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PARIS Aurélie GUILMOT Pauline Responsable d’UE : Petit Lucie Année 2012/2013 UE : Analyse de l’activité UE : Construction et interprétation de corpus en situation professionnelle

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PARIS Aurélie

GUILMOT Pauline

Responsable d’UE : Petit Lucie

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Année

2012/2013

UE : Analyse de l’activité

UE : Construction et interprétation de corpus en

situation professionnelle

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SOMMAIRE

INTRODUCTION : .............................................................................................................................................. 3

CONTEXTE ........................................................................................................................................................ 4

Présentation du SDIS59 (Service Départemental d’Incendie et de Secours) ....................................................... 4

Le fonctionnement général du SDIS59 .......................................................................................................... 4

Les missions du SDIS59 .................................................................................................................................. 4

L’organigramme du SDIS du Nord. ................................................................................................................ 5

Le Centre d’Incendie et de Secours de La Bassée (CIS). ................................................................................ 5

Devenir Pompier ................................................................................................................................................. 5

Devenir sapeur-pompier volontaire. ............................................................................................................. 6

Devenir sapeur-pompier professionnel. ........................................................................................................ 7

Les Formations ................................................................................................................................................... 8

Les compétences ................................................................................................................................................ 8

Les grades ........................................................................................................................................................... 9

Cadres d’emploi en fonction du grade.............................................................................................................. 10

DESCRIPTION DE L’ACTIVITE CHOISIE ............................................................................................................. 11

LSPCC : Lot de Sauvetage et de protection contre les chutes ........................................................................... 11

Artefacts ........................................................................................................................................................... 13

Le lot de sauvetage et de protection contre les chutes de type sécurité civile. ......................................... 13

Le lot de sauvetage et de protection contre les chutes de type échelle ..................................................... 15

Les personnes réalisant la manœuvre .............................................................................................................. 17

Les différentes étapes de la manœuvre............................................................................................................ 19

Les règles d’emploi et de sécurité ..................................................................................................................... 21

Règles à respecter avant l’engagement ...................................................................................................... 21

Règles à respecter pendant l’engagement .................................................................................................. 21

Règles à respecter après l’engagement ....................................................................................................... 21

METHODOLOGIE ............................................................................................................................................ 22

Présentation des équipiers ............................................................................................................................... 22

Séquence de travail choisie .............................................................................................................................. 23

Méthodes choisies ............................................................................................................................................ 23

ANALYSE DE l’ACTIVITE .................................................................................................................................. 25

Comparaison vidéo expert / novice .................................................................................................................. 25

Galpérine ; Opérations d’orientation / d’exécution / et de contrôle .......................................................... 25

Modèle opératif / modèle cognitif .............................................................................................................. 30

Analyse de l’entretien d’auto confrontation. ................................................................................................... 32

La notion de temps / d’urgence .................................................................................................................. 32

Les artefacts / Approche instrumentale ...................................................................................................... 34

CONCLUSION .................................................................................................................................................. 37

BIBLIOGRAPHIE .............................................................................................................................................. 38

SOMMAIRE DES ANNEXES .............................................................................................................................. 39

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INTRODUCTION :

Nous sommes deux étudiantes en Master 1 IUP SEFA, et avons décidé rapidement de

nous unir pour travailler sur l’unité qui s’intitule : analyse de l’activité. Dans le cadre de ce

cours, nous devons filmer une activité professionnelle dans l’objectif de l’analyser pour

déceler les besoins en formation. Nous sommes parties avec une certaine appréhension

concernant la recherche du terrain d’observation. En effet, il nous semblait difficile

d’expliquer aux professionnels notre démarche et surtout d’oser leur demander de nous

accorder du temps.

Nous avons donc décidé de se rapprocher du SDIS (service départemental d’incendie

et de secours) de la Bassée : en effet, un proche d’Aurélie y travaille, nous avons pensé qu’il

serait donc plus facile d’avoir les accords légaux pour filmer. Pour cela, nous avons envoyé

une lettre au lieutenant, exposant les objectifs de notre travail. Le lieutenant, nous a contacté

pour s’entretenir avec nous pour mieux comprendre notre démarche qui, au début, avait été

mal interprétée. En effet, il est important d’observer plusieurs sujets pour avoir différents

points de comparaison: un expert et un novice. Utiliser ces deux mots pour expliquer notre

démarche peut avoir un caractère dévalorisant pour la seconde personne. Cette rencontre a

permis de rassurer les professionnels sur nos bonnes intentions de travail. Nous avions choisi

ce terrain de tournage, en pensant que connaître une personne interne à la structure serait un

atout. Dans notre cas, cela a été un peu laborieux au début, mais le lieutenant a su nous faire

confiance rapidement et a tout mis en œuvre pour nous permettre de réaliser notre projet.

Nous nous sommes engagées à garder confidentiel les données que nous analyserons et à

respecter les règles de la structure.

L’expérience certaine du lieutenant nous a réellement aidées et guidées dans nos démarches.

C’est lui qui nous a proposé de travailler sur une manœuvre en particulier qui s’intitule « lot

de sauvetage ». Il a mobilisé deux de ces équipes pour nous permettre de filmer et d’atteindre

nos objectifs. Au départ, cette manœuvre nous était complètement inconnue ; le lieutenant

s’est chargé de bien nous expliquer l’intérêt et le déroulement de cette manœuvre.

Nous avons choisi de filmer un pompier volontaire et un pompier professionnel. Le

professionnel qui sera filmé est un membre de la famille d’Aurélie, nous avons donc pensé

que Pauline devait mener l’entretien d’auto confrontation pour garder une certaine distance et

un certain professionnalisme.

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Notre travail suivra la trame suivante : d’abord nous décrirons le SDIS 59 et la manœuvre

choisie, ensuite nous exposerons notre méthodologie afin de comprendre l’analyse que nous

en avons faite.

CONTEXTE

Présentation du SDIS59 (Service Départemental d’Incendie et de

Secours)

Le fonctionnement général du SDIS59

Le SDIS du Nord est le plus grand SDIS de France. Il compte 2083 Sapeurs Pompiers

Professionnels (SPP), 3958 Sapeurs Pompiers Volontaires (SPV) et 790 Jeunes Sapeurs-

Pompiers (JSP).

En 2010, 155 200 opérations de secours ont été réalisées, soit une intervention toutes les 4

minutes en moyenne.

Le SDIS est composé de ;

Une Direction Départementale

5 centres de Traitement de l’Alerte

5 groupements territoriaux

4 unités de soutien logistique (USL)

129 Centres d’Incendie et de Secours (CIS)

14 Centre de Première Intervention (CPI)

Les missions du SDIS59

Plus grand Service Départemental d’Incendie et de Secours de France, le SDIS du Nord

assure la sécurité de plus de deux millions de citoyens.

Le SDIS est chargé de la protection des personnes, des biens et de l’environnement. Ainsi, il

gère les secours d’urgence aux personnes victimes d’accidents, de sinistres ou de catastrophes

ainsi que leur mise en sécurité. Il veille à la prévention et l’évaluation des risques de sécurité

civile. Il évalue la préparation des mesures de sauvegarde et l’organisation des moyens de

secours. Le SDIS du Nord assure également des missions de préventions auprès des

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établissements recevant du public, des immeubles de grande hauteur, des habitations, bureaux

et parkings ainsi que des industries classées pour la protection de l’environnement.

L’organigramme du SDIS du Nord.

(Cf. : Annexe 1, Organigramme du SDIS59)

Le Centre d’Incendie et de Secours de La Bassée (CIS).

Le CIS de la Bassée fait parti du Groupement territorial n°3 (cf. Organigramme en Annexe).

Le Groupement Territorial n°3 englobe la métropole lilloise et les 85 communes situées au

sud de l’arrondissement.

(Cf. Annexe 2, Carte du Groupement n°3).

Peuplé par quelque 600 000 habitants, le Groupement Territorial n°3 s’étend sur un territoire

de 540 km². Il présente des zones à risques fort diversifiés.

Pour assurer la sécurité de ce secteur très diversifié et faire face aux 35 350 interventions

dénombrées en 2011, 17 Centres d’Incendie et de Secours et un Centre de Première

Intervention ont pour mission de défendre les citoyens de la zone. Ainsi 502 Sapeurs-

Pompiers Professionnels et 423 Volontaires, parmi lesquels 36 personnels SSSM (Service de

Santé et Secours médical) assurent les missions de secours aux personnes et aux biens.

Devenir Pompier

Avant de nous interroger sur les modalités d’accès au métier de sapeur-pompier, il faut savoir

qu’il existe en France deux statuts de sapeurs-pompiers :

- Les sapeurs-pompiers civils

- Les sapeurs-pompiers militaires

On parle de sapeurs-pompiers militaires pour la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris

(BSPP) et le Bataillon des Marins Pompiers de Marseille (BMPM). Ils dépendent tous les

deux du ministère de la défense.

