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FACULTE DE MEDECINE UL A ^ y-y THESE PRESENTEE A L'ECOLE DES GRADUES DE L'UNIVERSITE LAVAL POUR L'OBTENTION DU GRADE DE MAITRE ES SCIENCE (M. Sc.) PAR GERALD LETOURNEAU DOCTEUR EN MEDECINE DE L'UNIVERSITE LAVAL ETUDE DE LA VALIDITE PREDICTIVE D'UN QUESTIONNAIRE UUILLET 1985

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FACULTE DE MEDECINEUL

A ^ y-yTHESE

PRESENTEE

A L'ECOLE DES GRADUES

DE L'UNIVERSITE LAVAL

POUR L'OBTENTION

DU GRADE DE MAITRE ES SCIENCE (M. Sc.)

PAR

GERALD LETOURNEAU

DOCTEUR EN MEDECINE

DE L'UNIVERSITE LAVAL

ETUDE DE LA VALIDITE PREDICTIVE D'UN QUESTIONNAIRE

UUILLET 1985

Page 2: UL A ^ y-y

AVANT-PROPOS

Je tiens à remercier ]e Docteur Fernand Turcotte dont ] es judicieux

conseils n'ont eu d'égal que la disponibilité offerte tout au long de ce

projet, malgré ses nombreuses responsabilités.

Je remercie aussi Monsieur Claude Lapointe dont l'expertise a été

des plus appréciée tout au long de 1 a réalisation de cette étude.

Je tiens aussi à souligner la participation exceptionnelle du

Docteur Roger Bell eau, pneumologue à l'Hôpital Laval, du Docteur Daniel

Beaudry, pneumologue à l'Hôpital de Moncton, et de Monsieur René

Verreault, du département de Médecine Sociale et Préventive de

l'Université Laval, étudiant au doctorat en épidémiologie.

Page 3: UL A ^ y-y

TABLE DES MATIERES

page

AVANT-PROPOS................................................... ii

TABLE DES MATIERES............................................ iii

LISTE DES TABLEAUX............................................. v

LISTE DES APPENDICES..........................................viii

INTRODUCTION....................................................1

1. Problématique................................... 1

2. Revue de la littérature..........................4

A. Physiopathologie générale des voies

respiratoires supérieures et inférieures. 4

B. Evaluation physiologique de la respira­

tion................................. 8

B-l Spirométrie ......... 8

B-2 Facteurs de variabilité . . 9

C. Evaluation clinique de la respiration . . 12

C-l Questionnaire...........12

C-2 Facteurs de variabilité . . 12

3. Objectifs de l'étude...........................15

4. Méthodologie...................................17

A. Population étudiée.....................17

B. Variables.............................19

C. Cueillette de données et instruments. . . 20

D. Traitement des données.................20

E. Analyse des résultats.................21

Page 4: UL A ^ y-y

RESULTATS........................................................22

I- Description générale des travailleurs.............. 22

II- Description des travailleurs selon les résultats

de la spirométrie et mesures d'association .... 28

III- Validité de différentes variables utilisées pour

identifier les sous-groupes à examiner .......... 36

DISCUSSION........................................................ 41

CONCLUSION........................................................ 47

BIBLIOGRAPHIE .................................................. 49

APPENDICES........................................................ 60

iv

Page 5: UL A ^ y-y

LISTE DES TABLEAUX

TABLEAU page

TABLEAU 1 : Description des travailleurs de sexe masculin de

Mines Gaspé ayant subi une spirométrie......... 22

TABLEAU 2 : Répartition des travailleurs selon l'âge........ 23

TABLEAU 3 : Répartition des travailleurs selon l'ancienneté à

la mine...................................... 23

TABLEAU 4 : Répartition des travailleurs selon l'âge et la

consommation de tabac ........................ 24

TABLEAU 3 : Pré valence (%) des problèmes respiratoires des

travailleurs selon l'âge..................... 25

TABLEAU 6 : Pré valence (%) des problèmes respiratoires des

travailleurs selon la consommation de tabac. . . 26

TABLEAU 7 : Pré valence (%) d'au moins un antécédent respira­

toire selon l'âge des travailleurs........... 27

TABLEAU 8 : Répartition des travailleurs selon le résultat

global de la spirométrie..................... 28

TABLEAU 9 : Valeurs moyennes et écarts-types des différentes

fonctions pulmonaires étudiées chez les travail­

leurs de Mines Gaspé......................... 29

Page 6: UL A ^ y-y

TABLEAU 10 : Répartition des résultats de la spirométrie

selon la présence d'au moins un problème respira­

toire .......................................... 29

TABLEAU 11 : Répartition des résultats de la spirométrie selon

la présence d'au moins un problème respiratoire

ou d'un antécédent........................... 30

TABLEAU 12 : Répartition des résultats de la spirométrie et

risque relatif selon le problème respiratoire . . 31

TABLEAU 13 : Répartition des résultats de la spirométrie selon

le statut de fumeur....................... 32

TABLEAU 14 : Risque de présenter une spirométrie anormale

(RSA) selon le statut détaillé de fumeurs. ... 32

TABLEAU 15 : Répartition des résultats de la spirométrie selon

l'âge...................................... 33

TABLEAU 16 : Répartition des résultats de la spirométrie selon

1 'ancienneté à la mine (97 mois et plus par

rapport à 48 mois et moins)............... 34

TABLEAU 17 : Risque de présenter une spirométrie anormale

suivant le nombre d'antécédents selon l'âge ... 34

TABLEAU 18 : Risque de présenter une spirométrie anormale,

selon le problème respiratoire, en contrôlant

pour l'âge................................. 35

TABLEAU page

Vl

Page 7: UL A ^ y-y

TABLEAU 19 : Risque de présenter une spirométrie anormale

selon le problème respiratoire, en contrôlant

pour l'âge et le tabagisme (non-fumeurs, risque

relatif=l,00) ............................... 36

TABLEAU 20 s Variations du risque de spirométrie anormale, de

la sensibilité, de la spécificité et de la valeur

prédictive positive pour divers groupes d'âge... 37

TABLEAU 21 : Sensibilité, spécificité et valeur prédictive

positive du critère "fumeurs de plus de 33 ans" . 38

TABLEAU 22 : Sensibilité, spécificité et valeur prédictive

positive du critère "fumeurs de plus de 35 ans"

quand on lui ajoute "fumeurs de 35 ans et moins

avec sifflements"............................ 40

TABLEAU page

Page 8: UL A ^ y-y

LISTE DES APPENDICES

page

APPENDICE A-l : Projet Murdochvil le........................... 60

APPENDICE A-2 : Définition des variables .................... 61

APPENDICE A-3 : Cueillette des données et instruments........... 64

APPENDICE B : Questionnaire sur ]1 histoire professionnelle des

travail 1 eurs................................. 67

APPENDICE C : Questionnaire sur les problèmes respiratoires,

les antécédents et le tabagisme............. 72

APPENDICE D : Nombre de travailleurs selon le contaminant

auquel ils sont exposés........................ 80

APPENDICE E : Risque de présenter une spirométrie anormale

selon chaque antécédent........................ 81

APPENDICE F : Concentrations maximales permises.............. 82

Page 9: UL A ^ y-y

INTRODUCTION

PROBLEMATIQUE:

En 1976, le nombre d'Américains atteints de maladies pulmonaires

obstructives chroniques était estimé à 12 millions (1), tout en admettant

que ce nombre comportait une sous-estimation importante de la réalité en

raison des problèmes liés à la définition et à la déclaration de la

maladie. De plus, la " Social Security Administration" des Etats-Unis

classait ce groupe de maladies au troisième rang des causes d'indemnisa­

tion, derrière les maladies cardiaques artériosclérotiques et l'arthrite.

Ces statistiques concernaient la population américaine dans son ensemble

et ne comprenaient pas les maladies respiratoires restrictives.

Chez les travailleurs, les maladies respiratoires d'origine profes­

sionnelle, sont une cause importante d'incapacité, d'absentéisme et de

décès. Au Québec, en 1977, on estimait qu'environ 70 000 travailleurs

étaient exposés à des substances susceptibles de provoquer des maladies

pulmonaires (2).

L'importance du problème est d'autant plus grande que ces maladies,

qu'elles soient obstructives ou restrictives, sont souvent irréversibles.

Il est donc nécessaire de les prévenir et pour ce faire, on doit pouvoir

les dépister à temps. En conséquence, 1 'American Thoracic Society

(A.T.S.) a établi, en 1982, des critères de surveillance des maladies

respiratoires en milieu de travail. L'A.T.S. souligne dans son document

que l'un des instruments essentiels de cette surveillance est l'évalua­

tion médicale de la santé des travailleurs menée avec des examens de

dépistage adéquats (3).

Page 10: UL A ^ y-y

Selon la "Commission on Chronic Illness" et l'Organisation Mondiale

de la Santé (O.M.S.): Le dépistage consiste à identifier présomptivement,

à l'aide de tests, d'examens ou d'autres techniques susceptibles d'une

application rapide, les sujets atteints d'une maladie ou d'une anomalie

passée jusque-là inaperçue. Les tests de dépistage doivent permettre de

faire 1e partage entre 1 es personnes apparemment en bonne santé mais qui

sont probablement atteintes d'une maladie donnée et celles qui en sont

probablement exemptes (4). Le but premier d'un test de dépistage n'est

donc pas d'établir un diagnostic mais bien d'identifier des personnes

qui, à cause de résultats positifs ou douteux à l'examen, devront être

référées pour investigation diagnostique.

Les instruments utilisés pour le dépistage doivent répondre à cer­

tains critères (6):

1) le matériel utilisé et 1 a procédure doivent être relative­

ment simples afin de prévenir des bris occasionnant des

contre-temps fâcheux;

2) les examens doivent être sécuritaires et dépourvus le plus

possible d'incomfort pour le sujet afin d'obtenir un taux

élevé de participation;

3) les résultats des examens ne doivent pas être influencés par

la coopération du sujet ou par des biais dûs à 1'observateur,

même si cela n'est presque jamais complètement possible.

4) De plus les instruments doivent être capables d'identifier

correctement les personnes qui ont la maladie ou la condition

recherchée, c'est-à-dire qu'ils doivent être reproductibles

et val ides.

L'A.T.S., dans sa liste des éléments du dépistage (3), reprend les

critères déjà énoncés de façon plus exhaustive par Harber dans

"Prevention and Control of Occupational Lung Disease" (5) et rappelle que

2

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l'histoire naturelle de la maladie, incluant le développement de la phase

de latence jusqu'à la phase clinique détectable, doit être bien connue.

Le but du dépistage étant de détecter à un stade suffisamment pré­

coce les modifications qui conduiront à l'apparition de la maladie, il

devient évident qu'il faut connaître l'histoire naturelle de la maladie

et disposer d'instruments de dépistage assez sensibles pour détecter la

maladie dans sa phase de latence ou au tout début de sa phase clinique.

Dans l'étude épidémiologique des maladies pulmonaires d'origine

professionnelle, deux instruments sont largement utilisés pour faire le

dépistage (6). Il s'agit de la spirométrie et des questionnaires standar­

disés. Ces deux instruments sont d'ailleurs recommandés par l'A.T.S. pour

faire la surveillance des maladies respiratoires en milieu de travail.

Ces deux instruments se complètent bien; l'un, la spirométrie,

permet de mesurer la fonction mécanique du système respiratoire en

donnant des informations sur les changements affectant les différents

volumes respiratoires et l'autre, le questionnaire, permet de déterminer

chez les individus quel est le contexte social (age, tabagisme, etc), le

contexte environnemental (histoire professionnelle), et le contexte

clinique (symptomatologie, antécédents) dans lequel se situe ce fonction­

nement .

Cette étude se propose donc de déterminer s'il est possible

d'identifier avec un questionnaire, le sous-groupe des travailleurs à qui

il faut faire des épreuves de fonction respiratoire. Il devient dès lors

évident que si cette identification est possible, une diminution

appréciable des coûts, humains et financiers, reliés aux examens faits

inutilement sera réalisée.

3

Page 12: UL A ^ y-y

REVUE DE LA LITTERATURE:

L'étude des maladies respiratoires à J'aide d'instruments nécessite

]a compréhension de J a dynamique respiratoire afin que ceux-ci soient

orientés vers J a détection de modifications physiopathologiques précises.

Nous aborderons dans un premier temps la physiopathologie générale des

voies respiratoires supérieures et inférieures, dans un deuxième temps,

l'évaluation physiologique faite par les épreuves de fonction respira­

toire, et dans un troisième temps,l'évaluation clinique faite par le

questionnaire, tout en rappelant les facteurs de variabilité de ces deux

instruments.

A) PHYSIOPATHOLOGIE GENERALE DES VOIES RESPIRATOIRES SUPERIEURES ET

INFERIEURES

Les voies respiratoires sont divisées en trois groupes, selon leur

dimension:

1) les voies respiratoires distales ayant un diamètre de 2mm ou

moins,

2) les voies respiratoires de plus de 2mm, s'étendant jusqu'à la

trachée,

3) les voies respiratoires supérieures comprenant la trachée, le

larynx, le pharynx, le nez et la bouche.

Les voies respiratoires sont constituées de fibres musculaires

lisses, de fibres élastiques et de cellules diverses. Dans les classes 2

et 3, se retrouvent surtout des cellules vouées à la sécrétion du mucus,

Page 13: UL A ^ y-y

des cel ]u]es ciliées assumant le transport de ce mucus, ainsi que des

cellules immunitaires composant une barrière de défense.

Le rôle de cette partie du système respiratoire est d'assurer la

ventilation, c’est-à-dire le transport de l'air. C'est au niveau des

voies respiratoires distales que se trouve la fonction principale des

poumons: l'oxygénation ou encore l'échange gazeux qui transfère l'oxygène

de l'air au sang et en retire le gaz carbonique.

Le parenchyme pulmonaire est constitué de plus de 40 sortes de

cellules (7) regroupées en quatre catégories:

1) les ce 1 Iules servant à 1 'échange des gaz proprement dits : ce

sont les cellules alvéolaires en contact avec l'air acheminé aux

al véol es et les cell ul es endothé 1 ial es en contact avec 1 a micro-

circulation pulmonaire;

2) les cellules "spécialisées" ayant une fonction spécifique comme

certains pneumocytes spécialisés dans la synthèse du surfactant,

ou encore les cellules sécrétantes et les cellules ciliées qu'on

a déjà présentées;

3) les cellules interstitielles ayant pour rôle de maintenir 1 'in­

tégrité de la structure conjonctive du parenchyme; si bien, que

lorsqu'elles fonctionnent de façon excessive, on aura de la

fibrose pulmonaire;

4) les cellules immunitaires assurant la défense des poumons contre

les corps étrangers ou les agents infectieux; ce sont les

phagocytes mononucléaires (macrophages), les lymphocytes et les

neutrophil es.

