VINGT HUITIEME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE----------------------------------------------------------------------------

LE TEMPS DE L'ACCUEIL

IntroductionAujourd'hui, Dieu nous invite à sa table. Aujourd'hui, Dieu nous annonce le festin qu'il offrira à tous ses enfants, à la fin des temps. Aujourd'hui, Jésus nous donne déjà les avant-goût de ce festin en nous partageant sa parole et son pain. Mais, pour entrer dans la salle du festin, il faut nous revêtir de justice. Supplions le Seigneur de nous libérer du mal et du péché qui nous collent à la peau.OuLa semaine dernière les lectures de la messe nous parlaient de vigne et de vendanges. Cette semaine elles nous parlent de bon vin et d'un repas de noces. Cela doit éveiller notre attention. Dieu n'est pas un Dieu morose... ni un Dieu moraliste. C'est un Dieu de joie, un Dieu qui aime tout le monde en aimant chacun comme s'il était unique. C'est ce Dieu que nous révèle Jésus Christ.OuBonjour. C’est chaque fois un plaisir de se retrouver pour raviver les liens avec les Seigneur mais aussi les liens entre-nous. Une fois encore l’Evangile va nous parler de la vigne. Sans doute la vigne tenait-elle une grande place dans la vie économique à l’époque de Jésus, mais nous pouvons dire avec autant de certitude que Jésus aimait le vin. Ce n’est certainement pas pour rien qu’il a choisi le pain et le vin pour être les signes de sa vie et de la communion entre tous.Aujourd’hui encore la table est dressée, le repas est prêt, tous nous y sommes invités.Peut-être n’avons-nous cependant pas revêtu l’habit de noces !

Prière pénitentielle- Seigneur, tu as envoyé ton Fils pour nous guider vers toi. Lorsque nous nous écartons du chemin qu'il nous a tracé, Seigneur, prends pitié de nous.

- Seigneur, ta demeure nous est toujours ouverte. Lorsque nous négligeons tes invitations, ô Christ, prends pitié de nous.

- Seigneur, tu nous envoies aux croisées des chemins porter la Bonne Nouvelle de ton amour. Lorsque nous manquons d'attention envers nos frères, Seigneur, prends pitié de nous.Ou Seigneur, tu invites tous les hommes qui le veulent au banquet de la vie. Mais nous

pensons à nous-mêmes et nous oublions nos frères. Prends pitié de nous. O Christ, tu nous demandes de travailler à rendre la terre plus accueillante et plus

belle. Mais nous préférons nous occuper de nos affaires personnelles. Prends pitié de nous.

Seigneur, tu nous invites à recevoir ta Parole, comme une parole de Vie. Donne-nous d’avoir davantage faim de toi et de ton Esprit. Prends pitié de nous.

GLOIRE À DIEUGloire à Dieu, au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu'il aime. Nous te louons, nous te bénissons, nous t'adorons, nous te glorifions, nous te rendons grâce, pour ton immense gloire, Seigneur Dieu, Roi du ciel, Dieu le Père tout-puissant. Seigneur, Fils unique, Jésus Christ, Seigneur Dieu, Agneau de Dieu, le Fils du Père; toi qui enlèves le péché du monde, prends pitié de nous; toi qui enlèves le péché du monde, reçois notre prière; toi qui es assis à la droite du Père, prends pitié de nous.Car toi seul es saint, toi seul es Seigneur, toi seul es le Très-Haut : Jésus Christ, avec le Saint Esprit, dans la gloire de Dieu le Père. Amen.

Prière d'ouvertureSeigneur Dieu de l'univers, toi seul peux essuyer les larmes de nos yeux, toi seul peux ôter le voile de notre deuil, toi seul peux détruire la mort.Viens à nous, toi notre seule espérance. Invente pour nous et avec nous la joie et la fête. Tu es le Dieu de la promesse, le Dieu fidèle en Jésus-Christ, ton Fils, lui qui règne avec toi et le Saint Esprit, aujourd'hui et pour les siècles des siècles. Amen!OuSeigneur, aujourd’hui encore tu viens nous dire que tous, bons et méchants, justes et pécheurs, nous sommes invités à ta table. Donne-nous le courage de nous convertir, de changer notre façon de vivre et de correspondre à l’Esprit de ton Evangile et qu’ainsi, en partageant un même repas, nous découvrions la joie de vivre en communion avec toi et avec tous nos frères et sœurs en humanité. ou

Dieu notre Père, nous te louons et nous te bénissons. Tu envoies ton Fils renouveler ton alliance d’amour et nous donner part à ta vie. Ouvre notre cœur pour que nous puissions accueillir ta parole et répondre à tes appels. Nous te le demandons par Jésus, ton Fils, notre Seigneur, l’Epoux que tu donnes à toute l’humanité maintenant et pour les siècles des siècles. AMEN

LE TEMPS DE LA PAROLEPour introduire les lectures1ère lecture : Is. 25,6-9 : Le festin messianiquePour évoquer et exalter le bonheur que Dieu réserve à la fin des temps à tous les peuples de la terre, le Prophète Isaïe accumule des images concrètes extrêmement parlantes, en particulier celle d’un grand festin où seront servis des mets succulents.2ème lecture : Phil. 4,12-14,19-2O : Les remerciement de PaulBien que, fort de la force du Christ, Paul ait appris à dépasser les soucis mesquins du confort matériel, il n’en remercie pas moins ses chers Philippiens de l’aide généreuse qu’il lui ont apportée durant sa captivité à Rome.3ème lecture : Mt. 22,1-14 : La parabole du festinCette parabole traduit les appels pressants de Dieu au peuple élu, qui risque, par son indifférence ou même son hostilité, de se voir exclu du Royaume de Dieu pour être remplacé par els nations païennes.

Introduction générale à la lectureL’avant-goût du Royaume qui nous est présenté aujourd’hui est particulièrement intéressant : un festin qui rassemble les peuples (1ère lecture), un repas de noces (évangile), bien-être et repos (psaume). Ce sont là, après l’image de la vigne des précédents dimanches, des figures bibliques importantes exprimant l’union entre Dieu et son peuple, et annonçant le salut. Cette grande  « parabole des invités au festin » est encore une réponse de Jésus aux pharisiens qui contestaient son autorité ». Parabole du Royaume, parabole du jugement : pour être « élus », revêtons la joie de l’Evangile et ouvrons notre table à ceux qui manquent de tout.

lecture du livre d'Isaïe 25, 6-9Ce jour-là, le Seigneur, Dieu de l'univers, préparera pour tous les peuples, sur sa montagne, un festin de viandes grasses et de vins capiteux, un festin de viandes succulentes et de vins décantés. Il enlèvera le voile de deuil qui enveloppait tous les peuples et le linceul qui couvrait toutes les nations. Il détruira la mort pour toujours. Le Seigneur essuiera les larmes sur tous les visages, et par toute la terre il effacera l'humiliation de son peuple ; c'est lui qui l'a promis. Et ce jour-là, on dira : « Voici notre Dieu, en lui nous espérions, et il nous a sauvés ; c'est lui le Seigneur, en lui nous espérions ; exultons, réjouissons-nous : car il nous a sauvés ! »

Psaume 22: Près de toi, Seigneur, sans fin, nous vivrons.Le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien.Sur des prés d'herbe fraîche, il me fait reposer ;

vers les eaux du repos il me mène pour y refaire mon âme.

Il me guide par le juste chemin pour l'amour de son nom ; passerais-je un ravin de ténèbres, je ne crains aucun mal ; près de moi ton bâton, ta houlette sont là qui me consolent.

Devant moi tu apprêtes une table face à mes adversaires ; d'une onction tu me parfumes la tête et ma coupe déborde.

Grâce et bonheur m'accompagnent tous les jours de ma vie ; ma demeure est la maison du Seigneur en la longueur des jours.

Le Seigneur est pour moi un bergeret rien ne me manque.Sur des prés d'herbe fraîche, il nie fait reposer.Vers la fraîcheur des bords de l'eau, il me mène.Il me renouvelle au plus profond. Par le droit chemin il me conduit. J'honore son nom très saint.

Même si je frôle la mort, je ne cède pas à l'angoisse. Car tu es avec moi, Seigneur. Je me sens rassuré par ta présence.

Devant moi, tu dresses une table abondante,tu me parfumes la têteet ma coupe de vie est pleine à ras bord !

Joie et bénédiction m'accompagnentchaque jour de ma vie.La maison de Dieu est ma demeure, à jamais.

lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens 4,12-14.19-20Frères, je sais vivre de peu, je sais aussi avoir tout ce qu'il me faut. Etre rassasié et avoir faim, avoir tout ce qu'il me faut et manquer de tout, j'ai appris cela de toutes les façons. Je peux tout supporter avec celui qui me donne la force. Cependant, vous avez bien fait de m'aider tous ensemble quand j'étais dans la gêne. Et mon Dieu subviendra magnifiquement à tous vos besoins selon sa richesse dans le Christ Jésus. Gloire à Dieu notre Père pour les siècles des siècles. Amen.

