universite pierre et marie curie (paris 6) … · de docteur en medecine ... isnard richard...
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UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE (Paris 6)
FACULTE DE MEDECINE
Année : 2015
THESE POUR LE DIPLÔME D’ETAT
DE DOCTEUR EN MEDECINE
EN MEDECINE GENERALE
Enquête auprès des médecins généralistes sur l'apport des nouvelles technologies dans la relation
médecine de ville-hôpital
….
Présentée et soutenue publiquement le 1er octobre 2015
Par Madame Marine DELAHAYE
Née le 5 janvier 1988 à Valognes
Jury
Président : Monsieur le Professeur MESSAS Emmanuel
Assesseurs : Monsieur le Professeur BURGUN Anita
Monsieur le Professeur DEBIEN Bruno
Monsieur le Docteur AMAR Laurence
Directeur de thèse : Monsieur le Docteur MIRAULT Tristan
N° : 2015PA06G035
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Remerciements…
Au docteur MIRAULT, de m’avoir aidée tout au long de mon internat, de m'avoir tant appris lors de mon premier semestre d’interne qui reste le meilleur! D’avoir accepté de diriger cette thèse, d'avoir été présent, disponible tout au long de ce travail, merci.
Aux membres du jury
Au Professeur MESSAS, de nous avoir fait l’honneur d’accepter la présidence de ce jury de thèse.
Au Professeur BURGUN d’avoir accepté de participer à ce jury et d'avoir pris le temps de lire ce travail.
Au Professeur DEBIEN, d’avoir accepté de participer à ce jury et d'avoir pris le temps de lire ce travail.
Au Docteur AMAR d’avoir accepté de participer à ce jury et d'avoir pris le temps de lire ce travail.
A mes formateurs :
Au service des urgences de l'hôpital d'Antoine Béclère à Clamart : au Dr ANDRONIKOF et au Dr CHARY.
Au service de médecine vasculaire de l'Hôpital Européen Georges Pompidou.
Au service de médecine polyvalente de l'hôpital d'Orsay.
Au service d’endocrinologie du centre hospitalier de Versailles, au Dr BERESSI.
Au service de gynécologie – obstétrique, au Dr MATHERON et au Dr TRAN VAN.
Aux médecins généralistes : au Dr SOARES, au Dr FLOM.
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A Sylvain, qui m'apporte tant et pour son soutien sans faille
A mes parents, de m’avoir toujours soutenue et encouragée, même si le temps était long pour eux parfois…
A ma sœur, pour sa bienveillance,
A ma grand-mère pour tout ce qu'elle m'a appris,
A Anaïs pour son amitié fidèle,
A Inès, pour avoir traversé toutes ces études ensemble, d'avoir rendu les heures de révisions plus gaies!
A mes compères d'études : Charlotte, Justine, Alain, Léo et Pierre, pour tous les bons moments passés.
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PROFESSEURS DES UNIVERSITES-PRATICIENS HOSPITALIERS
UFR Médicale Pierre et Marie CURIE – Site PITIE – Année universitaire 2014/2015
1. ACAR Christophe CHIRURGIE THORACIQUE ET CARDIO-VASCULAIRE
2. AGUT Henri BACTERIOLOGIE VIROLOGIE HYGIENE
3. ALLILAIRE Jean-François PSYCHIATRIE ADULTES
4. AMOUR Julien ANESTHESIE REANIMATION
5. AMOURA Zahir MEDECINE INTERNE
6. ANDREELLI Fabrizio MEDECINE DIABETIQUE
7. ARNULF Isabelle PATHOLOGIES DU SOMMEIL
8. ASTAGNEAU Pascal EPIDEMIOLOGIE/SANTE PUBLIQUE
9. AURENGO André BIOPHYSIQUE ET MEDECINE NUCLEAIRE
10. AUTRAN Brigitte IMMUNOLOGIE ET BIOLOGIE CELLULAIRE
11. BARROU Benoît UROLOGIE
12. BASDEVANT Arnaud NUTRITION
13. BAULAC Michel ANATOMIE
14. BAUMELOU Alain NEPHROLOGIE
15. BELMIN Joël MEDECINE INTERNE/GERIATRIE Ivry
16. BENHAMOU Albert CHIRURGIE VASCULAIRE
17. BENVENISTE Olivier MEDECINE INTERNE
18. BITKER Marc Olivier UROLOGIE
19. BODAGHI Bahram OPHTALMOLOGIE
20. BODDAERT Jacques MEDECINE INTERNE/GERIATRIE
21. BOURGEOIS Pierre RHUMATOLOGIE
22. BRICAIRE François MALADIES INFECTIEUSES ET TROPICALES
23. BRICE Alexis GENETIQUE/HISTOLOGIE
24. BRUCKERT Éric ENDOCRINOLOGIE ET MALADIES METABOLIQUES
25. CACOUB Patrice MEDECINE INTERNE
26. CALVEZ Vincent VIROLOGIE
27. CAPRON Frédérique ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUE
28. CARPENTIER Alexandre NEUROCHIRURGIE
29. CATALA Martin CYTOLOGIE ET HISTOLOGIE
30. CATONNE Yves CHIRURGIE THORACIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE
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31. CAUMES Éric MALADIES INFECTIEUSES ET TROPICALES
32. CESSELIN François BIOCHIMIE
33. CHAMBAZ Jean INSERM U505/UMRS 872
34. CHARTIER-KASTLER Emmanuel UROLOGIE
35. CHASTRE Jean REANIMATION MEDICALE
36. CHERIN Patrick CLINIQUE MEDICALE
37. CHICHE Laurent CHIRURGIE VASCULAIRE
38. CHIRAS Jacques NEURORADIOLOGIE
39. CLEMENT-LAUSCH Karine NUTRITION
40. CLUZEL Philippe RADIOLOGIE ET IMAGERIE MEDICALE II
41. COHEN David PEDOPSYCHIATRIE
42. COHEN Laurent NEUROLOGIE
43. COLLET Jean-Philippe CARDIOLOGIE
44. COMBES Alain REANIMATION MEDICALE
45. CORIAT Pierre ANESTHESIE REANIMATION
46. CORNU Philippe NEUROCHIRURGIE
47. COSTEDOAT Nathalie MEDECINE INTERNE
48. COURAUD François INSTITUT BIOLOGIE INTEGRATIVE
49. DAUTZENBERG Bertrand PHYSIO-PATHOLOGIE RESPIRATOIRE
50. DAVI Frédéric HEMATOLOGIE BIOLOGIQUE
51. DEBRE Patrice IMMUNOLOGIE
52. DELATTRE Jean-Yves NEUROLOGIE
53. DERAY Gilbert NEPHROLOGIE
54. DOMMERGUES Marc GYNECOLOGIE-OBSTETRIQUE
55. DORMONT Didier NEURORADIOLOGIE
56. DUYCKAERTS Charles NEUROPATHOLOGIE
57. EYMARD Bruno NEUROLOGIE
58. FAUTREL Bruno RHUMATOLOGIE
59. FERRE Pascal IMAGERIE PARAMETRIQUE
60. FONTAINE Bertrand NEUROLOGIE
61. FOSSATI Philippe PSYCHIATRIE ADULTE
62. FOURET Pierre ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES
63. FOURNIER Emmanuel PHYSIOLOGIE
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64. FUNCK BRENTANO Christian PHARMACOLOGIE
65. GIRERD Xavier THERAPEUTIQUE/ENDOCRINOLOGIE
66. GOROCHOV Guy IMMUNOLOGIE
67. GOUDOT Patrick STOMATOLOGIE CHIRURGIE MAXILLO FACIALE
68. GRENIER Philippe RADIOLOGIE CENTRALE
69. HAERTIG Alain UROLOGIE
70. HANNOUN Laurent CHIRURGIE GENERALE
71. HARTEMANN Agnès MEDECINE DIABETIQUE
72. HATEM Stéphane UMRS 956
73. HELFT Gérard CARDIOLOGIE
74. HERSON Serge MEDECINE INTERNE
75. HOANG XUAN Khê NEUROLOGIE
76. ISNARD Richard CARDIOLOGIE ET MALADIES VASCULAIRES
77. ISNARD-BAGNIS Corinne NEPHROLOGIE
78. JARLIER Vincent BACTERIOLOGIE HYGIENE
79. JOUVENT Roland PSYCHIATRIE ADULTES
80. KARAOUI Mehdi CHIRURGIE DIGESTIVE
81. KATLAMA Christine MALADIES INFECTIEUSES ET TROPICALES
82. KHAYAT David ONCOLOGIE MEDICALE
83. KIRSCH Matthias CHIRURGIE THORACIQUE
84. KLATZMANN David IMMUNOLOGIE
85. KOMAJDA Michel CARDIOLOGIE ET MALADIES VASCULAIRES
86. KOSKAS Fabien CHIRURGIE VASCULAIRE
87. LAMAS Georges ORL
88. LANGERON Olivier ANESTHESIE REANIMATION
89. LAZENNEC Jean-Yves ANATOMIE/CHIRURUGIE ORTHOPEDIQUE
90. LE FEUVRE Claude CARDIOLOGIE
91. LE GUERN Éric INSERM 679
92. LEBLOND Véronique HEMATOLOGIE CLINIQUE
93. LEENHARDT Laurence MEDECINE NUCLEAIRE
94. LEFRANC Jean-Pierre CHIRURGIE GENERALE
95. LEHERICY Stéphane NEURORADIOLOGIE
96. LEMOINE François BIOTHERAPIE
7
97. LEPRINCE Pascal CHIRURGIE THORACIQUE
98. LUBETZKI Catherine NEUROLOGIE
99. LUCIDARME Olivier RADIOLOGIE CENTRALE
100. LUYT Charles REANIMATION MEDICALE
101. LYON-CAEN Olivier NEUROLOGIE Surnombre
102. MALLET Alain BIOSTATISTIQUES
103. MARIANI Jean BIOLOGIE CELLULAIRE/MEDECINE INTERNE
104. MAZERON Jean-Jacques RADIOTHERAPIE
105. MAZIER Dominique INSERM 511
106. MEININGER Vincent NEUROLOGIE (Fédération Mazarin) Surnombre
107. MENEGAUX Fabrice CHIRURGIE GENERALE
108. MERLE-BERAL Hélène HEMATOLOGIE BIOLOGIQUE Surnombre
109. MICHEL Pierre Louis CARDIOLOGIE
110. MONTALESCOT Gilles CARDIOLOGIE
111. NACCACHE Lionel PHYSIOLOGIE
112. NAVARRO Vincent NEUROLOGIE
113. NGUYEN-KHAC Florence HEMATOLOGIE BIOLOGIQUE
114. OPPERT Jean-Michel NUTRITION
115. PASCAL-MOUSSELARD Hugues CHIRURGIE ORTHOPEDIQUE
116. PAVIE Alain CHIR. THORACIQUE ET CARDIO-VASC
117. PELISSOLO Antoine PSYCHIATRIE ADULTE
118. PIERROT-DESEILLIGNY Charles NEUROLOGIE
119. PIETTE François MEDECINE INTERNE Ivry
120. POYNARD Thierry HEPATO GASTRO ENTEROLOGIE
121. PUYBASSET Louis ANESTHESIE REANIMATION
122. RATIU Vlad HEPATO GASTRO ENTEROLOGIE
123. RIOU Bruno ANESTHESIE REANIMATION
124. ROBAIN Gilberte REEDUCATION FONCTIONNELLE Ivry
125. ROBERT Jérôme BACTERIOLOGIE
126. ROUBY Jean-Jacques ANESTHESIE REANIMATION
127. SAMSON Yves NEUROLOGIE
128. SANSON Marc ANATOMIE/NEUROLOGIE
129. SEILHEAN Danielle NEUROPATHOLOGIE
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130. SIMILOWSKI Thomas PNEUMOLOGIE
131. SOUBRIER Florent GENETIQUE/HISTOLOGIE
132. SPANO Jean-Philippe ONCOLOGIE MEDICALE
133. STRAUS Christian EXPLORATION FONCTIONNELLE
134. TANKERE Frédéric ORL
135. THOMAS Daniel CARDIOLOGIE
136. TOURAINE Philippe ENDOCRINOLOGIE
137. TRESALLET Christophe CHIR. GENERALE ET DIGEST./MED. DE LA REPRODUCTION
138. VAILLANT Jean-Christophe CHIRURGIE GENERALE
139. VERNANT Jean-Paul HEMATOLOGIE CLINIQUE
140. VERNY Marc MEDECINE INTERNE
141. VIDAILHET Marie-José NEUROLOGIE
142. VOIT Thomas PEDIATRIE NEUROLOGIQUE
143. ZELTER Marc PHYSIOLOGIE
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PROFESSEURS DES UNIVERSITÉS-PRATICIENS HOSPITALIERS
UFR Médicale Pierre et Marie CURIE – Site SAINT-ANTOINE – Année universitaire 2014/2015
1. ALAMOWITCH Sonia NEUROLOGIE – Hôpital TENON
2. AMARENCO Gérard NEURO-UROLOGIE – Hôpital TENON
3. AMSELEM Serge GENETIQUE / INSERM U.933 – Hôpital TROUSSEAU
4. ANDRE Thierry SERVICE DU PR DE GRAMONT – Hôpital SAINT-ANTOINE
5. ANTOINE Jean-Marie GYNECOLOGIE-OBSTETRIQUE – Hôpital TENON
6. APARTIS Emmanuelle PHYSIOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
7. ARLET Guillaume BACTERIOLOGIE – Hôpital TENON
8. ARRIVE Lionel RADIOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
9. ASSOUAD Jalal CHIRURGIE THORACIQUE – Hôpital TENON
10. AUCOUTURIER Pierre UMR S 893/INSERM – Hôpital SAINT-ANTOINE
11. AUDRY Georges CHIRURGIE VISCERALE INFANTILE – Hôpital TROUSSEAU
12. BALLADUR Pierre CHIRURGIE GENERALE ET DIGESTIVE – Hôpital SAINT-ANTOINE
13. BAUD Laurent EXPLORATIONS FONCTIONNELLES MULTI – Hôpital TENON
14. BAUJAT Bertrand O.R.L. – Hôpital TENON
15. BAZOT Marc RADIOLOGIE – Hôpital TENON
16. BEAUGERIE Laurent GASTROENTEROLOGIE ET NUTRITION
17. BEAUSSIER Marc ANESTHESIE/REANIMATION – Hôpital SAINT-ANTOINE
18. BENIFLA Jean-Louis GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE – Hôpital TROUSSEAU
19. BENSMAN Albert NEPHROLOGIE ET DIALYSE – Hôpital TROUSSEAU
20. BERENBAUM Francis RHUMATOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
21. BERNAUDIN J.F. HISTOLOGIE BIOLOGIE TUMORALE – Hôpital TENON
22. BILLETTE DE VILLEMEUR Thierry NEUROPEDIATRIE – Hôpital TROUSSEAU
23. BOCCARA Franck CARDIOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
24. BOELLE Pierre Yves INSERM U.707 – Faculté de Médecine P. & M. CURIE
25. BOFFA Jean-Jacques NEPHROLOGIE ET DIALYSES – Hôpital TENON
26. BONNET Francis ANESTHESIE/REANIMATION – Hôpital TENON
27. BORDERIE Vincent Hôpital des 15-20
28. BOUDGHENE Franck RADIOLOGIE – Hôpital TENON
29. BREART Gérard GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE – Hôpital TENON
30. BROCHERIOU Isabelle ANATOMIE PATHOLOGIQUE – Hôpital TENON
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31. CABANE Jean MEDECINE INTERNE/HORLOGE 2 – Hôpital SAINT-ANTOINE
32. CADRANEL Jacques PNEUMOLOGIE – Hôpital TENON
33. CALMUS Yvon CENTRE DE TRANSPL. HEPATIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE
34. CAPEAU Jacqueline UMRS 680 – Faculté de Médecine P. & M. CURIE
35. CARBAJAL-SANCHEZ Diomedes URGENCES PEDIATRIQUES – Hôpital TROUSSEAU
36. CARBONNE Bruno GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE
37. CARETTE Marie-France RADIOLOGIE – Hôpital TENON
38. CARRAT Fabrice INSERM U 707 – Faculté de Médecine P. & M. CURIE
39. CASADEVALL Nicole IMMUNO. ET HEMATO. BIOLOGIQUES
40. CHABBERT BUFFET Nathalie GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE – Hôpital TENON
41. CHAZOUILLERES Olivier HEPATOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
42. CHRISTIN-MAITRE Sophie ENDOCRINOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
43. CLEMENT Annick PNEUMOLOGIE – Hôpital TROUSSEAU
44. COHEN Aron CARDIOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
45. CONSTANT Isabelle ANESTHESIOLOGIE REANIMATION – Hôpital TROUSSEAU
46. COPPO Paul HEMATOLOGIE CLINIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE
47. COSNES Jacques GASTRO-ENTEROLOGIE ET NUTRITION – Hôpital SAINT-ANTOINE
48. COULOMB Aurore ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES
49. CUSSENOT Olivier UROLOGIE – Hôpital TENON
50. DAMSIN Jean Paul ORTHOPEDIE – Hôpital TROUSSEAU
51. DE GRAMONT Aimery ONCOLOGIE MEDICALE – Hôpital SAINT-ANTOINE
52. DENOYELLE Françoise ORL ET CHIR. CERVICO-FACIALE – Hôpital TROUSSEAU
53. DEVAUX Jean Yves BIOPHYSIQUE ET MED. NUCLEAIRE – Hôpital SAINT-ANTOINE
54. DOUAY Luc HEMATOLOGIE BIOLOGIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE
55. DOURSOUNIAN Levon CHIRURGIE ORTHOPEDIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE
56. DUCOU LE POINTE Hubert RADIOLOGIE – Hôpital TROUSSEAU
57. DUSSAULE Jean Claude PHYSIOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
58. ELALAMY Ismaïl HEMATOLOGIE BIOLOGIQUE – Hôpital TENON
59. FAUROUX Brigitte UNITE DE PNEUMO. PEDIATRIQUE – Hôpital TROUSSEAU
60. FERON Jean Marc CHIRURGIE ORTHOPEDIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE
61. FEVE Bruno ENDOCRINOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
62. FLEJOU Jean François ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHO.- Hôpital SAINT-ANTOINE
63. FLORENT Christian HEPATO/GASTROENTEROLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
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64. FRANCES Camille DERMATOLOGIE/ALLERGOLOGIE – Hôpital TENON
65. GARBARG CHENON Antoine LABO. DE VIROLOGIE – Hôpital TROUSSEAU
66. GIRARD Pierre Marie MALADIES INFECTIEUSES – Hôpital SAINT-ANTOINE
67. GIRARDET Jean-Philippe GASTROENTEROLOGIE – Hôpital TROUSSEAU
68. GOLD Francis NEONATOLOGIE – Hôpital TROUSSEAU
69. GORIN Norbert HEMATOLOGIE CLINIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE
70. GRATEAU Gilles MEDECINE INTERNE – Hôpital TENON
71. GRIMPREL Emmanuel PEDIATRIE GENERALE – Hôpital TROUSSEAU
72. GRUNENWALD Dominique CHIRURGIE THORACIQUE – Hôpital TENON
73. GUIDET Bertrand REANIMATION MEDICALE – Hôpital SAINT-ANTOINE
74. HAAB François UROLOGIE – Hôpital TENON
75. HAYMANN Jean Philippe EXPLORATIONS FONCTIONNELLES – Hôpital TENON
76. HENNEQUIN Christophe PARASITOLOGIE/MYCOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
77. HERTIG Alexandre NEPHROLOGIE – Hôpital TENON
78. HOURY Sidney CHIRURGIE DIGESTIVE ET VISCERALE – Hôpital TENON
79. HOUSSET Chantal UMRS 938 et IFR 65 – Faculté de Médecine P. & M. CURIE
80. JOUANNIC Jean-Marie GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE – Hôpital TROUSSEAU
81. JUST Jocelyne CTRE DE L’ASTHME ET DES ALLERGIES – Hôpital TROUSSEAU
82. LACAINE François CHIR. DIGESTIVE ET VISCERALE – Hôpital TENON
83. LACAU SAINT GIULY Jean ORL – Hôpital TENON
84. LACAVE Roger HISTOLOGIE BIOLOGIE TUMORALE – Hôpital TENON
85. LANDMAN-PARKER Judith HEMATOLOGIE ET ONCO. PED. – Hôpital TROUSSEAU
86. LAPILLONNE Hélène HEMATOLOGIE BIOLOGIQUE – Hôpital TROUSSEAU
87. LAROCHE Laurent OPHTALMOLOGIE – CHNO des 15/20
88. LE BOUC Yves EXPLORATIONS FONCTIONNELLES – Hôpital TROUSSEAU
89. LEGRAND Ollivier POLE CANCEROLOGIE – HEMATOLOGIE
90. LEVERGER Guy HEMATOLOGIE ET ONCOLOGIE PEDIATRIQUES
92. LIENHART André ANESTHESIE/REANIMATION – Hôpital SAINT-ANTOINE
93. LOTZ Jean Pierre ONCOLOGIE MEDICALE – Hôpital TENON
94. MARIE Jean Pierre HEMATO. ET ONCOLOGIE MEDICALE – Hôpital SAINT-ANTOINE
95. MARSAULT Claude RADIOLOGIE – Hôpital TENON
96. MASLIAH Joëlle POLE DE BIOLOGIE/IMAGERIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
97. MAURY Éric REANIMATION MEDICALE – Hôpital SAINT-ANTOINE
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98. MAYAUD Marie Yves PNEUMOLOGIE – Hôpital TENON