L'air doit donc passer par les voies respiratoires supérieures, les

bronches et les bronchioles pour se rendre aux alvéoles où l'échange

gazeux se produira.

3

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Ainsi de nombreux produits nocifs, retrouvés dans ]1 industrie et

]'environnement sous forme de gaz, vapeur, brouillard, fumée ou pous­

sière, peuvent pénétrer l'arbre pulmonaire en empruntant ces voies. Ils

sont alors susceptibles de donner des manifestations différentes suivant

leur niveau et leur mécanisme d'action.

Un aggresseur qui agit en réduisant l'aire des voies de transport,

provoque une augmentation de la résistance au passage de l'air, donc un

effet obstructif. Si son action est plutôt d'attaquer l'intégrité du

parenchyme pulmonaire ce sera alors un effet restrictif. Ces deux types

d'effets sont souvent présents ensemble et constituent les mécanismes

pathologiques les plus importants au niveau des poumons. Il faut noter

que ces aggressions peuvent aussi susciter la croissance de tumeurs,

bénignes ou malignes, dans les poumons ou bien à l'extérieur de ceux-ci;

dans ce dernier cas, le système respiratoire sert alors de voie d'entrée

dans l'organisme.

Le syndrome obstructif résulte de la résistance à la circulation de

l'air dans les poumons. Cette résistance survient principalement au

niveau des grosses voies respiratoires. Ce phénomène est facilement

expliqué par l'observation de l'anatomie des poumons qui permet de

constater qu'au fur et à mesure qu'on approche de la périphérie, les

canaux deviennent de plus en plus nombreux de sorte que l'aire de circu­

lation est de plus en plus grande.

Les voies périphériques ayant une surface totale beaucoup plus

grande, il en résulte qu'une très faible partie de la résistance totale

des voies respiratoires peut leur être attribuée. En corollaire cela

signifie qu'il peut y avoir une importante réduction de l'aire en

périphérie sans pour autant qu'elle soit perceptible (8). Ainsi une

maladie touchant les voies respiratoires distales peut très bien ne

donner aucune manifestation au niveau des grosses bronches. Donc une

technique d'étude portant sur l'enregistrement des volumes identifiés à

ce niveau peut très bien ne pas rendre compte de ce qui se passe réelle­

ment en périphérie.

6

Page 15: UL A ^ y-y

La circulation de l'air dépend aussi de 11 effort fourni par les

muscles associés à la respiration (diaphragme, intercostaux, etc) et de

l'élasticité des poumons. Par exemple, lorsqu'un sujet normal expire le

plus rapidement possible après une inspiration maximale, on constate que

25% du volume expiré dépend de l'effort musculaire (9) et se réalise

durant les premières 100 mil 1isecondes (l). La circulation de l'air se

fait uniformément par la suite et est influencée surtout par l'élasticité

des poumons et 1'intégrité des voies respiratoires.

Au niveau du parenchyme, on regroupe en trois catégories l'action

des agents nocifs: l'action peut être directe, attaquant l'intégrité même

de la cellule comme c'est le cas pour la fibre chrysotil e dans 1 ' amian­

tose; l'action peut être due à une stimulation antigénique telle qu'on la

retrouve dans le "poumon du fermier", provoqué par les spores de l'acti­

nomycète thermophi1ique; et dernièrement il peut s'agir d'une action

attaquant 1 'intégrité des cellules immunitaires comme c'est le cas dans

la silicose (7). Il faut toutefois noter que les dommages dûs à un agent

aggresseur résultent le plus souvent d'une combinaison de ces trois

actions.

Quant aux manifestations cliniques et fonctionnelles des agents

nocifs, plusieurs facteurs les déterminent. Ainsi, dans le cas d'un agent

aggresseur sous forme de particule, ce sera sa dimension qui déterminera

le niveau de l'atteinte alors que dans le cas d'un gaz, ce sera sa

solubilité qui sera dé terminante. La dose reçue, la toxicité de l'agent,

la sensibilité individuelle et les facteurs prédisposants sont les autres

facteurs qui déterminent la physiopathologie des maladies respiratoires

d'origine professionnelle.

Les connaissances acquises au cours des dernières décennies permet­

tent de comprendre beaucoup mieux la physiopathologie respiratoire même

si de nombreuses questions relatives à la cytopathologie restent à

élucider (7,10,11,12).

7

Page 16: UL A ^ y-y

L'amélioration des connaissances a permis de rationnaiiser l'utili­

sation de certaines techniques comme la spirométrie et les questionnaires

et d'en justifier l'usage dans le dépistage des maladies respiratoires.

Car, si "la relation entre ce que le test mesure et les changements

fonctionnels et structuraux de la maladie doit être clairement établie",

comme le disait Macklem et al.(13), l'état actuel des connaissances

justifie l'utilisation de ces deux instruments recommandés par l'American

Thoracic Society (A.T.S.) (3), l'American College of Chest Physicians

(A.C.C.P.) (14) et l'Organisation Mondiale de la Santé (O.M.S.) (16).

Tout programme de dépistage exige beaucoup de discernement de la

part de ceux qui le mettent sur pied et il doit répondre à plusieurs

critères afin d'être efficace. Parmi ces critères l'0.M.S.(16) attache

une grande importance à la reproductibilité, essentielle pour la préci­

sion, et à la validité mesurée par les concepts de sensibilité, de spéci­

ficité et de valeur prédictive.

B) EVALUATION PHYSIOLOGIQUE DE LA RESPIRATION

B-l) SPIROMETRIE:

Certains éléments des épreuves de fonction respiratoire ont déjà une

assez longue histoire. En effet, Hutchinson (17,18) a mesuré la capacité

vitale pour la première fois en 1844 et Tiffeneau, le volume expiratoire

maximal à une seconde, en 1947 (19). Toutefois ce n'est que depuis quel­

ques décennies que l'utilisation de ces mesures en milieu de travail pour

le dépistage des maladies respiratoires s'est répandue. Il y a, certes,

des épreuves de fonction pulmonaire plus sensibles et plus sophistiquées

que la spirométrie (20-23), mais la complexité de l'appareillage qu'elles

exigent, les rend peu ou pas utilisables en milieu de travail. Ce sont

des tests utilisant des gaz comme l'azote, l'hélium, 11 oxygène et

d'autres instruments plus complexes.

La spirométrie est l'étude des volumes respiratoires et de la vites­

se à 1 aquel 1e ces vol urnes sont dépiacés. Elle permet de mesurer entre

8

Page 17: UL A ^ y-y

autres la capacité vitale, le volume inspiratoire, la réserve inspira­

toire et expiratoire et le volume d'air circulant à chaque respiration

(24). Les mesures les plus utilisées et recommandées par l'A.T.S. et

l'O.M.S. dans le dépistage des maladies respiratoires, sont la capacité

vitale forcée (C.V.F.), le volume expiratoire maximal en une seconde

(V.E.H.5.) et le rapport de ces deux résultats (V.E.M.S./C.V.F.).

La capacité vitale forcée est le volume d'air obtenu quand, après

avoir fait une inspiration maximale, le sujet expire aussi rapidement que

possible l'air contenu dans ses poumons. Quant au volume expiratoire

maximal en une seconde, il est obtenu tout simplement en calculant le

volume d'air expiré durant la première seconde de la manoeuvre précéden­

te. De façon générale, les maladies obstructives réduisent la capacité à

déplacer l'air, alors que les maladies restrictives réduisent le volume

d'air à déplacer sans interférer avec sa circulation.

Une diminution de la C.V.F. suggère une maladie restrictive et une

diminution du V.E.M.S. sera présente aussi bien dans la maladie obstruc­

tive que restrictive et c'est le rapport (V.E.M.S./C.V.F.) qui nous

permettra de déterminer s'il y a obstruction (25,26).

Dans la maladie restrictive simple, V.E.M.S. et C.V.F. sont

habituellement diminués tous les deux de façon proportionnelle et le

rapport V.E.M.S./C.V.F. est normal. Dans l'obstruction, le V.E.M.S. sera

diminué et la C.V.F. normale, donc le rapport V.E.M.S./C.V.F. sera abais­

sé indiquant une obstruction. Tel qu'on peut s'y attendre, les deux

phénomènes sont souvent présents ensemble dans la réalité.

B-2) FACTEURS DE VARIABILITE:

La spirométrie, comme toutes les techniques de dépistage, comporte

certaines imperfections. On reconnaît d'abord les limites dues au spiro­

mètre. Des études ont montré de grandes variations d'un appareil à

l'autre (28,29), allant de 1-60% pour la C.V.F. et de 1,4-15% pour le

V.E.M.S. L'American Thoracic Society a en conséquence formulé des

9

Page 18: UL A ^ y-y

recommandations relatives aux caractéristiques "minimales" que doivent

posséder les appareils et à leur mode d'utilisation. Une simple variation

de la température ambiante peut conduire à des différences statistique­

ment significatives dans les mesures (27,30).

L'A.T.S. a aussi fait des recommandations à propos de la manière

avec laquelle il convient de faire passer l'examen, dans le but de

réduire le plus possible la variation entre les techniciens (6)

principalement due au fait qu'ils ne réussissent pas tous aussi bien à

obtenir l'effort respiratoire maximal exigé du sujet lors de l'examen

(31).

Plusieurs facteurs reliés au sujet examiné peuvent aussi susciter

une variation importante des résultats des épreuves spirorné triques.

(6,31-39,41). La valeur des indices de fonction respiratoire diminue avec

l'âge, est moindre chez les femmes, et les gens de race noire ont des

écarts al 1 ant jusqu'à 15% de moins que les gens de race blanche; el le

varie aussi avec la taille des individus et l'altitude (31,42-44). Ces

facteurs de variation sont relativement bien contrôlables, tandis que

d'autres, tels la cigarette (6,31,34,38,39,45), les variations diurnes

(45,49,50), les variations d'une journée à l'autre (51,52) et plus encore

les variations dues à la motivation du sujet (33,50), le sont beaucoup

moins.

Dans la majorité des études, les résultats de la spirométrie sont

analysés en fonction de valeurs prédites pour déterminer si les valeurs

observées sont normales ou non. Selon les différentes publications, les

valeurs prédites du volume expiratoire maximal en une seconde et de la

capacité vitale forcée peuvent varier jusqu'à 20% d'une étude à l'autre

(53). Selon Ferris, la principale cause de cet écart est due au fait que

les valeurs prédites expriment la variabilité dans la population en

général (17). D'une étude à l'autre, les populations de référence

utilisées diffèrent dans leur composition, en raison des critères de

sélection des sujets. Les méthodes utilisées pour le test et le calcul

des résultats varient elles aussi (1,6,14,25,31,37,51,53-58).

10

Page 19: UL A ^ y-y

Selon G1indmeyer (59) qui a étudié différentes valeurs prédites

publiées depuis Hutchinson en 1846, il y aurait même des variations

séculaires; par exemple, un individu âgé de 30 ans vivant en 1846 avait

une capacité vitale de 165 ml inférieure à celle de l'individu du même

âge et de la même taille vivant aujourd'hui. Aussi l'utilisation de

valeurs prédites ne fait pas l'unanimité chez les chercheurs. Certains

estiment que ces valeurs sont spécifiques à des groupes et ne devraient

donc pas être appliquées à d'autres groupes (6,17,42,45,55).

Mais là ne s'arrêtent pas les difficultés car, selon Morris (1),

l'élément le plus variable des épreuves de fonction respiratoire est

1'interprétation des résultats. Un bon exemple nous en est donné par

cette étude faite à Washington auprès de 26 médecins qui, sur 780 résul­

tats de spirométrie à interpréter, se sont accordés seulement dans 60%

des cas (61); ou encore cette autre étude de Miller et al.(62), impli­

quant deux laboratoires très expérimentés qui ont classé différemment 47%

des 181 individus ayant subi les mêmes tests de fonction respiratoire. Un

des laboratoires a même classé comme "très atteints" dix individus que

l'autre avait classés comme "normaux".

Ces sources de variation dues à l'appareil, au technicien, à

l'interprétation des résultats et au sujet lui-même faisaient dire à

Buttler que "L'utilisation des tests de fonction pulmonaire demeure un

art plutôt qu'une science" (45). Certains auteurs remettent même en

question leur utilisation comme instrument de dépistage car, selon eux,

ces tests ne sont pas suffisamment sensibles et ne détectent les lésions

qu'à un stade avancé de sévérité, voire même à un stade irréversible

(20,35,63,65,66,68-74). D'autres auteurs par ailleurs, ne sont pas

unanimes quant à la sensibilité, la spécificité et la reproductibilité

des différents paramètres utilisés. On préfère soit les deux mesures, la

C.V.F. et le V.E.M.S.(6,75); soit le V.E.M.S. (32,77); ou soit encore le

rapport de ces deux mesures (25,26,43). Souvent, comme mentionné

précédemment, on leur préfère d'autres tests mais dont le degré de

sophistication les rend peu utilisables dans un dépistage de masse.

11

Page 20: UL A ^ y-y

C) EVALUATION CLINIQUE DE LA RESPIRATION

C-l) QUESTIONNAIRE:

Selon le dictionnaire "Petit Robert", Je questionnaire se définit

comme suit: "Série de questions méthodiquement posées en vue d'une en­

quête" . Dans Je domaine de J a santé ou du dépistage des ma J adies, les

questions sont posées dans Je but de trouver des manifestations cJ iniques

de la maladie (signes et symptômes), et de préciser Je contexte dans

1 equeJ se manifestent ces signes et ces symptômes. Le questionnaire de

dépistage des maladies respiratoires Je plus fréquemment utilisé est

celui du British Medical Research Council (16). L'Organisation Mondiale

de la Santé suggère d'ailleurs que ce questionnaire soit utilisé comme

standard de référence, ce qui se fait en Europe ainsi qu'aux Etats-Unis,

par le National Heart and Lung Institute.

