urbain - n°17 - juin 2014

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Le mag' culturel de Tanger

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Tanger

H Ô T E L

FARAHTANGERH Ô T E L , B U N G A L O W S ,

C H A L E T S , V I L L A S & S PA

URBAIN N°15:Urbain déf 22/03/14 12:31 Page 11

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our fêter dignement l’arrivée de l’été, laplus douce des saisons à Tanger, et vous per-mettre d’attendre patiemment des congés

que je ne doute pas bien mérités, nous avons euenvie de mettre un peu de glamour au sommaired’URbain en juin. Pour vous, nous avons rencontré labelle Fadila El Gadi, talentueuse créatrice de modequi nous a confié aimer avec passion son métier(p.28). Et, pour faire suite au Salon des Livres etdes Arts qui s’est tenu en mai à Tanger, nous vousproposons une autre rencontre féminine avec LallaMalika El Alaoui. À nos lecteurs, elle fait part deses espoirs dans le domaine de l’éducation auMaroc et de son affection pour Tanger (p.16).

S’ils ne sont pas encore des stars - mais peut-être ledeviendront-ils un jour ? - ces trois garçons ont entout cas furieusement le vent en poupe. Noussommes par conséquent ravis de faire découvrirà ceux qui ne les connaissent pas encore les20-in-Between, le groupe de rock tangérois inter-générationnel ! (p.10)

Et pour les rêveurs, encore un très beau portfoliode photographe. Avec Daniel Aron, qui nous a faitl’honneur et l’amitié d’ouvrir ses albums et de nousoffrir quelques-uns de ses clichés, nous permettant,un instant, de découvrir Tanger à travers son objec-tif. Un Tanger empli de noms magiques tels Jajouka,Paul Bowles ou Mohamed Choukri… (p.60).

Je vous souhaite un magnifique mois de juin, unsoleil radieux et une excellente lecture.

Christine Cattant, Rédactrice en Chef

édito

3

P

édito

URBAIN N°17:Urbain déf 27/05/14 17:07 Page 1

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Toute reproduction totale ou partielle des titres, textes, photos ou maquettes sans autorisation écrite préalable est interdite.La revue n’est pas responsable des textes, photos et illustrations qui lui sont adressés. Elle décline toute responsabilité pour

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Othman NoussairiChristine CattantStéphanie GaouMiss Bamboo & Crevette in TangierImane A. Kettani, Khadija Barkani, NourChairi, Stéphanie Gaou, Christine CattantChrono Digital - [email protected]@[email protected] 02 22 50 10 - [email protected]@urbainmagazine.com06 17 18 19 98 / 06 33 64 79 99www.urbain.maUrbain Tanger Magazine67, avenue de la Résistance - Tanger105984En cours© Fouad Maazouz

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Page 5: URBAIN - n°17 - JUIN 2014

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URBAIN N°13:Urbain déf 17/05/14 16:31 Page 5

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ACTUALITÉSCourrier des lecteursRendez-vous tangéroisCesTangérois qui bougent 20-in-Between

À LA UNEFigures deTanger Lalla Malika El AlaouiLa Chronique de Lotfi AkalayRencontre QDP à Mohamed DrissiFadila El Gadi, Figure de style

CULTUREPortfolio Visions deTanger... et d’ailleursÉvénement Retour sur le Salon des LivresVotreAgenda

À l’afficheL’agenda des petitsCoups de Coeur de Libraire

DÉCOUVERTETanger vue par... Daniel AronL’Oeil du Photographe

PRATIQUEMode Le look de Chabi ChicCuisine La recette du Chef Moha

UTILEUrbanoscopeCarnet d’adresses / Points de distribution

881012

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36363844

525658

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URBAINtanger

juin 2014 / n°17

Sommaire

© Pauline Darley

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URBAIN N°17:Urbain déf 25/05/14 19:21 Page 4

Page 7: URBAIN - n°17 - JUIN 2014

HÔTEL FARAH TANGERZone touristique El Ghandouri - B.P 11616 - Médina Gare Tanger

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Tanger

URBAIN N°16:Urbain déf 22/04/14 20:59 Page 27

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paroles de lecteurs sur [email protected]

ACTUS COURRIER DES LECTEURS

URBAIN N°16:Urbain déf 21/04/14 12:20 Page 39

Faire sa B.A. Je tenais à vous écrire pour dire un grand BRAVO à Sally et Karl, ce couple qui s’occupe des animaux errants à Tanger. C’est tellement admirable ! Comment peut-on les aider ?Mouna K., Tanger

>C’est très simple, toute aide est la bienvenue, pour du baby-sitting, de l’aide pour entretenir le sanctuaire

(ménage, bricolage…), mais aussi et surtout par vos dons, que vous pouvez envoyer directement en ligne sur le site www.lesantuairedelafaunedetanger.com. Une tirelire est également à votre disposition au restaurant La Fabrique et bientôt dans d’autres lieux. N’hésitez pas une seconde et… parlez-en autour de vous !

TAHAR, LE PEINTRE ? J’ai été très surpris de découvrir la nouvelle activité de Tahar Ben Jelloun. Aurait-il du succès s’il n’était qu’un jeune peintre anonyme ? A-t-il du talent ? Je me le demande.Rachid Zahoual, Alger

>La notoriété ouvre parfois bien des portes, il est vrai. Ceci étant, nous ne pouvons que vous conseiller de

laisser une chance aux œuvres de Tahar Ben Jelloun en vous rendant dans une galerie qui les expose, et ce afin de vous faire une opinion éclairée…

Sur la toile…Très beau portfolio sur l’intimité des mosquées, merci pour ces pages pleines de poésie.Un internaute

J’ai découvert URBAIN lors de mon dernier passage à Tanger et je suis immédiatement tombée en amour avec votre revue que je peux lire chez moi à Montréal grâce à l’Internet. Bonne continuation.Ghila Sroka, Québec

J’aime pas… Votre nouvelle couverture brillante ! Je préférais le papier mat ! Mais à part cela, pour moi, Urbain, c’est un vrai sans faute. Y a pas d’bobo !Anuar Drissi, Tétouan

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inscriptions ouvertespour la rentrée 2014/2015

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Le mercredi, c’est...La journée “Spécial Ladies” à l’hôtel Mövenpick. Accèspiscine, réflexologie (15 mn) et jacuzzy ou sauna (entréegratuite pour les enfants de - de 12 ans) : 250 Dh.Hôtel Mövenpick - Route de Malabata -T. :05 39 32 93 00

Le vendredi, c’est...Le jour du délicieux couscous à Dar el Kasbah, sous latreille, avec en prime l’accueil adorable de Noam.Réservez avant 10 h du matin (70 Dh / personne).Dar el Kasbah - 12,rue de la Kasbah -T. :05 39 37 13 71

Le dimanche, c’est...Le temps du brunch familial avec un buffet de platstypiques marocains, concoctés en « show cooking ».Buffet ouvert de 12 h à 16 h.Restaurant Le Paradisier - Hôtel Mövenpick

Rendez-vous

t a n g é ro i s

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ACTUS � RENDEZ-VOUS EN VILLE

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C’est le moment de...Changer de monture ! Pour fêter son ouverture, Natu-ral Optics vous propose des remises exceptionnelles survos nouvelles lunettes sur présentation de votre maga-zine URbain de juin ! Jusqu’à 500 DH de réduction,profitez-en dès maintenant ! (voir au dos de ce numéro)Natural Optics - 38 rue Ibn Zaidoun - Iberia - Tél. :05 39 33 38 39

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URBAIN N°17:Urbain déf 27/05/14 7:32 Page 6

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Programme Tanger AccueilTél. : 06 11 89 62 19 - Mail : [email protected]

3 juin : Visite de l'école CESIM et ses bâtiments Art déco4 juin: Escapade gourmande Chez Abdou6 juin : Journée peinture avec Leïla14 juin : Atelier cuisine marocaine chez Najat20 juin : Soirée de fin d'année

Reprise des activités de l’association le 10 septembre.

Cours d’été� Cours semi-intensifs d'espagnol pour débutants,du 2 juin au 25 juillet.� Cours d’arabe marocain du 1er au 25 juillet.Institut Cervantès Tanger - T. : 05 39 93 23 99 / 20 01� Cours intensifs de français du 3 au 28 juin.Institut français Tanger - T. : 05 39 94 10 54 / 25 89

Le mercredi...Ne manquez pas

l’atelier de danse libre deChiara et Delphine, le lieu idéal pour bouger,décompresser, s’évader... dans une ambianceamicale et décontractée. Essayez-le !

Le mercredi de 19h30 à 21 h au théâtreDarna. Contact : 06 55 67 79 16 ou 06 5577 28 83. Facebook : lesviesdansent.

La Ferme Pédagogique de l’association Darnaorganise, les dimanches 8 et 22 juin, un souk/vide-grenier de 10 h à 13 h avec une vingtaine d'exposants,

particuliers, coopératives, artisans locaux. Possibilité derestauration - petit-déjeuner à 25 dh.Route grottes d'Hercule (Achakkar) - à 100msur la

voie de droite depuis le rond-point d'AsswakAsalam.

L’Association des Elèves et AnciensÉlèves du Lycée Regnault de Tangerorganise avec le soutien du LycéeRegnault la première édition del’événement « Les Trophées du

Lycée Regnault », le 21 juin 2014.

Lycéens, anciens lycéens mais aussi parents, professeurs etpersonnel vont se défier et s’encourager pour remporter les

Trophées du Lycée Regnault de football, basket et volley. Sport,musique, animations pour faire de cet événement un moment

de plaisir partagé : celui de se retrouver entre générations.10h00 - 17h00 : compétition

20h00 : soirée remise des trophées / buffet et animation DJ.Participation 20 DH la journée / 300 DH la soirée (tarif spécial

180 DH pour les lycéens, professeurs et personnel) (hors alcool).Information : Mariam FILALI (AEAELR) 06 61 15 90 55.

Et toujours...

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Collecte recyclage Le 23 juin de 10 h à 19 h à TabadoulApportez vos déchets recyclables : (bouteilles, conteneurs et sacs enplastique, bouchons, cartes téléphone, DVD, conserves,canettes, piles, toners d’imprimante, ampoules, néon,carton, boîtes à œufs, journaux, rouleaux papier...)[email protected] ou 05 39 37 19 78

URbainLa fièvre du footLa Coupe du monde en livedans une ambiance de stade.Retransmission de tous lesmatchs sur écran géant,cocktails spéciaux concoctéspour l’évènement. Tombola,Happy hour.

Du 18 juin au 18 juillet.Nyx Lounge bar - Hôtel Mövenpick

Sur un air de Tanger...L’album de 38 Nord, L’envol, vient deparaître. Un opus écrit et enregistré à Tanger,et largement inspiré par la cité du Détroit.Pour vous faire une idée, le clip L’oeil de Vénus,tourné sur nos plages, est en ligne ici :www.youtube.com/watch?v=kBm_IIhu1gc

Une comtesse à TangerPour les passionnésd’équitation, l’artisteTomek vient de publierl’histoire vraie, sousforme de témoignages,de Marii MalgorzataSierakowska, comtessepolonaise exilée àTanger et amoureusede chevaux.

Marouchka, une comtesse polonaise à Tanger,de Tomasz Kawiak, aux éditions Tato

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que des reprises. On avance doucement.

Comment définiriez-vous le style devotre groupe ?Yves : Je dirais rock pluriel mais jamaistrop hard. 20-in-between est un groupede rock, tout d'abord parce que nousdonnons tout à chaque morceau, même,parfois, ce que nous n'avons pas sur lemoment, à l'énergie ! De par nos dif-férences et nos histoires, nous touchonsà beaucoup d'époques et de sensibilitésdifférentes : nous jouons des bluesénergiques, des rock classiques, desstandards français et US des 60'-70',mais aussi des productions beaucoupplus récentes.

