visquesnel, voyage dans la turquie d'europe ii

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 Voyage dans la Turquie d'Europe : description physique et géologique de la Thrace / par A. Viquesnel...  Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

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physique et géologiquede la Thrace / par A. Viquesnel...
 
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Viquesnel, Auguste (1803-1867). Voyage dans la Turquie d'Europe : description physique et géologique de la Thrace / par A. Viquesnel.... 1868.
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VOYAGE DANS   LAA
DE LA THRACE
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P ARI S. I MP RI ME RI E   DE   E.   MARTINET,   RUE   MIGNON,   2.
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'> s7*\   Messieurs   les   Souscripteurs   à   l ouvrage Voyage   dans lu
';>• Turquie d'Europe,   ont appris,   par    les  journaux,   la   mort de
Taiiteuï-j   M.   Auguste   Viqtjesnel,   décédé   à Paris   !e S févriei-
dernier.
2.La   neuvième   livraison   a été  publiée   par    lui. La dixième
devait comprendre,   sous le titre de Parallèle entre   les  peuple!
Slaves et   les   Moscovites,   quelques pages
  résumant   des   faits
de l'histoire générale   des  peuples   Slaves et de   leurs   voisins
les   Turcs et   les   Finnois,   est complet   sans elles.
Mais   M.   ViqoesneIi   travaillait en même temps   à toutes
les  parties   de son   œuvre,   malgré   sa santé  profondément
altérée.
gique   pourront   donc être  publiées,   ainsi que   le   texte des
itinéraires   et   les matériaux qui   ont   servi à   dresser la carte
de   la Thrace.
trois livraisons   au delà de celles   fixées   dans   le   prospectus;
l'impression   va en être  poussée   avec   la plus   grande   activité-
Paris,   le 20 mars IKt>7.
f'aris. - Imprimerie   de E Martinet,   rue Mignon,   2.
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AVIS
'1 i~['~~>   1 ii: w,
l< La 10e-   livrai ou,   adressée   à   MM. les Souscripteurs   il y   a .d~   "Lf~
quelquesmois,comprendles   observations météorologiques
faites   à Constantin >ple   et   aux environs   depuis   1847  jusqu'au
mois d'août 1860 inclusivement.   Il restait à   publier    les quatre
derniers   mois de cette   dernière année,   qui   auraient   clos le
chapitre   I"   de la   Météorologie;   mais   le   manuscrit renferme
un si grand   nombre   de   lacunes,   que   les interpolations
auraient   été trop   nombreuses  pour    pouvoir    offrir  quelque
garantie;   il a   été en   conséquence   jugé   inutile   de   les im-
 primer.
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VOYAGE
X
I-1BHAIRIE MAKITIME ET SCIENTIFIQUE,
LIBEAIBE DE   L A S OC IÉ TÉ   DE E GÉOGRAPHIE,
BANS LA
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VOYAGE DANS LA
DE   LA THRACE.
TABLEAUX DES   OBSERVATIONS   MÉTÉOROLOGIQUES   FAITES DANS LE BASSIN DU BOSPHORE.
Discussion   des   éléments   des observations.   Moyennes   des observations   thennométriques   faites   antérieurement à
l 'année 1847.   – Observations   [baromètre,   thermomètre,   hygromètre   de   Saussure)   faites   à   Péra,   eu   18i7,   par 
M. Noë. Obs ervations   (baromètre,   thermomètre,   étai   du   ciel )   f ai tes à   Bébek, pendant   six   anuées consécutives
(I8i8-'1833|,   par    M.   l'abbé   Régnier. –    Observations, comprenant   l'ensemble   complet   des   phénomènes météorologiques,
faites   à Gallipoli   et   à   Constantinople,   du mois d 'aoi ït   1854 au m ois de m ars   18 36 , p ar     M. le   docteur    Grellois.
Observations   [baromètre,   thermomètre,   hauteurs   du niveau   du   Bosphore,   température   de   f eaa du Bosphore   à la surface
du   courant)   faites à Kourou   ïcliezmé,   en 1857   et 1858,   par    M.   Ritter,   et complétées par     des   observations (direction
et force   du   vent,   é ta t du,   ciel, quantités   de  pluie   tomhées,   é cl ai rs e t orales)   recueillies   à Péra   par    M. le docteur 
Verrollot.
La ville   de   Constantinople,   avec ses faubourgs,   comprend,   ainsi que   nous l'avons
dit (tomel, p.   57),   les deux   rives du Bosphore, depuis   l'entrée   de   la   mer    Noire  jusqu'à   a
celle   de   Marmara,   c'est-à-dire depuis   les îles Cyanées   jusqu'aux   îles des Princes d'un
côté,   et  jusqu'au   château   des Sept-Tours   de l'autre côté. C'est  par    suite de   cette défi-
nition que   nous réunissons ici les observations qui   ont été   recueillies,   non  pas   dans
l'enceinte   proprement   dite   des Sept-Collines,   mais   il Péra,   Galata,   Bébok et   Kourou
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TABLEAUX DES OBSERVATIONS MKTlîOROLOGIQUES.
Tchezmé,   localités s ituées au nord de cette   enceinte,   le long,   de   la Corne-d'Or et du
Bosphore,   et dont la  position indiquée   sur    la figure   2 d e l a  planche   20 de notre Atlas
est comme suit
Position astronomique   des   stations   météorologiques.   Selon   la Connaissance des
temps,   la latitude   de la mosquée   de Sainte-Sophie,   construite   dans l'enceinte   des Sept-
Collines,   est   41°0'16"   N.,   e t sa longitude   26" 38' 50" E.   (du   méridien de Paris),
Péra,   séparé   de Constantinople   par    le   port   de la   Corne-d'Or,   couronne le sommet
d'une colline   à   une minute   et   demie an nord de   ladite mosquée.
Galata,   un  peu   moins éloigné   de l a mosquée   que   Péra,   s'étend au  pied   et   sur le
versant méridional de la même colline.
Konroii   Tchezmé,   assis sur le   rivage européen   du   Bosphore,   au N.-E. de   la mosquée,
diffère en latitude avec cette dernière d'environ   3   minutes et   demie.
Bébek est un village   s itué dans un vallon qui   débouche dans le Bosphore,   environ
une minute  plus   au nord que   Kourou-Tchezmé.
En nombres   ronds,
  station la  plus   méridionale,
  est   41"   ]/;
celle de   Bébek,   station la  plus septentrionale,   est 41°   4'   1/2.
Les observations   faites de loin en loin  par    des voyageurs   isolés,   antérieurement   à
l'année   1847,   ont commencé   à  jeter    quelque   jour    sur    le   climat de Constantinople,   ou,
si l 'on  préfère,   sur    la  partie   m éridionale du canal du Bosphore,   qui comprend   les
quatre   stations météorologiques   ci-dessus énumérées. Malheureusement elles n 'ont  pas
été  publiées,   ou,   du   moins,   nous ne connaissons   que   les   résumés sur     la   marche   du
thermomètre qui   se trouvent disséminés   dans les  journaux   (4),   et sont compris   dans   un
mémoire   de M. Dove (2).
