre en place un accompagnement au pilotage stratégique des entreprises.

Encourager la mise en place de formations à la stratégie

L’évolution actuelle de cette filière agricole, avec la mise en place de la nouvelle PAC et la forte volatilité des prix, oblige les céréalier-es à s’interroger sur la gestion de leur exploitation. Pourtant, peu de producteurs en grandes cultures se forment sur ce thème. En effet, seuls 26 stages dédiés à la stratégie et au pilotage ont été mis en place en Haute-Normandie et en Île-de-France au cours des deux dernières années. Fort de ce constat, les élus VIVEA ont décidé d’accompagner le développement des compétences des agricultrices et des agriculteurs qui contribueront à pérenniser leurs entreprises, dans deux régions où les formations technico-économiques en grandes cultures sont majoritaires.

CHIFFRES CLÉS

Sour

ce :

MSA

Philippe Morchoisne, Président du comité VIVEA d’Île-de-France : « Le métier d’agriculteur est une profession complexe et, pour pouvoir rebondir, il est primordial de se former tout au long de sa vie pour améliorer ses compétences, s’adapter aux nouvelles technolo-gies et faire face à l’avenir. Piloter une exploitation agricole demande de la stratégie, des compétences techniques, économiques, commer-ciales et humaines. Nous avons tou-jours besoin de nous perfectionner et VIVEA est en mesure d’accompa-gner chacun d’entre nous dans cette évolution. »

Les cultures en Île-de-France

de l’activité de la région58 %

Les cultures en Haute-Normandie

de l’activité du territoire70 %

Céréales, légumineuses et graines oléagineuses

(chef-fes d’exploitation)

Cultures et élevage associés(chef-fes d’exploitation)

TERRITOIRES

Page 7: VIVE’Actu · 2016. 10. 13. · digitales1, de la méthode liée à la conception de tels dispositifs ou des « grandes familles » d’outils susceptibles d’être au service de

Un besoin de professionnalisation

À Mayotte, l’agriculture est essentiellement vivrière avec une SAU moyenne inférieure à 0,5 ha. La volonté des élus est de professionnaliser les agriculteurs. Pour cela, le comité a décidé pour la fin 2016 de limiter son appel d’offres permanent (AOP)

Un comité VIVEA à Mayotte !Un comité VIVEA a été mis en place pour la première fois à Mayotte au mois de juin 2016. Les agriculteurs mahorais peuvent désormais bénéficier d’un financement de VIVEA pour se former. Les élus ont défini des orientations et les organismes de formation sont mobilisés, la dynamique est lancée.

Une demande des professionnels mahorais

Mayotte est un ensemble d’îles de l’archipel des Comores situé dans l’océan indien, c’est le dernier né des départements français en 2011. En 2015 les organisations professionnelles agricoles locales ont sollicité VIVEA afin que les agriculteurs et agricultrices mahorais-es puissent bénéficier des financements de la formation professionnelle. Un travail a été entrepris par la MSA Armorique et la FDSEA pour les recenser, les résultats ne sont pas encore connus mais le nombre de cotisants potentiels pourrait s’élever à 1 500.

La mise en place du comité

Le Conseil d’administration de VIVEA a décidé au printemps dernier de mettre en place un comité VIVEA à Mayotte avec un appel de cotisations en 2017. Depuis le 1er juin 2016, celui-ci est opérationnel et s’est réuni pour la première fois à Mamoudzou. Le comité, composé à ce jour de 13 élus, est présidé par Daouirou Sirka et son Vice-Président est Saïd Anthoumani.

(1) Les RITA visent à accompagner le développement local des productions de diversification animale et végétale dans les DOM.

à 4 priorités : la stratégie, le volet économique, les techniques innovantes et la technicité. Un des premiers chantiers sera de communiquer sur le rôle de VIVEA auprès des agriculteurs pour les sensibiliser à l’intérêt de la formation et donc de cotiser.

La dynamique de formation est enclenchée

Le président et le conseiller VIVEA ont rencontré plusieurs organismes de formation et les premières demandes de financements de formations devraient arriver d’ici à la fin de l’année. Les projets concernent principalement la comptabilité gestion, les formations techniques, l’informatique et la transformation. Certains pourraient être en lien avec le Réseau d’innovation et de transfert agricole (RITA1) de Mayotte. Tout est désormais en place, la dynamique est enclenchée.

Jérôme Carrié, conseiller Mayotte

Daouirou Sirka, président du comité mahorais

7VIVE’Actu // #11 • octobre 2016

TERRITOIRES

Page 8: VIVE’Actu · 2016. 10. 13. · digitales1, de la méthode liée à la conception de tels dispositifs ou des « grandes familles » d’outils susceptibles d’être au service de

Professionnaliser l’accueil et la vente directe : un enjeu en PACALes élu-es VIVEA de PACA ont réaffirmé leur volonté de répondre à un enjeu économique local primordial : professionnaliser l’accueil et la vente directe. Ils ont organisé une journée de témoignages et d’échanges avec des partenaires afin de partager leurs objectifs et de faciliter la mise en place de formations.

