une faille saison 1 : programme

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http://www.tns.fr/fr/saison2013-2014/une-faille.html Spectacle de Mathieu Bauer Un immeuble s’est effondré. Sous les décombres, cinq survivants sont totalement coupés du reste du monde. Au-dessus, la cité entière réagit au drame. Mathieu Bauer transpose au théâtre l’idée de feuilleton. Les épisodes se succèdent et le langage s’apparente à celui des séries télévisées américaines, avec un « montage » qui transporte le spectateur d’un lieu à un autre. Strasbourg devient le lieu supposé de la catastrophe et des habitants strasbourgeois figureront le « chœur citoyen ». La musique sera également très présente dans le spectacle.

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Théâtre en penséesQuand le Théâtre sort de son cadre pour un nouveau droit de citéRencontre avec le metteur en scène Mathieu Bauer, animée par Magali Mougel (UdS)Lundi 7 avril à 20h au TNS, salle GignouxEntrée libre

Du théâtre à l’écranLe Trou de Jacques Becker, 1960, 132’Projection suivie d’une rencontre avec Mathieu BauerMardi 8 avril à 20h au cinéma StarTarif préférentiel : 5,50 € sur présentation de la carte d’abonnement du TNS ou d’un billet du spectacle

Regards croisésComment inscrire le théâtre dans un territoire ?Mercredi 9 avril à 18h45 à la Librairie Quai des Brumes 120, Grand Rue • 18h45 : libre échange entre spectateurs • 20h : débat avec Mathieu Bauer, metteur en scène et Jean-Marc Biry, Directeur général du Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement (CAUE) du Bas-Rhin. Soirée animée par Barbara Engelhardt.Entrée libreRéservations recommandées au 03 88 24 88 00

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Côté publiC

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UNE FAiLLESAISON 1 : HAUT-BAS-FRAGILEConception et mise en scène Mathieu BauerTexte Sophie MaurerScénario Sylvie Coquart-Morel, Cécile VargaftigComposition musicale Sylvain Cartigny

Assistante à la mise en scène Anne Soisson Scénographie et lumière Jean-Marc Skatchko Costumes Nathalie Raoul assistée de isabelle Blanc Fabrication masques Séverine Yvernault Vidéo Stéphane Lavoix assisté de Mathilde Bertrandy Son Dominique Bataille Dramaturgie et regard extérieur Marie-José Malis

Avec Joris Avodo Nabil, Le collègue d’HugoPierre Baux Octave, Le Chef des Pompiers, Le MaireChristine Gagnieux Nathalie, La serveuseMatthias Girbig HugoDaniel Laloux JacquesLou Martin-Fernet Pascale, Une militante

Sylvain Cartigny guitares, chantStan Valette sampleret les voix d’André Wilms et Christian Ménauge

ainsi que le Chœur citoyen composé d’amateurs théâtre : Savas Altuntas, Johao Antoine, Maud Belmont, Emmanuelle Collin, Tania Giemza, Édith Gug, Paola Kiehl, Samir Lemouis, Mathieu Manca, Samuel Meyer, Antoine Michon, Richard Schallhauser, Sylvie Scheer, Jean-Claude Thierry, Cécile Veber

FilmsAvec Daniel Laloux, Didier Sauvegrain, Babacar M’Baye FallChefs opérateurs films : Julien Bureau, Matthias Girbig, Cyrill RenaudMontage films : Mathilde Bertrandy

Équipes techniquesDe la compagnie Régie générale Martine Staerk Régie lumière Milos Torbica Régie son Théo Jonval Régie vidéo Stéphane Lavoix Régie plateau Christian Ménauge Machinerie Nicolas Gérard Du TNS Régie générale Stéphane Descombes Régie lumière Olivier Merlin Électricien Alexandre Rätz Régie son Sébastien Lefèvre Régie vidéo Hubert Pichot / Patrice Fessel (en alternance) Régie plateau Denis Schlotter Habilleuse Gwendoline Bouget Lingère Charlotte Coffinet