LES JEUNES GROUPES ONTLES PIRES DIFFICULTÉS ÀTROUVER DES LOCAUX.

Que pensez-vous de la scène musicaletangéroise ?Yves :Elle a besoin d'éclater ! Il y aquelques groupes phares, mais aussibeaucoup de talents méconnus, danstous les styles. Gaspard joue dans unautre groupe composé d'autres lycéens,leurs créations valent le détour et serontbientôt enregistrées. Nous avons encoredécouvert de nouveaux talents lors del'inauguration de l'association Museumpodium au musée de la Kasbah, qui sepose en incubateur de jeunes artistes.Malheureusement, il y a peu de lieuxpour qu'ils puissent s'exprimer. Ne serait-ce que pour répéter, les jeunes groupesont les pires difficultés à trouver deslocaux.Didier :C’est vrai, il y a peu de salles oùles gens puissent se produire. Je trouveadmirable l’initiative du restaurant LaFabrique d’organiser des soirées apérosou à thèmes avec ambiance musicale live.Gaspard :Tanger est en pleine mutationsur le plan musical également. Il y a biensûr les groupes tangérois que j’appréciebeaucoup comme Lazywall et Awzaan,et puis il y a ces lieux inattendus commela galerie Loft, La Fabrique et même lemusée de la Kasbah qui ouvrent leursportes aux groupes moins connus…J’espère que cet élan fera deTanger,la ville deTanjazz, la ville musicale la plusinnovante du Maroc !

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ACTUS � CESTANGÉROIS QUI BOUGENT...

20-in-BetweenILS SONT TROIS. AMATEURS AMOUREUX DE MUSIQUE ET SUFFISAMMENT TALENTUEUXPOUR S’ÊTRE DÉJÀ FAIT UN “ PETIT NOM ” SUR LA SCÈNE MUSICALE TANGÉROISE.LEUR NOM, ILS L’ONT TIRÉ DU NOMBRE D’ANNÉES QUI SÉPARENT CHACUN D’ENTREEUX. DANS LE GROUPE 20-IN-BETWEEN, URBAIN A LE PLAISIR DE VOUS PRÉSEN-TER DIDIER, LE PÈRE, YVES, L’AMI, ET GASPARD, LE FILS.

RENCONTRE AVEC CHRISTINE CATTANT

URbain - Lorsque vous vous êtes rencontrés et avez formé ce groupemusical, quels étaient vos projets ?Didier : A vrai dire, nous pensions au départ faire un peu de musique en dilettante puis, avec le temps, nous noussommes pris au jeu et les répétitionssont devenues assez fréquentes. Aujourd’hui, nous faisons environ deuxconcerts par mois et c’est un rythme quinous va très bien. Nous avons eu despropositions pour aller jouer en Espagneet le fait de traverser le Détroit pourfaire du rock and roll nous ravit.Gaspard : Nous voulions juste nousamuser au début ! Aujourd’hui, onaimerait faire des compositions plutôt

© Karolyne Botte

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© Karolyne Botte

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JE ME RETROUVE SOUVENTSPECTATEUR DEVANT NOTREPUBLIC ARC EN CIEL QUIRÉAGIT AU SON DE NOTREMUSIQUE.

Votre meilleur souvenir sur scène ?Yves :Le seul fait de monter sur scènemérite déjà tous les superlatifs et laissetoujours de bons souvenirs. Je meretrouve souvent spectateur devantnotre public arc-en-ciel qui réagit ets'agite au son de notre musique.C'estassez magique ! La connivence entre lestrois membres du groupe est aussi unesource de plaisir intarissable. Les chœursde Didier surMrWriter, l'impact simul-tané des baguettes de Gaspard et demon médiator... Sensations inégalables !Didier : Justement lors de notre premierconcert à La Fabrique.Nous sommesparvenus à bien faire chauffer la salle etl’ambiance était top ! C’est un grandplaisir de faire bouger les gens sur durock and roll et, cerise sur le gâteau,le chanteur Christophe nous a succédéen chantant anciens tubes et nouveautés.Gaspard :Le deuxième concert auZanzibar : le son était parfait, le publicaussi ! Et puis Zanzibar est l’île des épices,des parfums, de tous les possibles…Le nom est à lui seul un espace de rêve :peut-être jouerons-nous un jour surcette île tanzanienne, dans une vraiefabrique, qui exposera ensuite les photosde notre concert dans un musée.

ON ENTENDAIT AU LOINLES RUGBYMEN CHANTERDES CHANSONS PAILLARDES !

Le pire,ou une anecdote amusante ?Didier :Notre premier concert en publicoù nous devions jouer en plein air pouranimer le tournoi de rugby à 7.Tout étaitparfait ! Une scène, une superbe sono,des techniciens de partout, un sontopissime ! Au moment de monter surscène, un technicien m’installe la guitare,branche le jack... J’imaginais ce que res-sentent les stars. Sauf qu’il pleuvait descordes et qu’il n’y avait personne devantnous à part des amis très proches : septen tout ! On entendait au loin les rugby-men bien chargés chanter des chansons

paillardes ! Un grand moment !

Quelles sont vos passions en dehors dela musique ?Yves : La musique occupe beaucoup demon temps libre, que ce soit pour enjouer, composer, enregistrer... Je caresse leprojet que cette passion puisse devenirune occupation plus centrale.Tout estpossible àTanger ! Je dévore égalementles livres. Un peu de sport, des voyages,des soirées entre amis et les jourspassent trop vite !Didier : J’adore les voyages ! Les récits devoyage… Cela reste lié à la musique cardans tous les voyages que j’ai fait, elle atoujours eu une réelle importance. Lamusique est un pilier culturel incontour-nable pour les vrais voyageurs. Elle permetde ressentir finement la vie d’un peuple,ses émotions, ses angoisses, ses envies,ses douleurs, ses joies,... La musique, c’estla vie ! Du chant rythmique masaï implo-rant la pluie aux complaintes amoureusesdes mariachismexicains en passant parle club rock des tatoués de Brixton,la musique est le lien qui permet lacommunion entre les gens.

DES PROJETS INATTENDUSPEUVENT ÉCLORE SANSEFFORT À TANGER ALORSQUE CEUX DU QUOTIDIENSE CHANGENT PARFOIS ENODYSSÉE…

Racontez-nous votreTanger...Yves :Tanger m'a ouvert les bras dèsnotre première rencontre. J'arrivais en2010 par bateau depuis Sète et duRocher de Gibraltar au port, nous étionsescortés par dauphins et autres cétacés,sous un soleil éclatant à peine adouci parune légère brise marine.Quel accueil !Quatre ans plus tard, la douceur de vivreàTanger m’a gagné,même si je n’y ai pasconnu que des jours souriants. Au-delàdes lieux, je retiens surtout les rencon-tres précieuses et souvent insolites faitesàTanger, ce talent pour l’excentricité !Des projets a priori les plus inattenduspeuvent éclore sans effort àTanger alorsque ceux du quotidien se changentparfois en Odyssée…Gaspard :MonTanger, c’est mes amis.Sans eux,Tanger ne serait pas monTanger ! �

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ACTUS � CESTANGÉROIS QUI BOUGENT...

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Tout Tangérois profitant de l’espace culturel de la ville du détroit a déjà croisé sa silhouette élégante. Tanger, c’est sa ville, une ville en laquelle elle croit et espère. Lalla Malika El Alaoui y est extrêmement investie, et particulièrement dans le domaine de la jeunesse et de l’éducation. Lors du Salon des Livres et des Arts qui s’est déroulé en mai dernier, elle a activement participé à la mise en place du volet concernant l’enfance et la lecture. Pour URbain, elle a accepté de revenir sur cette édition et de nous parler de « son » Tanger.

« La culture a sauvé des villesdu marasme économique »

Lalla Malika El AlaouiPriorité à l’éducation

RENCONTRE AVEC CHRISTINE CATTANT

figures de tanger

À LA UNE

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.R.

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Urbain : Lalla Malika El Alaoui, vous êtes vice présidente de l’association Tanger Région Action Culturelle (ATRAC). Parlez-nous de cette association et de ses buts ?Lalla Malika El Alaoui : l’ATRAC a été créée en 2003 par des hommes et des femmes de différents horizons (professeurs universitaires, entrepreneurs et professions libérales), tous réunis autour d’un même objectif : participer au rayonnement de notre ville à travers le développement d’activités culturelles telles que Salon International de Tanger des Livres et des Arts, conférences, festivals, séminaires… Pour concevoir et réaliser des actions d’intérêt général dans notre région.

Le Salon International de Tanger des Livres et des Arts, qui s’est tenu en mai, est organisé en partenariat avec votre association. Quel est votre rôle au sein de cet évènement ?Mon rôle est de le promouvoir afin de garantir sa pérennité. Appuyer et développer les différentes activités qu’offrent le SILT et en créer d’autres telles que l’espace jeunesse l’année dernière et La gazette des petits gourmands du Maroc en collaboration avec Alexandre Pajon et Hubert de Chanville pour cette édition.

Pour vous quels ont été les temps forts, les moments à retenir dans votre action sur ce salon ?La découverte par les enfants de tous âges, même ceux qui n’ont

À LA UNE FIGURES DE TANGER

pas encore appris à lire, de la Gazette des petits gourmands du Maroc. Voir des centaines d’enfants repartir avec la Gazette sous leur bras, un moment fort à retenir dans l’histoire du Salon

Justement, parlez-nous de cette fameuse Gazette des petits gourmands ?C’est un nouveau-né, et comme tous les nouveaux-nés vous souhaitez le dorloter mais surtout le voir bien grandir. C’est un outil pédagogique de grande qualité qui permet aux enfants d’apprendre et de comprendre, de façon ludique grâce à des textes et des illustrations, certains principes de la vie courante tels que l’hygiène, l’hygiène alimentaire, les traditions marocaines… Elle nous a été présentée dans sa version française et nous avons tout de suite opté pour une version bilingue français-arabe, qui a été conçue en collaboration avec les enseignants et élèves des écoles publiques Oum Ayman et El Jahed de Tanger et Ali Marzouk d’Asilah auxquels je réitère mes remerciements, ainsi qu’à Nabil Alami qui grâce aux couleurs chatoyantes a réussi, j’en suis sûre, à réconcilier les enfants avec les cinq fruits et légumes que l’on nous recommande de consommer tous les jours.

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Des enseignements à tirer pour l’an prochain ?Se concentrer davantage sur l’espace jeunesse et attirer plus d’étudiants universitaires afin qu’ils découvrent les tables rondes.

Le Festival musical des Nuits de la Méditerranée, porté par l’ATRAC, n’est plus depuis 2010. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ?Il est toujours présent sous une autre dénomination et dans sa nouvelle version, je l’ai annoncé au Salon. Dorénavant, nous aurons le plaisir de vous accueillir aux Nuits Musicales du Salon.

Vous êtes très investie personnellement dans l’action culturelle et dans le domaine éducatif à Tanger et sa région. Qu’est-ce qui vous motive, quels sont vos espoirs ?Ce qui me motive, permettez-moi de commencer par la fin, c’est le résultat. Je suis ravie de constater chaque année l’augmentation du taux de fréquentation du Salon en

général et en particulier des stands d’éditeurs et libraires par les enfants et les jeunes. Un évènement comme le Salon est un outil de transmission du savoir et de partage de valeurs universelles. La culture a sauvé des villes du marasme économique, Bilbao par exemple. La culture est génératrice d’emplois dans les services hôtellerie, restauration, commerces...

Votre Maroc, comment le définiriez-vous ?Mon Maroc, je le définirai comme la thématique de cette année (Les Afriques) : très riche dans sa diversité. Un pays avec un potentiel incroyable à travers sa jeunesse à qui l’on doit offrir tous les outils pédagogiques afin qu’elle soit bien formée.

