Évaluation neuropsychologique
TRANSCRIPT
Évaluation neuropsychologique
des enfants d’âge préscolaire
Valérie Rouby, M. Ps., neuropsychologue
1
Plan de présentation
I. IntroductionII. Intérêts et limites de l’évaluation
neuropsychologique chez les jeunes enfantsIII. Les profils neuropsychologiques
Démarche générale et évaluation intellectuelleLes troubles du langage oralLes troubles visuospatiaux, praxiques et moteursLes troubles mnésiques Les déficits attentionnelsLes troubles exécutifsLes troubles du spectre de l’autisme (TSA)
IV. Recommandations
2
INTRODUCTION
Postulats de base
3
Qu’est-ce que l’évaluation neuropsychologique ?
Cela consiste à mettre en évidence des caractéristiques
cognitives, comportementales et affectives avec comme
postulat de base que celles-ci reflètent le fonctionnement
du système nerveux.
SNC
Cognitif
AffectifCompor-tement
4
Elle est axée sur une démarche hypothético-déductive.
• Histoire développementale
• Observations (garderie, famille)
• Questionnaires
Recueil d’informations
• Retenue des hypothèses de travail
• Choix des tests
Hypothèses• Validation par les
tests et observations
• Mise en évidence des forces et faiblesses
• Diagnostic différentiel
Diagnostic
• Adaptations
• Prises en charge
• Médication
• Autre…
Recommandations
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Base neurologique
HÉM. GAUCHEFonctions verbales▪ perception▪ décodage▪ phonologique▪ compréhension▪ production▪ parole▪ lecture▪ écriture▪ calcul
HÉM. DROITFonctions non verbales▪ relations visuospatiales▪ raisonnement non
verbal▪ distance▪ localisation
Fonctions verbales▪ aspect émotionnel du
langage (intonation, posture)
▪ pragmatique du langage
préparation/ exécution motrice
planification cognitivejugement, prise de décision
Traitement local,séquentiel, procédural
Traitement global,simultané, intégratif
LOBE FRONTALAire associative
6
Base neurologique
HÉM. GAUCHEDysfonct. verbales▪ Dysphasie▪ Dyslexie▪ Dysorthographie▪ Dyscalculie
HÉM. DROITDysfonct. non verbales▪ SDNV▪ Dyspraxie▪ Dyscalculie
LOBE FRONTALDysfonctions frontales
SGT, TDA-TDAH, TCC/TOP, TOC
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INTÉRÊTS ET LIMITES
« Mais laissons-lui le temps de grandir… »
8
Quand réfère-t-on en neuropsychologie ?
L’enfant est référé quand la famille, la garderie, l’école considèrent qu’il ne suit pas les étapes normales du développement dans 1 ou plusieurs sphères
Importance de la sensibilité et de la formation des intervenants+ les difficultés sont grandes, + la référence est précoce
L’évaluation peut être en 1ère ou en 2ème ligne : 1ère ligne : suspicion d’un retard global de développement (si retard sévère), TDA-H, problèmes de comportement, TSA, anxiété2ème ligne : évaluation/prise en charge antérieure en orthophonie, en ergothérapie, en psychothérapie, en psychoéducation
9
À quel âge, pour quel trouble ?
Pour un RGD, les références peuvent être précoces selon le degré de retard : àpd de 9 mois jusque 6 ans
Pour un trouble du langage : 2 ans ½ en orthophonie
Pour des difficultés visuospatiales, praxiques, de motricité fine : 4 ans en ergothérapie (+ tôt en physiothérapie si problème de motricité globale)
Pour un TDA-H : 4 ans (+ tard si TDA)
Pour des problèmes de comportement, un SGT : 4 ans
Pour un TSA : 2 ans ½ (possible àpd. de 18 mois)
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Intérêts de l’évaluation neuropsychologique
Permet de dépister d’éventuels retards/difficultés spécifiques
Permet de poser des diagnostics différentiels selon les étiologies, le profil neuropsychologique (ex. : trouble du langage vs TDA, retard global vs trouble spécifique)
Permet la mise en place d’une prise en charge précoce si nécessaire
Permet un ajustement familial, du milieu de garde, de la maternelle
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Les diagnostics différentiels
+ les enfants sont jeunes, + les demandes sont floues.Nécessité de passer par une évaluation neuropsychologique la plus large possible pour obtenir :
Le QI ou le QDUne appréciation des différentes sphères de développement (langage, motricité, attention, aptitudes sociales, etc.)Une évaluation + approfondie des domaines touchés
Nécessité de tenir compte du contexte psychoaffectif, familial, environnemental de l’enfant, car cela peut expliquer de nombreuses difficultés
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Limites chez les jeunes enfants
Il faut se placer constamment dans une perspective développementale
L’enfant utilise-t-il les stratégies adéquates pour son âge, montre-t-il un développement normal de la fonction cognitive ?
