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Vaccination
Bases immunologiques et nouvelles stratégies vaccinales
4ème année EC Immunologie Mars 2009
Causes majeures de mortalitéchez les enfants de 0 à 4 ans
Maladiesinfectieuses
63 %
Accidents6 %
Maladiesnon transmissibles
8 %
Malnutrition3 %
Mortalitépérinatale
20 %
Source OMS
Comment se protéger contre les maladies infectieuses ?
Immunisation passive
IgG maternelles (voie placentaire)
IgA / IgG du lait maternel
naturelle
thérapeutique
Sérums, Ac monoclonaux...
Durée d’efficacité limitée
Pas d’activation du SI => pas de mémoire immunitaire
Nécessité d’administrations répétées
Immunisation active = vaccination
prophylaxique
thérapeutique Anti-infectieuse, anti-cancéreuse
1798 E. Jenner
Vaccination contre la variole avec le virus de vaccine
1880 - 1885 L. Pasteur
Cholera des poules (Pasteurella multocida)
Bacille du charbon (Bacillus anthracis),
Virus de la rage
10ème au 18ème siècle Variolisation
Historique de la vaccination
BCG
1921 Calmette - Guérin
Behring et Kitasato 1901
anti toxine diphthérique
immunisation active par toxines détoxifiées (anatoxine)
1923 Ramon
Efficacité de la vaccination
Variole (monde) 10 millions 0 (depuis 1977)
Poliomyélite (USA) 30-40000 5 cas (1983)
Diphtérie 45000 0 cas
Tétanos (monde) 20 - 50 millions 250 000 -500 000
Coqueluche 20 - 50 millions < 100 000
Avant Après
Nombre de cas annuels
OMS 2001
Les risques comparés
Pour un individu infecté par le virus de la rougeole:
pneumomie 1/20
encéphalite 1/2000
mort 1/3000
Les vaccins = meilleur rapport coût / efficacité
Pour un individu vacciné par ROR
1/ 1 000 000 risque encéphalite ou réaction allergique sévère
Malgré une efficacité prouvée, remise en question de la vaccination !!!
Ligue nationale pour la liberté des vaccinations
vacciner, un crime contre l'humanitéc'est aujourd'hui invraisemblable que des gens qui se prétendent des scientifiques puissent encore déclarer que les vaccinations sont des actions préventives qui protègent des maladies, quand on sait comment et avec quoi sont fabriqués les vaccins, on est convaincu que les laboratoires et les médecins qui défendent encore cette pratique barbare et criminelle sont eux mêmes des criminels.. ils fabriquent délibérément de nouvelles maladies et bien entendu maintiennent de la sorte une clientèle de pauvres ignorants qui ne sont que des cobayes. Nombre de médecins, d'immunologistes, de biologistes dénoncent cette pratique qui n'a plus rien d'un acte médicale préventif, mais, n'est rien d'autre qu'une mise en danger délibérée de la santé du public..un assassinat de nombre de bébés qui étaient en bonne santé avant l'injection de ces poisons infâmes.
Vu sur internet (http://wiki.france5.fr/index.php/SILENCE_ON_VACCINE)
31 janvier 2009
Mort d’une fillette de 12 ans des suites d’une rougeole (Haute Savoie)
1er décès depuis 2005
Refus des parents de vacciner….
Nouvelles maladies
HIV, fièvres hémorragiques (Ebola, Lassa, Hanta), Legionella, SRAS,
grippe aviaire, prions….
Nouvelles épidémies
Tuberculose, cholera, infection à E. coli entérohémorragique….
Multiplication des déplacements
contact avec différents écosystèmes, concentration dans les villes
Emergence de bactéries résistantes aux antibiotiques
Mycobactérium tuberculosis, Staphylococcus aureus….
Maladies infectieuses = cause majeure de mortalité dans les PVD
Paludisme, schistosomiase, trypanosomase, leishmaniose, lèpre,
HIV, HBV...