Des besoins en compétences multiples

Accueillir des personnes sur son exploita-tion pour une vente, un hébergement, une visite pédagogique ou un accueil social ne s’improvise pas. Il s’agit d’une activité éco-nomique qui doit être raisonnée et insérée dans sa stratégie d’entreprise. Mais il s’agit aussi d’une démarche à taille humaine qui implique personnellement l’agriculteur.

Pour y parvenir, les compétences néces-saires sont multiples. Pour permettre aux agricultrices et agriculteurs de se voir proposer une offre de formation adaptée, les élus VIVEA ont lancé en 2016 un cahier des charges sur la professionnalisation et la vente directe.

Mireille Gravier, oléicultrice, possédant des gîtes et

participante à « de ferme en ferme » :

« L’accueil c’est d’abord une passion, même si c’est un moyen

de compléter mes revenus. Je le raisonne, mon projet

incluant de monter des actions de partenariat avec les acteurs

locaux et les offices de tourisme. Mais je m’enrichis aussi

humainement. Savoir parler mais aussi savoir écouter

est primordial. Un discours, ça se prépare, ça se construit. Pour concevoir des supports,

je dois aussi maîtriser l’informatique, les langues,

le marketing… et aussi organiser mon travail, réfléchir au partage

entre vie professionnelle et privée, entre activités de production

et d’accueil. »

Alain Gevodant, agence départementale

du Tourisme de Vaucluse : « Les offices de tourisme

développent des formules de découverte du territoire qui

incluent des visites de fermes car les clients souhaitent

rencontrer une personne, celle qui produit et qui peut expliquer.

Il est nécessaire pour cela de se valoriser et de valoriser

ses produits, en adaptant son discours à celui auquel on parle. »

Des leviers et ressources identifiés pour proposer des formations

Une cinquantaine d’organismes de forma-tion, partenaires touristiques, collectivités territoriales, agriculteur-trices se sont réu-nis le 20 mai à l’initiative des élu-es VIVEA afin de connaître le cahier des charges puis ont identifié ensemble les moyens de développer l’offre de formation. De nom-breuses pistes ont été tracées : repérer les partenaires territoriaux,

touristiques et agricoles de son territoire et proposer des formations à partir de projets locaux collectifs ;

analyser les besoins exprimés et les compléter par sa propre analyse et connaissance des enjeux pour construire un dispositif adapté ;

mutualiser l’offre de formation pour mobiliser des groupes ;

concevoir des outils communs de promotion ;

développer des moyens de commu-nication adaptés ;

proposer des contenus concrets avec partage d’expériences ;

travailler avec des formateurs com-pétents et experts…

La dynamique est engagée en PACA pour que la formation contribue à relever ce défi de faire des activités d’accueil un poste économique viable et rentable qui per-mette aux agriculteurs et agricultrices de s’épanouir dans l’échange et la promotion de leurs valeurs, métiers et productions.

Sandrine Page, conseillère PACA

TERRITOIRES

Page 9: VIVE’Actu · 2016. 10. 13. · digitales1, de la méthode liée à la conception de tels dispositifs ou des « grandes familles » d’outils susceptibles d’être au service de

Une étude pour cerner les besoins

La Bretagne est une région très dynamique en matière d’installation. Mais les nouveaux installés doivent poursuivre l’acquisition et le renforcement de leurs compétences afin de garantir la pérennité de leurs exploitations surtout dans les premières années qui suivent l’installation. Les élus du comité VIVEA Bretagne ont ainsi lancé une étude sur les besoins en formation des nouveaux installés. Les conclusions ont été rendues en avril 2016.

Un temps de restitution

Les élus bretons ont souhaité valoriser les résultats de cette étude (que vous pouvez découvrir dans notre dossier) auprès des orga-nismes de Bretagne et des Pays de la Loire. Introduite par Franck Pellerin, le Président du comité régional Bretagne, la restitution a réuni plus d’une vingtaine de participants le 13 septembre au SPACE.

Le temps de la réflexion

Les acteurs bretons se sont ensuite réunis pour une séance de travail, ils ont sélectionné les préconisations les plus pertinentes et ont imaginé comment les rendre opérationnelles. Ils ont notamment retenu qu’il est nécessaire de poursuivre et d’encourager la dynamique formation en renforçant l’appétence à la formation et en réfléchissant à de nouvelles modalités de reconnais-sance des compétences.

Les travaux se poursuivront avec les élus VIVEA et les acteurs bretons pour réfléchir aux différentes préconisations et proposer un plan d’action afin de former encore plus et mieux les nouveaux installés.

Cécile Delin, conseillère Bretagne

Besoins en formation des nouveaux installés : une conférence au SPACEComme chaque année VIVEA était présent au SPACE, le salon agricole du Grand-Ouest à Rennes, au côté de ses partenaires de l’emploi et de la formation. C’est dans ce cadre que le comité VIVEA de Bretagne a présenté les résultats de l’étude qu’il avait lancée sur les besoins en formation des nouveaux installés. Résultats, préconisations et réflexions étaient au menu.