Alléluia. alléluia. Voici la Pâque du Seigneur au milieu de son peuple. Heureux les invités au festin du Royaume ! Alléluia

Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 22, 1-14Jésus disait en paraboles : « Le Royaume des cieux est comparable à un roi qui célébrait les noces de son fils. Il envoya ses serviteurs pour appeler à la noce les invités, mais ceux-ci ne voulaient pas venir. Il envoya encore d'autres serviteurs dire aux invités : "Voilà : mon repas est prêt, mes boeufs et mes bêtes grasses sont égorgés; tout est prêt, venez au repas de noce". Mais ils n'en tinrent aucun compte et s'en allèrent, l'un à son champ, l'autre à son commerce ; les autres empoignèrent les serviteurs, les maltraitèrent et les tuèrent. Le roi se mit en colère, il envoya ses troupes, fit périr les meurtriers et

brûla leur ville. Alors il dit à ses serviteurs : "Le repas de noce est prêt, mais les invités n'en étaient pas dignes. Allez donc aux croisées des chemins: tous ceux que vous rencontrerez, invitez-les au repas de noce". Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu'ils rencontrèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie de convives. "Le Royaume de Dieu est comparable à un roi qui célébrait les noces de son fils." Voilà ce qu'il disait. J'ai aimé ce royaume et j'ai aimé ce Dieu qui ne cessait d'inviter au banquet, au festin, qui parlait de "viandes grasses et de vins capiteux, de viandes succulentes et de vins décantés", comme disait son prophète. Et qui avait l'art de mettre l'eau à la bouche. Et j'ai aimé cet homme qui commençait sa vie par des noces à Cana et qui avait un faible pour la table des pécheurs. J'ai pensé que j'aimerais vivre chez ce roi-là. Un Dieu qui fait la noce avec l'humanité.Voici donc que le roi invita à la noce. Oui, mais les invités refusèrent de venir. Trop occupés d'eux-mêmes, de leurs propres affaires et de leurs intérêts. L'un alla à son champ et l'autre à son commerce. Scribes et pharisiens, et moralisateurs, si occupés d'eux-mêmes et du ciel à gagner qu'ils ne supportaient pas d'être invités gratuitement, d'entrer dans le royaume sans l'avoir mérité. Ils comptaient leurs vertus, les comparaient aux autres. Ils enfermaient l'amour dans les pages d'un grand livre, ils le codifiaient. Et sérieux comme des papes. Mal à l'aise dans une noce.Alors, fâché, le roi dit à ses serviteurs : "Allez donc sur les routes, invitez à la noce tous ceux que vous croiserez, les mauvais comme les bons." Et la salle se remplit de convives comme jamais on n'avait pu en voir à des noces royales. Des boiteux, des lépreux, des mendiants et des pauvres. Ceux qu'on n'invitait pas, qu'on évitait plutôt. Ceux que les pharisiens appelaient des pécheurs. Et ceux et celles aussi qui n'étaient pas en règle. Qui n'étaient pas aimables. Et qui étaient aimés. Et je me suis dit alors qu'on me ferait peut-être une place à un coin de table.

Prenons la parole

Se changer pour Dieu

La parabole des invités au festin, avec l’histoire de l’homme qui n’a pas revêtu le vêtement de noce, me fait penser à la mention qu’on lit sur des cartons d’invitation ou sur les portes de certaines boîtes de nuit : « tenue correcte demandée », voire « tenue de soirée exigée »…

Sauf qu’on comprend bien que c’est un symbole, ici. Que le vêtement représente le cœur de l’invité.

Oui, mais c’est très éclairant. Parce qu’en général, on se change avant d’aller chez les autres, non ?

Alors que l’homme incrimine, là, refuse tout changement. Et il refuse même de s’en expliquer : il reste muet devant le roi qui le questionne, incapable d’entrer en relation.

Incapable en somme d’adapter sa conduite à l’appel reçu. Oui. Incapable de se convertir, de s’ouvrir à la joie de Dieu. C’est cela qui le

condamne, pas sa conduite passée. Puisque le roi avait fait inviter tous azimuts, les mauvais comme les bons.

Voilà pourquoi on dit qu’il ne suffit pas d’être appelé pour être élu ! Il faut en effet une vraie réponse, personnelle, qui nous fera changer notre cœur. On y revient : il faut savoir se changer !

Profession de foi

Je crois en Dieu. il est Père. Il nous aime. Il a créé et il crée tout ce qui est. Un jour, il rassemblera tous les hommes au banquet de son Royaume. Il essuiera les larmes sur tous les visages. Il détruira la mort pour toujours.

Je crois en Jésus-Christ. Il est le Fils unique de Dieu. Livré sur la croix, il a vaincu la mort. Il est ressuscité. Il donne sens à toute l'aventure humaine. Il nous envoye sur les routes humaines pour inviter tous ceux que nous rencontrerons au banquet des noces éternelles.

Je crois en l'Esprit-Saint. Il habite notre coeur et notre monde. Il fait de nous les témoins de son Amour. Je crois en l'Eglise, longue caravane en marche vers le Royaume. Je crois à la vie qui ne connaît pas de fin.

Je crois en Dieu Pèrequi nous invite à la fête

Il a voulu faire de nous des fils et des fillesunis comme une famille rassemblée autour de la table,

où l'on partage le pain et le vinet où l'on communie les uns aux autres dans un même amour.

Je crois en Jésus Christ,serviteur maltraité

qui s'est donné lui-même en nourriturepour qu'en lui, nous ne soyons plus qu'un

et qu'avec lui nous construisions le Royaume.

Je crois en l’Espritqui nous habite

et nous entraîne à porter le vêtement de noce,à vivre dans la charité et l'attention aux plus petits

vers l'unité respectueuse de nos différences.

Je crois en l’Eglisequi nous guide vers l'essentiel

et nous incite à tourner les yeux vers ce Dieuqui nous convie à la noce éternelle.

Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre.Et en Jésus Christ, son Fils unique, notre Seigneur,qui a été conçu du Saint-Esprit, est né de la Vierge Marie, a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort et a été enseveli, est descendu aux enfers,le troisième jour est ressuscité des morts, est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant, d'où il viendra juger les vivants et les morts.Je crois en l'Esprit Saint,

à la sainte Église catholique, à la communion des saints,à la rémission des péchés, à la résurrection de la chair, à la vie éternelle. Amen.

Prière universelle

"Allez aux croisées des chemins, tous ceux que vous rencontrerez, invitez-les au repas des noces!" Frères et soeurs, ouvrons notre coeur et notre prière à tous les hommes de ce temps...

- Pour qu'au festin des noces soient invités tous les hommes, Seigneur, fais de ton Eglise la servante des plus pauvres, nous t'en prions.

- Pour qu'au festin des noces soient invités tous les hommes, Seigneur, inspire à nos gouvernants la soif de justice pour tous les peuples, et pas seulement l'application de lois déshumanisantes, nous t'en prions.

- Pour qu'au festin des noces soient invités tous les hommes, Seigneur, donne à nos villages d'accueillir tous ceux qui vivent en marge de notre société, nous t'en prions.

- Pour qu'au festin des noces soient invités tous les hommes, Seigneur, donne à notre assemblée la joie de l'espérance et de la charité, dans un monde qui en manque si cruellement, nous t'en prions.

Ou« Allez aux croisées des chemins, tous ceux que vous rencontrerez, invitez-les » Que notre prière s’élargisse donc aux dimensions du monde.

-Aux croisées des chemins, nous avons l’occasion de rencontrer tant d’hommes et de femmes qui considèrent Dieu comme le responsable de tous nos malheurs.Pour que nous osions leur dire que notre Dieu est un Dieu qui veut le bonheur de tous et que, de notre côté, nous sachions montrer quelle joie nous habite. Seigneur nous te prions.

-Aux croisées des chemins, nous avons l’occasion de rencontrer des laissés pour comptes des désespérés, des indifférents.Pour que nous ayons l’enthousiasme de les introduire dans la chaleur de notre communion. Seigneur nous te prions.

-Aux croisées des chemins, nous avons l’occasion de rencontrer des chercheurs de Dieu, des artisans de paix, de solidarité, de justice.Pour que nous ayons le courage de les rejoindre et d’unir nos efforts. Seigneur nous te prions.

Dieu Père, ouvre nos cœurs pour que nous allions aux croisées des chemins crier le Bonne Nouvelle et la partager entre tous par le Christ Notre Seigneur.

OuInvités à la fête par Dieu lui-même, présentons-lui nos intentions de prière.

L'Église a reçu de Jésus, la mission de rassembler tous les hommes à la fête que Dieu prépare pour tous ceux qui croiront en Lui. Afin qu'elle soit toujours fidèle à cette mission et ne déforme pas le message, ensemble prions.

Pour que, par notre attitude, nos paroles et nos actes, personne ne se sente exclu de la communauté chrétienne, mais que tous y trouvent leur place, ensemble prions.

Afin que tous les hommes aient part au banquet de la vie, donne, Seigneur, à chacun de nous et à nos gouvernants, de travailler à plus de justice et de paix, nous T'en prions.

Pour notre communauté chrétienne. Que tous ceux qui y viennent se sentent accueillis, qu’ils soient heureux et réconfortés, ensemble prions.

Père de tous les hommes, tu invites largement. Élargis notre regard et notre cœur à tous ceux dont nous venons de faire mémoire devant Toi. Alors nous serons 'images ' de ton Fils, qui vit... Amen.ouDieu n’a qu’un rêve pour l’humanité qu’il a créée : c’est la voir rassemblée autour de son Fils, Jésus, notre Sauveur. Prions donc pour que personne ne reste à l’écart d cette invitation, pour tous puissent y répondre avec bonheur.

- Puisque ton Eglise est messagère de l’Evangile, donne-lui, Seigneur, le dynamisme de ton Esprit pour aller à la rencontre des hommes de ce temps. Pleins d’espérance, nous te supplions.

- Puisque l’éternité nous est décrite comme un grand festin, apprends-nous déjà, Seigneur, la fraternité : soutiens les acteurs d’œuvres humanitaires. Pleins de confiance, nous te supplions.

- Puisque tu invites « aux croisées des chemins », regarde avec bonté, Seigneur, les exclus de nos sociétés : réveille notre indifférence, pour qu’ils soient pris en charge. Pleins d’humilité, nous te supplions ;

Seigneur Jésus, toi qui invites tous les hommes au grand festin de ton amour, nous te prions encore pour tous nos frères qui se sentent loin de toi : que ta miséricorde les accueille. Nous te le demandons, à toi qui vis et règnes avec le Père, dans l’unité du Saint-Esprit, maintenant et toujours et pour les siècles des siècles.

LE TEMPS DE L'EUCHARISTIE

Prière sur les offrandes

Pour le repas de noces, Seigneur Dieu, maître de tout, nous apportons ce pain et ce vin, choisis parmi les biens dont nous vivons en ce monde. Que ta grâce s'empare de leur pauvreté pour se déployer dans notre vie quotidienne. Exauce-nous, par Jésus, le Christ, qui vit et règne pour les siècles des siècles. Amen!OuTu ne veux pas nous laisser à notre solitude, Père, et déjà tu nous rassembles autour de ta table. Accorde à ceux qui vont participer à cette eucharistie d'avoir une place un jour au festin que tu prépares pour les siècles des siècles. Amen!

Prière eucharistiqueOui, vraiment , il est juste et bon de te rendre gloire, Dieu notre Père, car tu l'as promis: un jour, tu rassembleras tous les peuples pour un festin d'amour et de joie, où tu essuieras les larmes de nos visages et détruira la mort à jamais.Béni sois-tu encore, Père, pour la table d'allégresse à laquelle tu convies l'Eglise lorsqu'elle célèbre l'eucharistie, repas des noces de ton Fils, signe du Royaume à venir.Voilà pourquoi, Père, en communion avec tous ceux qui déjà partagent ta joie, nous te louons en disant (chantant):SAINT...

