virey (philippe), Études sur le papyrus prisse. le livre de kaqimna et les leçons de ptah-hotep,...

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    Digitized by the Internet Archivein 2010 witii funding fromUniversity of Ottawa

    Iittp://www.arcliive.org/details/bibliotliquedel70ecol

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    DIIILIOTIIOUEDE L'COLE

    DES HAUTES TUDESPUBLIEE UUS LES AUSl'ICE.S

    DU MINISTEEE DE L'INSTRUCTION PUBLIUUE

    SCIENCES PHILOLOGIQUES ET HISTORIQUES

    SOIXANTE-DIXIME FASCICULETUDES SUR LE PAPYRUS PRISSE. LE LIVRE DE KAQIMNA

    ET LES LEONS DE PTAH-HOTEP, PAR PHILIPPE VIREY.

    PAEISF. VIEWEG, LIBRAIRE-DITEUR

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    TUDES

    PAPYRUS PRISSE

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    Paris. Imprirnerio. polyglotte A. Lanicr, 14. rue Sguier.

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    TUDESSUR LE

    PAPYRUS PRISSELE LIVRE DE KAQIMNA

    LES LEONS DE PTA-HOTEP

    PHILIPPE VIREY

    PARISF. VIEWEG, LIBRAIRE-DITEUK

    G7, EUE DE RICHELIEU, GT1887

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    Sur l'avis de M. (ii'])aul, Direcleui' de la confrenced'L'Yptologie, et de MM. Maspcro et Giiicysse, commissairesresponsables, le prsent mmoire a valu M. Vircy le titreilve diplm de la Section d'Histoire et de Philologie deVEcole pratique des Hautes Etudes.

    Le Directeur de la conterenec d'c;i,-vj)tul()gie,Sif/n : Grbaut.

    Les coiniuissaircs responsables,Signe : Maspero, Guieysse.

    La Prsident de la Section,Sign : G. Paris.Paris, le 29 octobre 1885.

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    Je prsente Jlonsleiir Grbaut ce travailcomme contenant Vapplication constante desrgles reconnues par lui qui rgissent lapoe'sie gyptienne.

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    Ce que l'on sait de l'orig'ine et de la df'coiiverte du PapyrusPrisse a t depuis longtemps fort bien expos par Cluihas^Je ne prtends pas refaire son rcit, je n'ai qu' le rsumer.

    Prisse, qui donna ce papyrus la Bibliothque nationale etle publia en 1847-, l'avait acquis d'un des fellahs qu'il em-ployait ses fouilles de Drdi abou'l neggah, sur la n('-cropole de Thbes. Cet homme prtendait tenir le manuscritd'une tierce personne qui n'en connaissait pas l'origine; maisPrisse souponna qu'on voulait plutt l'obliger payer unobjet qui lui appartenait dj, trouv dans les fouilles excu-tes ses frais, et que le papyrus devait provenir de l'hypoged'un des Entew, de la xi* dynastie ^ Le caractre large etsolide de l'criture fait supposer en effet une date pluttantrieure que postrieure la xn' dynastie.

    Mais s'il existe quelque incertitude sur l'poque o /i(tcrit Vexemj^laire qui nous est parvenu^, en revanche, noussavons avec prcision quelle date il faut faire remonter lacomposition du texte, et nous le savons par le texte lui-mme.Nos deux premires pages, o l'on trouve quelques pr-copies de savoir-vivre et de morale, forment un trait quifut compos au commencement du rgne de Snefrou (mdynastie) par un personnage nomm Kaqimna : En ce temps-l la majest du roi du midi et du nord,

    Huni, arriva au port (mourut) ; alors s'leva la majest du roi du midi et du nord, Snefrou, en roi bienfaisant sur cette

    1. Dans son travail Le plus ancien livre du monde, tude sur lePapyrus Prisse , publi dans la Eevue archologique, l^e srie, XV^ anne(1858).

    2. Fac shnile (Vun impyrus gyptien en caractlres hiratiques, trouv Tlibes, donn la Bibliothque royale de Paris, et publi par E. Prissed'Avennes, Paris, 1847, chez Franck.

    3. Chabas tenait ces dtails de Prisse lui-mme.4. Comme Chabas le fait justement observer, ce manuscrit est une

    copie, et une copie certifie conforme par la rubrique qui la termine : C'est fini, de son commencement sa fin , tel qu'on le trouve eucrit (p. XIX, 1. 9).

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    G terre en son entier; alors moi, Kaqimna, je fus fait prfet'. ))Les 16 dernires patres donnent un trait de morale com-

    pos par le prfet Ptali-hotep sous le rgne d'Assa ( v^ dynastie -). Prceptes du prfet Ptali-hotep, sous la majest du roi dumidi et du nord, Assa^, Le nom de Ptali-hotep frquent sous l'ancien empire, seretrouve notamment en mme temps que le nom d'Assadans l'exemple suivant : r ( ZiZl ]| l \ \ | le favorid'Assa, Ptah-liotep*. Ce Ptah-hotep, est peut-tre Hauteurde notre livre, car celui-ci se vante d'avoir t favoris duroi entre les premiers de ceux qui se sont honors par leursuvres-' . Un passage de la planche V semble mme indiquerqu'il tait de race royale, car il 3- est appel le fils de roi,an, lgitime*' ; cependant ce dernier point ne me paratnullement certain. On peut se demander pourquoi le fils an(;et lgitime du roi n'a pas rgn, s'il a vcu, et Ptah-liotepn'est pas mort de bonne heure, puisqu'il tait arriv 110 ansde vie' quand il composa son trait. Pour admettre qu'iltait le fils d'Assa, et qu'il mourut avant ce roi, il faudraitattribuera celui-ci une longvit extraordinaire.

    Mais M. Maspero a dj montr qu'il ne faut pas prendre la lettre les titres de royale mre, royale pouse, royalefille ; et qu'on tait par exemple royale pouse par droit de

    1. P. II, 1. 7-9.2. ABsa est le prdcesseur du roi Ounas, dont M. Maspero a tudi

    et publi la pyramide.3. Page IV, 1. 1. J'appelle page iv la premire page du trait de

    Ptah-hotep, pour me conformer la pagination gnralement adoptepar les gyptologues ; mais je rappelle qu'entre la page 11 et la page ivil n'existe plan aucun texte. Entre les deux traits, le papyrus avait tgratt et lustr sur une longueur de lni,33 environ, et c'est cet inter-valle qui reprsente la page m. M. Lauth a fait d'ingnieuses hypo-thses sur la date probable et le caractre de l'ouvrage eifac. Commeje ne veux donner ici qu'une tude de pure philologie, je ne m'occu-perai que du texte subsistant.

    4. Lepsius, Denkm., II, 115.5. iV futu il suten liost khert tepu ui ou fotui slie^^s 11 avec le don de la

    faveur du roi, entre les })remier3 (de ceux) que les deux bras ont faitsnobles , de ceux qui se sont levs par leur mrite (p. XIX, 1. 7-8).

    6. P. Y, 1. 6-7.7. P. XIX, I. 7.

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    naissance, avant d'avoir t('' marie. Os ([nalilicutions ser-vaient seulement dterminer le rang ([iriiue princesse occu-pait la cour dans les questions d'ti([uette et de prs(Hi.nce.

    Si le nom de royale pouse n'tait ([u'un titre lionoi'iH([ue,je pars de l pour supposer que l'on pouvait tre ai)])('l lil>de roi sans l'tre rellement, et (jue ce titre signifiait prince ; dans ce cas fils de roi, grand, lgitime qui-valait prince du sang. Que ce dernier nom ait pu tredonn un personnage n'appartenant pas la famille royale,cela n'est pas sans exemple, mme dans l'histoire contempo-raine, mme en Occident; plus forte raison cela a d arriveren Orient, o l'on accumule si facilement les ('pithtes lesplus pompeuses. A la cour d'Egypte, o tout se rapportaitau roi, o tout honneur venait du roi, peut-tre toute no-blesse consistait se rattacher, au moins nominalement, safamille, ou mme s'en rapprocher. Les parents du roi pos-sdaient le titre le plus lev, mais les nourrices ro3'ales elles-mmes se faisaient gloire de l'allaitement qui avaitml leur sang Horus ^

    Ptali-liotep, arriv I 10 ans, aprs tant d'annes de service,devait tre parvenu aux plus hautes dignits, et si le titre deprince du sang parat bien lev, je rappelle qu'il tait lepremier entre ceux que leur mrite avait faits nobles. Alorsaccabl par la vieillesse, forc de renoncer aux travaux quiavaient fait sa gloire, mais ne pouvant se rsigner demeurerinutile durant les jours qui lui restaient vivre, il rsolutd'crire pour les jeunes gnrations les leons de sagessequ'il tenait lui-mme des anciens, ou que lui avait apprisesune longue exprience. Par une fiction potique, il s'adresse Osiris, lui dpeint l'tat misrable o le rduisent lavieillesse- et les infirmits, et demande si le dieu permettra

    ' , mot mot {V)a faiteKj c^ u~ u _n^v^ _ii^> /\ \ -iuH

    bonne l'allaitement, joignant Horus le corps d'elle . Il est trs pro-bable que ce titre de nourrice royale fut souvent honorifique et ind-pendant de la fonction. J'ai discut cette question dans un travail quiparatra dans les Mmoires de la Mission archologique franaise au Caire;je dirai seulement ici que j'ai copi les inscriptions des tombes de deuxministres des armes sous la xviiie dynastie, et, par une comcidenceremarquable, les femmes de l'un et de l'autre sont nourrices royales.Aussi je me demande s'il ne faut pas voir l un simple titre, appar-tenant de droit la femme du ministre des armes.

    2. La vieillesse fait qu'un homme est mauvais en tout (p. ^ , 1. 2)

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    8 qu'un tre intelligent soit condamnr n'trc bon rien.Osiris invoqu ^ rpond, et ordonne Ptali-hotep d'enseignerla sagesse des anciens, que ceux-ci ont apprise des dieux.

    Alors Ptah-liofep commence faire les arrangements dela bonne parole , et l'arrange avec une reclierche dont jedirai la cause tout l'heure. C'est son fils qu'il a choisi pourauditeur; d'ailleurs sa doctrine s'adresse tous les hommes.Aprs l'exposition de ses prceptes, qui se prolonge jusqu'aumilieu de la page xv, il revient plus directement son au-diteur : Si tu coutes ce que je viens de te dire-, etc., etfait l'loge de cette doctrine. On arrive au ma'^ , on acquiert lasagesse et la science en l'coutant avec docilit, car la docilitt'est la meilleure des choses'. Et puisque ces vieux prceptessont bons, il faut s'y tenir, et l'on ne doit pas enseigner d'idesnouvelles^. Sans doute il peut arriver que des novateurs sefassent couter de la foule ignorante, et pour un momentinspirent confiance au public ; mais leur gloire ne durera pasautant qu'il leur plairait''. Il faut donc ne rien ter, rien

    1. Chabas dit au sujet de ce dieu : Je traduirai d'abord cette intro-duction, qui s'adresse Osiris sous sou nom de dieu double crocodilementionn au Rituel {Todt. 142, 43^ invocation). Osiris est d'ailleursle seul dieu de l'Egypte nomm dans tout le manuscrit. L'ide abstraitede la divinit intervient frquemment dans le texte, comme si l'auteuravait la notion de l'unit et de l'indivisibilit divine. Mais cette ma-nire de parler n'appartient pas exclusivement cet antique document.On la rencontre frquemment dans des textes plus modernes, et notam-ment au Rituel. D'ailleurs le nom d'Osiris et celui de dieu doublecrocodile suffisent pour nous dmontrer que nous avons affaire unmonument de pure origine gyptienne. Les mythes osiridiens taientcertainement connus de l'auteur, et dj sans doute la science desnoms et des formes d'Osiris constituait le fonds essentiel des doctrinesreligieuses.

