ubqoh d - wordpress.comil se fait souvent après une feinte à la tête quand le lutteur a porté le...

ft UBQOH_DË .UUT

F&4NÇ0IS LE SOSOElyMS

Dessins de A. LEFORT DES YLOUSES — PRIX : 2 FRANCS

LA LEÇON DE LUTTE DE

François le Bordelais

DESSINS de A. LEFORT DES YLOUSES

A. LEFORT DES YLOUSES É D I T E U R

13, Avenue de Madrid, à NEUILL Y-SUR-SEINE

1899

AVANT-PROPOS

Comme la lutte pour la vie, la lutte pour l'amour de l'art et de l'athlétisme, la lutte à mains plates remonte à la plus haute antiquité.

Je passe l'époque du déluge, et j'arrive au siège de Troie. Là, des rois eux-mêmes n'hésitent pas à se disputer le prix de la lutte en présence de leurs

soldats. Le sage Ulysse et le bouillant Ajax se mesurèrent devant l'armée grecque aux jeux solennels donnés en l'honneur de Patrocle.

Homère a conté dans /Iliade cette lutte épique terminée par un partage de prix ex-aequo. Ulysse et Ajax luttèrent vraiment « à bon », tirèrent réellement « la bourre », s'abstinrent de

«Jaire du chiqué ». ...Que leurs mânes me pardonnent ces expressions jamilières !

* * *

A Rome, la lutte fut en honneur dans les jeux du cirque. Le soldat Maximin, Goth d'origine, qui terrassa, paraît-il, les plus forts athlètes de son temps,

devint empereur romain. Aujourd'hui, nous avons les Rois... du tapis.

4 AVANT-PROPOS

Dans la lutte moderne, on tend de plus en plus, même entre projessionnels très entraînés, très endurcis, à éviter tout ce qui peut causer un accident.

« François le Bordelais » aura contribué, pour sa bonne part, à ce mouvement en faveur d'une réglementation meilleure de la lutte.

Déjà, pendant l'été de i8g8, il avait pris l'initiative de la protestation suivante, signée par beaucoup de lutteurs connus :

Nous, soussignés, ne reconnaissons pas dans la lutte française les bras retournés, les prises de doigt, en un mot tous les coups employés spécialement dans la lutte dite américaine.

Un mouvement s'accentua aussi, par la même occasion, contre certaines parties de la lutte turque, et contre quelques autres pratiques de lutteurs étrangers.

François eut de bonne heure le feu sacré de la lutte. Comme moyens physiques, il a particulièrement une souplesse, une agilité exceptionnelles, et d'autre part, il a eu comme l'intuition de la lutte dans ce qu'elle a de plus varié, de plus savant. Il commence à ne pouvoir plus suffire au nombre croissant de ses élèves, surtout depuis les récents championnats, qui vont peut-être nous valoir autant d'amateurs de lutte que dans le Midi.

Comme démonstrateur, impossible de montrer, entre autres qualités, plus de légèreté de touche que François. Et c'est précieuxßans un sport où un commençant pourrait appréhender quelque mouvement involontaire un peu dur de son professeur.

François a compté et compte des élèves de tout âge, des enfants et des hommes dépassant, la soixantaine. Avec tous, il a réussi, sans le moindre accident, à obtenir des résultats qu'ils n'espé-

AVANT-PROPOS 5

raient pas, soit comme vigueur, soit comme souplesse. Tous apprécient, grâce à lui, un exercice qui a évidemment l'avantage hygiénique, outre son attrait sportif spécial, de faire travailler des muscles que n'exercent pas d'autres sports. Iljait travailler en somme toute la machine humaine. Et, avec un enseignement pondéré, sagement progressif, varié suivant les sujets, autrement dit les élèves, il donne d'excellents résultats. Ajoutons que François s'occupe de gymnastique médicale et de boxe.

Un dernier détail biographique : François le Bordelais... est né à Orléans, et s'appelle Paul... Paul Levacher. Ainsi s'écrit l'Histoire. Le Midi, patrie de tant de lutteurs émérites, avait revendiqué comme sień Paul Levacher, qui était digne d'être Bordelais ou Marseillais.

