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ŒUVRE PONTIFICALE DE LA PROPAGATION DE LA FOI

Conclusion dessymposiums internationaux de missiologie

en préparation au CAM 5

DOSSIER SPÉCIAL

Janvier – Février – Mars 2016, n° 1, 92e annéeRevue d’information et d’animation missionnaireau service de l’Église canadienne, publiée parl’Œuvre pontificale de la propagation de la foi.

Conférence des évêques catholiques du Canada :Mgr André Gazaille (évêque ponens)Directeur national des Œuvres pontificales missionnaires :P. Yoland Ouellet, o.m.i.Directeur des publications : P. Yoland Ouellet, [email protected]édacteur en chef : José I. [email protected] : Luc PhaneufOnt collaboré à ce numéro :P. André Gagnon, Univers

Coût de l’abonnement :15 $ pour un an (4 numéros)18 $ (abonnement de soutien pour un an)TPS et TVQ inclusesPour s’abonner :Téléphone : 514 844-1929 Sans frais : 1 866 844-1929Télécopieur : 514 844-0382Par courriel : [email protected] et infographie : Charles LessardPage couverture : Lecture et correction du document de conclusion par les participants. Uruguay.

Œuvre pontificale de la propagation de la foi175, rue Sherbrooke EstMontréal (Québec) Canada H2X 1C7Téléphone : 514 844-1929 Sans frais : 1 866 844-1929Télécopieur : 514 844-0382Par courriel : [email protected]

Conseil d’administration :Benoît Cardin (président),P. Yoland Ouellet, o.m.i. (secrétaire),P. Nicolas Favart, f.m.j.,Jean-Claude Bergeron, m.s.a.,Diane Daneau,Sr. Elmire Allary, m.i.c., etSolange Blaquière-Beauregard

La revue UNIVERS est répertoriée dansl’Argus des communications et est membre del’Association canadienne des périodiques catholiquesISSN 0381-9876Dépôt légal : Bibliothèque Nationale du QuébecEnvoi de poste – publications – enregistrement n° 09585Numéro de convention : 40007626

José I. Sierra Rédacteur en chef

SOMMAIRE

JANVIER – FÉVRIER – MARS 2016 1JAN

VIER

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016

NU

MÉR

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5 $

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Conclusion dessymposiums internationaux de missiologie

en préparation au CAM 5

DOSSIER SPÉCIAL

UNV_No1_2016.indd 1 2016-03-30 14:04

3 Billet spécial du père André Gagnon, s.j. Par P. André Gagnon, s.j.

DOSSIER SPÉCIAL

4 Conclusions des symposiums internationaux de missiologie en préparation au CAM 5Par Univers

« L’Évangile : source de réconciliation et de communion » : conclusions du 1er Symposium international de missiologie, à Porto-Rico

« L’Évangile de la Joie donne élan à la Mission » : conclusions du 2e Symposium international de missiologie, en Uruguay

21 Publications Réflexions et prières missionnaires

22 Abonnement / Intentions missionnaires

23 Aidons l’Église missionnaire…

DOSSIER SPÉCIAL

JOSÉ

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JANVIER – FÉVRIER – MARS 2016 3

C hers lecteurs de la revue Univers, il est temps pour moi de passer le témoin au père Yoland Ouellet, o.m.i., nouveau di-

recteur des Œuvres pontificales missionnaires pour le Canada francophone qui vient d’être nommée par le cardinal Filoni, préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples.

Je poursuis mon chemin après cinq années de bonheurs missionnaires au service de l’Église au Canada. Merci à toutes les per-sonnes que j’ai rencontrées durant ces années. Merci pour les temps de prières, les temps de découvertes et de partages que nous avons vécus.

Je continue ma mission. Cette heureuse et riche expérience a fait grandir ma foi, mon espérance et ma charité envers la personne humaine. Loin de vivre le découragement et la tristesse, loin d’une nostalgie d’un temps révolu, j’ai eu l’opportunité, pendant ces an-nées de vivre l’Évangile et de mettre ma petite pierre à la construction d’une Église cana-dienne plus missionnaire et plus ouverte vers la Mission ad gentes et ad extra. Je rends toute grâce à Dieu.

C’est le même Évangile, la même Parole de Dieu, le même Christ et Seigneur qui nous ras-semble et que nous annonçons. Un seul corps partagé et vécu avec des couleurs, des signes et des gestes différents selon les cultures et les lieux. En Afrique l’accueil, la famille et la vie fraternelle n’ont pas la même saveur qu’en Asie ou en Amérique du Nord. Mais c’est le même Évangile, le même Jésus-Christ qui en

est la source, le cœur et le sommet de notre prédication et de notre service. Le Christ est le missionnaire, c’est lui la Mission. Il est celui qui est au cœur de la famille de Dieu, il est l’inspiration de la vie fraternelle que nous sommes appelés à bâtir. La mission universelle consiste à annoncer la Bonne Nouvelle. Celle-ci passe par la culture de la rencontre de l’autre, du dialogue et de la foi partagés et vécus ensemble. Pendant ces années où j’ai eu la joie de visiter les divers pays du monde, je me suis laissé rejoindre par le sens d’une appartenance à l’Église universelle.

Ce temps aux Œuvres pontificales mission-naires m’aura aussi permis de découvrir mes qualités et mes limites. Je remercie les per-sonnes avec qui j’ai partagé cette mission : merci pour les échanges, pardon pour les bles-sures que j’aurais pu causer.

Partout où je suis allé, les paroisses, les communautés religieuses, les missions, j’ai été incroyablement bien accueilli et cela m’a beau-coup touché. Je garde dans mon cœur toutes les personnes que j’ai croisées pendant toutes ces années : les personnes qui sont dans la joie ou dans la tristesse, celles qui sont en santé comme celles qui sont malades, celles qui souffrent de la pauvreté et des injustices de notre monde comme celles qui travaillent pour un monde plus juste et solidaire. Grâce à elles, grâce à vous, je suis plus riche en humanité.