En épidémiologie, il est primordial d'avoir des méthodes d'investi­

gation uniformes si l'on veut avoir des résultats comparables entre les

études. C'est ainsi que dans les années 50 Je comité de recherche du

British Medical Research Council sur la bronchite chronique commença à

mettre au point un questionnaire respiratoire qui fut publié pour la

première fois en 1960 et révisé en 1966 et 1976. Il faut souligner qu'au

début ce questionnaire fut créé pour vérifier l'hypothèse qui prévalait

alors, que la production de mucus conduisait à 1'obstruction des voies

respiratoires. Le but du comité était alors de détecter les premiers

stages de l'hypersécrétion de mucus (78). Le questionnaire fut adopté par

J'A.T.S. en 1968, tandis qu'en 1971, le National Heart and Lung Institute

en fait une version modifiée dans le but d'adapter son utilisation aux

Etats-Unis.

C-2) FACTEURS DE VARIABILITE:

Le questionnaire du British Medical Research Council avait à 1'ori­

gine été développé pour l'étude des maladies respiratoires chroniques

non spécifiques mais il fut, et est encore, très largement utilisé dans

12

Page 21: UL A ^ y-y

Le questionnaire est un instrument auquel on peut appliquer à peu

près les mêmes critiques que pour la spirométrie, en ce sens qu'il peut

lui aussi présenter des faiblesses quant à sa reproductibilité et sa

validité.

La reproductibilité du questionnaire du B.M.R.C. a été étudiée,

entre autres, par Fletcher 1959, Holland 1966, Van der Lende 1972 et

Samet en 1978 (78). Les questions relatives aux symptômes montraient une

constance de 80-90% sauf dans l'étude de Samet où elle n'était que de

70%. Dans cette dernière étude toutefois, on expliquait cette variation

par un changement d'attitude du syndicat des travailleurs 1 ors delà

deuxième administration du questionnaire. Pour les questions concernant

l'usage de la cigarette, la reproductibilité était beaucoup plus grande,

atteignant même 99% dans l'étude de Holland (80).

La validité d'un questionnaire, c'est-à-dire sa capacité de mesurer

ce qu'il est supposé mesurer, est une qualité indispensable. La valida­

tion d'un questionnaire consiste à comparer les réponses obtenues avec

d'autres critères plus objectifs. Il est évident qu'un symptôme comme la

toux, par exemple, est difficilement évaluable à partir d'un paramètre

indépendant et c'est pourquoi la validation du questionnaire du B.M.R.C.

a été limitée aux questions portant sur l'expectoration, la dyspnée et

les antécédents de maladies respiratoires. Cependant, Samet (78) conclut

de l'examen de différentes études que seulement les questions relatives à

l'expectoration ont été validées adéquatement.

Un questionnaire, même quand il est reproductible et utilisé d'une

manière uniforme, peut souffrir de biais parfois assez importants pour en

réduire la validité.

Les principales sources d'erreur systématique 1 ors de l'utilisation

d'un questionnaire, sont attribuables soit à l'observateur, soit au mode

d'administration, soit à la saison où il est administré, soit aux modifi­

j'étude des maladies respiratoires en milieu de travail (79).

13

Page 22: UL A ^ y-y

cations qu'on y apporte ou bien encore à l'attitude du répondant. Samet a

révisé plusieurs études qui traitent de ce sujet (78) et conclut que

lorsqu'il est utilisé de façon adéquate, les biais reliés à 1 'obser­

vateur, à la saison, au mode d'administration et aux modifications du

questionnaire peuvent être évités, tandis qu'il s'avère beaucoup plus

difficile de contrôler l'attitude du répondant.

Il est difficile d'évaluer la sensibilité du questionnaire car c'est

parfois la seule méthode diagnostique, comme c'est le cas pour la

bronchite chronique. Il en est de même quand les changements ne sont pas

spécifiques à des modifications anatomo-pathologiques bien caractérisés

comme c'est le cas pour la dyspnée qui peut accompagner aussi bien

l'atteinte cardiaque que l'atteinte pulmonaire. La sensibilité du

questionnaire est parfois évaluée en relation avec la spirométrie. Les

résultats des études sont toutefois contradictoires. Certains auteurs

estiment que le questionnaire permet d'identifier une maladie d'une

manière plus précoce (63,81-83), tandis que d'autres pensent le contraire

(25,35,43,55,66). Plusieurs études démontrent une bonne corrélation entre

ces deux instruments (6,33,36,66,68,75,78,81,83-89) tandis que pour

d'autres elle est faible sinon absente (26,31,79,90-94). Elle peut être

bonne pour un groupe de symptômes dans une étude, et pour un seul

symptôme dans une autre. Parfois même, le symptôme le plus étroitement

associé est différent d'une étude à l'autre.

Ces divergences sont reliées à la diversité méthodologique de ces

études, ou bien encore à la diversité des objectifs qu'elles poursuivent.

L'histoire naturelle de la maladie, fournit un autre dénominateur

commun à ces divergences, en suggérant que ces deux instruments pour­

raient bien ne pas mesurer la même chose: par exemple, dans la bronchite

chronique simple, donc sans obstruction, les volumes pulmonaires sont

normaux alors que la symptomatologie est présente. Howard (55) a fait une

étude longitudinale pour voir l'évolution des symptômes respiratoires et

de la spirométrie chez des travailleurs et arrive à la même conclusion.

14

Page 23: UL A ^ y-y

OBJECTIFS DE L'ETUDE

OBJECTIF GENERAL:

La présente étude a pour but de dé terminer s'il est possible de

prédire les résultats de la spirométrie à partir d'informations recueil­

lies par questionnaire auprès de 1437 travail leurs d'une entreprise

minière (Mines Gaspé). Ces informations se rapportent à la symptomatolo­

gie respiratoire et aux habitudes de vie (questionnaire du B.M.R.C.),

ainsi qu'au contexte environnemental (histoire professionnelle), c'est-à-

dire aux contaminants auxquels le travailleur est habituellement exposé

à son poste de travail.

OBJECTIFS SPECIFIQUES:

1) Décrire la population de travailleurs de Mines Gaspé ayant subi

une spirométrie selon:

-1'âge,

-la tail 1e,

-1'ancienneté dans 1'entreprise,

-les réponses obtenus à des questionnaires concernant:

-la symptomatologie respiratoire,

-les antécédents de maladies respiratoires

ou cardiaques,

-la consommation de tabac,

-1'exposition à des agents nocifs pour le

système respiratoire.

2) Identifier les variables les plus fortement associées aux

résultats de la spirométrie.

Page 24: UL A ^ y-y

3) Etablir pour chacune des variables identifiées, la validité

relative (sensibilité et spécificité) et la validité prédictive

d'une spirométrie anormale.

16

Page 25: UL A ^ y-y

METHODOLOGIE

MISE AU POINT

Les données utilisées dans la présente étude n'ont pas été

collectées par l'auteur et font partie de l'ensemble des données

recueillies par un groupe de recherche constitué de professionnels du

Département de Santé Communautaire de l'Hôtel-Dieu de Gaspé et du

Département de Médecine Sociale et Préventive de l'Université Laval lors

d'une étude clinique transversale réalisée d'août à novembre 1981 à

Murdochville en Gaspésie.

En plus d'avoir l'avantage de toucher un grand nombre d'individus,

les données nécessaires à la présente étude ont été jugées satisfaisantes

à cause de la méthodologie utilisée et du soin apporté à les recueillir,

comme le lecteur pourra en juger par lui-même en consultant les appen­

dices A-l, A-2, A-3.

1) POPULATION ETUDIEE:

Le 31 août 1981, 1729 personnes travaillaient à la Société Mines

Gaspé de Murdochville. Cette société exploite un complexe industriel

consacré à l'extraction, au traitement et au raffinage du minerai de

cuivre.

Mis en service en 1956, le complexe est composé de cinq grands sec­

teurs: l'extraction du minerai, la préparation de concentrés, le raffi­

nage du concentré, les services techniques et d'ingénierie, les services

d'entretien et administratifs.

Page 26: UL A ^ y-y

A 1 ' occasion de ]'étude clinique transversale réalisée par les

Départements de Santé Communautaire de l'Hôtel-Dieu de Gaspé et de Méde­

cine Sociale et Préventive de l'Université Laval , l'histoire profession­

nelle de tous les employés a été reconstituée à l'aide d'entrevues struc­

turées faites sur les lieux de travail par des enquêteurs.

L'histoire professionnelle a par la suite été confrontée à une grille

des postes de travail identifiant les contaminants habituellement déce­

lés au poste de travail. Cette gril 1e a été réalisée à 1 a suite d'une

étude d'hygiène industriel 1e de tout le complexe minier.

C'est à la suite de cette confrontation qu'on choisissait les examens

qu'il convenait d'administrer aux travailleurs. Toute exposition à des

gaz irritants ou asphyxiants, ou encore à des poussières, rendait

éligible à l'examen du système respiratoire.

Cet examen comprenait quatre éléments: un examen par questionnaire,

un examen clinique, un examen radiologique et un examen spirométrique.

La population de 1 a présente étude est composée de tous les employés

de sexe masculin qui ont subi des épreuves de fonction pulmonaire (spiro­

mé trie) et qui ont répondu aux questionnaires sur les maladies respira­

toires et sur l'histoire professionnelle.

18

Page 27: UL A ^ y-y

2) VARIABLES:

N.B. Lorsque la variable n'est pas définie ici, c'est parce que la

définition est la même que celle utilisée lors de l'étude d'où

proviennent les données et on pourra la retrouver à l'appendice A-2.

a) AGE

b) TAILLE

c) ANCIENNETE DANS L'ENTREPRISE

d) PROBLEMES RESPIRATOIRES

Les problèmes respiratoires étudiés sont la toux chronique,la

bronchite chronique avec ou sans surinfection, la dyspnée, les

sifflements (wheezing), et les étouffements.

e) ANTECEDENTS DE MALADIES RESPIRATOIRES OU CARDIAQUES

Les antécédents retenus sont : accidents ou opérations

touchant la cage thoracique, la bronchite, la pneumonie, la

pleurisie, la tuberculose, l'asthme, le rhume des foins, les

maladies cardiaques en général , et une dernière catégorie

intitulée autres maladies respiratoires.

f) CONSOMMATION DE TABAC

g) EXPOSITION

Le but du bilan de santé des employés de Mines Gaspé réalisé

en 1981 était de mettre sur pied un programme de surveillance de

la santé des travailleurs exposés. Ainsi par définition un

travailleur devait être défini comme étant exposé pour y partici­

per.

19

Page 28: UL A ^ y-y

h) EPREUVE DE FONCTION RESPIRATOIRE

Les paramètres étudiés sont la Capacité Vitale Forcée (CVF),

le Volume Expiratoire Maximal Seconde (VEMS), et le rapport de ces

deux paramètres (VEMS/CVF).

Dans la présente étude, les valeurs de référence utilisées

pour juger de la normalité des valeurs observées ont été calculées

à partir des droites de régression mises au point par Knudson en

1982 (57). Le 5ième percentile a été choisi comme valeur limite de

la normale. Ainsi une valeur observée en bas du 5ième percentile

de la valeur prédite est considérée comme anormale. De plus, une

spirométrie a été considérée anormale lorsque l'un ou l'autre des

paramètres étudiés (CVF,VEMS,VEMC/CVF) était anormal.

3) CUEILLETTE DE DONNEES ET INSTRUMENTS

Tel que déjà mentionné, la cueillette des données a été réalisée en

1981 dans le cadre d'une autre étude (appendice A-3).

L'histoire professionnelle de chaque travailleur a été reconstituée

à l'aide d'un questionnaire spécifique (appendice B) et l'information sur

la symptomatologie respiratoire, les antécédents médicaux et le tabagisme

a été recueillie avec le questionnaire du British Medical Research

Council (B.M.R.C.) (appendice C).

4) TRAITEMENTS DES DONNEES:

Le traitement des données recueillies par questionnaires a été fait

au Centre de Traitement de l'Information (C.T.I.) de l'Université Laval.

Les résultats de la spirométrie avaient été colligés sur disquette par le

pneumologue à l'aide d'un micro-ordinateur Radio Shack modèle I puis

retransmises par la suite au C.T.I.

20

Page 29: UL A ^ y-y

5) ANALYSE DES RESULTATS:

Pour déterminer 1 es variables qui permettraient d'identifier dans la

population de travailleurs ceux susceptibles d'avoir une spirométrie

anormale, l'analyse discriminante semblait une méthode de choix que l'on

a dû abandonner en raison du trop grand nombre de variables dichotomi­

ques .

L'étude de l'association entre les informations obtenues par ques­

tionnaire et par la spirométrie a donc été réalisée avec la méthode du

risque relatif, pour lequel on a calculé l'intervalle de confiance à 95%.

Le risque relatif est habituellement utilisé dans les études de cohorte

mais il est aussi une bonne mesure d'association dans les études

transversales et correspond à ce que Kleinbaum et al. (103) définissent

comme le «prevalence ratio».

Après avoir identifié avec cette méthode les variables associées à

une spirométrie anormale, de nouveaux tableaux de contingence ont été

réalisés à l'aide du programme "Statistical Package for Social Science"

(S.P.S.S.) de manière à pouvoir tenir compte des variables telle que

l'âge et le tabagisme pour identifier parmi ces différentes variables,

celles qui séparent le mieux les individus ayant une spirométrie normale

de ceux ayant une spirométrie anormale. Pour l'étude des différences

entre les groupes le Test de Z est utilisé afin de connaître la signifi­

cation statistique de ces différences.

On a ensuite estimé la sensibilité, la spécificité et la valeur

prédictive des variables retenues.

21

Page 30: UL A ^ y-y

RESULTATS

I - DESCRIPTION GENERALE DES TRAVAILLEURS

La Société Mines Gaspé employait 1729 travailleurs au 31 août 1981;

150 ont été jugés non exposés à des agents nocifs en raison de leur

emploi, la plupart faisant partie de 1'administration.

Parmi les 1579 travailleurs exposés, 19 étaient de sexe féminin et

sont exclues de la présente étude. Des 1560 restant, 1437 (92,1%) ont

subi une spirométrie.

Le tableau 1 donne une vue d'ensemble des travailleurs ayant subi

une spirométrie et répondu aux questionnaires portant sur 1'histoire

professionnelle et les problèmes respiratoires. Ce tableau montre qu'il

s'agit d'une population à la fois jeune et stable au service de

l'entreprise, 1 'ancienneté moyenne de la main-d'oeuvre dépassant 9 ans.