En tant que femme, que pensez-vous de la condition de la Marocaine aujourd’hui ? Que souhaiteriez-vous pour elle ?La condition de la femme marocaine s’est améliorée, surtout en milieu urbain, mais beaucoup reste à faire afin de protéger les mères de famille et par conséquent la cellule familiale. Je souhaite que toute Marocaine puisse avoir accès à l’éducation et à la formation quel que soit son environnement urbain ou rural. Une femme instruite est la garantie du développement socio-économique d’un pays.

Vous exercez également une activité professionnelle au sein de la société immobilière Noratco. Pourriez-vous nous

« Une femme instruite est la garantie du développement socio-économique d’un pays. »

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donner votre analyse du marché immobilier tangérois ?Le marché souffre depuis quelques mois, nous continuons à subir les conséquences de la crise européenne. La clientèle est majoritairement composée de Marocains résidents à l’étranger. Néanmoins, avec l’ensemble des acteurs du secteur, nous sommes optimistes car Tanger reste une destination attrayante. La demande va revenir dans les prochains mois, nous percevons quelques signaux. Notamment grâce aux projets inscrits dans le cadre de Tanger Métropole dont certains sont d’ores et déjà en cours de réalisation et à l’installation de nouvelles entreprises sur les différentes zones industrielles de la région.

Ce plan d’aménagement ambitieux de Tanger-

Métropole, qu’en pensez-vous ?Ambitieux mais nécessaire. Tanger est devenue en une dizaine d’années un pôle économique très important par lequel transite un grand nombre de personnes et de marchandises, avec des zones industrielles très actives qui produisent et génèrent de la richesse. Elle mérite les infrastructures d’une grande ville qui souhaite continuer à se développer correctement. Ce sera le cas grâce à la volonté Royale.

Vous êtes une vraie Tangéroise. Quel rapport entretenez-vous avec votre ville ?Un rapport fusionnel. J’y suis comme un poisson dans l’eau. C’est une ville incroyablement vivante par sa diversité culturelle, sa population, son patrimoine…

À LA UNE FIGURES DE TANGER

Comment définiriez-vous le Tangérois ?Il est cosmopolite, curieux, ouvert d’esprit, par conséquent il s’intéresse aux autres et les accepte.

Qu’est-ce qui vous plaît par-dessus tout dans cette ville ? Et au contraire y a-t-il des aspects de la ville qui vous paraissent améliorables ?Sa position géographique, ses sites historiques qui marquent clairement le passage de différentes civilisations. Il faut préserver davantage tous les sites naturels et historiques et développer des centres de santé, mais cela est prévu dans le cadre du plan d’aménagement de Tanger.

Un espoir, un rêve pour Tanger ? Et pour le Maroc en général ?Que Tanger redevienne l’une des villes les plus visitées au monde. Et que le Maroc soit un pays où le taux d’analphabétisme soit proche de 0 %. 

« Le Tangérois est cosmopolite, curieux, ouvert d’esprit. »

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Tapis berbères anciensVente en gros ou au détail - Expédition dans le monde entier - Paiement AmEx, Visa, Mastercard...

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Bleu de FèsLe tapis “oeuvre d’art”

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Haine amour de soiMercredi :- Allo ! Hicham, tu es au courant de cette catastrophe dans le Rif ? Quel désastre !- Ouais Najib, je me demande à quoi sert la météo.- Allons donc ! La seule chose qui tourne rond dans ce pays, c’est la corruption.- C’est une pieuvre qui s’est emparée de l’ensemble de la société. Personne n’en réchappe, du petit fonctionnaire au milliardaire, chacun veut sa part de gâteau.- On nous dit qu’il y a la dette qui s’enfle dangereusement et qu’il faut encore donner de l’argent. Qu’ils le prennent aux riches, ils ont tant volé que cela ne leur ferait pas de mal de restituer une partie de leur rapine.- Les autres ne valent pas mieux. Cite-moi un seul Marocain qui fait correctement son travail.- Comme disent les Espagnols : « Trabajo de Moro malo y caro ».- En tout cas ils peuvent courir, je ne donnerai pas un dirham.- De toute façon, ils vont bientôt nous prendre l’argent de force.- Bientôt, dis-tu ? Tu n’y es pas, ils ont déjà commencé ! Mon beau-frère m’a dit qu’ils lui ont pompé 10 % de son salaire directement sur sa

fiche de paie.- Quel pays de merde ! Et après cela, on s’étonne que les touristes ne se précipitent pas chez nous. Tu viendrais au Maroc, toi, si tu étais touriste ?- Penses-tu ! Qu’on me donne un visa et je ne remettrai plus les pieds ici.- Le visa ? Tu rêves ! Personne ne veut plus de nous. En Italie les Marocains sont détestés.- Que veux-tu, c’est normal, on donne le passeport à n’importe quel voyou.- Donner ? Tu veux rire ! Le passeport se vend 500  DH, de l’argent qui sert à engraisser les copains et les coquins. C’est une honte !- La honte, c’est ce qui nous attend quand on va se déculotter face à l’Union Européenne aux termes des négociations pour le renouvellement des accords de pêche. Derrière l’intransigeance qu’ils affichent, tu verras que nos représentants finiront par céder sur toute la ligne.- C’est le cas de le dire. On va se faire posséder par les Européens une fois de plus.- Je vois d’ici la une du Matin du Sahara : « Le Maroc a arraché une victoire éclatante ! »- Dis, la prochaine fois que tu me parleras au téléphone, montre-toi moins bavard. N’oublie pas que la police capte toutes les écoutes téléphoniques.

On fête l’été !Lotfi Akalay

URbain vous offre deux chroniques décapantes de Sieur Lotfi Akalay pour accueillir l’été dans la bonne humeur…

À LA UNE LA CHRONIQUE

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Jeudi :- Salut Hicham ! Me voici de retour dans ton pays après deux ans d’absence.- Salut Fernand, tu es le bienvenu chez nous.- Dis donc, il y a encore plus de crasse qu’avant !- Ah bon ? Et chez toi, tu trouves que c’est propre avec toutes ces crottes de chiens sur les trottoirs ?- C’est juste, je n’y avais pas pensé. À mon arrivée au port, j’ai constaté que rien n’a changé, toujours le fameux bakchich…- Dis voir Fernand ! La corruption, ce ne sont pas les Marocains qui l’ont inventée, que je sache ! Et dans ton pays, il n’y a pas de scandales financiers et des mises en examen de vos pontes  ? Et le colonialisme, tu en as entendu parler ?- Tu as raison, mais… ?- Il n’y a pas de mais… Nous autres Marocains, portons fièrement notre civilisation de douze siècles et nous n’avons de leçons à recevoir de personne. Si c’est pour nous dénigrer que tu es venu, tu ferais mieux de retourner chez toi. Salut.

Eux, les hommes- Écoute-moi, ma petite. Demain, ce sera ta nuit de noces, il faut que je te donne le mode d’emploi.- Ne te fais pas de souci pour moi, maman. Je sais tout.- Mon Dieu ! Quel est le voyou qui t’a appris « tout » ?- Les films à la télé. Depuis qu’il y a l’antenne parabolique, l’amour n’a plus de secret pour mes copines et moi.- Dis-toi bien que les films d’amour sirupeux que tu vois à la télé n’ont rien de commun avec ce qui t’attend demain soir. Tu ferais mieux d’écouter mes conseils.- Je t’écoute.- Ton fiancé va entrer dans le lit. Ne te jette pas sur lui comme ces petites écervelées que tu as vues sur je ne sais quel écran. Tu n’es pas une chienne en chaleur. Tu attends sagement qu’il te prenne dans ses bras.- Je le laisse faire ou je fais la prude ? Devrais-je le repousser pour la forme ?- Ne dis pas de bêtise, le contrat de mariage est un bon de livraison. S’il n’entre pas immédiatement en possession de sa marchandise, il serait capable de te répudier sur l’heure pour cause d’avarie. Tu feras celle qui est visiblement très gênée, qui tremble de peur parce que c’est la première fois qu’une main d’homme explore les sombres replis de ton intimité. Tout ira très vite, bien plus vite que tu ne peux l’espérer. Pendant qu’il s’ébrouera sur toi et te fourragera en ahanant, reste immobile, fais la morte.- Mais c’est impossible, je ne suis pas un frigo !- Taratata ! Tu seras un congélateur, tu ne bouges pas un orteil, c’est compris ? Il faut à tout prix qu’il soit convaincu que tu es totalement analphabète es-bagatelle, parce que tu es vierge, tu es une première main, sache-le, tu vas devoir t’y habituer.- Quand je pense que demain, ce sera encore une fois décousu, quel gâchis ! Et tous ces gynocouseurs qui tirent leur richesse de nos archaïsmes...- Si tu as le malheur de te montrer experte, tu ©

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passeras pour une traînée. Très important : il y a un moment où tu devras gémir de douleur, il le faut.- Je pourrais même hurler pour mieux le convaincre.- Non, n’en fais pas trop, il risque de se poser des questions. Souviens-toi : un homme ne doit jamais douter de sa femme, jusqu’à sa mort.- Tu parles déjà de ma mort !- Mais non, idiote. Je parle de la mort de ton futur mari, évidemment. Par quelle injustice devrais-tu mourir avant lui  ? L’itinéraire de la femme s’écrit avec V², et celui de l’homme avec M².- J’ai compris maman : moi, de vierge à veuve et lui, de mari à mort.- Bravo, tu commences déjà à ressembler à une femme bien de chez nous, une vraie de vraie ! une lalla moulati !- Ensuite ?- En général, disons 99 fois sur 100, quand ils ont fini, ils tournent le dos et dorment comme des marmottes. Ce ne sera pas le moment de le caresser parce que quand c’est fini, c’est fini, les hommes ne supportent pas de jouer les prolongations. Tu risquerais de l’irriter, donc pas de caresses en rabe, laisse-le tranquille. Revenons au commencement. Pour t’éviter toute déception, je te préviens que l’entrée en matière pour nos hommes ne dure pas plus longtemps qu’un préfet de police ou un directeur de l’ONA. Ne te fais pas d’illusions, ils vont droit au but selon un itinéraire écrit depuis la nuit des temps, bien avant Pithécanthropus Erectus. Le voici, je te le livre dans sa forme progressive : baisers, caresses, orgasme, dodo ; ce qui donne ceci en version sonore : smak-smak/frou-frou/pschitt-

pschitt/ron-ron. Au revoir, à demain, même heure, même lit. Tu devras apprendre à bien te tenir.- Et lui à se retenir.- Au début, n’y compte pas. Mais toi, retiens ceci : ne fais que ce qu’il t’aura enseigné. Garde-toi d’innover, il pourrait s’interroger sur l’origine et l’historique de ta science. Tout doit venir de lui, tu es censée être son élève attentive, appliquée et surtout ignorante. Les femmes qui ont une bonne expérience sont celles qui montrent le plus d’inexpérience.- Il va me prendre pour une gourde.

- Justement, ils aiment ça. Plus tu te montreras sotte et naïve, plus il t’aimera et plus vite tu pourras l’embobiner à ta guise et le faire danser sur un orteil. Rien ne les attendrit autant que nos faiblesses. C’est lui la lumière du maître et c’est toi la disciple docile et admirative. À tout ce qu’il te dit, tu réponds « tu as raison mon amour ». Ne le contredis surtout pas.- C’est impossible ! Comment l’empêcherais-je alors de dire des âneries ?

- Sois tranquille, tout ira bien, tu sauras très vite comment le pratiquer. Donne-lui raison dans l’immédiat, ensuite tu auras tout loisir de n’en faire qu’à ta tête, il ne s’en rendra même pas compte. Sois patiente, le dressage demande un peu de temps et beaucoup de doigté.- Dis, maman, à t’entendre, les hommes sont tous des imbéciles.- Il ne s’agit pas des hommes en général, mais des maris en particulier.- Hi hi !- Ha ha !