Louange à toi, Dieu, Père des hommes: tu nous as créés pour ta joie et notre joie! Nous le croyons, malgré tant de souffrances dans le monde et malgré les chagrins de nos vies. jamais tu n'oublies ton projet: détruire la mort pour toujours, nous accueillir dans ta joie.Louange à toi, Dieu, Père de jésus Christ: tu nous as envoyé ton Fils pour qu'il nous donne part à ta vie. C'est lui l'Époux de toute l'humanité, tu invites à ses noces la terre entière.Louange à toi, Dieu, Père des pécheurs tu veux nous pardonner. Tu entends la prière de Jésus. A celui qui vient nu et misérable, tu donneras le vêtement du salut, tu le vêtiras de la grâce du Christ, pour que tous remplissent la salle du festin.Aussi, pleins de reconnaissance, avec les anges et les saints, nous proclamons ta gloire en chantant d’une seule voix :

Vraiment, il est juste et bon de te rendre gloire, de t'offrir notre action de grâce, toujours et en tout lieu, à toi, Père très saint, Dieu éternel et tout-puissant, par le Christ, notre Seigneur. Lui qui règne avec toi dans ta gloire, il invite toute l'humanité au festin du Royaume. C'est lui notre Sauveur. Alors qu'il était innocent il a voulu souffrir pour les coupables, et sans avoir

commis le mal il s'est laissé juger comme un criminel; en mourant, il détruit notre péché; en ressuscitant, il nous fait vivre et nous appelle à revêtir le vêtement de noce.C'est par lui que la terre et le ciel, le peuple de Dieu avec tous les anges, ne cessent de t'acclamer en chantant: Saint'....

Dieu notre Père, nous nous souvenons de cette auberge où Jésus a rompu le pain et réchauffé le coeur de ses disciples. Nous nous souvenons de ce pain cuit sur la braise au bord du lac et de son cri réveillant la foi des apôtres: "Venez déjeuner!". Nous nous souvenons qu'au cours d'un repas il demanda aux disciples de ne pas quitter Jérusalem avant d'avoir reçu l'Esprit-Saint.Que ce même Esprit nous habite et sanctifie ces offrandes que nous te présentons: qu'elles deviennent le corps et le sang de Jésus venu inviter tous les hommes à partager le festin des noces.

Au moment d'être livré et d'entrer librement dans sa passion, il prit le pain, il rendit grâce, il le rompit et le donna à ses disciples en disant:PRENEZ ET MANGEZ-EN TOUS, CECI EST MON CORPS LIVRE POUR VOUS.

De même, à la fin du repas, il prit la coupe; de nouveau, il rendit grâce et la donna à ses disciples, en disant: PRENEZ ET BUVEZ-EN TOUS, CAR CECI EST LA COUPE DE MON SANG, LE SANG DE L'ALLIANCE NOUVELLE ET ETERNELLE, QUI SERA VERSE POUR VOUS ET POUR LA MULTITUDE EN REMISSION DES PECHES. VOUS FEREZ CELA EN MEMOIRE DE MOI.

Seigneur, au coeur de cette eucharistie, tu nous dis de t'aimer, et le seul visage que nous voyons de toi est celui de nos frères. Mais notre coeur n'est pas assez attentif au pauvre et à l'étranger, et nous sommes tentés de faire de ton repas une affaire de privilèges. Or, bien des places sont inoccupées, tant sont nombreux les invités qui n'entrent pas parce que vivre avec nous ne les attire guère.Rappelle-nous, Seigneur, que tu es mort pour tous les hommes et que tu n'as pas craint d'entrer en terre étrangère, pour y rencontrer les invités au Royaume: tu as délaissé tout honneur et tout avantage pour rejoindre les plus humbles et les plus méprisés.Que ton Esprit change notre coeur et nous fasse vivre de la même manière que toi pour que nous soyons tous réunis dans un même amour. Affermis la foi et la charité de ton Eglise tout au long de son chemin sur la terre. Veille sur ton serviteur le pape Benoît 16, notre évêque André-Mutien,

l'ensemble des évêques, les prêtres et les diacres, et tout le peuple des baptisés. Et enfin, Père, souviens-toi de nos frères et soeurs qui ont quitté cette terre, et en particulier... accueille-les parmi tes convives et donne-leur de prendre part au banquet des noces éternelles, auprès de la Vierge Marie, avec les apôtres et les saints, par le Christ Jésus, par qui tu donnes au monde toute grâce et tout bien.PAR LUI, AVEC LUI ET EN LUI, A TOI DIEU LE PERE TOUT PUISSANT, DANS L'UNITE DU SAINT ESPRIT, TOUT HONNEUR ET TOUTE GLOIRE POUR LES SIECLES DES SIECLES. AMEN!

Prière eucharistique: Invitation aux noces (28 ord A)

Cél. Vraiment il est juste et bon de te louer, toi Père très Saint, Dieu de l'univers.Loué sois-tu en ce jour où nous célébrons ton fils qui nous invite à la table d'allégresse.

Ts. Loué sois-tu pour ce jour sans fin où "Tu essuieras les larmes de nos visages et détruiras la mort pour toujours."

Cél. La table est prête pour le repas de l'alliance où tu nous convies. Du plus profond de nous-mêmes nous nous réjouissons et nous sommes heureux d'être tes invités.

Ts. Merci pour tout ce que nous avons reçu de toi, merci pour le cadeau de la terre et de la vie, merci pour Jésus ton fils qui nous a révélé que tu étais avant tout le Dieu de la fête.

Cél. C'est avec un cœur léger que nous voulons maintenant chanter notre reconnaissance et proclamer d'une même voix:

Saint, Saint, Saint le Seigneur Dieu de l'univers …

Cél. Sans jamais te lasser Seigneur, sans regarder nos infidélités tu ne cesses de nous inviter à ta table.

Ts. Donne-nous la lucidité de dépasser les simples observances rituelles

pour adhérer de corps et d'âme à ton projet d'amour sur le monde.Puissions-nous correspondre à l'Esprit de l'Evangileet que notre participation à ce repas nous fasse découvrirla joie de vivre en communion avec toi et avec tous les invités.

Cél. De même, Seigneur, que tu communiques ton Esprit à tous ceux qui sont ici envoie ton Esprit sur ce pain et ce vin afin qu'ils deviennent signes de ta vie donnée et sacrement de ta présence.

La veille de sa mort, au cours de ce repas d'alliance Jésus prit le pain, le rompit et le donna à ses disciples en disant: "Prenez et mangez-en tous, ceci est mon corps livré pour vous."De même à la fin du repas, il prit la coupe de vin, de nouveau il rendit grâce et la donna à ses amis en disant: "Prenez et buvez-en tous car ceci est la coupe de mon sang, le sang de l'alliance nouvelle et éternelle qui sera versé pour vous et pour la multitude en rémission des péchés. Vous ferez cela en mémoire de moi." Cél. Béni sois-tu Seigneur pour l'honneur que tu nous fais de nous installer à

ta table. Puissions-nous toujours répondre à ton invitation avec beaucoup de spontanéité pour créer avec toi un monde nouveauoù la mort n'aura plus de prise et où la vie sera synonyme de bonheur.

Ts. Donne-nous ton Esprit qui nous rassemble et nous unit car seuls nous sommes vulnérables et fragiles.Que ta joie profonde puisse se lire sur nos visagesainsi nous serons signes de paixet sources d'espérance pour ceux qui peinent et qui souffrent.

Cél. Puisse cette liturgie que nous célébrons chaque semaine nous donner un avant goût de ton festin d'éternité.

Ts. Si parfois nous ployons sous le fardeauou s'il nous arrive d'être découragés,nous savons que nous pouvons compter sur toimais aussi sur chacun de nos frères et sœurs

qui poseront les gestes qui soulagent et nous diront les paroles de réconfort.

Cél. Nous te prions, Seigneur pour ceux qui dirigent l'Eglise mais aussi pour toutes celles et ceux qui sont passés définitivement de cette vie mortelle à la table de ton Royaume. Garde éveillé en nos mémoires tout le bien qu'ils ont fait.

Ts. Nous te prions aussi pour tous tes témoins qui depuis les temps les plus anciens nous ont communiqué la foi.Nous te prions encore pour toutes celles et ceux qui dans l'humilité du quotidien offrent leur service sans attendre d'autre récompenseque de voir le sourire illuminer les visages défaits par la souffrance.

Cél. Maintenant, unis à tous ceux qui avec nous participent au festin de l'alliance nouvelle et éternelle nous aimons proclamer ta gloire en disant:

Par lui, avec lui et en lui, à toi, Dieu le Père très aimant dans l'unité du Saint Esprit tout honneur et toute gloire pour les siècles des siècles. Amen.

LE TEMPS DE LA COMMUNION Pour introduire le "Notre Père"

Appelés "aux croisées des chemins", rassemblés dans la salle de noces, tournons-nous vers notre Dieu et, remplis d'admiration, osons lui dire: NOTRE PERE..

Action de grâce

Louange à toi, Dieu d’amour ! Tu veux que l’humanité entière ait part un jour à ta joie. Oui, le jour viendra où tu enlèveras le voile de deuil qui enveloppe tous les peuples.

- Louange à toi, Père de Jésus Christ ! Tu l’as renvoyé nous proposer ton alliance. Le repas des noces est prêt, et c’est lui, ton Fils bien-aimé, qui nous rend capables de répondre à ton appel. Son esprit ranime en nous l’espérance. R/…

- Louange à toi, Père des pécheurs ! Tu entends la prière de Jésus qui intercède pour tous. A celui qui vient nu et misérable, tu donneras le vêtement du salut, et nous nous réjouirons ensemble. R/…

- Oui, louange à toi, et louange à l’Esprit ! C’est lui qui met sur nos lèvres et dans nos cœurs la prière que ton Fils nous a enseignée : Notre-Père

Prière pour la paix

Seigneur Jésus, ressuscité d'entre les morts, tu as ouvert pour nous les chemins de la vie et tu veux que tous les hommes soient sauvés. Pardonne nos silences, nos hésitations, nos reculs. Toi qui nous invites au festin du Royaume, rends-nous capables de partager déjà la paix promise pour les siècles des siècles. Amen!OuSeigneur Jésus, par ta résurrection d’entre les morts, la paix que tu offres à tes apôtres au soir de pâques est celle d’un Royaume déjà là. Que la lumière de la foi et ta présence au milieu de nous nous établissent dans ta paix et nous fassent marcher joyeusement vers l’unité de ton peuple, toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen !OuDélivre-nous Seigneur de toutes ces excuses et ces prétextes qui nous empêchent de répondre à ton invitation.Délivre-nous de ces préoccupations terre à terre qui nous empêchent de lever les yeux et de croiser ton regard.Mais donne-nous d’être tes convives au festin du Royaume, de revêtir le Christ et de convertir nos vies à ton Evangile. Par le Christ N-S Amen.

