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Internationale de l’Education index EB44-06.11 POINT 6 DE L’ORDRE DU JOUR : POUR ADOPTION 44 eme réunion du Bureau Exécutif, 23-25 mars 2015 UNE REPONSE MONDIALE A LA COMMERCIALISATION ET A LA PRIVATISATION DANS/DE L’EDUCATION UNE REPONSE MONDIALE A LA COMMERCIALISATION ET A LA PRIVATISATION DANS /DE L’EDUCATION DOCUMENT DE STRATEGIE POUR LE PROJET PRIORITAIRE Internationale de l’Education février 2015 1

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Internationale de l’Education index EB44-06.11

POINT 6 DE L’ORDRE DU JOUR: POUR ADOPTION

44eme réunion du Bureau Exécutif, 23-25 mars 2015

UNE REPONSE MONDIALE A LA COMMERCIALISATION ET A LA PRIVATISATION DANS/DE L’EDUCATION

UNE REPONSE MONDIALE A LA COMMERCIALISATION ET A LA

PRIVATISATION DANS /DE L’EDUCATION

DOCUMENT DE STRATEGIE POUR LE PROJET PRIORITAIRE

Internationale de l’Educationfévrier 2015

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SOMMAIRE

La réponse mondiale à l’éducation financée par les sociétés privées [edu-business] et à la commercialisation de l’éducation est la réponse de l’IE à l’expansion exponentielle des activités lucratives dans l’éducation au niveau mondial. Cette stratégie vise à renverser l’expansion des activités lucratives auxquelles se livrent les acteurs privés dans le secteur de l’éducation dans lequel ces activités portent atteinte  au droit à l’éducation, creusent les inégalités et exploitent les enseignants(e)s et entravent les droits du travail et les conditions d’emploi du personnel de soutien à l’éducation (PSE). Une mobilisation coordonnée et collaborative mondiale, régionale et nationale fera pression sur les parties prenantes clées pour aborder la question de la privatisation dans/de l’éducation à différents niveaux.

SITUATION ACTUELLE

En octobre 2013, l’Internationale de l’Education (IE) a lancé la campagne Uni(e)s pour l’éducation (UNI(E)S) consistant en une année de mobilisation de ses organisations membres et de ses partenaires. Dans le cadre de cette campagne, l’IE et ses organisations membres, réparties dans le monde entier, ont réclamé la prestation équitable et le financement de l’éducation gratuite de qualité gratuite pour toutes et tous.

La campagne UNI(E)S a été fondée sur trois objectifs principaux :

1) Sensibiliser les gouvernements, les agences intergouvernementales et la société de manière générale au fait qu’une éducation publique de qualité pour toutes et tous représente l’un des piliers fondamentaux d’une société juste et équitable ;

2) Prouver que la privatisation déstabilise l’éducation publique et a un effet préjudiciable sur les intérêts de la société ;

3) S’assurer que l’objectif d’une éducation universelle gratuite de qualité pour toutes et tous représente un élément crucial figurant dans tout programme mondial de développement pour l’après 2015.

Dès son lancement, il est apparu clairement que la campagne UNI(E)S n’était pas une fin en soi mais qu’elle amorçait une stratégie pour construire un mouvement pour une éducation de qualité pour toutes et tous. La Phase I de la campagne UNI(E)S s’est conclue par une série d’évènements marquant son apogée en septembre et octobre 2014.

Ce document présente une stratégie relative au second objectif de la campagne UNI(E)S que l’IE a envisagé de réaliser. Le travail de l’IE sur la privatisation dans/de l’éducation a été mandaté par plusieurs résolutions du Congrès1. Il précise le besoin d’une campagne mondiale dont l’objectif serait de déterminer où et de quelle manière la privatisation dans et de l’éducation est préjudiciable au droit à une éducation gratuite de qualité, crée et creuse des inégalités existantes dans l’éducation, comment elle porte atteinte aux conditions de travail des enseignant(e)s et au personnel de soutien à 1 Les résolutions de l’IE qui mandatent l’activité sur, et soulignent les préoccupations relatives à la privatisation de l’éducation : IE Résolution sur le renforcement du syndicalisme international dans le contexte de la mondialisation (2011); Résolution de l’IE sur l’avenir de la profession enseignante (2011) ; Protocole de l’IE sur les Partenariats avec des multiples acteurs/rices dans l’éducation (2009); Résolution de l’IE sur la Défense and Développement de l’Education Publique (2007) ; Résolution de l’IE sur l’ éducation de qualité présente et future: (2007) ; Résolution de l’IE sur l’éducation – service public ou marchandise (2007) ; Résolution de l’IE sur Un nouvel instrument international pour l’éducation supérieure (2004); EI Résolution de l’IE sur la Campagne mondiale pour défendre et améliorer l’éducation publique (1998); Résolution de l’IE sur le 50eme Anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme des Nations Unis et de la Convention de l’OIT 87,concernant la liberté syndicale et la protection du droit d’organiser (1998); EI Résolution de l’IE sur les dangers de la privatisation de l’ éducation publique (1995).

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l’éducation (PSE), aux relations professionnelles et aux droits, et érode le processus décisionnel démocratique ainsi que la responsabilité publique en matière de gouvernance de l’éducation.

La campagne est axée sur l’engagement des acteurs du secteur privé, y compris les sociétés privées, dans le secteur de l’éducation dans divers aspects de gouvernance en matière d’éducation, notamment la vente et la prestation de services d’éducation à but lucratif, tels que les outils de tests normalisés et d’évaluation et l’élaboration de politiques et leur mise en œuvre. Elle vise spécifiquement à lutter contre l’expansion des activités lucratives dans l’éducation publique où elle nuit au droit à l’éducation et à l’accès équitable à l’éducation, aux expériences et à la qualité. On envisage qu’une mobilisation coordonnée et collaborative mondiale, régionale et nationale fasse pression sur les parties prenantes clées à différents niveaux pour aborder la question de la privatisation dans/de l’éducation par le biais d’une règlementation gouvernementale efficace de l’éducation privée et des prestataires de services et aussi par le biais de directives/charte sur la participation des sociétés privées/du secteur des affaires dans le secteur de l’éducation.

NECESSITE D’UNE REPONSE MONDIALE

Dans le contexte des nombreux défis auxquels sont confrontés les systèmes d’éducation publique dans le monde entier, on constate une privatisation croissante dans et de l’éducation qui revêt une multitude de formes et de dispositions. On observe un nombre croissant d’acteurs interdépendants des secteur privé et public au niveau mondial, régional et national promouvant les politiques de privatisation. L’internationale de l’Education (IE) considère ces développements comme l’une des plus grandes menaces pour l’éducation en tant que bien public et pour l’égalité dans l’éducation.