    2. P. XY, 1. 8.3. Le ma, dont M. Grbaut a fait une tude trs intressante et trscomplte ses leons du Collge de Franee, comjjrend ici ce que nous

    appellerions le vrai, le beau, le bien ; c'est le principe de l'ordre etde l'harmonie en toutes choses. Cette explication, que je donne icipour l'intelligence de ce passage, est absolument insuffisante et laquestion est fort complexe ; mais un examen plus srieux m'entrane-rait des dveloppements qui ne seraient pas ici leur place.

    4. L'obissance est meilleure que toute chose Q3. XYI, 1. 5).5. Que nul n'innove dans les prceptes de son pre ; que les mmesprceptes fassent ses leons ses enfants (XVII, 11-13).6. Si les instructeurs se laissent aller vers ce qui n'est pas juste,certes les gens qui ne les comprennent pas diront comme il est [dit], et

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    ajoiiler, rien cluingcr' l'onscignomiMit iHabli; ot si l'on seulgermer en soi des ides contraires, se Lien garder de lesdcouvrir-. Cette liorrenr des ides nonv(dles et des novateursest intressante noter dans le plus ancien livre du monde;mais il ne feudrait pas se litcr d'en conclure ([ue Ptali-hotepft hostile toute espce de progrs. Il dit lui-mme que les barrires de l'art ne sont pas fermes, nul artiste n'tanten possession de la perfection o il doit prtendre^. Seull'enseignement de la morale a t parfait ds le premier jour,parce qu'il est d'origine divine*; aussi doit-il rester immuablesD'ailleurs il n'est pas dfendu de commenter ces prceptestablis ; l'auteur les considre comme un canevas embellirsur lequel les matres exerceront leur loquence*^; mais pourles commenter sans en fausser l'esprit, la science est nces-saire, la science acquise par l'application et la docilit. C'estdonc toujours la docilit qu'il faut revenir; le fils docile quireoit la parole de son pre vivra longuement cause decela , plaira son seigneur et obtiendra la faveur du roi'*;^aucontraire l'homme sans exprience qui n'coute pas les conseilsdel sagesse s'gare et marche la ruine'. Et Ptah-hoteptermine en citant son propre exemple : Je suis arriv 110 ans de vie, gratifi de la faveur du roi entre les premiers de

    cela dit k ceux qui sout dociles, ils feront comme il est [dit]. Alors toutle monde les considre (ces matres) et ils insi^irent confiance au puljlic,mais leur gloire ne dure pas autant qu'il leur plairait (XVIII, 2-7).

    1. N'te pas une parole ; n'en ajoute pas une -, ne mets pas unechose k la place d'une autre (XVIII, 7-8).

    2. Garde-toi de dcouvrir ce qui germe en toi ; enseigne d'aprs laparole des savants (XVIII, 8-9\

    3. V, 9.4. Les conseils d'autrefois, ceux entendus des dieux (V, 3).5. Les limites du ma sont poses (VI, 7).G. Toutes les paroles eu seront portes sans altration sur cette

    terre k jamais ; cela fera nu canevas k embellir, sur lequel les matresparleront (XV, 9-lOV

    7. Le fils qui reoit la parole de son pre, sera a lui un grand gek cause de cela (p. XVI, 1. G). Ce n'est pas l le seul point de ressem-blance k signaler entre les prceptes de Ptali-hotep et les livres del'Ancien Testament ; par exemple un passage des Proverbes de Salomonest littralement traduit du Papyrus Prisse (voir p. VI, 1. 11). Je noteraieu leur lieu ces ressemblances que Chabas a djk remarques.

    8. Par Ik j'obtiens ton corps bien portant et la complaisance duroi en toute occurrence (p. XIX, 1. G).

    9. P. XVII, 1. 3 et suiv.

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    10 - ceux qui se sont levs par leurs uvres, faisant la satisfac- tion' du roi, clans une place considre'^. Quant ces prceptes, dont l'observation doit produire tant

    d'avantages, je n'entreprendrai pas de les rsumer ici. L'ou-vrage est compos de telle sorte qu'une semblable tentativem'entranerait faire passer dans cette introduction ma tra-duction presque entire ; ou bien il faudrait me borner unesimple liste de titres qui n'intresserait gure et pourraitfaire supposer que le trait est schement crit. Au contraire,c'est une collection de conseils qui, pris sparment, sont gn-ralement fort bien dvelopps, mais qui se suivent sans beau-coup d'ordre ; quand ils peuvent se relier deux ensemble,c'est que l'auteur insiste et revient sur une ide ; mais il estbien difficile de trouver quelques traces de mthode ; encoremoins faut-il chercher l'esprit de systme, le dveloppementbien ordonn d'une philosophie, que l'on puisse saisir etrsumer . De cela, Ptah-hotep n'en a cure; non pas que sonuvre soit nglige; au contraire le style est trs travaill,parfois mme trs contourn, et cela m'amne parler desdifficults de diffrentes sortes qui embarrassent le traduc-teur*.La recherche du style, qui n'a pas t juge la moindre deces difficults, tient principalement, je crois, ce que lePapyrus Prisse a t crit en versets; le plus ancien livre dumonde est un ouvrage, sinon potique, au moins rythm. Ontrouvera l l'explication de constructions qui sembleraientun peu tourmentes, celle-ci par exemple : Tandis que hpre

    1. Le ma du roi. On faisait le ma pour le roi, comme pour la divi-nit, eu faisant le bien.

    2. P. XIX, 1. 7-8.3. Aussi Ptah-hotep ne se met-il pas en frais d'inventions et de

    dductions. Il donne les rflexions et les conseils qui lui viennent l'esprit, tels qu'ils lui viennent, sans les grouper et sans en tirer lamoindre conclusion d'ensemble. (Maspero, Histoire ancienne des iKuplesde r Orient, chap. u).

    4. Sur la difficult de ce texte, voir Chabas (le plus ancien livre dumonde, tude sur le Papyrus Prisse, dans la Bvue archologique,XV^ anne ; Le Papyrus Prisse, lettre M. le directeur du Journalgyptoloyique de Berlin propos de la difficult que prsente la traduc-tion de ce document, dans la Zeitsclirift fur (fgypt. Spraclie und Alter-thumslcunde, de Berlin, 1H70 ; Etude sur l'antiquit historique, p. 587 de la2e dition, etc.) et M. Maspero (Histoire ancienne des peuples de l'Orient,chap. II).

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    est grandement dans le chagrin, et que la mre qui a mis aumonde, une autre est heureuse plus qu'elle^. Voil pourquoiPtah-liotop a dit qu'il arrangeait la bonne parole-. )> Maiscette disposition aidera dsormais le traducteur plutt qu'ellene l'embarrassera, de])uis que l,i dcouverte par M, Grbautdes lois qui rgissent le langage potique des Egyptiens per-met de couper les phrases avec cer(itude-\Une autre difficult me parat maintenant plus grave ; elletient l'emploi d'un certain nombre de mots dont nous igno-rons le sens exact. Quelques-uns, tombs sans doute en d-sutude de fort bonne heure, n'ont pas t rencontrs jusqu'icidans les autres textes que nous possdons. Nous avons seu-lement le droit d'esprer que des publications nouvelles enlivreront de nouveaux exemples. Dj le Papyrus Ebersnous a fourni le mot v^ X X ^b^' ^^ ^ ^^ Jl^iii'iiiiiiii' ^^^*'des expressions archaques pourront encore se retrouverdans les nombreux textes de l'ancien empire que publieM. Maspero.De plus, malgr la beaut et la largeur de l'criture, letexte n'est pas toujours aussi facile dchitTrer qu'on pour-rait le croire premire vue. Il est des passages dont je nepuis affirmer le sens, parce que je ne suis pas encore parvenu les lire d'une manire certaine*. Parfois l'criture est d'uneextrme concision, fort embarrassante en hiratique; ainsi la page ii, 1. 4, le signe ~2_ ou 7=-i tient lui seul la place dumot , doubler , tout entier.

    Enfin, quoique le manuscrit soit gnralement bien soign,il n'est pas absolument irrprochable. Ainsi j'ai remarqu desfautes videntes la page vn, ligne 10, et la page xii,ligne 6. Je crois galement reconnatre que des mots ont tomis la page vu, ligne 8, o la phrase ne parat pas avoirde sens, et o le verset est trop court.

    1. Page vir, 1. G. Il s'agit des maux que Thomme injuste attire sursa famille.

    2. Cet arrangement est destin i^rvenir toute altration du texte;l'auteur le dit formellement (p. XV, 1. 9-10).

    3. M. G-rbaut a commenc faire connatre ces rgles ses coursde l'Ecole des Hautes Etudes, en 1878; il en a repris l'tude et les adveloppes au Collge de France (1881-1884:).

    4. Par exemple la page v, fin de la ligne 2 et commencement de laligne 3.

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    12 Malgr tant de difficults, ce papyrus est si intressant que

    de bonne heure les gyptolognes en ont courageusemententrepris l'tude. San^ prtendre en effet arriver du premiercoup des rsultats complets et dfinitifs, on pouvait dumoins entamer le sujet, et ce n'est pas un mdiocre rsultatque de faire connatre peu peu, mme imparfaitement, undocument de cette valeur. S'il est vrai que le D'' Heath, quidonna l'exemple ds l'anne 1835, ne russit pas faireaccepter aux gyptologues ses interprtations trop hardiesChabas, quelque temps aprs, fut plus heureux. J'ai djparl de son travail, publi dans la Revue arcliologlque'*'.Sous la forme modeste d'une analyse, il donnait une traduc-tion satisfaisante des 14 premires lignes du trait de Ptah-hotep et de passages considrables de la dernire partie; lereste de l'ouvrage tait simplement analys. Sans doute cetteanalyse tait fort incomplte, et ne traduire que partiellement,c'tait s'exposer ne pas reconnatre toujours le vritablesens; nanmoins un grand pas tait fait. En 1869 et 1870,M. Lauth voulut aller plus loin et publia une traductioncomplte et suivie, accompagne de nombreuses notes ^ Unetelle tradviction doit forcment rester bien loin de la perfection ;mais quoique l'on puisse adresser un certain nombre de cri-tiques cet important ouvrage, il ne faut pas pour cela enmconnatre les mrites. Il m'a t plus d'une fois utile, etj'insisterais davantage l-dessus, si je ne devais pas avoirl'occasion d'en reparler chaque instant dans le cours de montravail. Eniin les traductions de M. Brugsch sont fort ing-nieuses et fort intressantes, et j'aurai souvent les citerou les discuter'.

    1. On a manuscript of the jlinician king Assa, ruling in Egyptearlier than Abraham-, Monthly Beview, July 185o; A record of thepatriarcal ge; or, the proverbs of Aphobis, B. b. 1900; now first fiillytranslate .

    2. Chabas a depuis refait cette tude. Ce nouveau travail a tpubli dans la BibliotM'quc orientale, t. II, p. 173-174. Maisonueuve, 1872.

    3. Sitzunysberielite der kunigl. bayer. Akademie der Wissensclmften znMiinelien. I. Der author Kadjimna vor 5400 Jahreu, dcembre 1869. II, Ueber Chufu's Bau und Buch, 1870. III. Der Prinz Ptah-hotep iiber das Alter; Ptah-hotep's Ethik, 1870.

    4. Je ne connais ces traductions que par le supplment du diction-naire de M. Brugsch ; elles sont tires de son cours l'Universit deGottingen.