Avant la communion

Frères et soeurs, venez, le repas de noces est prêt... Heureux les hommes de toute race, heureux nous tous que le Seigneur invite à son festin...

Prière après la communion

Seigneur, que l'écoute de ta parole et le partage de ton pain nourrissent notre foi et notre espérance. Garde intactes, au long de la semaine, notre force et notre joie pour que nous les transmettions à nos frères, toi qui vis et règnes pour les siècles des siècles. Amen!OuSeigneur tu nous as invités à un repas de fête et de joie. Mais en retournant à nos occupations quotidiennes nous reverrons à nouveau tristesse et désolation, violence et maladies.Notre monde est malade de ne plus savoir pourquoi il avance, malade de ne plus jamais entendre un « je t’aime ».Ce monde est comme une salle de fête délabrée, qu’il nous faut rénover, embellir et y faire à nouveau résonner les cris d’espérance et de joie, les cantiques de louange et d’action de grâce. Seigneur sois notre force aujourd’hui et pour les siècles des siècles Amen.

OuDieu notre Père, nous voulons porter l’espérance et la joie « aux croisés des chemins ». Ouvre notre coeur aux dimensions du monde. Rends-le sensible aux besoins des personnes seules, blessées et démunies. Revêts-nous de ta miséricorde et de ton amour. Nous te le demandons, par Jésus ton Fils, qui vit et règne avec toi dans l’Esprit Saint, pour les siècles des siècles. AMEN.

Prolongement eucharistiqueSeigneur Dieu, tu veux partager ton amour. Ton cœur est si grand qu’il désire contenir tous les humains de la terre, les mauvais comme les bons. Tu nous invites sans cesse à te rencontrer et à être des disciples de ton Fils. Tu veux que notre vie soit ajustée à ta parole. Même si nous sommes croyants et croyantes, nous avons besoin que tu changes notre cœur. Revêts-nous de ta miséricorde pour qu’elle nous transforme et nous ouvre à toutes les personnes que tu invites si généreusement à ta table. Alors, nous pourrons les accueillir et les aimer comme tu les aimes.

Bénédiction :L’ouvrage ne maque pas, le monde nous attend, a besoin de nous. Que le Seigneur nous envoi et nous bénisse…

EnvoiVous avez partagé le corps et le sang du Christ. Revêtez maintenant sa miséricorde et son amour. Portez la joie, l’espérance et l’amour aux croisées de vos chemins. N’ayez pas peur, le Seigneur demeure avec vous, il vous guide et vous rassure. Allez dans la paix du Christ. R/ Nous rendons grâce à Dieu.

PRIERES MEDITATIVESVoilà longtemps que je regardais en l'air,

guettant le commencement des noces,attendant d'être invité.

Au bout d'un moment je vis que j'étais seul.Tous les autres étaient partis.

Les yeux en l'air,je n'avais pas vu le Seigneur passer

et prendre par la maintous ceux qui voulaient bien.

Tous ceux qui d'habituden'osaient pas lever le regard:

la fille de joie, le clochard, le sidéen...Alors, je me suis souvenu:

"Pourquoi restes-tu là à fixer le ciel ? "ou

Où est-il ce repas de noce,où sont-elles ces bêtes grasses,

où est-il ce Dieu qui nous fait la fête ?Eh bien, ouvrons les yeux:

ce monde malade de ne plus savoir pourquoi il avance,

ces êtres malades de ne jamais entendre un "je t'aime",ces corps malades, affamés, torturés par la barbarie,et nous, trop souvent malades du pouvoir, de l'avoir,

voilà la salle des fêtes qu'il faut embellir,voilà les proches qui attendent une invitationC'est là que l'amour doit faire son travail,

c'est là que Dieu nous demande de préparer la table.La fête ne commencera

que si personne n'a été oublié.Au travail !

Venez au repas de noces,dit le Seigneur.

Quel repas, quelles noces ? demandent ceux qui nous regardent vivre. Il leur semble plutôt que la foi ternit les couleurs de la vie ! Comment se dire et comment leur dire qu'en toi, Dieu, est toute joie ?

N'est-ce pas toi qui fais jaillir le chant du rossignol et bondir le chien au retour de son maître ? Et par toi s'émerveillent les yeux des enfants, et par toi dansent les coeurs amoureux... Joies quotidiennes, signes et promesses... Mais qu'en sera-t-il du jour où nous partagerons ton immense allégresse ?

Oui, la Joie existe, elle nous est donnée

Prière d'évangile

Père, ton repas est prêt, tu nous as invités. Nous sommes venus et tu t'en réjouis. Et tu nous invites encore... Tu nous invites à prier davantage dans la vie quotidienne, tu nous invites à partager davantage, à mieux pardonner... Père, quand nous avons envie de faire la sourde oreille, quand l'Évangile nous semble sans attrait, par la puissance de ta grâce, par les exemples de tes disciples, agis en nous, et chacun répondra avec le Christ: "Me voici, Seigneur, pour accomplir ta volonté".

Le repas des nocesParler de noces… c’est évoquer l’amour, la joie.La Bible en parle pour exprimer l’amour de Dieu pour son peuple.Le projet du Créateur est de vivre en allianceavec l’humanité créée à son image.Mais, Seigneur, n’est-ce pas un projet fou ?Qu’un roi épouse une bergère, passe encore… ce sont deux humains.Mais la distance entre toi et nous est infinie :tu es le Tout-puissant et nous, rien, un peu de poussière ! (Gn. 2,7)

Mais tu es l’Amouret tu mets ta toute-puissance au service de ton amour.Tu épouses notre nature humaine,tu deviens l’un de nous par ton incarnation.Tu es devenu notre frère à tous :tu veux être l’époux de chacun.

Tu nous as bien exprimé cela au début de ton ministère.A Cana, tu participes à une noceet tu y apportes le bon vin en surabondance.Tu continues de nous le redire en nous invitant à ton repas eucharistique :Prenez, mangez ! Buvez-en tous… C’est la Nouvelle Alliance…C’est le joyeux repas, toujours offert, de tes noces avec l’humanité.Tu nous invites à la joie :Les invités à la noce pourraient-ils jeûnerquand l’Epoux est avec eux ? (Mc. 2,29)

Tout est prêt ; venez au repas de noces !...Ton appel retentit sans cesse…

Quelle est la réponse ?... ma réponse ?Les prétextes futiles ne manquent paspour masquer notre égoïsme, notre peur de tes exigences.Car aimer, c’est se donner, c’est tout donner…Viens, Seigneur, nous guérir de notre manque d’amour.Donne-nous le vêtement des noces,la joie de la fidélité à vivre l’alliance du baptême,joie renouvelée à chaque célébration eucharistique.La salle des noces fut remplie de convives…

Tous invitésUn roi célébrait les noces de son fils…Il s’agit de toi, Seigneur Jésus.Envoyé par le Père, tu as épousé notre humanité par ton incarnation.Et le Père veut que tous s’en réjouissent et en bénéficient« Il veut que tous parviennent à la conversion » (2 P 3,9).C’est tout au long de l’histoire des hommes que l’invitation retentit,Que Dieu envoie ses serviteurs pour appeler au repas des noces de son Fils,A la joie de partager ta vie divine, ton amour filial, Jésus.Tes noces, pour chacun, c’est pouvoir devenir enfant de Dieu (Jn 1,12),C’est la joie d’être, en toi et par toi, fils et fille de Dieu !Vraiment, avec l’Apôtre Jean, nous pouvons redire :Qu’il est grand ‘l’amour dont le Père nous a aimés !

On nous appelle enfants de Dieu, et nous le sommes ! (1 Jn 3,1).Les invités ne voulaient pas venir… Il envoya d’autres serviteurs…Tu ne forces personnes, Seigneur, à venir à tes noces,Mais inlassablement ton invitation se poursuit.Tu ne te résignes pas à nous voir malheureux, loin de toi…Cet appel se concrétise de manière spéciale chaque dimanche :La célébration eucharistique est ce repas de nocesOù tu veux renouveler, approfondir toujours plus notre alliance avec toi,Nous entraîner dans ta vie divine…Quelle est ma réponse ? Prompte, joyeuse ?Ou un sac de prétextes pour cacher ma tiédeur, mon peu d’amour ?

Le roi entra… il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce…Ton invitation, Seigneur, est gratuite ; Néanmoins, elle exige le vêtement de noce, c’est-à-dire :L’accueil de ton appel dans la foi et l'amour, dans la reconnaissance.Revêts-moi de ce vêtement de noce, Seigneur ! Que je ne le quitte jamais,Car c’est toute ma vie qui doit devenir un repas de noces !Donne-moi un cœur aimant, Seigneur !

Sois toi-même ce vêtement, comme dit saint Paul : Revêtez le Christ ! (Ga 3,27)Et par ailleurs, tu comptes sur moi pour inviter les autres à tes noces…Alors, fais de moi un messager joyeux, persévérant, de ton amour pour tous !Que ma vie devienne pour les autres une invitation à te rejoindre !

Festin

Depuis des siècles il y songeait, à ce festin. Au temps de Moïse, Dieu n'avait pu inviter que les Anciens du peuple à manger en sa présence sur la montagne (Ex 24,3-1 1). Quand le Temple fut édifié, seuls les prêtres avaient part aux repas sacrificiels. Mais par les prophètes et les sages Dieu promettait un grand festin ouvert à tous. Enfin vint Jésus, qui réalisa la promesse. Il y eut d'abord le festin des noces à Cana (Jn 2,1 -1 1), puis les festins sur la montagne, quand Jésus rompit le pain pour les cinq mille (Mt,l 4,13-2 1) et les quatre mille (Mt 15,32-39). A présent, c'est le repas du Seigneur chaque dimanche, pour tous les peuples de l'univers. Chacun est invité. Certains refusent. D'autres se convertissent et donnent leur foi à l'hôte divin, qui les accueille par le baptême.