Comment va-t-il évoluer (retard vs trouble spécifique) ?
Plus l’enfant est jeune, plus la variabilité est importanteConséquences sur la validité des tests
Nécessité de confirmer les diagnostics ultérieurement
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PROFILS NEUROPSYCHOLOGIQUES
Présentation des outils d’évaluation et cas pratiques
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DÉMARCHE GÉNÉRALE
Le processus d’évaluation commence par le recueil de l’anamnèse avec les parents, la remise éventuelle de questionnaires.
L’évaluation neuropsychologique en tant que telle débute par une évaluation du fonctionnement intellectuel ou du niveau de développement.
Sont ensuite évaluées de façon ± approfondie les différentes sphères cognitives : langage, habiletés visuospatiales et motrices, mémoire, attention, fonctions exécutives.
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Questionnaires
ASEBA : Inventaire des comportements d’Achenbach (1:5 à 5 ans et 5 à 18 ans)
BASC-3 : Questionnaire d’évaluation des comportements et des émotions (2 ans à adulte)
PSA : Évaluation des compétences sociales du jeune enfant (2:5 à 6 ans)
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ABAS II : Questionnaire d’évaluation du comportement adaptatif (0 à 5 ans et 5 à 89 ans)
M-CHAT-R : Questionnaire de dépistage de l’autisme (16 à 30 mois)
ADI-R : Entretien semi-structuré pour le diagnostic de l’autisme (2 ans à adulte)
Questionnaire Conners 2 (3 à 18 ans)
PS-2 : Profil sensoriel (naissance à 14 ans)
Questionnaires
17
Les quotients : QI et QD
À priori, l’objectif de l’évaluation intellectuelle n’est pas la seule obtention du quotient, mais de dresser un profil qui permet d’orienter la suite de l’évaluation
Échelle verbale < échelle visuospatiale = problèmes de langage ?
Échelle verbale > échelle visuospatiale = problèmes visuospatiaux / praxiques ?
Échelles de raisonnement > échelles instrumentales = déficit attentionnel ?
Mais si le QI ≤ 70 = retard global de développement ?
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Échelles d’intelligence et de développement
Tests standardisés (Q.I.) :
WPPSI – IV (2 ½ – 7 ½ ans)
K-ABC II (3 – 13 ans)
Stanford — Binet Intelligence Scale (2 - 25 ans)
LEITER – III (3 - 75 ans et +)
Échelles développementales :
Brunet — Lézine révisée (2 - 30 mois)
Griffiths III (0 – 72 mois)
Bayley III (0 - 42 mois)
Merrill — Palmer révisé (0 - 6 ans ½)
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LE RETARD GLOBAL DE DÉVELOPPEMENT(DSM-5 : 2013)
Ce diagnostic est réservé aux sujets de moins de 5 ans quand le degré de sévérité clinique ne peut être évalué avec certitude pendant la première enfance.
Cette catégorie est diagnostiquée quand une personne n’accède pas aux stades attendus de son développement dans plusieurs domaines du fonctionnement intellectuel, et s’applique aux sujets qui sont incapables de satisfaire une évaluation systématique du fonctionnement intellectuel, incluant des enfants qui sont trop jeunes pour subir des tests standardisés.
Cette catégorie requiert une réévaluation ultérieure.
