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RAPPORT D’ACTIVITé 2013 Une culture et des valeurs solides

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RappoRt d’activité 2013

Une culture et des valeurs solides

2 . tiGF 2013 RappoRt d’activité

Acteur gAzier européen Impliqué dans la vie de son territoire

4 . tiGF 2013 RappoRt d’activité

éditoriAl

5

Passer d’une quasi intégration historique avec un actionnaire unique à une structure de groupe avec trois nouveaux actionnaires d’origine et de pratiques aussi diverses que la SNAM, GIC et EDF n’est pas une mince affaire !

Je tiens à remercier ici Total pour son soutien constant depuis près de 70 ans.TIGF est devenue ce qu’elle est grâce à ce soutien.

TIGF dispose ainsi d’un potentiel de croissance de ses activités de Transport et de Stockage tout à fait séduisant. Je suis confiant que nos nouveaux actionnaires n’auront qu’à se féliciter de leur engagement et je leur souhaite la bienvenue.

Cette confiance me vient de la longue pratique que j’ai de notre maison et de ses capacités d’adaptation. Sans remonter aux origines, mais à peine dix ans en arrière, vous avez conduit la fusion des activités de Transport et de Stockage. Avec succès, des cultures diverses se sont réunies, ont adopté de nouveaux référentiels techniques et refondu leurs systèmes de gestion d’entreprise.

De cette époque, date aussi une accélération continue des exigences réglementaires, régulatoires et sociétales s’exerçant sur nos activités. Vous avez su vous y adapter, parfois les précéder. Nos parties prenantes nous respectent pour notre professionnalisme mais aussi pour notre souci d’en devenir des partenaires. Puis est survenue la mise en œuvre de la 3e Directive européenne. Il a fallu distendre très fortement les liens avec notre unique actionnaire, acquérir plus d’autonomie dans nombre de nos activités... encore un succès !

Pendant toute cette période, TIGF a réalisé un plan d’investissements de croissance continu et majeur, tant aux transports qu’aux stockages, comme elle n’en n’avait peut être pas connu depuis son développement initial. À très peu d’exceptions près, budgets et plannings ont été respectés, à la satisfaction de nos clients.

Enfin, la performance HSEQ de l’entreprise a été développée pour lui permettre d’accéder au niveau des meilleures entreprise de son secteur en Europe.

En dix ans, il semblerait que tout ait changé, même plusieurs fois ! C’est vrai. Mais nos missions et nos valeurs sont restées les mêmes.

C’est parce que TIGF ne les a jamais perdues de vue qu’elle est capable aujourd’hui d’assumer, de façon autonome, l’ensemble de ses responsabilités. C’est une très belle réussite.

Notre avenir s’annonce porteur de beaux projets car TIGF veut et peut participer à l’inéluctable contribution du gaz naturel à la transition énergétique.

Ce Rapport d’Activité 2013 conduira le lecteur en détail dans les grandes réalisations de l’année, mais je ne pouvais manquer de vous assurer de toute ma confiance.

Soyez fiers et confiants vous aussi.

C’est peu de dire que 2013 a vu l’entreprise vivre une profonde mutation. Grâce aux efforts de tout son personnel, TIGF a su mettre en place avec succès les nouveaux modes de fonctionnement rendus nécessaires par le changement d’actionnaires.

François-Raymond Dumas, Président du Conseil d’Administration de TIGF SA

6 . tiGF 2013 RappoRt d’activité

Renouvellement, dialogue et continuité • 2013 et une nouvelle histoire

commence pour TIGF 18• Jérôme Magné présente

l’Espace Volta 20• TIGF s’investit dans l’égalité professionnelle

des femmes et des hommes 22• Relations institutionnelles :

une démarche proactive chez TIGF 24• Responsabilité sociétale dans

le cadre du projet Girland 25

Des exigences HSEQ maintenues • Céline Sentis et Paul Perona pour

la matrice de formation HSE 26• Garantir un niveau d’exigences très élevé

en matière de sécurité, d’environnement et de qualité 28

• Faire progresser notre culture sécurité pour une performance durable 29

• Bruno Tostain pour les exigences HSEQ réaffirmées 32

Un professionnalisme et une réactivité reconnus • Christophe Le Cornec et Patrick Lafon

pour la gestion de l’inondation de Beaucens 34

Performance • Réaffirmer notre positionnement,

notre vision stratégique et notre culture d’entreprise 36

De nouvelles instances• La gouvernance du groupe TIGF 40

Une adaptation à la gestion des compétences• La politique des Ressources Humaines

de TIGF est basée sur l’écoute des collaborateurs et le service client 41

• Émilie Huguet-Babaï pour la gestion de carrière 42 Un Système d’Information indépendant • Didier Bertana et Jean-Marc Jouanine

pour le Système d’Information : Matis 44

TIGF : un acteur économique qui affirme son autonomie • TIGF et l’Administration : un partenariat 46• Congrès du gaz : Édition 2013 47• Alexandre Martin présente

les nouvelles règles transport 50

sommAire

Une culture

et des valeurs solides

page 16

Une capacité au

changementpage 38

La Gouvernance de TIGF SALe Comité de DirectionLes Chiffres Clés 2013Présentation de TIGF

8101112

7

Au cœur du réseau • Une gestion optimisée des projets industriels 54• Campagne sismique 3D 56• Antoine Jacques pour l’étude sismique 3D 58• Programme d’investissement à 10 ans 60• Min Qian pour le projet C18/C19 62• Commercialisation des capacités de stockage 64• Évolution du cadre réglementaire ATS 65

Recherche et amélioration de nos outils à travers la R&D • De GAMOS à LVIS 66• Didier Ducos pour la Déclaration de Travail 68

Développement durable• Les enjeux de la biodiversité pour TIGF 70• William Rahain pour l’efficacité énergétique 75

Développement satisfaction clients• Convention clients 76• PICHH ou la généralisation de la télé-relève

horaire sur les clients industriels 78• Thomas Petitet et Olivier Treilhaud

pour PICHH 80

• Indicateurs financiers 82• Indicateurs marchés 83• Indicateurs exploitation 84• Indicateurs sécurité 85• Indicateurs environnement 86• Ressources Humaines 87

Un développement

constantpage 52

Indicateurs d’activité

page 82

Perspectives 2014 par Monique Delamare 88

8 . tiGF 2013 RappoRt d’activité

lA gouvernAnce de tigf sA

TIgF est une société anonyme dirigée par un Conseil d’administration qui reflète son actionnariat.

En 2013, il convient donc de distinguer deux situations :

• la première antérieure à la cession intervenue le 30 juillet 2013 où Total est actionnaire unique

• la seconde postérieure à la cession où le consortium, composé de SNAM 45 %, GIC 35 % et EDF Invest 20 %, constitue au travers d’un système de holdings, l’actionnariat de référence.

Pendant la première période, le Conseil d’Administration est présidé par Daniel Lauré, Directeur Actifs Industriels, Finance et Informatique de Gas and Power Total. Le Conseil compte alors 8 membres dont 4 représentants Total et 4 administrateurs indépendants.

Pendant la seconde période, le nouveau Conseil d’Administration est présidé par François-Raymond Dumas. Le Conseil d’Administration compte désormais 4 membres : Sergio Busato, Luca Schieppati, Monique Delamare, François Dumas.

Le nouveau Conseil a confirmé Monique Delamare dans ses fonctions de Directrice Générale.

Conformément au code du travail, 2 représentants du CE assistent aux réunions du Conseil d’Administration : Christophe Le Cornec et Jean-Marie Paget-Blanc.

30 juillet 2013

Actionnaires institutionnels et privés

TOTAL

TGEHF *

TIGF SA

SNAM GIC EDF

TIGF HOLDING

TIGF Investissements

AVANT APRèS

* Total Gaz Electricité Holding Finance

9

Composition du Conseil d’administration de TIgF au 1er février 2014

Sergio BUSATO

Chef des Activités Internationales SNAM

Francois-Raymond DUMAS

Président du Conseil d’Administration TIGF SA

Monique DELAMARE

Directrice Générale TIGF SA

Luca SCHIEPPATI

Directeur Général de la Société des Transports SNAM

10 . tiGF 2013 RappoRt d’activité

La Direction Générale de TIGF s’organise autour de 6 Directions :

Direction des Opérations (DOP) Exploitation transport, exploitation stockage, projets et constructions, support technique, coordination HSEQ-DOP ; management des performances opérationnelles et coordination réglementation et relation tiers ;

Direction Développement Commerce (DDC)Tarification économie régulation, gestion commerciale et développement ;

Direction Hygiène Sécurité Environnement Qualité (HSEQ)Développement durable, environnement, sécurité, systèmes de management et permitting ;

Secrétariat Général (SG) Ressources Humaines, communication et moyens généraux ;

Direction Finance Achats Juridique (DFAJ)Finance, achats contrats, affaires juridiques et domaniales ;

Direction Systèmes d’Information (DSI)Opérations informatique et télécom, projets informatique et télécom, qualité et suivi SI.

le comité de direction

De gauche à droite :Didier BERTANA, Directeur Systèmes d’Information / Olivier ROBINET, Secrétaire Général / Jean-Louis OLIVET, Directeur des Opérations / Jean-Loup MINEBOIS, Directeur Développement Commerce / Monique DELAMARE, Directrice Générale / Hervé FLEURY, Directeur Finance Achats Juridique / Bruno TOSTAIN, Directeur Hygiène Sécurité Environnement, Qualité.

Un Comité de Direction garant des valeurs de l’entreprise

Depuis plusieurs années, TIGF travaille sur la mise en œuvre d’une culture d’entreprise responsable. Cela repose sur des valeurs fortes et la mise en pratique au quotidien de comportements qui visent la double performance de l’entreprise : son succès économique et sa réussite humaine.

11

les chiffres clés

+ de 5 000 KM dE caNaLiSatioNS Soit 14 % dU RéSEaU dE GaZodUcS dE tRaNSpoRt dE GaZ FRaNçaiS. 16 % dU voLUME dE GaZ FRaNçaiS tRaNSité daNS LE RéSEaU tiGF.

pRèS dE 6 Gm3 dE capacité totaLE dE StocKaGE dE GaZ Soit 23 % dES capacitéS FRaNçaiSES, doNt 2,7 Gm3 dE voLUME coMMERciaLiSabLE.

12 . tiGF 2013 RappoRt d’activité

présentAtion de tigf

Nos métiers à votre service : Transport, Stockage, Raccordement

Le réseau TIgF Entrée/sortie principalStockageGisement

Réseau existant TIGFRéseau existant espagnol

Investissement décidé en 2011Investissement décidé en 2010

Stations de compressionStation de compression en projetStation de compression à construireTerminal méthanier

Siège socialSecteursRégionsGroupe de Maintenance Réseau

13

Le réseau de Transport de TIgF se décompose en deux types : le réseau principal et le réseau régional.

Le réseau principal assure, dans les deux sens, le lien avec les réseaux des transporteurs adjacents situés en France et en Espagne et l’accès à nos sites de stockage de Lussagnet et Izaute.

Le réseau régional est dimensionné à partir des besoins en consommation de la zone et permet d’acheminer le gaz du réseau principal jusqu’aux consommateurs raccordés directement au réseau de TIGF : d’une part les sites industriels et d’autre part les réseaux de distribution.

L’expertise de TIgF autour de 3 activités 

L’activité Transport permet aux clients expéditeurs d’acheminer des volumes de gaz naturel d’un point à un autre du réseau. Le gaz peut être directement consommé sur la zone par les distributions publiques ou les clients industriels, il peut aussi uniquement transiter sur la zone de TIGF vers d’autres zones de consommation.

De par son activité de transporteur de gaz naturel, TIGF est soumise à une obligation de service public.

L’offre de service de Stockage permet aux expéditeurs de moduler et d’adapter les approvisionnements gaziers de l’ensemble du réseau de TIGF et d’une partie des autres réseaux français.

Les stockages souterrains de gaz constituent l’un des éléments clés de la chaîne gazière. Ils permettent notamment d’équilibrer les approvisionnements et la consommation qui varie selon les saisons.

Le Raccordement consiste en la connexion physique au réseau de Transport du client consommateur ou du Gestionnaire de Réseau de Distribution (GRD). Cette offre comporte deux ensembles principaux : • Un branchement : une canalisation

dédiée au client, située entre le réseau de Transport de gaz de TIGF et le point de livraison ;

• Un (ou plusieurs) poste(s) de livraison, situés au niveau du site du consommateur ou à proximité du réseau desservi, assurent le comptage du gaz et la livraison à la pression demandée.

Dans le cas d’un site de production de gaz, un ou plusieurs poste(s) d’injection, situés à proximité du site, assurent le comptage du contrôle de la qualité du gaz et de l’injection à la pression du réseau.

14 . tiGF 2013 RappoRt d’activité

La demande soutenue pour acheminer le gaz de la zone TIGF vers l’Espagne, grâce à la réalisation d’ouvrages majeurs tels que l’Artère du Béarn et l’Artère Girland, explique en grande partie cette croissance des transits.

Autre point marquant : la forte progression du nombre d’expéditeurs transport. En effet, avec un total de 43 clients actifs sur notre zone, soit 7 de plus qu’en 2012, TIGF voit renforcer son rôle d’opérateur gazier transfrontalier, à l’aube du basculement dans le nouveau monde gazier européen.

Les transactions au Point d’Échange Gaz (PEG) sont en revanche en léger repli par rapport à 2012 : 24,5 TWh échangés en 2013 contre 28 TWh en 2012.

Transport, les chiffres 2013 : une croissance qui se poursuit

Si, comme en 2012, la consommation de la zone TIGF s’est stabilisée autour des 31 TWh, les quantités transportées ont poursuivi leur progression en 2013 pour atteindre 123 TWh, soit environ + 9 % par rapport à l’année passée.

Évolution du nombre de clients

Un nombre d’expéditeurs transport en augmentation continue

Échanges au peg TIgF 2011 2012 2013Transactions 7800 8460 7489Quantités échangées (TWh) 19 28 24,5

présentAtion de tigf

Transport Stockage

15

TIGF, maillon de la valorisation du biométhane dans le sud-ouest de la France, s’apprête à installer dès 2015 sur son réseau de Transport les premiers points d’injection de cette nouvelle source de gaz naturel, d’origine 100 % renouvelable, dans le réseau de Transport existant. Cette évolution du secteur gazier est à la fois :• Vertueuse : d’origine verte, elle

permet d’améliorer l’autonomie énergétique des territoires et de favoriser la création d’emplois locaux ;

• Prometteuse : selon les scénarios, on estime que la production française pourrait atteindre de 20 à 60 % de la consommation française de gaz à l’horizon 2050.