Du vendredi 4 au samedi 12 avril 2014ATTENTION ! Horaires spéciaux :Du mardi au samedi à 19h, dimanche 6 avril à 15hRelâche : lundi 7 avrilSalle KoltèsDurée : 3 heures 20 (avec entracte)

Production Nouveau théâtre de Montreuil centre dramatique nationalAvec le soutien de l’École Supérieure d’art dramatique de Montpellier, de la Régionile-de-France au titre de la permanence artistique et du fond SACD Musique de Scène

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Jean Dubuffet Mêle moments

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Notre attachement aux séries et le rêve d’un théâtre addictif et fraternel

C'est parce que les séries sont le vrai lieu populaire d'une méditation sur notre temps, parce qu'elles sont fraternelles, attachantes au plus haut point, lieu de toutes les identifications et de toutes les vérités bonnes ou pas bonnes à dire, parce qu'elles ont trouvé comment nous parler dans l'urgence, dans l'immédiateté mais aussi dans le respect, de notre monde, que nous sommes fascinés par elles.il s'agit donc de proposer un feuilleton au théâtre. il s'agit, pour tout dire, de chercher pour le théâtre la puissance des grandes séries télévisées américaines. Leur capacité à mettre en coupe notre monde. Leur capacité à rendre compte de la complexité de la vie moderne, avec les affects si poignants de notre époque. Sa mélancolie, son courage, son humour et sa conscience lucide, ses grandes questions.Nous rêvons d'un théâtre addictif, qui se poserait dans la ville et battrait au même rythme qu'elle. Un nouveau rituel populaire pour ce lieu public qu'est le théâtre : des épisodes pour un feuilleton qui parlerait aux gens de leur ville et des combats qu'on y mène, des questions qu'on y affronte.Des épisodes donc, au théâtre, que le public viendrait suivre, avec ce plaisir des retrouvailles, cet humour des objets insolites et cet attachement pour les lieux véridiques qui nous parlent de nous comme on aime.C'est une invention, un objet inédit, lancé dans la ville pour que ses habitants s'y retrouvent et s'y pensent.Pour qu'ils reprennent goût aussi au rituel des soirées de théâtre. Et pour que le théâtre réaffirme sa capacité à parler de la vie, de nos vies et nous prenne par la main, nous entraîne dans une histoire.Pour construire cette aventure, nous avons non seulement embarqué une équipe artistique réunissant des écrivains, des acteurs, des musiciens et des techniciens, mais également un « Chœur citoyen » composé d’habitants de la ville.

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Un glissementPuisque tout glisse iciLa ville entièreQui repose sur du videLa ville entièreQui ne tient qu’à un filPeut-être comme toutes les villesVous faites dans l’aphorisme ?De l’argileDes galeriesÀ même le gypseC’est ça notre plancherC’est mou pour un plancherVoilà : mouFragileFriableÇa aurait glissésimplement glissé

il faudrait croire que les choses glissent parfoisQue c’est comme çaOn n’y arrive pasCombien sont-ils ?2 ? 10 ? 50 ?5 ? 7 ? 24 ?

Extrait de Une Faille.

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La politique, au sens fort du terme, c’est la capacité de n’importe qui à s’occuper des affaires communes. Elle commence avec la capacité de troquer son langage ordinaire et ses petites douleurs pour s’approprier le langage et les douleurs des autres. Elle commence avec la fiction. La fiction, ce n’est pas le contraire de la réalité, la fuite de l’imagination qui s’invente un monde de rêve. La fiction, c’est une manière de creuser la réalité, d’y ajouter des noms et des personnages, des scènes et des histoires qui la multiplient et lui ôtent son évidence univoque. C’est ainsi que la collection des individus travailleurs devient le peuple ou les prolétaires et que l’entrelacement des rues devient la cité ou l’espace public.

