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1
UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE
(PARIS 6)
FACULTE DE MEDECINE PIERRE ET MARIE CURIE
Année 2012 THESE N° 2012PA06G064
DOCTORAT EN MEDECINE
SPECIALITE DE MEDECINE GENERALE
Par
Monsieur YANN-MAEL LE DOUARIN
Né le 5 juillet 1984 à Paris (75004) ______________
Présentée et soutenue publiquement le 12 décembre 2012
A Créteil
Internet comme outil de communication et de cohésion pour les médecins
généralistes, modèle des plateformes communicatives mises en place dans
les SAMI 94
DIRECTEUR DE THESE : Docteur Jean-Noël Lépront
PRESIDENT DE THESE : Professeur Emmanuel Tieger
2
ANNEE : 2012
NOM ET PRENOM DE L’AUTEUR : Le Douarin Yann-Maël
DIRECTEUR DE THESE : Dr Lépront Jean-Noël
TITRE DE LA THESE : Internet comme outil de communication et de cohésion pour les
médecins généralistes, modèle des plateformes communicatives mises en place dans les
SAMI 94 RESUME. Introduction : Depuis 2002 l’Association des SAMI du Val de Marne assure la Permanence des soins
Ambulatoire (PDSA) de ce département. Elle a mis en place dès 2008 un dispositif innovant de 17 plates-formes
communicatives (PFC) via une messagerie internet pour permettre aux effecteurs de gérer le dispositif de garde
et d’en optimiser le fonctionnement. Après 4 ans, ces PFC ont-elles permis d’optimiser l’efficience de la PDS du
Val de Marne? D’autres questions secondaires seront abordées : quel est l’impact sur le lien confraternel, ces
PFC peuvent-elles être un outil de communication en santé publique ? Matériels et méthodes : Une étude
observationnelle prospective qualitative a été réalisée de juin à septembre 2012 parmi tous les médecins
généralistes libéraux du Val de Marne. En parallèle une analyse systématisée sur 6 mois des messages postés
sur les PFC a été réalisée. Résultat : 149 médecins (12,4% des médecins interrogés) ont répondu au
questionnaire. 40,3% ont annoncé avoir déjà participé à un échange d’astreinte via les PFC des SAMI. Il est
apparu une plus grande participation des médecins de moins de 40 ans (p<0.05). Respectivement 87% et 75%
ont affirmé que les SAMI devaient communiquer « lors d’alertes sanitaires » et «lors d’actualités importantes de
santé publique ». Discussion : Nous avons pu montrer que ce dispositif a permis d’optimiser l’organisation de la
PDS et qu’il existait une réelle appropriation du dispositif de communication par les effecteurs des SAMI. Il
apparaît également que cet outil présente un réel intérêt en termes de lien confraternel et de santé publique,
dépassant le simple cadre de la PDSA.
MOTS-CLES :
- Permanence des soins / After-Hours care
- Réseaux communautaires / Community networks
- Système information soins ambulatoires / Ambulatory care information systems
- Internet / Internet
- Courrier électronique / Electronic mail
3
REMERCIEMENTS
Merci à Monsieur le Docteur Lépront d’avoir accepté de diriger cette thèse et d’avoir cru
jusqu’au bout en l’intérêt du sujet, mais aussi pour son expertise, sa patience et son
investissement de tous les instants.
.
Merci à Monsieur le Docteur Citée pour son aide tout au long de la thèse et d’avoir cru
jusqu’au bout en l’intérêt du sujet.
Merci à Monsieur Delano et à Monsieur Losada pour leur aide concernant les statistiques.
Merci à Madame le Docteur Jordan-Deneux et Monsieur le Docteur Maigret pour leur
patience et leur confiance.
Merci à Monsieur le Professeur Emmanuel Tieger d’avoir accepté de présider le jury
au sein de la faculté de médecine de Créteil.
Merci aux Membres du jury d’avoir accepté de juger ce travail,
Soyez assurés de ma reconnaissance.
4
LISTE DES PU-PH DE LA FACULTE DE MEDECINE PIERRE ET MARIE CURIE
SITE PITIE-SALPETRIERE
ACAR CHRISTOPHE, CHIRURGIE THORACIQUE ET CARDIOVASCULAIRE
AGID YVES, FEDERATION DE NEUROLOGIE
AGUT HENRI, BACTERIOLOGIE-VIROLOGIE-HYGIENE
ALLILAIRE JEAN-FRANÇOIS, PSYCHIATRIE D’ADULTES
AMOURA ZAHIR, MEDECINE INTERNE
ASTAGNEAU PASCAL, EPIDEMIOLOGIE/SANTE PUBLIQUE
AURENGO ANDRE, BIOPHYSIQUE ET MEDECINE NUNCLEAIRE
AUTRAN BRIGITTE, IMMUNOLOGIQUE
BARROU BENOIT, UROLOGIE
BASDEVANT ARNAUD, NUTRITION
BAULAC MICHEL, ANATOMIE / NEUROLOGIE
BAUMELOU ALAIN, NEPHROLOGIE
BELMIN JOËL, MEDECINE INTERNE, IVRY
BENHAMOU ALBERT, CHIRURGIE VASCULAIRE
BENVENISTE OLIVIER, MEDECINE INTERNE
BERTRAND JACQUES-CHARLES, STOMATOLOGIE ET CHIRURGIE MAXILLO-FACIALE
BITKER MARC OLIVIER, UROLOGIE
BODAGHI BAHRAM, OPHTALMOLOGIE
BOISVIEUX JEAN-FRANÇOIS, BIOSTATISTIQUES ET INFORMATIQUE MEDICALE
BOURGEOIS PIERRE, RHUMATOLOGIE
BRICAIRE FRANÇOIS, MALADIES INFECTIEUSES - MALADIES TROPICALES
BRICE ALEXIS, GENETIQUE
BRUCKERT ERIC, ENDOCRINOLOGUE ET MALADIES METABOLIQUES
CABANIS EMMANUEL, RADIOLOGIE ET IMAGERIE MEDICALE
CACOUB PATRICE, MEDECINE INTERNE
CALVEZ VINCENT, VIROLOGIE ET BACTERIOLOGIE
CAPRON FREDERIQUE, ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUE
CARPENTIER ALEXANDRE, NEUROCHIRURGIE
CATALA MARTIN, CYTOLOGIE ET HISTOLOGIE (DEPARTEMENT DE GENETIQUE)
CATONNE YVES, CHIRURGIE ORTHOPEDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE
CAUMES ERIC, MALADIES INFECTIEUSES - MALADIES TROPICALES
CESSELIN FRANÇOIS, BIOCHIMIE ET BIOLOGIE MOLECULAIRE
CHAMBAZ JEAN, BIOLOGIE CELLULAIRE
CHARTIER-KASTLER EMMANUEL, UROLOGIE
CHASTRE JEAN, REANIMATION MEDICALE
CHERIN PATRICK, MEDECINE INTERNE
5
CHIGOT JEAN-PAUL, CHIRURGIE GENERALE
CHIRAS JACQUES, RADIOLOGIE ET IMAGERIE MEDICALE
CLEMENT-LAUSCH KARINE, NUTRITION
CLUZEL PHILIPPE, RADIOLOGIE ET IMAGERIE MEDICALE
COHEN DAVID, PEDO-PSYCHIATRIE
COHEN LAURENT, NEUROLOGIE
COMBES ALAIN, REANIMATION MEDICALE
CORIAT PIERRE, ANESTHESIOLOGIE ET REANIMATION CHIRURGICALE
CORNU PHILIPPE, NEUROCHIRURGIE
COURAUD FRANÇOIS, BIOCHIMIE ET BIOLOGIE MOLECULAIRE
DANIS MARTIN, PARASITOLOGIE
DAUTZENBERG BERTRAND, PNEUMOLOGIE
DAVI FREDERIC, HEMATOLOGIE BIOLOGIQUE
DEBRE PATRICE, IMMUNOLOGIE
DELATTRE JEAN-YVES, NEUROLOGIE (FEDERATION MAZARIN)
DERAY GILBERT, NEPHROLOGIE
DERENNE JEAN-PHILIPPE, PNEUMOLOGIE
DOMMERGUES MARC, GYNECOLOGIE-OBSTETRIQUE
DORMONT DIDIER, RADIOLOGIE ET IMAGERIE MEDICALE
DUBOIS BRUNO, NEUROLOGIE
DURON JEAN-JACQUES, CHIRURGIE DIGESTIVE
DUGUET ALEXANDRE, PNEUMOLOGIE
DUYCKAERTS CHARLES, ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES
EYMARD BRUNO, NEUROLOGIE
FAUTREL BRUNO, RHUMATOLOGIE
FERRE PASCAL, BIOCHIMIE ET BIOLOGIE MOLECULAIRE
FONTAINE BERTRAND, FEDERATION DE NEUROLOGIE
FOSSATI PHILIPPE, PSYCHIATRIE D’ADULTES
FOURET PIERRE, ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES
GANDJBAKHCH IRADJ, CHIRURGIE THORACIQUE ET CARDIOVASCULAIRE
GIRERD XAVIER, THERAPEUTIQUE/ENDOCRINOLOGIE
GOROCHOV GUY, IMMUNOLOGIE
GRENIER PHILIPPE, RADIOLOGIE ET IMAGERIE MEDICALE
GRIMALDI ANDRE, ENDOCRINOLOGIE ET MALADIES METABOLIQUES
HAERTIG ALAIN, MEDECINE LEGALE/UROLOGIE
HANNOUN LAURENT, CHIRURGIE GENERALE
HAUW JEAN-JACQUES, ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES
HELFT GERARD, DEPARTEMENT DE CARDIOLOGIE
HERSON SERGE, THERAPEUTIQUE/MEDECINE INTERNE
6
HARTEMAN-HEURTIER AGNES, ENDOCRINOLOGIE ET MALADIES METABOLIQUES
HOANG XUAN KHE, NEUROLOGIE
ISNARD RICHARD, CARDIOLOGIE ET MALADIES VASCULAIRES
ISNARD-BAGNIS CORINNE, NEPHROLOGIE
JARLIER VINCENT, BACTERIOLOGIE/HYGIENE
JOUVENT ROLAND, PSYCHIATRIE D’ADULTES
KATLAMA NEE WATY CHRISTINE, MALADIES INFECTIEUSES ET TROPICALES
KHAYAT DAVID, ONCOLOGIE MEDICALE
KIEFFER EDOUARD, CHIRURGIE VASCULAIRE
KLATZMANN DAVID, IMMUNOLOGIE
KOMAJDA MICHEL, CARDIOLOGIE ET MALADIES VASCULAIRES
KOSKAS FABIEN, CHIRURGIE VASCULAIRE
LAMAS GEORGES, ORL
LANGERON OLIVIER, ANESTHESIOLOGIE
LAZENNEC JEAN-YVES, ANATOMIE/CHIRURGIE ORTHOPEDIQUE
LE FEUVRE CLAUDE, DEPARTEMENT DE CARDIOLOGIE
LEBLOND NEE MISSENARD VERONIQUE, HEMATOLOGIE CLINIQUE
LEENHARDT LAURENCE, ENDOCRINOLOGIE/MEDECINE NUCLEAIRE
LEFRANC JEAN-PIERRE, CHIRURGIE GENERALE
LEHERICY STEPHANE, RADIOLOGIE ET IMAGERIE MEDICALE
LEHOANG PHUC, OPHTALMOLOGIE
LEMOINE FRANÇOIS, IMMUNOLOGIE
LEPRINCE PASCAL, CHIRURGIE THORACIQUE
LUBETZKI EP. ZALC CATHERINE, FEDERATION DE NEUROLOGIE
LYON-CAEN OLIVIER, FEDERATION DE NEUROLOGIE
MALLET ALAIN, BIOSTATISTIQUES ET INFORMATIQUE MEDICAL
MARIANI JEAN, BIOLOGIE CELLULAIRE/MEDECINE INTERNE
MAZERON JEAN-JACQUES, RADIOTHERAPIE
MAZIER DOMINIQUE, PARASITOLOGIE5
MEININGER VINCENT, NEUROLOGIE (FEDERATION MAZARIN)
MENEGAUX FABRICE, CHIRURGIE GENERALE
MERLE-BERAL HELENE, HEMATOLOGIE BIOLOGIQUE
METZGER JEAN-PHILIPPE, CARDIOLOGIE ET MALADIES VASCULAIRES
MONTALESCOT GILLES, CARDIOLOGIE ET MALADIES VASCULAIRES
OPPERT JEAN-MICHEL, NUTRITION
PASCAL-MOUSSELLARD HUGUES, CHIRURGIE
ORTHOPEDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE
PAVIE ALAIN, CHIRURGIE THORACIQUE ET CARDIO-VASCULAIRE
PERRIGOT MICHEL, REEDUCATION FONCTIONNELLE
7
PETITCLERC THIERRY, BIOPHYSIQUE/NEPHROLOGIE
PIERROT-DESEILLIGNY CHARLES, NEUROLOGIE
PIETTE FRANÇOIS, MEDECINE INTERNE - IVRY
PIETTE JEAN-CHARLES, MEDECINE INTERNE
POIROT CATHERINE, CYTOLOGIE ET HISTOLOGIE
POYNARD THIERRY, HEPATO-GASTRO-ENTEROLOGIE
PUYBASSET LOUIS, ANESTHESIOLOGIE ET REANIMATION CHIRURGICALE
RATIU VLAD, HEPATO-GASTRO-ENTEROLOGIE
RICHARD FRANÇOIS, UROLOGIE
RIOU BRUNO, ANESTHESIOLOGIES/URGENCES MEDICOCHIRURGICALES
ROBAIN GILBERTE, REEDUCATION FONCTIONNELLE - IVRY
ROUBY JEAN-JACQUES, ANESTHESIOLOGIE ET REANIMATION CHIRURGICALE
SAMSON YVES, NEUROLOGIE/URGENCES CEREBRO-VASCULAIRES
SIMILOWSKI THOMAS, PNEUMOLOGIE
SPANO JEAN-PHILIPPE, ONCOLOGIE MEDICALE
THOMAS DANIEL, CARDIOLOGIE ET MALADIES VASCULAIRES
TOUITOU YVAN, NUTRITION/BIOCHIMIE
TOURAINE PHILIPPE, ENDOCRINOLOGIE ET MALADIES METABOLIQUES
VAILLANT JEAN-CHRISTOPHE, CHIRURGIE GENERALE
VAN EFFENTERRE REMY, NEUROCHIRURGIE
VERNANT JEAN-PAUL, HEMATOLOGIE CLINIQUE
VERNY MARC, MEDECINE INTERNE (MARGUERITE BOTTARD)
VIDAILHET MARIE-JOSE, NEUROLOGIE
VOIT THOMAS, PEDIATRIE NEUROLOGIQUE
WILLER JEAN-VINCENT, PHYSIOLOGIE
ZELTER MARC PHYSIOLOGIE / EXPLORATIONS FONCTIONNELLES
SITE SAINT-ANTOINE
HOPITAL SAINT-ANTOINE
ARRIVE LIONEL, RADIOLOGIE
AUCOUTURIER PIERRE, INSERM U 712
BALLADUR PIERRE, CHIRURGIE GENERALE ET DIGESTIVE
BARDET JEAN, CARDIOLOGIE
BEAUGERIE LAURENT, GASTROENTEROLOGIE ET NUTRITION
BEAUSSIER MARC, ANESTHESIE-REANIMATION
BERENBAUM FRANCIS, RHUMATOLOGIE
BEREZIAT GILBERT, UMR 7079 PHYSIOLOGIE ET
PHYSIOPATHOLOGIE, CAMPUS JUSSIEU
BOUCHARD PHILIPPE, ENDOCRINOLOGIE
8
CABANE JEAN, MEDECINE INTERNE
CAPEAU JACQUELINE, INSERM U.680, FACULTE DE MEDECINE P. & M. CURIE
CARBONNE BRUNO, GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE
CASADEVALL NICOLE, HEMATOLOGIE BIOLOGIQUE
CHAZOUILLERES OLIVIER, HEPATOLOGIE
GASTROENTEROLOGIE
CHOUAID CHRISTOS, PNEUMOLOGIE
CHRISTIN-MAITRE SOPHIE, ENDOCRINOLOGIE
COHEN ARON, CARDIOLOGIE
COSNES JACQUES, GASTRO-ENTEROLOGIE ET NUTRITION
DE GRAMONT AIMERY, ONCOLOGIE MEDICALE
DEVAUX JEAN YVES, BIOPHYSIQUE ET MEDECINE NUCLEAIRE
DOURSOUNIAN LEVON, CHIRURGIE ORTHOPEDIQUE
DURON FRANÇOISE, ENDOCRINOLOGIE
DUSSAULE JEAN CLAUDE, PHYSIOLOGIE
FERON JEAN MARC, CHIRURGIE ORTHOPEDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE
FLEJOU JEAN FRANÇOIS, ANATOMIE PATHOLOGIQUE
FLORENT CHRISTIAN, HEPATO GASTRO-ENTEROLOGIE
FUNCK BRENTANO CHRISTIAN, PHARMACOLOGIE CLINIQUE
GATTEGNO BERNARD, UROLOGIE
GENDRE JEAN PIERRE, GASTRO-ENTEROLOGIE ET NUTRITION
GIRARD PIERRE MARIE, MALADIES INFECTIEUSES ET TROPICALES
GORIN NORBERT, HEMATOLOGIE CLINIQUE
GUIDET BERTRAND, REANIMATION MEDICALE
HOUSSET CHANTAL, BIOLOGIE CELLULAIRE – INSERM U. 680, FACULTE DE MEDECINE P. & M. CURIE
JAILLON PATRICE, PHARMACOLOGIE CLINIQUE, FACULTE DE MEDECINE P. & M. CURIE
LEBEAU BERNARD, PNEUMOLOGIE
LEVY RICHARD, NEUROLOGIE
LIENHART ANDRE, ANESTHESIE – REANIMATION
LOUVET CHRISTOPHE, ONCOLOGIE MEDICALE
MASLIAH JOËLLE, INSERM U.538, FACULTE DE MEDECINE P. & M. CURIE
MAURY ERIC, REANIMATION MEDICALE
MENU YVES, RADIOLOGIE
MEYOHAS MARIE CAROLINE, MALADIES INFECTIEUSES ET TROPICALES
MILLIEZ JACQUES, GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE
OFFENSTADT GEORGES, REANIMATION MEDICALE
PARC YANN, CHIRURGIE GENERALE ET DIGESTIVE
PATERON DOMINIQUE, SERVICE D’ACCUEIL DES URGENCES
PAYE FRANÇOIS, CHIRURGIE GENERALE ET DIGESTIVE
9
PERETTI CHARLES-SIEGFRIED, PSYCHIATRIE D’ADULTES
PETIT JEAN CLAUDE, BACTERIOLOGIE VIROLOGIE
POUPON RAOUL, HEPATOLOGIE ET GASTRO-ENTEROLOGIE
ROSMORDUC OLIVIER, HEPATO-GASTRO-ENTEROLOGIE
ROUGER PHILIPPE, I.N.T.S., 6, RUE ALEXANDRE CABANEL 75739 PARIS CEDEX 15
SAUTET ALAIN, CHIRURGIE ORTHOPEDIQUE
THOMAS GUY, PSYCHIATRIE D’ADULTES
TIRET EMMANUEL, CHIRURGIE GENERALE ET DIGESTIVE
TRUGNAN GERMAIN, INSERM U538, FACULTE DE MEDECINE P. & M. CURIE
TUBIANA JEAN MICHEL, RADIOLOGIE
VALLERON ALAIN JACQUES, UNITE DE SANTE PUBLIQUE
WENDUM DOMINIQUE, ANATOMIE PATHOLOGIQUEHOPITAL
TENON
ANTOINE JEAN MARIE, GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE ET MEDECINE DE LA REPRODUCTION
ARACTINGI SELIM, UNITE DE DERMATOLOGIE
ARLET GUILLAUME, BACTERIOLOGIE
BAUD LAURENT, EXPLORATIONS FONCTIONNELLES MULTIDISCIPLINAIRES
BERNAUDIN JEAN FRANÇOIS, HISTOLOGIE BIOLOGIE TUMORALE
BONNET FRANCIS, ANESTHESIE REANIMATION
BOUDGHENE STAMBOULI FRANCK, RADIOLOGIE
BREART GERARD, GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE
CADRANEL JACQUES, PNEUMOLOGIE
CALLARD PATRICE, ANATOMIE PATHOLOGIQUE
CARETTE MARIE FRANCE, RADIOLOGIE
CHOSIDOW OLIVIER, DERMATOLOGIE ET ALLERGOLOGIE 6
DARAI EMILE, GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE
FRANCES CAMILLE, DERMATOLOGIE ET ALLERGOLOGIE
GIROT ROBERT, HEMATOLOGIE BIOLOGIQUE
GRATEAU GILLES, MEDECINE INTERNE
GRUNENWALD DOMINIQUE, CHIRURGIE THORACIQUE