De   1847   à 1858   inclusivement,   les observations   faites   à Constantinople   ou dans les
environs   forment une série  beaucoup   moins incomplète   et comprenant   un  plus grand
nombre de  phénomènes   météorologiques,   ainsi que   le  prouve   rémunération suivante 1° Déjà   notre   ami,   M. P. de   Tchihatcheff,   a  publié   les tableaux météorologiques   des
années   1847   et   1848,   dont   les   éléments   (baromètre, thermomètre,   direction   des
vents,   état du cie!)   ont   été recueill is sous sa direction  par    le   docteur en  pharmacie,
M. Noë (3).   2°   On doit à M .   l'abbé Ilégnier,   professeur    de  physique   au collége   des
Lazaristes   français   à   Bébek,   des observations  pendant   six années consécutives (1848-
1853)   sur la marche du   baromètre,   du   thermomètre et sur l'état du ciel.   3° M. le
docteur    Grellois,   qui,   à l'époque   de la guerre   de Grimée, exerçait   les   fonctions   de
médecin-major    de  première   classe   aux hôpitaux   militaires   français   de   l'armée d'Orient,
a   étudié,   du mois d'août   1854   au m ois de   mars 1856,   l'ensemble des  phénomènes
météorologiques   dont il fut témoin d'abord à Gallipoli,   ensuite à Constantinople.   4°   En
1857 et   1858,   notre compatriote,   M. Ritter,   ingénieur    des  ponts   et chaussées,   envoyé en Turquie   sur la demande du gouvernement   ottoman,   a observé i   Kourou   Tchezmé
(1)   Voyez   notamment   American   Journal of sciences   and   arts,   2e série,   n°   U>   Jnly,   I8û6j
(2)   Mémoires de l'Académie   de Berlin,   années   1845 fit 1846.
)   (3) Voyez V Annuaire  météorolotjique   de Francs   pour   l'année 1851.
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RÉSUMÉ DES OBSERVATIONS   TnBKMOMIîTMQDES   ANTKIUIÎURES A   1847.
la   hauteur    du niveau   du Bosphore,   la hauteur de la colonne   barométrique   au-dessus
du   niveau moyen   du même canal,   la température   de l'eau à la surface   du courant   et
la température   de   l'air à 2   mètres au-dessus   du Bosphore.   Pour  compléter    ces obser-
vations   aussi   intéressantes que
  nouvelles,   M. le   docteur Verrollot   a   étudié,   a   Péra,   la
direction   et la   force   du   vent,   l'état du   ciel,   les quantités   de  pluie   tombées,   les éclairs
et   les orages.
Hâtons-nous de   déclarer  que   les   matériaux ci-dessus   énumérés   ne  peuvent   pas
être acceptés   indistinctement sans   discussion  préalable.   Nous   avons toute confiance
dans   les soins   minutieux de tout genre   dont   MM. Grellois,   Ritter et   Verrollot   ont l 'ha-
 bitude   de s'entourer   pour    obtenir d'excellents   résultats;   nous ne  pouvons   pas   en dire
autant   de quelques-uns   de leurs  prédécesseurs, qui   n'ont  pas toujours   fait usage
d'instruments irréprochables.   Aussi croyons-nous   devoir   placer    tout   d e s uite sous les
yeux   du   lecteur les   tableaux des observations et en discuter    la valeur,   afin qu'il puisse
 juger    lui-même s'il doit accepter    ou modifier les conclusions   que   nous   en   avons   tirées
dans le   cours de la   seconde  partie   de cet ouvrage.
Résumé   «les observations tlicrmomc<i.'iqtieg   antérieures à   l'année 1847.
Des   observations thermométriques   ont été faites   1°  pendant   deux années et neuf  
mois (1),   à Gonstanlinople (très probablement   dans le faubourg   de Galata?),   par    un
observateur dont le nom n'est  pas indiqué (2);   2° de décembre   1839 à  juin   1841,   à
Péra,   par    le   révérend Dwight,   missionnaire   américain;   3' de  janvier    1844   à  juin   1845,
à Bébek,   par    le   révérend   Hamelin,   missionnaire   américain. Nous d onnerons dans un
seul   tableau les moyennes   mensuelles   obtenues  par    les missionnaires américains (3),
ainsi que   les moyennes générales   déduites   des trois séries d'observations ci-dessus
énumérées (4).   La latitude de ces trois stations   a déjà   été indiquée   (voy. page 2);   il
reste à  parler    de leur altitude   et des heures d'observations.
Altitude   des   stations.   1°   Faute   d e données exactes sur la  position   de la   station
(1)   Ce lt e sé ri e d e   deux   aimées et trois quarts   a   précédé   les deux   suivantes;   elle c oncerne donc des   années
antérieures   ii 1S/|O. Malilmann   l'a comprise   dans ses tables   (voyez Asie  centrale,   par   H. de  Huniboldt,   t.   III),   et
Mi Dove l'a   reproduite   dans son travail   (voyez   Mémoires   de l'Académie royale   de   Berlin,   année   1845,   p.   294, et année 1 84 6, p . 1 90 ).
(2)   M. le docteur    Verrollot   nous a écrit que,   avant   s on ar rivée à Constantinople   (1841)   le   père Dalmas,   mission-
naire   lazariste,   ava it fai t une s érie d 'obs ervations   dont la copie   avait é té adres sée   à   l 'A ca dém ie d es   sciences   de
Paris. Il pense,   sans oser l'affirmer   positivement,  que   ce  savant   physicien   français   est   l'auteur anonyme en question,
et  qu'il   avait établi sa  station   météorologique   à Galata,   dans rétablissement de   Saint-Benoît,   appartenant   aux Lazaristes.
(3)   M. Dove donne ces   moyennes   mensuelles en degrés   Faureinlieit;   nous les avons transformées   en degrés centigrades.
(4)   M.   Dove donne les   moyennes générales   des trois séries en degrés   Héaumur.   Après   les avoir   réduites en
degrés   centigrades,   nous nous sommes   aperçu qu'elles présentaient   de   légères   différences   avec les   résultats déduits des   moyennes   mensuelles. En recherchant la cause de  ces  différences,   nous avons   reconnu   qu'elle   provenait de  plusieurs   erreurs de calcul   que nous avons   dû rectifier.
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TABLEAUX DES OBSERVATIONS   AllÎTKOROr.OGIQDES.
du   révérend Dwight,   à   Péra,   on  peut   admettre que   sa hauteur    absolue   est environ
de   70 mètres. 2° S'i l était  positivement prouvé que   l'auteur  anonyme   des   observations
faites   à Constantinople   (Galata?)   n'est autre que   le savant lazariste   cité   dans   la note (2)
de   la  page   3,   on connaîtrait approximativement   l'altitude de   sa station   (environ 15 mètres).   3° Le révérend Hamelin avait établi sa station   dans l'intérieur    du   collége
américain   de   Bébek    à 55 mètres environ   au-dessus du Bosphore.
Heures des   observations. – Les moyennes   mensuelles résultent   de trois   observations
quotidiennes,   savoir 
1° Observations du   révérend Dwight,   à Péra huit heures du   matin,   deux   heures   et
dix heures   du soir.
2°   Observations de   l'observateur  anonyme,   à   Constantinople   (Galata?)   les   heures
ne sont  pas indiquées.