“ Les résultats font notamment ressortir que les besoins en formation des nouveaux installés

diffèrent peu de ceux des autres agriculteurs mais qu’il existe de nouvelles compétences à travailler,

notamment la posture d’entrepreneur ”

DÉCOUVREZ L’ÉTUDE EN PAGE 15BRETAGNE : LES BESOINS EN FORMATION

DES NOUVEAUX INSTALLÉS EN AGRICULTURE.

9VIVE’Actu // #11 • octobre 2016

TERRITOIRES

Page 10: VIVE’Actu · 2016. 10. 13. · digitales1, de la méthode liée à la conception de tels dispositifs ou des « grandes familles » d’outils susceptibles d’être au service de

Un dispositif d’évaluation organisé

Les organismes de formation qui répondaient à ce cahier des charges, s’étaient engagés à participer au dispositif d’évaluation mis en place par VIVEA. Un questionnaire était destiné aux organismes de formation, un autre aux stagiaires mais envoyé trois mois plus tard. Les résultats sont très positifs : 86 % des stagiaires déclarent avoir modifié leurs pratiques professionnelles et les 2/3

souhaitent poursuivre les changements et se former (voir encadré). Forts de ce succès, les élus VIVEA de Franche-Comté poursuivent en 2016 leurs actions d’orientation de l’offre avec un nouveau cahier des charges dont le thème est la triple performance et l’agro-écologie.

Sylvie Humblot, conseillère Bourgogne-Franche-Comté

Des formations pour optimiser les facteurs de production et mieux utiliser les produits phytosanitaires : des stagiaires très satisfaits !Les élus VIVEA de Franche-Comté ont lancé un cahier des charges pour développer des formations permettant aux agriculteurs de poursuivre la dynamique impulsée par le Certiphyto. L’évaluation des formations mises en place est très positive.

Une volonté des élus

Les élus VIVEA de Franche-Comté ont souhaité développer une offre de formation permettant aux agriculteurs et agricultrices d’aller plus loin que les formations Certiphyto. Un travail mené dès 2014, avec des partenaires et les organismes de formation, a débouché sur la rédaction d’un cahier des charges VIVEA intitulé « Optimiser les facteurs de production, mieux utiliser les produits phytosanitaires ». Pour les élus du comité, il s’agissait d’impulser une nouvelle offre de formation orientée sur le changement des pratiques agronomiques et de traitements, pour gagner en autonomie, sécurité, et santé. Les formations qui répondaient à ce dispositif devaient associer haute technicité, réflexion globale sur les systèmes de cultures et analyse de l’impact économique des différentes évolutions de pratiques envisagées.

Des formations nouvelles

Entre le début 2015 et juin 2016, 32 formations ont réuni 537 agricultrices et agriculteurs. Pendant 2 à 4 jours, les stagiaires ont fait de l’échange de pratiques mais aussi des visites de terrain sur des parcelles d’essais ou chez des agriculteurs permettant de mesurer les effets d’une pratique.

Des formations pouvaient avoir une entrée agronomique tandis que d’autres étaient plus centrées sur la qualité de la pulvérisation. Étaient aussi abordés : les rotations, le choix des espèces et variétés et dates de semis ou autres méthodes permettant de réduire de manière préventive la pression des bio-agresseurs et donc de limiter l’utilisation de produits phytosanitaires. L’aspect économique était toujours calculé. Découvrez ci-contre les résultats

TERRITOIRES

Page 11: VIVE’Actu · 2016. 10. 13. · digitales1, de la méthode liée à la conception de tels dispositifs ou des « grandes familles » d’outils susceptibles d’être au service de

ÉVALUATION DES FORMATIONS : DES RÉSULTATS TRÈS POSITIFS

Découvrez les résultats complets de l’évaluation

Le tout nouveau village emploi-formation

Pour la première fois les stands de l’APECITA, l’AREFA, du FAF-SEA, de la FC2A, du Lycée agricole du Chesnoy, des MFR, et de VIVEA se sont réunis au sein d’un village emploi-formation, pour accueillir les étudiants, les demandeurs d’emploi, les employeurs et chefs d’entreprise agricole. Chaque jour, 5 élus du comité VIVEA Centre-Val de Loire ont rejoint l’équipe technique pour animer, accueillir et échanger avec les visiteurs.

La gestion des ressources humaines à l’honneur

Afin de poursuivre la dynamique qu’il avait enclenchée avec le lancement du cahier des charges pour développer l’offre de for-mation sur la gestion des ressources humaines, le comité VIVEA Centre-Val de Loire a tout naturellement choisi de mettre cette thématique à l’honneur pendant le salon. VIVEA a associé les

organismes de formation pour créer un argumentaire spécifique sur la GRH et un quiz (disponibles sur www.vivea.fr/region/centre/), mais aussi pour organiser des mini conférences sur « l’entretien professionnel : obligation ou opportunité ? », « comment créer et main-tenir un climat de travail serein » et « réussir à travailler à plusieurs ».

Après le gel, les inondations, la mauvaise récolte et maintenant la sécheresse, les pertes de production sont estimées à plus d’un milliard d’euros pour la région Centre-Val de Loire. De ce fait la fréquentation du salon a été légèrement moins importante que lors des précédentes éditions, VIVEA remercie tous les acteurs qui l’ont accompagné dans ce projet et qui ont contribué à sa réussite.