Pourquoi le développememnt de vaccins est toujours d’actualité
I. Bases immunologiques de la vaccination
Vaccin = antigènes qui induisent une réponse immunitaire spécifique (humorale ou
cellulaire ) lorsqu’ils sont administrés chez l’homme (ou l’animal)Taux d
’anti
corp
s
Temps1ère injection 2ème injection
Vaccination (Réponse primaire)
Infection ou rappel(Réponse secondaire)
Vaccination = induction d’une réponse immunitaire protectrice sans pathologies
Vaccination = immunisation active qui induit une mémoire immunitaire
D ’après Revillard, De Boeck Ed
Activation LT, LB mémoires -> réponse secondaire (plus forte, plus rapide)
Cinétique de la production d’anticorps
Activation LT, LB naifs -> réponse primaire
Les lymphocytes sont la base de la mémoire immunitaire
LB naif
hypermutation somatiques
commutation isotypique
IgM -> IgG / IgA
organes lymphoides secondaires (centre germinatif)
plasmocytes
LB mémoires
LT naif
antigène
LT effecteurs
LT mémoires (CD45RO)
II. Les éléments de la mémoire immunologique
Mémoire précoce Mémoire tardive
L’apparition des cellules mémoires (ex les LcT CD8+)
10 à pls 100de LcT CD8+ naifs
Spécifiques(chez la souris)
1 précureur
10 000 cellules(> 13 divisionsen 5 à 8 jours)
Elimination de 90 à 95% des
LcT CD8+ activés
LcT CD8+ produisant
IFN, TNF, IL-2
LcT CD8+ produisant IFN, TNF
La mémoire effectrice
élimination immédiate du pathogène lors d’une nouvelle exposition, sans
la nécessité de différentiation
La mémoire centrale
capacité à produire des Ac ou des cellules effectrices plus rapidement
après contact avec l’Ag
Les mémoires centrales et effectrices
Les LT mémoires
CD45 RO
CCR7+M. centrale:
M. effectrice: CCR7-
recirculation dans le sang et la lymphe,
organes lymphoïdes secondaires
localisation dans les tissus
Les LB mémoires
LB ayant subi une commutation isotypique (IgG ou IgA ou IgE, pas d’IgM ni d’IgD)
M. centrale : circulant dans le sang et la lymphe
M. effectrice : plasmocytes dans la moelle,
plasmocytes producteur d ’Ac naturels (cellules B1)
Cellules T mémoires centrales
CD45RA-
CD45RO+
CCR7+
Cellules T mémoires effectrices
CD45RA-
CD45RO+
CCR7-
CCR1, 3, 5 +
Cellules T naives
CD45RA+
CCR7+
Thymus
Organes lymphoïdes secondaires
Sites inflammatoires
Ag Ag
Différentiation des LT en cellules mémoires
Réponse secondaire
mémoire (mIgD-, mIgG+ou mIgA+ou mIgE+)
1-3 j
3-5 j, 10 à 100 X > rep primaire
IgG (IgA, IgE)
T-dpt
élevée
mutés
Réponse primaire
naive (mIgM+, mIgD+)
4-7 j
7-10 j
IgM
T- dptT- indpt
faible
non mutés
Propriétés
cellules B
période de latence
amplitude, pic
Ac produits
Ag
affinité Ac
Gènes VH, VL
Caractéristique des réponses primaires et secondaires du LB
Tous les habitants de l’île touchés sauf les + de 65ans
= > durée très longue de la mémoire immunologique
hypothèses :
Longue durée de vie des cellules ?
Nécessité de la présence de l’Ag pour garder une mémoire ?
Infection précédente en 1781
P. Panum (1847): description d’une épidémie
de rougeole sur les îles Féroé
Nécessité de la présence de l’antigène pour conserver la mémoire?
Nécessité de la présence de l’antigène pour conserver la mémoire?
Expérience 1:
Ag X
disparition des LB mémoirestransfert de
LB mémoires
animal naïfsurvie des
LB mémoiresAg X
=> La survie des LB mémoires nécessite la présence de l’Ag
la mémoire des LB est un état dynamique entretenu par les cellules
dendritiques folliculaires (FDC) (dans les centres germinaux) qui conservent
les Ag au long terme
Expérience 2:
LCMV
transfert LT
présence de LT CD8+spécifique de LCMV
présence de LT CD8+spécifique de LCMV
analyse des LT après 10 mois
=> La mémoire des LT est maintenue en absence d’Ag
LTX
LTXCMH IX
Nécessité de la présence de l’antigène pour conserver la mémoire?