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Les sapeurs-pompiers civils quant à eux dépendent du ministère de l’intérieur et agissent sous

l’autorité du maire et du Préfet. Ils peuvent être divisés en deux catégories :

- Les sapeurs-pompiers volontaires (SPV)

- Les sapeurs-pompiers professionnels (SPP)

Les SPV sont des hommes et des femmes, citoyens ordinaires qui, en parallèle de leur

profession ou de leurs études, tout en tenant compte de leur vie familiale, ont choisi de

conserver une disponibilité suffisante pour le centre de secours dont ils dépendent. Ils suivent

régulièrement des formations et peuvent assurer tous les types de missions incombant aux

services d’incendie et de secours.

Les SPP, fonctionnaires des collectivités territoriales, sont affectés principalement dans les

grandes agglomérations ou dans les centres de secours fortement sollicités. Le recrutement se

fait par concours, organisés au niveau départemental par les SDIS. Les candidats sont inscrits

sur une liste d’aptitude nationale valable trois ans, ils doivent ensuite postuler dans les

collectivités territoriales de leur choix. Ils reçoivent une formation initiale puis une formation

continue tout au long de leur carrière.

Devenir sapeur-pompier volontaire.

Il faut tout d’abord remplir certaines conditions :

- S’engager à exercer son activité de sapeur-pompier volontaire avec obéissance,

discrétion et responsabilité.

- Habiter à moins de 5 minutes d’un centre d’incendie et de secours.

- Avoir entre 16 et 55 ans (une autorisation parentale est demandée pour les mineurs).

- Remplir les conditions d’aptitude physique et médicale.

- Jouir de ses droits civiques et avoir un casier judiciaire vierge.

- Etre à jour de ses vaccinations.

Il faut ensuite retirer un dossier de candidature dans le SDIS de votre département.

Plusieurs documents devront être fournis en appui de la candidature dont une lettre de

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motivation, un curriculum vitae et une copie des diplômes obtenus (scolaire, brevet de

natation, diplômes de premiers secours etc.).

Après examinassions du dossier le candidat sera soumis à des épreuves écrites (français et

mathématiques) ainsi que des épreuves physiques et sportives (propre à chaque département).

A noter que les conditions d’incorporation sont globalement les mêmes quel que soit le

département où vous résidez. Les modalités de sélection peuvent cependant parfois différer

car chaque SDIS dispose d’un pouvoir d’appréciation assez important.

Devenir sapeur-pompier professionnel.

Pour devenir Sapeur Pompier Professionnel, il faut réussir un concours de sapeur-

pompier de 2ème classe afin d’être inscrit sur une liste d’aptitude qui permet de postuler sur

un emploi vacant. Notons que suite au décret du 20 avril 2012 portant statut particulier du

cadre d’emplois des sapeurs et caporaux de sapeurs-pompiers professionnels le concours à

connu quelques modifications dans ses conditions d’accès avec notamment la suppression de

la limite d’âge supérieur autrefois fixée à 25 ans. Ce décret a également apporté des

modifications dans les épreuves du concours avec notamment la présence de la dictée qui

n’existait pas dans les précédents concours. Nous développerons les épreuves par la suite.

Pour participer aux épreuves du concours, il faut :

Etre de nationalité française,

Avoir 18 ans minimum au 1er

janvier de l’année du concours. Avec la nouvelle

réforme de 2012 il n’y a plus de limite d’âge supérieur.

Jouir de ses droits civiques et se trouver en position régulière au regard du code du

Service National

Mesurer au moins 1,60 m

Satisfaire à des critères d'aptitude physique et médical (vue, équilibre),

Etre titulaire d'un des diplômes suivants : BEPC, Brevet des collèges, Diplôme

National du Brevet ou de l'un des diplômes homologués au niveau V au moins (BEP,

CAP, BAC.) ou être sapeur-pompier volontaire depuis au moins trois années et être

titulaire de l'AFPS et du CFAPSE (les sportifs de haut niveau peuvent se présenter au

concours sans condition de diplômes).

Il faut savoir qu’il est possible de concourir par voie externe ou interne. (Cf. Annexes 3 et 4).

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Les Formations

Sapeurs pompiers volontaires

Les SPV reçoivent une formation initiale d'application qui leur permet d'effectuer les tâches

opérationnelles en tant qu'équipier. Ensuite, diverses formations leurs sont ouvertes, y

compris pour intégrer les équipes spécialisées.

Sapeurs pompiers professionnels

Après avoir suivi une formation initiale d'application, les sapeurs-pompiers professionnels

sont invités à suivre tout au long de leur carrière des formations spécialisées, tant techniques

que managériales.

Les compétences

Les principales activités et compétences retenues de la fiche ROME en fonction du choix de

notre manœuvre ;

Activités

Préparer et contrôler l'état du matériel et des dispositifs de protection (lance, détecteur,

engins, ...), effectuer l'entretien et la maintenance de premier niveau

Identifier la zone d'accident, de sinistre, ..., les interventions demandées et appliquer

les règles de sécurité, de protection et de prévention des risques

Implanter et contrôler les dispositifs de prévention d'accident, de sécurisation et de

protection de zones par balisage, signalisation, protection, ...

Informer les hiérarchiques, forces de l'ordre, médecins, ... sur les interventions, les

risques et les évolutions de la situation

Réaliser des interventions opérations dans des zones d'accès difficile, en milieu

souterrain, en très grande hauteur.

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Compétence(s)

Utilisation d'équipement de protection et de sécurité

Utilisation d'équipement de secours et de sauvetage

(Cf. ; Annexe 5 Fiche ROME K1705 - Sécurité civile et secours)

Les grades

Les grades sapeur pompier (civil) se regroupent sous trois « groupes » hiérarchiques :

Les Officiers

Les Sous Officiers

Les Hommes du Rang.

Il existe aujourd’hui 13 grades pompiers différents. Les grades des sapeurs pompiers sont

obtenus par le biais de concours et / ou d’ancienneté de carrière.

(Cf. Annexe 6 ; Les grades chez les sapeurs pompiers)

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Cadres d’emploi en fonction du grade

(Extrait de Formation Sapeur-Pompier, éditions icône graphic, p49)

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L’équipier ; Il a un grade sapeur, c’est le sapeur-pompier constituant l’élément de base d’une

équipe.

Chef d’équipe ; Caporal ou caporal chef, c’est le sapeur-pompier responsable de

l’engagement opérationnel et de la sécurité des moyens en personnel et en matériel d’un

véhicule

Chef d’agrès ; caporal, caporal chef, sergent, sergent chef, adjudant, adjudant chef. C’est le

sapeur-pompier responsable de l’engagement opérationnel de l ‘équipage et des matériels

d’un agrès chargé d’effectuer une action opérationnelle.

Dans notre manœuvre nous avons 2 équipiers, 2 chefs d’équipe et un chef d’agrès. C’est le

chef d’agrès qui donne les ordres, les 2 chefs d’équipe et les 2 équipiers exécutent la tâche.

C’est le chef d’équipe qui descendra en rappel, l’équipier installe le dispositif. Chaque « cadre

d’emploi » doit respecter son rôle déterminé dans l’exécution de sa tâche. Ainsi les équipiers

et les chefs d’équipes doivent obéir aux ordres et du chef d’agrès, obéir à la hiérarchie

supérieure.

DESCRIPTION DE L’ACTIVITE CHOISIE

LSPCC : Lot de Sauvetage et de protection contre les chutes

La manœuvre s’intitule : Lot de Sauvetage et de Protection Contre les Chutes (LSPCC).

Avant d’effectuer l’analyse, il est nécessaire d’expliquer précisément en quoi consiste la

manœuvre. Pour cela nous nous sommes appuyées sur le Guide National de Référence

(GNR) : ce sont des documents français établis par l’observatoire de secourisme et servant de

base aux formations aux premiers secours.

Il existe quatre situations nécessitant l’emploi du lot de sauvetage et de protection contre les

chutes ;

L.S.P.C.C 1 : sauvetage d'une victime par l'extérieur (2 façons d’effectuer cette

manœuvre)

Avec point fixe structurel

Avec point fixe humain

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L.S.P.C.C 2 : sauvetage d'une victime dans les puits, fosses ou excavations

L.S.P.C.C 3 : protection individuelle contre les chutes

L.S.P.C.C 4 : reconnaissance d'appartement ou ouverture de porte (2 façons de réaliser

cette manœuvre)

Avec point fixe structurel

Avec point fixe humain

La manœuvre effectuer ici est une reconnaissance d’appartement ou ouverture de porte

avec point fixe humain. En effet, dans la mesure où l’urgence de la situation rend impossible

l’installation de tout amarrage, l’équipier sert de point fixe. Est considéré comme point fixe,

tout objet ou structure convenablement ancré offrant une résistance suffisante à l’effort

demandé (un chevron, une poutre, un poteau, etc.) Ici le point fixe sera donc humain. Cette

manœuvre spécifique est garantie de rapidité.

Elle permet la descente d’un sauveteur en partant des étages supérieurs d’accéder aux étages

inférieurs dans le cas où la façade n’est pas accessible aux échelles.

