up le mag n°7

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07 PRINTEMPS 2015 5 ÉLODIE GOSSUIN ENTRE TERRE ET MÈRE BUSINESS LEÇON D’HUMILITÉ THÉÂTRE LA VERSION AUGMENTÉE SANTÉ À LA BONNE HEURE ! LES OBJETS CONNECTéS FONT LE PRINTEMPS ! BRANCHEZ L’UTILE À L’AGRÉABLE

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Nouvelle édition, nouvelles investigations ! Toujours aussi férue de découvertes innovantes, la rédaction d’UP le mag est allée cette fois-ci à la rencontre de Paul Benoit, ce héros ordinaire qui a mis au point un système de chauffage gratuit et écologique qui fonctionne de manière plutôt originale puisqu’il utilise l’énergie des ordinateurs. Mais aussi, zoom sur ces objets qui pourraient bien bouleverser nos vies et les faire progresser vers des lendemains plus ludiques et plus solidaires. Les objets connectés sont mis à l’honneur dans un dossier mêlant rencontres, questions/réponses et bons plans, pour une meilleure compréhension de ces petits bijoux de technologie ! A retrouver aussi dans ce numéro, l’interview d’Elodie Gossuin, cette ancienne Miss France activement impliquée dans la vie associative. Rendez-vous avec Nicolas Hulot, pour se mobiliser contre l’indifférence et la résignation ! Non ne les jetez plus ! UP le mag vous donne les tips pour palier l’obsolescence programmée

TRANSCRIPT

07

printemps

2015

5 €

élodie gossuinentre terre et mère

businessLeçon d’humiLité

ThéâTre La version augmentée

sanTé À La bonne heure !

Les objets connectés font Le printemps !

branchez l’utile à l’agréable

7mars - mai 2015 UP

sommaire

TO DO UPChaque trimestre, les trois bons plans de Julie

UP

AC

TUS

BIG UPEn chair et en os

DÉCLICEt si l’avenir était

dans le pré ?

ON Y ÉTAIT Loser et fier

de l’être

RDV AVeC…Nicolas Hulot

HÉROS ORDINAIReSPaul Benoit, Le chauffeur de salles

UP TO YOULa mobilisation en ligne change

le monde

ÊTRe eT AVOIR

Dans la joie et la bonne

humeur

idées shopping responsable

Y’A PLUS QU’À !

Comment sauver les meubles

L’INTeRVIeWÉlodie Gossuin,« C’est magnifique de voir le départ de Solar Impulse »

JeUX De PISTeS

Ma vie en vrac

DIA

THÈ

QU

e

DOSSIeRBraNCHEz L’utILE à L’aGrÉaBLE Les objets connectés font le printemps !

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UP ALeRTeL’art en live

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N°7

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DÉCHIFFRAGeVenons-en aux

faits

UP mars - mai 201520

héros ordinaires héros ordinaires

i le père biologique de Paul

Benoit est informaticien,

Sadi Carnot est son repère

spirituel. « L’un des papas

des machines, le premier théoricien de

la thermodynamique, précise l’homme

de 40 ans, en jeans, t-shirt et au regard

malicieux. Les grands inventeurs comme

Carnot, mais aussi Vaucanson et Babbage

[voir encadré] sont comparables aux

hackers d’aujourd’hui. À l’époque, ces

gens divertissaient le roi, inventaient des

machines pour le fun, mais ne savaient

évidemment pas qu’ils bâtissaient les

premiers prototypes d’ordinateurs… » C’est

l’ingénieur qui parle. Tout d’abord spé-

cialisé dans la création de sites internet

pour des PME, Paul Benoit s’est ensuite

lancé dans l’univers de la banque, où il

gérait des ordinateurs géants nommés

« calculateurs ».

L’énergie du futurCet ancien élève de Polytechnique est

un homme calme, rassurant. Pour lui,

l’ordinateur n’est ni plus ni moins qu’une

machine. « Il faut renouer avec cette idée

Sous ses cheveux poivre et sel, cet homme au sourire affable cache le cerveau d’un inventeur. Paul Benoit est un bidouilleur de première : il a mis au point un système de chauffage gratuit et écologique, qui utilise l’énergie des ordinateurs. Qui sait, le concept pourrait se développer ? Il tient en tout cas du bon sens.