3°   Observations   du révérend   Hamelin,   à Bébek    lever du soleil (sans   autres indica-
tions),   deux heures et   neuf heures du soir.
a Il
L'examen   du   tableau ci-dessus donne   lieu à  plusieurs   réflexions l°Les trois obser- vations quotidiennes   dont les moyennes   sont déduites   n'ont  pas   été faites rigoureuse- ment   aux mêmes   heures   dans les trois stations (voy.   ci-dessus,   même  page),   et no  peu- vent   conduire à   des résultats exactement   comparables.   2° Les trois   stations   suhissaient
l'influence   de   circonstances   locales   différentes qu' il ne   nous est  pas   possible   d'apprécier  à   leur   juste   valeur.   3° La moyenne   de Bébeli est  plus   élevée que   colle de   Péra,   et
M OY EN NE S M EN SU EL LE S   MOYENNES
DE   DEUX   SÉRIES.   DE   CHACUNE DES TROIS   SÉRIES.   3 W W
m  – 
l[?Ttr~rtTîfQ   CoNsTAN-   ~co E~ POQT E   PÉRA. BÉ13LIi.
CONSTAN- PÉRA. 13cBEK 
(Galata?) ;S
i83!1..   <~4<t tS4i. i844.   <S-t5.2ann.lann.aan.   1 anii.
o   n 0 u   0   il il o
Janvier. p g.2î 7   (i.S9 4.4A   6.30 5.10 .43   5.39 5.3)
Février.   “   g.83 4.21   9.1't 5.6 6   1.00 4.ü2 7.33 ::>.11
Mars. n 4.31 1   4.90 S.tiN   10.29 7.70 4.62   9.44   7.2.-i
Avril.   M   7.68   llJ.6ti S.7:.   14.18 S 11 .00 9.16 U.4'! 10.St
Mai.   »   16.63   45.fti   t41!) 18.7') ~) 16,30   16.05 16.49 16.28
Juin.   18.37   I   21.27 31.29 9 21.00 1980   20.12 21.19 20.37
Juillet u 2i.5t I/I
Août.   “   22.73 2'GO   n   22.40   22.73   24.60 23.21
Septembre.   u   20.30 2).07   v   18.60   20.30 0 21.07 19.99
Octobre.   n   )5.7t   u   17.24 t8.GO iS.7!   17.24 Il.'18
 Novembre.   })   )2.57   »   14.24   10.40   12.S7   'J.i.21 12.40
Décembre. 6.94   3.67 ))   S.20   5.80 3 1 r.20 5.44
Année"   “   13.93 14.4â   n   13.59 13.37 H.8<) 13.94
y'Hivcr.   3.92 M   fi.26 fi   4.9(i 4.92 .T..97 :i.28
Saisons   ~Printemps.   p   9.55 )) 10.51   u   11.66 9.94 12. 17ï I I .36
Et~ « 22.07   n   23.51   u 21.86 22.4!) ~li 23.t8 8 22.60
'.Automne.   n   16.19   n   17.52   a   1:i.86 16.19   1T.51 1   16.52
Di ff ér en ce e ntr e l e m ois l e pl us
c hau d e t l e m oi s l e p lu s fr oid .   20.84 20.17 7   »   1 9.40 20.49 19.4S   1 9. 7 8
Diffe[enceentre)'ëtt!et)'hiter..   u   18.15 17.25   » 16.90 17.53 17.51 17.31
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OliSKKVAÏXOINS FAITUS   A. l'liBA,   JÎN   1847.
cependant   la température   moyenne   de la  première   localité est   en réalité  plus   basse
que   celle   de la seconde,   ainsi qu'on   le verra plus   loin.   Par  conséquent,   le   tableau
ci-dessus   ne  peut   donner  qu'une   mesure approximative   de la   température   de Con-
stantinople.M.   la   docteur    Verrollol a essayé   de ramener les moyennes   mensuelles   déduites   des trois   observations à   la   valeur  qu'elles   auraient   eue si elles   étaient déduites   des vingt- quatre   heures, Remarquant que,   parmi   les villes où l'on fait des observations   en
Europe,   Padoue   se trouve  placée   sous l'influence de  phénomènes   météorologiques   qui offrent   le  plus   d'analogie   avec ceux de Constantinople,   il a   pris pour    base de ses corrections la   marche du   thermomètre à   Padoue.   Les moyennes   mensuelles   obtenues
 par   ce   procédé   seront comprises   plus   loin   dans un tableau général   (1); pour   le   moment, contentons-nous   de donner    les moyennes   annuelles
1837-1839.   Galata?   à l'altitude   de 15 m.?   Moyenne   annuelle 13" .70
1840. Péra   70 m.? 13°.04
1841.   Péra 70 m.? 13".78 8
1844.   Bébek 55 m.?   li°.47   ï
tSin.   Bébek fSS   m. ?   13". 18
Observations   faites à I'cra,   en   ISA1?, p ar     M. Noë (2).
A l'époque   de   notre séjour    à Constantinople,   nous ignorions que   M. Noë eût entrepris
deux sér ies   d'observations quotidiennes   l'une faite avec ses  propres   instruments,
l'autre (à partir    de   mai 1847)   avec   ceux de M. P. de Tchihatcheff.   Cette ignorance
explique   pourquoi   nous   n'avons  pas   comparé   nos instruments à ceux que   M.   Noë avait
à   sa disposition.   Nous   le regrettons   d'autant  plus,   qu'un   de ces   incendies,   si fréquents a
Constantinople,   détruisit   ces
  derniers instruments en   1849,   et rendit impossible toute
comparaison   ultérieure. Plus tard,   notre ami,   M.   Verrollot,   sachant le  prix que
nous   attachions à   des   observations correspondantes   à celles que   nous avons faites
 pendant   notre voyage   en Turquie,   obtint   de M. Noë la  permission   de  prendre   copie   de
son  journal   et   de nous en   donner    communication.
M. le   commandant Delcros,   toujours   empressé   à rendre service aux voyageurs,   eut
la bonté de   nous guider    dans   la   recherche des   moyens propres   à tirer   parti   de ces
(1) Voyez   le   tableau de la Température   observée à   Constantinople pendant dix-neuf    ans. Nous   indiquerons   en
même temps   le   procédé   suivi dans   ses calculs   par    M.   le docteur Verrollot.
(2)   M. Noë (Guillaume),   né   à Spandau, près Berlin,   en   1796,   a été   reçu   docteur en   pltilosophie   à l'université   de
Erlangen   (Bavière),   et   docteur en   pharmacie.   Il a fait de nombreux   voyages   en   Europe   et en   Asie   il a   parcouru
 principalement   l'Allemagne,   les   Alpes   de la   Suisse,   du   Tyrol   et   de   PEsclavonie,   le royaume   de   Naples   et la   Sicile, )a   lîoumëlie,   l'Anatolie,   le   Kurdistan,   l a Perse et l a Mésopotamie.   11 a   rapporté   de   tous ces   voyages   des matériaux
 précieux   au   triple   point   de   vue de l a   zoologie,   de   la   botanique   et de la météorologie.   Jl resta attaché   pendant quelque   temps   à   l'école de   médecine de   Galata   Saraï,   en   qualité   de   naturaliste,   conservateur    du   musée   d'histoire
naturelle   et   directeur du   jardin   botanique   de   cette école. Privé de   ces   fonctions,   par    suite   de   l'incendie   qui   dévora cet   établissement   public   en   f 868,   M. Noë  prit le parti,   en   1849,   d'exécuter ses   longs voyages   en   Asie;   i l ne revint   à Constantinople qu'en 1853,   après   quatre   années d'absence.   M. le docteur Verrollot   représente   ce hardi
voyageur    comme   un homme   modeste,   laborieux et   aimant   la science.