(Schéma extrait du GNR Lot de sauvetage et de protection contre les chutes p.4)

Cette manouvre n’est pas réalisable si la hauteur maximale autorisée entre les deux points à

atteindre excède la longueur utile de la corde. Soit 15mètres ou 30 mètres selon le lot de

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sauvetage utilisé. Il existe deux lots de sauvetages différents, le lot de sauvetage type sécurité

civile et le lot de sauvetage type échelle que nous détailleront ci dessous.

Toutefois, en présence de difficultés techniques dépassant les limites d’utilisation du lot de

sauvetage et de protection contre les chutes le chef d’agrès doit faire appel à une équipe

spécialisée ; le G.R.I.M.P (Groupe de Reconnaissance et d’Intervention et Milieu Périlleux)

en contactant le CODIS (Centre Opérationnel Départemental d’Incendie et de Secours).

Artefacts

Comme précisé ci dessus il existe deux lots de sauvetages différents ;

Lot de sauvetage et de protection contre les chutes de type sécurité civile

Lot de sauvetage et de protection contre les chutes de type échelle

Le choix d’utilisation de tel ou tel lot de sauvetage se fait en fonction de l’intervention.

Le lot de sauvetage et de protection contre les chutes de type sécurité civile.

Sac de transport

De couleur jaune citron, il est destiné au rangement et au transport du

matériel

Cordes

Une corde statique de 30 mètres, diamètre 12 à 13 mm, charge à la rupture

> 3000 kg.

A chaque extrémité de la corde se trouve un nœud en huit double

indémontable avec gaine thermo rétractable. L’extrémité placée au-dessus

du sac est munie d’un mousqueton.

Le huit descendeur

De type 8, résistance 2000 kg. Il sert ;

A contrôler la vitesse de la descente de la victime ou du personnel

A l’assurance de la victime ou du sauveteur lors de la montée ou lors

de la protection contre les chutes.

Mousquetons symétriques à vis (connecteurs)

6 mousquetons minimum symétriques à vis et en option 1 mousqueton

à verrouillage automatique.

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Résistance à la rupture 2000 kg sur grand axe / 750 kg sur le petit axe.

Anneaux cousus bleus

3 anneaux cousus minimum de 0,80 mètres, de couleur bleu

Anneaux cousus rouges

3 anneaux cousus minimum de 1,50 mètres de couleur rouge.

Poulie

1 poulie minimum, à joues fixes ou mobiles, résistance à ma rupture 2000

kg diamètre de la gorge 12 à 13 mm. Elle peut servir à dériver la corde ou à

faire un mouflage.

Harnais cuissard

Un harnais cuissard pouvant être enfilé rapidement par le sauveteur ou la

victime. Le harnais est composé d’un connecteur rapide demi lune ou

triangulaire pour fermer le harnais.

Triangle d’évacuation

1 triangle d’évacuation qui permet de descendre ou de monter une victime.

Protection de corde (option)

Pour éviter que la corde ne frotte sur des angles vifs ou sur des matériaux

coupants qui l’endommageraient.

Cordelettes (option)

Un anneau de cordelette fermé par un nœud de 8 pour faciliter la traction

lors de la montée

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Le lot de sauvetage et de protection contre les chutes de type échelle

Sac de transport

De couleur bleue, il est destiné au rangement et au transport du matériel

Cordes

Une corde statique de 60 mètres, diamètre 12 à 13 mm, charge à la rupture

> 3000 kg.

A chaque extrémité de la corde se trouve un nœud en huit double

indémontable avec gaine thermo rétractable. L’extrémité placée au-dessus

du sac est munie d’un mousqueton.

Le huit descendeur

De type 8, résistance 2000 kg. Il sert ;

A contrôler la vitesse de la descente de la victime ou du personnel

A l’assurance de la victime ou du sauveteur lors de la montée ou lors

de la protection contre les chutes.

Mousquetons symétriques à vis (connecteurs)

9 mousquetons minimum symétriques à vis et en option 1 mousqueton

à verrouillage automatique.

Résistance à la rupture 2000 kg sur grand axe / 750 kg sur le petit axe.

Anneaux cousus bleus

6 anneaux cousus minimum de 0,80 mètres, de couleur bleu

Anneaux cousus rouges

3 anneaux cousus minimum de 1,50 mètres de couleur rouge.

Poulie

1 poulie minimum, à joues fixes ou mobiles, résistance à la rupture 2000

kg, diamètre de la gorge 12 à 13 mm. Elle peut servir à dériver la corde ou

à faire un mouflage.

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Harnais cuissard

Deux harnais cuissard pouvant être enfilé rapidement par le sauveteur ou

la victime. Le harnais est composé d’un connecteur rapide demi lune ou

triangulaire pour fermer le harnais.

Triangle d’évacuation (option)

1 triangle d’évacuation qui permet de descendre ou de monter une victime.

Il est en option dans le lot échelle.

Protection de corde (option)

Pour éviter que la corde ne frotte sur des angles vifs ou sur des matériaux

coupants qui l’endommageraient.

Cordelettes (option)

Un anneau de cordelette fermé par un nœud de 8 pour faciliter la traction

lors de la montée

(Cf. Annexe 7 : GNR p9-10-11)

Les pompiers réalisant cette manœuvre doivent porter des gants, pour ne pas se brûler avec la

corde. Mais cet équipement fait partie de leur E.P.I (Equipement de Protection Individuelles).

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Les personnes réalisant la manœuvre

Il faut savoir que l’installation du dispositif de descente est la même dans l’opération de

« Reconnaissance d’appartement ou ouverture de porte » que dans l’opération de

« sauvetage par l’extérieur ». Le chef est équipé du harnais et l’équipier régule la descente

puisqu’il s’agit ici d’un point fixe humain (équipier).

Pour réaliser cette manœuvre il faut un minimum de 6 personnes.

Le conducteur du FTP (Fourgon Pompe Tonne)

Un chef d’agrès : Le chef d’agrès désigne le personnel, indique le lieu de sauvetage et

fixe les moyens d’accès.

1 er binôme : Appelé Binôme d’attaque (bat), composé d’un chef et d’un équipier. Le

chef est équipé du harnais et l’équipier régule sa descente.

2ème binôme : Appelé Binôme d’alimentation (bal), composé d’un chef et d’un

équipier qui réceptionnent et écartent la victime de la façade. Ils se trouvent en bas.

Dans notre manœuvre de reconnaissance d’appartement ou d’ouverture de porte nous nous

intéresserons principalement au 1er

binôme composé d’un chef et d’un équipier. Nous

nous focaliserons sur le rôle de l’équipier. Il n’y a ici pas de « victime » à proprement parlé

Le 1er

binôme est donc composé d’un chef et d’un équipier.

L’équipier :

Il s’équipe du harnais.

Installe le descendeur sur le harnais

Régule la descente sur ordre du chef.

Le chef :

Il effectue la descente pour aller faire la reconnaissance d’appartement ou de

l’ouverture de porte.

(En cas de sauvetage par l’extérieur il réceptionne la victime l’équipe du triangle

vérifie la fermeture des mousquetons, engage la victime dans la descente et contrôle la

descente.)

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Le 2ème binôme composé aussi d’un chef et d’un équipier

Ils écartent la victime de la façade

Ils réceptionnent la victime

Dans notre manœuvre de reconnaissance d’apparentement il s’agit ici de faire descendre le

chef d’équipe du 1er

binôme afin qu’il puisse aller en reconnaissance de l’appartement ou

ouvrir la porte de celui-ci, notre manœuvre s’arrête ici. Nous n’allons pas jusqu’au sauvetage

de la victime.

Voici deux schémas annotés représentant notre manœuvre et permettant de mieux saisir sur

quoi notre analyse va porter.

Voici un schéma extrait du GNR page 24 pour aider à se rendre compte du rôle de chacun et à

délimiter notre manœuvre.

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(Cf. Annexe 8 : GNR p 24)

Les différentes étapes de la manœuvre

(Extrait du GNR p24)

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L’équipier étant le point fixe humain durant cette manœuvre il devra se positionner de la

façon suivante lors de la régulation de la descente du chef :

La hauteur entre le 8 descendeur et le

point d'appui sur le passage au vide de

la corde doit obligatoirement être

supérieure à 20 cm.

(Extrait du GNR p 25)

(Extrait du GNR p24)

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Les règles d’emploi et de sécurité

Règles à respecter avant l’engagement

Vérifier le contenu du sac

Désigner le personnel

Evaluer la difficulté technique du a l’environnement

Evaluer la hauteur ou la profondeur

Choisir la méthode (Lot de sauvetage et/ou renforts (G.R.I.M.P, etc.)

Règles à respecter pendant l’engagement

Choisir judicieusement les points fixes

Interdire l’utilisation des cordes et autres matériels du lot de sauvetage pour des

opérations autres que la descente, la remontée ou la sécurité des personnes.

Surveiller attentivement la corde, il faut veiller attentivement à :

Ne pas marcher dessus

Eviter les frottements sur des rebords tranchants

Utiliser les protections

Ne pas faire reposer la corde sur un sol jonché de débris (verre, sable, etc.)

Eviter tout contact avec des produits corrosifs, atmosphères corrosives et parties

chaudes.