Dès les prémices du biométhane, TIGF s’est impliquée activement dans sa mise en place :• Au niveau national, en

participant à la constitution de son cadre réglementaire et tarifaire ;

• Au niveau régional, en développant des contrats spécifiques et facilitant la procédure de raccordement des installations au réseau.

TIGF accompagne actuellement les porteurs de 5 projets d’injection de biométhane en phase d’étude avancée et représentant un potentiel de 110 GWh/an. En tout, on compte aujourd’hui une trentaine de prospects sur la zone de TIGF, représentant potentiellement 1 TWh/an (3 % de la consommation de la zone TIGF).

Le Biométhane : un enjeu environnemental et de développement durable

16 . tiGF 2013 RappoRt d’activité

Une culture et des valeurs solides

Une culture et des valeurs solides . 17

18 . tiGF 2013 RappoRt d’activité

renouvellement, diAlogue et continuité

2013 et une nouvelle histoire commence pour TIgF

2012 avait vu TIGF terminer sa mue pour être en conformité avec la législation Européenne. Mais 2012 s’était également achevée en laissant TIGF et son personnel dans l’expectative et une légitime inquiétude après l’annonce par Total de sa réflexion sur la cession de la filiale.

Début 2013, Total est entré en négociation exclusive avec un consortium composé de SNAM 45 %, GIC 35 % et EDF Invest 20 %.

SNAM est l’opérateur Italien du transport, du stockage, des terminaux GNL et de la distribution du gaz dans la péninsule.SNAM, ancienne filiale de ENI avant la 3e Directive, affiche une ambition européenne.

GIC est un fonds d’investissements de l’état de Singapour spécialisé dans les placements sur le long terme dans les infrastructures.

EDF Invest est un fonds spécialement constitué pour le financement dans le long terme du démantèlement des centrales nucléaires.

Très rapidement, la volonté de dialogue affichée par tous les acteurs – Total, consortium et TIGF (Directions et les partenaires sociaux) – a permis de construire l’environnement qui a favorisé la transition.

Olivier Robinet, Secrétaire Général TIGF SA

Une culture et des valeurs solides . 19

Le 23 janvier 2013, Total a conclu avec les organisations syndicales un accord innovant et atypique. En effet, cet accord concerne la préservation de l’emploi, la poursuite pendant 3 ans, après la date de la cession de la mobilité professionnelle entre TIGF et Total, le maintien du cadre social et de la localisation du siège de TIGF à Pau. Il conditionne la cession et donc s’impose au consortium.

Le 1er mars 2013, les dirigeants du consortium participent à 3 réunions extraordinaires du CE, du CHSCT et des organisations syndicales. Le dialogue a confirmé l’attention et l’écoute réciproque qui sont la caractéristique sociale de TIGF, et a permis d’aborder les nouveaux défis avec confiance.

La cession est intervenue le 30 juillet 2013.

Le 16 septembre 2013, les dirigeants des Sociétés composant le consortium dont notamment M. Malacarne, Directeur Général de SNAM, M. Tay, Président des Investissements Privés de GIC et M. Piquemal, Membre du Comité Exécutif et Directeur Financier du Groupe EDF, ont rencontré l’ensemble du personnel de TIGF au cours d’une réunion qui s’est tenue dans le grand auditorium du Palais Beaumont à Pau.

Près de 350 salariés de TIGF ont pu assister en direct à cet évènement au cours duquel les nouveaux actionnaires ont décliné leur vision du développement de TIGF.

Dès lors, TIGF va s’inscrire dans une nouvelle histoire avec le renforcement de son socle social, le développement de son autonomie tout en restant implantée dans son territoire.

TIGF s’est adaptée, TIGF s’est renforcée et sa visibilité s’en trouve élargie. C’est dans ce contexte que TIGF est devenue un acteur incontournable de grande attractivité. Cette visibilité et cette implantation dans le territoire sont marquées par le développement important de l’activité des Relations Institutionnelles, notamment auprès des associations, établissements d’enseignement, acteurs économiques. La présence de TIGF est renforcée par le lancement de la construction à Pau du projet du nouveau Siège Social dont la première pierre a été posée le 1er juillet 2013.

2013 : une nouvelle histoire a  commencé et porte

de nouvelles ambitions.

L’image de TIGF est forcément impactée par sa sortie d’un grand groupe pétrolier international, quoi qu’avant tout français, et son entrée dans un consortium majoritairement étranger.

Le logo initial TIGF comportait des signes distinctifs appartenant exclusivement au groupe Total. Il était donc impératif de le modifier. Le besoin de continuité d’image, de visibilité et la nécessité de procéder rapidement ont conduit à le faire évoluer.

TIGF demeure TIGF. Une page est tournée mais l’histoire continue.

Histoire et imageChangement et continuité

20 . tiGF 2013 RappoRt d’activité

renouvellement, diAlogue et continuité

Une culture et des valeurs solides . 21

L’enjeu de la construction du nouveau siège de TIgF va au-delà du fait de réunir en un même lieu des équipes du siège réparties aujourd’hui sur quatre sites autour de pau. Que va changer l’entrée en service de ce nouveau bâtiment fin 2014 ?

La dispersion actuelle sur plusieurs sites entrave les synergies, freine la communication, multiplie les déplacements. Rassembler les collaborateurs et leur donner un outil de travail plus performant, c’est aussi contribuer au développement de l’entreprise. Cette réalisation était bien sûr attendue par les salariés des directions du siège, dont les conditions de travail n’étaient pas optimales. Elle confirme l’engagement de conserver le siège de TIGF à Pau.

C’est donc un projet dont on parle, qui suscite l’intérêt des élus, des riverains et de l’ensemble de la communauté locale.

Nous avons veillé à ce que, dans la mesure du possible, l’essentiel des lots techniques soit confié à des entreprises de la région, afin de favoriser l’emploi sur place et de pouvoir compter durablement sur un service après-vente de proximité.

en quoi ce bâtiment est-il particulièrement performant ?

En premier lieu en terme de capacité : le nouvel ensemble pourra accueillir 350 personnes « organiques ». D’une surface disponible d’un peu moins de 10 000 m2, il se déploie en cercle d’un diamètre extérieur de 96 m. En complément de nombreuses salles de réunion et de formation, il sera doté de 370 places de parking, d’un restaurant d’entreprise de 150 à 380 places et d’un auditorium dont la capacité pourra varier de 100 à 200 places. Autre fait marquant, le projet intègre une démarche HQE qui vise le niveau « très performant » sur 3 des 14 cibles du référentiel Haute Qualité Environnementale (HQE) : chantier à faibles nuisances, gestion des déchets d’activité et gestion de l’énergie.

Le bâtiment permettra une réduction des consommations de 59 % par rapport au niveau demandé par la Réglementation Thermique 2012 (RT 2012) actuellement en vigueur. C’est le résultat d’un travail poussé sur l’efficacité des équipements, l’isolation et la protection thermique, l’éclairage naturel ou encore la production d’énergie sur site. Le choix architectural du cercle fournit un grand développé de façade rapporté aux m2 de plancher. De cette façon, tous les bureaux bénéficient d’un éclairage naturel et d’une vue relativement dégagée, y compris pour ceux qui donnent sur le jardin Pyrénéen intérieur. Près de 400 m2 de panneaux photovoltaïques seront installés en toiture. Il faut de plus noter que ce projet, par la réduction des coûts d’entretien, d’énergie, des pertes de temps et les synergies qu’il dégage par rapport aux implantations actuelles, se finance dans la durée et contribue à améliorer la productivité de TIGF.

pourquoi lui avoir donné le nom d’espace Volta ?

Ce nom a été retenu à l’issue d’un concours interne et du vote des collaborateurs de TIGF. Il évoque plusieurs univers : le cercle (la volte), l’énergie d’un fleuve important qui irrigue trois pays d’Afrique de l’Ouest, l’électricité, domaine de spécialité du physicien italien Alessandro Volta, découvreur en 1776 du méthane, l’Italie donc, petit clin d’œil à l’actionnaire SNAM qui a aussi découvert le gaz… de marais.

Jérôme Magné, chef de projet nouveau siège de TIGF : Espace Volta

Ci-contre,Jerôme Magné pour le projet Espace Volta

22 . tiGF 2013 RappoRt d’activité

TIgF s’investit dans l’égalité professionnelle des femmes et des hommes

Le 1er octobre 2009, la Direction de l’Entreprise et ses partenaires sociaux ont convenu par un accord d’entreprise, de l’importance de garantir une amélioration continue dans l’égalité de traitement entre les femmes et les hommes et de promouvoir une mixité professionnelle au sein de l’entreprise.

À cet effet, s’appuyant sur un diagnostic présentant la situation professionnelle comparée des hommes et des femmes dans l’entreprise (au regard de la répartition des femmes dans l’effectif, des conditions de travail, de la rémunération, de l’accès à la formation professionnelle), l’accord conclu avait pour vocation de sensibiliser les salariés sur cette thématique et de participer à l’évolution durable des mentalités.

Vigilante sur ces thématiques, TIGF présente chaque année  au Comité d’Entreprise pour avis, un bilan annuel obligatoire sur l’égalité professionnelle.

renouvellement, diAlogue et continuité

Une culture et des valeurs solides . 23

TIGF poursuit ses efforts et l’atteinte de ses objectifs en matière d’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.

Pour ce faire, TIGF garantit une égalité des chances et de traitement dans les processus de recrutement externe et de gestion de carrière.

En effet, TIGF s’appuie sur des critères liés exclusivement aux compétences lors de l’embauche et de l’évolution de carrière des salariés.

des résultats encourageants en 2013 :• 41 % des recrutements externes en

CDI sont pourvus par des femmes ;• 37 % des recrutements externes, tous

types de contrats confondus, sont pourvus par des femmes ;

• soit une part de plus d’1/3 des recrutements externes totaux.

TIgF, un acteur engagé dans l’égalité professionnelle dès l’embauche et tout au long de l’évolution de carrière des salariés

Bien que ce taux soit en constante augmentation, au sein de la Direction des Opérations, le taux de féminisation n’est que de :• 15 % pour les recrutements externes

en CDI ;• 11 % pour les recrutements externes

tous types de contrats confondus.

En effet, il y a peu de candidatures féminines sur ces postes, du fait du secteur d’activité et des métiers exercés par TIGF. Le taux de féminisation demeure faible dans les emplois techniques.

La proportion de femmes sur l’effectif total de TIGF ne cesse de croître et la politique sur l’égalité professionnelle doit se poursuivre. Cela passe également par le développement d’une communication interne et une sensibilisation de l’ensemble des salariés afin de contribuer à l’évolution durable des mentalités et des comportements au sein de l’entreprise. La révision de l’accord d’entreprise du 1er octobre 2009 est inscrit à l’agenda social 2014.

Le Livret Métier

Le bon fonctionnement de TIGF nécessite l’acquisition et la maîtrise d’un grand nombre de compétences de la part de chaque collaborateur dans son domaine d’activité. Chacun contribue ainsi à la Performance de TIGF.

Dans le cadre de l’amélioration de cette Performance, il a été développé un outil d’aide au suivi des compétences et des connaissances.

Cet outil a pris la forme du Livret Métier. Ce livret définit les savoirs, pratiques et mises en situation nécessaires au poste de travail et permet ensuite de suivre les compétences. L’évaluation permet un échange approfondi autour de ce support, entre le collaborateur et son responsable hiérarchique.

Le Livret Métier facilite l’intégration des nouveaux arrivants et conforte chacun à son poste en toute sécurité et autonomie.

Le déploiement, initié en 2013, se poursuivra en élargissant les types de postes dans les années à venir.

24 . tiGF 2013 RappoRt d’activité

Relations institutionnelles : une démarche proactive chez TIgF

En mars 2013, un service de développement des relations institutionnelles a été créé chez TIGF avec pour missions principales de :

•Faire connaître TIGF sur tout son territoire et promouvoir le gaz ;

• Permettre à TIGF de contribuer au développement local sur l’ensemble de son territoire en participant aux réflexions et actions menées par les institutions partenaires ;

•Faire connaître TIGF comme un acteur essentiel sur son territoire ;

•Tisser un réseau de relations permettant à TIGF d’accéder à des organismes de formation et d’insertion professionnelle en lien avec ses besoins de compétences.

En parallèle, TIGF en partenariat avec FACE (Fondation Agir Contre l’Exclusion), accompagne, guide des personnes en situation d’exclusion vers un retour à l’emploi en leur permettant de devenir autonome dans leur recherche.

Ce développement de partenariats sera poursuivi et amplifié en 2014 sur tout le territoire ou opère TIGF.

Rencontre séminaire de l’industrie

renouvellement, diAlogue et continuité

Une culture et des valeurs solides . 25

Responsabilité sociétale dans le cadre du projet Girland

Pour TIGF, la responsabilité sociétale d’une entreprise est un engagement qui se traduit également par des actions pédagogiques.

Elles ont été mises en place sur le projet Girland : la construction d’un gazoduc « réseau principal de 58 km », traversant 13 communes dans la Gironde et les Landes. Au fil des territoires traversés, TIGF a décidé de créer des rencontres pédagogiques autour de ce chantier. De cette initiative est née l’exposition « Les nouveaux chemins du gaz, enjeux d’un chantier au fil des territoires », construite autour de modules interactifs organisés selon trois thèmes majeurs : • La chaîne gazière, de l’exploration

à la consommation finale ;• Les étapes de pose de la canalisation,

grâce à une maquette qui représente fidèlement et à l’échelle chacune des phases requises ;

• La protection des espaces et les mesures environnementales mises en œuvre afin de veiller à ce qu’un chantier tel que Girland s’intègre au mieux dans son environnement.

Cette exposition itinérante s’installe durant plusieurs jours dans les communes concernées par le projet. 19 établissements ont répondu présents à l’invitation de TIGF, 617 élèves ont pu apprécier cette exposition ludique et pédagogique.

Privilégier les rapports humains et le dialogue constitue une priorité pour TIGF, qui souhaite ainsi développer une relation durable avec les communes traversées par son réseau.

Une classe à l’exposition « les nouveaux chemins du gaz »

26 . tiGF 2013 RappoRt d’activité

des exigences hseQ mAintenues

Une culture et des valeurs solides . 27

pouvez-vous nous expliquer ce qu’est la matrice de formations HSe ?

Céline Sentis : Créé en 2010, ce document, pilier de notre dispositif de formation, recense les formations et sensibilisations HSE obligatoires pour le personnel de TIGF. Il permet notamment de répondre à plusieurs questions : quelles formations, pour quelles raisons, selon quelles modalités, pour quels publics et à quel rythme ?