Pour la semaine qui vient… « Grâce et bonheur m’accompagnent »On a souvent reproché au christianisme d’être une religion de la soumission, de la souffrance, de l’obéissance ou du manque d’épanouissement. Les chrétiens, disent certains, n’ont pas des visages de sauvés. Ces reproches s’expliquent, en partie, par une fausse interprétation du mystère de la Croix, et une insuffisante prise en compte de la Résurrection. Mais les chrétiens doivent réagir et manifester leur joie d’être sauvés, dès maintenant ! Le magnifique Psaume 22 nous en offre l’occasion pour cette semaine, alors, saisissons-la !Le début du Psaume nous est très connu. Faisons l’effort de le prier jusqu’à la dernière strophe, et de méditer cette affirmation du psalmiste : « Grâce et bonheur m’accompagnent tous les jours de ma vie »Quelle parole de confiance et de joie ! C’est presque une profession de foi ! Comme une prière du cœur, à redire, dans la confiance, pour s’en laisser pénétrer, habiter, imprégner. C’est parfois par une telle prière que la célébration dominicale peut se prolonger au cours de la semaine et irriguer notre vie : celle-ci nous procure la grâce, la joie, l’assurance de la présence et de la paix du Seigneur. Cette confiance qui, à sa manière, est aussi une forme du « salut ».

TEXTES DE MEDITATION

Une noce royale Et voilà que le Royaume des cieux est comparable à un mariage prin-cier. La parabole de Jésus surprend : les invités et les serviteurs volent la vedette aux mariés eux-mêmes ! L’histoire se tisse entre le roi, ses serviteurs et les invités. Le roi n’envisage pas une seconde que son banquet nuptial soit vide. Tout est prêt et de grande qualité. Le roi ap-pelle, il invite largement, il improvise. Il s’appuie sur ses serviteurs pour relayer cette grande invitation. Certains y laisseront leur vie… Après l’expérience de Pâques, les premiers chrétiens ont conscience de l’amour débordant de Dieu. Le Père accueille généreusement dans son royaume tous ceux qui veulent bien venir. Seul le refus de l’homme peut mettre en échec cette initiative. De même, ces pre-miers témoins de Jésus ont découvert que, pour servir le Royaume des cieux, pour porter la bonne nouvelle du salut, il faut être prêt à payer de sa vie. Le Christ lui-même a donné la sienne. Désormais, les servi-teurs sont appelés à témoigner jusqu’au bout, à la suite de leur Maître. En ce sens, le Christ, le Fils, est le premier des invités, celui qui a revêtu le véritable vêtement de noce. Il est aussi le premier des serviteurs, celui qui a donné gratuitement sa vie pour le salut d’une multitude. En ce dimanche, puissions-nous avoir une pensée pour tous ceux qui ont fait de nous « des invités » : ces hommes et ces femmes qui nous ont révélé que la tenue de mariage convenable est celle de la pauvreté et du service. Qu’attendons-nous pour devenir des « servi-teurs » à notre tour ? Le « roi » cherche encore des invités à son ban-quet de noce !

Etre prêt pour être de la fête ! "L’invitation est si large qu’elle pourrait paraître désespérée. Mais cette parabole vise surtout à nous assurer que Jésus n’entend pas limiter le nombre des sauvés."Le veau gras est tué, les viandes sont rôties, le repas est prêt, la table est servie. Tout est prêt, mais en fait personne n’est prêt. Les grands absents de la noce sont les invités. Car c’est d’une noce dont il s’agit. Et pas la moindre! Imaginez donc: un roi qui marie son fils. Autant dire que les préparatifs devaient être soignés, et les invitations sans doute triées sur le volet. La salle des convives, le lieu de la fête est vide. Mais aucun refus ne pourra arrêter ce roi. Il invite. Il fait chercher les invités. Il les fait se presser. Mais les invités, libres de leur liberté, ne viennent toujours pas. Alors les destinataires de l’invitation changent: « Invitez donc qui vous

pourrez trouver». L’invitation est grande, large. « Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous rencontrerez, invitez-les...»L’invitation est si large qu’elle pourrait même paraître désespérée. Mais cette parabole vise surtout à nous assurer que Jésus n’entend pas limiter le nombre des élus, le nombre des sauvés. «Le Royaume est comparable à un roi qui célébrait les noces de son fils...» Nous sommes tous invités à la noce. Cependant, comme toute invitation, celle-ci se heurte aussi à la liberté de la réponse des convives. Choisir d’être de la noce, ou de ne pas en être. Choisir! C’est bien à cela que nous pousse l’évangile d’aujourd’hui. Choisir le Royaume! Il ne suffit pas d’être invité à la noce. Il faut choisir de s’y rendre, se bouger, se préparer. Revêtons donc sans attendre le dernier moment l’habit de noce et vivons dès aujourd’hui dans la lumière, en présence de Dieu. Christ nous appelle à la noce. Sommes-nous prêts ? Serons-nous de la fête?

Un Dieu qui appelleBEAUCOUP D’APPELÉS, MAIS PEU D’ÉLUS! Voici une affirmation de l’Évangile bien connue et qui nous est donnée à ré-entendre aujourd’hui. Cette affirmation nous dit que le premier mot de Dieu sur l’homme est un appel. Un appel à la vie, un appel à l’histoire, un appel à l’action. Un appel qui attend une réponse. Dieu ne cesse d’appeler et d’inviter. L’histoire du peuple de Dieu commence par l’appel d’Abraham: Pars de ton pays, de ta famille et de la maison de ton père vers le pays que je te ferai voir» (Gn 12, 1). L’histoire de l’Église commence par l’appel des disciples: «Viens, suis-moi». Comment mieux définir l’Église que comme con-vocation, comme vocation commune ? L’Église existe à partir du moment où elle répond à l’appel lancé par Dieu. Ainsi, la tâche humaine qui est la nôtre, est une tâche de «répondant». L’appel attend notre réponse. L’appelé doit devenir un «répondant», c’est-àdire un responsable, non seulement celui qui répond à, mais celui qui répond de. La parole de Dieu nous a institués responsables, intendants de la terre et de l’humanité.

Selon l’Écriture, toute vocation est une mission. Le «viens» est toujours suivi d’un «va». Quelle réponse, en cette semaine missionnaire, donnons-nous à l’appel personnel et collectif de Dieu en Jésus Christ ? Pouvons-nous faire place au règne de Dieu qui vient ou sommes-nous encombrés ? Sommes-nous disponibles, ou occupés par notre «champ» ou notre «commerce» comme les invités aux noces de l’Évangile? Le Dieu qui appelle est un Dieu qui sait attendre. Avant d’aller à lui, prenons le temps de revêtir le vêtement de vérité et d’humilité, en nous laissant enseigner par la sagesse africaine qui affirme que: «si tu veux marcher droit, vois où tu mets tes pas».

Nous sommes tous invités

Jésus nous transmet l’invitation de Dieu : « Mon repas est prêt. » L’invitation, lancée dès l’origine par celui qui nous aime, se fait de plus en plus pressante. C’est le repas des noces du Fils premier-né, ouvert à tous et à chacun.L’important, pour y prendre part, ce ne sont pas nos mérites, nos qualités, mais bien l’invitation même de Dieu et notre réponse libre.Avec la force de son amour, Jésus nous redonne cette invitation Et l’Eglise, à son tour, part aux croisées des chemins la transmettre à ceux qu’elle rencontre, « les mauvais comme les bons », sans leur cacher ni l’amour de Dieu ni les exigences de l’Evangile. Nous, que le baptême a revêtus du Christ et qui, de dimanche en dimanche, célébrons le repas du Seigneur, allons avec courage porter à nos frères l’invitation qui nous rassemblera un jour à la table de Dieu, en sa demeure.

En ce dimanche Jésus compare le royaume de Dieu à un festin de noces.Très tôt, les prophètes comparèrent le bonheur des élus du royaume à celui des invités d’une noce. Alors certes, l’on pourrait insister sur le repas lui-même, Isaïe nous parle ainsi de viandes succulentes et de vins capiteux, mais il ne le fait pas dans un but matérialiste. Il essaye de montrer l’importance de la fête, sa somptuosité afin de la distinguer de toute fête que nous pourrions avoir ici sur terre, pour que nous comprenions l’importance de l’événement célébré.En effet, le plus important est ailleurs que dans le repas lui-même. Il est dans la fête, dans le fait de se retrouver ensemble pour célébrer notre entrée dans la vie éternelle, la victoire sur la mort et la victoire sur le mal. Il s’agit – tout simplement – de fêter notre vie avec Dieu. À une fête sans pareille, les invités peuvent se sentir honorés. Et nous le serons à ce banquet. Pour y avoir part…, nous devons tout d’abord recevoir l’invitation. Regardons attentivement dans notre boîte aux lettres. Pas celle qui se trouve à l’entrée de nos maisons, mais celle qui se trouve dans notre cœur. Regardons, et nous trouverons, car Jésus nous invite tous ! Puis mettons à profit chaque instant pour nous y préparer. Songez un peu à tous les préparatifs qui précèdent un mariage. Chacun choisit son plus beau costume, rend visite au coiffeur, se parfume du parfum le plus précieux qu’il trouve, se pare de bijoux, cherche un cadeau original et somptueux pour les mariés, fait tout son possible pour être à l’heure, de préférence même en avance !Voilà ce que nous avons à faire, de façon imagée, pour être accueillis au festin du royaume. Et comme pour tout mariage, ce ne sera ni une corvée ni à contrecœur que nous le ferons, mais en partageant le bonheur des mariés, en y contribuant même en acceptant leur invitation.

Connaissance de la foi Dieu invite Dans les religions dites naturelles, les hommes ont perçu, à travers la nature et le

mystère de la mort, l’intervention de puissances invisibles dont ils ont cherché à s’attirer les faveurs.

Dans la religion judéo-chrétienne, c’est Dieu qui se révèle, bousculant les images que les hommes se font de lui ; et c’est Dieu qui « invite » l’humanité à entrer dans sa divinité.

On peut lire l’Ancien Testament comme la lente progression d’un peuple invité et réinvité sans cesse pas Dieu et qui s’adapte tant bien que mal à cette prodigieuse mutation.

Le risque des juifs les plus religieux – comme celui des chrétiens les plus fidèles – est de « s’habituer » à cette invitation divine, de ne plus en mesurer l’étrangeté, la transcendance. Et donc de penser qu’elle va de soi, qu’elle nous est due. On donne alors de la religion révélée une idée pervertie. Contre cette attitude, Jésus est impitoyable…

À quoi Dieu nous invite-t-il ? A sa joie, à la « fête » qui est la sienne éternellement. Ce qui est symbolisé dans l’Ecriture notamment par les images de festin, de noce, d’harmonie universelle…

Répondre à l’invitation de Dieu, c’est donc d’abord s’en émerveiller ; et c’est la célébrer pour en rendre grâce et s’en émerveiller encore. C’est ensuite la recevoir humblement et s’efforcer d’en être digne, par une vie évangélique. C’est enfin remettre à Dieu notre avenir, dans la confiance.