III. La vaccination et le nouveau-né
Etat du système immunitaire pré et post-natal
Gglions, rate peu développés
avant la naissance
10ème sem IgM12ème sem IgGvers 16ème sem IgG maternelles30ème sem IgA
A la naissance IgM >>> IgG, IgA
après la naissance
Baisse du taux d’IgG maternelles
A 1 an: IgG 60%IgM 100%IgA 30%
du taux adulte
LB
Ag thymoindépendant
signaux 1 + 2
IgM
LB
signal 1
signal 2
IgM, IgG, IgA + mémoire
Ag thymodépendant
Coopérationcellulaire
CMH II
CD40
LTh
TcR
CD40L
Le problème posé par les antigènes polysaccharidiques
Polysaccharides bactériens = antigènes thymo-indépendants
Pas de réponse chez le nouveau-né => problème de protection contre méningite
3 vaccins conjugués pour 3 pathogènes inducteurs de méningite chez le nouveau-né:
le pneumocoque, H. influenzae de type b, le méningocoque de groupe C
Réponse thymo-indépendante
Pas de mémoire
Anatoxine tétanique ou diphtérique
mémoire
Réponse thymo-dépendante
protéine
Moelle rougeRiche en progéniteurs B
Moelle jauneDépôts de graisses progéniteurs B Niches de plasmocytes
- Grand nombre de LB naifs de spécificités variées- Faible nombre de cellules mémoires
- Production LB naifs-accumulation de LB mémoires et de plasmocytes-spécificités limitées
L’immunité aux ages extrêmes
IV. Les vaccins d’aujourd’hui
Agents pathogènes vivants atténués
Agents pathogènes entiers inactivés
Fractions antigéniques
La notion d’immunité de groupe (herd immunity)
La vaccination d’une portion de la population (>90%) protège les non vaccinés contre les pathogènes
Blocage de la dissémination du pathogène
=> au sein d’une population, les personnes non vaccinées sont également protégées contre un pathogène grâce à l’immunité acquise par les personnes vaccinées.
(Immunité de population ou collective)
Rappuoli, Nat Med 2004, 10:1177
V. Les nouvelles stratégies vaccinales
DiphterieTétanos PolioRORVHBVHAH. influenzae Pneumococcus
meningococcus grippe
VIH
Taux de réussite
Pas de changement
10 ans 1 an 1 jour
Variabilité antigénique
Le challenge: la variabilité antigénique
VHC
100 %
Vaccin Agents infectieux
Il faut revisiter la notion de vaccin...
Cancers
Allergies
Maladies autoimmunes
Pourtant toujours le même principe :
(Re)stimulation du système immunitaire par des antigènes
V. Les nouvelles stratégies vaccinales
1. Amélioration des vaccins et techniques actuels
- méthodes d’administration (voie orale, nasale, vaginale, rectale)
- utilisation d’adjuvants plus performants
Propriétés des adjuvants:
- induction réaction inflammatoire (formations de granulomes localement)
- modification de la présentation des Ag (réseaux, aggrégats)
-> augmente l’immunogénicité
- retard de l’élimination de l’Ag
- action sur les cellules présentatrices d’Ag (stimulation des co-signaux d’activation)
(notion de danger)
gels minéraux (hydroxyde ou phosphate d’aluminium (Al(OH)3)
entrent dans la composition des vaccins actuels, précipite les Ag
Pb bonne réponse Ac mais mauvaise réponse cellulaire
MF59C.1 à base de squalène (vaccin de la grippe)
Adjuvants actuels
Les adjuvants de l’avenir:
Les immunosomes:
Les virosomes = phospholipides + Ag à la surface
ex virus de la grippe
ISCOMs (Immuno Stimulating Complexes). Ø 35nm = antigène + QuilA(saponine) + qq lécithine, cholestérol
Les liposomes Ø 100nm
Les immunostimulants issu d’immunogènes bactériensMDP-A = MDP (muramyl dipeptide) + émulsion squalane-L-121dinucléotides non méthylés 5’-CpG-3’ (ligand de TLR9)
Les cytokinesIL-2, IL-12, IL-15, GM-CSF
ou
V. Les nouvelles stratégies vaccinales
1. Amélioration des vaccins et techniques actuels
- méthodes d’injection (voie orale, nasale, vaginale…)
- utilisation d’adjuvants plus performants
- utilisation de vaccin existant comme vecteurs d’antigènes
vaccine, poliovirus, BGC, Salmonella exprimant des antigènes
Injection IM
Plasmide vaccinal
Gène de la protéine antigénique
sécrétionCMH I
CPA
CMH II
2. Les vaccins à ADN
N ARNm
LT cytotoxiqueLT CD8 mémoire
LB
Plasmocytes
Ac
LB mémoire
LT CD8
Immunité cellulaire
Immunité humorale
LT h mémoire
LT CD4
protéasome
V. Les nouvelles stratégies vaccinales
3. Le prime-boost
Première immunisation avec 1 antigène (ex vaccin à ADN)
Seconde immunisation avec un autre antigène (le plus souvent protéique)
4 combinaisons prime-boost actuellement en essais cliniques pour le VIH
V. Les nouvelles stratégies vaccinales
Vaccination
Développementindustriel etfabrication
Etude de l’immunogénicitésur modèles animaux
Expression sur vecteursdu vaccin recombinant
Tests d’immunogénicité
Purification desComposants, clonage
Identification desComposants immunogènesSélection des
antigènescandidats
V. Les nouvelles stratégies vaccinales
4. Vaccinologie inverse
Vaccinologie classique: 10-15 ans
Analyse informatiquecomplète de la totalitédu génome
Résultats et prédictions desCandidats- vaccins potentiels
Isof 1 TTCACCGTAA….Cont 1 TTCACCGTAA….Isof 2 TTCATCGCAA….Cont 2 TTCATCGCAA ATG..
