urbain - n° 37 - avril 2016

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rencontres - actualités - société - culture - agenda - adresses mensuel gratuit - n°37 - avril 2016 URBAIN tanger Oum rose du désert

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Le mag' de toutes les cultures

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rencontres - actualités - société - culture - agenda - adressesmensuel gratuit - n°37 - avril 2016

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OOuummrose du désert

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EditoAu fil de votre numéro d’avril, nous sommes très heureux de vous

proposer de découvrir la grâce de la belle et talentueuse Oum que nous

célébrons à l’occasion de son futur passage à Tanger dans le cadre du

Salon du Livre et des Arts de Tanger en mai prochain (p. 16). On sait

déjà que cette rose du désert aux influences aussi diverses que la soul

américaine, le jazz, l’afrobeat, les musiques hassani ou soufie nous

envoûtera sur la scène de sa voix claire. Et si vous ne la connaissez pas

- est-ce possible ? - filez sur Youtube et écoutez le morceau Hna, par

exemple, pour un petit avant-goût du moment enchanteur que nous

passerons ensemble lors de cette édition...

Vous ferez également la rencontre de l’écrivain historien et agitateur de

réseaux sociaux Mohammed Ennaji (p. 10) ainsi que du fameux réalisa-

teur français Gaël Morel, attrapé au vol lors de son passage à Tanger pour

la réalisation de son prochain film, Prendre le large (p. 24).

Et rien que pour le plaisir des yeux, Hamadi Ananou est à nouveau à

l’honneur dans nos pages pour un porfolio en noir et blanc lumineux

(p. 32).

Bonne lecture à tous et excellent mois d’avril.

Christine Cattant

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DDiirreecctteeuurr ddee PPuubblliiccaattiioonn ::RRééddaaccttrriiccee eenn CChheeff ::

Secrétaire de Rédaction : Directrice Artistique : Rédaction :

Imprimeur : Mail : Publicité : Distribution :

Site Web : Facebook : Siège :Dépôt légal : ISSN : Photo Couverture :

Othman Noussairi // [email protected] Cattant // [email protected]

Stéphanie GaouChristine CattantNour Chairi, Kamil El Alami, Stéphanie Gaou, Christine Cat-tant, Philippe Guiguet Bologne

Chrono Digital - [email protected] Samet / 06 60 20 30 24 - [email protected] 33 64 79 99

www.urbain.maUrbain Tanger Magazine67, avenue de la Résistance - 90 000 Tanger105984En cours© D.R. Oum

Toute reproduction totale ou partielle des titres, textes, photos ou maquettes sans autorisation écrite préalable est interdite. La revue n’est pas responsable des documents qui lui sont adressés. Elle décline toute responsabilité pour la perte

ou la détérioration des documents non sollicités par écrit ainsi que pour le contenu de la publicité.

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ActusCourrier des lecteurs

Mag’

Médias : Mohamed Ennaji

À la Une : Oum, rose du désert

Rencontre : Gaël Morel

Portfolio : Hamadi Ananou

CultureVotre agendaÀ l’affiche L’agenda des petitsCoups de coeur de libraire

PratiqueChronique du “Soi” par Laurence Dudek Bien-être & Beauté par Annie LiLa recette d’URBAINUrbanoscopeCarnet d’adresses / Points de distribution

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avril 2016 / n°37

16 Coup de coeur pour Oum

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ACTUS � COURRIER DES LECTEURS

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Depuis plusieurs jours, les réseauxsociaux s'émeuvent d'un projet d'exter-mination des chiens errants de la ville parles autorités locales de Ksar El Kbir.En tant que présidente d'une associationfortement engagée dans la protectionanimale au Maroc, j'adresse ce messagecomme une ultime tentative pour fairerevenir le président du Conseil municipal deKsar El Kebir, Mohamed Simou, sur cettedécision criminelle. Si ce projet est mené àson terme, il conduira à un massacre sansprécédent, car les autorités s'apprêtent àexterminer pendant quatre jours descentaines de chiens errants à balles réelles.

Une partie de chasse aussi meurtrièrepour ces pauvres bêtes sans défenseque nuisible pour l'image de cette villeet de notre pays. En effet, l'annonce decette "chasse" a déjà fait le tour des réseauxsociaux avant d'envahir, probablement, lesécrans de télévisions du monde entier.Ce projet porté par le président du Conseilcommunal, outre le fait qu'il soit cruel, esttotalement inefficace pour la population dela ville que ce responsable prétend protéger.La nature a horreur du vide. Une meute ex-terminée sera vite remplacée par une autre.C'est pour cela que l'Organisation mondialede la santé (OMS), le Fonds international pourla protection des animaux et surtout L'Al-

paroles de lecteurssur [email protected]

liance interna-tionale pour lecontrôle de la rageconseillent auxautorités locales,partout dans lemonde, de sté-riliser et vaccinerpour réduire lapopulation canineet venir à bout de

la rage au lieu de s'adonner à des pratiquesbarbares, venues du fond des âges.

Des actes aussi inhumains que coûteuxpour le contribuable. À cet égard, nousdisposons de nombreuses études et derapports d'expertise réalisés par les meilleursspécialistes internationaux en matière desanté publique, qui démontrent que cetteapproche est totalement inefficace.Bien entendu, les responsables de la villenous opposent le risque de rage et donc ledanger pour la population. Cependant, com-ment comptent-ils reconnaître les chiensenragés - si toutefois il y en a - parmi lessains ? La ville de Casablanca, qui tue plusde 15 000 chiens par an, en a-t-elle fini avecla rage ? Le temps n'est-il pas venu derecourir à des méthodes efficaces et recon-nues mondialement ?Le Coran affirme : "Nulle bête marchant surTerre, nul oiseau volant de ses ailes, qui nesoit comme vous en communautés" (verset,6,38). Nous sommes donc responsables detoute bête sur Terre. Nous devons donc êtreà la hauteur de cette responsabilité sur leplan moral et religieux.

Nous n'essayons pas ici de convaincreles autorités de méthodes qui marchenten Europe ou en Amérique. Il suffit juste dejeter un œil sur une autre localité marocaine,

Taghazout. Le travail colossal et responsablefait par l'association Le Cœur sur La patte,en coordination avec les autorités locales, apermis de prouver qu'un autre chemin estpossible que celui de la violence.À Taghazout, les chiens errants sont castréspour en réduire le nombre, sont vaccinéspour les protéger contre la rage et protégerla population. Enfin, ils sont identifiés àl'oreille pour confirmer leur prise en charge.Ksar El Kebir est une ville qui a longtempsété réputée pour ses artistes, écrivains,poètes et sportifs connus sur le plan nationalet international. Je souhaite que l'on n'enfasse pas une ville connue pour le massacrede ses animaux.

Il faut ici préciser que le chien marocainest devenu une race à part entière appré-ciée même au-delà des frontières denotre pays. En France, en Belgique, enSuisse et même au Canada, les témoignagess'accumulent pour dire à quel point ce chienest fidèle, loyal et affectueux. Or, des cen-taines de chiens de Ksar El Kbir errent ce soirà la recherche de nourriture et d'un abri sanssavoir que les canons des chasseurs lesprendront pour cible à partir du 22 mars.Tirer à balles réelles sur ces chiens met aussien danger la population, traumatise les plusfragiles - dont les enfants -, ne viendrajamais à bout de la population canine etn'éradiquera certainement pas la rage. Seulela vaccination le permettrait.

J'adresse ce message à tous les respon-sables locaux qui doivent un jour prendrela même décision. Plusieurs associationsproposent de travailler avec vous pourmettre en place des politiques de lutte con-tre la surpopulation canine et contre la rage.Alors rangez vos fusils, remisez au placardvos poisons et tendez votre main en retour !

Il n’est pas comme ça, le Maroc que l’on aime !Parce que nous la soutenons, nous avons décidé de publier le plaidoyer d’Aziza Nait Sibaha, prési-dente de l’association Comme chiens et chats, paru dans le Al Huffington Post du 21 mars dernier.

* Cela se passe dans nos rues : photo prise lors de la première nuit de massacre à Ksar el Kebir

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MAG’ � MÉDIAS

Foin de superficialité avec Mohammed Ennaji ! Cetintellectuel, bien connu pour ses engagements dénuésde toute langue de bois et ses ouvrages sociologiqueset historiques, rappelons notamment Soldats, domes-tiques et concubines ou encore Le Sujet et le Mamelouk,nous a accordés quelques minutes de son emploi dutemps de ministre, pour répondre à quelques questions.Nous avons profité de son passage à Tanger où ilprésentait, voilà quelques semaines, devant uneassemblée enthousiaste et aux avis mitigés un de sesderniers livres Une identité à fleur de peau. Un ouvragedans lequel il brosse les divers aspects de l’identitémarocaine pour traiter du Maroc moderne, de la religion,la politique, la sociologie, de Facebook, du sacré, desrites et de l’économie. Tout passe au crible d’un hommequi n’a même pas peur de douter et qui, au contraire, enfait une force de frappe convaincante.

Par Stéphanie Gaou

Sciences sociales

Mohammed EnnajiBrouilleur de pistes

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MAG’ � CONVERSATION

Mohammed Ennaji, autant l’annoncer toutde suite, vous avez le don de brouiller lespistes. Là où l’on vous a connu écono-miste, vous vous révélez poète, là où vousparlez politique, vous mêlez religion etrituel. Le public se sent parfois un peudésemparé, voire complètement réfrac-taire à vos explications. Qu’avez-vousenvie de répliquer à vos détracteurs ?La société marocaine n’a pas encore franchile cap de la modernité. L’économie n’a pasl’autonomie et la force qu’elle a dans les payscapitalistes développés. Le politique la tientencore bien sous son contrôle. Il est difficile àmon sens d’être économiste ici sans prendre

en considération les autres aspects de la viesociale. Je pense honnêtement que l’ap-proche de notre société et l’intelligence deses mécanismes ne peut être que globale. Etquand on parle du politique ici, le religieuxn’est pas loin, il est toujours là pour voiler,pour justifier, légitimer. Sa force provient de lafaiblesse des autres instances. Il est là, enplus, parce qu’il est incontournable dansl’expression identitaire, qui n’est pas encorelibérée de sa gangue. Pour la poésie, c’estplus personnel, c’est d’abord un grand motpour moi, mais je trouve qu’une écriture élé-gante est l’expression d’un rapport clair àl’objet que l’on traite. Ne dit-on pas que cequi se conçoit bien s’énonce clairement ?

Vous êtes un intellectuel qui intervientrégulièrement sur les réseaux sociaux,notamment sur votre page Facebook, oùvous réagissez à chaud sur plusieurssujets de société, autant marocains qu’in-ternationaux. Pensez-vous que vous avezune responsabilité à l’égard de ceux quivous lisent ou suivent ?La présence sur Facebook notamment estsalutaire d’abord pour moi. Elle me sort dema « solitude », de ma recherche personnellesur des thèmes plus ou moins érudits. Grâceau réseau je me retrouve au contact d’uneréalité sociale déclinée à travers les prob-lèmes du quotidien, culturels, politiques ouautres. Intervenir dans ce cadre s’est révélétrès enrichissant pour moi, disons que celamet à jour. Cela m’impose une disciplined’écriture, on n’écrit pas n’importe commentpour Facebook, il faut un format déterminé,

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une clarté dans l’expression. J’apporte lavision d’un intellectuel qui se plie aux règlesdu réseau pour y avoir réellement accès : durecul, de l’analyse, de la profondeur quand jepeux. Je sors ainsi des sentiers battus ennourrissant le débat tout en apprenant par lamême occasion. Dans mon intervention, lesouci de l’écriture est constant. On n’écritpas n’importe comment sur un réseau quicompte tant d’intervenants. Enfin, je ne melaisse pas aller à la facilité en caressant lelecteur dans le sens du poil, j’ai ma visionà moi.