Sa méthode, François le Bordelais — conservons-lui son nom de guerre — l'expose en peu de phrases ; mais le texte est complété par de nombreux dessins à la fois documentaires et artistiques qui forment une parfaite « leçon de choses », en décomposant chaque coup.

Aidé par sa compétence personnelle d'amateur distingué du sport, l'excellent artiste M. Lefort des Ylouses a dessiné les illustrations de ce livre.

EMILE ANDRE.

LA LEÇON DE LUTTE DE FRANÇOIS LE BORDELAIS

LA LUTTE FRANÇAISE ET SES RÈGLES

La lutte est le plus ancien des exercices ; elle est l ' image du combat de l 'homme, n'employant que ses armes naturelles, pour réduire u n adversaire à merci. .

Chez tous les peuples et dans tous les temps la lutte a existé, avec des règles et des usages différents. Dans la lutte française, dont nous nous occupons uniquement, il s'agit de mettre son adversaire à terre sur les deux omoplates avec un temps d'arrêt.

Les coups ne sont permis que de la tête à la ceinture : ainsi les crocs-en-jambe sont défendus comme les prises de jambe avec les bras. On ne doit pas non plus employer la douleur comme moyen, ainsi que cela a lieu avec les torsions de poignet, les colliers de force, les retournements de bras et autres coups du même genre qui sont permis dans la lutte américaine.

Plusieurs de nos professionnels, qui sont allés cueillir des lauriers dans le Nouveau Monde, en ont rapporté ces pratiques. Elles ont une tendance marquée à s'introduire chez nous. Espérons qu'une réglementation sévère nous ramènera aux vraies traditions de la lutte française.

8 LA LEÇON DE LUTTE DE FRANÇOIS LE BORDELAIS

LE SALUT. Pour le salut, les lutteurs s'avancent au devant du public et

s'inclinent, puis ils vont se placer vers le milieu de l 'arène, se faisant face à la distance de quelques pas. lisse joignent en se donnant la main,, passent l 'un derrière l'autre et se retournent vivement en garde.

LA GARDE La garde est la position qui offre le moins de prise aux attaques.

Chaque lutteur adopte une garde un peu particulière en rapport avec ses aptitudes. Un homme fort et corpulent sera moins fendu dans sa garde qu 'un homme léger et agile. Piétro tendait volontiers un bras, mais c'était un piège. Si on lui saisissait, il se servait de sa grande force pour vous attirer à lui et vous prendre d'autorité en ceinture. La garde que nous donnons ici nous paraît une des plus correctes et dans une bonne moyenne.

Observation importante. — On doit se mettre en garde à droite comme à gauche et même changer souvent de garde. Cette observation que nous faisons ici, une fois pour toutes, il faut la faire également pour tous les coups, tels que : retour du pont, tour de tête, tour de bras, ceintures, e t c . , que l'on doit répéter souvent des deux côtés.


LA GARDE


LE PONT

Le pont sert de parade dans beaucoup de cas, aussi bien dans les coups portés debout que dans la lutte à terre. Pour faire le pont, porter la tête à terre, faire la culbute en cambrant les reins et retomber de manière que la tête et la plante des pieds portent seuls sur le sol.

Pour en revenir, ramener vivement le bras droit fléchi en dessous et tourner la jambe gauche par-dessus la droite, le plus près possible de la tête, en s'appuyant sur la main gauche portée à droite.

LA LEÇON DE LUTTE DE FRANÇOIS LE BORDELAIS i i

LE PONT


LA CEINTURE DE DEVANT

Ce coup consiste à ceinturer l'adversaire en lui passant les bras sous les siens.

Il se fait souvent après une feinte à la tête quand le lutteur a porté le buste en arrière en levant les bras pour parer la prise de tête. Une fois qu'on l'a enlevé, on le balance deux fois et quand les jambes sont horizontales, on le maintient les reins sur la cuisse, puis finalement on le met à terre eh échappant la jambe qui le soutenait.

Ce coup se pare en mettant les mains l 'une sur l 'autre sous le menton de l'adversaire et en poussant vigoureusement en même temps qu'on fait un pas en arrière.

En aucun cas, on n 'a le droit de pousser sous la gorge.