Jacques RancièreExtrait de Société du spectacle ou société de l’affiche ? dans Moments politiques,

Interventions 1977-2009, Éd. La fabrique, 2009, pp. 67-68

Louisa Gouliamaki

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Nous avons coutume de considérer que nous formons un grand corps démocratique dont les membres sont liés entre eux par une communauté de sang et de langage, et dont l'unité indissoluble est assurée par tous les modes de communication qu'ait pu tramer l'ingéniosité de l'homme ; nos vêtements, notre alimentation sont identiques ; nous lisons les mêmes journaux (exactement, titre, poids et tirage mis à part) ; nous sommes le peuple le plus collectiviste du monde, hormis quelques peuplades primitives que nous tenons arriérées dans leur développement. Et pourtant...Pourtant, malgré tant d'apparences qui sembleraient prouver que nous sommes étroitement liés et apparentés ; que nous vivons en bons voisins ; que nous avons bon caractère ; que nous sommes serviables, compatissants, fraternels presque, nous sommes un peuple solitaire, un troupeau morbide et dément, se démenant de tous côtés dans une rage frénétique et jalouse ; un peuple qui voudrait oublier qu'il n'est pas ce qu'il croit, un peuple qui n'est pas réellement uni ; dont les individus n'ont, les uns pour les autres, aucun dévouement réel, aucune attention réelle, ne sont, en vérité, que des unités brassées par Dieu sait quelle main invisible, selon une arithmétique qui n'est pas notre affaire.

Henri Miller Sexus, Crucifixion en rose, trad. Roger Giroux, Éd. Le livre de poche, 1997

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On répète une œuvre d’art comme singularité sans concept, et ce n’est pas par hasard

qu’un poème doit être appris par cœur.La tête est l’organe des échanges,

mais le cœur, l’organe amoureux de la répétition.

Gilles Deleuze

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Burning down the house

Watch out, you might get what you're after Cool babies, strange but not a stranger i'm an ordinary guy

Burning down the house

Hold tight, wait 'till the party's over Hold tight, we're in for nasty weather There has got to be a way

Burning down the house

Here's your ticket, pack your bags, time for jumpin' overboard Transportation is here Close enough but not too far, maybe you know where you are Fightin' fire with fire All wet, hey you might need a raincoat Shakedown, dreams walking in broad daylight Three hundred sixty five degrees

Burning down the house

it was once upon a place, sometimes i listen to myself Gonna come in first place People on their way to work said, "Baby what did you except?" Gonna burst into flame, go ahead

Burning down the house

My house is out of the ordinary That's right, don't want to hurt nobody Some things sure can sweep me off my feet

Burning down the house

No visible means of support and you have not seen nothin' yet Everything's stuck together i don't know what you expect staring into the TV set

Fighting fire with fire Burning down the houseBurning down the house

Talking Heads

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Qu’elle Brûle, cette BaraQue !

Fais gaffe, ou tu pourrais obtenir c’que tu cherchesT’en fais pas, j’suis p’t-être bizarre mais pas étranger à c’mondeJ’suis un type ordinaire

Qu’elle brûle, cette baraque !

Tiens bon, attends que la fête soit finieTiens bon, le temps se gâteDoit bien y avoir un moyen

Qu’elle brûle, cette baraque !

Tiens, v’là ton billet. Fais tes bagages, il est temps de foutr’ le campTout est prêt pour partirAssez près mais pas trop loin … Tu sauras où t’en esCombattre le feu par le feu T’es trempé, t’aurais b’soin d’un imperS’coue-toi, tu rêves en plein jourTrois cent soixante-cinq degrés…

Qu’elle brûle, cette baraque !

Avant, j’savais où j’habitais. Parfois j’me dis :J’vais me hisser tout en hautEn allant bosser, les gens disaient : « Et ben, qu’est-c’tu croyais ? »Ça va sauter, mais vas-y, fonce !

Qu’elle brûle, cette baraque !

Eh oui, ma crèche a que’que chose de spécialJ’veux blesser personneMais des fois, j’me r’trouve sur le cul…

Qu’elle brûle, cette baraque !

Pas d’aide en vue, et d’ailleurs t’as encore rien vuDifficile d’y voir clairQu’est-c’ t’as à rester scotché d’vant la télé ?

Combattre le feu par le feu Qu’elle brûle, cette baraque !Qu’elle brûle, cette baraque !