Julien Tuesta, conseiller Centre-Val de Loire

Un village emploi-formation à Innov-agriVIVEA était présent les 6, 7 et 8 septembre à Outarville (Loiret) à Innovagri, le plus grand salon européen de démonstration aux champs. Cette année, les formations aux ressources humaines étaient à l’honneur.

Ils remercient VIVEA qui leur donne des moyens financiers mais aussi la légitimité de retravailler les formations afin que les stagiaires en soient les acteurs et que les formateurs puissent prendre toute leur place auprès des experts.

DU CÔTÉ DES FORMATEURS

98 % des stagiaires ont acquis des connaissances nouvelles notamment sur le fonctionnement du sol et des plantes (59 %) ;

2/3 des stagiaires souhaitent poursuivre les changements et être accompagnés par la formation notamment sur le fonctionnement du sol, les méthodes alternatives aux traitements phytosanitaires (lutte intégrée, semis direct…) et l’optimisation des processus biologiques (couverts végétaux, cultures associées…) ;

78 % des agriculteurs pensent pouvoir encore améliorer leurs pratiques concernant l’utilisation de produits phytosanitaires ;

100 % recommandent la formation à leurs collègues.

43,8 % ont réduit ou changé de produits phytosanitaires ; 36,3 % ont changé leur manière de travailler le sol ; 34 % ont réalisé des économies suite à la formation.

DU CÔTÉ DES STAGIAIRES

86 % ONT CHANGÉ LEURS PRATIQUES PROFESSIONNELLES

11VIVE’Actu // #11 • octobre 2016

TERRITOIRES

Page 12: VIVE’Actu · 2016. 10. 13. · digitales1, de la méthode liée à la conception de tels dispositifs ou des « grandes familles » d’outils susceptibles d’être au service de

VIVEA a choisi de proposer aux organismes de formation un système de certification officiel QUALICERT portant sur la qualité de leurs pratiques ou de reconnaître leurs engagements dans une certification existante. Lorsque les organismes de formation choisissent la première option, leur engagement se traduit pour eux par une entrée dans une démarche de progrès aboutissant à leur certification intitulée « Des engagements certifiés pour la formation des entrepreneurs du vivant ».

Pourquoi Bio Bourgogne s’est-il engagé dans la démarche qualité initiée par VIVEA ?

Nous avions rencontré VIVEA en 2011 à ce sujet mais nous avons choisi, pour des raisons administratives, d’attendre avant de nous engager. C’est en 2013 que nous les avons vus à nouveau et avons décidé de nous certifier. En effet, après avoir échangé sur les changements à apporter au sein de notre fonctionnement,

De plus, notre volume de formation ayant considérablement augmenté tout comme le nombre de formateurs, il était nécessaire d’harmoniser nos formations et de clarifier notre fonctionnement. L’évolution du cadre réglementaire nous laissait également penser qu’il était nécessaire de se certifier.

C’était donc le bon moment pour l’équipe, nous étions prêts. Cela nous a paru impor-tant de bénéficier d’un accompagnement par un cabinet extérieur nous permet-tant de faire évoluer nos outils et notre approche. Le soutien financier de VIVEA nous a permis de nous investir dans ce projet. Nous nous sommes engagés en décembre 2014 et un an plus tard nous étions certifiés. L’équipe était très motivée.

En quoi la certification a modifié vos pratiques de formation ? votre organisation ?

Nous ne partions pas de rien, beaucoup de choses existaient déjà mais n’étaient pas formalisées. Nous avons mis très rapidement les outils en place, au total ça nous a pris 4 jours de travail collectif et aujourd’hui nous en ressentons les effets. Cela a changé beaucoup de choses.

Les formateurs se sont beaucoup impli-qués pour construire les outils ensemble et ont de ce fait tous été formés sur le référen-tiel, cela a aidé pour la mise en place. Le travail avec les intervenants extérieurs est maintenant systématiquement formalisé.

Notre fonctionnement apporte davantage de transparence aux producteurs. Nous proposons des formations de meilleure qualité, en termes d’organisation mais parfois aussi de contenu par nous avons suivi une formation de formateurs qui nous a permis d’être formés à l’élaboration de programmes de formation plus adaptés aux attentes et besoins des producteurs.

Grâce à cela, aujourd’hui nous remplissons davantage nos formations.

Quel bilan faites-vous aujourd’hui ?

Le bilan est très positif, autant pour les pro-ducteurs que pour les formateurs. Grâce au référentiel, nous avons cherché des prescripteurs et avons ainsi de nouveaux partenaires.

Bio Bourgogne (ex-SEDARB) conseille, forme et accompagne les agriculteurs de Bourgogne en agriculture bio ou dans une démarche de conversion vers l’AB. 35 formations sont organisées chaque année, mises en place par 11 formateurs et Angéline Gaulard.

Interview d’Angéline Gaulard, responsable qualité formation à Bio Bourgogne

“ nous avons pris conscience que nos pratiques

correspondaient déjà, en partie, au référentiel. ”

“ Avant de nous certifier nous pensions que cela serait trop

complexe et contraignant mais aujourd’hui je peux dire aux autres organismes : « N’ayez pas peur de vous lancer, c’est moins impressionnant que ce qu’il y paraît, ce n’est pas si

insurmontable ! ». ”

Aujourd’hui nous faisons des formations de meilleure qualité et avons plus d’inscrits.