Paul Pérona : Accessible à tous via l’outil de gestion documentaire, la matrice est destinée à donner une vision précise par poste, des formations et sensibilisations obligatoires en matière HSE.

Comment avez-vous procédé ?

CS : Ce travail de révision a été co-piloté par le service HSEQ et le Service Formation Compétences. Il prend appui sur une consultation approfondie de référents HSE, de managers et de référents métiers au niveau des activités Transport et Stockage.

PP : Une logique de construction et de mise à jour a été mise en place. Ainsi, la matrice de formation HSE est alimentée des formations et sensibilisations recensées dans le référentiel et le Document Unique de TIGF. Toute évolution de l’environnement TIGF, ou encore de la réglementation, impactera le Document Unique ainsi que notre référentiel et par effet miroir, la matrice. De la même manière, toute suggestion de modification de la matrice entraînera l’actualisation du référentiel ou du Document Unique avant une mise à jour correspondante de la matrice.

CS : Nous avons, grâce à cette étude, défini précisément les formations et sensibilisations obligatoires. Ainsi, certaines ont été supprimées, d’autres fusionnées. Nous développons également de nouvelles méthodes pédagogiques telles que l’e-learning afin de rendre l’apprentissage plus dynamique qu’avec un stage classique en face à face.

Quels premiers résultats avez-vous enregistrés ?

PP : Enrichie de l’indication des « textes-sources », la matrice ainsi révisée confère une légitimité accrue aux formations en question. De plus, elle est soumise au regard critique des utilisateurs qui peuvent réagir en connaissance de cause.

CS : La nouvelle matrice a déjà inspiré le plan de formation 2014 mais elle va continuer à évoluer. Dans la logique décrite plus tôt, nous encourageons tous les collaborateurs concernés et leur hiérarchie à s’engager dans une démarche participative pour maintenir une cohérence entre nos obligations réelles et nos actions de formation.

Céline Sentis, chargée de formation compétences et Paul Perona, responsable management sécurité

Ci-contre, Céline Sentis (à gauche) et Paul Perona (à droite) pour la matrice de formation HSE

28 . tiGF 2013 RappoRt d’activité

garantir un niveau d’exigences très élevé en  matière de sécurité, d’environnement et de qualité

Maintenir nos performances HSEQ1 grâce à notre système de management et nos certifications.

Dans le souci perpétuel d’amélioration continue, de satisfaction des clients, de conformité réglementaire, de préservation de la Santé, de la Sécurité, de la Sûreté comme de l’Environnement, TIGF s’appuie sur la capacité de ses systèmes de management à structurer la gestion de ses activités.

L’objectif est d’aller vers plus d’harmonisation des systèmes de management afin d’éviter toute superposition et/ou incohérence des pratiques managériales et en généralisant la prévention et la maîtrise de tous types de risques.

Le Système International d’evaluation  de la Sécurité (SIeS) : L’année 2013 a été consacrée à développer un plan d’action qui fait suite à l’audit 2011.

Le Système de gestion de la  Sécurité (SgS) Transport (mis en place en 2011) : Bien que jeune, ce système s’est avéré rapidement opérationnel.  

Le Système de gestion de la Sécurité (SgS) Stockage  (mis en place en 2007).

La mise en place de ces SGS est largement appliquée pour la maîtrise du risque dans nos opérations et font l’objet d’évaluation positive lors des inspections de la DREAL.

Bien que robustes et supportés par un engagement fort et visible de la Direction, nos systèmes de management ne peuvent atteindre leur efficience sans la participation de chacun des hommes et des femmes travaillant pour TIGF.

des exigences hseQ mAintenues

Mise en sécurité et réactivité : paravalanche de Larrau

Au cours de l’hiver dernier, une avalanche a endommagé le poste de sectionnement de Larrau situé à 1 400 m d’altitude sur la canalisation Lacq / Port de Larrau (64). Cependant, aucune fuite n’a été constatée.

Une semaine après, la décision d’une construction de paravalanche est prise. TIGF a travaillé sur le projet avec l’ONF. Étant donné l’urgence et la nécessité de mettre en sécurité nos ouvrages, l’Administration a consenti à examiner notre demande rapidement.

Tous les services (contrat, achat, juridique, domanial) ont été mis à contribution. Le marché de construction a été signifié le 3 juillet 2013, soit une durée du processus d’appel d’offres et de sélection inférieure à 6 semaines.

Le poste est en sécurité et opérationnel depuis le 30 octobre 2013, juste avant la fermeture du col au 15 novembre (date fixée par le Conseil Général).

Avant l’avalanche

Le projet en image de synthèse

1. Hygiène, Santé, Environnement, Qualité

Une culture et des valeurs solides . 29

Faire progresser notre culture sécurité pour une performance durable

L’engagement de TIGF en faveur de la sécurité est un héritage culturel qu’il convient de conserver et de faire vivre.

TIGF est engagée depuis fin 2010 dans une démarche d’amélioration de la culture sécurité pour l’ensemble de ses activités, c’est le projet PACS (Plan d’Amélioration de la Culture Sécurité). La culture sécurité se définit par les normes, les codes de l’entreprise, par les attitudes, les comportements et les pratiques de tous ses acteurs.

Fin 2010, TIGF se situait au niveau d’une culture sécurité dite managériale, c’est-à-dire une culture sécurité performante qui repose sur des bases solides : une organisation et des systèmes de management éprouvés et sur un leadership directif.

Afin d’asseoir sa performance sécurité, TIGF a la volonté d’évoluer vers une culture sécurité partagée, c’est-à-dire une culture qui repose toujours sur les mêmes bases mais dans laquelle tous les acteurs de l’entreprise sont plus fortement impliqués dans le management de la sécurité.

Les Règles d’Or TIgF

Les Règles d’Or ont été établies à partir de nombreux retours d’expérience. Ce sont les règles fondamentales en matière de sécurité et de santé des personnes.

Ainsi, le respect et l’appropriation commune de ces règles participent de manière significative à la prévention des accidents pour TIGF et nos entreprises partenaires.

90 % des accidents peuvent être évités par le respect des exigences des Règles d’Or TIGF.

SITUATIONS À RISQUES Pas de démarrage ni d’arrêt d’installation sans respect d’un mode opératoire écrit précis.

CIRCULATION : Engin/véhicule/cycliste/piétonPas de dépassement des vitesses autorisées.

GESTES/POSTURES/OUTILLAGESPas d’intervention sans outils adaptés à la tâche et à son environnement.

ÉQUIPEMENTS DE PROTECTIONPas d’accès aux installa-tions et pas de travaux sans port des EPI géné-raux et spécifiques.

PERMIS DE TRAVAILPas de travaux sans permis validé.

OPÉRATION DE LEVAGE Pas de passage sous la  charge en cours de levage.

TRAVAUX DE FOUILLEPas de travaux de fouille sans permis établi avec plan du sous-sol.

TRAVAUX EN HAUTEURPas de travaux en hauteur sans harnais de sécurité en l’absence de protections collectives.

GESTION DU CHANGEMENTPas de modification technique ou organisa-tionnelle sans autori-sation préalable.

OPÉRATIONS SIMULTANÉES OU CO-ACTIVITÉSPas d’opérations simultanées ou co-activités sans visite préliminaire.

TRAVAIL SUR DES SYSTÈMES ALIMENTÉS EN ÉNERGIESPas d’intervention sans contrôle préalable de l’absence d’énergie ou de produit.

ESPACES CONFINÉSPas de pénétration en espace confiné sans vérification des isola-tions et sans contrôle d’atmosphère.

12 Règles d’Or TIgF

30 . tiGF 2013 RappoRt d’activité

des exigences hseQ mAintenues

Démarche de reconnaissance de  la performance HSe

Fin 2013, TIGF a mis en œuvre une démarche de reconnaissance de la performance HSE qui permet :• De mettre en valeur les actes et les comportements

sécuritaires afin d’en faire bénéficier un plus grand nombre et de susciter l’envie d’être un acteur majeur dans le management de la sécurité.

• De gérer les actes et comportements non sécuritaires afin de les comprendre pour progresser.

Mieux utiliser les Retours d’eXpérience (ReX) pour faire évoluer notre référentiel

Chez TIGF, les Retours d’EXpérience sont largement partagés, servant à nourrir les règles, et sont suivis d’actions d’amélioration.

Utiliser notre réseau d’auditeurs internes pour vérifier notre niveau de conformité et dégager des axes de progrès ciblés

Afin de mesurer son niveau de conformité par rapport aux exigences légales/réglementaires et sa capacité à atteindre ses objectifs, TIGF a mis en place en 2011 un réseau d’auditeurs internes.

Ce réseau est constitué de collaborateurs de métiers différents offrant une diversité des métiers d’origine, de spécialités, de niveaux hiérarchiques.

L’audit est un outil efficace et fiable de décision, sur lequel la Direction s’appuie pour l’amélioration continue de son système de management.

L’équipe HSE de gauche  à droite : Paul Pérona, Edna Pannetier, Alexis Dhu, Sandra Fabert, David Chaumette, Philippe Dupré

La roue de Deming : vise à l’amélioration continue des activités menées.

P = Plan ou Planifier : définir ce que l’on va faire ; D = Do ou Développer : faire ce qui a été définiC = Check ou Contrôler : contrôler que le travail (Do) correspond bien à ce qui était prévu (Plan) ; A = Act ou Ajuster.

Une culture et des valeurs solides . 31

32 . tiGF 2013 RappoRt d’activité

Quel regard portez-vous sur les résultats 2013 en matière de sécurité ?

Ils sont incontestablement en retrait par rapport à ceux de 2012 mais ils restent globalement à un niveau très correct si l’on se compare à la profession. Ces résultats sont liés pour une large part aux conditions météorologiques très défavorables qui ont affecté notamment les chantiers majeurs du réseau Grand Transport. Une accumulation de fortes pluies a rendu les conditions de travail très difficiles pendant de longs mois. Nous déplorons en conséquence une recrudescence d’accidents de plain-pied.

Ces résultats ne remettent pas en cause nos convictions quant au cap à maintenir. Certes, il reste toujours des voies de progrès mais nos systèmes et nos spécifications sont à la hauteur de nos attentes et c’est maintenant sur les facteurs humains et organisationnels que nous devons nous focaliser.

Bruno Tostain, directeur HSEQ

Ci-contre, Bruno Tostain pour les exigences HSEQ réaffirmées

des exigences hseQ mAintenues

Une culture et des valeurs solides . 33

Depuis 2011, TIgF travaille au développement d’une culture de sécurité partagée. Où en êtes-vous de son déploiement ?

En 2013, nous sommes passés de la phase de diagnostic à la mise en œuvre d’un plan d’action pour une culture sécurité partagée. Après la phase d’acculturation de notre management, nous portons cette démarche vers les entreprises intervenantes, prestataires et sous-traitants. Notre objectif est de leur faire partager nos valeurs, notre volonté, pour que la sécurité de chacun soit assurée à tous les instants. C’est le développement du partage de nos expériences respectives qui nous permet de progresser de manière pérenne. Notre approche est d’abord partenariale pour amener tous nos partenaires au niveau attendu. Nos actions se déclinent dans ce que nous avons baptisé le PACS : Plan d’Amélioration de la Culture Sécurité.

Nous avons fait le choix en 2013 de réévaluer notre système de management de la sécurité en 2015 sur la base de l’ISRS v8 (International Safety Rating System).

Toujours dans le domaine de la sécurité, sur quels autres projets avez-vous réalisé des avancées significatives au cours de cette année ?

L’intégrité de nos installations est une préoccupation de tous les instants.

Nous avons commencé la révision de l’étude de danger de l’ensemble du réseau Transport et mis en place une organisation spécifique chargée de la maîtrise de l’intégrité des installations.

Dans le cadre de la finalisation des Plans de Prévention des Risques Technologiques (PPRT), nous avons progressé sur l’analyse des aléas propres aux installations de stockage et leurs impacts potentiels sur l’environnement immédiat des sites. Pour Lussagnet comme pour Izaute, les programmes de réduction des risques ont été définis afin de réduire au maximum l’empreinte de notre activité. Expliqué au public, le plan d’action est engagé.

et en matière de protection de l’environnement ?

TIGF fait partie des lauréats distingués par le Ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie en 2013 au titre de la Stratégie Nationale pour la Biodiversité (SNB). Une reconnaissance qui atteste de notre engagement constant dans ce domaine. TIGF est non seulement à l’écoute de ses parties prenantes mais s’efforce d’être proactive en matière de protection de l’environnement. Ceci se traduit par de nombreux partenariats en matière de développement durable.

Dans le domaine de la transition énergétique, nous sommes engagés, bien entendu, dans le développement du biogaz au travers de plusieurs projets qui vont se concrétiser et modifier dans les prochaines années le contexte gazier. Notre activité s’intéresse aux évolutions concernant la valorisation des énergies renouvelables caractérisées par des productions « saisonnières », comme par exemple l’électricité produite par éoliennes. En effet, produire de l’hydrogène à partir de cette électricité permet d’envisager de stocker cette énergie pour la restituer ultérieurement. Comment et dans quelle proportion injecter ce gaz pour le valoriser dans le réseau de gaz naturel ? Quelles conséquences sur nos installations ? ... Autant de sujets qui justifient les programmes de recherche dans lesquels nous nous sommes engagés.

La recherche de l’efficacité énergétique fait également partie de nos préoccupations. À cet égard, et pour consolider nos systèmes de management, nous lançons en 2014 un nouveau chantier qui doit nous conduire à la certification ISO 50001.

2015 sera l’année de la reconduction de nos certifications en qualité (ISO 9001) et en environnement (14001) qui viendront s’enrichir de l’ISO 50001.

Le changement d’actionnariat a-t-il un impact sur la politique HSe de TIgF ?

Non, le changement d’actionnariat n’a pas changé notre politique HSE. TIGF conserve et réaffirme les valeurs qui l’ont toujours guidée.

Parmi nos actionnaires, SNAM, opérateur gazier, occupe une place particulière puisque nous exerçons les mêmes activités dans le cadre Européen. Il y a donc là une réelle opportunité d’échanges, de partage d’expériences ou de pratiques.

C’est ainsi que des groupes de travail thématiques réunissent nos équipes et celles de SNAM afin de réfléchir ensemble, comparer nos pratiques et en retenir le meilleur. De la même manière, nos collaborateurs se retrouvent dans le cadre des groupes de travail européens où nous pouvons agir ensemble et porter nos valeurs.

Le changement d’actionnariat doit être considéré comme l’occasion de servir notre politique réaffirmée.