Visser les mousquetons

Contrôler le bon fonctionnement des appareils de freinages en faisant une traction sur

la corde de descente

Utiliser le descendeur en point fixe

Règles à respecter après l’engagement

Regrouper le matériel du lot de sauvetage en vue de le contrôler

Nettoyer sommairement le matériel

Vérifier le matériel

Vérification tactile (corps étrangers dans les agrès en fibres synthétiques, écrasement

de l’âme, détérioration par chaleur, usure de la gaine)

Vérification visuelle des pièces métalliques et des agrès en fibres synthétiques

(couture, usures, souillures)

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Rangement du matériel dans le sac. (Le rangement dans le sac doit permettre l'utilisation

rapide et optimale de l'ensemble du matériel. Le rangement est arrêté localement par

les services d'incendie et de secours.)

Tout constat d’anomalies susceptibles d’entraîner la réforme immédiate d’un agrès en fibres

synthétiques ou du descendeur en huit rend le lot indisponible jusqu’au contrôle d’un

responsable.

(Cf. Annexe 9 : GNR p 18-19-20)

(Cf. Annexe 10 : GNR p 26)

Notre analyse portera sur le rôle de l’équipier. (Lors du tournage, le lieutenant a proposé

d’équiper d’une chasuble orange l’équipier pour que nous puissions facilement le reconnaitre

et porter notre attention sur ces faits et gestes.)

METHODOLOGIE

Nous avons choisi de filmer et d’analyser un sapeur pompier volontaire (novice) et un sapeur

pompier professionnel (expert) de sexe masculin. Trois ans d’expérience professionnelle

séparent l’expert du novice. Ainsi nous espérons avoir des points de comparaisons sachant

que le novice a déjà travaillé sur cette manœuvre. Pour information, les sapeurs pompiers

professionnels sont dans l’obligation de pratiquer cette manœuvre une fois par trimestre.

Présentation des équipiers

J-B (le novice) est âgé de 19 ans. Depuis ses 14 ans, il suit une formation de Jeune Sapeur

Pompier JSP), le dimanche matin. Depuis, il a commencé la formation de pompier volontaire

composée de trois phases. Il devrait être opérationnel mi-janvier : J-B termine donc la

dernière phase de la formation. Ce pompier volontaire est autorisé à partir en intervention

accompagné de pompiers professionnels. Il a le droit de pratiquer sur les interventions

concernant les phases 1 et 2 : celles qui sont considérées comme acquises. En parallèle, il est

encore étudiant et souhaite passer le concours de sapeur pompier professionnel.

Franck (l’expert) est âgé de 33 ans et a une expérience significative dans le métier de sapeur

pompier. En effet, il a commencé comme sapeur pompier volontaire en 1999. En 2001, il

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entrait dans la brigade de sapeurs pompiers de Paris. La brigade des pompiers de Paris

appartient au corps de l’armée et dépend du ministère de la Défense. Pour des raisons

personnelles, il a souhaité se rapprocher de la région du Nord et a obtenu en 2009 le concours

de Sapeur Pompier Professionnel. Actuellement, il appartient au SDIS de la Bassée.

Séquence de travail choisie

Après avoir visionné le film de l’expert nous avons remarqué que la manœuvre globale

contenait plusieurs étapes : l’arrivée, l’installation du matériel, la descente, la vérification du

matériel. Nous avons décidé d’analyser principalement l’installation, le rangement et la

vérification du matériel. Ces phases sont primordiales pour pouvoir mener correctement

l’ensemble de la manœuvre. En effet, pour des raisons de sécurité l’installation du matériel

doit être minutieuse et doit suivre les règles de sécurité de façon précise. Le déroulement de la

descente dépendra de ces deux phases incontournables. Ce choix a été validé par notre

enseignante et confirmé par le lieutenant de la caserne de la Bassée.

Méthodes choisies

Pour commencer, nous avons contacté les professionnels pour leur expliquer notre travail et

savoir s’il était possible de l’effectuer au sein de la caserne. Aurélie s’est chargée de joindre

son beau frère pour lui demander quelles démarches nous devions suivre pour réaliser notre

projet. Il nous a demandé d’écrire une lettre à l’attention du lieutenant afin d’obtenir les

autorisations de filmer et son accord. Au départ, le lieutenant nous a expliqué qu’il était trop

tard pour engager les procédures pour obtenir les autorisations de la hiérarchie supérieure. Le

temps d’enclencher les démarches ne correspondait pas au temps imparti donné par

l’université pour effectuer le travail. De plus, l’explication de notre projet a été mal

interprétée au départ. En effet, nous avons utilisé les termes « novice » et « expert », ce qui

pouvait en premier lieu dévaloriser la personne novice dans son travail. Ce qui n’était pas du

tout dans nos objectifs ni dans nos valeurs.

Le lieutenant a donc pris rendez vous pour nous rencontrer et s’assurer de l’honnêteté de notre

démarche. Ainsi, après discussion, il semblait intéressé par notre travail et nous a proposé de

nous attarder sur une manœuvre précise : le lot de sauvetage. Il nous a expliqué les grandes

lignes de son déroulement puis nous a fait visiter la caserne pour repérer les lieux pour le

tournage. Nous avons pu nous projeter et organiser l’installation des caméras au préalable.

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Enfin, nous avons pris deux rendez vous, un pour filmer l’expert (le 21 novembre 2012) et

l’autre pour filmer le novice. (Le 1 décembre 2012)

Le tournage du 21 novembre s’est très bien déroulé, le lieutenant était présent et nous a été

d’une grande aide. Nous avons assisté au rassemblant pour que le lieutenant puisse nous

présenté aux autres pompiers et expliquer la manœuvre que nous désirions filmer. Nous

souhaitions faire un plan en contre plongée pour avoir une vision globale de l’ensemble de la

manœuvre. Ainsi Aurélie a du se positionner sur un toit supérieur à celui de Pauline qui

s’occupait des plans serrés. La difficulté de cet exercice était de devoir se concentrer sur le

film en même temps que de découvrir la manœuvre de façon réelle. Quelques désagréments

climatiques (pluie) nous ont rappelé que pour le prochain tournage nous devions prévoir deux

parapluies. Le 21 novembre a été un épisode test : certains des pompiers participants à la

manœuvre ce sont mis devant la caméra ce qui nous fait parfois perdre des informations.

Cependant cela montre qu’ils ont oublié la caméra et réagissant spontanément. De plus,

parfois, les angles ne pouvaient pas être mieux filmés pour des raisons de sécurité.

Le tournage du 1 décembre a été beaucoup moins stressant puisque nous connaissions le

déroulement de la manœuvre complète. Comme précédemment nous avons assisté au

rassemblement, étant donné qu’il s’agissait d’une autre équipe, le lieutenant a fait les

présentations et expliquer notre démarche. L’équipe chargée de la manœuvre était composée

de pompiers professionnels et d’un pompier volontaire. Nous porterons notre attention sur le

pompier volontaire. Le film du 21 novembre était monté, nous avons donc choisi de le

montrer pour que l’ensemble des individus comprenne notre démarche. Nous savions

comment positionner nos caméras ce qui a été plus facile que la première fois. Cependant,

nous avons rencontré des problèmes de micro lors du tournage : en effet, la bande son n’a pas

fonctionné à cause d’une mauvaise manipulation de notre part.

Concernant l’auto confrontation, nous avons décidé en accord avec l’expert de la faire le

premier décembre. Nous sommes allées jusqu'à son domicile pour éviter qu’il se déplace. La

consigne de départ que nous avons donné avant l’enregistrement était la suivante : « expliquez

chaque gestes effectués dans les moindres détails afin de nous permettre une meilleure

compréhension de l’ensemble de vos gestes et comportements. Vous avez la possibilité

d’appuyer sur pause pour prendre le temps d’expliquer la manœuvre. »

Pour la conduite de l’entretien, nous avons décidé au préalable que Pauline, étant éloignée de

la personne interrogée, était la plus apte pour effectuer l’exercice. Aurélie s’est occupée de la

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caméra et a participé à l’entretien en demandant parfois un peu plus de précisions. Nous avons

donc préparé une série de questions (Cf. ; Annexe 11 : Questionnaire entretien) pour rebondir

et se rappeler de nos interrogations. L’entretien est court, l’interrogé n’était pas très

bavard mais a expliqué correctement et précisément chaque geste sans pour autant

développer. Ainsi nous avons décidé, pour la suite de notre travail, de demander des

informations, si cela est nécessaire dans notre analyse, au lieutenant.

ANALYSE DE l’ACTIVITE

Comparaison vidéo expert / novice

Galpérine ; Opérations d’orientation / d’exécution / et de contrôle

L’installation du matériel

Nous essaierons dans cette analyse de conceptualiser et de comparer l’activité du novice et de

l’expert. Nous nous baserons principalement sur les théories de Galpérine qui distingue trois

types d’opérations. Rappelons que l’opération désigne l’acte ou une série d’actes qui ont

un objectif bien déterminé. Galpérine définit donc les opérations d’orientation, les

opérations d’exécution et les opérations de contrôle. Le novice et l’expert sont confrontés

dans leurs activités à passer d’une opération à l’autre mais ils le font différemment. Il s’agira

de relever ces différences dans l’étape de la préparation du matériel et celle de la vérification.