99. MENU Yves RADIOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
100. MEYER Bernard ORL ET CHRI. CERVICO-FACIALE – Hôpital SAINT-ANTOINE
101. MEYOHAS Marie Caroline MALADIES INFECTIEUSES ET TROP.
102. MITANCHEZ Delphine NEONATOLOGIE –Hôpital TROUSSEAU
103. MOHTI Mohamad HEMATO. ET ONCO. MEDICALE – Hôpital SAINT-ANTOINE
104. MONTRAVERS Françoise BIOPHYSIQUE ET MED. NUCLEAIRE – Hôpital TENON
105. MURAT Isabelle ANESTHESIE REANIMATION – Hôpital TROUSSEAU
106. NETCHINE Irène EXPLORATIONS FONCTIONNELLES – Hôpital TROUSSEAU
107. OFFENSTADT Georges REANIMATION MEDICALE – Hôpital SAINT-ANTOINE
108. PAQUES Michel OPHTALMOLOGIE IV – CHNO des 15-20
109. PARC Yann CHIRURGIE DIGESTIVE – Hôpital SAINT-ANTOINE
110. PATERON Dominique ACCUEIL DES URGENCES – Hôpital SAINT-ANTOINE
111. PAYE François CHIRURGIE GENERALE ET DIGESTIVE – Hôpital SAINT-ANTOINE
112. PERETTI Charles Siegfried PSYCHIATRIE D’ADULTES – Hôpital SAINT-ANTOINE
113. PERIE Sophie ORL – Hôpital TENON
114. PETIT Jean-Claude BACTERIOLOGIE VIROLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
115. PIALOUX Gilles MALADIES INFECTIEUSES ET TROP. – Hôpital TENON
116. PICARD Arnaud CHIRURGIE. MAXILLO-FACIALE ET STOMATO.
117. POIROT Catherine HISTOLOGIE A ORIENTATION BIO. DE LA REPRO.
118. RENOLLEAU Sylvain REANIMATION NEONATALE ET PED. – Hôpital TROUSSEAU
119. ROBAIN Gilberte REEDUCATION FONCTIONNELLE – Hôpital ROTHSCHILD
120. RODRIGUEZ Diana NEUROPEDIATRIE – Hôpital TROUSSEAU
121. RONCO Pierre Marie UNITE INSERM 702 – Hôpital TENON
122. RONDEAU Éric URGENCES NEPHROLOGIQUES – Hôpital TENON
123. ROSMORDUC Olivier HEPATO/GASTROENTEROLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
124. ROUGER Philippe Institut National de Transfusion Sanguine
125. SAHEL José Alain OPHTALMOLOGIE IV – CHNO des 15-20
126. SAUTET Alain CHIRURGIE ORTHOPEDIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE
127. SCATTON Olivier CHIR. HEPATO-BILIAIRE ET TRANSPLANTATION
128. SEBE Philippe UROLOGIE – Hôpital TENON
129. SEKSIK Philippe GASTRO-ENTEROLOGIE ET NUTRITION – Hôpital SAINT-ANTOINE
130. SIFFROI Jean Pierre GENETIQUE ET EMBRYOLOGIE MEDICALES
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131. SIMON Tabassome PHARMACOLOGIE CLINIQUE –
132. SOUBRANE Olivier CHIRURGIE HEPATIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE
133. STANKOFF Bruno NEUROLOGIE – Hôpital TENON
134. THOMAS Guy PSYCIATRIE D’ADULTES – Hôpital SAINT-ANTOINE
135. THOUMIE Philippe REEDUCATION NEURO-ORTHOPEDIQUE
136. TIRET Emmanuel CHRIRUGIE GENERALE ET DIGESTIVE – Hôpital SAINT-ANTOINE
137. TOUBOUL Emmanuel RADIOTHERAPIE – Hôpital TENON
138. TOUNIAN Patrick GASTROENTEROLOGIE ET NUTRITION – Hôpital TROUSSEAU
139. TRAXER Olivier UROLOGIE – Hôpital TENON
140. TRUGNAN Germain INSERM UMR-S 538 – Faculté de Médecine P. & M. CURIE
141. ULINSKI Tim NEPHROLOGIE/DIALYSES – Hôpital TROUSSEAU
142. VALLERON Alain Jacques UNITE DE SANTE PUBLIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE
143. VIALLE Raphaël ORTHOPEDIE – Hôpital TROUSSEAU
144. WENDUM Dominique ANATOMIE PATHOLOGIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE
145. WISLEZ Marie PNEUMOLOGIE – Hôpital TENON
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MAITRES DE CONFÉRENCES DES UNIVERSITÉS-PRATICIENS HOSPITALIERS
UFR Médicale Pierre et Marie CURIE – Site PITIE – Année universitaire 2014/2015
1. ANKRI Annick HÉMATOLOGIE BIOLOGIQUE
2. AUBRY Alexandra BACTERIOLOGIE
3. BACHELOT Anne ENDOCRINOLOGIE
4. BELLANNE-CHANTELOT Christine GÉNÉTIQUE
5. BELLOCQ Agnès PHYSIOLOGIE
6. BENOLIEL Jean-Jacques BIOCHIMIE A
7. BENSIMON Gilbert PHARMACOLOGIE
8. BERLIN Ivan PHARMACOLOGIE
9. BERTOLUS Chloé STOMATOLOGIE
10. BOUTOLLEAU David VIROLOGIE
11. BUFFET Pierre PARASITOLOGIE
12. CARCELAIN-BEBIN Guislaine IMMUNOLOGIE
13. CARRIE Alain BIOCHIMIE ENDOCRINIENNE
14. CHAPIRO Élise HÉMATOLOGIE
15. CHARBIT Beny PHARMACOLOGIE
16. CHARLOTTE Frédéric ANATOMIE PATHOLOGIQUE
17. CHARRON Philippe GÉNÉTIQUE
18. CLARENCON Frédéric NEURORADIOLOGIE
19. COMPERAT Eva ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES
20. CORVOL Jean-Christophe PHARMACOLOGIE
21. COULET Florence GÉNÉTIQUE
22. COUVERT Philippe GÉNÉTIQUE
23. DANZIGER Nicolas PHYSIOLOGIE
24. DATRY Annick PARASITOLOGIE
25. DEMOULE Alexandre PNEUMOLOGIE
26. DUPONT-DUFRESNE Sophie ANATOMIE/NEUROLOGIE
27. FOLLEZOU Jean-Yves RADIOTHÉRAPIE
28. GALANAUD Damien NEURORADIOLOGIE
29. GAY Frederick PARASITOLOGIE
30. GAYMARD Bertrand PHYSIOLOGIE
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31. GIRAL Philippe ENDOCRINOLOGIE/MÉTABOLISME
32. GOLMARD Jean-Louis BIOSTATISTIQUES
33. GOSSEC Laure RHUMATOLOGIE
34. GUIHOT THEVENIN Amélie IMMUNOLOGIE
35. HABERT Marie-Odile BIOPHYSIQUE
36. HALLEY DES FONTAINES Virginie SANTÉ PUBLIQUE
37. HUBERFELD Gilles EPILEPSIE - CORTEX
38. KAHN Jean-François PHYSIOLOGIE
39. KARACHI AGID Carine NEUROCHIRURGIE
40. LACOMBLEZ Lucette PHARMACOLOGIE
41. LACORTE Jean-Marc UMRS 939
42. LAURENT Claudine PSYCHOPATHOLOGIE DE L’ENFANT/ADOLESCENT
43. LE BIHAN Johanne INSERM U 505
44. MAKSUD Philippe BIOPHYSIQUE
45. MARCELIN-HELIOT Anne Geneviève VIROLOGIE
46. MAZIERES Léonore RÉÉDUCATION FONCTIONNELLE
47. MOCHEL Fanny GÉNÉTIQUE / HISTOLOGIE
48. MORICE Vincent BIOSTATISTIQUES
49. MOZER Pierre UROLOGIE
50. NGUYEN-QUOC Stéphanie HEMATOLOGIE CLINIQUE
51. NIZARD Jacky GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE
52. PIDOUX Bernard PHYSIOLOGIE
53. POITOU BERNERT Christine NUTRITION
54. RAUX Mathieu ANESTHESIE
55. ROSENHEIM Michel EPIDEMIOLOGIE/SANTE PUBLIQUE
56. ROSENZWAJG Michelle IMMUNOLOGIE
57. ROUSSEAU Géraldine CHIRURGIE GENERALE
58. SAADOUN David MEDECINE INTERNE
59. SILVAIN Johanne CARDIOLOGIE
60. SIMON Dominique ENDOCRINOLOGIE/BIOSTATISTIQUES
61. SOUGAKOFF Wladimir BACTÉRIOLOGIE
62. TEZENAS DU MONTCEL Sophie BIOSTATISTIQUES et INFORMATIQUE MEDICALE
63. THELLIER Marc PARASITOLOGIE
16
64. TISSIER-RIBLE Frédérique ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES
65. WAROT Dominique PHARMACOLOGIE
17
MAITRES DE CONFÉRENCES DES UNIVERSITÉS-PRATICIENS HOSPITALIERS
UFR Médicale Pierre et Marie CURIE – Site SAINT-ANTOINE – Année universitaire 2014/2015
1. ABUAF Nisen HÉMATOLOGIE/IMMUNOLOGIE - Hôpital TENON
2. AIT OUFELLA Hafid RÉANIMATION MÉDICALE – Hôpital SAINT-ANTOINE
3. AMIEL Corinne VIROLOGIE –Hôpital TENON
4. BARBU Véronique INSERM U.680 - Faculté de Médecine P. & M. CURIE
5. BERTHOLON J.F. EXPLORATIONS FONCTIONNELLES – Hôpital SAINT-ANTOINE
6. BILHOU-NABERA Chrystelle GÉNÉTIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE
7. BIOUR Michel PHARMACOLOGIE – Faculté de Médecine P. & M. CURIE
8. BOISSAN Matthieu BIOLOGIE CELLULAIRE – Hôpital SAINT-ANTOINE
9. BOULE Michèle PÔLES INVESTIGATIONS BIOCLINIQUES – Hôpital TROUSSEAU
10. CERVERA Pascale ANATOMIE PATHOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
11. CONTI-MOLLO Filomena Hôpital SAINT-ANTOINE
12. COTE François Hôpital TENON
13. DECRE Dominique BACTÉRIOLOGIE/VIROLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
14. DELHOMMEAU François HEMATOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
15. DEVELOUX Michel PARASITOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
16. ESCUDIER Estelle DEPARTEMENT DE GENETIQUE – Hôpital TROUSSEAU
17. FAJAC-CALVET Anne HISTOLOGIE/EMBRYOLOGIE – Hôpital TENON
18. FARDET Laurence MEDECINE INTERNE/HORLOGE 2 – Hôpital SAINT-ANTOINE
19. FERRERI Florian PSYCHIATRIE D’ADULTES – Hôpital SAINT-ANTOINE
20. FLEURY Jocelyne HISTOLOGIE/EMBRYOLOGIE – Hôpital TENON
21. FOIX L’HELIAS Laurence Hôpital TROUSSEAU (Stagiaire)
22. FRANCOIS Thierry PNEUMOLOGIE ET REANIMATION – Hôpital TENON
23. GARCON Loïc HÉPATO GASTRO-ENTEROLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
24. GARDERET Laurent HEMATOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
25. GAURA SCHMIDT Véronique BIOPHYSIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE
26. GEROTZIAFAS Grigorios HEMATOLOGIE CLINIQUE – Hôpital TENON
27. GONZALES Marie GENETIQUE ET EMBRYOLOGIE – Hôpital TROUSSEAU
28. GOZLAN Joël BACTERIOLOGIE/VIROLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
29. GUEGAN BART Sarah DERMATOLOGIE – Hôpital TENON
30. GUITARD Juliette PARASITOLOGIE/MYCOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
18
31. HENNO Priscilla PHYSIOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
32. JERU Isabelle SERVICE DE GENETIQUE – Hôpital TROUSSEAU
33. JOHANET Catherine IMMUNO. ET HEMATO. BIOLOGIQUES – Hôpital SAINT-ANTOINE
34. JOSSET Patrice ANATOMIE PATHOLOGIQUE – Hôpital TROUSSEAU
35. JOYE Nicole GENETIQUE – Hôpital TROUSSEAU
36. KIFFEL Thierry BIOPHYSIQUE ET MEDECINE NUCLEAIRE – Hôpital SAINT-ANTOINE
37. LACOMBE Karine MALADIES INFECTIEUSES – Hôpital SAINT-ANTOINE
38. LAMAZIERE Antonin POLE DE BIOLOGIE – IMAGERIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
39. LASCOLS Olivier INSERM U.680 – Faculté de Médecine P.& M. CURIE
40. LEFEVRE Jérémie CHIRURGIE GENERALE – Hôpital SAINT-ANTOINE
41. LESCOT Thomas ANESTHESIOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
42. LETAVERNIER Emmanuel EXPLORATIONS FONCTIONNELLES MULTI. – Hôpital TENON
43. MAUREL Gérard BIOPHYSIQUE /MED. NUCLEAIRE – Faculté de Médecine P.& M. CURIE
44. MAURIN Nicole HISTOLOGIE – Hôpital TENON
45. MOHAND-SAID Saddek OPHTALMOLOGIE – Hôpital des 15-20
46. MORAND Laurence BACTERIOLOGIE/VIROLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
47. PARISET Claude EXPLORATIONS FONCTIONNELLES – Hôpital TROUSSEAU
48. PETIT Arnaud Hôpital TROUSSEAU
49. PLAISIER Emmanuelle NEPHROLOGIE – Hôpital TENON
50. POIRIER Jean-Marie PHARMACOLOGIE CLINIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE
51. RAINTEAU Dominique INSERM U.538 – Faculté de Médecine P. & M. CURIE
52. SAKR Rita GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE – Hôpital TENON
53. SCHNURIGERN Aurélie LABORATOIRE DE VIROLOGIE – Hôpital TROUSSEAU
54. SELLAM Jérémie RHUMATOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
55. SEROUSSI FREDEAU Brigitte DEPARTEMENT DE SANTE PUBLIQUE – Hôpital TENON
56. SOKOL Harry HEPATO/GASTRO – Hôpital SAINT-ANTOINE
57. SOUSSAN Patrick VIROLOGIE – Hôpital TENON
58. STEICHEN Olivier MEDECINE INTERNE – Hôpital TENON
59. SVRCEK Magali ANATOMIE ET CYTO. PATHOLOGIQUES – Hôpital SAINT-ANTOINE
60. TANKOVIC Jacques BACTERIOLOGIE/VIROLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
61. THOMAS Ginette BIOCHIMIE – Faculté de Médecine P. & M. CURIE
19
62. THOMASSIN Isabelle RADIOLOGIE – Hôpital TENON
63. VAYLET Claire MEDECINE NUCLEAIRE – Hôpital TROUSSEAU
64. VIGOUROUX Corinne INSERM U.680 – Faculté de Médecine P. & M. CURIE
65. VIMONT-BILLARANT Sophie BACTERIOLOGIE – Hôpital TENON
66. WEISSENBURGER Jacques PHARMACOLOGIE CLINIQUE
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Table des matières
1 Introduction ............................................................................................................... 25
2 Information médicale ............................................................................................. 26
2.1 Historique et évolution du concept ....................................................................... 26
2.2 Secret médical ............................................................................................................... 26
2.3 Loi et Réglementation ................................................................................................ 27
2.3.1 Loi ................................................................................................................................................ 27
2.3.2 Code de Santé Publique ...................................................................................................... 27
2.3.3 Code de déontologie ............................................................................................................ 27
2.3.4 La charte des patients hospitalisés ................................................................................ 28
2.3.5 L’HAS .......................................................................................................................................... 28
2.4 Support et contenu de l’information médicale ................................................. 28
2.4.1 Le dossier médical ................................................................................................................ 28
2.4.2 Compte Rendu d’Hospitalisation (CRH) ...................................................................... 29
2.4.3 Carnet de santé ...................................................................................................................... 29
2.4.4 Dossier médical personnel ou partagé ......................................................................... 29
2.4.5 Sortie d’hospitalisation ....................................................................................................... 30
2.5 Archives ........................................................................................................................... 30
3 Communication ville-hôpital ............................................................................... 32
3.1 Historique et évolution du concept ....................................................................... 32
3.2 Règlementations .......................................................................................................... 33
3.2.1 Code de déontologie ............................................................................................................ 33
3.2.2 Code de santé publique ...................................................................................................... 33
3.2.3 ANAES ........................................................................................................................................ 33
3.3 Les différents modes de communication ............................................................ 33
3.3.1 Courriers ................................................................................................................................... 34
3.3.2 Fax ............................................................................................................................................... 34
3.3.3 Téléphone................................................................................................................................. 34
3.3.4 E-mail ......................................................................................................................................... 34
3.3.5 Télémédecine .......................................................................................................................... 34
3.4 Intervenants paramédicaux .................................................................................... 35
4 Enjeu du partage de l'information médicale entre la ville et l'hôpital . 37
4.1 Place du patient ............................................................................................................ 37
4.2 Médecin traitant : coordinateur des soins .......................................................... 37
4.3 Enjeu économique ....................................................................................................... 37
21
4.4 Difficultés rencontrées .............................................................................................. 38
5 Les nouvelles technologies ................................................................................... 40
5.1 Place de l'informatique dans la pratique actuelle ........................................... 40
5.2 Messageries sécurisées ............................................................................................. 41
5.3 Short Message Service (SMS) ................................................................................... 41
5.4 Applications ................................................................................................................... 42
5.5 Sites internet ................................................................................................................. 42
5.6 L'enseignement ............................................................................................................ 43
5.7 L'intelligence artificielle ........................................................................................... 43
6 Méthode ....................................................................................................................... 45
6.1 Type d'étude .................................................................................................................. 45
6.2 Questionnaire ............................................................................................................... 45
6.2.1 Questionnaire ......................................................................................................................... 45
6.2.2 Modalités d’envoi .................................................................................................................. 45
6.2.3 Modalités de réponse .......................................................................................................... 46
6.3 Population étudiée ...................................................................................................... 46
6.3.1 Type de population .............................................................................................................. 46
6.3.2 Zone Géographique choisie ............................................................................................... 46
6.4 Données recueillies ..................................................................................................... 47
6.5 Analyse statistique ...................................................................................................... 48
7 Résultats...................................................................................................................... 49
7.1 Épidémiologie ............................................................................................................... 49
7.2 Motif d'adressage à l'hôpital .................................................................................... 49
7.3 L'accessibilité du médecin hospitalier ................................................................. 50
7.4 Communication avec le médecin hospitalier .................................................... 50
7.5 Communication de l'hôpital vers les médecins généralistes ....................... 51
7.6 Délais de transmission .............................................................................................. 52
7.7 Contenu du compte rendu d’hospitalisation ..................................................... 53
7.8 Dossier médical ............................................................................................................ 54
7.9 L’importance de la transmission de l'information .......................................... 54
7.10 Qualité de l'information ............................................................................................ 55
7.11 Disponibilité des médecins généralistes ............................................................ 56
7.12 Coordination des soins médecine ville – hôpital .............................................. 56
7.13 Satisfaction ..................................................................................................................... 57
7.14 Échanges avec les médecins hospitaliers: .......................................................... 58
7.15 Carences .......................................................................................................................... 58
22
7.16 Relation ville-hôpital .................................................................................................. 59
7.17 Nouvelles technologies .............................................................................................. 59
8 Discussion ................................................................................................................... 61
9 Conclusion .................................................................................................................. 66
10 Bibliographie ............................................................................................................. 67
11 Annexes ....................................................................................................................... 70
11.1 Annexe n°1 : Questionnaire ..................................................................................... 70
11.2 Annexe n°2 : Réponses libres : comment qualifieriez-vous vos relations, vos liens avec l’hôpital ? ......................................................................................................................... 80
11.3 Annexe°3 : Réponses libres : D’après vous quels sont les axes possibles d’amélioration des relations/ des échanges/ de la communications entre l’ambulatoire et l’hôpital autres que ceux cités ci-dessus ? .................................................................................. 83
11.4 Annexe n°4 : Site internet ......................................................................................... 86
23
Liste des Figures et Tableaux
Figure 1 : Répartition des hôpitaux de l’assistance publique d'Ile de France
Figure 2 : Mode de communication avec les médecins hospitaliers
Figure 3 : Coordination des divers professionnels médicaux ou paramédicaux par le médecin généraliste après une hospitalisation
Figure 4 : Avertissement du médecin généraliste lors d’un décès de ses patients à l’hôpital
Figure 5 : Satisfaction des médecins généralistes de la communication ville-hôpital
Tableau 1 : Le premier critère d’adressage à un hôpital selon les médecins généralistes
Tableau 2 : Mode d’adressage à l’hôpital tous motifs confondus
Tableau 3 : Informations reçues dans le cadre de suivi de maladie chronique à l’hôpital
Tableau 4 : Proportion de comptes rendus d’hospitalisation reçus par le médecin traitant relatif à chaque spécialité
Tableau 5 : Délai de réception des comptes rendus d’hospitalisation ou de consultation
Tableau 6 : Appréciation du délai de réception du compte rendu d’hospitalisation
Tableau 7 : Contenu du compte rendu d’hospitalisation
Tableau 8 : Intérêt du compte rendu d’hospitalisation
Tableau 9 : Données explicites du compte rendu d’hospitalisation
Tableau 10 : Connaissance des services proposés par l’hôpital
Tableau 11 : Carences ressenties sur la communication médecine ville-hôpital
Tableau 12 : Médecins généralistes prêts à utiliser apicrypt, et ceux qui l’utilisent déjà apicrypt
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Liste des Abréviations
ANAES: Agence Nationale d'Accréditation et d'Évaluation en Santé
APHP: Assistance Public des Hôpitaux de Paris
APICEM : Association pour la Promotion de l’Information et de la Communication En Médecine
ARS : Agence Régionale de Santé
ASIP Santé : Agence des Systèmes d’Informations Partagés de Santé
CHRU: Centre Hospitalier Régional Universitaire
CNIL : Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés
CNOM : Conseil National de l’Ordre des Médecins
CPE: Carte Personnel d'Etablissement
CPS: Carte Professionnel de Santé
CRH : Compte-Rendu d’Hospitalisation
CSP : Code de Santé Publique
DMP: Dossier Médical Personnel
GIP-CPS : Groupement d’Intérêt Public - Carte Professionnel de Santé
HAS : Haute Autorité de Santé
INS: Identifiant National de Santé
MG : Médecin Généraliste
MMSanté : Messagerie Sécurisée Santé
ONML: Ordre National des Médecins Libéraux
NTIC: Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication
SAMU: Service d'Aide Médicale Urgente
SMS : Short Message Service
URL : Uniform Resource Locartor
URML: Union Régionale des Médecins Libéraux
USB: Universal Serial Bus
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Il existe deux grands pôles en médecine, la médecine hospitalière et la médecine libérale qui regroupe à la fois des médecins généralistes et des spécialistes. Bien qu’éminemment complémentaires, de véritables différences organisationnelles et culturelles existent entre ces deux activités médicales. Pour autant, leur collaboration est incontournable pour garantir la continuité des soins et une prise en charge cohérente des patients.