34 . tiGF 2013 RappoRt d’activité

un professionnAlisme et une réActivité reconnus

Une culture et des valeurs solides . 35

avec quelques mois de recul, quels souvenirs gardez-vous des 18 et 19 juin 2013, lorsqu’une fuite consécutive aux inondations a été détectée sur le réseau dans le secteur de Beaucens ?

Christope Le Cornec : Le souvenir d’une course contre la montre. Les premières alertes sur les inondations nous sont parvenues dans l’après-midi du 18 juin, déclenchant ma mise en alerte en plus de l’astreinte. Des anomalies de pression ont été détectées par le service mouvement gaz sans localisation précise dans la nuit. Un membre de l’équipe s’est rendu sur zone vers 3h du matin à la demande du Service Mouvement Gaz, mais l’obscurité et les conditions météo ne lui ont pas permis de situer le problème avec précision. La suspicion de fuite a été confirmée en début de matinée. Les équipes dépêchées sur place ont constaté que la berge avait été emportée sur près de 100 m et le paysage avait radicalement changé. La canalisation était dans l’eau et en proie à des forts remous. À 9h45, la fuite était identifiée visuellement. À 13h, les travaux pouvaient commencer grâce à la mobilisation importante de personnels et de moyens.

Quelle organisation a été mise en place pour gérer cette crise ?

Patrick Lafon : Nous nous sommes répartis les rôles. J’étais sur site pour assister le secteur, surtout vis-à-vis de parties prenantes potentiellement présentes sur le site afin de laisser les opérationnels comme Christophe travailler dans de bonnes conditions. Une fois la fuite localisée, nous avons analysé la situation et constaté l’absence de risque majeur : route fermée, pas de source de chaleur, de ligne électrique et d’habitation à proximité immédiate. Dès lors, le Service Mouvement Gaz, pilote de l’opération, a pris la décision de lancer les travaux de réparation en liaison avec GrDF. Une solution transitoire a été mise en place pour continuer à approvisionner la région.

Quelles mesures avez-vous prises ?

PL : La reconstruction de 2 km de canalisation, à distance du tracé précédent, devrait être achevée fin 2014 et nous implantons un nouveau poste de sectionnement pour mettre plus rapidement la zone en sécurité si un tel événement se reproduisait. Cela dit, ces inondations étaient exceptionnelles : ce gave a connu une crue décennale et une crue centennale en l’espace de quelques mois seulement.

CLC : Nos équipes étaient sur le qui-vive. Nous ne pouvions pas imaginer des dégâts d’une telle ampleur. Le gave a tout emporté sur son passage, y compris la canalisation sur plus de 600 m.

PL : Cet incident nous a donc conduits à effectuer un nouveau recensement exhaustif des zones à risques, afin d’identifier les priorités d’action en termes de prévention.

Christophe Le Cornec, chef de secteur Tarbes et Patrick Lafon, adjoint chef de la région transport de Pau

Ci-contre, Christophe Le Cornec (à gauche) et Patrick Lafon (à droite) pour la gestion de l’inondation de Beaucens

36 . tiGF 2013 RappoRt d’activité

Cette pyramide a pour vocation d’expliquer le fonctionnement de TIgF à travers ses fondamentaux :

• un savoir-faire en direction de ses clients : MISSION• une culture d’entreprise à travers ses VALEURS

et ses comportements

La VISION permet de fixer le cap, où l’on souhaite aller et comment on souhaite être à terme.

La stratégie permet ensuite de définir comment on va atteindre cette vision en sélectionnant des OBJECTIFS à atteindre.

Forte de ses fondamentaux, l’entreprise doit alors agir à travers deux principaux leviers :• ses PROCESSUS pour contribuer à sa mission

en réalisant en mode transverse la valeur ajoutée attendue par ses clients,

• ses ACTIONS DE PROGRèS pour faire progresser l’entreprise à tous les niveaux.

Réaffirmer notre positionnement, notre vision stratégique et notre culture d’entreprise

Depuis quelques années, la Direction de TIGF a mis en place une démarche de performance pour prendre en compte les exigences de ses parties prenantes (actionnaires, clients, personnel, administration, riverains...), adapter sa stratégie et améliorer son fonctionnement en conséquence.

Suite au changement d’actionnaires en 2013, le management de TIGF a souhaité confirmer que ses missions vis-à-vis de ses clients demeurent, ainsi que ses ambitions stratégiques. Il a également souhaité ancrer un peu plus ses valeurs, socle de sa culture d’entreprise.

performAnce

Une culture et des valeurs solides . 37

Une large communication a été effectuée sur : • Les ambitions (vision et objectifs)

et les valeurs de TIGF ;• Les objectifs stratégiques ont été

déclinés en objectifs opérationnels au niveau des entités ;

• Les tableaux de bord.

Un effort de communication

Les valeurs TIgF :

Sécurité, professionnalisme, Respect, ambition, Solidarité

Par ailleurs, l’année 2013 a permis de réaliser de nombreux projets transverses. Quelques illustrations :• Réorganisation de la Direction

commerciale pour s’adapter à l’évolution du contexte réglementaire ;

• Réorganisation de la Direction des Systèmes d’Information pour rapatrier certaines activités réalisées auparavant par le groupe Total ;

• Création d’un comité veille réglementaire ;

• Utilisation plus concrète des Retours d’EXpérience ;

• Refonte du processus d’accueil et d’intégration des nouveaux arrivants.

38 . tiGF 2013 RappoRt d’activité

Une capacité au changement

Une capacité au changement . 39

40 . tiGF 2013 RappoRt d’activité

La gouvernance du groupe TIgF

Le montage juridique du groupe TIGF a pour but d’organiser l’actionnariat, d’optimiser le financement et de respecter les dispositions de la 3e Directive concernant les rapports de la société avec ses actionnaires notamment avec EDF qui se trouve être producteur de gaz.

L’organisation de l’actionnariat est réalisée dans TIGF Holding qui réunit les 3 sociétés membres du consortium, mais n’exerce pas de responsabilité opérationnelle dans TIGF. Le Conseil d’Administration reflète la répartition du capital : 4 administrateurs SNAM (45 %), 3 GIC (35 %) et 2 EDF Invest (20 %).

TIGF Investissements, filiale à 100 % de TIGF Holding, détient TIGF SA. TIGF Investissements qui porte le titre de, « holding d’animation », supporte le financement de l’acquisition de TIGF SA et assure les grandes orientations des sociétés du groupe TIGF. 7 postes1 ont été créés dans la perspective du pilotage du groupe.

9 administrateurs sont au Conseil d’Administration de TIGF Investissements : 4 désignés par SNAM, 3 par GIC et 2 d’Administrateurs Indépendants.

TIGF SA opère l’activité industrielle et commerciale pour le Transport et le Stockage de gaz dans le périmètre de la zone TIGF.

Ces trois Sociétés : TIGF Holding, TIGF Investissements et TIGF SA constituent un groupe au sens du droit commercial à l’intérieur duquel les comptes sont consolidés et au sens du droit du travail avec la constitution d’un Comité de groupe et d’un échelon de négociation social.

de nouvelles instAnces

1. Directeur Financier, Secrétaire Général, Directeur HSEQ, Responsable Gestion des Risques et Contrôle Interne, Responsable des Affaires Publiques, Chargé d’Affaires Règlementaires, Correspondante de direction

TIGF Holding

S.A.S

TIGF Investissements

S.A.S

45 % 35 %

100 %

100 %

20 %

Président : M. ERMOLIConseil d’Administration : 4 SNAM, 3 GIC, 2 EDFPrésident du Conseil : M Kay

Présidente : Mme DELAMAREConseil d’Administration : 4 SNAM, 3 GIC, 2 indépedantsPrésident du Conseil : M. ERMOLI

Directrice Générale : Mme DELAMAREConseil d’Administration : 2 SNAM, 1 GIC et Directeur Général TIGFPrésident du Conseil : M. DUMAS

Toutes les décisions de TIGF SA sont exclusivement prises par TIGF SA avec éventuellement approbation préalable des organes sociaux de TIGF Investissements

tigf sA

Une capacité au changement . 41

une AdAptAtion à lA gestion des compétences

La politique des Ressources Humaines de TIgF est basée sur l’écoute des collaborateurs et le service client

L’information auprès des salariés, la gestion des carrières et le développement des compétences sont des axes prioritaires de notre politique RH. à cet effet, la disponibilité des équipes RH auprès des collaborateurs est déterminante. En 2013, 180 entretiens de carrière ont été réalisés.

Vis-à-vis de l’extérieur, la politique RH de TIGF est basée sur la communication pour attirer les talents de tous les horizons. En 2013, 79 recrutements ont été réalisés : ce chiffre place TIGF parmi les premières entreprises recruteuses de la région. TIGF développe, sur son territoire, des relations avec les partenaires publics et privés.

La cession de TIGF, en 2013, a très fortement impacté l’activité RH.

Les avantages sociaux dont bénéficiaient les salariés en tant que collaborateurs du groupe Total ont été maintenus. Pour cela, il a fallu que TIGF les mette en place au sein de sa propre structure : la prévoyance santé, la prévoyance décès-invalidité, la retraite supplémentaire et l’épargne salariale.

En termes de gestion de carrière, TIGF gérait conjointement avec Total les carrières de ses collaborateurs. De nouvelles modalités de gestion de carrière ont été anticipées puisque, à partir de 2016, les mobilités avec le groupe Total s’interrompront.

Réunion RH avec le personnel

42 . tiGF 2013 RappoRt d’activité

une AdAptAtion à lA gestion des compétences

Une capacité au changement . 43

La cession de TIgF par Total a sensiblement changé la donne en matière de recrutement et de gestion des parcours professionnels. Comment avez-vous préparé cette échéance ?

Nous travaillons déjà, depuis plusieurs années, en partenariat avec les métiers, les managers de TIGF pour recruter et gérer la carrière des salariés de TIGF. Depuis la 3e Directive européenne, nousnous sommes mis en ordre de marche,pour déployer notre politique RH en touteautonomie.

Cela étant, l’un des grands enjeux de 2013 était la mise en œuvre de l’accord du 23 janvier 2013 relatif à la mobilité des salariés entre Total et TIGF. Nous nous efforçons d’accompagner au mieux les collaborateurs concernés par ce dispositif qui s’applique jusqu’à l’été 2016. Il encadre les conditions dans lesquelles les personnels de TIGF, en CDI, peuvent rejoindre le groupe Total.

Le 2e enjeu, pour TIGF, est d’adapter la gestion de carrière au nouveau périmètre de TIGF afin de continuer à accueillir et à développer les compétences des collaborateurs, avec des parcours et des profils très divers, pour enrichir notre entreprise.

Notre ambition est de continuer une politique de mobilité au périmètre de TIGF et de travailler avec la SNAM sur des perspectives de mobilités. Déjà, de beaux exemples de parcours professionnels, au sein de TIGF, se développent et nous donnent le dynamisme pour développer ce projet !

Pour répondre à cet enjeu, un groupe de travail inter-Directions a été lancé pour adapter la gestion de carrière au nouvel environnement de TIGF.

Aussi, notons que presque un an après la cession de TIGF, le volume de demande de mobilités, vers le groupe Total, reste comparable à celui des années précédentes.

La majorité des collaborateurs de TIGF souhaite rester chez TIGF et nous continuons à travailler ensemble sur leur opportunité d’évolution.

Comment continuer à proposer des parcours attractifs ? et comment rendre visible cette attractivité ?

Le contexte a changé mais c’est la continuité qui prévaut en matière de gestion des carrières, de mobilité et de promotion de la diversité également.

L’essentiel, pour nous, est de connaître les projets des collaborateurs et/ou de les aider à les construire et de faire en sorte que les parcours d’évolution soient dans une optique gagnant-gagnant tant pour TIGF que pour le collaborateur. C’est l’une des conditions à réunir pour que les salariés restent ouverts à des mouvements parfois audacieux.

En parallèle, il nous faut permettre aux collaborateurs de connaître les métiers en dehors de leur périmètre afin de favoriser les mobilités aussi bien au sein de son métier que vers d’autres métiers. Pour construire son projet professionnel, le collaborateur est acteur en lien avec sa hiérarchie et son gestionnaire de carrière. Pour ce faire, nous avons déjà plusieurs leviers : les entretiens individuels, les plans de remplacement, la diffusion des postes à pourvoir sur l’intranet, le réseau interne des métiers outils qui permet de connaître nos métiers et les compétences associées.

En matière de recrutement, un travail est en cours pour développer notre marque employeur. Après la création du site de recrutement TIGF, nous nous sommes positionnés depuis peu sur les réseaux sociaux professionnels commeLinkedin. De même, nous souhaitons renforcer notre présence dans les forums, auprès des écoles et nous affinons le vivier des candidats en ciblant les formations les plus pertinentes par rapport à nos métiers. Ce positionnement de TIGF doit se faire dans la durée afin de continuer à recruter les talents que nous souhaitons intégrer au sein de l’entreprise.

Emilie Huguet-Babaï, chef du service Emploi-Carrière

Ci-contre,Emilie Huguet-Babaï pour la gestion de carrière

44 . tiGF 2013 RappoRt d’activité

entre autres conséquences, la 3e Directive gaz de l’Union européenne imposait la déconnexion de TIgF d’avec les systèmes et réseaux du groupe Total et la création d’une infrastructure informatique et télécom complètement indépendante. Quelle organisation avez-vous mis en place pour achever ce projet avec plus d’un an d’avance sur l’échéance du  31 décembre 2014 ?

Didier Bertana : Nous avons créé le projet « Matis ». L’enjeu était de coordonner un grand nombre de sous-projets et de prestataires pour tenir les délais impartis. Nous avons embauché des chefs de projet avec des compétences bien ciblées, et pris une prestation auprès de Total. Beaucoup de salariés ont été mis à contribution, au sein de la DSI comme dans les directions opérationnelles. Globalement, une dizaine de personnes ont travaillé à temps plein sur ce projet qui représente un budget d’environ 5 M€.

Ce chantier s’est d’ailleurs révélé très fédérateur. Toutes les équipes ont fait preuve d’une grande compréhension par rapport à nos contraintes et à notre calendrier très serré.

Techniquement, quels sont les principaux changements qui en résultent ?

Jean-Marc Jouanine : Délais restreints, coexistence des deux dispositifs le temps de la transition, impératifs de sécurité : tous ces éléments font que nous sommes revenus à des hypothèses plus prudentes que celles envisagées au départ dans le domaine informatique. Nous avons par exemple conservé le même socle pour les postes de travail car nous n’avions pas le temps de tester toutes les applications utilisées. Leur évolution constitue l’un des grands dossiers de 2014.