LA LEÇON DE LUTTE DE FRANÇOIS LE BORDELAIS I.o

CEINTURE DE DEVANT

I " T E M P S . — POSITION DES LUTTEURS


CEINTURE

DE DEVANT

2 e T E M P S . — P0RTEE.-LE PIED GAUCHE EN AVANT

LA LEÇON DE LUTTE DE FRANÇOIS LE BORDELAIS i5

3 e T E M P S . — CEINTURER L'ADVERSAIRE LA MAIN DROITE SUR LA MAIN GAUCHE

CEINTURE DE DEVANT

/r&

4* T E M P S . — RAMENER LA JAMBE GAUCHE

"SS

5' T E M P S . — ENLEVER L'ADVERSAIRE

LA LEÇON DE LUTTE DE FRANÇOIS LE BORDELAIS 17

CEINTURE DE DEVANT

6 e T E M P S . — BALANCER LÉGÈREMENT A GAUCHE ET FORTEMENT A DROITE POUR SE DÉBARRASSER DES JAMBES DE L'ADVERSAIRE EN MÊME TEMPS PORTER LA POINTE DU PIED GAUCHE A GAUCHE ET EN ARRIÈRE, METTRE LE GENOU GAUCHE A TERRE ET POSER L'ADVERSAIRE SUR LA CUISSE DROITE.

iS LA LEÇON DE LUTTE DE FRANÇOIS LE BORDELAIS

CEINTURE DE DEVANT

7 e T E M P S . — MAINTENIR t'ADVERSAIRE EU COTÉ GAUCHE EN L'ACCOMPAGNANT ET EN POSANT L'ÉPAULE GAUCHE SUR. SA POITRINE POUR L'EMPÊCHER DE SE RETOURNER, ALLONGER LA JAMBE DROITE A DROITE

PARADE DE LA CEINTURE

DE DEVANT

I " T E M P S . PORTER L'AVANT-BRAS DROIT EN AVANT, .SE SAISIR LE POIGNET DROIT AVEC LA MAIN GAUCHE ; LE COUDE SERRÉ AU CORPS ET FAIRE EFFORT DES DEUX MAINS SOUS- LA MACHOIRE DE L'ADVERSAIRE POUR LUI FAIRE PORTER LA TÊTE EN ARRIÈRE.


PARADE DE LA CEINTURE DE DEVANT

2 e T E M P S . — ALLONGER SIMULTANÉMENT LES BRAS EN AVANT ET LA JAMBE GAUCHE EN ARRIÈr.E


LE TOUR DE BRAS

Quand vous pouvez saisir un bras le plus haut possible, vous vous retournez en passant votre épaule sous ce bras et en vous mettant à genoux ; puis vous continuez le mouvement, en vous baissant très groupé, jusqu'à terre et vôtre adversaire est envoyé sur le dos. S'il n'est que sur une épaule vous faites le tour complet sur lui sans lâcher le bras. Lorsque ce coup est rapidement exécuté il fait beaucoup d'effet. Avec de la pratique, on peut le faire à un lutteur très grand et très lourd, cas où les ceintures deviennent particulièrement difficiles.

La parade consiste à faire une opposition de la jambe, du côté où l'on veut vous embarquer (terme du métier difficile à remplacer), en mettant la main sur le côté de l'adversaire et en renversant le corps en arrière.


TOUR

DE BRAS

I e r T E M P S . — PORTER LE PIED GAUCHE EN AVANT


TOUR

DE BRAS

2 e T E M P S . — SAISIR AVEC LE BRAS DROIT LE BRAS GAUCHE DE L ' AD VERS AIRE A LA HAUTEUR DU BICEPS ET METTRE LA MAIN GAUCHE SUR LE COU


TOUR

DE BRAS

3 e T E M P S . RAMENER LA JAMBE DROITE PRÈS DE LA JAMBE GAUCHE EN SE METTANT A GENOUX ET SE RETOURNANT RAMENER EN MÊME TEMPS LA MAIN GAUCHE A LA MAIN DROITE DE TELLE SORTE QUE L'ON TIENNE LE BRAS DE L'ADVERSAIRE DES DEUX MAINS.