Le Royaume des cieux est comparableà un roi qui célébrait les noces de son fils

Quand Jésus parle de vigne et de vignerons, nous pouvons le suivre, mais voilà qu 'il parle de mariage! Si cette symbolique des noces n 'est plus très habituelle dans notre langage chrétien d 'aujourd 'hui, elle est pourtant profondément biblique. Elle était donc familière aux contemporains de Jésus car c 'est dans ces termes-là que tous les textes tardifs de la Bible parlent du projet de Dieu avec l 'humanité. D 'Isaïe à l 'Apocalypse, en passant par le Cantique des Cantiques et les livres de Sagesse, pour n 'en citer que quelques-uns, l 'amour de Dieu pour l 'humanité est décrit en termes d 'amour conjugal. Peut-être nous faut-il redécouvrir cette révélation inouïe? Dieu nous aime d'amour! Ce n 'est donc pas le sujet de la parabole qui a surpris les auditeurs de Jésus, mais la façon dont il l 'a traité car il a repris un thème connu, tout en le modifiant, et d 'une manière qui ne pouvait que les contrarier.La noce est prête mais les invités n'en étaient pas dignes. La suite de l'évangile prouve que les grands prêtres et les Pharisiens ont parfaitement compris qu'il s'agissait d'eux mais comment Jésus osait-il? Il a raconté que le maître du repas a envoyé ses serviteurs pour appeler à la noce les invités mais que ceux-ci n'ont pas voulu venir. Or ils étaient très fervents, très pieux, ils croyaient à cette invitation de Dieu et comptaient bien y participer, puisque, sur le chapitre de l'obéissance aux commandements, ils étaient parfaitement en règle. L’affirmation de Jésus leur paraissait donc très désagréable et même injuste : en quoi pouvait-il les accuser d'avoir boudé l'invitation ou d'en être indignes? Eux qui pratiquaient scrupuleusement leur religion? Pire encore, Jésus affirmait que les places au festin étaient occupées par n'importe qui: «Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu'ils rencontrèrent, les mauvais comme les bons, et la salle des noces fut remplie de convives. »La multitude des hommes est appelée mais les élus sont peu nombreuxDans la parabole de Jésus, c 'est une multitude qui entre, sans aucune considération des mérites ou des titres des uns et des autres. Mais l 'épisode de la robe de noces vient nuancer le propos.

Tout le monde peut entrer, mais pas n 'importe comment, pas en tenue négligée. Celui qui se rend à l'invitation sans se préparer à la fête n 'est pas prêt à y participer. En fait de préparation, il y a plus grave encore aux yeux de Jésus que la pratique scrupuleuse des rites et des obligations religieuses. Jean-Baptiste, déjà, avait osé leur dire : « Produisez donc du fruit qui témoigne de votre conversion» (Mt 3, 8). Et Jésus lui-même, avait renchéri : « Il ne suffit pas de dire Seigneur, Seigneur, pour entrer dans le Royaume des cieux ; il faut faire la volonté de mon Père qui est aux cieux » (Mt 7, 21).

Fiches bibliques panorama

QUELQUES HOMELIES

Pour l'homélie

A de nombreuses occasions, il était invité. Un peu trop peut-être au goût de ses parents. Certains se demandaient comment cela se faisait-il ? Il faut reconnaître qu’il prenait le temps de répondre. Non seulement de répondre mais ses cartons étaient toujours envoyés avant la date demandée. Cela lui paraissait tellement naturel. En quelque sorte, l’invité idéal. Tout allait bien jusqu’à ce fameux jour où le facteur lui glissa deux invitations dans la boîte aux lettres. Rien d’extraordinaire me direz-vous, mais il était invité à deux événements à la même date et il n’arrivait pas à choisir. Quittant légèrement le chemin qu’il s’était tracé puisqu’il ne pouvait se décider, il répondit positivement aux deux invitations, tout en précisant qu’il serait légèrement en retard étant retenu par ailleurs. Ce n’était pas des plus polis, il est vrai mais il souriait de son astuce. Le jour prévu, connaissant quelques uns des convives à qui il aurait demandé de laisser leurs GSM allumés, il attendrait chez lui patiemment puis grâce aux nouvelles technologies, il leur téléphonerait pour découvrir la soirée où il y aurait le plus d’ambiance et partirait aussitôt après. Et voilà que nous aussi nous recevons une invitation... Par l’enveloppe, nous savons qu’il s’agit de noces. Mais pas n’importe lesquelles ? Les noces du Royaume de Dieu.Il est évidemment difficile de décliner une telle invitation. Ce serait blessant puisque, par le baptême et notre présence en ce lieu, nous sommes un peu comme les premiers invités. Nous avons le privilège de faire partie des enfants de Dieu. Nos noms sont inscrits dans son cœur. C’est pourquoi, il ne doute pas de notre réponse positive. Il ne lui vient même pas à l’esprit qu’il pourrait en être autrement. Et voilà que Dieu, par-dessus le marché, ne semble pas se contenter de notre simple présence, il attend de nous que nous revêtions les vêtements de la noce. Qu’est-ce à dire ? Pourquoi une telle exigence ?Nombreux sont celles et ceux qui aujourd’hui se plaignent, au moins de temps en temps, d’être débordés de travail et d’activités diverses. Nous sommes dans une société où celui qui avouerait avoir du temps passerait presque pour un original ou alors pour un exclus du système. Alors que nous nous sentons parfois dépassés, voire débordés. Un peu comme ces premiers invités de la parabole. Et c’est vrai qu’il nous arrive, des fois, d’être traversé de ce sentiment, comme si nous n’avions plus suffisamment de temps pour nous, trop pris par le flot des

événements, par le cours de la vie et cela semble de plus commencer de plus en plus tôt. Un peu comme si nous ne vivions plus. Trop souvent, nous courrons après le temps pour le combler plus encore de mille et une choses à faire.C’est pourquoi, le temps est devenu une valeur si précieuse à conserver. Mais à vouloir tant courir après ce temps, ne jouons-nous pas quelque peu à Dieu. Ne nous croyons-nous pas tout-puissants, capable de tout vivre, de tout résoudre, comme si nous étions une des solutions aux problèmes causés par notre système. S’il en est ainsi nous pouvons alors comprendre pourquoi Dieu montre si peu de compassion face à nos débordements. Il n’a que faire de telles excuses car il sait pertinemment bien que l’essentiel n’est pas là. L’activisme tue la vie. L’activisme tue l’amour. Le trop plein ne nous donne plus du temps et surtout du temps pour aimer.Or, par définition, l’amour a besoin de temps pour se vivre et s’épanouir. Et c’est précisément dans l’amour que Dieu se révèle à sa création. Etre débordé est quelque part le fruit de notre volonté même si ce n’est pas aisé de l’accepter. Dieu s’en moque, il nous invite à sa noce, il nous invite à revêtir cet habit de lumière, l’habit du cœur pour participer au festin. Invités à la fête de Dieu, c’est être conviés à la vie. Et Dieu nous demande de choisir. Mais pressés par les contraintes de notre société, nous avons alors envie de retarder la réponse à l’invitation, d’attendre jusqu’à la dernière minute pour décider. Ne devenons pas comme ce jeune qui avait décider d’utiliser son GSM pour voir quelle serait la meilleure soirée. Au plus profond de nous, nous savons que la raison de notre vie s’inscrit dans la participation au festin du Royaume de Dieu, un royaume de bonheur. Ce royaume n’est pas pour demain. Il est là, ici et maintenant. Le carton d’invitation est dans notre cœur, il suffit d’y répondre positivement. Dieu n’attend que cela. Quittons nos débordements, revêtons l’habit de noces pour mieux redécouvrir la vie.Amen.

Pour l'homélie

Il y a des jours où les choses se bousculent. On est pressé, on est dérangé, on n'en finit pas et on prend du retard. Ce jour-là c'était précisément le cas et ça tombait mal car il y avait des amis qui venaient dîner le soir. Quand il vient du monde, c'est l'occasion de faire un peu de ménage et davantage de cuisine qu'à l'ordinaire. Je les attendais, j'étais heureux qu'ils viennent mais j'espérais qu'ils auraient un peu de retard.Tout s'est arrangé, si l'on peut dire, car ils ont eu un problème de dernière heure et ont téléphoné pour prévenir qu'ils n'allaient pas venir. J'étais soulagé mais aussi déçu. Ils ont dit : « Ce n'est que partie remise. Nous allons reprendre date et, ce jour-là, nous serons au rendez-vous ».Isaie et l'évangile de Matthieu nous racontent une histoire du même genre. Israël a souvent manqué les rendez-vous fixés par Dieu mais le prophète annonce que ce jour-là Israël et tous les peuples du monde seront au

rendez-vous. Jésus ajoute une note sévère : si les premiers invités font défaut, on en trouvera d'autres.Nous sommes les premiers invités et le rendez-vous est pour aujourd'hui. Serons-nous là, vraiment présents, dans ce festin offert par Dieu et aurons-nous revêtu la tenue de noce ?La parabole d’aujourd’hui me fait penser à ce qu’un père de famille m’a rapporté récemment. Un matin, alors que le père lavait sa voiture, son petit Michel vint le voir et lui dit : “Dis donc, papa, tu frottes longuement la voiture.” Le père lui répondit : “Vois-tu, je trouve que dans les stations de lavage, la voiture ne ressort pas assez propre… et comme cette voiture représente pour un moi un investissement important, il faut bien que je sois près à y consacrer moi-même du temps et quelques efforts.” “Et moi”, demanda alors Michel, “ne suis-je pas un investissement important ?”. Le père, surpris, dit : “Pourquoi demandes-tu cela ?”. Michel répondit en soupirant : “Car pour moi tu n’as jamais le temps !”Oui, aujourd'hui Dieu nous dit:Arrêtez-vous un instant! Ecoutez ! Venez maintenant, tout est prêt. L'Amour a inventé un grand banquet. Sa Table est prête pour la fête de la gratuité.Et nous de l'interrompre:Assez ! Tu vois bien que nous sommes occupés. Une nouvelle voiture à roder, une famille à entretenir, un appartement à déménager, des rendements à maintenir, un magasin à faire tourner, des échéances à tenir, une entreprise à gérer...Arrêtez ! réplique Dieu. Ecoutez un instant. L'Amour a inventé le grand repas de l'amour.Mais non, Seigneur. Tu vois bien que nous sommes occupés: métro, boulot, dodo, les affaires...Seigneur, j'ai bien I'impression que ta Fête tourne au fiasco ! Il n'y a personne dans ta Maison. Ton invitation ne suscite aucun écho. L'amour s'est refroidi! Ton pain est déjà rassis.Et Dieu de poursuivre:Laisse donc tous ces repus se repaître de leur suffisance, laisse donc tous ces hommes de loi les appliquant à la lettre, mais incapables de reconnaître la dignité de mes enfants bafoués et meurtris; laisse donc tous ces ventrus assoupis dans l'abondance. Va, sur les chemins, au hasard, invite les clochards, les traînards, les béquillards, les petits, les exclus, les humbles. Tous ceux que tu rencontreras, à l'écart, et qui n'ont plus rien et qui ont encore faim. Bienheureux tous ces hommes qui prendront part à mon Royaume !Eux, au moins, ils ont compris qu'un peu d'amour et d'humanité valait bien plus que la loi, l'argent et le pouvoir. Amen!

