un brin d’humour les cheminots voudraient garder leur

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On nous prédisait la fin de la mort, l’homme éternellement remplacé pièce par pièce, sans parler du data qui dit tout, sait tout, peut tout. On s’aperçoit que nous sommes vivants, c’est-à-dire mortels, fragiles, charnels. On nous prêchait le salut par l’individualisme. On constate que l’humanité ne fait qu’un seul corps.L’extrême imbrication de nos sociétés et ces naïves marques de confiance dans la technique se sont com- binées. Il en va des virus physiques com- me des virus informatiques. Partout où on remplace la vieille robustesse par la sophistication, on mésestime la même tendance à l’embolie, aggravée par notre sensibilité à la panique. En fait, c’est en nous croyant invulnérables que nous le sommes redevenus, jusqu’à la sidération et au fa- talisme. (…) Entre les faits qui exigent le bon sens et l’effet boule de neige, saurons-nous encore faire la part des choses ? J.-P. Denis dans La Vie du 12/03/2020 Un brin d’humour Les problèmes des boulangers sont croissants, alors que les bouchers veulent défendre leur beefsteak. Les éleveurs de volailles se font plumer, les pêcheurs haussent le ton ! Tandis que les céréaliers sont sur la paille, que les brasseurs sont sous pression, les viticulteurs trinquent. Mais pour les couvreurs, c’est la tuile. Certains plombiers prennent carrément la fuite. Dans l’industrie automobile, les salariés débrayent dans l’espoir que la direction fasse marche arrière. Chez EDF, les syndicats sont sous tension mais la direction fait mine de ne pas être au courant. Les cheminots voudraient garder leur train de vie, mais la crise est arrivée sans crier gare. Alors que les veilleurs de nuit, eux, vivent au jour le jour, les pédicures travaillent d’arrache- pied, les croupiers jouent le tout pour le tout, les dessinateurs font grise mine, les militaires battent en retraite, les imprimeurs dépriment et les météorologistes sont en dépression. Les prostituées se retrouvent à la rue, même les banquiers y perdent au change... Les curés sont en sinécure... bref nous vivons une période difficile, paix et courage à chacun ! Merci, Christian, de m’avoir envoyé ce texte dans le style de Jean d’Ormesson. Et tu peux m’en envoyer d’autres. GL. Merci, merci, merci ! "La vie, le malheur, l’isolement, l’abandon, la pauvreté, sont des champs de bataille qui ont leurs héros ; héros obscurs plus grands parfois que les héros illustres." Vic- tor Hugo écrivit cette phrase en 1862, dans Les Misérables. Cent cinquante-huit ans plus tard, elle est toujours d’une brûlante actualité. Le virus maudit contre lequel l’humanité tout entière se bat révèle les héros de notre temps. Ils et elles sont "obscurs" parce qu’ils travaillent dans l’om- bre. Mais, en réalité, ils sont notre lumière. Grâce à eux, grâce à elles, nous sortirons victorieux de cette bataille. Nos héros d’aujourd’hui portent des blouses blan- ches : médecins, infirmières, assistantes, secrétaires, scientifiques.(…) Cette chance, il faudra s’en souvenir après la tornade. Car pendant que nous attendons, calfeutrés chez nous, que l’orage passe, ils sont des milliers, dès l’aube, à rejoindre leur hôpital pour se mettre au service des malades. Ils risquent leur vie pour que d’autres survi- vent. Depuis le début de l’épidémie, pas un, pas une n’a hésité à porter secours à ceux qui sont déjà atteints. Nous ne voyons pas ce qui se passe dans le silence et la blancheur des salles d’attente et de confi- nement. Pourtant, une bataille pour la vie s’y déroule. (…) C’est donc, les yeux em- bués, les mains tremblantes, le cœur serré que nous leur adressons un seul mot. Qu’ils sachent que cela vaut pour ce moment et pour toujours. MERCI. Edito de Francis Van de Woestyne dans La Libre Belgique du 19 mars 2020. Qui peut prétendre vivre pleinement une messe ? On dit les répons machinalement. On éprouve en chantant une vague communion des fidèles. On écoute l’homélie si elle ne traîne pas en longueur. On ébauche un recueillement à la consécration. On l’approfondit si on va communier. Entre-temps, le regard baguenaude d’un vitrail à une statue, on lorgne ses voisins, la pensée anticipe l’apéritif. Pourtant au dernier signe de croix, on se sent lesté d’un poids qui pesait dans la région de la conscience.. On a mérité son dimanche, on l’a ennobli car, si peu que ce fût, on a renoué avec Dieu, avec le Christ, avec la Vierge. Avec son âme. Au pire, l’ennui qui par moments a été enduré s’apparente à une juste pénitence, il paye la dette de nos manquements à la charité. Denis Tillinac Vienne le jour de nous y retrouver !