HAAB FRANÇOIS, UROLOGIE
HOURY SIDNEY, CHIRURGIE DIGESTIVE ET VISCERALE
LACAINE FRANÇOIS, CHIRURGIE DIGESTIVE ET VISCERALE
LACAU SAINT GUILY JEAN, ORL
LACAVE ROGER, HISTOLOGIE BIOLOGIE TUMORALE
LOTZ JEAN PIERRE, CANCEROLOGIE
MARSAULT CLAUDE, RADIOLOGIE
MAYAUD MARIE YVES, PNEUMOLOGIE
MEYER BERNARD, ORL ET CHIRURGIE CERVICO-FACIALE
10
MICHEL PIERRE LOUIS, CARDIOLOGIE
MONTRAVERS FRANÇOISE, BIOPHYSIQUE ET MEDECINE NUCLEAIRE
NICOLAS JEAN CLAUDE, VIROLOGIE
PERIE SOPHIE, ORL
PIALOUX GILLES, MALADIES INFECTIEUSES ET TROPICALES
RONCO PIERRE MARIE, NEPHROLOGIE ET DIALYSES
RONDEAU ERIC, URGENCES NEPHROLOGIQUES – TRANSPLANTATION RENALE
ROUZIER ROMAN, GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE
TALBOT JEAN NOËL, BIOPHYSIQUE MEDECINE NUCLEAIRE
THIBAULT PHILIPPE, UROLOGIE
TOUBOUL EMMANUEL, RADIOTHERAPIE
TRAXER OLIVIER, UROLOGIE
UZAN SERGE, GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE ET MEDECINE DE LA REPRODUCTION
VAYSSAIRAT MICHEL, CARDIOLOGIE
WISLEZ MARIE, PNEUMOLOGIE
HOPITAL TROUSSEAU
AMSELEM SERGE, GENETIQUE
AUDRY GEORGES, CHIRURGIE VISCERALE INFANTILE
BAUDON JEAN JACQUES, NEONATOLOGIE
BENSMAN ALBERT, NEPHROLOGIE, DIALYSES ET
TRANSPLANTATIONS PEDIATRIQUES
BILLETTE DE VILLEMEUR THIERRY, NEUROPEDIATRIE
BOCCON GIBOD LILIANE, ANATOMIE PATHOLOGIQUE
CARBAJAL SANCHEZ RICARDO, URGENCES PEDIATRIQUES
CLEMENT ANNICK, PNEUMOLOGIE
CONSTANT ISABELLE, ANESTHESIOLOGIE REANIMATION
COULOMB AURORE, ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES
DAMSIN JEAN PAUL, ORTHOPEDIE
DENOYELLE FRANÇOISE, ORL ET CHIRURGIE CERVICO-FACIALE
DOUAY LUC, HEMATOLOGIE BIOLOGIQUE
DUCOU LE POINTE HUBERT, RADIOLOGIE
FAUROUX BRIGITTE, GASTRO-ENTEROLOGIE ET NUTRITION PEDIATRIQUES
GARABEDIAN EREA NOËL, ORL ET CHIRURGIE CERVICOFACIALE
GARBARG CHENON ANTOINE, BACTERIOLOGIE VIROLOGIE
GIRARDET JEAN PHILIPPE, GASTRO-ENTEROLOGIE ET NUTRITION PEDIATRIQUES
GOLD FRANCIS, NEONATOLOGIE
GRIMFELD ALAIN, PEDIATRIE ORIENTATION PNEUMOLOGIE ET ALLERGOLOGIE
GRIMPREL EMMANUEL, PEDIATRIE
HELARDOT PIERRE GEORGES, CHIRURGIE VISCERALE INFANTILE
11
JOUANNIC JEAN-MARIE, GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE
JUST JOCELYNE, PNEUMOLOGIE ET ALLERGOLOGIE PEDIATRIQUES
LANDMAN‐‐‐PARKER JUDITH, HEMATOLOGIE ET ONCOLOGIE PEDIATRIQUES
LE BOUC YVES, EXPLORATIONS FONCTIONNELLES
LEVERGER GUY, HEMATOLOGIE ET ONCOLOGIE PEDIATRIQUES
MITANCHEZ DELPHINE, NEONATOLOGIE
MURAT ISABELLE, ANESTHESIE REANIMATION
RENOLLEAU SYLVAIN, REANIMATION NEONATALE
RODRIGUEZ DIANA, NEURO-PEDIATRIE
SIFFROI JEAN PIERRE, GENETIQUE ET EMBRYOLOGIE MEDICALES
TOUNIAN PATRICK, GASTRO-ENTEROLOGIE ET NUTRITION PEDIATRIQUES
VAZQUEZ MARIE PAULE, CHIRURGIE MAXILLO-FACIALE ET STOMATOLOGIE
HOPITAL DEBRE
CAYRE YVON, HEMATOLOGIE IMMUNOLOGIE
HOPITAL DES DIACONESSES
SEZEUR ALAIN, CHIRURGIE GENERALE
HOPITAL HOTEL DIEU
LEGRAND OLLIVIER, HEMATOLOGIE ONCOLOGIE MEDICALE
MARIE JEAN PIERRE, HEMATOLOGIE
HOPITAL LA SALPETRIERE
ANDRE THIERRY, CANCEROLOGIE
SOUBRIER FLORENT, DEPARTEMENT DE GENETIQUE GENERALE
HOPITAL ROTHSCHILD
AMARENCO GERARD, REEDUCATION FONCTIONNELLE ET NEUROLOGIQUE
BENIFLA JEAN LOUIS, GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE
MIMOUN MAURICE, CHIRURGIE PLASTIQUE
THOUMIE PHILIPPE, REEDUCATION NEURO-ORTHOPEDIQUE
CNHO DES 15/20
BORDERIE VINCENT, OPHTALMOLOGIE
LAROCHE LAURENT, OPHTALMOLOGIE
PAQUES MICHEL, OPHTALMOLOGIE
SAHEL JOSE ALAIN, OPHTALMOLOGIE
HOPITAL SAINT-LOUIS
ROZENBAUM WILLY, MALADIES INFECTIEUSES ET TROPICALES
12
TABLE DES MATIERES
TABLE DES MATIERES ....................................................................................................... 12
1. INTRODUCTION ................................................................................................................ 15
2. CONTEXTUALISATION ................................................................................................... 19
2.1. MISE EN PLACE DE LA PERMANENCE DES SOINS ............................................ 19
2.1.1 ETAPES CLES ........................................................................................................ 19
2.1.2. RAPPORTS CLES.................................................................................................. 22
2.1.3. L’ETAT DE LA PDS EN 2012 .............................................................................. 24
2.2. DEMOGRAPHIE MEDICALE ET CONTEXTE SOCIO-PROFESSIONNEL .......... 26
2.2.1. UN NOUVEAU PROFIL TYPE ............................................................................ 26
2.2.2. UNE REFONTE DES MODES D’EXERCICE EN MEDECINE GENERALE ... 27
2.2.3. DEONTOLOGIE ET QUALITE DE VIE .............................................................. 30
2.3. PLATES-FORMES COMMUNICATIVES SAMI ....................................................... 31
2.4. NTIC, ORGANISATION ET COHESION PROFESSONNELLE, ETAT DE LA
LITTERATURE. .................................................................................................................. 37
3. MATERIEL ET METHODE ............................................................................................... 40
3.1. ENQUETE ..................................................................................................................... 40
3.1.1 SCHEMA DE L’ETUDE ......................................................................................... 40
3.1.2 POPULATION D’ETUDE ...................................................................................... 40
3.1.3 ELABORATION DU QUESTIONNAIRE ............................................................. 41
3.1.4 RECUEIL DES DONNEES ET ANALYSE STATISTIQUE ................................ 42
13
3.2 ANALYSE DES FORUMS ............................................................................................ 42
4. RESULTATS ....................................................................................................................... 43
4.1 ENQUETE ...................................................................................................................... 43
4.1.1 Identification de la population ................................................................................. 43
4.1.2 Utilisation internet et Messagerie ............................................................................ 46
4.1.3 Internet et permanence des soins ............................................................................. 52
4.1.4 Internet et Exercice Professionnel ........................................................................... 59
4.1.5 Internet et Santé Publique ........................................................................................ 63
4.2 ANALYSE DES FORUM .............................................................................................. 65
5. DISCUSSION ...................................................................................................................... 67
5.1. LES PLATES-FORMES SAMI .................................................................................... 67
5.1.1. Une appropriation forte de l’outil des plates-formes communicatives SAMI par les
médecins. .......................................................................................................................... 67
5.1.2. Les plates-formes communicatives comme nouvel outil de communication ......... 69
5.1.3. Les SAMI et la santé publique ................................................................................ 71
5.2. ECHANTILLON, INTERNET ET PERMANENCE DES SOINS .............................. 72
5.2.1. Analyse de l’échantillon ......................................................................................... 72
5.2.2. Utilisation Internet et messagerie électronique ....................................................... 73
5.2.3. Etat de la participation à la permanence des soins .................................................. 74
5.3. CRITIQUES GENERALES .......................................................................................... 75
5.4. POINT FAIBLES ET PERSPECTIVES ....................................................................... 76
5.4.1 POINTS FAIBLES .................................................................................................. 76
14
5.4.2 PERSPECTIVES ..................................................................................................... 78
6. CONCLUSION .................................................................................................................... 80
7. ANNEXES ........................................................................................................................... 83
ANNEXE 1 : Historique des SAMI ......................................................................................... 83
ANNEXE 2 : Sectorisation SAMI ........................................................................................... 85
ANNEXE 3 : QUESTIONNAIRE ENQUETE ........................................................................ 86
ANNEXE 4 : QROC questionnaire .......................................................................................... 92
ANNEXE 5 : aide-mémoire ..................................................................................................... 96
8. GLOSSAIRE ........................................................................................................................ 98
9. BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................... 99
15
1. INTRODUCTION
Le 22 janvier 2003 paraissait le rapport du groupe de travail opérationnel sur la permanence
des soins (PDS) par le sénateur Charles Descours22
, remis au Ministre de la Santé Jean-
François Mattéi. Les années suivantes ont été marquées par l’évolution tant du concept de la
PDS, que des mentalités individuelles et collectives en matière de PDS « en dehors des heures
d’ouverture des cabinets médicaux ». Parallèlement on assistait à l’organisation des
professionnels de santé, des institutions et des associations de médecins, en réponse à ce qui
est maintenant textuellement, et au-delà de l’obligation déontologique, une mission de service
public dans le domaine de la médecine ambulatoire.
La Permanence des Soins Ambulatoire (PDSA) reste cependant, aujourd’hui encore, en
construction. La publication fin septembre 2012 du cahier des charges fixant les conditions
d’organisation de la PDSA par l’Agence Régionale de Santé de l’Ile de France, est une étape
décisive de sa consolidation.
Mais la maturité et la pérennisation du dispositif ne sont toujours pas atteintes malgré les
initiatives, l’implication et le dévouement de nombreux acteurs dans les différents territoires.
Des facteurs démographiques et sociétaux forts sont venus interférer et conférer à ce sujet une
importance plus grande encore, devenue maintenant cruciale eu égard aux difficultés
territoriales de l’accès aux soins.
Le premier d’entre eux est l’évolution de la démographie médicale. La population médicale a
vieilli et les modes d’exercice ont sensiblement changé. Durant l’année 2011 le bilan
entrées/sorties en médecine générale a été négatif (2004 entrées pour 2993 sorties) 1
. La
16
densité départementale moyenne en médecine générale en France est passée de 151/100000
habitant en 2007 à 138,9 au 1er
janvier 20111.
L’attractivité de l’exercice libéral, tout particulièrement de l’installation en exercice libéral
« exclusif », poursuit son inexorable déclin : seulement 9,4 % des nouveaux inscrits au
Tableau de l’Ordre des Médecins ont choisi un exercice libéral1.
Le Conseil National de
l’Ordre des Médecins (CNOM) note parallèlement, durant les trente dernières années, une
augmentation de 600% de l’exercice des nouveaux inscrits sous forme exclusive de
remplacements. Le dernier Atlas démographique du CNOM (Site CNOM, octobre 2012) vient
tout juste apporter une note optimiste en montrant que le taux d’installation en exercice libéral
est un peu plus important si l’on se réfère à l’année H+5 suivant celle de la première
inscription au Tableau.
Par ailleurs, la profession médicale se féminise2-4
fortement. Un nouveau diplômé favorise
désormais un type d’exercice mixte et s’installe plus tardivement3-4
en ambulatoire. Il modifie
ses objectifs afin de préserver sa qualité de vie. Le profil du médecin et de son exercice ont
ainsi été modifiés en profondeur, en rapport avec les évolutions sociétales. Différentes
enquêtes réalisées auprès des médecins en exercice et des internes en médecine pointent ces
changements significatifs et soulignent la nécessité de repenser le système afin de s’adapter à
ces nouveaux paramètres pour maintenir l’accès aux soins, tant quantitativement que
qualitativement4.
Les médecins se sentent parfois dépassés par les attentes de leurs patients et des autorités de
santé. La surcharge administrative, les contraintes conventionnelles, les horaires de travail, le
poids des responsabilités sont autant de paramètres mis en avant par nombre d’acteurs pour
expliquer l’épuisement dont font état bon nombre de professionnels de santé. Tous ces
éléments et changements sociétaux sont autant de facteurs pouvant expliquer l’augmentation
17
croissante des situations d’épuisement professionnel, au sein du corps médical. Mais ce sont
aussi autant de facteurs pouvant expliquer le manque d’attrait de l’exercice libéral pour les
nouveaux diplômés.