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observations. Lorsque   les bases du travail furent notre ami,   M.   Paras,   voulut
 bien   verifier    l'exactitude de nos   calculs,   dont nous allons   exposer    les résultats.
Description   des   instruments. – M. Noë   faisait usage   des   instruments ci-après
1°   Un baromètre à siphon,   construit  par    Chevalier,   opticien   à   Paris,   divisé en pouces
français, et'muni   d'un vernier  qui permettait   de lire les 120"s de  pouce;   il avait   une
monture de  bois,   sur  laquelle   était gravée   la   division,   et qui   portail   deux   thermomètres,
l'un   lîéaumur,   l'autre centigrade.   Comme tous   les instruments   ordinaires   de ce
genre, ce   baromètre n'était  pourvu que   d'une soûle échelle   indiquant   ta   hauteur    du
mercure   dans la branche la  plus longue,   dont   le diamètre   extérieur    était   de S   à   9
millimètres.
  de l 'ai r     extérieur,   était   fixé
au nord,   à 5 ou 6   centimètres du   mur.   S ci on l es i nf or mat io ns qui   nous   ont été com-
muniquées,   ce   Iherinomèirc  portait   deux   divisions, rune   en degrés   Fahrenheit,   l'autre
en degrés   f léaumur. M. Noë   notait les deprés   de cette   dernière échelle.   Mais les   com-
 paraisons que   nous   avons
  faites,   eï dont nous
 parlerons   plus   bas,   nous ont   démontré
que   l'instrument   devait subir une   correction  préalable. 3° Un hygromètre   à   cheveu de   Saussure.
4°   De  plus,   M.   Noë enregistrai!,   Félal du ciel et la direction   du vent.   Malheureuse-
ment ces deux   éléments météorologiques   élaienl écrits en   allemand, et,   faute   de
savoir cette langue,   M. l e   docteur    Yerrollol   n'a  pas   pu   les transcrire.
 N'ayant   pas   d'hygromètre   à cheveu,   mais seulement un hygromètre d'Àugusl,   nous
n'avons à comparer    ici que   les   observations   barométriques   et   Ihermoinélriques   avec
celles que   nous avons   recueillies à  Péra,   du 9   mars au   20 mai   1847   [I).   Disons d'abord
un   mot sur ces   instruments.
 Notre  baromètre,   construit  par Eres!,   d'après   le système   Fortin modifié  par    le
commandant   Delcros (2),   a été   compare,   avant le départ,   au baromètre de l 'Obser- vatoire de P aris. II marquai!,   ()" 27   de moins,   et le thermomètre de cet   instrument
donnait des températures trop   faibles de ()°,7.   Nous avons tenu compte   de ces correc-
tions   d ans la réduction à zéro.
 Nous  possédions plusieurs   thermomètres exécutés  par Danger,   et   destinés,   les uns
a prendre   la température   de   l'air    ambiant,   les autres la température   des   eaux   ther-
males. Chacun   de ce s i ns tr ume nt s  portait gravé   sur    s on tube la division centigrade,
et avait été soigneusement comparé   à   Paris.
Comparaison des observations   l licrmométriques. – La rigueur    de la   saison,   a l'époque de notre   arrivée à Péra,   nous avait engage   à   nous loger    dans une chambre dont les
deux   fenêtres,   exposées   au midi,   donnaient sur une terrasse qui   recouvrait la cuisine
de l'hôtel Josépina (actuellement   hôtei de France),   et se   trouvaient abritées contre la
violence des   vents  par    les   maisons   voisines fvoy. la  position   de cette station sur la
(1)   M. Kofi observait   éga lement l 'hygromètre i l'Augnsi .   V. de. Tdi ihaiei ie fr a  publié   l e r ésu lt at d e ce s   observa-
lions,   d ans l e to me . I f d e s on   ouvrage   intiiuk:   Am'c   Mineure   (Paris, 183G).
(2)   Voyez   Y Annuaire météorologique   de F ran ce, p ou r     les années lS/ iU e t ISôO.
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OliSIÏIIVATlONS l 'Alï lïS   A   l'IîiiA,   15   I Sl\l.
figure   5 de la  planche   2/ de notre Atlas).   Le. thermomètre   que. nous suspendîmes   à la
 barre d'appui   de l 'une dos   fenêtres était,  prologé, -pendant une   partie do- la journée,   par 
la  persienne   contre les rayons   du soleil;   puis,   pour éiudier    l'inlluence d'une position
aussi   défavorable,   nous avons installé un second   thermomètre dans une  petite   cour  intérieure   où le   soleil ne  pouvait pas pénétrer;   enfin nous   allions,   en   cas de   besoin,
consulter    le   thermomètre que   notre  jeune   ami,   liommaire de   Hell,   logé   dans le nienie
hôtel que   nous,   au troisième étage,   avait établi   en dehors de ses fenêtres  percées   au
nord,   d ans la façade opposée   a celle de notre   chambre,   et d 'où la vue s'étendait   sur 
le  petit champ   des   morts.
Les influences locales, on   mars et   avril, de   ces deux   stations si différemment
exposées,   peuvent   s e résumer de l a manière suivante
La station   de Hommaire de Hel! recevait obliquement   l'influence du   soleil.   levant;
l a n ôt re   ne commençait   à la subir,   en mars cl   avril,   que   vers onze heures. Rarement
les deux stations donnaient les   mémos   indications.   Nos températures   du matin étaient
généralement   plus   busses que   celles de. Hommairo de lie!!   entre sept.   et huit   heures,
l es é car ts   étaient souvent   de ']" à i".5 en mars;   ils montaient quelquefois   de 3"   a   5"
e n av ri l.   Dans ces cas, la   température   des deux stations devenait égaie   le  plus   géné-
ralement   entre dix et onze   heures,   el resîait fins   élevée  jusqu'au   soir dans la station
méridionale. Suivant que   le ciel était  plus   ou moins couvert   ou  plus   ou   moins   clair,   on
obtenait des différences   faciles à concevoir.
Cette  première comparaison   nous a servi de  point   de départ pour apprécier la   double
série d'observations thermométriques   faites  par    M. Nor».
La série exécutée avec les   instruments de M . P. d o Tchîhalcueîï a été commencée
 par    ce voyageur    au  premier étage   de la maison liomano?   actuellement occupée par     les
 presses   et les bureaux du Journal   de Constaninwple (voy. la position   de cette station
sur la figure 5   de la  planche   27 de notre Allas).   Mais   atteint   d'une maladie grave qui
mit ses  jours   en danger,   M, V. de   Tchihalchefl" fut   obligé   de l aisser le s oin des
observations à une  personne complètement étrangère   à ce genre   d'étude,   jusqu'au
moment de s on départ en   vmnïHlil,   époque   ou il confia ses   instruments   à M.   Noë. Les
observations   faites   eu mars et avril   au domicile de M. P.   de   ïchihatcheff,   les seules
que   nous puissions   comparer    avec les nôtres et celles de Hommaire   de   Hell,   ne  peuvent
donc  pas inspirer    une grande   confiance.   Quel   qu'en   soit   le mérite,   elles  présentent,
comparativement,   aux   nôtres,   des différences qu'il   est facile d'expliquer par     des
influences dont la   connaissance   des   localités nous   a  permis   d'apprécier    la nature,
mais qu'il   est inutile d'exposer    ici. Passons   tout-   de suite a   la série exécutée  par  M. Noë avec ses  propres   instruments.
