université abdelmalek essaadi faculté polydisciplinaire de...

47
Université Abdelmalek Essaadi Faculté Polydisciplinaire de Tétouan Matière : Aménagement du territoire Professeur : HAMICH MHAMED Semestre : 4 Exposé : Préparé: Baamrani Salma Haddi Youssra Moufid Maroua 1

Upload: others

Post on 08-Oct-2020

9 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: Université Abdelmalek Essaadi Faculté Polydisciplinaire de ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/53859c3011301.pdf(2.571km²), réparties en 15 Municipalités, 10 Cercles,

Université Abdelmalek EssaadiFaculté Polydisciplinaire de Tétouan

Matière : Aménagement du territoireProfesseur : HAMICH MHAMED

Semestre : 4

Exposé :

Préparé:

Baamrani Salma Haddi Youssra Moufid Maroua

1

Page 2: Université Abdelmalek Essaadi Faculté Polydisciplinaire de ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/53859c3011301.pdf(2.571km²), réparties en 15 Municipalités, 10 Cercles,

PARTIE 1 : Découpage régional au Maroc :

I- Définition de la régionalisation :

II-Régionalisation au Maroc :

1) Principe :

2) Développement :

3) Les16 régions actuelle au Maroc :

o Oued-Eddahab – Lagouirao Chaouia-Ouardighao Marrakech-Tensift-Al Haouzo L'Orientalo Grand Casablancao Rabat-Salé-Zemmour-Zaëro Doukkala-Abdao Tadla-Azilalo Meknès-Tafilaleto Fès-Boulemaneo Taza-Taounate-Al Hoceimao Tanger-Tétouano Kenitrao Souss-Massa-Draao Guelmim-Esmarao Laayoune-Boujdour-Sakia El Hamra

PARTIE 2 : La problématique du thème " Développement et régions périphériques au Maroc

2

Page 3: Université Abdelmalek Essaadi Faculté Polydisciplinaire de ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/53859c3011301.pdf(2.571km²), réparties en 15 Municipalités, 10 Cercles,

I- Etat des lieux des déséquilibres régionaux au Maroc

A- La domination de la région Centre : " Casablanca et le désert marocain " ?

1- Le pôle métropolitain de Casablanca et Rabat-Salé,

2- Un espace de commandement au rayonnement national multiforme

B- L'état de développement économique dans les régions périphériques

1- Typologie des régions périphériques au Maroc

a)- Les marges arides : b)- Les angles dynamiques :

2- Sous-équipement socio-économique et sous-intégration dans l'espace national

II- RAPPORTS CENTRE-PERIPHERIE ET PROBLEMATIQUE DU DEVELOPPEMENT DES REGIONS EXCENTREES :

A- Des relations de dépendance des fois nuancées

1- Quelques aspects de l'échange inégal à travers le territoire national :

a)- Des échanges commerciaux faibles et déséquilibrés :

b)- Des disponibilités monétaires drainées par le Centre :

c)- Exode des compétences vers le Centre

d)- Place réduite des régions excentrées en matière de culture, art et sport

2- Des espaces doublement dépendants et écartelés entre les tendances centripètes et centrifuges

B- Les atouts potentiels pour le développement des régions périphériques du Maroc

1- L' amorce de décollage des provinces sahariennes :

2- Les potentialités touristiques dans les régions du grand Sud

3- Les programmes de développement des provinces du Nord

4- L' Oriental marocain :

CONCLUSION

Introduction :

3

Page 4: Université Abdelmalek Essaadi Faculté Polydisciplinaire de ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/53859c3011301.pdf(2.571km²), réparties en 15 Municipalités, 10 Cercles,

Si les grandes régions historiques à spécificités géographiques et culturelles existaient

depuis longtemps, l’initiative de la création de région et régionalisation est venue de

l’État, pour des raisons d’ordre organisationnel et gestionnaire, et non pour des raisons

d’autonomie régionaliste.

Depuis la promulgation du Dahir du 16 juin 1971 qui fut un édit régional, le territoire

national connaît un découpage administratif en provinces, préfectures, communes…

(souvent remanié) et un découpage en régions économiques (révisé en 1997). En termes

d’évaluation, la régionalisation au Maroc, stratégie initiée par le pouvoir central, a fait

l’objet de critiques dans sa forme et dans son contenu.

Croissance et développement sont-ils répartis de façon équilibrée sur le territoire

national ? La concentration autour de la métropole casablancaise affecte-t-elle les

régions excentrées ? Ces dernières ont- elles des espoirs pour surmonter le handicap de

la marginalité, se développer et réussir leur intégration dans l'espace économique

national ?

PARTIE 1 : Découpage régional au Maroc :

4

Page 5: Université Abdelmalek Essaadi Faculté Polydisciplinaire de ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/53859c3011301.pdf(2.571km²), réparties en 15 Municipalités, 10 Cercles,

I- Définition de la régionalisation :

"La régionalisation, c`est le fait de promouvoir les échanges eco et financiers au sein d`une région bien définie de manière géo-stratégique et politique". Charles ATANGANA, Journaliste et consultant sur des questions économiques.

La régionalisation, très proche du néologisme régionalisme (Esprit de région, de localité ), estdéfinie comme le fait par lequel un pays centralisé transfère aux régions des pouvoirs administratifs, économiques et politiques.

Au plan institutionnel d’un pays ou d’une zone :

La régionalisation désigne une forme de décentralisation d'un État qui transfère des pouvoirs à ses régions, comme par exemple en France avec les lois de Gaston Defferre, en 1982.

Il peut aussi être une forme partielle et légère de fédéralisme entre des pays géographiquement proches, comme processus de formation d'une région du monde, en transférant certaines prérogatives du pouvoir des Etats à ce « bloc-région ».

Au plan économique d’une région au monde :

Le Dictionary of trade policy terms la définit comme les mesures prises par les gouvernements pour libéraliser ou faciliter le commerce à l’échelle régionale, parfois au moyen de zones de libre-échange ou d’unions douanières.

II-Régionalisation au Maroc :

1) Principe de la régionalisation :

Consacré par la Constitution de 1996, le principe de la "Régionalisation" au Maroc consiste à appréhender la "Région" comme une institution indispensable pour une meilleure gestion de proximité du développement, d'autant plus qu'elle sert d'espace de partenariat entre les différents acteurs locaux, notamment les démembrements de l'administration centrale, les collectivités locales, les ONG et les universités.

2) Développement :

La régionalisation est appliquée sous différentes formes à travers le monde. Mais le Maroc ne veut pas de régionalisation d’«importation».

Le souci d’instituer la régionalisation au Maroc ne date pas d’aujourd’hui. Les spécialistes s’accordent à préciser que le processus de régionalisation dans le royaume a pris sa première forme en 1971 avec la création de sept régions. Lié à la décentralisation administrative, ce

5

Page 6: Université Abdelmalek Essaadi Faculté Polydisciplinaire de ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/53859c3011301.pdf(2.571km²), réparties en 15 Municipalités, 10 Cercles,

processus a été renforcé en 1984, puis surtout en 1992. C’est alors que la région a été érigée au rang de collectivités locales. Lesquelles ont été considérées comme ayant une personnalité juridique propre et renforcées par des délégations décentralisées. Dans ce sens, le 19 novembre 1993, dans une lettre adressée à son ministre de l’intérieur de l’époque, Feu SM Hassan II avait affirmé que le système de la décentralisation « serait resté incomplet si parallèlement nous maintenions notre capitale comme seul centre des décisions administratives. Ce paradoxe qui aurait vidé de tout contenu réel notre politique de décentralisation ne nous a guère échappé. Ainsi avons-nous constamment invité nos ministres au niveau central d’abord à avoir des délégations régionales aussi étoffées que possible puis à élargir au maximum sans nuire au bon fonctionnement de l’administration les compétences deces dernières».

Cependant, il a fallu attendre 2002 pour que la région soit considérée comme la base du développement économique. C’est dans cet esprit qu’ont été créées 16 régions. Mais ce n’est que quatre années plus tard, que la Loi de Finances a comporté, pour la première fois, une ligne budgétaire spécifiquement réservée aux régions.

Par ailleurs, la nouvelle charte communale de 2002 a élargi les attributions des conseils communaux. Elle a aussi établi un statut des élus et institué un statut spécial pour les grandes agglomérations urbaines dans l’esprit de «l’unité de la ville».

Fort de ce cumul de réformes graduelles, SM Mohammed VI veut aller encore plus loin, en accordant à la région de plus grandes prérogatives locales. Certains analystes, comme Rachid Benmokhtar, président de l'université Al Akhawayn et coordinateur du rapport sur le «Cinquantenaire de l'indépendance», avait affirmé que le modèle des autonomies espagnoles constitue un «bon exemple» dont le Maroc pourrait s'inspirer pour développer son système de régionalisation. D’autres pensent au système des Landers allemands. D’ailleurs, pour qu’ils puissent découvrir ce modèle, Feu SM Hassan II avait envoyé en mission d’étude notamment les leaders syndicaux d’alors qu’étaient Noubir Amaoui et Abderrazzak Afilal. D’autres analystes voient en le modèle des régions françaises un bon exemple à imiter, d’autres encore penchent vers l’exemple portugais. Seulement, le discours royal du 6 novembre dernier qui a lancé ce nouveau chantier d’une régionalisation encore plus poussée au Maroc, a été on ne peut plus clair. Il s’agira d’un modèle de régionalisation propre au Maroc à l’élaboration duquel tous les Marocains ont été invités à participer.

3) Les 16 régions actuelles du Royaume :

Les 16 régions et leurs différentes provinces ou préfectures actuellesdu Maroc sont les suivantes :

RégionNombre deProvinces /Préfectures

Nombre decommunesurbaines

Nombre decommunes

rurales

Nombretotal de

communes

6

Page 7: Université Abdelmalek Essaadi Faculté Polydisciplinaire de ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/53859c3011301.pdf(2.571km²), réparties en 15 Municipalités, 10 Cercles,

Rabat SaléZemmour

Zaër4 10 40 50

GrandCasablanca 12 7 10 17

Souss MassaDraâ 7 24 212 236

Taza AlHoceimaTaounate

3 14 118 132

Tadla Azilal 2 9 73 82Fès

Boulemane 4 12 48 60

Guelmim Es-Smara 5 11 49 60

GharbChrarda Bni

Hssen2 11 61 72

LaâyouneBoujdourSakia ElHamra

2 4 10 14

MarrakechTensift El

Haouz5 15 198 213

MèknesTafilalet 5 23 111 134

Oued Ed-Dahab

Lagouira2 2 11 13

L'Oriental 6 22 191 113Doukkala

Abda 2 10 77 87

ChaouiaOuardigha 3 15 102 117

TangerTétouan 6 10 87 97

TOTAL 70 199 1298 1497

Présentation des 16 régions:

Oued-Eddahab – Lagouira :

7

Page 8: Université Abdelmalek Essaadi Faculté Polydisciplinaire de ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/53859c3011301.pdf(2.571km²), réparties en 15 Municipalités, 10 Cercles,

Principales potentialités régionales

Pêche maritime

La région dispose de 2/3 des ressources halieutiques exploitables, évaluée à 3 millions de tonnes annuellement, le stock de pêcherie est constitué de différentes variétés,les céphalopodes, les poissons pélagiques, les coquillages et les arthropodes.

Agriculture et l’élevage

La disponibilité des ressources hydriques souterraines, et la disponibilité d’un climat relativement tempéré sur la zone côtière, ainsi que l’éloignement des sources de pollution, a favorisé le développement d’une agriculture moderne adoptant les technologies récentes d’irrigation pour des productions destinées aux marchés européens et américain.L’élevage est aussi bien développé au sein de la région en particulier l’élevage camelin.

Tourisme

La région de Oued Eddahab Lagouira recèle d’importantes potentialités touristiques :

Tourisme sportif : ski nautique, serf, la plongée, la planche à voile… Tourisme de découverte : bain naturel de Tawarta, course de dromadaire, le

campement et les randonnées. Tourisme balnéaire Tourisme archéologique Tourisme écologique

Situation géographique

Extrême sud du Maroc, Trait d’union entre le nord du Maroc et l’Afrique subsaharien.

Superficie

142865 km² soit au moins 20% de la superficie du territoire national, avec côte de longueur de 667 km ; soit 57% du Sahara Marocain.

8

Page 9: Université Abdelmalek Essaadi Faculté Polydisciplinaire de ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/53859c3011301.pdf(2.571km²), réparties en 15 Municipalités, 10 Cercles,

Population

Estimée à présent à 99367 habitants, soit 76854 à Oued Eddahab et 20513 à Aousserd.