Ce qui est particulièrement inquiétant dans ces développements, c’est comment presque tous les aspects de gouvernance en matière d’éducation sont privatisés et comment les systèmes d’éducation sont remodelés et éclairés par des intérêts privés, commerciaux, plutôt que par des intérêts publics 2. Cette approche est basée sur l’avis que l’éducation peut être dispensée de la meilleure façon par le secteur privé, que les systèmes d’éducation devraient émuler les marchés, et que l’éducation est un bien prive et non un bien public. Cette situation présente un risque non seulement pour les systèmes d’éducation publique eux-mêmes mais aussi pour leur capacité à promouvoir la démocratie, la cohésion sociale et l’équité. En outre, cette approche soulève des questions fondamentales : à qui profitent ces développements en éducation et avec quels résultats.

Dans de nombreux pays, les gouvernements ont externalisé leur responsabilité principale pour garantir le droit à une éducation pour toutes et tous par le biais d’un système d’éducation public pleinement responsable. Ils se tournent de plus en plus vers, ou collaborent en partenariat avec, le secteur privé pour élargir la prestation de l’éducation. En parallèle, des idées afférentes à la politique, tels que le choix d’une école, la concurrence, la responsabilité, ainsi que des tests normalisés et des programmes, la pédagogie et l’évaluation des enseignant(e)s, sont de plus en plus promues et « vendues » aux gouvernements par des institutions internationales, des sociétés privées dans le secteur de l’éducation et des fondations, parmi les acteurs privés3.

Les gouvernements qui externalisent les activités d’éducation aux entreprises lucratives courent le risque de permettre à ces acteurs non seulement d’en « tirer des profits incontrôlés » 4, mais aussi d’affirmer leur influence dans les processus de politique et d’orienter les programmes d’éducation de manière à ce qu’ils ne s’harmonisent pas avec les accords internationaux et les priorités nationales et

2 Macpherson, I., Robertson, S. and G. Walford, « Introduction à la privatisation, l’éducation et la justice sociale », dans: Macpherson, I., Robertson, S. et G. Walford (Eds.) (2014) Education, Privatisation et Justice Sociale : Etudes de cas en Afrique, Asie du Sud et Asie du Sud Est, Oxford: Symposium. 3 Ball, S. (2012) Global Education Inc.: Nouveaux réseaux de politique publique et de l’imaginaire du néo-libéral, Londres : Routledge.4 Rapporteur spécial des NU sur le Droit à l’éducation (2014) « Privatisation et le droit à l’éducation” disponible en ligne sur: http://www.ohchr.org/EN/Issues/Education/SREducation/Pages/AnnualReports.aspx [dernière consultation le 28 octobre 2014].

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risquent de ne pas être dans l’intérêt des étudiant(e)s, des enseignant(e)s et des sociétés dans l’ensemble. En outre, il est possible que les activités lucratives des acteurs privés dans le secteur de l’éducation détournent des fonds qui auraient pu être affectés aux enseignant(e)s, au personnel de soutien à l’éducation (PSE), à des installations ou à des programmes pour des étudiant(e)s dans le secteur public.

L’IE affirme que les Etats devraient être les responsables principaux pour la fourniture de l’éducation gratuite pour toutes et tous et doivent garantir la protection des enseignant(e)s et des droits du travail du PSE et des conditions décentes de travail. A cet égard, l’IE félicite le rapporteur spécial des Nations Unies sur le rapport au droit à l’éducation présenté à l’Assemblée générale des Nations Unies (NU)  qui met en garde contre la croissance alarmante  de l’éducation privée non règlementée et contre la menace qu’elle représente pour une éducation de qualité pour tous et toutes5.

Modèles à but lucratif   : écoles privées à faible coût

Les écoles privées à faible coût à but lucratif [Low-fee private LFP] 6 sont promues par divers acteurs du secteur public et privé, y compris la Banque mondiale, Pearson, et le Ministère du Développement international au Royaume-Uni entre autres, comme étant la solution pour parvenir à l’ « Education pour toutes et tous ». Ce modèle de scolarisation est vendu à des familles pauvres avec la promesse que ces écoles recruteront des enseignants(e)s très engagé(e)s et leur apporteront des résultats scolaires supérieurs à ceux des écoles privées. En réalité, les contextes dans lesquels les écoles LFP se développent7, leur qualité, leur prix abordable et les effets que ces écoles ont sur la distribution équitable de l’éducation et l’accès équitable sont très contestés. Les écoles LFP emploient habituellement des enseignant(e)s non qualifié(e)s, leur attribuent des salaires très bas et les emploient sous contrats à court terme pour réduire les coûts de fonctionnement. Plusieurs écoles LFP opèrent un modèle dit « écoles en boîte » selon lequel l’enseignement et l’apprentissage sont normalisés et commercialisés. En outre, tout en prétendant cibler les familles pauvres, les écoles LFP restent souvent inaccessibles aux familles les plus pauvres qui ne peuvent payer les frais scolaires journaliers8. Plus grave encore, il est possible que les écoles LFP réorientent les fonds publics et le soutien financier alloué aux écoles d’Etat, affaiblissant ainsi les systèmes d’écoles publiques, notamment dans les contextes où les dépenses publiques consacrées à l’éducation sont déjà faibles. Pourtant, malgré ces développements, les gouvernements, les organisations internationales et les donateurs envisagent sérieusement, l’intégration des écoles LFP dans les cadres de partenariats public-privé9.

5 Rapporteur spécial des NU sur le Droit à l’éducation (2014) « Privatisation et le droit à l’éducation” disponible en ligne sur: http://www.ohchr.org/EN/Issues/Education/SREducation/Pages/AnnualReports.aspx [dernière consultation le 28 octobre 2014].6 Les écoles privées à faible coût (LFP) sont définies comme des écoles privés qui ont été mises en place et appartiennent à un individu ou un groupe d’individus généralement dans le but de réaliser des bénéfices et sont censées être « abordables » (Verger et al., à paraître). En plus des frais scolaires, ces écoles peuvent être financées par des sociétés privées multinationales, par des aides philantropiques, et par des aides au développement et des fonds publics. Ces écoles peuvent être payantes bien que non lucratives mais également payantes et à but lucratif . Voir: periglobal.org pour de plus amples informations sur les écoles à faible coût.7 Les écoles LFP se répandent, entre autres pays, en Afrique subsaharienne, au Ghana, au Kenya, au Nigeria, en Ouganda, en Asie du Sud, en Inde et au Pakistan et en Amérique latine au Pérou.8 Härmä, J. (2010) « Le choix d’écoles pour les pauvres ? les limites de la marchandisation de l’école primaire en Inde rurale », Créer des voies d’accès, recherche monographique No. 23 janvier 2010, disponible en ligne à: http://files.eric.ed.gov/fulltext/ED508748.pdf [dernière consultation 11 juillet 2014]. Voir également : Fennell, S. (2013) « Les écoles à faible cout au Pakistan : une bénédiction ou une malédiction ? » Dans : Srivastava, P. (ed.), Low-fee Private Schooling: Aggravating Equity or Mitigating Disadvantage? Oxford: Livres Symposium.9 Verger, A. and S. VanderKaaij (2012) «La politique nationale des politiques mondiales» : partenariats public- privé dans l’éducation indienne” dans : Verger, A., Novelli, M. et H. Kosar Altinyelken (2012) Politique de l’éducation mondiale et développement international : nouveaux programmes, questions et politiques Londres: Bloomsbury; voir aussi : Barakat, S., Hardman, F., Rohwerder, B. and Rzeszut, K. (2014) Les éléments probants pour l’intensification durable des écoles à faible coût en Asie du Sud-Ouest. Londres : EPPI-Centre, Unité pour la recherche en Sciences Sociales, Institute of Education, Université de Londres.