Parmi   nos   observations thermomélriques   en mars,   avril et mai,   nous en a vons trouvé
84 qui   ont été faites aux   même*   heures que   celles   de M. Noë. En les comparant,   on
reconnaît d'une manière évidente que   le thermomètre Réaumur     de M. N oë   donnait
des indications trop   élevées,   et que   ses   observations thermoraétriques   doivent subit-
une   correction  préalable   avant d'être employées.   En effet,   si l'on augmente   d'un quart
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TABLEAUX   DES OCSERV AT10KS   MKl'KOKOLOGIQUES.
les   chiffres de   M.   INoë pour    transformer les   degrés   Réaumur    en   degrés   centigrades,   on
obtient le tableau   comparatif    suivant
( Notre thermomètre. = 1OU.«5 ), !“,
6 heures   du   matin   (51 observations)., j ThermomÈtre Nog_     = 120.67 j IMereiiee +   1 .836 h eu re s du ma ti n   (Si Thermomètre   K.i- = 12-.67 { +
2 lieures   du   soir    (11   obsen,atioiis).  Notre thermomètre..   = 13". 30 ) l2 heures   du   soir  (il observation».j Thermomètre   Noi, = 1B..G8 j
D^reuee   +   2».3S
l Notre thermomètre.   = 10°. 85   “ 10 heures du soir (22 obs ervations)
\etre Dil le ic iice - |- ' J">0Io iieures   soir  (22 I T her mo mèt re N on .   = 13". 15i
(Notre   thermomètre.   = 11". 17 ( “ Moyennes   des 84 observations   5 “, .““   i Ui' le rence -f- 2".0:>
( Thermomètre   Noe. = 13". 19  I
Si l'on se contente d'augmenter    les chiffres de M. Noë de   l/"20" (au   Heu de   1/4,
conformément au rapportqui   existe entrela division Kéaumur    et ta division centigrade;,
on obtient des résultats   beaucoup plus rapprochés,   ainsi   que   le démontre le tableau
suivant   que   nous  présentons   avec   plus   de détail
Sur nos   Si   observations,   il   en   est 5 seulement,   celles du mois de mai à deux heures,
 pour lesquelles   nous avons  pris   les températures   dans la  petite   c our de   l'hôtel où le
soleil ne  pénètre   jamais;   les 7 9   autres,   ayant   été faites à notre   station méridionale,
devraient donner    des résultats  plus   forts que   celles de   M.   Noë,   qui   avait  placé   son
thermomètre au nord. On   voit que   le contraire s 'est  produit   non-seulement   dans les
k   observations de mars   à   deux heures   du   soir,   mais   encore dans les 16   observations
de   mars et avril à dix heures du   soir.   Par  conséquent, l'augmentation   de l/2Oc que
nous   venons de faire subir au   thermomètre   Noë ne fournit que   des   résultats approxi-
mativement comparables,   ainsi que   nous   l'avons   annoncé;   et il ne  peut pas   en   être
autrement,   car le   coefficient,   quel qu'il   soit,   qu'on   voudra substituer au  précédent,
devra toujours   se composer    de trois éléments dont nous ne  pouvons   apprécier    la
valeur,   savoir:   1° correction réelle du   thermomètre;   2° différence   des   influences
locales   3° différence   des heures   d'observations dans une ville  privée   des moyens   de
mesurer    le temps   avec exactitude.   La  preuve   de   cette assertion   se   trouve dans   la
comparaison   qu'on peut   établir entre les   deux séries d'observations   faites  par    M.   Noë.
6 HEURES DU MATIN.   2   HEUKES   HU SOIE.   10 HEURES DU SOIR.
MOIS..   g“; i «J .⣠BALAHCEdes   a   g
» -T>£ °
g “•.=
Õ
z~
  t   II   BÊ  jj-SE   sgpE Esa
z~ .°'n
 N +   o s]   F1   I ë E-o _+ ^J_ 1   I
JL_- I J_J jL_
00 u 0   OOO °   OOO
Mars. 10 G. 17 6.03   » 0.1 1 i 5.7j   6 .6 7 0 ,9 2   » 7   6.'«0 6.7i 0.3-i   »
Avril. 23 10.77 10.59   » 0.18   2   12.55 11.55   »   l*OU 9   1 1.26 11.94 0.68   »
Mai.   18   13.56 13.27   »   0.29 5   19.66 19.02   »   0.64   6   15.43 14.73 » 0°70
Moyennes.   51   10.S5 10.64   »
 Notre thermomètre.   = 11°. J7 )
Moyennes des 84 observations < ,.““,   i D if fé ren ce. – O ". 0! )J (   Thermomètre Noe   = 11°. 08 )
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VOYAGE   d ans la Tuhquie.   T. II. 2
Les   instruments   de M.   P.   de Tchihatcheff    ont é té remis à   M. Noë dans le courant du
mois   de   mai   1847.   Pour diminuer les chances   d'erreur,   contentons-nous   de comparer 
les   observations   des   sept   derniers   mois de   l'année,   à deux   heures   et à   dix   heures du
soir seulement,   celles du   matin ayant   été faites   à des heures   différentes. Si l'on augmente   de   l/8e   les indications   du thermomètre   Noë,   on   obtient des résultats   assez
rapprochés,   comme   on  peut   le voir dans le tableau suiv ant
Moyennes comparatives   des sept  derniers mois   de Vannée   1847.
2   HEIÏKES DU SOIR. 10 HEURES DU SOIR.
BALANCE BALANCE
ÉPOUUKS. THERMOMÈTRES.
Tcliih.   Noë. -j-   –    Tchih.   Noi;. -j-   –– 
o   0   o   0-   0 a Juiu. ïi.G (i 25°2 O.°(ï »   20?2   lo!*   »   0.8
Juillet.   26.0 20.5   0.5   » 21.6   21.2   >•   0.4Il*
Août 27.9   28.0 0.1   » 23.6   22.1   »   1.5
Septembre.   23.7   24.1   0.4   » 20.1   19.8   »   0.3
Octobre   16.5 Ci 16.2   »   0.3 13.3   13.2   »   0.1
 Novembre 11.9   12.2   0.3   »   9.6 9.2   »   0.4
Décembre 7.1 G.8   »   0.3 5.2   4.9   »   0.3
Moyennes   19.67   19.85   0.1S   »   16.23   15.68   »   0.55
°
lOheures du s oir réunies .   (Thermomètre Noë = 17.77 j luerence, 0.'18
Si l'on examine les observations partielles   dont se composent   les moyennes   men-
suelles   ci-dessus,   on   reconnaît   quelquefois   dans la marche des deux   instruments des
écarts   si  considérables qu'il   paraît   impossible   de les expliquer,   à moins   de les attribuer  à des erreurs de lecture ou de copistes.   Il nous   suffira   de citer un seul exemple
2 HEURES DU SOIR. 10 HEURES DU SOIR,
o o
t. Le5juin.