En union de prière missionnaire, je me con-fie à vos prières et je poursuis mon chemin.

Je poursuis mon chemin

BILLET SPÉCIAL DU PÈRE

ANDRÉ GAGNON, S.J.

L’Évangile : source de réconciliation et de communion PAR | UNIVERS *

DOSSIER SPÉCIAL

JANVIER – FÉVRIER – MARS 20164

Conclusions du 1er Symposium international de missiologie, à Porto-Rico


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PREMIÈRE CONFÉRENCE

« L’Évangile de la joie : la Pâque et la personne de Jésus, le Christ »

P. Toribio Tapia Bahena Mexique

Selon l’évangéliste Luc, être disciple, c’est adhé-rer à Jésus et au projet du royaume de Dieu; c’est pourquoi évangéliser, c’est communiquer de « bonnes nouvelles » vraies et significatives, surpassant les tentations du pouvoir, de l’argent et de la manipulation de Dieu, parce qu’en « es-sayant de le manipuler, nous finissons par avoir une idole dans les mains, et non le Dieu de Jésus ».

La Mission cherche la pleine humanisation en Jésus Christ, paradigme de l’Homme nouveau.

Dans la Mission, « nous travaillons davantage à développer la fidélité de la communauté envers l’Évangile qu’à augmenter le nombre de ses membres ».

Du 29 septembre au 1er octobre 2015 a eu lieu, à Porto-Rico, le 1er Symposium international de missiologie.

À la lumière du thème général du Ve Congrès missionnaire de l’Amérique : « La joie de l’Évangile, cœur de la mission prophétique, source de réconciliation et de communion », ce 1er Symposium s’est donné l’objectif suivant : réfléchir aux sources bibliques et théologiques de la Mission qui animent le témoignage et l’engagement de l’Église missionnaire en construisant la fraternité et en ravivant la koïnônia (communion) au service de la réconciliation historique, sociale, culturelle et religieuse.

Afin d’atteindre cet objectif, on a présenté quatre conférences qui ont éclairé la thématique missionnaire selon diverses approches.

Synthèse des conférences

DOSSIER SPÉCIAL


QUATRIÈME CONFÉRENCE

« La communion comme koïnônia dans la Mission »Mgr Victorino Girardi

Costa Rica

La vocation chrétienne est fondamentalement appelée à la communion, par le fait même que l’Église est mystère de communion. Afin de « comprendre » notre vocation à la communion, il faut avoir le regard fixé sur Jésus.

La pleine communion, la koïnônia, entre Dieu et sa créature trouve son ultime expression dans l’Eucharistie, source et sommet de la vie ecclé-siale fraternelle.

Pour Paul aussi, l’appel chrétien est appel à la communion. Ce texte de la Lettre aux Éphésiens suffit : « Comme votre vocation vous a appelés à une seule espérance, de même il y a un seul corps et un seul Esprit. Il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême; un seul Dieu et Père de tous, au-dessus de tous, par tous, et en tous. » Il s’agit de la doctrine du Corps mystique du Christ selon laquelle s’opposent et, en même temps, s’intègrent l’unité et la diversité, comme le symbolise le pain eucharistique.

TROISIÈME CONFÉRENCE

« La miséricorde de Dieu, source de réconciliation » P. Eugenio Sáinz de Baranda, o.c.d.

Bolivie

La miséricorde est le mot qui révèle le mieux la relation que Dieu entretient avec sa créature humaine, puisque sou-mise au péché et à la détresse; par sa miséricorde, Dieu nous fait don de la réconciliation, mot qui nous renvoie immédiatement à quelque chose de déchiré, de divisé, qui a besoin de ré-union, de re-construction.

Jésus le Christ a réussi la parfaite réconciliation : « Tout cela vient de Dieu : il nous a réconciliés avec lui par le Christ. » (2 Co 5, 18)

C’est pourquoi la réconciliation appartient au cœur de l’Évangile. Ce qui oblige l’Église à continuer d’exercer inlas-sablement le ministère de la réconciliation (cf. 2 Co 5, 17-20), actualisant ainsi cette grâce au cours de l’Histoire. Ceci exige la réconciliation avec nous-mêmes, la famille, la société et la Création, faisant du pardon notre parabole quotidienne, vivante et efficace.

DEUXIÈME CONFÉRENCE

« La joie de la Trinité, source et sommet

de la Mission » Mgr Raúl Biord Castillo, s.d.b.

Venezuela

Dans le mystère de la Trinité, la joie, symptôme de l’amour et du bonheur, caractérise les personnes qui sortent d’elles-mêmes pour se donner. C’est pourquoi « la Mission est le mou-vement de Dieu vers le monde et l’Église un instrument ou un sacrement de cette mission ». L’Église, en étant essentiellement pascale et radicalement mission-naire, « n’a pas une mission, mais c’est la mission de Dieu qui a l’Église, qui l’instaure, la soutient et lui donne de l’élan ».


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Le Dieu de la Bible, Dieu de miséricordeDieu se révèle avec un visage miséricor-

dieux en son Fils Jésus qui a passé son temps à guérir et à pardonner. La Mission doit com-muniquer ce Dieu capable de tendre des ponts, de rompre les murs de la séparation entre bons et mauvais, de la discrimination, des diffé-rences. L’annonce du Dieu miséricordieux qui ne juge pas, mais qui réconcilie, est source de communion et de fraternité dans l’Église et dans le monde.