Ville chef lieu de région

Ville de Dakhla, située dans la presqu’île d’une longueur de 40 km et de largeur de 2.5 à 5 Kms

Découpage administratif

2 provinces, 2 municipalités, 04 cercles et 11 communes

Cadre naturel

Relief : caractérisé par la présence de reliefs peu élevés avec des collines pénéplaines à structures désertiques. Les altitudes les plus élevées sont à CapBarabas (610 m) et auSud de Adrar Soutof ( 516 m)

Climat : aride tempéré. Elle subit les effets du courant marin froid du Canaris. La bande atlantique connaît un climat tempéré permettant de développer l’agriculture. L’arrière pays continental connaît de fortes amplitudes thermiques entre le jour et la nuit

Baie de Oued Eddahab : d’une longueur de 37 km et d’une largeur entre 10 et 12 kms,connue pour ses ressources halieutiqueset séparée de l’atlantique par la péninsule de Dakhla

Biodiversité

La faune : la région est caractérisée par l’existence d’ espèces rares à savoir la gazelle Dorcas, le mouflon à manchettes représentant aussi la plus grande réserve au monde du phoque moine, composée d’environ 120 individus.

La flore : Riche et diversifiée avec un taux d’endémisme de 20 %, caractérisée par la dominance d’Acacia Radiana éparpillé sur plus de 300 000Ha.

Projet de Parc nationalCe projet représente une opportunité de protection à grande échelle de la faune désertique et du phoque moîne, espèce rare en voie de disparition à l’échelle mondiale.

Chaouia-Ouardigha :

9

Page 10: Université Abdelmalek Essaadi Faculté Polydisciplinaire de ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/53859c3011301.pdf(2.571km²), réparties en 15 Municipalités, 10 Cercles,

La région Chaouia Ouardigha, s’étend sur une superficie de 1.6571km² soit 2,4% du TerritoireNational comprend trois provinces; Settat (9.750km²), Khouribga (4.250km²) et Ben Slimane (2.571km²), réparties en 15 Municipalités, 10 Cercles, 8 Pachaliks, 30 Caïdats et 102 Communes Rurales.De par sa situation stratégique, limitée au Nord-Ouest par la région du Grand Casablanca, au Nord et au Nord-Est par la région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër, à l’Est par la région de Meknès-Tafilalet, au Sud-Est par la région de Tadla-Azilal, au Sud par la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz et au Sud-Ouest par la région de Doukkala-Abda, la région a toujours été un carrefour d’échange et de communication par excellence, bénéficiant de sa proximité des deux métropoles Casablanca et Marrakech.La région Chaouia Ouardigha compte plus 1.609.031 habitants (RGPH 2004), dont 57% à Settat, 31% à Khouribga et 12% à Ben Slimane. Plus de la moitié de la population de la région est rural soit 907.887 habitants dont 69% sont à Settat, contre 18% à Khouribga et 13%à Ben Slimane. La population urbaine représente ainsi 44% de la population totale (701.144 habitants), dont 47% des habitants sont installés à Khouribga, 43% à Settat et seulement 10% à Ben Slimane.Sur le plan ethnique, la région regroupe les tribus de Ouled Said, Ouled Abbou, Ouled Ben Daoud, Bni Meskine, Ziayda, Lamdakra et Ouled Hriz dans les provinces de Settat et de Ben Slimane et les tribus de Bni Khirane, Smaâla, Ouled Bhar Lekbar et Ouled Bhar Sghar dans laprovince de Khouribgha.

Les caractéristiques géographiques et climatiques de la région, étant étendu sur la plaine de la Chaouia, la plaine de Berrechid, le plateau des phosphates et la partie Sud-Ouest des plaines de la Meseta et ayant une pluviométrie importante allant à 70 jours/an dans la province de Ben Slimane, ont rendu de la Chaouia Ouardigha le « grenier » du maroc. Or, malgré l’opportunité que constitue le sol de la région pour le développement de productions légumineuses et arboricoles, la production céréalière reste la plus dominante occupant ainsi plus de 80% de la SAU de la région.

L’industrialisation de la région de Chaouia-Ouardigha a commencé peu à peu à prendre sa place sur le plan économique, Malgré son jeune âge (début des années 90). Le nombre d’unités industrielles recensées en 2001 s’élève à 300, soit 4% du total national. Ces établissements ont réalisé 4% de la production industrielle nationale, 4% du chiffre d’affaire industriel national, 3% du PIB industriel et 4% des investissements. Quant au nombre d’emplois industriels permanents générés, il s’élève à 13.892, soit 3% de l’effectif industriel national.

Le secteur touristique dans la région Chaouia Ouardigha, par rapport à d’autres régions, reste modeste, comme en témoigne le nombre de nuitées et la capacité d’hébergement. Ainsi, l'infrastructure hôtelière régionale, constituée de 19 hôtels, dont 7 à Settat, 9 à Khouribga et 3 à Ben Slimane, et 628 lits (155 à Ben Slimane, 186 à Settat et 287 à Khouribga), représente,

10

Page 11: Université Abdelmalek Essaadi Faculté Polydisciplinaire de ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/53859c3011301.pdf(2.571km²), réparties en 15 Municipalités, 10 Cercles,

respectivement, 1% et 0,4% du total national. Quant au nombre de nuitées touristiques (30.485 nuitées), il représente moins de 0,3% du total national.

Marrakech Tensift Al Haouz :

La région de Marrakech Tensift El Haouz fut créée suite à la promulgation de la loi n° 47/96 relative à l'organisation de la région et au décret n° 2.97.246 du 17 août 1997 fixant le nombredes régions, leur ressort territorial ainsi que le nombre de conseillers à élire.

La région de Marrakech Tensift Al Haouz, l'une des 16 régions du Royaume, située au centre du Maroc et limitée au Nord par les Régions de Chaouia Ouardigha et Doukkala-Abda, à l'Ouest par l'océan atlantique, à l'Est par la Région de Tadla-Azilal et au Sud par la chaîne montagneuse du Haut Atlas (Région Souss-Massa-Daraâ).

Découpage administratif :

La Région comprend une préfecture et 4 provinces : la préfecture de Marrakech, province Al Haouz, province Chichaoua, province El Kelâa des Sraghna et province Essaouira; soit 16 Cercles englobant 213 communes (198 communes rurales et 15 communes urbaines) soit à peu près 14% de l'ensemble des communes à l'échelon national.

Caractéristiques de l’environnement naturel :

La région dispose d’un cadre géographique très varié, composé de 7 grands ensembles naturels : le massif de Rhamna, la plaine de Bahira-Gantour, la chaîne des jbiletes, le Haouz de Marrakech, le Bassin d’Essaouira-chichaoua, l’ancien massif du Haut Atlas etenfin le Haut Atlas Occidental.A l’exception de la chaîne du Haut Atlas et de quelques points dans les Jbiletes, l’altitude moyenne dans la région ne dépasse guère 600 mètres.Le climat de la région se distingue par une variabilité apparente tant du point de vue température et humidité que du point de vue pluviométrie. Le sub-humide apparaît seulement dans le haut Atlas à une altitude comprise entre 1500 et 2000 m. Quant aux zones des montagnes dont l’altitude dépasse 2500 mètres, la température moyenne oscille entre 5 et 20°C. Les ressources hydriques de la région, vu la présence de l’Atlas, sont relativement importantes, mais elles se trouvent, en grande partie, éloignées des aires potentiellementirrigables.

11

Page 12: Université Abdelmalek Essaadi Faculté Polydisciplinaire de ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/53859c3011301.pdf(2.571km²), réparties en 15 Municipalités, 10 Cercles,

Le réseau hydrographique comprend un grand bassin versant le Tensift, formé à son tour par plusieurs sous-bassins versants qui drainent le versant Nord du Haut Atlas avec des apports d’origine pluvionivale. Les eaux des oueds, dont le volume est évalué à 23,64 m3 / secondes, sont captées à la sortie de la montagne par des séguias et ne coulent que rarement dans les plaines lors des crues. La partie orientale de la région et drainée par le système hydrographique des oueds Tassaout-Lakhdar, leur régime est moins irrégulier que ceux des affluents de l’Oued Tensift, et ils présentent un débit moyen annuel respectif de 11,7 et 16,1 m 3/s.

Par contre, dans la province d’Essaouira, ce réseau hydrographique se réduit à quelques ouedsdont le plus important est l’oued Ksob. Ce dernier prend sa source au niveau du haut Atlas occidental et constitue le principal collecteur d’eau de la province, son débit moyen est estiméà 1,44 m3/s.

L'économie de la Région de MTH :

L’activité économique de la région est dominée par l’agriculture, l’élevage et le tourisme.

L’agriculture : les bonnes terres agricoles se localisent essentiellement dans les plaines du Haouz de Marrakech et de Bahira et dans les dépressions du bassin d’Essaouira Chichaoua. La superficie agricole cultivée dans la région est de 1030 mille hectare, représente 17.2% de la superficie cultivée au niveau du Royaume. L’agriculture dans la région est essentiellement basée sur l’irrigation (grande hydraulique du Haouz) qui présente un éventail très large de cultures (céréales, les agrumes et l’arboriculture). En bour, seules les cultures d’hiver (Légumineuses et les céréales d’hiver) peuvent être pratiquées, notamment dans les zones côtières et les vallées de l’Atlas.

L’élevage : l’effectif total du cheptel, est en 2004 est de 1 528 000 têtes réparties en 263 000 têtes d’ovins, 897 000 têtes de caprins et 368 000 têtes de bovins.

La foret : La région de Marrakech Tensift Al Haouz possède une forêt qui s’étend sur une superficie d’environ 661243 hectares. Ce domaine forestier se situe en grande partie dans la Wilaya de Marrakech. Les espèces les plus prépondérantes sont le chêne vert 28.90% et l'arganier 22.1% .

La pêche : Le secteur de la pêche maritime joue un rôle très important dans le développement économique et social le la région, surtout pour la province d’Essaouira dont la côte s’étend sur 150 km environ.

L’industrie : Il s’agit essentiellement des industries de transformation, notamment les industries agro-alimentaires, chimiques et parachimiques, textiles et cuir, mécaniques et électrique.

Le tourisme : Le tourisme constitue avec l'agriculture et l’élevage le moteur de l'activité économique de la région. Il participe, par ses effets d'entraînement, à la promotion d’autres secteurs tels que l'artisanat, le transport, l'industrie, etc. La région dispose des sites touristiques et des monuments historiques très importants et d’un patrimoine culturel diversifié. Elle offre également une infrastructure touristique importante et variée.

12

Page 13: Université Abdelmalek Essaadi Faculté Polydisciplinaire de ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/53859c3011301.pdf(2.571km²), réparties en 15 Municipalités, 10 Cercles,

Données clés de la région en 2004 :

Taux de pauvreté : 19,2% Taux de croissance démographique : 13.9% Taux d’activité : 58.8% Taux de chômage : 6% Contribution à la production industrielle nationale : 2,7% La part du cheptel national : 12,1%

Le tableau ci-après illustre la répartition de la population sur les 4 provinces et la préfecture en 2004 :

Province /Préfectu

re

Populationtotale

Urbain Rural

Marrakech 1070838 843575 227263

Al Haouz 484312 52193 432119

El Kelaa DesSraghna 754705 181517 573188

Chichaoua 339818 43862 295956

Essaouira 452979 95566 357413

Total 3102652 1216713 1885939

% 100% 39.21% 60.78%

Grands projets et programmes réalisés au niveau de la région :

Programme de Fond Régional pour la promotion d’Emploi (FREPE) : programme d’appui à la lutte contre la pauvreté :

Il s’agit d’un partenariat entre l’ADS, MDSFS, Conseil Régional MTH, et le PNUD pour la création d’un fond régional de la promotion de l’emploi signé en 2004 pour un montant de 20.000.000 dh pour la contribution de la partie marocaine et 400.000 US pour le PNUD. La

13

Page 14: Université Abdelmalek Essaadi Faculté Polydisciplinaire de ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/53859c3011301.pdf(2.571km²), réparties en 15 Municipalités, 10 Cercles,

contribution de l’ADS dans ce programme est de 5.000 000 dh. Ce programme s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale du développement social et vise l’amélioration des conditions des populations défavorisées. Il s’articule autour de deux axes : L’accroissement des opportunités d’emploi et de revenu et le renforcement des capacités des acteurs locaux partenaires du programme dans la mise en œuvre des projets AGR au profit des catégories démunies.

Parmi les objectifs principaux du programme, la mise en œuvre selon une approche participative et partenariale des projets visant l’amélioration des conditions de vie des populations démunies. Dans ce cadre 95 projets AGRE et 4 caisses villageoises ont été réalisés jusqu’au mars 2008.

Programme d’action décentralisée : Crée en septembre 2005, d’un commun accord entre le Gouvernement marocain et Français sur la réalisation d’un programme d’accompagnement du processus décentralisé, reposant sur la mobilisation des acteurs de la coopération décentralisée. Dans ce cadre les villes de Marrakech et de Marseille souhaitent mettre l’historique qui les lie déjà afin de réaliser ensemble le projet PAD Ménara, dont la vocation est de renforcer les capacités de maîtrise d’ouvrage de la ville Marrakech.