Au moment de l'étude faite en 1981, ces employés occupaient en moyenne

leur poste depuis plus de 5 ans.

TABLEAU 1 - DESCRIPTION DES TRAVAILLEURS DE SEXE MASCULIN DE MINES GASPE

AYANT SUBI UNE SPIROMETRIE

VARIABLES MOYENNE ECART-TYPE

Age (N=1436) 35,48 11,83

Taille

Nbre mois à

(N=1437) 171,23 6,23

Mines Gaspé

Nbre mois

(N=1414) 116,36 95,68

emploi actuel (N=1408) 62,83 61,03

Page 31: UL A ^ y-y

Le tableau 2 répartit les travailleurs selon l'âge et démontre que

près de 60% des travailleurs sont plus jeunes que l'âge moyen.

TABLEAU 2 - REPARTITION DES TRAVAILLEURS SELON L'AGE

AGE Nbre travailleurs %

35 ans et moins 847 59,0

Plus de 35 ans 589 41,0

TOTAL 1436 100,0

Le tableau 3 permet d'observer que l'ancienneté à la mine est forte­

ment dispersée. Près de 30% des travailleurs sont à l'emploi de la mine

depuis plus de 9 ans alors que 27,7% sont là depuis 4 ans et moins.

TABLEAU 3 - REPARTITION DES TRAVAILLEURS SELON L'ANCIENNETE A LA MINE

ANCIENNETE Nbre travailleurs %

1 -48 mois 391 27,7

49-96 mois 354 25,0

97 et plus 669 47,3

TOTAL 1414 100,0

Cette population de travailleurs compte un fort contingent de

fumeurs: 59,1% des travailleurs étaient fumeurs au moment de l'étude et

seulement 17,9% étaient des non-fumeurs (Tableau 4). De plus, on retrouve

autant de très gros fumeurs (20 paquets-année et pi us) que de non-

fumeurs. Les ex-fumeurs forment aussi un groupe important et comme il

convient de les regrouper avec les fumeurs quand il faut contrôler pour

la confondance due au tabac, fumeurs et ex-fumeurs comptent pour 82,1% de

la population comprise dans la présente étude.

23

Page 32: UL A ^ y-y

TABLEAU 4 - REPARTITION DES TRAVAILLEURS SELON L'AGE ET LA CONSOMMATION

DE TABAC

TABAGISME 35 ANS ET MOINS PLUS DE 35 ANS TOTAL

Nbre Nbre Nbre %

Non-fumeurs 193 61 254 17,9

Ex-fumeurs 121 205 326 23,0

Fumeurs < 10 p.a.* 298 26 324 22,9

de 10-19 p.a. 187 58 245 17,3

cigarettes 20 p.a. et + 33 229 262 18,5

Fumeurs pipe-cigare 4 2 6 0,4

TOTAL 836 (59,0%) 581 (41,0%) 1417 100,0

*p.a.= paquet-année

Le tableau 4 montre aussi que chez les travailleurs âgés de 35 ans

et moins, la proportion de fumeurs habituels est à 62,4%, plus élevée que

chez les travailleurs âgés de plus de 35 ans (54,2%). Par contre, on

constate que chez les fumeurs de 35 ans et moins, 57,1% (298/522) sont

des fumeurs de moins de 10 p.a. alors que 72,7% (229/315) des fumeurs de

plus de 35 ans sont de très gros fumeurs, soit 20 p.a. et plus.

La mesure "paquet-année" peut refléter une consommation forte comme

cela serait le cas par exemple pour un individu qui fumerait 4 paquets

de cigarettes par jour depuis 5 ans, ce qui donne une exposition cumulée

égale à 20 p.a.; ou bien elle est le reflet d'une consommation moins

marquée mais dont la durée est plus longue (par exemple, 1 pqt/jr depuis

20 ans= 20 p.a.). Par conséquent cette mesure d'exposition est fortement

liée avec l'âge. Il est donc naturel que la proportion gros-fumeurs (20

p.a. et +) soit plus élevée chez les travailleurs de plus de 35 ans.

Le tableau 5 donne la pré valence des problèmes respiratoires des

travailleurs ayant subi une spirométrie et répondu au questionnaire

portant sur les symptômes et les antécédents. Pour chaque problème, la

proportion de travailleurs ayant répondu par l'affirmative est élevée.

24

Page 33: UL A ^ y-y

TABLEAU 5 - PREVALENCE (S) DES PROBLEMES RESPIRATOIRES DES TRAVAILLEURS

SELON L'AGE

PROBLEME

RESPIRATOIRE 35 ANS

%

AGE

ET MOINS

(n/N)

PLUS

%

DE 35 ANS

(n/N)

TOTAL

%

Toux Chronique 16,1 (134/834) 18,2 (105/576) 17,0

Bronchite Chron.(BC) 18,6 (156/837) 17,5 (101/578) 18,2

BC + Surinfection 11,2 ( 94/841) 12,2 ( 71/580) 11,6

Dyspnée (II—III—IV) 26,6 (224/842) 42,8 (248/580) 33,2

Sifflements 24,3 (204/838) 31,3 (182/582) 27,2

Crise d'Etouffement 4,5 ( 38/841) 3,3 ( 19/580) 4,0

Antécédent cardio-

respiratoire (Antéc)

21,6 (181/838) 33,4 (194/580) 26,4

La pré valence des problèmes respiratoires des deux groupes d'âge est

comparable sauf pour la dyspnée, les sifflements et les antécédents qui

sont significativement (p< 0,002) plus fréquents chez les plus de 35 ans.

L'exposition au tabac, mise en relation avec la symptomatologie

démontre clairement que de façon générale la présence de problèmes

respiratoires augmente avec l'augmentation de 11 exposition au tabac

(Tableau 6). Les fumeurs de pipe et de cigare ont été exclus parce que

trop peu nombreux. La dyspnée et la présence d'antécédents font toutefois

exception. La dyspnée est plus fréquente chez les ex-fumeurs (30,5%) que

chez les fumeurs de <10 p.a. (25,8%). Ceci peut s'expliquer par le fait

que chez les ex-fumeurs c'est 1 'apparition des problèmes qui suscite

l'abandon de l'habitude tabagique. Le fait que les ex-fumeurs présentent

plus fréquemment d'antécédents que toutes les catégories de fumeurs de

cigarette vient aussi appuyer cette observation. De plus les symptômes

tels que toux et expectoration disparaissent souvent quand cesse la

consommation du tabac mais il n'en est pas toujours de même d'une maladie

pulmonaire bien installée provoquant de la dyspnée.

25

Page 34: UL A ^ y-y

TABLEAU 6 - PREVALENCE (S) DES PROBLEMES RESPIRATOIRES DES TRAVAILLEURS

SELON LEUR CONSOMMATION DE TABAC

PROBLEME

RESPIRATOIRE

NON-

FUMEURS

EX­

FUMEURS <10

FUMEURS

10-19 20 +

TOTAL

%

Toux Chronique 2,8 5,6 17,4 25,6 37,2 17,0

Bronchite Chron. 6,7 9,5 18,9 25,9 32,4 18,2

BC+ Surinfection 7,1 6,4 13,6 14,7 17,6 11,7

Dyspnée 20,6 30,5 25,8 37,6 54,0 33,2

Sifflements 9,9 16,3 30,2 36,9 45,4 27,3

Cr.d'Etouffement 2,8 2,8 5,8 5,7 3,1 4,0

Antéc.card-resp. 17,3 27,0 25,2 25,3 25,7 26,4

Partout ai] 1 eurs ce sont ] es fumeurs de 20 p.a. et plus qui déc ] a-

rent le plus fréquemment des problèmes sauf pour la crise d'étouffement.

Ceci peut être dû à trois facteurs: soit que les gros fumeurs présen­

taient trop de crises d'étouffements pour garder leur emploi et l'ont en

conséquence quitté; soit que les gros fumeurs sont plus résistants à cet

effet de la cigarette; soit que les crises d'étouffement ne sont pas

reliées à la cigarette. Le tableau 5 montrait aussi que les crises

d'étouffement sont plus fréquentes chez les travailleurs âgés de 35 ans

et moins, ce groupe connaissant une moins grande exposition cumulative au

tabac. Ce groupe compte plus d'asthmatiques (10 vs 5), mais la proportion

plus grande d'individus présentant des crises d'étouffements demeure même

si on exclut ces derniers.

Le tableau 7 montre que les antécédents les plus fréquemment

mentionnés par les travailleurs sont la bronchite (8,5%) et la pneumonie

(7,6%). Ils sont rapportés par 6,9% et 6,0% des travailleurs de 35 ans et

moins alors que ces proportions sont un peu plus élevées chez les plus de

35 ans, 10,7% et 10,0%. La différence entre les deux groupes n'est

significative que pour la pneumonie, la pleurisie et pour les maladies

cardiaques, les plus de 35 ans étant les plus affectés.

26

Page 35: UL A ^ y-y

TABLEAU 7 - PREVALENCE (S) D'AU MOINS UN ANTECEDENT RESPIRATOIRE SELON

L'AGE DES TRAVAILLEURS

ANTECEDENT AGE TOTAL

35 ANS ET MOINS PLUS DE 35 ANS %

Aucun 78,4 66,6 73,6

Accident ou opération 2,3 3,8 2,9

Bronchite 6,9 10,7 8,5

Pneumonie 6,0 10,0 ** 7,6

Pleurisie 0,7 3,3 ** 1,8

Tuberculose 0,6 0,7 0,6

Asthme 1,2 0,9 1,1

Autre Maladie Pulmonaire 0,5 0,9 0,6

Maladie Cardiaque 0,5 1,7 * 1,0

Rhume des foins 3,0 1,6 2,4

TOTAL 100% (838) 100% (580) 100% (1418)

* p < 0,05; ** p < 0,01 (Test de Z)

La bronchite et ]a pneumonie sont rapportées plus souvent par les

gros fumeurs (20 p.a. +) et par les ex-fumeurs (données n'apparaissant

dans le tableau). La bronchite se retrouve chez 13,8% des gros-fumeurs et

chez 8,7% des ex-fumeurs comparativement à 5,1% pour les non-fumeurs et

7,4% pour les fumeurs de 1-19 p.a. regroupés. Pour la pneumonie ces

pourcentages sont de 10,0% et 9,0% pour les gros et ex-fumeurs et de 3,9%

et 7,4% pour les non-fumeurs et les fumeurs de 1-19 p.a.

Par définition les travailleurs de la présente étude sont exposés à

différentes concentrations de contaminants présents dans leur milieu de

travail ; on trouvera à l'appendice Die nombre de travailleurs exposés à

plus de la moitié de la concentration maximale permise selon le

contaminant.

27

Page 36: UL A ^ y-y

II - DESCRIPTION DES TRAVAILLEURS SELON LES RESULTATS DE LA SPIROMETRIE

ET MESURES D'ASSOCIATION ENTRE LA SPIROMETRIE ET LES PROBLEMES

RESPIRATOIRES

Le tableau 8 montre Je nombre de travailleurs dont le résultat de la

spirométrie est anormal, c'est-à-dire, dont l'un ou plusieurs des paramè­

tres étudiés (CVF, VEMS, VEMS/CVF) est anormal. La proportion de travail­

leurs présentant une spirométrie anormale (17,3%) est très élevée pour

une population présumée en bonne santé, puisque près d'un travailleur sur

cinq présente une ou plusieurs anomalies.

TABLEAU 8 - REPARTITION DES TRAVAILLEURS SELON LE RESULTAT GLOBAL DE LA

SPIROMETRIE

SPIROMETRIE Nbre travailleurs %

Normale 1189 82,7

Anormale * 248 17,3

TOTAL 1437 100,0

*11 suffit que l'un ou l'autre des trois paramètres

soit anormal (CVF,VEMS,VEMS/CVF).

On a observé une capacité vitale forcée anormale chez 2,3% des

travailleurs, un volume expiratoire maximal seconde anormal chez 7,4%,

tandis que l'anomalie la plus fréquente, le rapport VEMS/CVF, se retrouve

chez 13,6% des travailleurs. Ce qui montre que l'anomalie la plus

fréquemment observée chez les travailleurs de Mines Gaspé est une

manifestation d'obstruction.

Le tableau 9 présente la valeur moyenne et l'écart-type des trois

fonctions pulmonaires étudiées chez les 1437 travailleurs.

28

Page 37: UL A ^ y-y

TABLEAU 9 - VALEURS MOYENNES ET ECARTS-TYPES DES DIFFERENTES FONCTIONS

PULMONAIRES ETUDIEES CHEZ LES TRAVAILLEURS DE MINES GASPE

EPREUVE DE ECART-

FONCTION MOYENNE TYPE

PULMONAIRE

C.V.F. 4,714 L* 0,760

V.E.M.S. 3,784 L* 0,726

VEMS/CVF 80,13% 7,98

*L= Litre

La suite de ce chapitre étudie la relation entre les problèmes

respiratoires rapportés par questionnaire et les résultats de la spiromé-

trie en utilisant le risque relatif comme mesure d'association.

Comme le montre le tableau 10, le risque de présenter une spiromé-

trie anormale est plus grand quand au moins un problème (toux chronique,

bronchite chronique, bronchite et surinfection, dyspnée, sifflements,

étouffements) est présent.

TABLEAU 10 - REPARTITION DES RESULTATS DE LA SPIROMETRIE SELON LA

PRESENCE D'AU MOINS UN PROBLEME RESPIRATOIRE

SPIROMETRIE PROBLEME RESPIRATOIRE TOTAL

AUCUN AU MOINS UN N %

normale 798 391 1189 82,7

anormale 122 126 248 17,3

TOTAL 920 (64,0%) 517 (36,0) 1437 100,0

RR = 1,84

IC 95% = 1,47-2,30

29

Page 38: UL A ^ y-y

Le tab]eau 11 montre qu'l] n'y a pas d'augmentation du risque de

présenter une spirométrie anormale quand on ajoute la présence ou non

d'antécédent de maladie respiratoire ou cardiaque à la variable "présence

ou non d'un problème respiratoire".