S’agissant des Télécoms, en revanche, nous sommes partis dès le début sur des concepts et technologies beaucoup plus avancés. Les capacités ont été multipliées entre 2 et 5 fois. Les temps de réponse sont bien plus rapides, en particulier grâce la fibre optique qui relie maintenant la quasi-totalité des sites.

Quel bilan dressez-vous aujourd’hui de  cette opération ?

JMJ : La coupure est intervenue le 27 novembre 2013, avec trois jours d’avance sur notre cible et sans accroc. Une réussite qui renforce la crédibilité de la DSI et nous procure une certaine confiance pour les projets à venir.

Bien qu’imposée, cette migration se traduit pour TIGF par des bénéfices multiples. Les décisions peuvent être prises au plus près des besoins. Désormais autonomes, nous avons acquis de nouvelles compétences, que nous devons encore consolider.

DB : Aujourd’hui, nous pouvons imaginer beaucoup plus librement les évolutions à venir. En janvier 2014, nous avons réorganisé la direction en redéfinissant les contours de chaque mission, en nous basant sur les principes de la norme internationale ITIL, qui décrit les processus pour rendre les services attendus par ses clients internes. Nous sommes actuellement en phase de transition avec les autres entités de TIGF. Cette organisation ouvre également davantage de possibilités en termes de poste et d’évolution de carrière.

Didier Bertana, directeur Systèmes d’information etJean-Marc Jouanine, chef du service Projets Informatique & Télécoms

un système d’informAtion indépendAnt

Ci-contre,Didier Bertana (à gauche)

et Jean-Marc Jouanine (à droite) pour le Système

d’Information : Matis

Une capacité au changement . 45

46 . tiGF 2013 RappoRt d’activité

TIgF et l’administration : un partenariat

Pour le compte des Préfets, les DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement) ont un rôle de contrôle des activités industrielles (particulièrement sur les aspects sécurité et développement durable) mais aussi de coordination de la mise en œuvre des politiques de l’état dans ces mêmes domaines.

Elles promeuvent également la participation des citoyens et contribuent à l’information de ceux-ci sur tous les projets ayant une incidence sur l’environnement.

Cela se traduit par des interactions très fréquentes entre les DREAL régionales ou leurs antennes départementales et l’industriel TIGF que nous sommes, mais également pour les stockages de TIGF, qui sont des sites Seveso et ICPE (Installation Classée Pour  l’Environnement).

Les échanges sont à la fois exigeants, transparents, et constructifs. TIGF a la volonté d’instaurer un climat de confiance, dans un objectif partagé d’améliorer sans cesse la sécurité, l’environnement et l’acceptabilité des activités de stockage souterrain de gaz naturel.

tigf : un Acteur économiQue Qui Affirme son Autonomie

Réunion publique pour le projet « Girland »

Une capacité au changement . 47

Congrès du gaz : Édition 2013

Ce congrès organisé par l’AFG est un incontournable de la profession. Il fut cette année fortement marqué par les débats sur la transition énergétique.

TIGF y était particulièrement présent cette année. Comme à l’habitude, son stand a été très visité.

TIGF avait choisi de mettre en avant son engagement dans le développement durable et le respect de la biodiversité illustrés lors de ses grands projets (Artère du Béarn, Girland).

Monique Delamare, Directrice Générale, a défendu vigoureusement le rôle du stockage dans la sécurité d’approvisionnement et la pertinence de nos offres rapides à la table ronde dédiée à l’évolution de l’activité stockage qui faisait le constat d’un intérêt modéré des expéditeurs pour les capacités offertes par les opérateurs.

Par ailleurs, Jean-Loup Minebois, Directeur Développement Commerce (DDC), a animé la table ronde dédiée au modèle cible du gaz. Gilles Doyhamboure, responsable du Département Tarification, Économie et Régulation de la DDC, y a détaillé les mécanismes qui conduiront les réseaux de transport à abriter des places de marché du gaz actives et interconnectées.

Mise à jour du TaRIF aTRT5

Comme prévu par la Commission de Régulation de l’énergie dans sa délibération du 13 décembre 2012, une mise à jour du Tarif ATRT5 a été effectuée en 2013.

En moyenne, l’évolution du tarif sur la zone de TIGF est de + 7,7 %. Cela s’explique à la fois par la baisse des termes tarifaires à l’interface avec le Stockage et au Pir Midi, le gel du coût des transits depuis le Nord de la France jusqu’à la frontière espagnole, le gel des tarifs d’entrée sur le territoire national et la hausse des tarifs sur le réseau régional.

Le 14 octobre 2013 au matin, la production de gaz à usage commercial, en provenance du gisement de Lacq, a été arrêtée mettant ainsi fin à soixante deux ans d’une grande aventure industrielle.

Une page qui se tourne pour TIgF

L’événement est d’importance ! La découverte des gisements de gaz de la région a été à l’origine du réseau de TIGF et de ses activités de stockage. Une page se tourne ! TIGF a ainsi construit et mis en service un poste de livraison, à temps, dans le but de pallier l’arrêt de l’usine de Lacq.

C’est un pari réussi car TIGF était au rendez-vous. Le poste de Livraison, dit de « Haute Disponibilité », a assuré la transition entre l’arrêt de la production et le démarrage de la nouvelle installation. Il assure aujourd’hui la fourniture du gaz à la SOBEGI en complément de la nouvelle installation LCC30 (Lacq Cluster Chimique 2030).

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tigf : un Acteur économiQue Qui Affirme son Autonomie

présence de TIgF dans les instances professionnelles européennes : exemple de l’eNTSOg

Le rôle de l’ENTSOG (European Network of Transmission System Operators for Gas) est de faciliter et promouvoir la coopération entre les gestionnaires de réseaux de transports européens pour assurer le développement d’un marché paneuropéen du gaz naturel conforme aux objectifs fixés par la Commission Européenne en matière énergétique.

L’un des principaux objectifs de l’ENTSOG est de continuer à structurer le marché européen et de stimuler les échanges aux frontières de pays membres.

Pour cela, les transporteurs européens travaillent à la rédaction de nouveaux codes de réseaux destinés à bâtir les règles qui régiront le marché européen du gaz naturel.

TIGF s’associe pleinement à cette initiative et contribue, par une présence que nous souhaitons de plus en plus active dans les multiples groupes de travail, à porter et à défendre les intérêts de la France au niveau de Bruxelles.

Concrètement, cela passe par une participation à la rédaction du code de réseau équilibrage, l’élaboration des règles et procédures de gestion de la congestion, les règles et mécanismes d’allocation des capacités, les règles de transparence mais aussi les futures règles d’élaboration des tarifs de transport de gaz en Europe.

présence de TIgF dans les instances professionnelles françaises : exemple de la Concertation gaz

Fort de sa position stratégique sur le marché gazier français, TIGF a souhaité renforcer, en 2013, sa participation aux travaux menés en Concertation gaz.

Cette instance, créée en 2008, est conjointement présidée par GRTGaz et TIGF. Elle a pour but de renforcer la démarche d’écoute du marché.

Il s’agit de permettre à chacun des acteurs (CRE, transporteurs, expéditeurs, clients) d’occuper une place en cohérence avec son rôle ; de construire une offre de produits et de services au plus près des besoins du marché et de faciliter les échanges pour alimenter les réflexions sur l’évolution du marché français du gaz naturel.

C’est ainsi que TIGF participe à de nombreux groupes de travail : équilibrage, structure du réseau, allocation de capacités, schéma contractuel des capacités aval, flexibilité, raccordement et livraison des GRD, injections de biométhane…

Par sa présence accrue à la Concertation gaz, TIGF conforte sa volonté d’être un acteur gazier national autonome et de référence.

Une capacité au changement . 49

CMp

La décision de la Commission européenne sur l’Annexe CMP (Congestion Management Procédure) a été publiée au Journal Officiel de l’Union Européenne le 28 août 2012 et est entrée en vigueur le 17 septembre 2012.

L’Annexe CMP introduit quatre mécanismes ayant pour objectif d’éviter l’apparition de situations de congestion contractuelle aux points d’interconnexions entre pays (Larrau et Biriatou pour TIGF), c’est-à-dire des situations où des utilisateurs n’ont plus la possibilité d’obtenir des capacités de transport car elles sont entièrement souscrites alors que celles-ci ne sont physiquement pas utilisées à 100 % :

1. Le mécanisme use-it-or lose-it (UIOLI) de capacités de long terme ;

2. le mécanisme de restitution de capacités ;3. le système de surréservation associé au mécanisme

de rachat de capacités.

Le mécanisme use-it-or-lose-it (UIOLI) de capacités fermes à un jour doit être mis en œuvre, à partir du 1er juillet 2016, sur la base d’une évaluation de la congestion réalisée par l’Agence de Coopération des Régulateurs de l’Énergie (ACER).

Au 1er octobre 2013, TIGF a mis en place le mécanisme de restitution de capacités et a adapté le mécanisme existant UIOLI de long terme.

CaM/pRISMa

Le règlement (UE) n° 984/2013, relatif à l’établissement d’un code de réseau sur les mécanismes d’allocation des capacités dans les réseaux de transport de gaz (code de réseau CAM : Capacity Allocation Management), est entré en vigueur le 4 novembre 2013.

Ses dispositions seront d’application obligatoire au 1er novembre 2015.

En préparation de l’échéance de mise en conformité avec le code, TIGF et la CRE (Commission de Régulation de l’Energie) ont engagé des discussions avec les transporteurs et régulateurs adjacents pour permettre une mise en œuvre progressive et coordonnée du code de réseau CAM aux points d’interconnexion transfrontaliers.

Ces travaux de mise en œuvre du code de réseau CAM s’appuient sur le projet lancé en avril 2012 par seize GRT européens, de développer une plate-forme commune de réservation de capacités. La plate-forme, dénommée PRISMA, est entrée en fonction en avril 2013.

TIGF et ENAGAS ont décidé d’utiliser la plate-forme PRISMA pour mettre en œuvre le code CAM. TIGF a rejoint l’actionnariat de PRISMA au 1er janvier 2014.

50 . tiGF 2013 RappoRt d’activité

tigf : un Acteur économiQue Qui Affirme son Autonomie

Une capacité au changement . 51

Que change l’entrée en vigueur du nouveau code de réseau européen relatif à la commercialisation des capacités (code CaM) pour TIgF et ses clients expéditeurs ?

C’est un pas de plus sur la trajectoire qui nous conduit à un marché européen réellement intégré.Après d’autres codes de réseau élaborés dans le cadre de l’ENTSOG (European Network of Transmission System Operators for Gas) portant sur la transparence ou l’équilibrage, ce code CAM, applicable au 1er novembre 2015, modifie en profondeur le cadre des échanges entre la France et l’Espagne et son impact est surtout sensible pour les expéditeurs.

Les capacités aux interconnexions entre TIGF et le transporteur espagnol ENAGAS ne pourront être attribuées de manière distinctes à un expéditeur et à un autre de chaque côté de la frontière. Nos clients doivent par conséquent être opérateurs de part et d’autre. Elles seront vendues aux enchères, sur une plate-forme commune et selon un calendrier européen et sont donc susceptibles d’être adjugées à un prix supérieur au tarif réglementé, lorsque la demande est plus importante que l’offre.Pour les capacités vendues au nouveau point d’interconnexion virtuel avec l’Espagne, dénommé PIRINEOS : nous avons commencé en mars 2014 par les produits annuels sur un horizon de 15 ans, avant de passer aux produits trimestriels en juin, mensuels en septembre et journaliers en octobre.

La sélection se fera donc sur l’aptitude des expéditeurs à « attraper » des capacités en termes de prix. De plus, en régime de croisière, chaque expéditeur achètera en même temps que ses concurrents, ce qui exigera une forte réactivité de leur part.

On s’oriente donc vers des opérateurs de plus en plus européens et le développement du trading de gaz, avec une liquidité accrue sur des places de marché connectées entre elles.

Comment avez-vous préparé cette échéance avec vos collègues des autres entités de TIgF ?

L’objectif était de mettre à la disposition des expéditeurs des outils performants et conformes au code CAM, pour leur donner accès aux capacités souhaitées. Dès le printemps 2013, nous nous sommes mis en ordre de marche, notamment en nous rapprochant de PRISMA, la plate-forme qui associe 22 transporteurs de gaz européens.

La DDC et la DSI ont mené à bien un vaste projet d’adaptation de nos systèmes d’information commerciaux, pour envoyer automatiquement les produits sur PRISMA et recevoir les résultats des enchères. Il fallait aussi informer largement nos clients, s’assurer de la présence sur la plate-forme de tous les expéditeurs qui le souhaitaient (une vingtaine le sont déjà aujourd’hui) et éviter toute discrimination de ce type. En parallèle, la DDC et les juristes de TIGF ont négocié, avec GRTgaz, la répartition des coûts d’utilisation de la plate-forme et des parts sociales dans PRISMA.

Nous sommes, en effet, devenus actionnaires de PRISMA en décembre. Il est essentiel pour TIGF d’être là où se prennent des décisions à fort impact financier. C’est là que ça se passe et, en ce sens, nous avons changé d’échelle. D’ailleurs, le centre de gravité du système se déplace progressivement de l’ENTSOG vers PRISMA à mesure que nous avançons dans l’implémentation des codes de réseau.Mais, dans le même temps, les contextes nationaux restent distincts et nous n’avons pas encore d’approche commune dans ce domaine avec SNAM qui, face à d’autres contraintes, démarre par exemple sur PRISMA avec des produits journaliers.

Alexandre Martin, en charge de l’application des nouvelles règles transport

Ci-contre,Alexandre Martin présente les nouvelles règles transport

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Un développement constant

Un développement constant . 53

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Une gestion optimisée des projets industriels 

En septembre 2012, le processus « étudier et réaliser les infrastructures » a été entièrement reconfiguré.

Le nouveau processus est composé de deux types de projets, s’appliquant aux activités de Transport et de Stockage :• les projets de développement, y compris les nouveaux

raccordements (nouvelles capacités) ;• les projets de modifications (modifications de capacités

existantes).

À fin 2013, le taux d’application de ce processus avoisine les 80 %. Ce bon résultat démontre l’implication quotidienne et la rigueur de chacun.

L’objectif final étant de livrer conforme, à temps et dans les coûts.

Au cœur du réseAu

Salle de contrôle du centre de stockage de Lussagnet

Un développement constant . 55

En septembre 2013, l’inspection de la TSOA1 AQU 63 (traversées où le gazoduc sort du sol pour passer en aérien suspendu à un pont), au-dessus de la Dordogne, a nécessité une intervention innovante. Étant donné l’impossibilité d’utiliser la nacelle à demeure et le coût très important qu’aurait engendré la mise en place d’un échafaudage, nous avons décidé de faire réaliser cette inspection par une équipe de cordistes.