Envisagez-vous de nouvelles pistes d’amélioration ?

Nous allons essayer de nous lancer dans les FMD (formations mixtes digitales) et continuer d’augmenter la qualité de nos formations car on peut toujours faire mieux.

Propos recueillis par Cécile Ghiringhelli, responsable communication

PAROLE DE CERTIFIÉS

Page 13: VIVE’Actu · 2016. 10. 13. · digitales1, de la méthode liée à la conception de tels dispositifs ou des « grandes familles » d’outils susceptibles d’être au service de

(1) Loi n° 2014-288 du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle, à l’emploi et à la démocratie sociale.(2) Décret n° 2015-790 du 30 juin 2015 relatif à la qualité des actions de la formation professionnelle continue.(3) Certification AFNOR intitulée : « services aux entreprises agricoles et aux acteurs du territoire ».(4) Conseil national de l’emploi, de la formation et de l’orientation professionnelles.

Décret sur la qualité des actions de formation : VIVEA vous accompagneLa question de la qualité de la formation n’est pas nouvelle, elle est apparue dans les années 80. Depuis 30 ans, les acteurs de la formation se mobilisent pour se professionnaliser. Ainsi les initiatives des financeurs et des organismes de formation ont permis la création d’outils, de démarches, de chartes ou de certifications qualité.

La loi du 5 mars 20141 et le décret du 30 juin 20152 inscrivent désormais la qualité de la formation dans le champ réglementaire. Le rôle des financeurs de la formation est dorénavant de vérifier la qualité de la formation. Ainsi les OPCA et FAF vont devoir constituer un catalogue de référence des organismes de formation qui remplissent les 6 critères définis par le décret qualité.

VIVEA a mis en place dès 2009 une politique qualité formation qui s’est traduite par une incitation auprès des organismes de formation à s’engager dans une démarche de certification qualité. VIVEA a ainsi demandé à SGS-ICS de créer une certification Qualicert spécifique : « des engagements certifiés pour la formation des entrepreneurs du vivant ». Cette certification ainsi que celle portée par l’APCA3 ont été reconnues le 7 juin 2016 par le CNEFOP4 et permettent aux organismes détenteurs de ces certifications qualité d’être inscrits automatiquement sur le catalogue de réfé-rence des prestataires de formation.

Pour les autres organismes, VIVEA a choisi de mettre en œuvre une procédure simple dont vous trouverez au verso un descriptif succinct. À partir du mois d’octobre 2016, les équipes de VIVEA accompagneront les organismes de formation et leur proposeront des outils pratiques pour les aider à être en conformité avec ces nouvelles obligations du décret qualité.

FICHE MÉMO

Qualité des actions de formation // fiche mémo #12 • octobre 2016

N°12

Page 14: VIVE’Actu · 2016. 10. 13. · digitales1, de la méthode liée à la conception de tels dispositifs ou des « grandes familles » d’outils susceptibles d’être au service de

Les trois premiers critères correspondent à des pratiques déjà établies.

Les organismes de formation relevant d’une certification reconnue par le CNEFOP (et notamment la certification Qualicert mise en place par SGS-ICS pour VIVEA) respectent déjà les critères 4, 5 et 6.

Le décret : les 6 critères à respecter

Quels changements de pratiques ?

Comment allez-vous nous faire part

de vos pratiques ?

Les outils que nous mettons à votre disposition

1L’identification précise des objectifs de la formation et son adaptation au public formé

Définir précisément ces éléments lors de la conception de l’action de formation

Dans vos demandes de financement

RAS Pratiques déjà établies

2L’adaptation : a) des dispositifs d’accueil ; b) de suivi pédagogique ; c) d’évaluation aux publics

de stagiaires

Définir précisément les éléments b et c lors de la conception de l’action de formation

Dans vos demandes de financement

Le dispositif d’accueil sera vérifié lors de nos contrôles sur site

RAS Pratiques déjà établies

3L’adéquation des moyens pédagogiques, techniques et d’encadrement à l’offre de formation

Définir précisément ces éléments lors de la conception de l’action de formation

Dans vos demandes de financement

RAS Pratiques déjà établies

4La qualification professionnelle et la formation continue des personnels chargés des formations

Tenir à jour un répertoire de la qualification et de la formation des formateurs

Par votre engagement à disposer et mettre à jour ce répertoire lors de la signature de nos conditions générales

Nous mettrons à votre disposition un modèle type de tableau

5Les conditions d’information du public sur l’offre de formation, ses délais d’accès et les résultats obtenus

Identifier formellement les moyens par lesquels le public est informé de l’offre de formation

Par votre engagement à identifier ces moyens lors de la signature de nos conditions générales

Une liste des informations obligatoires à porter à connaissance des stagiaires

Un modèle type de tableau de recensements de vos moyens de communication sur votre offre

6La prise en compte des appréciations rendues par les stagiaires

Mettre en œuvre une évaluation de satisfaction pour chaque formation, en faire une synthèse, en tirer des actions d’amélioration