Dans son article « Relation ville-hôpital, vision d’un jeune médecin généraliste » Christophe Dulong du Rosnay (1) exprime bien l’enjeu et l’évolution dans les années à venir, de l’interaction entre la médecine de ville et l’hôpital : « Concurrents par le passé, collaborateurs aujourd’hui, nous devrons apprendre à coopérer, échanger l’information et faciliter le parcours de notre patient qui est la cible en matière de soins et qui doit être au cœur de nos préoccupations. Le problème principal […] est celui de l’échange de l’information. Nous n’insisterons jamais assez sur la nécessité de tenir informé le médecin généraliste le plus régulièrement possible, pour le bien du patient et par souci de confraternité."
Dans le secteur de la santé les connaissances médicales, le rapport des patients à la médecine, le budget de la santé, les nouvelles technologies et notamment les moyens de communications évoluent sans cesse. Ainsi, nous avons assisté ces dernières années à des modifications du système de santé notamment concernant la place du médecin traitant, qui devient coordinateur des soins, le budget de la santé qui est limité avec l’incitation à la chirurgie de moindre coût, en ambulatoire et des durées d'hospitalisations réduites. Ceci a un impact sur la pratique en ville, pour les médecins généralistes qui prennent le relais de l'hôpital d'où l'importance de la transmission de l'information. La communication et la circulation de l’information entre ces deux pratiques deviennent des enjeux majeurs de la qualité du parcours de soins pour le patient. En effet, quoi de plus satisfaisant et de plus rassurant pour un patient que de voir ses médecins porter un même message (Dulong de Rosnay, 2010) (1).
Les modalités de fonctionnement de l'hôpital ne sont pas toujours propices à une communication avec le milieu médical libéral, notamment lorsqu’il s’agit de joindre un praticien hospitalier, adresser un patient, récupérer des informations. L'objectif étant toujours d'aspirer à une médecine de meilleure qualité, cette coordination entre les pratiques de ville et d'hôpital sont primordiales. Des recommandations et législations ont vu le jour afin d'encadrer et veiller au bon fonctionnement de la médecine en France. L'utilisation des nouvelles technologies de l'information et de la communication par les messageries sécurisées, le dossier médical partagé (DMP), la télémédecine permettent la mise en commun rapide des informations concernant un patient.
Nous avons souhaité faire un état des lieux de la relation entre la médecine libérale généraliste des arrondissements et communes proches des hôpitaux universitaires Paris ouest, par le biais d'un questionnaire portant sur leur vécu et leur ressenti vis à vis de leur relation à ce groupe hospitalier. Nous avons cherché à mettre en évidence les problèmes soulevés par les médecins généralistes, afin de proposer des solutions pour y pallier, notamment via les nouvelles technologies de l'informatique de la communication.
1 INTRODUCTION
26
2.1 Historique et évolution du concept
Historiquement, selon la médecine hippocratique (médecin grec 460-377 avant Jésus-Christ) la relation médecin-patient était une relation d’autorité, dite paternaliste. Le savoir est détenu par le médecin et le patient considéré comme ignorant. Les choix thérapeutiques revenaient uniquement au médecin, l’information délivrée aux patients était très limitée.
La pensée et la législation ont évolué très lentement. D’une part les prodigieux progrès médicaux réalisés depuis la révolution industrielle, les deux guerres mondiales, le développement de la chimie pharmaceutique, et d’autre part la libéralisation de l’information et de son accès ont progressivement modifié le statut de médecin « tout puissant » vers un statut de contrat entre le médecin et son patient, celui-ci participant pleinement aux décisions qui le concernent.
C’est en 1947, suite aux procès de Nuremberg sur les expérimentations et crimes nazis, qu’apparait la notion de consentement volontaire des malades. Et pourtant dans le premier code de déontologie médicale de 1947 c’est encore une philosophie très paternaliste qui persiste, avec des décisions qui reviennent aux médecins et l’information médicale n’est que secondaire : « Le médecin doit toujours élaborer son diagnostic avec la plus grande attention sans compter avec le temps que lui coûte ce travail et, s'il y a lieu en se faisant aider, dans toute la mesure du possible des conseils les plus éclairés et des méthodes scientifiques les plus appropriées. Après avoir établi un diagnostic ferme comportant une décision sérieuse, surtout si la vie du malade est en danger, un médecin doit s'efforcer d'imposer l’exécution de sa décision... » (Code de déontologie médicale de 1947 article 30) (2).
Ce n’est qu’en 1964 avec la déclaration d’Helsinki que l’Association Médicale Mondiale clarifie sa position : « Le médecin devra obtenir le consentement libre et éclairé du sujet, de préférence par écrit » (données extraites du « consentement éclairé » écrit par le Dr Lambert) (3). Dans le serment d’Hippocrate réactualisé de 1996 (4), le respect de la volonté du patient est clairement exprimé. Ce concept a continué de progresser et de nos jours, l’ultime décideur des choix médicaux le concernant est bien le patient. L’information médicale lui doit d’être délivrée, et le médecin doit pourvoir le prouver.
La conservation de l’information médicale se présente selon différents supports qui seront développés ci-dessous. Mais l’information médicale recouvre également celle délivrée au patient, les données médicales le concernant, au lit du malade ou en consultation. Elle est fondamentale pour une médecine de qualité. C’est un atout majeur pour une relation médecin-patient basée sur la confiance.
2.2 Secret médical
Le respect du secret médical est depuis toujours une règle pour tous les médecins. Le Serment d’Hippocrate lu par l’impétrant avant de devenir docteur en témoigne : « Tout ce que je verrai ou entendrai au cours du traitement, ou même en dehors du traitement, concernant
2 INFORMATION MEDICALE
27
la vie des gens, si cela ne doit jamais être répété au-dehors, je le tairai, considérant que de telle choses sont secrètes. »
Les nouvelles technologies de l’information notamment internet : dossier informatisé, e-mail doivent pérenniser le secret médical et permettre leur accès uniquement aux personnes autorisées. La Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL) veille à la sécurité des informations circulantes et leur confidentialité.
2.3 Loi et Réglementation
2.3.1 Loi
La loi du 4 mars 2002 (5), dite également loi Kouchner (ministre de la santé à l’époque) est relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé. D’une part cette loi reconnait un droit général pour toute personne d’être informée sur son état de santé. Également, elle vise à protéger l’expression de la volonté du patient. Ce qui le rend participatif dans les soins, « aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne et ce consentement peut être retiré à tout moment ». Et d’autre part, elle rend l’accès au dossier médical possible par le patient. Afin d’avoir accès aux informations médicales le concernant et les choix thérapeutiques qui en découlent lorsqu’il estime en avoir besoin pour comprendre certains actes.
2.3.2 Code de Santé Publique
L’Article L1111-2 du code de santé publique (CSP) (6), modifié par la loi n°2009-879 du 21 juillet 2009 - art. 37 « Toute personne a le droit d'être informée sur son état de santé. Cette information porte sur les différentes investigations, traitements ou actions de prévention qui sont proposés, leur utilité, leur urgence éventuelle, leurs conséquences, les risques fréquents ou graves normalement prévisibles qu'ils comportent ainsi que sur les autres solutions possibles et sur les conséquences prévisibles en cas de refus. (…) Cette information incombe à tout professionnel de santé dans le cadre de ses compétences et dans le respect des règles professionnelles qui lui sont applicables. Seules l'urgence ou l'impossibilité d'informer peuvent l'en dispenser. »
L’article L. 1111-7 du CSP modifié par la loi n° 2002-303 du 4 mars 2002 (7) définit le délai d’accès au dossier médical du patient pour qu’il consulte les informations le concernant : « au plus tard dans les huit jours suivant sa demande et au plus tôt après qu'un délai de réflexion de quarante-huit heures ait été observé. Ce délai est porté à deux mois lorsque les informations médicales datent de plus de cinq ans ».
2.3.3 Code de déontologie
Selon l’Article 35 du code de déontologie de novembre 2012 (8) : « le médecin doit à la personne qu’il examine, qu’il soigne ou qu’il conseille une information loyale, claire et appropriée sur son état, les investigations et les soins qu’il lui propose. Tout au long de la maladie, il tient compte de la personnalité du patient dans ses explications et veille à leur compréhension. Toutefois, lorsqu’une personne demande à être tenue dans l’ignorance d’un diagnostic ou d’un pronostic, sa volonté doit être respectée».
28
2.3.4 La charte des patients hospitalisés
De même, la charte des patients hospitalisés (9), a pour objectif d'informer les patients sur leurs droits à l'hôpital, dont un résumé leur est transmis dès leur admission à l'hôpital. Elle déclare que "les établissements doivent veiller à ce que l’information médicale et sociale des personnes hospitalisées soit assurée et que les moyens mis en œuvre soient adaptés aux éventuelles difficultés de communication ou de compréhension des patients, afin de garantir à tous l’égalité d’accès à l’information."
2.3.5 L’HAS
La dernière mise à jour des recommandations de bonnes pratiques, émanant de la haute autorité de santé, sur la délivrance de l’information à la personne sur son état de santé, date de mai 2012 (10). Elles insistent sur l’importance de l’information fournie au patient par le praticien en le guidant sur les modalités de délivrance de l’information.
Comme le résume le Docteur Alex Mozar dans L’information du patient, son importance, ses conséquences, droits et devoirs de chacun (11) : « Cette information, qui n'est pas sans limite, a pour objectif de fournir au patient des renseignements clairs et compréhensibles afin qu'il puisse librement consentir ou refuser les risques des investigations ou des soins proposés. En pratique, il faut délivrer une information aussi complète que possible et adapter l'information à la compréhension et à l'état de santé du patient, sans générer d'inquiétudes ou d'angoisses inutiles, il faut si besoin calibrer l'information à hauteur de la situation et surtout, en cette occurrence, pouvoir la justifier. »
2.4 Support et contenu de l’information médicale
2.4.1 Le dossier médical
D’après les recommandations de l'HAS de juin 2003 (12) sur l’amélioration de la qualité et du contenu du dossier médical : "Il est un outil de communication, de coordination et d'information entre les acteurs de soins et avec les patients. Il permet de suivre et de comprendre le parcours hospitalier du patient ; il reflète la valeur ajoutée par l'intervention des professionnels de santé à la restauration, la protection ou l'amélioration de sa santé. Le dossier du patient favorise la coordination des soins qu'impose l'évolution de l’organisation des soins du fait du raccourcissement des durées de séjour, de la multiplicité des intervenants dans le processus de prise en charge, de la complexification des soins, de l’accroissement du risque iatrogène et du nombre d’intervenants, de la plus grande technicité des actes. Outil de partage des informations, il est un élément primordial de la qualité des soins en permettant leur continuité dans le cadre d'une prise en charge pluriprofessionnelle et pluridisciplinaire. Le rôle et la responsabilité de chacun des différents acteurs pour sa tenue doivent être définis et connus.»
Le dossier du patient doit permettre le partage des informations entre les différents acteurs de soins. D’une part à l’hôpital pour le personnel médical, notamment lors des changements de service du patient ou pour les changements de médecins au sein d’un même service. Mais également lors d’une ré-hospitalisation, un dossier médical complet permet de
29
ne pas réitérer des examens complémentaires réalisés précédemment. D’autre part, pour la transmission de l’information extrahospitalière, en effet un dossier médical bien tenu et complet permet de réaliser un compte rendu d’hospitalisation apportant une information complète.
2.4.2 Compte Rendu d’Hospitalisation (CRH)
Il rapporte les principales informations du dossier médical collectées pendant l’hospitalisation : le diagnostic, l’évolution au cours de l’hospitalisation, les résultats d’examens complémentaires (imagerie et biologie par exemple), les traitements introduits et la conduite à tenir pour la suite de la prise en charge notamment à la sortie. Il constitue ainsi un important support de communication entre médecins.
La qualité du CRH et son délai de réception par les médecins généralistes, conditionnent la qualité de la prise en charge du patient après la sortie et la continuité des soins. Les recommandations de l'HAS d'octobre 2014 (13) (documents de sortie d'hospitalisation) notent l'importance d'un délai court pour l'envoi d'un CRH : "un CRH complet devra être transmis dans un délai de 8 jours suivant la sortie". D'autre part, un document de sortie devra être remis au patient le jour de la sortie d’une hospitalisation, adressé aux professionnels de santé amenés à prendre en charge le patient en aval du séjour. Ce document peut être soit un résumé de l'hospitalisation, soit le CRH dans une version intermédiaire qui sera complétée dans un second temps , notamment avec les résultats non disponibles le jour de la sortie.
2.4.3 Carnet de santé
Il est délivré à la naissance de l’enfant, le plus fréquemment par la maternité mais il peut l’être également par le service départemental de protection maternelle et infantile.
Dans la Loi n°2001-1246 du 21 décembre 2001 - art. 34 paru le 26 décembre 2001 du CSP (14) « un arrêté ministériel détermine le modèle et le mode d'utilisation de ce carnet où sont mentionnés obligatoirement les résultats des examens médicaux prévus aux articles L. 2132-2 et L. 2132-2-1 et où doivent être notées, au fur et à mesure, toutes les constatations importantes concernant la santé de l'enfant. »
C’est le principal support de communication pour les enfants, permettant de délivrer une information immédiate et complète sur les antécédents de celui-ci.
2.4.4 Dossier médical personnel ou partagé
Le dossier médical personnel (DMP) est un dossier médical informatisé, il peut contenir toutes les informations classiques d'un dossier médical, examen clinique, biologie, CRH... Le dossier est hébergé par un prestataire accrédité par la CNIL sous la responsabilité du ministère de la santé via l'Agence des Systèmes d'Information Partagée (ASIP) de santé. Il est accessible depuis avril 2011 mais seulement 495 000 dossiers ont été créés en octobre 2014. Le principal avantage est qu'il puisse être consulté par tous les intervenants avec l'accord du patient. Il peut être complété immédiatement lors d'une consultation par le médecin, permettant ainsi une transmission immédiate de l'information. Le DMP peut également être consulté par le patient.
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Le DMP pourra être créé à la demande du patient par un professionnel de santé avec la Carte Professionnelle de Santé (CPS) ou Carte Personnelle d'Etablissement (CPE). Il faudra un lecteur de carte vitale pour la création afin d'attribuer un Identifiant National de Santé (INS) diffèrent du numéro de sécurité sociale permettant de certifier l'identité et l'authentification du dossier. Puis les professionnels pourront se connecter au dossier avec la CPS ou CPE et l’INS.
La carte vitale avait été proposée comme support du DMP mais elle présente trop d’inconvénients : capacité mémoire limitée, perte du dossier médical et accès à des personnes non autorisées en cas de perte ou de vol.
2.4.5 Sortie d’hospitalisation
La sortie d'hospitalisation est une étape clé dans le parcours de soins, période de transition pour le patient entre la médecine hospitalière et la médecine de ville. Les patients comptent sur leur médecin généraliste pour assurer la continuité des soins. D'où l'importance d'une transmission du diagnostic, des actes effectués lors de l'hospitalisation pour une bonne prise en charge. De plus, le patient a souvent besoin de nouvelles explications notamment sur les modifications de traitement.
Dans un document publié en juin 2013 (15) : « Comment réduire le risque de ré-hospitalisations évitables des personnes âgées? », l'HAS définit une ré-hospitalisation évitable comme une hospitalisation non programmée, en lien avec le séjour hospitalier précédent et survenant dans les 30 jours suivant la sortie. Des études nord-Américaines (16)(17) montrent un plus grand taux de ré-hospitalisations en l'absence de transmission de l'information. La principale recommandation est ainsi, en plus de l'anticipation et de la préparation de la sortie avec le patient et son entourage, la communication entre les praticiens par la mise à disposition d'un CRH ou document de sortie le jour même de la sortie. Pour l'HAS l’utilisation de l’informatique et d’un réseau internet sécurisé est recommandée.
2.5 Archives
Traditionnellement les archives sont des dossiers papiers, ils prennent une place considérable ainsi qu’un temps de travail important : scanner les documents, les photocopier, les trier, puis les ranger… Selon l’avis du Conseil économique et social au cours de sa séance du mercredi 10 avril 2002 sur le thème Santé et nouvelles technologies de l’information (18), « les nouvelles technologies de l’informatique et de la communication offrent des solutions nouvelles qui permettent une bonne conservation des données, dans des conditions de sécurité supérieure à l’archivage papier, et une communication rapide entre différents professionnels des éléments archivés. Dès lors, notre assemblée est favorable à une politique visant à inciter les professionnels à recourir à ces formes modernes d’archivage. » En effet, la numérisation des documents permet une conservation des documents en limitant l'espace réservé aux archives papiers.
La durée légale de conservation du dossier médical par l'hôpital, selon le décret n°2006-6 du 4 janvier 2006 (19), doit être conservé vingt ans à compter de la date du dernier séjour de son titulaire dans l'établissement ou de la dernière consultation externe. Lorsque la durée de conservation du dossier médical s'achève avant le 28ème anniversaire du patient, la
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conservation est prorogée jusqu'à cette date. Si le patient décède moins de dix ans après son dernier passage dans l'établissement de santé, le dossier est conservé pendant une durée de dix ans à compter de la date du décès.
Il n'y a pas de législation fixant une durée déterminée de l'archivage des dossiers médicaux des médecins libéraux. L'ordre national des médecins en mai 2009 propose une durée minimale également de vingt ans (allongée pour les mineurs). Cette durée permet de garantir l'accès des patients à leur dossier et des preuves indispensables à la défense du médecin en cas de litige. Cependant l'article L.1142-28 du CSP (20) issu de la loi n° 2002-303 du 4 mars 2002 a unifié le délai de prescription de la responsabilité médicale et hospitalière, fixant désormais un délai unique de dix ans, à compter de la consolidation du dommage. Le délai de conservation du dossier médical est donc discutable de 10 à 30 ans.