A ce titre, l’exercice « isolé » et tout ce qui concourt à la perte du lien socio professionnel et
confraternel, sont des facteurs aggravants d’une situation déjà tendue. A l’opposé l’exercice
« regroupé » en maison ou pôle de santé, la mise en place expérimentale de dispositifs
territoriaux libéraux innovants et facilitateurs (Maisons universitaires de santé ou MUSt par
exemple) sont autant de leviers, parmi d’autres, permettant d’optimiser la démographie
médicale libérale en répondant à ces différents changements et aux attentes des nouveaux
venus. Les professionnels de santé et les autorités partenaires tentent, grâce à ces initiatives,
de maintenir la continuité des soins et la PDSA en proposant des alternatives attractives pour
les jeunes médecins et susciter de nouvelles vocations.
Face à une situation déficitaire, toutes les initiatives visant à favoriser l’ancrage des
professionnels de santé dans le tissu territorial des soins libéraux, à optimiser leur adhésion au
processus de PDSA et à leur en faciliter l’exercice, sont essentielles.
Depuis 2002, les médecins libéraux du Val de Marne, organisés en associations locales de
PDSA, puis fédérés depuis 2004 dans le cadre de l’Association des SAMI du Val de Marne,
ont ainsi œuvré pour mettre en place un maillage territorial organisé autour de Maisons
Médicales de Garde (MMG), les « SAMI », Services d’Accueil Médical Initial, pour assurer
la PDSA de ce département.
Sous l’égide, avec le soutien et la forte implication du Conseil Départemental du Val de
Marne de l’Ordre des médecins (CDO94), et sur la base d’un dispositif simple et innovant, la
volonté a été ici de répondre à l’obligation textuelle de PDSA des médecins généralistes
libéraux et au désengorgement des Services d’Accueil des Urgences (SAU), tout en veillant,
18
en permanence, à faciliter et à optimiser l’implication des professionnels de santé dans
l’exercice de leur mission.
Dans cette action facilitatrice, l’Association des SAMI, sous le regard réglementaire, éthique
et déontologique du CDO94, a mis en place dès 2008 un dispositif innovant de plates-formes
communicatives (PFC) via les messageries Internet. Les 17 PFC ainsi créées, dédiées à la
communication entre médecins généralistes, sont devenues un des piliers majeur du
dispositif territorial de PDSA.
L’objectif était de disposer d’un outil adapté d’intercommunication instantanée, simple et
immédiatement disponible permettant aux effecteurs de s’approprier la PDSA et par là même
d’en augmenter l’efficience.
Ce travail a pour ambition, quatre ans après sa mise en place, de faire le bilan de ce dispositif
pilote de communication territoriale:
-Ces PFC ont-elles permis d’optimiser l’efficience de la PDSA Val de Marnaise ?
Nous tenterons aussi de répondre à deux questions secondaires mais essentielles :
- Ces PFC ont-elles eu un impact sur la cohésion du corps socio professionnel ?
- Peuvent-elles être un outil efficace de communication et d’action partenariale en
cas d’alerte sanitaire ?
19
2. CONTEXTUALISATION
Avant toute analyse et pour tenter de répondre aux questions soulevées précédemment, il
convient de faire le point sur le contexte textuel, socle de la PDSA. Ce travail, pour être
pertinent, doit également prendre en compte le contexte professionnel et tous les facteurs qui
ont amené l’Association des SAMI à mettre en place les PFC.
2.1. MISE EN PLACE DE LA PERMANENCE DES SOINS
2.1.1 ETAPES CLES
La PDSA, telle que nous la connaissons aujourd’hui, trouve son origine dès 2001. Entre
novembre 2001 et juin 2002, la grande majorité des médecins généralistes, las d’assurer des
gardes de nuit dans des conditions difficiles en termes de fatigue, d’insécurité et d’inconfort,
étaient en grève, demandant une juste revalorisation de leurs honoraires et une légitime
amélioration de leurs conditions de travail. Il s’en suivra une prise de conscience de l’opinion
publique et des autorités de santé quant au problème de ce qui est appelé alors la PDS (le
terme PDSA apparaitra plus tard dans la littérature).
Jean-François Mattéi, alors ministre de la santé, lance le chantier de rénovation de la PDS:
- Il met en place 2 groupes de travail, l’un confié au sénateur Charles Descours sur la
PDS libérale, et l’autre à la Direction de l’Hospitalisation et de l’Offre de Soins
(DHOS) sur l’organisation des urgences hospitalières. (nb : Suite à la publication le 15
mars 2010 du décret n° 2010-271 portant organisation de la Direction Générale de l'Offre de
Soins, la DHOS disparaîtra et deviendra la DGOS, Direction Générale de l’Offre de Soins).
- Sans attendre le résultat de ces groupes de travail, la circulaire DHOS/SDO n°2002-
399 paraît le 15 juillet 2002 proposant une nouvelle organisation de la PDS et
20
introduisant sa reconnaissance en tant que Mission de Service Public (effective dans la
loi n° 2006-1640 du 21 décembre 2006).
Cette première étape aboutira à la parution des textes fondateurs : le 15 septembre 2003 décret
n°2003-880 (modifié par le décret N° 2005-328 du 7 avril 2005) et le 12 décembre circulaire
n°587/DHOS/01/2003. Les grands axes fondateurs de la nouvelle organisation de la PDS sont
alors tracés :
- la sectorisation : chaque département se voit divisé en secteurs de soins, définis par
arrêté préfectoral. Dans chaque secteur un médecin généraliste « effecteur » assure la
PDS en dehors des horaires d’ouverture des cabinets libéraux.
- Création du tableau départemental de permanence : tableau nominatif des médecins de
garde, par secteur, sur une durée d’au moins 3 mois et transmis au CDO 45 jours à
l’avance. En cas d’incomplétude du tableau de garde le préfet peut recourir à des
réquisitions pour compléter la liste de garde et assurer l’efficience de la PDS (notion
d’obligation organisationnelle collective).
- Le volontariat: la participation se fait désormais sur la base du volontariat avec la
modification de l’article 77 du code de déontologie médicale d’après le décret n°2003-
881 du 15 septembre 2003. Sont concernés par de cette mission tout médecin
généraliste libéral volontaire et non exempté, les médecins des centres de santé et ceux
des associations de PDS.
- La régulation médicale des appels relevant de la PDS : cette régulation devient un
point crucial dans l’organisation du système. «L'accès au médecin de permanence fait
l'objet d'une régulation préalable qui est organisée par le SAMU » et effectuée par les
Centres de Réception et de Régulation des Appels (CRRA-15) ou centres 15.
- La restructuration des CODAMU en CODAMUPS-TS : les CODAMU deviennent
désormais des comités départementaux de l’aide médicale urgente, des transports
21
sanitaires et de la PDS. La PDS est une des prérogatives des CODAMUPS. Autre
changement majeur, l’usager est désormais représenté dans la structure et participe à la
réflexion.
Il s’en suivra une série de décrets adaptant progressivement la législation et visant à plus
d’efficience et d’attractivité du dispositif.
Deux ans plus tard l’avenant n° 4 de la convention médicale, paru au J.O. du 1er juin 2004,
viendra définir clairement les modalités de participation de l’assurance maladie au
financement de la PDS « en dehors des heures d’ouverture conventionnelles des cabinets
médicaux ». Une rémunération des astreintes est définie en fonction des périodes et des
tranches horaires.
La version actuelle des périodes d’ouverture de la PDS devient effective en 2007 avec
l'avenant n°27 à la convention nationale des médecins libéraux. Cet avenant étend les périodes
de PDS aux samedis à partir de midi, aux lundis ouvrés lorsqu’ils précèdent un jour férié,
ainsi qu’aux vendredis et aux samedis lorsqu’ils suivent un jour férié, en fonction des besoins
de la population
Faisant suite à la Loi HPST du 22 juillet 200923
les dernières modifications importantes
interviendront en 2010 avec la publication le 13 juillet de deux décrets, n°2010-809 et 2010-
810. La responsabilité de l’organisation de ce qui est maintenant appelé la PDSA
(ambulatoire) est désormais placée sous la responsabilité du directeur général de l’Agence
Régionale de Santé (ARS). Les ARS seront tenues de mettre en place le cahier des charges de
la PDSA. L’organisation des urgences et de la PDSA est ainsi confiée à une autorité unique
dans un souci de simplification et d’efficience globale de l’offre de soin.
22
Pour ce qui est de l’Ile de France, les territoires se sont superposés aux départements fin 2010.
Le cahier des charges de la PDSA a été validé par les différents CODAMUPS en régions.
Celui du Val de Marne a été examiné et soumis à concertation par tous les acteurs officiels de
la PDSA à la fin du 1er
semestre 2012, et officialisé par arrêté le 27 septembre 2012 pour
application au 1er
octobre 201224
. Le Val de Marne, par son degré abouti d’organisation, dont
les principaux éléments ont été repris dans principes généraux, était dès la publication de
l'arrêté en adéquation avec les recommandations de ce cahier des charges régional. Quelques
ajustements concernant les modalités de gouvernance, en cours de réflexion, sont à définir.
2.1.2. RAPPORTS CLES
Au cours de ces dix années, deux rapports auront marqué, par leurs analyses et de leurs
recommandations, l’avenir de la PDSA. Il s’agit du rapport « Jean-Yves Grall »5 en 2007 et
du rapport « Gérard Larcher »6 en 2008. Leur lecture nous aurons permis d’appréhender les
difficultés qu’a connues l’organisation de la PDSA et d’éclairer les orientations qui ont été
prises au fil du temps.
2.1.2.1. Rapport « Jean-Yves Grall », 2007.
Le constat de ce rapport sur la PDS, demandé par M Philippe Bas alors ministre de la santé et
des solidarités, est sans appel : «La PDS se révèle peu fiable, fragile et coûteuse ». De même
« les conclusions du rapport IGAS/IGA7 de mars 2006 -Evaluation du nouveau dispositif de
permanence des soins ambulatoire- soulignant le caractère non fiable, peu efficient de la
PDS, dont le pilotage était jugé trop complexe et son financement éclaté, sont toujours
d’actualité ».
23
Sept mesures sont alors proposées :
- Redéfinir les missions et clarifier la sémantique.
- Mettre en place un dispositif institutionnel et un financement cohérent.
- Décliner une organisation homogène, lisible et décloisonnée, assurant la synergie de
tous les acteurs.
- Favoriser le volontariat et la pérennité du dispositif.
- Adapter les formations.
- Informer et responsabiliser la population.
- Evaluer l’efficacité du dispositif.
2.1.2.2. Rapport « Gérard Larcher », 2008.
Ce rapport de la commission de concertation sur les missions de l’hôpital, présidée par le
sénateur Gérard Larcher posera les bases de la réforme HPST de 2010.
Le patient est replacé au cœur du dispositif, le futur rôle des ARS dans l’organisation des
soins non programmés et de la PDS se voit définir.
Ses propositions sont les suivantes :
- Améliorer la régulation des urgences et de la permanence des soins
o Accès aux urgences et à la permanence des soins par un numéro d’appel unique
(le 15),
o Présence sur un même lieu du médecin régulateur du SAMU et du médecin
régulateur de la PDS.
o Réception de l’ensemble des appels par des permanenciers d’accueil et de
régulation médicale (PARM), orientation selon la nature de la demande sur le
médecin régulateur SAMU ou le médecin régulateur PDS.
24
o Organisation de stages de formation à la régulation pour les médecins libéraux.
o Adaptation du dispositif de régulation (niveau géographique, regroupement
pendant la période nocturne) en fonction des densités de population et des
particularités géographiques.
o Evaluation de la « qualité » de la régulation : délai de réponse aux appels ;
recensement des événements indésirables (délai d’intervention trop long,
mauvaise appréciation du besoin, mauvaise orientation du patient).
o Information du public sur l’organisation des urgences et de la PDS au sein de
chaque territoire (rôle et mission de chaque intervenant, les bons réflexes à
avoir). Les actions d’information seront organisées sous le contrôle de l’ARS.
- Confier l’organisation des urgences et de la PDS à une autorité unique.
- Globaliser des enveloppes financières de la PDS et des urgences au niveau des futures
ARS. Organisation de l’activité non programmée à l’hôpital.
- Renforcer les liens ville-hôpital
2.1.3. L’ETAT DE LA PDS EN 2012
Depuis 2008 et la publication de ces deux rapports, sont intervenues des évolutions notables
eu égard à l’organisation de la PDSA et à l’implication des médecins8-9
.
La re-sectorisation du territoire visant à répondre au mieux aux besoins de la population a fait
passer le nombre de secteurs de 2696 en 2008 à 2267 en 2011 soit une réduction de 15,9%.
Cette re-sectorisation s’accompagne, dans de nombreux secteurs, d’un arrêt progressif des
gardes à 00h et non à 08h. Ce processus correspond le plus souvent à une attente de la part des
médecins. En 2008, 1/3 des secteurs arrêtaient la PDS à 00h, la moitié d’entre eux sont
aujourd’hui concernés.
25
Cependant, malgré cette évolution, la question du relais avec les services hospitaliers ou
d’autres structures libérales restait peu abordée et souvent non structurée.
Le Cahier des Charges régional fixant les conditions d’organisation de la PDSA permet
désormais de formaliser concrètement l’architecture complète du dispositif, mettant en
collaboration étroite les différents effecteurs, fixe, mobile et régulateurs.
« Dans la continuité du Plan Stratégique Régional de Santé (PSRS), l’Agence régionale de
santé entend donner au nouveau dispositif de PDSA toute sa place dans la réponse à la
demande de soins non programmés… »24
Au vu des enquêtes annuelles du CNOM8-9
la question de la participation des médecins à la
PDS libérale reste difficile à évaluer. Certains signaux indiquent un engagement chaque
année plus important de la part des libéraux, d’autres soulignent le contraire :
-Le nombre de départements ayant fait l’objet de réquisitions sur le territoire National, dans le
cadre de la PDS, est passé de 41 en 2008 à 19 en 2012. De même le nombre de secteurs
fonctionnant avec un nombre de médecins inférieur à 10 a diminué de 29,7% (1254 à 882).
-En ce qui concerne la participation des effecteurs libéraux à la régulation médicale de la PDS
la tendance témoigne d’une implication plus importante. Durant la même période le
pourcentage de secteurs ayant une participation libérale à la régulation est passé de 90% à
98%.
-A contrario si le pourcentage de médecins volontaires était supérieur à 60% dans 81% des
départements en 2008, cette proportion n’est maintenant retrouvée que dans 71% des
territoires.
Malgré cette pondération, l’implication de la médecine générale et de ses effecteurs dans la
PDS témoigne d’un engagement certain, même s’il persiste une marge de manœuvre de
26
mobilisation importante. Cela suppose la poursuite des efforts conjoints des professionnels et
des différents acteurs pour optimiser le processus : la recherche et la mise en place de
solutions et d’outils innovants y trouveront toute leur place.
2.2. DEMOGRAPHIE MEDICALE ET CONTEXTE SOCIO-
PROFESSIONNEL
Pour comprendre l’évolution de la PDSA et apporter des réponses pertinentes à ses
principales problématiques il faut d’abord répondre à trois questions simples :
- quel est le profil du « médecin généraliste en 2012 » ?
- où et comment exerce-t-il ?
- quelles sont ses aspirations ?
2.2.1. UN NOUVEAU PROFIL TYPE
Si l’on tente de comparer le profil du médecin français de 2012 à son homologue de 1990 le
changement est flagrant : plus âgé, il s’agit le plus souvent d’une femme, et par conséquent
son mode d’exercice, ses aspirations et ses vocations se sont transformés.
Quelle est, en premier lieu, la nouvelle répartition des âges ?
Toutes spécialités confondues, le médecin français a désormais en moyenne 52 ans. Il a vieilli
de 12 ans depuis 19901-10
.
Deux autres chiffres traduisent bien cette évolution. Le nombre de confrères de plus de 60 ans
a triplé sur cette même période, représentant maintenant 23% du corps professionnel.
Parallèlement le nombre des moins de 40 ans a été réduit dans la même proportion, 16% en
27
20121-10
. La tendance est identique que l’on prenne en compte l’ensemble du corps
professionnel ou uniquement les médecins généralistes.
La féminisation de la profession est une tendance majeure : de 30% en 1990, l’effectif
féminin est désormais de 41% en 2012. Les femmes médecins seront plus de 50% en 202210
.
A l’heure de la rédaction de ce présent document, sur 10 internes en formation, 6 sont des
femmes.
Ce remaniement profond du profil moyen du médecin français doit être intégré et pris en
compte dans toutes les décisions visant la régulation de la démographie médicale. A ce titre
les données démographiques fournies par l’Observatoire du CNOM sont essentielles.
2.2.2. UNE REFONTE DES MODES D’EXERCICE EN MEDECINE
GENERALE
Cette analyse, associée aux données du chapitre suivant dédié aux aspirations des médecins,
vise à nous autoriser une lisibilité plus complète de la situation.
Pour se rendre compte de l’évolution du mode d’exercice des médecins généralistes, une
comparaison parait pertinente : analyser le type d’exercice global des médecins généralistes
en 2012 (toutes générations confondues) versus celui des médecins généralistes issus de la
réforme de l’internat de médecine générale de 2004. Voici les résultats de cette étude menée
par le CNOM en 201211
:
28
Figure 1; répartition par exercice principal, population globale des médecins généralistes
Figure 2; répartition par exercice principal, médecins issus de la réforme de l’internat de médecine générale de 2004
Les modes d’exercice ont ainsi été profondément redistribués. Depuis 2004 les nouveaux
diplômés ont majoritairement un exercice principal salarié (hospitalier ou autre).
