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A u cœur de la journée de formation, le jdM et le SSM-J (la petite sœur de la SSMG) ont décerné le Prix du Généraliste aux deux lauréats de cette année, les Drs Chi Cuong Ha et Anneline Marganne. Depuis 17 ans, le jdM organise, en partenariat avec la SSM-J, un prix qui vise à faire connaî- tre et récompenser les travaux de fin d’études (TFE) de six jeunes sélection- nés par leurs universités respectives. Deux prix sont attribués aux candi- dats : le prix de la SSM-J et le prix des lecteurs du jdM. Pour le prix de la SSM-J, le lauréat est désigné par un jury composé de responsables de cette structure en fonction d’une grille d’analyse. Pour le prix des lecteurs, le candidat qui reçoit le plus de votes des lecteurs du jdM est désigné. Pour cette édition, près de 300 lecteurs ont lu les résumés des TFE publiés dans le jdM et exprimé leurs choix. « En créant ce prix, l’objectif du jdM a été de mettre davantage en évidence le travail de recherche en médecine générale effectué lors de la réalisation des TFE. Les tra- vaux nominés ont été sélectionnés par des enseignants de l’ULg, ULB et UCL. En publiant les résumés dans notre journal, nous leur donnons « une seconde vie » et permettons à des confrères d’en prendre connaissance, voire de s’en inspirer pour leurs pratiques professionnelles » , a déclaré Vincent Claes, rédacteur en chef du journal du Médecin, lors de la remise du prix. Fragilité de la personne âgée et des migrants Pour cette édition 2018, six nominés ont été désignés par les universités : Alizée Detiffe (UCL), Chi Cuong Ha (ULB), Elisabeth Laveaux (ULG), Alizée Lhoest (ULB), Anneline Marganne (ULG) et Nora Zekhnini (UCL). Le Dr Marganne s’est vu attribuer le Prix du Généraliste par les lecteurs du jdM pour son travail cherchant à savoir « quel rôle s’attribuent actuelle- ment les médecins généralistes de la région verviétoise travaillant à l’acte face à la fragilité de leurs patients âgés vivant à domicile » (promotrice : le Dr Laetitia Buret). Le Dr Chi Cuong Ha a été primé par le jury de la SSM-J pour son TFE cherchant à identifier les obstacles à l’accès aux soins de santé chez les migrants dans un contexte de médecine générale (pro- moteur : Dr Philippe Cardon). Le Dr Sonya Goudjil, un des membres du jury de la SSM-J, a souligné en intro- duction que dans la grille d’analyse utilisée par le jury un des critères d’évaluation retenu est la possibilité d’appliquer concrètement le travail de fin d’études en médecine générale. Source d’inspiration Vous pouvez encore lire la présenta- tion des six TFE retenus et de leurs auteurs sur le site internet du jdM. Comme l’ont souligné plusieurs partici- pants, certains TFE pourraient être judicieusement complétés par d’autres TFE consacrés aux mêmes sujets. Une autre façon de valoriser les recherches effectuées. A.T. Actualité Édito Vincent Claes, rédacteur en chef 2 A quand un débat sur les big data ? L es participants aux Assises de l’e-santé, organisée ce mardi 2 octobre, par LuxHealth et Viva- lia, ont eu l’occasion de rendre compte des avancées technolo- giques dans le secteur de la santé : télé-consultation, chirurgie assistée par hologramme, lunettes connec- tées, tri des patients aux urgences via une application spécifique, télé ex- pertise stroke… Des projets nova- teurs portés par des prestataires de soins et des entreprises enthousiastes qui pointent l’apport fondamental de ces techniques pour les patients. Cet enthousiasme contagieux ne doit pas faire fi d’une réflexion sur l’impact de ces avancées e-santé sur la pratique médicale et les patients. « En informatique médicale, on réa- lise d’abord et puis on réfléchit en- suite », entend-on parfois. Or, est- on, par exemple, prêt, en tant que patient à se faire opérer grâce aux lu- nettes connectées par un chirurgien que l’on ne connaît pas et qui tra- vaille à des centaines, voire des mil- liers de kilomètres, de l’hôpital ? Pré- fère-t-on voir nos radiographies exa- minées par des radiologues ou par une intelligence artificielle ? Doit-on craindre que les géants du numé- rique investissent le secteur de la santé en proposant des solutions que les hôpitaux ou entreprises belges ou l’Etat ne sont plus capables de déve- lopper, faute de moyens financiers ? Lors des Assises de l’e-Santé, Paul de Munck, président du GBO, et Phi- lippe Henry de Generet, expert santé de la ministre Gréoli, ont réclamé un débat sur l’utilisation des big data. Et d’inviter les députés ou les sénateurs à prendre du temps pour réfléchir à l’utilisation des données de santé par les entreprises du numérique actives en santé. La Région wallonne est fa- vorable à l’organisation d’un tel dé- bat mais le Fédéral n’y tiendrait pas. Il ne faut cependant pas traîner. Le plan fédéral e-santé 3.0 est presque ficelé. Le journal du Médecin | 5 octobre 2018 | N° 2557 Prix du Généraliste 2018 Une bien belle relève Le Prix du Généraliste a été remis ce samedi 29 septembre aux Drs Anneline Marganne (ULg) et Chi Cuong Ha (ULB) lors d’un colloque « jeunes médecins » organisé par la SSMG et la SSM-J en collaboration avec le jdM. Une journée particulièrement riche en échanges entre les formateurs et la cinquantaine de jeunes participants. © Thierry Strickaert Les lauréats 2018 : Drs Chi Cuong Ha (ULB) et Anneline Marganne (ULg). Deux prix sont attribués aux candidats : le prix de la SSM-J et le prix des lecteurs du jdM. JDM2557-002NEW1 03/10/18 16:01 Pagina 2