Le 5 juin
20.3   15.0 l he rm om et re N oc ..
( Le 0 juin   24.5 16.5
Différences. - j- 4. 2   -(- 1.5
,“ ,“   ) Le 5 juin   22.6   17.3 Thermomètre Tchihatcheff.. )
1 Le 6 juin   23.3   20.3Le   fi   juin.   23.3   20.3
Différences. - j- 0 .7î -( - 3.0
On  peut   encore comparer    les moyennes   annuelles   obtenues avec les   deux instru-
ments
Le   thermomètre Tchihatcheff,   observé à 10 heur es du matin,   2 heures et   10 heures   du soir,   d on ne. H °. T"
Le thermomètre   Noë,   observé   à 6 heures du   matin,   2 heures et   10   h eu res , du soir:,   donne.   12° . 60
Ramenées aux moyennes   des vingt-quatre   heures,   elles   deviennent
Thermomètre Tchihatcheff     13". 69 ) Différence   l°.O2
Thermomètre Noë 12J.67   l
Cette   différence représente,   comme on le   voit,   un douzième à   0°,03   près.
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TABLEAUXDES  OBSERVATIONSMÉTÉOftOLOUlQUES.
Ainsi la comparaison   des deux   séries exécutées   par    un seul et même observateur est
insuffisante   pour    trouver    la   correction   réelle du thermomètre Noë. Tout   ce qu'il   est
 permis   d'affirmer,   c'est,   en   premier lieu, que   le zéro de la division de cet instrument
était   trop   élevé;   en second   lieu,   que, pour   transformer    ses   indications   dites   Réaumur en degrés   centigrades,   et   obtenir des résultats   voisins   de la   réalité,   il   faut laisser    de côté
le rapport   naturel entre   les deux   divisions,   et   augmenter    les chiffres de   M.   Noë d'une
quantité   bien inférieure à un   quart.
La   comparaison   entre la moyenne   Ihermomélijjgue   de l'année   1847   et les moyennes
d'années   antérieures   obtenues à Galata   et à Péra va nous   fournir    un quatrième moyen
de contrôle   approximatif qui   vient confirmer ces dernières conclusions. Nous avons
vu (pages   4 et 5) que   les   moyennes   des   trois heures d'observations relatives à ces deux
localités   (abstraction   faite   de celles   de   Bébek)   sont   13°, 37   et   13°, 59,   et que,   ramenées
aux   moyennes   des vingt-quatre   heures,   elles   sont de   13°, 70, 13°,04,   13°,78.   La
moyenne   annuelle   de M. Noë
 pour    1847   est   12°, G;   ramenée à la
moyenne   des
vingt- quatre   heures,   elle ne subit   qu'une   augmentation   de   0°,07,   soit   12°, 67   elle   deviendrait
15°, 84   si l'on y   ajoutait   un quart   en sus.   Or,   le   baromètre   a été  plus   haut à   Péra en
1847   qu'il   ne l'est   ordinairement,   ainsi   qu'on   le verra  plus   loin. Il   est   donc   hors de
toute   probabilité que   le thermomètre   ait dépassé   de deux degrés, pendant   la   même
année,   les   moyennes   des années   précédentes.   Pour obtenir des chiffres   voisins de ceux
de Galata   et de   Péra,   il faudrait   augmenter    d'un quinzième   la moyenne   de   1857,
laquelle   deviendrait   13°, 45.
En   résumé,   il nous  parait   démontré   que,   pour    transformer    les chiffres de   M. Noii
en degrés   centigrades,   il   suffit de les   augmenter    d'une   quantité   comprise   entre un
vingtième   et   un   douzième,   soit   en   moyenne   un   quinzième.
Comparaison   des observations   barométriques. Comparons   d'abord les   observations
que   nous avons   faites   à celles de   Hommaire de   Hell,   et qui   s'élèvent   au   nombre de 96.
Le   baromètre   de   Hommaire   de   Hell,   portant   le n°   424,   était à siphon,   protégé
 par   une   monture   de   cuivre,   et sortait   des   ateliers de   Bunleii;   il   n'a  pas   été comparé   à
Paris,   mais il l'a   été à   Turin,   ainsi que   l'annonce   la   mention suivante,   écrite de la
main du  voyageur,   et que  nous   avons lue sur la couverture d'un de ses   recueils de   notes
« Le   baromètre   n°   424   se maintient   à un millimètre au-dessous   du niveau de   celui   de
l'observatoire   de   Turin. » Cette   mention,   qui   n'est accompagnée   d'aucun   chiffre   à
l'appui,   nous a  beaucoup surpris;   car   pour    obtenir    des   résultats à  peu   près   sem-
 blables   aux   nôtres,   il faudrait   faire   subir à cet   instrument une   correction   en   sens
inverse,   c'est-à-dire   retrancher    près   d'un millimètre.   En   effet,   la moyenne   de   nos
96 observations   est de v 756mni,/i3
Celle   de   Hommaire   de   Hell,   réduite à   zéro   sans   autre correction,   est
de   756mm,40   à quoi   il faut   ajouter; pour   différence de   niveau   entre   les
deux   stations,   environ   0min,70,   soit en   tout 757ram,10
Différence en   plus.   -f. 0" 67
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OBSERVATIONS   FAITES   A PÉRA,   EN   18/]7.
S'il faut encore ajouter    1 millimètre  pour    la   correction   de   l'instrument,   on   aurait
une différence de   + lmn\67   tandis que   si l'on devait déduire la correction,   on
obtiendrait une différence de   –  0mm,3â.   D'après   ce résultat,   il   nous  parait probable
que   la mention  précitée   est   erronée,   et qu'en   réalité   le n°   424   se maintenait à 1 milli-
mètre au-dessus et   non au-dessous du   baromètre de Turin. Les différences en  plus   ou en moins entre les observations non corrigées   de Hommaire
de Hell et les   nôtres sont généralement   fort légères   elles vont cependant quelquefois
de   0mm,50   à 1 millimètre. Nous les   attribuons,   soit à la différence des   heures dites
correspondantes (voy. précédemment, page   8),   soit   surtout   à l'inégalité   de tempé-
rature de la  pièce   dans laquelle   Hommaire   de Hell avait  placé   son   baromètre. Quoique chauffée   avec un  poêle,   cette  pièce   é tait à  peine   habitable  pendant   les  jours   où le vent
soufflait avec   violence (notamment   en mars);   on y   était transi  par    les courants   d'air 
s'introduisant   à travers les   nombreuses fissures des fenêtres.   Dans ces circonstances, le   thermomètre intérieur subissait des v ariations de température qui   ne  pouvaient pas se
reproduire   avec la même
rapidité   dans la colonne
 barométrique   aussi
n'indiquail-il  pas   la température   réelle de cette dernière. Notre   chambre,   au   contraire,   étant   abritée
contre   les vents,   conservait une température   généralement   égale.   Nous   notons ce   fait,
 parce   qu'il   explique   d 'une manière satisfaisante les différences qui   existent entre   des
observations faites sous le   même toit,   mais dans   des conditions  particulières.   De  plus, il   nous a mis en garde   contre les conséquences qu'on peut   tirer des différences qui
existent entre nos observations et celles des deux séries de M. Noë.