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3.1 Historique et évolution du concept
L'hôpital jusqu'au XIXème siècle assurait un service social, permettant un refuge pour les infirmes et les plus pauvres. La médecine était principalement effectuée au domicile au lit du patient, y compris pour les cas les plus graves. Les découvertes en chimie et les progrès médicaux au cours du XIXème siècle ont permis une réelle pratique de l'exercice médical à l'hôpital. Les lieux d'hospices sont devenus progressivement des hôpitaux délivrant des soins médicaux de pointe, assurant l'enseignement médical et la recherche. Le médecin avait historiquement une activité triple : hospitalière, libérale et d’enseignement. La réforme du Professeur Debré du 3 décembre 1958 (21) a créé les centres hospitalo-universitaires et les postes à temps complet à l’hôpital amenant une modification des statuts de la médecine de ville et de la médecine hospitalière.
Parallèlement, évolue la médecine générale avec le développement des cabinets libéraux, une diminution des visites à domicile, une tarification règlementée pour les consultations et un remboursement.
A la fin du XXème siècle, les grands progrès médicaux, notamment en lien avec le développement de l'informatique et d'internet, ont provoqué un bouleversement des pratiques. En effet, la médecine hospitalière de spécialité se voit attribuer une place centrale, au détriment des médecins généralistes libéraux qui se sentent délaissés. Une médecine ultra spécialisée de grande qualité est pratiquée à l'hôpital. Les médecins généralistes prennent en charge les patients dans leur globalité, et sont davantage confrontés aux problèmes d'observance thérapeutique.
Toutefois, la collaboration entre ces deux pratiques est indispensable à la pratique d'une médecine de qualité. Comme le décrit l'avis adopté par le conseil économique et social au cours de sa séance du mercredi 10 avril 2002 (18) sur le thème santé et nouvelles technologies: « actuellement, il existe une frontière bien marquée entre le secteur hospitalier et la médecine de ville, en particulier les médecins généralistes. L’introduction des nouvelles technologies de l’information et de la communication et ses potentialités dans le domaine du travail en réseau conduira inéluctablement à une représentation commune de la prise en charge du malade, associant tous les acteurs. L’analyse des processus et des procédures doit permettre de faire converger les deux approches. La frontière devra s’estomper entre, d’une part, le domaine hospitalier, lieu des actes techniques, et, d’autre part, le secteur ambulatoire, lieu de la prise en charge globale et sociale : moins de procédures relevant uniquement de l’hôpital ou de la médecine ambulatoire, davantage de procédures communes permettront au patient de mieux connaître son "parcours thérapeutique". »
3 COMMUNICATION VILLE-HOPITAL
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3.2 Règlementations
3.2.1 Code de déontologie
C’est une obligation de transmettre les informations au médecin traitant selon l’Article 63 du code de déontologie de novembre 2012 : « le médecin qui prend en charge un malade à l’occasion d’une hospitalisation doit en aviser le praticien désigné par le malade ou son entourage. Il doit le tenir informé des décisions essentielles auxquelles ce praticien sera associé dans toute la mesure du possible. »
L’importance de la transmission d’information est également décrite dans l’Article 64 (22) du code de déontologie « Lorsque plusieurs médecins collaborent à l’examen ou au traitement d’un malade, ils doivent se tenir mutuellement informés (…) veiller à l’information du malade. (…) »
3.2.2 Code de santé publique
Selon l'article R. 1112-61 du CSP (20) : "Tout malade sortant reçoit les certificats médicaux et les ordonnances nécessaires à la continuation de ses soins et de ses traitements et à la justification de ses droits."
L’Article R. 1112-60 du CSP : "le médecin traitant est informé le plus tôt possible après la sortie de l'hospitalisé des prescriptions médicales auxquelles le malade doit continuer à se soumettre. Il reçoit toutes indications propres à le mettre en état de poursuivre, s'il y a lieu, la surveillance du malade."
L'article 24 du projet de loi relatif à la santé 2015 (20) instaure la lettre de liaison obligatoire entre les services de soins de l'hôpital et les soins de ville dès le jour de la sortie d'hospitalisation et en garantissant que les usagers accèdent eux-mêmes aux informations qui leurs sont utiles pour la continuité des soins.
3.2.3 ANAES
Le guide d'évaluation des pratiques professionnelles dans les établissements de santé publié en 2003 (23), précise que "c'est le médecin responsable du patient qui détermine les pièces essentielles du dossier dont les copies doivent être communiquées pour assurer la continuité des soins".
3.3 Les différents modes de communication
L'informatique est venue détrôner tous les autres moyens de communication plus traditionnels. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication permettent un partage des données médicales plus rapide, améliorant la prise en charge des patients, la continuité des soins. Elles placent ainsi le patient au centre de son parcours de soin.
Mais communication et secret médical peuvent s’avérer contradictoires. Ainsi, la transmission via les nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) est règlementée par la commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL).
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3.3.1 Courriers
Le courrier est le moyen de communication privilégié lorsque l’on adresse un patient à un confrère, par l'intermédiaire d'un compte rendu de consultation ou d’hospitalisation. Cette modalité est considérée comme fiable, avec un respect du secret médical. Les courriers informatisés sont clairs, ceux manuscrits parfois plus compliqués à lire. Le courrier est parfois remis en main propre au patient à l’attention d’un autre médecin, parfois envoyé par voie postale ce qui implique un délai de réception plus long.
3.3.2 Fax
La télécopie présente l’intérêt d’être immédiate et ainsi de réduire le délai d’acheminement d’un courrier. Le fax permet de délivrer une information complète comme un CRH, des résultats de laboratoires, des courriers. Mais l’existence d’utilisateurs multiples du fax et les erreurs de numéros mettent parfois en danger le secret médical. D’autre part, il faut être équipé d'un fax et être sur place pour avoir accès aux données.
3.3.3 Téléphone
Le téléphone est un des moyens de communication le plus utilisé entre praticiens. Il permet un échange direct, pour avis médical, une demande d'information concernant un patient. Le téléphone est pratique entre intervenants quand le numéro direct est connu. Ceci peut faire défaut et rendre compliqué d’obtenir l’avis d’un spécialiste hospitalier pour des praticiens de ville. Le délai d'attente est souvent très long pour joindre un correspondant à l'hôpital, faute de trouver le bon interlocuteur rapidement. Pareillement, il est parfois compliqué de joindre les médecins libéraux ne disposant pas de secrétariat. Un autre point négatif de la communication téléphonique est le manque de traçabilité et de confidentialité. En effet l'identité du correspondant n'est jamais assurée.
3.3.4 E-mail
L’utilisation de messagerie électronique a l’intérêt majeur d’être immédiat et ne nécessite pas d’être au cabinet médical pour les demandes d’avis ou la transmission de résultats. Néanmoins afin de respecter le secret médical et la confidentialité des données, il est nécessaire d’utiliser une messagerie sécurisée à usage médical. La création et l’accréditation de ces messageries seront abordées en détails plus loin.
3.3.5 Télémédecine
Cette pratique permet de réaliser une consultation via un écran interposé.
La Loi n° 2009-879 du 21 juillet 2009 ainsi que le décret du 19 octobre 2010 (Loi « Hôpital, patient, santé, territoire ») (24), définit la télémédecine comme : « une forme de pratique médicale à distance réalisée dans le strict respect du code de déontologie et du secret professionnel, en utilisant les nouvelles technologies. Cette activité met en relation les patients avec les professionnels (ou les professionnels entre eux), dont au moins un professionnel médical.
Cinq actes de télémédecine sont actuellement reconnus réglementairement :
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– La téléconsultation
– La télé-expertise : permettre à un professionnel médical de solliciter à distance l’avis d’un ou de plusieurs professionnels médicaux
– La télésurveillance médicale : permettre à un professionnel médical d’interpréter à distance, les données nécessaires au suivi médical d’un patient
– La téléassistance : permettre à un professionnel médical d’assister à distance, un autre professionnel de santé au cours de la réalisation d’un acte
– La réponse médicale urgente apportée dans le cadre des activités de régulation SAMU - Centre 15 »
Une étude réalisée aux Etats-Unis en 2008, montre que l’introduction d’une télé assistance paramédicale auprès d’hypertendus surveillant eux-mêmes, à domicile leur tension artérielle par auto-mesure de la pression artérielle et transférant par voie numérique en temps réel, les résultats des mesures au pharmacien, permettait de passer de 31% de patients contrôlés par l'auto-mesure seule à 56% lorsqu'elle était associée à un système de télésurveillance en « temps réel » (BB Green et al. JAMA, 2008) (25). De plus, la télémédecine permet un meilleur accès aux soins pour certains patients, notamment pour ceux isolés, résidants dans une zone de désert médical ou dans une situation de précarité. Par exemple, l'AP-HP a mis en place un réseau de télémédecine pour le dépistage de la rétinopathie diabétique qui doit être annuel selon les recommandations. Le fond d'œil est malheureusement insuffisamment réalisé pour diverses raisons : difficulté de déplacement, négligence, précarité, difficulté d'accessibilité au spécialiste. Pour cela, le réseau OPHIDIAT de télémédecine permet le dépistage de la rétinopathie diabétique, dans des centres de dépistage par exemple en centre de santé ou groupe hospitalier sans ophtalmologue. Des photographies numériques du fond de l'œil prises par des infirmières ou orthoptistes formés sont associées au recueil des données médicales et ensuite télétransmises vers un centre de lecture où elles sont interprétées par des ophtalmologues. Le compte-rendu est ensuite envoyé au site de dépistage demandeur. Cela permet d’éviter parfois plusieurs heures de transport pour accéder aux spécialistes. Mais ceci est également utile pour les patients peu observant, en situation de précarité ou difficilement transportables : handicapés, douloureux, obèses.
Elle permet également de réaliser un suivi et par exemple d’espacer les consultations pour le suivi de plaies.
L’État, les organismes d’assurance maladie, les collectivités territoriales, l’Union Européenne, proposent un financement pour les médecins non équipés afin d’élargir l’offre de soins aux patients.
3.4 Intervenants paramédicaux
La circulation de l'information entre médecins est fondamentale pour assurer la continuité des soins mais n’est pas exclusive. Ainsi l'équipe paramédicale doit être incluse dans les transmissions. En effet, dans un bon nombre de situations, les kinésithérapeutes et infirmiers notamment, permettent le maintien au domicile. Ils sont des acteurs de santé, et sont partie prenante du parcours de soins du patient lors de son retour au domicile. C’est aussi
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le sens donné au projet de loi relative à la santé 2015 sur le développement du statut d’infirmière de pratique avancée, selon l'article 30 (20). Elle permet dans des conditions définies par décret sur l'avis de l'académie de médecine, un élargissement du champ des compétences dans par exemple : la formulation d'un diagnostic, la réalisation d'une analyse clinique, l'établissement de prescription, ou d'accomplissement d'activités d'orientation ou de prévention. L'infirmier de pratique avancée devra exercer en équipe de soins. L'article prévoir les conditions de formation, d'enregistrement, et de soumission aux règles déontologiques.
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4.1 Place du patient
Tout d'abord, l’intérêt du patient, il est le premier à bénéficier de la bonne
communication entre ses médecins. Cela peut d’ailleurs, permettre une meilleure adhérence
et observance au traitement. Une étude Américaine (16) montre qu’une partie des problèmes
post-hospitalisation est due à la mauvaise circulation de l’information médicale. Ce qui peut
engendrer une ré-hospitalisation, et une non observance du traitement de sortie.
Le patient est davantage responsabilisé dans son parcours de soin, plus informé et investi dans son propre projet thérapeutique. L’accès à son dossier médical, amène inévitablement une modification des rapports avec les praticiens. Il devient acteur de son propre parcours médical. Il est le relais entre les différents intervenants, et peut lui-même transmettre l’information.
4.2 Médecin traitant : coordinateur des soins
Depuis février 2005, la déclaration obligatoire d’un médecin traitant référent (26), choisi par le patient, place le médecin généraliste au carrefour des intervenants dans la prise en charge du patient. Il devient alors le coordinateur des soins. C'est le médecin généraliste qui doit adresser ses patients aux spécialistes si le patient souhaite être remboursé de sa consultation.
Le médecin traitant référent doit organiser le parcours de soins de ses patients, notamment pour les maladies chroniques. Par exemple pour les patients diabétiques, il doit les voir en consultation tous les 3 mois selon les recommandations de l’HAS, les adresser régulièrement aux différents spécialistes (ophtalmologue, cardiologue,…), participer à l’éducation thérapeutique, organiser les soins avec les infirmiers, le podologue…
Il faut qu’il puisse faire la continuité et la cohérence des soins entre différents intervenants. Il faut pour cela, une bonne communication des informations médicales entre tous les praticiens.
4.3 Enjeu économique
L’intérêt d’un bon partage de l’information entre la ville et l’hôpital est également économique, car lorsque le patient n’a pas ses examens complémentaires, ils sont souvent redemandés, notamment à l’hôpital, ce qui engendre évidemment des dépenses non justifiées.
Actuellement les patients sont confrontés à un certain « hospitalocentrisme » avec des centres hospitaliers produisant des soins de haute qualité, pourvus de multiples spécialités, des centres de recherche perfectionnés, des centres d’imagerie de haute technicité et
4 ENJEU DU PARTAGE DE L'INFORMATION MEDICALE ENTRE LA VILLE ET
L'HOPITAL
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d’enseignement. Les centres hospitaliers doivent faire preuve d’efficacité, de rapidité concernant la prise en charge des patients. En effet, les durées d’hospitalisation sont nettement diminuées, avec une place importante des hôpitaux de jour par souci d’économie. Comme l’exprime le Dr Laurent Degos (27) (président de la Haute Autorité de Santé) : « L’hôpital a aussi compris que la rapidité de la prise en charge est un deuxième enjeu(…) l’affichage de temps de moins de 24 heures pour le diagnostic et le traitement d’une affection grave comme le cancer du sein, la place accrue de l’hôpital de jour, sont des exemples de cette tendance qui vont de pair avec la recherche désirée par les professionnels de progrès dans la pratique permettant des soins ambulatoires. La chirurgie ambulatoire s’amplifie, l’intervention sous cœlioscopie remplace les opérations classiques, l’exérèse des disques du genou n’immobilise que quelques heures et bien d’autres traitements sont à la fois des prouesses techniques et donnent au patient rapidement son autonomie. Prendre vite en charge et diminuer la durée de séjour sont deux actions soutenues par la nouvelle tarification à l’activité. »
Néanmoins la médecine libérale et plus particulièrement le médecin traitant référent doit assurer la continuité des soins. Pour reprendre l’exemple précédant, après la chirurgie ambulatoire de son patient, c’est le médecin généraliste qui devra assurer la prise en charge post-opératoire : antalgiques, soins infirmiers pour les pansements de cicatrice, reprise des traitements suspendus avant la chirurgie. Ces activités auparavant assurées par la médecine hospitalière sont transférées à la médecine libérale, ce qui représente donc un transfert des charges de l’hôpital vers la ville et une réduction des coûts hospitaliers. Mais il lui faut pour cela, que l’information de ce qui s’est passé à l’hôpital, et de soins post-opératoires nécessaires soient parfaitement transmis et ceux-ci dans des délais les plus brefs. En tant que responsable du parcours de soins, le médecin généraliste référent est l’un des premiers acteurs concernés par la qualité des échanges avec l’hôpital.
4.4 Difficultés rencontrées
L'une des principales difficultés rencontrées dans la communication médecine de ville-hôpital est le retour de l'information et notamment le délai. Trop souvent, les praticiens perdent du temps lorsqu’ils doivent faire eux-mêmes les démarches pour récupérer les informations médicales de leur patient récemment hospitalisé. Ceci est au détriment du temps consacré aux patients.
Les prises en charge post-hospitalisation sans notion de ce qu'il s'est passé à l'hôpital, rendent particulièrement difficiles les prescriptions pour le médecin généraliste. Et inversement, un patient adressé à l'hôpital sans courrier du médecin traitant ou avec des informations succinctes et incomplètes ne peut pas bénéficier d’une prise en charge correcte. La transmission de l'information nécessite d'y consacrer un minimum de temps, dans un emploi du temps souvent surchargé, que ce soit pour les médecins de ville ou hospitaliers.
Le problème est, qu’une césure dans la continuité des soins peut malheureusement entrainer des ré-hospitalisations, de la iatrogénie avec la prescription de nouveaux traitements, des prescriptions d’examens complémentaires redondantes. Un compte rendu d'hospitalisation ou document de sortie, même incomplet est fondamental pour la suite de la prise en charge.
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Nous avons abordé la problématique de la transmission d’information médicale entre les praticiens au décours d’une hospitalisation. Mais il ne faut pas négliger l’information transmise au patient lui-même. Une étude américaine publiée en 2013 dans l'American Journal of Medical Quality (28) incluant 237 patients a montré après une analyse de leur niveau de compréhension en post hospitalisation, que 44% d’entre eux n’avaient pas compris ce qui avait été réalisé et ne savaient pas la conduite à tenir pour la suite de leur prise en charge. La médecine hospitalière dont le temps auprès du patient est de plus en plus compressé, transfert cette mission à la médecine de ville. D’où le rôle du médecin traitant de réexpliquer au patient, l’objectif des traitements introduits pour une meilleure adhésion aux soins.
Les nouvelles technologies de l’information prennent une place de plus en plus importante car, elles sont incontournables dans la société actuelle pour une médecine de meilleure qualité : le partage de l’information médicale, la continuité des soins. C’est l’intérêt commun des établissements de santé publics ou privés et des médecins de ville. Ces dernières années, tous les intervenants, y compris les hôpitaux, se sont équipés de logiciels informatiques. Or, un inconvénient majeur est que ces différents outils informatiques sont parfois incompatibles (pour des raisons techniques) et ne permettent pas toujours la communication entre les différents intermédiaires équipés de logiciels différents...
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5.1 Place de l'informatique dans la pratique actuelle
L’informatique est au cœur de la pratique médicale quotidienne que ce soit pour les médecins hospitaliers, de ville, mais également pour le patient. L’informatique médicale a entrainé de réelles modifications dans la relation médecin-malade. C’est à la fois, un outil médical technologique (logiciel d’imagerie, de robotique), un stockage de l’information (dossier médical), de communication, de connaissances (données bibliographiques), et d'organisation (prise de rendez-vous, gestion des lits). Comme l’explique le Pr Alain Venot dans le livre Informatique médical, e-santé édité en 2013 : « les méthodes utilisées dans les systèmes d’information géographique sont utiles aux développements des systèmes de surveillance épidémiologique (simulation et visualisation des épidémies grippales, de rougeole. » L’informatique médicale est devenu une véritable discipline scientifique.
L’utilité de l’informatique en médecine est vaste. Voici un exemple parmi d'autres: le médecin peut évaluer l’observance de ses patients, via la carte vitale, retraçant un historique de son utilisation, afin de voir les médicaments délivrés par la pharmacie et leur quantité.
Sur le plan du patient, l’informatique permet un accès aux connaissances médicales. En quelques clics il reçoit des informations sur telle ou telle maladie, son traitement et son évolution. Ce qui rend parfois les consultations compliquées, quand le patient s’est fait son propre diagnostic. Cependant, il y a des avantages à ce que le patient est un accès libre à ces informations. Notamment pour l’autonomisé, afin qu’il soit au centre de son parcours de soin, véritable acteur. Par exemple pour le suivi de grossesse, la maternité de Cochin Port-Royal, a créé un site internet adapté. La patiente rentre la date estimée de début de grossesse ou la date du terme, ce qui lui indique ensuite toutes les démarches à effectuer: dates de rendez-vous d’échographies, de rendez-vous à la maternité, prise de sang etc...
Il existe d'autres logiciels très intéressants, notamment pour les diabétiques. Le logiciel Medtronic permet de télécharger via la pompe à insuline ou via le lecteur glycémique toutes les glycémies (en bluetooth ou port USB). Il y a une version pour le patient et une version professionnelle. Lors de la consultation, le médecin peut lire de façon plus facile les résultats glycémiques ; hypoglycémies et hyperglycémies sont mises en évidence ainsi que l'heure à laquelle elles se sont produites. Le médecin peut choisir de faire apparaitre seulement les glycémies du matin des quinze derniers jours par exemple. Ceci permet d'avoir une vision plus globale de l'équilibre glycémique du patient, plus rapide et plus précise. Les médecins équipés de ce logiciel peuvent également avoir accès aux glycémies de leur patient à distance, ce qui permet une adaptation des posologies sans nécessairement faire déplacer le patient.
La place de l’informatique devient réellement importante et occupe ainsi un temps non négligeable lors d'une consultation. Le développement des nouvelles technologies et leur place grandissante, apportent beaucoup dans la pratique de tous les jours mais au détriment parfois de la relation médecin-malade. Une étude Américaine, réalisée à Chicago sur 100 consultations, publiée dans l'International Journal of Medical Informatics (30), a montré avec
5 LES NOUVELLES TECHNOLOGIES
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la technique de "l'eye-traking" que le médecin passait presque un tiers de la consultation les yeux rivés sur l'ordinateur.