L’Agenda 21 : Lancé en 2001, avec le soutien financier du Ministère de l’Aménagement du Territoire, de l’Eau et de l’Environnement, et le programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD). Marrakech accueille un flux touristique croissant qui dépasse aujourd’hui les deux millions de visiteurs par an et connaît une croissance démographique annuelle de 3,6% par an en moyenne, elle doit donc satisfaire à la fois les besoins d’une clientèle occidentale aisée et mettre en place les services publics de base dans les quartiers périphériques défavorisés où s’amassent des familles, principale conséquence de l’exode rural. Des ateliers ont été lancés avec les représentants des collectivités locales, les services de l'Etat, de l’université, de la société civile et du secteur privé, en vue de définir un pacte urbain capable d’assurer un développement durable et intégré de la cité. Ce pacte a permis la conception d’un plan d’action concerté et coordonné avec les parties prenantes sur trois axes prioritaires : la gestiondurable des ressources en eau, la sauvegarde du patrimoine, la promotion du tourisme, l’accèsaux services urbain et d’intégration sociale.

L'Oriental :

La région orientale est composée de la préfecture d’Oujda Angad et de cinq Provinces (Figuig, Nador, Jerrada, Taourirt et Berkane), elle compte 90 communes rurales et 22 municipalités sur une superficie de 82.820 Km2, caractérisée par une grande diversité

14

Page 15: Université Abdelmalek Essaadi Faculté Polydisciplinaire de ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/53859c3011301.pdf(2.571km²), réparties en 15 Municipalités, 10 Cercles,

géographique et naturelle, de la méditerranée au Sahara La population globale s’élève à 1.918.094 habitants répartis en 1.183.355 dans l’urbain et 734.739 dans le rural.

Ressources hydriques

Oued Moulouya dont le débit moyen est estimé à un milliard de m3 par an. Le volume des eaux retenues dans les barrages et lacs collinaires de la région dépasse les 520 millions de m3.

Ressources végétales :

Superficie cultivée : 821.595 Ha Superficie des pacages : 5.268.383 Ha Superficie des forêts (essences résineuses et feuillues) : 377.101 Ha Superficie des forêts d'alfa : 2.211.000 Ha

Ressources minières :

La région orientale est riche de plusieurs gisements miniers de plomb, argent, zinc, barytine, bentonite, fer, charbon et smectites.

Zone d’action:

Quelques indicateurs sociaux

Le taux pauvreté dépasse les 20% dans 54% des communes Un taux d’urbanisation est de 62% Taux d’analphabétisme est de 42,9%. Classes d’âge : 29,5% pour moins de 14 ans et 61,4% pour entre 15 et 59ans Les émigrés originaires de la région représentent environ 30% de l’émigration

nationale Le taux d’activité de la population âgée de 15 ans et plus est de 46,8%. Le taux de chômage est de 15,3% avec 20,1% en urbain et 9,1% en rural

Préfecture /Province

Total Rurales Urbaines Nombrede cercles

Oujda Angad 11 8 3 1

Berkane 16 9 6 2

15

Page 16: Université Abdelmalek Essaadi Faculté Polydisciplinaire de ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/53859c3011301.pdf(2.571km²), réparties en 15 Municipalités, 10 Cercles,

Nador 46 41 5 4

Jerada 14 11 3 2

Taourirt 14 11 3 3

Figuig 12 10 2 2

Total 112 90 22 14

Quelques indicateurs socio-économiques

- 57,5% des ménages raccordés au réseau de distribution d’eau potable- 72,5% de ménages raccordés au réseau de distribution d’électricité- 1 médecin pour 2.294 habitants - SAU 824.353 (Ha) dont irrigué 110.287 Ha, Principales cultures : céréales, maraîchage et agrumes- Vocation d’élevage ovin avec 2.322.600 têtes- 14.400 Tonnes de produits de pêche/an- 191.000 Tonnes de minéraux bruts/an- Tourisme : Une capacité globale de 3.326 lits - Grand potentiel touristique : Tourisme balnéaire, Tourisme écologique, Tourisme de montagne, Sources thermales, Tourisme sub-saharien- Zone d’action : Acteurs et programmes- Plus de 700 associations et 437 coopératives - Coopération internationale, Coopération décentralisée (France, Belgique, Italie, Espagne)- Projet de développement rural intégré de Taourirt-Tafoughalt- Programme MEDA DRI-GRN- Projet de développement des parcours et de l’élevage dans l’oriental (PDPEOI et II)- Station balnéaire de Saïdia, station Ras El Ma et Marina Golf- Programme de ville sans bidonville- Programme de restructuration de 107 quartiers sous-équipés de la ville d’Oujda- Projet d’alimentation en eau potable de Taourirt, Al Ayoun et Oujda- Rocade méditerranéenne- Autoroute Fès-Oujda- Ligne ferroviaire Taourirt-Nador- Programme de requalification urbaine des villes- Création des zones industrielles- Création des pépinières industrielles- Projet du technopôle- Projet ART GOLD pour l’élaboration des indicateurs à la planification

16

Page 17: Université Abdelmalek Essaadi Faculté Polydisciplinaire de ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/53859c3011301.pdf(2.571km²), réparties en 15 Municipalités, 10 Cercles,

stratégique- Projet de l’Offshoring- Fonds Régional pour le Développement Economique

Grand Casablanca :

Casablanca, plus communément appelée « Casa » est la vitrine dynamique du Maroc moderne. Véritable locomotive économique et financière de l’économie nationale, elle réalise aujourd’hui 50 % du PIB National. Son port draine les trois quarts du commerce national, sonaéroport international est le premier du pays. La métropole connaît aussi une mutation de son économie et déploie aujourd’hui ses atouts dans le secteur tertiaire et des services, notammentdans la technologie.

Urbanisation et architecture de Casablanca

La métropole est délimitée par la mer à l'ouest mais s'étend de plus en plus au nord, à l'est et au sud, l'urbanisation et l'architecture de Casablanca sont marquées par différents styles, allantdu néo-mauresque jusqu'à l'art-déco, puisqu'elle fut durant plusieurs décennies une " ville laboratoire " pour les grands architectes du monde. D'autre part, la ville a vu la multiplication de projets gigantesques, comme la mosquée Hassan II et le "Twin Center Casablanca".La ville se distingue également par une medina qui constitue son coeur historique. Elle est entourée d'une muraille et plusieurs portes dont la plus connue, la porte de Marrakech permettent l'accès.

Découpage administratif

Doter les grandes agglomérations urbaines La Wilaya de la Région du Grand Casablanca se compose de deux Préfectures de Casablanca et Mohammedia et de deux Provinces : Nouaceuret Médiouna.

Economie

Il n’ y a rien de plus trivial que Casablanca, cette ville miracle attire depuis toujours les convoitises. La forte concentration des activités industrielles dans la région du Grand Casablanca est une donnée historique et qui est fortement liée à sa situation géographique.

17

Page 18: Université Abdelmalek Essaadi Faculté Polydisciplinaire de ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/53859c3011301.pdf(2.571km²), réparties en 15 Municipalités, 10 Cercles,

Son statut de capitale économique est le fruit de plusieurs années de dynamisme commercial et industriel.

Pas besoin de rappeler la place que la métropole occupe dans l’économie du pays. C’est la première zone portuaire du Maroc avec 60% des échanges commerciaux du Maroc. Elle est lepremier pôle industriel avec 38% des établissements industriels du pays. Elle est la première place financière avec 30% du réseau bancaire et la totalité des sièges des banques et assurances. Elle draine 50% de la valeur ajoutée. Elle se fait cible de quelque 48% des investissements.

Du point de vue emploi, Casablanca, à elle seule assure le pain quotidien de 46% de la population active du Maroc. Elle est encore et plus que jamais une région propice aux affaires. Elle continue de présenter un attrait naturel, et un dynamisme favorisé par un aéroport actif et un réseau routier et ferroviaire d’un assez bon niveau.

Ceci étant la ville, tout autant bien que sa région, présente un attrait indéniable pour les investisseurs en offrant des infrastructures aux standards internationaux.Elle concentre déjà une grande partie des sièges de multinationales et des projets de développement. Mis à part son rôle de locomotive pour l’économie marocaine, Casablanca ambitionne d’être l’un des premiers pôles touristiques du Royaume d’ici 2012.

Chiffres Clés :

Indicateurs Région du Grand Casablanca

Population

(2004) 2 949 805 (commune)3 850 000 (Grand Casablanca) hab.Emploi à elle seule 46% de la population active du Maroc

Provinces/préfectures

Deux provinces : Noausser et MediounaDeux préfectures : Casablanca et Mohammadia 16 arrondissements 5 municipalités 10 communes rurales

Nbre de quartiers ciblés par l’indh 54 quartiers urbains

Moy population par quartier 42 000 hab./Quartier

Taux d’activité de la population 43%

Superficie 323 km2

Rabat-Salé-Zemmour-Zaër :

18

Page 19: Université Abdelmalek Essaadi Faculté Polydisciplinaire de ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/53859c3011301.pdf(2.571km²), réparties en 15 Municipalités, 10 Cercles,

La région Rabat-Salé-Zemmour-Zaër est l'une des seize régions du Maroc. Elle se trouve au Nord-Ouest du pays, Sa superficie est de 9 580 km² (soit 1,3% de la superficie totale du pays)et elle est peuplée de 3 123 595 habitants avec une densité de 247, 02 hab/km2.

La région est composée des préfectures et provinces suivantes :

La préfecture de Rabat d’une superficie de 118 km2La préfecture de Salé d’une superficie de 672 km2La préfecture de Skhirat-Temara d’une superficie de 485 km2La province de Khemisset d’une superficie de 8305 km2 Avec 17 communes urbaines et 40 communes rurales, dont 32 à khémisset.

Démographie

Peuplée de 3 123 595 habitants, cette région a aussi pour particularité d'avoir un taux d'urbanisation de 78,6 % largement supérieur à la moyenne nationale (51,4 %).

Caractéristiques géographiques

La région Rabat-Salé-Zemmour-Zaër se trouve au Nord-Ouest du pays, elle est limitée à l’Ouest par l’atlantique à l’Est par la région Meknes-Tafilalet au Nord par la région de Charb Chrarda Bni Hssen au Sud par la région Chaouia Ourdigha.

Le climat

La région Rabat-Salé-Zemmour-Zaër de distingue par la diversité de ses aspects climatologiques. Trois domaines thermiques peuvent être définis :

Un domaine océanique qu’illustre la région de Rabat avec des températures moyennesde ordre de 12° pour le mois le plus froid et de 23° pour le mois le plus chaud.

Un domaine semi continental correspondant aux zones de Tifelt, Romani et Khémissetavec des températures moyennes de ordre de 10-11° pour le mois le plus froid et de 25-27° pour le mois le plus chaud.

Un domaine de moyenne montagne illustré par la zone d’Oulmés avec des températures moyennes de ordre de 7-8° pour le mois le plus froid et de 25-26° pour le mois le plus chaud.

Les activités économiques

19

Page 20: Université Abdelmalek Essaadi Faculté Polydisciplinaire de ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/53859c3011301.pdf(2.571km²), réparties en 15 Municipalités, 10 Cercles,

L’activité économique dans la région et dominée par le secteur tertiaire qui emploie prés de 56 % de la population active occupée. Les secteurs secondaire et primaire arrivent en deuxième et troisième position avec des propositions respectives de 25,2% et 16,7%.

Caractéristiques naturelles

La région renferme d’énormes potentialités naturelles

Une corniche sue la côte atlantique qui s’étend sur plus de 75 km2. Des sources thermales naturelles notamment la source Aîn Lalla Haya à Oulmés. Le lac Daît Romi à Romani. Un espace forestier qui occupe plus de 250 000 Ha de surface

L’agriculture

Le rôle du secteur agricole dans l’économie régionale est déterminant par le fait de la multi variété des activités exercées, l’opérationnalité des périmètres d’irrigation qui s’étendent sur de vastes surfaces et l’importance des ressources forestières. En matière d’occupation du sol, la zone Bour Présentent 97,8% de la surface agricole utile de la région, 85,7% d’entre elles, relèvent de la province de Khémisset.

La part de l’arboriculture dans le total cultivé (22 900 ha) est relativement importante. La grandes part de cette superficie est situe dans la province de Khémisset qui dispose d’un potentiel appréciable en agriculture fruitière.

Toujours dans la région on souligne l’importance du secteur de l’aviculture qui est très dynamique avec une trentaine d’unités.

Forêt

La région se confirme comme étant zone à vocation forestière, puisque la forêt occupe 26% de la surface totale régionale, dont 87% situé dans la province de Khémisset.