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    13 J'avais compos celte lude' quand a paru le travail de

    M. Dmk'hen sur les deux premires pages du papyrus-; lalecture de sa traduction ne m'a pas t inutile, bien qu'alorsla mienne ft faite depuis longtemps.En dehors de l'aide fournie par les travaux de mes devan-ciers, j'ai dj dit combien ma tclie avait t facilite par lamise en pratique de l'enseignement de M. Grbaut. Mais jeveux en mme temps rcqipeler ce que je dois aux matres quiont, ds le d])ut, dirig mes tudes; Ghabas qui, malbeureu-semcni empch par la maladie de me guider dans la voiequ'il m'avait indique, ne cessa de me montrer par de nom-breuses marques de bienveilhmce combien il s'intressait mes progrs; et M. Maspero qui, reprenant l'enseignement peine commenc, m'a appris dchiffrer, et vient encore dem'aider de ses conseils et de ses encouragements dans l'ac-complissement d'un travail difficile sur un manuscrit nouvelle-ment dcouvert que j'ai rapport de Thbes.

    1. Ma triuluftiou des deux premires pages a t communique ]\I. Grbaut au mois d'aot 1883. La suite a t remise comme tlise l'Ecole des Hautes Etudes au mois d'avril 1884. Diverses circoustauceseut retard la publication de ce travail.

    2. Les sentences de Kakemni, dans les Bibles et les initiateurs reli-gieux de rimmanit, par Louis Leblois. Fischbacher, Paris, 1884, Livre II,vol. 2, part., p. 80.

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    PLANCHES I ET IITRAITK DE SAVOIR-VIVRE COMPOS AUX TEMPS DES ROISHUM ET SN'EFROU. DE LA uf DYNASTIE

    Je suis sr d'tre respect *. Un cliant juste ouvre l'en-clos de mon silence ; [mais^ les abords du sige de mon repos^L'S ^ '' ^i^

    lllllllll

    Chabas.auf;-mente ou

    dveloppe ma consid-ration. Un chant gra-cieux ouvre l'arcane demou locution, dilate

    M. Lalth.Salvus est rcverensme, laudatus compla-

    cous ; apertum scriniumdictionis mciE ; dilatatasedcs fictiouis me in

    et:M. DUE.MKHEX.

    Heureux celui quim'honore. Un chantrelatif ce qui estjuste ouvre l'arcane demon silence.

    1. Mot mot est assur mon respect ou le respect que j'inspire .C'est le livre qui jjarle ainsi; sa difficult le rend impntrable ceuxqui ne sont pas dignes de le connatre.La phrase qui suit semble peu claire au premier abord. Voici com-ment j'essaierai de l'expliquer :Au chai^itre cxlv du Tudtenbueh , nous voyons les portes du champAanro gardes par des dieux munis de couteaux, et la premire jiorteest appele dame exterminatrice disposant les paroles qui repoussentles rebelles icela fait penser nos paroles munies de couteaux contrel'intrus). Le dfunt ou l'Horus, qui se prsente successivement cha-cune des portes, doit rciter une sorte de litanie o il explique qu'il

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    16 sont environns' de paroles munies de couteaux contre l'in-trus^ ; point d'accs, qu' celui qui vient bon droit ^

    Si tu es assis ( manger) avec plusieurs, dteste' les metsque tu aimes; c'est un petit moment te contraindre % et c'est

    D '^m (ligne 4)

    p^Arp^ I I IJ2X^ AAAAV\ A AA/W^A V-i

    ODle lieu de mon intelli-gence par des parolesmunies de glaives pour.suqireudre la malicoqui ne peut y chap-per. Si tu es assis avecune foule de gens has-sant ce qui te plat,c'est un court instant

    verbo niunito cultris adaggrediendum cessan-tem, non versantem,noudum in vice sua. Sisedes una cum multi-tudine(homiuum), ode-ris panes amoris tui,momentum est brveprivatio (carentia) coi'-

    (pour laisser chapper)des paroles munies deglaives contre celui quitransgresse la (droite)voieLorsque tu te trouvesdans une socit depersonnes qui dtes-tent les mets que tuaimes, c'est Qiour toi)

    1. Mot i mot le sige de mon repos est usckh jiarmi des paroles, aumilieu de paroles munies de couteaux . La nuance de cette expressionest assez difficile saisir ; il faut prendre garde que la salle \7 useJchl^^^l se trouvait vers le centi-e des difices, et que l'on n'y entrait pasdu premier coup.

    2. Le forceur de chemin.3. Mot mot sans que soit accs, si ce n'est son tour, qu'[a celui

    qui vient^ son tour . Je traduis sans que, pour que ne pas .Ce sens a t bien tabli par M. Grbaut, et voici un exemple que jetire de son cours au Collge de France : pour placer lui (son fils) dansla maison d'enseignement des critures ( Silsilis) pour que ne surmon-tassent pas lui ( ) ^^'^ enfants de bonnes famillesqui habitent les demeures de Silsilis (Sallier, II, pi. 3, 1. 1).

    4. C'est-k-dire dans un repas de socit, ne te laisse pas aller a tonapptit, ta gourmandise . J'ai traduit dteste les mets de mmeque M. Lauth, qui considre ^^ comme un impratif. La suitedu texte me parat donner raison cette interprtation.

    5. C'est im moment petit, contraignant le cur.

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    chose dL;Tii(l;inl('' ([iii' la vuracib'-, c.iril y a(L' l.i Ix'slialit. s u- O1.^ (S\ o I ^:^:i

    (%-^)(|^l:1k1^fl r7 AAAAAAAAAAAAAAA^A^ A/y\A/\A AAAAAA Ade tourment et un. dis. Malum est gulosi-

    tas; est perversitas(scandalum ) in ea. Est

    un cuurt instant detourment. Mais fuisl'intemprance

    J^1. Ce mot

    , qui exprime le mrite, la supriorit : ^

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    18 -en elle. Gomme ^ un verre d'eau teint la soif, comme unebouche de lgumes^ rconforte le cur, comme ce qui estbon tient lieu^ d'une [autre] bonne chose, comme un petitpeu^ tient lieu de beaucoup, c'est un homme vilain, celuique l'impulsion^ de son ventre entrane'^ le temps qu'il n'y/VWAAA. Il lut IIII

    \AAAAA ^^I U AAAAAA t^

    Un vase d'eauteint la soif; une bou-clie de persas rcon-forte le cur ; le bon-heur fait trouver laplace bonne : un petitchec fait trouver ungrand homme trs vil

    car unetasse d'eau suffit pourapaiser la soif et unebouclie de melon pourrestaurer le cur. (Sou-vent) une richesse su-prieure remplace larichesse (mais souventaussi) l'indigence rem-

    vasculum aquai extin-guens sitim ; est imple-tio oris alimentis fir-mans cor. Est bonitasducens bona; est se-paratio brevis ducensmagnitudinem. Miserest qui abrijjitur ven-

    1. [j v\ tant, tant que , sert relier les diffrents membresde la i)hrasc. M. Grbaut a bien expliqu le rle qu'il joue dans la lvn-taxe gyptienne.

    2. Une bouche en fait de lgumes. M. Brugsch, au supplment deson Dictionnaire, a propos de traduire slmii par melon .

    3. M. Brugsch a montr i^Revue gyptolncjiqiie, l^e anne, p. 22 et suiv.)que le mot aten signifie remplacer, tre substitut de , d'oi vient lesens frquent d'administrateur ou directeur dlgu. Le texte veut direque pour l'homme qui n'est pas gourmand une bonne chose en vautune autre, et qu'une quantit modre d'aliments rpare les forcesaussi bien qu'ujie quantit plus grande.

    4. un peu de petit sera, je crois, tort bienI U AAWVA C^_ '^=^rendu par le franais un petit peu .

    5. Je ne me flatte pas d'avoir bien saisi la vrai nuance du mot Iwii., dtermin par . ou par , exprime le mouvement dans

    un sens ou dans l'autre. Peut-tre Q Jy s, _ veut-il dire im-pulsion dsordonne, emportement , cause du dterminatif du croco-dile qui porte une signification dfavorable.

    ^\ 7? ] k\ ^ 1 ^ parat corres2:ioudre notre cxprcssifm mener

    loin et avoir les deux sens entraner et loigner . Ici, comme la ligne 8, nous avons la valeur entraner ; mais la page xiii,

    ^ tk ^ I \ n '

    ]11 (^ ^

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    19 -prond pa> garde; c'est le venlre qui nu ne', chez dtellesens[Cependant^ si tu es assis [ manger] avec un glouloii, manger-'

    en lui tenant tte 'mne loin ; [et] si tu bois avec un grand buveur^/\ AAAAAA

    lO7^

    AA/V>AAI

    5^'ligne 8) Ky \

    'IO

    tro 8U0 (et) qui terittempiis inconscius sibi :amjjlitudo veiitris indomo eorum. Si sedescum manducatore quiedit ut cingulum ejusrumpatur, si bibis cumebrio excipicnte te (et)e&t corcjus eoneiliatum

    place une grande for-tune. Mprisable estcelui qui est au ser-vice de son ventre etqui passe sou tempsdans l'oisivet..Si tu es assisavec un mangeur quimange jusqu' tre

    oblig d'ter sa cein-

    1.^ -LL I AAAAA^cher, (l rii;-i'r

    AA o

    marcher , et avec le sons impulsif faire mar-

    d^ AAAAAA si tu es en qualit deconducteur, faisant marcher les plans d'aprs ce que tu as dcid (page viii, ligne 5).

    2. Mot mot le ventre mne dans leur maison .3. Mot mot ton manger eu lui tenant tte mue loin . M. Masperome fait observer que, dans les textes de l'ancien empire, il y a des

    exemples de ^^cz; pour V ^ .4. Ton manger en face de lui nuMie loin . Je lis , bien

    que la transcription send:)le devoir tre ; mais il faut observerque le scrilje met volontiers le rouleau { ^ pour le . C^^. oue*' ' '~^c:^, r^^ . Ain.i, la ligne 1, non.: avons C^, | j >^ >-> '^ | (pi'il faut

    ^-^

    ,

    et non , -^ ,; de mme, a la ligne :),>^ JJf. doit se lire

    et non , w , , |

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    ^20 tu acceptes pour lui faire j^laisir'. Xe rebute- pas les viande.:,[mme] avec'' un homme rpugnant^; prends ce qu'il te donne,et ne le laisse pas; la v(''rit c'est dplaisant-'. Quant un

    (Icvoraiulo plus quaincai'iies apud lanionem,accipe quod dat tibi;ue rpudies id Sedtfedioaum est si vacuusab siguificatione adaliquem impotentiaverbi oninis in eo :

    ture, ou que tu boivesavec un buveur qui tareu, et qui satisfaitson fi'Ot comnic le cro-codile sur la viande,accepte ce qul t'offre,ne le refuse point,^lais qu'il est riiu-'jnant de voir un hom-

    1. tant son cur, jjour que soit son cur satisfait.2. Xe te courrouce pas contre . Ce mot se retrouve la page vi,

    ligne 1 : ^\ v\ ^^ -^^-^ ne cour-_K^ _M> -ss^ ^^Z3^ ^^.=^ ^5.^ ^^ ^^rouce pas ton cur couti-e lui, quand il a tort .3. M. Maspero pense qu'on rai)pelle ici la rgle de politesse quiconsiste recevoir avec une reconnaissance au moini^ apparente lesmorceaux dont un autre convive vous fait part pour vous honorer (cet

    usage persiste encore en Orient ). Si ce convive est rpugnant, commedit le texte, cela est dgotant, mais il faut se soumettre l'usage.

    4. un homme dgotant, rpugnant . Je ne con-nais pas d'exemple de ce mot hors du Papyrus Prisse (page i etpage IX, ligne 131). L'exemple de la page ix me parat bien confirmerle sens que je pi'opose. L'auteur donne des conseils contre le liberti-nage : Oarde-toi d'approcher de la femme..., etc. [J \\

    EL H AAAA^A

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    :^l liommo manquant do savoir-vivro', sui ([iii loiil co qu'on pontdire est sans etiet-, [qui fait un^' visage eliagrin aux oilVcsd'un C(Bur gracieux pour lui^, c'est une afiliclion pour samre et ses proches ^ Tous [de dire]'^ : Fais que ton nomparaisse, toi dont la bouche est silencieuse*^; parle, ne fais paslo i'iov' cause de [taj force

    N'endurcis [donc] p;is le Cd'ur de tes enfmts. Instruis ceux

    P^^^O^-ne 11) ^^ 8^ ^- I ^^^^7

    |)^ (ligne 12 1 ^ m P ^^^^ ligno lO /

    I I r D ^I I A Planche II.