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L’IE considère que profiter des familles pauvres est inacceptable. Tout acteur qui se livre à, qui promeut et qui accepte des bénéfices dans le domaine de l’ d’éducation, notamment où il n’existe pas d’alternative à une école gratuite publique de qualité, devrait être dénoncé. Détourner l’argent destiné à l’éducation des enfants représente une violation du droit à l’éducation et une abrogation de l’obligation de fournir une éducation gratuite de qualité pour toutes et tous dont les Etats doivent s’acquitter. Il convient de remettre l’accent sur les obligations du gouvernement et d’établir des normes minimales pour l’éducation privée ainsi qu’une règlementation de l’éducation privée et des prestataires de cette éducation10. En outre, ces acteurs doivent être dévoilés et être soumis à la vigilance du public et répondre de leurs actes.

Services d’éducation à but lucratif : tests normalisés et évaluations

A l’échelle mondiale, les programmes nationaux de l’éducation se tournent de plus en plus vers les résultats d’apprentissage mesurables et vers la responsabilisation des enseignant(e)s basée sur des tests, comme les indicateurs principaux de qualité. Le « Mouvement pour la reforme mondiale de l’éducation  (GERM)» se réfère à la montée de la politique de l’emprunt et du prêt entre des systèmes d’éducation, ou à la convergence entre des systèmes qui est normalement promue par des organisations internationales et d’autres acteurs. La plupart de ces réformes accentuent et incitent la concurrence, conduisent à un choix plus grand d’écoles, à la déprofessionnalisation des enseignant(e)s et la responsabilisation basée sur les tests au sein des systèmes d’éducation 11. Le recours croissant aux tests normalisés à grands enjeux et la collecte des données pour mesurer les résultats de réussite des systèmes d’éducation a ouvert les portes à des entreprises à but lucratif pour la prestation de tels services dans l’éducation. Il est particulièrement inquiétant de constater que les principaux acteurs qui développent et administrent ces programmes et ces outils sont aussi les principaux partisans de l’expansion de collecte de données et de tests normalisés à grande échelle12.

Le modèle GERM à but lucratif est incompatible avec les intérêts sociétaux de plusieurs manières : tout d’abord, plus les programmes scolaires et les évaluations sont normalisés, leur conception et leur prestation externalisées, plus les entreprises réalisent des bénéfices conséquents. Les éducateurs/rices (et les parents) veulent que les écoles trouvent un juste équilibre entre les évaluations et l’enseignement proprement dit, mais les modèles de tests normalisés que les entreprises développent et administrent font basculer la balance vers une attention disproportionnée orientée vers les tests. Deuxièmement, les tests à grands enjeux peuvent fausser l’enseignement et forcer les enseignant(e)s à « enseigner en fonction des tests », affectant ainsi la capacité des enseignant(e)s à porter des jugements pertinents sur les résultats des étudiant(e)s. Ce modèle peut limiter la créativité et les initiatives dans l’enseignement, réduire le contenu des programmes pour se concentrer sur les matières principales au détriment des autres, et déstabiliser l’autonomie professionnelle et l’expertise des enseignant(e)s13.

Troisièmement, les enseignant(e)s, le PSE et les parents comprennent que la réussite des étudiant(e)s ne peut pas être uniquement mesurée au moyen de tests normalisés et d’évaluations et qu’un système véritablement responsable doit refléter une définition plus large de l’apprentissage. Les évaluations formatives devraient servir à diagnostiquer les points forts et les points faibles des étudiant(e)s et informer les enseignant(e)s. Dans les systèmes où les tests standardisés dictent la performance des systèmes d’éducation, les enseignant(e)s et le PSE, les parents et les membres de la communauté ne sont plus les experts qui jugent le niveau de leurs communautés scolaires. A la

10 Par exemple, comme il est indiqué dans les Principes directeurs sur les entreprises et les Droits humains des Nations Unies.11 Sahlberg, P. (2011) « La quatrième voie de la Finlande » Journal des changements dans l’éducation »Vol. 12, numéro 2, pp: 173-185.12 Draxler, A. (juillet 2014) « Indicateurs sur les politiques et les résultats pour l’après 2015 »: Quelques mots d’avertissement Norrag nouveau site disponible en ligne à : http://norrag.wordpress.com/2014/07/11/metrics-on-policies-and-learning-outcomes-for-post-2015-some-words-of-caution/ [dernière consultation 11 juillet 2014].13 Ball, S. & D. Youdell (2008) Privatisation cache dans l’éducation publique Bruxelles: Internationale de l’Education.

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place, un système de responsabilisation basé sur la performance sert les intérêts de ceux qui développent et fournissent les outils de mesure, rehaussant et faisant de leurs produits la mesure de la qualité de l’éducation. En outre, en « vendant » des politiques et des idées de réforme, les sociétés commerciales peuvent ensuite établir un lien entre ces éléments et leurs programmes et leurs produits d’évaluation. Les priorités des entreprises dans le secteur privé de l’éducation d’éducation ont pour but de faire des bénéfices et ces intérêts sont en fin de compte, en conflit avec les priorités et les besoins de financement des systèmes d’éducation.

Les sociétés privées à but lucratif : le cas de Pearson

Une analyse des acteurs principaux engagés dans la réalisation des bénéfices et de la commercialisation de l’éducation et de la prestation des services d’éducation, révèle que bien qu’il existe de nombreuses entreprises qui opèrent dans différentes régions, la Société multinationale Pearson PLC, est la société la plus rentable dans le marché mondial de l’éducation14. Dans le cadre de l’expansion mondiale des sociétés privées dans le secteur de l’éducation (edu-businessses), Pearson a fait l’objet d’une importante restructuration pour changer son image de marque et se rebaptiser en « la première entreprise d’éducation au monde ». Pearson détient la majeure partie du marché des tests mondiaux et des manuels scolaires et dispose actuellement d’un vaste portfolio qui comprend également l’apprentissage en ligne, ainsi qu’une gamme de services personnalisables et intégrés, dans plus de 90 pays1516.