5.2 Messageries sécurisées
La messagerie sécurisée est un moyen de communication électronique mais confidentiel pour tous les professionnels de santé permettant l’échange de données médicales. Elle est utilisable selon le choix des médecins et n’est donc pas obligatoire.
La première messagerie conçue a été Apicrypt par le Dr Alain Caron, président de l’association APICEM en 1996, médecin généraliste désireux de développer l’usage des nouvelles technologies pour une communication médicale sécurisée. Elle est utilisée actuellement en France, par plus de 55 000 professionnels de santé.
La Commission Nationale de l’Informatique et des libertés (CNIL) est l’autorité en charge de veiller à la protection des données personnelles. Elle doit donner son autorisation pour l’utilisation des différentes messageries sécurisées, dont les dernières mises à jour datent du 12 juin 2014.
Il en existe 10 homologuées par le groupement d’intérêt public - carte professionnelle de santé (GIP-CPS) dont 7 actuellement utilisées. Ceci garantit aux utilisateurs la conformité de leur outil avec les standards internationaux, leur bon niveau de sécurité, ainsi que l’interopérabilité des échanges avec les autres outils du même type:
- Apicrypt - MSSanté, le service de messagerie sécurisée proposée par l'ASIP Santé et les Ordres
professionnels - Easycrypt - FédisMail - IdéoSecureMail - Médimail - RFX-CPS
C’est un système qui permet un échange rapide d’informations, de données médicales par les praticiens médicaux mais également des résultats biologiques par les laboratoires. Le principal inconvénient est que le destinataire doit être équipé du même système de messagerie sécurisée pour décrypter les mails.
5.3 Short Message Service (SMS)
Dans certains centres médicaux ou hospitaliers, un SMS est envoyé systématiquement au patient avant sa consultation afin de lui rappeler l’heure et le jour de son rendez-vous. Ce système permet d’éviter les oublis et donc des économies, en limitant le nombre de consultations non assurées.
Des programmes d’envoi de SMS vers les patients existent également afin d’augmenter l’adhérence au traitement, de diminuer les oublis de prises médicamenteuses, d’augmenter les chances de sevrage du tabac par renforcement motivationnel (31) (Free C et al. Lancet 2011 ; Zurovac D et al. Lancet 2011 ; Franklin VL et al. Diabet Med 2006).
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5.4 Applications
Les nouvelles technologies prennent une place de plus en plus importante dans notre quotidien, le smartphone en fait partie intégrante. La population générale est de plus en plus « connectée ». Au même titre que beaucoup d’autres domaines, les applications médicales ne dérogent pas à la règle et connaissent un véritable essor. Un sondage réalisé par le groupe Pasteur Mutualité, dont les résultats ont été communiqués le 18 mai 2015 sur un échantillon de 1002 personnes, retrouve que 58 % considèrent l’utilisation de ces applications comme un progrès de la médecine.
Quelques exemples d’applications qui peuvent être utiles pour les patients : suivi de grossesse, analyses des électrocardiogrammes, applications pour les patients diabétiques (calcul de la quantité de féculents afin de guider le nombre d’unités d’Insuline à réaliser, et du nombre de calories dans le cadre de régime).
L’application du Vidal est utile pour les médecins, notamment lors des visites au domicile, mais également celles permettant le calcul de formule : calcul de Cockcroft, MDRD, calcémie corrigée, natrémie corrigée, etc…
Bien entendu, certaines applications sont performantes et apportent un réel bénéfice à ses utilisateurs, d’autres sont peu fiables, nécessitant d’être vigilants quant à leur utilisation.
5.5 Sites internet
L'intérêt des sites internet est multiple en médecine.
Tout d'abord, la disponibilité de connaissances médicales fiables (site Orphanet par exemple, qui est une base de données sur des maladies rares et orphelines créée par l’INSERM) permet aux praticiens de s’informer de façon rapide, s’appuyant sur des documents validés. Ils exposent les actualités, journées spéciales, nouveautés et publications. Ils sont accessibles à la fois pour les professionnels et les patients, associations de patients, le site est disponible dans toutes les langues. De plus PubMed permet un accès en ligne aux articles scientifiques.
De façon complémentaire aux conseils et informations délivrés par le médecin, certains sites internet permettent d'autonomiser le patient et de participer à l'éducation thérapeutique. Certains patients voient un intérêt au support numérique pour mieux comprendre leur maladie et la gérer. Par exemple, le site « www.automesure.com » propose la mesure de différents paramètres de santé par le patient en expliquant pour chaque pathologie de façon claire, la maladie en quelques mots, l'importance du suivi et du contrôle. Plusieurs pathologies sont abordées : l'hypertension artérielle (les modalités de la prise de pression artérielle, les objectifs tensionnels), le diabète (les objectifs glycémiques, quels matériels utiliser, surveillance à réaliser etc...), le sommeil (l'échelle d'Epworth est disponible avec l'interprétation des résultats et la conduite à tenir) et bien d'autres encore. Il existe également un accès professionnel sur les mêmes thèmes proposant les recommandations en ligne, la prise en charge thérapeutique s'appuyant sur des articles scientifiques également mis en ligne. Les informations présentées sur le site « www.automesure.com » sont basées sur des critères de qualité proposés par le ministère de la santé et la haute autorité de santé. Elles sont élaborées par un comité scientifique : des médecins hospitaliers notamment avec le
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service de santé publique et d'informatique médicale de la faculté de médecine Paris Descartes (site crée en 2000, déclaré à la CNIL).
D'autre part, les sites web relatifs à un hôpital tel que celui de l'AP-HP par exemple ou à un service, comme le site : « www.centre-hypertension.org » (service d'hypertension artérielle de l'hôpital européen Georges-Pompidou) peuvent être d'une grande aide pour les patients et professionnels. Ils permettent la prise de rendez-vous, de préparer sa consultation avec les nécessaires à rapporter lors de celle-ci, les différents travaux de recherche en cours. Sur le plan pratique, ils expliquent l'accès à l'hôpital, les modalités de fonctionnement du service, les contacts : les numéros de téléphone et liens pour envoyer un mail pour toute question. Il existe également un accès spécifique pour les professionnels.
5.6 L'enseignement
L’apport des nouvelles technologies dans l’enseignement et la formation médicale continue se sont considérablement accrus, avec par exemple la simulation en santé, permettant une mise en situation via un mannequin. Cette technique permet de se projeter dans des situations spécifiques, notamment dans les contextes d'urgences, savoir travailler en équipe, gérer une équipe, organiser les soins. Cette technique permet de développer la pratique sans risque pour le patient. Comme les simulateurs de vols pour les pilotes, la formation par la simulation en médecine et santé est un outil innovateur d’apprentissage par la pratique. Il permet, par une mise en situation, à l’apprenant d’effectuer des actes médicaux ou des soins semblables à la réalité. Les objectifs pédagogiques de cette formation, qui s’adaptent aussi bien aux étudiants qu’aux professionnels, se regroupent sous 2 catégories :
- l’apprentissage et acquisition des compétences et des gestes techniques
- l’analyse des compétences non techniques : compréhension, organisation, communication...
On distingue différents types de simulations :
- humaine : patient standardisé, jeu de rôles
- synthétique : simulateurs patients, simulateurs procéduraux (mannequins haute et basse fidélité)
- numérique : la simulation numérique se caractérise par l’utilisation d’un support informatique ou multimédia pour mettre en situation un cas prédéfini.
Le "serious game" est un autre exemple de simulation numérique. Il s'agit d'un jeu vidéo ludique qui permet, par l’immersion virtuelle, l’apprentissage de compétences et de connaissances notamment pour les étudiants en médecine.
5.7 L'intelligence artificielle
Les nouvelles technologies sont désormais présentes au quotidien dans le monde médical que ce soit pour gérer les données médicales ou administratives, interpréter des
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examens complémentaires, pour la communication, les prescriptions, l'archivage, l'enseignement et maintenant les examens des études de médecine qui sont réalisés via des tablettes. Mais le web intelligent où les informations ne seraient plus stockées mais comprises par les ordinateurs est-il possible? La web sémantique permettrait de rendre le contenu sémantique des ressources web interprétables non seulement par l'homme mais aussi par la machine. L’idée est donc de permettre une recherche intelligente sur le web, faite par des ordinateurs et basée sur des définitions qu’ils puissent « comprendre ». En faisant une requête sur un moteur proposant de la recherche en langage naturel, vous l’interrogerez comme vous parlez, et il transformera cette demande en langage compréhensible et cohérent pour la machine par exemple : "je veux prendre rendez-vous avec Dr X et je suis handicapé". Aujourd’hui, répondre à une telle question va exiger des heures de tri dans des listes de liens.
On peut imaginer que l'intelligence artificielle pourrait être utilisée en médecine: par exemple pour l'aide au diagnostic, l'interprétation d'imageries. Les recherches dans ce domaine sont permanentes, un réel intérêt est porté à ce projet dans le monde scientifique, d'ailleurs "la communauté biomédicale a des besoins réels et concrets d’utilisation d’un futur Web Sémantique" (C. Golbrrich, O. Dameron, B. Gibaud, A. Burgun, 2003).
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6.1 Type d'étude
Il s'agit d'une étude quantitative, observationnelle, descriptive et transversale via un questionnaire adressé aux médecins libéraux.
6.2 Questionnaire
6.2.1 Questionnaire
Le questionnaire (Annexe 1) est constitué de 48 questions à choix simples ou multiples, ouvertes ou de hiérarchisation.
Il explore divers aspects : la quantité d’informations délivrées par l’hôpital, la qualité de celles-ci, l’accessibilité des patients à l’hôpital et la place du médecin généraliste lors d’une hospitalisation d’un de ses patients.
Nous nous sommes appuyés sur différentes enquêtes réalisées préalablement pour élaborer ce questionnaire.
L’Agence Régionale de Santé (ARS) Midi-Pyrénées a mené une enquête en 2011 (33) afin d’améliorer la performance des établissements de santé du département de l’Aveyron par l’optimisation des relations ville – hôpital (Territoriale, 2011). Une autre enquête sur la transmission de l’information médicale de l’hôpital à la ville, et ce que perçoit le médecin traitant a été réalisée en 2009 par le SAMU 93 (Hubert et al, 2009) (34).
6.2.2 Modalités d’envoi
Les questionnaires ont été envoyés par voie postale le 1er Mars 2015 à 1017 médecins généralistes des arrondissements de Paris : 7ème, 14ème, 15ème et 16ème, des communes de Boulogne-Billancourt, Montrouge, Malakoff, Chatillon, Issy-les-Moulineaux, Meudon-la-forêt, Clamart et Vanves.
Le questionnaire a été publié sur le site de MG France dans la partie Thèse, avec un résumé expliquant l’objectif, la population cible pour les médecins généralistes qui consulteraient ce site.
D’autre part, un questionnaire a été envoyé systématiquement avec le compte rendu d’hospitalisation (CRH) à chaque sortie d’hospitalisation du service de soins de suite et réadaptation vasculaire de l’hôpital Corentin-Celton (Issy-les-Moulineaux).
Ont été sollicités : l'Ordre national des médecins, l'ARS Ile de France, les syndicats de médecins libéraux et syndicats des internes afin de diffuser ce questionnaire. Tous ont refusé, arguant notamment que les médecins généralistes étaient déjà inondés d'enquêtes par mail. Les syndicats ont par ailleurs refusé de communiquer les coordonnées des médecins généralistes.
6 METHODE
46
6.2.3 Modalités de réponse
Le questionnaire a été envoyé sous format papier.
Les médecins généralistes pouvaient répondre sur le format papier et nous le renvoyer par voie postale ou sur internet via le lien : http://goo.gl/forms/FzhgwjWMU2 qui permettait d’accéder au questionnaire.
6.3 Population étudiée
6.3.1 Type de population
Nous avons décidé d’adresser ce questionnaire uniquement aux médecins généralistes et ce pour différentes raisons.
6.3.1.1 Coordinateur du parcours de soins
Premier interlocuteur de l'hôpital pour l'adressage et le suivi des patients, le médecin généraliste a un rôle pivot dans le parcours de soins du patient. Ainsi la communication du dossier médical, les prises en charge faites à l’hôpital et les modalités de suivi lui sont fondamentales pour organiser le parcours de soins du patient.
6.3.1.2 Relation médecin-malade
Les patients entretiennent souvent une relation de confiance avec leur médecin traitant, qu’ils consultent depuis plusieurs années. Cette relation peut parfois manquer avec un médecin hospitalier car le contact est de courte durée lors d’une hospitalisation et souvent dans le cadre d’une pathologie aiguë.
Le médecin traitant peut reprendre des explications, des informations délivrées à l'hôpital et parfois incomprises par le patient. Mais seulement dans le cas où un compte rendu d’hospitalisation lui a été transmis. Pour certains patients un même message de l’équipe médicale va permettre une meilleure observance au projet de soin.
Nous avons choisi de ne pas inclure les médecins hospitaliers car nous voulions vraiment avoir le ressenti de la médecine libérale. Les médecins généralistes sont probablement plus exposés au manque de transition et au retour de l'information notamment en post-hospitalisation.
De même, nous avons choisi de ne pas inclure les médecins spécialistes libéraux. En effet, les dernières réformes visent à placer le médecin généraliste au cœur du parcours de soin du patient. C'est lui qui est amené à gérer le post-hospitalier alors que les médecins spécialistes prennent en charge plutôt les pathologies chroniques. Ils sont donc moins confrontés aux problèmes de communication avec l'hôpital.
6.3.2 Zone Géographique choisie
6.3.2.1 Correspondants
Les questionnaires ont été adressés aux médecins généralistes de la zone périphériques des hôpitaux universitaires Paris ouest (figure n°1).
47
Figure 1 : Répartition des hôpitaux de l’assistance publique d'Ile de France (35)
6.3.2.2 Sur le plan financier
Il aurait été trop onéreux de réaliser une enquête sur l’Ile de France ou tout Paris, raison pour laquelle nous avons limité la zone géographique à celle en lien avec les hôpitaux universitaires Paris-Ouest. Par ailleurs, l’objectif est de pouvoir apporter des adaptations dans la relation entre la ville et l’hôpital.
6.4 Données recueillies
L'enquête a été menée sur une durée de quatre mois et demi, le questionnaire a été envoyé le 1er mars 2015, réponses prises en compte jusqu'au 15 juillet 2015.
48
6.5 Analyse statistique
Le traitement des données a été réalisé via un tableur Excel et l'analyse descriptive des résultats via SPSS (version 20 pour Mac OS).
49
7.1 Épidémiologie
Nous avons reçu 51 réponses sur 1017 questionnaires envoyés, soit un taux de réponses de 5%. Quatre questionnaires seulement ont été remplis via le lien internet, soit 8%, le reste 92% étant des retours par courrier. Sur les 51 médecins ayant répondu, 30 étaient des hommes (58%), et 21 des femmes (40%). L'âge moyen était de 52,7 ans.
L’activité en cabinet était exclusive pour 33 (66%) d’entre eux. Parmi ceux intervenant non exclusivement en cabinet, 10 sur 18 avaient une activité à l’hôpital ou en clinique, 3 en centre de santé ou dispensaire, 3 en maison de retraite, 2 en centre de protection maternelle et infantile. Le mode d'exercice était principalement individuel pour 29 (56%) d'entre eux.
7.2 Motif d'adressage à l'hôpital
La majorité des médecins interrogés (43,1%) estiment avoir adressé entre 5 et 10 patients à l’hôpital au cours des 3 derniers mois, 37,3% entre 10 et 30 patients, 15,7% moins de 5, et 3,9% plus de 50 patients.
La qualité de prise en charge est le critère d'adressage le plus important dans 41% des cas, et la relation de confiance avec les praticiens hospitaliers pour 33% (Tableau 1).
Le critère le moins important est le critère géographique pour 43%, la facilité des échanges avec les médecins hospitaliers pour 26% et la rapidité de rendez-vous pour 20% (réponse pour laquelle il fallait hiérarchiser les critères).
Tableau 1 : Le premier critère d’adressage à un hôpital selon les médecins généralistes
13,7
41,2
2
33,3
9,8
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
Proximitégéographique
Qualité de priseen charge
Rapidité derendez-vous
Relation deconfiance
Facilité deséchanges avecles médecinshospitaliers
Po
urc
en
tag
e
Critère d'adressage
7 RESULTATS
50
D'après les médecins généralistes, leurs patients accèdent aux services hospitaliers, adressés par eux dans pour 76,5%, via un service d’appel d’urgence (SAMU, SOS médecin) dans 15,7 %, sur la propre initiative du patient dans 7,8% (Tableau 2).
Tableau 2 : Mode d’adressage à l’hôpital tous motifs confondus
Ils sont généralement admis en urgences dans 47% des cas, pour avis ou consultation dans 41% des cas. Les motifs les moins fréquents d'adressage à l'hôpital sont les hospitalisations programmées 39%, ou pour examens complémentaires dans 37% des cas.
7.3 L'accessibilité du médecin hospitalier
En cas d'urgence, le spécialiste hospitalier est accessible pour seulement 39 % des médecins ayant répondus au questionnaire, ce qui est bien moindre que le médecin des urgences, joignable pour 69% des cas, ou que le centre 15 : 82%.
Les délais de rendez-vous, hors urgences, sont évalués à moins de 6 jours pour 6% des médecins interrogés, 1 mois pour 31%, 1 à 3 mois pour 55%, 3 à 6 mois pour 8%.
7.4 Communication avec le médecin hospitalier
Un courrier d'adressage est rédigé pour l'hôpital dans 100% des cas.
Le nombre de correspondants privilégiés à l'hôpital est évalué à moins de 5 pour 49%, 5 à 10 pour 33 %, plus de 10 pour 18%. Le médecin hospitalier n’est jamais joignable au téléphone dans 12% des cas, parfois joignable dans 68% des réponses, toujours pour 20%.
Le mode de communication avec les médecins hospitaliers est réparti entre le téléphone 45% et le courrier postal 39%, très peu par courrier électronique 16% et aucun de visu (Figure 2).
15,7
7,8
76,5
00
10
20
30
40
50
60
70
80
90
En urgence par les services de 15 /
SAMU
En accés direct Adressés par vous-même
Adressés par un spécialiste
PO
UR
CEN
TAG
E
MODE D'ACCÈS
51
Figure 2 : Mode de communication avec les médecins hospitaliers
7.5 Communication de l'hôpital vers les médecins généralistes
Douze pourcent des médecins interrogés disent recevoir des informations venant de l'hôpital pour la totalité de leurs patients suivis à l'hôpital pour une pathologie chronique et/ou lourde, 35,3% pour plus de 75% de leurs patients, 27,5% pour 50 à 75% de leurs patients, 13,7 % pour 25 à 50% de leurs patients, 9,8% pour moins de 25% de leurs patients et enfin 2% rapportent ne recevoir aucune information (Tableau 3).
Tableau 3 : Informations reçues dans le cadre de suivi de maladie chronique à l’hôpital
Concernant l'entrée en hospitalisation de leurs patients, 51% des médecins interrogés rapportent ne pas être prévenus et 45% seraient informés en cours de séjour.
Courrier postal39%
E-mail16%
Téléphone45%
Courrier postal E-mail Téléphone
2
9,8
13,7
27,5
35,3
11,8
0 5 10 15 20 25 30 35 40
Aucun
< 25%
25 à 50 %
50 à 75 %
> 75%
Tous
Pourcentage
Po
urc
enta
ge d
e p
atie
nt
52
Il en est de même pour la sortie d'hospitalisation, 59% sont prévenus après l'hospitalisation, et 33% ne sont jamais prévenus.
Dans 55% des cas, les informations récupérées sont à la fois transmises par l'hôpital et par le patient et 39% uniquement envoyées par l'hôpital.
Les CRH de chirurgie et de médecine sont transmis au médecin traitant dans 71% des cas pour plus de 75% des patients, contre 33,3% en ce qui concerne la maternité. Aucun CRH n'est reçu dans 10% des cas en maternité alors qu'en médecine et chirurgie, un seul médecin généraliste a répondu ne jamais en recevoir (Tableau 4).
Tableau 4 : Proportion de comptes rendus d’hospitalisation reçus par le médecin traitant relatif à chaque spécialité
Selon les médecins interrogés, l'hôpital fait parfois appel à eux dans 75% des cas et jamais dans 24%. Dans la grande majorité : 96%, l'hôpital fait appel au médecin traitant pour demander des informations sur le patient ; le second motif d'appel concerne l'organisation de la sortie dans 61% des cas et enfin la transmission d'information sur la prise en charge du patient.
7.6 Délais de transmission
Après une hospitalisation, un CRH ou un courrier des médecins hospitaliers est reçu dans un délai de 7 à 30 jours pour 60,8% des médecins généralistes, plus d'un mois après la sortie d’hospitalisation pour 31,4% et entre 2 et 7 jours pour 7,8%.
Le délai concernant un courrier suite à une consultation est du même ordre, avec 76,5% pour un délai entre 7 et 30 jours, 11,8% pour plus d'un mois après, 9,8% entre 2 et 7 jours et 2% sous 48 heures (Tableau 5).