Le Dieu miséricordieux regarde avec douleur les violences et les injustices sociales, politiques et économiques dont est victime la personne d’aujourd’hui; il les dénonce avec clarté en vue d’un processus de guérison et de réconci-liation et d’une vie nouvelle. C’est pourquoi la pédagogie de Dieu mène au pardon, le pardon reçu et donné conduit à la réconciliation, la réconciliation construit des ponts de fraternité qui dépassent et guérissent les injustices. Le Dieu miséri cordieux s’offre à tous les hommes et veut les atteindre.

Jésus incarne cette pédagogie : il part à la recherche de la brebis perdue, il s’abaisse jusqu’à donner sa vie sur la Croix, traçant le chemin de la gratuité et du pardon toujours offert.

La mission de l’ÉgliseLa Mission est l’identité propre de l’Église,

qui existe pour la Mission. La personne de Jésus Christ et le projet du royaume du Père constituent le cœur de la Mission. Celle-ci est l’annonce d’un Dieu portant un visage miséri-cordieux, qui aime, pardonne et retourne la joie de la vie à celui qui est tombé dans la tris-tesse du péché et de la division.

L’annonce de la Bonne Nouvelle, joie et espérance qui sauvent de toute situation de péché personnel, communautaire et social, est dirigée vers tous afin qu’ils se convertissent, soient sauvés et vivent en communion et en communauté. De manière spéciale, elle est Bonne Nouvelle de vie et d’amour pour les pauvres, les marginalisés et les exclus. L’Esprit du Seigneur précède, accompagne et soutient l’Église dans cette mission.

L’Église est miséricordieuse dans la mesure où elle vit une profonde conversion pastorale, sort pour aller à la rencontre des plus éloignés et suscite des chemins de récon ci liation dans tous les domaines de la vie.

L’objectif de la Mission est d’en faire des disciples de Jésus, des frères qui vivent la fra-ternité dans la foi, en communauté. Elle veut faire d’eux des personnes de récon ciliation qui cherchent davantage ce qui unit que ce qui divise.

La Mission fait la promotion de la personne dans son intégralité : celle-ci fait partie de la Création, don et image de Dieu pour le bien de l’Humanité, et en est coresponsable.

Il est nécessaire de maintenir vivant le dialo gue œcuménique et interreligieux, et de s’assurer qu’il soit au service de la communion dans le respect de la richesse des différences.

Les pauvres sont « un lieu théologique », c’est-à-dire une présence de Dieu, parce qu’ils sont à la fois les premiers destinataires de la mis-sion de Jésus et les prota gonistes de la Mission.

Dans la formation du disciple missionnaire, il est juste de replacer la Parole de Dieu au centre, de donner un élan à la conversion per-sonnelle, communautaire et pastorale en vue de l’annonce de la joie du Ressuscité.

DOSSIER SPÉCIAL Synthèse des apports

des groupes

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L’Eucharistie est source et sommet de la Mission, et c’est pour cela qu’elle est source et réalisation de la réconciliation de Dieu avec les hommes, et des hommes entre eux, qui sortent pour annoncer une vie nouvelle, une vie plus juste et une vie de paix.

La Mission est la tâche de tous les baptisés; au sein de cette mission, il est important de renforcer le rôle des laïcs et des nouveaux groupes sociaux comme les migrants, parce qu’ils sont porteurs de différentes sensibi lités culturelles et traditions religieuses.

La famille joue un rôle important dans la Mission en tant que courroie de transmission de la foi, école de vie dans les relations hu-maines et fondement de la société civile. C’est important de reprendre l’évangéli sation des familles, la famille étant aussi évangélisatrice.

La religiosité populaire, où se vit et se mani-feste une foi simple mais profonde de la part du peuple, est chemin privilégié d’évangé-lisation, puisqu’elle montre un Dieu proche, compatissant et miséricordieux. La dévotion à la Croix ou au Christ souffrant remplit de joie tous ceux qui sont dans des situations de souffrance, de déraci nement (comme les migrants) et de solitude.

Le profil du missionnaireLe missionnaire est avant tout un disciple

joyeux qui a rencontré Jésus et est envoyé auprès de l’Humanité. Pour ce faire, plusieurs choses sont nécessaires :

Le témoignage de vie et d’espoir du fait d’être des fils et des filles de Dieu. Vis ce que tu prêches, et prêche ce que tu vis !

Être une personne de réconciliation, de miséricorde et de communion.

Être proche de la réalité qui l’entoure et des personnes dans leur situation de pauvreté humaine, socioculturelle et économique.

Être envoyé par la communauté et pour faire communauté, là où le discernement est vécu, où l’unité est recherchée, où la tentation de l’uniformité est surmontée et où l’on est ouvert à de nouveaux défis.

Être une personne de prière, à la manière de Jésus, constitue une composante fon da mentale de l’expérience du missionnaire qui lui permet d›expérimenter la miséricorde de Dieu et d’en témoigner par le pardon mutuel sur le chemin de construction de la Justice et de la Paix.

Être une personne libérée et pardonnée qui peut dénoncer les entraves et les injustices que subissent les frères et sœurs. C’est pourquoi, à partir de son expérience, il s’engage et s’incarne dans la vie de la société afin de favoriser la réconciliation et une culture de portes ouvertes et accueillantes.

Surmonter le découragement et les démo ti-vations dans les processus d’évangélisation. Le disciple missionnaire est capable de vivre avec joie le sacrifice, l’incompréhension et le don de soi en s’assimilant au Christ, missionnaire du Père.

Le disciple doit vivre et accorder le pardon et la réconciliation en annonçant un Dieu

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qui se réjouit d’aller à la rencontre de celui qui s’est éloigné, égaré et perdu. Son langage quitte la dureté et le jugement et manifeste plutôt cette tendresse de Dieu qui veut que l’Homme soit sauvé, qu’il revienne à sa dignité de fils; c’est pour cela qu’il ne juge pas, mais corri ge, qu’il est patient et rempli de compas-sion, qu’il est proche, incarné, inculturé.