Depuis 2010, Pearson s’est concentré sur les marchés émergents, dans le but d’élargir son portfolio et ses investissements dans des domaines tels que les écoles privées à faible coût 17, le matériel d’enseignement et d’apprentissage, la certification des enseignant(e)s et le tutorat en ligne, entre autres domaines. Ils ont annoncé récemment leur intention d’investir 50 millions de dollars supplémentaires dans des entreprises en Asie, en Afrique et en Amérique Latine18.

Comme d’autres entreprises, Pearson a construit son engagement et son influence en se positionnant stratégiquement en proposant des « solutions basées sur le marché », aux problèmes de politique nationale sur l’élévation des normes et de l’amélioration de l’éducation liés à la fois aux opportunités d’apprentissage et à la compétitivité nationale »”19.

En tant que l’une des sociétés privées mondiales dans le secteur de l’éducation, Pearson est différente de la plupart des autres sociétés en quête de contrats gouvernementaux. Par le biais de lobbying agressif, de campagnes de financement et des efforts de relations publiques, Pearson exerce une grande influence sur l’élaboration des politiques et sur les décideurs/euses politiques dans de

14 Selon une étude de recherche menée par Hogan et al. (à paraître), Pearson dirige plus de 100 marques différentes dans le secteur de l’éducation et indique un chiffre 6.1 £ milliards en 2012. Selon une étude effectuée par ActionAid UK « Pearson possède 83 sociétés enregistrées dans des paradis fiscaux et est bien connu pour l’achat et la revente rapide de sociétés », (ActionAid UK).15 Pour une analyse critique de la politique de La Courbe d’apprentissage en ce qui concerne la nouvelle stratégie commerciale de Pearson, voir : Hogan, A., Sellar, S. et B. Lingard « Comparaison de commercialisation » : Pearson, Société privée dans le secteur de l’éducation nouveaux espaces politiques dans l’éducation (à paraître). 16 Pearson a également été mandaté par l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) pour développer des cadres cognitifs pour PISA, et pour ses travaux de fondation en partenariat avec l’OCDE afin de produire plusieurs outils (vidéos et des publications) pour mettre en lumière les initiatives de réformes de l’éducation réussies. 17 Par le biais du “Affordable Learning Fund (PALF)” (fonds de l’apprentissage à un coût abordable) de Pearson, Pearson a investi dans des sociétés gérant des écoles privées à bas coût au Ghana (Omega School Franchise), au Kenya (Bridge International Academies), en Inde (Sudiska, pre-schools; Zaya labs “lab kits”), aux Philippines (APEC, ecoles secondaires) et en Afrique du Sud (eAdvance - Spark schools). Vous trouverez un aperçu des investissements de PALFs ici.18 https://www.pearson.com/news/announcements/2015/january/pearson-makes-new-investments-to-improve-learning-outcomes-in-de.html (Pearson effectue de nouveaux investissements pour l’amélioration des résultats)19 Ball, S. (2012) Global Education Inc. Nouveaux réseaux de politiques publiques et de l’imaginaire néo-libéral : Londres, p. 126.

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nombreux pays. En dévoilant l’étendue de l’industrie des tests, en montrant que cet effort n’est pas réellement axé sur l’amélioration des écoles et en révélant la ‘vraie’ nature de Pearson et des autres sociétés privées dans le secteur de l’éducation, ses relations avec les Etats et d’autres acteurs qui veulent privatiser les écoles publiques, l’IE espère pouvoir orienter les programmes d’éducation dans une direction plus positive et plus productive.

BUTS ET OBJECTIFS DU PROJET

Observant les défis immédiats identifiés ci-dessus, il a été décidé de lancer une réponse mondiale et coordonnée, dirigée par l’IE, à l’implication du secteur privé à but lucratif en rapide expansion dans l’éducation publique. Cette réponse poursuit le travail que l’IE a déjà effectué sur la privatisation 20 et les campagnes des organisations membres axées sur la privatisation21. Cette réponse mondiale vise à rassembler ces efforts dans un intérêt commun. En outre, cela permet aux syndicats d’enseignant(e)s de développer leur propre capacité à traiter les questions prioritaires et les préoccupations de leurs membres actuels et potentiels.

Dans le cadre de la campagne de stratégie, l’IE a identifié deux dimensions clées de la privatisation de l’éducation qui nécessitent une attention immédiate et directe :

L’expansion des modèles d’écoles à but lucratif, en particulier les chaînes d’écoles ; L’externalisation accrue des services d’éducation par les gouvernements aux, l’implication

grandissante dans la formulation des politiques en matière d’éducation de, les prestataires de services d’éducation à but lucratif, comprenant les tests normalisés et l’évaluation des enseignant(e)s.

Pour répondre à ces dimensions, l’IE propose les deux objectifs stratégiques suivants :

1) D’exposer, contrer le nombre croissant d’acteurs privés, en particulier les sociétés privées dans le secteur de l’éducation, impliquées dans la prestation et la promotion de l’éducation par le biais d’écoles privées (à faible coût) à but lucratif où ces activités portent atteinte au droit à l’éducation et l’égalité dans l’accès à l’éducation et dans la qualité ;

2) D’exposer et de mettre un terme à l’implication des sociétés privées et d’autres acteurs privés dans le Mouvement pour la réforme mondiale de l’éducation  (GERM) où ils externalisent la prise de décision en matière de gouvernance de l’éducation, compromettent la responsabilisation publique et la profession, et conduisent à la normalisation de la scolarité.

L’IE a l’intention d’atteindre ces objectifs par le biais d’une mobilisation coordonnée des nombreuses parties prenantes dans le cadre de la réponse mondiale. Une recherche mondiale et nationale et des campagnes nationales fourniront un contexte pour des efforts de plaidoyer ciblés au niveau international, régional et national. Cette campagne est opportune pour une action de solidarité coordonnée avec et entre les pays, et au niveau mondial. 

BUT 1: OBJECTIFS ET STRATEGIES

L’IE et ses bureaux régionaux en Afrique, en Asie Pacifique et en Amérique latine ont identifié six pays dits « cibles » (deux par région) à participer à ce projet. A ce jour les pays « cibles » incluent : le Ghana et le Kenya (Afrique), l’Inde et les Philippines (Asie Pacifique), le Brésil et la Colombie (Amérique latine).

