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Turner et ses maîtres William Turner (1775-1851) est considéré comme le plus grand peintre anglais de paysages au XIXe siècle. Il a trempé ses doigts dans la peinture dès sa prime enfance. A 14 ans, consécration peu commune, il devient élève à la Royal Academy. En 1802, il est élu membre de cette académie, en 1809 il y est nommé professeur de perspective, et en 1845, à l’apogée de sa carrière, il en devient le président (intérimaire).Célèbre et riche en son temps, il n’hésite pas à créer dans sa demeure londonienne dès 1804, une galerie où il expose ses propres œuvres. Un touriste obsessionnel Le siècle qui voit grandir Turner est celui du tourisme naissant, celui du Grand Tour, institué pour parachever l’éducation des rejetons de l’aristocratie anglaise et qui doit les mener sur le continent, en France, en Italie (jusqu’à Naples), en Grèce parfois, en Suisse puis en Allemagne. Turner, carnets en poche, va inlassablement aller et venir dans toute l’Europe, prendre des croquis sur le motif, à l’huile et surtout à l’aquarelle dont il maîtrise rapidement la technique. Mais Turner veut aussi tout savoir de ceux qui l’ont précédé. Il a d’abord accès aux collections privées de Londres et au British Museum, seul musée existant à cette époque, créé en 1753. Puis il ira au musée du Louvre créé en 1793 et considéré comme le plus important d’Europe, présentant aussi bien des collections des écoles du nord que des écoles italiennes ou françaises. La création des musées est en soi une révolution. Jusqu’alors, les peintres, pour se former allaient d’un atelier à un autre. A partir du XIXe siècle le musée prend une place fondamentale dans la formation des artistes. De Turner, on a tous retenu des paysages vaporeux, des brumes dorées, des aquarelles sublimes.... Ce n’est pas cela que l’exposition propose, au risque de vous décevoir ! Il s’agit de montrer comment Turner, travailleur acharné, est passé de la re-création des toiles de ses maîtres à une libération finale qui en fit le génie que nous connaissons. Cette exposition est une confrontation entre Turner et des peintres très divers (que vous pourrez admirer) avec lesquels il a entamé un dialogue pictural.

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Turner et ses maîtres

William Turner (1775-1851) est considéré comme le plus grand peintre anglais de paysages au XIXe siècle. Il a trempé ses doigts dans la peinture dès sa prime enfance. A 14 ans, consécration peu commune, il devient élève à la Royal Academy. En 1802, il est élu membre de cette académie, en 1809 il y est nommé professeur de perspective, et en 1845, à l’apogée de sa carrière, il en devient le président (intérimaire).Célèbre et riche en son temps, il n’hésite pas à créer dans sa demeure londonienne dès 1804, une galerie où il expose ses propres œuvres.

Un touriste obsessionnel

Le siècle qui voit grandir Turner est celui du tourisme naissant, celui du Grand Tour, institué pour parachever l’éducation des rejetons de l’aristocratie anglaise et qui doit les mener sur le continent, en France, en Italie (jusqu’à Naples), en Grèce parfois, en Suisse puis en Allemagne.Turner, carnets en poche, va inlassablement aller et venir dans toute l’Europe, prendre des croquis sur le motif, à l’huile et surtout à l’aquarelle dont il maîtrise rapidement la technique.Mais Turner veut aussi tout savoir de ceux qui l’ont précédé. Il a d’abord accès aux collections privées de Londres et au British Museum, seul musée existant à cette époque, créé en 1753. Puis il ira au musée du Louvre créé en 1793 et considéré comme le plus important d’Europe, présentant aussi bien des collections des écoles du nord que des écoles italiennes ou françaises.La création des musées est en soi une révolution. Jusqu’alors, les peintres, pour se former allaient d’un atelier à un autre. A partir du XIXe siècle le musée prend une place fondamentale dans la formation des artistes.De Turner, on a tous retenu des paysages vaporeux, des brumes dorées, des aquarelles sublimes.... Ce n’est pas cela que l’exposition propose, au risque de vous décevoir !Il s’agit de montrer comment Turner, travailleur acharné, est passé de la re-création des toiles de ses maîtres à une libération finale qui en fit le génie que nous connaissons. Cette exposition est une confrontation entre Turner et des peintres très divers (que vous pourrez admirer) avec lesquels il a entamé un dialogue pictural.

Acquérir la reconnaissance de son siècle en dépassant les maîtres

Lorsque Turner est admis à la Royal Academy, son président est Sir Joshua Reynolds (1723-1792) immense portraitiste et peintre d’histoire. Turner fit siennes ses théories : « Etudiez attentivement la nature, mais toujours en compagnie des grands maîtres. Considérez les à la fois comme des modèles à imiter et comme des rivaux à combattre ». Turner fit l’un puis l’autre !Turner copie tout ce qui lui tombe sous le regard. Ainsi débute une longue conversation avec ceux qu’il reconnaîtra comme ses maîtres : il regarde leur travail, reprend les thèmes qui les ont inspiré et creuse leur sillon dans le but de les égaler ou de les dépasser.Mais il n’est pas intéressé (ou pas doué) par le dessin et peu enclin aux sujets historiques qu’il n’utilisera que comme prétexte. En revanche, il excelle dans le maniement des couleurs.