Traduction de Aude Thalmann

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La force des séries américaines est de combler deux aspirations contradictoires : l’envie d’explorer le nouveau continent, […] et, en même temps, de trouver dans ces mondes construits la familiarité rassurante d’une actualité qui est aussi la nôtre, […] et, enfin, des héros qui, comme le téléspectateur, accèdent à la vérité par l’image plus que par un contact direct.

François Jost De quoi les séries américaines sont-elles le symptôme ?, Paris : CNRS, 2011, p. 16

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Jean-Michel Basquiat Leeches

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BIOGRAPHIE

Mathieu BauerMathieu Bauer est metteur en scène, musicien et directeur du Nouveau théâtre de MontreuilLa préoccupation majeure de Mathieu Bauer, ce sont les enjeux de notre époque. Guidé par l’idée d’un théâtre qui mêle intimement la musique, le cinéma et la littérature, où le montage est pensé comme instrument du décloisonnement entre les formes artistiques, Mathieu Bauer travaille à partir de matériaux très divers : des articles de presse, des essais, des romans, des films, des opéras et bien entendu des pièces de théâtre. il compose de nouvelles partitions qui articulent le rythme, le texte, le chant et l’image.Après une formation de musicien, il crée la Compagnie Sentimental Bourreau avec d’autres artistes comme Judith Henry, comédienne, Sylvain Cartigny, musicien, Martin Selze, comédien, animés par ce désir de dire notre monde et notre époque. Cette aventure collective a vu naître de nombreux spectacles tels que Les Carabiniers d’après les scénarios de Jean-Luc Godard, Rossellini et Jean Gruau (1989) ; Strip et Boniments d’après les témoignages de Suzanne Meiselas (1990) ; La Grande Charge Hystérique d’après l’Invention de l’Hystérie de G. Didi Huberman (1991) ; Va-t’en chercher le bonheur et ne reviens pas les mains vides d’après Nathanël West, Brecht, Gagarine (1995) ; Satan conduit le bal d’après Panizza, Pessoa, J.D. Vincent (1997) et Tout ce qui vit s’oppose à quelque chose d’après Kant, Lucrèce, G. Didi Huberman (1998-1999).À partir de 1999, la compagnie s’ouvre à de nouveaux collaborateurs : Marc Berman, Georgia Stahl, Kate Strong, Matthias Girbig : Les Chasses du comte Zaroff d’après Masse et Puissance d’Elias Canetti et le scénario du film Les Chasses du comte Zaroff (2001) ; Drei Time Ajax d’après un poème d’Heiner Müller (2003) ; L’exercice a été profitable Monsieur d’après Serge Daney (2003) ; Rien ne va plus d’après Stefan Zweig et Georges Bataille (2005) ; Top Dogs d’Urs Widmer (2006) ; Alta Villa de Lancelot Hamelin (2007) ; Tendre jeudi d'après John Steinbeck (2007), Tristan et..., de Lancelot Hamelin sur une libre adaptation du livret de Richard Wagner (2009).Sentimental Bourreau a été invité à des manifestations interna-tionales, comme le Festival d’Avignon, le Festival Facyl des Arts de Castille et León (Salamanque), le Festival Culturgest de Lisbonne, le Ruhrspielefestival, le Festival ViA à Maubeuge, le Festival Walls & Bridges de New-York.

Mathieu Bauer a été nommé, depuis le 1er juillet 2011, à la direction du Nouveau théâtre de Montreuil.

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Directrice de la publicationJulie BrochenRéalisation du programmeFanny Mentréavec la collaboration de Éric de La Cruz, Caroline Strauch, Quentin Bonnell et Michèle LafosseCréditsPhotos du spectacle : Pierre GrosboisGraphismeTania Giemza

Édité par le Théâtre National de StrasbourgKehler Druck/Kehl – Avril 2014

1 avenue de la MarseillaiseBP 4018467005 Strasbourg CedexTéléphone : +33 (0)3 88 24 88 00Fax : +33 (0)3 88 37 37 [email protected]

Chaïm Soutine Les maisons

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SAISOn 13-14