À LA UNE LA CHRONIQUE

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FIGURELLA INTERNATIONAL

Offrez-vous la silhouette dont vous avez toujours rêvé

Figurella 1Bd de Paris - Résidence Zeriab

(près de la place Bir Anzaran) - TangerTél. : 05 39 94 94 81 / GSM : 06 99 49 48 45

Figurella 2Bd Mohamed V - Résidence Dounia, 2e étage

(en face de la grande Poste) - TangerTél. : 05 39 94 21 68 / GSM : 06 75 13 44 55

Ouvert du lundi au vendredi de 11 h à 21 hwww.figurellainternational.ma

www.figurella.ch Facebook : figurellainternational

ÇA FONCTIONNE, C’EST PROUVÉ !

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Quelle qualité préférez-vous chezun homme ?La témérité et le courage.

Et chez une femme ?La douceur, la joie de vivre.

Le trait de votre caractère dont vousn’êtes pas très fier ?Stressé, je crois… En tout cas, unpeu moins depuis que je suis devenuTangérois.

Votre plus bel atout ?Je suis jusqu’au-boutiste, persévérant.

Une qualité que vous aimeriez avoir ?Toutes les qualités, pourquoi pas, c’estune remise en question perpétuelle.

Quel défaut ne supportez-vous pas ?La non-maîtrise de soi.

La faute que vous pardonnez sansmal ?L’ignorance.

Un joli souvenir ?Mon père (lah yrahmou)

Le petit plat qui vous fait craquer ?Sans hésitation, le couscous de ma ma-gicienne.

La personnailté que vous admirez ?John Keating (Cerle des Poètes disparus)

La célébrité dont vous rêveriez d’êtrel’ami ?Un érudit.

Votre film ou votre livre préféré ?Un film, Le cercle des poètes disparus.Un livre, Le petit prince.

L’air que vous fredonnez sous ladouche ?Spider’s web de Katie Melua.

La musique que vous écoutez envoiture ?Aucune préférence particulière, du mo-ment qu’il y a de la recherche, du génie.

L’objet du quotidien que vous nepourriez pas lâcher ?Mon verre de thé après déjeuner.

Votre destination préférée pour lesvacances ?Le pays du far far away.

Votre jour et votre moment de lajournée favoris ?Le vendredi, jour du couscous et veilledu week-end.

Trois objets sur une île déserte ?Mon livre, mon thé et ma turbine.

Si vous étiez une ville ?Rabat… la douceur de vivre et lesgrands espaces.

Mohamed Drissi

de ProustQuestionnaire

Originaire de Rabat, le sympathique et populaire MohamedDrissi a choisi Tanger “pour son caractère cosmopolite etouvert”. Il s’y est installé en 2006 pour y exercer son métier dedentiste. Il a répondu avec enthousiasme et humour au ques-tionnaire de Proust d’URbain, nous donnant l’occasion de ledécouvrir enfin sans son “bleu de travail”.

Propos recueillis par Christine Cattant

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À LA UNE � RENCONTRE

Photos

ci-contre

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Si vous étiez une couleur ?Le bleu, espace infini entre ciel et mer.

Si vous étiez un animal ?Le baudet, vu la cadence de travail quela vie nous impose.

Votre loisir préféré ?Les randonnées à bicyclette.

Un rêve ?Voler (dans les airs, bien sûr).

Quelleoeuvred’artpourriez-vousvoler?

J’en ai déjà deux etil parait qu’elles me

ressemblent un peu...

Votre plus grand bonheur ?Ma petite famille.

Le lieu tangérois que vous préférez ?Sans hésitation, la kasbah surtoutquand on a la chance d’avoir un bonguide, elle est riche en histoire.

Tanger en trois mots ?Ville cosmopolite, mystérieuse et repo-sante.

Votre devise ?La rigueur et carpe diem. Je ne sais passi ca va ensemble ?

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Photos

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À LA UNE RENCONTRE

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Fadila El Gadi

Une femme avec une telle élégance aurait pu passer sa vie à défiler sur les podiums et pourtant… Elle a préféré se consacrer à la mode en habillant les autres femmes de ses créations. La styliste Fadila El Gadi ne passe nullement inaperçue, du haut de son mètre soixante-quinze, toujours tirée à quatre épingles, elle incarne avec perfection une image de la femme moderne marocaine, sûre de ses atouts. Ses vêtements renouvellent la tradition artisanale et placent la féminité au cœur de ses convictions.

Figure de style

RENCONTRE AVEC STÉPHANIE GAOU.

URbain : Fadila, vous voyez le jour à Salé, lieu qu’on imagine peu propice à un univers «  fashion  », comment êtes-vous tombée dans le milieu de la mode ?Fadila El Gadi  : Contrairement à tous les préjugés qu’on peut avoir sur Salé, c’est une ville millénaire, forte de sa culture et de sa tradition et surtout, ce qui ne gâte rien, ouverte sur le monde. Salé a été une ville très prospère de la Méditerranée, elle exportait beaucoup de produits artisanaux, notamment toutes sortes de tapis et tissages fabriqués à partir du lin et du coton cultivés dans les environs. Tout cela ne s’est pas perdu aujourd’hui. Cette histoire est restée entre les mains de ses artisans, elle est ancrée dans l’âme de la ville, on l’effleure

en parcourant les rues de l’ancienne médina et en touchant la main de ses artisans… Je suis moi-même ancrée, enracinée dans l’histoire de cette ville, j’ai touché au travail artisanal toute jeune. J’étais émerveillée par la beauté du travail artisanal sur les caftans de ma mère, et comme vacances, à l’époque, ne voulait pas dire détente, en raison du manque de moyens, je suis tombée dans la broderie comme Obélix dans la potion magique… Maintenant, je suis fière de le clamer : c’est mon ADN.

Vous réinterprétez les motifs traditionnels de la broderie marocaine entre autres, d’où puisez-vous tout ce savoir ?Mon chemin créatif m’amène à dresser ©

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une continuité de la culture et de l’artisanat marocain dans le temps, perpétuer toute cette beauté dans la vie urbaine. Je puise dans les motifs traditionnels que je revisite de temps à autre en créant mes propres broderies. Je suis obnubilée par ce dialogue perpétuel entre ancien et moderne, traditionnel et urbain.

Quelles sont vos principales sources d’inspiration ?Je voyage beaucoup et découvre énormément de choses : par exemple, au Vietnam, j’ai trouvé des broderies anciennes qui rappellent étrangement le point de  Fès.  Un autre grand souvenir est la visite du musée des Arts

Islamiques à Doha au Qatar, où j’ai vu de magnifiques bijoux arabes  d’antan.  À Istanbul, j’ai trouvé  une  sorte d’antiquaire qui vendait des  tenues anciennes traditionnelles d’Asie centrale extraordinaires de beauté, de simplicité et d’élégance. Je voyage aussi à travers les livres. La broderie française du XVIIIe siècle  me  touche particulièrement. Car il ne faut pas oublier que les tissus utilisés dans les vieux caftans marocains étaient des brocarts  lyonnais. Finalement,  je m’inspire autant  de détails ethniques que de  la  grande tradition citadine française ou ottomane. Et puis, il y a le cinéma. C’est le témoin d’une époque, on a beau voyager, le cinéma reste une source principale pour connaitre une période donnée de l’histoire d’une civilisation. Je pense à certaines coupes, comme par exemple les robes que portait Ismahane. J’adore aussi  la  période  «Givenchy/Audrey Hepburn». Il m’arrive d’avoir une sorte de flash lorsque  je  flâne dans  le  souk de Salé à la recherche de sabra.

Si vous n’étiez pas styliste, quel métier auriez-vous aimé exercer ?Journaliste pour le même plaisir que j’ai à exercer mon métier de styliste  : découvrir des horizons, aller vers l’autre.

À LA UNE RENCONTRE

Le milieu de la mode au Maroc n’est pas plus cruel que le reste de la société.

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La mode, milieu de requins, non ?Le milieu de la mode au Maroc n’est pas plus cruel que le reste de la société. Il n’y a pas d’espace fédérateur pour ce milieu. C’est encore embryonnaire et, de toute façon, c’est un milieu très petit. En plus, je suis plutôt du genre à aller découvrir d’autres disciplines et artistes, et mes amis sont dans le milieu de l’art en général, comme le peintre Fouad Bellamine, le plasticien Mohamed El Baz et l’illustratrice Chourouk Hriech…

On raconte que vous rencontrez en 1999 Yves Saint-Laurent à Tanger et qu’à partir de là, vous êtes totalement immergée dans un nouveau monde. Racontez-nous cette belle aventure.C’est effectivement une rencontre qui m’a confortée dans le choix de ce métier et la leçon retenue de chez M.  Yves Saint-Laurent est que le vêtement doit être au service de la femme et non le contraire.

Comment vous ressourcez-vous ?De plusieurs manières  : chez moi en haut du Bouregreg, seule ou en famille, avec des amis… Tout dépend de mes états d’âme.

Vous lancez des lignes de vêtements avec des artistes contemporains

Les show-rooms de Paris et Rabat.

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marocains, tels que Mohamed El Baz ou Chourouk Hriech. Comment est née l’idée d’une si originale collaboration ?Je m’identifie à ce mouvement culturel et artistique de la scène marocaine et les fructueuses interactions entre ses différents acteurs. Nous sommes peu nombreux, mais armés de la même volonté  : faire bouger les choses sans rester enfermés dans des tours d’ivoire. Mohamed El Baz et moi, notre collaboration date depuis longtemps, nous avons déjà collaboré dans un travail artistique à sa demande. Lequel travail a reçu un bel accueil du public. C’est une belle aventure aussi partagée avec mon amie Chourouk Hriech. Quand j’ai découvert son travail dans une galerie casablancaise, j’ai «  vu  » que ce graphisme si pur et si fou ferait

merveille sur du tissu. L’univers artisanal de Hassan Hajjaj et son côté pop art à la sauce marocaine m’ont beaucoup séduit, d’où une future collaboration.

Un état des lieux de la mode au Maroc aujourd’hui ?À l’exception du caftan, la mode contemporaine balbutie pour plusieurs raisons  : d’abord, il n’y a pas de distributeurs donc pas de marché. Et puis nos usines de textiles préfèrent faire de la sous-traitance ou bien de la copie au lieu de travailler avec des stylistes… À côté de cela, il faut reconnaître l’émergence de magazines de mode à qui je souhaite une longue vie.

Les stars du monde entier portent vos créations. Belle victoire du travail artisanal marocain, n’est-ce pas ?C’est la victoire du savoir-faire marocain, mes artisans et moi-même, femme marocaine…

À LA UNE RENCONTRE

Être chic, c’est une façond’être, une manière de se tenir.

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Quel est le comble du mauvais goût ?Porter des vêtements qui ne nous vont pas, uniquement parce que c’est la mode. Porter des logos qui vous transforment en affiches publicitaires ambulantes.

Les quelques éléments essentiels pour être chic en toute circonstance ?Être chic c’est une façon d’être, c’est une manière de se tenir, un talent pour savoir choisir le vêtement qui va convenir parfaitement. La simplicité aussi peut être très chic.

On entend souvent que la beauté d’une femme est ce qui émane d’elle, sorte de beauté intérieure. Pourtant les diktats physiques imposés par les gens de la mode sont drastiques. Qu’en pensez-vous ?Je pense que ce qui est drastique, c’est de s’imposer des diktats à soi-même.

Je pense que l’esprit de la mode est un esprit de liberté aussi bien dans la création que dans le fait de bien porter son corps  : la liberté du mouvement. C’est ce que les femmes doivent retenir de ce monde. Ce n’est pas la taille 38 ou bien la couleur « tendance » qui vont changer cet esprit de liberté !

Vos projets.Beaucoup, mais les plus proches :•Une future collection sahraouie• L’ouverture d’une boutique à

Marrakech en septembre 2015 suivi par une autre à Casa en 2015…

• L’ouverture d’une école de broderie.

À LA UNE RENCONTRE

On trouve les créations deFadila El Gadi à Tanger au Grand Socco, 8, immeuble

Sodassa, à côté de la cinémathèque, à Las Chicas, porte de la Kasbah, à Rabat,au show-room de Marrakech

et au show-room parisien.