Isof 1 ATTATATTCT TGTCCont 1 ATTATATTCT TGTIsof 2 ATTATCTCCont 2 ATTATCTC
Expression sur vecteursdu vaccin recombinant
Développementindustriel etfabrication
VaccinationEtude de l’immunogénicitésur modèles animaux
Vaccinologie inverse: 1 à 2 ans Exemple meningocoque B
4. Les vaccins anti-tumoraux
Cellules tumorales autologues
Cellules tumorales autologues
Irradiation+ adjuvant
sc
Transfection avec gènes d’activation
(cytokine…)
Lignées de cellules tumorales allogéniques
biopsie
Cellules tumorales + cellules immunitaires infiltrantes
IL-2
Lymphocytes infiltrants tumoraux activés
(TIL)
V. Les nouvelles stratégies vaccinales
Ex Vaccination par cellules tumorales
5. La vaccination thérapeutique
Vaccin thérapeutique(vaccinothérapie)
Rééducation du système immunitaire
Vaccin préventif(prophylaxique)
Prévenir une infection
Vaccination dans le cadre
d’infections chroniques (HIV, HCV, HPV...)
de cancers
V. Les nouvelles stratégies vaccinales
Actuellement, une vingtaine de vaccin en essais cliniques
1 seul vaccin en phase III:
Vaccin Gp 120 (AIDSVAX ) randomisé, double-aveugle, contre placebo, sur 36 mois, 7 injections
Un vaccin contre le VIH est-il possible?
groupe placebo => 105 infectésgroupe vaccin => 106 infectés
Étude thaïlandaise2546 toxicomanes volontaires
Les vaccins prophylactiques
Étude américaine
5108 homosexuels masculins + 309 femmes à risque
Pas de protection sauf dans quelques groupes ethniques (noirs)
Protéines cibles : Gp120, Gag, Pol, Nef,
Depuis 1987, > 80 essais cliniques (phase I et II) …..
Cas du VIH
Obtenir un vaccin produisant des Ac neutralisants
Induire une réponse cellulaire CD8+ efficace et à long terme
couplage ADN puis épitopes T (prime-boost)
utilisation d’adjuvant et cytokines (IL-2)
Multiplier les phases III dans les pays en voie de développement
combinaison des données internationales
3 challenges à relever pour envisager un vaccin:
pas de modèle animal d’infection à VIH
variabilité du virus élevé
risque de stimulation de réplication du virus par activation des cellules immunitaires
Les problèmes pour le développement de vaccin
…..
Préparation vaccinale (Alvac vCP1433 et Lipo-6T) = virus canarypox portant les gènes nef, et pol
Essais de vaccin thérapeutique anti VIH chez l’homme
118 patients dont charge virale indétectable sous traitement (< 200 copies/ml)
4 injections (à 1 mois d’interval)
Etude 1: (48 patients)réponse CD4 spécifique (61%) et CD8 (55%)Pb dans 80% des cas reprise du traitement après 6-7 semaines.
Etude 2: (70 patients) vaccin + IL-224% des patients vaccinés sans traitement 3 mois après la fin du traitement
Les vaccins thérapeutiques
Autres vaccins thérapeutiques testés
Remune = préparation de virus tués
P24 VPL = particule de type viral produit chez la levure
VaxSyn = préparation d’antigènes
Derma Vir = plasmides exprimant des protéines virales
Thérapie génique?
ARN anti-sens, gènes viraux mutés...
Autres stratégies thérapeutiques envisageables
Couverture vaccinale incomplète
30 % des français ne seraient pas à jour de leur rappel DTP
82 % des français protégé par le ROR (tx préconisé par OMS: 95%)