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de

Paul Benoit, le chauffeur de salles

UP mars - mai 201522

y’a plus qu’à ! y’a plus qu’à !

Comment sauver les meubles

C’est votre troisième grille-pain et celui-ci présente déjà des signes de fatigue tandis que la garantie vient d’expirer ? Et si, au lieu de vous remettre en quête de l’appareil idéal, vous essayiez de le réparer ? Pas si dur, gratuit et surtout sympa… Noémie Fossey-Sergent & Mounir Belhidaoui

Questions à Philippe Caner, fondateur du Repair Café de Sophia-Antipolis

Quel est le principe du Repair Café ?Réapprendre à réparer plutôt que de

jeter. Faire ça à plusieurs et gratuitement.

Chaque participant vient avec l’objet qu’il

souhaite essayer de réparer. Cela peut

être n’importe quoi du moment qu’il

soit transportable : pas de frigo ni de

machine à laver donc, mais un sèche-

cheveux, un aspirateur, un radiateur

électrique, une imprimante ou de la

vaisselle, des vêtements… Pas question

de regarder le réparateur faire pour soi.

On apprend avec lui et on s’y met.

Avez-vous senti un engouement pour le «réparer soi-même» ?C’est une lame de fond ! En 46 ans d’expé-

rience dans l’associatif, je n’ai jamais vu

ça. Je suis estomaqué de voir, comment

tous les mois, avec seulement deux ate-

liers par mois, on prend en charge plus

de 100 objets ! L’engouement pour les

ateliers réparation est dans la mouvance

du collaboratif, de l’envie de créer de

la gratuité et des nouvelles solidarités.

Pour moi, c’est une réponse à la déshu-

manisation de la société. Les gens en ont

assez de la société de consommation,

et cela dépend ni de l’âge ni du statut

social. Les ateliers réparation répondent

à cette soif.

D’où vient cette tendance ? Des Pays-Bas. Le concept a été imaginé

par une journaliste et militante écolo-

giste, Martine Postma. Lassée de voir les

gens jeter dès qu’un objet ne marchait

plus, elle a ouvert le premier Repair

Café en 2009. Nous, on a démarré en

juin 2013. Avant cela, j’organisais des

ciné-forums autour de l’obsolescence

programmée. Cela a eu tellement de

succès que je me suis dit : « Passons

aux travaux pratiques ! » Aujourd’hui

nous avons une équipe de 60 bénévoles.

Propos recueillis par Noémie Fossey-Sergent

« PAssons Aux tRAvAux PRAtiQues ! » 

UP mars - mai 201524

DOSSIER DOSSIER

Et si de simples gadgets devenaient un espoir de changement ? Et s’ils avaient le pouvoir de bouleverser notre quotidien ? De le rendre ludique, malin et surtout plus solidaire ? Aujourd’hui 9 Français sur 10 connaissent les objets connectés et sont capables d’en citer au moins deux (1). Qu’ils soient liés à l’habitat, au bien-être ou à la santé, à nous de leur trouver un usage différent, utile socialement ou du point de vue de l’écologie. Car ils arrivent ! Avec 11 millions d’utilisateurs, rien qu’en France, d’ici à 2017 (2). Gageons que l’Internet des objets soit l’Internet du futur : à visage plus humain. Émilie Drugeon

Les objets connectés font Le printemps !

branchez l’utile à l’agrÉable

43mars - mai 2015 UP

alerte alerte

43mars - mai 2015 UP

rDV avec...

Le climat est la menace majeure qui pèse sur l’humanité. Le pire danger serait qu’au prétexte que la période est difficile, nous soyons dans le déni. Je crois vraiment que nous sommes à un moment déterminant. C’est maintenant que nous allons faire les bons ou les mauvais choix.

quelques mois de la confé-

rence internationale sur le

climat (COP 21) qui se tien-

dra à Paris, en décembre

2015, dont l’issue est fondamentale

puisqu’il s’agit de fixer les nouvelles

priorités pour contenir le réchauffement

climatique en deçà de 2°C, je lance avec

ma Fondation une grande action de mobi-

lisation citoyenne MY POSITIVE IMPACT.

Un dispositif innovant pour montrer que

les solutions sont en marche, valoriser

et accompagner ceux qui les mettent

en œuvre et offrir un rôle majeur aux

citoyens. À partir du 11 mars, la Fondation

Nicolas Hulot propose de « donner le

pouvoir à ceux qui ont des solutions »

sur le site www.my-positive-impact.org.