La Pêche

La position de la région sur la façade atlantique lui confère une vocation maritime réelle. Le rôle du secteur des pêches maritimes dans l’économie régionale est important, quoique sa partau niveau national demeure faible (moins de 1%).

L’artisanat

L’artisanat est l’un des secteurs piliers de l’économie régionale par sa contribution à l’emploi,aux exportations et à l’investissement privé. Dans ce secteur, les activités des produits textiles, bonneterie et confection sont les plus dynamiques. Ces produits sont en grande partie orientés vers l’exportation.

20

Page 21: Université Abdelmalek Essaadi Faculté Polydisciplinaire de ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/53859c3011301.pdf(2.571km²), réparties en 15 Municipalités, 10 Cercles,

Monument

La Kasbah des Oudaïa : ribat surplombant l'embouchure de l'oued Bou Regreg La tour Hassan : la mosquée bâtie par Ya'qub al-MansūrLa nécropole de Chella : bâtie en 1339Le mausolée de Mohammed

Grands projets et programmes réalisés en général

Un important projet, lancé en 2006, permettra l'aménagement de la vallée du Bouregreg qui s’étend sur une superficie de 330 hectares. Il est prévu que toutes les étapes du projet soient achevées lors du quatrième trimestre de 2009.

Doukkala-Abda :

La région de Doukkala-Abda s’étend principalement sur les plaines de Doukkala, Abda et Ahmar. Géographiquement, elle est située sur la côte atlantique, limitée au Nord-Est par la province de Settat, au Sud-Est par la Province de Kelâat Sraghna et la Wilaya de Marrakech etau Sud-Ouest par la Province d’Essaouira. Avec une moyenne de pluviométrie annuelle de l’ordre de 400 mm la région est située en zone climatique semi-aride, sa superficie de 13 285 Km² constitue 1.87% du territoire national. Physiquement elle se caractérise par trois zones : la mer et le littoral, le sahel et les plaines de l’intérieur avec des sols à haute capacité de rétention d’eau et d’humidité.

Sur le plan administratif, la région de Doukkala-Abda est composée de deux provinces : Safi et El Jadida avec en total 11 communes urbaines et 77 communes rurales. Sur le plan sociétal,la région est composée de trois ethnies : les Doukkala, les Abda et les Hmar, sur le plan démographique elle sa population est estimée à 1 984 039 habitants (RGPH 2004) dont 64% sont des ruraux. Les principaux centre urbain de la région sont : El Jadida, Azemoure, Sidi Bennour et Khmis Zmamra pour la province d’El Jadida et Safi, Youssoufia, Sebt Gzoula et Echemmaia.

21

Page 22: Université Abdelmalek Essaadi Faculté Polydisciplinaire de ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/53859c3011301.pdf(2.571km²), réparties en 15 Municipalités, 10 Cercles,

Secteurs économiques

Sur le plan économique, les branches d’activités économiques qui occupent un fort potentiel de la population active, sont le secteur de l’agriculture, de l’élevage, de la forêt et de la pêche (55 % environ), suivi par celui du commerce et services avec environ 24 % et enfin les industries et artisanat avec 10 %.

Agriculture :

Avec une superficie de 989 240 Ha sols agricoles utiles (SAU), l’agriculture reste dominée par le mode de production extensive en bour, mais la création d’un périmètre irrigué (99 000 Ha) a favorisé l’intensification des cultures, de l’élevage et de l’utilisation des moyens de production modernes. Les principaux produits agricoles sont les Cultures Industrielles (Betterave sucrière), Maraîchères (Pomme de terre, Tomates, Carottes, Navets), Fourragères (la luzerne, le bersim et l’orge fourragère), Céréales (Blé tendre et dur, l’orge et le maïs). L’arboriculture se compose essentiellement de vignobles, agrumes, figuiers et l’amandier alors que l’élevage concerne essentiellement les ovins (1303900 têtes), les bovins (303200 têtes) et moins les caprin (44500 têtes).

Pêches maritimes :

Avec une côte d’environs 300 km et trois ports (Safi, Jorf Lasfar, El Jadida) et des points de débarquement et des villages de pêcheurs traditionnels (Souiria LQdima et Bedouza : en cours d’étude), la pêche constitue un secteur important de la région.

Mines et énergie :

Principales richesses de la région qui se composent des phosphates, la barytine et le sel. D’autre part avec la centrale thermique qui produit 38 % de la production totale de l’ONE.

Secteurs industriels :

Industries agroalimentaires, textile et cuir, Chimiques et para-chimiques, mécaniques et métallurgiques.

Artisanat :

Représentée essentiellement par la poterie qui est de renommée nationale et internationale.

Tourisme :

En dépit de la richesse de la région en monuments historiques, de la présence de Sites d’Intérêt Biologique (SIB), d’une côte d’environ 300 km caractérisée par des plages et d’un paysage varié, le tourisme a du mal à se développer dans les deux provinces. Pour remédier à cette situation de grands projets touristiques sont prévus dans la région tel celui de Mazagane-Haouzia qui fait parti du plan azur.

22

Page 23: Université Abdelmalek Essaadi Faculté Polydisciplinaire de ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/53859c3011301.pdf(2.571km²), réparties en 15 Municipalités, 10 Cercles,

En matière de développement social, le jeune tissus associatif de la région Doukkala-Abda nécessite beaucoup de renforcement de ces capacités afin qu’il puisse jouer son rôle dans le développement local. D’autre part, les coopératives (d’élevage, de production agricole et de réforme agraire) et celle de l’artisanat ont besoin, en plus de la formation et le renforcement des capacités, d’une restructuration et une réorganisation de leur structures pour qu’elles puissent faire face aux défis imposés tant par les aléas climatiques et celles de la concurrence.

Tadla-Azilal :

La Région de Tadla Azilal occupe une position centrale au cœur du Maroc. Elle est limitée parla région de Marrakech-Tensift-Al Houz à l'Ouest, par la région de Souss-Massa-Daraa au sud, par la région de Mekhnès-Tafilalet à l'Est et par la région de Chaouia-Ouardigha au nord.

Elle s’étend sur une superficie de 17125 Km2 et se compose de 2 provinces : la province d’Azilal (avec 44 communes) et la province de Beni Mellal (avec 38 communes).

De 1994 à 2004, la population de la région avait connu une augmentation de 0,9%. Elle est passée de 1.324.662 à 1.450.519 habitants selon les résultats du recensement général de la population et de l’habitat de 2004. Cette population s’élève à 946.018 habitants dans la Province de Beni Mellal et elle est de l’ordre de 504.501 dans la Province d’Azilal. Les taux de croissance ont enregistré 1,0 % dans la province d’Azilal et 0,8 % dans la province de BeniMellal. La région reste à prédominance rurale, où réside 921.490 habitants, représentant plus de 63% du total régional.La structure de la population par âge est relativement proche de la moyenne nationale, caractérisée par un profil démographique aujourd’hui extrêmement jeune.La position géographique de la région lui confère une diversité climatique qui varie d’un climat humide (sommets de la chaîne du Haut Atlas et certains pics du Moyen Atlas) à un climat sub-aride en centre-bas des massifs montagneux. Le climat dominant est de type continental : froid intense en hiver avec des étés très chauds. Le territoire régional est composé de trois grandes compositions géographiques différentes :

La montagne :

Le massif montagneux s’étend sur la totalité de la rovince d’Azilal et couvre une partie de la province de Beni Mellal. Le point culminant de la région est à quelques 3820m d’altitude sur le massif du M’goun

Le piémont ou le Dir :

23

Page 24: Université Abdelmalek Essaadi Faculté Polydisciplinaire de ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/53859c3011301.pdf(2.571km²), réparties en 15 Municipalités, 10 Cercles,

Une étroite bande du territoire, c’est l’embranchement entre la montagne et la plaine.

La plaine :

Elle occupe une partie de la province de Beni Mellal avec une superficie de 3600 km2 (soit 2/3 de la superficie de cette province). Elle se compose de 2 parties : la plaine de Beni Moussa située sur la rive gauche de l’Oued Oum-Er Rabiaa et la plaine de Beni Ami située sur la rive droite de ce cours d’eau.

La région de Tadla Azilal assure une complémentarité entre la montagne et la plaine. Elle contient dans son cœur de nombreux sites historiques, une diversité linguistique, culturelle et économique. Cette région jouit d’un emplacement privilégié, au centre des axes routiers desservant les principaux pôles urbains du royaume (Casablanca, Marrakech, Fès et Rabat).

L’activité économique de la région est dominé par le secteur primaire qui emploi 60,9% de la population active régionale. Les secteurs tertiaire et secondaire, viennent en deuxième et troisième position avec des parts respectives de 26,5% (service) et 12,6% (industrie et bâtiment travaux publics).

Les potentialités agricoles

L’agriculture y compris l’élevage, constitue l’essentiel de l’activité économique de la région, la superficie agricole utile est de 582.250 ha, soit 34% de la superficie totale régionale. La superficie irriguée est de 530.875 ha. Pour les aménagements hydrauliques dans la région l’ouvrage le plus important est celui de Bin EL Ouidane qui est considéré comme le plus haut barrage en voûte d'Afrique et le plus grand du Maroc en production énergétique construit sur l’Oued EL Abid. Il a été mis en service en 1954. Il offre une capacité de 2500 millions de m3.Il y a lieu de souligner que la région (précisément la province de Beni Mellal) dispose de deux grands périmètres d’irrigation. Le périmètre de Beni Amir irrigué à partir du barrage d’Ahmed El Hansali et le périmètre de Beni Moussa irrigué à partir du barrage Bin EL Ouidane.

L’industrie

L’industrie dans la région est essentiellement axée sur la transformation des produits agricoles, elle est de ce fait liée à la mise en valeur agricole des terres aussi bien irriguées quele bour. L’industrie dans la région de Tadla Azilal est caractérisée par le fait qu’elle est jeune est peu diversifiée. On note une prédominance des branches de l’industrie agro-alimentaire et une activité saisonnière, cas des sucreries, des huileries et de la déshydratation des légumes. Ilest à signaler que plus de 60% des productions agricoles de la région sont exportés à l’état brut vers d’autres centres de transformation.

Le tourisme

L’activité du tourisme dans la région concerne des aspects bien particuliers tels que le tourisme vert, le tourisme des randonnées pédestres et le tourisme lié à la chasse et à la pêche.Le tourisme classique fait de la région surtout de la ville de Beni Mellal une ville étape car peu de nuitées sont enregistrées. Les potentialités touristiques de la région se regroupent dans les repères suivants :

24

Page 25: Université Abdelmalek Essaadi Faculté Polydisciplinaire de ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/53859c3011301.pdf(2.571km²), réparties en 15 Municipalités, 10 Cercles,

Un riche patrimoine culturel et architectural: d'innombrables bâtis de caractère, des villages fortifiés, des Zaouiyats et des Kasbahs.

Art et Tradition: les chants et danses du Haut Atlas, les Moussems et souks hebdomadaires, variété de gastronomie, costumes et artisanat locaux.

Sports et Loisirs: Sports aéronautiques notamment le parachutisme sportif qui se pratique à l'aérodrome

d’Oulad Aiche situé dans le territoire de la province de Beni Mellal. Il classé parmi les20 meilleurs sites au monde de parapente et de vol à voile.

Randonnées : pédestres, équestres, en 4*4 et VTT. Découverte et émotion: de nombreux sites de grand intérêt historique : Découverte d'empreintes fossilisées et de squelette complet de dinosaure. Gravures rupestres

Ce patrimoine fait l'objet d'un projet de création d'un parc géologique "le Géoparc M'Goun" sur une superficie de 12000 km2.Patrimoine Naturel : Plus de 20 merveilleux sites et une multitude de circuits touristiques dontles cascades d'Ouzoud, le lac Bine El Ouidane, plus de 200 sources naturelles, les vallées d'altitude (la vallée heureuse des Ait Bouguemaz, la vallée de l’Oued Ahensal…).

L’artisanat

L’activité artisanale quoique variée au niveau de la région garde une portée très limité pour sa vulgarisation et sa commercialisation. Le seul produit qui peut prétendre avoir un rayonnement national est le Bzioui sous ses différentes formes et destination. En effet, certain grand couturiers commencent à la produire dans leur collection ce qui va lui donner d’avantage d’importance et avoir des effets sur la filière de production au niveau du village deBzou.Au niveau de la montagne, le travail de la laine reste dominant car il répond aux besoins des populations en couverture et habits chauds. Les produits de poterie ont aussi atteint une certaine renommée pour leur qualité et leur usage mais c’est au niveau des grandes villes horsde la région de Tadla Azilal, que ces produits sont les plus aimés.Le travail du cuir est bien développé dans la région mais nécessite pour sa part une prise en main pour l’amélioration des produits et une formation des artisans sur le métier de la maroquinerie traditionnel et moderne.