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Marie : 5 ans 4 moisÉV
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FONCTIONS LANGAGIÈRES
Évaluation du langage Réceptif : vocabulaire, compréhension syntaxico-sémantique, conscience phonologiqueExpressif : articulation, phonologie, accès lexical, vocabulaire, syntaxe, pragmatique
Recueil des informations par :Les observations faites par la famille, la garderie, la maternelleLa compréhension de l’enfant lors de l’évaluation, ses capacités expressives (discours spontané vs en réponse, pragmatique)Les résultats aux tests standardisés
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ELO (4 à 11 ans) : lexique (réception, production), phonologie, morphosyntaxe (compréhension, expression)ECOSSE (4 à 11 ans) : compréhension syntaxico-sémantiqueEVALO 2 – 6 (2:3 à 6:3 ans) : praxies, phonologie, lexique, morphosyntaxe, pragmatiqueN-EEL (3:7 à 8:7 ans) : phonologie, lexique, morphosyntaxe, pragmatiqueCELF 5 (5 à 21 ans) : langage réceptif, expressif, structure et contenu
Batteries évaluant spécifiquement le langage
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Autres épreuves
EVIP (2:6 à 18 ans) : vocabulaire en imagesTVAP (3 à 8 ans) : désignation, définitions de motsEDA (prématernelle à 5e année) : lexique réceptif et expressif, syntaxe réceptive et expressiveÉpreuves de langage : WPPSI-IV, K-ABC II, Petite ÉVAC, NEPSY II
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Nina : 5 ansÉV
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FONCTIONS VISUOSPATIALES ET MOTRICES
Évaluation des habiletés visuospatiales, motrices :Perception visuelle, orientation spatiale, imagerie mentale, intégration visuelle
Coordination motrice, praxies constructives
Recueil des informations par :Les observations faites par la famille, la garderie, la maternelle
L’observation de l’enfant lors de l’évaluation (habillage, dessin libre, prise du crayon, latéralisation, etc.)
Les résultats aux tests standardisés
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Épreuves visuospatiales et praxiques
Beery (2 à 99 ans) : VMI, perception visuelle, coordination
Frostig (4 à 7 ans) : discrimination figure-fond, coordination motrice, constance de formes, relations spatiales
Bender (4 à 85 ans) : perception visuomotrice, coordination
Grooved pegboard (5 à 70 ans), Purdue pegboard : dextérité manuelle, latéralité
WPPSI-IV (2:6 à 7:7 ans) : blocs, assemblage d’objets, matrices
NEPSY II (3 à 16 ans) : cubes, précision visuomotrice, copie de figures, imitation de positions de mains, séquences motrices manuelles, puzzles géométriques, flèches, orientation
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Rémi : 5 ans et 8 moisÉV
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FONCTIONS MNÉSIQUES
Il existe différents types de mémoire investigués chez le jeune enfant :
À court terme vs de travail vs à long terme
Auditivo-verbale vs visuospatiale
Les déficits spécifiques en mémoire à long terme sont rares chez les enfants, sauf en cas de TCC, d’épilepsie, de lésions cérébrales précoces
Nécessité de distinguer un trouble mnésique d’une autre atteinte (langagière, visuelle, attentionnelle)
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FONCTIONS MNÉSIQUES (suite)
Mémoire verbale à long terme :Séquentiel : listes de mots (CMS, NEPSY II), prénoms (CMS)Simultané : rappels d’histoires (CMS, NEPSY I et II)
Mémoire visuospatiale à long terme :Figuratif : mémoire des visages (CMS, NEPSY), scènes de famille (CMS), mémoire d’images (WRAML 2)Non-figuratif : figure complexe de Rey simplifiée, mémoire de dessins (CMS, NEPSY II, WRAML 2)
Mémoire à court terme et de travail :Mémoire auditive : empan de chiffres (CMS), répétition de phrasesMémoire visuospatiale : reconnaissance d’images (WPPSI-IV), localisation spatiale (WPPSI-IV, CMS)
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FONCTIONS ATTENTIONNELLES
Il existe différents types d’attention : Auditive/verbale vs visuelle/spatialeSélective vs divisée vs soutenue
Les « problèmes d’attention » doivent être différenciés de : autre atteinte cognitive (langage, problème spatial), anxiété, TSA, désintérêt pour les tâches, fatigue
Les déficits attentionnels peuvent être difficiles à détecter en dessous de 5 ans : impression clinique plutôt que réel diagnostic
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FONCTIONS ATTENTIONNELLES (suite)
Attention visuelle sélective :Simple : attention visuelle lapins et chats (NEPSY I; 3 à 12 ans), attention soutenue (LEITER-R; 2 ans à adulte), repérage d’insectes (WPPSI-IV; 4 à 7:6 ans)Divisée : attention visuelle visages (NEPSY I; 5 à 12 ans), annulation (WPPSI-IV)
Attention visuelle soutenue :KCPT-II (4 à 7 ans)
Attention auditive sélective (et soutenue) : Animal continuous performance test (3 à 9 ans), attention auditive (NEPSY II)
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Bérénice : 5 ans et 7 moisÉV
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Dimensions
Résultats à la grille de Conners
Titulaire 1
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Critères de Conners Critères du DSM-IV
Un score T de 70 et plus (rang centile 98 et +) indique une difficulté significative (niveau sévère).
