SUJET PROPOSÉ A UN CONTRAT DOCTORAL ETABLISSEMENT 2017

A déposer sur la plateforme   : https://thesesenbretagne.ueb.eu complété, avant le 8 avril 2017   :

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Pour les renseignements :Joëlle BISSON, pour les unités de recherche de l’Université RENNES 2,Isabelle DAVID, pour les unités de recherche de l’UBOAxelle GUITTON, pour les unités de recherche de l’UBS

UNITE DE RECHERCHE

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Nom de l’Unité de Recherche: CellamN° de l’Unité de Recherche : EA 3206Nom du Directeur de l’Unité de Recherche : C. Ferlampin-Acher

Future Ecole Doctorale (1er septembre 2017) : ALL

SUJET DE THESE

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Intitulé Français du sujet de thèse proposé200 caractères maximum espaces compris

PHOTOFICTIONS. LA QUESTION DE LA FICTION LITTÉRAIRE À L’AUNE DE LA PHOTOGRAPHIE : CARTOGRAPHIE ANALYTIQUE ET PARCOURS TEXTUELS

Intitulé Anglais du sujet de thèse proposé200 caractères maximum espaces compris

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Photofictions. Literary fiction and photography : cartography, analysis and textual developments

Domaine scientifique principal de la thèse

Littérature française

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Domaine scientifique secondaire de la thèse

Littérature générale et comparée

Discipline 612

DIRECTEUR DE THESE6

CIVILITE M.NOM MontierPRENOM Jean-PierreAdresse mail Jean-pierre.montier@univ-

rennes2.frDate d’obtention HDR 1993

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Nombre d’encadrement en cours au 1er octobre 2017 1

Co-directeur le cas échéant CIVILITE MmeNOM Caraion

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PRENOM MartaUNIVERSITE D’AFFECTATIONUNITE DE RECHERCHE UNIL (Lausanne, CLSL)Adresse mail marta.caraion@unil.chDate d’obtention HDR 2006Nombre d’encadrement en cours au 1er octobre 2017 3

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ARGUMENTAIRE SCIENTIFIQUE

Argumentaire scientifique présentant les enjeux de la thèse :- problématique, - contexte,- méthodologie

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1 page maximumMOTS CLES (5) : photolittérature, théorie littéraire, histoire littéraire, art et littérature

ProblématiquePlus d’un siècle après l’invention de la photographie, l’effervescence théorique des années 1980-1990 consolide la spécificité de ce nouveau médium dont l’identité se fonde sur le principe génétique d’une attache organique, ombilicale au réel. Se font alors jour les paradigmes de l’empreinte (Rosalind Krauss), de la trace (Susan Sontag), de l’indice (Jean-Marie Schaeffer) qui semblent assigner la photographie à la catégorie du factuel, affirmant par là même sa valeur essentiellement testimoniale. Or, si telle est la vocation de la photographie, la notion de photofiction pourrait paraître aporétique

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pour les théories (Françoise Lavocat en particulier) qui contestent la dissolution des frontières entre fait et fiction. Il s’agira d’affirmer l’hybridité assumée d’une fiction n’étant pas exclusivement l’apanage de la littérature. Contexte Le seul critère de réalité ne suffit plus pour penser les rapports des pratiques photographiques actuelles au « régime de vérité » (Jacques Rancière) ; des artistes contemporains tels que Joan Fontcuberta, Walid Raad, Cindy Sherman, Joachim Schmid ou Thomas Mailaender confrontent l’évidence de l’image photographique à la fiction, dans sa double acception : mensonge et artefact culturel essentiellement non référentiel. Alors que les théories de la fiction réinvestissent une problématique qui traverse l’ensemble de la réflexion sur le statut de la littérature, le fait numérique court-circuite la relation de contiguïté qui unit l’image photographique à son référent réel. Un ample

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mouvement de translation des techniques, et par suite d’hybridation des formes, semble gouverner la création artistique à la charnière du XXIe siècle, édifiant ainsi une esthétique du métissage, de l’entre. Loin d’apostasier leur singularité, les arts s’engagent dans des pratiques intersémiotiques aux facettes multiples. Nombreuses sont les fictions littéraires inaugurées, ponctuées, structurées par des images photographiques servant d’embrayeurs narratifs et de catalyseurs fictionnels (Pierre Michon, Marie NDiaye, Atiq Rahimi, Jean-Philippe Toussaint, Jean-Christophe Bailly, Antoine Volodine, Annie Ernaux, Anne-Marie Garat, etc.). Parallèlement, de multiples pratiques photographiques minorent la trace au profit du tracé, opposant au « vrai » du « ça a été » (Roland Barthes), le « mentir vrai » de « l’univers de fiction » (Thomas Pavel). Ces fictions photographiques prennent du reste appui sur des structures narratives qui, loin d’être accessoires, confirment le lien intime qui unit littérature et ce que des chercheurs notamment canadiens (Vincent Lavoie) dénomment « littératie » visuelle.