DéfisIncarner avec courage les nouveaux défis

d’aujourd’hui et transmettre la joie de la Bonne Nouvelle dans divers milieux ou différentes situations : séminaires, jeunes, réalité de la reli-giosité populaire, familles, culture numérique, politique, économie, etc.

Dépasser la peur de la complexité du mon-de, car nous avons cette joie de l’Évangile confiée à l’Église.

D’un côté, approfondir la préparation et la formation du missionnaire sur les plans hu-main, spirituel et ecclésial. De l’autre, connaître la situation humaine, culturelle et religieuse des destinataires de la Mission. En particulier, former des disciples mis sionnaires à la pédagogie de la Miséricorde afin que, à partir

de leur engagement dans la société, ils sachent influencer le monde de la politique, de l’éco-nomie et de la culture.

Donner un élan à la conversion pastorale de l’Église devant les défis actuels à partir de la richesse et de la grâce de l’annonce de la Bonne Nouvelle.

Travailler à surmonter quelques erreurs d’unité qui ont cours dans l’Église et à suivre sans tarder cet appel à vivre un chemin de réconciliation.

Défendre la Création et promouvoir le res-pect de celle-ci. La Création et la Rédemp tion sont une manifestation de l’unique amour de Dieu qui nous a créés et rachetés par amour. L’œuvre salvifique de Dieu est une pro lon-gation de l’œuvre créatrice. La mission de Dieu, incarnée en Jésus le Fils, est un acte de fidélité de Dieu envers lui-même, du fait qu’il est le Créateur.

Collaborer avec la Création – dans sa pater-nité et sa maternité biologiques –, en veillant sur elle et en protégeant la maison commune parce que Dieu « fait tout pour l’être humain ». L’être humain, à son tour, fait partie de l’acte créateur.

DOSSIER SPÉCIAL

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Conférences épiscopales, le CELAM, les Œuvres pontificales missionnairesOn a présenté le document Ad Gentes

à partir de ses fondements théologi ques et de ses orientations missiologiques. Par son influence, ce document a sus-cité des réflexions successives à propos de certains documents de l’Église uni-verselle comme Evangelii Nuntiandi et Redemptoris Missio. Il a aussi orienté le cheminement et la réflexion de l’Église latino-américaine qu’elle a transmis dans des documents comme celui de Puebla (1979), de Santo Domingo (1992) et d’Aparecida (2007).

Dans la réflexion de groupes, on a souligné ce qui suit :– La Mission ad gentes est un enga-

gement de tous les baptisés, en commençant par les évêques, les prêtres, les religieux et les laïcs, qui sont une partie intime de toutes les étapes du processus : la planifi-cation, la programmation, la forma-tion, la mission et l’évaluation.

– La formation ad gentes doit faire partie des catéchèses, de la théologie dans les séminaires et d’autres do-maines de formation. De manière spéciale, le CELAM doit promou voir les occasions de formation mission-naire en offrant des cours, du matériel bibliographique et une liste d’ex-perts qui appuient les Églises locales du continent.

– L’importance de faire connaître les OPM et de réaliser un travail conjoint avec le Comité des missions des conférences épiscopales et le dépar-tement des missions du CELAM pour le bien de l’animation et de la formation missionnaires dans les paroisses et les groupes de foi.

– Profiter de l’occasion du passage de la Croix de l’Évangélisation du Ve Congrès missionnaire pour faire de l’animation missionnaire.

– Le besoin de célébrer des Congrès mission-naires nationaux.

* Traduction de l’espagnol au français du document rédigé par les OPM de l’Amérique.

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La Mission ad gentes est un engagement de tous les baptisés.


« L’Évangile de la Joie donne élan à la Mission »

PAR | UNIVERS *

DOSSIER SPÉCIAL


PAR | UNIVERS *

Conclusions du 2e Symposium international de missiologie, en Uruguay

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DOSSIER SPÉCIAL

Du 28 février au 2 mars 2016 a eu lieu, en Uruguay, le 2e Symposium international de missiologie.

Ce symposium, dont le thème était L’Évangile de la Joie donne élan à la Mission, est un complément à celui qui a eu lieu à Porto-Rico en 2015 qui avait pour thème L’Évangile : source de réconciliation et de communion.

Le Symposium a eu comme cadre introductoire le témoignage de la vie de Mgr Jacinto Vera (1813-1881), premier évêque de Montevideo (N.D.L.R. : et du pays), qui fut exemplaire tant par sa générosité pastorale que par son dévouement missionnaire qui l’a amené à faire le tour de l’Uruguay plusieurs fois. Inspirés par cet exemple de vie, nous en avons aussi dégagé, avec les agents pastoraux et les missionnaires de l’Église locale les réflexions théologico-pastorales développées dans les quatre conférences présentées ces jours-là.

Ont suivi des discussions en groupe et des forums thématiques où les participants ont pu exprimer la diversité des défis et des contextes comme les diverses actions missionnaires que l’on trouve dans notre Amérique. Dans le contexte de la Miséri-corde et depuis l’invitation permanente de Jésus-Christ à apporter la Bonne Nouvelle à tous les peuples, nous réaffirmons notre vocation d’« Église en sortie » missionnaire qui annonce avec son témoignage de vie que l’Évangile est joie.

PREMIÈRE CONFÉRENCE

« La joie de Christ ressuscité »P. Luca Pandolfi

Italie

Le chemin des disciples d’Emmaüs (cf. Lc 24, 13-18) a été le noyau de la réflexion de cette conférence qui a permis de mettre de l›avant le thème de la joie qu’apporte le Christ ressuscité à ses disciples. Jésus en personne « s’approche » et « se fait proche » : c’est le point de départ que l’évangéliste utilise pour narrer l’incarnation du Fils de Dieu. Jésus s’approche, écoute, dialogue et transmet son message non seulement avec la Parole mais avec le langage du corps. En marchant avec les disciples, le Seigneur présente et explique ce que les Écritures disaient « sur lui » (cf. Lc 24, 27).