    Que ton nomse manifeste, noncc-

    vexatur in consilio adlucrandnm cor bene-volum sibi, ita ut up-probrium contra ma-trem amicosque suossit. Uuiversi(clamant) :Fac excdas tibi (apa-ge ). Est dictio exore tuo monstrans te

    ;ne superbias corde tuo

    me perdre ses jenses,et n'tre plus matrede sco paroles

    En vrit ilest la honte do .sa m(';reet de ses proches. Toutle monde (s'crie) : puisses-tu t'en aller

    1. Mot k mot tant manquant de ce qui fait reconnatre, distin-guer un homme , ou peut-tre de ce qu'on fait savoir un homme.

    5t compo.? du cautiatif et de rekhoir)nt

    I

    savoir, connatre.2. Mot mot sans que soit pouvoir de parole quelconque sur lui,o. Mot mot chagrin de face, contre l'oflFre (?) d'un cur gracieux

    f *>-==' *-=' Q])Our lui . Je rapproche j ^v^^.^^^^^ ^^ %^^i, ' fl'misre, chagrin, 2:)cine, dsagrment Ma traduction de

    ^'Ililest conjecturale.

    4. Ceux qui lui sont attachs. ^m pf^ut se rattacher mer^111 aimer ou mer lier .

    5. J'adopte ici l'explication de M. Lauth.(). Mot mot que ton nom paraisse, tant toi te taisant de ta bouche .7. Mot mot ne sois pas hautain .

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    _ 99qui seront ta plar'e^ [mais] on ne connat pas les choses quefait Dieu, quand il ne le permet pas-. Que le chef parle ses''enfants, aprs qu'il a accompli la condition humaine'; ils seferont honneur aller pour faire mieux-', en partant de'^ cequ'il leur a dit .

    toi par la bouche, or-donne avec ta forced'me de guerrier, avecintrpidit; que tapos-trit s'instruise de tadiscipline. On ne saitpas les choses que Dieufait qui le repousse.Le chef de famille peutdiriger ses descendantsaprs qu'il a terminsa carrire humaine ;

    super brachio (fortitu-dine) ; ne persvrescorde Grenimina tuadoccas adstringens te ;incomjjrehensibilis estcreatio ( quam ) fecitDeus, quando rejicitid. Aptus est vir diri-gere suos ipaius librespostquam perfecit (ti-uivit ) sortcm homi-num : meritum eorum

    Les voies deDieu sont incompr-hensibles Que l'hommeagisse de telle faonque ses enfants puis-sent le louer lorsqu'ilaura termin sa car-

    1. Ton remplacement (voir la note 4 la page ii).2. Mot mot les vnements que fait Dieu quand il s'y oppose .Il y a ici une sorte de parenthse.

    -1 AAAAAA n n ^^== . ,8. Je pense que dans P. M M nous retrouvons le awaaa qui.M^ 1 1 /WvAAAsouvent S ajoute a 1 article pluriel P. pour tormer ^ ou -R \J .

    4. C'est--dire quand il a acquis Texprience de la vie .5. Mot mot ils font honorablement aller en doublant, en aug-

    1, kab { Zi 1 ~^ ^- L'hiratique donne simplemententant , ^ ou,qui correspond bien 7 ou , > . comme le prouvent les exemples^LO(^^. ^%c^^J-:_(pagc XIII, ligne3);^^^

    D ^ A et D A (page VII, ligue 11, etpage VIII, ligne 1).6. En prenant pour principe ce qn'il leur a dit.7. Je crois que^ e.5t pour ^^ . Je ne suis pas bien

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    ^23 Si tout co ([ni ost crit sur ce livre est cout conune je le

    dis, pour introduire^ des progrs dans le bien-, ils [cenx (piil'conteront] l'apprendront par cur-', ils le rciloroiit telqu'il est ('crit ' ; il fci'a du bien leur cur plus que toutes les

    VI I I I _^ jia

    AAAAAAI I I 1 ^ W O

    ^^ (ligne 5j D

    \-^^%,hia^I I I I

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    24 choses qui sont sur cette terre en son entier, en quelqueposition qu'ils soient ^En ce temps-l voici que la majest du roi du midi et dunord, Huni, arriva au port (mourut); voici que s'leva lamajest du roi du midi et du nord, Snefrou, en roi bienfaisantsur cette terre en son entier. \'oici que moi, Kaqimna, je fusfait prfet-. C'est tini.

    AAAAA AAA/^A ez^^ I

    B^^^^'^~^^^ (ligne 9 1 f j /l/^ f\'^ I

    qu'aucune autre elioseen ce pays tout entier,soit qu'ils agissentsoit qu'ils demeurenten rejios. Lorsqu'il ar-riva qua le roi de lahaute et de la basseEgypte Or-En mou-rut, alors le roi de laliante et de la basseEgypte Snefrou s'levaen roi pieux en ce paysentier; alors je fus faitmour-no-t'en ; c'est fini.

    fuit utilitas ejus in ani-me eorumpluris quamres omnes qu in terrabac tota, fuerunt histantes (aut) sedentes.Quum ecce majestasrgis Huni mortuusesset, ecce constituiturmaj. reg. Snefru in re-gem beneficum in terrabac tota; ecce factusest Kadjimua in Mur-uudje(n) (prgefectumurbis et orbis) ; finitusest (liber).

    pour votre cur quetout ce que vous pour-riez trouver dans toutle pays, en quelqueposition d'ailleurs quevous soyez. Aprsque la majest du roiHouni eut abord (futmorte) voici on levala majest du roi Sne-frou pour tre un roibienfaisant dans toutce pays. Voici Ka-kemmi fut fait gou-verneur et stratge.

    1. Qu'ils soient debout ou assis.> -^ (Y^^ v8v prpos un nome, en chef, nomarque.^kprfet . L'orthographe ordinaire du dernier mot est

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    LESLECO^s^S DE PTA-HOTEP

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    PI.ANrjIES IV-XTXPRCEPTES DU PRFET PTAH-IIOTEP,

    SOUS LA MAJEST DU ROI DU MIDI ET DU NORD, ASSA,VIVANT TERNELLEMENT, POUR LA DURE

    I

    Le prfet Ptah-hotep dit : Dieu aux deux crocodiles*, mon seigneur, le progrs de l'geHourne en ^vieillesse. Leo D

    I iTlanche l\ ligne 4' * m i. d^~lM(im]fSirM|o

    (ligne 2) ^ Chabas.

    L'intendant civilPtah-liotop dit : Osiris , mon matre ^voici le chef devenu

    I ^ A QM. Lan th.

    Pra?fectU3 urbis etorbis Ptah-hotep dicit : Osiris, domine mi ma-erne , fieri senem est

    .1/. Bnu/srh '.Konip; Herr

    ist Jeniand ait gCAVor-deu , das CTi-ci.sthnm

    1. C'est M. Grbaut qui a propos de traduire ainsi_. ,.. :Ul^-2. Le dieu est Osn-is, comme le montre la -ioo invocation nu cha-pitre 142 du Todtenbach : ff\ rjf ^^ Osiris, dieu aux deux croco-diles On jjeut se demander pourquoi, jjarmi les nombreuses dnomina-tions d'Osiris, Ptah-hotep a choisi celle-l. Mais, dans un article de laZeitschrift (18(38, page 101), Chabas, tudiant les stles d'Horus sur lescrocodiles et observant que ce dieu est nomm le vieilli qui se ra-jeunit son heure, le vieillard qui redevient enfant , rappelle notrepassage du Papyrus Prisse o Ptah-hotep invoque contre les maux de lavieillesse le secours du dieu aux deux crocodiles.

    8. Ah^s, fil, d-Ataa, 0 ^ Jl (j II3 .Ji iWSAXl j'ai grandi (avanc en ge), je suis arriv a la vieillesse (et

    je repose dans la tombe que je me siiiis faite) .4. DcA'ient vieillesse.5. Revue archologique, anne 1858.6. La traduction du passage qui suit, jusqu' la ligne 3 de la

    planche V, est tire d'un article publi par Chabas dans la Zeitschrift,anne 1868, page 101. Je la cite de prfrence, parce qu'elle rectifie enquelques points la traduction de 1858.

    7. Supplment du Dictionnaire, page 966.

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    28 dprissement' s'abat [sur Thommc^ et \o Jf^clin prend la place de la nouveaut-. S'appesantit sur lui une mi-

    ^ AChabcis.

    vieux ; l'iufirmit estsurvenue; la dcrc'iji-tude a remplac lafracheur ; la faiblesse

    M. Lauth.maluin ('siuistruni') ex-treuium, maledictio ex-trema, puerascere de-nuo. Cubare ei vexatio

    lie-no 3i

    ^T%M. BnKjsch.

    eiugetroffon , die Ab-zehruug angclaufi-t, dasVerlangen uacli Bcrse-ruug uotliwendig gc-

    1. rn v\ \\ p. \\ -o. ^^ ' '' tahss . Les exemples du mot*v\ ^P/^ . aqesqi'S^ ne sont jias trs frqueuts; nous en trouvons cepen-dant une variante au Papyrus Prisse lui-mmo (page v, ligne Sj :

    ' Nous savons dj par cet exemple que Q^ Q tfc^^ ^''^ ^^ contraire de^2^ , qui signifie ici ce qui est brillant, avantageux . Do plus,grce au Dictionnaire que M. Steru a joint au Papyrus Ebers, j'ai foei-lement trouv dans ce papvrus les exemples suivants :

    , si le cur est dgot, cela tient un tat moins bon(dlabrement) du devant (estomac, ventre), avec cliautfoment du der-rire (fondement, intestins) (page c, ligne 16).

    D \\

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    -2.) src' chaque jour: la vue baisse, Icsoivillrsdoviciiiiciil sour- des; les forces de s(> perdre sans disconliimci'-. La houche se

    O^^ J^^^^ i%ie4i ^^^^^D.=S) c> w --i ^^^^ ?Chahas.

    tient (^riiomme) tenduchaque jour; les yeuxse nipetisseut ; les oreil-les deviennent sour-

    M. iMUlh.quotidie; oeuli dcfi-ciuut ; aures hebeut ;fortitudo (est) in pci*eundo ; non , miti-

    M. liritfisi-h.wurden, so ist ihui dietiigliche Kube einePlace ; die Augcn sindklcin. die Olireu taub,

    M. Brugscb i^toujours l'article -^r-^, ' '^'^^ iupplnient de riou Dic-tionnaire) pense le rapprocber du copte A',;(; . Cette ide, qui nous rejjr-\l\ ^^senterait le vieillard redevenant faible comme un enfant, serait trssduisante. Mais les arguments philologiques sur lesquels M. Lauthappuie sa traduction imerascere ne me paraissent pas bien concluants ;

    pluttJ'admettrais plutt avec Cliabas que maa

    je crois d'ailleurs que de nouveau se dit V^

    exprime ici l'ide dejeunesse florissante, brillante de 1 clat de ce qui estneuf, comme dans plusieurs passages du Todtenhach o il est employavec ^vwvv

    D I#-tre vcrdovaut. florissant . Ainsi5.I je nais, je%suis jeune (vigoureux), je suis florissant {Tudt. chapitre 87, ligne 2). Nouveaut a rarement cette signification en franais ; je rappellecependant ces deux vers de Eonsard : Tandis que votre Cujt fleuronneEn sa plus verte nouveaut.