La première différence qu’il est possible de relever concerne l’ordre dans lequel ils effectuent

leur activité. Elle est différente et se remarque dès le début puisque l’expert commence par

mettre son harnais (vidéo : 1 min 11 sec) tandis que le novice s’occupe d’abord de préparer la

corde (vidéo : 1min 39 sec). Le harnais est positionné dans le sac de façon à ce qu’il soit le

premier à être sorti. Pourquoi commencer par la corde qui est au fond du sac ?

Mise en place du harnais (vidéo expert : 1 min 11 sec, vidéo novice : 2 min 38 )

Nous allons donc d’abord nous intéresser à la tâche prescrite suivante qui est la mise en

place du harnais, actions incontournable pour l’un et pour l’autre. La tache réalisée pour le

novice et l’expert est différente alors que l’objectif est le même. Cela s’explique pour

plusieurs raisons : d’abord lors de l’exécution, les tâches seront forcément redéfinies et

réorganisées à cause des facteurs de variabilité (temps, problèmes). Enfin les caractéristiques

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individuelles de la personne doivent être prises en compte. (Son histoire, son expérience). En

observant chaque geste, l’opération de l’un et de l’autre pour atteindre leur but est

différenciable. Pour l’expert, positionner le harnais sur le sol lui permet de voir et de vérifier

s’il n’est pas emmêlé. Il essaie de l’allonger au maximum afin de faciliter le geste lorsqu’il le

mettra sur lui. Il s’agit d’une opération d’orientation qui lui permet d’analyser la situation des

conditions pour mettre son harnais. D’ailleurs, cette démarche a permis à l’expert de

remarquer que son harnais était emmêlé. Il a du effectuer des gestes supplémentaires pour

qu’il soit positionné correctement. C’est pourquoi, il doit récupérer le harnais du sol afin qu’il

puisse régler le problème pour l’étaler une seconde fois et le reposer sur le sol correctement.

L’opération d’orientation est minimisée chez le novice car il prend beaucoup moins de temps

pour analyser la situation. En effet, en même temps qu’il allonge sur le sol son harnais, il se

baisse pour entrer ses jambes dans les trous prévus à cet effet. Tandis que l’expert positionne

son harnais, vient poser ensuite ses pieds dans les encarts prévus et enfin il se baisse pour

prendre les sangles des bras. Chaque geste est découpé et il fait une chose à la fois

contrairement au novice qui mélange les gestes. Le novice rencontre une difficulté pour

mettre ses bras, son collègue vient alors l’aider. (L’opération d’orientation à t elle était

suffisante ? pourquoi le harnais bloque au niveau de ses bras ?)

Tous les deux ajustent les sangles au niveau de leurs jambes, une fois avoir remonté le harnais

sur eux. Ils placent leur connecteur demi-lune. L’opération de contrôle est la même : ils

resserrent et réajustent les sangles de leur harnais à la fin de l’action. Ils vérifient donc qu’ils

soient correctement attachés pour des questions de sécurité.

Dans cette étape nous pouvons déjà repérer un schème précis. Selon Piaget, « le schème est un

moyen du sujet à l’aide duquel il peut assimiler les situations et les objets auxquels il est

confronté. C’est une organisation des actions se répétant dans des circonstances semblables

ou analogues. Le schème est une structure d’actions répétables. »

Un schème est toujours composé d’un but, de règles d’action et de possibilité d’inférence. Le

but de l’activité décrite ci-dessus est de mettre son harnais. Les règles d’action sont d’allonger

sur le sol au maximum le harnais afin d’avoir une vision globale du matériel et de distinguer

dans quelles zone les jambes et les bras vont devoir s’insérer. Ensuite il faut enfiler les jambes

et les bras dans les encarts prévus, repérés au préalable. Enfin, une opération de contrôle est

nécessaire en serrant les sangles des jambes et des bras. Dans cet exemple nous pouvons

remarquer une possibilité d’inférence dans les opérations établies. Pour l’expert, il remarque

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que son harnais est emmêlé. Il doit donc s’adapter à la situation en ajoutant une étape qui est

de défaire le « nœud ». Une fois que le harnais n’est plus mélangé, il reprend le schème en

suivant les étapes prévues à la base.

Mise en place du mousqueton et du descendeur (vidéo expert : 2 min 38 sec, vidéo

novice : 3 min 44 sec)

L’activité suivante revient à attacher le mousqueton et le descendeur au connecteur demi lune

qui est lui-même attaché au harnais. Cette opération positionnera la corde de façon à créer un

système de descente pour son coéquipier. Nous remarquons que l’expert effectue une

opération à la fois. Chacune d’entre elle sont primordiale et on voit l’importance de l’ordre

des opérations. Ces gestes sont rapides contrairement à celui du novice dont les gestes sont

plus fragiles. Pour comprendre la suite de l’analyse, décrivons les grandes étapes de cette

action en prenant appui sur les gestes de l’expert. D’abord il accroche le connecteur demi lune

avec le mousqueton et retire le descendeur de celui-ci. Ensuite il prend la corde et effectue

une clé d’arrêt sur le descendeur. Enfin il accroche le descendeur au mousqueton de départ.

Ces différentes étapes peuvent constituer les règles d’actions principales qui constituent le

schème que Franck, l’expert, à intégrer. Le novice ne maitrise pas encore l’ensemble des

opérations même s’il atteint, finalement l’objectif. Cependant il est obligé parfois de

remédier à certaines inférences. En effet, il n’effectue pas les étapes dans le bon ordre, ce qui

l’empêche d’atteindre son objectif. Il doit donc recommencer le geste pour rectifier son erreur.

Dans cette opération, il ouvre le mousqueton en faisant glisser son pouce. Il attache le

mousqueton avec la plus petite partie du descendeur et renouvelle l’opération en attachant

l’ensemble sur son connecteur demi-lune. Il prend, alors la corde pour effectuer une clé

d’arrêt sur 8 en descendeur classique, en faisant entrer la corde dans la partie du bas du

descendeur. Cependant, il s’aperçoit qu’il ne peut pas continuer l’opération puisqu’on son

descendeur est encore accroché au mousqueton. Or l’expert, pour effectuer la clé d’arrêt sur 8

enlève le descendeur du mousqueton, positionne la corde et enfin raccroche le descendeur au

mousqueton. Le novice reprend son erreur rapidement et y remédie, en enlevant le descendeur

et en suivant les mêmes étapes que l’expert décrites ci-dessus.

La vérification du dispositif (vidéo expert : 3min 30 sec)

Une étape primordiale pour la sécurité est effectué du coté expert mais elle est absente du coté

novice. Il s’agit d’une opération de contrôle : elle assure l’observation du déroulement de

l’action et la comparaison entre le résultat obtenu et le résultat visé. Avant la descente

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l’équipier expert et son collègue vérifient mutuellement le matériel installé sur eux (le harnais

principalement). La vérification s’effectue visuellement en regardant si le dispositif est bien

installé mais aussi tactilement, en tirant sur le harnais et sur la corde de leur collègue respectif

pour voir si tout est correctement positionné. Les gestes sont rapides lors de la vérification qui

ne dure que quelques secondes mais il s’agit d’une étape importante.

Concernant la mise en place de la protection de corde, l’équipier expert se charge de la

"descratcher" (vidéo expert : 3 min 08 sec) et demande à un de ses collègues de la mettre sur

la corde. L’équipier novice ne s’en charge pas : ce sont ces collègues.

La mise en place pour la descente (vidéo expert : 3 min 38 sec, vidéo novice : 4 min

34 )

Les deux individus enfilent leurs gants pour éviter de se bruler les mains lorsqu’ils vont

assurer leur collègue. L’expert se positionne directement sur le sol en s’allongeant, il vient

positionner ses pieds contre le mur comme appui. On voit que le novice tâtonne un peu plus

pour trouver la bonne position. En effet, il pose ces pieds sur le sol pour trouver la position

qui lui semble adéquate. Il pousse sur ces mains et relève ses fesses du sol et les reposent. Il

effectue ce geste à plusieurs reprises. Une fois qu’il pense être correctement positionné il

cesse de bouger et place ces mains dans l’optique d’assurer son collègue. La réflexion est

moins longue pour l’expert, il trouve sa position rapidement.

La vérification du matériel (vidéo expert : 5 min 10 sec, vidéo novice : 6 min 36 )

Les deux équipiers commencent par retirer le matériel qu’ils portent sur eux. L’expert

effectue cette opération en plusieurs étapes concises sans s’éparpiller. Il détache le 8

descendeur du mousqueton pour retirer la corde (vidéo expert : 5 min 10 sec) et ensuite

enlève le mousqueton du connecteur demi-lune du harnais. (vidéo expert : 5 min 13 sec).

Enfin il accroche le mousqueton au descendeur pour pouvoir le ranger sur le sac. (vidéo

expert : 5 min 39 sec) Le novice effectue les mêmes opérations mais dans un ordre différent.