Jésus développe une méthodologie en sept étapes – se faire proche, marcher ensemble, marcher en demandant, nar-rer l’histoire, indiquer le chemin vers la liberté, partager avec des signes concrets et employer le langage de la réexpression participative. Cette approche constitue un modèle pour nous, disciples mission-naires. Et ce, afin que nous annoncions la Bonne Nouvelle et la joie de l’Évangile qui enflamment notre cœur, qui nous engagent avec le Christ, sa parole et ses gestes concrets.

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Première partieLe vaste horizon de l’Évan gélisation :

documents depuis le Concile Vatican II (1962-1965) jusqu’à Saint-Domingue (1992).

Deuxième partie Nouvelle étape évangélisatrice : élé-

ments fondamentaux de l’Évangélisation et de son identité, le prophétisme com-me tâche évangélisatrice.

Troisième partie À partir des notes ecclésiales de la

communion et de la charité.

Quatrième partie À partir des diverses vocations spécifiques.La nouvelle tâche évangélisatrice du chrétien se développe en

cinq étapes et se caractérise par les catégories de communion et de charité; en elle, les disciples missionnaires découvrent leurs vocations spécifiques.

Le baptisé exerce son prophétisme et donne un témoignage centré sur Jésus Christ; la communion ecclésiale est aussi l’espace où le disciple vit la communion avec Dieu.

Le prophétisme comme proposition évangélisatrice naît de la contemplation de Dieu et se manifeste avec le témoignage de vie.

DEUXIÈME CONFÉRENCE

« La joie des Béatitudes » P. José Cervantes

Bolivie

Jésus, le nouveau Moïse, proclame sur « la montagne » (cf. Mt 5, 10) la joie d’être le Bien-heureux; et il annonce à la multitude (cf. Mt 4, 3) la bonne nouvelle qu’elle peut aussi vivre les Béatitudes, paradoxe de l’identité chrétienne. Le Christ, Seigneur, se présente comme celui qui est heureux parce qu’il est le « pauvre qui se fait pauvre », parce qu’on le persécute pour avoir voulu bâtir la Paix, parce qu’il est celui qu’on affligé et qui souffre pour le Royaume.

Ainsi, les Béatitudes proclamées dans l’évangile de Matthieu, une sorte d’autobiogra-phie voilée du Christ, deviennent une proposition et un programme de vie pour tous les disciples. En elles, le disciple entend le vrai sens de ce que signifie « il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir » (Actes 20, 35). De ce point de vue, l’option préférentielle pour les pauvres est une option évangélique qui dérive de la foi christologique afin que les chrétiens puissent vivre les Béatitudes en tant que grâce et être paradoxalement bienheureux dans la souffrance, la douleur et la persécution. Avec ce modèle paradigmatique du Christ qui s’est fait pauvre (cf. 2 Co 8, 9), le chrétien est appelé de manière singulière à vivre la joie qui lui vient par le fait de participer au salut que lui apporte le Christ.



« Le disciple missionnaire : prophète et témoin du Christ »

P. Andrés Torres

Mexique

Les raisons et les motivations de l’appel à être disciples missionnaires se trouvent dans la vocation de prophètes et de témoins du Christ qui naît du Baptême. (Document d’Aparecida, no11)

Le thème « Le disciple missionnaire : pro-phète et témoin du Christ » a été développé en quatre parties à partir des documents du magis-tère de l’Église universelle et d’Amérique latine :



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DOSSIER SPÉCIAL

QUATRIÈME CONFÉRENCE

« Cadres, priorités et tâches de la Mission en Amérique » P. Estevao Raschietti, s.x.

Brésil

Le récit d’Emmaüs est un modèle qui propose au disciple missionnaire de s’identifier avec le rôle de Jésus, le marcheur qui sort de son autoréféren-tialité et va à la rencontre de l’autre.

L’Église qui regarde son Seigneur doit développer une attitude de sortie, prenant l’initiative d’aller à la rencontre de l’autre sans peur, cherchant ceux qui sont les plus éloignés (cf. Evangelii Gaudium, no 24).

La réalité contemporaine représente des défis tellement grands pour la tâche du missionnaire qu’elle réveille des questions sur ce que signifie annoncer le Christ aujourd’hui. C’est pour cela que l’Église a besoin de repenser la Mission sans pour autant perdre la ferveur et le dynamisme missionnaires.

Les documents du Concile Vatican II présentent Dieu le Père comme le fondement de la Mission qui prend l’initiative de communiquer et de verser son amour (cf. LG 5; 8; 17). C’est Dieu le Père qui envoie son Fils aimé pour faire de nous les bénéficiaires de la vie divine, avec le dynamisme et le l’initiative du Saint-Esprit qui « était déjà à l’œuvre avant la glorification du Christ » (Ad Gentes, no 4).

À partir de ces fondements, l’Église doit emprunter un chemin de conver-sion, elle doit être une Église en sortie, aller à la rencontre des croyants et se mettre au service de ceux qui sont les plus éloignés et de ceux qui ne connaissent pas le Christ. L’annonce de l’Évangile s’adresse à ces trois secteurs :– L’animation pastorale de la communauté chrétienne;– L’action évangélisatrice com me communauté ecclésiale afin de donner

untémoignage de foi;– La coopération missionnaire au service de la Mission ad gentes.