TOUR DE BRAS

4* T E M P S . — BAISSER LA TÊTE EN AVANT EN DONNANT UN COUP DE REINS POUR OBLIGER L'ADVERSAIRE A FAIRE LÀ CULBUTE •


TOUR DE BRAS

1™ P A R A D E . — PAR LE PONT LORSQU'ON TOMBE A TERRE


TOUR

DE BRAS

2e PARADE. PAR LA JAMBE EN PORTANT LA MAIN GAUCHE SUR LE COTÉ DROIT DE L'ADVERSAIRE ET ALLONGEANT LÉGÈREMENT LA JAMBE GAUCHE

n8 LA- LEÇON DE LUTTE DE FRANÇOIS LE BORDELAIS

LE BRAS ROULÉ

Le bras roulé ressemble un peu au tour de bras. Au lieu de mettre le bras que vous avez saisi sur votre épaule vous le mettez dessous en vous retournant ; vous le maintenez fortement en vous mettant à genoux et vous roulez dessus en portant la tête à terre ainsi que l 'épaule pour former point d'appui ; quelques lutteurs le font en offrant une ceinture de devant. Il s'agit de se retourner assez vite en saisissant le bras. Il peut se parer comme le tour de bras par une opposition de la jambe en avant.

Pour le premier temps, se reporter au premier temps du tour de bras.


BRAS

ROULÉ

2 m e T E M P S . — PORTER LE PIED GAUCHE EN AVANT, DE LA MAIN DROITE SAISIR LE COUDE GAUCHE DE L'ADVERSAIRE

3o LA LEÇON DE LUTTE DE FRANÇOIS LE BORDELAIS

3° T E M P S . — EN SE TOURNANT PASSER LE BRAS GAUCHE PAR-DESSUS LA TÊTE DE L'ADVERSAIRE ET SAISIR AVEC 4 e T E M P S . — SE METTRE A GENOUX FORCE SON BRAS GAUCHE AVEC L'AVANT-BRAS GAUCHE.

LA LEÇON DE L U T T E DE FRANÇOIS LE BORDELAIS Si

BRAS ROULE

S« TEMPS. SE TOURNER SUR LE COTE GAUCHE EN TIRANT L .ADVERSAIRE DE FAÇON QUE SON EPAULE TOUCHE A TERRE

32 x LA LEÇON DE LUTTE DE FRANÇOIS LE BORDELAIS

BRAS ROULÉ

C' TEMPS. - FAIRE PASSER SES JAMBES PAR-DESSUS L'ADVERSAIRE

(Même parade que pour le tour de bras)


LA CEINTURE DE DERRIÈRE

Pour porter une ceinture de derrière, on tourne autour de l 'adversaire ou on le fait pivoter d 'un bras. On le saisit en ceinture, en portant la tête de côté, serrée sur l'omoplate, pour qu'il ne puisse la prendre avec le bras et porter un tour de hanche. On groupe ensuite les jambes et on enlève bien renversé, puis l'on dégage une main que l'on passe sous le bras du lutteur, pour lui saisir la tête comme dans le quatrième temps. Alors on balance deux fois et, les jambes étant horizontales, on le maintient sur la cuisse, en mettant un genou à terre.

Généralement, le lutteur, ainsi enlevé, pose à terre son bras resté libre ; on le chasse d 'un coup sec sur le poignet et on met son adversaire à terre, en gardant bien la prise de tête, qui fait que vous n'allez que sur une épaule et lui sur les deux...

La parade consiste à porter le corps en avant quand on veut vous enlever ou, si on est enlevé, à empêcher en se renversant qu'on ne vous passe la main derrière la tête.

Pour ce coup, on ne doit jamais prendre en dessous de la ceinture.

M LA LEÇON DE LUTTE DE FRANÇOIS LE BORDELAIS-

CEINTURE

DE DERRIÈRE

1 e r T E M P S . — PORTER LE PIED GAUCHE EN AVANT


CEINTURE DE DERRIÈRE

2 e T E M P S — CEINTURER. L'ADVERSAIRE LA MAIN DROITE 3 e T E M P S . — RAMENER LA JAMBE GAUCHE SUR LA MAIN GAUCHE

CEINTURE DE

4e T E M P S . — ENLEVER L'ADVERSAIRE 5 ' T E M P S . PASSER LA MAIN DROITE SOUS LE

BRAS DROIT DE L'ADVERSAIRE ET PLACER LES DOIGTS DERRIÈRE SA TÊTE.

LA LEÇON DE LUTTE DE FRANÇOIS LE BORDELAIS 3j .