Il enlève le descendeur et le pose sur le sol et enlève le connecteur demi lune. Il n’effectue pas

le rangement de cette partie immédiatement (descendeur + mousqueton). (vidéo novice:

7 min) Entre deux, il s’occupe d’enlever son harnais. Globalement, nous pouvons remarquer

le caractère organisé de l’expert qui range le matériel au fur et à mesure qu’il l’enlève. Tandis

que le novice s’éparpille dans l’espace, pose le matériel sur le sol pour se consacrer à une

nouvelle tâche et revenir à une autre par la suite non terminée.

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Ils enlèvent ensuite leur harnais en desserrant les sangles des bras et des jambes. (vidéo

expert : 5 min 50 sec, vidéo novice : 7 min ) La différence de geste est remarquable puisque le

novice tient ses gants et le mousqueton dans les mains. Il a donc moins de flexibilité pour

desserrer les sangles contrairement à l’expert. Un de ses collègues vient donc l’aider à enlever

son harnais en voyant sa difficulté.

L’équipier novice ne se charge pas de plier le harnais tandis que l’expert effectue l’opération

en l’étalant sur le sol et en le pliant en deux fois à la suite.

Jusqu’à la fin du rangement le novice vérifiera et rangera la corde. L’expert participe

davantage au rangement et à la vérification puisque ces gestes sont plus fluide, maitrisé et

rapide. Cette différence est flagrante dans les vidéos car le novice une fois qu’il a retiré son

harnais il range seulement la corde. Ses autres collègues se sont chargés du reste. Le tableau

ci-dessous fait l’état des lieux des tâches accomplies soit par le novice, soit par l’expert lors

du rangement et de la vérification.

Rangement Novice Rangement Expert

- Rangement du mousqueton et du

descendeur sur le sac

- Vérification et rangement de la corde

- Rangement du mousqueton et du

descendeur sur le sac

- Vérification de la corde

- Rangement de tous les mousquetons,

des descendeurs et des poulies sur le

sac.

- Rangement de la cordelette.

- Pliage du harnais

- Rangement du triangle d’évacuation

dans le sac de transport

L’expert et le novice effectuent donc la vérification de la corde. (vidéo expert : 8 min 20 sec,

vidéo novice : 6 min 20 sec). Dans cette étape, une technique opératoire et gestuelle s’engage

afin de pouvoir s’assurer que la corde n’a pas été abimée lors de la manœuvre. L’expert va

faire glisser l’ensemble de la corde entre ses mains de façon à faire une boucle. Il fait un arc

pour mieux voir la corde. La vérification s’effectue de manière visuelle et tactile. Le novice a

pu voir son collègue effectuer l’opération avant lui et l’observer. Ainsi, il effectue les mêmes

gestes : il fait glisser la corde entre ses mains. Cependant on voit qu’il ne la tient pas

fermement et ne serre pas ses mains sur la corde. On se demande s’il effectue réellement la

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vérification tactile. Le geste est fragile : il arrive que la corde lui échappe un peu des mains ce

qui montre qu’il frôle la corde. Il se concentre principalement à former des boucles. Celles-ci

sont plutôt grandes par rapport à celles de l’expert. Au fur et à mesure elles deviennent de

plus en plus petites.

Modèle opératif / modèle cognitif

Pierre Pastré reprend la distinction / opposition entre image opérative et image cognitive

d’Ochanine (1977).

Le modèle cognitif va répondre à la question « Comment cela fonctionne t-il ? ».

« Cela correspond à la représentation qu’un sujet se fait d’un domaine en terme

d’objet, de propriété, de transformation indépendamment de toute action de

transformation portant sur ce domaine. »

Le modèle opératif va répondre à la question « Comment cela s’utilise en

situation ? ». Il correspond à la représentation que se fait un sujet d’une situation

dans laquelle il est engagé pour la transformer. Il se construit dans l’action.

Nous pouvons remarquer suite à cette première comparaison réalisée ci dessus entre la vidéo

expert et la vidéo novice que les deux modèles de Pierre Pastré peuvent être utilisés.

En effet, nous pouvons constater que le sapeur pompier volontaire se situe majoritairement

dans le modèle dit cognitif tandis que le sapeur pompier professionnel se situe principalement

dans le modèle opératif.

Le sapeur pompier volontaire a reçu une formation théorique, le modèle cognitif est appris

indépendamment du modèle opératif (la théorie est apprise avant la pratique). Bien sûr ici

l’acquisition du savoir théorique est fondamental et est une condition nécessaire à l’activité

mais ce savoir théorique n’est pas suffisant.

Nous voyons ici que la pratique ne s’arrête pas à l’application de la théorie (modèle cognitif)

A partir de ce modèle cognitif il va falloir construire un modèle opératif Le sapeur pompier

volontaire n’a pas encore effectuer la transformation de ses savoirs cognitifs en savoirs

opératifs.

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Le pompier volontaire sait à quoi sert ses artefacts, il sait comment ils fonctionnent. Le sapeur

pompier professionnel lui sait comment utiliser ses artefacts en situation. Il a atteint le modèle

opératif grâce à son expérience et sa pratique de l’activité ce que n’a pas encore eu le temps

de faire le jeune sapeur pompier volontaire.

Voici quelques exemples tirés de nos extraits vidéo :

Lors de la mise en place du matériel le novice commence par réaliser les nœuds de 8 en

bout de corde, cependant le sac de transport est rangé de façon « pratique » c’est à dire

que chaque éléments est rangé de façon a ce que lors d’une intervention les artefacts soit

sortis dans un ordre permettant une rapidité lors de l’installation du matériel. La corde se

situe au fond du sac et le harnais en haut du sac. Le harnais est donc sorti en premier. Le

sapeur pompier professionnel sort donc le harnais et l’installe sur lui il installe la corde

après. Le pompier volontaire n’a pas encore atteint le modèle opératif, il n’a pas encore

cerné l’objectif du rangement du sac en situation. Le sac est rangé de façon à optimiser le

temps d’installation du matériel en situation d’urgence.

Lors de la mise en place du harnais le novice sait à quoi sert le harnais, il sait où y

placer ses jambes et ses bras, il sait aussi le fermer. Cependant, contrairement à l’expert

qui sait comment fonctionne l’artefact et sait comment l’utiliser en situation, le sapeur

pompier volontaire ne place pas son harnais sur le sol pour le positionner de façon à ce

que la mise en place soit optimale. Il ne desserre pas non plus les sangles du harnais ce qui

va le gêner par la suite. Nous constatons que le sujet novice n’a pas encore transposé ses

savoirs théoriques en savoir opératif.

La phase de l’attache du mousqueton et du descendeur est flagrante, le sapeur pompier

volontaire connaît la démarche pour attacher la corde et le descendeur cependant il va trop

vite, il effectue ses gestes sans réfléchir à la situation. Il se retrouve donc bloquer et est

obligé de faire marche arrière, de détacher le mousqueton afin de pouvoir placer sa corde.

Le sapeur pompier volontaire n’a là encore pas acquis le modèle opératif qui lui permet de

savoir utiliser son artefact en situation.

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La phase de rangement et de vérification du matériel vient finalement confirmer le fait

que le novice soit encore dans le modèle cognitif. Le pompier expert retire son matériel et

vient le ranger de façon « optimale » c’est à dire de façon à ce que lors de la prochaine

intervention les artefacts soient sortis dans un ordre permettant la rapidité de la manœuvre.

Le pompier volontaire lui, défait son matériel et le pose au sol sans le ranger. Il n’a pas

encore pris conscience de l’importance du rangement et de la vérification du matériel lors

de son utilisation prochaine.

A travers ces deux analyses nous constatons que les buts du pompier professionnel et les buts

du pompier volontaires sont différents. Le sapeur pompier volontaire n’a pas encore assimilé

le fait que les étapes de la manœuvre sont conçues de façon à constituer un élément de base de

sécurité et de rapidité (urgence de la situation). Son but pour la manœuvre est de faire

descendre son équipier. Le but du pompier professionnel et de faire descendre son équipier de

façon optimale et sécurisée.

Analyse de l’entretien d’auto confrontation.

La notion de temps / d’urgence

Nous avons constater que le pompier novice n’avez pas encore cette notion « d’urgence » de

situation. Il n’a pas encore cerné le fait que le sac est rangé de manière à rendre la manœuvre

plus rapide et plus pratique. Il n’effectue pas ses gestes dans un ordre permettant une mise en

place rapide du matériel.

L’entretien d’auto confrontation nous montre que cette notion est acquise chez le sapeur

pompier professionnel.

« Donc là on fait un plan de travail, on met tout le matériel là pour ne pas être gêné quand on

va descendre ». (Lignes 23-24)

L’expert anticipe l’espace de travail ce que ne fait pas le novice.