L’accès au pont se faisait par la Dordogne par l’intermédiaire d’une embarcation mise en place pour l’occasion, puis par grimpage le long de cordes. Ce procédé, très impressionnant lors de sa mise en œuvre par la hauteur d’intervention d’environ 50 mètres sur une longueur totale de 550 mètres, s’est déroulée selon le cahier des charges. Il pourra être renouvelé en cas de nécessité.

Innovation pour l’intégrité des installations

1. TSOA : Traversée Sur Ouvrage d’Art

56 . tiGF 2013 RappoRt d’activité

Campagne sismique 3D

Une étude sismique 3D sur l’ensemble des stockages de Lussagnet et Izaute a été réalisée entre mars et octobre 2013. Pour la première fois, la méthode « Wireless » a été utilisée à grande échelle. La pierre angulaire de cette mission complexe a été l’usage du géophone UNITE V3.0, dernier modèle Wireless.

L’étude 3D s’est étendue sur 226 km². À noter, le soin pris par TIGF et les contracteurs en matière d’information, sensibilisation des propriétaires, riverains et élus afin de minimiser les dommages et impacts environnementaux.

Près de 70 000 points vibrés de production furent enregistrés. Pendant 111 jours effectifs de production, une moyenne de 604 points vibrés par jour fut atteinte, pour une production journalière de 1 301 points vibrés.

En tout, 10 vibrateurs étaient présents sur la mission, 2 Mini-Vibs et 8 M22 lourds. Pour le passage dans les zones urbaines, 2 vibrateurs avaient été spécialement équipés de caissons insonorisants. Chaque vibrateur constituait à lui seul une flotte indépendante.

Au cœur du réseAu

Enregistrement des données

Un développement constant . 57

Cette campagne 3D était sans précédent, par le nombre de traces enregistrées, et surtout par le déploiement à une si grande échelle de la technologie d’acquisition Wireless. Bien qu’une période de rodage et des conditions climatiques désastreuses aient beaucoup retardé l’allumage de cette mission, des records de production ont ensuite été atteints. Les équipes terrain, topographes, équipes avant/arrière, Sub-Surface, Permit, Vibrateurs et Ouverture ont permis d’atteindre sinon de dépasser, les objectifs de production espérés.

La qualité des données est excellente et les premiers résultats sont très encourageants. L’interprétation finale de ces données est attendue pour mi 2014.

Camion vibrateur en action

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Au cœur du réseAu

Un développement constant . 59

Quels facteurs ont rendu nécessaire la réalisation d’une étude sismique 3D sur les stockages de Lussagnet et d’Izaute ? et quels résultats en attendez-vous ?

Nous avons lancé cette campagne afin de disposer d’informations sismiques en 3D conformes aux standards actuels du métier Géosciences.

Les données recueillies entre mars et octobre 2013 sont d’excellente qualité et les premiers résultats très encourageants. L’interprétation finale est attendue pour 2014 après plusieurs mois de traitement informatique. L’objectif est d’améliorer encore notre compréhension de la structure du sous-sol, de renforcer notre capacité à prévoir l’évolution des sites et aussi, bien sûr, de préserver leur intégrité et leur sécurité.

En 2013, le métier Forage – Géosciences a été renforcé au sein de TIGF. Nous acquérons des compétences nouvelles sur des sujets qui étaient auparavant entièrement sous-traités à Total. Pour nous, cette campagne est très importante. Elle va rendre possible la réalisation d’études fondamentales. Dans ce domaine aussi, nous prenons notre destin en main.

Le grand challenge de 2014 sera l’intégration des données fournies par cette étude sismique 3D et le renouvellement de nos modèles Réservoir.

Quelles difficultés spécifiques avez-vous dû surmonter ?

Cette campagne était sans précédent par le nombre de traces enregistrées et surtout par le déploiement à si grande échelle d’une technologie d’acquisition sans fil, avec des géophones de toute dernière génération.

Comment avez-vous procédé pour obtenir l’assentiment des propriétaires fonciers et minimiser les impacts de tous ordres ?

L’opération a été précédée d’une information abondante et de nombreuses réunions publiques pour expliquer aux populations concernées, notamment aux exploitants agricoles, les justifications de cette acquisition, les mesures prises pour réduire les nuisances ainsi que les mécanismes d’indemnisation. Ce fut un succès, puisque nous avons pu travailler sur 98,5 % des 226 km2 prévus, ce qui peut être considéré comme un très beau résultat pour une sismique en Europe. Nous avons constaté partout un très bon accueil. C’est révélateur du haut niveau d’acceptabilité de nos activités, sans doute lié au fait que les riverains connaissent bien TIGF, ses méthodes et son engagement local.

Antoine Jacques, responsable du service Géosciences

Ci-contre,Antoine Jacques pour l’étude sismique 3D sur les stockages de Lussagnet et d’Izaute

60 . tiGF 2013 RappoRt d’activité

programme d’investissement à 10 ans

à moyen terme, TIGF poursuit le développement de la fluidité sur son réseau Grand Transport entre la France et l’Espagne avec la réalisation en 2015 de l’Artère de l’Adour et le renforcement de la compression de la station de Sauveterre prévu pour 2017.

Sur le long terme, TIGF envisage avec ENAGAS et GRTgaz de développer une nouvelle interconnexion avec l’Espagne à l’Est de son réseau. Ce projet (MIDCAT) est inscrit sur la liste des projets prioritaires européens.

Au cœur du réseAu

Sur le plan régional, le principal axe de développement de TIGF consiste à accompagner et à favoriser le développement des énergies « vertes » en raccordant une vingtaine de sites de production de biométhane à son réseau.

Le développement du stockage de Lussagnet est principalement axé sur l’augmentation de la vitesse de soutirage, la fiabilisation et la modernisation des installations de surface.

L’équipe Artère de l’Adour, de gauche à droite : Stéphane Rousseau, Patrick Eyraud, Géraldine Planas, Guillaume Evrard, Pascal Llebot, Laurent Tinchon

Un développement constant . 61

Programme prospectif 2013-2022 de développement du réseau de Transport de TIGF

Une mise en fouille

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Au cœur du réseAu

Un développement constant . 63

pourquoi équiper maintenant le stockage de Lussagnet de nouveaux compresseurs ?

Il s’agit, avec cet investissement, de préparer l’avenir du site et de disposer d’une puissance maximale de compression fiable et flexible compatible avec l’augmentation programmée des capacités de stockage.

Nous remplaçons ainsi 2 compresseurs relativement anciens par 2 nouveaux équipements – les C18 et C19 – plus performants, moins émetteurs de gaz à effet de serre.

Ces compresseurs développent une puissance cumulée de 7,5 MW.

D’un point de vue opératoire, l’accent a été mis sur la souplesse d’exploitation de ces compresseurs qui acceptent une plage de fonctionnement de 30 % à 100 % de leur capacité maximale, par le biais de la variation de vitesse du moteur et d’un dispositif de charge partielle du compresseur.

Le projet ne se limite pas au remplacement de 3 compresseurs par 2 nouveaux. Il intègre également la dépose des systèmes auxiliaires nécessaires au refroidissement des anciens compresseurs. Cet objectif sera atteint lors de la phase 4 du projet. TIGF se dote ainsi d’un outil plus respectueux de l’environnement.

À quelles contraintes avez-vous été confrontées pour réaliser cette installation ?

La principale difficulté, notamment pendant la phase de levage des équipements principaux des compresseurs, qui pèsent 170 tonnes chacun, était de gérer un haut niveau de co-activité dans un espace très réduit en toute sécurité, sur un site qui restait en exploitation.

Les deux nouvelles machines subissent depuis le mois de mars une série de tests qui dureront de 4 à 6 semaines, avant une mise en service opérationnelle prévue pour mai 2014.

Lancé en juin 2009 (étude conceptuelle), le projet devrait s’achever tout début 2015, avec la fin du démantèlement des anciens équipements.

Min Qian, chef de projet C18 / C19

Ci-contre,Min Qian pour le projet C18/C19

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Commercialisation des capacités de stockage

Dans un contexte difficile notamment en raison de spreads1 saisonniers à des niveaux historiquement bas, TIGF met toute son énergie dans une relation commerciale participative, centrée sur les besoins de ses clients.

Au terme d’un processus de rencontres et d’échanges, dont la convention stockage tenue à Paris en décembre 2012 a été le point d’orgue, TIGF a mis en place une commercialisation bâtie sur l’écoute en proposant :• Des offres répondant aux besoins

du marché en termes de prix et de performances,

• Un maintien de l’offre type salins (Offre Super Dynamique),

• Un calendrier de commercialisation adapté permettant de donner de la visibilité au plus tôt sur les prix et donc permettre à ses clients une anticipation de leur stratégie d’approvisionnement.

Cette campagne débutée dans les premiers jours de l’année 2013, a permis de pérenniser un taux de souscription satisfaisant (77 %), de garantir la performance technique globale de nos installations et de créer de la valeur chez nos clients.

Au cœur du réseAu

1. Spread : différence du prix du gaz entre été et hiver

Ci-contre, robinet motoriséCi-dessous, gare racleur

Un développement constant . 65

Évolution du cadre réglementaire aTS : un outil supplé-mentaire pour la sécurité d’approvi-sionnement

Lors de l’ouverture des marchés du gaz naturel, la France a fait le choix d’encadrer l’accès à ses capacités de stockage, dit ATS (Accès des Tiers au Stockage), par un système négocié garantissant transparence et non discrimination.

L’efficacité de ce dispositif ATS repose sur deux axes :• L’allocation de droits d’accès à des

capacités de stockage, reflétant schématiquement les besoins de stockage des fournisseurs de gaz naturel,

• L’obligation faite à ces mêmes fournisseurs de détenir suffisamment de gaz en stock afin de garantir la sécurité d’approvisionnement de leurs clients finaux.

L’ensemble des points d’entrée physiques du réseau (interconnexions frontières, terminaux méthaniers, stockage) participe au bon équilibre du système gazier. Cependant, les baisses de souscriptions de capacités de stockage observées ces dernières années font peser un risque sérieux en termes de sécurité d’approvisionnement, dès l’hiver 2014-2015.

Par conséquent, la DGEC a provoqué, fin 2013, une évolution du cadre ATS renforçant les obligations des fournisseurs d’énergie.

Les principales modifications sont:• Une obligation de souscription de

capacités en volume et soutirage de pointe (au lieu d’une obligation limitée au volume),

• Une clarification du périmètre des clients obligés : la quasi-totalité des clients sur les réseaux de distribution publique rentre dans le champ de l’obligation,

• Un renforcement des contrôles et des sanctions.

Le respect, par les fournisseurs, de l’ensemble de leurs obligations garantit la sécurité d’approvisionnement de leurs clients finaux.

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De gaMOS à LVIS

Rattaché au Département Exploitation, la mission première du Service Mouvement Gaz (SMG) est d’assurer l’acheminement du gaz demandé par les expéditeurs aux points de livraison.

Son objectif est donc de garantir les transits de gaz entre les points frontières par le biais du réseau principal « autoroutes du gaz » et de répondre aux consommations sur la zone TIGF via le réseau régional. On parle de conduite de réseau en temps réel, opérée à distance depuis le bureau de répartition (gestion de la sécurité et de la configuration du réseau, démarrage/arrêt des stations de compression, pilotage et fermeture des vannes, etc.).

recherche et AméliorAtion de nos outils à trAvers lA r&d

Un développement constant . 67

En anticipation sur les consommations des journées précédentes, un travail d’analyse du comportement du réseau et du stockage au quotidien (avec des informations météo en sus notamment en hiver) permet d’apporter les données nécessaires à la « juste et optimale » conduite du réseau de Transport.

Le bureau de répartition peut être comparé à une gare d’aiguillage dont la vocation première est d’assurer la sécurité de

l’acheminement du gaz en optimisant « sa route ». Pour répondre à ces missions de pilotage, le bureau de répartition utilise un outil de supervision et d’aide à la conduite sous l’acronyme anglais « SCADA » (Supervisory Control and Data Acquisition). Cet outil permet au répartiteur de visualiser le réseau dans son ensemble et de le piloter.

L’ancien SCADA – appelé GAMOS – a été définitivement éteint le 2 décembre 2013.

Un travail d’analyse du comportement du réseau de Transport et du Stockage au quotidien

Une partie de l’équipe du Service Mouvement de Gaz

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recherche et AméliorAtion de nos outils à trAvers lA r&d

Un développement constant . 69

Comment se situe l’activité de surveillance des travaux effectués par des tiers dans votre secteur ?

Elle est particulièrement soutenue, avec de nombreux chantiers en milieu urbain, dans l’agglomération bordelaise et sur le bassin d’Arcachon. Chaque jour, quatre à cinq personnes de mon équipe suivent les projets ou travaux effectués par des tiers qui requièrent notre présence. Cela représente environ 80 interventions par mois déclenchées suite à une Déclaration de Travaux (DT) ou une Déclaration d’Intention de Commencement de Travaux (DICT).

Quel est aujourd’hui le cadre réglementaire en vigueur ?

La réglementation, modifiée depuis juillet 2012, prévoit que toute personne physique ou morale qui envisage de réaliser des travaux à proximité de réseaux existants (aériens, souterrains ou subaquatiques) doit déposer une DT. Celle-ci, établie par le maître d’ouvrage ou son délégué, a pour objet de vérifier la compatibilité du projet avec les installations existantes.

Quant aux entreprises chargées des travaux, elles doivent déposer, au moins 10 jours avant, une DICT qui indique aux exploitants la localisation précise des travaux projetés et les techniques employées. La procédure diffère selon

qu’il s’agisse de réseaux de transport sensibles (gaz naturel haute pression, électricité haute tension, pétrole…) ou de réseaux de distribution car les conséquences d’un incident ne sont pas les mêmes. Les travaux ne peuvent commencer avant la réponse et la visite sur site d’un représentant de TIGF.

Quel est l’intérêt pour TIgF d’être partie prenante de la plate-forme de télédéclaration pROTYS ?

Fédérant les maîtres d’ouvrages, entreprises de travaux, exploitants et collectivités territoriales, PROTYS permet aux entreprises abonnées de remplir leurs obligations et de réceptionner les avis que nous leur renvoyons avec nos prescriptions.