Par votre engagement à réaliser ces actions lors de la signature de nos conditions générales

Un exemple de questionnaire de satisfaction

Un exemple de tableau récapitulatif annuel

Un exemple d’outil d’analyse pour une démarche d’amélioration (analyse de causes…) vers des actions correctives

Oct

obre

201

6

Page 15: VIVE’Actu · 2016. 10. 13. · digitales1, de la méthode liée à la conception de tels dispositifs ou des « grandes familles » d’outils susceptibles d’être au service de

BRETAGNE : LES BESOINS EN FORMATION DES NOUVEAUX INSTALLÉS EN AGRICULTURE

La Bretagne est une région très dynamique en matière d’installation. On compte en effet environ 700 installations aidées et non aidées tous les ans. Mais une fois installés, les chef-fes d’entreprise agricole doivent poursuivre l’acquisition et le renforcement de leurs compétences afin de garantir la pérennité de leur exploitation et l’adaptation du projet initial à la réalité. Les élus du comité VIVEA Bretagne ont donc souhaité lancer une étude sur les besoins en formation des nouveaux installés1 pour répondre aux questions suivantes : les formations existantes correspondent-elles aux besoins de ces nouveaux installés dont les profils sont très variés et qui pour certains, ne sont pas issus du milieu agricole ? Les modalités pédagogiques sont-elles aussi adaptées à un public plutôt jeune et né dans l’ère du numérique ? Comment coordonner l’offre de formation existante et non spécifique aux nouveaux installés et le suivi post-installation proposé dans chaque département ? Comment maintenir et augmenter l’appétence à la formation de ces nouveaux installés ?

L’étude avait également pour objectif de repérer, recenser et mobiliser les acteurs intervenant après l’installation pour les impliquer par la suite dans d’éventuels travaux.

Le cabinet IDEA Recherche, en collaboration avec Oxymore, a été sélectionné pour mener cette étude, co-financée par la Direccte. Ils ont démarré leurs travaux en octobre 2015 pour rendre leurs conclusions fin avril 2016. Les principaux résultats vous sont présentés dans les pages qui suivent.

(1) Personnes installées pour la 1re fois (par création, reprise d’entreprise, association…) depuis moins de 5 ans

ÉTUDE

© F

otol

ia

Page 16: VIVE’Actu · 2016. 10. 13. · digitales1, de la méthode liée à la conception de tels dispositifs ou des « grandes familles » d’outils susceptibles d’être au service de

2 LES PERCEPTIONS ET LE RAPPORT À LA FORMATION DES NOUVEAUX INSTALLÉS

Le rapport à la formation des néo-ins-tallés, comme celui des agriculteurs en général, varie selon les besoins pour le développement de la personne et selon les besoins pour le développement de l’entreprise.

Comme le montre ce schéma, suivant les personnes, le rapport à la formation varie de la réassurance (se rassurer, retrouver confiance auprès de ses pairs) à l’émancipation (affranchissement), en passant par la socialisation (construire des normes et valeurs communes).

Selon l’entreprise, le rapport à la forma-tion se décline en différents degrés : absence de formation formelle ; une approche tactique de la forma-tion est envisagée à court-terme pour répondre à des problèmes ou des évo-lutions techniques ;

MODALITÉS DE L’ÉTUDE

17 8

1 LES NOUVEAUX INSTALLÉS SE FORMENT PLUS QUE LES AUTRES

En Bretagne, 39 % des personnes ins-tallées en 2014 ont suivi une formation en 2015 (contre 17,5 % pour l’ensemble des contributeurs de VIVEA en 2015). Toutefois, le taux d’accès décroît au fur et à mesure de l’ancienneté de l’installation. Selon les données 2010-2015 de VIVEA, la demande des néo-installés est majoritairement tournée vers les techniques de productions animales

et végétales, puis l’approche globale de l’exploitation. Ainsi, les thèmes des for-mations suivies par ce public diffèrent peu des thèmes des formations suivies par l’ensemble des contributeurs VIVEA.

Proportion de bénéficiaires ayant suivi une formation en 2015

selon l’année d’installation (hors P7) année d’installation

béné

ficia

ires

dans certains cas, la stratégie d’entre-prise est explicitée voire formalisée, mais ne se décline pas en stratégie de formation ;

une stratégie de formation est déter-minée ; elle répond à la fois aux besoins de l’entreprise et de la personne.

La formation informelle est forte-ment valorisée par les néo-installés. Réalisée en dehors des « salles de forma-tion », elle consiste à échanger avec les parents, la famille, les voisins, les pairs, les conseillers, l’internet…

On peut souligner que, suivant le rapport à la formation de la personne et suivant l’entreprise, les motivations ne seront pas les mêmes : répondre à un besoin à court terme, le groupe, les formations prescrites par un conseiller technique, l’opportunité...