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Méthodologie En partant de ces constats liminaires, il s’agira d’élaborer une théorie des potentialités fictionnelles de la photographie (dont il n’a pas été effectué de relevé précis), suivant un double mouvement : centrifuge, par lequel l’image photographique innerve la fiction littéraire, et centripète, à travers lequel la fiction s’assimile à la photographie même. Le corpus principal comprendra ainsi des romans contemporains (XXe et XXIe) dans lesquels l’image photographique joue un rôle structurant et à partir desquels seront interrogées la place et les fonctions de l’iconique en régime fictionnel, mais aussi des œuvres photographiques qui entraînent ce que Coleridge nommait la « suspension volontaire de l’incrédulité ».On distinguera deux aspects : le rayonnement du sujet et la manière dont il pourrait renouveler les travaux déjà effectués sur la question. Afin de penser cette interaction, il semble fructueux de faire

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appel aux théories de la fiction (Thomas Pavel, Jean-Marie Schaeffer, Françoise Lavocat) et de faire valoir des recherches récentes sur la photolittérature menées par Liliane Louvel, Philippe Ortel, Jean-Pierre Montier, Marta Caraion, Bernd Stiegler, Servanne Monjour.Cette démarche se révèle d’autant plus complexe et séduisante que la transition numérique voit se renouveler autant les pratiques photographiques que les discours théoriques sur la fictionnalité (longtemps mise en marge) de la photographie (Clément Chéroux, André Gunthert, Philippe Dubois, Jean-Marie Schaeffer). Enfin, la possibilité de consulter les œuvres littéraires étudiées en ligne sur la base Frantext, sous forme numérique, permettra au (à la) futur(e) doctorant(e) de fonder et de compléter ses hypothèses de travail via une recherche outillée, d’autant plus essentielle que le corpus est vaste. Mais la collaboration avec Véronique Montémont (pour la partie Frantext, avec un possible montage inter-

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MSH avec ATILF-Nancy) facilitera considérablement les études des entours linguistiques des textes, ainsi bien entendu que leur repérage dans la production littéraire du XXe siècle et du suivant. En associant perspective théorique et étude de corpus, l’objectif serait de problématiser et de modéliser un phénomène au cœur des mutations actuelles.La thèse sera en cotutelle par Marta Caraion (UNIL), ce qui se justifie par deux arguments : ses recherches ont notamment porté sur les rapports entre littérature et photographie dans la littérature viatique, et elle a contribué à la constitution, à la Fondation Michalski (Lausanne), d’un très important fonds d’œuvres photolittéraires que le ou la doctorante devra aller consulter.

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Références de l’unité de recherche sur le sujet :- programmes de recherches en cours,- bibliographie sommaire de l’unité et du porteur de projet sur le

sujet proposé1 page maximum

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Sur ces questions des rapports entre littérature et photographie, les productions de l’équipe sont essentiellement celles de J-P Montier, qui a organisé de nombreux colloques sur la question, et collabore avec des chercheurs français, belges, suisses, canadiens et américains. Jean-Pierre Montier a bénéficié d’une bourse du France-Berkely Fund en 2015 pour ses travaux.Choix de publications : Directions d’ouvrages :Littérature et Photographie, actes du colloque de Cerisy-la-Salle, co-dir. Jean-Pierre Montier, Liliane Louvel, Danièle Méaux et Philippe Ortel, Presses universitaires de Rennes, novembre 2008, 572 pages.Revoir Henri Cartier-Bresson, colloque de Cerisy et Paris, co-dir. Anne Cartier-Bresson & Jean-Pierre Montier, Paris, Textuel, avril 2009, 450 pages.Carrefour Alfred Stieglitz, colloque de Cerisy, Jay Bochner & Jean-Pierre Montier, Rennes, PUR, collection « Art et Société », 2012, 395 pages.Transactions photolittéraires, dir Jean-Pierre Montier, Rennes