TABLEAU 11 - REPARTITION DES RESULTATS DE LA SPIRONETRIE SELON LE

PRESENCE D'AU MOINS UN PROBLEME RESPIRATOIRE OU UN

ANTECEDENT

SPIROMETRIE PROBLEME RESPIRATOIRE OU ANTECEDENT TOTAL

AUCUN AU MOINS UN N %

normale 516 673 1189 82,7

anormale 68 180 248 17,3

TOTAL 584 (40,6) 853 (59,4) 1437 100,0

RR = 1,81

IC 95% = 1,40-2,35

valeur du risque relatif passe de 1,84 à 1,81 suggérant à

première vue qu'il n'y a pas d'association entre la présence d'antécé­

dents et une spirométrie anormale ou du moins qu'elle n'est pas suffisam­

ment différente pour augmenter le risque relatif. Mais comme le démontre

le tableau 12, étudiant l'association entre la présence ou non d'antécé­

dent et les résultats de la spirométrie, cette diminution de la valeur du

risque relatif est plutôt due à un phénomène de dilution, car le risque

de présenter une spirométrie anormale, quoique moindre, existe aussi pour

les travailleurs présentant au moins un antécédent (RR= 1,47).

Dans le tableau 12, le risque relatif est aussi calculé pour chaque

problème: on voit que le risque de présenter une spirométrie anormale est

significativement plus élevé pour chacun des problèmes sauf pour la crise

d'étouffement.

30

Page 39: UL A ^ y-y

TABLEAU 12 - REPARTITION DES RESULTATS DE LA SPIROMETRIE ET RISQUE

RELATIF SELON LE PROBLEME RESPIRATOIRE

PROBLEME RESPIRATOIRE SPIROMETRIE RISQUE INT.CONE (IC)

NORMALE ANORMALE RELATIF 95%

Toux + 168 71

chronique 999 173 2,01 1,59-2,56

Bronchite + 190 67

chronique - 982 177 1,71 1,33-2,18

Br.chron. + 120 45

surinfect. - 1057 200 1,71 1,30-2,27

Dyspnée + 367 105

(II-III-IV)- 810 141 1,50 1,20-1,88

Siffle- + 274 112

ments 900 135 2,22 1,78-2,78

Etouffe- + 43 14

ments 1135 230 1,46 0,91-2,33

Antécédent + 290 85

card-resp. - 883 161 1,47 1,16-1,86

Le tabac s'avère aussi être un facteur important de spirométrie

anormale. Parmi les fumeurs et les ex-fumeurs, le risque de présenter une

spirométrie anormale est 2,3 fois plus élevé que parmi des non-fumeurs

( tab] eau 13).

31

Page 40: UL A ^ y-y

TABLEAU 13 - REPARTITION DES RESULTATS DE LA SPIROMETRIE SELON LE STATUT

DE FUMEUR

SPIROMETRIE STATUT DE FUMEUR TOTAL

NON- FUMEURS+

FUMEURS EX-FUMEURS N %

normale 233 940 1173 82,7

anormale 21 224 245 17,3

TOTAL 254 (17,9) 1164 (82,1) 1418 100,0

RR = 2,33

IC 95% = 1,52-3,56

L'étude plus détaillée de l'exposition au tabac (tableau 14), montre

que le risque de présenter une spirométrie anormale augmente avec l'expo­

sition mesurée en paquets-années. Ce risque est 4 1/2 fois celui des non-

fumeurs chez les fumeurs de la catégorie 20 p.a. +. La valeur élevée du

risque relatif retrouvée chez les ex-fumeurs démontre que le risque de

ces derniers s'apparente à celui des fumeurs plutôt qu'à celui des non-

fumeurs .

TABLEAU 14 - RISQUE DE PRESENTER UNE SPIROMETRIE ANORMALE (RSA) SELON LE

STATUT DETAILLE DE FUMEURS

CONSOMMATION RISQUE INT.CONE

TABAGIQUE RELATIF 95%

Non-fumeurs 1,00 —

Ex-fumeurs 2,19 1,37-3,50

Fumeurs < 10 p.a. 1,23 0,73-2,07

de 10-19 p.a. 1,88 1,13-3,10

cigarettes 20 + p.a. 4,34 2,79-6,74

32

Page 41: UL A ^ y-y

L'âge fait aussi varier Je risque relatif (tableau 15), car il est

intimement lié à la mesure de 1'exposition totale au tabac. Cette

manière de définir 1 ' exposition entraîne donc une représentation plus

importante des plus âgés dans Je groupe connaissant la plus grande expo­

sition à ce contaminant. Ainsi le risque plus élevé (2,96) pour les gens

au-dessus de 35 ans est en relation avec le fait que c'est dans ce groupe

qu'on retrouve les plus exposés au tabac. En effet tel qu'on le voyait

au tableau 4, 39,4% (229/581) des >35 ans sont des gens très exposés (20

+ p.a.) alors que seulement 3,9% (33/836) des 35 ans et moins sont dans

cette classe d'exposition. De plus, l'âge est une variable associée non

seulement à la durée d'exposition au tabac mais aussi à la durée d'expo­

sition aux divers agents aggresseurs du milieu de travail.

TABLEAU 15 - REPARTITION DES RESULTATS DE LA SPIROHETRIE SELON L'AGE

SPIROHETRIE AGE TOTAL

35 ANS ET MOINS PLUS DE 35 ANS N %

normale 766 422 1188 82,7

anormale 81 167 248 17,3

TOTAL 847 (59,0) 589 (41,0) 1436 100,0

RR > 35 ANS = 2,96

IC 95% = 2,32-3,78

L'ancienneté à l'emploi de la mine est une autre variable fortement

reliée avec l'âge et par conséquent avec la durée d'exposition totale au

tabac et aux autres contaminants du milieu de travail. Ici on compare

l'ancienneté de plus de 8 ans à celle de 4 ans et moins (Tableau 16).

33

Page 42: UL A ^ y-y

TABLEAU 16 - REPARTITION DES RESULTATS DE LA SPIROMETRIE SELON

L'ANCIENNETE A LA MINE (97 MOIS ET PLUS PAR RAPPORT A 48

MOIS ET MOINS)

SPIROMETRIE ANCIENNETE A LA MINE TOTAL

1-48 MOIS 49--96 MOIS 97 MOIS ET + N

normal e 344 311 519 1174

anormale 47 43 150 240

TOTAL 391 354 669 1414

RR = 1,87

IC 95% = 1,38-2 ,53

Les maladies antérieures influencent peu la valeur du risque relatif

quand on les étudie individuellement comme on pourra le constater à

1 'appendice E. Seule la bronchite chronique semble augmenter le risque

de présenter une spirométrie anormale (RSA). Le tableau 17 illustre la

variation du risque de présenter une spirométrie anormale selon l'âge et

le nombre d'antécédents. Comme le risque de ceux qui n'ont qu'un antécé­

dent comprend 1,00 dans son intervalle de confiance, l'élévation du

risque ne persiste que pour les catégories de travailleurs ayant deux et

trois antécédents.

TABLEAU 17 - RISQUE DE PRESENTER UNE SPIROMETRIE ANORMALE SUIVANT LE

NOMBRE D'ANTECEDENTS SELON L'AGE

AGE NOMBRE D'ANTE CEDENTS

UN DEUX TROIS

35 ans et moins 1,44 2,37 2,49

(int.conf.95%) (0,91-2,27) (1,27-4,40) (1,41-4,40)

Plus de 35 ans 1,20 1,76 1,48

(int.conf.95%) (0,92-1,56) (1,32-2,36) (1,10-2,04)

TOTAL 1,47 2,36 2,04

(1,16-1,86) (1,80-3,09) (1,53-2,72)

34

Page 43: UL A ^ y-y

Dans l'ensemble, le risque d'avoir une spirométrie anormale est plus

grand pour les individus âgés de 35 ans et moins et qui ont 2 et 3

antécédents.

Les deux tableaux suivants reprennent l'étude des variations du

risque de présenter une spirométrie anormale selon que le travailleur

présente un problème respiratoire, en contrôlant d'abord pour l'âge

(Tableau 18), puis pour le tabagisme et l'âge (tableau 19). Ces données

ne retiennent que les fumeurs de cigarette et les ex-fumeurs.

Le tableau 18 montre que la valeur des risques de spirométrie anor­

male demeure élevée lorsqu'on ne contrôle que pour l'âge, sauf pour la

dyspnée et les antécédents où le risque disparaît.

TABLEAU 18 - RISQUE DE PRESENTER UNE SPIROMETRIE ANORMALE, SELON LE

PROBLEME RESPIRATOIRE, EN CONTROLANT POUR L'AGE

PROBLEME AGE

RESPIRATOIRE * 35 ANS ET MOINS PLUS DE 35 ANS

RSA IC 95% RSA IC 95%

Toux Chronique 2,11 1,35-3,30 1,86 1,43-2,41

Bronchite Chronique(BC) 2,22 1,45-3,42 1,52 1,15-2,04

BC + Surinfection 1,99 1,20-3,29 1,53 1,12-2,09

Sifflement 2,49 1,65-3,74 1,86 1,45-2,38

* problème dont le risque est significatif seulement.

Lorsqu'on contrôle pour l'âge et le tabagisme, la valeur du risque

de spirométrie anormale s'amenuise pour la majorité des problèmes, dans

toutes les catégories sauf celle des ex-fumeurs de plus de 35 ans, chez

qui l'atteinte est encore plus marquée, ce qui tend à appuyer l'hypothèse

selon laquelle leur abandon du tabac est fortement lié à la symptomatolo­

gie. Le seul problème qui se montre plus résistant à ces différentes

analyses est la présence de sifflements. Ce problème dépend moins de

l'âge que de la consommation du tabac et reste en relation presque

constante avec une spirométrie anormale.

35

Page 44: UL A ^ y-y

TABLEAU 19 - RISQUE DE PRESENTER UNE SPIROMETRIE ANORMALE, SELON LE

PROBLEME RESPIRATOIRE, EN CONTROLANT POUR L'AGE ET LE

TABAGISME (NON-FUMEUR, RISQUE RELATIF: 1,00)

PROBLEME AGE

35 ANS ET MOINS PLUS DE 35 ANS

Ex-F • F U M E U R 5 * Ex-F. F U M E U R S

10-19 20+ 10-19 20+

TC — — 2,35 — 1,70

(1,19-4,63) (1,22-2,37)

BC — — ™ — — 2,27 — —

(1,27-4,04)

BC+S —- 3,06 — 2,28 — —

(1 ,46-6,41) (1,41-4,72)

5 5,78 — —™ 14,0 2,13 — 1,58

(1 ,89-17 ,62) (1, 981—98, 8) (1,30-3,51) (1,11-2,24)

Cd'E — — -— — -— 3,14

(1,68-5,88)

* Les fumeurs de < 10 p.a. ont é té exc1 us, ne pré seîntant pas de risque

pl us élevéi par rapport aux non-fumeurs.

(TC = T oux Chronique; BC : Bronchite Chronique ; BC+S = Bronchite

Chronique avec Surinfection; S = Sifflements; Cd'E = Crise d'Etouffement)

III - VALIDITE DE DIFFERENTES VARIABLES UTILISEES POUR IDENTIFIER LES

SOUS-GROUPES A EXAMINER

1) AGE

L'âge et le tabagisme sont des variables importantes pour le calcul

du risque de présenter une spirométrie anormale. Le tableau 20 montre les

variations avec l'âge de la valeur du risque relatif et donne la sensibi­

lité (sens.), la spécificité (spéc.) et la valeur prédictive positive de

cet indice (Vp+) quand il est utilisé comme critère de sélection (test de

dépistage) pour déterminer les individus les plus susceptibles d'avoir

une spirométrie anormale.

36

Page 45: UL A ^ y-y

TABLEAU 20 - VARIATIONS DU RISQUE DE SPIROMETRIE ANORMALE, DE LA

SENSIBILITE, DE LA SPECIFICITE ET DE LA VALEUR PREDICTIVE

POSITIVE POUR DIVERS GROUPE D'AGE

AGE SPIROMETRIE RSA* SENS. SPEC. VP +

anorm. norm. (IC 95%)

>30 186 601

ans 2,52 75,9% 48,7% 23,6%

(1,92-3,32) (186/245) (571/1172) (186/787)

<30 59 571

ans

>35 165 416

ans 2,97 67,4% 64,5% 28,4%

(2,32-3,79) (165/245) (756/1172) (165/581)

135 80 756

ans

>40 140 320

ans 2,77 57,1% 72,7% 30,4%

(2,21-3,48) (140/245) (852/1172) (140/460)

140 105 852

ans

* individus pour qui 11 information "âge et tabagisme" est disponible.

C'est lorsque le groupe est subdivisé par l'âge de 35 ans que l'on

obtient la plus forte concentration de spirométries anormales tel que le

démontre le risque relatif à 2,97. Et c'est dans le groupe d'âge de moins

de 30 ans que la sensibilité a la plus forte valeur, à 75,9%. Pour la

spécificité et la Vp +, les plus grandes valeurs sont observées dans le

groupe > 40 ans.

Lorsqu'on utilise un test plus sensible et moins spécifique, on

s'expose à faire de nombreux examens inutilement. Si par contre on uti­

37

Page 46: UL A ^ y-y

lise un test plus spécifique et moins sensible, on fera alors beaucoup

moins d'examens mais beaucoup de gens avec une spirométrie anormale

échapperont à la détection (faux négatifs). Dans la présente étude, le

groupe > 35 ans présente le meilleur compromis entre les deux options.

La faiblesse de la valeur prédictive positive ne prête pas à consé­

quence sérieuse pour le travailleur à qui l'examen est proposé en raison

de son âge. La spirométrie n'est pas un examen pénible et ne conduit pas

nécessairement à un traitement, quand son résultat est anormal. La

principale conséquence est d'ordre économique, puisque les résultats

faussement positifs ne manqueront pas de survenir en grand nombre

(p = 1 - 28.4% = 71.6%).

2) AGE ET TABAGISME

Le tableau 21 présente les résultats des seuls travailleurs âgés de

plus de 35 ans regroupés selon leurs habitudes tabagiques. Les fumeurs et

les ex-fumeurs sont regroupés ensemble.