Avez-vous parfois dû faire face à desdébordements suite à l’intervention depersonnes qui suivent vos posts ?Franchement ça se passe plutôt correcte-ment, le respect et la considération mutuelssont là. En plus je ne me laisse pas aller auxcommentaires sur les commentaires. J’ap-porte une analyse, les autres contribuent parleurs commentaires, mon objectif est deprovoquer un débat, d’attirer l’attention surune question en l’abordant autrement.

Votre livre Une identité à fleur de peau(publié aux éditions La Croisée des

Chemins) aborde sous plusieurs aspectsla multiplicité d’une identité qu’on pourraitdire marocaine. En quelques mots, finale-ment, pour vous, c’est quoi être marocainen 2016 ?Aimer son pays, ses gens, le penser, êtredisposé à le servir, ne pas s’en prendre à luicomme ça pour se distinguer ou pour gagnerune considération de l’étranger parce que çafait bien d’être critique. La critique est néces-saire mais dans le cadre d’une approcheréfléchie et approfondie pour comprendre etouvrir des pistes de débat. Une chose est

importante à souligner, l’identité marocaineest en voie de se faire, elle est tiraillée entredes composantes diverses parfois contradic-toires, entre des résistances et des aspira-tions. Ce n’est pas si simple.

Vous qui êtes un économiste, vousexpliquez de nombreux phénomènes soci-aux sous le drapeau « économie ». Mais àvous lire, la notion religieuse est toujourstrès présente. Économie, religion, éternelleéquation pour déchiffrer le Marocmoderne ?Je l’ai signalé déjà, les différentes instances

“ La faillite de l’école est le produit d’une politiqueconsciente, d’une stratégie qui a pour but

l’exclusion de la plus grande partiede la population de la direction du pays. ”

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ne sont pas encore disjointes. Le religieux estencore central dans l’intelligence de notresociété, historiquement il est très lié à l’éco-nomique et au politique. Les choses évoluentsérieusement mais nous ne sommes pasencore au stade des ruptures.

Si vous deviez proposer une nouvelle èremarocaine, quel projet aimeriez-voussoumettre aux dirigeants ?Un projet cohérent et ambitieux où l’écoleoccupe une place centrale et l’intelligence unrôle pionnier. Un projet dont un État puissantest le promoteur. Éduquer, équiper, respecteret grandir l’individu.

Vous êtes souvent très critique à l’atten-tion des personnes qui nous gouvernent,tout en admettant que l’on ne peut pasvraiment leur reprocher quoi que ce soit.N’est-ce pas un peu contradictoire commeposition ?Et pourtant, oh que si ! Ils sont responsables.La faillite de l’école est le produit d’unepolitique consciente, d’une stratégie qui apour but l’exclusion de la plus grande partiede la population de la direction du pays.Ajouter à ça, la mainmise sur les richessesnationales et tout est dit.

Dans votre livre, un chapitre est intitulé« La femme est l’avenir de l’homme ».Selon quels termes plus précis imaginez-vous que la femme puisse soutenirl’homme dans la société marocaine ?La place de la femme reflète notre degré delibération du passé comme société. À traverselle on lit clairement les lacunes, les oublisdes politiques suivies. La « femme » est unindicateur qui ne trompe pas.

Vous avez publié avec Paul Pascon, ap-pelé le Père de la sociologie marocaine.Quel est l’enseignement principal qu’ilvous a inculqué ?

Le travail, l’amour du travail et la méfiancevis-à-vis des explications mécanistes etsimplistes. La complexité du social.

L’ambiguïté est-elle une constituante devotre personnalité ?Sans aucun doute, je ne suis qu’une résul-tante des progrès et blocages de notresociété. Une éducation traditionnelle et uneautre moderne, des sphères du passé etd’autres modernes, c’est compliqué tout ça.Une phrase résume pour moi cela : le mortsaisit encore le vif parmi nous. �

“ La place de la femme reflète notre degré de libération du passé

comme société. ”

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Oumrose du désert

Elle évoque les grandes traversées au cœur du reg, quelque partentre oasis et Sur la route à la Kerouac. Écouter Oum, c’est avalerune bouffée d’air chaud, glisser du Maroc au Niger en passant parCuba, c’est évoquer le temps des ancêtres, bien ancré dans unecontemporanéité assumée. Oum nous fait l’honneur de venirchanter en mai 2016 pendant le Salon du Livre et des Arts deTanger, nous ne pouvions pas faire l’impasse sur une actualitési tentante. Rencontre avec une rose des sables, humaniste etmodeste.

Propos recueillis par Nour Chairi

Photos : Oum

MAG’ � À LA UNE

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� Oum, racontez-nous vos débuts.Je suis née à Casablanca, j’ai grandi à Marrakechoù j’ai fait mon école et mon lycée. J’y ai encoreune bonne partie de ma famille et un peu tous messouvenirs et tout ce qui m’a formée et donné enviede toucher à la matière, de faire de la peintureaussi. Marrakech fut ma première inspiration.

Comment passe-t-on du gospel à la fusion ?Avec le gospel, c’était une rencontre et juste unerévélation en fait. L’idée de chanter avec plusieurs

personnes et se compléter, de sentir qu’il y aquelque chose comme ça qui nous lie, le tempsde cette chanson, le temps de cette rencontre, j’aitout de suite adhéré. Et aussi l’idée de pouvoirchanter l’amour divin avec la musique tout en ledansant, ce qui n’est pas une pratique trèscourante dans ma culture. C’est très importantdans ma carrière, mais ça ne veut pas dire que j’aibeaucoup travaillé dans le gospel. La fusion partdu même principe : la rencontre avec les gens.C’est une démarche, un concept : mettre ensem-

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ble des personnes qui portent des instruments dif-férents, des cultures et des influences différenteset qu’elles apprennent les unes des autres et qu’ilen émane quelque chose d’inédit. Il y a quelquechose de très puissant là-dedans, d’abord dans lepartage et aussi dans le plaisir. C’est un plaisir col-lectif qui se voit, se ressent et c’est fascinant pourmoi. Ce que nous portons, nous êtres humains,comme force qui peut se manifester quand on està plusieurs.

Quelles ont été vos sources d’inspiration ?Avant de parler d’inspiration, j’aimerais parler plutôtde sensations, des premières fois où l’on reçoit lamusique, de manière inconsciente sans y prêterune attention soutenue. Je pense à la musique quinous entoure, que l’on subit, la musique que l’onentend chez l’épicier, dans les mariages, à la mai-son. Dans les milieux ruraux au Maroc, il y a telle-ment de chants typiques différents. D’une régionà l’autre, toutes ces musiques si différentes, on lespartage, il suffit d’aller chez un épicier, par exemple,dans n’importe quelle ville du Maroc pour enten-dre la musique du Souss. On ne peut pas négligercette musique, elle a un effet sur nous, surtoutquand on commence à faire de la musique soi-même, il y a des échos de l’enfance. Et puis, il y ala musique que l’on choisit d’écouter, quand on estadolescent par exemple. J’écoutais beaucoup demusique afro-américaine, quand j’étais plus jeune.Maintenant, mes inspirations sont très diverses etse trouvent un peu partout dans le monde : unebonne partie en Afrique, les musiques du Sahel, dela culture nomade, le Niger, la Mauritanie, le sud del’Algérie, le Sahara, et aussi les musiques africainesde l’Amérique Latine. Mes musiciens cubainssavent parfaitement jouer les rythmiques d’Afrique.Je me dis enfin que plus je découvre de nouvellesmusiques et plus j’aurai de nouvelles inspirations.

Vous êtes tellement éclectique qu’il estmerveilleusement impossible de vous rangerdans une catégorie, pour autant à qui aimez-vous être comparée ? Avez-vous des maîtresdans la chanson ?Il n’y a personne à qui j’aimerais être comparée.Bien sûr, parce que chacun est unique, même sinous avons tous beaucoup de choses en com-mun. Je dirais que la musique est un grand océan,dans lequel ceux avant nous ont beaucoup versé,dans lequel nous puisons, et dans lequel nous ver-sons à notre tour. La musique est un art vivant, detransformation perpétuelle. C’est un art qui setransmet à l’oral et qui voyage. Je n’aime pas com-parer les gens, même dans la vie courante, quandbien même, nous sommes nourris de sourcesplurielles, chacun a son identité.

Vous êtes une des artistes qui se produit le plusau Maroc. Comment recevez-vous l’amour etl’énergie de votre public ?Je ne me produis pas encore assez. Je suissurtout une artiste marocaine qui s’exporte rela-tivement bien, et tout cela bien sûr, je le dois audépart, à l’amour du public au Maroc, mais jeregrette encore de ne pas pouvoir faire davantagede concerts ici. Contrairement à ce que beaucouppensent, je suis une Marocaine du Maroc, je ne mesuis jamais installée dans un autre pays que lemien. L’amour des gens d’ici m’a faite, c’est grâceà eux que j’ai déployé mes ailes et pu me présen-ter à l’étranger. Mais le réseau est encoreinsuffisant, il n’y a pas assez de relais pour jouer

“ J’invite à l’exil,au voyage onirique.”

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dans des villages éloignés, pas d’organisateurs detournées. Je ressens vraiment ce besoin de merapprocher du public marocain. Je suis donc trèsheureuse de cette tournée où je m’arrêterai en maià Tanger.

Dites-nous ce que vous ressentez quand vousêtes sur scène.Le plus important pour moi, c’est de vivre pleine-ment le moment, de le partager avec mesmusiciens bien sûr, mais aussi avec le public. C’estêtre complètement soi, lâcher prise, sans cela,impossible d’être complètement émue. Quand ona la chance d’exercer ce métier, on a aussi lachance d’accéder à des états personnels rares ettrès touchants, très intenses. Nous pouvons aussiêtre vulnérable, imparfait, peu importe. Quand jechante, j’aime être en adéquation avec tout ce quime traverse et tout ce qui passe en moi et autourde moi. Quand on est dans cet état et cettesincérité, dans cette honnêteté, cela provoque desinstants qui nous marquent tous. Je suis aussitellement bien entourée par mes musiciens, ils medonnent une grande confiance en ce que je fais eten qui je suis. Et j’aime être en contact avec tousces gens qui se sont déplacés pour nous décou-vrir. J’invite à l’exil, au voyage onirique. J’aime pro-poser des alternatives à la réalité. Quelle chancede pouvoir imaginer autre chose et de le mettre envie le temps d’une chanson ou d’un concert.