Un score T de 66-70 (rang centile 95-98) indique une difficulté significative (niveau modéré).
Un score T entre 61 et 65 (rang centile entre 86 et 94) indique la possibilité d'une difficulté significative (niveau
léger).
Nom de
Échelles de symptômes
DSM-IV 0 04 0
1
7
03
Nbre. de symptômes
avec un score 2
(souvent)
Conçu par Mario charest,
N.B.: 6/9 symptômes et + suggèrent la possibilité d'un diagnostique du
Date
Nbre. de symptômes
avec un score
maximum de 3 (très 3 0
0
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Titu.1 Titul.2 Mère Titu.1 Titul.2 Mère
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FONCTIONS EXÉCUTIVES
Chez l’enfant d’âge préscolaire, on évalue :L’inhibition
La fluidité de pensée, la flexibilité
L’organisation, la planification
La mémoire de travail (voir mémoire)
Elles interviennent dans de nombreuses activités et peuvent être observées à travers elles.
Les fonctions exécutives sont celles qui évoluent le + tardivement et peuvent être difficiles à évaluer chez les jeunes enfants.
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FONCTIONS EXÉCUTIVES (suite)
Inhibition :
Comportementale, motrice : statue (NEPSY : 3 à 12 ans), précision visuomotrice (NEPSY), KCPT-II
Cognitive : inhibition (NEPSY II; 5 à 12 ans)
Fluidité de pensée, flexibilité
Tâches de fluence verbale et graphique
Organisation, planification :
Tour de Londres (NEPSY I), classement (NEPSY II)
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LES TROUBLES DU SPECTRE DE L’AUTISME(DSM-5 : 2013)
Les TSA se définissent comme des individus présentant :
des déficits persistants de la communication et des interactions sociales observés dans des contextes variés.
un caractère restreint et répétitif des comportements, des intérêts ou des activités.
À l’heure actuelle, de + en + d’enfants consultent pour TSA. Or, après évaluation, 50 % ne recevront pas le diagnostic.
37
LES TROUBLES DU SPECTRE DE L’AUTISME ( suite)
Si suspicion de TSA, l’anamnèse sera + approfondie afin de recueillir les éléments développementaux compatibles avec ce trouble (particularités langagières, stéréotypies, centres d’intérêt restreints, habiletés sociales, etc.) —éventuellement avec un questionnaire tel que l’ADI-R.Une évaluation du QI ou du QD est nécessaire (profil particulier).Une évaluation des habiletés sociales est souvent proposée (ADOS).
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RECOMMANDATIONS
Et ensuite…
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PRISES EN CHARGE, ADAPTATIONS, MÉDICATION
Selon le diagnostic posé, certaines prises en charge spécifiques peuvent être nécessaires : orthophonie, ergothérapie, psychothérapie
Certains aménagements peuvent être mis en place à la garderie, à la maison (psychoéducation, pictogrammes, tableau de récompense, plan d’intervention adapté à l’école)
Dans de rares cas, une médication est proposée (TDA-H)
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PERSPECTIVES D’ÉVOLUTION
Plus les retards sont importants, + il y a de probabilité que l’enfant garde des séquelles : le « retard » devient alors un trouble spécifique (DI, trouble du langage oral, dyspraxies, TDA/H)
Mais : + les prises en charge sont précoces, meilleures sont les perspectives d’évolution
Même si un enfant a besoin d’être accompagné pendant de nombreuses années, il continuera de se développer et il faut l’y aider.
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Valérie Rouby, neuropsychologue
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