20 se sont formés depuis leur installation 5 ne se sont pas formés

4 ateliers sur les besoins en formation

avec les organismes de formation

2 ateliers sur les préconisations avec les organismes de formation

et les acteurs de l’installation

14 1 3 3autres

4 5 + 25 + 1

4 + 26 + 0

En lien avec l’entreprise En lien avec la personne

Stratégie de formation

Stratégie d’entreprise

Tactique

Absence de formation formelle

Réassurance

Socialisation

Émancipation

25 nouveaux installés (< 5 ans) ont été enquêtés

26 %28 %

26 %

31 %

39 %

2010 2011 2012 2013 2014

ÉTUDE

Page 17: VIVE’Actu · 2016. 10. 13. · digitales1, de la méthode liée à la conception de tels dispositifs ou des « grandes familles » d’outils susceptibles d’être au service de

Les ateliers de travail et les entretiens ont révélé une grande diversité des profils chez les néo-installés. Bien que la répartition présentée ci-contre n’ait aucune visée statistique, elle permet d’identifier les profils les plus fréquents au centre. Les plus rares gravitent en marge. L’étude a démontré que les besoins et modalités de formation variaient en fonc-tion des profils (cf. encadré).

Parmi ceux qui ne se forment pas se trouvent les « repliés » qui, en difficulté financière, demandent plutôt conseil à un réseau resserré, ainsi que les femmes de plus de 50 ans devenant cheffes d’exploi-tation au départ en retraite de leur mari.

LES 3 PRINCIPAUX PROFILS* DE NOUVEAUX INSTALLÉS ET LEUR LIEN AVEC LA FORMATION

Le traditionnel s’installe sur l’exploitation familiale et inscrit son projet dans la continuité. Il est intéressé par la formation au coup par coup qui répond à des problèmes à court terme, et par les formations informelles.

Le sociable reprend en main l’exploitation progressivement selon son propre projet. Il recherche l’ouverture et l’appartenance à un groupe. Sa préférence va à la formation en groupe et à la formation informelle.

Le moderne a un projet personnel affirmé avec l’idée d’un parcours professionnel qui peut par exemple comporter une prise de responsabilité dans une organisation collective. Il est intéressé par tous les types de formations (dont les formations digitales) dans une stratégie d’accompagnement de son projet.

* Ensemble des profils disponible p. 49 du rapport final, sur vivea.fr.

3 UNE GRANDE DIVERSITÉ DE PROFILS ET D’ATTENTES VIS-À-VIS DE LA FORMATION

Émancipé

Start-upper

SociétaireRêveur

Conjointe

Replié

Sociable

Moderne

Traditionnel

Désabusé

17VIVE’Actu // #11 • octobre 2016

ÉTUDE

Page 18: VIVE’Actu · 2016. 10. 13. · digitales1, de la méthode liée à la conception de tels dispositifs ou des « grandes familles » d’outils susceptibles d’être au service de

La superposition des temporalités (cf. schéma) s’avère être une spécificité de l’après-installation. Elles peuvent, selon les cas de figure et en fonction des per-sonnes, être vécues comme un faisceau de contraintes fortes. La formation doit ainsi trouver une place au sein de ces temps souvent compressés. À ces tempo-ralités prévisibles se superpose le temps des crises, qui viennent percuter des équi-libres déjà fragiles.

4 LA COMPRESSION DES TEMPORALITÉS PEUT FREINER LA FORMATION

Temps Installation Aujourd’hui Demain

Les pressions

externes =

faire ses preuves

Les besoins en formation des néo-installés se distinguent peu de ceux des autres agriculteurs. Toutefois, quelques spécificités ont été identifiées et relèvent souvent de la difficulté à adopter une véritable posture d’entrepreneur. Ainsi, des besoins particuliers peuvent porter sur : la formalisation du projet de développement de l’entreprise élaborée durant le plan de professionnalisation personnalisé (PPP) et à réinterroger une fois installé ;

l’étape du départ des parents, notamment pour les néo-installés qui sont « sous tutelle » et les choix à effectuer à ce moment notam-ment en matière de main d’œuvre, de fiscalité ;

la gestion des responsabilités ; la gestion du temps, de l’organisation du travail et du stress ; la gestion de grand troupeau et ses conséquences, dans un contexte de développement rapide de la taille de certaines exploitations laitières ; s’inscrire dans un réseau professionnel ; distinguer sa stratégie personnelle et sa stratégie professionnelle.

5 DES BESOINS EN FORMATION POUR SE POSER EN VÉRITABLE ENTREPRENEUR

Le temps du ciment (bâtiments)

Le temps du PDE (contrôle)

Le temps de la reconception

Le temps des parents (départ en retraite)

Le temps des prêts (gestion de la trésorerie)

Le temps des libertés

© L

aure

Laf

arge

ÉTUDE

Page 19: VIVE’Actu · 2016. 10. 13. · digitales1, de la méthode liée à la conception de tels dispositifs ou des « grandes familles » d’outils susceptibles d’être au service de

Synthèse rédigée par Morgane Stoyanov,

chargée de projet d’étude et de formation à VIVEA

et Cécile Delin, conseillère VIVEA,

sur la base du rapport final d’étude réalisé par IDEA et Oxymore.

Ce rapport est disponible sur vivea.fr, dans la rubrique « Études ».