TABLEAU 21 - SENSIBILITE, SPECIFICITE ET VALEUR PREDICTIVE POSITIVE DU

CRITERE "FUMEURS DE PLUS DE 35 ANS"

SPIROMETRIE T A B A G I SME

N-FUMEURS F+EX-FUMEURS N-F+EX-F+FUMEURS TOTAL

>35 ANS >35 ANS <35 ANS N

Anormale 11 154 80 245

Normale 50 366 756 1172

TOTAL 61 520 836 1417

SENSIBILITE: 154/245= 62,9%

SPECIFICITE: 806/1172= 68,8%

VALEUR PREDICTIVE + = 154/520= 29,6%

38

Page 47: UL A ^ y-y

En utilisant la seule consommation tabagique des travailleurs âgés

de plus de 35 ans , on fera 520 spirométries au lieu de 581 comme c'est

le cas quand on recourt à l'âge pour définir les personnes à surveiller.

Parmi ces 520 personnes, 154 auront un résultat anormal au lieu de 165,

la sensibilité baisse à 62,9% et la spécificité augmente à 68,8%. La

valeur prédictive augmentera elle aussi, à 29,6%.

Ces gains sont intéressants pour un programme de dépistage, mais ils

sont obtenus aux dépens de la sensibilité. Et un test dont la sensibili­

té est près de 60% n'est habituellement pas attrayant pour le dépistage.

3) AGE, TABAGISME ET SIFFLEMENTS

Au tableau 18 on a vu que la présence de sifflements était le seul

problème dont l'association avec une spirométrie anormale persistait, une

fois contrôlée l'action confondante de l'âge et du tabac. Le tableau 22

montre les effets sur la sensibilité, la spécificité et la valeur

prédictive positive, de l'addition à l'analyse, des travailleurs âgés de

35 ans et moins, qui présentent des sifflements et fument la cigarette.

39

Page 48: UL A ^ y-y

TABLEAU 22 - SENSIBILITE, SPECIFICITE ET VALEUR PREDICTIVE POSITIVE DU

CRITERE "FUMEURS DE PLUS DE 35 ANS" QUAND ON LUI AJOUTE

•FUMEURS DE 35 ANS ET MOINS AVEC SIFFLEMENTS"

CRITERE SPIROMETRIE

ANORMALE NORMALE TOTAL

FUMEURS > 35 ANS 154 366

701

FUMEURS 1 35 ANS

+ SIFFLEMENTS

32 149

Sous-TOTAL 186 515

NON-FUMEURS > 35 ANS 11 50

716

AUTRES TRAVAILLEURS

DE 35 ANS ET MOINS

48 607

Sous-TOTAL 59 657

TOTAL 245 1172 1417

SENSIBILITE: 186/245= 75,9%

SPECIFICITE: 657/1172= 56,1%

VALEUR PREDICTIVE + = 186/701= 26,5%

La valeur de la sensibilité devient égale à celle obtenue dans le

groupe des >30 ans (tableau 20), tandis que la spécificité et la valeur

prédictive positive sont toutes les deux augmentées . On fait aussi 86

examens de moins. Ceci signifie qu'en demandant la spirométrie aux seuls

fumeurs âgés de plus de 35 ans et aux fumeurs de 35 ans et moins qui

présentent des sifflements, on identifie près de 76% de tous les travail­

leurs dont la spirométrie est anormale; et ceci, en examinant moins de la

moitié des personnes qui étaient éligibles à l'examen spirométrique.

40

Page 49: UL A ^ y-y

DISCUSSION

La présente étude, réalisée sur les données collectées dans le cadre

d'une étude transversale de travailleurs d'une mine de cuivre, avait pour

but de dé terminer s'il est possible de prédire le résultat, en terme

d'épreuve normale ou anormale, des épreuves de fonction respiratoire, à

partir d'informations sur l'histoire professionnelle et les problèmes

respiratoires des travailleurs.

Les données étudiées ici ne concernent que la spirométrie, le ques­

tionnaire respiratoire (adaptation du British Medical Research Council),

et le questionnaire sur l'histoire professionnelle. La méthodologie uti­

lisée 1 ors de l'étude faite en 1981 et décrite dans les appendices A-l,

A-2-, A-3, montre que les instruments de collecte ont été utilisés avec

toute la rigueur scientifique et le soin nécessaire pour justifier l'uti­

lisation des données dans la présente étude.

Le questionnaire sur l'histoire professionnelle a été de peu d'uti­

lité dû à l'absence de groupe témoin. On a quand même essayé de mettre en

évidence une association entre les contaminants présents dans le milieu

de travail et la spirométrie. Comme par définition tous les travailleurs

participant à l'étude étaient exposés, la comparaison a été faite entre

les travailleurs exposés à une concentration plus grande ou égale à la

moitié de la concentration maximale permise (J> 1/2 CMP) selon le

"Règlement relatif à la qualité du milieu de travail" publié en 1980 par

le gouvernement du Québec (Appendice F), et les autres travailleurs moins

exposés. Ce niveau de 2 1/2 CMP est basé sur la notion de "niveau

d'intervention" utilisé par le National Institute for Occupational Safety

and Health (NI05H) et 1'Occupational Safety and Health Administration

(OSHA) des Etats-Unis (97). Ce niveau est celui auquel une intervention

Page 50: UL A ^ y-y

doit être entreprise pour diminuer la concentration du contaminant afin

de protéger la santé des travailleurs.

Le groupe témoin étant constitué de travailleurs exposés à des

concentrations faibles et même pouvant déjà l'avoir été plus fortement,

il était évident pour nous que l'absence d'association ne pouvait permet­

tre de conclure à l'inocuité des contaminants, alors que s'il y avait eu

un risque relatif significatif, il aurait été sous-estimé montrant ainsi

une association en réalité encore plus forte. Aucun contaminant ne s'est

montré associé avec une spirométrie anormale par cette méthode et c'est

pourquoi les résultats présentés portaient principalement sur le

questionnaire des problèmes respiratoires.

La proportion de travailleurs présentant des problèmes respiratoires

est élevée (tableau 5), ce qui concorde avec les résultats de l'étude de

Lebowitz (89) qui démontrent que les travailleurs oeuvrant dans les mines

ou les smelters présentent plus de symptômes respiratoires que la popula­

tion en général. La bronchite chronique, entr'autres, est rapportée par

18,1% des travailleurs, et par 6,7% des non-fumeurs (tableau 6).

Ces taux de pré valence sont plus élevés que ceux de la population

canadienne. Selon l'enquête sur la santé des canadiens de 1979, la pré va­

lence de la bronchite chronique est 2,1% chez les canadiens âgés de 15 à

64 ans (96); 39,6% de l'échantillon étaient des travailleurs. Chez ces

9114 travailleurs, la pré valence de bronchite chronique était aussi de

2,1%.

La proportion des travail leurs présentant des symptômes est plus

grande chez les individus âgés de plus de 35 ans et chez les fumeurs de

cigarettes (tableau 5). L'exposition au tabac est calculée en paquet-

année, mesure cumulative de l'exposition, qui est liée à l'âge. Pourtant

le tabac et l'âge ne sont pas associés de la même manière avec la présen­

ce de problèmes respiratoires.

42

Page 51: UL A ^ y-y

La fréquence de tous ]es problèmes respiratoires augmente significa­

tivement avec ] 'exposition au tabac, tant chez 1 es fumeurs que chez les

ex-fumeurs, tandis que le seul groupe d'âge n1entrai ne d'augmentation

significative (p<0,05) que pour la dyspnée, les sifflements et les anté­

cédents de maladies respiratoires. Pour les autres problèmes (toux chro­

nique, bronchite chronique avec ou sans surinfection, crise d'étouffe­

ment), la pré valence est comparable dans les deux groupes d'âge.

Que la pré valence de la bronchite chronique soit plus élevée chez

les jeunes (18,6% vs 17,5%) peut aussi s'expliquer par 1 'action des

irritants respiratoires présents dans le milieu de travail, le groupe des

35 ans et moins étant exposé depuis moins longtemps au tabac. On observe

que les postes de travail les plus exposés sont occupés surtout par les

travail leurs plus jeunes. En effet, comme on l'a vu au tableau 2, les

travailleurs de 35 ans et moins forment 59% de la population alors qu'ils

comptent pour les proportions suivantes parmi les travailleurs exposés à

de fortes concentrations (2 1/2 CMP): bioxyde de souffre (502) 162/261

(62,1%), oxyde d'azote (NOx) 5/8 (62,5%), ozone (03) 123/152 (81%),

pouss. tôt. 53/73 (72,6), pouss. resp. 79/109 (72,5%), silice 116/177

(65,5%), cadmium 18/24 (75%), oxyde de zinc 1/1 (100%), oxyde de fer

15/18 (83,3%).

L'étude des problèmes respiratoires confirme aussi la ressemblance

des ex-fumeurs avec les fumeurs. Presque tous les problèmes sont moins

fréquents chez les non-fumeurs que chez les anciens fumeurs (tableau 6).

Il en est ainsi pour la dyspnée, comme dans l'étude de Sharp et al (87),

pour la toux chronique, la bronchite chronique, les sifflements et les

crises d'étouffement. Les études de Fletcher et al (94) ainsi que de

Baker et al. (102) ont montré par ailleurs que le fumeur qui abandonne

son habitude n'améliore pas tant sa fonction respiratoire (VEMS) que le

rythme des pertes subséquentes reliées à l'âge, qui ressembleront à

cel 1 es du non-fumeur.

Dans la présente étude, les valeurs de référence utilisées pour la

spirométrie, sont celles obtenues à partir des différentes droites de

43

Page 52: UL A ^ y-y

régression de Knudson, publiées en 1982 (57). La valeur moyenne

observée de la capacité vitale forcée (C.V.F.) pour l'ensemble des

travailleurs est plus élevée que celle prédite par la droite de régres­

sion de Knudson. Par contre, la valeur moyenne du volume expiratoire

maximal seconde (V.E.M.S.) est moins élevée.

La moyenne de la CVF chez les travailleurs de Mines Gaspé est égale

à 4,714 L (5=0,760), alors que la valeur moyenne attendue pour cette même

population est de 4,576 L (5 = 0,629). Pour le VEMS, la valeur moyenne

observée est 3,784 L (5=0,726), alors que la valeur attendue est 3,821 L

(5=0,563). Le rapport VEMS/CVF x 100 moyen observé est 80,133 (5=7,977)

et le rapport moyen attendu 83,803 (5=2,698). La différence entre

moyenne observée et moyenne attendue est significative au seuil de 0,05

pour la C VF (p<0,001), le VEMS p=0,02 et pour le rapport VEMS/CVF

(p<0,00l).

Les droites de Knudson étant établies à partir d'une population

considérée comme normale (57), la valeur de la CVF des travailleurs de

Mines Gaspé suggère que les deux populations sont différentes. Cette

différence pourrait être due à un "effet de bonne santé", c'est-à-dire

que certains travaux exigeant un état de santé supérieur à la moyenne

sont, par sélection spontanée ou active, occupés par des gens jouissant

d'une santé particulièrement robuste. Comme le rapportent Miller et al.

(31), cette différence peut aussi être le fait d'un plus grand développe­

ment de la musculature, y compris les muscles de la respiration, chez des

individus qui travaillent très dur physiquement. La moyenne des CVF

observée chez les travailleurs de Mines Gaspé comprend une proportion de

CVF anormales égale à 2,3% qui contribue à diminuer la valeur de la

moyenne qui eût été encore plus élevée, si l'observation avait porté

seulement sur les seuls travailleurs normaux.

Quant au rapport VEMS/CVF qui est plus bas chez les travailleurs de

Mines Gaspé que dans la population de Knudson, il laisse supposer que

même si les travail leurs ont une CVF plus élevée ils sont quand même

affectés de phénomènes obstructifs. Ces phénomènes obstructifs peuvent

44

Page 53: UL A ^ y-y

être associés à 1 a présence d'agents toxiques ou irritants dans Je

miJieu de travail ou encore à ]1 exposition au tabac, deux groupes de

contaminants auxquels les participants à l'étude de Knudson n'étaient pas

exposés.

L'influence du tabagisme sur la diminution de la performance aux

épreuves de fonction respiratoire retrouvée dans cette étude ne fait que

confirmer ce qui a été démontré par plusieurs autres études (98-101).

Chez les travailleurs de Mines Gaspé, le risque d'avoir une spirométrie

anormale est 4 1/2 fois plus élevé pour les fumeurs exposés à 20 p.a. et

plus que pour les non-fumeurs (tableau 14). Les ex-fumeurs présentent

aussi un risque élevé d'avoir une spirométrie anormale (RR= 2,19),

appuyant 1'hypothèse qu'un individu cessant de fumer ne rend pas sa

fonction respiratoire comparable à celle du non-fumeur, tout en la

gardant meilleure que celle des gros fumeurs comme Wright et al .(73)

l'ont décrit. Cette observation supporte aussi 1 'hypothèse selon laquel­

le les individus qui cessent de fumer, sont souvent amenés à mettre fin à

cette habitude par les problèmes respiratoires qui les affligent.

Dans l'ensemble, le risque de présenter une spirométrie anormale est

plus grand pour les individus âgés de 35 ans et moins et qui ont 2 et 3

antécédents (tableau 17), ce qui suggère que les individus les plus

vulnérables aux atteintes pulmonaires ne peuvent persévérer dans ce genre

d'emploi; ou encore que les individus plus jeunes qui présentent des

antécédents multiples sont plus susceptibles d'avoir une altération de

leur fonction pulmonaire d'une gravité telle qu'il leur faille abandonner

leur emploi, ce qui en définitive revient au même.

A l'instar d'autres recherches (6,33,36,66,68,75,78,81,83-89), cette

étude montre que le risque d'avoir une spirométrie anormale est lié à la

présence de symptômes, sauf pour les crises d'étouffements (tableau 12).

Toutefois dans l'analyse, lorsqu'on tient compte de l'âge et de la

consommation de tabac, seule la relation entre spirométrie anormale et

les sifflements respiratoires persiste (tableau 19).

45

Page 54: UL A ^ y-y

Cette observation confirme ce]3e de Kuja]a P. (61) qui a identifié

une association entre la diminution du Volume Expiratoire Maximal

Seconde et la présence de sifflements.

C'est donc chez les fumeurs de plus de 35 ans et chez les fumeurs de

35 ans et moins avec sifflements (fumeurs et ex-fumeurs regroupés) qu'on

retrouve le plus grand nombre d'épreuves spirométriques anormales. Quand

on recourt aux variables âge, sifflements et consommation de tabac pour

identifier parmi les travailleurs, ceux qui sont à risque élevé de

présenter une spirométrie anormale, on peut estimer à 75,9% la sensibili­

té du test, à 56,1% sa spécificité, et à 26,5% sa valeur prédictive

positive (tableau 22). Cette valeur prédictive positive n'est pas élevée,

pas assez en tout cas pour conclure que les résultats de la spirométrie

peuvent être prédits à partir des informations obtenues avec le question­

naire utilisé dans cette étude. Ce questionnaire peut toutefois servir à

tamiser une population de manière à réduire le nombre de tests faits

inutilement, chez des individus normaux par exemple, puisqu'on identifie

76% des individus ayant une spirométrie anormale avec la moitié moins de

spirométries.