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Page 1: Une bien belle relèvenous leur donnons «une seconde vie» et permettons à des confrères d en prendre connaissance, voire de s en inspirer pour leurs pratiques professionnelles»,

Au cœur de la journée deformation, le jdM et leSSM-J (la petite sœur de laSSMG) ont décerné le Prix

du Généraliste aux deux lauréats decette année, les Drs Chi Cuong Ha etAnneline Marganne. Depuis 17 ans,le jdM organise, en partenariat avec laSSM-J, un prix qui vise à faire connaî-tre et récompenser les travaux de find’études (TFE) de six jeunes sélection-nés par leurs universités respectives.

Deux prix sont attribués aux candi-dats : le prix de la SSM-J et le prix deslecteurs du jdM. Pour le prix de laSSM-J, le lauréat est désigné par unjury composé de responsables de cettestructure en fonction d’une grilled’analyse. Pour le prix des lecteurs, lecandidat qui reçoit le plus de votes deslecteurs du jdM est désigné. Pour cetteédition, près de 300 lecteurs ont lu lesrésumés des TFE publiés dans le jdM etexprimé leurs choix. « En créant ceprix, l’objectif du jdM a été de mettredavantage en évidence le travail derecherche en médecine générale effectuélors de la réalisation des TFE. Les tra-vaux nominés ont été sélectionnés par desenseignants de l’ULg, ULB et UCL. Enpubliant les résumés dans notre journal,nous leur donnons « une seconde vie » etpermettons à des confrères d’en prendreconnaissance, voire de s’en inspirer pourleurs pratiques professionnelles », adéclaré Vincent Claes, rédacteur enchef du journal duMédecin, lors de laremise du prix.

Fragilité de lapersonne âgée etdes migrants

Pour cette édition2018, six nominés ontété désignés par les universités : AlizéeDetiffe (UCL), Chi Cuong Ha (ULB),Elisabeth Laveaux (ULG), AlizéeLhoest (ULB), Anneline Marganne(ULG) et Nora Zekhnini (UCL).