Le mouvement associatif et coopératif

Dans la région de Tadla Azilal, L'organisation de la population au sein des groupements associatifs et coopératifs est très développée dans le territoire montagneux par rapport à celuide la plaine, où l’esprit de solidarité et d’organisation est très faible. A signaler que la CR agit sur ces acteurs sociaux en assurant le renforcement de leurs capacités et le transfert du savoir faire soit à travers des projets de formation ou à l’occasion des projets (AGR ou ISDB).

Meknès-Tafilalet :

25

Page 26: Université Abdelmalek Essaadi Faculté Polydisciplinaire de ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/53859c3011301.pdf(2.571km²), réparties en 15 Municipalités, 10 Cercles,

Le découpage administratif de la régionLa région de Meknès–Tafilalet (79.277 Km2 et environ 2 millions d’habitants, soit 11,14% de la superficie nationale), de part sa situation géographique centrale, sa biodiversité (montagnes, plaines, oasis, steppes, désert,…), la richesse de son patrimoine historique, urbain, architectural et culturel, pourrait être une régionpilote en matière de développement économique et social. La région se compose de la Préfecture de Meknès, des Provinces d'El Hajeb, d’Ifrane, de Khénifra et d’Errachidia. C’est une région caractérisée par un nombre important de communes, rurales avec 111 communes, contre 23 communes urbaines et 17 cercles.

La population

Selon le RGPH de 2004, la Région Meknès - Tafilalet regroupe 2.141.527 habitants soit 0.07% de la population nationale, dont 1.202.487 résident en milieu urbain et 939.040 en milieu rural.Les projections estiment que la population devrait atteindre 2.306.000 habitants en 2010.

Les Ressources économiques de la région :

L’agriculture et l’élevage :

La surface agricole utile s’étale sur une superficie de 617.465 ha. La production agricole au sein de la région est caractérisée par sa diversité et sa qualité. En effet, la région Meknès-Tafilalet est le premier pôle pommier du Maroc avec une production estimée à 2.327.221kg de sa part l’oléiculture et la viticulture prennent une place importante dans la production agricole de la région. Elle contribue également à raison d’environ 25% à la production nationale. L’élevage est également important au niveau de la région avec 156 500 têtes de bovins, 2 012 000 têtes d’ovins et 586 200 têtes de caprins.

L’industrie :

L'industrie régionale est géographiquement concentrée à Meknès, qui abrite 72 % des établissements de la région et s'octroie 85 % de l'emploi, 80 % de la production ainsi que la quasi totalité des exportations industrielles de la région.La hiérarchisation des industries régionales, fait ressortir la place privilégiée de la branche agroalimentaire qui intervient au premier rang, tant du point de vue nombre d’établissements, que du volume de la production réalisée.

Les mines :

26

Page 27: Université Abdelmalek Essaadi Faculté Polydisciplinaire de ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/53859c3011301.pdf(2.571km²), réparties en 15 Municipalités, 10 Cercles,

La production du secteur minier est dominée au niveau de la région par la Barytine. Elle produit plus de 35% de la barytine nationale. La production minière est diversifiée englobant le Plomb, le Zinc le Manganèse, La phyrophyllite et la Barytine.

L’artisanat :

Le secteur de l’artisanat compte environ 50 000 artisans, soit 7,4 % de la population active de la région Centre Sud du Maroc "MeknèsTafilal ‘’.Une majorité de 53 % de ces artisans se concentre dans la Province de Meknès. Ce domaine n’a pas encore connu le développement souhaité. Ce qui a favorisé un retard considérablement de l'épanouissement de l'artisanat.

Chiffres Clés de la Pauvreté dans la région Meknès Tafilalet :

La répartition du taux de pauvreté à l’échelle régionale est ainsi :

Province PopulationTaux depauvreté

Nombre communes +30%depauvreté

Errachidia 556.612 29,49 26

El Hajeb 216.388 21,43 6

Khénifra 511.538 18,18 13

Ifrane 143.380 16,03 1

Meknès 713.609 12,85 10 coordinations et 10 quartiers

Région M-T

2.141.527 19,5%56 (soit 16% des coordinations

ayant +30% / Maroc)

57 des communes classées INDH sont au sein de la région Meknès-Tafilalet, soit 16% du tauxnational. Dans un ordre décroissant, la première province concernée est celle d’Errachidia avec 26 communes, suivie par Khénifra (13 communes), Meknès (10 communes et 10 quartiers urbains), El Hajeb (7 communes) et Ifrane (1 commune). La carte suivante donne la répartition spatiale du taux de pauvreté selon le RGP de 2004.

27

Page 28: Université Abdelmalek Essaadi Faculté Polydisciplinaire de ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/53859c3011301.pdf(2.571km²), réparties en 15 Municipalités, 10 Cercles,

Fès-Boulemane :

Découpage administratif

La région de Fès-Boulemane se situe au centre nord du Maroc, et inclut une partie du Moyen Atlas. Sa superficie est de 20.318 km² pour une population de 1 573 055 habitants. Sa capitaleest la ville de Fès.La Région de Fès Boulemane est composée de 3 provinces (Sefrou, Boulemane et Moulay Yacoub) et de la Préfecture de Fès. Le nombre de commune rurale est de 48 alors que celui des communes urbaines est de 12.

Données démographiques

Actuellement la région compte une population de 1.573.055 ha, soit 5,26 % de la population du royaume. La région de Fès Boulemane est à prédominance urbaine avec un taux de 72% qui est supérieur à la moyenne nationale 55%.Quant au taux de chômage dans la région, il est de 7,2%. Ce taux est d’autant plus important en milieu urbain (10,7%) qu’en milieu rural (1%).

Secteurs économiques existants

La région de Fès-Boulemane dispose d’un ensemble d’atouts favorisant le développement économique et social de son territoire. Son économie repose essentiellement sur l’agriculture, l’industrie, l’artisanat et le tourisme.

Agriculture

L’agriculture dans la région est caractérisée par la part importante de la céréaliculture et l’omniprésence de l’élevage qui constitue l’activité agricole principale. Cependant, cette activité est à faible technicité appliquée dans les exploitations agricoles.

28

Page 29: Université Abdelmalek Essaadi Faculté Polydisciplinaire de ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/53859c3011301.pdf(2.571km²), réparties en 15 Municipalités, 10 Cercles,

Industrie

La région de Fès-Boulemane compte un des zones d’activité industrielle les plus importantes du Maroc. Elle bénéficie de plusieurs atouts susceptibles d’encourager la promotion du secteur, notamment: l’abondance d’une main d’œuvre qualifiée, la disponibilité de la matière première notamment agricole, la situation géographique à l’intersection de 2 axes principaux reliant les différentes villes du royaume et l’existence d’une infrastructure d’accueil importante.

Artisanat

Le secteur artisanal est considéré comme l’une des composantes fondamentales de la structureéconomique et sociale de la région. Il joue un rôle important en matière d’emploi et compte 15% de la population active répartis sur 205 métiers.

Tourisme

La région de Fès-Boulemane recèle des potentialités et des atouts touristiques remarquables pouvant jouer un rôle important dans son développement socio-économique.

Taza-Taounate-Al Hoceima :

Présentation de la région :

La Région de Taza – Al Hoceima – Taounate est l’une des seize régions crées en vertu du Dahir n° 84-97-1 du 23 Dou Al Kiaada 1417 (2 Avril 1997) portant promulgation de la loi n° 47-96 relative à l’organisation de la région.

La région se constituée de trois provinces : Al Hoceima , Taza et Taounate ; et elle s’étend sur une superficie de 24,15 Km2, soit 3,4 % du territoire national , Sur le plan ethnique, la région est peuplée par les tribus bokkoya, Bni ouriaghel, Messatasa Bni boufrah, Mettioua, Hayayna, Rhiata, Bni Ouarain et Bni Lent , ainsi ; la population a passé entre 1994 et 2001 de 1.719.124 à 1.860.877 avec une évolution annuelle de 1,36%.

29

Page 30: Université Abdelmalek Essaadi Faculté Polydisciplinaire de ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/53859c3011301.pdf(2.571km²), réparties en 15 Municipalités, 10 Cercles,

Le territoire de Taza–Al Hoceima–Taounate est constitué de 15 municipalités et 13 cercles regroupant 118 communes rurales. Les données relatives à la répartition de ces unités administratives sont consignées dans le tableau suivant :

Provinces Nombrede cercles

Nombre decommunesurbaines

Nombre decommunes

rurales

Total

Al Hoceima 3 4 31 35

Taounate 6 6 43 49

Taza 4 5 44 49

Région 13 15 118 133

Le territoire de la région est constitué de zones naturelles disparates, qui peuvent être regroupées en cinq unités géographiques appartenant notamment aux domaines naturelles du Rif, Pré Rif, et l’Est du moyen Atlas.La température ambiante au sein de la région varie en moyenne en hiver entre 2° C et 18°C avec un minimum de –4°C au mois de janvier, en été elle varie entre 18°C et 25 °C avec un maximum de 43°C au mois d’août L’activité économique de la région est dominé par le secteur primaire qui emploie plus de 75% de la population active, le secteur secondaire en emploie plus de 7% , le secteur tertiaire en emploie plus de 16%

Le mouvement associatif social joue un rôle de plus en plus important dans la vie politique, économique et socioculturelle c’est pourquoi. Les associations sont au coeur de la vie sociale culturelle et citoyenne de cette région.

Le tissu associatif de la région TAZA AL HOCEIMA TAOUNATE est relativement jeune, Actuellement La région est riche de plus d’une centaine d’associations, qui agissent dans différents secteurs de la vie communale. Alors que à titre de comparaisons elles ne dépassaient pas une trentaine lors des années 90

Dans les fais, en plus de l’ampleur des problèmes socio-économiques que confronte la région,ce sont les événements 2004(séisme d’Al Hoceima) qui vont réellement permettre l’enclenchement et la consolidation de la dynamique associative.

En effet, le mouvement associatif a réalisé des issues fulgurantes, en suscitant un intérêt accruauprès de couches entières de la population de la région. Ainsi Depuis, 2004, la vie associative est en phase de croissance, le nombre d’association a presque doublé. Le mouvement associatif embrasse des domaines aussi diversifiés que l’amélioration des conditions sanitaires de la population, la protection de l’environnement notamment par la

30

Page 31: Université Abdelmalek Essaadi Faculté Polydisciplinaire de ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/53859c3011301.pdf(2.571km²), réparties en 15 Municipalités, 10 Cercles,

sensibilisation et l’orientation du citoyen vers une utilisation rationnelle des ressources naturelles, les activités à caractère social (Lutte contre la précarité, Aide des populations démunies de la région par des projets de développement ), les activités éducatives (Éducation et alphabétisation en milieu rural), la jeunesse(encadrement et leur insertion dans la vie sociale.), le monde professionnel agricole (aide aux agriculteurs), le développement durable, la promotion des activités culturelles et les droits de l’Homme (Protection des droits de la personne humaine, de l’enfant, de la femme et des handicapés).

La région de Taza-Al Hoceima-Taounate bénéficiera d'une enveloppe de 289 millions de DH pour la période 2006-2010, dont 72,25 millions au titre de l'année 2006, allouée dans le cadre de l'Initiative nationale de développement humain (INDH).

Cette enveloppe sera consacrée à la réalisation de programmes de lutte contre la pauvreté, la marginalisation et l'exclusion sociale. La région de Taza-Al Hoceima-Taounate avait bénéficié, au titre du programme d'urgence pour l'année 2005, de 8,5 millions de dirhams (sur un total de 250 millions au niveau national) ayant permis la réalisation de 152 projets, sur un total de 1.104 projets devront voir le jour au niveau national.

Les présidents des commissions provinciales de l'INDH des provinces de Taza, Al Hoceima etTaounate ont, tour à tour, fait le bilan des projets réalisés dans le cadre du programme d'urgence pour l'année 2005, projets ayant inclus notamment la santé, l'amélioration des services socio-éducatifs, la stimulation des activités génératrices de revenu en milieu rural et l'appui à l'accès à l'éducation.

Tanger-Tétouan :

Nom complet de la région : Tanger-Tétouan

Principales provinces : la région de Tanger-Tétouan comprend, selon le nouveau découpage les provinces de Tétouan, Larache et Chefchaouen (Wilaya de Tétouan), la Province de Fahs-Anjra et les Préfectures de Tanger-Asilah (Wilaya de Tanger) et de M’diq-Fnideq et couvre 97 communes dont 10 urbaines.

Population : La région de Tanger-Tétouan compte 2.460.220 habitants, et enregistre une densité de 213 habitants/Km². C’est une région à prédominance urbaine, le taux d’urbanisation y est de 58,24%. La population de la région est relativement jeune, 31,2% a moins de 15 ans par contre les adultes en âge d’activité représentent près de 67 %. La population féminine présente 49.85%.