46

Page 55: UL A ^ y-y

CONCLUSION

Cette étude se proposait d'étudier s'il existe une relation, entre

les informations obtenues par questionnaire et les résultats d'épreuves

de fonction pulmonaire obtenues par la spirométrie, qui permettrait

d'identifier dans une population soumise au questionnaire, les individus

susceptibles d'avoir une spirométrie anormale. A cette fin, nous avons

utilisé les informations sur la symptomatologie respiratoire, les habi­

tudes de vie et l'histoire professionnelle de 1437 travailleurs d'une

mine de cuivre (Mines Gaspé) qui avaient été recueillies par un groupe de

recherche en 1981, et nous avons comparé ces informations avec les résul­

tats spirométriques de ces derniers.

L'étude montre une association entre la présence de problèmes respi­

ratoires et une spirométrie anormale, mais cette association disparaît,

sauf pour les sifflements respiratoires, quand on contrôle pour les

autres variables qui se sont montrées associées avec une spirométrie

anormale, soit l'âge et la cigarette.

On n'a pas pu démontrer que la présence de contaminants dans le

milieu de travail est associée avec une spirométrie anormale, ce qui

n'autorise pas à conclure à l'inocuité de ces agents toxiques. Pour

étudier spécifiquement les effets de ces contaminants sur la santé des

travailleurs, il eut fallu recourir à d'autres méthodes.

L'utilisation des sifflements respiratoires, de l'âge et de la

consommation de tabac permet de détecter une proportion substantielle des

individus qui ont une spirométrie anormale (sens. 75,9%), mais cette

Page 56: UL A ^ y-y

relation n'est pas assez forte, comme en témoigne la proportion de faux

positifs (Vp + 26,5%), pour conclure qu'il est possible de prédire les

résultats de la spirométrie à partir des variables utilisées.

Ce manque de spécificité de la relation questionnaire-spirométrie

est dû premièrement au fait que ces deux instruments ne mesurent pas

toujours la même chose, la spirométrie ayant été mise au point pour

l'étude de phénomènes obstructifs et restrictifs, alors que le question­

naire du British Medical Research Council a d'abord et avant tout été

élaboré pour l'étude de la pré valence de la bronchite chronique qui elle,

n'est pas nécessairement associée à la seule obstruction.

Deuxièmement, ces instruments sont imparfaits pour chercher les

signes précoces d'aggression respiratoire, la spirométrie n'étant pas

assez sensible pour détecter certaines modifications cliniquement signi­

ficatives, alors que le questionnaire du British Medical Research Council

n'est pas assez sensible pour appuyer cliniquement des changements

physiologiques détectés par la spirométrie.

Ces observations ne peuvent être généralisées à des populations non

comparables à la nôtre, mais nous croyons que ce sont là des

imperfections assez importantes pour peut-être justifier la remise en

question de l'utilisation de ces deux instruments dans le dépistage de

masse des maladies respiratoires, au moins jusqu'à ce qu'on en ait

amélioré la sensibilité. Il en serait peut-être autrement dans une usine

où l'empoussiérage serait très important, par exemple, mais cette

hypothèse requiert cependant vérification.

48

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APPENDICE A-l

PRODET MURDOCHVILLE

Le rapport du Projet Murdochvil 1 e, intitulé "Etude de la santé des

travailleurs" a été préparé par:

Fernand TURCOTTE,

Louis DACQUES,

René VERREAULT,

et présenté en avril 1982; ce rapport est composé de trois volumes,

chacun comptant plusieurs tomes.

Le rapport est disponible au Département de médecine sociale et

préventive de 1'Université Laval.

Le but du bilan de santé des employés de Mines Gaspé réalisé en 1981

était de mettre sur pied un programme de surveillance de la santé des

travailleurs exposés. Ainsi un travailleur devait être défini comme étant

exposé pour y participer.

60

Page 69: UL A ^ y-y

APPENDICE A-2

DEFINITION DES VARIABLES DU PROJET MURDOCHVILLE UTILISEES DANS LA

PRESENTE ETUDE

a) AGE

L'âge est celui du dernier anniversaire.

b) TAILLE

Cette mesure a été faite soit sans chaussure, soit en soustrayant

l'épaisseur des talons de celles-ci. Elle est exprimée en centimè­

tres .

c) ANCIENNETE DANS L'ENTREPRISE

Elle est exprimée en mois.

d) PROBLEMES RESPIRATOIRES

Les problèmes respiratoires étudiés sont la toux chronique,la

bronchite chronique avec ou sans surinfection, la dyspnée, les

sifflements (wheezing), et les étouffements.

La toux chronique doit comprendre:

1) toux habituelle au lever

2) toux habituelle pendant le jour ou la nuit (plus de

six fois)

3) toux habituelle et quotidienne pendant au moins

trois mois consécutifs, depuis au moins deux ans.

La bronchite chronique est définie par la présence de crachats

venant de 1 a poitrine, au lever, deux fois ou plus par jour, et ce

61

Page 70: UL A ^ y-y

presque tous ]es jours pendant au moins trois mois consécutifs

chaque année, depuis au moins deux ans.

La dyspnée est considérée comme présente seulement si elle atteint

l'un ou l'autre des niveaux suivants:

Grade II : essoufflement à la marche rapide ou en

pente légère

Grade III : grade II plus essoufflement par rapport

à des gens du même âge

Grade IV : grade II et III plus essoufflement

obligeant à faire des pauses 1 ors de

marche normale

e) ANTECEDENTS DE MALADIES RESPIRATOIRES OU CARDIAQUES

Les antécédents retenus sont: accidents ou opérations

touchant la cage thoracique, la bronchite, la pneumonie, la

p1eurisie, la tuberculose, l'asthme, le rhume des foins, les

maladies cardiaques en général , et une dernière catégorie

intitulée autres maladies respiratoires.

f) CONSOMMATION DE TABAC

L'unité de mesure est le "paquet-année" qui équivaut à la

consommation d'un paquet par jour pendant un an, ou bien cinq

cigarettes par jour pendant quatre ans. Il est possible de déter­

miner ainsi l'exposition au tabac de façon précise.

La consommation de tabac est définie comme suit:

Non-fumeur

cigarette: moins de 20 paquets de cigarettes ou 340

grammes de tabac durant toute la vie, ou

moins d'une cigarette par jour pendant un

an;

pipe : moins de 340 grammes de tabac à pipe durant

toute la vie;

cigare : pas plus d'un cigare par semaine pendant un

an.

62

Page 71: UL A ^ y-y

Ex-fumeur

N1 ayant pas fumé depuis au moins un an.

Fumeur

Fume actuellement la pipe, le cigare ou la cigarette.

h) EPREUVE DE FONCTION RESPIRATOIRE

Les paramètres étudiés sont la Capacité Vitale Forcée (CVF),

le Volume Expiratoire Maximal Seconde (VEMS), et 1 e rapport de ces

deux paramètres (VEKS/CVF).

La CVF est le volume d'air qui peut être expiré aussi rapide­

ment que possible après une inspiration maximale.

Le VEMS est le volume d'air expiré durant la première seconde

de 1 a manoeuvre faite pour obtenir la CVF.

Le rapport VEMS/CVF est exprimé en pourcentage (%).

63

Page 72: UL A ^ y-y

APPENDICE A-3

CUEILLETTE DE DONNEES ET INSTRUMENTS

L'HISTOIRE PROFESSIONNELLE ET LES SYMPTOMES RESPIRATOIRES

L'histoire professionnelle de chaque travailleur a été reconstituée

à l'aide d'un questionnaire (appendice B) administré sur les lieux par

cinq enquêteurs spécialement entraînés à cette fin. Les travailleurs ont

été questionnés individuellement et près de leur poste de travail. Un

emploi antérieur était pris en considération seulement s'il avait été

occupé plus de six mois. Ainsi 1'histoire professionnelle permet de

connaître précisément l'occupation du travailleur et le ou les lieux de

son affectation dans l'usine. Pour les travailleurs appelés à travailler

dans plusieurs départements, la répartition du temps passé dans les

divers postes a été estimée avec le travailleur.

L'information sur la symptomatologie respiratoire, les antécédents

médicaux et le tabagisme a été recueillie avec le questionnaire du

British Medical Research Council (B.M.R.C.) (appendice C) qui a été

administré par cinq médecins ayant suivi eux aussi un entraînement

destiné à normaliser l'administration du questionnaire.

Pendant les interviews, la standardisation a été surveillée par la

méthode de la simulation. De plus, les coordonnateurs ont visité les

interviewers pour assurer que les entrevues se déroulent selon la méthode

prescrite. Tous les questionnaires complétés ont été révisés par les

coordonnateurs.

64

Page 73: UL A ^ y-y

DEFINITION DE L'EXPOSITION

Pour dé terminer l'exposition de chaque travailleur, la première

étape consistait à envoyer sur les lieux un hygiéniste industriel expéri­

menté afin de faire une étude qualitative et quantitative du milieu de

travail. Ce dernier a observé toutes les parties de l'exploitation pen­

dant tous les quarts de travail et fait les prélèvements nécessaires. Il

était accompagné de personnes ressources faisant partie du personnel de

Mines Gaspé pour lui fournir les informations techniques nécessaires à

une évaluation adéquate du milieu. L'exposition de chaque travailleur est

alors définie en confrontant l'histoire professionnel le aux résultats de

l'évaluation d'hygiène industriel 1 e du poste de travail.

EPREUVE DE FONCTION RESPIRATOIRE

Les épreuves de fonction respiratoire ont été conduites avec quatre

(4) spiromètres volumétriques de type "Eagle One" comprenant un micropro­

cesseur intégré. La spirométrie a été réalisée soit au site de 1 a mine,

soit à l'Hôtel de Ville de Murdochvil 1 e située à 2 Km à l'est du complexe

minier. Ces lieux sont situés à une altitude de 610 mètres au-dessus du

niveau de la mer. Les épreuves ont été réalisées par treize personnes,

trois (3) techniciennes en inhalothérapie et dix (10) infirmières norma­

lisées et directement encadrées par le pneumologue qui est resté sur

place tout au long des examens. Les tests ont été effectués à différentes

heures de la journée, pour certains cela signifiait après un quart de

travail , pour d'autres avant le quart de travail, et enfin certains

étaient examinés pendant leur travail.

Les épreuves ont été effectuées en position debout et les

techniciennes devaient obtenir trois courbes valables dont les tracés

étaient enregistrés sur papier graphique. Les meilleurs résultats des

trois courbes ont été retenus pour la capacité vitale forcée et pour le

volume expiratoire maximal à une seconde même s'ils ne provenaient pas de

la même courbe, en conformité avec les recommandations de l'American

63

Page 74: UL A ^ y-y

Thoracic Society et du National Heart and Lung Institute, Division of

Lung Disease (29,95). Dans cette étude, pour accepter une spirographie,

il fallait avoir deux spirogrammes dont ni la capacité vitale forcée ni

le volume expiratoire maximal à une seconde ne devait s'écarter l'un de

l'autre de plus de 10%.

Les résultats ont été corrigés pour la pression barométrique,1 a

température (BIPS) ainsi que pour l'altitude. La calibration du micropro­

cesseur a été faite chaque matin avec les tiges étalons fournies avec

l'appareil. On a utilisé une seringue de 1 litre pour vérifier si la

course du traceur sur le papier correspondait exactement aux volumes

d'air circulant dans l'appareil.

Ces examens, c'est-à-dire les différents questionnaires et la spiro-

métrie, se sont déroulés en deux phases afin de rencontrer les individus

qui étaient soit absents, soit exclus lors de la première visite. En

effet, un travailleur devait être de retour à son travail depuis au

moins 15 jours pour être éligible. La première phase eu lieu du 17 août

au 6 septembre 1981 et a touché 1251 travailleurs; la seconde s'est

déroulée au mois de novembre suivant.

66

Page 75: UL A ^ y-y

APPENDICE B

Nom de 1'employé :

QUESTIONNAIRE

HISTOIRE PROFESSIONNELLE

IDENTIFICATION

Nom de famille:

Prénom: _______

Adresse :

No. de téléphone: (résidence)

(travail)

Date de naissance: /____ /____ /____ /

J M A

No. d'assurance sociale: /____ /____ /_____ /

No. d'employé: /___ /___ /___ /___ /

INTERVIEW:

Date à laquelle 1 ' interview a été complétée /____ /____ /_____/

J M A

Débutée à __________heures Terminée à ___________ heures

Remarques : ____________________________________________________________

Interviewer :(Signature)

67

Page 76: UL A ^ y-y

Nom de l'employé:

5) Le registre nous dit que vous travaillez pour le département du:

(à remplir avant l'entrevue)

Est-ce exact? OUI /____ /

NON /____ /

No dépt. /

passer à question 6

corriger ___________

/ /

6) Dans l'exercice habituel de vos fonctions, êtes-vous appelé à travailler

dans d'autres départements. N.B.: S'il y a lieu, préciser l'endroit du travail au sein d'un département.

Ex.: Département de Smelter: four à réverbère

OUI /____ / énumérez ci-dessous ce(s) départements(s) et estimer la propor­

tion du temps passé dans ceux-ci, en référence à une semaine

normale de travail.

NON /____ / passer a la section B

Si oui:

Département NO. Pourcentage %/sem.

1)

2)

3)

4)

5)

6)

68

Page 77: UL A ^ y-y

Nom de 1'employé :

Section "B"

Maintenant nous aimerions connaître tous les autres emplois que vous avez

occupés à Mines Gaspë: Nous allons commencer par le premier emploi que vous

avez occupé à Mines Gaspé.

N.B.: Tenir compte aussi des changements de département même si l'occupation est demeurée la même.

EX.: Mine Souterraine (1) Mécanicien 5107 1969-1970

Mine ciel ouvert (1) Mécanicien 5107 1970-1971

Département No Occupation C.W.S. De 19 à 19

1)

2)

3)

4)

5)

6)

7)

69

Page 78: UL A ^ y-y

Nom de l’employé :

Section "A"

1) Depuis quand travaillez-vous pour la société Mines Gaspé?