1. Deux des disciples se rendaient à un petit village du nom d’Emmaüs, la mine triste…

Nous reconnaissons que l’Église se maintient en vie et se fait crédible dans sa mission pro-phétique, grâce, aussi, à la voix du pape Fran-çois et ses pasteurs, grâce à beaucoup d’agents de pastorale et laïcs qui sentent et qui vivent leur vie comme « mission ». C’est une Église qui dialogue avec le monde, qui construit des relations fraternelles avec des institutions publiques, religieuses et culturelles au service de la paix. C’est une Église qui n’a pas peur de dénoncer la violence, les injustices et les inégalités, spécialement envers les pauvres, les petits et les femmes. C’est une Église qui se fait la voix des indigènes et des marginalisés.

La voix des martyres, en même temps qu’elle se fait une forte présence prophétique et un témoignage efficace de l’Évangile, conti-nue à interpeller notre Église américaine afin qu’elle soit plus authentique et engagée dans la construction du royaume du Père.

On constate une plus grande implication de la part des laïcs dans l’action missionnaire, témoignage d’une Église qui veut vivre « en sortie », attentive envers les gens éloi-gnés, bien que nous remarquons que le processus d’évangélisation est en-core superficiel et mérite qu’on y dédie plus de temps et qu’il y ait plus d’agents pastoraux formés.

Par contre, l’annonce du mission-naire rencontre des obstacles dans le manque de témoignage de la part des croyants, dans l’incohérence des membres de l’Église quand ceux-ci ajustent leur vie de disciples au style du monde et non au style de conduite de Jésus, rendant ainsi opaque la joie de la Bonne Nouvelle.

Les tendances de la sécularisation et de l’individualisme, l’éloignement et (ou) l’op position de la culture et la société actuelle, cons tituent une

cause supplémentaire de décou ragement chez le missionnaire quand celui-ci n’assume pas des attitudes de rejet et confrontation vers la société. Cette tendance et cette réalité du monde actuel a mis en évidence l’action évan-gélisatrice inadéquate et insuffisante. Parfois, la pastorale missionnaire transmet de manière partielle et trop rationnelle l’évangile du Christ, ne communiquant pas l’enthousiasme et la joie du croyant.

Il existe encore des barrières personnelles, culturelles et pastorales qui tendent à homogé-néiser l’action évangélisatrice, empêchant des initiatives et des propositions créatives qui sont au service d’une communauté mission-naire en sortie et au service des plus éloignés.

Par ailleurs, les anti-témoignages d’indif-férence devant la souffrance des pauvres et des marginalisés ou les positions visant à les réduire simplement à une catégorie sociolo-gique contrastent gravement avec la mission de l’évangélisateur. L’option préférentielle et évangélique pour les pauvres est une option théologique fondée dans le Christ qui s’est fait pauvre et qui continue à se montrer dans le visage des pauvres.

Synthèse des apports des groupes Les apports des groupes sont recueillis

à la lumière du récit des disciples d’Emmaüs Lc 24, 13-35

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Nous remercions et nous souli-gnons l’action des OPM comme une instance d’animation, de formation et de coopération missionnaire dans l’Église locale.

2. Et commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Écritures ce qui le concernait.

La Parole, telle que prononcée par Jésus, fait brûler le cœur et la vie des disciples; elle fait qu’ils découvrent le vrai sens de la passion et la mort de Jésus.

À l’instar des disciples d’Emmaüs, le dis-ciple missionnaire accueil la Parole, il l’appro-fondit et la fait vie dans la communauté. C’est comme cela que la bonne nouvelle s’annonce et se cultive dans les contextes familiaux, dans les communautés ecclésiales de base et autres petites communautés de foi où s’expriment la communion fraternelle et la joie du Christ ressuscité.

L’ouverture, l’écoute et la méditation de la parole de Dieu nous font lire l’histoire person-nelle et sociale avec les yeux de Dieu, de telle façon que cela change notre manière d’appré-cier et d’assumer la réalité qui nous entoure. C’est ainsi qu’on oriente notre libre adhésion à une vérité pleine qui donne sens à la personne en tant que fils de Dieu.

La parole de Jésus, offerte hier et aujour-d’hui à ses disciples, est fondamentale pour la vie du missionnaire en sortie qui va à la ren-contre de ses frères. La Mission est rencontre, elle dépasse la tentation de « conquérir l’autre » et en faire des adeptes, parce qu’elle transmet la joie de la rencontre avec le Christ vivant, présente dans l’Histoire.

À la lumière de la passion et de la résur-rection de Jésus, l’on dépasse le paradoxe des Béatitudes, de la joie des pauvres, du bonheur dans la douleur. L’expérience de la joie – bon-heur qui demeure – n’est pas sentiment, c’est don, c’est participation au mystère du Christ et de la miséricorde de Dieu. La miséricorde de Dieu et la joie ne sont pas le fruit de l’effort humain, c’est de la gratuité. La communauté ecclésiale qui prend de l’initiative et qui s’im-plique au milieu de la souffrance humaine constitue le meilleur témoignage de la joie paradoxale des Béatitudes.

Dieu continue de nous parler aujourd’hui par les écrits des Pères de l’Église et l’enseigne-ment de nos pasteurs dans les documents

ecclésiaux (Vatican II, Aparecida, etc.) qui le rend actuel et toujours neuf, capable d’éclairer la réalité et de répondre aux problèmes actuels.

3. À l’instant même, ils partirent et retournèrent à Jérusalem.

Jésus s’approche de nous en premier, même si nous ne le reconnaissons pas. La source de la joie du disciple missionnaire se trouve en découvrant, en accueillant et en vivant la rencontre avec Jésus Christ vivant et son message d’espoir.

Dans sa tâche évangélisatrice, il est impor-tant que le missionnaire – à partir de ses connaissances et son expérience personnelle avec Jésus –, partage sa joie et propose des occasions afin que les destinataires puissent vivre cette rencontre qui mène à la conversion. De plus, le missionnaire doit être conscient du fait que Dieu le précède et qu’il est présent dans la vie du peuple : dans sa culture et ses valeurs humaines authentiques.