Caractéristiques géographiques<; (situation, superficie, limites, climat…) :La région de Tanger-Tétouan s’étend au Nord du Royaume sur une superficie de 11.570 Km². Elle est délimitée par la Méditerranée au Nord, l’océan atlantique à

31

Page 32: Université Abdelmalek Essaadi Faculté Polydisciplinaire de ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/53859c3011301.pdf(2.571km²), réparties en 15 Municipalités, 10 Cercles,

l’Ouest, la région de Taza-Al Hoceima-Taounate à l’Est et la région de Gharb-Chrarda-Beni Hssen au Sud.

Caractéristiques naturelles ;

En général, les températures restent clémentes en hiver, douces en été, aussi bien sur les côtes qu’en altitude. Elles varient entre 14°C et 18°C avec un minimum en Janvier et un maximum en Août.

Du point de vue hydrographique, la région est drainée par de nombreux cours d’eau qui, à leur embouchure, forment des vallées très étroites, à l’exception de celles du Loukkos, de Martil et de Oued Laou.

Les eaux de surface constituent l’essentiel des ressources en eau de la région. La relative abondance et la forte intensité des précipitations, la prédominance du faciès argileux et le relief à caractère accidenté caractérisé par de fortes pentes, favorisent le ruissellement et limitent l’importance des ressources souterraines.

Niveau industriel :

Ce secteur productif peut jouer un rôle important dans la valorisation et la diversification des produits agricoles, la création de l’emploi et l’attraction de l’investissement.

Il compte quelques 767 établissements industriels (9,8% du total national), génère plus de 70.000 emplois permanents, représentant 14,1% du total national (en 2004).

L’investissement dans le secteur industriel de la région est estimé à 1.079 millions de dhs, soit9,3 % par rapport au niveau national en 2004.

La région de Tanger-Tétouan occupe une place importante au niveau national, avec une contribution de 10,4 % de la valeur ajoutée, 7,8 % de la production et 15 % exportations.

L’emploi a été favorisé dans cette région et a vu les effectifs croître de presque de 28% par rapport à l’année 2000. Quant au nombre des unités industrielles, la région a connu l’implantation de 167 unités industrielles nouvelles en quatre ans.

Artisanat :

L’artisanat, caractérisé par sa richesse et sa diversité joue, au niveau régional, un rôle primordial tant au niveau social qu’au niveau économique.

Ce secteur, omniprésent à l’échelle provinciale, est très lié au secteur touristique et constitue une activité vitale pour l’économie régionale. Pour 306 coopératives environ (7 % des coopératives nationales), la région ne participe que de 1,1 % des exportations artisanales nationales en 2002.

Bâtiments et travaux publics :

32

Page 33: Université Abdelmalek Essaadi Faculté Polydisciplinaire de ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/53859c3011301.pdf(2.571km²), réparties en 15 Municipalités, 10 Cercles,

Le secteur BTP dans la région de Tanger-Tétouan emploie 10,4% de la population urbaine active occupée dans ce secteur au niveau national.

Cependant, l’emploi dans la construction présente des disparités qui, en partie, dévoilent l’existence d’un secteur informel, localisé particulièrement au niveau de Chefchaouen, Larache et Tétouan.

Quant à la participation régionale dans la valeur nationale de la construction, elle a montré une tendance croissante particulièrement au cours de ces deux dernières décennies.

En effet, c’est la ville de Tanger qui a connu un véritable boom dans la construction, dont la plupart sont des immeubles de haut standing.

Le secteur tertiaire :

o Le tourisme :

La contribution du tourisme dans la région est appréciable. Ses caractéristiques géographiques, culturelles et les équipements d’accueils sont dans l’ensemble l’une des principales sources de sa richesse. Toutes ces conditions confèrent à la région une vocation touristique incontestable. En effet, Tanger-Tétouan est la seule région marocaine située à cheval entre la mer Méditerranée et l’océan Atlantique et qui possède une côte septentrionale située à 14 km seulement de l’Espagne et par conséquent de l’Europe.

Avec 260 hôtels d’une capacité litière totale de 18.819 lits, dont 12.900 lits concentrés dans les 66 hôtels classés, la région de Tanger-Tétouan dispose de 16,8% des établissements hôteliers nationaux, toute catégorie confondue, et de 14,7% de la capacité hôtelière du pays.

o Le commerce :

Alors que le commerce moderne, tel le phénomène commercial de galerie ou de centres commerciaux, s’est implanté dans les grands centres urbains en particulier à Tanger, l’activité commerciale de la région a, cependant, gardé son caractère traditionnel et demeure en majorité pratiquée dans des souks urbains et ruraux. Certains de ces souks, comme celui de Tanger, sont permanents, tandis que la plupart d’entre eux s’organisent hebdomadairement à un jour déterminé de la semaine.

Par ailleurs, le commerce dans la région, qui est en grande partie associé à celui de Tétouan vu la proximité de cette dernière de la zone franche de Sebta, a permis la création d’une intense activité commerciale parallèle.

o Les services tertiaires :

La région de Tanger-Tétouan dispose au total d’une centaine d’agences bancaires, 62 agences d’assurances et 23 bureaux de postes. Ces services sont généralement concentrés en milieux urbain et spécialement dans les villes de Tanger et Tétouan.

33

Page 34: Université Abdelmalek Essaadi Faculté Polydisciplinaire de ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/53859c3011301.pdf(2.571km²), réparties en 15 Municipalités, 10 Cercles,

Grands projets et programmes réalisés en général :

La région de Tanger-Tétouan dispose de deux centrales hydroélectriques et de deux centrales thermiques ainsi que d’un parc éolien. Cette région est le lieu de passage d’un gazoduc entre l’Algérie, le Maroc et l’Espagne et la connexion entre le Maroc et l’Espagne d’une ligne électrique, outre, le secteur de l’énergie est soutenu par la réalisation d’une centrale thermiqueà cycle combiné de Tahadarte. La région Tanger-Tétouan doit connaître la réalisation de plusieurs projets notamment le doublement de l’interconnexion électrique entre le Maroc et l’Espagne et un autre parc éolien à proximité de Tanger.

D’autre part, le projet du nouveau port de transbordement sur le Détroit s'accompagne de la création de zones d'activités logistiques, franches, industrielles, d'équipements et infrastructures routières et ferroviaires, mais il constitue également une opportunité évidente pour un développement intégré de l'ensemble de la région et du pays.

Mouvement associatif :

La première association créée au Maroc est l’Association Al Hilal dans la ville de Tanger en 1915. Le développement des associations a bénéficié du statut international de Tanger avant l’indépendance, et a connu son apogée dans les années 70 et 80.Actuellement, la vie associative évolue de manière mitigée.

Kenitra

Principales provinces et communes

La région est composée des provinces suivantes :

La province de Kénitra La province de Sidi Kacem

Ces deux provinces groupent à eux deux 61 communes rurales et 12 communes urbaines

Population

Croissance démographique et urbanisation soutenues, une population jeune et une forte dynamique des flux migratoires

Les caractéristiques démographiques de la région du GCBH :

34

Page 35: Université Abdelmalek Essaadi Faculté Polydisciplinaire de ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/53859c3011301.pdf(2.571km²), réparties en 15 Municipalités, 10 Cercles,

Population : Avec 1 859 540 habitants et 325 456 ménages, la région totalise un peu plus de 6% de la population totale du Maroc

Taux d'accroissement annuel moyen décroissant (1,35% entre 1994 et 2004) Densité croissante de la population (106 habitants/Km² en 1971, 184 habitants/Km² en

1994 et 238 habitants/Km² prévue pour 2010) Forte proportion des jeunes ; les moins de 15 ans représentaient 32,5% de la

population en 2004 Forte migration : les migrants vers la région proviennent à raison de 32,6% du milieu

rural et 67,4% du milieu urbain. Kénitra attire à elle seule 64% de la population migrante vers les villes de la région toutes origines confondues (RGPH 1994).

Une progression importante de la population urbaine qui surpasserait la population rurale surtout à Kénitra à partir de 2002

Caractéristiques géographiques

Limites géographiques

La région est limitée au nord par la région de Tanger-Tétouan, au nord-est par la région de Taza-Al Hoceima-Taounate, au sud-est par la région de Fès-Boulmane et la région de Meknès-Tafilalet, au sud par la région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër et à l'ouest par l'Océan Atlantique.

Superficie

La région couvre une superficie totale de 8 805 km² répartis ainsi entre les deux provinces :4 745 km² pour la province de Kénitra 4 060 km² pour la province de Sidi Kacem La région atteint une superficie égale à 1,2 % celle du Maroc

Caractéristiques naturelles

Climat et ressources naturelles

Climat méditerranéen tempéré avec une moyenne pluviométrique importante (574 mm) Ressources hydriques importantes : 657 milliards de m3 Le plus long Oued : Sebou ; 500 Km de long Un sol riche et varié

Niveau industriel

Nombre d’établissements : 205 Chiffre d’affaires : 5 914 MDH

Main d’œuvre

Un taux d'activité supérieur à la moyenne nationale Le taux d'activité dans la région atteint 62.5% (contre 60% en 2001), dépassant ainsi largement le taux au niveau national (52.6%). Ce taux élevé par rapport au niveau national s'explique par la prédominance de l'activité agricole. En effet, le taux d'activité est plus

35

Page 36: Université Abdelmalek Essaadi Faculté Polydisciplinaire de ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/53859c3011301.pdf(2.571km²), réparties en 15 Municipalités, 10 Cercles,

important en milieu rural. Le taux de chômage est plus bas qu'au niveau national (9.7% au niveau du Gharb contre 10.8% au niveau national en 2004).

Grands projets et programmes réalisés en général

Barrage Al Wahda : constitue le plus grand barrage du Royaume, sa construction a permet deréduire d’environ 90% des débordements. Ce barrage mise en service en 1996, édifié sur l’Oued Ouergha pour faire face aux inondations sur une hauteur sur fondation de 88 m, avec un volume régularisé de 1740 (Mm3), d’une surface de la retenue normale de 12300 ha et unecapacité actuelle de la retenue de 3800 Mm3. La superficie dominée par le barrage est de 100.000 ha et dont la fonction est la production de l’énergie, l’irrigation, et la protection contre les inondations

Souss-Massa-Draa :

La région de Souss Massa Draa est une région active et dynamique en pleine expansion, à prédominance rurale. Le taux d’urbanisation y est de 34 % contre 51,4 % au niveau national. La région est limitée :

Au Nord, par la région Marrakech Tensift Al Haouz Au Sud, par région de Guélmim Es Semara A l’Est, par la région de Mekhnès Tafilalet A l’Ouest, par l’Océan Atlantique

Située au centre du royaume, la région joue un rôle stratégique sur les plans économiques et socioculturels.

Elle s’étend sur une superficie de 72 506 km2 soit 10 % du territoire national.Le climat est de type aride à semi-aride, influencé par plusieurs facteurs : le relief, la côte océanique et le Sahara. Le degré de l’aridité augmente en se déplaçant de l’ouest vers l’est. Lapluviométrie annuelle moyenne est d’environ 260 mm.

La région de Souss Massa Draa est répartie en 02 préfectures et 05 provinces, avec 24 Municipalités et 212 communes rurales.Dans l’ensemble des 07 provinces et préfectures, 94 communes et 14 quartiers sont ciblés par l’Initiative Nationale de Développement Humain (INDH). (Cf Détails dans le tableau ci-après).

Préfecture/ Taux de Taux de Indice Indice

36

Page 37: Université Abdelmalek Essaadi Faculté Polydisciplinaire de ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/53859c3011301.pdf(2.571km²), réparties en 15 Municipalités, 10 Cercles,

Province pauvreté vulnérabilité DéveloppementSocial

DéveloppementHumain

AgadirIdaoutanane

8,86 10,57 0,487 0,666

Inzegane AitMelloul

9,57 12,76 0,871 0,641

Chtouka AitBaha

17,06 19,68 0,672 0,402

Taroudannt 22,59 21,08 0,471 0,408

Ouarzazate 22,79 21,13 0,585 0,371

Zagora 33,58 25,01 0,664 0,360

Tiznit 20,13 18,85 0,488 0,506

Total --- --- --- ---

Préfecture/Province

Municipalités Communesrurales

CommunesINDH

QuartiersINDH

AgadirIdaoutanane

1 12 --- 8

Inzegane AitMelloul

3 3 --- 6

Chtouka Ait Baha 2 20 6 ---

Taroudannt 7 82 42 ---

37

Page 38: Université Abdelmalek Essaadi Faculté Polydisciplinaire de ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/53859c3011301.pdf(2.571km²), réparties en 15 Municipalités, 10 Cercles,

Ouarzazate 5 32 14 ---

Zagora 2 23 19 ---

Tiznit 4 40 13 ---

Total 24 212 94 14

Population

Sur l’ensemble de la région, la population est de l’ordre de 3 094 985 habitants (RGPH 2004),soit 10% du total du pays. Les femmes représentent 52% de la population totale de la région alors que les enfants de moins de 15 ans représentent 49% du total.Le tableau ci-après illustre la répartition de la population sur les 07 provinces et préfectures.