20 Par exemple, par le biais de plusieurs études, y compris : Privatisation cachée dans l’éducation publique (2008), Partenariats public-privé (2009), Fiscalité des entreprises (2011), Réformes mondiales dans la gestion de l’éducation et les enseignant(e)s (2013) et l’Economie politique de la privatisation (à paraître, prévu pour janvier 2015).21 Un exemple est la campagne menée par le National Union of Teachers au Royaume-Uni sur les académies et les écoles libres pour s’assurer que les écoles privées sont règlementées et mettent en place des conditions appropriées pour les enseignant(e)s. Un autre exemple est celui de l’American Federation of Teachers aux Etats-Unis qui milite spécifiquement contre Pearson.

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Ces pays ont été identifiés selon un ou plusieurs des critères suivants : i) des écoles privées à faible coût sont opérationnelles dans le pays ; ii) des sociétés privées dans le secteur de l’éducation investissent dans des chaînes d’écoles privées (à but lucratif) à faible coût et/ou dans des programmes de privatisation dans le pays ; iii) les organisations membres de l’IE dans le pays ont exprimé leur préoccupation quant à l’expansion alarmante de la privatisation dans/de l’éducation ; iv) les organisations membres de l’I E dans le pays ont un certain niveau de capacité pour entreprendre de la recherche, d’organiser et de faire campagne sur le problème de la privatisation ; et v) les partenaires/allié(e)s ont été identifiés dans chacun de ces pays qui s’impliquent dans la question de privatisation dans/de l’éducation.

Les objectifs suivants et les stratégies connexes ont été identifiés sous le But 1:

1.1 Exposer les activités à but lucratif des sociétés privées dans le secteur de l’éducation (par le biais de l’expansion des écoles LFP) où ces activités portent atteinte au droit à l’éducation et aux droits des travailleurs/euses ;

Sensibiliser aux activités et aux modèles de scolarisation par le biais de campagnes d’information médiatique basées sur la recherche/le journalisme d’investigation (mondial, national, local)

Organiser et mobiliser les membres, les membres potentiels et poursuite du travail avec les partenaires de la coalition/l’alliance

1.2 Les Gouvernements établissent un cadre législatif qui interdit l’éducation à but lucratif, en définissant des normes minimales pour les écoles et le domaine du travail, y compris les négociations collectives ; ce cadre établit des structures de gouvernance publique appropriées et une transparence dans l’acquisition de biens et de services, et évite les conflits d’intérêts et les monopoles privés

Organiser et mobiliser les membres, les membres potentiels et lobbying entrepris par les partenaires de la coalition/l’alliance pour établir une réponse législative et afin que les partis politiques adoptent et mettent en œuvre des politiques connexes ;

Faire peser une pression publique sur les gouvernements par le biais de campagne d’information médiatique

1.3 Les sociétés privées dans le secteur de l’éducation et les organismes compétents adoptent des directives/signent et adhèrent à une charte sur l’implication des sociétés privées dans le secteur de l’éducation/secteur privé dans l’éducation

Développer et introduire une charte sur la responsabilité des sociétés privées dans l’éducation

Etablir et diffuser des listes de sociétés privées qui ont signé cette charte sur la responsabilité des entreprises dans l’éducation

1.4 Les acteurs nationaux et internationaux (y compris les sociétés privées dans le secteur de l’éducation, les institutions internationales financières, les agences des Nations Unies, les agences de développement/ONG) cessent de promouvoir/financer les écoles privées à faible coût (à but lucratif)

Organiser et mobiliser les membres, les membres potentiels et poursuite du travail avec les partenaires de la coalition/l’alliance pour faire pression par le biais d’une campagne d’information

Développer une stratégie en matière de capital dans le but de faire pression sur les sociétés privées

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1.5 Accords internationaux excluent explicitement l’éducation

Organiser et mobiliser les membres, les membres potentiels et poursuite du travail avec les partenaires de la coalition/l’alliance pour cibler les gouvernements nationaux et les agences promouvant la libéralisation de l’éducation

BUT 2: OBJECTIFS ET STRATEGIES

Les organisations membres de l’IE sont invitées à participer en développant leur propre plan du projet/de la campagne national(e) et/ou en soutenant les organisations membres dans leurs activités dans la poursuite des Buts 1 et 2.

2.1 Exposer le réseau d’acteurs (privés) au niveau international et national engagés dans la promotion de réformes éducatives dictées par les lois du marché, des politiques et des services, y compris les tests normalisés à grands enjeux et la collecte de données pour leur intérêt commercial ;

Sensibiliser sur les activités et les modèles de scolarisation par le biais de campagnes d’information médiatique basées sur la recherche/le journalisme d’investigation (mondial, national, local)

Organiser et mobiliser les membres, les membres potentiels et poursuite du travail avec les partenaires de la coalition/l’alliance

Développer une stratégie en matière de capital dans le but de faire pression sur les sociétés privées

2.2 Les Gouvernements établissent un cadre législatif qui interdit l’éducation à but lucratif, crée des normes minimales pour les écoles et le domaine du travail, y compris les négociations collectives ; établit des structures de gouvernance publique appropriées et une transparence dans l’acquisition de biens et de services, et empêche/évite les conflits d’intérêts et les monopoles privés

Organiser et mobiliser les membres, les membres potentiels et lobbying entrepris par les partenaires de la coalition/l’alliance pour établir une réponse législative et afin que les partis politiques adoptent et mettent en œuvre des politiques connexes ;

Faire peser une pression publique sur les gouvernements par le biais de campagnes d’information médiatique

2.3 Les sociétés privées dans le secteur de l’éducation et les organismes compétents adoptent des directives/une charte sur l’implication des sociétés privées dans le secteur de l’éducation/secteur prive dans l’éducation

Développer et introduire une charte sur la responsabilité des sociétés privées dans l’éducation

Etablir et diffuser des listes sociétés privées qui ont signé cette charte sur la responsabilité des entreprises dans l’éducation

2.4 Préconiser que les accords internationaux excluent l’éducation

Organiser et mobiliser les membres, les membres potentiels et poursuite du travail avec les partenaires de la coalition/l’alliance pour cibler les gouvernements nationaux et les agences promouvant la libéralisation de l’éducation

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CIBLES

Les cibles suivantes ont été identifiées :

Directes Sociétés privées dans le secteur de l’éducation nationale et internationale Gouvernements fédérés/nationaux et provinciaux Organisations nationales, régionales et internationales organisations (par exemple la Banque

Mondiale, IMF, ADB) Organisations inter-gouvernementales (l’EU, l’UA, etc.)