Les   observations   faites  par    M. Noë avec   son  propre   baromètre,   et   notées en  pouces et   120es de  pouce,   ont été   converties   en   millimètres,   puis   réduites   à   zéro,   en
employant   le coefficient de la dilatation du   mercure seul   =- 1/5550,   à   cause de la
monture   de b ois. Les   84   observations correspondantes,   recueillies   en mars,   avril   et
mai (1),   donnent en moyenne   les résultats comparatifs   suivants mm
 Notre baromètre corrigé   et   réduit à zéro   755.67
B ar om èt re No ë n on   corrigé,   mais   réduit   à   zéro 754.17
Différence moyenne. – 1,50
 baromètrs   Noi;. en moins.
mm mnl   mm Mars. Moyennes   de   21 observations. 755.80 744.49 1.31
Avril.   Moyennes   de 34 observations. 753.61 751.88 1.73
Mai.   Moyennes   d e 2 9   observations.   756.27 755.04   1.23
II est à remarquer que
  les différences  partielles
  dont se compose
  de
l™m,50   sont toutes dans le   même sens et varient de   (Fm,22   à   3",03,   ce qui   fait un
écart maximum de 2mm,81   mais ces deux   extrêmes   sont  purement exceptionnels,   les
autres différences  partielles   sont  beaucoup   moindres. Si on les réunit successivement
(1) Ces  SZiobservations   barométriques   ont été faites  aux mêmes heures   que les  84 observations thermométriques dout nous   avons donné la comparaison   à la  page   8.
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TABLEAUX   DES   OBSISUVATIONS   MÉTÉOROLOGIQUES.
deux à deux   (la   plus   faible   avec   la  plus   forte),   o n obtient des   écarts qui   vont   en
s'amoindrissant,   et finissent  par    se   réduire   à   zéro.
Guidé  par    les  précédentes   comparaisons,   nous   avons cru  pouvoir    tirer    de cette
dernière les conclusions   suivantes
l°La différence   moyenne   de 1"50   se compose   de quatre   éléments distincts,   savoir:
a,   correction   du   baromètre   de   M. Noë;   b,   différence   causée  par    les influences
locales;   c,   différence  provenant   des heures réelles d'observations   et inévitable dans
une   ville  privée   des moyens   de   mesurer    le temps   d,   correction  pour    la différence
de   niveau   entre les deux   stations. Ce dernier élément est   le seul dont nous ayons   pu
connaître   plus   tard la   valeur,   comme on   le verra tout à l 'heure.
2° En augmentant   de   1",50   les chiffres  partiels   de M.  Noë,   on obtient   des nombres
généralement   très rapprochés   des   nôtres;   mais quelquefois   les écarts  partiels   sont
assez forts et   s'élèvent exceptionnellement,   à   – lmm,28   et à   + lram,5S   par    conséquent,
l'écart   maximum entre ces deux extrêmes   est de   2mm,81.   Telle   était,   à notre   avis,   la
 plus grande   erreur  qu'on   pût   commettre,   en  prenant   les observations de   M.   Noë comme correspondantes   pour    calculer    les mesures hypsométriques   relevées en   1847
dans   la Turquie d'Europe.   Or, 2mi",81   représentent   une hauteur verticale de moins   de
30   mètres, soit ,   en moyenne,   15 mètres.
3° Dans l' incertitude où nous étions   sur l'altitude de la station de   M.  Noë,   nous   avons
cru devoir    mettre à  profit   cette dernière considération.   Nous avons ajouté   à chacune
des observations   partielles   de M. Noë la différence moyenne   de   l'50.   Nous   voulions,
en  premier    lien,   les ramener   par    ce moyen   aux nombres approximatifs qu'elles   auraient
atteints,   si elles   avaient été   faites   à l 'altitude déterminée   de   notre station   (68   mètres);
en second   lieu,   nous espérions   qu'ainsi   modifiées,   elles nous   serviraient à calculer avec
 plus   de   facili té les alt itudes de nos différentes   stations
hypsomélriques   dans l'intérieur 
de   la Turquie.
Telles étaient   nos idées  pendant   le cours du long voyage   de M. Noë en Asie. A son
retour à   Constantinople,   elles   ont été modifiées  par    suite d'un renseignement   qui
nous a été transmis de sa  part par    M. le docteur Verrollot. Nous avions admis que
M. Noë avait accompli   dans la   même maison sa double série d'observations météoro-
logiques   c'était   une erreur de  janvier    à mai 1847,   il logeait près   de Kalioundji   i
Koulouk,   du côté du  palais   de l'ambassade anglaise,   et   non   dans la grande   rue   dePéra
il a également   occupé,   dans le même   endroit,   une autre maison   voisine de la   dernière,
et y   a séjourné   jusqu'à   la f in d e   1848.   M. Noë   avait consigné   la date  précise de   son
déménagement
  sur son   journal,   qui   fut détruit par    un   incendie. Privé   de ce   document,
il ne  peut pas   dire   si son changement   de domicile a eu lieu au   commencement ou à la
fin de   mai 1847. Ces   faits étant   établis,   notre excellent ami,   M. le   docteur    Verrollot,
voulut   bien entreprendre,   à   notre  prière,   un nivellement   destiné à fixer les   différences
de   niveau qui   existent   entre notre station   et les deux stations   successives de M.   Noë.
Il résulte de ce   travail,   exécuté   avec autant de  patience que   de sagacité,   que   dans   les
deux   cas le   baromètre   du voyageur    allemand   était  placé plus   bas que   le   nôtre;   que   la
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OBSERVATIONS FAITES A   P1CRA,   EN   1847.
différence est   de   2m,40   pour    la  première   maison,   et   de   4m,80   pour    la   seconde;   enfin
que   la station de   M. P. de   Tchihatcheff,   dans la maison   Romano   (en   mars et avril   1817),
était   plus   élevée   de 5 mètres environ   (voy.   la   position   de ces diverses   stations   sur    la
5 de la  pl.   27 de notre Atlas) (1). Pour  épuiser    ce sujet,   il nous reste   encore à comparer    entre elles   les   deux séries
 barométriques   exécutées   par   M. Noë.
 Nous   avons   déjà   vu   (page 7) qu'une   maladie   grave   avait forcé M. de Tchihatcheff 
à abandonner,   pendant   les  premiers   mois de l'année   1817,   le soin   de ses observations
météorologiques   à une  personne complétement   étrangère   à   ce   genre   d'étude. Aussi   la
comparaison   entre les observations   barométriques   faites en mars et avril  par    ce sup-
 pléant,   d'une  part,   et de   l'autre,   celles de la même époque par   Hommaire de   Hell et
 par    nous,   ne conduit-elle à aucun résultat satisfaisant. Il est donc à regretter que   les
circonstances n'aient  pas permis   à M. P.   de  Tchihatcheff    de faire   lui-même   ses obser-
vations,   et nous   ait  privé   du concours   d'un savant dont l'expérience   nous   aurait été
si utile  pour    nous guider    dans la solution   de   la   question qui   nous occupe   en ce moment.