L’âge moyen d’installation des médecins généralistes choisissant une activité libérale est
actuellement de 34 ans alors que leurs aînés s’installaient souvent dès la fin de leurs études 12
29
Passé ce premier constat, une étude Drees13
, publiée en 2012, nous permet d’appréhender
comment exerce, de nos jours, le médecin généraliste libéral. Cette étude pointe la charge de
travail importante de nos confrères et met en exergue de notables différences d’exercice selon
l’âge et le sexe, différences intéressantes eues égard à la féminisation de la profession.
En voici quelques résultats :
- 78% des médecins ont une charge de travail hebdomadaire supérieure à 50h, et 10%
d’entre eux travaillent plus de 71 heures par semaine.
- Les moyennes de travail hebdomadaire se répartissent de la façon suivante et sont à
rapprocher du profil des médecins vu précédemment :
o 53h pour les femmes
o 59h pour les hommes
o 55h pour les moins de 45 ans
o 58h pour les plus de 45 ans
- 7% du travail hebdomadaire est consacré à des taches hors soin (gestion, secrétariat,
etc.).
- 30% des médecins ont une activité de soin en dehors du cabinet (33% des hommes et
24% des femmes).
- 60% disent participer à la PDSA.
Ces modifications de profil et de type d’exercice sont indissociables des changements
d’aspiration des médecins. Elles ne peuvent s’analyser isolément. Toute réponse ou
30
innovation visant à répondre tant au déficit d’installation en libéral qu’à l’optimisation de
l’efficience de la PDSA doit et devra en tenir en compte.
2.2.3. DEONTOLOGIE ET QUALITE DE VIE
La médecine aujourd’hui ne peut plus être considérée comme un sacerdoce. Certaines études
considèrent que plus de 50% des médecins seraient en situation d’épuisement professionnel.
Nos confrères médecins, surtout les plus jeunes, organisent leur exercice avec comme objectif
principal une pratique professionnelle de qualité, mais ils veulent aussi et maintenant
préserver leur qualité de vie. Il n’est certes pas question d’un recul des valeurs
professionnelles, éthiques et déontologiques, mais d’une légitime adaptation de la profession
à une évolution sociétale dépassant la seule sphère médicale.
Considérant cela, chacun est conscient que les adaptations de l’exercice, déjà en cours, sont
essentielles à préserver la qualité de soins tout en s’adaptant aux nouvelles aspirations des
professionnels, nécessités urgentes face à une démographie médicale devenue extrêmement
préoccupante.
Depuis plusieurs années on constate un désintérêt des nouveaux inscrits au tableau de l’Ordre
pour l’exercice libéral dans sa version actuelle (Cf. chapitre 2.2.1). Une étude réalisée en 2008
par l’union régionale des médecins libéraux ile de France (URML)14
pointe les facteurs vécus
comme des freins à l’installation libérale ou au contraire comme incitatifs.
Ainsi pour les internes, la lourdeur des charges administratives (83% des réponses) et la perte
du travail en équipe (66% des réponses) sont les deux principaux facteurs freins exprimés.
L’insécurité est citée par 27,9% des répondants.
31
Parmi les critères favorisant l’installation on retrouve : la qualité de vie du quartier (92%), la
proximité d’autres professionnels de santé (89%), la possibilité d’exercice en cabinet de
groupe (88%), et enfin l’absence de garde (52%).
Ces données montrent bien l’importance que nos futurs confrères attribuent tant à la qualité
d’exercice qu’à la qualité de vie. L’exercice en cabinet de groupe, la présence à proximité
d’autres professionnels de santé revêtent pour eux plusieurs avantages : un partage et une
diminution de la charge de travail de l’exercice libéral, mais aussi un maintien du travail en
équipe et du lien confraternel.
Si l’on analyse les freins retenus par les nouveaux installés on note l’apparition de deux
nouveaux facteurs : l’isolement pour 9% des répondants et la difficulté de remplacement pour
39%.
Les difficultés de remplacement, l’insécurité, l’isolement, et la notion de volontariat sont
autant de facteurs clé à prendre en compte afin de proposer au médecin généraliste un système
de PDSA innovant et attractif avec pour principal objectif: faciliter et optimiser une mission
souvent vécue comme une contrainte.
2.3. PLATES-FORMES COMMUNICATIVES SAMI
C’est en tenant compte de tous ces paramètres et dans une préoccupation constante
d’efficience et de flexibilité que, dès avril 2008, le Val de Marne a mis en place et développé
un nouvel outil dédié aux effecteurs de la PDSA libérale: les plates-formes communicatives
(PFC), aussi appelées plus largement « intranets » des SAMI (annexes 1 et 2).
La gestion de la PDSA d’un département comme le Val de Marne se révèle extrêmement
lourde et contraignante:
32
-environ 1200 médecins généralistes (dont 992 médecins installés),
-12 secteurs de PDSA maillants tout le territoire du département,
-plus de 6000 astreintes de 4h par an.
Difficultés déjà mises en exergue par les rapports Grall5 et de l’IGAS
7 de 2007 pointant « le
caractère non fiable, peu efficient de la PDS, dont le pilotage est jugé trop complexe ».
Face à un tel challenge en termes d’organisation, de communication et de partage
d’informations entre les différents acteurs, il était nécessaire de faire appel aux Nouvelles
Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) et de disposer d’un outil
efficient de gestion de cette mission.
L’enjeu était de répondre tant aux nouvelles données de l’évolution socio professionnelle,
qu’aux nécessaires exigences techniques et organisationnelles destinées à assurer la pérennité,
la fluidité et la sécurisation du dispositif.
Face à un cahier des charges complexe, Internet, désormais bien utilisé par les médecins, est
apparu comme l’outil idéal. Le principe des « forums intranet » a été retenu. Ces forums ou
PFC ont été créés via Yahoogroupes°.
Le principe de cet outil de partage d’informations et de communication est le suivant :
- Un yahoogroupe° est un espace (gratuit) de communication inscrit sur le Web.
- Chaque groupe a sa propre adresse e-mail.
- Chaque groupe est constitué des effecteurs de la PDSA du secteur considéré, identifiés
par leur adresse e-mail personnelle ou professionnelle (ou les deux au choix du
professionnel).
33
- L’inscription d’un effecteur dans le groupe ne peut être faîte (ou validée après une
préinscription individuelle) que par le modérateur, coordonnateur exclusif du
dispositif.
- Tout e-mail adressé au groupe est instantanément lu par tous les membres du groupe
sur sa propre messagerie ou serveur de messagerie individuelle.
- Ne peuvent communiquer avec le groupe que les membres préinscrits et identifiés
(sécurisation des messages émis).
- Le coordonnateur du dispositif, également modérateur des discussions, inscrit sur tous
les groupes, peut indifféremment s’adresser à chaque secteur ou simultanément à tous
les secteurs en cas de message urgent relevant de la communication à tous les
effecteurs du département.
- Tous les messages diffusés sont conservés sur le site Yahoogroupes°. Ils sont
horodatés et signés électroniquement par l’émetteur. Ils ne sont pas modifiables ni
effaçables.
- L’origine du message émis est clairement indiquée en « entête » du message
- La possibilité pour le destinataire de répondre « à tous » ou « à » l’émetteur seulement
est lisiblement indiqué dans le bas de page du message.
Cet outil met ainsi en contact, de façon instantanée et interactive, globalement ou par secteur,
les effecteurs de la PDSA, créant de fait une « communauté numérique» réunie autour d’une
même mission.
Dix-sept forums ont ainsi été créés dans le Val de Marne:
- Un forum pour chacun des 12 secteurs de PDS ([email protected])
permettant aux effecteurs du secteur de pouvoir en temps réel adapter le planning de
garde (échanges) et de communiquer autour des difficultés rencontrées : problèmes
34
techniques, matériel, médicaments et petit matériel, informatique, sécurité. Ce forum
permet au responsable du secteur de transmettre des informations organisationnelles
(gestion de planning, matériel) et au coordonnateur général du dispositif de recueillir
toutes les difficultés pour y apporter une réponse adéquate à bref délai.
- Un forum réunit tous les responsables de chaque secteur ([email protected]).
Ici l’objectif est le partage d’informations générales et l’optimisation organisationnelle
du système de PDSA (commandes groupées de matériel ou médicaments, récupération
des listes effectives de gardes etc.).
- 2 forums supplémentaires sont dédiés,
L’un aux médecins régulateurs ([email protected]) au sein du CRRA-
15 situé dans les locaux du SAMU au sein de l’hôpital Henri Mondor,
L’autre aux médecins effecteurs « mobiles » des deux associations de médecins
libéraux assurant les visites à domicile, MEDIGARDE et MEDADOM
([email protected]), fonctionnant sur le même principe.
Ces forums permettent de fédérer tous les médecins participant à la PDSA et
non uniquement ceux réalisant des gardes postées dans les SAMI.
- Les médecins remplaçants (263 membres actifs) ont un forum dédié (sami-
L’échange et la mise à disposition des gardes semblent donc optimisés, facilitant
l’exercice des médecins installés, remplaçants, effecteurs fixes, mobiles et régulateurs.
Cette plate-forme s’est également révélée à l’usage être un outil utilisé par des
médecins libéraux qui souhaitent trouver rapidement et facilement un remplaçant.
35
D’une part ceci semble constituer une réponse à l’explosion de ce type d’exercice dans
la pratique globale, comme détaillé précédemment, mais peut aussi apporter une
solution à la difficulté rencontrée par les médecins installés pour assurer la continuité
des soins face à une démographie déficitaire.
- Le dernier forum nommé [email protected] est dédié à la diffusion
d’informations utiles à la profession mais ne rentrant pas dans le cadre strict de la
PDSA. Son accès se fait donc sur demande individuelle. Cette séparation évite de
saturer les autres forums avec des informations non spécifiquement dédiées à la
PDSA.
36
FORUM Adresse Nombre de participant (au
31/08/12)
Secteurs SAMI [email protected] 99 membres
sami-
143 membres
[email protected] 92 membres
[email protected] 88 membres
[email protected] 80 membres
[email protected] 96 membres
[email protected] 75 membres
[email protected] 91 membres
[email protected] 84 membres
[email protected] 45 membres
[email protected] 81 membres
[email protected] 82 membres
Responsables secteur [email protected] 25 membres
Médecins régulateurs [email protected] 35 membres
Médecins effecteurs de visite à
domicile
[email protected] 46 membres
Médecins remplaçants [email protected] 263 membres
Forum dédié à la diffusion
d’informations utiles à la
profession
[email protected] 281 membres
Tableau 1: récapitulatif forums SAMI. 1706 inscriptions au 30/8/2012 (certains étant inscrits sur plusieurs supports)
37
Ce dispositif réunit donc tous les acteurs de la PDSA autour de cette mission de service
public. Cette organisation est ainsi venue anticiper la nouvelle gouvernance départementale
de la PDSA autour de la future « Association des médecins libéraux régulateurs et effecteurs
de la PDSA » textuellement prévue par le cahier des charges de la PDSA de l’Ile de France.
L’objectif de ce travail est ainsi de vérifier si ces PFC mises en place depuis 2008 ont bien
répondu au but d’efficience qui leur était fixé dans le cadre d’un dispositif pilote et au service
d’une mission de service public.
2.4. NTIC, ORGANISATION ET COHESION PROFESSONNELLE,
ETAT DE LA LITTERATURE.
L’impact d’un tel dispositif va bien au-delà de la simple PDSA et des SAMI. Ce sont les
soins de premier recours dans leur ensemble, la qualité d’exercice, et l’implication des
médecins val de marnais dans le territoire qui peuvent être optimisés.
C’est aussi la recherche paradoxale d’une rematérialisation forte du lien socioprofessionnel au
travers des outils de la révolution numérique et tout particulièrement de la dématérialisation
des échanges entre professionnels de santé.
Une recherche documentaire a été réalisée entre le 14 février 2012 et le 18 février 2012.
Les articles originaux ou revues traitant des NTIC, des communautés virtuelles et de cohésion
professionnelle ont été recherchés. Plusieurs bases de données (MEDLINE/PUBMED ;
CISMeF ; BDSP) ont été interrogées.
De nombreux articles internationaux se sont penchés sur l’impact des communautés virtuelles
sur l’échange d’informations médicales et l’évolution des pratiques médicales15
mais très peu
sur l’impact d’un tel dispositif en termes d’organisation de la profession et de cohésion des
38
acteurs concernés. Dans le cadre des NTIC c’est à notre connaissance la première expérience
d’adaptation d’un tel outil de communication à une mission de service public.
Un rapport fait à la demande du Premier Ministre François Fillon et rendu en février 2010, sur
l’impact des TIC sur les conditions de travail17
, s’est penché sur les conditions de santé
psychologique au travail. Un certain nombre de facteurs essentiels y sont pointés : écoute,
espace d’échanges, partage, dialogue, discussion, accompagnement, valorisation de la
performance collective, anticipation, adaptation, implication.
Henri Lachmann, l’un des trois rédacteurs de ce rapport, a interrogé Capgemini (cabinet de
conseil) sur l’impact des NTIC sur le corps social et la qualité des relations interpersonnelles
dans une organisation de travail16
. Cette contribution définit une communauté de travail
comme « un groupe qui interagit, apprend ensemble, construit des relations, et à travers cela
développe un sentiment d'appartenance et de mutuel engagement ». L’auteur conclut en
affirmant que « ces communautés participent ainsi au renforcement du lien social et à une
attitude active, contributive et collaborative, au sein des environnements de travail ».
Les NTIC permettent par ailleurs aux acteurs de mieux identifier les ressources sur lesquelles
ils peuvent s’appuyer pour répondre à leur mission.
Il est rappelé ici qu’un des objectifs secondaires de ce travail sera d’essayer de préciser la
plus-value apportée par les PFC des SAMI dans le cadre des alertes sanitaires
départementales ou nationales.
Si ce dispositif s’est avéré immédiatement efficient, et, si les médecins se le sont très
rapidement appropriés, ce nouvel outil aura de même trouvé une valeur ajoutée significative
et reconnue au cours de l’alerte sanitaire qui a marqué l’année 2009.
39
La communication interprofessionnelle durant l’épidémie H1N1 en a été particulièrement
facilitée, le passage des messages préfectoraux et institutionnels était instantané, faisant des
PFC un élément clé dans la gestion Val de Marnaise de cette alerte sanitaire.
D’autre part les médecins se sont trouvés réunis face à un dispositif d’alerte institutionnel
mouvant. L’association conclura lors d’un communiqué à la fin de l’épidémie : « L’outil
logistique de gestion des SAMI a parfois été débordé par l’expression des désaccords, des
humeurs, ou des sentiments de révolte de beaucoup d’entre nous, mais il a ainsi servi de
défouloir cathartique, thérapeutique, renforçant la notion d’appartenance au groupe ».
Là encore nous essayerons d’aborder l’impact qu’a pu avoir ce dispositif sur la cohésion
socioprofessionnelle du groupe.
40
3. MATERIEL ET METHODE
3.1. ENQUETE
3.1.1 SCHEMA DE L’ETUDE
Une étude observationnelle prospective qualitative a été réalisée afin d’interroger les
médecins généralistes libéraux du Val de Marne sur leur utilisation d’Internet et des PFC des
SAMI dans le contexte de la PDS
3.1.2 POPULATION D’ETUDE
Tout médecin généraliste libéral exerçant dans le Val de Marne et connaissant les SAMI et
leurs PFC pouvait être inclus dans l’étude. Il a donc été choisi de contacter la population cible
directement par les PFC des SAMI.
Les médecins titulaires, remplaçants, effecteurs fixes, mobiles et régulateurs ont été ainsi
interrogés.
Les médecins non-inscrits sur les PFC n’ont pas été contactés pour plusieurs raisons :
- Difficulté de recensement et de contact
- Méconnaissance du dispositif de communication pouvant biaiser la réponse au
questionnaire
- Nombre estimé peu important : les médecins généralistes libéraux nouveaux inscrits
au Tableau du CDOM94 sont automatiquement inscrits sur les PFC, avec leur accord.
41
- Le nombre de demandes de désinscription est très faible (non quantifiable avec
exactitude).
- Numériquement, en prenant en compte les 1200 médecins généralistes libéraux, les
260 remplaçants (environ, dont la moitié sont actifs), les quelques 45 régulateurs et
effecteurs mobiles (certains appartiennent aux deux groupes) du département, et ayant
conscience des taux très variables de réponses via les questionnaires Internet, un taux
effectif de 10 à 15% de réponse était ici attendu.
3.1.3 ELABORATION DU QUESTIONNAIRE
Le questionnaire réalisé comportait 4 parties principales (annexe 3) :
- profil, type d’exercice et d’utilisation internet.
- Internet et PDS
- Internet et exercice professionnel
- Internet et santé publique
Les deux premières parties permettent de répondre à l’objectif principal de l’étude, les
dernières aux questions secondaires.
Le questionnaire a été testé avant son envoi. Quelques praticiens ont ainsi répondu en
condition réelle. Leurs remarques ont pu être prises en compte.
Le document final comportait ainsi 26 questions fermées et ouvertes (cf. annexe 3). Les
questions ouvertes avaient pour but de permettre l’expression des usagers afin de dégager
d’éventuelles propositions pertinentes dans la suite de ce travail.
42
3.1.4 RECUEIL DES DONNEES ET ANALYSE STATISTIQUE
Il a été choisi de procéder à un recueil des données par questionnaire internet. Ce
questionnaire a été réalisé via Google questionnaire°.