Son pari : démontrer que les solutions

existent, faire des bonnes idées isolées

les standards de demain, soutenir ceux

qui les mettent en œuvre et permettre aux

citoyens, en « likant » les solutions qu’ils

jugent les plus pertinentes, de favoriser

leur émergence. Parmi les 100 solutions

innovantes proposées, les 10 préférées

des citoyens bénéficieront d’une cam-

pagne de communication. Soutenue par

de nombreuses personnalités et appuyée

par une campagne visible en TV et sur

le Web, l’opération trouvera son point

d’orgue en décembre 2015 à l’occasion

de la COP 21, avec la remise du grand

Prix « My positive Impact » à la solution

la plus plébiscitée par le public, ainsi que

des trophées thématiques remis par les

partenaires de la campagne aux PME /

collectivités et associations. Nous pouvons

passer d’une économie de compétition et

de prédation, à une économie de coopéra-

tion et de protection; d’une mondialisation

de libre-échange à une mondialisation

de juste échange; d’un modèle énergé-

tique polluant à un modèle énergétique

abondant ayant un impact positif sur la

planète. C’est possible puisque le génie

humain ne fait pas défaut. Des solutions

existent, il faut se donner les moyens

de les mettre en œuvre. Par leur mobi-

lisation, les citoyens peuvent inciter les

États à faire de la conférence de Paris un

moment historique.

Nicolas Hulot

nicoLas huLotPrésident de la Fondation nicolas hulot pour

la nature et l’homme, ce Breton d’origine a parcouru le monde, faisant du photoreportage son premier métier. Puis, pendant 25 ans, nicolas hulot a notamment été producteur et présentateur, de l’émission « ushuaïa nature ». en 2012, il est nommé « envoyé spécial du Président de la république pour la protection de la planète ». Ses objectifs font écho à ceux

de l’onG fondée en 1990 : sensibiliser, informer le public, mobiliser citoyens et communauté

internationale sur la crise écologique et relayer les propositions de la société civile.

www.fondation-nicolas-hulot.org

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« inciter Les états à faire de La

conférence de paris un moment

historique. »

« ensembLe, préférons L’espérance à L’indifférence, La mobiLisation

à La résignation ! »

Visionnez la UP Conferences « La transition socio-écologique : une urgence ! »

UP mars - mai 201544

être et avoir

Dans la joie et la bonne humeur

Révéler le meilleur de nous-mêmes, garder le sourire en toutes circonstances, voir la vie du bon côté. Sans tomber dans le positif à tout prix, deux « spécialistes du bonheur » nous révèlent leurs astuces simples et efficaces, que tout un chacun peut adopter. Ne dit-on pas que la bonne humeur préserve la santé ? Mounir Belhidaoui

Comment garder la pêche au quotidien ?Tout d’abord, permettez-moi de faire

un constat : 40 % de notre capacité à être

optimiste ne dépend que de nous. Elle est

génétique à 50 % et les 10 % restants sont

liés à des conditions extérieures. Pour

répondre à votre question : il faut avoir

une façon de regarder les choses qui fait

que, très souvent, on peut en rire. C’est

en se trompant et en se relevant que la

confiance en soi se crée. Et puis, il y a

des avantages sur la santé : les optimistes

sont des gens qui ont une meilleure

hygiène de vie. Ils se soignent, mangent

et s’occupent mieux de leurs corps.

Les Français consomment beaucoup d’antidépresseurs : comment expliquer cela ? Dans le classement mondial de l’optimisme,

la France arrive en 60e position ! Dans

l’imaginaire collectif, ce n’est pas normal

si ça va bien. C’est quelque chose que nous

entretenons. L’être humain, pour survivre,

accorde toujours plus d’importance à ce

qui ne va pas. C’est ça qui nous permet de

sentir le danger et donc de réagir.

Quels conseils donneriez-vous aux pessimistes ? Travailler leur capacité d’émerveillement,

avoir de la gratitude, dire « merci » à

Questions à Florence Servan-Schreiber, journaliste, spécialiste de la psychologie positive et auteur (« 3 kifs par jour » et « Power Patate », éd. Marabout).

« L’optimisme est un angLe de vue »