En seulement quatre albums, vous avez sudynamiser une scène musicale plutôt mascu-line et la rendre terriblement attractive pour lepublic. Quel est votre secret ?Je pense qu’il y a de la musique pour tout lemonde, il y a des musiques pour tous les goûts.Au Maroc, on a une facilité comme ça d’écouterpas mal de genres, d’y réagir, et de danser sur dif-férentes rythmiques. Nous avons un large panel depublics, spontanément mélomanes. Je ne sais passi j’ai dynamisé la scène, mais je fais partie de cesartistes qui ont proposé une musique un peualternative au commencement des radios libres, ceque l’on a appelé la nouvelle scène marocaine.C’est vrai que les artistes de cette mouvance-làsont surtout des garçons. Les musiques mises enavant furent le rap et la fusion, mix de musiquesmarocaines avec du reggae, blues ou rock. Pourma part, j’avais envie de me libérer et de faireexactement ce qui me plaisait. Dans mon premieralbum, je voulais de l’électro, du funky, du soul.Dans un premier album, on visite tous les stylesdifférents, on veut tout dire, tout faire. En mêmetemps, j’essayais de coller à des musiques qui seproduisaient dans cette nouvelle scène. Et commerien n’est plus dangereux que de faire quelquechose pour la satisfaction de quelqu’un d’autre, j’aieu envie de passer à autre chose. Il faut vraimentfaire les choses comme on les ressent. On ne peutpas décider d’émouvoir quelqu’un, c’est unedémarche malsaine. J’ai mis du temps à être moi-même et totalement sereine. Démarche quej’essaye aussi d’appliquer dans ma vie.

Les sonorités du sud, le désert, la soul,comment marier tout cela avec grâce ?Dans le désert, je pense que l’on n’a pas besoin defaire grand-chose. La grâce, c’est le désert quil’apporte. Le désert rend les choses et les rencon-

“ Chez les peuples nomades, la musique fait partie d’un mode

de vie, ça ne relève pasdu spectacle ou de la

performance artistique”

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tres magiques. Il y a une autre teneur du temps. Letemps n’a pas du tout le même poids, ni la mêmedensité. Dans le désert, on se re-découvre, il n’yaucun mensonge possible. Les instruments ontune vibration plus profonde, plus intense, ils son-nent différemment. On a enregistré l’album Zarabien plein air dans le désert en étant persuadés queles instruments ne sonneraient pas très fort et enfait, si. L’oud avait une dimension beaucoup plusgrande qu’en studio. Il y a une autre résonnancedans le désert. La grâce ne s’acquiert pas, elle sepropage et on la saisit ou non. Chez les peuplesnomades, la musique fait partie d’un mode de vie,ça ne relève pas du spectacle ou de la perfor-mance artistique. Tout le monde tape sur ce qu’iltrouve à sa portée, tout le monde danse. J’ignoresi aujourd’hui je fais de la soul. Je ne suis plus dansla même démarche. Dans le jazz ou la soul, il estbeaucoup question de prouesse vocale, mais dé-sormais, ce qui m’importe c’est de concevoir lamusique comme un moment qui se partage dansl’instant. Je me sens un peu détachée de la soul.Je vous avoue être amoureuse des musiques duSud depuis quelques années et je le serai encorependant très longtemps.

Vous avez sorti un album en 2013 qui s’intitulaitSoul of Morocco. Justement, c’est quoi l’âmedu Maroc, pour vous ?Soul of Morocco, c’est Âme du Maroc, plutôt unecertaine âme du Maroc. Je ne peux pas prétendrece qu’est l’âme du Maroc. En tout cas, c’est celleque j’aime transporter avec moi. C’est un bouquetde cultures, de langages, de couleurs, de matièresqui cohabitent. Par exemple, les vêtements descène, j’aime combiner les tenues du désert, maisaussi celles de la montagne, et ça marche trèsbien. C’est une grande richesse qui s’exprimeaussi dans la musique, j’aime prendre toutes ces

inspirations qui sont tombées dans nos oreilles.Nous, c’est cette identité-là qui nous vient de tousles courants qui ont traversé notre histoire. Noussommes aussi très ouverts sur ce qu’il se passedans le reste du monde. Cette âme du Marocvoyage, est riche, ancestrale et très contempo-raine, et surtout libre. Et féminine.

Vous avez déjà joué à Tanger, lors du festivalTanjazz, comment est le public ici ?J’aime Tanger et les Tangérois avant d’être unemusicienne. J’ai gardé un excellent souvenir de laville et j’aime l’esprit qui l’habite. J’aime leur façonde parler, le temps s’efface, tout est possible, lesgens cohabitent depuis toujours, quelles quesoient leur patrie première, leur croyance, leurlangue. Ces gens-là sont tous ensemble. Voilà uneautre âme du Maroc.

Que diriez-vous à des jeunes qui rêvent de de-venir une star dans le milieu de la chanson ?Aujourd’hui, c’est moins le milieu de la musique quifait les musiciens, ce sont les gens qui font lesstars, même si je n’aime pas trop cette définition.Les étoiles, c’est dans le ciel, et nous sommes bienici sur terre. On peut faire une chanson dans sonquartier avec ses amis, filmée par les voisins, ellesera beaucoup vue par les internautes, et c’estencore plus puissant que toutes les maisons deproduction. Je dirais « Soyez sincère, n’essayezpas de ressembler à quelqu’un à tout prix, quandbien même on forme notre personnalité en es-sayant de ressembler à plein de gens ». Écrire, fairede la musique, cela aide à aller vers soi. Quand onest doué, ça se voit et ça se sent. Ce sont toujoursdes rencontres qui font qu’un jour, ça marche. «Ayez foi en vous, pour que les gens vous regardentet croient en vous aussi. » �

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Le cinéaste Gaël Morel prépare ces derniers jours le tour-nage de son prochain film, Prendre le large, qui aura lieuà Tanger, ville qu’il fréquente régulièrement depuis unevingtaine d’années. Rencontre amicale dans l’arrière salledu restaurant le Number One avec un cinéaste et acteurqui a fait de la subtilité et d’un lyrisme mesuré une signa-ture dans la tradition du grand cinéma d’auteurs français.Par Philippe Guiguet Bologne

Cinéma

Gaël Morelpprreenndd

llee llaarrggee

GGaaëëll MMoorreell,, qquueell eesstt llee pprroojjeett ppoouurr lleeqquueell nnoouussvvoouuss rreettrroouuvvoonnss àà TTaannggeerr ??Je prépare un film qui s’appelle Prendre le large.Il parle d’Edith, une femme qui va mal parcequ’elle va être licenciée alors que son usine vaêtre délocalisée. Elle décide cependant de partiravec son usine, d’être reclassée au Maroc et detravailler dans les conditions de travail et unsalaire locaux, une vie bien plus difficile que cequ’elle a connu jusqu’alors. Ce n’est pas un choixlié au fait qu’elle ait envie de voyager et de s’ou-vrir au monde, mais c’est vraiment l’expressiond’une forme de détresse qu’elle vit dans sonpays, cette France touchée par la criseéconomique que nous connaissons. Elle est àl’approche de la cinquantaine, elle est veuve, ellea un fils qui est autonome et vit à Paris, qui achangé de classe sociale et n’est pas trop dans lesouci de sa mère. Elle est à un moment de sa vieoù elle se dit que si elle est licenciée, elle en

mourra. Et donc elle part pour le Maroc afin decontinuer à travailler, un départ qui ne se fait pasdans la perspective de mieux vivre, mais au con-traire de s’enfoncer encore plus dans le lentdrame qu’est sa vie.

CCee nn’’eesstt ppaass bboouuggeerr ppoouurr aalllleerr vveerrss uunnee aamméélliioo--rraattiioonn……Elle est dans une logique très dépressive et elleest prête à endosser l’inacceptable. Elle pourraittoucher des indemnités de licenciement etquelques années de chômage, ce qui serait unesolution matérielle bien plus intéressante pourelle, mais elle est prise dans une spirale de chutequi la place irrémédiablement en situationd’échec. Accepter d’être reclassée, c’est aller aubout d’une logique d’autodestruction. Voilà doncle postulat, le départ de ce prochain film, puis en-suite le parcours sera truffé de surprises qui vontla révéler à elle-même et à ses proches, sans

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© D.R.

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qu’on parvienne pour autant à un happy end. Sonchoix reste incompréhensible, tant pour sesproches que pour son employeur. Cela fait partiedu code du travail : quand une entreprise décidede se délocaliser, la proposition de reclassementest une obligation, que bien entendu personnen’accepte jamais quand il s’agit d’aller dans unpays étranger avec un salaire bien plus bas. Il fauten plus adopter une nouvelle langue, une nouvelleculture, autant de changements difficiles quandon est arrivé à un certain âge. Edith fait donc sonparcours inversé : elle suit le mouvement de ceuxqui veulent quitter l’Afrique pour aller en Europe,mais à l’envers, à la stupéfaction de tous et no-tamment des ouvrières qui seront ses collègues.Mais elle s’inscrit aussi dans des courants migra-toires qui ont toujours existé, comme les colonsou ces coopérants qui venaient travailler ici dansles années 60 et 70 ou les Espagnols dans lesannées de guerre ou aujourd’hui de crise.

VVoouuss nnee pprréévvooyyeezz ppaass ddee hhaappppyy eenndd,, mmaaiiss aauurraa--tt--eellllee uunnee ppoossssiibbiilliittéé ddee rrééddeemmppttiioonn,, mmaallggrrééttoouutt ??Je ne vois pas vraiment de rédemption, mais elles’en sortira grâce à une sorte de fraternité uni-verselle, aidée par ses collègues, par d’anciensamis. L’important c’est que, par l’expériencequ’elle va vivre, elle va retrouver un devenir, unavenir possible, alors qu’en France elle se trou-vait dans une force d’inertie totalement mortifère,dans une impasse. Elle va retrouver une capacitéde se projeter dans le futur. Mais ce n’est pas dutout un happy end et j’aurais trouvé ridicule deraconter une histoire où elle quitte un enfer pouraller au paradis. Pas du tout : elle vient d’un lieucompliqué pour aller dans un lieu où il y a tout

“ J’arrive à voir Tanger danstout ce qu’elle est, une villeà vivre et non un décor defantasmes orientalisants.”

autant de complications, mais plus en phase avecce qu’elle est. À Tanger, il va lui arriver des chosesdifficiles, mais elle sera entourée, alors qu’enFrance sa vie était peut-être moins dure, mais elleétait seule. Je ne suis pas un orientaliste et mêmesi je suis très curieux de la culture des autres, jene suis pas émerveillé par un monde parce qu’ilest différent du mien. Je pense être dans unregard à la bonne distance, je ne suis pasaveuglé, ni par fascination, ni par méconnais-sance : j’arrive à voir Tanger dans tout ce qu’elleest, une ville à vivre et non un décor de fantasmesorientalisants.