L’intérêt nous a paru multiple : rapidité de recueil, intégration directe des données dans des
bases de type Microsoft Excel, cohérence avec le sujet d’étude.
Après un premier envoi le 30 juin 2012, deux relances étaient prévues pour atteindre un
nombre maximum de réponses et ainsi augmenter la significativité de l’étude. La fin du
recueil est intervenue le 15 septembre 2012.
Toutes les données ont été anonymisées directement par Google questionnaire. Les
répondants étaient volontaires et non rémunérés.
A la fin de la période de recueil, les données ont été exportées dans une base Microsoft Excel
2010 afin d’être analysées. L’analyse statistique par Chi² a été choisie pour certaines analyses,
et réalisée à l’aide du site Internet biostatgv° (http://marne.u707.jussieu.fr/biostatgv/)
3.2 ANALYSE DES FORUMS
Durant la période du 1 er avril au 31 septembre 2012, l’intégralité des messages transitant par
les PFC des SAMI a été recueillie et lue afin d’être analysée.
L’objectif était ici de donner un aperçu du type d’utilisation et de la fréquence d’utilisation
des PFC en conditions réelles.
Aucun traitement statistique n’a été réalisé dans cette analyse.
43
4. RESULTATS
4.1 ENQUETE
4.1.1 Identification de la population
Au terme de l’enquête, le nombre de répondants a été de 149 soit 12,4% des médecins
généralistes inscrits au tableau du département du Val de Marne.
Répartition des répondants en fonction de l’âge et du sexe
Figure 3; répartition des répondants en fonction de l'âge et du sexe
Les hommes représentaient 61,7 % de notre échantillon.
L’âge était réparti comme suit : 26,2% de moins de 40 ans, 41,6% pour les 40 à 55 ans et
32,2% pour les plus de 56 ans.
L’analyse a mis en évidence une inversion du rapport hommes/femmes : la tranche d’âge la
plus jeune (moins de 40 ans) comportait une nette prédominance de femmes contrairement
aux deux autres catégories d’âge, en particulier la plus élevée (plus de 56 ans). Cette
différence était significative avec p<0,05.
44
Répartition en fonction du type d’exercice
Figure 4; Répartition en fonction du type d’exercice
Les répondants ont étés répartis en 7 types d’exercice en fonction de leur réponse à la
question 1.3 (annexe 3). Les médecins exerçant seul ou en groupe représentaient plus de 65%
de l’échantillon avec respectivement 30,9 et 34,2%.
Notons pour la suite des analyses statistiques que les groupes « salarié », « salarié +
remplacement » et « retraité » comportaient chacun moins de 5 médecins. Aucune analyse
CHI2 n’a donc pu les prendre en compte.
Participation aux groupes de pairs ou associations de médecins
Figure 5; participation à des groupes de pairs
45
Figure 6; participation à des associations amicales ou organisations de médecins
46 médecins ont dit faire partie de groupes de pairs, et 83 d’Associations ou d’Amicales de
médecins.
Figure 7; participation à des amicales ou associations de médecins en fonction de l’âge
Le pourcentage de médecins participants à des Amicales ou Associations augmentait avec
l’âge. (p<0,05)
Le détail des Associations ou Amicales citées par les répondants est disponible en annexe 4.
Les Amicales de médecins et les groupes de FMC font partie des réponses les plus souvent
apportées.
46
4.1.2 Utilisation internet et Messagerie
Disponibilité d’Internet sur le lieu de travail
Figure 8; Disponibilité d’Internet sur le lieu de travail
Dans l’échantillon de référence, 132 médecins disposaient d’une connexion Internet sur leur
lieu d’exercice. Le détail en fonction de l’âge et du genre est décrit dans le Tableau 2.
Disponibilité d’internet sur le
lieu de travail
oui non total p-value
sexe Femme 53 (93%) 4 (7%) 57 (100%) N.S
Homme 79 (85,9%) 13 (14,1%) 92 (100%)
Classe
d’âge
Moins de 40
ans
39 (100%) 0% 39 (100%) N.A
Entre 40 et 55
ans
55 (88,7%) 7 (11,3%) 62 (100%)
Plus de 56 ans 38 (79,2%) 10 (20,8%) 48 (100%)
Tableau 2; Disponibilité d'Internet sur le lieu de travail en fonction du sexe et de l'âge.
N.A : CHI2 non applicable
NS : non significatif
Il n’était pas retrouvé de différence significative entre les hommes et les femmes.
11%
89%
non
oui
47
Pour la classe d’âge, même s’il semblait qu’il existait une relation inverse entre l’âge et la
disponibilité d’une connexion Internet, elle n’a pas pu être démontrée du fait d’effectifs
inférieurs à 5 (voir tableau ci-dessus). Il n’a donc pas été réalisé de test de CHI2.
Fréquence d’utilisation d’Internet
Fréquence d’utilisation
d’Internet
Au moins une
fois par jour
Au moins une fois
par semaine
Moins d’une
fois par
semaine
total p-
value
Total 135 (90,6%) 13 (8,7%) 1 (0,7%) 149 (100%)
Genre Femme 50 (87,7%) 6 (10,5%) 1 (1,8%) 57 (100%) N.A
Homme 85 (92,4%) 7 (7,6%) 0 (0%) 92 (100%)
Classe
d’âge
Moins de 40
ans
37 (94,9%) 2 (5,1%) 0 (0%) 39 (100%) N.A
Entre 40 et 55
ans
53 (85,5%) 8 (12,9%) 1 (1,6%) 62 (100%)
Plus de 56 ans 45 (93,7%) 3 (12,2%) 0 (0%) 48 (100%)
Tableau 3; Fréquence d’utilisation d’Internet
N.A : CHI2 non applicable
La grande majorité des médecins (90,6%) de l’échantillon utilisait Internet au moins une fois
par jour sans différence significative entre les hommes et les femmes (p>0,05).
48
Utilisation d’une messagerie électronique dans le cadre de l’exercice
professionnel
Figure 9; Disposez-vous d'une messagerie?
Figure 10; Type de messagerie électronique
Sur les 148 médecins disposant d’une connexion, 61% ont des adresses électroniques
personnelles et professionnelles séparées. Les 34% ne possédant qu’une adresse personnelle
l’utiliseraient ainsi à des fins tant personnelles et professionnelles.
49
Fréquence d’utilisation des messageries électroniques
Fréquence
d’utilisation des
messageries
électroniques
Au moins une
fois par jour
Au moins une fois
par semaine
Moins d’une
fois par
semaine
total p-
value
Total 131 (87,9%) 17 (11,4%) 1 (0,7%) 149 (100%)
Genre Femme 51 (89,5%) 6 (10,5%) 0 (0%) 57 (100%) N.A
Homme 80 (87%) 11 (11,9%) 1 (1,1%) 92 (100%)
Classe
d’âge
Moins de
40 ans
37 (94,9%) 2 (5,1%) 0 (0%) 39 (100%) N.A
Entre 40
et 55 ans
50 (80,6%) 11 (17,7%) 1 (1,6%) 62 (100%)
Plus de
56 ans
44 (91,7%) 4 (8,3%) 0 (0%) 48 (100%)
Tableau 4; Fréquence d’utilisation des messageries électroniques
N.A : CHI2 non applicable
La plupart des médecins interrogés (87,9%) consultent au moins une fois par jour leur
messagerie Internet.
Plus rares sont ceux qui ne la consultent qu’une fois par semaine (11,4%).
Un seul des répondants ne consulte que très rarement sa messagerie.
50
Type d’utilisation messagerie et Internet
Figure 11; Type d’utilisation messagerie et Internet
La figure 11 représente les différents types d’utilisation d’Internet par l’échantillon.
Les utilisations citées dans la catégorie « autres » ont été les suivantes : achat sur Internet,
recherche bibliographique, secrétariat médical, sites médicaux, communication avec les
patients (deux réponses).
Les Tableaux suivants 5, 6 et 7 détaillent les trois utilisations « médicales » (échanges avec
les confrères sur des questions médicales, échanges avec les confrères sur les questions
d’organisation professionnelle, réception d’examens ou comptes rendus médicaux) en
fonction des critères « genre » et « classe d’âge ».
Echanges avec des confrères sur des
questions médicales
non oui Total général P value
moins de 40 ans 26 (66,7%) 13 (33,3%) 39 (100,0%) N.A
un homme 6 (54,5%) 5 (45,5%) 11 (100,0%)
une femme 20 (71,4%) 8 (28,6%) 28 (100,0%)
entre 40 et 55 ans 36 (58,1%) 26 (41,9%) 62 (100,0%) N.S
un homme 23 (56,1%) 18 (43,9%) 41 (100,0%)
une femme 13 (61,9%) 8 (38,1%) 21 (100,0%)
51
plus de 56 ans 25 (52,1%) 23 (47,9%) 48 (100,0%) N.A
un homme 23 (57,5%) 17 (42,5%) 40 (100,0%)
une femme 2 (25,0%) 6 (75,0%) 8 (100,0%)
Total général 87 (58,4%) 62 (41,6%) 149 (100,0%) N.S
Tableau 5; Echanges avec des confrères sur des questions médicales
N.A : CHI2 non applicable NS : non significatif
Tableau 6; Echange avec des confrères sur des questions d’organisation professionnelle
N.A : CHI2 non applicable NS : non significatif
Echange avec des confrères sur des
questions d’organisation
professionnelle
non oui Total général P value
moins de 40 ans 18 (46,1%) 21 (53,9%) 39 (100,0%) N.S
un homme 6 (54,5%) 5 (45,5%) 11 (100,0%)
une femme 12 (42,9%) 16 (57,1%) 28 (100,0%)
entre 40 et 55 ans 35 (56,4%) 27 (43,6%) 62 (100,0%) P<0,05
un homme 19 (46,3%) 22 (53,7%) 41 (100,0%)
une femme 16 (76,2%) 5 (23,8%) 21 (100,0%)
plus de 56 ans 28 (58,3%) 20 (41,7%) 48 (100,0%) N.A
un homme 24 (60,0%) 16 (40,0%) 40 (100,0%)
une femme 4 (50,0%) 4 (50,0%) 8 (100,0%)
Total général 81 (54,4%) 68 (45,6%) 149 (100,0%) N.S
Réception d'examens ou de compte
rendus médicaux
non oui Total général P value
moins de 40 ans 27 (69,2%) 12 (30,8%) 39 (100,0%) N.A
un homme 8 (72,7%) 3 (27,3%) 11 (100,0%)
une femme 19 (67,9%) 9 (32,1%) 28 (100,0%)
entre 40 et 55 ans 37 (59,7%) 25 (40,3%) 62 (100,0%) N.S
un homme 23 (56,1%) 18 (43,9%) 41 (100,0%)
52
Tableau 7; Réception d'examens ou de compte rendus médicaux
N.A : CHI2 non applicable NS : non significatif
Seule l’utilisation d’Internet pour des échanges avec des confrères sur des questions
d’organisation professionnelle montre une différence significative entre les hommes et les
femmes dans la classe d’âge des 40 à 55 ans.
Aucune autre différence significative n’a été montrée dans les 3 tableaux ci-dessus.
4.1.3 Internet et permanence des soins
Participation à un système de permanence des soins
Figure 12; Participez-vous à un système de permanence des soins
La grande majorité des médecins questionnés sont des effecteurs postés des SAMI.
En effet, 133 des répondants disent participer à un système de PDSA :
- 7 à la régulation du CRRA-15,
- 5 dans le système de garde « mobile » (Visites à Domicile)
- 131 dans le dispositif de gardes « postées » (SAMI).
une femme 14 (66,7%) 7 (33,3%) 21 (100,0%)
plus de 56 ans 26 (54,2%) 22 (45,8%) 48 (100,0%) N.A
un homme 25 (62,5%) 15 (37,5%) 40 (100,0%)
une femme 1 (12,5%) 7 (87,5%) 8 (100,0%)
Total général 90 (60,4%) 59 (39,6%) 149 (100,0%) N.S
53
Pourtant seulement 81 d’entre eux déclarent effectuer leur garde eux-mêmes (totalement ou
partiellement, figure 13)
Figure 13; si oui (figure 12) comment
en effectuant vous-
même toutes vos
astreintes
en vous faisant
remplacer partiellement
ou alternativement
en vous faisant
remplacer
systématiquement
P value
moins de 40 ans 25 (78,1%) 5 (15,6%) 2 (6,3%) N.A
un homme 6 (66,7%) 1 (11,1%) 2 (22,2%)
une femme 19 (82,6%) 4 (17,4%) 0 (0,0%)
entre 40 et 55 ans 17 (31,5%) 9 (16,7%) 28 (51,8%) N.A
un homme 11 (30,7%) 8 (22,2%) 17 (47,2%)
une femme 6 (33,3%) 1 (5,6%) 11 (61,1%)
plus de 56 ans 16(39,0%) 8 (19,5%) 17 (41,5%) N.A
un homme 16 (45,7%) 8 (17,1%) 13 (37,1%)
une femme 0 (0,0%) 2 (33,3%) 4 (66,7%)
Total général 58 (45,7%) 22 (17,3%) 47 (37,0%) P<0.001
Tableau 8; si oui (figure 12) comment ? En fonction du genre et de l'âge
N.A : CHI2 non applicable
NS : non significatif
54
en effectuant vous-
même toutes vos
astreintes
en vous faisant
remplacer
partiellement ou
alternativement
en vous faisant
remplacer
systématiquement
P value
en groupe 14 (28,6%) 11 (22,4%) 24 (49,0%) N.S
mixte 6 (42,9%) 5 (35,7%) 3 (21,4%) N.A
remplaçant 18 (85,7%) 1 (4,8%) 2 (9,5%) N.A
seul 16 (41,0%) 5 (12,8%) 18 (46,2%) N.S
Total général 54 (45,7%) 22 (17,3%) 47 (37,0%)
Tableau 9; si oui (figure 12) comment ? En fonction du type d'exercice
N.A : CHI2 non applicable NS : non significatif
Il existait une différence significative en fonction de l’âge pour le type de participation à la
PDSA. En effet les moins de 40 ans sont 78.1% à effectuer eux-mêmes leurs astreintes contre
31.5% pour les 40-55 ans et 39% pour les plus de 56 ans (p<0.001).
En ce qui concerne le type d’exercice, il semblait que les remplaçants participaient plus aux
astreintes. Si l’on compare à l’aide d’un test de Chi2 les remplaçants et les autres médecins
effectuant eux même toutes leurs astreintes, la différence apparaît significative avec p<0.01.
Nombre de gardes effectuées dans les SAMI
Figure 14; fréquence de participation aux astreintes SAMI
66 médecins de l’échantillon ont déclaré faire au moins une garde par mois dans un SAMI.
55
Figure 15; fréquence de participation aux astreintes SAMI en fonction du genre
Figure 16; fréquence de participation aux astreintes SAMI en fonction de l'âge
Figure 17 ; fréquence de participation aux astreintes SAMI en fonction du type d'exercice
56
Il est apparu de façon significative que les moins de 40 ans et les remplaçants participaient
plus fréquemment aux astreintes SAMI (une ou plus par mois) avec respectivement p>0,001
et p>0,001.
Plates-formes communicatives SAMI et inscription
Figure 18; Avez-vous déjà modifié votre adresse Mail sur les plates-formes communicatives SAMI
Figure 19; Etes-vous inscrit sur une ou plusieurs plates-formes communicatives SAMI
57
Participation aux échanges d’astreintes sur les plates-formes
Avez-vous déjà participé à un
échange d’astreinte via les
plates-formes SAMI
oui non Total P value
genre homme 34 (37,0%) 58 (63,0%) 92 (61,7%) N.S
femme 26 (45,6%) 31 (54,4%) 57 (38,2%)
total 60 (40,3%) 89 (59,7%) 149 (100,0%)
Classe d’âge Moins de 40 ans 24 (61,5%) 15 (38,5%) 39 (26,2%) P<0,05
Entre 40 et 55
ans
20 (32,3%) 42 (67,7%) 62 (41,6%)
Plus de 56 ans 16 (33,3%) 32 (66,7%) 48 (32,1%)
total 60 (40,3%) 89 (59,7%) 149 (100,0%)
Type
d’exercice
En groupe 18 (35,3%) 33 (64,7%) 51 (34,2%) N.S
mixte 5 (31,3%) 11 (68,7%) 16 (10,7%)
remplaçant 15 (53,6%) 13 (46,4%) 28 (18,8%)
seul 16 (34,8%) 30 (65,2%) 46 (30,9%)
Tableau 10, Participation à un échange d'astreinte via les plates-formes SAMI
N.A : CHI2 non applicable
NS : non significatif
Sur 149 réponses, 60 médecins disent avoir déjà participé à un échange d’astreinte via les
PFC des SAMI. Le seul facteur pour lequel une différence significative avait été trouvée est la
classe d’âge. En effet les moins de 40 ans participaient plus aux échanges via les PFC. Il
semblait que les remplaçants y aient de même plus participé mais la différence est à la limite
de la significativité avec p=0.06.
58
Figure 20; si non (Tableau 10) pourquoi?
Tableau 11; si oui (Tableau 10) quelles ont été les résultats ?
88,3% des répondants ayant déjà participé à ce genre d’échange ont affirmé que cette solution
a été facile ; et 50% que cela leur a permis de gagner du temps
Figure 21; avez-vous été satisfait du principe ou du résultat de ces échanges d'astreinte
A la question « avez-vous été satisfait par le principe ou le résultat de ces échanges
d'astreinte ? », 85 médecins (sur un total de 96) répondaient oui.