La parabole d’aujourd’hui me fait penser à ce qu’un père de famille m’a rapporté récemment. Un matin, alors que le père lavait sa voiture, son petit Michel vint le voir et lui dit : “Dis donc, papa, tu frottes longuement la voiture.” Le père lui répondit : “Vois-tu, je trouve que dans les stations de lavage, la voiture ne ressort pas assez propre… et comme cette voiture représente pour un moi un investissement important, il faut bien que je sois près à y consacrer moi-même du temps et quelques efforts.” “Et moi”, demanda alors Michel, “ne suis-je pas un investissement important ?”. Le père, surpris, dit : “Pourquoi demandes-tu cela ?”. Michel répondit en soupirant : “Car pour moi tu n’as jamais le temps !”“Et moi, ne suis-je pas un investissement important ?” Cela ne vaut donc pas le coût de venir chez moi ? N’ai-je donc rien à offrir ? Le roi de la parabole se pose toutes ces questions, et, comme vous le savez sans doute, Dieu lui-même est désigné par ce roi. Les nombreux refus des hommes l’interpellent. Depuis la création de l’homme, Dieu n’a de cesse de nous inviter. À partir d’Abraham il avait même dressé une liste des invités : Israël en tête de liste, mais plus loin, sans être oubliés, j’y figure, et vous tous y figurés aussi ! La salle est prête. La beauté de nos églises n’est encore rien à côté de la beauté de cette salle. Nos repas de noce ou nos menus de Noël sont bien peu face au festin qui nous attend. Mais chaque refus l’oblige à revoir l’organisation.

Malheureusement, personne ne veut se décider. Comme ce père qui lave sa voiture, nous sommes tous occupés. D’ailleurs Matthieu nous décrit comment tous s’éloignent pour retourner à leurs occupations. “Je n’ai pas le temps” est le prétexte le plus fréquemment utilisé. Que cache-t-il ? Un attachement trop profond aux choses matérielles ? Un manque d’ouverture sur l’autre, celui qui nous invite ? Ou encore une vie centrée sur soi-même ?

Les arguments sont nombreux et variés, l’homme est souvent bien imaginatif pour refuser une invitation. Est-ce donc interdit de s’occuper un peu de soi-même ? De vouloir essayer la voiture fraîchement acquise ? De profiter de la maison ou de l’appartement pour lequel on a longuement économisé ? De vouloir en cette fin de semaine plutôt bricoler ou étrenner le nouvel appareil de cuisine, la dernière télévision à la mode ? Ou encore de préférer des contacts plus ou moins artificiels par Internet avec des personnes qui ne risquent pas de sitôt de venir nous déranger dans notre vie de tous les jours ? La joie aux choses que nous possédons, à notre vie, dépasse trop souvent la joie que nous avons d’être invités à un festin. La fête du Moi ne laisse alors plus de place pour que nous puissions partir à la rencontre de Dieu.

Il faut dire que la présence de Dieu peut paraître insidieuse. Cela commence par une invitation à une catéchèse, ou à une messe ou même à la fête paroissiale, puis tout doucement il a tendance à s’immiscer dans notre vie de tous les jours, et petit à petit il trace des cercles croissants autour de nous. Alors nous craignons de perdre notre liberté et nous préférons nous concentrer sur nous. Nous concentrer, ou plutôt nous replier. Les spécialistes du comportement parlent souvent du cercle de la vie privée. Cette limite invisible que nous interdisons souvent aux autres de franchir. Ainsi, concrètement, un inconnu ne pourra pas s’approcher aussi près de nous qu’un ami et encore moins que notre conjoint. Et s’il le faisait cela serait aussitôt perçu comme une

agression. Il est donc bien difficile à Dieu de s’approcher de nous et de nous montrer son amour.

Pourtant, Matthieu nous décrit des conséquences tragiques en cas de refus. Tout d’abord, les pauvres serviteurs qui ne faisaient rien d’autre que de suivre les recommandations de leur roi sont maltraités, torturés et tués. Le refus froid et déterminé de répondre à Dieu pourrait-il donc nous conduire à la limite de la patience de Dieu ? Toutes ces menaces si souvent entendues deviendraient donc réalité ? Tous ces gens qui pensaient pouvoir évangéliser en agitant le risque de la foudre divine avaient-ils donc raison ? Cette parabole pourrait en tout cas leur donner bien raison. L’invitation de Dieu ne peut-elle donc aboutir qu’à un simple choix manichéen : un oui et nous vivons, un non et nous périrons ? Heureusement, la parabole n’est pas encore terminée.

Le roi ne se résigne pas aussi vite. Il sait qu’à l’extérieur, dans la rue pour ainsi dire, il peut trouver des gens qui seront heureux de venir à son invitation, qui accepteront de faire ce pas pour faire connaissance de lui tout en dégustant un succulent repas. Ce sont souvent des gens qui n’ont plus rien à perdre mais tout à gagner. L’invitation est alors vraiment comprise pour ce qu’elle est : un cadeau. Une telle invitation ne devrait pas se refuser, c’est comme une invitation à venir à un mariage. Cela devrait être une joie, un honneur pour celui qui est invité, cela sera une joie de partager celle des mariés et un bonheur pour ces derniers de pouvoir fêter leur union avec ceux qu’ils aiment. Cela devrait aussi être une occasion de mieux se connaître, de s’apprécier, de s’estimer, de découvrir les autres amis des mariés. Comment refuser alors une telle proposition ?

Par conséquent, pour que l’invitation de Dieu puisse être entendue, que faisons-nous ? Notre eucharistie, ce repas que nous allons partager, est-il à l’image des noces auxquelles Dieu nous invite ? Sommes-nous festifs, chaleureux, accueillants? Avons-nous su aider Dieu à préparer un repas délicieux ? N’avons-nous pas préféré laver notre voiture plutôt que de donner un coup de main, de venir à la répétition de la chorale, de participer à l’équipe liturgique ou d’accompagner nos enfants pour qu’ils découvrent toute la beauté et l’importance de l’invitation de Dieu ? Que croyons-nous que Dieu va regarder en nous voyant arriver aux noces ? La beauté, la propreté, la taille et la puissance de notre voiture ? Ou bien plus notre habit – pas l’habit extérieur mais notre habit intérieur, celui de notre âme et de notre cœur ?

Jésus a toujours pris du temps pour ses invités… de toi, de moi, il n’attend qu’une chose, que nous nous laissions inviter, que nous lui fassions confiance. Il n’y a pas de crainte à avoir, le cadeau qui nous attend n’est pas empoisonné. Dieu est bien un “investissement important”, un “capital à haut rendement” comme diraient les actionnaires. Comment pouvons-nous être sûr de cela ? Parce que depuis notre naissance il nous assiste, nous accompagne tout au long de notre vie. Il se réjouit -et souffre avec nous. Alors, lorsque l’heure vient de venir à ses noces, n’ayons pas peur de dire: oui!

1- Être invité à des noces...

Nous avons tous, à un moment ou l'autre de notre vie, été invités à des noces. C'est un honneur d'être invité et c'est habituellement une joie d'y répondre. C'est un signe d'amitié et d'estime de la part de celui qui invite.

Mais quelle tristesse chez lui si nous refusons d'y aller ! Et encore plus si, une fois arrivés, nous nous conduisons d'une manière si indigne qu'il doive à la fin nous jeter à la porte !

La noce, quant à elles, n'est pas faite uniquement de « viandes grasses et de vins capiteux » . Si la nourriture et la boisson y tiennent une place importante, ce sont les personnes qui rendent la fête pétillante : en premier lieu, les mariés, la parenté, les amis, etc.

2- Les noces du Royaume

Il est bon de prendre un temps de réflexion pour nous représenter ces noces auxquelles le Seigneur nous invite.

D'abord, c'est à une véritable fête que nous sommes invités. Fête de joie, il va sans dire. Fête dont le premier ingrédient est l'amour : celui que Dieu nous donne et celui que nous lui donnons, celui que les « sauvés » nous donnent également et que nous leur rendons. Fête sans fin également, ce qui n'est pas peu dire.

Avec sa verve habituelle, le prophète Isaïe la décrit en termes «savoureux» au point qu'on « salive » juste à l'écouter. Il la décrit également comme une fête capable de détruire en nous toutes nos tristesses, nos deuils, nos morts, nos misères. Bref, c'est une fête débordante de vie et d'enthousiasme.

C'est aussi une fête de salut. En Dieu, nous avons mis notre espérance. Aujourd'hui, nous avons bien raison de nous réjouir et d'exulter : «Il nous a sauvés !»

3- Les conditions pour accéder au festin du Royaume

D'abord il faut avoir été invité. Pour cela, pas de problème, « tous les peuples... toutes les nations » (Isaïe) sont invités. Nous avons donc reçu personnellement, tous et chacun et chacune de nous, notre carte d'invitation.

Ensuite il faut accepter de répondre à l'invitation. Dans le cas qui nous intéresse, c'est plus que d'envoyer une réponse par la poste ou par courriel électronique ou par téléphone même cellulaire! Il faut « s'habiller » pour la noce. D'ailleurs, on sait la préoccupation qui occupe beaucoup d'invités à des noces : « Qu'est-ce que je vais mettre pour cette noce? » Certaines personnes dépensent même des sommes

importantes pour bien « paraître » à la noce et ne pas décevoir les personnes qui les ont invitées et aussi les autres invités.