Indirectes

Agences des Nations Unies (UNESCO, Unicef) Organisations, nationales, régionales et internationales organisations (par exemple l’OCDE) Partenariat mondial pour l’éducation Investisseurs

PRINCIPAUX ALLIES

Organisations membres impliquées dans la coopération au développement/travail solidaire Fédération mondiale des syndicats, par exemple la Confédération syndicale internationale

(CSI), l’Internationale des services publics internationaux (ISP), Fédération syndicale mondiale UNI[4]

Organisations de la société civile nationales et transnationales et des ONG Personnel académique/chercheurs/journalistes (d’investigation)

RECHERCHE

Les activités de recherche sont divisées en deux volets : le premier comporte une cartographie mondiale et une analyse de l’implication des sociétés privées dans le secteur de l’éducation dans divers aspects de gouvernance en matière d’éducation, de prestation des services d’éducation, leurs liens et leur relation avec les acteurs internationaux, régionaux et nationaux. Le second comporte des études de cas qui examineront l’implication des sociétés privées dans le secteur de l’éducation dans les écoles privées à faible coût à but lucratif dans les pays cibles identifiés dans le but 1 du projet mondial. Les deux volets sont destinés à fournir des données probantes permettant de mener des actions de plaidoyer ciblé et des activités de campagnes au niveau mondial, régional et national.

Ce qui suit fournit des renseignements plus détaillés sur chaque volet :

Analyse et cartographie mondiale

Le but de ce volet de recherche est double. Il vise premièrement, à examiner les relations politiques, les réseaux et les diverses activités éducatives et les initiatives des sociétés privées dans le secteur de l’éducation et deuxièmement, il s’attache à identifier quelles sont les sociétés privées dans le secteur de l’éducation et les autres acteurs à cibler dans le cadre des activités de la campagne des projets et pourquoi. La cartographie mondiale et l’analyse visent à :

i) Déterminer la portée et l’ampleur de l’implication des sociétés privées dans le secteur de l’éducation dans divers aspects de la gouvernance de l’éducation, y compris la prestation d’éducation privée à but lucratif (par exemple la scolarisation par le biais des LFP, les tests normalisés à grands enjeux, le lobbying politique, les « solutions » de politiques et les réseaux

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de politiques ainsi que l’élaboration des politiques, et examiner les différentes façons dans lesquelles ces activités influent sur le secteur de l’éducation.

ii) Déterminer les points de levier clés des sociétés privées dans le secteur de l’éducation, leurs stratégies de croissance, leurs partenaires actuels et potentiels/leurs partisans/leurs mandataires, l’évasion fiscale et la délocalisation des sociétés privées dans le secteur de l’éducation ;

iii) Examiner les relations des sociétés privées dans le secteur de l’éducation avec les gouvernements et les autres acteurs internationaux et nationaux (par exemple allègement fiscal, intentions des gouvernements d’impliquer les sociétés privées dans le secteur de l’éducation dans, des dispositions relatives aux partenariats public-privé par exemple, mais également comment les sociétés privées dans le secteur de l’éducation orientent les décideurs politiques vers des programmes de réformes de politiques pour lesquels elles peuvent offrir des solutions commerciales ;

iv) Examiner les implications de l’expansion des activités à but lucratif et « commerciales » dans l’éducation dans le domaine de l’enseignement (quelle incidence elles ont sur l’espace professionnel et l’autonomie des enseignant(e)s) et sur l’apprentissage (comment ces politiques façonnent-elles les programmes, les pratiques pédagogiques, les tests, les évaluations, etc.) et les implications pour les systèmes d’éducation nationale et pour la démocratie de manière plus générale.

Etudes de cas dans les pays cibles

Ce volet de recherche vise à examiner de manière critique l’implication des sociétés privées dans le secteur de l’éducation (investissement) dans la fourniture d’éducation à faible coût et les répercussions que ces modèles de scolarisation entraînent sur les droits et les conditions de travail des étudiant(e)s, des enseignant(e)s et du PSE, et de l’équité dans l’éducation dans les six pays cibles (indiqué ci-dessus).

L’IE dirigera spécifiquement les recherches documentaires sur :

i) La situation actuelle en termes de nature, de la portée et de l’échelle et de l’exploitation, de la scolarisation à faible coût à but lucratif dans les pays cibles (leur pédagogie spécifique, leur apprentissage et leur modèle économique, qui finance ces chaînes, quelle est leur relation avec les gouvernements à différents niveaux (sont-elles règlementées, reçoivent-elles des fonds du gouvernement);

ii) L’échelle, la portée et la nature des sociétés privées dans le secteur de l’éducation dirigeant et/ou investissant dans les modèles/chaînes d’écoles LFP ;

iii) Le rôle joue par divers acteurs privés internationaux et nationaux, en particulier les sociétés privées dans le secteur de l’éducation, mais également les organisations régionales et les gouvernements dans la promotion d’écoles à faible coût à but lucratif dans les pays cibles et les rapports qui existent entre elles, par exemple le rapport de Pearson avec les autres bailleurs des mêmes chaînes ;

iv) L’impact des modèles des écoles LFP sur l’accès et l’équité et les conditions de travail et les droits du travail des enseignant(e)s et du PSE dans les écoles LFP en comparaison d’écoles publiques dans chaque pays de l’étude de cas.

STRATEGIE MEDIATIQUE

Campagne d’information médiatique

La campagne d’information médiatique est axée sur les niveaux international, régional, national et communautaire. Les deux buts principaux de la campagne alimentent les possibilités de diffusion médiatique. La recherche effectuée dans les pays cibles fournira des données et des récits recueillis

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sur le terrain qui pourront être utilisés pour des initiatives de communication au niveau national et mondial. L’Internationale de l’éducation travaille en étroite collaboration avec ses partenaires de la Réponse mondiale ; les organisations membres des pays participants et pays cibles ; par le biais de ComNet ; des partenaires médias et des journalistes individuels.

Public clairement défini et angle

La stratégie vise à dénoncer l’exploitation et la commercialisation des enfants et des enseignant(e)s en fournissant des études de cas concrets pour sensibiliser un public ciblé composé en grande partie de parents et d’enseignant(e)s. Toute communication découlera de recherches approfondies, de cartographies et d’études de cas menés tout au long de la campagne. La campagne organisera des vagues de diffusion d’informations médiatiques autour des évènements clés, des actions, et des campagnes politiques, pour ne citer que ces exemples.

1) Le contenu qui sera abordé premièrement, sera conçu pour un public mondial diversifié ; 2) Le second, sera conçu pour un public au niveau national et local des pays cibles et pourra

être utilisé pour la coordination de la campagne sur le terrain, en ciblant directement des communautés.

3) Le troisième, sera conçu pour éduquer et influencer les actionnaires.

Collecte de donnéesPour que la campagne d’information médiatique puisse attirer l’attention de la presse et contenir assez d’éléments pour arriver à toucher les cœurs et les esprits, la collecte de données est cruciale.