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
Jamais < 25% 25 - 50% 50 - 75% > 75%
Po
urc
enta
ge
Proportion de patients
Maternité Chirurgie Médecine
53
Tableau 5 : Délai de réception des comptes rendus d’hospitalisation ou de consultation
Le délai de réception des comptes rendus après consultation spécialisée est ressenti comme trop long pour 60,8% des médecins généralistes interrogés, normal pour 33,3% et rapide pour 5,9% en ce qui concerne le délai. Il serait trop long pour 71%, normal pour 29% des réponses concernant les CRH (Tableau 6).
Tableau 6 : Appréciation du délai de réception du compte-rendu d’hospitalisation
7.7 Contenu du compte rendu d’hospitalisation
Dans les CRH envoyés aux médecins traitants, il ne contient aucun ECG pour 37% d'entre eux, et aucun examen d'imagerie médicale pour 29% (Tableau 7).
0 7,8
60,8
31,4
02 9,8
76,5
11,8 00
10
20
30
40
50
60
70
80
90
Sous 48h Entre 2 et 7 jours Entre 7 et 30 jours > 1 mois Jamais
Po
urc
enta
ge
Délai
Hospitalisation Consultation
70,6
29,4
0
60,8
33,3
5,9
0
10
20
30
40
50
60
70
80
Long Normal Rapide
Po
urc
enta
ge
Hospitalisation Consultation
54
En revanche les résultats biologiques sont présents dans les CRH de plus de 75% de leurs patients dans 28% des cas (Tableau 7).
Tableau 7 : Contenu du compte-rendu d’hospitalisation
7.8 Dossier médical
La majorité des médecins généralistes (47%) n’ont un ECG archivé dans le dossier médical de leur patient que pour moins de 25% de leurs patients, voire pour aucun de leurs patients (24%).
Les examens d'imagerie réalisés à l'hôpital sont majoritairement conservés par l'hôpital à 76,5% ou par le patient à 23,5% mais en aucun cas, conservés par le médecin généraliste.
La majorité (53%) des médecins généralistes interrogés donne les CRH qu'ils reçoivent à leurs patients (ou une copie) et les courriers 25,5%. En revanche, la biologie n'est remise que dans 16% des cas, l'ECG dans 2%, aucun résultat d'examen dans 4%.
Ces résultats mettent en évidence l’importance du CRH, qui est le document le plus transmis au patient. C’est ainsi un moyen de délivrer l’information, notamment lors d’une consultation avec un nouveau médecin, ce qui lui permet de délivrer la plupart des antécédents, et un résumé de ses pathologies.
7.9 L’importance de la transmission de l'information
L'intérêt majeur du CRH pour la plupart des médecins généralistes (75%) réside dans les consignes de suivi et le traitement post-hospitalisation (Tableau 8). Pour 18%, l'information pour le patient est l'intérêt majeur, puis l'organisation des soins et l'archivage pour respectivement 4% chacun. En effet, l'archivage et l'organisation du réseau de soins sont des intérêts mineurs du CRH pour respectivement 60% et 37%.
37,3
31,4
13,7
0
11,8
3
3,9
15,7
25,5
13,7
27,5
13,7
29,4
25,5
11,8
7,8
21,6
3,9
A U C U N
< 2 5 %
2 5 - 5 0 %
5 0 - 7 5 %
> 7 5 %
T O U S
POURCENTAGE
PR
OP
OR
TIO
N D
E P
AT
IEN
TS
ECG Résultats biologiques Imagerie
55
Tableau 8 : Intérêts du compte-rendu d’hospitalisation.
Pour 81% des médecins généralistes, les informations contenues dans le CRH ou dans le compte rendu de consultation, modifient la prise en charge de leur patient.
Et d'autre part, ces informations participent au développement de leurs connaissances pour 77% d'entre eux.
7.10 Qualité de l'information
Les informations délivrées par les CRH ou courriers de consultations sont globalement claires pour 47%, utiles pour 39%, précises pour 8% et exhaustives pour 6%.
Concernant la nature des résultats d'examens qu'ils contiennent, 37% sont utiles, 29,4% précises, 22% sont claires, 12% sont exhaustives, et presque la totalité des médecins interrogés: 93% les trouvent explicites.
Sur le plan des prescriptions, 60% les considèrent comme utiles, 31% comme claires, 8% comme précises et 2% comme exhaustives. Elles sont explicites pour 87% des cas.
0
10
20
30
40
50
60
70
80
1 2 3 4
Po
urc
enta
ge
Intérêts du CRH
Archives Consignes de suivi, traitement
Information pour le patient Organisation du réseau de soins
98%
92,20%
86,30%
13,70%
35,30%
23,50%
43,10%
0% 20% 40% 60% 80% 100% 120%
Diagnostic posé
Résultats des examens complémentaires
Traitement entrepris
Aspect psychologique de la prise en charge
Information donnée au patient
Projet social
Modalités du suivi ultérieur
Pourcentage
56
Tableau 9: Données explicites du compte-rendu d’hospitalisation
Globalement, les médecins généralistes trouvent que les comptes rendus envoyés sont de bonne qualité avec notamment un diagnostic clair, d’ailleurs presque la totalité d’entre eux se basent sur les traitements entrepris, examens complémentaires réalisés pour organiser la suite de leur prise en charge (Tableau 9).
Cela démontre bien que lorsque qu’il n’y a pas de transmission ou dans des délais trop longs, la qualité de la prise en charge post-hospitalisation pourrait en pâtir.
7.11 Disponibilité des médecins généralistes
D’après les médecins généralistes interrogés, 92% rapportent être facilement joignables par leurs confrères hospitaliers. Lorsque ça n'est pas le cas, les principales raisons sont:
Présence limitée des permanences téléphoniques, notamment temps partiel
Mobilité
Surcharge de travail
7.12 Coordination des soins médecine ville – hôpital
Les médecins de ville ne se sentent jamais associés au projet de soins après une sortie d'hospitalisation dans 53% des cas, parfois dans 41% des cas et toujours dans 6% des cas. Mais ils rapportent avoir parfois des échanges avec les médecins hospitaliers à ce sujet dans 79% des cas, souvent pour 20% et toujours pour 2% d’entre eux.
La coordination des divers professionnels médicaux paramédicaux est toujours réalisée par le médecin traitant dans seulement 20% d'entre eux (Figure 3).
Figure 3 : Coordination des divers professionnels médicaux ou para médicaux par le médecin généraliste après une hospitalisation
23%
57%
20%
Jamais
Parfois
Toujours
57
Lors d'un décès à l'hôpital, les médecins traitants sont majoritairement avertis par la famille (48%) (Figure 4).
Figure 4 : Avertissement du médecin généraliste lors d’un décès de ses patients à l’hôpital
Dans les réponses "autres" figuraient : "bulletin de décès de la ville", "en 30 ans d'exercices, je n'ai jamais été prévenu par l'hôpital", "averti par la famille puis 1 mois plus tard par l'hôpital", "par l'hôpital trop tardivement, 6 mois après".
7.13 Satisfaction
La majorité les médecins généralistes, 77%, se disent moyennement satisfaits de l'organisation du parcours de soins de leur patient, 12% pas satisfaits du tout et seulement 12% très satisfaits (Figure 5).
10%
23%
48%
19%
autre
L'hopital
La famille
Non prévenu
11,8
76,5
11,8
Très Satisfait Moyennement satisfait Pas satisfait
58
Figure 5 : Satisfaction des médecins généralistes de la communication ville-hôpital
Nous avons interrogé les médecins traitants afin de savoir s’ils étaient bien renseignés sur les différents services existants dans l’hôpital. La réponse est globalement "non" concernant de nombreux domaines (Tableau 10).
OUI NON
Coordonnées téléphoniques et électroniques des médecins 39,2% 60,8%
Organisation des services et compétences de chacun d'eux 35,3% 64,7%
Types de coopération et réseaux de santé existants à partir de l'hôpital 17,6% 82,4%
Mode de fonctionnement des équipes mobiles 17,6% 82,4%
Les développements d'activités nouvelles 17,6% 82,4%
Lorsqu'un nouveau médecin arrive à l'hôpital 13,7% 86,3%
Lors du départ d'un médecin hospitalier 3,9% 96,1%
Tableau 10 : Connaissance des services proposés par l’hôpital
7.14 Échanges avec les médecins hospitaliers:
Au-delà de la communication concernant les patients (avis, ordonnances, courriers, CRH), la communication sur des sujets plus généraux tel que l'état de santé de la population, l'organisation locale de l'offre de prévention et de soins, sur les aspects concernant la prise en charge à domicile (notamment les soins à domicile), sur la démographie des professionnels de santé, ne sont dans la très grande majorité, jamais abordés.
7.15 Carences
La majorité des médecins généralistes interrogés (60%) n'a pas le sentiment d'exercer le même métier que celui de leurs collègues hospitaliers et 92% observent des carences dans la relation ville-hôpital (Tableau 11).
Tableau 11 : Carences ressenties sur la communication médecine ville-hôpital
92,2
7,8
0 20 40 60 80 100
OUI
NON
Pourcentage
59
Les meilleures choses à faire pour améliorer la communication entre la médecine de ville et l'hôpital du point de vue des médecins interrogés, étaient par ordre décroissant:
Être questionné sur la faisabilité du retour au domicile
Être régulièrement informé de l'état de santé du patient lors d'une hospitalisation prolongée
Disposer plus rapidement de l'information (CRH, CRO...)
Avoir une meilleure connaissance de ce qui se fait en ville
Pouvoir joindre plus facilement au téléphone un médecin hospitalier
Disposer de temps de contact et d'échange avec les médecins hospitaliers
Avoir une plus grande visibilité de ce qui se fait à l'hôpital
7.16 Relation ville-hôpital
Nous avons demandé sous forme de réponse libre de qualifier les relations entretenues avec l'hôpital (Annexe n°2).
Les relations sont globalement bonnes lorsque le correspondant hospitalier est connu, mais pour tous les autres cas, elles sont laborieuses. Les difficultés soulevées concernent notamment la communication directe ou indirecte. Par exemple : joindre un médecin hospitalier au téléphone, ne pas avoir le bon correspondant, attendre des dizaines de minutes de secrétariat en secrétariat sans résultat efficace, recevoir des CRH trop tardivement. Certains reprochent d'être mis en communication avec des étudiants en médecine : externes et internes.
D'autres soulignent le retard à l'utilisation des moyens informatiques pour mieux communiquer, "les cliniques seraient en avance à ce niveau".
Plusieurs des médecins généralistes qui ont répondu à ce questionnaire disent orienter leurs patients vers les cliniques, où il serait plus facile de communiquer et notamment de joindre les praticiens.
Certains qualifient cette relation de "couple dysharmonieux qui ne peut pas divorcer", "déséquilibrée", "correcte", "distante", "confraternelle", "très insuffisante", "pas de relation", "laborieuse et difficile", "excellente mais rare" (annexe n° 2).
Certains reprochent à de grands hôpitaux parisiens de "garder" les patients pour les consultations de suivi et qu'il faut considérer comme "perdus" les patients ayant été dans ces établissements.
D'autre part, une des difficultés décrites par les médecins généralistes est le remplacement important des médecins hospitaliers, empêchant un lien stable sur la durée avec un correspondant.
7.17 Nouvelles technologies
Soixante-cinq pourcent des médecins seraient prêts à recevoir des CRH via apicrypt que 45% utilisent déjà (Tableau 12).
60
Tableau 12 : Médecins généralistes prêts à utiliser apicrypt, utilisent déjà apicrypt
D'ailleurs, les réponses libres à la question quels sont les axes possibles d’amélioration des relations entre la médecine de ville et l’hôpital (annexe n°3), sont en grande partie sur l'utilisation des messageries sécurisées. Elles permettent de réduire le délai de réception, d’avoir une communication plus rapide, sans le délai d'attente du téléphone. Certains souhaitent notamment que l'APHP envoie les CRH via apicrypt. Ce qui reste encore laborieux malgré l'équipement adapté.
Deuxièmement, une des propositions retrouvées de multiples fois de la part des médecins généralistes, serait l’organisation de staffs ou réunions de concertation pluridisciplinaires (RCP), dans lesquels les médecins généralistes seraient invités à participer à l'hôpital. Mais également des soirées de formation médicale continue où les spécialistes hospitaliers pourraient participer aux enseignements et ainsi favoriser la communication entre les deux. Un d'entre eux résume cela: "multiplier les rencontres physiques".
Certains demandent une ligne téléphonique médicale directe, afin de joindre les praticiens hospitaliers plus rapidement, de pouvoir hospitaliser les patients directement en salle, sans passer par les urgences. De plus, cela pourrait permettre de limiter la surcharge des services d'urgences.
Un autre propose de garder une vacation à l'hôpital, garde, afin de faire partie du "système". Ils souhaitent être plus investis dans les grandes décisions prises à l'hôpital concernant l'avenir de leurs patients.
45,1
64,7
54,9
35,3
0 10 20 30 40 50 60 70
Utilisation d'Apicrypt
Près à l'utiliser
Pourcentage
NON OUI
61
Cette étude par questionnaire des médecins généralistes libéraux en périphérie des hôpitaux universitaires Paris-Ouest a permis de souligner les points forts et les points faibles de la relation entre la médecine de ville et l’hôpital et d’évaluer l’attrait de la médecine de ville pour les nouvelles technologies.
Globalement, les médecins interrogés expriment clairement que la qualité de prise en charge et la confiance dans les praticiens à qu’ils orientent leurs patients sont les principaux critères d’adressage. L’information reçue après adressage à l’hôpital est de bonne qualité, informative, claire, pertinente. Néanmoins plusieurs carences sont apparues à l’analyse des réponses des médecins interrogés. Le délai avec lequel l’information est reçue est trop long, les médecins hospitaliers sont difficilement joignables, l’hôpital n’implique pas assez les médecins généralistes de ville dans la prise en charge des patients, ils ne sont notamment pas prévenus de l’hospitalisation de ceux-ci, de la sortie de ceux-ci, voire du décès de leur patient. Enfin, tous s’accordent sur l’intérêt des nouvelles technologies pour augmenter la rapidité de l’échange entre la médecine de ville et l’hôpital, sur l’augmentation de l’accessibilité des spécialistes hospitaliers.
L'une des principales limitations de cette étude a été le faible taux de réponses, 5%. L'envoi par voie postale du questionnaire induit un plus faible taux de réponses. En effet, les médecins généralistes devaient soit le renvoyer par la poste avec le coût d'un timbre, et un risque d'oubli ou d'abandon, soit via un lien internet. Le lien internet a été transmis dans le questionnaire mais celui-ci était relativement compliqué, à risque d'erreur et donc de ne pas pouvoir accéder au questionnaire en ligne. De plus, ce faible taux de réponse peut s'expliquer également par la surcharge de travail des médecins de façon générale, de leur sollicitation pour diverses enquêtes, de leur charge de travail administrative.
L'envoi de l'enquête directement par courrier électronique mail aurait permis de faire des relances, de limiter les difficultés avec le lien URL et donc probablement d’obtenir un nombre plus important de réponses.
Le taux de réponses a été de 5%, il est très variable d'une étude à l'autre notamment dans les travaux de thèses. L'étude de L. Fabre réalisée en 2014 (36) dans la région de Toulouse a obtenu un taux de réponse de 7,3% (121 questionnaires reçus sur 1650 envoyés), les questionnaires ont pourtant été envoyés par email, avec des relances. Une étude réalisée avec les médecins généralistes de la région de Nantes (F.-X. Barthélémy en 2012) (37) a eu un taux de réponses de 13%, malgré également un envoi du questionnaire par email.
La conséquence du faible taux de réponse est la petite taille de l'échantillon de cette étude 51 réponses. Difficile de dire si l'échantillon recueilli est représentatif de la population des médecins généralistes en périphérie des hôpitaux universitaires Paris Ouest. Toutefois, les résultats semblent cohérents par rapport à ceux de précédentes études. La moyenne d'âge était de 52,7 ans, une étude réalisée auprès des médecins généralistes du 16ème arrondissement de Paris et de Boulogne-Billancourt en 2013 était de 58 ans (38).
Différentes difficultés sont rencontrées sur le plan de la communication en médecine de ville et d'hôpital. Une étude réalisée dans le cadre d'une thèse auprès des médecins généralistes sur leur ressenti concernant la relation qu'ils entretenaient avec le centre
8 DISCUSSION
62
hospitalier de rattachement de Pau en 2014 (39) montrait que sur 139 médecins, les principaux points à améliorer était la communication (68,2%), les relations entre les médecins (57,1%) et le retour d’information concernant la prise en charge des patients (48,4%).
On note dans notre étude, une transmission de l'information via les CRH dans une proportion importante pour la médecine et la chirurgie (transmis pour plus de 75% de leurs patients pour 71% des médecins interrogés). Ces résultats sont comparables à une étude réalisée en 2006 lors d'un travail de thèse (par G. Hubert) (40) qui montrait qu'il y avait un retour systématique de l'information pour 77% des patients quelque soit son support lorsqu'ils adressaient un patient à l'hôpital. A contrario, une étude réalisée en 2006 par l'union régionale des médecins libéraux (URML) (41) d’Ile de France montrait que seulement 52% des médecins généralistes avaient reçu un CRH après une hospitalisation toutes spécialités confondues.
Pour les consultations spécialisées, les résultats montrent qu'il y a également une transmission de l'information pour une majorité des patients. On pourrait cependant supposer que la communication de médecin spécialiste à médecin de ville soit plus simple, avec seulement deux interlocuteurs. Cependant les résultats ne mettent pas en évidence une communication meilleure ni plus fréquente concernant les consultations spécialisées par rapport aux CRH.
En ce qui concerne la qualité des CRH, ils sont globalement rapportés comme de bonne qualité, délivrant des informations claires, précises, exhaustives et surtout précieuses pour la suite de la prise en charge en ambulatoire. Il en était de même pour l'étude réalisée en 2006 par G. Hubert (40) et dans l'étude réalisée en 2013 par T. Augy (38) où 96% des médecins généralistes trouvaient les CRH suffisamment informatifs.
Nous avons retrouvé que l'information était globalement transmise et de qualité. Mais le principal problème est le délai de transmission. Une étude réalisée par l'URML (41) d'Ile de France en 2006, montrait que les patients consultaient leur médecin généraliste en moyenne dans un délai de 12,9 jours après l'hospitalisation, et pour 43% d’entre eux, moins de 8 jours après leur sortie d'hospitalisation. Or, dans la majorité des cas le CRH arrive dans un délai de 7 à 30 jours pour 60,8% et plus d'un mois après pour 31,4% des cas. Cela induit inévitablement des difficultés dans la prise en charge post-hospitalière. D'ailleurs ce délai est rapporté comme trop long pour 61% des médecins que nous avons interrogés. Il en était de même lors de l'étude réalisée à Bobigny en 2006 (40) : délai considéré comme long ou trop long pour plus de 94% de l'échantillon.
Le délai de réception de l'information est pénalisant pour un bon exercice de la médecine. Les résultats de l'étude menée par Mr Augy Thomas en 2013 (38), lors de son travail de thèse sur le parcours complet d’une hospitalisation d’un patient gériatrique poly-pathologique montrait que 98% (des 52 médecins généralistes interrogés à Paris) n'avaient pas reçu le CRH dans un délai de 8 jours. De même, une méta-analyse américaine publiée dans le JAMA en 2007 (17) montrait que le document de sortie était absent lors de la première visite du médecin après l’hospitalisation dans 12% à 34% des cas selon les résultats des études et restait pauvre à 4 semaines pour 51% à 77%. Ce qui affectait la qualité des soins dans environ 25% des cas.
63
Le manque de coopération entre les médecins hospitaliers et les médecins de ville et notamment les difficultés pour les joindre par téléphone, le turn-over important des médecins hospitaliers et le retard de l'information entraine parfois une orientation des patients vers les cliniques par leur médecin traitant. Où d'après les commentaires libres, la communication serait plus aisée et les moyens de communications plus "en avance". Un travail de thèse en 2010 à Grenoble réalisé par Mme Giraud M. (42) avait mis en évidence également "ce recours de plus en plus prononcé aux cliniques". En effet, à plusieurs reprises dans les réponses libres (annexe n°2), les médecins généralistes indiquaient adresser volontiers leur patients aux cliniques au détriment des hôpitaux publiques avec lesquelles ils communiqueraient plus difficilement. Lors d'une étude réalisée à Nantes en 2012 (43), auprès des médecins généralistes, 61% d'entre eux adressaient leurs patients prioritairement en privé. Les principaux avantages étaient un accès direct et plus rapide par téléphone, moins de temps d'attente pour le patient et le spécialiste souvent connu du patient ou du médecin traitant. D’ailleurs, il est intéressant de noté dans notre étude, que quasiment la moitié des médecins généralistes (49%) avaient moins de 5 correspondants hospitaliers privilégiés et que sur tous les points questionnés la connaissance de l’hôpital : ses activités, ses intervenants était faible.