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Page 1: Un brin d’humour Les cheminots voudraient garder leur

On nous prédisait la fin de la mort, l’homme éternellement remplacé pièce par pièce, sans parler du data qui dit tout, sait tout, peut tout. On s’aperçoit que nous sommes vivants, c’est-à-dire mortels, fragiles, charnels. On nous prêchait le salut par l’individualisme. On constate que l’humanité ne fait qu’un seul corps.L’extrême imbrication de nos sociétés et ces naïves marques de confiance dans la technique se sont com-binées. Il en va des virus physiques com-

me des virus informatiques. Partout où on remplace la vieille robustesse par la

sophistication, on mésestime la même tendance à l’embolie, aggravée par notre sensibilité à la panique. En fait, c’est en nous croyant invulnérables que nous le sommes redevenus, jusqu’à la sidération et au fa-talisme. (…) Entre les faits qui

exigent le bon sens et l’effet boule de neige, saurons-nous encore faire la part des choses ?

J.-P. Denis dans La Vie du 12/03/2020

Un brin d’humour

Les problèmes des boulangers sont croissants,

alors que les bouchers veulent défendre leur

beefsteak.

Les éleveurs de volailles se font plumer,

les pêcheurs haussent le ton !

Tandis que les céréaliers sont sur la paille,

que les brasseurs sont sous pression,

les viticulteurs trinquent.

Mais pour les couvreurs, c’est la tuile.

Certains plombiers prennent carrément la fuite.

Dans l’industrie automobile, les salariés

débrayent dans l’espoir que la direction fasse

marche arrière.

Chez EDF, les syndicats sont sous tension mais

la direction fait mine de ne pas être au courant.

Les cheminots voudraient garder leur train de vie,

mais la crise est arrivée sans crier gare.

Alors que les veilleurs de nuit, eux, vivent au

jour le jour, les pédicures travaillent d’arrache-

pied, les croupiers jouent le tout pour le tout,

les dessinateurs font grise mine,

les militaires battent en retraite,

les imprimeurs dépriment

et les météorologistes sont en dépression.

Les prostituées se retrouvent à la rue,

même les banquiers y perdent au change...

Les curés sont en sinécure...

bref nous vivons une période difficile,

paix et courage à chacun !

Merci, Christian, de m’avoir envoyé ce texte dans le style de Jean d’Ormesson.

Et tu peux m’en envoyer d’autres. GL.

Merci, merci, merci ! "La vie, le malheur, l’isolement, l’abandon, la pauvreté, sont des champs de bataille qui ont leurs héros ; héros obscurs plus grands parfois que les héros illustres." Vic-tor Hugo écrivit cette phrase en 1862, dans Les Misérables. Cent cinquante-huit ans plus tard, elle est toujours d’une brûlante actualité. Le virus maudit contre lequel l’humanité tout entière se bat révèle les héros de notre temps. Ils et elles sont "obscurs" parce qu’ils travaillent dans l’om-bre. Mais, en réalité, ils sont notre lumière. Grâce à eux, grâce à elles, nous sortirons victorieux de cette bataille. Nos héros d’aujourd’hui portent des blouses blan-ches : médecins, infirmières, assistantes, secrétaires, scientifiques.(…) Cette chance,

il faudra s’en souvenir après la tornade. Car pendant que nous attendons, calfeutrés chez nous, que l’orage passe, ils sont des milliers, dès l’aube, à rejoindre leur hôpital pour se mettre au service des malades. Ils risquent leur vie pour que d’autres survi-vent. Depuis le début de l’épidémie, pas un, pas une n’a hésité à porter secours à ceux qui sont déjà atteints. Nous ne voyons pas ce qui se passe dans le silence et la blancheur des salles d’attente et de confi-nement. Pourtant, une bataille pour la vie s’y déroule. (…) C’est donc, les yeux em-bués, les mains tremblantes, le cœur serré que nous leur adressons un seul mot. Qu’ils sachent que cela vaut pour ce moment et pour toujours. MERCI.