LL’’AAffrriiqquuee dduu NNoorrdd hhaabbiittee uunnee bboonnnnee ppaarrttiiee ddeevvoottrree œœuuvvrree……J’ai déjà réalisé ici, il y a 15 ans, Les chemins del’oued, où Tanger figurait un Alger où nousn’avions pas pu aller tourner. Il y a 17 ans, jejouais un rôle dans Loin de Téchiné. Rachid O.,l’écrivain, est l’un de mes plus proches amisdepuis très longtemps et j’ai d’ailleurs écrit le scé-nario de Prendre le large avec lui. Il m’a beaucoupaidé à créer un lien fort avec le Maroc. Jeune,fasciné et dans la découverte, j’étais peut-êtreorientalisant, mais aujourd’hui j’ai un rapport

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beaucoup plus banal, ordinaire, facile au Maroc.Par exemple, dans mon film je ne montrerai pas lecafé Hafa. Je préfère filmer les anciennes arènes,qui sont un lieu magnifique et beaucoup moinsconnu, et qui me parle de Tanger beaucoup plusque le café Hafa, qui exprime bien sûr très bienune certaine dimension de la ville, mais beaucouptrop vue et revue, le décor toujours choisi enpremier et qui fait sensation. Je trouve aussi, parexemple, qu’il va être intéressant et mêmemagnifique de filmer la destruction de la zoneautour du port, la nouvelle baie. J’ai l’opportunitéincroyable de pouvoir immortaliser quelque chosequi n’existera que deux ou trois ans, le temps deces travaux : il y avait un Tanger d’avant, il y auraun nouveau Tanger, mais la destruction et lareconstruction ne dureront qu’un temps trèslimité et pouvoir s’en saisir est un véritablecadeau. Je n’ai pas envie de filmer le pittoresque.Ce qui m’intéresse, c’est de capter dans un lieuson histoire à la fois passée, révolue, présente,éphémère…

MMaaiiss ssii vvoouuss êêtteess vveennuu ffiillmmeerr àà TTaannggeerr,, cc’’eessttaauussssii ppoouurr TTaannggeerr.. PPuuiissqquuee llee ppiittttoorreessqquuee nneevvoouuss sséédduuiitt ppaass,, qquu’’eesstt--ccee qquuii vvoouuss ppoorrttee ddaannsscceettttee vviillllee ppoouurr ssuusscciitteerr eenn vvoouuss llee ddééssiirr ddee llaaffiillmmeerr ??Pour imaginer ce film, je ne suis pas parti deTanger, je suis parti du principe de faire un filmcontre le précédent. J’aime cette idée qu’on nefait pas un film pour faire mieux que celui d’avant,mais plutôt contre lui. J’aime avoir la garantied’être assez éloigné de ce que je viens d’achever,car un auteur tourne toujours autour des quelquesmêmes points centraux, ses obsessions. On peutprendre des sujets très opposés, on est toujours

Après Loin d’André Téchiné en 2001 dans

lequel Gaël Morel joue le rôle de François,

c’est en tant que réalisateur qu’il revient à

Tanger l’année suivante pour son film Leschemins de l’oued.

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ramenés à nous-mêmes. Mon précédent film étaitun film noir, qui se déroulait à Paris, très morbide,dans un univers d’argent, masculin et violent. Jevoulais pour Prendre le large un milieu modeste,un univers féminin, ensoleillé. J’avais aussi envieque ce film parle à mes parents, qui sont issus dumilieu ouvrier, et je tenais à ce que ce milieu soitle centre de cette histoire. En me renseignant surle monde de l’industrie, j’ai appris que beaucoupd’usines avaient fermé en France, que beaucoupaussi avaient été délocalisées au Maroc etnotamment à Tanger… C’est comme ça que laville du détroit, petit à petit, est entrée dans monprojet. Sans compter que j’ai aussi un lien per-sonnel avec cette cité, entre tous les séjours quej’y ai effectués et les deux fois où j’y ai travaillé entant qu’acteur et réalisateur.

PPrreennddrree llee llaarrggee ppoouurrrraaiitt--iill êêttrree vvoottrree ssuuiittee ààLLooiinn ??Ah non ! Ce film n’a rien à voir avec Loin. QuandLoin a été tourné, début des années 2000, j’étaisdéjà très familiarisé avec le Maroc, où je venaisrégulièrement. Quand on est réalisateur, on crée àpartir de ce que l’on est, de son passé, et leMaroc est très présent et important dans monhistoire personnelle. Je dirais que ce projet est plusen relation avec mon ami Rachid O. et son livreAnalphabète, où il évoque par exemple beaucoupl’univers des pensions, des gens plus simples…qu’avec Loin, qui d’ailleurs déjà ne parle plus duTanger d’aujourd’hui. Loin est imaginé dans unTanger d’avant Mohamed VI, un Tanger dans leton de Hassan II et qui n’existe plus, qui a totale-ment disparu. On sait, et cela est matériellement

1994, première expérience en tant qu’acteur dans Les roseaux sauvages d’André Téchiné aux côtés d’Élodie Bouchez.

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“ Je trouve très dérangeantde faire des films dans uneperspective de critique so-ciale et politique (...) qui ne convaincront qu’un public

déjà convaincu.”

visible, que les deux souverains ont eu desvisions fondamentalement différentes du devenirde la ville et du nord du Royaume. Raconter cesdeux univers aussi distincts impliquait forcémentdes fictions très différentes. Résolument, Prendrele large n’a rien à voir avec Loin.

VVoouuss pprrééppaarreezz uunn ffiillmm ttrrèèss ssoocciiaall,, aalloorrssqquu’’hhaabbiittuueelllleemmeenntt vvoouuss êêtteess uunn cciinnééaassttee dduuddéévvooiilleemmeenntt ddeess iiddeennttiittééss……Dans Prendre le large, la dimension sociale esttrès importante, mais j’aime avant tout travaillersur le cheminement intérieur de mes person-nages. L’essentiel, le centre de mon propos, restece qui se passe dans leur tête, alors que lediscours social est périphérique. Quand on fait unvrai cinéma social, c’est forcément un cinémaengagé, à la façon de Guédiguian, dont les per-sonnages sont très marqués politiquement. Lesmiens vivent toujours un déraillement, et cedéraillement qui est on ne peut plus personnel,individuel, est pour moi bien plus important que lefond politique ou social de l’histoire. Dans la

situation d’Edith, tout le monde aurait accepté lesindemnités de licenciement et de s’inscrire auchômage : parler des conséquences de cela estune vision sociale. Mais j’ai préféré qu’elle fasseun choix incongru, inattendu, dont découlent tousles possibles romanesques qui me passionnent.Quand on filme des ouvriers, on les fixe toujoursdans une vision très naturaliste : je voulaisquelque chose de plus subtil, rendre hommage àce milieu qui est celui d’où je viens et que j’aifinalement peu traité jusqu’à maintenant, saufquand mes personnages voulaient le fuir. Edith nefuit pas son milieu, elle fuit sa situation de femmeesseulée dans un pays qui ne la regarde pas.Mais Prendre le large reste aussi un film sur la fra-ternité, une fraternité mondialisée, internationaleet si les politiques échouent à aider les gens àvivre, les gens se prennent en charge eux-mêmeset parviennent à s’entraider efficacement. QuandColuche crée les Restos du Cœur, c’est hors detout réseau et de tout projet politique et c’estaujourd’hui une institution essentielle. Je trouvetoujours très dérangeant de faire des films dansune perspective de critique sociale et politique,qui deviennent très rapidement théoriques, trèsdogmatiques, et qui ne convaincront qu’unpublic déjà convaincu. En faisant que les chosess’incarnent dans des personnages, dont je metsla logique au centre de tout, le spectre du publictouché est beaucoup plus large, le film plusouvert.

ÀÀ ll’’hheeuurree ooùù eenn FFrraannccee ll’’iissllaammoopphhoobbiiee ddeevviieennttpprreessqquuee uunnee iinnssttiittuuttiioonn,, mmaaiiss aauussssii àà ll’’hheeuurree ooùùFFaattiimmaa rreemmppoorrttee llee CCééssaarr dduu mmeeiilllleeuurr ffiillmm,, qquueelleesstt vvoottrree sseennttiimmeenntt ddee ttoouurrnneerr uunn ffiillmm aauuMMaarroocc ??

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Je ne crois pas en l’islamophobie. Ce que l’onappelle islamophobie aujourd’hui est plusune forme d’anticléricalisme. Les anticléricauxn’aiment pas l’église et en ont le droit. Ils necritiquent pas la croyance mais les institutionsreligieuses. Tout ça n’est pas véritablementgrave. Le vrai problème est le racisme et je neconfonds pas les deux : on a le droit de ne pasaimer et de critiquer les institutions et l’expres-sion d’une religion, en revanche il est grave des’attaquer à quelqu’un pour ce qu’il est. Sincère-ment, je ne crois pas du tout que la France soitun pays islamophobe. Aujourd’hui, on distinguela connerie en plusieurs noms, mais l’islamo-phobie relève de la même et unique bêtise quesont l’antisémitisme, l’antichristianisme, la hainedes Roms ou l’homophobie. Il ne peut y avoirqu’une triste égalité dans la bêtise. Et commecela frappe partout et de tous temps, que c’estdans le monde entier et que ça touche toutes lescommunautés, l’Islam comme le Christianisme,le Judaïsme, les femmes ou les homosexuels, onpeut dire que la bêtise a un spectre très large etc’est juste désespérant pour l’espèce humaine.Par ailleurs le succès de Fatima exprime bien latendance générale, contraire à tout cela, d’enri-chissement par le métissage, de la curiosité pourles autres cultures et le Paris que je connaisressemble à cela : j’habite dans un quartier où ily a beaucoup de chrétiens, de musulmans et dejuifs et où l’on vit très bien ensemble. Il y a unecertaine lourdeur, diffuse et mondiale, maismalgré les deux attentats qui ont sévi depuis unan, ces quartiers métissés avec leurs Gaulois,leurs Arabes, leurs Africains, leurs Juifs et leursChinois restent les plus vivants, où on continueà vivre aux terrasses des cafés. C’est dans les

quartiers résidentiels que les gens ont peur…

DDaannss lleess rréésseeaauuxx ssoocciiaauuxx,, oonn vvoouuss vvooiitt aaddoopptteerrddee pplluuss eenn pplluuss rréégguulliièèrreemmeenntt uunn pprrooppooss ddeeccrriittiiqquuee cciinnéémmaattooggrraapphhiiqquuee.. LLaa ggrrââccee aauucciinnéémmaa,, aauujjoouurrdd’’hhuuii,, sseerraaiitt ddaannss qquueell ffiillmm ??Un film n’est jamais dans la grâce de bouten bout, fort heureusement. Mais j’ai vécurécemment un grand moment de grâcecinématographique avec le Grand BudapestHotel de Wes Anderson. Je ne dis pas que c’estle meilleur film du monde, mais il fait preuved’une grâce incroyable qui m’évoque le cinémade l’enfance, sans être régressif ou facile, avecune forme de génie à la Charlie Chaplin. Et puisil y a les frères Coen, qui pour moi sont lesmaîtres absolus du cinéma, mais pas forcémentdans la grâce. Je dirais qu’un grand cinéaste,comme tout grand artiste, est quelqu’un qui saitquoi faire de sa liberté : très souvent les artistesqui ont le plus de liberté sont ceux qui se plientle plus aux critères des lois du marché. Etinversement, les jeunes auteurs qui galèrent seprennent des libertés que se refusent ceux quipourraient faire les films qu’ils veulent. Un para-doxe très français. En France, les auteurs secontorsionnent dans l’espoir que leur film seramontré sur l’une des grandes chaîneshistoriques, à 20h00, un dimanche soir. Lesgrands cinéastes américains, les frères Coen ouScorcese, par exemple, proposent très souventdes œuvres totalement hors normes. Si leurprécédent film marche, ils pourront faire entière-ment ce dont ils ont envie pour le suivant. C’estpour ça qu’un grand artiste est un créateur quisait que faire de sa liberté… �

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Portfolio

Black and white marine

HHaammaaddii AAnnaannoouuDans ses noirs et blancs, Hamadi Ananou s’attache à bousculer les éléments

comme le vent qui claque les nuages ; son Maroc maritime s’ouvrant en

corolle dans toutes ses déclinaisons. Chez Hamadi Ananou, le noir et blanc

joue une gamme chromatique riche aux contrastes violents, où l’homme se

retrouve en prise avec l’organique, contre lequel il lutte à la manière d’un

Titan. Les cieux sont portés aux nues, les cieux prennent la grâce des

goélands qui les habitent, ils sont immenses et infinis, bariolés de masses

grisâtres, enivrés d’estafilades. La couleur est réservée à la vie paisible, aux

ciels balayés de pluies campagnardes, les remous marins se regardent

en noir et blanc, où ça cogne plus fort, où ça va plus vite, où ça fait presque

un peu mal.