Aucune différence significative n’a été retrouvée pour l’âge, le genre ou le type d’exercice.
Cela vous a fait gagner du temps ? 30 50%
Cela a été facile ? 53 88,30%
Cela a été difficile ? 2 3,30%
Cela aurait pu se faire par un autre moyen que les
plates-formes communicatives ?
16 26,70%
Vous n’avez pas eu de réponse lors de la demande
d'échange ?
3 5%
59
4.1.4 Internet et Exercice Professionnel
Besoin ressenti de communiquer avec confrères
Figure 22; avez-vous besoin de communiquer avec des confrères
126 médecins dans l’échantillon communiquaient déjà avec des confrères ou en ressentaient
le besoin (respectivement 45 et 81)
avez-vous besoin de
communiquer avec des
confrères
oui Non je
communique
déjà avec mes
confrères
Non je n’en
ressens pas
le besoin
Total P value
genre homme 50 (54,4%) 27 (29,3%) 15 (16,3%) 92 (61,7%) N.S
femme 31 (54,4%) 18 (31,6%) 8 (14,0%) 57 (38,2%)
total 81 (54,4%) 45 (30,2%) 23 (15,4%) 149 (100,0%)
Classe
d’âge
Moins de 40
ans
25 (64,1%) 9 (23,1%) 5(12,8%) 39 (26,2%) P<0,05
Entre 40 et 55
ans
39(62,9%) 17 (27,4%) 6 (9,7%) 62 (41,6%)
Plus de 56 ans 17 (35,4%) 19 (39,6%) 12 (25,0%) 48 (32,1%)
total 81 (54,4%) 45 (30,2%) 23 (15,4%) 149 (100,0%)
Type En groupe 25 (49,0%) 18 (35,3%) 8 (15,69%) 51 (34,2%) N.A
60
d’exercice
mixte 10 (62,5%) 6 (37,5%) 0 (0%) 16 (10,7%)
remplaçant 20 (71,4%) 4 (14,3%) 4 (14,3%) 28 (18,8%)
seul 24 (52,2%) 16 (34,8%) 6 (13,0%) 46 (30,9%)
Tableau 12;avez-vous besoin de communiquer avec des confrères
N.A : CHI2 non applicable NS : non significatif
Seul la variable classe d’âge permet de retrouver une différence significative dans la
répartition des réponses à cette question :
Les plus jeunes médecins de l’échantillon avaient un besoin ressenti plus important de
communiquer avec leurs confrères, alors que les plus de 56 ans déclaraient à 25 % ne pas en
ressentir le besoin.
La figure 23 ci-dessous permet d’appréhender les raisons pour lesquelles les répondeurs
dialoguaient avec leurs confrères.
Figure 23; pourquoi dialoguez-vous avec vos confrères
61
Communication via internet
Figure 24; communiquez-vous via Internet
A la question « communiquez-vous par Internet ? », 122 médecins répondaient par
l’affirmative. Il n’existait pas de différence significative en fonction du genre (P=0,24) ou
l’âge (p=0,28)
Figure 25; communiquez-vous par Internet, détail
En majorité les répondeurs communiquaient avec des médecins généralistes (50%) ou
d’autres médecins libéraux (48%) et avec des patients (38%).
Les freins et les avantages sont présentés dans les deux figures ci-dessous :
62
Figure 26; Raison pour ne pas communiquer via Internet
Figure 27; raison en faveur d'une communication par Internet
Plates-formes SAMI : un moyen efficace pour communiquer avec ses
confrères ?
Figure 28; les plates-formes communicatives peuvent-elle être un moyen de communiquer avec ses confrères?
63
L’objectif principal des PFC des SAMI est l’organisation de la PDSA. Cependant 58 (38,9%)
disaient avoir déjà utilisé les PFC pour un autre motif.
Figure 29; Intérêt d’une plateforme dédiée à l'échange de points de vue médicaux et d’expériences professionnelles
4.1.5 Internet et Santé Publique
Actualité de santé publique
Figure 30; source d'actualité en santé publique
Internet est apparu comme la première source d’actualité en santé publique avec 116
répondants, devant les autorités de santé (103) et la presse médicale (107)
9 médecins de l’échantillon ont aussi cité comme source : les SAMI, les échanges et
conversations avec les confrères.
64
Communication en santé publique
Durant l’épidémie de grippe H1N1 une communication a été réalisée (par l’Association des
SAMI du Val de Marne et le CDOM 94) via les PFC des SAMI. Cette communication a été
jugée utile par 94 des participants. 24 d’entre eux ont jugé cette communication « non utile ».
Aucune différence entre le genre et l’âge n’a été trouvée.
Figure 31; Avez-vous trouvé utile la communication réalisée lors de l'épidémie de grippe H1N1 via les plateformes
Internet SAMI en 2009/2010
A la question « pensez-vous que les SAMI doivent communiquer via leur plateforme ? » 129
médecins répondaient « lors d’alertes sanitaires » et 112 « lors d’actualités importantes de
santé publique ». Seul 7 d’entre eux pensaient que cela n’entrait pas dans leur rôle (figure 32).
65
Figure 32; Pensez-vous que les SAMI doivent communiquer via leur plateforme interne
Commentaires libres
En fin de questionnaire, une partie commentaire libre était disponible.
15 répondants ont désiré laisser un commentaire. Ils sont disponibles en annexe n°4
4.2 ANALYSE DES FORUM
Durant la période de recueil (soit 6 mois, d’avril à septembre 2012), 751 messages ont été
échangés sur les PFC.
Ces messages ont pu être regroupés en 4 catégories selon leur sujet:
- Organisation de la PDS :
298 interactions (39,7%) concernaient l’organisation de la PDSA. Elles portaient sur
des sujets techniques tels que la transmission des listes d’astreinte, de commandes de
matériel pour les SAMI, des problèmes de logiciel, de financement des astreintes, ou
d’explications plus générales sur le fonctionnement de la PDSA et des SAMI.
- Demandes d’échange d’astreinte :
230 messages (30,6%) ont été l’objet de demandes d’échanges d’astreintes. Le nombre
d’astreintes réellement échangées n’a pu être précisé, les réponses pouvant se faire en
messagerie privée hors forums.
- Santé publique et formation professionnelle :
Les sujets de santé publique ou de formation professionnelle ont été évoqués dans 161
messages (21,4%):
Alertes et informations en provenance de l’ARS concernant des cas de tuberculose
dans 2 collèges et lycées du Val de Marne
66
Formation professionnelle continue (communication patient, santé mentale,
urgence et utilisation du défibrillateur dans les SAMI…)
Prévention canicule durant l’été 2012
Messages de pharmacovigilance (fer et grossesse, Pyostacine°, Soriatane°,
Odansétron, chlorhydrate méthyphénidate).
- Remplacements
Les demandes de remplacements, ponctuels ou réguliers, en SAMI sur les horaires de
la PDSA ou en cabinet sur les horaires de la continuité des soins, ont fait l’objet de 62
échanges mails (8,3%).
67
5. DISCUSSION
5.1. LES PLATES-FORMES SAMI
5.1.1. Une appropriation forte de l’outil des plates-formes
communicatives SAMI par les médecins.
Comme nous l’avons évoqué précédemment, la PDSA et la continuité des soins, loin d’être
pérennisées, sont encore fragiles.
Vieillissement de la population médicale, féminisation, changement des attentes des
professionnels de santé sont autant de facteurs que nous avons précédemment détaillés et
analysés (partie 2 : contextualisation).
En avril 2008 l’Association des SAMI du Val de Marne et ses responsables ont souhaité
mettre en place un dispositif innovant de PFC Internet afin de faciliter l’organisation de la
PDS sur son territoire.
Nous travail visait, à travers un indicateur principal, « nombre d’effecteurs de la PDSA ayant
participé à un échange de gardes via les PFC des SAMI » à analyser l’appropriation de ce
dispositif par les médecins libéraux du Val de Marne.
Durant l’enquête, 40,3% (Tableau 10) des médecins questionnés ont répondu avoir participé à
ce genre d’échanges. L’analyse de l’activité des forums a comptabilisé en 6 mois 230
messages dédiés à ces échanges.
Considérant le fait que le choix initial des gardes se fait généralement lors de réunions sur la
base du volontariat ou de listes prévisionnelles établies par les responsables des SAMI, ce
chiffre est selon nous le gage d’une appropriation du système par les médecins et la
68
confirmation que les PFC contribuent très sensiblement à l’optimisation organisationnelle de
la PDSA du Val de Marne.
Une appropriation plus importante du dispositif par les jeunes praticiens de moins de 40 ans a
été mise en évidence par les résultats du questionnaire.
Plusieurs hypothèses ont été formulées pour expliquer ce constat :
- Une proportion plus importante de remplaçants parmi les moins de 40 ans. Cependant
l’analyse n’a pas montré de différence entre les remplaçants et leurs confrères installés
(Tableau 10) pour la participation à un échange d’astreinte (p=0.06).
- Une participation plus importante des moins de 40 ans à la PDSA (78.1% effectuent
eux-mêmes leurs astreintes, p<0.01).
- Une plus grande appropriation par cette tranche d’âge des outils de communication
numérique18
.
Les répondants ont souligné la facilité d’utilisation du dispositif (88.3%, Tableau 11), et le
gain de temps (50% ; Tableau 11). Comme nous l’avons vu plus haut, 7h de travail
hebdomadaire sont consacrées aux tâches administratives.
La notion «gain de temps» était donc une clé importante de la réussite de ce dispositif.
Il semblerait que l’adhésion au système s’étende bien au-delà des seuls médecins ayant
participé à un échange d’astreinte, puisque 85 médecins (sur 96 répondants, question 3.6 du
questionnaire) sont satisfaits par le principe proposé depuis plus de 4 ans par l’Association
des SAMI.
69
5.1.2. Les plates-formes communicatives comme nouvel outil de
communication
Comme nous l’avons démontré, Internet est devenu un outil au service des médecins dans leur
pratique quotidienne.
L’une des premières applications est la communication entre les acteurs. Elle peut se mettre
au service direct de l’exercice, être le support de la communication avec des confrères ou des
patients.
Elle permet enfin de rompre l’isolement inhérent à la pratique libérale, souvent individuelle,
comme cela a été vu dans le chapitre contextualisation.
Dans notre étude, plus de la moitié des médecins exprimait ce besoin de communiquer avec
des confrères, et 30% disaient déjà le faire.
Les médecins les plus jeunes en ressentaient plus fortement le besoin (tableau 12), confortant
les différentes études portant sur les changements actuels d‘aspirations des jeunes médecins
11-12-14.
Même si le partage d’expériences et les échanges de points de vue médicaux arrivent en tête
des justifications, un tiers de nos médecins précisaient dialoguer avec leurs confrères dans le
simple objectif de rompre la solitude (tableau 23).
Isolement, changement des pratiques et des aspirations, sont autant d’éléments expliquant ce
besoin fort de communication.
Alors Internet peut-il être un vecteur efficace pour cette communication?
Nous avons pu répondre positivement avec 82% de médecins utilisant ce vecteur, tous âges et
genres confondus.
70
Notre enquête relève les avantages mis en avant comme la simplicité et la rapidité, et retient
certains freins tels que l’appréhension d’être débordé ou le sentiment de manque de
compétence (figure 26 et 27).
L’utilisation d’Internet allait au-delà du simple échange d’informations médicales concernant
l’exercice. Le principal type d’échange relevé par notre analyse a été un échange intra-groupe
(médecin généraliste; figure 25).
Une fois encore l’enjeu aujourd’hui va au-delà de la nécessité de trouver un moyen rapide
d’échange : le décloisonnement de l’exercice, le partage, la création d’un lien apparaissent
comme des facteurs majeurs de l’appropriation de l’outil.
A ce stade nous nous sommes posé la question de l’apport des PFC des SAMI en tant
qu’outil d’aide à la communication confraternelle.
La réponse est claire : notre échantillon a répondu à 89% que les SAMI sont un moyen
efficace d’aide à la communication confraternelle.
De plus, 69% des répondants sont favorables à la création d’une PFC dédiée et 39% n’ont pas
attendu cette création puisqu’ils utilisent déjà les forums existants pour d’autres motifs que la
PDSA.
Pour preuve, entre avril et septembre 2012, 62 demandes de remplacements (ponctuels ou
réguliers) ont été postées sur les plates-formes. Le dispositif a également diffusé en dehors du
territoire puisque 2 médecins hors département (91/Montgeron, 75/Paris 1) ont participé à ces
demandes. L’intérêt des PFC des SAMI est donc aujourd’hui perçu au-delà des frontières du
Val de Marne.
71
5.1.3. Les SAMI et la santé publique
Face au potentiel évident de ces PFC et à la possibilité de diffusion instantanée de messages à
la quasi-totalité des médecins généralistes du Val de Marne, une question s’est
immédiatement posée : celle de l’intérêt d’un tel dispositif en termes de santé publique et plus
particulièrement de veille sanitaire.
Internet est une source immense d’informations en santé publique : la HAS (Haute Autorité
de Santé), l’ANSM (Agence national de sécurité du médicament et des produits de santé), le
Ministère de la santé communiquent quotidiennement. Une banque de données sur Internet a
même été créée pour répondre spécifiquement à cette demande exponentielle d’informations:
la BDSP (banque de donnée en santé publique)
Nos répondants confirmaient cette évolution : Internet est avec 79% des réponses le moyen le
plus utilisé pour suivre l’actualité en santé publique.
Partant de ce constat, les responsables de l’Association des SAMI et du CDOM 94 ont saisi
en 2010 l’opportunité qu’offraient les PFC pour diffuser des messages de santé publique lors
de l’épidémie de grippe H1N1.
Notre étude a été la première occasion de revenir sur cet épisode pour recueillir le sentiment
des professionnels.
64% des médecins que nous avons interrogés disent avoir trouvé utile cette communication, et
20% le contraire.
La confirmation du potentiel de l’outil PFC est encore plus flagrante dès lors que l’on
demande si l’association des SAMI doit communiquer sur des thèmes de santé publique.
72
Respectivement 86% et 75% de notre échantillon pense qu’il entre dans le rôle de
l’association des SAMI de communiquer lors d’alertes sanitaires ou lors d’actualités
importantes de santé publique.
Les médecins pensant que ce n’est pas leur rôle était moins de 5%.
Durant les 6 mois de l’analyse des forums, ce vecteur a pu permettre la diffusion de messages
concernant l’alerte tuberculose lancée par la Direction Territoriale de l’Agence Régionale de
Santé du 94 suite à des cas groupés enregistrés dans deux établissements scolaires du
département, ainsi que la prévention canicule durant l’été 2012.
5.2. ECHANTILLON, INTERNET ET PERMANENCE DES SOINS
5.2.1. Analyse de l’échantillon
149 médecins ont accepté de répondre au questionnaire, soit 12.4% des médecins interrogés.
L’objectif initial était fixé entre 10 et 15%.
L’analyse de notre échantillon confirme la féminisation et le vieillissement de la population
déjà mis en avant par le CNOM et la DRESS 1-10
.
Dans notre étude, les hommes sont majoritaires à plus de 60% dans l’échantillon mais
l’analyse plus fine a montré une inversion du ratio pour les nouvelles générations avec près de
72% de femmes chez les moins de 40 ans.
La proportion de médecins remplaçants est concordante entre les chiffres du CDOM94 et
ceux de notre étude : 17.3% VS 18.8% (p=0.65).
Il n’a pas été possible de réaliser de comparaison entre le type d’exercice de notre échantillon
et en vie réelle car notre la population interrogée ne comprend pas ou très peu de médecins
généralistes hospitaliers.
73
Nous avons pu observer une grande participation des répondants à des Associations ou
Amicales de médecins. Cela traduit une bonne implication des médecins dans le tissu
professionnel local avec une forte volonté de collaboration et d’échanges. La participation à
de telles structures augmentait avec l’âge dans notre étude. Les raisons de cette augmentation
n’ont pas été étudiées.
Cependant on peut émettre des hypothèses :
- le besoin de formation : groupes de FMC (souvent cités),
- l’envie de transmettre et de partager ses expériences,
- le grand nombre de médecins remplaçants chez les plus jeunes et donc probablement
moins impliqués dans le tissu associatif local.
5.2.2. Utilisation Internet et messagerie électronique
Nos études montrent une utilisation d’Internet et des messageries électroniques devenue
quotidienne pour la quasi-totalité des médecins.
De nombreuses publications et thèses ont déjà abordé cette question primordiale qui a, et
continue encore aujourd’hui, modifié la pratique quotidienne de la médecine libérale18-19-20-
21.En 1999 26% des généralistes sont abonnés à Internet contre 78% en 2003
19. Nous
retrouvons ici 89% des médecins de notre échantillon. De même on observe une utilisation de
plus d’une fois par semaine pour 45% des praticiens en 1999, à une utilisation quotidienne
pour 90.6% dans notre enquête.
L’évolution pour les messageries électroniques est semblable. IPSOS en 2003 montrait que
68% des médecins avaient une adresse mail. En 2012 dans notre échantillon cette proportion
est de 99.3% avec une utilisation quotidienne pour 87.9% d’entre eux.
74
Ces outils sont devenus incontournables même si quelques freins subsistent pour certains de
nos confrères18
. Cependant leur utilisation pour optimiser notre système de soin est encore
partielle.