Edito de Francis Van de Woestyne dans La Libre Belgique du 19 mars 2020.

Qui peut prétendre vivre pleinement une messe ?

On dit les répons machinalement.

On éprouve en chantant une vague communion des fidèles.

On écoute l’homélie si elle ne traîne pas en longueur.

On ébauche un recueillement à la consécration.

On l’approfondit si on va communier.

Entre-temps, le regard baguenaude d’un vitrail à une statue,

on lorgne ses voisins, la pensée anticipe l’apéritif.

Pourtant au dernier signe de croix,

on se sent lesté d’un poids qui pesait dans la région de la conscience..

On a mérité son dimanche, on l’a ennobli car, si peu que ce fût,

on a renoué avec Dieu, avec le Christ, avec la Vierge.

Avec son âme.

Au pire, l’ennui qui par moments a été enduré

s’apparente à une juste pénitence,

il paye la dette de nos manquements à la charité.

Denis Tillinac

Vienne le jour de nous y retrouver !

Page 2: Un brin d’humour Les cheminots voudraient garder leur

LE COIN DU FEU 2020/9 du 28 avril 2020 Paroisses de Saint-Léger, Châtillon et Meix-le-Tige

Depuis que nous sommes confinés, je « concélèbre » la messe

le dimanche à 11 h sur FR 2 et chaque jour à 18.15, sur KTO,

et j’invite les fidèles à y communier en Esprit. Prions le Père de

"ne pas nous laisser tomber dans l’épreuve" et de nous donner à tous l’Esprit de Force

du Christ, en particulier aux malades et à celles et ceux qui les soignent.

03/05 : 4°Dim. de Pâques : Rob. Depienne, df Depienne-Bilocq 04/05 : Camille Derlet ; Intention particuière ; Df Faessel-Reizer 05/05 : An Maurice Didriche & fm ; Df Simonet-Bertin et enf. ; 06/05 : Alexandre Bertrand, Flore Roberty ; Jean-Marie Scholtès ; 07/05 : Rd Iokem, Lucie Lebrun, df Iokem-Jacob ; Alice Godard 08/05 : An Alb. Bâlon, Georgette Soblet, Fr. Bâlon ; Paul, Georgette, M. Léonard, S. Hindlet ; Gilbert Claude, Michel Hindlet 09/05 : Henri et M.-Louise Pechon-Feyereisen, B. Kosyj, Gaston et Emilie Bouvy-Dominicy et enfants ; Df Petit-Bilocq. 10/05 : 5°Dimanche de Pâques : Armand et Frédéric Guébels, df Guébels-Crélot Petit, Alain et Christine Crélot-Pierlot, df Peiffer-Graff ; Isabelle Bodard ; Emile Habrant et fm. 11/05 : Gilb. Claude, M. Hindlet ; Df fm Alberty Hon. ND Lourdes 12/05 : Ch. Lambot et V.Cerfontaine ; Henri Turbang et parents 13/05 : An Ernest Sosson : Jean-Claude Simonet et Véronique Clarinval et df Simonet-Saxe ; Jean-Marie Scholtès. 14/05 : Df Déom-Muller ; Solange Migeaux CH ; Ernest Sosson, Mad. Lonniaux ; Df Dardar-Frisch, Philippe, Wendy et Aaron 15/05 : Jh Bilocq, Paulette Petit ; Julienne Constant, Elie Guébel 16/05 : Df Gillardin-Dominicy ; Léon Renson et Raymonde Constant 17/05 : 6°Dimanche de Pâques : Roger Fluzin, Lucie Thiry, Martine Jacques ; Df Pechon-Bolle ; Emile Habrant et fm.

Garder vivant le contact

avec la prière de l’Eglise

Proximus 215

VOO 147

Messe du pape chaque jour, 7 h

Chapelet à Lourdes chaque jour 15.30

Messe Chaque jour

18.15 Dimanche

10 h et 18.30(Lourdes)

Vêpres Chaque jour 17.45 ——————————

Messe chaque dimanche 11.00

Bénédiction irlandaise

Que la bénédiction de Dieu soit avec vous.

Comme une lumière éblouissante

qui vous habite et vous pénètre

au plus profond de vos cœurs.