« . Là on était censé défaire toute la corde mais là on l’a pas fait, parce que sinon on aurai

perdu du temps. » (Lignes 59-60)

« Justement, on a pas tout défait pour pas re tout défaire la corde, et re mettre juste le petit

bout, parce que y en a si y savent pas ben on perd du temps. Là on gagne du temps à faire

ça. » (Lignes 73-76)

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Encore une fois il anticipe il ne défait pas toute la corde pour gagner du temps. Le novice

défait toute la corde au début de la préparation du matériel.

« Là je prépare pour mon chef, il est un peu plus en retard que moi là. Alors je lui prépare

son petit matériel (rire). Parce que moi j’ai fini là en fait normalement. Ma manœuvre est

finie là en fait. » (Lignes 76-79)

L’expert continue d’anticiper et d’optimiser le temps de la manœuvre tandis que le novice ne

prend pas se genre d’initiative. Il se contente de réaliser ses tâches.

« Oui pas fermé hein, comme ça quand on va sur une intervention ça va plus vite a les

enlever. C’est pour ça on les ferme pas. » (Lignes 314-316)

Les mousquetons restent ouverts pour que la prochaine manœuvre soit effectuée rapidement.

« Et là on met bien dans le sens qui faut, ça va plus vite, ya un sens et puis au moins on n’est

pas embêté ». (Lignes 347-348)

« On met par sens de travail ça va plus vite. » (Ligne 354)

« Ouai. Ha ouai ouai c’est plus pratique. Comme ça si on doit sortir deux rouges ben les deux

rouges elles sont ensemble. Si on doit sortir deux bleus ben les deux bleus elles sont ensemble

et pis on ne traîne pas quoi on gagne du temps. Y a pas tout le monde qui fait ça hein ».

(Lignes 363-367)

« Oui voila une sorte de sablier, tout est calculé. On sort le sablier tout de suite et tout est

étudié pour la manœuvre en fait. » (Lignes 389-390)

L’expert a bien cerné et acquis le fait que tout soit calculé dans le rangement du sac afin que

la manœuvre se réalise en moins de temps possible. Cette notion n’est pas encore acquise

pour le sapeur pompier volontaire. (Il n’effectue pas les gestes dans le bon ordre, il sort la

corde en premier par exemple, il ne desserre pas les sangles de son harnais après utilisation

c’est un de ses camarades qui le fait a sa place avant de ranger le harnais, etc.)

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Les artefacts / Approche instrumentale

Nous tenterons maintenant d’analyser cet entretien grâce à l’interprétation des artefacts

utilisés par l’expert. Il s’agira ici d’une approche instrumentale.

Selon Rabardel, « l’artefact désigne selon lui tout type d’objet technique ou symbolique

façonné par l’homme (discours, textes, énoncés, outils, etc.). Quant à l’instrument, il se

définit comme l’ensemble sujet artéfact et désigne ce qui résulte de l’artefact lorsqu’un sujet

se l’est approprié [RABARDEL et al, 2005­] :

L’approche instrumentale repose sur la distinction entre artefact et instrument : selon cette

approche, un objet créé par l’homme demeure un artefact tant qu’il n’a pas été assimilé par

l’acteur qui va s’en servir. Il devient alors un instrument, au sens où il est incorporé à

l’organisation de l’action du sujet. La transformation d’un artefact en un instrument se fait

par un processus de genèse instrumentale.

Ainsi, un même artefact peut se voir attribuer des fonctions diverses, selon les sujets qui

l’utilisent, et c’est précisément dans cette tension finalisée que l’instrument prend naissance

.Ainsi, à de mêmes artefacts correspondent des instruments différents, dont l’identité se joue

dans la fonctionnalité attribuée contextuellement par un sujet. »

Nous tenterons de montrer que le sapeur pompier professionnel attribue des fonctions diverses

à ses instruments, au delà de son utilisation il en voit un instrument de sécurité, ce que n’a pas

encore assimilé le sapeur pompier volontaire.

Le harnais

« Alors moi je prépare le harnais de sécurité, parce que je vais le mettre, bon là, on

s’aperçoit que les sangles bleues aux jambes sont, comment dire, sont vrillées, donc je dois le

refaire deux, trois fois. » (Lignes 25-28)

« Là je me prépare, car il faut pas que ce soit vrillé, le harnais sur moi ». (Ligne 51)

« Oui je serre le harnais. Je le mets bien là où y faut, faut pas que je sois trop serré non

plus. » (Lignes56-57)

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L’expert prend le temps de poser et de vérifier son harnais afin d’éviter les vrilles sur celui-ci.

En effet, cela fait parti de la sécurité. Si le harnais est mal positionné cela met en danger le

sapeur pompier lui même mais aussi le reste de son équipe en faisant échouer la manœuvre.

Le pompier novice ne vérifie pas son harnais au sol avant de l’enfiler, il retire au besoin les

vrilles avec le harnais directement positionné sur lui.

Le sapeur pompier professionnel attribue une fonction supplémentaire à son instrument qui

est le harnais, une fonction de sécurité.

La vérification du matériel avant la descente.

Les mousquetons, les harnais, la corde et le casque sont vérifiés avant la descente par le

pompier expert. Cette étape est très succincte dans la vidéo du pompier novice. Celui ci ne

lève pas la tête pour vérifier le dispositif de son équipier, il se concentre de vérifier son propre

dispositif.

« Là maintenant on vérifie tout notre matériel. On vérifie que tout soit bien serré, les

mousquetons, les harnais du haut, et les jambes là en bleu. On vérifie tout, tout les deux on

vérifie tout. Le casque et tout. » (Lignes 86-89)

« On tire dessus et on vérifie que tout soit bien serré. Qu’il ai bien mis son casque aussi tout

ça c’est visuel, si il a mis son casque tout ça. C’est la sécurité. » (Lignes 93-95)

Le pompier novice n’a pas encore pris conscience que l’ensemble de ses instruments ont

chacun un rôle dans la sécurité des hommes réalisant la manœuvre mais aussi pour la sécurité

d’une victime éventuelle. Le processus de genèse instrumentale n’est pas encore entièrement

finalisé chez le pompier novice.

La corde

Juste après la descente de l’équipier, c’est à dire juste avant la fin de la manœuvre, le rôle de

l’équipier est primordial au niveau de la sécurité.

« ha oui oui là j’attends, c’est moi qui fais sa survie là. Parce que si par exemple y a un chien

qui l’attaque dans la maison il doit sauter par la fenêtre ! Et là c’est moi qui vais le tenir. »

(Lignes 191-193)

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« Ouai je ne peux pas lâcher la corde, je n’ai pas le droit. » (Ligne 203)

Le pompier expert anticipe le danger et pour des raisons de sécurité ne lâche pas la corde. Ici

son instrument qui est une corde prend aussi un rôle de sécurité. Grâce à cette corde il a fait

descendre son équipier mais c’est aussi grâce à cette corde qu’il assure la survie et la sécurité

de son camarade d’équipe.

Le pompier novice ne lâche pas la corde non plus avant la fin de l’intervention mais a-t-il pris

conscience réellement pourquoi il ne doit pas la lâcher ?

La vérification du matériel

La corde

« Voilà faut que ça fasse une boucle là pour bien voir l’âme de la corde qui est pas fêlée.

Parce que c’est un bout de plastique au milieu là, et si c’est cassé ça c’est que la corde elle

est morte. » (Lignes 289-291)

« Et comme on l’a utilisé là on va vérifier toute la corde. Pour la sécurité là on est obligé de

bien la vérifier. Parce que là on peut pas jouer avec. » (Lignes 295-297)

Les mousquetons

« Ha ben on voit si c’est frotté, usé, brulé, ou si il y a de la graisse dessus, enfin des trucs

comme ça. Et si il y a ça on la change. » (Lignes 341-343)

Pour le pompier expert la vérification est pour lui une sécurité « pour la sécurité », il sait ce

qu’il cherche sur son instrument, il vérifie l’âme de sa corde. Pour les mousquetons il vérifie

que ceux ci ne soient pas abîmés non plus. Ici aussi ces instruments sont aussi des instruments

de sécurité au delà de leur rôle de base.

Cependant le pompier novice semble ne pas connaître le mouvement à réaliser pour vérifier la

corde, de plus sait-il réellement quelles anomalies il doit repérer sur la corde ? Le reste du

matériel n’est pas vérifié par le pompier novice.

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CONCLUSION

A travers cette analyse nous avons constaté deux choses. Les buts de chacun semblent

différents. Le pompier expert semble inclure dans ses buts la sécurité et l’urgence d’une

situation, ce que ne semble pas prendre en compte le pompier volontaire dans ses buts. Il

semble s’arrêter à la réalisation de sa tâche prescrite.

Le pompier novice à reçu une formation théorique pour cette manœuvre, il a une connaissance

« cognitive » il sait à quoi servent ses artefacts. Le pompier expert a une connaissance de type

« opératif » qui lui permet de savoir utiliser ses instruments en situation réelle.

Ici le modèle cognitif est appris indépendamment du modèle opératif, c’est à dire que la

théorie est apprise avant la pratique. Peut-être faudrait-il que les deux modèles s’apprennent

simultanément ou mettre en place un système de pratique de l’activité car le décalage de

l’apprentissage entre les deux modèles est lui aussi source de développement.