- La recherche avancée et la cartographie fournissent le fondement des angles et des scénarios qui alimentent les médias.

- Les initiatives de sondage apportent des chiffres convaincants et des opinions publiques qui peuvent être utilisés pleinement dans la diffusion médiatique, la création de message, les discours, et les sujets d’articles.

- La collecte de données sur les opérations des gouvernements et des sociétés privées dans le secteur de l’éducation (edu-business) est nécessaire afin d’établir des arguments solides contre les opérations à but lucratif.

Récit d’histoires

Le succès de cette campagne repose fortement sur le récit d’histoires et sur la transformation de données en histoires marquantes. Les histoires vécues sont nécessaires pour illustrer les réalités de l’éducation à but lucratif afin de communiquer avec notre public – principalement les parents et le grand public- à la fois dans les pays participants et les pays cibles. L’élément émotif est crucial et doit être utilisé dans toute son ampleur pour influencer l’opinion publique.

Le recueil d’histoires est un processus vivant et évolutif. Des récits convaincants seront recueillis continuellement et identifiés, puis disséminés à travers le réseau de la Réponse mondiale.

Des récits sont recueillis à la fois à partir de missions d’enquête sur le terrain et d’efforts de « crowdsourcing » en ligne dans les pays participants. Les rapports de mission seront réalisés par les prestataires externes COM qui travaillent directement avec l’équipe responsable de la campagne et/ou par le personnel chargé des communications internes.

Afin de diffuser les messages et les récits avec succès, le travail en partenariat avec les journalistes, les supports médiatiques et une coordination stratégique avec les organisations membres de l’IE est indispensable. Il est impératif qu’il y ait un vaste réseau de partenaires des médias pour la propagation de contenu. L’Internationale de l’Education joue un rôle moteur dans la production de contenu par le biais de diverses méthodes mais elle n’est pas le distributeur principal distributeur de matériel. 

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Diffuser le message

Le succès de la campagne d’information médiatique repose fortement sur le vaste réseau d’affiliés de l’IE, des partenaires et des supports médias gagnés. Il est indispensable que tous les partenaires soient munis des outils pour diffuser les informations à leurs propres réseaux lorsque cela est nécessaire. Des boîtes à outils médias seront créés pour chaque pays cible pour fournir à toutes les cibles et tous les partenaires les ressources dont ils ont besoin pour la sensibilisation et la couverture médiatique. Ces boîtes à outils seront des documents vivants, actualisés dès que de nouvelles informations sont disponibles et pour intégrer des évènements spécifiques, tels que les campagnes électorales, et les questions qui surviennent. Ces boîtes à outils contiendront des informations détaillées sur chaque pays cible, ainsi que des informations provenant de pays partenaires qui peuvent servir à renforcer les messages. Ces boîtes à outils permettront également aux pays cibles et partenaires de réagir rapidement aux évènements de dernière minute.

Chaque boîte à outil d’information médiatique comprend, mais ne se limite pas à :

Une stratégie médiatique intégrée (presse écrite et électronique) y compris les messages principaux, sujets de discussion et les récits de la campagne

Une stratégie de campagne et des guides de mobilisation « modes d’emploi » Des informations concernant le paysage médiatique du pays cible y compris des organes de

presse, une liste de contacts de journalistes et de blogueurs Histoires personnalisées recueillies sur le terrain Des packs de médias sociaux– y compris des infographies, des photos et des tweets

actualisés Fiche d’informations approfondies et spécifiques à la privatisation/commercialisation mondiale Relations avec journalistes partenaires et chercheurs Identification d’autres partisans/commentateurs Liens vers des vidéos pour utilisation sur l’internet et pour les actualités

Ces trousses média et information seront élaborées en fonction de ce qui est approprié aux contextes et publics différents.

GESTION DE PROJET ET SUIVI

Ce projet est géré dans le cadre de la plus importante campagne Uni(e)s pour l’éducation de qualité. Une équipe de l’IE responsable du projet, composée de cadres supérieurs et de personnel de secrétariat du siège social, coordonnera les activités du projet depuis Bruxelles (Belgique). Cette équipe « inter-unités » travaillera en étroite collaboration avec les coordinateurs employés dans ses bureaux régionaux (un coordinateur pour chaque) à Accra (Ghana), San Juan (Costa Rica) et Kuala Lumpur (Malaisie). Un coordinateur du bureau européen régional (Bruxelles) assurera la coordination des aspects relatifs au CSEE. L’équipe fournira des rapports périodiques réguliers à la direction et l’IE et au Bureau exécutif.

Divers partenaires stratégiques clés, y compris des organisations de la société civile au niveau transnational et national et des ONG22 de développement international, des fédérations syndicales mondiales et le personnel académique du groupe « Critical Friends » (groupe consultatif auprès de l’IE)23 entre autres, fourniront un soutien à et/ou travailleront en étroite collaboration et coordonneront des activités à diffèrent niveaux avec l’équipe en charge du projet.

22 Citons entre autres : la Campagne mondiale pour l’éducation(CME), les structures régionales de la CME (par exemple CLADE et ASPBAE), les coalitions nationales dans les pays cibles (ou elles existent), Action Aid, Oxfam, et le Projet du Droit à l’éducation.23 C’est un groupe consultatif auprès de l’IE, composée d’éminents chercheurs, d’universitaires et de militants de l’éducation et d’experts travaillant du point de vue de la détention d’un droit.

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ETAPES DU PROJET

Phase 1 – Entre mars 2015 et le 7ème Congrès mondial de l’IE (juillet 2015 – PHASE TRANSITOIRE

D’ici 2015 le Congrès mondial le projet aura :

Etabli une équipe de projet dirigée par l’IE et aura abordé les questions relatives au personnel et mis en place un Groupe stratégique de leaders des organisations membres de l’IE, des pays participants et cibles, du personnel du bureau régional et les alliés principaux qui conseilleront et fourniront une assistance à l’équipe de projet le cas échéant ;

Recherche stratégique : cartographie mondiale des sociétés privées dans le secteur de l’éducation achevée avec la présentation des résultats au 7ème Congrès mondial de l’EI ; des études de cas au niveau national commencées dans 3-4 pays cibles d’ici la fin 2015 ;

Commencé la planification de la campagne dans les pays cibles en conjonction avec le personnel approprié régional et du siège social ; les visites dans les pays participants et les pays cibles ainsi que la planification auront déjà été effectuées.