Dans le numéro d’URBAIN du mois de février, nous avions découvert le

travail photographique de Hamadi Ananou en couleurs, nous avions été

séduits aussi par le noir et blanc, nous n’avons pas résisté à accorder

deux portfolios exceptionnellement à ce photographe discret qui œuvre

entre Ceuta et le nord du Maroc à dévoiler les mirages de l’Atlantique et

de la Méditerranée.

Contact site web : www.ananou.com

MAG’ � L’OEIL DU PHOTOGRAPHE

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CULTURE � AGENDA

Céline VillegasBeyrouth 1600Céline Villegas est une photographe franco-chilienne,diplômée de l’Institut d’Etudes Politiques de Lyon. Ellevit et travaille à Paris et se consacre à la photographiedepuis 2013. Photographe impressionniste, elle pose unregard intime et poétique sur le réel et travaille en parti-culier sur des portraits de territoires urbains. Elle aexposé à Beyrouth, Fès ou Buenos Aires et son travailest exposé au Cent-quatre à Paris depuis la fin du moisde mars 2016, dans le cadre du Festival "Circulation(s)".Ses tirages sont visibles par tous les usagers du métroparisien. Elle présente à la galerie les insolites une sérieargentique en noir et blanc réalisée en 2013 à Beyrouthavec un stock de pellicules 1600 Asa périmées. Jusqu’au 7 mai.

Espace galerie les insolitesVernissage le 15 avril à 19h00

Maryline SangouardSaint-Jacques de CompostelleAprès quelques années passées à Tanger, Maryline San-gouard décide de parcourir le trajet de Saint-Jacques deCompostelle. Expérience qui la mène sur la voie de sa pro-pre connaissance et sur d’autres chemins de traverse d’uneFrance qu’elle redécouvre au gré de ses rencontres, desdétours de villages, des autres pèlerins. Ces photographies,elle tenait à les montrer à Tanger, un travail « léger » dans saconception et profond dans son message. Jusqu’au 14 avril.

Espace galerie les insolites - Vernissage le 8 avril à 19h00

L’AGENDA CULTUREL

- Photo -UURRBBAAIINNAIME !

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CULTURE � AGENDA

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- Expos -

Abdellatif BouzianeEsperanzaLe Tangérois Abdellatif Bouzianes’attache à la condition humaine, aumulticulturalisme et à la diversité dela cité du Détroit. En noir, blanc, vertet rouge, des tableaux lumineux dansun travail expérimental proche du popart (voir p. 60).

Galerie ArtingisJusqu’au 23 avril

Manuel Castillo RamirezL’artiste présente ses scènes de la vie marocaine.

Medina art gallery - Jusqu’au 8 avril

Mathias Magnus7m2Un enfant né dans l’art, entouré de photos et de peintures,évoluant ainsi dans des actions viscérales, propre aux artistes.Mathias Magnus change de direction en se consacrant dorénavantà la peinture suivant les traces et le geste de son père Georges LeForestier, artiste peintre. Nocturnes les 14 et 28 avril.

Galerie Photo LoftJusqu’au 30 avril

Nourredine NouriErrance visuelleJusqu’au 2 mai.

Galerie Ibn KhaldounVernissage le 8 avrilà 19h00

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Rita Alaoui Objets trouvésRita Alaoui s’inscrit dans la lignée de Brassaï qui disait que l’art « est né nonde formes inventées de toutes pièces, mais de celles auxquelles l’imagi-nation pouvait donner une signification ».L’artiste est à l’affût de ce qui lui semble retracer notre existence, desgestes simples du quotidien immanents à l’expérience sensorielle de notreenvironnement : flânerie urbaine, rencontres fortuites, observationcontemplative. Elle nous propose un dispositif fondé sur l’idée de l’atelier-cabinet de curiosités, déployant une grande diversité de médias etsupports. Dans son exposition « Objets trouvés », Rita Alaoui récupère desobjets qu’on croyait morts et leur donne une seconde vie.

Galerie Delacroix de l’Institut français de TangerJusqu’au 23 avril

Francisco CorcueraPeintre abstrait à l’oeuvre monochroma-tique d’essence non figurative, FranciscoCorcuera travaille les concepts d’ordreet de désordre des plans, construisantdes dessins architectoniques quicontrastent avec les taches librementimposées qui en interrompent la rigueur.Jusqu’au 25 mai.

Institut Cervantes de TangerVernissage le 19 avril à 19h00

Catherine Baret Mes voilesNée pendant la guerre, Catherine Baret a passé ses quinze premièresannées à Casablanca, la ville blanche. Puis Paris, Varsovie, Marseille... Ellea présenté de nombreuses expositions : Houston, Paris, Bâle, Milan, Berlin,Suède... “ Depuis quatre ans, mon retour au Maroc a été pour moi unerenaissance et toutes les images accumulées de mon enfance, de cesfemmes marocaines, belles, merveilleuses, se bousculent sur le papierblanc. Ce sont quelques-uns de ces dessins, de ces sculptures que jeprésente ici (...), en souvenir de Fatima, celle qui m'a si souvent bercéedans ses grands voiles blancs que les femmes portaient à l'époque. "

Galerie ConilVernissage le 23 avril à 16h00

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- MUSIQUE -

Juan PinillaConcert de FlamencoInstitut espagnol

Severo Ochoa

Le 7 avril à 19h30

Banda MoriscaMusique flamenco / arabo-andalouseTabadoul

Le 10 avril à 20h30

Motor WestConcert de Rock - Tabadoul

Le 17 avril à 19h30

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2E ÉDITION DU FESTIVALINTERNATIONAL “ NAGHAM”

DE CHANT CHORALDu 21 au 24 avril

Le festival, initié par l’association “Âme deTanger”, regroupera des chœurs de l’Europe, del’Afrique du Nord et du Maroc en l’occurrence deBarcelone, Valladolid, Ceuta, Alger, Rabat, Mar-rakech et Tanger, soit pratiquement 150 choristesétrangers et marocains.

Lieux : Palais des institutions italiennes -Palais Al Anwar - Salle Beckett de l’Institutfrançais - Salle Ramon y Cajal - Salle duCinéma RoxyInformations sur Facebook :Nagham-Tanger-choeur-du-monde

Sawamit / Ayoub El MachattConcert de jazz et musiques du Maroc

Tabadoul - Le 23 avril à 21h00

DJ IpekSoirée électro berlinoise

Chellah party-lounge

Le 22 avril à 21h00

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Z Les hommes meurent mais netombent pasYoussef WahbounLes hommes meurent mais ne tombent pas est une suitepoétique accompagnée de 36 peintures, sculptures etlithographies de Mahi Binebine. Youssef Wahboun est peintre, écrivain et professeurd’esthétique comparée et d’histoire de l’art à l’UniversitéMohammed V de Rabat.

Médiathèque de l’Institut français de TétouanLe 28 avril à 18h30

Z En voyage chez soiCatherine Therrien Trajectoires de couples mixtes au Maroc. L’auteurvivant elle-même au Maroc au sein d’une famille mixte,elle propose d’aborder la mixité conjugale sous l’angled’un voyage en en montrant le potentiel positif, sansvoiler l’ambivalence de cette passionnante expériencede rencontre. Puisque l’expérience amoureuse est ensoi un voyage vers l’inconnu, ce livre nourrira la réfle-xion de tous ceux qui vivent en couple. Il saura égale-ment captiver le lecteur intéressé par les questions demixité, d’identité, de mobilité et d’interculturalité.Catherine Therrien est anthropologue et partage sa vieentre le Maroc et le Québec. Elle a soutenu une thèsede doctorat à l’université de Montréal sur les couplesmixtes au Maroc et mène différents projets derecherche sur les questions de mixité, d’identité et demigration dans le contexte marocain.

Médiathèque de l’Institut français de TangerLe 8 avril à 18h30

- Littérature -

Z Le Tant attenduAbdelkader BenaliRencontre organisée par la librairie des Colonnes.Né le 25 novembre 1975 au Maroc, Abdelkader Benalia grandi à Rotterdam. Sa première langue maternelleest le tarifit ou tamazight, la seconde, dominante, lenéerlandais. Le Tant attendu, traduit en français en2011, a reçu le prix Libris 2003, l'une des récompensesmajeures aux Pays-Bas. Il a été qualifié par la critique dechronique familiale à la García Márquez. Abdelkader Be-nali tente en effet très consciemment de faire entrer uneculture étrangère dans un cadre néerlandais par le biaisd’une langue à la luxuriance baroque et d’une logiquepleine de merveilleux.

Tangier American LegationLe 1er avril à 18h00

Z Les Jbala du RifJacques Vignet-ZunzRencontre animée par le Professeur Mimoun Hillali,géographe.

Librairie des ColonnesLe 7 avril à 19h00

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CabaretEn avril, le théâtre Darna propose lespectacle “Cabaret”. Musique, sketcheset arts du cirque au programme.

Théâtre DarnaLes 16, 23 et 30 avril à 18h00

- Spectacles -

DDaarreettDe Hamza BoulaizPar le théâtre Aquarium de Rabat dansle cadre du projet « The women’s poli-tical participation compaign throughtheater » avec le soutien de MEPI.On propose à une femme analphabète dela campagne de rentrer dans un parti poli-tique car il faut atteindre les quotas degenre. Comme elle connaît beaucoup demonde, on lui promet monts et merveilles,mais une fois les élections gagnées…

TabadoulLe 12 avril à 18h30

Semaine CervantesEn commémoration du 4e centenaire de la mort de Cervantes. - Le 6 avril à 19 h : Conférence « Tétouan et le Maroc dans l’œuvre de Cervantes »par l’écrivain et professeur Abderrahim El Fathi.- Le 22 avril à 11 h : Rencontre « Qui est Don Quichotte de la Manche ? » pourenfants de 6 à 8 ans, par Mercè Aránega, écrivain.- Du 23 au 30 avril : Exposition « Quatre cents ans du Quichotte à travers le monde ».- Le 23 avril à 11 h : Projection du dessin animé El Quijote pour les élèves du Centre.