Durant notre enquête, nous avions demandé aux médecins quel était leur type d’utilisation de
ces technologies. En voici les résultats pour rappel :
Figure 11; Type d’utilisation messagerie et internet
On peut noter qu’après l’utilisation pour motif personnel, le deuxième motif cité est l’échange
autour de question d’organisation professionnelle (45%). Les aspirations de notre échantillon
semblent donc conforter l’objectif des SAMI : créer via les PFC Internet un outil
d’optimisation de l’organisation professionnelle.
5.2.3. Etat de la participation à la permanence des soins
Notre étude a permis de faire un bilan rapide de l’état de la participation à la PDSA en 2012,
dix ans après la mise en place des SAMI.
Une large majorité a répondu participer à un système de PDSA (89%). Cette participation a
lieu majoritairement dans les SAMI, devant la régulation du Centre 15 et les Associations de
visites à domicile.
75
Cependant en observant les résultats plus en détail, nous avons constaté que ces chiffres
devaient être pondérés.
En effet si 46% des médecins effectuent eux même la totalité de leurs astreintes, 17% se font
remplacer systématiquement.
Malgré cette nuance les chiffres de notre échantillon restent satisfaisants. En effet l’enquête
2012 du CNOM sur la PDSA explique que « de façon générale, le pourcentage de volontaires
reste supérieur à 60 % dans 71 % des départements ».
Nos chiffres apparaissent donc être dans la « fourchette » haute de cette participation.
50.4% des médecins participants aux astreintes SAMI déclaraient faire une garde ou plus par
mois.
Nous avons pu également pointer la participation significativement plus importante à la PDSA des
remplaçants par rapport à leurs confrères installés. Deux autres tendances sont apparues sans
toutefois être significatives (test non applicable pour cause de faible échantillon ; tableau 8) :
- Une participation plus élevée des moins de 40 ans par rapport à leurs ainés (78.1% vs
31,5 et 39,0%)
- Une absence ou quasi-absence de participation des femmes de plus de 56 ans. (0% vs
45.7%).
L’âge et le type de remplacement étaient aussi retrouvés de façon significative dans la
fréquence de participation (figures 16 et 17).
5.3. CRITIQUES GENERALES
Dans un souci de clarté, et malgré un travail que nous avons souhaité le meilleur possible,
plusieurs biais et critiques peuvent être émis sur notre méthodologie.
76
Tout d’abord, le recours à un questionnaire à réponses fermées pose le problème de
l’influence qu’il exerce sur les choix des répondants. Pour pallier à ce biais, nous avions fait
le choix de donner la possibilité à l’échantillon de faire appel à une réponse « autre », associée
à un commentaire libre.
D’autre part, le critère de jugement principal permettant de conclure positivement: « taux de
participation aux échanges d’astreinte » peut-être discuté.
Ce critère de jugement nous a semblé le plus pertinent, car répondant à la volonté première de
la création des PFC SAMI.
Enfin un dernier risque de biais consistait en la possibilité de sélection des seuls médecins les
plus impliqués dans le système des PFC. Ceci est dû au choix d’envoi du questionnaire via les
comptes messagerie des PFC.
Cependant les caractéristiques démographiques de l’échantillon sont comparables à ceux de la
population libérale du département. Il en découle donc une minimisation de ce biais.
Un taux de réponse au questionnaire plus élevé aurait pu permettre de minorer
proportionnellement ce risque.
5.4. POINT FAIBLES ET PERSPECTIVES
5.4.1 POINTS FAIBLES
La confirmation nette de l’appropriation des PFC par le corps professionnel ne doit pas nous
écarter de notre souhait que ce travail participe à l’optimisation et à la pérennité de ce
dispositif innovant.
Quelques « éléments » ont ainsi pu être mis en évidence par le travail réalisé.
Durant l’enquête les participants ont pointé le risque d’encombrement des boites
électroniques de réception et un manque de lisibilité du degré d’importance de certains
77
messages. Les objectifs d’efficience et de gain de temps, chers aux SAMI, nécessitent la mise
en place d’un fléchage de l’information et de balises de repérage visant à ne pas « lasser »
l’utilisateur.
Les PFC peuvent parfois sembler opaques pour des médecins ne faisant pas encore partie du
dispositif (nouveaux médecins, remplaçants, etc.). Comment s’inscrire et qui contacter?
Ce manque de lisibilité externe génère un risque d’écarter des médecins intéressés par le
dispositif.
Il serait donc opportun de prévoir un parcours initiatique fléché, didactique, et automatique,
permettant un accès simple à la compréhension du dispositif, de son historique, de ses
partenaires, de ses obligations et de son mode de fonctionnement.
D’autre part des médecins ne participant pas aux PFC (par choix ou non) pourraient se sentir
mis à l’écart vis-à-vis des autres effecteurs de l’Association des SAMI.
Le développement et l’utilisation de l’outil des PFC ne doivent se faire au détriment d’une
partie des effecteurs. Ce risque, bien que réel, reste faible du fait du maintien de réunions
pluriannuelles d’organisation des tableaux de garde et du lien fort existant sur le terrain entre
les professionnels.
En dernier lieu nous pensons qu’il existe, à trop « faciliter » l’échange d’astreintes et
l’utilisation des remplaçants, une possibilité de déresponsabilisation de la mission
déontologique et de santé publique qu’est la PDSA, allant à l’encontre de l’article R.4127-77
du Code de Santé Publique qui en fait une obligation « personnelle ».
Le désengagement de certains effecteurs du département au détriment d’autres, peut à terme,
être générateur de conflits.
78
5.4.2 PERSPECTIVES
La réussite de la mise en place du dispositif des PFC SAMI et l’existence de certains « points
faibles » vus précédemment, peuvent être sources de nouveaux objectifs. Tout dispositif
innovant et efficace mérite d’être développé et diffusé.
Ce travail a permis tant par l’analyse menée que par les commentaires laissés par les médecins
(annexe 4) de dégager plusieurs pistes d’optimisation du dispositif. Celles-ci seront présentées
aux responsables de l’Association des SAMI :
- optimiser la lisibilité du dispositif
o Redéfinir avec tous les acteurs, de façon claire, les rôles de chaque PFC.
o Créer un guide didactique et simple d’utilisation du dispositif à destination des
médecins en faisant la demande ou de tout nouveau médecin. Ce document
existerait en complément du document Aide-Mémoire des moyens de
communication SAMI (annexe 5).
- améliorer la fluidité du dispositif
o Prioriser par un signal visuel, dans l’entête des mails, les messages importants
et/ou provenant des responsables afin d’éviter l’effacement de messages
importants.
o Créer une PFC dédiée à l’échange de points de vue et d’expériences médicales
ou refonte de la PFC infomed94. Cela permettrait de clarifier le rôle de chaque
PFC et de diminuer le risque d’engorgement des boites mails.
- Communiquer :
79
o Création d’un site internet dédié aux SAMI. La création d’un tel site
permettrait de définir:
Une partie réservée au public. Renseignement, horaires, fonctionnement
pourraient être mis en ligne, avec une fonction « trouver le SAMI le
plus proche de chez vous ».
Une partie réservée aux médecins : mise à disposition des listes de
gardes, date des prochaines réunions, ainsi que des « alertes » et
« nouvelles ».
Un lien permettant aux médecins voulant participer au système de
prendre contact facilement avec le coordonnateur des PFC.
Le financement et les moyens nécessaires à un tel site pourraient être
mutualisés avec celui de CDOM94 afin de respecter les contraintes
budgétaires. De plus la création d’un site dédié permettrait un
référencement sur les moteurs de recherche plus aisé, avec une
meilleure lisibilité.
Sur ce site, des liens vers les réseaux sociaux (compte Twitter° et page
Facebook°, déjà existants), permettraient par une action synergique de
valoriser efficacement la communication et l’action de l’Association
des SAMI.
o Enfin la création d’une application pour téléphone mobile a été proposée par
l’un des répondants. Cette hypothèse doit être explorée. Cela pourrait
permettre par exemple de visualiser les plannings de garde, d’afficher les
messages importants dédiés à la pharmacovigilance ou aux alertes sanitaires,
en mode nomade.
80
6. CONCLUSION
Presque 10 ans après la parution du rapport Charles Descours, la Permanence Des Soins
Ambulatoire (PDSA) reste au cœur des préoccupations de notre système de santé. Sa
pérennité n’est toujours pas assurée.
Des solutions tentent d’émerger dans un contexte de souffrance professionnelle, de baisse de
la démographie médicale et de mutation des profils et des parcours.
Depuis 2002 les médecins libéraux du Val de Marne se sont fortement impliqués, via le
dispositif des SAMI (Service d’Accueil Médical Initial), dans la construction d’une
organisation innovante et viable de PDSA mutualisée, utilisant les Technologies de
l’Information et de la Communication (TIC) et satisfaisant aussi bien les usagers que les
professionnels et les partenaires institutionnels.
Le dispositif des plates-formes internet SAMI a été lancé en 2008. 17 forums dédiés ont
permis de mettre en contact tous les effecteurs de la PDSA et de créer une « communauté
numérique » autour de cette mission de service public.
Pour évaluer ce dispositif nous avons interrogé l’ensemble des comptes existants sur les
plates-formes communicatives SAMI (1700 comptes, pour 1200 médecins généralistes
inscrits au Tableau du 94).
81
L’objectif principal de l’étude était de mesurer l’appropriation du système par les utilisateurs
en référence au taux de participation aux échanges d’astreinte. Nous nous sommes ensuite
intéressés à deux questions : quel est l’impact de cet outil sur le lien confraternel ? Ce
dispositif peut-il être un vecteur de communication au service de la profession et des
messages de santé publique ?
L’analyse de l’échantillon a permis de mettre en lumière les problématiques actuellement bien
connues de vieillissement, de féminisation et d’isolement du corps professionnel des
médecins généralistes libéraux. La baisse d’attractivité de l’exercice libéral soulignée par de
nombreuses institutions dont le CNOM apparaît clairement dans notre enquête avec un taux
élevé d’exercice en remplacement. Mais l’adhésion du corps professionnel à la PDSA reste
forte.
Nous avons pu montrer, sur l’analyse de notre objectif principal, que ce dispositif
d’intercommunication avait permis d’améliorer l’efficience de la PDSA et qu’il existait une
réelle adhésion des effecteurs des SAMI qui s’étaient rapidement approprié l’outil.
Par ailleurs, véritable plus-value, l’outil apparait disposer d’un potentiel significatif en termes
de communication, de cohésion et de renforcement du lien professionnel et confraternel, au-
delà du simple cadre de la PDSA. Il confère une dimension « cathartique » aux échanges
entre les professionnels, effecteurs ou non de la PDSA.
Notre enquête met également en exergue l’intérêt de l’outil en tant que vecteur de messages
de santé publique (alertes sanitaires, pharmacovigilance), dépassant le cadre des missions
initialement fixées au dispositif en 2008.
Le développement et l’optimisation de l’outil doivent cependant être poursuivis et renforcés
dans l’intérêt de tous les acteurs de la PDSA et de la pérennisation de leur mission.
82
Plusieurs pistes de développement peuvent ainsi être proposées au terme de ce travail pour
compléter ce dispositif innovant : 1) création de deux nouvelles plates-formes, l’une dédiée à
l’échange de points de vue, l’autre aux messages de santé publique ; 2) mise en place d’un
site Internet uniquement consacré aux SAMI et mis à la disposition des effecteurs de la
PDSA et du public.
Il restera à déterminer si ce dispositif, pionnier en France, peut être décliné dans d’autres
territoires. Le présent travail est un des premiers à s’intéresser à l’impact des TIC sur
l’organisation des soins et sur le lien confraternel. D’autres études devront être menées pour
confirmer les avancées présentées ici.
83
7. ANNEXES
ANNEXE 1 : Historique des SAMI
http://www.ordredesmedecins94.fr/espace-sami.php
Les médecins de notre département se sont toujours préoccupés de la Permanence des Soins (PDS), bien avant
la promulgation des textes de loi organisant celle-ci en 2003 et 2005, bien avant la mise en place de la Mission
Régionale de Santé en 2004.
Dès son élection en 1998 à la présidence du Conseil départemental de l’Ordre des médecins du Val de Marne, le
Docteur Jacques LANGE a ainsi souhaité que ce même Conseil s’investisse dans cette permanence.
Celle-ci, depuis plusieurs mois, ne fonctionnait plus normalement sur l’ensemble de notre département.
Le Docteur LANGE a ainsi nommé au sein du Conseil un « Chargé de la permanence des soins », le Docteur
Philippe DUCROHET.
Celui-ci a proposé une révolution dans la manière d’assurer la PDS :
- Réorganisation de la régulation des appels autour du centre 15 avec l’appui total du Docteur Alain
MARGENET.
- Suppression de la visite systématique à domicile pour tous appels non régulés.
- Création de maisons médicales de garde maillant l’ensemble du département.
- Maintien de médecins effecteurs pour assurer les visites à domicile, régulées par le centre 15, nécessitant
l’intervention d’un médecin et non d’un SMUR.
Ceci afin :
- D’assurer les soins en dehors des heures normales d’ouverture des cabinets médicaux, sans que le patient
se rende aux urgences hospitalières.
- De permettre aux médecins d’assurer leurs obligations de PDS dans des conditions de confort et de
sécurité maximum.
Le secrétaire général du Conseil départemental, le Docteur Michel RAGUIN, a été l’ « inventeur » de
l’acronyme de SAMI : Service d’Accueil Médical Initial, faisant pendant à celui du SAMU.
Le projet a été présenté, lors d’une soirée au Novotel de Créteil, le 07 décembre 2000, à l’ensemble des parties
prenantes : le Conseil National de l’Ordre des Médecins, la CPAM, le Conseil Général.
84
Le premier SAMI a ouvert à Vincennes le 01 avril 2002. Il sera suivi progressivement de l’ouverture de onze
autres SAMI, le dernier inauguré à Chevilly-Larue en janvier 2010 a ouvert ses portes aux assurés le 15
décembre 2009.
Postérieurement à la mise en place du premier SAMI, très en avance sur les futures réglementations, le
CODAMUPS a entériné la disposition globale de la permanence des soins au début de l’année 2004.
Dès janvier 2008, sous l'égide du Conseil Départemental de l'Ordre des médecins et de son nouveau Président, le
Docteur Bernard LE DOUARIN, et avec l'implication du Dr Jean-Noël LEPRONT, secrétaire général de
l'Association des SAMI, les médecins généralistes libéraux du département, effecteurs de la PDS, ont poursuivi
l’action entreprise, conforté le système mis en place, donné au dispositif sa structure et son organisation
définitives, finalisé le projet avec l’ouverture en 2009 des deux derniers SAMI.
85
ANNEXE 2 : Sectorisation SAMI
86
ANNEXE 3 : QUESTIONNAIRE ENQUETE
Internet comme outil de communication et de cohésion pour les médecins généralistes, modèles des
plateformes communicatives mises en place dans les SAMI 94
Chers (futurs) confrères, En dernier semestre d’internat de Médecine Générale à Paris, le sujet de ma thèse,
placée sous le contrôle de JN Lépront, est « Internet comme outil de communication et de cohésion pour les
médecins généralistes : modèles des plateformes communicatives mises en place dans les SAMI 94 ". L'objectif
est de savoir si cet outil de communication, mis à votre disposition dans les SAMI, a permis de pérenniser et
d’optimiser l’efficience de la permanence des soins de notre département. Ce dispositif apporte-t-il une plus-
value en termes d’information et de relation au travers de la diffusion des informations dédiées à la santé
publique et du renforcement du lien confraternel et socioprofessionnel. Ce travail permettra également, avec
votre aide, de connaître vos besoins et vos attentes et, par la même, d'optimiser si nécessaire ce système
communicatif mis en place par les SAMI. Plus généralement cette thèse pourra servir de support à la création
d'un livre blanc de la permanence des soins et servir de base à d'autres départements souhaitant mettre en place
ce genre de plateformes. Ce questionnaire, réalisé dans le respect de l’anonymat de chacun, ne prendra que 3 à 5
minutes à compléter. D’avance merci pour votre participation dont dépendra la qualité de ce travail.