Fadila El Gadi avec Yves Saint-Laurent.

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CULTURE � PORTFOLIO

Visions de Tanger. . . etd’ailleurs

En paix, Tanger, par Kaligaski

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CULTURE � ÉVÉNEMENT

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Retour sur...La 18e édition du Salon internationalde Tanger des livres et des arts

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Photos du dossier : IFT

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CULTURE � ÉVÉNEMENT

La ville de Tanger bouge jour etnuit et sur tous les plans. Elle vit unnouveau tournant historique entirant profit de sa situationgopolitique. Le salon interna-tional de Tanger des livres et desarts qui s�est achev le dimanche 11mai, apr�s quatre jours et demid�intenses discussions, de partageset d�motions a permis de prendrele pouls de la ville du dtroit et dela vie culturelle du Maroc.

Cesalonconsacréaux “Afriques”a permis de poser, au-del� de la

question de l�identit ou des iden-tits d�Afrique, celles de l�avenir, dudveloppement d�un continentpluriel. Nous avons eu la chanced�accueillir une superbe palette detalents et d�intelligences pour fairevaloir la richesse et la force desAfriques : soixante auteurs, artisteset penseurs et autant de musiciens.Le fait de runir des Africains,Marocains compris, pour les faireparler de leurs Afriques a permis,notamment, des dbats tr�s libressur l�usage des langues ­coloniales­devenues langues d�Afrique. Le

fran�ais, dans ces conditions, estapparu, m�me aux yeux des parti-sans les plus farouches des langueslocales, comme une langue departage et de diffusion. Alain Ma-banckou a eu une belle formule �propos de la langue fran�aise queles jeunes Congolais non scolariss­ramassent dans la rue­ et fontleur, la transformant, la faisantvivre. Henri Lop�s a abond dansce sens et ce qui a t mis en avant,c�est l�appropriation par les ancienscoloniss des outils qui peuvent as-surer leur dveloppement et leur

RETOUR SUR...LA 18E ÉDITION DU SALON INTERNATIONAL DE TANGER DES LIVRES ET DES ARTS

Pour ceux qui l�auraient manqu - ou qui souhaiteraient le revivre -, la synth�se et l�albumphoto de cet vnement qui a bouriff les lecteurs de tout crin en mai dernier.Par Alexandre Pajon, Directeur de l�Institut fran�ais de Tanger

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croissance. Dans le m�me temps lan�cessit� de respecter les langueslocales soulign�e par le militantculturel et auteur malien IbrahimaAya est reconnue par tous.Comment concilier le pluralismelinguistique et garantir le rayon-nement et la diffusion des savoirs ?

La diffusion des savoirs passepar la co�dition et le recours aunum�rique, Layla Chaouni, fonda-trice et directrice des EditionsLe Fennec, participe par exempleau projet de la collection �Terressolidaires� port� par sept �diteurs.Ainsi la culture est accessible ­moindre co�t. Les maisons d��di-tion, les galeristes, les producteursde spectacles du continent com-mencent seulement ­ s�organiserpour assurer eux-m�mes la promo-tion et l�exportation d�une sc�neextr�mement productive. � ce titrele Maroc accueillera du 12 au 15 no-vembre 2014, ­ Rabat, le premierSalon des musiques d�Afrique et duMoyen-Orient : Visa For Music,pr�par� par Brahim El Mazned.

Ouvert à toutes les formesd’expression, le salon a propos�aussi un riche programme artis-tique : th��tre, musique, arts plas-tiques, cin�ma. Apr�s le passage ducin�aste Mahamat Sale Harounvenu pr�senter Grigris le 1er mai etpr�sent avec nous les 10 et 11 mai,nous avons organis� cinq concertsavec le trio Bekkas/Dram�/Raulin,l�ensemble vocal Archipels seul puisavec le choeur �me de Tanger, legroupe Coton d�Afrik, le groupe dumaalem Abdellah Gourd. Pour cha-cun de ces �v�nements un publiccompris entre 350 et 500 person-nes �tait pr�sent.

L'Afrique s'est affichée sur lesmurs de la Place de France avec lesgrands formats des �Portraitscam�l�on� de Myette Fauch�re. Lagalerie Delacroix accueille l�exposi-tion �Histoire de peaux� avec desoeuvres de Farid Belkahia, Mo-

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CULTURE � ÉVÉNEMENT

hamed Tabal, Hassan Hajjaj etBernard Rancillac.

Nousavonsaccueilliplus de vingt-mille visiteurs et atteint, hors lesmurs cinq mille jeunes, compte nontenu des centaines de milliers depersonnes qui auront vu les af-fiches des �Portraits cam�l�on� surles murs de la Place de France ni lesfamilles qui vont continuer derecevoir la Gazette des petits gour-mands. Le passage de Laurent Ver-ron, le dessinateur de Boule et Billdans les �coles de Tanger et d�Assi-lah laissera s­rement des traces !

Cette fréquentation en hausse,jeune, familiale en plus de celle despersonnes qui suivent les d�bats oules lectures est le gage de la r�us-site du salon. Gratuit ouvert � tous,

il est un outil de d�mocratisationculturelle, un instrument unique depromotion du livre et des arts.

Le compte rendu risquerait d��tretrop long aussi une bonne nouvelle,un grand intellectuel marocainpr�sent pendant le salon va pr�-parer un petit ouvrage, une sortede digeste subjectif de cesjourn�es ; plus que les actes de cesalon, ce penseur nous donnera, auprintemps 2015, sa vision desdiscussions sur les Afriques. Maisd�ores et d�j�, nous vous pro-posons des r�sum�s vid�os dechacune des journ�es et desconcerts. Relay�s par Facebook etTwitter ils sont aussi accessibles surles pages Salons du site :w w w . i f - m a r o c . o r g / t a n g e r /spip.php?rubrique139 �

PHOTOS

P.38/39 : BAL � BRAZZA : CONCERT DUGROUPE COTON D�AFRIK.

P.40 : TABLE RONDE : SOLIDARIT¥S¥CONOMIQUES ET D¥VELOPPEMENT ENAFRIQUE.

P.41, DE HAUT EN BAS : NEZHA CHEV¥,CONTEUSE - FINALE DU CONCOURS DUPLAISIR DE LIRE - SOULEYMANE MBODJ,CONTEUR.

CI-DESSOUS : ALAIN MABANCKOU,¥CRIVAIN, AVEC LES LYC¥ENS DUCONCOURS PLAISIR DE LIRE.

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CULTURE AGENDA

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expositions

Luc BailleLa galerie Artingis vous propose de d é c o u v r i r la nouvelle collection du sculpteur Luc Baille. L’artiste sculpte et modèle la cire avant de couler

l’argent. Il travaille seul à la main des pièces uniques en utilisant la méthode ancestrale de la cire perdue pour fuser de véritables œuvres d’art en argent fin, toujours dotées d’un petit rond de corail rouge, qui est la signature de l’artiste.Exposition permanente - Artingis

Saïd OuarzazTout feu tout flammeVous pensez connaître Said Ouarzaz, le fameux peintre d’Essaouira ? Attendez-vous à être surpris car il nous revient avec une nouvelle peinture « au chalumeau ». Une technique si surprenante qu’il a décidé de vous la présenter, en direct, dans une performance bluffante lors du vernissage de sa nouvelle exposition « Tout Feu tout Flamme ». Une expérience à ne pas manquer. Avec la galerie Conil.Vernissage-performance le 21 juin à 20h30 - La Fabrique.

Penelope FlemingMaroc 1962 - 1972L’artiste anglaise Penelope Fleming présente ses huiles et aquarelles représentant montagnes et paysages côtiers.A partir du 13 juin et jusqu’au 18 juillet.Medina Art Gallery

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Tanja Street ArtSi vous avez manqué le Festival Tanja Street Art en mai, il vous est encore possible de découvrir l’exposition du festival. La culture urbaine y est à l’honneur et de nombreux artistes présents avec des créations centrées autour de la peinture, du collage, des stickers, des graffitis, des tags, des sculptures…Jusqu’au 18 juin - Tabadoul.

IssamiRegards énigmatiquesL’artiste-peintre, toujours soucieux du monde poétique et mystérieux de la femme, son corps, sa gestuelle, son rêve, nous revient avec la force de la sculpture et la douceur des couleurs. Lors du vernissage, Issami effectuera une performance en public. Jusqu’au 31 juillet.Vernissage le 12 juin à 19h30Volubilis Art Gallery

Ali MaimounLa galerie expose les dernières sculptures d’Ali Maimoun, mélange de sciure de bois et de pigments de couleur, une série de différentes tailles, tonalités de couleurs douces et intemporelles ornées de bestiaires d’animaux fabuleux. Des œuvres rappelant celles des aborigènes d’Australie. Ali Maimoun est peintre et sculpteur, grand coloriste, seul artiste à travailler la poudre de bois d’arganier au Maroc.En juin. Galerie Conil

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CULTURE AGENDA

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litterature

DétroitPhilippe Guiguet BologneLes éditions CIPM à Marseille donnent la parole à des auteurs dont l’écriture est souvent inclassable. Ils publient régulièrement poésie, récits de voyages, carnets intimes. La librairie les insolites vous invite pour une lecture à deux voix du texte Détroit, ode au vent, aux désœuvrés, aux amoureux de l’outrance et de la poésie. En une langue riche et lâchée comme au chergui, Philippe Guiguet Bologne a su chanter son amour pour cet espace de souffles et d’écume qu’est sa ville d’adoption. Lecture par Stéphanie Gaou et Philippe Guiguet Bologne - DédicaceLe 6 juin à 20 h - Les insolites

Le Nez de GogolNouvelle traduction d’Arthur LarrueDans le cadre d’« Écrivains en résidence à la Librairie des Colonnes »Pour la deuxième fois, la Librairie des Colonnes reçoit Arthur Larrue, écrivain (Partir en guerre /

Ed. Allia) pour une présentation raisonnée de l’œuvre de l’auteur russe Nicolas Gogol et pour la nouvelle traduction de Le Nez qu’il vient de réaliser pour les Editions Allia.Le 12 juin à 19 h - Librairie des Colonnes

Anuar KhalifiI’m sorry, I was young and dumbL’artiste Anuar Khalifi, connu pour ses expositions détonantes à Tanger, Casablanca et Paris, a su dépasser toutes sortes de clivages culturels et en faire sa source d’inspiration. La galerie Yakin & Boaz qui présente son nouveau travail « Desoriente » vient de publier un livre format poche qui recèle de petits bijoux d’illustrations  : tout l’univers d’Anuar Khalifi en une iconographie variée.Rencontre - dédicace le 27 juin à 19 hLes insolites

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The Tale of the Japanese and the MosquitoAvec Megumi MatsubaraMegumi Matsubara travaille individuellement en tant qu’artiste et collectivement en tant qu’architecte selon une conception qu’elle a cofondé avec Hiroi Ariyama en 2002. Basés sur une approche architecturale et inspirée par les environnements urbains, elle compose des récits spatiaux combinant l’utilisation de divers médias tels que l’installation, le son, la photographie et la poésie. Exposition - Signature - Lecture poétique sonorisée (japonais/anglais)Le 14 juin à 19 h - Librairie des Colonnes

Abdelfettah KilitoJe parle toutes les languesmais en arabe

Un dialogue en trois étapes entre l’auteur et Alexandre Pajon, directeur de l’institut français de Tanger, autour du livre paru aux éditions Sindbad : « Comment peut-on être monolingue ? », « Tu ne me traduiras pas » et « Dia-logos ». Kilito revisite les problèmes qui ont taraudé les lettrés arabes depuis l’âge classique et qui portent essentiellement sur la dualité identité/altérité. Ce faisant, il éclaire de façon originale la problématique de la traduction, les avatars du bilinguisme littéraire, les origines du roman arabe et l’évolution de la littérature marocaine contemporaine.Le 4 juin à 18h30Médiathèque de l’Institut Français