En 2008, TIGF faisait déjà partie (avec ErDF, GrDF, GRTgaz, Lyonnaise des Eaux, Orange et RTE) des grands opérateurs à l’origine de la création de PROTYS. Ce dernier est aujourd’hui le leader du marché avec 10 millions de documents dématérialisés traités par an (DT, DICT et récépissés), soit plus de 60 % du total recensé en France.

Cette plate-forme leur facilite la vie mais c’est surtout un gage de sécurité. Le déclarant peut notamment visualiser le positionnement de son intervention et savoir s’il se situe dans un périmètre qui présente un risque avant de se rapprocher du gestionnaire du réseau en question.

Parce que c’est la sécurité de tous qui est en jeu, nous sommes toujours sur la brèche. Avec l’appui des services du siège de TIGF, nous faisons beaucoup de communication et de pédagogie sur le terrain auprès des entreprises pour qu’elles effectuent correctement leurs déclarations et qu’elles prennent ensuite toutes les précautions nécessaires.

Didier Ducos, chef de secteur de Bègles

Didier Ducos pour la déclaration de travail (DT)

Ci-contre, les travaux commencent après l’acceptation de la Déclaration de Travaux (DT)

70 . tiGF 2013 RappoRt d’activité

Les enjeux de la biodiversité pour tigf

Grâce à la mise en place d’un Système d’Information Géographique (SIG) intégrant les données disponibles sur les espaces naturels protégés (parcs nationaux, parcs naturels régionaux, réserves naturelles, ZNIEFF1 1 et 2, Natura 2000, ZICO2 et les arrêtés de protection de biotope), TIGF a pu réaliser une première évaluation de l’emprise de ses ouvrages sur les milieux sensibles, soit environ 20 % du réseau opéré par TIGF qui traversent ces espaces.

Deux activités de TIGF peuvent avoir des impacts sur la biodiversité :

• les travaux liés à la pose de nouvelles canalisations enterrées, ou à la construction d’installations aériennes et à la maintenance des infrastructures existantes ;

• l’entretien de ses servitudes : bande de terrain non sylvandi et non aedificandi de 10 m de large au-dessus des canalisations enterrées.

Par ailleurs, ces mêmes activités peuvent s’avérer bénéfiques à la biodiversité. Les bandes de servitudes peuvent servir de corridor de déplacement voire de zones refuges favorables au développement d’espèces protégées, en particulier par le maintien voire la création de milieux ouverts. Ces zones de lisières sont en régression en France et les bandes de servitudes correspondantes constituent souvent des zones à forte valeur patrimoniale. Les bandes de servitudes ont été reconnues officiellement comme bénéfiques à la continuité écologique dans le cadre des Schéma Régionaux de Continuité Ecologique (SRCE). Par conséquence, TIGF met en place et perfectionne des pratiques de chantier et d’entretien de servitudes afin de réduire ses impacts négatifs et de favoriser les effets positifs.

À cette fin, l’entreprise vise à développer un réseau d’expertise dans les domaines naturalistes et écologiques, elle favorise des échanges permettant d’approfondir les connaissances et de bénéficier des meilleures expériences en la matière. Elle œuvre aussi pour la promotion de comportements responsables et favorables à la biodiversité dans les activités de ses employés, partenaires et autres parties-prenantes.

TIGF a été reconnue en 2013 pour son engagement à la Stratégie Nationale pour la Biodiversité (SNB) par le Ministère en charge de l’écologie (MEDDE).

développement durAble

1. ZNIEFF : Zone Naturelle d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique2. ZICO : Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux

Cécile Boesinger, chef du service développement durable et environnement

Un développement constant . 71

Depuis la mise en place en 2005 de son approche « Chantiers Verts », TIGF a défini un ensemble de mesures exigées des entreprises intervenantes dans un cahier des charges Hygiène-Sécurité-Santé-Environnement (HSSE). Afin de limiter l’impact de ses travaux sur l’environnement, TIGF veille, par exemple, à la stricte délimitation des zones de chantier (ravitaillement, déchets, parking..), à la signalisation des zones sensibles et des mesures de prévention à respecter, au tri et à la gestion des déchets, au tri des terres lors des opérations de terrassement, au maintien de l’écoulement des cours d’eau, etc.

Ces exigences se sont considérablement renforcées par la mise en place de bonnes pratiques qui s’enrichissent au fil des Retours d’EXpérience capitalisés à partir de nos chantiers.

Techniques innovantes à toutes les étapes des projets

POUR L’OUVERTURE DE PISTEAvant le démarrage du chantier, et en accord avec les exigences de l’Administration, la définition du tracé de moindre impact pour l’environnement vise tout d’abord à éviter au maximum les zones sensibles et les espaces boisés. Sur les parcelles boisées qui n’ont pas pu faire l’objet d’un évitement, l’abattage des arbres est réduit au strict minimum, et réalisé pendant les périodes appropriées afin d’éviter de perturber les cycles de reproduction des espèces. À proximité des cours d’eau, la coupe des arbres est effectuée à la main à l’aide de tronçonneuses utilisant des huiles biodégradables, et les troncs et branchages sont transportés hors de la zone avant d’être évacués, débités ou broyés.

Éviter et réduire les effets négatifs des travaux de construction sur l’environne-ment

Traversée de cours d’eau : pêche électrique de sauvegarde

72 . tiGF 2013 RappoRt d’activité

développement durAble

SUR LES TRAVERSÉES DE COURS D’EAUAvant les travaux de pose de la canalisation, TIGF réalise systématiquement une pêche électrique, technique la plus efficace pour l’enlèvement de toute la faune aquatique et la moins traumatisante pour les poissons. La continuité de la piste est assurée par la mise en place de ponts (type Bayley) préservant les berges, habitat du vison d’Europe notamment, sans rompre la continuité écologique.

POUR LA REMISE EN ÉTAT Une attention particulière est portée par TIGF à la remise en état des terrains une fois que la canalisation de gaz est enfouie dans le sol. TIGF s’engage à restituer le terrain à l’identique. Il s’agit donc de permettre aux milieux traversés de se reconstituer en effaçant les traces du chantier.

Certaines zones, particulièrement sensibles, nécessitent un protocole spécifique afin de favoriser le retour rapide de la végétation notamment aux niveaux des cours d’eau et des terrains en forte pente. TIGF a utilisé une nouvelle pratique d’ensemencement hydraulique, technique consistant à projeter un mélange de compost « collant » biodégradable, composé de nutriments et de graines sélectionnées avec l’aide du Conservatoire Botanique National Sud Atlantique (CBNSA). Pour la remise en état des berges des cours d’eau, TIGF favorise le génie écologique, autrement dit l’apport d’éléments naturels, biodégradables et vivants.

préservation de la diversité génétique locale

L’absence de règlementation et d’encadrement de la traçabilité et la qualité de la flore sauvage mise sur le marché en France favorisent le risque d’utilisation de semences et de plants d’origines géographique lointaine, mal adaptés et pouvant se croiser avec la flore locale. Pour pallier cette situation, en avril 2013, TIGF et la Fédération des Conservatoires Botaniques Nationaux ont signé une convention de partenariat visant à développer des labels de qualité des filières de production de semences et de plantes sauvages d’origine locale.

Modalités d’intervention sur les canalisations en zones sensibles

Les équipes de TIGF ont activement participé au groupe de travail en collaboration avec les autres gestionnaires d’ouvrages de transport enterrés, le Groupe d’Étude Sécurité des Industries Pétrolières et chimique (GESIP), et les gestionnaires d’espaces naturels par le biais de l’Atelier Technique des Espaces Naturels (ATEN). Ces échanges ont permis de définir un guide des bonnes pratiques et modalités d’intervention en zone sensible à proximité des canalisations enterrées.

Suite à cette démarche, TIGF met en place des conventions d’information et d’échange avec chaque gestionnaire d’espace naturel protégé et traversé par ses ouvrages.

Débardage au cheval

Un développement constant . 73

préserver les milieux exceptionnels et restaurer les écosystèmes dégradés

Renforcement des diagnostics écologiques - entretien différencié des servitudes

Dans le cadre des conventions pluriannuelles de partenariats mises en œuvre en 2010, avec le Conservatoire d’Espaces Naturels (CEN) d’Aquitaine, puis en 2011, avec le CEN de Midi-Pyrénées, les servitudes TIGF font l’objet d’un entretien spécifique visant à préserver certains milieux d’intérêts présents ou qui y sont apparus. Lutte contre les espèces invasives et envahissantes

Dans le cadre de ses travaux ou à proximité de ses ouvrages, TIGF met en œuvre des moyens pour lutter contre les espèces invasives. Le suivi pluriannuel des secteurs concernés permettra d’évaluer l’efficacité de ces actions, et de déterminer la faisabilité de leur déploiement sur d’autres zones.

Mise à disposition des données de terrain

Pour tous ses projets de construction de nouvelles canalisations, TIGF réalise, de manière renforcée depuis 2008, des études faunistiques et floristiques détaillées sur un couloir de 50 à 100 mètres de large et pendant une période couvrant les saisons d’expression des espèces.

Les résultats de ces prospections de terrain sont par la suite mis à disposition de ses partenaires, en particulier le Conservatoire d’Espaces Naturels et le Conservatoire Botanique National Sud Atlantique.

TIGF a signé avec ses partenaires du Club Infrastructures Linéaires et Biodiversité (CIL&B) en 2013 une convention de partenariat avec le Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN) dont le but est de centraliser, standardiser, valoriser et partager dans une base de données nationale les données issues des inventaires faune/flore.

appel à projet de recherche sur la biodiversité

En 2013, TIGF, avec les membres du CIL&B et via le MEDDE et la FRB (Fondation pour la Recherche sur la Biodiversité) a lancé un appel à projets de recherche sur l’évaluation de la contribution des infrastructures linéaires aux continuités écologiques.

actions pédagogiques sur la biodiversité

En collaboration avec l’association Lacq Odyssée, un module pédagogique a été réalisé et présenté dans les écoles voisines du tracé de l’artère de Girland. Il portait sur des aspects généraux de connaissance de la biodiversité et du fonctionnement d’un écosystème ainsi que les menaces actuelles qui pèsent sur elle.

74 . tiGF 2013 RappoRt d’activité

développement durAble

Un développement constant . 75

Quels sont les principaux leviers que vous pouvez actionner pour optimiser les consommations d’énergie des installations de TIgF ?

Dans nos métiers, la recherche d’une meilleure efficacité énergétique passe à la fois par des études de développement et d’optimisation des procédés existants, par une veille technologique constante sur ce que proposent les constructeurs et bailleurs de licences et par une collaboration avec ces derniers, afin qu’ils imaginent des réponses aux besoins que nous pouvons exprimer.Consommer moins d’énergie, c’est aussi – le plus souvent – réduire les émissions de gaz à effet de serre. Ce qui explique que nous travaillons en liaison étroite avec la Direction HSEQ.

Où se situent les priorités côté Stockage ?

Notre effort porte sur la réduction des consommations d’énergie nécessaires à la déshydratation du gaz soutiré du Stockage et injecté dans le réseau, pour respecter ses spécifications.

et côté Transport ?

Nous travaillons sur les moyens de rendre autonomes en énergie les postes de livraison éloignés où nous pouvons avoir besoin de réchauffer le gaz.

On envisage aussi la mise en œuvre, sur une station de compression, du procédé ORC (Organic Rankine Cycle) encore peu répandu en France. Nous affinons actuellement le modèle économique en tenant compte de multiples facteurs : temps de fonctionnement, coûts de raccordement au réseau, établissement d’un tarif de rachat de l’électricité.

en règle générale, quels sont les temps de retour sur investissement acceptables pour des équipements de  ce  type ?

Nous sommes confrontés à une activité marquée par des pointes journalières et une forte saisonnalité. Cela impacte évidemment les calculs de rentabilité. Les équipements disponibles sont en général conçus pour des installations fonctionnant de manière beaucoup plus régulière, autorisant un retour sur investissement en 5 ou 10 ans. Avec les variations que nous connaissons, nous observons un retour sur investissement entre 10 et 20 ans mais nous visons moins de 10 ans.

William Rahain, Chef du service Procédés

Ci-contre,William Rahain pour l’efficacité énergétique

76 . tiGF 2013 RappoRt d’activité

Convention clients

Comme chaque année, TIGF a accueilli ses clients expéditeurs, lors de la convention clients organisée au Palais Beaumont.

Ce rendez-vous annuel est un moment privilégié d’échanges avec nos clients.

C’est également l’occasion pour TIGF de présenter :• l’ensemble des travaux menés par

les équipes sur la période écoulée ; • sa vision prospective des activités

de Transport et de Stockage et les moyens engagés pour atteindre les objectifs fixés.

En 2013, cette convention a notamment été l’occasion de présenter le positionnement de TIGF au cœur de l’intégration européenne des marchés de l’énergie dans le cadre du projet de mise en place « Grand Sud » du PEG commun au 1er avril 2015.

développement sAtisfAction clients

Un développement constant . 77

Des progrès reconnus par nos clients !

À l’occasion de l’enquête bi-annuelle de satisfaction réalisée en novembre 2013, nos clients expéditeurs ont salué de nets progrès de TIGF sur de très nombreux points, concernant notamment la qualité des échanges commerciaux ainsi que nos offres de stockage.

Notre feuille de route d’amélioration de services à ces clients est tracée. à nous de la suivre.

Interventions de TIgF sur la plate-forme d’achat/vente de gaz powernext

Sur décision de la CRE, TIGF a compensé quotidiennement, de janvier 2012 à décembre 2013, le déséquilibre journalier global des expéditeurs entre leurs entrées et leurs sorties de notre réseau de Transport. Ceci s’est effectué par l’achat ou la vente de la quantité de gaz correspondant à une partie du déséquilibre résiduel des expéditeurs. Ces achats/ventes ont été réalisés sur la plate-forme de transactions informatisées Powernext.

Qualité de service 2013 : une année de transition vers les mécanismes intra-journaliers

Depuis janvier 2014, la CRE a décidé que TIGF intervienne seulement à hauteur de 10 % du déséquilibre prévisionnel des expéditeurs.

En 2013, la qualité de service de TIGF a connu un nouveau pas en avant :• D’une part, dans l’exigence de précision

des données de consommations produites aux points de livraison ;

• D’autre part, avec la mise en place de nouveaux indicateurs visant la qualité des informations (consommations et prévisions) transmises en cours de journée gazière aux acteurs du marché.

Pour les autres indicateurs, TIGF a maintenu un niveau de performance remarquable.

Le service de fourniture intra-journalière – puis horaire – des données de consommation des clients industriels, a été ouvert par TIGF fin 2012.

TIGF a su produire des données de bonne qualité (la valeur cible de 90 % de conformité est fréquemment atteinte), mais il reste à améliorer la continuité nocturne des échanges informatiques.