Cordialement et confraternellement, Yann-Maël LE DOUARIN
* réponse obligatoire
1/ Identification
1.1 Vous êtes *
un homme
une femme
1.2 Vous avez *
moins de 40 ans
entre 40 et 55 ans
plus de 56 ans
1.3 Vous exercez *(plusieurs réponses possibles)
seul
en groupe
salarié
libéral
remplaçant
mixte (activité salariée + libérale)
retraité
1.4 Participez-vous à des groupes de pairs ou d'échange des pratiques *
87
oui
non
1.5 Faites-vous partie d'associations, d'amicales ou d'organisations de médecins *
oui
non
Si oui lesquelles
2/ Utilisation internet et Messagerie
2.1 Avez-vous une connexion internet au cabinet? *
oui
non
2.2 Disposez-vous d'une messagerie? *
oui
non
Si oui *
personnelle
professionnelle
les deux
2.3 A quelle fréquence utilisez-vous internet *
au moins une fois par jour
au moins une fois par semaine
moins d'une fois par semaine
2.4 A quelle fréquence consultez-vous votre messagerie *
au moins une fois par jour
au moins une fois par semaine
moins d'une fois par semaine
2.5 Vous utilisez internet et messagerie pour *(plusieurs réponses possibles)
réception d'examens ou de compte rendus médicaux
88
échanges avec des confrères sur des questions médicales
échanges avec des confrères sur des questions d'organisation professionnelle
utilisation personnelle
Autre:
3/ Internet et permanence des soins
3.1 Participez-vous à un système de permanence des soins *(plusieurs réponses possibles)
non
oui: astreintes postées dans un SAMI
oui: association de visite à domicile
oui: régulation Centre 15
Si oui
en effectuant vous-même toutes vos astreintes
en vous faisant remplacer systématiquement
en vous faisant remplacer partiellement ou alternativement
3.2 Combien de gardes en moyenne effectuez-vous par mois dans les SAMI
moins d'une garde par mois
une garde par mois
deux gardes ou plus par mois
aucune
3.3 Avez-vous déjà modifié votre adresse Mail ou demandé à le faire sur les plateformes de communication des
SAMI (intranet ou forums)
oui
non
3.4 Etes-vous inscrit(e) avec une ou plusieurs adresses Mail sur les plateformes de communication des
SAMI *(intranet ou forums)
une seule
plusieurs
3.5 Avez-vous déjà participé à un échange de garde ou cherché un remplacement pour une garde grâce aux
plateformes de communication des SAMI *(intranet ou forums)
oui
non
Si non pourquoi
je n'ai pas eu le besoin
89
j'ai échangé ou accepté une garde par un autre moyen
Autre:
Si oui (plusieurs réponses possibles)
cela vous a-t-il paru facile d'utilisation
cela vous a-t-il paru difficile d'utilisation
avez-vous le sentiment d'avoir gagné du temps
pensez-vous que vous auriez trouvé une réponse par un autre moyen
vous n'avez pas reçu de réponse, même négative
Autre:
3.6 Avez-vous été satisfait par le principe ou le résultat d'un échange de garde grâce aux plateformes de
communication des SAMI
oui
non
4/ Internet et Exercice Professionnel
4.1 Ressentez-vous le besoin de communiquer avec des confrères(en dehors de l’échange d'informations sur des
patients)
oui
non je n'en ressens pas le besoin
non je communique déjà avec mes confrères
Si oui pourquoi (plusieurs réponses possibles)
vaincre la solitude de l'exercice libéral
échange d'informations et de points de vue médicaux
partage d’expériences
Autre:
4.2 Communiquez-vous par internet *(plusieurs réponses possibles)
oui avec des médecins hospitaliers
oui avec des médecins généralistes
oui avec d'autres médecins libéraux
oui avec d'autres effecteurs de santé
oui avec des patients
non je ne communique pas par internet
Si non, pourquoi (plusieurs réponses possibles)
manque d'intérêt
90
manque de compétence informatique
coût
manque d'information sur le sujet
doute sur la confidentialité
coordonnées électroniques des confrères non disponibles
appréhension d’être débordé par les messages reçus
Si oui quels sont les avantages (plusieurs réponses possibles)
rapidité
délais de réponse
simplicité
convivialité
Autre:
4.3 Pensez-vous que les plateformes internet SAMI puissent être un moyen efficace pour communiquer avec ses
confrères
oui
non
4.4 Avez-vous déjà utilisé les plateformes SAMI ou pensez-vous les utiliser pour un autres motif qu'un échange
de garde
oui
non
4.5 Seriez-vous intéressé par une plateforme dédiée à l'échange de points de vue médicaux et d’expériences
professionnelles (formation continue, continuité des soins, pharmacovigilance...)
oui
non
sans opinion
4.6 Savez-vous si une telle plateforme dédiée à l'échange de points de vue médicaux et d’expériences
professionnelle existe*
oui
non
Si oui lesquelles
5/ Internet et Santé Publique
91
5.1 Comment suivez-vous l'actualité de santé publique(plusieurs réponses possibles)
journaux médicaux
courrier des autorités de santé
internet
Autre:
5.2 Avez-vous trouvé utile la communication réalisée lors de l'épidémie de grippe H1N1 via les plateformes
internet SAMI en 2009/2010
oui
non
sans opinion
5.3 Vous pensez que les SAMI doivent communiquer via leur plateforme interne(plusieurs réponses possibles)
lors d’alerte sanitaire
lors d'actualité importante de santé publique
seulement lors de sujet de santé publique sur la permanence des soins
jamais, ce n'est pas le rôle des plateformes des SAMI
sans opinion
Autre:
Commentaires libres
Submit
92
ANNEXE 4 : QROC questionnaire
1.5 Faites-vous partie d'associations, d'amicales ou d'organisations de médecins
Nombre de Si oui lesquelles
activ, fmc Créteil 1
ADSL, CSMF 1
AF01, ONCO 94, REVEDIAB 1
AFML 1
amc 5
amg12 1
amicale de bry/Nogent/le Perreux 2
Amicale de formation de MG, Réseaux Diabète Addiction Oncologie 1
Amicale des médecins de Villejuif 1
AMICALE DES MEDECINS DE VILLEJUIF, FMC VILLEJUIF 1
amicale des médecins de Vincennes 2
Amicale des médecins de Vincennes, FMC Val d’est 1
Amicale des médecins de Vincennes, Groupe Balint 1
amicale médecins Choisy-Thiais 1
Amicales des médecins de Choisy le roi/Thiais 1
Amicales des médecins de Sucy, Amicale des Marsmaniens 1
APSV, AVEM 1
Asso. des Médecins Généralistes du secteur 12 1
Association des Médecins de Champigny sur Marne, Syndicat MG France, Collège National des Généralistes Enseignants, Pôle de santé de Champigny sur Marne
1
Association des Médecins de Champigny-Villiers. 1
association des médecins gay 1
AVPLS 3
CFMS 1
CNGE 1
collège des enseignants de la faculté de médecine de Créteil 1
Collège des généralistes enseignants ; ROC est 94 1
COLLEGE DES GENERALISTES ENSEIGNANTS DE CRETEIL , POLE DE SANTE DE CRETEIL
1
conseil de l'ordre 1
Département MG fac de Créteil, CSMF 94 , Amicale med. du Plateau Briard 1
fmc 10
fmc creteil, coordination de fmc ; territoire de sante 911 1
FMC Créteil, Fédération nationale des sociétés médicales homéopathiques de France, Société française d'homéopathie, ACFM, UNAFORMEC
1
Fmc Créteil ; R oc Est 94, Créteil So 1
Fmc Créteil, Sfdrmg 1
FMC Villejuif, SFTG 94, RAVMO-DEPSUD 1
FMC, DMG 1
FMC, GEMELISM 1
gemelism 1
mgf 1
plateau briard 2
RAVMO et DEPSUD à Villejuif 1
93
RAVMO, réseau diabète 1
REAGJIR 1
Réseau océane 1
Revediab, visa boucles de marne, amicale médecins Champigny 1
REVHO ADOC 94 1
Roc Est 94, CLIC 4, Réseau Géronto 4 1
Sami champigny 1
SERVICE DE GARDE CRETEIL BONNEUIL 2
sfmg 1
sftg mgform 1
SFTG 94 Bicêtre, FMC, RAVMO (Réseau addictions Val de Marne Ouest), DEPSUD (Réseau Dépression Paris Sud), ONCO 94, Faculté de médecine Paris XI
1
unaformec idf, fmc creteil, MSU 1
AMICALE NOGENT BRY LE PERREUX 1
Val d'est 1
4.6 Savez-vous si une telle plateforme dédiée à l'échange de points de vue médicaux et
d’expériences professionnelle existe ?
adresses mail de mon SAMI
Ces plates-formes doivent être régulées à défaut d'être autorégulées !
Dans le 94 cela semble possible
docadoc; confrère; voxmedecins
DOCTISSIMO! Je redoute les avis : dans mon expérience, j'ai constaté que le ANTITAMALOU, avait miraculé 2 de mes patients: ANTITAMALOO est un bon médicament! Et mon père qui était médecin m'a conseillé la vaccination BCG par poncture.......
Docvadis
Egora
forum mgclinique, forum prescrire, forum mglist
groupes SAMI ?
Il existe de multiples sites dédiés à l'échange entre médecins : http://www.meltingdoc.com/ (développé par 2 chirurgiens de IGR à Villejuif) +++ Sur ce site vous pouvez trouver de nombreux sites correspondant à votre recherche : http://medecine.2.0.free.fr/doku.php/reseaux_sociaux Cet article et les liens qui y figurent peuvent vous aider : https://www.medblog.be/fr/article/39-le-boom-des-reseaux-sociaux-specialement-dedies-aux-medecins/ A titre personnel j'utilise twitter pour communiquer avec des confrères médecins.
j’ai peu d’activité libérale
oui il y a INFOMED, couplée au SAMI, mais semble-t-il peu utilisée et peu lue (peu de réponses observées)
plateforme du DUERMG de Créteil
Prescrire, egora , jim , actus, impact ..
SOS médecins
yahoo groupes SAMI, Fac créteil etc...
94
Commentaires libres :
TOUTE INFORMATION UTILE EST BONNE A PRENDRE
Il faut rester sobre et ne pas confondre les genres. Je pense quand même que chacun doit rester à sa place !
le problème de ces plateformes est que ça a tendance à inonder les boites mail de courrier qu'on n'a pas toujours le temps de lire !!
en séparant l'info médicale sur la plateforme SAMI et l'info professionnelle (voire syndicale ?) sur INFOMED, cela permet de bien faire la part des choses et d'éviter les dangereux amalgames
Demeurée, je ne comprends rien et ne connais pas toutes ces listes de diffusion.
Le réel problème de ces plateformes selon moi est le "répondre à tous" qui surcharge les messageries et fait que je suis peu encline à les utiliser pour échanger avec mes confrères par ce biais sauf exception
saturation d'info de toutes parts donc quand le sami communique il faut que l'on sache que c'est une donnée importante, à lire en priorité sinon cela partira à la poubelle avec le reste
Je suis médecin généraliste, j'ai étudié de nombreuses années, je suis curieux de tout. J’ai l'impression d'être un extra-terrestre : vous dites tous des choses (vous, la sécurité sociale) mais vous ne dites pas par quels moyens financiers le faire. Il n’y a plus de moyens financiers donc plus de services. Il reste des fonctionnaires qui ne sont responsables que du dossier EZT2898 du bureau 78 de l'étage 5 (et encore ?)
C'est bien beau internet mais un peu d'humain, c'est pas mal non plus. Les plates-formes informatiques ne répondent en général pas à une question spécifique. Je pense aux accès pour la sécurité sociale par exemple.
je n'ai toujours pas compris, les différentes plateformes et leurs missions, donc..... je ne sais pas où avoir un résumé d'usage.... J'ai probablement du rater les premières étapes qui ont permis une intégration progressive de tout ce bazar.... Un petit mode d'emploi..??? pour moi? toute seule? Une bougnoule? une negresse? une femme? ménopausée? vieille? pas norvégienne? médecin peut - être! Mais qui sait où est le DAE!
Évitez néanmoins les forums de discussion qui concernent des cas particuliers.la communication ne doit être uniquement virtuelle notre métier est un métier ou la relation humaine et directe est ce qu'il y a de plus important. Internet doit rester un outil complémentaire et ne doit pas de substituer au médecin de terrain et de quartier que nous sommes.
APPLICATION SUR IPHONE POSSIBLE ?
Internet est un fantastique moyen de communication mais l'écueil est le trop plein d'informations et L'ETHIQUE Evitons absolument de le saturer par des informations perso personnelles (je vends ma voiture, je cherche un appartement etc.) et ou de s’éparpiller.
95
à poursuivre
cette plateforme devrait rester apolitique et exempte de messages syndicaux afin d'éviter une saturation de l'esprit convivial
96
ANNEXE 5 : aide-mémoire
Chers amis,
Voici pour rappel un petit aide-mémoire des moyens de communication que l’association des SAMI et le Conseil
de l’Ordre des Médecins ont mis à votre disposition sur le département.
12 Forum intranet ou groupes de discussion, un par SAMI (médecins installés sur le secteur
considéré, environ 80 à 100 médecins généralistes par secteur)
1 Forum Intranet spécifiquement dédié aux effecteurs de VAD du Val de Marne (MEDIGARDE et
MEDADOM)
1 Forum Intranet spécifiquement dédié aux Régulateurs du Val de Marne
1 Forum Intranet spécifiquement dédié aux remplaçants du Val de Marne (environ 170 membres
actifs) et aux demandes de remplacement.
1 Forum Intranet dédié exclusivement aux responsables et animateurs de vos SAMI (25 membres)
1 Forum en accès individuel pour toutes les informations utiles à la profession, qui ne rentent pas
dans le cadre de la permanence des Soins. (« hors SAMI »)
- s’inscrire : [email protected]
Au total, sur les 1200 médecins généralistes du département, titulaires et remplaçants, 80% sont déjà inscrits…
Faites connaître ce dispositif à vos confrères qui l’ignorent encore afin de nous faire parvenir les adresses email
et compléter ainsi le dispositif.
- En cas de Changement d’adresse, ou de demande de nouvelle inscription, il est nécessaire d’envoyer un
courriel au modérateur des forums : [email protected]
Tous ces forums permettent le passage d’informations relevant directement de la PDS ou ne relevant pas de la
Pds (Infomed94), qui ne doivent jamais avoir un caractère syndical et ne faire état du moindre prosélytisme quel
qu’il soit.
97
Dans le cas de conversations personnelles (réponses individuelles à des demandes collectives par exemple),
merci de répondre en BAL privé à l’expéditeur afin de ne pas encombrer inutilement les Messageries de ceux qui
ne sont pas concernés.
Ces espaces sont les vôtres. Merci de continuer à les utiliser selon les bonnes règles de la « nétiquette »
Retrouvez l’actualité des SAMI sur la page FACEBOOK des SAMI : http://fr-fr.facebook.com/people/Sami-
Val-de-Marne/100000650622454
Ou sur Twitter : @samivaldemarne
Retrouvez tous les documents utiles sur le site Web des SAMI : http://www.ordredesmedecins94.fr/ (espace
permanence des Soins & Etudiant & Médecin)
Bien Cordialement.
L’association des SAMI du Val de Marne.
98
8. GLOSSAIRE
ARS : Agence Régionale de Santé
CDOM : Conseil départemental de l’ordre des médecins
CNOM : Conseil national de l’ordre des médecins
CODAMU : Comité Départemental de l'Aide Médicale Urgente
CODAMUPS-TS : Comité Départemental de l'Aide Médicale Urgente, de la Permanence des
Soins et des transports sanitaires
CRRA-15 :Centre de Réception et de Régulation des Appels- Centre 15
FMC : Formation médicale continue
MG : Médecin généraliste
MMG : Maison médicale de garde
MSP : Maison de santé pluridisciplinaire
NTIC : nouvelle technologie de l’information et de la communication
PDS : Permanence des soins
PDSA : Permanence des soins ambulatoire
PFC : Plates-Formes Communicative
PSRS : Plan Stratégique Régional de Santé
SAMI : Service d’Accueil Médical Initial
SAMU : Service d’Aide Médicale d’Urgence
SAU : Service d’accueil des urgences
TIC : technologie de l’information et de la communication
99
9. BIBLIOGRAPHIE
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Situation Au 1er Janvier 2011-. Section Santé Publique Et Démographie Médicale. Conseil
National de l’Ordre des Médecins.
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promotions de PCEM2 de la faculté de Brest de 1990 à 1995.” Université de Bretagne
Occidentale, 2008.
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janvier 2010 -”. La médicale.
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de la Démographie des Professions de Santé, Avril 2005.
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soins. Ministère de la Santé, de la Jeunesse et des Sports, Août 2007.
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Ministère de la Santé, de la Jeunesse et des Sports, Octobre 2007.
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Des Soins En Médecine Ambulatoire. Direction Generale des Affaires Sociales, Mars 2006.
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national de l’Ordre des médecins, Février 2012.
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Médecins, Février 2008.
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l’évaluation et des statistiques, March 2012.
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11. Chow-Chine E, Deau X, Degos C et Al. Etude Sur La Répartition Des Médecins Généralistes
(A Propos Des Données Du Conseil National De l’Ordre Des Médecins). Conseil National de
l’Ordre des médecins, Avril 2012.
12. Ambroise-Thomas P. La Démographie Médicale. Prévoir Et Maîtriser Son Évolution. Assurer
Une Meilleure Répartition De L’offre De Soins Sur L’ensemble Du Territoire National.
ACADÉMIE NATIONALE DE MÉDECINE, février 2009.
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des études, de l’évaluation et des statistiques, Mars 2012
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2008.
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Aux Travaux De La Commission Lachmann, Larose Et Pénicaud Sur Le « Bien-être Au
Travail ». Capgemini Consulting, 2010.
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pour l’obtention du diplôme d’état de docteur en médecine, Université Bordeaux 2, 2005.
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Médecin”, n.d. http://www.lequotidiendumedecin.fr/information/infographie-animee-quinze-
ans-d-informatique-medicale.
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General Practitioners: a Qualitative Study”, 2005, Health Information and Libraries Journal, 22
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Recherche Documentaire Pour La Pratique Clinique : Obstacles Et Facteurs Facilitant. Revue
De La Littérature Et Enquête Auprès De Médecins Généralistes Exerçant En France”. Thèse
pour le diplôme d’état en médecine, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, 2009.
22. Descours, Charles. Rapport Du Groupe De Travail Opérationnel Sur LA PERMANENCE DES
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Charge Régional De La Permanence De Soins Ambulatoire (PDSA) Pour La Région Ile De
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