Institut Cervantes de Tanger

- événement -

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CULTURE � AGENDA

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- Ateliers -Les ateliers de TabadoulDanse orientale Par Miriam Pareras Arcos, danseuse. Tarif de l’atelier : 100 DHLe 24 avril de 11h00 à 12h30

Danse contact improvisationPar Nezha Rhondali, En collaboration avec l’Association Ir-tijal de Casablanca. Le Contact improvisation (CI) est un système évolutif demouvement initié en 1972 par Steve Paxton. Une danseimprovisée basée sur la communication entre deux corpsen mouvement et en contact physique et leur relation à laloi physique qui régit le mouvement. Inspiré par l’aïkido etdes techniques somatiques, sa pratique régulièredéveloppe la conscience corporelle, relâche les tensionsinutiles, donne confiance, force et stabilité au corps enmouvement et permet de redécouvrir le goût du jeu.Tarif de l’atelier : 150 DHLe 16 avril à 17h00

Zumba Par Loubna Boutenache, diplômée « instructora deZumba » à Madrid. Venez rejoindre le phénomène Zumba entre gym et danse,idéal pour se défouler, danser, transpirer sur des rythmesde danses latines, swing, rock’n roll et hip hop.Tarif de l’atelier : 100 DHLe 17 avril de 11h00 à 12h30

Théâtre forum Par Hamza Boulaiz et Jamila El Houni.Samedi et dimanche de 11h00 à 18h00Lundi et mardi de 18h00 à 21h00Le but : monter un spectacle de théâtre forum sur lathématique de la participation de la femme dans la viepolitique. Le rendu d’atelier aura lieu le 12 avril à 18h30.Atelier gratuit pour 20 participants : 10 jeunes filles et10 jeunes garçons passionnés de théâtre et en âge devoter.Du 2 au 5 avril

RigologiePar Maryline, diplômée de l’École internationale du Rire. « La santé d’un individu est proportionnelle à la qualité deson rire » disait James Walsh. On dit aussi que le rire ré-pare point par point ce que le stress détériore, qu’il estl’une des plus jolies manières de s’aimer les uns les autres,et qu’il fait ressortir ce qu’il y a de plus beau en chacun denous ! Un atelier pour rire ensemble et passer un momentde détente qui mêlera à la fois des exercices de Yoga duRire, de sophrologie ludique, de psychologie positive,d’hygiène émotionnelle et de relaxation. Tarif de l’atelier : 50 DH

Les 10 (10h30 à 12h00) et 18 avril (19h00 à 20h30)

Et aussi...Bien-être / développement personnelBesoin d’une activité physique vous apportant clartéd’esprit et paix intérieure ? Accédez au bien-être grâce àdes séances individuelles personnalisées mêlant yoga,méditation guidée, respiration, visualisation et développe-ment personnel.Séance découverte : 200 DH

Contact Delphine : 06 55 77 28 83

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CULTURE � À L’AFFICHE

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- à l’affiche en AVRIL -

CChhaaiibbiiaaDe Youssef BritelAvec Saadia Azgoun, Mourad Zaouiet Latifa AhrareFiction, Maroc, 2015, en VOstFRÀ partir du 1er avril

LLee pprroopphhèètteeDe Roger Allers et Tomm MooreAvec les voix de Salma Hayek, Mikaet Nicolas DuvauchelleAnimation, États-Unis/Liban, 2015,en VFÀ partir du 1er avril

LL’’aarrggeenntt ddee ppoocchheeDe François TruffautAvec Philippe Goldmann et BrunoStaabFiction, France, 1976, VFÀ partir du 1er avril

LLaa nnuuiitt aamméérriiccaaiinneeDe François TruffautAvec Jacqueline Bisset et Jean-Pierre LéaudFiction, France, 1973, en VFÀ partir du 1er avril

LLeess pprreemmiieerrss,, lleess ddeerrnniieerrssDe Bouli Lanners Avec Bouli Lanners et AlbertDupontelFiction, France, 2016, en VFLe 14 avril à 19h30 Le 19 avril à 21h00

Les séances de la Cinémathèque

TThhee aassssaassssiinnDe Hou Hsiao-HsienAvec Shu Qi et Chang ChenFiction, Taiwan, 2016, en VOstFRÀ partir du 6 avril

AA mmiillee iinn mmyy sshhooeessDe Said KhallafAvec Amine Ennaji et NoufissaBenchidaFiction, Maroc, 2016, en VOstFRÀ partir du 13 avril

LL’’eennffaanntt ssaauuvvaaggeeDe François TruffautAvec Jean-Pierre Cargol etFrançois TruffautFiction, France, 1970, en VFÀ partir du 13 avril

LL’’hhiissttooiirree dd’’AAddèèllee HHDe François TruffautAvec Isabelle Adjani et BrunoRobinsonFiction, France, 1975, en VFÀ partir du 13 avril

QQuuaanndd oonn aa 1177 aannssD’André TéchinéAvec Sandrine Kiberlain et Kacey Mottet Klein Fiction, France, 2016, en VFLe 21 avril à 19h30Le 28 avril à 19h30

Z Les films du mois

Z Les films de L’Institut français

Z Sélection spéciale François Truffaut

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Ciné-club American Language Center

Cycle documentaires

Avec le premier et seul documentaire à avoirobtenu une palme d’or : le fameux Bowling forColumbine. Des documentaires américainspendant trois mois qui vous plongeront dans laréalité des problèmes de la société américaine.

BBoowwlliinngg ffoorr CCoolluummbbiinnee De Michael MooreDocumentaire, États-Unis, 2002, VOSTFRLe réalisateur trés engagé Michael Moore en-quête sur la violence provoquée par les armesà feu aux États-Unis. Son point de départ est latragédie du lycée Columbine dans le Coloradoen 1999. Des dizaines de lycéens avaient alorsété assassinés par deux de leurs camarades. Le 10 avril à 19h30

BBllaacckk PPoowweerr MMiixxttaappeeDe Goran Hugo OlssonDocumentaire, États-Unis/Suède, 2011, VOSTFRÀ travers musique, interviews d’artistes, ac-tivistes, musiciens incarnant les piliers de la cul-ture afro-américaine, et reportages (rushs en 16mm restés au fond d’un placard de la télévisionsuédoise pendant plus de trente ans), ce docu-mentaire retrace l'évolution du mouvementBlack Power de 1967 à 1975 au sein de lacommunauté noire.Le 24 avril à 19h30

Opéra et balletà la Cinémathèque

La belle au bois dormantde Piotr Iliytch Tchaïkovski

Chorégraphie et mise en scène : Rudolf NoureevDirection musicale : Fayçal Karoui

Ballet enregistré (2015). Avec le ballet del’Opéra national de Paris, VOstFR

« Ballet des ballets », comme le qualifiait RudolfNoureev, La Belle au bois dormant demeure l’undes joyaux du patrimoine de la danse. Virtuosité,somptuosité des décors et costumes recréent lasplendeur de l’un des plus brillants chefs-d’œuvredu répertoire classique.

Le 15 avril à 19h30

Rigolettode Giuseppe Verdi

Direction musicale : Nicola LuisottiOpéra en direct de l’Opéra Bastille.

Avec l’orchestre et les choeurs de l’Opéra national de Paris, VOstFR

Placée sous la direction de Nicola Luisotti, cettenouvelle production de Rigoletto, opéra italien entrois actes et quatre tableaux de Giuseppe Verdi,marque la première collaboration du metteur enscène Claus Guth avec l’Opéra de Paris. Cet opéra,sur un livret de Francesco Maria Piave, et tiré de lapièce de Victor Hugo Le roi s'amuse, se déroule àla cour du Roi de France et illustre l’immoralité et lesconcubinages permanents au sein du systèmemonarchique aux XVIe et XVIIe siècles.

Le 26 avril à 19h30

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CULTURE � À L’AFFICHE

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Ciné CollectionChaque mois, la Cinémathèque vous proposede découvrir des films sur Tanger, des films deréalisateurs tangérois, marocains ou plus large-ment issus du monde arabe.

Sur un air andalouDe Sarah Benillouche / Documentaire, Espagne,2005, VF« J'avais décidé de partir ». Refaire le voyage de l'exilde la musique arabo-andalouse, entre Grenade, Fès etJérusalem, une cinéaste suit les traces de l'héritagepartagé entre juifs et musulmans.Le 26 avril à 19h30

La séance du spectateurSoleil vertDe RichardFleischerFiction, États-Unis, 1973.Avec CharltonHeston et LeighTaylor-Young

Cinémathèque deTanger

Le 19 avril à 19h00

Semaine du film colombienCinémathèque de Tanger

En partenariat avec l’Ambassade de Colombie

Los viajes del viento Fiction de Ciro Guerra, 2009 - Le 20 avril à 19h30

La sirga Fiction de William Vega, 2013 - Le 21 avril à 19h30

Del amor y otros demonios Fiction d’Hilda Hidalgo, 2014 - Le 22 avril à 19h30

Apaporis, secretos de la selva Documentaire d’Antonio Dorado Zuniga, 2012

Le 23 avril à 19h30

Gabo : la magia de lo real Documentaire de Justin Webster, 2014 - Le 24 avril à 19h30

UURRBBAAIINNAIME !

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Ciné-Club de la CinémathèqueCYCLE IDA LUPINOLe Ciné Club de la Cinémathèque de Tangervous invite à revoir ou découvrir des films mar-quants de l'histoire du cinéma et à guider votreregard au-delà de l'écran...En avril et mai, mise en lumière d'une actrice,scénariste, productrice et réalisatrice améri-caine, Ida Lupino, personnalité forte qui marquele cinéma d'après guerre à Hollywood par seschoix de carrière et les sujets de ses films.

� SÉANCE DU 9 AVRIL À 19H30Une femme dangereuse De Raoul Walsh

Fiction, États-Unis,1940, VOstFRAvec Ida Lupino etHumphrey BogardDeux frères sont chauf-feurs routiers à leurcompte. Un accidentoblige l’un d’eux à ac-cepter un travail dansl’entreprise concurrente.Chronique réaliste setransformant en grandfilm noir.

� SÉANCE DU 30 AVRIL À 19H30La femme aux cigarettes De Jean NegulescoFiction, États-Unis,1948, VOstFRAvec Ida Lupino etRichard WidmarkUn gérant de cabarettombe amoureux d’unemeneuse de revue quil’aime en retour. Mais lepatron veut, lui aussi,épouser la chanteuse.Une pépite crépusculaire,magnifiée par Ida Lupinoen femme fatale.

33ee FFEESSTTIIVVAALL CCAAPP SSPPAARRTTEELL FFIILLMM

du 16 au 19 avril

La nouvelle édition du Cap Spartel Film Festival cinéNord-Sud organisée par l’observatoire marocain del’image et des médias (OMIM), aura pour thème “Lecinéma et les arts”.

Cette année, le festival focalisera son attention sur larelation intime, ontologique, qui lie le cinéma auxautres arts. Au programme :- Projection de films de fiction et documentaires(nationaux et internationaux) en et hors compétition.- Tables rondes et rencontres avec les cinéastes etautres professionnels du domaine artistique sur lethème de “L’édition relation entre cinéma et lesautres arts” (musique, arts plastiques, théâtre...).- Sorties et randonnées au phare du cap Spartel.- Ateliers de formation pour le grand public et en par-ticulier les étudiants au sein même des établisse-ments scolaires.

Les temps forts : Une leçon de cinéma sur “L'art del'adaptation” avec Jaques Fischei, des ateliers “Jeud’acteur” avec Jalil Daoud et Najat Bentahayen, unatelier de techniques de réalisation video avecAbdellah Rkaina, une section de films en panorama,un hommage à Orson welles avec une table ronde àsa mémoire et une table ronde sur le thème “Cinémaet dialogue des arts”

Plus d’infos sur la page Facebook du festival.