Les instruments ayant   été remis à M. Noë dans le courant de   mai,   nous ne compren- drons dans le tableau suivant   que   les observations   des sept   derniers mois de   l'année,
et comme   les baromètres   étaient   placés   dans le   même   local,   nous avons employé   les
indications du   baromètre   Noë,   réduites   à   zéro,   sans les augmenter    de la   différence   de
lmm,50,   dont   il a été   question   pages   11   et 12. En   effet,   cette différence se compose   de
quatre   éléments dont trois se trouvent   écartés;   il   n'y   a  plus   à tenir  compte que   de la
correction du baromètre   Noë, qui   est   une   constante dont nous ignorons   la   valeur.
(1)   Voici les chiffres trouvés   par    M.   le   docteur Verrollot
Le   nivellement de   la   grande rue de Péra,   exécuté   en   1857 sous l a direct ion de M.   Ritter,   a établi   que   le seuil de
la   porte   (sur    cette   rue)   de   la maison habitée   par    M. le docteur    Verrollot   est   à une   hauteur absolue   de   68'°, 73.   Son
bureau   au-dessus du seuil est   placé W, h9   plus   haut; soit,   en   tout 73.22
Cette altitude   concorde,   à   quelques   fractions   près,   avec celle   qu'il   a   déduite   d'une   série d'observations
 barométriques.   Elle   lui a s erv i d e   point   de   repère   pour    déte rminer les   hauteurs absolues des   stations
suivantes
Stat ion de M.   Noë,   première   maison de   Kalioundji   Koulouk,   au second   étage   65.60  –    deuxième maison de   Kalioundji Koulouk,   au   premier étage   63.20
Stat ion de M. P. de   Tchihatcheff,   dans la maison   Romano,   au   premier étage   73.20
 Notre station   dans l'hôtel   Josépina,   au  premier    étage   67.00
 Nos   propres   observations   nous ont   donné,   pour    cette dernière   station 67.80
Différence en   plus.   0.80
Ainsi notre station   à Péra,   en   1867,   avait une hauteur absolue   comprise   entre 67 et   68   mètres;   c'est ce dernier 
chiffre   que   nous avons   adopté.
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TABLEAUX   DES OBSERVATIONS   MKTKOROLOGIQUISS»
Si   l'on compare   les observations   partielles   dont se composent   les moyennes   men-
suelles   ci-dessus,   on remarque quelquefois   des écarts   considérables   entre   les   deux
 baromètres,   ou bien on voit l'un des   deux   instruments   monter au moment où l'autre subit   une   dépression.   En   voici un exemple
2 HEURES DD SOIE. 1 0 HEURESBU SOIR.
Baromètre Noë.   (Le 5 juin   748^25 748J92
Baromètre  Noë   Le   g m 74g g.   g4Le 6   ji?iu.   7~9.95 ï50.94
Différences. -}- 1.70 -f-   2.02
B ar om èt re ( Le   5 juin.   •   752.50 756.60
Baromètre Tchihatcheff. j c   755.20
Différences.   +2.40   –  1.40
 pas
  de
telles anomalies;   aussi croyons-nous   devoir accorder   plus   de   confiance à   la série d 'ob-
servations que   M.   Noë   a f aites avec son  propre   instrument qu'à   la seconde,   exécutée
avec   celui de M. P. de   Tchihatcheff.   D'ailleurs nous avons tout   lieu   de craindre que
ce   dernier    baromètre   n'ait subi de graves avaries, pendant   son transport   à l'un des
trois   domiciles où il a   été   mis en observation.   En conséquence,   nous   donnerons ici les
observations quotidiennes   faites  par    M.   Noë avec ses  propres   instruments   le lecteur 
 pourra   les comparer    avec celles qui   ont été  publiées par    M. P. de   Tchihatcheff    dans
Y Annuaire météorologique   de France, année   1851.
Conclusions.
Avant   de  présenter    les tableaux mensuels de   ces observations,   nous   allons résumer 
les   considérations   ci-dessus exposées, qu'il   est boa   de ne  pas oublier,   si l 'on veut avoir 
une   idée nette   du degré   de   confiance qu'on peut   accorder    aux résultats   obtenus.
1° Corrections du thermomètre Noë. L'instrument employé par    M.   Noë était divisé
en degrés   Réaumur    mais son   zéro   était trop   élevé   d'une quantité telle,   que   les lectures
obtenues   seraient  plus   près   de la vérité   si on les   considérait comme ayant   été   faites
2 HEURES DU SOIR. 10 HEURES DU SOIR.
MOIS.   HiROMÈTBES.   DIFFÉRENCES. BAROJIÈTF.ES.   DIFFÉRENCES.
Tchih. Noë. -f-
Juin.   755.00 750.81   »   4.19   755.20   750.73   »   4.47
Juillet   755.20   75a. 4 4   0.24 » 755.60   735.29 9 u 0.31
Août •   754.80   754.81 0.01   »   754.60 754.83   0.23   »
Septembre.   757.10   756.72   »   0.38 757.20   7SB.81   » 0.39
Octobre.   762.60   760.71   1   »   1.89 762.50   700.68   >. 1.82
 Novembre 763 90 764.40 0.50   »   764.10 7C4.70 0.60   »
Décembre.   700.70   762.99   2.29   »   760.80   762.94   2.14   »
Moyennes   des sept   mois.   758-47   î   757.98   »   0.49 758.56   757.99   il   0.57
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OnsiiBV AXIONS FAITES   A   l'IUlA,   KA   1847.
sur    un thermomètre   centigrade.   C'est  pour    ce motif  que   nous reproduisons   les chiffres
sans y apporter    aucun changement. Pour     leur    d onner la valeur des degrés   centi-
grades,   il faut   les augmenter    environ d'un quinzième.
2° Corrections   du baromètre   Noë.   –  Le   baromètre   de M. Noë se tenait   en moyenne
lmm,50   plus   bas que   le nôtre,   dont la station était à 68   mètres   au-dessus du Bosphore.
 Nous avons augmenté   de   cette quantité   (ta"50)   les   observations  partielles   et quoti-
diennes   de   M.   Noë,   afin de l eur donner la   valeur  qu'elles   auraient eue si elles avaient
été   notées à une altitude de   68   mètres. Le rapport   ci-dessus   résulte de la comparaison
d'observations   exécutées   à   une époque   où la station de M. Noë était   inférieure   à la
nôtre   de 2m,ù0.   De  juin   à décembre 1847,   la   seconde station de   M. Noë était   2m,40
 plus   basse que   sa   première;   il   faut donc   retrancher    des   chiffres des sept   derniers
mois   de l'année (compris   dans le tableau suivant)   0m"22,   représentant   cette   différence
d'altitude   de   2"ViO,   afin que   toutes les observations de   1847   soient ramenées à   la
hauteur    absolue   de 68 mètres.
3° Interpolations.   M.   Noë   n'a laissé en blanc qu'un   très  petit   nombre   d'obser-
vations (trois   ou quatre jours   en novembre   et   deux ou trois  jours   en décembre)   pen-
dant le cours   de l'année   1847.   Nous avons rempli   ces lacunes  par    d