2) A remplir avant l'interview

a et b).(Pour les cadres, passez à la

/_____ /____ /Mois Année

sous-section

Le registre des employés de Mines Gaspé nous indique que votre emploi

actuel est:

Cet emploi correspond au code ____ /____ /____ /____ dans le registre d'occu-

C.W.S.pation. Je vais maintenant vous lire la description que ce registre donne de votre fonction principale: (lecture en référence au C.W.S.).

Ces renseignements et complets?

sont-ils exacts /

/

/ OUI passer à la

/ NON corriger ou

question 3

compléter ci-dessous

a) Emploi actuel:

b) Description de vos fonctions:

c) C.W.S. qui correspond à ce travail: ____ /____ /____ /

3) Est-ce un travail à temps plein ou à temps partiel?

Inscrire 0 pour temps plein

1 pour temps partiel /_____/

4) Depuis quelle date occupez-vous cet emploi? /_____/_____ /

Mois Année

70

Page 79: UL A ^ y-y

T—i

r-%

Nom de l’employé:

Section "C"

1) A quel âge avez-vous commencé à travailler /____ /____ / (N.B.: premier emploi à temps plein)

2) Maintenant, nous aimerions connaître les différents emplois que vous avez occupés au cours de votre vie.

Nous n'allons tenir compte que des emplois à temps plein que vous avez occupés pendant plus de 6 mois. Commencez par votre premier emploi à temps plein et remontez dans le temps jusqu'au premier emploi que

vous avez occupé par Mines Gaspé.

Nom et localité de Code de l'activité Date de début Date de fin Titre de l'occupation et Code de l'occupation

l'employeur économique de l'emploi de l'emploi description sommaire del'occupation

Nom: Type de 1'entre­

prise:

Titre de 1'occupation / /___ /___ / /

Localité :/ ! Il ! I II ! I____/

Mois Année Mois Année

Description:

Page 80: UL A ^ y-y

APPENDICE C

Nom de 1'employé :

QUESTIONNAIRE

SYMPTOMES RESPIRATOIRES

No d ' employé /___ /___ /___ /___ /

1 4

Code carte / /5

Répondez OUI ou NON aux questions suivantes. Si vous êtes incertain, répondez NON. Si vous répondez OUI, indiquez depuis combien d'années le problème est

apparu.

CODE: NON = 0 OUI =1 NE S'APPLIQUE PAS = 5

TOUX

1. Toussez-vous d'habitude quand vous vous levez le matin? (si vous toussez a

la 1ère cigarette ou en sortant pour la première fois, répondez OUI)(si vous toussez seulement pour vous éclaicir la voix ou juste une fois,

répondez NON)

OUI depuis ____ année (s)

NON

/___/6

2. Toussez-vous d'habitude pendant la journée ou pendant la nuit?

(si vous toussez moins de 6 fois par jour, répondez non)

OUI

NON

depuis année (s) / /

7

Si vous n'avez pas répondu OUI à 1 et 2, passez à la question 4.

Toussez-vous ainsi consécutifs chaque

presqueannée?

tous les jours pendant au moins trois mois

OUI depuis année (s) / /

72

Page 81: UL A ^ y-y

CRACHATS

4. Ramenez-vous habituellement des crachats qui viennent de la poitrine

quand vous vous levez le matin? / /

(si vous crachez à la 1ère cigarette ou en sortant pour la 1ère ^

fois, répondez OUI)

OUI depuis _____ année (s)

NON

5. Remenez-vous habituellement des crachats qui viennent de la poitrine

la journée ou pendant la nuit? / /

10

____ OUI depuis ______ année (s)

____ NON

Si vous avez répondu NON à 4 et 5, passez a la question 7.

6. Crachez-vous ainsi presque tous les jours pendant au moins trois mois

consécutifs chaque années? / /

11

____ OUI depuis ______ année (s)

NON

7. Au cours des trois dernières années, avez-vous toussé et craché ou

avez-vous eu une augmentation de toux et de crachats durant trois /____ /semaines ou plus? 12

____ OUI depuis ______ année (s)

____ NON

Si vous avez répondu NON, passez à la question 9.

8. Cela est-il arrivé plusieurs fois.

____ OUI

NON

/____ /13

73

Page 82: UL A ^ y-y

Si vous êtes incapable de marcher à cause d'une maladie autre que

cardiaque ou pulmonaire, veuillez la décrire brièvement et passez à

la question 12.

Cause :

Depuis _________ année (s)

DYSPNEE

9. Vous essouflez-vous quand vous marchez vite ou quand vous montez une petite côte?

____ OUI depuis année (s)

____ NON

10. Vous essoufflez-vous quand vous marchez sur un terrain plat avec d'autres personnes de votre âge?

____ OUI depuis année (s)

____ NON

Si vous avez répondu NON, passez à la question 12.

11. Devez-vous faire des pauses pour reprendre votre souffle quand vous marchez seul d'un pas normal sur un terrain plat?

____ OUI depuis année (s)

NON

SIFFLEMENTS

12. Vous arrive-t-il d'entendre des sifflements ou "sillements" dans la

poitrine, en respirant?

____ OUI depuis _____ année (s)

NON

Si vous avez répondu NON, passez a la question 14.

Page 83: UL A ^ y-y

/____ /18

13. Cela arrive-t-il presque tous les jours ou presque toutes les nuits? (à expliquer par 1'interviewer).

____ OUI

____ NON

CRISE D'ETOUFFEMENT

14. Avez-vous déjà eu des crises d'étouffement (crise d'asthme) avec des

sifflements dans la poitrine?

OUI/____ /

19

____ NON

Si vous avez répondu NON, passez à la question 16.

15. Entre les crises, existe-t-il des périodes ou votre respiration est

normale?

OUI

/____/20

NON

16. ANTECEDENTS

Souffrez-vous ou avez-vous déjà souffert de l'une des maladies suivantes?

(si vous répondez OUI, indiquez en quelle année le problème est apparu pour la première fois)

a) Accident ou opération chirurgicale à la poitrine? /____ /

OUI Année21

NON

b) Bronchite? /

OUI Année22

NON

c) Pneumonie (ou broncho-pneumonie)? /

OUI Année23

NON

75

Page 84: UL A ^ y-y

d) Pleurésie? /____ /24

____ OUI Année _________

____ NON

e) Tuberculose pulmonaire?

____ OUI Année _________

____ NON

f) Asthme?

____ OUI Année _________

____ NON

Si OUI, souffrez-vous encore de ce problème?

____ OUI

____ NON

g) Autre maladie des poumons?

____ OUI Année _________

____ NON

Décrivez : _____________________________________

h) Maladie du coeur?

____ OUI Année _________

____ NON

i) Rhume des foins?

____ OUI Année _________

NON

/____/25

/____ /26

/____ /27

/____/28

/____/29

/____/30

76

Page 85: UL A ^ y-y

TABACMarquez d’un X le casier correspondant a votre réponse ou inscrivez les

renseignements demandés dans le casier prévu à cette fin.

Cigarette

17. Avez-vous déjà fumé la cigarette? (NON signifie moins de 20 paquets de

a) cigarettes ou 12 oz. de tabac durant toute votre vie ou moins de unecigarette par jour pendant un an). /____ /

____ NON

Si vous avez répondu NON à la question 17 a), passez à la question 18.

b) Fumez-vous présentement? (ou jusqu'à il y a un mois)

____ OUI

NON

/____ /32

c) A quel âge avez-vous commencé à fumer la cigarette régulièrement? /____ /

33Age ______ Ne s’applique pas _______

d) Si vous avez arrêté de fumer la cigarette complètement, quel âge aviez-vous quand vous avez arrêté? /____/

34Age ______ Ne s'applique pas _______

e) Combien de cigarettes fumez-vous par jour présentement? /____ /

35Cigarettes/jour ___________

Ne s’applique pas _________

f) En moyenne, depuis que vous fumez, combien de cigarettes avez-vousfumé par jour? /____ /

36

Cigarettes/jour ___________

Ne s'applique pas _________

g) Respirez-vous ou respiriez-vous la fumée de cigarette? /____ /

37

____ OUI

NON

77

Page 86: UL A ^ y-y

Pipe

18. Avez-vous déjà fumé la pipe régulièrement ? (OUI signifie plus dea) 12 oz. de tabac à pipe durant toute votre vie).

OUI

/____ /38

____ NON

Si vous avez répondu NON, passez à la question 19.

b) Quel âge aviez-vous quand vous avez commencé à fumer la pipe régu­

lièrement?

Age ___________

Ne s'applique pas ________

/____/39

c) Si vous avez arrêté de fumer la pipe complètement, quel âge aviez-vouslorsque vous avez arrêté? /____ /

40

Age ___________

Ne s'applique pas ________

d) En moyenne, depuis le temps que vous fumez la pipe, combien de tabac

à pipe avez-vous fumé par semaine? /____ /

41

Onces de tabac ___________

(1 blague à tabac = là oz.)

e) Combien de tabac à pipe fumez-vous présentement par semaine? /____/

42

Onces de tabac ___________

Ne s'applique pas ________

f) Respirez-vous ou respiriez-vous la fumée? /____/

43

____ OUI

NON

78

Page 87: UL A ^ y-y

Cigare

19. Avez-vous déjà fumé le cigare régulièrement? (OUI signifie plus de

a) un cigare par semaine pendant un an). /____ /

44

____ OUI

NON

Si vous avez répondu NON, le questionnaire est terminé.

b) Quel âge aviez-vous lorsque vous avez commencé à fumer le cigarerégulièrement? /____ /

45

Age __________

Ne s'applique pas _________

c) Si vous avez arrêté de fumer le cigare complètement, quel âge aviez-

vous lorsque vous avez arrêté? /____ /

46

Age __________

Ne s'applique pas _________

d) En moyenne, depuis que vous fumez le cigare, combien de cigares avez-

vous fumé par semaine? /____/

47

Cigares/sem. ___________

Ne s'applique pas __________

e) Combien de cigares fumez-vous présentement par semaine?

Cigares/sem. ___________

Ne s'applique pas __________

f) Respirez-vous ou respiriez-vous la fumée du cigare? /____/

49

____ OUI

NON

/____/48

79

Page 88: UL A ^ y-y

APPENDICE D

NOMBRE DE TRAVAILLEURS EXPOSES A >_ 1/2 CMP SELON L'EXPOSITION

36,4% des travailleurs (523) de Mines Gaspé ayant subi une

spirométrie sont exposés à au moins un des produits nocifs pour le sys­

tème respiratoire, à une concentration égale ou plus grande que 1a moitié

de la concentration maximale permise (CMP) ou à une concentration jugée

qualitativement comme majeure.

L'exposition au bioxyde de souffre (S02) est la plus fréquente

(18,2%), suivie de la silice (12,3%), de l'ozone (10,6%) et des pous­

sières respirables (7,6%) (tableau 15).

CONTAMINANTS Nbre %(N:

50 2 261 18,2

Silice 177 12,3

03 152 10,6

Pouss.Resp. 109 7,6

Pouss. Tôt. 73 5,1

Cadmium 24 1,7

Fer (oxide) 18 1,5

NOx 8 0,6

Zinc (oxide) 3 0,2

TOTAL 523 36,4

80

Page 89: UL A ^ y-y

APPENDICE E

RISQUE DE PRESENTER UNE SPIROMETRIE ANORMALE SELON CHAQUE ANTECEDENT

A N T E C E DENT INT.CONE.

Nbre TYPE RSA 95%

Acc ou oper 1,74 1,03-2,94

Bronchite 2,11 1,57-2,83

Pneumonie 1,08 0,69-4,69

AU MOINS Pleurisie 1,82 0,95-3,46

UN TB 1,44 0,42-4,93

Asthme 0,43

Autre mal.pulm. 2,16 0,85-5,50

Mal. cardiaque 1,39 0,50-3,83

Rhume des foins 0,19

Bronchite 2,13 0,95-4,79

AU MOINS Pneumonie 3,20 2,21-4,62

DEUX * Pleurisie 2,80 1,58-4,95

Asthme 2,40 1,26-4,57

Rhume des foins 1,51 0,63-3,58

Acc ou oper. 2,85 1,47-5,51

AU MOINS Bronchite 2,81 1,84-4,29

TROIS * Asthme 3,32 2,09-5,29

Mal. cardiaque 3,14 1,55-6,35

Rhume des foins 1,32 0,55-3,18

* pour 3 es catégories "au moins deux" et " au moins trois",

seuls les antécédents où le RSA est >1,00 sont représentés.

81

Page 90: UL A ^ y-y

APPENDICE F

CONTAMINANT

Bioxyde de souffre(S02)

Hydrogène sulfuré (H2S)

Oxyde nitrique (NO)

Bioxyde d'azote (N02)

Ozone (03)

Poussière totale

Poussière respirable

CONCENTRATION MAXIMALE PERMISE (CMP)

5 p.p.m. * (conc.moyenne)

10 p.p.m.

35 p.p.m.(CMP)

25 p.p.m.(conc.moyenne)

5 p.p.m.

0,3 p.p.m.(CMP)

0,1 p.p.m.(conc.moyenne)

10 mg/rrr*

5 mg/m^

Silice La CMP est obtenue par la formule suivante:

10 mq/m3 en mg/m3 de poussière

% Si02 +2 respirable

ou

30 mq/m3 en mg/m3 de poussière

% Si02 +3 totale

Amiante

Conc.de pouss. d'amiante totale à ne jamais dépasser: 5mg/m3

Conc.de fibres d'amiante >5u à ne jamais dépasser: 5 fibres/cc

Cadmium (Cd) fumées : 0.5 mg/m3

Pouss. métal, et gaz : 0.5 mg/m3

Molybdène (Mo) insoluble : 10 mg/m3(conc.moy.)

20 mg/m3(CMP)

soluble : 5 mg/m3(conc.moy.)

10 mg/m3(CMP)

Oxyde de Zinc (ZnO) 5 mg/m3(conc.moy.)

10 mg/m3(CMP)

Oxyde de Fer (Fe203) 5 mg/m3(con.moy.)

10 mg/m3(CMP)

Oxyde d'aluminium (AI203)

* p.p.m.zparties par million

10 mg/m3(conc.moy)

20 mg/m3(CMP)

82