CEINTURE DE DERRIERE

6 e T E M P S . — BALANCER LÉGÈREMENT A GAUCHE ET FORTEMENT A BROSSE POUR SE DÉBARRASSER DES JAMBES DE L'ADVERSAIRE, EN MÊME TEMPS PORTER LA POINTE DU PIED GAUCHE A GAUCHE EN ARRIÈRE. METTRE LE GENOU GAUCHE A TERRE ET POSER L'ADVERSAIRE SUR LA CUISSE DROITE. - -

38 ' ' LA LEÇON DE LUTTE DE FRANÇOIS LE BORDELAIS

7 e T E M P S . — CHASSER AVEC LE BRAS GAUCHE LE BRAS GAUCHE DE L'ADVERSAIRE TANDIS QU'AVEC LE BRAS DROIT

ON L'ACCOMPAGNE A TERRE EN SE LAISSANT TOMBER SUR L ' ÉPAULE GAUCHE ET ALLONGEANT LA JAMBE DROITE.

CEINTURE DE DERRIÈRE

Irc PARADE. SE BAISSER VIVEMENT EN AVANT ET PORTER LES BRAS EN ARRIÈRE

2 e P A R A D E . — CEINTURER AVEC LES DEUX BRAS LES BRAS DE L ' A D V E R S A T R E ET PORTER LA TÊTE EN ARRIÈRE POUR L'EMPÊCHER DE PASSER SA MAIN DERRIÈRE LA TÊTE.


LE TOUR DE TÊTE

Pour le tour de tête, saisissant le moment où l'on se trouve sur le côté de l'adversaire, on lui passe les mains derrière le cou, comme il est indiqué dans le 2e temps. Une fois qu'on le tient bien, on se retourne sans lâcher la prise et on se' met à genoux ; puis, l 'on porte la tête à terre en bombant le doset le lutteur part en culbute.

Si on est pris par la tête on peut encore parer en mettant la main sur les basses côtes de votre partenaire, ce qui l'empêche d'approcher assez près pour faire le coup.

- Ce coup se fait aussi, et même plus facilement, étant en fausse garde.


TOUR DE TETE

I " T E M P S . — PORTER LE PIED GAUCHE'EN AVANT


TOUR

DE TÊTE

2 e T E M P S . — PRENDRE LA TÊTE DÉ L'ADVERSAIRE


TOUR DE TETE

3e TEMPS SE TOURNER ET RAMENER LA JAMBE GAUCHE A LA

DROITE EN SE METTANT A GENOUX

4« TEMPS BAISSER LA TÊTE EN AVANT EN OBLIGEANT L'ADVERSAIRE

A FAIRE LA CULBUTE


TOUR DE TETE

5 e T E M P S . - - MAINTENIR L'ADVERSAIRE A TERRE


PARADE

DU

TOUR DE TÈTE

RESISTER ET PORTER LA MAIN DROITE SUR LE COTE GAUCHE DE L ADVERSAIRE


LE TOUR DE HANCHE

Pour le tour de hanche on saisit un bras au-dessus du triceps, en se tournant on prend la tête de l'adversaire dans la saignée du bras resté libre et on l'enlève vivement; on continue, en se mettant à genoux, et en accompagnant jusqu'à terre sans lâcher la prise.

Le tour de hanche se fait souvent quand l'adversaire veut porter une ceinture de devant.

Premier temps comme pour le tour de bras.


TOUR

DE HANCHE

2 e T E M P S . — SAISIR DE LA MAIN GAUCHE LE BRAS GAUCHE DE L'ADVERSAIRE AU-DESSUS DU COUDE. RAMENER LA JAMBE DROITE PRÈS DE LA GAUCHE ET EN MÊME TEMPS PORTER FORTEMENT L'AVANT-BRAS GAUCHE DERRIÈRE LA TÊTE. DE L'ADVERSAIRE EN L'ENLEVANT DE TERRE..