Préfecture/ Province Population Femmes Hommes Enfants(moins de15 ans)

Agadir Idaoutanane 486 048 240 456 245 592 213 693

Inzegane Ait Melloul 414 670 204 225 210 445 188 212

Chtouka Ait Baha 295 101 149 703 145 398 127 788

Ouarzazate 496 536 258 401 238 135 268 367

Zagora 283 070 150 621 132 449 175 517

Tiznit 342 244 185 403 156 841 156 326

% 100% 52% 48% 49%

Total 3 094 985 1 596 340 1 498 645 1 519 295

Source : Site HCP (www.hcp.ma)

Des chiffres clés de la région de Souss Massa Draa

34 milliards de dirhams de produit intérieur brut

38

Page 39: Université Abdelmalek Essaadi Faculté Polydisciplinaire de ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/53859c3011301.pdf(2.571km²), réparties en 15 Municipalités, 10 Cercles,

o 21 % provient du tourismeo 13 % provient de l’agricultureo 6 % provient de l’industrieo et 6 % provient de la pêche

2 aéroports internationaux (Agadir et Ouarzazate) 8 000 km de routes revêtues 5 ports 8 barrages 0,9 million de population active seulement 9,1 % de taux de chômage contre 11,6 % au niveau national 19 hôpitaux généraux et locaux publics avec près de 600 médecins, plus les 1 120

médecins privés, généralistes et spécialistes 1 120 établissements scolaires publics et privés du primaire au lycée 25 800 enseignants pour 634 760 élèves 1 Musée du patrimoine amazigh d’Agadir

Guelmim-Esmara :

Principales provinces et communes :

Cinq provinces : Guelmim, Tata, Tan Tan, Assa –Zag, et Es Smara, 49 communes rurales et 11 communes urbaines

Population :

Durant la période (1982-2004), la population de la région a connu une augmentation nominaled’environ 166.000 personnes soit une croissance annuelle moyenne de 7000 personnes, en 2004 la population totale est de 462410 personnes.

Caractéristiques géographiques :

La région de Guelmim-Essmara est limitée au nord par la région Souss-Massa-Drâa, à l’Est par les frontières Maroco-algériennes, l’océan atlantique et la région Lâayoune-Boujdou-Sakia-Alhamra à l’Ouest et les frontière mauritaniennes au sud, la région s’étend sur une

39

Page 40: Université Abdelmalek Essaadi Faculté Polydisciplinaire de ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/53859c3011301.pdf(2.571km²), réparties en 15 Municipalités, 10 Cercles,

superficie de 142.729 km2 soit 20% de la superficie du Royaume, elle occupe une place importante parmi les trois régions du sud, que ce soit au niveau de potentialités naturelles ou humaines, car elle couvre plus de 42% de la superficie globale de ces trois régions et abrite 64% de sa population totale,La situation de la région dans la zone pré-saharienne fait que le climat est du type saharien caractérisé par son aridité, mais les influences sahariennes sont tempérées par la proximité de l’océan Atlantique,

Caractéristiques naturelles :

La région dispose d’une façade maritime importante d’une longueur de 180kmLa région se caractérise par une vulnérabilité du milieu naturel influencé par certains problèmes environnementaux (l’aridité et la sécheresse…), la majorité du territoire de la région est menacée par le fléau de la désertification.Elle se caractérise par des oasis, considérées comme un espace vital et un cadre naturel d’une importance inestimable, cet espace s’étend dans le commandement de trois provinces : Tata, Guelmim et Assa-zag.

Niveau industriel :

Le secteur industriel dans la région est exposé à plusieurs contraintes structurelles qui freinentson développement telles que l’organisation professionnelles et la qualification de la main d’œuvre, la ville de Guelmim et le port de Tan Tan, représentent les deux pôles industriels trèsimportants vu que le secteur est inexistant dans les autres provinces, le tissu industriel dans le port de Tan Tan se caractérise par le développement de diverses activités en relation avec la pêche maritime ( congélation, production de farine et l’huile de poisson)

Main d’œuvre :

La population active au niveau de la région a augmenté pour atteindre en 2004 le taux de 79%chez les hommes dépassant ainsi le taux enregistré chez les femmes qui est de 20.7% seulement.Le taux de chômage enregistré est normal suite au potentiel économique de la région.La main d’œuvre au niveau régional se caractérise par un manque de qualification.

Grands projets et programmes réalisés en général :

Le projet de réalisation de la station balnéaire de la plage blanche est l’un des plus importants sites touristiques au niveau national, situé sur la façade atlantique de la région, permettra d’augmenter sa capacité hôtelière et donnera certainement une grande impulsion de développement vu le nombre de postes d’emploi directs et indirects

Mouvement associatif :

La société civile est représentée par plus de 2000 Associations et 223 Coopératives. Excepté la province de Tata, le tissu associatif au niveau des autres provinces reste en état embryonnaire, ce qui nécessite un grand effort en matière d’encadrement et de formation.

Laayoune-Boujdour-Sakia El Hamra:

40

Page 41: Université Abdelmalek Essaadi Faculté Polydisciplinaire de ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/53859c3011301.pdf(2.571km²), réparties en 15 Municipalités, 10 Cercles,

La région de Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra, occupe la partie centrale des régions sahariennes, limitée au Nord par la région de Guelmim-Es-Semara, au Sud par la région OuedEd-Dahab-Lagouira, à l'Est par la Mauritanie et à l'Ouest par l'Océan. Elle s'étend sur une superficie de 139 480 km2 soit 19,62% de la superficie nationale.Administrativement, la région comprend la wilaya de Laâyoune et la province de Boujdour regroupant 14 communes dont 4 municipalités (Laâyoune, El Marsa, Tarfaya et Boujdour).

PARTIE 2 :

La problématique du thème " Développement et régions périphériques au Maroc

I- ETAT DES LIEUX DES DESEQUILIBRES REGIONAUX AU MAROC

A-- La domination de la région Centre : " Casablanca et le désert marocain " ?

1- Le pôle métropolitain de Casablanca et Rabat-Salé,

Le pôle métropolitain de Casablanca et Rabat-Salé, fait majeur de la géographie du Maroc Le centralisme économique et politique du Maroc remonte à la période coloniale. Durant le protectorat français, sur l'initiative du résident général LYAUTEY, le Maroc a connu un ancrage à l'ouest avec déplacement du centre de gravité politique et économique vers le littoral moyen atlantique par le transfert de la capitale de Fès à Rabat en 1912 et par le choix de Casablanca comme port national. Fondée sur la notion de " Maroc utile ", la politique coloniale soumettait l'espace marocain à un aménagement sélectif, sans préoccupation des déséquilibres régionaux, sachant que le centre du Maroc colonial n'était ni Fès , ni Rabat ou Casablanca, mais plutôt Paris dans la métropole. Il s'en suivit une nouvelle organisation de l'espace national avec la mise en place d'une région Centre s'étendant sur 240 km environ le long du littoral atlantique. L'axe urbain qui regroupe du sud au nord El Jadida, Casablanca, la métropole économique, Mohammadia, TÉmara, Rabat la capitale, Salé et Kénitra représente la région Centre au sens étroit. Il revêt un poids exceptionnel à l'échelle nationale : couvrant à peine 2 000 km2, soit moins de 0,3 % du territoire, il totalise 5 M. d'hab. urbains, soit 19% de la population totale marocaine (1994) et 37% de la population urbaine. C'est le coeur de

41

Page 42: Université Abdelmalek Essaadi Faculté Polydisciplinaire de ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/53859c3011301.pdf(2.571km²), réparties en 15 Municipalités, 10 Cercles,

l'espace national d'où émanent les décisions, les financements, la distribution commerciale et les voies de communication.

2- Un espace de commandement au rayonnement national multiforme

Le rayonnement et la domination du double pôle Casablanca-Rabat font penser au titre de l'ouvrage célèbre de J.F.GRAVIER " Paris et le désert français ". Le faible nombre de métropoles régionales intérieures, de la dimension de Fès ou de Marrakech, capables de jouer le rôle de " métropoles d'équilibre " pour contrebalancer l'influence de Casablanca -Rabat, autorise à parler de " Casablanca et le désert marocain ". L'axe urbain moyen-atlantique totalise 55% des unités industrielles, les deux tiers des emplois de l'industrie, 70% du trafic portuaire du pays, la totalité des sièges bancaires, des sociétés d'assurances, d'import-export etplus de 80% des commerces de gros qui sont concentrés dans cet espace, en particulier à Casablanca. En outre, les ministères, les Directions administratives, le Parlement, les Ambassades et un grand nombre d'équipements universitaires et culturels ont leur siège à Rabat

B- L'état de développement économique dans les régions périphériques

Dans l'ouvrage collectif " Maroc : régions, pays, territoires ", le découpage régional du Marocs'est appuyé sur les critères de gradients de dynamisme, de distance, en partant du noyau central du pays et en passant par des antennes de la métropole et des espaces de transition pour aboutir à des périphéries. Ces dernières présentent des disparités quant à leur dynamismeéconomique, leur peuplement et leur marginalité.

1- Typologie des régions périphériques au Maroc

a)- Les marges arides :

ce sont les plus vastes espaces périphériques. Couvrant les provinces sahariennes, le Présahara dans le Sud-Est ou portes du désert et une grande partie de l'Oriental, elles représentent des déserts naturels et humains et sont l'objet de contraintes : aridité, manque de ressources naturelles, enclavement...

b)- Les angles dynamiques :

le gradient de décroissance sur lequel repose le découpage régional du Maroc est perturbé pardes angles vifs ou dynamiques représentés par trois régions : la péninsule tingitane à l'extrêmeNord-Ouest, le Rif oriental au Nord-Est (région de Nador) et le Souss-Massa autour d'Agadir dans le Sud-Ouest atlantique. Disposant d'une façade maritime, ces régions sont moins enclavées et sont animées par des pôles dynamiques profitant de leur position géographique (Tanger sur le détroit de Gibraltar), des activités liées à la présence des présides espagnols : commerce, contrebande entre TÉtouan et Sebta d'une part et entre Nador et l'enclave de Melilla d'autre part, ou renfermant des ressources propres associant l'agriculture moderne, la pêche, le tourisme et l'industrie dans la région d'Agadir. c)- Les espaces-barrières : représentéspar des régions montagneuses, en particulier le Rif occidental et central et la chaîne des Béni Snassen qui constituèrent au cours de l'histoire des zones-refuges pour une population de paysans vieux sédentaires. Dans ces régions densément peuplées, peu urbanisées et sous-équipées en infrastructures, les habitants vivent de l'agriculture, de la culture du kif qui couvreprès de 70 000 ha dans le Rif central et de ressources extérieures (émigration, contrebande)

42

Page 43: Université Abdelmalek Essaadi Faculté Polydisciplinaire de ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/53859c3011301.pdf(2.571km²), réparties en 15 Municipalités, 10 Cercles,

2- Sous-équipement socio-économique et sous-intégration dans l'espace national

Les régions périphériques accusent un retard manifeste par rapport à la région Centre au niveau des infrastructures, des investissements et du développement économique et social. Cesont des espaces à la fois excentrés, plus ou moins enclavés et isolés qui participent faiblement au fonctionnement de l'espace national. Leur éloignement s'exprime à la fois en distance par rapport au centre, mais aussi en coût et en temps que nécessite le déplacement entre le centre et les périphéries. Ainsi, le coût des carburants nationaux, fixé en fonction de l'éloignement par rapport aux centres de raffinage de pétrole qui se situent dans la région Centre (Mohammadia et Sidi Kacem), a une incidence sur les prix des marchandises. Alors que le prix du litre de gasoil est de 5,76 DH à Casablanca, il est de 5,94 DH à Oujda et de 6,06 DH à Figuig distantes respectivement de 630 et 920 km. Le coût élevé des transports est un handicap pour les activités économiques dans les régions excentrées, d'autant plus que les infrastructures de transports, qui sont un instrument de développement régional et d'intégration, y sont insuffisantes. Les réseaux des voies de communication se caractérisent par une faible densité : desserte par des routes secondaires ou tertiaires principalement, par une voie ferrée unique non électrifiée (dans l'Oriental), voire absence de réseau ferroviaire (provinces sahariennes), inexistence d'équipement pour conteneurs dans certains ports (Nadorpour l'Oriental...) La part des régions excentrées dans l'équipement industriel à l'échelle nationale est restée insignifiante malgré l'amorce d'une politique de décentralisation visant à créer des " pôles de développement " régionaux pour faire contrepoids à l'axe industriel atlantique depuis 1973 avec la promulgation de codes d'investissements industriels et la création de zones industrielles.