    Q v\ ^^ comme le contraire det je traduirais par dclin; mais, je le rpte, cette traduc-

    Alors je considrerais

    tiou est conjecturale.1. Incumbit ei vexatlo. On a traduit aussi, et il est iijrt possible qu'on

    ait bien traduit : Il reste couch, souffrant . J'ai compris diiremmentparce que H^ *^^^' ^1 ^ '^ ordinairement le sens cuhare, a aussi lesens incnmt)rre.

    >. Il faut lir( ^^ A7\ et ne pas tenir compte de O

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    O tait, la parole lui manquant, l'criprit s'teint, ne se souve- nant pas de la veille '. Le corps- souffre, en tolalit^

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    - 31 ment'. En tonte position-, c'est l nn tat (?) de... (?)... Qui fera que j'aie antorit pour parler''? que je lui dise les paroles de ceux qui ont entendu les conseils d'autrefois. Et les conseils^ entendus des dieux, qui (me donnera autoritA^AAA^ AA/^A/^^f D ^T y\ ^ ^f?)

    .(i) 1 (ligne 3)i^\^%^m TTMD ^\(ligne 4) \io\ I I I

    Chabas.puisementAh '' lui dirai-je,

    Cilabus.la parole de ceux qui compreu-uent les conseils du jDass, les se-crets qu'eutendent les dieux Ah c'est k toi d'ojrer ainsi la des-

    M. Lauth.pitus (vcrsatur). Fa-C'iat consoK'x quidV

    ^[. lirufjs'h.

    M. Laath.Dicamue ei verijum audieutiumcousilia majoruni ? (illa) eorumnotitia de diis qualis (sit)? Factu exemplum deleudi infirmitates

    1. Cette traduction du mot to, que j'emprunte Chabas, doit treconjecturale.2. Deb;)ut ou assis.o. La transcription de ce jiassafe est assez incertaine. M. Lautli lit

    . Je transcrirai connne lui 'I ^^en taisant mes rserves; n-ais je ne suis pas sr (ju'il y ait

    4. La transcription ici n'est pas douteuse. Il va II 1^ M^- I-'^i, -- Il igN.e , . ^ 4 IJi ^lecture KVu vCA de M. Lautli est ingnieuse, mais le signe. j a AAAA^A I Jj P^l IIM se rencontre si souvent avec la valeur qu'il est impossible de lireautrement. De plus' le signe suivant reprsente le chef \% , et non levieillard, qui au Papyrus Prisse s'crit fort diffremment (voir pi. IV,ligne 2).

    Il est plus difficile d'expliquer le groupe que de le lire. Peut-tre,avec les signes de la parole et de l'autorit, veut-il dire autorit jiourparler, tre autoris ])arler . Je suppose que le pote demande audieu rinspii'ation, afin de parler avec autorit, avec succs.

    5. Mot mot ceux entendiis des dieux .'j. Je reprends ici la traduction de 1858.

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    3-2 (( pour les dire) ? Fais qu'il en suit ainsi ; que soit chass le mal des rekhi; envoie la double....'... La majest de ce dieu dit : Instruis-le dans la parole d'autrefois. C'est elle qui fait- le mrite des enfants des grands. Tout ce qui rend l'me gale pntre celui qui l'coute, et ce qu'elle dit ne fait pas natre la satit.

    IICommencement dans les arrangements de la bonne parole,

    dits par le noble seigneur, le divin pre aim de Dieu, le iilsdu roi, l'an de sa race% le prfet Ptah-hotep, par manire

    i^'^T

    o> 1 ^ l'iigne 5)V II

    y (ligne 6O I

    ^\z.^^\\k^Chabas.

    truction dos rsistances coutrc lesgeus clairs Lasaintet de ce Dieu dit : Ins-truis-le dans la parole du pass ;oui, elle fera l'aliment des en-fants et des hommes faits ; celuiqui la comprend marchera dansla satisfaction du cur. Sa parolen'engendrera j^as la satit. Commencement des arrangementsde bonnes paroles dites par lenoble chef, l'aim de Dieu, le fils

    M. Laiith. *in hominibus, para-tu auxilium Dicitur a majestate dei hujus :doee-tu illum (ad)verbum anti-quitatis. Ah fac eum pretiosumai^ud liberos principum qui in-trant et audiunt ex eo ; obsequens(est) cor omne, dictum ab eo nongignens satietatem. Initiumseutcntiarum verbi boni : dictuma Repa-ha, ptre diviuo, ^oy.rX;]rgis filio, prcipuo ex stirj^e ejus,Miir-nu-tjot Ptah-liotcp, in doctri-

    1. Je ne comprends pas ce mot, je ne le lis mme pas ; je supposeque Ptah-hotep prie Osiris de lui communiquer son ijouvoir ou de luienvoyer l'inspiration ; mais je ne puis faire que des conjectures.

    2. Certes elle fait.3. De son flanc, c'est--dire lgitime. J'ai dit dans l'introductioncomment il faut comprendre ce titre.

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    P.3 d'instruire les ignorants dans la connaissance' dos calculs dela bonne parole. C'est profit pour qui- coule celle-ci, c'estperte pour (pii veut ' transi^'resser ceux-l.

    Il (lit ;i son lils : Ne sois pas hautain cause de ce quelu r^ais; entretiens-loi avec l'ii^iioraiit coninio avec le savant;car on ne ferme ' point la barrire do Tai , nul artiste n'tant

    (ligne 7 AAA^^\A ^TiI o ^

    ^ MS J^ ^ /wwvv ' ^'^^^ ^ ^ ^ lif^ ^ _^ c^ ^^o. W (Ci

    Chahas.(In roi, runi' le sa race, l'inten-dant civil Ptah-liotep, i^our ap-prendre aux ignorants connatrele principe de la bonne parole,pour le bien de ceux qui l'cou-tent, pour infirmer ceux qui vou-draient reufreindre. 11 disait sonfils : Avec le courage que tedonne ta science, discute avec l'i-gnorant comme avec le savant ;les barrires de l'art ne sont pas

    M. Laiitli.nam ignorantium ad seientiam,ad justam mensiiram verbi boni,in benedietionem auditurorum id,in maledictionem eorum quitraus-gressuri sunt id. Dicitur ab eo adfilium suuni: Ne superbias cordesuper seientia tua consultato(tibi) cum nesciente sicut (cum)sciente. Xon clausus (est) carcerartis, non (est) artifex (prditus)perfectus decoribus suis. ^Estima

    1. A connatre.2. AAwv\ pour ; de mme, a la page vu, ligne 4

    jjassage . celui qui rcpous.-^c la vrit de son

    3. Pour qui est pour transgresser.4. M. Lautli traduit H par fermer en rapjiclant rex.'mple de

    la stle de Piankhi. Voici cet exemi)l(^ que je prend.;, comme le sui-vant, dans le Dictionnaire de M. Brugsch : A i g K ' I ^'^wva

    . ( Y\ ^4- *^^ termer la porte, appliquer les si.'ell:j,

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    34 en possession de la perfection o il doit prtendre ^ [Mais]la sagesse est plus difficile trouver que l'meraude-; carcelle-ci, c'est par des esclaves qu'elle est d(''COuverte^ parmiles roches de pegmatite^

    Chahas.eyicore emportes, nul artiste n'estencore dou de toutes ses perfec-tions. La bonne parole luit plusque l'meraude que la main desesclaves trouve sur des cailloux.

    M. Laiifh.verlnim bonuiii pluris quam sma-ragdum qui invenitur in brachioservarum super genimis.

    cacheter du sceau royal . Peut-tre le sens fermer la porte est-ildriv de l'ide rumencr (les battants) . Cependant, si telle est l'ori-gine de cette signification, cette origine a t perdue de vue dans la

    T. . ~^ ^ n ^ d I n ^ 9 ^ ^phrase suivante : ^ \ 1 i i M l\ ses verrous^:-^ I I I I I ^ I I \ J] czsa J\sur sa porte, fermant le passage .1. Mot mot dou de ses perfectionnements .2. Mot mot est cache la bonne piirole plus que l'meraude .7T k\ Il 11 1 ^ ^^ ^^ cacher se trouve dans les Mmoires de

    Sinouhit, aux lignes 4-5 de l'ostracon dcouvert par M. Maspero, etcorrespond au -p- /m du Papyrus de Berlin (ligne 4).

    3. Mot mot tant trouve celle-ci par des femmes esclaves . Onsait que l'meraude est gnralement dissmine dans la roche appelepegmatite, compose de feldspath et de quartz. On l'eu retirait par untriage, et cette opration tait confie des femmes esclaves.

    4. On ne connat que fort peu d'exemples de ce mot benn

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    35 -III

    Si tu as affaire ' un disputpur- pondant qu'il est en train^et s'il t'est suprieur en habilet ', abaisse les mains, (njurbele dos, ne l'enijjorle pas conli'e lui. (louiuic il ne te laissera

    il.qP5^itk%.7^( .^-AOo I 1^

    D ^J I^ Iml

    M. Brugsch ' .Wenii du findest einen Weisen

    zu seiner Zeit , so beherrschedeineSeele darum dass er faliigersein sollte als du. Lasse siukoiideiue Hande und beuge deiueuRucken. Wende nicht deine Scele

    M. Lanth.Si inveiiis dietatorem in mo-

    uiento ejus, otterto cor ut pru-deus, demitte brachiatua,iucliiiadorsum tuum ; ne vehemens siscontra eum si non est patientiatecum ; annihilt te verbum foe-

    1. Mot mot si tu trouves, si tu rencontres .Vrai parait signifier un parleur, mais un par-

    leur qui discute. Au Papyrus Prisse (page xiv, ligne 8), on expliquecomment doit discuter un homme qui veut se respecter et respecterson interlocuteur, et l'on dit ^ lrf^ c^ J\

    (ne) discuteT\0 Jl^ ^i^^_iH\D ^ 4f.o,avec lui (qu')apr8 (qu'il a eu) le temps d'imprgner son espritdu sujet de l'entretien (laisse ton interlocuteur le temps de se re-connatre) .

    3. Mot mot en sou heure . On dit qu'un dieu est en son heure , l'heure oi il svit. Il y a peut-tre ici une malice de l'auteur contreles disputeurs qui svissent.

    4. Mot mot primant, surpassant, en fait d'habilet, au-dessus de^ je considre ^ comme un dtorminatifoi . Dansdansbusif, ainsi que tout l'heure

    I ^

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    36 pas dtruire [sa] parole', il est tout fait mauvais de l'inter-rompre -; cela proclame cpie tu n'es pas capable de te tenirtranquille quand tu es contrari^.

    Si [donc] tu as affaire un disputeur pondant ([u il est

    /Ci O AAAAAA

    M. Briigsch.von ihm ab, (weil) er iiicht gc-stittet lit dir dass du tadelst ei-neii unrichtigeu Ausdnick, damitihm nichts vou seiner Zeit verlo-reu gehe. Das hiesse (aucli) ihuals eiueH Ungelehrten ins Grc-scbrei bringen. Sei Greduldig wennseine Fiille (an Wisseu) deineSeele zur Eifersuclit stachelt.Wenn du findest einen Wcisenzu seiner Zeit, dir gleichend, also

    M. TaiuIIi.dum perfecte. Offendere euni inmomento ejus nionstrans imperi-tiain rerum est ; ])erf erto cum re-signatione cordis tui sutfioientiamejud.

    S' invenis dictatorem in mo-mento ejus, recordare quid (sitj1. Sans qu'il permette (supporte) toi, tant ({u il ne permettra pas

    toi de dtruiix' l'effet de son discours. Ptah-liotep a suppos en effetqu'il est suprieur en habilet.

    2. Mot mot de le combattre dans son moment ou encore de ledtourner de son moment .

    3. ]Mot mot cela prodame (je ne traduis ]jas v\ qui signifie sim-plement scilicet ou qui a peut-tre une valeur emphatique^ ; c''est ne.pas savoir l'inaction, ce qui te contrarie, maintenir elle . Cette inver-sion vraiment dure doit tre attribue aux exigences du rythme.

