une vue du bas … pour aider le haut seuil de pauvreté 68% banque mondiale 4 mars 2010

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Une vue du bas … pour aider le haut Seuil de pauvreté 68% Banque Mondiale 4 mars 2010

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Page 1: Une vue du bas … pour aider le haut Seuil de pauvreté 68% Banque Mondiale 4 mars 2010

Une vue du bas … pour aider le haut

Seuil de pauvreté

68%

Banque Mondiale4 mars 2010

Page 2: Une vue du bas … pour aider le haut Seuil de pauvreté 68% Banque Mondiale 4 mars 2010

L’organigramme typique du développement

Dept. Minist.

Gouv. Central

Regions

Districts

Communes

ServicesEau,Assainissement,Electricite

Vulgarisation Recherche, Irrigation, Routes

Banque Agricole

Credit, Assurance

Fonds Sociaux

Page 3: Une vue du bas … pour aider le haut Seuil de pauvreté 68% Banque Mondiale 4 mars 2010

Limites du monopole public du développement

• Focalisé sur l’offre de services, du haut vers le bas • Problèmes de coordination entre les multiples programmes

dirigés par les bailleurs de fonds• L’ innovation locale et les solutions endogènes sont inhibes• Performance médiocre du secteur public en tant que

fournisseur de services• La demande de services est négligée

Les pauvres sont vus comme bénéficiaires et non comme clients Octroyer des faveurs plutôt que faciliter l’accès aux services Redevabilité vers le haut plutôt que vers le bas Rentes, capture politique

Page 4: Une vue du bas … pour aider le haut Seuil de pauvreté 68% Banque Mondiale 4 mars 2010

Ou est le Secteur Privé ?

Le secteur privé attend les opportunités (on the fence) et souffre de plusieurs contraintes

– Eviction par le secteur public: politiques limitant nouveaux arrivants, bureaucratie– Pas intéressé dans des petits producteurs pauvres, dispersés, dans des zones lointaines, d’accès difficile. – Manque d’infrastructure et de climat d’investissement– Pauvres ne sont pas un marché. Manque d’économie d’echelle et

de qualité (normes et standards)– Cout de transaction trop élevé, business à risque, marges

individuellement trop basses

– …..parfois il est venu mais pas de concurrence et collusion facile (producteur sans pouvoir de négociation)

Page 5: Une vue du bas … pour aider le haut Seuil de pauvreté 68% Banque Mondiale 4 mars 2010

D’oú on vient: un modèle dysfonctionnel

Secteur Public

SecteurPrivé

Communautés

intermédiaires de toute sorte

Secteur public dominant, Inefficace

Secteur Privé Desinteressé

Producteurs et groups dispersés et désorganisés

Couts de transaction élevés

Page 6: Une vue du bas … pour aider le haut Seuil de pauvreté 68% Banque Mondiale 4 mars 2010

Les gens d’abord

Comment rendre le secteur public et privé plus efficace, intéressé et redevable en l’absence de concurrence ?

•Confier sur la volonté et la capacité des communautés elles mêmes de vouloir sortir de la pauvreté •L’offre (publique ou privée) ne peut pas devenir plus efficace pour le développement si ce n’est dans un contexte d’une demande organisée•Organiser les communautés et atteindre l’économie d’échelle de façon à réduire les couts de transaction•Développer des outils de redevabilité sociale et générer la demande pour une meilleure gouvernance publique•Les pauvres: majorité silencieuse ou majorité non écoutée ?

Page 7: Une vue du bas … pour aider le haut Seuil de pauvreté 68% Banque Mondiale 4 mars 2010

Organisation SocialeMadagascar: un bilan mitigé

Plus• Principes d’action collective dans la culture Malgache (fiahavanana,

fokolonona, dina).

• Révision récente du cadre réglementaire du secteur coopératif

• Emergence de structures mieux ancrées à la base (épargne crédit-OTIV, CECAM..), filières (fruits, vanille, etc..); associations d’usagers (pistes, irrigation), gestion res. nat. (GELOSE, GCF).

Moins• Cadre juridique reste trop contraignant

• Instrumentalisation par des projets de durée limitée

• Faible niveau d’auto-financement–manque de viabilité et confiance

• Affiliation ou récupération politique

• Faible taille et capacité d’influencer les décisions ou la redevabilité

• Expérience socialiste du passé (propriété et travail collectif)

Page 8: Une vue du bas … pour aider le haut Seuil de pauvreté 68% Banque Mondiale 4 mars 2010

Il faut un nouvel organigramme

Banques et MF

Commerçants

Marchés agricoles

Transport

Prêteurs d’argent

Institutions locales

ONGGouvernement

Fournisseurs privés de service (santé/ education)

Emplois Juge local

.

Parlementaires

Mais attention aux requins !

Page 9: Une vue du bas … pour aider le haut Seuil de pauvreté 68% Banque Mondiale 4 mars 2010

Un nouvel arbitre ?