Développé un calendrier de campagne de la Réponse mondiale qui comportera des moments clés et des actions de solidarité identifiées à la fois au niveau du pays et mondial ;

Développé et commencé la mise en œuvre d’une stratégie de communication incorporant une capacité de campagne numérique ;

Etabli des relations de partenariat ; Les pays participant (s’étant identifiés par le biais d’OrgNet de l’IE) auront déterminé leurs

éléments centraux prioritaires et auront commencé à élaborer les stratégies du projet de campagne nationale

Phase 2 – Entre le Congrès mondial 2014 et le Congrès mondial 2019

Doit être déterminée par un processus de planification stratégique au niveau des pays cibles et des pays participants.

EVALUATION DES RISQUES

RISQUE PROBABILITE CONSEQUENCES MESURES D’ATTENUATION

IE représente une circonscription diversifiée avec ses propres priorités de politique correspondant à leurs à leurs réalités nationales. En raison de la multitude des priorités, il est possible que les organisations membres ne soient pas en mesure de consacrer une quantité de temps ni de ressources optimales envers la campagne

La commercialisation et la privatisation dans/de l’éducation apparaissent comme un enjeu majeur pour de nombreuses organisations membres de l’IE. Un certain nombre d’organisations sont déjà engagées dans la surveillance et l’organisation de campagnes axées sur la problématisation de la privatisation/commercialisation de l’éducation.

La campagne souffre d’atrophie à cause d’un manque d’engagement direct des organisations membres.

Engagement continu des organisations membres dans les pays cibles et participants pour : créer des synergies pour maintenir la dynamique ; évaluer périodiquement les progrès de la mise en œuvre des stratégies et les recentrer si nécessaire.

La campagne peut prendre des

A mesure que des nouveaux cas de

IE et ses membres perdent de vue les

Evaluer continuellement et affiner l’étendue et les

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proportions impossibles à gérer et tenter de faire face à toutes les manifestations de privatisation dans/de la commercialisation de l’éducation et de cibler les acteurs impliqués dans la promotion de cette commercialisation.

scolarisation à faible coût à but lucratif surviennent et que d’autres formes de privatisation et de commercialisation sont révélées, l’IE sera plus encline ou contrainte d’inclure des nouveaux cas et des pays dans le projet. Cependant, la stratégie a déjà défini l’orientation des activités dans six pays cibles. Elle permet aussi aux organisations dans d’autres contextes de développer leurs propres campagnes au niveau national et de se concentrer sur les mêmes ou autres questions afférentes à la commercialisation et la privatisation de l’éducation. L’IE a également l’intention de coordonner ces activités.

buts et les objectifs du projet. Les ressources humaines et financières de l’IE sont insuffisantes.

objectifs du projet.

L’engagement soutenu des organisations membres de l’IE peut être contesté en raison de l’instabilité politique/financière, les priorités changeantes politiques ou d’autres facteurs.

Certaines des organisations membres de l’IE sont soumises à des contraintes politiques les empêchant d’exprimer leurs préoccupations publiquement bien que ce ne soit pas généralement le cas pour les pays cibles. Les pays cibles ont été sélectionnés où les priorités des organisations membres et les buts du projet se recoupent et ou l’IE a des affiliés forts. Les organisations membres se sont engagées à apporter un soutien financier au projet et soutiennent politiquement ses buts et ses objectifs.

Dans certains pays, les organisations membres interrompent leur participation pendant la période où elles prennent part au projet.

La solidarité avec et entre les organisations membres participant à la réponse mondiale est la clé de son succès. Il est primordial de s’assurer que les activités du projet ainsi que les tactiques correspondent aux priorités politiques et qu’elles soient intégrées dans les priorités politiques des organisations membres, notamment dans les pays cibles.

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Manque de coordination entre les activités menées par d’autres parties prenantes/partenaires (par exemple le dédoublement des activités de recherche et de plaidoyer).

Plusieurs acteurs internationaux, régionaux et nationaux entreprennent activement des projets ou des campagnes qui portent principalement sur la privatisation de l’éducation et les écoles privées à faible coût en particulier, avec des buts similaires.

L’IE et ses partenaires stratégiques passent à côté d’occasions clées pour coordonner les activités et échanger des conclusions susceptibles de soutenir des buts communs.

Echanger et coordonner avec des partenaires stratégiques tout au long du projet afin que la recherche et les autres activités s’inspirent du travail actuel et soutienne le travail qui sera effectué à ce sujet. En vue du fait qu’un intérêt a été suscité parmi la gamme des diverses parties prenantes engagées dans ces questions importantes, des possibilités de travail collaboratif et d’échanges ont été identifiées.

Recherche: Accès aux chaînes d’écoles privées à faible coût et à certains acteurs dans les pays cibles est refusé au(x) chercheur(s).

Intérêts croissant pour les écoles à faible coût à but lucratif et pour les activités des sociétés privées dans le secteur de l’éducation signifient que certains operateurs de ces écoles et des investisseurs dans ces écoles sont peut-être réticents à coopérer.

Le projet ne peut pas exploiter les éléments probants importants dont il a besoin pour soutenir ses activités de plaidoyer à l’échelle mondiale et dans les pays cibles.

Une localité différente et/ou des LFP pourraient être ciblées. L’IE est ses organisations membres se servent de ce refus d’accès comme une autre preuve. L’IE est ses organisations membres adaptent l’objet du projet au contexte du pays.

Il est possible que l’IE et ses organisations membres fassent l’objet d’attaques et/ou souffre risquent de voir leur réputation ternie et/ou d’être en risque juridique après avoir révélé les activités de grandes sociétés et d’autres acteurs.

Les sociétés privées et les autres acteurs privés sont sensibles et extrêmement protecteurs à l’égard de l’identité de leur société / « marque ». Il est possible qu’elles disposent d’un important accès aux medias et aux services de loi pour réfuter toute preuve et faire taire les critiques.

La crédibilité de l’IE et des organisations membres est compromise.

L’IE et les organisations membres font preuve de diligence dans la mise en œuvre de stratégies et de plaidoyer pour atténuer l’exposition au risque et à l’atteinte à leur réputation. Une recherche est entreprise et des conseils appropries ont été demandés.

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Changements constants dans l’éducation et dans les paysages politique et juridique

Les Gouvernements adoptent des politiques de privatisation (supplémentaires) et des principes de marché dans la prestation de l’éducation. Les activités des sociétés et d’autres acteurs, sont en constante évolution, y compris les marches en plein essor. Les accords commerciaux actuellement en cours de négociation ont le potentiel de libéraliser (davantage) les systèmes d’éducation.

L’ampleur des activités des sociétés/commerciales se développent de manière exponentielle, rendant la perspective de renverser les tendances actuelles de commercialisation extrêmement difficiles.

Continuer de rechercher/enquêter et interroger les changements de politiques. Continuer à forger des alliances plus vastes (avec d’autres FSI par exemple). Evaluer et réviser la stratégie et l’adapter à l’évolution de la situation.

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