6 ADAPTER LES PRÉCONISATIONS AUX DIFFÉRENTS PROFILS DE NOUVEAUX INSTALLÉS

Bien que les besoins en formation des nouveaux installés diffèrent peu des autres agriculteurs, l’étude a révélé des besoins en émergence et l’impact des temporalités qui peut venir bousculer les années qui suivent l’installation. Les résultats mettent également en évidence, dans un contexte parfois difficile, la nécessité de travailler encore davantage la posture d’entrepreneur.

Même si en Bretagne les nouveaux installés accèdent plus à la formation que les per-sonnes installées depuis plus longtemps, il

Bien que certaines préconisations s’appliquent à tous les profils de néo-installés identifiés, d’autres visent des profils particuliers et permettent de compléter des dispositifs et des outils qui ont déjà fait leurs preuves.

Mieux communiquer sur l’intérêt et les rôles de la formation : sensibiliser en continu à l’intérêt de la formation dès la formation initiale, utiliser des vecteurs adaptés et actuels (témoignages, nouvelles technologies…), cibler davantage le public potentiellement concerné par les formations proposées, organiser les for-mations en proximité.

Privilégier une entrée par les ressources et potentiels des personnes plutôt que par les compétences strictement professionnelles. Cette logique, qui s’appuie sur les parcours de vie et d’apprentissage, éviterait la stigmatisation des personnes les plus éloignées de la formation et un ressenti trop scolaire de la formation.

Proposer des formations autour de techniques innovantes au binôme conseiller technique privilégié et agriculteur. Objectifs : mettre l’agriculteur en confiance pour partir en formation accompagné de son technicien, relancer l’appé-tence de la formation, et former les techniciens aux évolutions socio-techniques rapides de l’agriculture.

Développer l’apprentissage à la posture de l’entrepreneur. Pour cela, les com-pétences de l’entrepreneur doivent être identifiées formellement au sein d’un réfé-rentiel de compétences. Celui-ci pourrait être utilisé en ingénierie de formation et pris en compte dans les modalités et outils pédagogiques.

L’étude valide l’intérêt et l’efficacité du travail d’analyse des besoins réalisés au moment du PPP grâce à l’outil d’auto-diagnostic, tout en pointant le besoin de les compléter après quelques mois d’installation.

Traditionnels, repliés, conjointes

Traditionnels, repliés

Traditionnels, sociables

Tous

Tous

EN CONCLUSION…

est nécessaire de poursuivre et d’encourager cette dynamique formation en renforçant l’appétence à la formation et en réfléchissant à de nouvelles modalités de formation et de reconnaissance des compétences.

Les travaux se poursuivront avec les élus VIVEA et les acteurs bretons pour réfléchir aux différentes préconisations et proposer un plan d’action afin d’accompagner par la formation encore plus et mieux les nouveaux installés.

19VIVE’Actu // #11 • octobre 2016

ÉTUDE

Page 20: VIVE’Actu · 2016. 10. 13. · digitales1, de la méthode liée à la conception de tels dispositifs ou des « grandes familles » d’outils susceptibles d’être au service de

Directrice de la publication : Béatrice Dingli Rédactrice en chef : Cécile Ghiringhelli

Rédaction : VIVEA81 boulevard Berthier 75 017 PARIS

Tél. 01 56 33 29 00e-mail : [email protected]

www.vivea.fr

SIREN : 440 656 247

AGENDA

VIVE’Actu // #11 • octobre 2016

© V

IVEA

, Mar

ie L

aum

onie

r, G

uy V

erne

rey

Du 5 au 7 octobre : VIVEA est présent au Sommet de l’élevage à Clermont-Ferrand Cournon

Le 12 octobre : le comité de pilotage du partenariat VIVEA/Trame se réunit à Paris

Le 20 octobre : VIVEA réunit le groupe de travail « Grandes cultures en crise »

Le 21 octobre : la délégation VIVEA Est organise un événement : « Multiperformance, agroécologie : comment accompagner la transition ? » à Dijon (Agrosup)

Le 27 octobre : le Conseil d’administration de VIVEA se réunit à Paris

Le 27 octobre : VIVEA et Coop de France signent une convention pour la région Auvergne-Rhône-Alpes à Lyon (Agrapole)

Le 27 octobre : VIVEA réunit le comité de pilotage « Evaluation du Plan stratégique triennal »

Le 8 novembre : VIVEA/Coop de France organisent une journée de travail dans le cadre de leur partenariat

Le 9 novembre : la délégation VIVEA Ouest et Coop de France organisent un forum formation à Rennes

Le 15 novembre : la délégation VIVEA Est organise avec les CFPPA du Haut-Rhin et du Bas-Rhin, la MSA et la chambre d’agriculture d’Alsace un événement : « L’accompagnement des chefs d’entreprise agricole en période de crise : la formation et les dispositifs mobilisables dans nos organismes alsaciens » à Obernai (CFPPA du Bas-Rhin)

Le 15 novembre : la délégation Sud organise un évènement « Digitalisez pour vitaliser vos formations »

Le 22 novembre : le Conseil consultatif des présidents régionaux et territoriaux se réunit à Paris

Le 13 décembre : le Conseil d’administration de VIVEA se réunit à Paris

Le 13 décembre : le comité de pilotage du partenariat VIVEA/ADEME se réunit à Paris