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PUR, coll. « Interférences », 2015, 378 pages.L’écrivain vu par la photographie, dir. David Martens, Jean- Pierre Montier & Anne Reverseau, Rennes, PUR, coll. « Art et Société », 2017, 299 pages.Choix d’articles :« Le Masque de l’Inconnue de la Seine : Promenade entre Muse et Musée », Laurence Petit ed., n° spécial de la revue Word and Image, Taylor & Francis, London, 2014, p. 46-56.« Traces et restes du Japon, ou le grenier de Pierre Loti », Contemporary French & Francophone Studies : SITES, 18.4, Abigdon,Taylor & Francis, 2014, p. 428-437.« Pour un Tiers musical », Autour du Tiers pictural, Thanks to Liliane Louvel, dir. Isabelle Gadoin et Anne-Cécile Guilbard, La Licorne, n° 108, PUR, 2014, p. 47-66.« Le Groupe Sellit et les îles du Ponant », Revue des Sciences Humaines, n° 319, Espaces phototextuels, dir. Danièle Méaux, PU Lille 3 Septentrion, 2015, p. 69-82.« Pour un partage du visible : Mes Algéries en France, de Leila Sebbar », Revue Aletria, Univ. Belo Horizonte, 2015,

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p. 169-176.« Sépia, couleur de l’encre, teinte du temps », Revue Polysèmes, La couleur, entre silence et éloquence, dir. Laurence Petit, P. Univ. de Bourgogne, 2015.« L’Usage de la Photo chez Jean-Christophe Bailly » », Revue Europe, dir. Nathalie Piégay-Gros, 2016.Projet structurant :Lancé en 2012, le site www.phlit.org constitue un Répertoire en ligne consacré à la Photolittérature. La base de données et la plate-forme scientifique que constitue phlit.org se décline en sous-rubriques. Le corpus va de 1840 jusqu’aux œuvres contemporaines. La base comprend des fiches détaillées des auteurs, des photographes, des œuvres, des tags qui permettent de réaliser des recherches croisées ou thématiques. Le répertoire compte en 2016 :170 photographes, 283 écrivains, 439 livres, 299 articles. Des dossiers thématiques (8) et des articles en ligne (37) permettent de baliser divers champs secondaires de recherche. Le site est hébergé par Huma-Num depuis septembre 2014.Pour le

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doctorant ou la doctorante, Phlit sera une ressource de premier ordre, et réciproquement son travail sera intégré au site soit grâce à de nouvelles fiches soit grâce à des articles. En 2017 est prévu le lancement d’une revue internationale de photolittérature, hébergée sur ce site.En 2016, Jean-Pierre Montier a monté avec Marta Caraion (qui sera en cotutelle de la thèse) une exposition « Photolittérature » à la Fondation Jean Michalski, près de Lausanne.Enfin la réalisation de la thèse s’appuiera sur la Base Frantext, et le soutien de Véronique Montémont (MC HDR, Nancy), avec laquelle il est prévu de monter un projet inter-MSH.

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Connaissances et compétences requises pour le futur doctorant :

Il est très souhaitable que sur le plan académique le doctorant ait d’ores et déjà acquis les éléments

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fondamentaux lui permettant d’analyser sous tous ses aspects les objets en question : théorie et histoire littéraire, analyse de l’image et des textes, histoire de la photographie. Il est également souhaitable qu’il (elle) ait sinon des connaissances du moins des appétences dans le domaine en plein essor des créations sur support numérique. Si le corpus est français, il ou elle devra avoir la maîtrise d’au moins deux langues étrangères, outre l’anglais, car il y aura à la fois des œuvres et des articles théoriques étrangers à consulter. Il est souhaitable qu’il ou elle ait réussi un master en Littérature française avec une excellente mention, et que ce Master ait porté sur un sujet en lien avec celui proposé (récit français contemporains, approche stylistique, narratologique).

Intérêt du projet quant aux perspectives d’insertion 23

professionnelle du-de la doctorant-e :

Dès les premières années de thèse, le projet présenté donnera l’occasion au (à la) doctorant (e) de s’insérer dans différents programmes de recherche au plan national et au plan international. En particulier, le doctorant devra s’intégrer aux programmes internationaux portés par le projet PHLIT, avec l’Université de Lausanne (projet commun avec le FWO belge et Jean-Pierre Montier pour le Cellam) dont les approches en termes de genre et de communication lui offriront des perspectives complémentaires et intéressantes. Le doctorant devra être disponible pour prendre part à des colloques internationaux prévus dans le projet PHLIT (à Cerisy-la-Salle en 2018 et 2020). Par-delà les débouchés dans l’enseignement supérieur, en France ou à l’étranger, l’originalité du sujet donnera au (à la) futur(e) docteur(e) la possibilité d’acquérir un profil spécifique qui lui permettra

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d’envisager de se diriger vers les métiers de la culture (édition, médiations culturelles).

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