Outre l’expérience personnelle, les disciples doivent se former pastoralement et théolo-giquement afin d’annoncer en plénitude la personne et message de Jésus. C’est une for-mation intégrale, qui comprend toutes les dimensions de la formation – biblique, théolo-gique, liturgique, etc.) –, nécessaire à son étape initiale et permanente des prêtres et agents de pastorale.

DOSSIER SPÉCIAL


L’approche missiologique de la formation et l’action missionnaire doit tenir en compte les différents milieux de la pastorale missionnaire, la Nouvelle Évangélisation et la Mission ad gentes – ces trois dimensions sont intrinsèque-ment liées et se soutiennent mutuellement.

Il est nécessaire de maintenir vivant l’esprit missionnaire et une Église en état de mission tel qu’avancé par le Document d’Aparecida qui nous a invités à la conversion pastorale, à un changement de mentalité et un changement du cœur, à se « désinstaller » des commodités.

La Nouvelle Évangélisation implique aussi de maintenir vivant l’ardeur missionnaire, de renouveler les méthodes et les expressions au service de l’annonce de l’Évangile de Jésus dans un monde marqué par la sécularisation et le relativisme.

L’action évangélisatrice doit être ouverte aux nouveaux destinataires, à sa réalité, tout comme aux nouveaux langages et signes qui véhiculent leurs besoins et leurs désirs les plus intimes et profonds.

L’Église missionnaire est appelée à vivre une spiritualité de communion et de solidarité, expression du Dieu miséricordieux avec tous ses enfants, de manière spéciale avec les plus pauvres et ceux dans le besoin. L’Église est ap-pelée à donner un élan aux divers ministères, à éduquer au travail en équipe, à l’esprit de service gratuit, à la communion et à la charité.

Nous reconnaissons l’importance de la Famille, Église domestique et sacrement de Dieu-Amour. Il est urgent d’en faire sa for-mation et son accompagnement constants au service de la fidélité et la persévérance, afin que, par sa vie, la famille soit aussi une expérience annoncée et témoignée de la com-munion du Père, du Fils et de l’Esprit.

Les moyens de communication, bien qu’ils puissent parfois déformer la personne et pro-mouvoir des antivaleurs, ont le grand potentiel d’annoncer la vérité sur la personne humaine et les éducateurs de valeurs de coexistence humaine. Il mérite de porter une attention particulière à l’opportunité de mettre au ser-vice de la pédagogie et de la sensibilisation missionnaires la passion des jeunes pour les réseaux sociaux.

A. « Notre cœur ne brûlait-il pas en nous tandis qu’il nous parlait en chemin ? »

Dans le processus évangélisateur nous avons besoin d’être ouverts à l’autre, de nous dépouil-ler des préjugés, de sortir et aller à la rencontre des personnes de manière concrète, se mettre dans leur situation et leur problèmes, tout en étant miséricordieux et compatissants en don-nant ainsi témoignage du Christ, miséricorde du Père.

C’est nécessaire de mettre en place un che-min d’évangélisation patient et persévérant afin d’accompagner le rythme existentiel de notre peuple. Pour ce faire, on a besoin d’atti-tudes de proximité, d’écoute active et pro-fonde, de gestes et d’expressions qui nous rapprochent de nos frères.

La tâche évangélisatrice de l’Église doit se développer par des processus missionnaires qui accompagnent les personnes vers une rencontre avec le Christ faisant qu’elles s’en-gagent dans la construction du royaume du Père, royaume de justice et de paix, surpassant la tentation de s’y attendre à avoir des résultats immédiats.

B. « Esprits sans intelligence, cœurs lents à croire tout ce qu’ont déclaré les prophètes !

C’est urgent de prendre conscience de l’engagement d’une Église en état permanent de mission et du besoin d’une conversion pastorale personnelle qui passe par le témoi-gnage du disciple missionnaire, par sa vie cohérente et fidèle, et par l’expérience de la

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Dialogues avec Jésus le miséricordieux

Publiés à l’occasion de l’Année de la Miséricorde,

ces dialogues à bâtons rompus avec Jésus sont toujours actuels

et nous invitent à accueillir et partager la miséricorde de Dieu

comme moyen d’évangéliser. 5 $ PAR EXEMPLAIRE

famille missionnaire, première à transmettre et à éduquer dans la foi.

Tant la conversion personnelle comme celle communautaire implique l’abandon de structures caduques et la mise en place de la dimension missionnaire de toutes les pasto-rales spécifiques. C’est ainsi qu’est promeut la réciprocité vocationnelle et charismatique dans le cheminement de la mission partagée, que le surgissement de ministères laïques est suscité, que le rôle de la femme dans l’Église est valorisé.

Il est important de reprendre l’engagement pastoral pour les communautés ecclésiales de base – avec leur potentiel et leur expérience évangélisateurs – comme voie pour revitaliser la présence de l’Église dans le territoire. Sa mission est d’annoncer et de témoigner la joie de l’Évangile « de personne à personne », de célébrer la vie et prêter une attention solidaire aux besoins des pauvres.

Aujourd’hui, on est mis à l’épreuve de parler de Dieu au monde politique, économique, culturel, à cause de son approche sécularisée, consommatrice et individualiste. Le rôle pro-phétique et de témoignage des laïcs dans la vie de tous les jours, est nécessaire : leur présence et action dans les nouveaux aréopages de l’évangélisation doit être compris comme

graine lancée qui donnera du fruit à son temps. Pour ce faire, toute la communauté ecclésiale doit être attentive et répondre aux voix et aux besoins des mouvements populaires qui mani-festent leur désir de justice et d’espoir dans un monde plus juste, solidaire et fraternel.