D'après l'étude de l'URML Ile de (41) et la thèse de Bobigny en 2006 (34), il y aurait une plus grande transmission de l'information pour les hospitalisations programmées, de jour, de semaine ou traditionnelles quand elles sont faites à la demande du médecin traitant. Et au contraire, un plus faible retour de l'information quand il n'était pas à l'origine de l'hospitalisation notamment via les urgences ou le SAMU. Une meilleure communication entre la médecine de ville et d'hôpital permettrait d'augmenter le nombre d'hospitalisations directement en salle, ce qui permettrait une meilleure prise en charge et limiterait ainsi l'engorgement des urgences selon une enquête auprès des médecins de la région mâconnaise (septembre 2010) (44).
Une autre suggestion pour améliorer la coordination des soins serait d'anticiper le retour au domicile en avertissant systématiquement le médecin traitant avant la sortie de son patient. Par ailleurs, la sortie du patient en possession d’un document résumé d'hospitalisation pour le médecin traitant, comme le recommande l'HAS va devenir une obligation légale selon le projet de loi santé 2015, et ne pourrait qu’améliorer la coordination des soins.
Une des propositions soulignées par plusieurs des médecins généralistes interrogés est la mise en place de réunions de concertations pluridisciplinaires. L'étude réalisée en 2014 à Toulouse par L. Fabre (36), constate les mêmes résultats. En effet "plus de la moitié des répondeurs pensaient que les réunions pluridisciplinaires seraient un bon moyen pour améliorer les échanges avec les praticiens hospitaliers". Ceci est un beau projet mais difficilement réalisable, répondre au téléphone n'est pas toujours possible pour certains par manque de temps, se déplacer à l'hôpital et assister aux réunions semblent encore plus compliqué.
Les médecins généralistes témoignent de leur souhait de communiquer davantage par email, via les messageries sécurisées. Ces résultats sont cohérents avec les différentes études
64
réalisées en France. Notamment l'étude de L. Fabre en 2014 à Toulouse (36), qui montrait que les médecins généralistes estimaient que l’email avec accusé de réception, était le moyen de transmission des informations le plus adapté lors de la sortie du patient pour 56%, loin devant le courrier donné au patient, les documents standardisés, les appels téléphoniques, les documents faxés, les courriers adressés au cabinet...
Ceci témoigne d'une grande volonté de la part des médecins généralistes de moderniser les moyens de communication, peut-être parfois bloqués par certains hôpitaux qui ne sont pas encore équipés.
L’utilisation des messageries sécurisées et notamment d’apicrypt existe à l’APHP et dans certains hôpitaux périphériques, mais son usage est complexe. En effet, les médecins généralistes libéraux peuvent envoyer des emails aux praticiens hospitaliers de l’APHP, mais ils ne peuvent pas les contacter directement car les médecins hospitaliers n’ont pas de compte personnel apicrypt. L’email rédigé par le médecin généraliste est envoyé vers un email générique à l’APHP avec le nom du destinataire. Cet email est ensuite transféré sur les adresses emails spécifiques des médecins hospitaliers (exemple [email protected]). D'autre part, si le praticien hospitalier se connecte de son domicile à sa boîte mail professionnelle, les emails reçus même via apicrypt peuvent ne plus être sécurisés et donc le secret médical peut être mis en jeu.
Certains centres hospitaliers ont au sein de leur service informatique général une banque de données avec tous les médecins libéraux référencés dans apicrypt. Ceci permet à la secrétaire lorsqu'un courrier est validé, de voir la liste des correspondants. Un logo s’affiche pour ceux qui sont équipés d’apicrypt. Il est alors possible de leur envoyer directement par la messagerie sécurisée et pour les autres par voie postale, possible par exemple avec le logiciel ALIZEE (logiciel informatique de certains hôpitaux).
Cependant dans plusieurs hôpitaux de l’APHP (notamment Corentin-Celton, Hôpital européen Georges-Pompidou), le logiciel DxCare n’est pas configuré pour lister les correspondants médicaux équipés d’apicrypt, et sont donc dans l’incapacité de fournir un CRH par email sécurisé aux médecins libéraux.
Une des demandes des médecins généralistes est d'avoir un annuaire email des praticiens hospitaliers. Les hôpitaux de façon générale, l'AP-HP mais également les hôpitaux périphériques ont mis en place des adresses standardisées afin de mieux communiquer avec un praticien par exemple : pré[email protected]. Cependant, encore une fois ces adresses email ne sont pas sécurisées.
Le téléphone, très utilisé dans la communication ville-hôpital surtout dans les situations d'urgences, était un autre problème décrit par les médecins généralistes. Une de leurs propositions afin d'améliorer les échanges était la mise en place de lignes téléphoniques directes.
A plus grande ampleur, le Centre Hospitalier Régional Universitaire (CHRU) de Lille a mis en place une ligne téléphonique depuis 2009 : "HOP' line CHRU" réservée aux médecins généralistes qui souhaitent avoir un avis spécialisé. Cette ligne permet d'entrer directement en contact avec les médecins du CHRU de Lille dans de nombreuses spécialités médicales. Une standardiste est dédiée à recevoir les appels des médecins généralistes et les orienter directement vers le praticien, sénior approprié d'astreinte de 9h à 19h. Ce dispositif ne
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s'adressant qu'aux professionnels, il faut demander le numéro d'appel par e-mail à : [email protected] afin de le recevoir.
Dans les services de médecine vasculaire (HEGP) et rééducation vasculaire (Corentin Celton) des hôpitaux du groupe Paris Ouest, nous avons mis en place une ligne téléphonique directe dont le numéro est le: 01 56 09 30 51, permettant de contacter un médecin plus rapidement pour avis spécialisé. D'autre part, le médecin prenant en charge le patient est incité à prévenir le médecin traitant dès l’admission et avant la sortie afin d’entretenir le lien entre le médecin généraliste et le service hospitalier prenant en charge le patient. Enfin nous avons créé un site internet http://www.vasculaire-hupo.aphp.fr/, dans le but de faciliter les échanges entre les médecins généralistes - hospitaliers et patients dans le domaine des pathologies de médecine vasculaire. Celui-ci met en évidence les contacts des différents médecins hospitaliers, avec un onglet spécial "adresser un patient". Ce site web a aussi pour vocation de diffuser de l’information médicale sur certaines pathologies vasculaires, parfois peu rencontrées par les médecins libéraux, avec les principaux examens complémentaires à réaliser, traitements à mettre en place selon les recommandations. Ils pourront donc trouver des réponses à leurs interrogations sur les prises en charge de leurs patients en sortie d’hospitalisation et adresser leur patient de façon plus simple.
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La communication et la relation entre la médecine de ville et d'hôpital est fondamentale dans la coordination des soins et la prise en charge des patients, notamment par le médecin généraliste qui prend le relais de l'hôpital. C'est un enjeu important notamment dans la politique de santé actuelle, afin de toujours perfectionner la qualité de notre médecine. L’ensemble se doit de respecter un cadre médico-légal afin d'être valide.
La satisfaction des médecins de ville est globalement moyenne concernant leurs relations avec l'hôpital. Il existe des carences entre ces deux pratiques pour plus de 92% des médecins généralistes ayant répondu à notre étude. Ce n’est pas sur la qualité qu’ils fondent leur jugement. L'information majoritairement transmise via les CRH est de bonne qualité. D'ailleurs la grande majorité d'entre eux se base sur les données du CRH pour la suite de la prise en charge post-hospitalière, d'où son importance. Mais le délai de réception des informations, dépassant les 8 jours recommandés par l'HAS dans la majorité des cas, ne permet pas la pratique d'une médecine de qualité en post-hospitalier lorsque le médecin traitant devenu coordinateur des soins doit effectuer la suite de la prise en charge au domicile à l’aveugle.
Afin de garantir les meilleurs soins possibles, que ce soit à l'hôpital ou au cabinet, la relation entre ces deux pôles se doit d'être complémentaire, fluide et de qualité. Les nouvelles technologies de la communication et de l'information, nous permettent de converger vers un but commun. Premièrement, l'utilisation des messageries sécurisées serait une solution pour la plupart des médecins généralistes interrogés avec notamment l'utilisation d'apicrypt, messagerie cryptée la plus répandue. Elles permettent de délivrer une information rapide et sûre. Le téléphone reste un outil incontournable et fréquemment utilisé, mais pour lequel il est nécessaire de mettre en œuvre des lignes spécifiques pour faciliter l'accès aux médecins hospitaliers. Un autre moyen de communication que nous apportent les nouvelles technologies est l'accès au dossier médical partagé. Encore trop peu répandu, il permet la délivrance de l'information de façon immédiate, complète notamment sur les antécédents et les traitements habituels. Parallèlement aux outils de communication, l'une des requêtes des médecins généralistes, serait de multiplier les rencontres avec leurs collègues hospitaliers, notamment en assistant à des staffs ou réunions de concertation pluridisciplinaire à l'hôpital.
Une meilleure connaissance des souhaits, des attentes et des carences ressenties par chacun, permet de concevoir et proposer des solutions adaptées à la médecine de ville et d'hôpital. Pour compléter cette étude, il serait intéressant d'avoir le point de vue des médecins hospitaliers lors d'un travail complémentaire.
Comme le déclare le Docteur Michel Legmann en juin 2010 (45), Président du CNOM : « L'histoire de la médecine démontre que, à toute époque, les médecins ont incorporé dans leurs pratiques, les innovations technologiques, afin d'améliorer l'exercice de leur art au service de la qualité des soins et de la prise en charge des patients. La diffusion de ces technologies a toujours conduit à de nouvelles façons d'exercer la médecine. Le Conseil national de l'ordre des médecins souligne d'emblée que les nouvelles technologies ne sont que des outils supplémentaires au service de la médecine qui est elle-même au service des malades. »
9 CONCLUSION
67
(1) Rosnay, C. Dulong de Rosnay. « Relation ville-hôpital, vision d’un jeune médecin généraliste. » Oncologie 12, no 2 (5 février 2010): 130‑34. doi:10.1007/s10269-009-1853-3.
(2) Décret n°47-1169 du 27 juin 1947 de déontologie médicale. Application de l'ordonnance 45-2184 DU 24-09-1945,. 47-1169, 1947.
(3) Dr Gérard Lambert. « Le consentement éclairé », 2000.
(4) Pr Bernard Hoerni. « Serment d’Hippocrate réactualisé », 4 avril 1996.
(5) LOI n° 2002-303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé. 2002-303, 2002.
(6) Code de la santé publique - Article L1111-2; 23 juillet 2009. Code de la santé publique. Vol. L1111‑12.
(7) Décret n° 2002-637 du 29 avril 2002 relatif à l’accès aux informations personnelles détenues par les professionnels et les établissements de santé en application des articles L. 1111-7 et L. 1112-1 du code de la santé publique. 2002-637, 2002.
(8) Code de déontologie. « Article 35 - Information du patient », novembre 2012. http://www.conseil-national.medecin.fr/article/article-35-information-du-malade-259.
(9) Ministère de la santé et des solidarités. « Charte de la personne hospitalisée. Circulaire n°2006-90 du 2 mars 2006 relative aux droits des personnes hospitalisées. », 2006.
http://www.sante.gouv.fr/fichiers/bo/2006/06-04/a0040012.htm.
(10) Haute Autorité de Santé. « Recommandations - Délivrance de l’information à la personne sur son état de santé », mai 2012.
(11) Ordre national des médecins. « L'information du patient, son importance, ses conséquences, droits et devoirs de chacun. », 8 septembre 2012.
(12) Haute Autorité de Santé. « Dossier du patient », juin 2003.
(13) Haute Autorité de Santé. « Document de sortie d’hospitalisation supérieure à 24h », octobre 2014.
(14) Code de la santé publique - Article L2132-1, Décembre 2001. Code de la santé publique. Vol. L2132‑1.
(15) Haute Autorité de Santé. « Comment réduire le risque de réhospitalisation évitables des personnes âgées? » juin 2013.
(16) Arora, Vineet M., Megan L. Prochaska, Jeanne M. Farnan, Michael J. D’Arcy, Korry J. Schwanz, Lisa M. Vinci, Andrew M. Davis, David O. Meltzer, et Julie K. Johnson. « Problems after discharge and understanding of communication with their primary
10 BIBLIOGRAPHIE
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(18) Mme Jeannette Gros. Avis adopté par le Conseil économique et social au cours de la séance du mercredi 10 avril 2002.
(19) Décret n° 2006-6 du 4 janvier 2006 relatif à l'hébergement de données de santé à caractère personnel et modifiant le code de la santé publique (dispositions réglementaires)
(20) Code de la santé publique | Legifrance. http://legifrance.gouv.fr/affichCode.do?cidTexte=LEGITEXT000006072665.
(21) Ordonnance n°58-1373 du 30 décembre 1958 relative à la création de centres hospitaliers et universitaires, à la réforme de l’enseignement médical et au développement de la recherche médicale.
(22) Code de déontologie. « Article 64 - Exercice collégial, »,
http://www.conseil-national.medecin.fr/article/article-64-exercice-en-equipe-288.
(23) ANAES. « Evaluation des pratiques professionnelles dans les établissements de santé, réglementation et recommandations concernant le dossier du patient. », juin 2003.
(24) Loi Hôpital, patients, santé, territoires, 2009. http://www.sante.gouv.fr/IMG/pdf/Loi_Hpst_07-09-09.pdf.
(25) Beverly B. Green, MD, MPH; Andrea J. Cook, PhD; James D. Ralston, MD, "Effectiveness of home blood pressure monitoring, web communication, and pharmacist care on hypertension control" June 25, 2008, JAMA. 2008;299(24):2857-2867. doi:10.1001/jama.299.24.2857.
(26) Arrêté du 3 février 2005 portant approbation de la convention nationale des médecins généralistes et des médecins spécialistes.
(27) Laurent Degos. « L’hôpital au XXIème siècle », Officiel santé, septembre 2007.
(28) Coleman E., Williams M., Glasheen J., et Sung-joon M. « Understanding and execution of discharge instructions. » American Journal of Medical Quality 28(5) 383– 391, 25 janvier 2013.
(29) Alain Venot, Anita Burgun, et Catherine Quantin. Informatique Médicale, e-Santé – Fondements et applications. Springer, 2013.
(30) Montague, Enid, et Onur Asan. « Dynamic Modeling of Patient and Physician Eye Gaze to Understand the Effects of Electronic Health Records on Doctor–patient Communication and Attention. » International Journal of Medical Informatics 83, no 3 (1 mars 2014): 225‑34. doi:10.1016/j.ijmedinf.2013.11.003.
(31) Free C et al. Lancet 2011 ; 378 :49-55 ; Zurovac et al. Lancet 2011 ; 378 : 795-803 ; Franklin VL et al. Diabet Med 2006 ; 23 : 1332-1338
69
(32) C. Golbrrich, O. Dameron, B. Gibaud, A. Burgun, « Comment représenter les ontologies pour un Web Sémantique Médical ? » JFT’ 2003.
(33) Agence régionale de santé Midi-Pyrénées. « Rapport ville-hôpital, améliorer la performance des établissements de santé par l’optimisation des relations ville-hôpital », juillet 2011.
(34) Gaël Hubert. « La circulation de l’information médicale: évaluation du lien complexe ville-hôpital. » Thèse, Bobigny, 2006.
(35) « Carte hôpitaux APHP. » http://www.google.fr/imgres?imgurl=http%3A%2F%2Fs18421.aphp.fr%2Fportail%2F
(36) Laure Fabre. « Communication ville-hôpital : qu’attendent les médecins généralistes de Midi-Pyrénées. » Thèse, Toulouse, 2014.
(37) Barthelémy François-Xavier. « Évaluation et optimisation des filières de soins du CHU de Nantes pour les patients pris en charge initialement par leur médecin généraliste. » 2012.
(38) Thomas Augy. « Parcours complet d’une hospitalisation d’un patient gériatrique poly-pathologique : enquête épidémiologique et descriptive sur le point de vue des médecins généralistes. » Thèse, 2013.
(39) Marianne Sailliol. « Étude des relations entre les médecins généralistes de la région de Pau et le centre hospitalier de rattachement de Pau pour améliorer la prise en charge mutualisée des patients - document. » Thèse, 2014.
(40) Hubert, Gaël, Michel Galinski, Mirko Ruscev, Frédéric Lapostolle, et Frédéric Adnet. « Information médicale : de l’hôpital à la ville. Que perçoit le médecin traitant ? » La Presse Médicale 38, no 10 (octobre 2009): 1404‑9. doi:10.1016/j.lpm.2009.03.013.
(41) Dormard C. Clavero J. Union régionale des médecins libéraux, « Continuité des soins en ville après une hospitalisation » 2006.
(42) GIRAUD, Marion. « Coopération ville-hôpital (le point de vue des médecins généralistes) », Thèse, 2010.
(43) Hubert, G. Mise en place de la chimiothérapie à domicile à l’Hôpital Bon Secours de Metz. Première expérience avec les patients du service d’Hématologie traités par Velcade®. Nancy1 UHP (ed) Thèse, 2009.
(44) Le Gall, A. (2010) Programmer les hospitalisations en médecine générale? Enquête auprès des médecins de la région mâconnaise. Médecine, 6, 326–330.
(45) Conseil National de l’Ordre des Médecins. « Dématérialisation des documents médicaux : Créer la confiance pour favoriser l’informatisation | Conseil National de l’Ordre des Médecins », 18 juin 2010.
70
11.1 Annexe n°1 : Questionnaire
Enquête auprès des médecins généralistes sur la relation ville hôpital :
La coopération entre un médecin généraliste et un spécialiste hospitalier est fondamentale dans l'organisation et la qualité des soins pour le patient. Ce questionnaire est la base de ma thèse de médecine générale sur la relation médicale villehôpital afin d'évaluer et d'identifier les carences perçues et mises en avant par les médecins généralistes dans leur relation avec l'hôpital. L'objectif est de pouvoir proposer et développer des outils, notamment en faisant appel aux nouvelles technologies (site web, email, ligne téléphonique dédiée, télémédecine...) pour tenter de pallier aux carences que vous soulèverez.
Ainsi une meilleure collaboration et un meilleur dialogue entre la ville et l'hôpital permettraient de faciliter les démarches inhérentes aux projets et aux parcours de soins des patients tout en permettant une plus grande efficacité et un gain de temps pour les praticiens de ville.
Je vous remercie très sincèrement de prendre une dizaine de minutes pour répondre à ce questionnaire anonyme.
Vous pouvez y répondre en ligne :
http://goo.gl/forms/FzhqwjWMU2
ou me le renvoyer par courrier à l'adresse suivante: M Delahaye, 9 rue André Rivoire, 92240 Malakoff
1. Age (années)
2. Sexe *
Féminin Masculin
3. Activité exclusive en cabinet
Oui Non
11 ANNEXES
71
4. Si NON, intervenez-vous en :
Maison de PMI Planning Centre de santé Hôpital ou
retraite familial ou dispensaire clinique
5. Mode d’exercice *
Individuel En groupe
6 A quel centre hospitalier adressezvous prioritairement vos patients ? Une seule réponse possible par ligne.
Chir. Chir. Chir. Gynécologie Cardio
7. Voici différents critères d'adressage à l'hôpital: *
Classezles de 1 (critère le plus important) à 5 (critère le moins important) selon vous Une seule réponse possible par ligne.
Relations de Facilités des
Qualité Rapidité confiance avec échanges avec les
Proximité de prise en de rendez- les médecins médecins hospitaliers
Géographique charge vous hospitaliers de proximité
8. De quelle manière vos patients accèdentils aux services hospitaliers? Classezles de 1
(moyen le plus fréquent) à 4 (moyen le moins fréquent) selon vous Une seule réponse
possible par ligne.
En urgence par les services En accès Adressés par Adressés par un
15 / SAMU direct vous-même spécialiste
72
9. Pouvezvous donner une estimation des motifs pour lesquels vous adressez
vos patients à l’hôpital? Classezles de 1 (motif le plus fréquent) à 4 (motif
le moins fréquent) selon vous Une seule réponse possible par ligne.
Urgence Hospitalisation Avis / Examen complémentaires
programmée consultation nécessitant un plateau
technique
10. Au cours des 3 derniers mois, combien avezvous adressé de patients à l’hôpital, tous
motifs confondus (urgence, consultation, hospitalisation, ...)?
<5 5 10 10 30 30 50 >50
11. Quels sont les délais de rendezvous pour vos patients à l'hôpital, hors urgence?
6 jours 1 mois Entre 1 et 3 mois Entre 3 et 6 mois >6 mois
12 En cas d’urgence pour un de vos patients, parvenezvous à joindre facilement :
OUI NON
Le centre 15
Le médecin des urgences
Le spécialiste hospitalier concerné
13. Rédigez-vous systématiquement un courrier lorsque vous
adressez un patient à l’hôpital?