II- RAPPORTS CENTRE-PERIPHERIE ET PROBLEMATIQUE DU DEVELOPPEMENT DES REGIONS EXCENTREES :

A- Des relations de dépendance des fois nuancées

1- Quelques aspects de l'échange inégal à travers le territoire national :

a)- Des échanges commerciaux faibles et déséquilibrés :

La structure des échanges entre la région Centre et les espaces périphériques traduit une faiblesse du point de vue volume et tonnage et un déficit en valeur aux dépens des régions excentrées. Cela est dû à l'éloignement, au coût élevé des transports, à l'insuffisance des infrastructures, mais aussi à la consommation par la population des régions périphériques d'articles de contrebande et à l'apport de marchandises d'Europe par les RME. Alors que les régions excentrées expédient vers l'axe Casablanca-Kénitra des matières premières minières, agricoles, des produits d'élevage, de pêche...elles réceptionnent des produits pétroliers, alimentaires (sucre, blé, huile...), des articles industriels, des produits chimiques et divers confectionnés ou redistribués par Casablanca.

b)- Des disponibilités monétaires drainées par le Centre :

Les régions périphériques constituent de grands foyers d'émigration, à l'image du Nord-Est, 1ère région de départ au Maroc où le montant des dépôts bancaires des RME vient au 1er rang à l'échelle nationale : plus de 6,8 milliards de DH en 1999 sur un total de 23 Md, soit 30%. On note un nombre élevé d'agences bancaires dans les villes de certaines régions excentrées comme Nador et Oujda où les banques s'implantent pour collecter à la fois

43

Page 44: Université Abdelmalek Essaadi Faculté Polydisciplinaire de ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/53859c3011301.pdf(2.571km²), réparties en 15 Municipalités, 10 Cercles,

l'épargne des RME mais aussi l'argent provenant d'activités illicites (contrebande et trafic du kif). Cependant ces capitaux ne sont pas mobilisés localement à des fins de développement économique. Ils sont virés par les sièges sociaux à des organismes financiers sur le marché des capitaux à l'échelon national et sont le plus souvent investis dans la région Centre et les autres foyers dynamiques du pays, ce qui contribue à accentuer les disparités régionales. La banque est selon le mot de M. SANTOS (1975) un " instrument des déséquilibres régionaux ".Même les entrepreneurs issus des régions périphériques, mis à part quelques uns d'entre eux qui font des investissements sentimentaux, symboliques dans leur ville d'origine, investissent leurs capitaux dans la région Centre, vu les opportunités d'investissements qu'elle leur offre : c'est le cas par exemple des capitalistes figuigui (de l'oasis de Figuig) qui se sont spécialisés dans certains secteurs économiques dans les villes de l'axe Casablanca-Kénitra (minoteries, usines de pâtes alimentaires, boulangeries, imprimeries, briqueteries...).

c)- Exode des compétences vers le Centre

La sous-représentation des régions excentrées dans les élites exerçant des responsabilités nationales dans le Centre du pays reflète l'insuffisance de leur intégration. Ces régions ne produisent pas, proportionnellement à leur population, les cadres et les élites qui devraient oeuvrer au développement économique et social à l'échelon régional ou national. L'exode des compétences a lieu toujours à sens unique, des régions périphériques vers les capitales nationales (Rabat et Casablanca) où s'établit définitivement un bon nombre de diplômés originaires des régions excentrées, à l'issue d'études supérieures ou de cycles de formation.

d)- Place réduite des régions excentrées en matière de culture, art et sport

Les espaces périphériques sont souvent exclus de certaines activités culturelles, artistiques et sportives que connaissent les villes de la région Centre. Ainsi on constate que dans les grandes villes des régions excentrées, il n'existe pas de centres culturels étrangers (américains,britanniques, allemands ou arabes) à l'exception des Instituts français (à Oujda, Tanger et Agadir) et espagnol à TÉtouan. De même, les tournées de troupes théâtrales, musicales, nationales ou étrangères, et certaines manifestations sportives comme le tour du Maroc cycliste ou les rallyes automobiles ne dépassent pas en général le méridien de Fès et le parallèle de Marrakech. Même pour les sports populaires, les régions excentrées sont sous représentées. Dans l'espace du football au Maroc, l'axe urbain de Casablanca à Kénitra concentre le plus grand nombre de clubs dans les deux divisions nationales contrairement aux villes excentrées dont les clubs peu nombreux se maintiennent difficilement en première division à cause en partie du coût des déplacements.

2- Des espaces doublement dépendants et écartelés entre les tendances centripètes et centrifuges

Face à l'accroissement démographique rapide, les ressources propres des régions périphériques s'avèrent insuffisantes : agriculture menacée par les sécheresses, richesses minières épuisées (cas de l'Oriental) ou peu valorisées, littoral méditerranéen sous exploité pour la pêche et le tourisme balnéaire...Aussi, une grande partie de la population de ces régions a recours à des revenus extérieurs : émigration internationale légale ou clandestine, contrebande avec l'Algérie et les présides espagnols (Oriental et péninsule tingitane) et tourisme international (Présahara, littoral méditerranéen...) Il en résulte un phénomène d'extraversion de certaines régions excentrées qui sont tournées vers l'extérieur, en particulier l'Europe, à l'image du Rif oriental et de la Péninsule tingitane. Cette attraction externe qui est

44

Page 45: Université Abdelmalek Essaadi Faculté Polydisciplinaire de ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/53859c3011301.pdf(2.571km²), réparties en 15 Municipalités, 10 Cercles,

une tendance centrifuge atténue la dépendance vis-à-vis de la région Centre et représente un indice de la faible intégration des régions excentrées dans le tissu national. Dès lors, en appliquant le modèle centre-périphérie au cas du Maroc on peut faire une double remarque : - La région Centre du Maroc est un espace périphérique dépendant d'un centre extérieur, en l'occurrence les pays développés du Nord (Union Européenne, USA...) - Les régions excentrées du Maroc sont doublement dépendantes : vis- à- vis du Centre du pays et vis- à- vis de l'étranger par le biais de l'émigration internationale, de la contrebande, du tourisme international, constituant en quelque sorte des " périphéries de la périphérie ". Ainsi la région de l'Oriental n'est pas totalement dépendante du pôle casablancais en matière commerciale et cela pour deux raisons : du fait d'une part des transferts en nature effectués par les nombreux Marocains émigrés en Europe, d'autre part, des courants de contrebande issus de l'Algérie et de l'enclave de Melilla. Il est à noter que l'existence de marchés urbains spécialisés en articles de contrebande à Nador aux portes de Melilla, à Oujda près de la frontière avec l'Algérie et à TÉtouan et Fnideq près de Sebta, entrave l' éclosion d'un tissu industriel à cause de la concurrence pour les produits nationaux.

B- Les atouts potentiels pour le développement des régions périphériques du Maroc

On examinera le cas des quatre grands ensembles périphériques selon leur position géographique au sein duterritoire national :

1- L' amorce de décollage des provinces sahariennes :

Intégré au territoire marocain depuis 1975, cet espace immense du Sahara atlantique connaît un climat aride et souffre à la fois du manque d'eau et de l'avancée des sables. Ses principales ressources naturelles sont constituées par les gisements de phosphate de Boukraa, la pêche pour laquelle le port de Laayoune occupe le 1er rang, les gisements de sel grâce aux salines naturelles des sebkha (cuvette à fond plat et salé) et le sable exporté vers les Iles Canaries. Grâce aux investissements lourds dont elles ont bénéficié, les provinces sahariennes ont connu des transformations considérables (équipements publics et d'infrastructures, réalisations industrielles, équipements sociaux, logements...) démontrant ainsi que " quand l' Etat veut il peut ".

2- Les potentialités touristiques dans les régions du grand Sud

Dans le milieu aride du Présahara au sud-est du pays, l'agriculture oasienne et l'extraction minière ne parviennent plus à subvenir aux besoins de la population. La recherche de ressources extérieures s'avère indispensable. Foyer d'émigration saisonnière vers les villes du Maroc mais aussi d'émigration vers l'Europe, le Présahara fonde ses espoirs sur un nouveau venu, le tourisme international, grâce à de nombreux atouts : cadre naturel associant palmeraies et paysages sahariens, patrimoine architectural des ksour et des kasba, moussem locaux...Malgré les problèmes qu'il a générés (consommation d'eau qui est une denrée rare, pollution...), le tourisme qui a donné une impulsion à des pôles urbains dynamiques (Ouarzazate, Zagora, Erfoud, Errachidia) a des retombées positives par ses effets d'entraînement sur les autres secteurs économiques.

3- Les programmes de développement des provinces du Nord

Depuis l'indépendance, le Maroc septentrional, en particulier le Rif, a été l'objet de projets dedéveloppement : programme DERRO (Développement Economique Rural du Rif Occidental)

45

Page 46: Université Abdelmalek Essaadi Faculté Polydisciplinaire de ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/53859c3011301.pdf(2.571km²), réparties en 15 Municipalités, 10 Cercles,

avec l'aide du Fonds Spécial des Nation Unies et de la FAO) et projet Sebou avec comme priorités la lutte contre l'érosion, la modernisation de l'agriculture et le reboisement. Initié par les pouvoirs publics depuis 1993, un programme piloté par l'Agence Nationale de Développement des Provinces du Nord vise à éradiquer la culture du kif dans le Rif et à réduire l'émigration vers l'Europe. Dans ce sens, le PAIDAR (Programme d' Action Intégré pour le Développement et l'Aménagement de la Région Méditerranéenne Marocaine) prévoit la mise en oeuvre d'actions de désenclavement (Rocade Méditerranéenne de Tanger à Saïdia, voie ferrée Taourirt-Nador dans le Nord-Est) et de développement économique (extension de l'irrigation, projets industriels et touristiques, création de zones franches commerciales et industrielles, électrification des campagnes...) Cependant, ne disposant pas de moyens à la mesure de ses ambitions, ce programme n'a pas encore obtenu des résultats concrets.

4- L' Oriental marocain :

l'hypothétique solution du Grand Maghreb Cette région a connu des fermetures cycliques de la frontière maroco-algérienne (en 1963, de 1975 à 1987 et de 1994 à nos jours) qui ont fragilisé son économie. Le constat est le suivant : lors des périodes de réouverture de la frontière comme ce fut le cas entre 1988 et 1994, les villes de l'Oriental, en particulier Oujda et Nador, profitèrent des flux transfrontaliers de touristes maghrébins, algériens surtout, dont le nombre franchit la barre de deux millions en 1991. Ces flux ont eu des retombées positives sur les activités urbaines et économiques : construction d'hôtels, essor du commerce, des services liés au transport...Avec la fermeture de la frontière maroco-algérienne depuis 1994, l'économie de la région de l'Oriental a connu un marasme notable. Le traité de l' UMA (Uniondu Maghreb Arabe), signé en 1989, est resté lettre morte. Au cas où le Grand Maghreb se concrétise, l'Oriental, au lieu d' être une marge, un espace frontalier et excentré, deviendrait une zone d'articulation et une région centrale au sein du Maghreb. En effet, c'est l'une des régions les mieux situées pour bénéficier d'une éventuelle coopération maghrébine et des échanges avec l'Oranie voisine, car elle fait partie du Maghreb central ( Maroc, Algérie, Tunisie) dont la périphérie est géographiquement la Mauritanie et la Libye

CONCLUSION

Globalement, les régions périphériques du Maroc se distinguent par un système économique précaire qui pâtit à la fois des contraintes du milieu naturel, de la domination de la région Centre, mais aussi de la dépendance de ressources extérieures, ce qui représente un double risque : celui de ne pas valoriser suffisamment les potentialités propres de ces régions et celui d'être exposées aux aléas des conjonctures extérieures : verrouillage de l'Europe vis-à-vis de l'émigration, fermeture de la frontière maroco-algérienne, problème des présides espagnols, chute des arrivées du tourisme international...

Depuis l'indépendance du Maroc, l'action de l' Etat en matière de développement régional a été sporadique et ponctuelle, alors que les déséquilibres régionaux se sont accentués. La part des régions périphériques dans les investissements d'infrastructure a été toujours inférieure à leur part dans la population du pays.

Une politique volontariste de développement des régions excentrées s'impose. Il y a une nécessité pour les pouvoirs publics d'adopter une politique d'aménagement du territoire et des mesures incitatives (subventions, primes, avantages fiscaux...) au profit des régions périphériques. Cependant, étant donné que la tendance actuelle en matière d'investissements et de réalisations économiques se place sous le signe de " moins d' Etat " avec le

46

Page 47: Université Abdelmalek Essaadi Faculté Polydisciplinaire de ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/53859c3011301.pdf(2.571km²), réparties en 15 Municipalités, 10 Cercles,

désengagement des pouvoirs publics par le biais de la privatisation et de la mondialisation, lesrégions excentrées sont appelées aussi à compter sur l'initiative des acteurs locaux (élus, entrepreneurs privés, ONG...) pour impulser leur développement et s'intégrer au tissu économique national.

47