Que son soleil vous éclaire et réchauffe

votre cœur au point de le rendre

incandescent tel un brasier,

partageant sa chaleur

à tous ceux qui s’en approchent.

Que vos yeux rayonnent

une bienfaisante lumière pareille à celle

des fenêtres éclairées de vos maisons,

pour attirer les voyageurs perdus, qui cherchent

protection dans les tempêtes de la nuit.

Saints de la quinzaine

03/05 : Jacques, James, Philippe 04/05 : Florian, Sylvain 05/05 : Ange, Judith - 06/05 : Prudence 07/05: Flavie - 08/05 : Désiré 09/05 : Pacôme, Isaïe 10/05 : Solange, Damien 11/05 : Mayeul, Estelle, Stella 12/05 : Achille, Nérée, Simon 13/05 : Rolande 14/05 : Mathias 15/05 : Denis, Victorin 16/05 : Honoré 17/05 : Pascal

Depuis quinze jours, la caravane de touristes avançait dans le désert. Tous des gens capables, compétents chacun dans son métier, médecins, mécani-ciens, cuisiniers, ingénieurs et tout ce qu’il faut pour une telle équipe. Hélas, il n’y avait qu’un seul guide et le voilà qui meurt. Subitement, le groupe essaye alors de s’orienter mais, deux jours plus tard, on se retrouve au même endroit. Tout à coup, le bruit d’un avion. On crie, on fait des signes, on agite tout ce qu’on trouve. Ouf ! L’avion descend, survole la caravane et un pa-quet descend du ciel, qu’on ouvre aus-sitôt. Un message : "Nous sommes de tout cœur avec vous, gardez confian-ce, vous pouvez vous en tirer." - "Eh bien disent les égarés, ça nous fait un belle jambe !" L’avion était déjà loin. L’espoir disparu avec lui, s’installa l’amertume. Les deux jours suivants se passèrent comme les autres, dans la chaleur et la soif. Soudain, un cri : « L’avion ! » Cette fois, c’est un parachutiste qui

descend. On fête, on embrasse l’hom-me qui se confie : « Je viens par soli-darité, pour partager votre sort. » Malheureusement, il n’est pas guide et ne connaît pas le désert. L’avion

parti, que reste-t-il ? Une bouche de plus à nourrir. Deux jours encore et de nou-veau, l’avion. Le camp, brûlé de soleil, se lève pénible-ment. Nouveau parachute. Miracle, cette fois, c’est la bonne : enfin un guide, un vrai. Il a déjà conduit de nombreuses caravanes dans le désert. Son sourire et sa sérénité apaisent et l’espoir

revient : « Dans cinq jours, dit-il, nous serons au but. » Voilà le Bon Pasteur : il n’est pas une bonne parole tombée du ciel, il ne vient pas avec chemise et cravate Car-din afficher ses bons sentiments. Il prend la tête du troupeau. Lui, il connaît le chemin. Lui seul. Lui seul est venu de Dieu et peut nous condui-re à Dieu. Et il n’y en a pas d’autre : « Tu es mon berger ô Seigneur, rien ne saurait manquer où tu nous conduis. »

GL

Le jour commence avec la nuit.

Dieu voit tout pour s’émerveiller d’abord.

Son regard de Père voit toujours le bien

en nous, alors que nous, nous voyons

toujours le mal, en nous et dans les au-

tres : nous ne sommes pas totalement

transparents à la lumière, il y a de l’om-

bre en nous. Mais Dieu va même jusqu’à

voir le bien que l’on pourrait faire, que

l’on va faire. Comme le dit saint Augus-

tin, il nous regarde comme un artiste

admirant déjà la statue magnifique qu'il

va faire à partir d’un morceau de bois

brut. Comme un GPS, il nous propose la

meilleure route à suivre pour arriver au

but de notre vie. Mais nous, nous faisons

des détours, nous n’écoutons pas le GPS,

nous faisons autrement. Il nous dit d’al-

ler à droite et nous allons à gauche.

Alors, il recalcule. Et ça, c’est magnifi-

que. Il nous fera arriver au but quand

même en retrouvant un itinéraire à partir

de là où l'on est, à travers des chemins

inimaginables, dès le moment où, au

fond, on veut quand même y aller. Il y a

des failles mais on peut les regarder

comme un alpiniste qui y

voit des prises, un chemin

pour monter.

Sœur Aimée-Marie Manchon