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CULTURE � AGENDA JEUNESSE

Ma séance Cinéà la Cinémathèque de Tanger

Le garçon et le mondeAnimation, Brésil, 2015, VFÀ partir de 6 ansDans une campagne colorée et féerique, ungarçonnet vit dans l’émerveillement de la na-ture avec ses parents. Un jour le père part, sansexplication. L’enfant va à sa recherche et dé-couvre un monde dont il ne soupçonnait pasl’existence... Un portrait poétique et intelligentde la société consommatrice, inégalitaire et

destructrice du XXIe siècle à travers le parcours naïf d’un petit garçon.À partir du 1er avril

- l’agenda des petits -

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AteliersAffiches de cinémaCouleurs, tissus, papiers découpés, imagination et créativité, les participants de l'atelier s'es-saieront à la composition d'affiches de cinéma. À partir de 6 ans // Tarif : 35 DH l’atelier + uneplace pour le film jeune public de 16h30 offerte - Places limitées, réservez sur : [email protected] - Cinémathèque de Tanger - Le 30 avril à 15h00

Danse éveilEn collaboration avec l’Association Irtijal de Casablanca - À travers le jeu et l'imaginationactive, l'enfant expérimentera le plaisir de la danse seul et en groupe. Cet atelier est ouvert àtous les enfants de 3 à 10 ans - Tarif atelier : 80 DH - Tabadoul - Le 16 avril de 15h00 à 16h30

Lire pour grandirSéances de lecture gratuites pour enfants de tous âges.Par Yomad éditions avec le soutien de l’Institut françaisde Tanger et la librairie les insolites.Institut français de TangerTous les dimanches de 11h00 à 12h30

Soirée repas-jeuxUne soirée jeux en compagnie de Laura et Ugo. Choi-sissez votre jeu, votre pion, et c’est parti ! Pour les en-fants à partir de 10 ans et les parents. Tarif : 60 DHTabadoulLe 29 avril à 19h00

FICAMFestival International

de Cinéma d’Animation de MeknèsCinémathèque de Tanger

� AVRIL ET LE MONDE TRUQUÉFilm proposé par l’Institut français de TangerDe Franck Ekinci et Christian Desmares, con-ception graphique de Jacques Tardi (France,2015) - Cristal du long métrage au festivald’Annecy 2015 Le 31 mars à 19h30

� RÉTROSPECTIVE PIERRE-LUC GRANJONLes 4 saisons de Léon

� HIVER DE LÉON de Pierre-Luc Granjon etPascal Le Nôtre (France, 2007) / AUTOMNE DEPOUGNE de Pierre-Luc Granjon et Antoine Lan-ciaux (France, 2012)Le 1er avril à 10h00� PRINTEMPS DE MÉLIE de Pierre-Luc Granjon

(France, 2009) / ÉTÉ DE BONIFACE de Pierre-Luc Granjon et Antoine Lanciaux (France, 2011)Le 1er avril à 11h00

� ANINAD’Alfredo Soderguit (Uruguay/Colombie, 2015)Le 2 avril à 10h00 en présence du réalisateur

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Vacances de printemps... À TabadoulDu 23 avril au 6 maiDes ateliers tous les jours du lundi au vendredi de 10h30 à 16h00Programme, infos et réservations sur www.tabadoul.org

FestikidsConcert de Rock animé pour enfants de 3 à 120 ans En collaboration avec l’ Asociación Cultural Música Cruda de CeutaL’histoire du RockQui n'a pas voulu prendre les baguettes pour frapper sur des tambours etdes cymbales ? Qui ne meurt pas d’envie d’arracher toutes les cordesd'une guitare électrique ? Qui n'a pas rêvé de crier dans le micro devantun public en délire ? Avec Festikids, les enfants peuvent enfin exaucer cessouhaits avec un spectacle musical interactif rythmé par les grands suc-cès du Rock et avec l'aide des chanteurs de la Bande Festykid cherchentparmi le public la meilleure voix et qui le mène sur scène et le transformeen une véritable rock star ! Tarif : enfant 50 DH / adulte 80 DH

Tabadoul - Le 17 avril à 15h30

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à Mohamed Choukri, à JackKerouac, à William Burroughs ettant d’autres qui bercent le cœur etla mémoire des Tangérois. J’ai doncappris qu’Abdellatif, né à Tanger,est bien connu de ses concitoyens,même s’il vit une grande partie deson temps à Malaga. Après avoircréé deux sites internet, tangerex-press.com (axé sur la culture) ettangerexpress.blogspot.com (sortede city guide sur la ville), il découvrequ’il a une sensibilité très marquéepour les arts et la culture. Il y a deuxans, il sent resurgir des compé-tences artistiques qu’il avait sage-ment mises de côté depuis qu’ilétait tout petit. Il tente d’explorer denouvelles techniques, cherche àapproprier un style graphique, auxréminiscences pop. En modesteautodidacte, il tâtonne, il expéri-mente, il part de zéro et fait deremarquables découvertes.Ses tableaux sont un hommagevivant au Maroc actuel, aux hum-bles, aux beautés de ce pays. Luiqui dit « tout devoir à son Tanger

CULTURE � DÉCOUVERTE

La première fois que j’ai vu le travaild’Abdellatif Bouziane, il exposait àla Medina Art Gallery, chez OmarSalhi. Surprenante galerie de por-traits de celles et ceux qui étaientvenus à Tanger, y étaient nés, deslieux qui faisaient le cœur et lecharme de la ville. À partir d’une

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multitude de points réalisés au stylopointe gel, des visages d’une pré-cision incroyable se dévoilaient,comme sous l’effet d’un savantmontage Photoshop. Mais pas detricherie avec Abdellatif Bouziane.Un travail de patience, d’uneparfaite maîtrise qui donne vie

Esperanza Tanjaouia

© Christian Lallier

Tous ceux qui rencontrent Abdellatif Bouziane sont éblouis par son bel accent andalou, parson sourire, sa disponibilité, son infinie gentillesse. Pas de présentation de livres ce mois-ci pour la libraire que je suis, mais bien plutôt un moment d’intimité avec un artiste deTanger qui sait éveiller des coups de cœur invraisemblables.

Par Stéphanie Gaou, libraire et galeriste

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natal », se met en tête de réaliserune exposition de grande enver-gure où Tanger et ses mythesvivants ou morts seraient célébrés.Il repère un ensemble de bâtimentsemblématiques de la ville qu’il aime,prend des risques : le cinémaAlcazar, le Phare El Mnar, DarNiaba, la médina. Tout passe aucrible d’Abdellatif qui entame unequadrichromie en noir, blanc, rougeet vert (ces deux dernières couleursétant celles du drapeau marocain).Tant qu’à être patriote, autant êtrefier d’être Tangérois, n’est-ce pas ?C’est l’exposition « Esperanza »que l’on peut voir à la GalerieArtingis, rue Velazquez, qui donnetoute la démesure de ce travailgigantesque. Abdellatif travaille àpartir de photographies, il souhaitaitmettre en valeur son désir de retouraux origines. Ce travail est enquelque sorte un archivage descaractéristiques du Maroc ; sapopulation, ses lieux de vie, ses

rues, ses portes, ses habitants, sespaysans. Un véritable recensementanthropologique qui déchiffre lepatrimoine humain, architectural etculturel de Tanger.Sa peinture s’articule autour del’occultation et de la présence, dece qui semble s’être effacé et de cequi reste visible. Les compositionssont ordonnées, très minutieuses etapprofondies. En créant unegamme simple de couleurs, le

peintre accentue les effets delumière, les contrastes, comme unWarhol qui serait resté troplongtemps sous le soleil du Maroc.« Dans mes œuvres, je tented’immortaliser une partie de notrehistoire, les symboles de la vie quo-tidienne. Cette série est notre reflet,une série où histoire et géographiese dressent ensemble pour con-cevoir avec humanité le sentimentpatriotique des Marocains. »

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PRATIQUE � CHRONIQUES DU “SOI”

Vos enfants ne font pas comme vousdites, ils font comme vous faites. Ilsparlent comme vous parlez. Et comme lanounou, comme la maîtresse, comme le grandfrère ou comme le meilleur copain= C’estpourquoi si un enfant présente des comporte-ments indésirables, on commence d’abord parchercher dans son environnement proche qui ales mêmes comportements (ainsi que dans cequ’il regarde à la télévision, surtout quand latélévision fait partie de son quotidien) afin detrouver de qui et de quoi ce comportement estle reflet. C’est également pourquoi il est vaind’essayer d’imposer à un enfant un comporte-

ment si on lui montre l’exemple inverse. Maisles enfants sont aussi des révélateursd’états d’âme : ils résonnent de vos ressen-tis et de vos émotions, même (et surtout) sivous les cachez. Si vous n’aimez pas lamaîtresse, il ne va pas à l’école le matin : il partà la guerre. Si vous êtes triste de vous séparerde lui en le laissant à la crèche, il pleure. Si vousavez des conflits familiaux, il est intenable chezle parent avec lequel vous êtes en froid. Si vousêtes inquiet chez le dentiste, il ne peut pas selaisser soigner= Et quand vous venez consul-ter pour votre enfant, en réalité bien souventc’est vous qu’il emmène.

Les enfants sont des miroirsPar Laurence Dudek

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PRATIQUE � BIEN-ÊTRE & BEAUTÉ

À nous, les jolies gambettes !

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Ca y est, nous sommes officiellement au printemps ! Le soleil revient, les jupesraccourcissent, les collants disparaissent et la traque des poils commence...Par Annie Li de l’Institut Osmose

Il existe aujourd’hui sur le marchéde nombreuses méthodes pournous aider à nous débarrasser denos poils. Il y a les classiques nondéfinitives et les définitives. Cha-cune d’entre elle a ses avantageset ses inconvénients, à vous dechoisir celle qui vous convient lemieux. Passons en revue ces dif-férentes méthodes en commençantpar les non définitives.

Beauté

Il existe aujourd’hui sur le marché de nombreusesméthodes nous permettant de nous débarrasser denos poils. Des méthodes classiques non définitivesaux définitives, chacune d’entre elles possèdant

avantages et inconvénients, à vous dechoisir celle qui vous convient le

mieux. Petite revue de détail deces différentes méthodes pourvous aider à faire votre

choix...

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Méthodes non-définitives� Le rasage : c’est la manière laplus rapide. Pour avoir une peaunette, il vaut mieux raser dans lesens contraire de la pousse despoils mais c’est plus irritant. L’in-convénient majeur, c’est que larepousse est très rapide et il fautrecommencer tous les deux outrois jours avec des risques derepousse sous la peau, de dé-mangeaisons ou de voir apparaitredes boutons infectés. De plus, jene vous conseille pas de rasertoutes les zones du corps car lepoil repousse plus dru et plus dur.

� La crème dépilatoire : c’estune méthode non douloureuse etplus durable que le rasage. Onétale une crème contenant desdérivés de soufre qui vont dis-soudre la kératine des poils. Aprèsle temps de pose indiqué, on retirela crème avec une spatule, puis onrince bien la peau à l’eau claire.L’inconvénient est qu’il faut bienrespecter le temps de pose sinonon risque d’irriter la peau. Deplus, il faut répéter l’opérationtous les dix jours environ et il fautfaire attention aux muqueuses quisont plus fragiles.

� La cire : le poil

est emprisonné dans la cire puisest retiré avec son bulbe pararrachage. Autrefois, on faisaitune boule de « caramel » qu’ontravaillait à la main pour l’assou-plir et qu’on passait sur la zone àépiler. Puis, on a ajouté de la cired’abeille dans la préparation pourla rendre plus facile à conserver,c’est la « cire chaude ». Dans lesannées 80, on a introduit desrésines pour la rendre plus col-lante afin de pouvoir épiler despoils très courts. Aujourd’hui, latechnologie des cires a encoreévolué, on a remplacé les résinespar des élastomères pour mini-miser les risques d’allergie. Ainsila peau reste nette trois à quatresemaines et on peut épiler toutesles parties du corps. Mais c’est laplus douloureuse des méthodesnon définitives.

Méthodes définitives� L’épilation électrique : c’est laplus ancienne des méthodesdéfinitives. Il s’agit de brûler lebulbe du poil par des petitesdécharges électriques. On travaillepoil par poil. Cette méthode estefficace à 100% sur tous les poils,même ceux d’origine hormonale.Mais elle est longue, fastidieuse etassez douloureuse. Elle est plutôtréservée aux petites zones : duvet,menton, sourcils ou aisselles.