Public Sector Private SectorSecteur Public Secteur Privé

68%de pauvres

Demande de gouvernance & redevabilité

Secteur du peuple

La plus grande banque de votes

Le plus gros marche potentiel

Devenir un marché competitif, acces aux

banques, etc

Page 10: Une vue du bas … pour aider le haut Seuil de pauvreté 68% Banque Mondiale 4 mars 2010

Le Secteur du Peuple

Strategie:– Obtenir la “Voix” – Atteindre la Taille

Comment: 1. Le software: Organiser les institutions DES pauvres (vs. institutions POUR les pauvres)

2. Le hardware: Mettre des biens productifs dans les mains des pauvres et fournir des opportunités pour générer des revenus

⇒les deux sont nécessaires – la ‘voix’ est de peu d’utilité si personne n’écoute

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Le Software

Mobilisation Sociale et Institutions des Pauvres

☞ Groupes organises autour d’une vocation commune (épargne crédit, activités économiques conjointes)

☞ La nature et la qualité du groupement initial détermine la capacité de grandir

☞ Formation du groupe déterminée par l’auto sélection, et la confiance mutuelle, pour éviter les risques de capture

☞ L’échelle crée le marche et facilite l’acces à la microfinance, aux services, agro-business, etc (crowding-in).

☞ Fondation du gouvernement local et de demande de redevabilité

Page 12: Une vue du bas … pour aider le haut Seuil de pauvreté 68% Banque Mondiale 4 mars 2010

Les modèles associatifs/ fédérateurs

Groups d’affinité

→ Epargne-Credit

Groups d’activité → production

/marketing ,filiere

Ressources naturelles

Irrigation, Bassins versants, foret

Franchises& Detail

Cooperatives

agricolesFederation

Groups d’usuaires

Commercialisation

Coopératives épargne &

crédit

Différents niveaux associatifs et fédérateurs

Transport Enterprisescommunautaires

Page 13: Une vue du bas … pour aider le haut Seuil de pauvreté 68% Banque Mondiale 4 mars 2010

Le Hardware

Accès aux biens productifs

☞ Mettre des bien productifs dans les mains des pauvres. Dons ou microcrédit ?

☞ Dons: risque que les intermédiaires (PIU, ONG, Agences) influencent le choix des priorités locales. Pas durable, risques de collusion avec les fournisseurs de biens/intrants

☞ Microcrédit: faible pénétration, les pauvres ne sont pas banquables, pas de collatéraux, faible confiance

☞ Dons recycles en crédits par les associations elles mêmes.

☞ Le crédit octroyé par le group à ses propres membres devient un moyen de démontrer la crédibilité du group envers les agences de micro-finance et les banques

☞ Donner aux communautés la possibilité de gérer les ressources naturelles (terre, foret, parcs, irrigation)

Page 14: Une vue du bas … pour aider le haut Seuil de pauvreté 68% Banque Mondiale 4 mars 2010

Communautés

Secteur PublicSecteur Public

Secteur du peuple

Intermédiaires

Fondation de la gouvernance locale et redevabilité sociale•Nouveaux outils : auto-identification des pauvres (classement de la pauvreté), score cards pour évaluer les programmes du Gouv., audits sociaux, suivi dépenses publiques • Co-gestion des programmes du Gouv.: repas scolaires, payement des pensions publiques, filets de sécurité, ciblage des pauvres • Représentation: membres des groupements élus dans les gouv. locaux• Redevabilité des fonctionnaires change du haut vers le bas

⇒ Demande de gouvernance et redevabilite⇒

Le pouvoir de la ‘voix’ et de la taille --- vis-à-vis du secteur public

Page 15: Une vue du bas … pour aider le haut Seuil de pauvreté 68% Banque Mondiale 4 mars 2010

Le pouvoir de la ‘voix’ et de ‘l’échelle’ --- vis-à-vis du secteur privé

Business au pied de la pyramide (BOP): large volume, faibles marges• Organiser le dernier segment de la filière par l’agrégation.• Transformer un large pool de populations pauvres en un grand

marche inexploité avec des couts de transaction largement réduits• Promouvoir la capacité des sociétés privées d’accéder au marché

BOP tant pour la production que pour la consommation • Alliances, franchises, centrales d’achat• Inviter le secteur privé à délivrer des biens publics dans le cadre

d’un investissement privé ou d’un business …. A un prix• Emploi des jeunes

Secteur Privé

Communautés

Intermédiaires

Secteur du peuple

Secteur privé

⇒⇒Economie

d’échelle pour l’accès au marché

Page 16: Une vue du bas … pour aider le haut Seuil de pauvreté 68% Banque Mondiale 4 mars 2010

Le modèle d’Andhra Pradesh: Fédération groups d’entraide

SHGs SHGs SHGsSHGs SHGs

-

-

GroupEntraide(SHG)

Organization Village

Federation Sous-District

Federation District

40006000

200,000400,000

150200

10-15

• Epargne & credit• Suivi repayement & performance• Plans d’investissements du group

• 2 de chaque SHG• Support duSHG• Gestion du credit/dons aux SHG • Actions sociales dans le village

SHGs

• 2 de chaque OV• Support et audit du OV • Liens avec Governments• Liens avec micro-finance• Liens avec marches et secteur prive

• 2 de chaque SD• Interface avec marches• Franchises et assurances• Maintien du systeme de suivi et IT

Page 17: Une vue du bas … pour aider le haut Seuil de pauvreté 68% Banque Mondiale 4 mars 2010

Le pouvoir de la “voix” et de la taille

Groups d’entraide formés dans tous les villages de AP

> 9 million femmes rurales organisées omen organized in:• 809,800 SHGs• 34,850 OVs • 1,098 Fed. du S-District• 22 Fed. du district

90% des pauvres ruraux (~45M people) Epargne + intérêts gagnés sur le credit interne: $ 790 Mlons Crédit cumule des institutions de credit depuis 2000:> $ 3Mrds Taux de repayement > 95% DE : ne pas oser entrer dans une banque

A : être devenu leurs meilleurs clients Révolutionné l’attitude du pouvoir public Il a fallu 7 ans pour en

arriver là