Jamal ZemraniSémiotique des textesd’Azouz BegagLe livre Sémiotique des textes d’Azouz Begag publié par Jamal Zemrani aux éditions L’Harmattan, s’emploie à interroger l’œuvre romanesque d’Azouz Begag dans une perspective esthétique en vue d’en saisir la littérarité. Les investigations qui l’ont soumise auparavant à l’étude l’ont fait dans la perspective de l’ethnologue ou du folkloriste. Elle n’a presque jamais été examinée en tant que discours littéraire à part entière. De surcroît, la démarche adoptée par Zemrani est celle qui s’inspire de l’outillage conceptuel de la théorie sémiotique de l’Ecole de Paris, pour en décrire les conditions et les modalités de la production des effets de sens dans un fonctionnement sémiotique général, ramené à la mise en discours de la diaprure linguistique et de l’interculturalité.Conférence suivie d’une intervention portant sur les enjeux esthétiques du roman beur.Le 11 juin à 18h30Médiathèque de l’Institut Français

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CULTURE AGENDA

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La photo émergente d’AfriqueBiennale de Bamako

Initialement créée pour Paris Photo en 2011 où l’Afrique était à l’honneur, les deux commissaires des Rencontres de Bamako, Laura Serani et

Michket Krifa avaient choisi douze jeunes lauréats des prix décernés par la biennale de Bamako en 2009 et 2011, déjà auréolés des retombées internationales de l’événement. Cette exposition souligne le rôle majeur joué par cette biennale dans la reconnaissance des photographes africains et propose au public de découvrir un panorama des différentes tendances de la photographie contemporaine africaine caractérisée par son dynamisme et sa créativité. Une production de l’Institut français de Paris en partenariat avec l’ONA.Jusqu’au 26 juin - Vernissage le 6 juin à 19h30Galerie Delacroix

photo

Andrew MaclearLondon in the sixtiesL’exposition des photos de stars du Londres des années 60 est encore à voir jusqu’au 20 juin. Avec la galerie Photo Loft - La Fabrique

Yves LangloisJuste une goutte de pluieL’exposition des photographies de Yves Langlois se poursuit jusqu’au 5 juillet à la galerie Photo Loft, avec deux nocturnes les 5 et 19 juin, de 19 h à minuit.Galerie Photo Loft

Traces allemandesà Tanger

Une exposition organisée par DMGNord. Jusqu’au 6 juillet. Vernissage le 17 juin à 19 h

Institut Cervantès

Et aussi…La prochaine vente aux enchères de LM Dépôt Vente (galerie Lusko) aura lieu le 7 Juin 2014 à 17 h. Exposition publique du 26 mai au 6 juin.

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Ali Maimoun

GALERIE CONIL7, rue du Palmier / 35, rue des Almohades - Petit Socco - Tanger

+212 (0)6 55 64 10 14 / (0)6 51 23 98 28

EN JUIN

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CULTURE AGENDA

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musique

BLEU Festival1ère édition - Chefchaouen

La création du BLEU festival de Chefchaouen s’inscrit dans une dynamique de développement culturel et touristique durable de la région par la valorisation de son patrimoine historique, culturel, folklorique et artisanal. Créé par l’association Les portes de Chaouen, le festival est l’impulsion permettant de créer un espace culturel dédié aux musiciens, artistes et artisans les plus représentatifs de leur culture et de faire de Chefchaouen un lieu d’échange et de rencontres. Au programme, musique, théâtre, danse et d’autres surprises à découvrir au rythme des déambulations dans la ville bleue.Le 6 et 7 juin

Concert du Pôle MusiquePour marquer la fin de la deuxième année scolaire musicale, les élèves du Pôle Musique de l’IFT vous invitent au concert de restitution de leur travail avec au programme piano

(pièces de l’époque romantique du XIXe siècle), jazz, clin d’œil à l’Afrique noire, extraits de comédies musicales… De quoi ravir les oreilles ! (Invitation à retirer à la salle Beckett tous les après-midis sauf le week-end).Le 14 juin à 20 h - Salle Beckett

Majlis trioMajlis Trio veut dé-montrer la richesse et la diversité du vaste répertoire des musiques tradition-nelles orientales et les liens qui unissent les musiques de cette aire géographique qui s’étend de l’Afrique du Nord au Caucase, un répertoire puisé dans les musiques turques, grecques, syriennes et égyp-tiennes, dans le mugam d’Azerbaïdjan ou bien encore dans la musique andalouse marocaine.Avec : Aline Haelberg (Violon, Alto), Léo Fabre-Cartier (Oud), Thibaut Rocheron (percussions)Le 9 juin à 20 h - Salle Becket

TîmbûktûCe projet artistique et musical tend à revaloriser la diversité des héritages culturels du Maroc et plus particulièrement de l’apport de ses affluents noirs africains d’hier et d’aujourd’hui. Le projet Tîmbûktû « Retrouvailles musicales Afro-gnaouas » est lauréat de la commande de création « Le Maroc et ses cultures » lancé par l’Institut français du Maroc en partenariat avec l’Institut du monde arabe de Paris et de la Fondation nationale des musées du Maroc. Ce concert se fera en lien avec l’exposition « African Emerging Photography » de Bamako.Le 5 juin à 20 h - Salle Beckett

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Tanger26, Bd. Mohamed V Tél. : 05 39 32 24 95Fax : 05 39 32 24 95

Marrakech4, Av. Hassan II Tél. : 05 24 43 03 27Fax : 05 24 43 03 25

Gallery Since 1964

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Au ciné en juin…À la Cinémathèque de Tanger

Les films du mois

CULTURE AGENDA

MY SWEET PEPPER LANDDe Hiner SaleemFiction, Kurdistan, 2014, en VO perse ST françaisAvec Golshifteh Farahani et Korkmaz ArslanAu carrefour de l’Iran, l’Irak et la Turquie, Baran, un officier de police, ancien combattant de l’indépendance kurde, tente de faire respecter la loi. Il y affronte le caïd local et fait la rencontre de l’institutrice du village, jeune femme aussi belle qu’insoumise.À partir du 4 juin

TRAITORSDe Sean GulletteFiction, Maroc, 2014, en VO arabe ST françaisAvec Chaimae Ben Acha et Soufia IssamiLeader du groupe de punk rock féminin Traitors, Malika a une opinion bien tranchée sur le monde qui l’entoure, sa ville natale de Tanger et la place qu’elle y tient. Pour sauver sa famille en instance d’expulsion et réaliser ses rêves pour son groupe, Malika prend part à une dangereuse opération de contrebande.À partir du 11 juin

KANYAMAKANDe Said C. NaciriFiction, Maroc, 2013, en VO arabe ST françaisAvec Afif Ben Badra et Sarah KazemyÀ la suite d’un braquage de banque qui tourne mal, Amir vole le butin à ses complices et s’enfuit dans un village en plein désert où il tente de se réfugier. Il y est accueilli par le tyrannique Sharkan qui sème la terreur autour de lui.À partir du 1er juin

LE SAC DE FARINEDe Kadija LeclereFiction, Belgique/Maroc, 2013, en VO arabe ST françaisAvec Hafsa Herzi et Haiam AbbassAlsemberg, 1975. Sarah, 8 ans, vit dans un foyer d’accueil catholique. Un jour, son père biologique, qu’elle n’a jamais vu, se présente pour l’emmener en week-end à Paris. Mais, c’est au Maroc que Sarah se réveille. Depuis ce moment, son combat sera celui de choisir sa vie et non de subir celle qu’on a choisie pour elle.À partir du 1er juin

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Les films de l'Institut françaisJE FAIS LE MORTDe Jean-Paul SalomeFiction, France, 2014, en VFAvec François Damiens et Géraldine NakacheÀ 40 ans, Jean, comédien, est dans le creux de la vague… Il court le cachet sans succès. Au pôle Emploi Spectacle, sa conseillère lui propose un job un peu particulier : prendre la place du mort pour permettre à la justice de reconstituer les scènes de crime.Le 5 juin à 19h30

MES SÉANCES DE LUTTEDe Jacques DoillonFiction, France, 2013, en VFAvec Sara Forestier et James ThierreeLutter violemment pour exorciser sa peine ? Sara Forestier et James Thiérrée se prêtent au jeu et se perdent entre amour et haine à travers des combats acharnés.Le 12 juin à 19h30

COMMENT J’AI DÉTESTÉ LES MATHSD’Olivier PeyonDocumentaire, France, 2013, en VO anglaise ST françaisAvec Cédric Villani et François SauvageotÀ travers un voyage aux quatre coins du monde avec les plus grands mathématiciens dont Cédric Villani, Jean-Pierre Bourguignon ou Robert Bryant, le film nous raconte comment les mathématiques ont bouleversé notre monde, pour le meilleur… et parfois pour le pire.Le 26 juin à 19h30

Festival3e édition de TanjazoomDu 26 au 28 juin

Tanjazoom est le premier festival de court métrage social organisé à Tanger par sept

associations de jeunes en partenariat avec l’association Casal dels Infants. Les productions audiovisuelles en compétition sont des documentaires et des courts métrages portant sur des thématiques sociales réalisées par de jeunes amateurs de Tanger et d’ailleurs.Créée en 2012, Tanjazoom est avant tout un évènement annuel, éducatif et culturel permettant à des jeunes de quartiers périurbains et à des associations de mettre en valeur leur travail et leur réalité.

Le Tanjazoom propose une programmation variée qu’il enrichit chaque année par le biais des rencontres et des échanges suscités par les associations participantes et leurs partenaires autour de la formation des jeunes aux techniques audiovisuelles et à la sensibilisation.Cette année, le Tanjazoom présente une programmation multiculturelle grâce à la participation de jeunes marocains, algériens, français et espagnols à travers des sessions de projection de films, des ateliers de formation, des débats mais aussi de la musique urbaine.Le festival Solo para Cortos (Barcelone) et les Pépites de cinéma (Paris) seront également présentes à travers des panoramas. Des associations de jeunes de Marseille et de Catalogne seront également présentes pour animer et participer à ces échanges.L'accès au festival est gratuit et libre d'accès à tous.

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CULTURE AGENDA

•BAGHDAD MESSIDe Sahim Omar KalifaCourt métrage, Irak, 2012,en VO arabe ST françaisAvec Ali Raad et Hayder HeloC’est l’histoire de Hamoudi, un petit garçon unijambiste, fervent admirateur de Lionel Messi. Mais à la veille de la finale de la Ligue de Champions qui oppose FC Barcelone et Manchester United, la télévision tombe en panne.

•RAMALLAH’S MARADONADe Stéphane ValentinDocumentaire, Palestine, 2013,en VO arabe ST françaisL’équipe palestinienne de football n’est reconnue par la FIFA que depuis 1998. Le football, sport populaire par excellence, concentre derrière lui tout un peuple avec ses espoirs, ses doutes, ses luttes, sa fierté et son identité.À partir du 19 juin

•À QUOI RÊVENT LES FENNECS

De Sarah TikanouineDocumentaire, Algérie, 2012,en VO arabe ST françaisUne rencontre avec les filles jouant dans la première équipe nationale féminine de football en Algérie. Elles ont remporté la première coupe Arabe des Nations en 2006, une belle victoire. Mais, elles s’interrogent et s’inquiètent pour leur avenir professionnel.À partir du 18 juin

•EN FUERA DE JUEGO (HORS JEU)

De David MarquesFiction, Argentine, 2011,en VO espagnole ST françaisAvec Diego Peretti t Fernando TejeroDiego, médecin argentin, est insatisfait de sa vie. Javier, manager espagnol médiocre, rêve d'un coup de chance. Coups de théâtre, surprises, mensonges vont changer leurs vies pour toujours.Le 3 juin

•EL SUEÑO DE IVAN(LE RÊVE D’IVAN)

De Roberto SantiagoFiction, Mexique, 2011,en VO espagnole ST françaisAvec Oscar Casas et Carla CampraIvan, 11 ans, va jouer contre les champions du monde de football. Il va vivre sa première grande histoire d’amour. Une aventure inoubliable.  À partir du 4 juin

•RIVALES ( RIVAUX ) De Fernando ColomoFiction, Espagne, 2008,en VO espagnole ST françaisAvec Ernesto Alterio, Kira Ito, Santi Millan et Goya ToledoLe Deportivo et l'Atletico sont des rivaux éternels, les deux équipes s’affrontent lors d'un tournoi de jeunes qui se tiendra dans la ville de Séville.À partir du 12 juin

CYCLE FOOT

Coupe du monde de football

oblige, voici de quoi

prolonger ce mois

footballistique. Le foot

s’est aussi emparé du

cinéma !