    -^'', est un dterminatif abusif, oommeI I I

    ,VyA (p. IV, 1. 4), et dans

    (p. V, 1. 11). A l'appui du sens inaction que j'attribue au mot0, je rappelle l'exemple suivant : Distingue le surveillant

    qui dirige, du manuvre ; tant le travail manuel dgradant, Vinaction

    honorable (1 ^^\(page XV, ligne 5).

    ^^d^^^ y^ c^

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    37 tMi liaiii, fais relui qui uf ])()U,L;r pas'. Tu asTavantage sur lui,lieu ([u'eii gardant le silence*, quand il est dans une parolemauvaise. Mieux vaut celui qui s'abstient, dit raudifoire' ;et lu as raison', la connaissance des grands .

    AAAAAA

    ^^I I

    : ^ AAAAAA

    (ligne 14) |x

    i)^

    o I I IS e

    i fPlanche VI,M. lAuth.m Immeri.s tuis, facias fieri piu-

    deiitiam tiiain contra eum. Ne lo-(juitor, vocifrante co quam de-terrimc 5 lucrator til)i expertos :est tibi bene ex coguitione prin-cipum.

    ^1/. Briiijscli.das8 du Geduld ausubeu musst,daa es .sich zeigt dass du taliigerbist als er, so schweige niclitwenu er sich unricbtig Ausdriickt( w o r 1 1 i c b : wenu e r s c h 1 e c li tspricht). CJ-ross wird der Beifallsein Seitens der Zulnirer uud dcinausgezeichuotcr liuf wird zurKenutniss der Hostehcudcn ge-langcn

    1. Mot mot imite, reproduis celui qui est dans ton inaction de tesbras .

    2. Mot mot se produit ta supriorit sur lui en tant silencieux.3. Suprieur ^^ ^^), celui qui se repose (disent) les auditeurs .

    Le mot ^^^ au commencement d'une i^hrase parat avoir une autre fois,dans le Papyrus Prisse, la valeur est suprieur, mieux vaut .

    U U v^ -fl- ^^ rSf) ^^ 1 *^ ^ vaiit (encore)se faire craindre du possesseur (pour le ranonner, que de le voler)

    \l\ comme une variante de(p. VII, 1. 5). Je considre IkAAA/VSAI J I

    (comparer stle de Pialikhi, 1. 111),pour que vous vous absteniez .

    1. ton nom est bon parat signifier tu as raison,on te donne raison . Ainsi /wv on te donne raison, sans que tu parles fp. viii, 1. 8).

    5. A la page viii, ligne 13, il est dit : (1 a/ c'est au c;rand reconnatre l'erreur

    ^^

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    38 IV

    Si tu as affaire un disputeur pendant qu'il est en train,ne [le] mprise pas', parce que tu n'es pas du mme avis^.Ne te courrouce pas contre lui quand il est mauvais ; bas cela Il combat contre lui, lui-mme; ne lui demande pas [encore]''deflatter^ tes sentiments. Ne t'amuse pas du spectacle que tuas devant toi^; c'est odieux, [c'estj petit, [c'est] d'une memprisable. Au moment de te laisser aller ton sentiment %combats cela, comme cbose rprouve des grands.ligne r, i)^^ 1^^ I

    M. Lauth.Si invenis rlictatorem in momeiito ejus, ne eniittas unquam raentemtuam, ne ejicias cor tuuin ad eum quum stevit (in conspectu maligni-

    tatis ejus?). Redigito eum ad tei'vani, repellito eum ad se ipsum ado-raudo, hoc est pluris quam effulguratio cordis tui ; )ie laves animum ineo qui est coram te;^itv6v est. Tentationem vehemeutiae ad feciendumquod iu corde tuo (est), opprimito eam in commercio eum principibus.

    1. J'emprunte M. ^laspero (Du Genre pistolaire, page 66) cettetraduction du mot ^^^-

    2. Si tu n'es pas comme (lui). 3. Mot mot ne l'appelle pas flatter ton cur .4. Mot mot ne te rjouis jias de ce qui cet en face de toi .5. tant pour faire (o o^ ) ce qui est dans ton cur .

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    >i tu es en ({u;ilit('' de directeur, poiu' dcider de la condi-tion d'un grand nombre d'iionmies, cherche la manire laplus parfiiitc', pour que soit ta [propre] condition sansreproche en elle. Grande est la justice, invariable et assure;elle n'a pas t trouble depuis l'poque d'Osiris. Faireobstacle au passage suivant les lois, c'est [ouvrir] le passageen face de la violence'^. Est-ce que ce qui est bas gagneral'lvation si l'injuste no parvient^ pas la place de la jus-tice^? lui qui dit : Je prends pour moi, de par ma vo-

    ^^K^

    Ml. /^AAA^^ H ^ ' /J^ '

    AAAAAA

    -> -^

    ^ ^^ (ligne S) [jl^^^>D^^,x- (ligne,

    o I 1 AAAAA^ \ 1 1 ^^ I ^^I I I D

    c^ I e^^^^^M. La uth.

    Si es in statu ordinatoris in prcipiendo (vitse) rationi multitudinis,quaerito tibi opportunitatcm omnem ut sit ratio tua inlsedeus in ea;magna (est) justitia, necessaria, communis, intgra inde ab epochaOsiridis. Opponitor licentise cum legibus ; licentia est in consilio frau-dulenti. Nuni turpia cxpugnent accrvos; nonne illud supplicium mortis

    1 La manire toute parfaite.2. Du violent. Le sens de ce passage m'est indiqu par M. Maspero..3. Aborde.4.. Mot mot au rle d'elle ; le pronom I ne peut se rapporter

    qu' la justice.

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    40 lont^; mais ne dit pas : Je prends par mon autorit-. Les limites de la justice sont invariables-^; c'est un enseigne-ment que chaque homme tient de [son] pre*.

    VI

    Ne mets pas la crainte chez les hommes^; [ouj Dieu [te]combattra de mme.

    Si quelqu'un prtend vivre par l, il (Dieu) lui terale painde la bouche^; si quelqu'un prtend s'enrichir [par l], il dit,lui : Je saurai retirer moi [cette richesse] '' ; si quelqu'un

    (ligne 8) j 1^

    I /\ A^AAA^

    Dv^-fW

    Jtl^y^ ?=) III IQ AVVAAAT ^k

    'f> \i^

    M. Lauth.viget? Nonne occasio cjus est, qunm dicit : Venor ego niihi ipsi, nequedixit : Venor ego snpcr jure nieo. Est valida justitia, neccssaria, hacvox personae paterna^ est.Ne tu facias horrorcm inhomiuibus vctat Deus pariter esse qucmquamqui dicatur vivere ibi, quum sit vacuus a i^anibus in labio; esse qucm-quam qui dicatur dives, quura dicat: venor mihi ipsi soiens ego; esse

    1. Mot k mot j'attrape pour moi, moi-mme, spontanment .2. Traduction trs douteuse ; je ne connais jias ce mot hent, et je

    ne sais s'il peut se rapprocher de 2tOII qui exprime l'ide d'autorit.3. Mot a mot poses, stables .4. Mot mot c'est l'enseignement de l'homme, (venant) du pre .5. Ne fais pas terreur chez les hommes (jiour les ranonner).(. Mot mot il est, lui, qui le privera du jiain de la bouche .7. Mot mot je prendrai au filet, vers moi, sachant (cela, ayant

    le pouvoir de faire cela) .

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    41 pri'tend battre les autres, il finira, lui. pjir le n'dnire h Vhn-puissance'. Qu'un n; melle pas la crainte chez los hommes,voil la vo'ont de Dieu. Qu'on |leur| ])ro('ure donc la vie ausein de la })aix, cl l'on obtiendra qu'ils donnent volontiers fcequ'on leur pivudrait en les cllrayanl j -.

    VIISi tu es parmi les personnes assises [ manger)* chez un

    personnage plus grand que toi S prends ce qu'il [te] donne, en

    &

    .1 E^ Q AAAAAA 0-^ AAAAAAT o ik'Mo^nen cii n A A ^^ n ''^^^ ^~ ^^^p :ri() saigne 11; q

    ^ ^I^Pi^^^jc^il/. Lauth.quemquam qui dicatur fcrire alterum, qiium perveuiat ad faciendum id

    eo nescio. Nonne hic est horror in homines ? factum mandatum Dei estcreatiouis, ut viventes in pace veuiant atqiie edautii ipsi mandatum.

    Si es in statu person (ex) sedcutiibu)s, (fac locum) code loco jiersonemajori te ; saluta eum prostratus usqvxe ad nasum tuum ; cerne quis sit

    1. Mot mot il arrivera, lui, mettre lui au il ne peut pas .2. Mot il mot que se produise donc la vie au sein de la jiaix ; (iD

    arrivera qu'ils donneront volontiers, spontanment .3. Comme quelqu'un de ceux qui sont assis.4. Quand tu es assis k manger chez un personnage plus grand que

    toi... regarde ce qui est devant toi. On retrouve ce passage dans lesProverbes de Salomon, chapitre xxiii : Quand tu es assis manger avecun prince, regarde attentivement ce qui est plac devant toi. C'estvme vraie traduction. Les Hbreux connaissaient donc, sinon l'ensembledes maximes de Ptah-hotep, du moins quelques-unes de ces maximes,passes en proverbes.

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    42 t'inclinant profondment'. Regarde ce qui est devant toi;[mais] ne le fixe pas; ne le regarde pas frquemment ; c'est unpersonnage blmable, celui qui sort de cette rgle ^. Ne luiparle pas (au grand) plus qu'il ne demande, car on ne saitpas ce qui peut dplaire^. Parle quand il t'[y] invite, et taparole plairai

    ^5 D A_J]-^

    ^

    ^^,~- A D(Ci

    AAAAAA PJ^ ( U) I I ICi W

    (Planche VII, ligne i) |

    fV ^^ AAAAAA

    i:

    j'

    ^i=)

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    43 Pour le grand qui a derrire [luij des moyens d'existence ^sa ligne de conduite est comme veut sa personne. Il fait ce

    qui^ lui plat; s'il forme le dessein de se reposer^, s;i personnele ralise, \jO grand, en allongeant sa main, fait ce quoi leshommes ne parviennent pas*. [Mais] comme les moyens d'exis-

    ^\I I

    U'-H I * I II D

    u..sA

    M. Lauth.quandojubet genius ejus, ad danduin pro favore suo. Conditio est indi-gentis fieri in personam erigeutem mamis suas. Magnas dat inflagitatus

    1. Mot mot tant le grand sont lui ( qui sont) derrire, quisont de reste des pains . ^jf ^ signifie tre derrire , et par exten-sion tre de reste, tre en surplus, eu excs . Il doit peut-tre serapproclier du mot W , w , . qui exprime l'accroissement. Notre texteveut dire que les rgles qui viennent d'tre poses (ne parler que lors-que l'on est interrog, etc.) ne sont jjas faites pour le grand; s'ildplat aux autres, il a chez lui de quoi se suffire.

    2. AAAAA^ est pour ^ w?>. M. Stcrn, dans le Dictionnaire du Pa2iyrus Ebers, considre

    y > M < la nuit , comme signifiant proprement le temps durepos 5 d'ailleurs Q parat bien avoir la valeur qiiiescere .

    4. Mot mot allongeant sa main un grand, il fait n'tant pas (cequi n'est pas) le parvenir d'un homme .

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    44 tence^sont sous la volont de Dieu, on ne peut pas'^ se rvol-ter' contre cela.