4H LA LEÇON DE LUTTE DE FRANÇOIS LÉ BORDELAIS

TOUR DE HANCHE

3e TEMPS.—:E METTRE SUR LE GENOU GAUCHE EN FAISANT TOURNER L'ADVERSAIRE VERS LE COTÉ DROIT


TOUR DE HANCHE

3 e T E M P S . — MAINTENIR L'ADVERSAIRE SUR LES ÉPAULES

(Même parade que pour le tour de tête)

5o LA LEÇON DE LUTTE DE FRANÇOIS LE BORDELAIS

LA CEINTURE A REBOURS

La ceinture à rebours se fait quand l'on domine l'adversaire très penché en avant. On le ceinture le* plus bas possible, puis on le fait basculer en tournant un peu de côté, ce qui favorise l'enlevage d'un lutteur lourd. Quelques professionnels, lorsqu'ils ont ainsi fait basculer leur partenaire, se contentent de le lâcher brusquement en se renversant, de sorte qu'il tombe sur la nuque et ensuite sur les épaules par le poids des jambes. On ne saurait trop s'élever contre ces pratiques, amenées par les étrangers, qui transforment la lutte en un combat dangereux. On doit toujours accompagner l'adversaire jusqu'à la fin et le conduire à terre sans à-coups. La ceinture à rebours se pare, en saisissant par les saignées et au-dessus des coudes les bras qui vous ceinturent, on ramène les deux jambes en avant, on se laisse tomber à terre en se rejetant en arrière, et l'adversaire fait alors une culbute complète sous vous. Quand il est enlevé par cette parade, le lutteur expert porte instinctivement la tête de côté pour ne pas se trouver le nez engagé droit sous le dos du vainqueur.

LA LEÇON DE LUTTE DE FRANÇOIS LE BORDELAIS 5i

CEINTURE A REBOURS

I e r T E M P S . — CEINTURER L'ADVERSAIRE QUI EST PENCHÉ EN AVANT

$1

ie TEMPS. — L'ENLEVER LES JAMBES EN L'AIR

••m

CEINTURE A REBOURS

&

3 e T E M P S . — PLOYER LES JAMBES ET METTRE A TERRE LA TÊTE DE L'ADVERSAIRE EN INCLINANT SON CORPS

4 e T E M P S . — SE METTRE SUR LE GENOU DROIT. 5" T E M P S — LAISSER GLISSER L'ADVERSAIRE ET RAME-AVEC LA MMN DROITE ARRÊTER LE BRAS NER LA MAIN GAUCHE PAR-DESSOUS POUR L'ARRÊTER GAUCHE DE L'ADVERSAIRE, LE MAINTENIR A LA ENSUITE PAR SON BRAS DROIT EN DESSUS. CEINTURE DE LA MAIN GAUCHE.


PARADE de la CEINTURE

A REBOURS

l " T E M P S . — S A I S I R FORTEMENT AVEC LES SAIGNEES LES BRAS QUI VOUS CEINTURENT, PORTER LES JAMBES EN AVANT

LA LEÇON DE LUTTE DE FRANÇOIS LE BORDELAIS DD

PARADE DE LA CEINTURE A REBOURS

2 e T E M P S . — SE LAISSER FLÉCHIR EN PORTANT LE CORPS EN ARRIÈRE


PARADE DE LA CEINTURE A REBOURS

— .«=v t , - j r .

3 e T E M P S . — S'ÉTENDRE SUR L'ADVERSAIRE QUÍ A CULBUTÉ


COUPS A TERRE

Il y a de nombreux coups à terre, lorsque les lutteurs se trouvent à genoux. Nous ne donnons ici que les deux principaux.

Pour le ramassement du bras, par le poignet, on ceinture d 'un bras. De la main restée libre on prend le poignet de l'adversaire et on le ramène de façon à pouvoir le saisir avec l'autre main, en prenant un point d'appui sur la tête. On reporte la main qui a lâché le poignet sur le bras et on se jette sur une épaule en mettant l'adversaire sur les deux.

Le ramassement par la saignée est à peu près le même, avec cette différence qu'en faisant une pesée vigoureuse de la saignée sur celle de l'adversaire, on a plus de chance de lui ramasser le bras s'il résiste.


COUPS A TERRE RAMASSEMENT D û BRAS PAR LE POIGNET

1"' T E M P S . CEINTURER L'ADVERSAIRE DU BRAS GAUCHE, PRENDRE UN POINT D'APPUI DE LA TÊTE SUR SON ÉPAULE-ET LUI PRENDRE LE POIGNET GAUCHE AVEC LA MAIN DROITE POUR LUI RAMENER LE BRAS SOUS LA CEINTURE DE MANIÈRE A POUVOIR SAISIR SON POIGNET DE L'AUTRE MAIN.