� L’épilation à la lumière pulséeou IPL : c’est la méthode la plusrépandue aujourd’hui. Elle doit

être pratiquée sur la durée, ce quiimplique qu’il faut souvent refairequelques séances au bout d’uncertain temps. Elle est assezrapide ce qui la rend appropriéepour les zones étendues. Mais ellea quand même quelques incon-vénients : il faut impérativementune peau claire et des poils foncés.Donc pour les peaux bronzées,mates, métissées ou noires, il vautmieux l’éviter au regard desrisques de brûlures ou de tachesde dépigmentation.

� L’épilation au laser : c’est laméthode qui bénéficie de la plusforte progression actuellement. Leprincipe du laser est de détruire lamélanine (le pigment) du poil. Lebulbe contenant beaucoup demélanine est détruit en mêmetemps. Aujourd’hui avec l’évolu-tion de la technologie, on arrive àfaire des traitements non (peu)douloureux et efficaces sur toutesles couleurs de peaux (mêmebronzée) et de poils (sauf les poilsblancs qui ne contiennent plus dutout de mélanine). On peut doncutiliser cette méthode sur toutesles zones du corps. Le seul bémolest une efficacité plus relative surles poils d’origine hormonale.

Concernant ces dernières tech-niques, je vous conseillerais defuir les trop « bons plans ». Carun prix bas voudra souvent direun équipement de mauvaisequalité et/ou des praticiens passuffisamment formés.

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Salade de carottes au cuminChic ! L’hiver est fini, revoici le temps des légumes qui ont du goût !Et si on fêtait cela avec cette délicieuse petite salade acidulée ?

© mariontxa

PRATIQUE � CUISINE

Préparation

Pour 6 personnes� 500 g de carottes nouvelles � Le jus d’1/2 citron � Huile d’olive� 2 gousses d’ail � Coriandre fraîche � Sel, poivre� 1 c. à c. et demie de cumin moulu

� Éplucher, rincer et émincer en rondelles régulièrespas trop fines les carottes.

� Faire cuire les carottes à l’eau bouillante bien salée15 minutes environ.

� Entretemps, préparer l’assaisonnement en mélan-geant le jus de citron, l’huile d’olive, l’ail pelé et haché,

le cumin, du sel et du poivre.

� Égoutter les carottes et les mettre dans un sala-dier. Assaisonner avec la sauce et parsemer decoriandre fraîche ciselée.

� Bien mélanger, rectifier l’assaisonnement et réser-ver au frais au moins deux heures avant de servir.

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CCrrèècchheelemanège

203, rue Harroun Errachid - 90000 Tanger (près de l’École Américaine)

Tél. : 05 39 93 64 72 - www.lemanege.ma

EEnnffaannttss ddee 33 mmooiiss àà 33 aannss((ppee��ttee sseecc��oonn))

Pédagogie - Apprentissage du françaisSocialisation - Bien-être des tous petits

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LionVous rêvez de nouveaux horizons,il ne tient qu’à vous de vous les of-frir, cela ne viendra pas des autres.En couple, lâchez du lest, rompezles amarres, même, si besoin. Jourfétiche : le 5, de la douceur.

ViergeEnvie de penser à vous, de vousfaire du bien, inscrivez-vous auyoga, prenez des cours de langue,faites enfin tout ce que vous re-portez depuis si longtemps... Jourfétiche : le 2, stress en fuite.

BalanceOn vous demandera de rendre descomptes et vous aurez bien envie devous défiler, la Balance... Assumezvos décisions ou faites votre meaculpa mais cessez de fuir ! Jourfétiche : le 12, belle opé financière.

VerseauOn recherchera votre présencepour votre grand sens de la diplo-matie et votre qualité d’écoute.Prenez cependant garde à ceux quivoudraient vous manipuler. Jourfétiche : le 12, une réussite.

PoissonsDe beaux succès au travail et desperspectives d’évolution qui vousraviront. De belles inspirations côtéfinancier vous permettront de voussentir rassuré. Jour fétiche : le 26,un déplacement agréable.

CapricorneVous voyez la vie en rose et rien nepourra vous déloger du petit nuagesur lequel vous êtes perché. N’ou-bliez pas les impératifs profession-nels qui ne sauraient attendre.Jour fétiche : le 7, in love...

SagittaireQuelques soucis d’ordre familialmobiliseront votre esprit etvotre énergie. On apprécieravotre dévouement, mais restez enretrait et ne prenez pas parti. Jourfétiche : le 15, vous soufflez.

ScorpionDes remises en question et pas malde doutes en ce début de prin-temps pourraient vous conduire àprendre de mauvaises décisions.Différez-les ! Jour fétiche : le 23,une pause bien méritée.

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CancerAprès une période compliquée,vous pourriez apercevoir le bout dutunnel. Mais l’équilibre est encorefragile, soyez coopératif et attentifen couple. Jour fétiche : le 20, dejolis projets se dessinent.

C’estle mois du...

BélierFoncer, foncer, toujours têtebaissée, c’est le meilleurmoyen pour récolter un jolimal de crâne ! Les gensaimeraient davantage definesse de votre part etvous en êtes parfaitementcapable, alors prouvez-leleur ! D’ailleurs, cette atti-tude pourrait aplanir toutesles difficultés rencontréesen début de mois. Jourfétiche : le 17, amoureux.

TaureauÀ force de vouloir toujours jouer lesvedettes, vous pourriez agacer votreentourage et connaître quelquesmoments de solitude ces jours-ci.Écoutez les autres ! Jour fétiche :le 30, un cycle s’achève...

PRATIQUE � URBANOSCOPE

GémeauxVous vous sentez nostalgique etcela vous empêche de voir leschoses sereinement. Positivez !Vous avez plein d’amis sur quicompter, il suffit de leur faire signe.Jour fétiche : le 15, harmonieux.

Avrilavec

LallaChams

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7, rue du Palmier / 35, rue des Almohades - Petit Socco - TangerTél. : +212 539 37 20 54 - [email protected] / facebook

GALERIE CONIL

Catherine BaretDU 23 AVRIL AU 28 MAI 2016

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PPooiinnttss ddee ddiissttrriibbuuttiioonnCentres culturels / GaleriesCinémathèque Le RifDélégation de la CultureGalerie ArtingisGalerie ConilGalerie Dar D’ArtGalerie De VelascoGalerie DelacroixGalerie Ibn KhaldounGalerie Laure WelflingGalerie Lusko / LM Dépôt VenteGalerie Mohammed DrissiGalerie Photo LoftGalerie VolubilisGoethe InstitutInstitut CervantesInstitut Français de TangerMedina Art GalleryMusée de la KasbahTabadoul

Restaurants / Salons de théBoston CaféCafé Le SavoyCasino MovenpickAnna & PaoloArt & GourmetDiBluEl Morocco ClubEl TangerinoL’OcéanLa BodegaLa Casa d’ItaliaLa FabriqueLa PagodeLe Bistrot du Petit Socco

Le Parcours des SensLe Salon BleuLe San RemoOtori SushiO Tri KTom YamSalon de thé KandinskySalon de thé La FugaGlacier La Gelateria

Hôtels / Maisons d’hôtesHotel AndaluciaHôtel CésarHôtel ContinentalHôtel El MinzahHôtel FarahHôtel IbisHôtel MövenpickHôtel Oumnia PuertoHôtel SolazurHôtel Villa de FranceDar Al BarnousDar ChamsDar El KasbahDar JameelDar SultanLa Maison de TangerLe Balcon de TangerLe Dar NourLe Nord PinusRyad Mogador

DiversAssociation ADRARCrèche Le ManègeCentre Régional d’Investissement

Chambre de Commerce FrançaiseChambre de Commerce de TangerConsulat Général de FranceDélégation du TourismeGroupe Scolaire Le DétroitHEMMédi1 TVUniversity of New England

LibrairiesLibrairie des ColonnesLibrairie les insolitesLibrairie La VirgulePage et Plume

Beauté / SportAll LadiesCatherine CoiffureDior StyleEden Club FemmesFigurellaMedispaMovingNail LoungeNutricorpSerenity Day SpaSozen SpaSpa Osmose Tanger

Commerces/AutresAbyssAccès ImmoAdam CadreAli SouvenirsAmbiance LivingAmine Car Location

Animaloo Animalerie Bab El FanBirkenstockBleu de FèsBoutique MajidBoutique VolubilisBoutique SolutionsCabinet d’assurances RaïdaCabinet BernossiCalypso VoyagesCap PropertyCasa PepeFarmacia Imam MuslimFushia AmeublementGeoxGulliverJaggerJoupiL’atelier de LaurenceLa Fine BoucheLa PescaLas ChicasLaboratoire d’analyses CaliforniaLaboratoire ZeroualMaison AlliMTO agenceNatural OpticsOpticien Alain AfflelouParapharmacie IberiaPressing 5 À SecSalima Abdel WahabVilla Art Immo...

Et à la lecture chez de nombreuxprofessionnels de la santé...

CCaarrnneett dd’’aaddrreesssseess -- AAggeennddaa

American Legation - 8, rue d’Amérique - T : 05 39 93 53 17

Centre culturel Ibn Kaldoun - Rue de la Liberté - T : 06 62 45 68 97

Cinémathèque de Tanger - Grand Socco - T : 05 39 93 46 83

Galerie Artingis - 11, rue Khalid Ibn Oualid - T : 05 39 33 04 25

Galeries Conil Événements / Conil Collection

7, rue du Palmier / 35, rue Almohades - Petit Socco - T : 06 55 64 10 14

Galerie Delacroix - 86, rue de la Liberté - T : 05 39 93 21 34

Galerie Photo Loft - 115, av. Med Ben Abdellah - T : 06 41 45 66 40

Institut Cervantes - 99, av. Sidi Ben Abdellah - T : 05 39 93 20 01

IF Tanger - 41, rue Hassan Ibn Wazzane - T : 05 39 94 10 54

IF Tétouan - 13, rue Chakib Arsalane - T : 05 39 96 12 12

Instituto Severo Ochoa - 1, place du Koweit - T : 05 39 93 63 38/9

Librairie des Colonnes - 54, bd Pasteur - T : 05 39 93 69 55

Librairie les insolites - 28, rue Khalid Ibn Oualid - T : 05 39 37 13 67

Medina Art Gallery - 30, rue Abou Chouaib Doukkali - T : 05 39 37 26 44

Tabadoul - 19, rue Magellan - T : 05 39 37 19 78 / 06 41 16 16 47Théâtre Darna - 48, rue Salah Eddine al Ayyoubi - Foundaq Chejra

NNuumméérrooss uuttiilleessRenseignements : 160

Police : 190Gendarmerie Royale : 177

Pompiers - Ambulances : 150

Maroc Assistance : 05 22 30 30 30Mondial Assistance : 05 22 31 31 50

Port Maritime : 05 39 93 11 29ONCF : 08 90 20 30 40

Aéroport de Tanger : 05 39 39 36 49

Pharmacies de garde : www.menara.maUrgences vétérinaires

Clinique du Golf - 06 61 79 02 19

Clinique AssalamAv. de la Paix - 05 39 32 25 58

Clinique du DétroitGzenaya - Lot 84 A5 - 05 39 39 44 48

Clinique BennisRoute de Tétouan - 05 39 34 07 47

PRATIQUE � ADRESSES

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I have sworn upon

the altar of god, eternal

hostility against every

form of tyranny over the

mind of man.

— Thomas Jefferson, President of the United States, 1801-1809

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