Le Dr Marganne s’est vu attribuer lePrix du Généraliste par les lecteurs dujdM pour son travail cherchant àsavoir « quel rôle s’attribuent actuelle-ment les médecins généralistes de la

région verviétoisetravaillant à l’acteface à la fragilité deleurs patients âgésvivant à domicile »(promotrice : le DrLaetitia Buret).

Le Dr Chi Cuong Haa été primé par le jury

de la SSM-J pour son TFE cherchant àidentifier les obstacles à l’accès auxsoins de santé chez les migrants dansun contexte de médecine générale (pro-moteur : Dr Philippe Cardon). Le Dr

Sonya Goudjil, un des membres dujury de la SSM-J, a souligné en intro-duction que dans la grille d’analyseutilisée par le jury un des critèresd’évaluation retenu est la possibilitéd’appliquer concrètement le travail defin d’études en médecine générale.

Source d’inspirationVous pouvez encore lire la présenta-

tion des six TFE retenus et de leursauteurs sur le site internet du jdM.Comme l’ont souligné plusieurs partici-pants, certains TFE pourraient êtrejudicieusement complétés par d’autresTFE consacrés aux mêmes sujets. Uneautre façon de valoriser les rechercheseffectuées.

A.T.

ActualitéÉdito

Vincent Claes, rédacteur en chef

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A quand undébat sur les big data ?

Les participants aux Assises del’e-santé, organisée ce mardi 2octobre, par LuxHealth et Viva-

lia, ont eu l’occasion de rendrecompte des avancées technolo-giques dans le secteur de la santé :télé-consultation, chirurgie assistéepar hologramme, lunettes connec-tées, tri des patients aux urgences viaune application spécifique, télé ex-pertise stroke… Des projets nova-teurs portés par des prestataires desoins et des entreprises enthousiastesqui pointent l’apport fondamentalde ces techniques pour les patients.Cet enthousiasme contagieux nedoit pas faire fi d’une réflexion surl’impact de ces avancées e-santé surla pratique médicale et les patients.« En informatique médicale, on réa-lise d’abord et puis on réfléchit en-suite », entend-on parfois. Or, est-on, par exemple, prêt, en tant quepatient à se faire opérer grâce aux lu-nettes connectées par un chirurgienque l’on ne connaît pas et qui tra-vaille à des centaines, voire des mil-liers de kilomètres, de l’hôpital ? Pré-fère-t-on voir nos radiographies exa-minées par des radiologues ou parune intelligence artificielle ? Doit-oncraindre que les géants du numé-rique investissent le secteur de lasanté en proposant des solutions queles hôpitaux ou entreprises belges oul’Etat ne sont plus capables de déve-lopper, faute de moyens financiers ?Lors des Assises de l’e-Santé, Paul deMunck, président du GBO, et Phi-lippe Henry de Generet, expert santéde la ministre Gréoli, ont réclamé undébat sur l’utilisation des big data. Etd’inviter les députés ou les sénateursà prendre du temps pour réfléchir àl’utilisation des données de santé parles entreprises du numérique activesen santé. La Région wallonne est fa-vorable à l’organisation d’un tel dé-bat mais le Fédéral n’y tiendrait pas.Il ne faut cependant pas traîner. Leplan fédéral e-santé 3.0 est presqueficelé.

Le journal du Médecin | 5 octobre 2018 | N° 2557

Prix du Généraliste 2018

Une bien belle relèveLe Prix du Généraliste a été remis ce samedi 29 septembre aux Drs Anneline Marganne(ULg) et Chi Cuong Ha (ULB) lors d’un colloque « jeunes médecins » organisé par la SSMGet la SSM-J en collaboration avec le jdM. Une journée particulièrement riche en échangesentre les formateurs et la cinquantaine de jeunes participants.

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Les lauréats 2018 : Drs Chi Cuong Ha (ULB) et Anneline Marganne (ULg).

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