Pour Dieu, notre « inviteur », il importe de s'habiller le coeur d'amour du Seigneur, de s'habiller l'être de bonne conduite ou de pardon si l'on a commis des écarts, de s'habiller les mains de bonnes oeuvres particulièrement envers les plus démunis, de s'habiller l'âme de prière et de s'habiller l'esprit de foi et d'espérance. Nous avons toute notre vie pour préparer notre « habillement » et, ce qui n'est pas rien, le Seigneur nous y accompagne comme un bon berger qui nous aime, nous protège, nous soutient et nous relève quand nous tombons (Psaume responsorial).

ConclusionNotre vie est une longue préparation à la noce céleste. Nous le savons pour les voyages : nous mettons beaucoup de temps pour bien préparer un voyage. Nous y trouvons souvent autant de joie à le préparer qu'à le faire. Et la bonne préparation est souvent la condition nécessaire pour que le voyage soit bon lui aussi.

Ne soyons pas inquiets : le Seigneur, qui prépare la noce, fait tout ce qu'il faut faire pour la bien préparer et pour bien nous recevoir. De ce côté-là, nous n'avons aucune crainte. Il reste notre préparation à nous. Qu'elle soit à la hauteur de l'invitation! Qu'elle soit vécue dans l'espérance active et dans la charité persévérante!

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Vous êtes invité à un mariage de quelqu’un qui vous est cher ? Vous vous réjouissez longtemps à l’avance de cet événement qui célèbre l’amour et la confiance en l’avenir. Vous passez du temps à préparer vos vœux et un cadeau qui fera plaisir. Vous avez le sourire et le cœur en fête. Le jour du mariage, c’est toujours un jour de joie. Jésus a raconté des histoires de mariages pour nous faire comprendre des choses importantes.Le repas de noces est prêt, mais ceux qui avaient été conviés s'excusent. Qu'y a t-il de pire que de préparer un repas pour des invités qui oublient notre invitation ! L’indifférence est au rendez-vous de l’invitation, mais certains vont même jusqu’à maltraiter le messager et rejettent l’appel. Dieu a toujours envoyé des prophètes et presque toujours on a refusé de les écouter et même on les a maltraités. Mais un jour, Dieu a envoyé son fils : lui aussi a été mis à mort mais l’appel au Royaume, depuis lors, est devenu universel. Tous les peuples sont invités à participer à la noce.

Dieu prépare le Royaume, et il nous invite à y entrer; nous pouvons refuser l’invitation. Pourtant, il ne manque plus qu’à nous réjouir… mais il y a des

préalables. Le carton d’invitation ne suffit pas ; la tenue de soirée est exigée sous menace d’expulsion. Il ne s’agit pas de chapeau haut de forme ou de vison mais de tenue de service, de lampe allumée, de vêtement de noce. Le salut est offert gratuitement, mais, pour goûter ce salut, nous devons aussi nous convertir, changer d’habit, quitter définitivement notre vieux vêtement pour revêtir le vêtement nouveau de la conversion, de la foi. Appartenir passivement à l’Église ne suffit pas pour être sauvé. Nous devons vivre les exigences de notre baptême qui pousse à la conversion dans le quotidien de note vie. C’est cela appartenir à l’Église.

La tenue réglementaire est dûment vérifiée : tous sont invités mais n’est reçu que celui qui a revêtu Jésus et qui vit de son Esprit, car qui n’a pas l’Esprit de Dieu ne lui appartient pas. Dans ces noces, nous ne sommes pas que témoins, invités et amis : nous sommes comme épousés par Dieu qui vient demeurer en nos âmes. Nous sommes aussi les messagers qui devons aller aux croisées des chemins et inviter tous ceux que nous rencontrerons au repas de noces. En seront-ils dignes ? En serons-nous dignes ? C’est à Dieu d’en juger.

La résistance à l’invitation reste tenace et opiniâtre : beaucoup préfèrent décliner l’invitation, construire leur propre bonheur. Pourtant il faut continuer à interpeller le monde. Dieu ne nous demande pas de faire l’impossible, il nous demande d’oser et de faire autrement; non pas pour ensuite réclamer notre récompense comme un dû, mais pour rendre grâce à Dieu qui ne cesse de nous dire depuis que nous avons été baptisés : Tout est prêt : venez au repas de noce !

"Il était une fois une très belle jeune fille qui de son balcon regardait la foule passer dans la rue. Elle aurait bien voulu attirer l'attention pour que ces gens puissent au moins remarquer sa présence. Mais personne ne levait la tête, chacun regardait ses pieds tout en marchant. "Que ferais-je bien pour qu'ils me regardent?" se demandait-elle. Je vais jeter une petite pierre et certainement ils lèveront la tête pour regarder qui l'a lancée. Elle lance donc une petite pierre sur la route mais quelle déception: au lieu de regarder d'où celle-ci venait, les gens se précipitèrent pour regarder la pierre et personne ne pensa lever les yeux et donc ne vit la belle jeune fille."En lisant l'évangile j'ai repensé à cette petite histoire: "l'un va à son champ, l'autre à son commerce …" ils sont tous le nez par terre, tellement occupés par leurs petites affaires qu'ils ratent l'invitation, ils passent à côté de l'essentiel.

Il n'y a rien de changé, avouons-le, il en va souvent de même pour nous: travail professionnel, devoirs, examens, corrections, ménage, sport et détente bien méritée… Nous n'avons rien contre Dieu, nous lui sommes plutôt favorable mais le rythme de la vie trépidante ne nous offre plus le temps de nous asseoir et de réfléchir…de tourner notre regard et notre cœur vers le haut ou vers l'intérieur de nous-mêmes.Au début on a un peu mauvaise conscience, on cherche des excuses, "je suis trop occupé" "plus tard ça ira mieux", mais comme pour tout, on finit par s'y habituer, on ne se pose même plus de questions et après une génération, la question de Dieu n'effleure même l'esprit des jeunes. Pourtant le repas des noces est prêt! Dieu souhaite nous y voir pour participer, participer à son bonheur: Il nous invite à la fête. Son invitation est universelle. Si nous n'y répondons pas d'autres viendront: tout le monde peut entrer les bons comme les mauvais, les justes comme les pécheurs… Pourtant, et vous l'aurez sans doute remarqué, il y a dans l'évangile un détail invraisemblable, incompréhensible: tous ces marginaux, ramassés sur le chemin, n'ont pas eu le temps et n'ont certainement pas les moyens de changer de vêtement et voilà que le maître leur reproche de ne pas porter le vêtement de noce et il les fait jeter dehors. C'est absurde!

Cette anecdote doit pourtant avoir une signification! Elle est très simple: il ne suffit pas d'être invité à la noce, d'être assis à table, de dire "oui" à la Bonne Nouvelle pour se croire sauvé, même pour les pauvres ce n'est pas automatique. Il ne suffit pas d'être inscrit dans un registre de baptême, il faut encore "porter le vêtement de noce", c'est-à-dire accomplir les œuvres, mettre en pratique, faire correspondre sa vie à la Parole. L'appartenance au Royaume ne dépend pas de la race ou de l'appartenance à un peuple élu ou une communauté aussi pieuse qu'elle soit… l'appartenance au Royaume dépend de notre manière de vivre, de notre pratique de la charité et de l'attention aux plus petits. N'est-ce pas le sens du vêtement blanc le jour du baptême? Revêtir le Christ c'est tout simplement mener une vie digne, vivre selon l'évangile et l'Esprit de Jésus.

« Un roi voulait célébrer les noces de son fils ». Une fois de plus Jésus résume le rêve de Dieu en quelques mots : que notre vie à tous devienne une noce éternelle… Or qui dit « noce » dit «amour » « fidélité » « joie ». Remarquez que ce message de Dieu est présent tout au long des Ecritures. Les 1ères invitations ont été transmises par les prophètes ensuite par les apôtres et enfin par d’innombrables prophètes de par le monde. Curieusement, cet appel au bonheur n’a

jamais été très bien accepté. D’ailleurs la caractéristique commune à chacun c’est qu’ils ont généralement reçu un sort peu enviable aussi bien dans l’A.T que dans le nouveau et de même tout au long de l’histoire jusqu’à nos jours.Depuis l’origine, Dieu s’évertue à essayer de faire comprendre à l’humanité qu’elle est faite pour le bonheur, que notre bonheur c’est le bonheur de Dieu. Ce rêve il l’exprime par diverses expressions dont les plus courantes sont : le Royaume de Dieu ou le repas de noces.De ce rêve de Dieu, nous en avons fait une « religion », une organisation cléricale qui lie de pesants fardeaux sur les épaules des hommes, une religion avec ses interdits, ses jugements, ses obligations, des punitions et des condamnations, des excommunications et la peur de l’enfer.Cette invitation au bonheur s’est étrangement métamorphosée en morale, en lutte pour le pouvoir, en soumission voire même en inquisitions.Paradoxalement cette invitation au bonheur s’est transformée en guerre de religion, en violence, mort, souffrance…Nous en sommes ainsi arrivés à l’antipode, au contraire absolu du rêve de Dieu.Il imaginait un Royaume de paix, une fête éternelle, une noce d’amour, il voulait l’abondance, la gratuité, la douceur, la béatitude universelle…

Mais alors comment comprendre cette histoire de l’Evangile, de cet homme expulsé de la salle de noce parce qu’il n’avait pas revêtu le vêtement de noce ? Longtemps dans notre religion on nous a fait croire que pour être sauvé et goûter au bonheur promis, il suffisait d’être baptisé, d’adhérer aux dogmes, d’aller à la messe le dimanche … Mais l’Evangile d’aujourd’hui vient remettre les choses en place et nous invite à revêtir le vêtement de noce ! Les vieux vêtements étant cette illusion de croire que la seule observance des règles et des lois religieuses est suffisante, tandis que le vêtement de noce est un vêtement intérieur, celui qui nous fait contempler notre prochain avec amour, sans regarder ses défauts ni ses fautes pour l’aider justement à sortir de ses impasses, à lui ouvrir un chemin de dignité et de bonheur. Non il ne suffit pas comme dit l’Evangile de venir s’asseoir à la table de l’eucharistie pour se croire pur. L’accès au Royaume n’est pas automatique, il n’est pas une simple adhésion à la bonne religion, le Royaume de Dieu est au-dedans de nous, il est disponibilité, ouverture, détachement, il est béatitude, il est tout simplement amour.