Toujours Parfois Jamais
14. Avezvous des correspondants hospitaliers privilégiés?
05 510 >10 NON
15. Joignezvous facilement les médecins hospitaliers par téléphone ?
73
Toujours Parfois Jamais
16. Quel est le principal mode de communication avec vos collègues
hospitaliers ?
Téléphone Courrier postal Email Déplacement sur place
17. Parmi vos patients suivis à l’hôpital pour une pathologie chronique
et/ou lourde, pour combien d’entreeux recevezvous des
informations sur leur prise en charge hospitalière?
Aucun < 25% 25 50% 50 75% > 75% Tous
18. Etes-vous prévenu de l'entrée en hospitalisation de vos patients ?
>24h à l'avance Le jour de l'entrée En cours de séjour Jamais
19. Etes-vous prévenu de la sortie d'hospitalisation de vos patients?
>24h à l'avance Le jour de la sortie Après la sortie Jamais
20. Les informations que vous récupérez sur la prise en charge
hospitalière vous sont-elles ?
Envoyées par l’hôpital Transmises par le patient les deux
21 Dans quelle proportion recevezvous soit un compte rendu d'hospitalisation (CRH)? En cas de séjour en: *
<25% 25 50% 50 75% >75% Jamais
22. Dans quel délai recevezvous un CRH ou un courrier des médecins
hospitaliers?
Maternité
Chirurgie
Médecine
74
Sous Entre 2 et 7 Entre 7 et 30 > 1 Jamais
48h jours jours mois
23. Ce délai vous semble t'il?
Rapide Normal Long
Lors d'une hospitalisation
Lors d'une consultation
24. Concernant la messagerie sécurisée type Apicrypt ou autre?
OUI NON
L'utilisezvous
Seriezvous prêt à recevoir des CRH via cette messagerie
25. Dans quelle proportion les CRH que vous recevez contiennent? *
Une seule réponse possible par ligne.
Aucun <25% 25 50% 50 75% >75% Tous
26. Pour combien de vos patients ayant été hospitalisés, pensezvous
avoir un ECG dans votre dossier ? *
Aucun <25% 25 50% 50 75% >75% Tous
27. Généralement par qui sont conservés les examens d’imagerie
réalisés à hôpital?
Par Par vous, le médecin Par le Ils ne sont pas
l'hôpital traitant patient conservés
Lors d'une hospitalisation
Lors d'une consultation
spécialisée
ECG
Résultats biologiques
Examens d'imagerie
75
28. Remettezvous à vos patients des documents médicaux?
Aucun CRH Biologie ECG Courriers
29 Dans quel but, les informations du CRH ou courrier venant de l’hôpital vous sont-elles importantes? *
(Classez les de 1: plus important à 4: moins important)
Archives Information pour Consignes de Organisation
le patient suivi, traitement réseau de soins
30. Estimezvous que les informations des CRH ou courriers de consultation
hospitalière sont généralement?
Une seule réponse possible
par ligne.
Claires Précises Exhaustives Utiles
31. Dans les CRH que vous recevez, les points suivants sont explicites : * Une
seule réponse possible par ligne.
OUI NON
Diagnostic posé
Résultats des examens complémentaires
Traitements entrepris
Aspect psychologique de la prise en charge
Information donnée au patient
Projet social
Modalités du suivi extérieur
Sur les données cliniques
Sur la nature et le résultat des
examens effectués à l'hôpital
Sur les prescriptions
76
32. Estimezvous que les informations des CRH ou courriers de consultation
hospitalière:
OUI NON
Modifient votre prise en charge?
Etendent vos connaissances?
33. Pensezvous être joignable facilement par les médecins hospitaliers ?
Oui Non
34. Si non, pourquoi?
35. L’hôpital faitil appel à vous ?
Toujours Parfois Jamais
36 Dans ce cas, c’est pour quelle raison ? * classez
les de 1 (plus fréquent) à 3 (moins fréquent)
Demande d'information Transmission d’information sur Organisation
sur le patient la prise en charge du patient de la sortie
37. Lors d’une sortie d’hospitalisation demandant une prise en charge pluridisciplinaire,
estce vous qui assurez la coordination des divers professionnels médicaux ou
paramédicaux?
Toujours Parfois Jamais
38. Avezvous le sentiment d’être associé au projet thérapeutique de vos patients lorsqu’ils
sont hospitalisés
Toujours Parfois Jamais
77
39. Avezvous des échanges avec le médecin hospitalier sur le suivi post hospitalier du
patient?
Toujours Souvent Parfois
40. Lorsque vos patients décèdent à hôpital, par qui êtes-vous prévenu ? Plusieurs réponses
possibles.
L'hôpital
La famille
Non prévenu
Autre :
41. Êtes-vous satisfait de l’organisation du parcours de soins du patient à sa sortie de
l’hôpital?
Très satisfait Moyennement satisfait Pas satisfait
42. Vous trouvezvous bien informé des différents services existants dans l’hôpital auquel
vous adresser vos patients ?
OUI NON
Coordonnées téléphoniques et électroniques des médecins Organisation des services et compétences de chacun d’eux Types de coopérations et réseaux de santé existants à partir de l’hôpital
Mode de fonctionnement des équipes mobiles
Les développements d'activités nouvelles
Lorsqu’un nouveau médecin arrive à l’hôpital
Lors du départ d’un médecin hospitalier
43 Vous arrivetil d’échanger avec les médecins hospitaliers?
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OUI NON
Sur l’état de santé de la population
Sur l’organisation locale de l’offre de prévention
Sur l’organisation locale de l’offre de soins
Sur les aspects concernant la prise en charge à domicile (soins à domicile...)
Sur la démographie des professionnels de santé
44. Observez vous des carences dans les relations villehôpital?
Oui Non
45. Quelles seraient les meilleures propositions, selon vous, pour
améliorer la relation ville hôpital? Classez de 1 (la plus
importante) à 7 (la moins importante)
Une meilleure connaissance de ce qui se fait en ville
Une plus grande visibilité de ce qui se fait à l'hôpital
Pouvoir joindre plus facilement au téléphone un médecin hospitalier
Disposer de temps de contact et d'échange avec les médecins hospitaliers
Disposer plus rapidement de l'information (CRH, CRO...)
Etre régulièrement informé de l'état de santé du patient lors d'une hospitalisation prolongée
Etre questionnée sur la faisabilité du retour à domicile
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46. Avez vous le sentiment de faire le même métier que vos collègues hospitaliers ?
Oui Non
47. Comment qualifieriez vous vos relations, vos liens avec l’hôpital ?
48. D’après vous quels sont d'autres axes possibles d’amélioration des relations/ échanges /communications entre l’ambulatoire et l’hôpital autres que ceux cités cidessus ?
Fourni par
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11.2 Annexe n°2 : Réponses libres : comment qualifieriez-vous vos relations,
vos liens avec l’hôpital ?
" Très bons contacts avec certains hôpitaux (et certaines cliniques), aucun contact avec d'autres "
" Aussi bons que possible, l'activité de chacun ne permettant pas d'en faire plus "
" Bonnes dans l'ensemble, il y a toujours hélas, des exceptions "
" Relations confraternelles, mais un peu distantes. Il n'y a pas assez d'interaction avec les médecins de ville pour la prise en charge des patients "
" Je suis retraitée de l'APHP, relations excellentes lorsque je connais les collègues et les services. Sans doute moins bonnes pour les services inconnus "
" Toujours difficile et teintés de surpuissance de leur part. La machinerie hospitalière est très lourde et les médecins se croient bien au-dessus des contingences de base "
" En amélioration "
" Correctes "
" Relations cordiales "
" Couple disharmonieux, qui ne peut pas divorcer "
" Déséquilibrées "
" Globalement de bonnes qualités, s'améliorant au fil des années. Parfois difficiles, lorsque les patients adressés aux urgences ne sont pas ou mal pris en charge. Le sentiment que l'hôpital ne perçoit pas que notre emploi du temps est au moins aussi chargé que le leur... "
" Très insuffisantes, et frustrantes, voire parfois méprisantes pour les généralistes "
" Cordiales, de confiance "
" Problème pour joindre les spécialistes, problème pour récupérer les imageries ou examens fait aux urgences, CHR envoyé tardivement "
" Très moyen, bien parfois "
" Bonnes relations, car j'ai souvent un ou deux correspondants privilégiés pour chaque spécialité. Je les connais assez bien donc RDV plus faciles et retour d'informations rapides par téléphone ou mail. "
"1- l’hôpital ignore l'hospitalisation privée, 2- l’hôpital n'arrive pas à intégrer la médecine générale 3- les 35h ont tué l'organisation hospitalière, il y a toujours un échelon qui bloque. " " Le plus urgent c'est un annuaire e-mail, puis un annuaire mobile (GSR) "
" Correctes sans plus "
" Pas de relation, aucune relation directe "
" Nécessaires, rassurantes car complémentaires "
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" Satisfaisantes "
" Laborieuses et difficiles "
" Tout malade adressé à l'HEGP doit être considéré comme perdu "
" Très variables selon les services. Très satisfaisantes quand on se connait bien et inversement. Il existe surtout des échanges lorsque nous sommes déjà en relation "
" Excellentes mais rares... "
" Fluctuantes en fonction des hôpitaux et des suivis hospitaliers "
" En général bonnes, parfois compliquées "
" Bonnes, grâce à un réseau personnalisé "
" Bonne quand on a un correspondant précis, que l'on connait. Sinon, il est difficile de trouver le bon interlocuteur (on nous passe souvent l'interne de garde pour les urgences); ce qui fait que l'on envoie beaucoup plus facilement dans le privé où les médecins sont plus disponibles et plus faciles à joindre. "
" Variables selon les correspondants. Les comptes rendus écrits sont fondamentaux, mais la transmission doit être très rapide. Les autres contacts, téléphoniques en particuliers sont difficiles: peu de disponibilité, d’accessibilité de part et d'autre "
" Peu existantes, les CRH arrivent vraiment trop tard par rapport à la sortie "
" Globalement mauvaise, pour beaucoup le médecin traitant existe à peine avant et après l'hospitalisation. Seul compte ce qui est fait à l'hôpital. Il existe heureusement des exceptions, et j'ai d'excellents confrères avec lesquels je communique très bien. "
" Retard à l'utilisation des moyens informatiques, les cliniques privés sont en avance "
" Deux mondes différents, les médecins hospitaliers ont le savoir. Les médecins généralistes de ville sont les "récipients" qui accueillent les patients ou la serpillière où l'on s'essuie les pieds quand il y a un problème "
" Relations cordiales et bienveillantes, mais contact direct souvent laborieux CRH pas toujours transmis au médecin traitant "
" 1 - Tributaires du lien personnel avec le confrère hospitalier 2 - Tributaires de l'adresse e-mail du praticien hospitalier "
" Inexistantes"
" Les deux mondes s'ignorent. Les libéraux ont fui "l'usine" et ont des difficultés à prendre contact avec les hospitaliers qui eux même les ignorent, soit parce qu'ils n'ont jamais fait de ville soit parce qu'ils n'ont pas le temps de s'en préoccuper "
" Essentielles mais joindre un médecin hospitalier relève parfois de l'exploit, car il est soit injoignable soit occupé... On nous passe de poste en poste pdt 30 - 40 min facilement! Il en est de même pour les médecins de ville qui, le plus souvent n'ont pas de secrétariat ou d'assistance. Enfin, après 17h plus personnes n'est joignable à l'hôpital "
" Globalement, relations très difficiles. De très bonnes relations avec certains professionnels se développent. Elles reposent principalement sur la bonne volonté de ces professionnels très engagés dans la prise en charge globale de leur patient "
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" Satisfaisantes"
" Difficiles, malgré les bonnes volontés de chacun "
" Perfectibles "
" Plutôt cordiales et oui !! " " Plutôt efficaces "
" Distantes, deux mondes évoluant en parallèle"
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11.3 Annexe°3 : Réponses libres : D’après vous quels sont les axes possibles
d’amélioration des relations/ des échanges/ de la communications entre
l’ambulatoire et l’hôpital autres que ceux cités ci-dessus ?
" Avoir des staffs médecins hospitaliers et médecins de ville "
" Présence de ligne téléphonique médicale directe par service dédié aux relations avec médecins de ville. Usage des messageries sécurisées internet. Proposer aux professeurs un stage en médecine générale en ville "
" Réunions tardives sur des thèmes de pratique hospitalière ayant une incidence sur notre prise en charge en ville "
" Utilisation généralisée des messageries type apicrypt. Même si l'AP-HP est équipée, il faut encore souvent "ramer" pour obtenir les CRH par cette voie "
" Essayer d’améliorer la disponibilité des médecins hospitaliers à la demande des praticiens de ville. Organisation de soirées médicales de FMC à l'attention des praticiens de ville. Utilisation des messageries sécurisées type "apicrypt" pour communiquer plus rapidement des informations médicales aux médecins de ville "
" Transmission par mail du CRH et CRO "
" Multiplier les rencontres physiques "
" Ne sait pas "
" Participation aux staffs de l'hôpital "
" Participation des médecins généralistes à des réunions de concertations pluridisciplinaires à thème. Dans le but de se former, dans un cadre diffèrent d'un EPU mais d'un niveau supérieur aux groupes de pairs (avis-expertise). Ou bien, inviter les médecins de ville lorsqu'il s'agit d'un patient suivi au cabinet. Ce serait l'occasion de se rencontrer avec l'équipe qui prend le relais lors de l'hospitalisation "
" Proximité des lieux d'interventions (maison médicale d'urgences à côté d'un service d'urgences pour partenariat). Proposer aux médecins de ville de participer à des staffs hospitaliers. Réunion de concertation pluridisciplinaire avec intervention des médecins de ville. Prendre "l'avis" du médecin traitant lors d'une décision importante (institutionnalisation des personnes âgées, ou pour les fins de vie, décisions de soins palliatifs par exemple). Ne pas trop multiplier les moyens de communications apicrypt, courrier postal, mail, sms, téléphone centralisé "
" L'axe d'amélioration immédiat serait qu'il y ai plus de personnel médical et paramédical à l'hôpital et en ville. L'amélioration faisable, serait d'arriver à joindre un médecin hospitalier plus rapidement "
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" Qu'il y ait plus de communication entre la médecine de ville et la médecine hospitalière! Mais malheureusement, par manque de moyen en personnel cela est très difficile"
" Echanger par mail "
" Ne sait pas "
" Ne sait pas "
" Echange téléphonique simplifié ou apicrypt "
" Garder une vacation à l'hôpital? ou une garde? dans tous les cas, plus de mixage "
" Mise en place de numéros directs pour chaque spécialité que l'on trouverait facilement sur internet "
" apicrypt "
" Facile avec des courriers via internet, apicrypt marche bien. Car, avec les aléas de la poste qui s’ajoutent au délai d'envoi (chez moi, le courrier arrive parfois avec 5j de retard!!!) le délai de réception des CRH est trop long "
" Apprendre aux étudiants et internes (les autres c'est trop tard) qu'il existe des médecins de ville (en voie de disparition) qui méritent qu'on les écoutent pour le bien des patients "
" l'avenir est dans APICRYPT, mais trop d'information tue l'information "
" Etre respecté par les médecins hospitaliers. Chacun doit garder son rôle échanger et partager. Par exemple, je m'occupe de l'indication thérapeutique d'un diabétique. L'hôpital s'occupe de traiter la rétinopathie diabétique. Et l'on discute sur l'amélioration possible du diabète "
" Dématérialisation du CRH et dossier médical partagé. Le but étant de réduire le délai de réception des informations "
" Stabilité des confrères hospitaliers "
" 1- Convocations aux staffs concernant des patients hospitalisés par nos soins,
2- Intervention des praticiens hospitaliers, lors des FMC organiser par les libéraux, quitte à rémunérer ces hospitaliers pour leur travail "
" Faciliter l'entrée des patients directement en salle sans passer par les urgences. Ceci diminuerait le flux aux urgences et le stress des patients pour lesquels on est certain qu'une hospitalisation sera nécessaire "
" Développer des bonnes pratiques de prise en charge coordonnée. Exemple:
- prévenir quand un patient est hospitalisé et avant sa sortie
- interroger le médecin de ville ou coordonnateur sur sa connaissance du patient et faisabilité du retour à domicile. - organiser des synthèses pour les cas les plus complexes...
Surtout cela suppose que les hospitaliers puissent changer leurs regards et leurs préjugés sur les pratiques " de ville " "
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" Echange par courriel, car plus rapide, plus réactif "
" Faciliter le contact téléphonique entre médecins de ville et correspondants hospitaliers pour limiter perte de temps via standard et secrétariat "
" Que tous les échanges se fassent par mail et non pas courriers postaux qui sont inadaptés !! "
" Communication par des moyens modernes (courriels...) "
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11.4 Annexe n°4 : Site internet
http://www.vasculaire-hupo.aphp.fr/, en cours de finalisation
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SERMENT D’HIPPOCRATE
En présence des Maîtres de cette Ecole, de mes
chers condisciples et devant l’effigie
d’Hippocrate, je promets et je jure d’être fidèle
aux lois de l’honneur et de la probité dans
l’Exercice de la Médecine. Je donnerai mes
soins gratuits à l’indigent et n’exigerai jamais
un salaire au-dessus de mon travail.
Admis dans l’intérieur des maisons, mes yeux
ne verront pas ce qui s’y passe, ma langue taira
les secrets qui me seront confiés, et mon état ne
servira pas à corrompre les mœurs ni à favoriser
le crime. Respectueux et reconnaissant envers
mes Maîtres, je rendrai à leurs enfants
l’instruction que j’ai reçue de leurs pères.
Que les hommes m’accordent leur estime si je
suis fidèle à mes promesses ! Que je sois couvert
d’opprobre et méprisé de mes confrères si j’y
manque.
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Thèse de médecine générale, faculté Pierre et Marie Curie, Paris 6
Auteur : DELAHAYE
Prénom : Marine
Date de soutenance : 1er octobre 2015
Titre de la thèse : Enquête auprès des médecins généralistes sur l’apport des nouvelles technologies dans la relation médecine ville-hôpital
Mots-clefs : Communication, médecine générale, nouvelles technologies de l’information et de la communication, coopération médicale, messageries électroniques, échange électronique d’informations, hôpitaux.
Introduction : La communication et la transmission de l'information sont devenues des enjeux majeurs de la politique de santé. La coopération entre les médecins généralistes et l'hôpital est fondamentale pour la continuité des soins. L'objectif de cette étude était de mettre en évidence les carences ressenties par les médecins généralistes dans ce domaine et de proposer des solutions afin d’y répondre, notamment via les nouvelles technologies.
Méthodes : Il s’agit d’une étude quantitative, observationnelle, réalisée via un questionnaire, envoyé par voie postale à 1017 médecins généralistes des communes du périmètre des hôpitaux universitaires Paris ouest entre mars et juillet 2015. Les réponses étaient réalisables par retour du courrier ou sur internet par le lien fourni dans l’envoi postal.
Résultats : 51 médecins généralistes ont répondu au questionnaire soit 5% de réponses, la majorité par retour de courrier (47/51 soit 92%). Le critère d'adressage d’un de leurs patients à l’hôpital le plus important était la qualité de prise en charge pour 41% d’entre eux, et la relation de confiance avec les praticiens hospitaliers pour 33%. Ils les adressent plutôt en urgence (47%) ou en consultation (41%) que pour des hospitalisations programmées ou des examens complémentaires. Concernant l'entrée en hospitalisation de leurs patients, 51% rapportent ne pas être prévenus et 58,8% sont prévenus après l'hospitalisation, voire jamais 33%. Néanmoins, l'information médicale était transmise via un compte rendu (CR) pour 71% d’entre eux, globalement de bonne qualité (diagnostic posé, traitement, examens réalisés explicites). Les principaux écueils étaient la difficulté à joindre un médecin hospitalier et le délai de réception du CR d’hospitalisation et du CR de consultation, reçu entre 8 et 30 jours respectivement à 61% et 76,5%. Ce délai était considéré comme trop long pour 71% des médecins interrogés. Globalement 76,5% ne sont que moyennement satisfaits de la communication entre la médecine de ville et l'hôpital, liés à ce retard d’information, voire l’absence d’information, à l’absence d’implication dans les décisions concernant leur patient. Une des propositions serait la généralisation de l'utilisation des messageries sécurisées pour le transfert des CRH et les échanges entre confrères, 65% sont prêts à l'utiliser. Un autre axe proposé est l’organisation de réunions de décisions sur un patient entre les médecins hospitaliers et les médecins de ville et des une meilleure connaissance des intervenants en ville et à l’hôpital pour une meilleure interaction.
Conclusion : La communication existe mais ne satisfait pas les médecins généralistes. Le délai de transmission de l’information devrait être raccourci. Pour cela, l'utilisation des nouveaux outils de communication notamment via les messageries sécurisées serait un des moyens de palier à cette carence, surtout par leur caractéristique d'être rapide et sans délai.