    VIII

    Si tu es un de ceux qui introduisent* les messages d'ungrand un grand, conforme-toi exactement^ ce dont il t'acharg; fais-lui la commission comme il t'a dit. Garde-toi

    7N,ra A(^ ^^2F^S

    M. Lauth.a quoquam. Est mauducarc panes secumlum institutionem Doi ; nuncignoratiir gratia cjus siqier id ?

    Si es iu statu servi (qiiem) niittit inap;nas inagiiati, concordato in modo(quo) mittit te; peragito (ci) opus (mandatum) ut dicit. Cave ab macu-

    1. Mot mot le manger des pains .2. Est sans iiouvoir celui qui se rvolte au sujet de cela.3. AAAAAA M (1 ^VA Je traduis conjecturalemont se rvolter, insu-

    bordination , maifs je ne connais de ce mot que deux exemples, l'un etl'autre au Papyrus Prisse, et cela ne me suffit pas pour en bien fixer lesens. Voici l'autre exemple (p. xv, 1. G) :

    wD

    ^m-\i^\i.^\ quand les artaires ne sont pas en mauvaise voie, ce qui (les y) fait tre,c'est l'insubordination pour ce qui vient de la direction .4. Si tu es comme quelqu'un qui fait entrer ( AAA/W\ .AA/^A^^ pour ). W5. Mot mot sois juste, sois exact, conformment au il a charg

    toi , ce dont il t'a charg . Nous avons vu (page vi, ligne 0) :

    l'impuissance .mettre lui au il ne peut pas , le rduire

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    43 truUrei en ]);ii-lanl les cliosi'> fi'hiil.inli'-' qiruii iiimiuI adris^e un ,i;raiul-; coliii qiii-^ (h'-louinc la vi'i-ilc d(; son pas^^ajC^c,ponr ne rplei' que' ce qui fait plaisir dans les pavoUS detout homme, grand ou petit, est un dtestable personnage.

    IXSi tu es agriculteur, rcolte ' dans le cli.iiii]) cpn' le Dii-u

    grand Ta doim. [Maisj ne rassasii' ])a- la hnuchr chez les

    4 o ^ A^yvwv 1 ^1 \nki-^^^

    X s^ AA/\AAAAAAAAA O I5-ligneSlJ^-'^llUlC^^I^U^

    .1/. Lauth.latione vcrbi {lisruptura magnatem a magnate infringendo veritatem, netransgrcdiaris eam; non rcpetitur unquam solamen ex dicacitate liomi-uiim oiimium, magni et parvi ; abominabilis res est.

    Si arator es, colligito in campo, qneni dut Deus magnus in niauiun1. ^ ce qui cj^t rebutant . Je rapproche ce mot d(

    (page I, ligne )). et de (page Tx, ligne 13),que je propo^^e de traduire par homme rpugnant et avoirrpugnance .

    2. Mot mot d'un grand un grand .^, /vvvvv\^ - /SAAAAA pour ^ \\ . .4. Je traduis par ne que 1 expression ,^-Si-^ orsqu un

    mot est intercal entre les deux termes de cette expression. Cette in-terprtation convient parfaitement au contexte. Je ne puis pas encorel'tablir par un nombre suffisant d'exemples ; cependant la page vu,ligne H, nous trouverons encore : Il l 1] A ^J ' i1 IT]

    D la fortune ne vientI I Ique si)outanment (])ar caiiriee), et sa loi, c'est ce (pii lui jilat .

    5. Je suis la traduction de M. Lauth, qui est fort acceptable, maisje ue connais pas d'autre exemple du mot

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    46 voisins ^ ; mieux vaut [encore]^ se faire redouter^ du posses-seur*. Quant celui qui, matre de sa manire d'agir, tanttout puissant'', prend comme un crocodile au milieu [mme]des gardiens , ses enfants sont un objet de maldiction, de

    '-P-l'ilk^kPd

    n ^^^ AAA/^AA J^^^

    I I I ^1 o I (ligne 6)M. LmitJi.

    tuam; ne saties os tvmm apud viciuoa tuos; maguus est liorror conteu-dentis ; est quisque instar possessoris. Rapax ut crocodilus a propiiiquis,repudio est uoudum prognatis suis, convicio et opprobriu quuui sunt

    1. C'est--dire ne drobe pas pour vivre .2. J'ai dj eu (planche V, ligne 14) a tudier la valeur de

    au commencement d'une phrase. Je citerai encore cet exemple, tir dela planche X, ligue 6 : ^5 P-1 ^ mieux vaut l'approbation de ce qui dplait quela rudesse .

    3. Voir le chapitre vi, o l'on condamne ceux qui ranonnent leshommes en le.i terrifiant. Il me semble qu'ici le vol est considrcomme encore plus blmable que ces extorsions.4. Cette traduction du mot n'est pas bien tablie.5. Mot mot pour le matre de la manire d'agir, comme matre

    des choses . L'auteur parle ici de l'homme puissant qui abuse de saforce pour piller ouvertement et se mettre au-desBus des lois.

    6. Je traduis gardiens d'aprs cet exemple de la page xrii,AAAAAA -U U ligne 1 : ' I I IrnJ\

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    47mpris et de haino' cause de cela- tandis que [son] pre estgrandement dansU; chagrin, ot la mre qui [l'ja enfant*';, lieu-reuse une autre plus qu'elle. ( Mais | un homme devient un dieu '',quand il est chef d'une trihu qui a confiance en le suivant.

    XSi tu t'ahaisses en obissant un suprieur', ta conduite est

    i-mM\^^^^ a ^ .^^ aM. La II th.

    adulti ; pater (est) in rumua, mater iufaus mortis, alia proi'sus peruuam transforniatiouein Dei ; est domiuus agrestium hortaus eain sequise'. M. Lauth.

    Si miser es, sequere virum pru-dentem: tum bona est fama tuaM. Bragsch''.Wenu du eiu Geringer bist, so

    dieue dem weisen uiid guteu1. Mot mot i en (butte aux) souliaita d'anantissement ses enfants,

    en (butte au) mpris, eu (butte l')hostilit . Je dois observer que lemot c^4e] \\. ]\ > ^^'^ '^ l'exemple do la page x, ligne G, me paratsignifier louange ou compliment , et non souhait ; M. Brugschle traduit par Loh . Peut-tre l'auteur veut- il dire qu'on applaudiraau malheur de ces enfants. L'intention reste d'ailleurs peu prs lamme, avec les deux explications.

    2. I]^ pa,. Il, .3. C'est un (se) faisant treDieu . Cette traduction n'est pas certaine.4. semble exprimer non seulement la supriorit due laforce ou l'habilet, mais aussi la supriorit du rang.

    5. M. Brugsch, au Supplment de son Dictionnaire, p. 326, traduitcette dernire phrase :Ist JemandHerr einer Haus(oder Stamm)genos-senschaft, so sehnen sie sich ihn zu begleiten.

    6. Supplment du Dictionnaire, p. 952-953.

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    ^ 48 ^^entirement ])onne devani Dieu. Saclianl ' (jni doit obir el qnidoit commander^, n'lve pas Ion cnr contre celui-ci. Gommetu e^ais qu'en lui Cr^t l'autoril, sois respectueux pour luicomme il lui appartient. La fortune ne vient qu' sa volont^,

    ^in }^ilio-ne 8

    ^^ I I II O

    I I

    AAAAAA

    O q ra - AA/VAAA

    7^ ^ I

    M. Lauth.omuis; sedDeus iutribuendo ti))iiuferiori primatum ; ne suporbiascorde tuo contra oum propterquod attrilnitus est tibiab illopri-matus; revcretor enni, ])()stquamcoutigit ; non veuiunt nnquaiii res(sua) sponte ; lex eanim incuiubit

    M. r>n(r/snh.Manne und stelle aile deine Fiih-rungcn Gott anlieim, iudein ducrlcennst, dass Klein sein der An-fang (der Grosse) ist. Erhebe nichtdeine Seele gegen den, von demes dir In'kannt ist, was er anfangs(friilier) gewcscn war. Rcspectire

    la phrase suivanteavons vu (planche VI, ligne 9) :

    })ar le ta sais, comme tu sais . Nous verronsC:i> o AAAAAA . 1 , XT en (( tu i-rt/6', yacliant . Mous

    j^ ' V ^^^ 'mais dans tous les cas le seu-s }ietit. infrieur est bien tabli pource dernier mot.

    3. Voir la note 4 la page 45.

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    19 ol n'a do loi ' ([ur ^;()n r;i|(rii'(^'; (|iiiiiil ;'i celui ([ui-'

    '. l)i ' liii ,1 l'iiil sa Slip lidiih', se (li'lournc delui, et il esl aballu.

    ^=1P AAA/W\ T\^ AAAAAAIII/^AJV\r^ _^ 1 Ll AAAW,

    AAAAAAI I I

    ^ I -a loi (I iJ I 'a loi ou .ur , et (ju il faut trailuire ce qu elle aime .;. ;\r. Lauth a con.staminont trauBcrit en Q le signe Vf^-^.. Je croM

    qu'il faut lire ^-^=^ , cette lecture donnant un seuB excellent jiour lemme siii'ne

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    50 -

    XI

    Sois actif, le temps de Ion existence, en faisant plu -^ qu'iln'est dit -. Ne fais pas tort au temps de l'activit; c'est unpersonnage blmable, celui qui use mal- de ses moments. NeO ^o

    AAAAAA AAAAAA

    x^^ (lio-nelO) ^OIS

    Xra

    .1/. Lau/h.Contine cor tiuiiii quamiliu dcgis. Ne excdas iu sennonibus, ue diff-

    ras teuipus coutiiienti cordis. Al)Oiniiiaiida res est tererc momentum

    1. Q I . J'aurais volontiers traduit divertis-toi, suis tesdsirs , et le sens du chapitre aurait t : Divertis-toi, Je temps de tonexistence; ne fuis ijcis plus qu'il n'est dit ( ^|\ .o>- peut avoir les deuxsens e fais pas et enfaisant ). Nefais 2xis tm-t au temps du divertisse-ment ; c'est nn homme hlmahle, celui qui gte son temps. Ne perds pasl'occasion journalire jiar excs de garder ta maison (en restant trop en-ferm chez toi). Jusqu'ici le seus irait assez bien, quoirjue ces conseilss'cartent un peu de l'enseignement ordinaire de Ptah-hotep; mais lesderniers mots seraient alors inexplicables c. /t' produit la ri-chesse, et la richesse ne durejMS quand il se relche . J'avais bien pensencore ii traduire ce passage : la joie vaut mieux que (eu lisant kheperr Me/) la richesse, et point celui qui passe tout sou ternies (qui dure)pour la richesse ne se repose ; mais ])our que ce dernier sens ft pos-sible, il faudrait ^ I vA v\AV^AA^ _t r^ AAAAAA iCi 1 I I II ^^^h a^.^ sans [I ^P\ ; or il me semble qu'il faut tenir compte de cedernier mot, bien que le texte ait besoin d'tre rectifi eu cet eudroit.Je crois donc que la seule traduction qui convienne partout jiour^ V\ O ...Q I rt est activit .

    2. Mot mot en faisant accroissement sur ce qui est dit .3. Qui gte son heure.

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    51 -perds pas roccasion jonrnalit'M'o poiii' l'acoroissomont fie co qnopossde ta maison. I/acti\il

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    52 affaires comme il convient', fais-lui tout 1(^ ])ien que \n pour-ras-; c'est ton fils, im [tre] attach [ toij^^ qu'a (Migendi'.' tapersonne. Ne spare pas ton cur de lui K[Mais] s'il se conduit mal et transgresse ta volont-', s'il rebutetoute parole, si sa bouche marche en parole mauvaise, frappe-le sur sa bouche, par consquenf'. Donne l'ordre sans m-

    rJ^-'is^ >, /vvVv\n. r\o A r=ui U r_k.^-^ ^^ r-^ flignc 1 2) .

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    O/)li.i^riiiciil a ciMix iiiii l'niil mal ', a ci'liii doiil I liiiiiiciii' ( stiiKiiiilt'-'; cl l'iiii nr (li'\i('ra puiiil de ladirclidii, cl il iKScrapoiiil de iviicoiili'c (jui l'asti' iiilcii'diiiiirc la, roule'.