LA LEÇON DE LUTTE DE FRANÇOIS LE BORDELAIS 5g

COUPS A TERRE RAMASSEMENT DU BRAS PAR LA SAIGNÉE

I e r T E M P S . — CEINTURER COMME POUR LE COUP PRÉCÉDENT, FAIRE PLOYER LE BRAS EN ENGAGEANT FORTEMENT LA SAIGNÉE DROITE SUR LA SAIGNÉE DROITE DE L'ADVERSAIRE ET LUI PRENDRE LE POIGNET DROIT AVEC LA MAIN GAUCHE. - -

6o . LA LEÇON DE LUTTE DE FRANÇOIS LE BORDELAIS

COUPS A TERRE RAMASSEMENT DU BSAS PAR LE POIGNET OU PAR LA SAIGNÉE

2 e T E M P S . — REPORTER LA MAIN DROITE SUR LE BRAS DROIT

RAMASSEMENT DU BRAS PAR LE POIGNET OU PAR LA SAIGNÉE

y T E M P S . — RAMENER LE GENOU DROIT VERS LE GENOU GAUCHE A TERRE, SE JETER SUR LE COTÉ DROIT SANS LACHER LA MAIN DROITE QU'ON TIENT AVEC LA MAIS GAUCHE, EN MÊME TEMPS QU'ON ALLONGE LA JAMBE GAUCHE


COUPS A TERRE

PARADE PAR LE PONT DU RAMASSEMENT DU BRAS PAR LE POIGNET OU PAR LA SAIGNÉE

AU MOMENT OU L'ON SE SENT RETOURNER SE METTRE EN PONT


L'ART DE LA LUTTE

M, A. Lefort des Ylouses travaille, depuis plusieurs années, à un grand ouvrage de luxe intitulé : / 'Art de la Lutte, qu'il pense terminer en août 1900. Ce livre contiendra au moins soixante-deux gravures à l'eau-forte de o m. 30 sur o'm. 20. Les dessins, accompagnant là théorie de François le Bordelais, en sont, en quelque sorte, les esquisses pour une partie.

M. Lefort des Ylouses estime que le papier de Hollande fait mieux pour sa gravure, laquelle diffère des autres par les procédés et les résultats, notamment par la saillie en relief des tailles. Aussi compte-t-il l 'employer exclusivement, à moins de demandes spéciales, pour les 50 premiers numéros.

Justification du Tirage

"Numéro 1. Exemplaire unique dont chaque gravure sera tirée d'une teinte différente

"N05 2 à 25. Exemplaires contenant les soixante-deux gravures tirées enquinze teintes différentes

N° 26 à 50. Exemplaires dont les gravures seront tirées en huit teintes différentes

JSî0 51 à 250. Exemplaires contenant les mêmes gravures tirées d'un seul t on

1,000 francs.

350 »

225 »

120 »

/


Le tout tiré, sur beau papier de Hollande de la maison Van Gelder, d'Amsterdam, chez M. Lefort des Ylouses, qui surveille de très près l'exécution.

L'ouvrage sera livré broché. Il sera fait également des reliures de luxe pour ce livre, avec les nouveaux procédés de gravure, gaufrage et impression sur cuir, dont dispose M. Lefort des Ylouses, et dont les conditions seront ultérieurement fixées.

On souscrit chez : MM. LEFORT DES YLOUSES, 13, avenue de Madrid, à Neuilly-sur-Seine ;

DE HAAS, relieur, 17, rue Chauvel; L. BIHN, marchand d'estampes, 69, rue de Richelieu.

Où l'on pourra voir les épreuves des planches déjà terminées.

Dans le but de faire connaître son genre de gravure à l'eau-forte avec gaufrage, M. Lefort des Ylouses enverra, contre ofr. 75 en timbres-poste, une gravure échantillon. Spécifier si l'on veut un menu, Un sujet de genre ou la réduction d'un groupe de lutteurs.

PARIS. — IMPRIMERIE L. POCHY, 21, RUE CROIX-DES-PETITS-CHAMPS.

ubqoh d - wordpress.comil se fait souvent après une feinte à la tête quand le lutteur a porté le...

Documents