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•OFFSIDE (HORS JEU)De Jafar PanahiFiction, Iran, 2006,en VO perse ST françaisAvec Sima Mobarak et Safdar SamandarEn juin 2005, l'Iran joue un match qui doit décider de sa qualification à la coupe du monde de football. Une jeune fille se déguise en garçon et se glisse parmi les supporters.À partir du 5 juin

•AFRICA UNITEDDe Debs Gardner-PatersonFiction, Afrique du Sud/Rwanda, 2011, en VOAvec Eriya Ndayambaje et Roger NsengiyumvaTrois enfants rwandais tentent de réaliser le rêve de leur vie : assister à la cérémonie d’ouverture de la Coupe du Monde de Football 2010 à Johannesburg. À partir du 11 juin

•LES REBELLES DU FOOTDe Gilles Perez et Gilles RofDocumentaire, France, 2012,en VO ST françaisAvec Éric Cantona, Carlos Caszely et Didier DrogbaÀ l’heure où le foot business gangrène notre rapport au sport, Éric Cantona réveille les consciences à travers le parcours de joueurs qui se sont opposés à un pouvoir et sont devenus des figures de proue de la résistance.À partir du 25 juin

AU CINE

Rencontre

TANGER GOOLWork in progress, Maroc/Espagne, 2014

En présence de Juan et Andrea Gautier, Soufia Issami, Al Boughaz, Moxin, Zineb Zairi et Lola Romero

L’histoire de personnages qui décident d’aider l’équipe féminine « Les gazelles du détroit » à avoir une visibilité. Pour cela, elle organise un match avec l’équipe féminine de l’Athletico de Madrid. Ce projet, débuté en 2009, tend des ponts entre l’Espagne et le Maroc à travers le football. Le film qui mêle réalité et fiction, est encore en création. Dans une soirée « Work in progress », réalisateur, producteur et protagonistes parleront du projet et diffuseront des images inédites du film.

Le 13 juin à 19 h

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L'AGENDA DES PETITS

CULTURE AGENDA

Ma séance ciné à la cinémathèque

La coupeDe Khyentshe NorbuFiction, Bouthan, 2000, VFAvec Orgyen Tobgyal et Neten ChoklingÀ partir du 18 juin

GiraffadaDe Rani MassalhaFiction, Palestine/France, 2014, VFAvec Saleh Bakri et Laure de Clermont-Tonnerre

Kerity, la maison des contesDe Dominique MonferyAnimation, France, 2009, VF,à partir de 6 ansÀ partir du 1er juin

Le ballon d’orDe Cheik DoukoureFiction, Guinée, 1993, VF,à partir de 3 ansAvec Aboubacar Sumah et Agnès SoralÀ partir du 4 juin

•Les FéesDe Charles Perrault // Le 7 juin à 17 h

•Le géant de ZéraldaDe Tom Ungerer // Le 14 juin à 17 h

•Les noces des loups et des renardsDe Nelly Chaoui // Le 21 juin à 17 h

•Chtim et Chlim et la fille du sultanDe Nezha Chevé // Le 28 juin à 17 h

L’Heure du ConteMédiathèque de l'Institut français

Ma séance cinéà l’Institut françaisÀ la ciné-médiathèque.Sur inscription, nombre de places limité.

•Kirikou et la sorcièreDe Michel Ocelot // Le 7 juin à 15 h

•Kirikou et les bêtes sauvagesDe Michel Ocelot // Le 14 juin à 15 h

•Kirikou et KarabaDe Patrick Savey // Le 21 juin à 15 h

Le jour de l’Espagnol - DIA ELa fiesta de todos los que hablamos español,

avec des activités pour enfants.Entrée libre, le 21 juin de 11 h à 14 h.

Institut Cervantes

Goûter spectacle-expoTabadoulPour finir l'année  des ateliers de Tabadoul : danses, acrobatie, musique,  théâtre. Exposition des œuvres réalisées par les  élèves. Ouvert à tous ceux qui veulent  découvrir  le lieu et les ateliers enfant/adultes proposés pour le mois du Ramadan et pour la rentrée prochaine.Le 19 juin à partir de 17 h

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Coups de Upour les tout-petits

Trop nombreux les parents qui déplorent d’un air navré et vaincu que leurs enfants ne lisent pas assez, voire pas du tout. Je leur rétorque que le goût de la lecture, il faut le partager dès le plus jeune âge, en profitant de la curiosité des tout-petits. Voici une petite sélection d’ouvrages qui, par leur forme, leur graphisme, leurs couleurs, leur format, sauront séduire vos enfants et les amener à toucher, feuilleter, humer et même souvent, écouter.Par Stéphanie Gaou, libraire à Tanger.

CULTURE

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SuzanneSuzanne est une ravissante petite fille avec des joues toutes rondes et des grands yeux écarquillés. Elle partage son existence avec un chien

noir et blanc qui s’appelle Hélice et elle rêve de découvrir

le monde. Elle partira à bord d’un joli coucou pour un beau voyage et reviendra à la maison à la grande joie d’Hélice à qui elle aura tant manqué. Un très bel album au format carré avec de grands dessins, magnifiquement réalisés par François Roca. À partir de 5 ans. Environ 130 dirhams.Aux éditions Seuil Jeunesse

Les instrumentsSuperbe idée que la création de ces petits livres musicaux. De ravissants imagiers aux pages rigides que les enfants peuvent triturer à loisir. Une image, un mot, un son : voilà le credo de cette collection qui s’adresse aux tout-petits à partir de 12 mois. Idéal pour les calmer avant le sommeil ou au contraire, jouer avec eux et les inciter à découvrir la musique. En appuyant sur la puce digitale intégrée à chaque dessin, une musique se déclenche pour la joie des bambins.Environ 90 dirhams.Aux éditions Gallimard Jeunesse

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Alpha pas si bêtesAvec Alpha pas si bêtes, les enfants découvrent l’alphabet de la manière la plus ludique qui soit avec des dessins d’animaux loufoques. Créé par Roland Garrigue et Sylvain Dayras, cet abécédaire se veut plus sérieux qu’il n’y paraît. Pour chaque animal, une information scientifique ou comportementale. Un livre-jeux d’une grande esthétique.À partir de 6 ans. Environ 90 dirhams.Aux éditions Gründ

Kuro et le goûter surpriseToujours dans la catégorie des livres d’éveil pour les petits, une série trop mignonne créée par le talentueux illustrateur japonais Yoshikazu Takai, qui narre les mésaventures d’un ourson, Kuro. Graphisme épuré - palette de noir et blanc agrémentée d’une couleur vive - le format des livres et leur histoire à lire à voix haute font de ce moment de lecture à partager avec votre bambin un véritable bonheur. À partir de 18 mois. Environ 90 dirhams.Aux éditions Seuil Jeunesse.

Noir blanc rougePour les plus petits, Xavier Deneux, illustrateur de génie, propose une collection d’imagiers vraiment originaux. Des livres tissus avec des pages qui crissent pour l’éveil des bébés et une gamme chromatique qui joue les contrastes avec du noir, du blanc et du rouge. Les bébés sont immédiatement capturés par la beauté de cet ouvrage tout petit comme eux, avec des onglets colorés pour les habituer à la matière. À partir de 6 mois. Environ 100 dirhams.Aux éditions Tourbillon.

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Daniel AronDaniel Aron n’est pas un homme disert. Ce quel’on veut lui faire dire sur Tanger, il faut aller lechercher dans ses photos, car il reste plutôtdiscret dans ses éloges de la ville. Ce mois-ci,nous avons la chance de découvrir sa vision deTanger dans notre portfolio.

Connu pour son parcours riche dans la photographie publicitaire - ila notamment façonné avec subtilité l’image de la marque Hermès etcollaboré avec les plus grands magazines, comme (entre autres)Harper’s Bazaar, Vogue France, Elle ou Maison Française - Daniel Aronpartage son temps entreTanger et Paris. Ayant découvert la ville duDétroit en 1992, il a choisi un petit coin de paradis à la VieilleMontagne pour y résider. Personne comme lui ne sait regarder la ville« par la lucarne ». Nombreuses de ses séries photographiques sonten effet consacrées à sa ville d’adoption : « L’empreinte de Tanger »qui énumère les lieux et personnages mythiques deTanger, dont beau-coup n’existent désormais plus, « Intérieurs simples » très bellereconstitution des habitats populaires - avec la parution d’un livreau titre éponyme et des textes de Lotfi Akalay - épuisé à ce jour,« Pensions et terrasses àTanger », exposition très intime qui opposededans et dehors, caché et exposé, si contraires et si complémen-taires.

Adepte farouche de l’argentique et plus singulièrement de son Leicaqu’il ne troquerait pour rien au monde, il dresse un tableau chroma-tique d’une ville dont il dit aimer « le vide et les volets clos » etapprécier le fait qu’il n’en existe aucune carte précise,même s’il resteencore agacé parfois par l’impossibilité d’obtenir une adresse exacte.S’il apprécie plus que tout le fait de créer dans son atelier niché enpleine nature, c’est encore cette vie au jour le jour qui sait toujoursle séduire, comme une belle leçon de philosophie. Daniel Aron, àTanger, ne succombe pas au glamour, lui qui a photographié les plusbelles femmes du monde. Il s’attache aux lieux dépourvus de vernis,

DÉCOUVERTE � TANGERVUE PAR...

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va chercher la simplicité là où elle se cache, traquant lemoindre lieu désenchanté, s’attardant dans les cham-bres des pensions au fin fond de la médina ou sur lesterrasses de la Kasbah. Lui qui a eu la chance de côtoyerles figures de Tanger et de les prendre en photo - telPaul Bowles ou Mohamed Choukri, ou encore Patrickde Laurière, continue d’arpenter la ville, l’œil aux aguets,à la recherche du diamant.S’il y a bien un quartier deTanger pour lequel il nourrit

une véritable affection, c’est celui qui environne leTanger Inn et ses ruelles tortueuses qui plongent sur lamer.Nous conclurons sur ces mots : à la question « untrait de caractère typiquement tangérois qui vousattendrit », il nous a répondu : « Tanger ? Est-ce quej’exa-gère si je vous dis, comme me l’a avoué un jour unTangérois de naissance, que c’est le centre de tout ? »

STÉPHANIE GAOU

MAÎTR

EDE

JOUJOU

KA

DÉCOUVERTE � TANGERVUE PAR...

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L’OEIL DU PHOTOGRAPHE

Le Tanger de Daniel Aron

LEGA

RDIENDU

PALAIS

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PATR

ICKBR

OUDE

LAUR

IÈRE

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LATABLEDE

NUITDE

PAULBO

WLES

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MOH

AMMED

CHOU

KRI

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Tous les plaisirs de l ’ Océan...