    XIII

    Si lu es de L;-ardc s licus-loi dchtnil ou n-slc assis pluluL([ue de te promeuer, Prescris-t

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    54 ne l'loign pas, quand mme se produit ton ennui '. Prendsgarde celui qui entre en annonant que ce qu'il demandeest secret'^; la consigne est au-dessus des apprciations'', ettout raisonnement contraire* est chose rejete. C'est lui dieu,celui qui pntre dans une place o il n'est pas fait de relche-ment pour des privilgis ^

    Pfl^Sas

    (ligne 4) ^ k

    (ligne 5)

    :,ignc 6). ^> ^ ^ -MA^^AAA

    A r^-M

    M. Ltnith.ligato inanus tibi die primo; neclisceiUis; foret exclusio tni (tua);intendito faciein ad iutroitumnuntii ; ampla est orcasio a2:)pel-landi ei ; esto custodia accuratis-sima; consilium oinue (est) antemensuram pcr Dcum (jui pro-movet locum ; non taeiunt at-teuti pausam.

    il/. Bruyarli.liaben) deine Fiisse, das Avas dirani erritcu Tage aufgetragen wor-den ist, (davon) weiclie iiicht ab.Eswarc sonst ein Schade. Wendeden Blick auf don Eintretendeu,nieldean, bietc ilim bercitwilligstcincn Platz an bis dass er gerufenwerde. So wird das Haus in bestcrOrdnung sein

    1. Mot mot se produisant ton ennui .2. Mot mot est usekh la place de ee qu'il demande, de ce qu'il

    vient demander . Nous avons dit (en tudiant la iilanehc I, ligue 2)que la salle usekh est situe vers le centre de l'difice, et par consquentprotge contre la visite des intrus. Une communication ustlch est doncune communication qui doit tre tenue secrte. Je n'avais pas biencompris ce passage, lorsque j'ai publi mon tude sur le tombeaud'Amnt'eli.

    les calculs, les raisonnements, les apprciations. en face de, contre, contraire .

    5. Mot mot n'tant pas fait envers les iirivilgis (?) de relche-ment, d'adoucissement .

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    - 55XIV

    Si tu vis' avec des gens te marquant un amour extrme : Aspiration de mon cur, aspiration de mon cur, o il n'est ])oint de remde- Ce qui est dit dinis ton-' cur, que [cela

    Ise ralise en surgissant spoutanmcnl Matre

    souverain \ je me rangea ton avis''. u as raison'', sans {[U(^ tu parles. Ton corps est plein de force , ta flice est au-dessus de tes voisins^ \si donc tic es accouttom

    AAAAAA V AAAAA/\

    li^ II A VV?^n I

    ligne i]

    ligne 8)

    Mkr^T.^

    ^jD

    - I I I :i^%=M. Lautli.Si vei'saris iina cum lioiniiiibus llaiidientibus tibi egref,e: termine

    cordis mei, tenniue cordisuiei imperitusi^uom veroutus) dieit in ventresuo se ficri in (statuni) optiraatis ijisum : possessor dat nie in potesta-tem cousilii tui 5 tibi bonum non loqui te et ipsuui 5 lucruui tibi adversus

    1. Mot il mot si tu es (liabituellcment) .2. Nant le soigner cela. 3. Mot mot son cur .4. Matre des choses. 5. Je me donne, je me mets, j'agis par ta volont, ou d'aprs ton

    avis. Sur ^5 d se mettre , voir la note 1, page 42.6. J'ai rcmar(|u un autre exemple de tu as rai-

    son, tu es approuv , la fin du chapitre m (voir planche V, ligue 14).1) >\ Si^ (bien nourries). 7. Tes chairs sont

    I I I

    8. C'est-k-dirc tu es suprieur ceux qui t'environnent

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    cet excs de flaUe^ie^^ et qu il te soit fuit obstacle dans tesdsirs, [alors ton] sentiment est d'obir ta passion'. [jNIais]celui qui d'aprs son caprice, son me est

    , son corps est -. Tandis querrhomme] nudlre de [son] me^ est suprieur ceux que Dieua combls de ses dons', l'homme qui o])il sa passion estsous la dpendance ' de sa fcnnnef?) .

    (lii?ne 9)^mX'fV AVVWA 61 ,-^ &, C^ A^y\AA\ .S&O AA/V\^A . L AAAA^^^ V VA t\ . ^ VA^-^ Jl -d^ i )^ -Mi .^-i^^ - ^zz^ Av^Avv o I ^-^ _M^ *>-=>o, I A ^^^ o I I r ,,. ... a

    ICi ^'=;3L f^^ ^^^ ^^ /vwwv ^^ ^'i^^ - J>>^ dJ LTID -Il 2i'

    ^^ O I I fk X-;-^, f) 1 I I > 'I n tk ,. f'x A^A^A^ O.3/. 7./^.

    tribales tuos; oppouitur iil)i uedcieuti : cnt cur obeiUciis vcntri suo;dat iras loco amoris; ; cor ejus laceruiu memljra cjus discerpta. Est ma-guanimus scopus (meta) Dci ; est obedicns veutri suo ludibrium feminaisu.

    1. Etant contradiction toi dans ce qui te plat, ton dsir est d'o-bir ta passion , mot mot \isa ]>assion .

    2. ^ . \

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    o/

    XVDclare ta lii^nic de corulnifo sans ivticenccs'; donne (on

    avis dans le conseil de ton seigneur; (aiidis (|n il v a des i^ensqui retournent- sur [eux-mmes] (luand ils piirlcnl, d(; ma-nire ne pas faire de chagrin celui qui a cxjjos une d-claration, en ne rpondant pas, d'aprs ce raisonnement :

    ^nVM:h%^~ D

    J\^^''^^^J^

    'Imm 12)ri

    C^ I AA^SAAAo QA (ligne 13; \;> rm

    21. Laatli.Indicium judicii tui est imi^-

    uitabilitas ; da cou.silium tuiim inc'oiiL-ilio doiniui tui ; si assurgltcontra id, quaudo dicit : Non du-rum (est) esse latorcni seutentia^,

    M. BriKjscli.Kiiude^die dir gegebeneu Wci-

    sungen (deiuc AVoisuugen) olmcBedeukeu, lose deiue Aufgabc gc-mibrf der Absiclit dcines llerm.

    1. Eticences ou dissimulation . Le dveloppcnicut qui suittablit bien ce sens de ^^ a ^\ ^A ; c'est un des iDclis uumrsau Tocltanbuch.

    2. Voici la traduction littcrale de cette phrase complique :

    C^ -/Jk ^^-^ 1-=-^ \ A/W\AA I N jzr^ Etant son retourner sur lui quand il parle, sans faire tort contreVu ..non .^^celui qui a expos une dclaration, en ne rpondant pa.--, par un

    homme qui sait ceci . M. Brugsch lit %i au lieu deo. Suj)plmeut du Dictionnaire, p. 221.

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    (( C'est an grand, reconnatre l'erreur ' ; et quand il lvera la voix ^ pour le^ combattre cause d'elle, il gardera le silence sur ce que j'ai dit*.

    XVI

    Si lu es en qualit de directeur foisant marcher les plans ta volont'', fais des choses parfaites dont se souvienne la

    ^ Sp- l. (ligne 14) S^

    ligne [I I t

    I o D^ B

    ^ 1^:::kf-kfl^t^P^y^'p'-'-^-^-{21 AAAAAA

    '1, ^^ A^A/v^A (ligne 1> O^ ra

    M. Lanth. M. Bruysch.non respondere est in manu scien- etwas dawider lauft, ist das keintis eam;quod ad raagnatem cujus Nachtlieil fiir den mcldenden Bo-opiniones fais, si evocat ad re- tcn. .futanduni se de iis atque clamt :ita esto dicens per me (licet). M. Lauth.

    Si es in statu sciscentis ampli consiliis, ne fingas tibi facere te quid

    1. Mot mot est le grand, qui connat rcrreur .2. v_X)^^\ ^f) a le sens de parler, mais, je crois, avec la nuance

    lever la voix, prendre un ton de reproche, de manire confondre l'er-reur . Nous retrouverons ce verbe employ de mme au chapitre xvii(planche IX, ligne 4).

    3. Pour combattre celui qui a expos une dclaration, cause de sonerreur.

    4. Il n'aura rien reprendre, puisque j'ai parl pour ne rien dire. 5. C'est--dire ayant le pouvoir d'excuter ce que tu dcides .

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    59 po.-tfM'ih''' ; sniis qiio n'iHsissi - [;iu])r('.s d(>lni| la parole quiinultiplir jo; llallerics-', [parole qui] lve l'ori^Mieil (?)* et pro-duit lii vanit.

    XVII

    Si tii es eu qualil ir;irlili('\ (''cduli' le {li-cour- du l'cqu-rant. Ne le inaltraite'' pas; cela le d''cuuiML;

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    60 pas : Tu as [dj] racont cela. L'indulgence' rencouragera faire ce pourquoi il est venu. Quant maltraiter le plaignant,parce qu'il raconte ce qui se pas->ait au moment o fut fait cetort-, au lieu de se plaindre du tort lui-mme^, que cela nesoit pas Le moyen d'obtenir une explication sincre, c'estd'couter avec bienveillance'.

    M. Lmth.fcrirc corpus ejus ; ue inveharis ineum ; loquitor ei id liumane, quodhabet ve; refrigerato cor ejusad faciciidum propter quod vcnit ;est facieus derisioiiem prccumdictas : hoc est modus faciendiadgrodi eum id ob quod ne pre-catus est quidem ; uSo yvatTo T^Ora delectatio cordis sit audire benc.

    M. Bruysch.Forderung. Schlagt er seinen Leibob dcr Scntenz die ilim zu Theilwird, so sage sie mit Gilte, da siceine Zuriickweisuiig eutliiilt. le-friedigt wird sein Herz sein, jenaclidem gesclieheu ist um des-senwillen er zu ilir gekommeu ist.Wenn dieUntersucluingder Klagogeschehen, so sei die Sentenz ge-iallt. NVozu ist die Zeit da wenner sie vei'geudet ? Nicht liatte eruni irgend etwas gekiagt, bei sol-clien bestelieuden Zustandeu. Dasist eine schmckliafte Gesiunungeine cruter Auscultator zusein.

    ^ l) ^>A W^ ^--^^ ^^ l'amour, la charit pour la faute .2. Mot mot tant dit, tant le moment o cela fut transgress .3. Mot mot et ne se j^laint pas du tout au sujet de cela .4. Le faisant se jieiudre le cur est l'coutant avec bout. Los

    deux formes et du syllabique \i\^ sont combines dans

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    l

    X\'TTI

    Si tu dsires imposer le respect ' dans rintt'rieur- o tuentres, par exemple^' l'intrieur d'un suprieur', d'un ami',

    O I ^^kJ^q ign.- 8j [1 flMZfkPlki^i^ cr^D A -hM. Lautli.

    Si amascondcreauctoritatem infryuTceo, iu quod intras, domini,tVatvi.-. cognative, in loco omni,((uo intvas : cave a tactu mulie-

    J\r. Ttrurfuch.Wenn'' du den Wunst-li hi'gpiteincn Bckanntenin (st'inem)Hcimzu besuclion nml du tritts zu ilimoin aU* Horr, as Vorwandtor oder

    1. Le mot ; 1, toujours dtermin au Papyrus Prissepar le per.-^onnage assi^, parat signifier constamment le respect ou lesgards qu'on obtient ou qu'on accorde . Ainsi la planche XIV, ligne 7 :

    Si

    tu vises des manires respectueuses ou polies . De mme AAAAMo 1 1 vN traite-le avec gards (])lanche XIV, 1. 10).I /m MTi dtermin par l'homme signifie une personne respectable .2.

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    62 ou bien d'uno porsonnc consid('rcc,