De notre analyse ressort deux notions que le pompier volontaire ne semble pas encore avoir

intégrées ; celle de l’urgence d’une situation et celle de la sécurité. Il n’a pas encore cerné le

fait que tout soit fait et rangé dans un ordre précis afin d’avoir une utilisation optimal et

rapide du lot de sauvetage. Il n’a pas encore intégré le fait que ses instruments, au delà de leur

rôle respectif ont un rôle de sécurité de chacun des membres de son équipe et de la victime.

Peut-être faudrait-il lors de l’apprentissage théorique de la manœuvre « lot de sauvetage »

intégrer un module de « gestion de l’urgence », apprendre à optimiser le temps de préparation

d’installation du matériel grâce au rangement du sac.

Il serait peut-être aussi intéressant d’y ajouter un module « risques et sécurité » qui décrirait

quels peuvent être les risques en cas d’une mauvaise utilisation ou une mauvaise vérification

du matériel afin de sensibiliser les jeunes sapeurs pompiers à la sécurité lors de cette

manœuvre.

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BIBLIOGRAPHIE

Direction de la défense et de la sécurité civile. (1999). Le guide national de référence

LOTS DE SAUVETAGE ET DE PROTECTION CONTRE LES CHUTES. {Consultable

en ligne à l’adresse suivante ; http://spv59.free.fr/docs/gnr_lspcc.pdf}

ICONE GRAPHIC. (2012). Livre Formation Sapeur-Pompier Volontaire – Tronc

Commun. Phalempin. Editions ICONE GRAPHIC.

Site internet du SDIS59 : http://www.sdis59.fr/

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SOMMAIRE DES ANNEXES

Annexe 1 : Organigramme du SDIS 59 .......................................................................................... 40

Annexe 2 : Carte de groupement du SDIS 59 ............................................................................... 41

Annexe 3 : Détails des épreuves du concours Externe ................................................................. 42

Annexe 4 : Détails des épreuves du concours Interne ................................................................. 43

Annexe 5 : Fiche ROME K1705 Sécurité Civile et Secours ............................................................ 44

Annexe 6 : Les grades chez les sapeurs-pompiers ........................................................................ 49

Annexe 7 : GNR p 9-10-11 ............................................................................................................ 50

Annexe 8 : GNR p 24 ..................................................................................................................... 53

Annexe 9 : GNR p 18-19-20 .......................................................................................................... 54

Annexe 10 : GNR p 26 ................................................................................................................... 57

Annexe 11 : Questionnaire entretien ........................................................................................... 58

Annexe 12 : retranscription vidéo expert ..................................................................................... 59

Annexe 13 : Retranscription film novice ....................................................................................... 70

Annexe 14 : Retranscription entretien d’auto confrontation ...................................................... 84

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Annexe 1 : Organigramme du SDIS 59

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Annexe 2 : Carte de groupement du SDIS 59

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Annexe 3 : Détails des épreuves du concours Externe

CONCOURS EXTERNE :

Conditions de diplôme : Etre titulaire au 1er Janvier de l'année du concours, au moins du brevet

d'étude du premier cycle, du brevet des collèges, du diplôme national du brevet ou de l'un des titres ou

diplôme homologués au niveau V (liste établie par arrêté du ministre de l’Intérieur). Les sportifs de

haut niveau peuvent se présenter au concours sans condition de diplômes.

Le concours se déroule en 3 étapes :

Il comporte des épreuves de pré admissibilité, d’admissibilité et d’admission.

Les épreuves de pré admissibilité comprennent :

- Une dictée (trente minutes, coefficient 1)

- Deux problèmes de mathématiques (Une heure, coefficient 1)

Toute note inférieure à 5 sur 20 à l’une de ces épreuves ou toute note moyenne inférieure à 10 sur 20

est éliminatoire et n’autorise pas la participation à l’épreuve d’admissibilité.

L’épreuve d’admissibilité comprend :

- Une épreuve de natation (50 mètres nage libre, coefficient 1)

- Une épreuve d’endurance cardio-respiratoire (Luc léger, coefficient 2)

- Une épreuve de souplesse (coefficient 1)

- Une épreuve d’endurance musculaire de la ceinture dorso-abdominale (coefficient 1)

- Une épreuve d’endurance musculaire des membres supérieurs (coefficient 1)

- Une épreuve d’endurance des membres inférieurs (Killy, coefficient 1)

Ces épreuves sont notées chacune sur 20 sur le fondement d’un barème fixé par arrêté du ministre de

l’intérieur. Le total des points obtenu est divisé par 7. Cette note moyenne constitue la note des

épreuves physiques et sportives, elle est affectée du coefficient 7.

De la même manière que pour les épreuves de pré admissibilité, toute note inférieure à 5 sur 20 à l’une

de ces épreuves et toute note moyenne inférieure à 10 sur 20 est éliminatoire.

L'épreuve d’admission :

- Elle consiste en un entretient avec le jury (coefficient 4).

Cette épreuve d’entretient (sans préparation), a pour point de départ un exposé du candidat (cinq

minutes au maximum) dans lequel il se présente et développe les raisons pour lesquelles il fait acte de

candidature. Vient ensuite les questions du jury auxquelles le candidat doit se soumettre. Elles sont

destinées à permettre au jury d’apprécier les qualités de réflexion, les connaissances générales et la

motivation du candidat.

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Annexe 4 : Détails des épreuves du concours Interne

CONCOURS INTERNE (pour les Sapeurs Pompier Volontaires)

Ce concours est réservé aux personnes ayant la qualité de sapeur-pompier volontaire, justifiant au

moins de 3 années de services effectifs en tant que SPV (Sapeur Pompier Volontaire), JSP (Jeune

Sapeur Pompier), volontaire civil, militaire de la BSPP (Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris), de la

BMPP (Bataillon des Marins Pompiers de Marseille) ou des UIISC (Unité d’Instruction et

d’Intervention de la Sécurité Civile) et ayant suivi avec succès la formation initiale de sapeur pompier

volontaire de 2ème

classe ou une formation jugée équivalente.

Le concours se déroule en 3 étapes comme le concours externe.

Il comporte lui aussi des épreuves de pré admissibilité, d’admissibilité et d’admission.

Les épreuves de pré admissibilité comprennent :

- Une dictée (trente minutes, coefficient 1)

- Une épreuve constituée de questions à réponses ouvertes et courtes portant sur les unités de

valeur relative à la formation des sapeurs-pompiers volontaires de 2ème

classe dans les trois

domaines d’intervention de la lutte contre les incendies, du secours à personne et de la

protection des bien et de l’environnement dont le programme est fixé par arrêté du ministre de

l’intérieur.

Cette épreuve de pré admissibilité est éliminatoire. Seuls les candidats ayant obtenus une note au

moins égale à 12 sur 20 sont autorisés à participer à l’épreuve d’admissibilité.

L’épreuve d’admissibilité :

Ce sont exactement les mêmes épreuves physiques et sportives ainsi que les mêmes modalités que

pour le concours par voie externe.

L’épreuve d’admission :

Elle consiste en un entretient avec le jury (coefficient 4). Les modalités sont les mêmes que pour

l’épreuve d’admission du concours externe.

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Annexe 5 : Fiche ROME K1705 Sécurité Civile et Secours

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Annexe 6 : Les grades chez les sapeurs-pompiers

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Annexe 7 : GNR p 9-10-11

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Annexe 8 : GNR p 24

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Annexe 9 : GNR p 18-19-20

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Annexe 10 : GNR p 26

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Annexe 11 : Questionnaire entretien

Entretien d’auto confrontation

1) Présentation :

- Comment s’appelle cette manœuvre ?

- A quoi consiste t-elle ?

- Dans quelle cas est elle utilisée ? citez des exemples ?

- Quelles sont les grandes étapes ?

2) Préparation du matériel

a) Le baudrier :

- Comment mettre le baudrier ? décrivez vos différents gestes.

- Vous le mettez par terre pour quelles raisons ?

- Comment l’installez-vous sur le sol ?

- Comment savez vous qu’il est bien mis ?

b) Le nœud :

- Comment s’appelle l’objet que vous mettez sur votre baudrier ?

- A quoi ça sert ?

- Comment avez-vous fait le nœud ? quel type de nœud ?

c) Sécurité/Vérification

- Comment effectuez-vous la vérification de votre équipement ?

3) La descente

- Comment vous positionnez vous ?

- Comment assurez-vous votre collègue ?

- La posture ne vous permet pas de voir la descente de votre collègue comment

faites vous pour évaluer la descente ? laisser de mou, stopper … ?

4) Vérification du matériel

- A quel moment commence la vérification ?

- Comment vérifiez-vous les mousquetons?

- Comment vérifiez-vous le baudrier ?

- Comment vérifiez-vous la corde ?

- Quelles sont les normes de sécurité à suivre ?

Le rangement est il une phase importante ? Comment vous y prenez vous ?

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Annexe 12 : retranscription vidéo expert

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Annexe 13 : Retranscription film novice

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Annexe 14 : Retranscription entretien d’auto confrontation

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