Carte de produits de la mer raffinés et cuisine méditerranéenne

Plage Sidi Kacem - Direction Grottes d’Hercule - Tanger - Tél. : 05 39 33 81 37Mail : [email protected] - Facebook : oceanplage - www.oceanplagetanger.com

Ouvert tous les jours - Service de 12 h à 17 h - Ouverture du Club de plage

Terrasse panoramique avec vue sur le “grand bleu”

Restaurant, Jardin,Boutique

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PRATIQUE � MODE

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ET UNE BESACE TIGER (DISPONIBLE

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ChabiChabiChicChic

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Dior StyleHammam - Esthétique - Massage

Coiffure

Nouveau à Tanger6, Rue Mohamedia

Tél. : 05 39 94 19 40 - 06 62 73 32 19

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iberiaORTHOP�DIE - PARAPHARMACIE

120, avenue Sidi Mohamed Ben Abdellah - TangerT�l. : 05 39 94 93 42 / 46

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- Dans unemarmite, faire revenir dans l’huile la viande avecles oignons, le persil et la coriandre, le gingembre, lesafran, l’ail et la cannelle. Saler, poivrer et ajouter 1 l d’eau.Laisser cuire et réduire 45min sur feu doux jusqu’à obten-tion d’une sauce onctueuse.- Faire blanchir les coings coupés en quatre 15 min.- Dans une casserole, mettre une louche de jus de cuis-son de la viande en y ajoutant les bâtonnets de cannelle,le sucre et les coings. Laisser caraméliser 10 min.- Dans un tagine, dresser la viande puis napper de sauce.Disposer les coings coupés en lamelles en éventail ausommet. Servir bien chaud.

Les plus grands ont visité sa table àMarrakech. Le chefMoha est l’un des plus fameux ambassadeurs de la cui-sine marocaine contemporaine. Il a été le premier àproposer une cuisine réinventée et modernisée, qu’ilfait connaître à travers le monde entier lors de sesvoyages. Décoré et salué par ses pairs, MohammedFedal a accepté de vous livrer le secret de sa délicieuserecette deTagine de Boeuf aux Coings.Bon appétit !

Restaurant Dar MohaAl Madina - 81,rue Dar El Bacha (Médina)Marrakech -Tél. : 05 24 38 64 00

Dar Moha - 9, calle Lope deVega - Madrid -Tél. : 91 389 68 88

© Dar Moha

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PRATIQUE � CUISINE

pour URbain

TaginedeBoeufauxCoings

Préparation

La Recette du Chef Moha

Pour 6 convives� 1,5 de jarret de boeuf

� 1,5 kg de coings� 2 oignons émincés

� 150 g de sucre� 1 c. à café de cannelle + 2 bâtonnets

� 1 c. à café de gingembre� 1 pincée de safran

� 1 botte de persil et coriandre hachés� 1 gouse d’ail

� Huile, sel, poivre

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restaurant - galerie

7, rue d’Angleterre (direction Grand Socco) - TangerTél. : 05 39 37 40 57 - Mail : [email protected]

Said Ouarzaz

VERNISSAGE-PERFORMANCE : PEINTURE AU CHALUMEAULe 21 juin à 20h30

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BalanceAu boulot, vous voussenez bridé, freiné, pas

écouté. Faites preuve de plus dediploma�e si vous souhaitez êtrecrédible et parvenir à vos fins.Jours fé�ches : les 15 et 18 juin.

PoissonsL’arrivée de l’été vous faitun bien fou et vous per-

met de voir sous un jour nouveaudes situa�ons que vous jugiez inex-tricables... et qui ne le sont pas.Jours fétiches : les 2 et 3 juin.

Bél ierVous avez agacé votre entourage ses derniers

temps et avez du faire profil bas.Beaucoup se rendent compte devos efforts et vous le diront. Joursfé�ches : les 12 et 23 juin.

TaureauDepuis votre pe�t nuage,vous oubliez un peu ceux

à qui vous devez votre félicité.Sachez les remercier et pensez àrenvoyer l’ascenseur... Joursfé�ches : les 7, 8 et 28 juin.

LionDifficile, mais vous pren-drez de bonnes décisions

durant ce mois pour me�re unterme à une situa�on qui vouspèse depuis des mois, voire plus.Jours fé�ches : les 22 et 23 juin.

ViergeL’arrivée de l’été vous meten joie et cela déteint sur

votre entourage. Belle ambiance et bons moments en famille ou en couple en perspec�ve. Joursfé�ches : les 5 et 17 juin.

CancerCessez de vous faire passerpour une vic�me, rien ne

pourra avancer de ce�e façon.Vous manqueriez le coche de cetété-clé pour changer de vie. Joursfé�ches : les 1er et 2 juin.

SagittaireUn rayon de de soleil et vosba�eries sont rechargées.

La page de la déprime se tourne etvous pouvez enfin refaire des pro-jets, au moins à court terme. Joursfé�ches : les 13, 14 et 29 juin.

CapricorneVous êtes déjà en congésdans votre tête, ça fait du

bien mais votre boss pourrait voustrouver bien léger au boulot. Faitesun effort encore quelques jours.Jours fé�ches : les 10 et 11 juin.

VerseauUn peu de légèreté vousferait le plus grand bien,

ainsi qu’à votre entourage dontvous plombez le moral dès quevous ouvrez la bouche. Secouez-vous ! Jour fé�che : le 25 juin.

ScorpionUne année éprouvante setermine et l’arrivée des

vacances vous réjouit. Enfin dutemps à dédier aux enfants, lesvôtres ou ceux de votre entourage.Jours fé�ches : les 14 et 30 juin.

Vous avez, ses dernières semaines, avancévos pions judicieusement pour vous préparer

un été détonnant et vos efforts commencent àporter leurs fruits. La configuration des astres vous prometquelques mois sous le signe du plaisir et de la réussite. Unepériode à exploiter un maximum pour vous construire unavenir des plus radieux... Jours fétiches : les 21 et 22 juin.

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UTILE � URBANOSCOPE Votre mois de Maiavec Lalla Chams

Bon anniversaire les Gémeaux !

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Champagne, foie gras, chocolats, vins...Ouvert de 9 h à 23 h

9, rue Ibn Rochd - TangerTél. : 05 39 93 70 39 / 05 39 93 60 76

Email : [email protected]

Casa PépéÉpicerie Fine Internationale

L’adressedes tablesraffinées

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Le Bistrotdu Petit Socco

Découvrez chaque journos petits plats à l’ardoise

Ouvert tous les jours sauf le vendredi

Place du Petit Socco - Tanger

Tél. : 05 39 37 20 89 / 06 08 50 11 95

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Sushiby

41, av. de la RésistanceTanger

05 39 32 55 [email protected]

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UTILE � ADRESSES

Points de distributionCentres culturels / GaleriesCinémathèque Le RifDélégation de la CultureGalerie ArtingisGalerie ConilGalerie Dar D’ArtGalerie De VelascoGalerie DelacroixGalerie Ibn KhaldounGalerie Laure WelflingGalerie LuskoGalerie Mohammed DrissiGalerie Photo LoftGalerie VolubilisGoethe InstitutInstitut CervantesInstitut Français de TangerMedina Art GalleryMusée de la KasbahTabadoul

LibrairiesLibrairie des ColonnesLibrairie les insolitesLibrairie La VirgulePage et Plume

Hôtels / Maisons d’hôtesHotel AndaluciaHôtel ChellahHôtel ContinentalHôtel El MinzahHôtel FarahHôtel MövenpickHôtel SolazurDar Al BarnousDar ChamsDar El Kasbah

Dar JameelDar SultanLaMaisondeTangerLeBalcon de TangerLe Dar NourLe Nord Pinus

Restaurants / Salonsde théBoston CaféCafé CentralCafe Le SavouretCafé Le SavoyCafé MirandaCafé OasisCasino MovenpickClub restaurant La PiscineMosaic CaféteriaAnna & PaoloArt & GourmetEl Morocco ClubEl TangerinoL’OcéanLa BodegaLa Casa d’ItaliaLa FabriqueLa PagodeLa Table du DétroitLe Bistrot du Petit SoccoLe Parcours des SensLe Relais de ParisLe Salon BleuOtori SushiO Tri KPasta CosiTom YamSalon de thé KandinskySalon de thé La FugaGlacier La Gelateria

DiversBritish CouncilCabinet BernossiCom ChannelCrèche Le ManègeCentre Régional d’InvestissementChambredeCommerce FrançaiseChambredeCommercedeTangerConsulat Général de FranceConsulat d’ItalieDélégation du TourismeGroupe Scolaire Le DétroitMédi1 TV

Beauté / SportAll LadiesAuriègeBiguine SpaCatherine CoiffureCity ClubClub MovingDior StyleFigurellaMedispaNail LoungeNutricorpSerenity Day SpaSook SurfSurfiti

Commerces/AutresAbyssAccès ImmoAdam CadreAli SouvenirsAmbiance LivingAmine Car LocationAnimalerie Animaloo

Bab El FanBirkenstockBleu de FèsBoutique MajidBoutique SolutionsCabinet d’assurances RaïdaCabinet d’avocats El KhatibCalypso VoyagesCap PropertyCasa PepeChabi ChicPointureDar Blue ImmobilierDesigner'sDJ The VoiceDoce AmorFushia AmeublementGeoxGulliverIdeapolis AgencyJaggerJoupiLa Fine BoucheLa Tribu des ZiriLas ChicasMaroquinerie SebouNatural OpticsNext LookOpticien Alain AfflelouParapharmacie IberiaPassementerie BouzidPâtisserie L’ItaliennePressing 5 À SecSuperblocV12 AutohouseVilla Art Immo

Carnet d’adresses - AgendaGalerie Photo Loft - 115, av.Med BenAbdellah - T : 06 41 45 66 40

Cinémathèque de Tanger - Grand Socco - T : 05 39 93 46 83Galerie Conil Événements7, rue du Palmier - Petit Socco - T : 06 55 64 10 14

Galerie Conil Collection35, rue Almohades - Petit Socco - T : 06 55 64 10 14

Librairie les insolites - 28, rue Khalid Ibn Oualid - T:0539371367Librairie des Colonnes - 54, bd Pasteur - T : 05 39 93 69 55Institut français de Tanger41, rue Hassan Ibn Wazzane - Tanger - T : 05 39 94 10 54

La Fabrique - 7, rue d’Angleterre - T : 05 39 37 40 57Tabadoul - 19, rue Magellan - T : 05 39 37 19 78 / 06 41 16 16 47Salle Beckett - Rue Okba Ibn Nafie - T : 05 39 94 25 89MedinaArtGallery -30,rueAbouChouaibDoukkali -T :0539372644Volubilis Art Gallery - Grande place de la Kasbah - T : 06 68 70 01 81Galerie Artingis - 11, rue Khalid Ibn Oualid - T :0539330425Institut Cervantes - 99, av. Sidi Ben Abdellah - T :0539932001Galerie Lusko - 4, Rue Téhéran - T : 05 39 94 62 59Galerie Delacroix - 86, rue de la Liberté - T : 05 39 93 21 34

Numéros utilesRenseignements : 160

Police : 190Gendarmerie Royale : 177

Pompiers - Ambulances : 150

Maroc Assistance : 05 22 30 30 30Mondial Assistance : 05 22 31 31 50

Port Maritime : 05 39 93 11 29ONCF : 08 90 20 30 40

Aéroport de Tanger : 05 39 39 36 49

Pharmacies de garde : www.menara.maUrgences vétérinaires

Clinique du Golf - 06 61 79 02 19

Clinique AssalamAv. de la Paix - 05 39 32 25 58

Clinique du DétroitGzenaya - Lot 84 A5 - 05 39 39 44 48

Clinique BennisRoute de Tétouan - 05 39 34 07 47

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Ouvert tous les jours sauf le lundi de Ouvert tous les jours sauf le lundi de 1 11 1 h à h à 11 9 h9 hLocat ions de transats - Locat ions de transats - ÉÉvénementsvénements

Plage de Sidi Kacem - Tanger - 06 76 66 83 38 - 06 60 60 04 [email protected] - Facebook : Restaurant La Piscine

LA PISCINECLUBCLUB - - RESTAURANTRESTAURANT - - BARBAR

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