78 . tiGF 2013 RappoRt d’activité

développement sAtisfAction clients

pICHH1 ou la généralisation de la télé-relève horaire sur les clients industriels

Le projet PICHH était une vaste campagne de modernisation de l’ensemble des installations de comptage des clients industriels raccordés au réseau de Transport, pour les rendre aptes à émettre les données mesurées à fréquence horaire.

Lancé en 2012 et livré mi 2013, ce projet a été mené par TIGF en moins de 2 ans, sans qu’il n’y ait aucune incidence sur la continuité de service, malgré le nombre élevé d’interventions sur des installations de comptage.

PICHH est aussi remarquable pour les choix technologiques novateurs faits par TIGF : la technologie GPRS, offrant une alternative satisfaisante aux technologies filaires jusqu’ici traditionnellement utilisées pour la telé-relève ou la télésurveillance, a été largement déployée dans cette campagne. Ce choix s’est avéré déterminant pour maintenir le fonctionnement des installations et tenir les délais demandés par le marché.

En parallèle de PICHH, 2 projets ont contribué à moderniser la télé-relève de TIGF : • une évolution des systèmes de relève journalière

historiques pour leur permettre de transmettre les données de mesures toutes les 4 heures ;

• un projet informatique pour mettre en place un système d’information capable de traiter ces données et les transmettre à fréquence horaire ou quadri horaire au marché, sur les sites internet TETRA et Datagas à disposition de nos clients ;

• les points de comptage de TIGF sont dorénavant télé-relevés plusieurs fois en cours de journée ;

• l’ensemble des clients industriels de TIGF est à télé-relève horaire.

TIGF est désormais équipée, sur le terrain, pour faire face aux évolutions du marché vers les mécanismes intra-journaliers.

1. PICHH : Point Interface Consommateur Heure par Heure

Un développement constant . 79

80 . tiGF 2013 RappoRt d’activité

développement sAtisfAction clients

Quelle est l’origine de la généralisation de la télé-relève horaire pour les clients industriels ?

Thomas Petitet : Il faut rappeler que c’est le code de réseau Équilibrage qui soumet les expéditeurs à une obligation d’équilibrage journalier entre quantités entrantes et sortantes sur les réseaux, annulant progressivement les compensations mensuelles en vigueur auparavant. Ce qui implique de mettre à disposition des transporteurs des données de comptage selon une fréquence infra-journalière. En France, la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE), dans sa délibération du 1er décembre 2011, demande à horizon fin 2013, la fourniture de données horaires sur un pas de temps horaire (HH) pour les clients industriels.

Une transition : quelle est la situation au terme du projet ?

TP : Aujourd’hui, notre informatique industrielle est en mesure de collecter les données de télé-relève toutes les heures pour environ 70 % des postes, toutes les 4 heures pour les autres. Depuis octobre 2012, l’informatique de gestion produit des données infra-journalières et les transmet aux clients sur les sites internet.

Combien d’installations de comptage étaient concernées ? et quel bilan dressez-vous de l’opération ?

Olivier Treilhaud : Nous avons modifié le dernier des 89 postes concernés en juillet, avec un gain de 23 % et sans altérer la continuité du service. Chacun des postes a été mis à niveau dans la journée, sans incidence aucune ni sur l’activité des industriels ni sur celle des expéditeurs.

Qu’est-ce que cela change pour TIgF et pour ses clients ?

TP : Les expéditeurs disposent de données horaires sur la consommation de tous leurs clients industriels raccordés et nous envisageons de fournir à terme ces informations aux industriels eux-mêmes, en réponse à la demande de plusieurs d’entre eux. Nous sommes très bien préparés pour intégrer les évolutions futures des mécanismes de marché. TIGF est désormais équipée avec des systèmes modernes, performants et pérennes.

Thomas Petitet, responsable qualité comptage commerciale et Olivier Treilhaud, responsable du pôle adaptation du réseau

Ci-contre,Thomas Petitet (à gauche) et Olivier Treilhaud (à droite),

pour PICHH : fourniture heure par heure de la

consommation des industriels

Un développement constant . 81

82 . tiGF 2013 RappoRt d’activité

Indicateurs financiers

Les investissements de l’année ont été soutenus, atteignant le niveau de 184 M€, avec notamment les projets de construction des canalisations du réseau principal participant à la fluidité dans le contexte des interconnexions franco-espagnoles (Artère du Béarn, Artère de Girland et Artère de l’Adour). Conformément au planning envisagé et dans le respect des engagements pris par TIGF envers ses clients expéditeurs, Girland a été mis en service au cours du quatrième trimestre 2013.

Le chiffre d’affaires total de 368 M€ provient pour 244 M€ de l’activité Transport et pour 125 M€ de l’activité Stockage, prestations internes déduites. L’activité Stockage s’inscrit dans une conjoncture morose. L’augmentation du chiffre d’affaires Transport est liée au nouveau tarif ATRT5 qui a bénéficié principalement de la mise en service de la canalisation Artère du Béarn.

indicAteurs d’Activité

Investissements en M€

Immobilisations nettes en M€

Chiffre d’affaires en M€Résultat opérationnel net en M€

Transport Stockage

indicateurs d’activité . 83

Indicateurs marchés

La consommation, sur la zone de TIGF, a été marquée par une légère hausse en 2013. Cette hausse fait suite à celle déjà observée l’an passé et qui s’expliquait par les conditions climatiques particulièrement rigoureuses observées en février 2012.

Évolution des échanges au peg TIgF (Powernext)

2012 2013Nombre de transactions 298 317GWh échangées 281 333

Le maintien de cette tendance haussière, en 2013, est dû aux Distributions Publiques dont la consommation évolue de + 0,4 TWh. Celle des sites industriels stagne, en revanche, autour des 5 GWh.

S’agissant du transit du gaz entre la France et l’Espagne, comme attendu, il a continué à se développer en 2013, renforçant ainsi le Transport en zone TIGF.

En cohérence avec cette évolution, le nombre d’expéditeurs présents sur notre réseau poursuit sa croissance de façon régulière année après année.

Évolution du nombre de clients

Un nombre d’expéditeurs transport en augmentation continue

Consommations sur le réseau en 2013 (TWh)

Transport

Industriels

Total

Distributions publiques

Stockage

En 2013, l’entreprise a également poursuivi le développement de son activité sur Powernext.

Le nombre de transactions effectuées sur le PEG TIGF, via Powernext, a en effet augmenté de 6 % et les quantités échangées de plus de 18 %.

84 . tiGF 2013 RappoRt d’activité

Indicateurs exploitation

L’année 2013 a eu comme particularité d’être la première année complète ayant vu l’application des nouvelles dispositions de la réforme anti-endommagement des réseaux.

Afin de faire appliquer ces nouvelles dispositions pour nos propres opérations, une action de formation a été déployée vers nos prestataires de travaux : maîtres d’œuvre et exécutants de travaux. TIGF a adressé un courrier aux 1200 mairies des communes traversées par ses ouvrages afin de rappeler la nouvelle obligation de consulter le guichet unique préalablement à toute déclaration de travaux ou de projet de travaux. Suite à ce courrier, de nombreux retours des mairies dans le cadre de demandes complémentaires ont pu montrer l’intérêt désormais affiché par ces acteurs qui, par le passé, étaient souvent défaillants dans l’élaboration des déclarations.

Entre 2012 et 2013, la baisse à hauteur de 20 % environ des Travaux Non Déclarés et des rendez-vous non respectés est la conséquence de la nouvelle réglementation et des importants efforts déployés pour la faire appliquer.

indicAteurs d’Activité

DT et DICT

DICT concernées

Les Travaux Non Déclarés

En 2013, on compte 2 334 DT concernant TIGF

En 2013, on compte 11 623 DICT dont 4 691 concernaient TIGF

indicateurs d’activité . 85

Indicateurs sécurité

L’indicateur principal de la performance sécurité 2013 est en recul par rapport à 2012.

L’objectif TFAD (Taux de Fréquence des Accidents Déclarés) à 2.1, que nous nous étions fixé, n’a pas été atteint en raison des accidents survenus sur nos chantiers : 8 accidents sont à déplorer chez les entreprises intervenantes et 1 accident pour un salarié TIGF.

Contrairement à 2012 où la principale typologie des accidents correspondait à l’utilisation d’outils et aux manipulations, 2013 est impactée par des accidents de déplacement. Les conditions météorologiques peuvent être associées en partie dans ces évènements. Pour 2014, nous allons concentrer nos efforts sur l’anticipation au niveau des organisations et sur le comportement individuel.

Accident - IncidentGravité réelle 4 et 5

Accident - IncidentGravité réelle 2 et 3

Accident - IncidentGravité réelle 1

Actions et situations à Risques

Transport

Évolution du Taux de Fréquence des accidents Déclarés

Taux de gravité

Stockage

TFAD : Taux de Fréquence des Accidents DéclarésNombre d’accidents avec et sans arrêt par million d’heures travaillées.

TG : Taux de GravitéNombre de jours d’arrêt par millier d’heures travaillées.

Accident - IncidentGravité réelle 4 et 5

Accident - IncidentGravité réelle 2 et 3

Accident - IncidentGravité réelle 1

Actions et situations à Risques

86 . tiGF 2013 RappoRt d’activité

Indicateurs environnement

Les émissions de gaz à effet de serre ont diminué, entre 2012 et 2013, de 9 %. Les émissions par combustion fixe ont diminué alors que les émissions par venting travaux ont augmenté. Comme en 2012, les émissions dues au transport routiers sont restées importantes en raison de la réalisation d’importants chantiers (canalisation Girland en 2013 : 58 km DN900 entre Landes et Gironde). TIGF maintient ses objectifs de maîtrise des rejets atmosphériques. En 2013, la mise en fonctionnement de rebouilleurs électriques en remplacement de rebouilleurs à gaz sur le site de Lussagnet a permis de limiter les émissions de gaz à effet de serre. De plus, en 2014, sur ce même site, le remplacement des deux compresseurs à gaz par deux compresseurs électriques va contribuer à la diminution des émissions de gaz à effet de serre.

Concernant le PNAQ, malgré une diminution des émissions en CO2 des installations concernées (de l’ordre de 7 %), il faut noter un dépassement des quotas de CO2 alloués à TIGF pour 2013. La quantité de quotas alloués diminue désormais chaque année (période 3 du PNAQ).

En 2013, près de 75 % des déchets produits par TIGF ont été recyclés ou traités avec valorisation énergétique.

indicAteurs d’Activité

Émissions de CO2 de sites soumis au pNaQ

Émissions de gaz à effet de serre (tCO2 éq)

activité Transport

DÉCHeTS

activité Stockage

2013 : projets (DD + DnD)

production déchets (tonnes)

Transport Stockage

TIGF Quotas TIGF

indicateurs d’activité . 87

Ressources Humaines

Trois facteurs expliquent l’accroissement des effectifs : • L’augmentation de l’activité liée notamment

à l’évolution des exigences réglementaires ;• La 3e Directive européenne implique la fin des

détachements de personnel du groupe Total et le recrutement en propre de tous les collaborateurs ;

• La 3e Directive européenne renforce l’autonomie des gestionnaires de réseau de Transport et contraint celui-ci à ne plus recourir aux compétences mutualisées.

Les effectifs de TIGF continuent de croître pour accompagner le développement de l’entreprise.Cette croissance des effectifs concerne tous les métiers de TIGF.

TIGF poursuit également sa politique d’insertion des jeunes par les contrats en alternance et les stages qui constituent un vivier de pré-recrutement pour l’entreprise. D’autre part, un haut niveau d’investissement, en matière de formation professionnelle, est maintenu afin de développer les compétences de nos collaborateurs et d’accompagner le déploiement des différents projets.

Évolution des effectifsau 31/12/2013

effectifs au 31 décembre de l’année(Personnel TIGF et détachés Groupe)

Stagiaires et contrats de professionnalisation ou d’apprentissage

pourcentage de la masse salariale alloué à la formation

Évolution du nombre de personnes formées

Effectif salariés TIGF

OETAM CADRES TOTAL

Effectif salariés détachés Groupe

Contrat de professionnalisa-tion et d’apprentissage (au 31 décembre de l’année)

Stagiaires (durant l’année)

Nombre de personnes

Pourcentage

88 . tiGF 2013 RappoRt d’activité

perspectives 2014

Plus que jamais, TIGF inscrit sa trajectoire de croissance dans un cadre national et européen :• En réalisant la création d’une place

de marché du gaz dans le sud de la France dès 2015 ;

• En déployant la nouvelle réglementation européenne du transport du gaz en Europe et en rendant opérationnels de nouveaux codes ;

• En étant partenaire de la plate-forme de commercialisation de capacités à la frontière franco-espagnole ;

• En continuant d’être force de proposition pour développer des infrastructures de transport et de stockage de gaz qui répondent à la demande du marché, à savoir :

- lever les congestions physiques au Nord de la France en 2018 ;

- acquérir des capacités de stockage qui garantissent la sécurité d’approvisionnement du pays et la couverture des pointes de froid, et ce, au moindre coût, pour les expéditeurs et les consommateurs finaux.

Persuadée que le gaz a et aura encore longtemps un rôle à jouer dans la transition vers des énergies renouvelables, TIGF compte bien être un acteur significatif des mutations à venir. Notre entreprise est d’ailleurs partie prenante dans les travaux sur la transition énergétique initiés par les Pouvoirs Publics.

TIGF recherche aussi à développer des sources d’énergies 100 % renouvelables, telles que le biométhane qui peut utiliser à moindre frais les réseaux existants de gaz naturel. Des projets verront le jour prochainement.

Et bien sûr, TIGF, forte de la reconnais-sance du Ministère de l’Ecologie pour son engagement dans la Stratégie Nationale pour la Biodiversité, continuera à appliquer sa démarche de développement durable sur tous les projets dont elle a la charge.

Toutes ces perspectives positives pourront se réaliser grâce à l’implication forte et entière de l’ensemble du personnel sur lequel je sais pouvoir compter et à la confiance que nous accordent nos partenaires et nos actionnaires.

2014 et les années qui vont suivre sont l’opportunité, pour notre Groupe, de nouvelles et ambitieuses perspectives de développement

Monique Delamare, Directrice Générale

TIGF SAAffiche Valeurs TIGF

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Textes rédigés par le service communication de TIGFInterviews réalisées par JF. Nicolas Photographes : P. Boulze, L. Hautecoeur, JM. Ducasse, D. Robesson, O. Robinet, M. RousselConception et réalisation : Bliss agence créative© TIGF mars 2014

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