De façon spéciale, le monde des jeunes urge pour des stratégies et des méthodes créatives et captivantes afin d’accueillir la personne et le message de Jésus. La catéchèse, la pastorale juvénile et vocationnelle doivent promouvoir et former des leaders capables de dialoguer dans les langages propres de leurs contem-porains.

Il est important de valoriser et maintenir en vigueur les dialogues « inter » religieux, culturels, générationnels pour l’engagement commun de la construction d’un monde meilleur, inspirés de l’éthique et des valeurs humaines universelles.

Que la pastorale vocationnelle tienne compte de toutes les vocations présentes dans l’Église, suscitant la prise de conscience de sa mission spécifique au service du peuple de Dieu.

* Traduction de l’espagnol au français du document rédigé par les OPM de l’Amérique.

Sa mission est d’annoncer et de témoigner la joie de l’Évangile « de personne à personne ».

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Rosaire missionnaire médité Cet ouvrage parcourt les 15 mystères traditionnels du Rosaire; les mystères lumineux ajoutés par le pape Jean-Paul II; et cinq mystères missionnaires que nous y avons ajoutés. Ces derniers proviennent du Livre des Actes des Apôtres. 5 $ PAR EXEMPLAIRE

Chemin de croix biblique et missionnaire Ce livre nous aide à méditer la passion du Christ, le tout accompagné de réflexions et de prières à caractère missionnaire. 5 $ PAR EXEMPLAIRE

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Les Œuvres pontificales missionnaires vous proposent des publications dont les textes vous aiderons à approfondir votre vie spirituelle à la lumière de la Mission.

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Un regard sur le monde avec les yeux de l’Évangile !

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INTENTIONS MISSIONNAIRES

MARS 2016PRIONS POUR LES CHRÉTIENS PERSÉCUTÉS

Pour que les chrétiens, discriminés ou persé-cutés à cause de leur foi, gardent la force dans les épreuves et leur fidélité à l’Évangile grâce à la prière incessante de toute l’Église.PRIÈRESeigneur Dieu, envoie sans cesse ton Esprit afin de soutenir tous les chré-tiens qui sont persécutés à cause de l’amour qu’ils ont pour toi et qui, soutenus par toute l’Église, te sont toujours fidèles dans l’annonce de la Bonne Nouvelle du Royaume.

AVRIL 2016PRIONS POUR LES CHRÉTIENS D’AFRIQUE

Pour que les chrétiens d’Afrique témoignent de l’amour et de la foi en Jésus-Christ au milieu des conflits politico-religieux.PRIÈREÔ Christ, toi qui es présent en chaque personne, manifeste-toi dans tous les cœurs des chrétiens d’Afrique, eux qui cherchent à te rendre présent au milieu des conflits afin que règnent par-dessus tout la justice et la paix.

MAI 2016PRIONS POUR LA PRIÈRE DU ROSAIRE

Pour que la pratique de la prière du Rosaire se diffuse dans les familles, les commu-nautés et les groupes pour l’Évangélisation et la paix.PRIÈREEsprit Saint, veille sur nous tous et donne-nous le désir de prier Marie par le Rosaire, afin que vienne la paix et que la Bonne Nouvelle de Jésus soit répandue sur toute la terre.

JUILLET – AOÛT – SEPTEMBRE 20151

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Message du Saint-Père

pour le 89e Dimanche

missionnaire mondial

2015

François, heureux comme un pape

sur son continent natal

OCTOBRE – NOVEMBRE – DÉCEMBRE 2015

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Vers le 5e

Congrès missionnaire de l’Amériquede 2018 en mots et en images

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DON Moi aussi, je veux vivre ma vocation missionnaire de baptisé(e). Voici mon don (chèque ou mandat-poste) à l’Œuvre pontificale de la propagation de la foi – Missio Canada. Nunéro d’enregistrement : 119 005874 RR0001

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RENTES VIAGÈRESSi vos placements actuels ont un faible rendement, cela peut changer… Pour ses rentes via-gères, l’Œuvre pontificale de la propagation de la foi vous offre un taux supérieur à celui des banques. En léguant une somme importante d’argent à l’Œuvre, vous bénéficierez d’une rente annuelle fixe jusqu’à la fin de votre vie. Égale-ment, vous recevrez un reçu pour fins d’impôt représentant 20 % du capital investi.

CERTIFICAT DE DÉPÔT VOLONTAIREGrâce au Certificat de dépôt volontaire, vous prêtez, pour un minimum de deux ans, une somme importante à l’Œuvre. Les intérêts générés servent à aider les diocèses les plus pauvres du monde.

DONS PAR TESTAMENTPar testament, vous pouvez léguer une partie ou la totalité de vos biens. Il peut s’agir d’obligations, d’actions, de terrains, d’immeubles, de police d’assurance-vie, de voitures, du résidu de votre régime de retraite, etc.

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JANVIER – FÉVRIER – MARS 201624 Conv

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Le Seigneur est vivant et veut être cherché

parmi les vivants. Après l’avoir rencontré,

il envoie chacun porter l’annonce de Pâques,

susciter et ressusciter l’espérance

dans les cœurs appesantis par la tristesse,

chez celui qui peine à trouver la lumière de la vie.

Il y en a tellement besoin aujourd’hui.

Oublieux de nous-mêmes,

comme des serviteurs joyeux de l’espérance,

nous sommes appelés à annoncer

le Ressuscité avec la vie et par l’amour;

autrement nous serions une structure internationale

avec un grand nombre d’adeptes

et de bonnes règles, mais incapable

de donner l’espérance dont le monde est assoiffé.

Extrait de l’homélie du pape François donnée à l’occasion de la Veillée pascale 2016, à Saint-Pierre de Rome

Œuvre pontificale de la propagation de la …...janvier – février – mars 2016, n 1, 92e année...

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