Le peintre que Turner a vénéré toute sa vie est Claude Gellée, dit Le Lorrain (1600-1682) ou Claude, tout simplement, en Angleterre. Plusieurs tableaux de Claude (dont « Le débarquement de Cléopâtre à Tarse », 1642) confrontés aux toiles de Turner. En bon élève, celui-ci reproduit fidèlement les visions sereines et harmonieuses des paysages classiques et il acquiert la science de la lumière, qu’il rend plus incandescente encore. Il force sur les jaunes au point d’être accusé de « jaunisme » par ses contemporains. Mais déjà le

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sujet, « La fondation de Carthage par Didon », n’est que prétexte, seule la déliquescence du soleil dans le ciel importe.

Turner s’inspire aussi de Rembrandt -1606-1669) et de ses clairs-obscurs, en particulier dans « Le Moulin ». Deux œuvres de Turner sont confrontées au Moulin. Dans « Four à chaux à Coalbrookdale », l’on perçoit sa fascination pour le contraste entre lumière et ténèbres qui donne un sens au tableau. En revanche, son « Pilate se lavant les main de la « Ronde de nuit », fut jugé « misérable et raté » par la critique.

Il a beaucoup regardé Poussin, dont on voit ici « Le Déluge » de 1664. Le regard de Turner est nettement plus critique vis-à-vis du maître. Dans son « Déluge » de 1805, les structures horizontales de Poussin deviennent des diagonales et les couleurs sont transfigurées. Si vous regardez ce tableau, vous n’êtes plus un spectateur passif, vous êtes placé au cœur du chaos et glacé d’effroi.

A Venise, Turner découvre Canaletto (1697-1768) qui est déjà très en vogue à Londres. Avec un culot monstre, il se confronte à lui, il en prend la substantifique moelle pour en faire autre chose. Et pendant douze ans, il fera des paysages vénitiens, les vendant un fort bon prix. Mais finalement Venise importe moins que l’eau du grand canal. Dans « Le Grand canal à Venise » on ne voit et d’admire que le miroitement bleuté et la transparence de cette eau.

Avec le Français Antoine Watteau (1684-1721), l’Anglais va s’essayer aux fêtes galantes, mais il n’a décidemment ni la grâce ni l’élégance de son maître, dont « Les Deux cousines » éclipsent le « Que voulez-vous » de Turner.

Se confronter à ses pairs

Turner a aussi beaucoup regardé ses contemporains et beaucoup tenté, par tous les moyens de surpasser ou d’éclipser leur célébrité.Le « clash » avec le grand paysagiste John Constable (1775-1837) fut retentissant. En 1832, lors de l’exposition annuelle de la Royal Academy, une marine de Turner est accrochée à côté du grand tableau de Constable « L’inauguration du Watterloo Bridge », dont les vermillons sont éclatants. Qu’à cela ne tienne, Turner reviendra ajouter une bouée rouge sur sa marine .... Qui assurera son succès !

Mais on ne gagne pas à tous les coups. L’écossais David Wilkie(1785-1841) fut encensé pour ses scènes de genre, Turner se mit à en produire, mais la vie quotidienne du peuple n’était pas sa tasse de thé...Lorsque Wall Callcott peint une bataille navale, Turner fait de même, mais l’échec et total.

A partir des années 1830 l’artiste « met le feu » à la peinture anglaise.

Il se détache de la représentation réaliste du paysage pour prendre une voie nouvelle, celle de la vision fantastique. Il utilise la lumière et les couleurs pures pour désintégrer la matière et parvenir au cœur même de la réalité et de sa dimension spirituelle. Les formes s’évaporent, tout s’embrase. Mais il déconcerte son public qui ne voit là qu’un « amas de couleur insensé ».

Adieu la nature sage et apaisée de Claude Le Lorrain, Turner vit au XIXe siècle, un siècle mouvementé dans lequel il s’inscrit.

- Le Vésuve est entré en éruption en 1794, la nature est donc implacable, ne se maîtrise pas. Les âmes sont troublées, accessibles au sublime des cascades, des glaciers, des tempêtes.

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- En 1839 apparaît la photographie, terrible rivale pour les peintres. Jusqu’à Ingres, le dessin est la probité de l’art, il est intelligence et pensée. La couleur est tenue pour seconde, elle appartient à la sensualité et de ce fait elle est peu fréquentable. A présent la peinture ne peut plus être imitation et Turner va se détourner définitivement du dessin.

- Le XIXe enfin est celui de la première Révolution industrielle, qui s’enclenche d’abord en Angleterre, avec la machine à vapeur et l’irruption du mouvement rapide des steamers (bateaux à vapeur) qui remplacent les clippers (voiliers) et des chemins de fer qui remplacent les galops des chevaux. Turner va donc essayer de rendre compte de ce mouvement induit par la vitesse, des fumées crachées par ces furieuses machines, des formes qui se dissolvent dans le regard.Oscar Wilde a eu ce mot : « avant Turner, il n’y avait pas de brouillard à Londres ». Ainsi les peintres vont donner à voir ce que sans eux on n’aurait pas vu.

Turner et la postérité

Dès l’âge de trente ans, Turner se soucie de sa postérité. Il rédige à plusieurs reprises un testament. Mais toujours on y retrouve la volonté que ses plus belles œuvres soient léguées à la National Gallery et accrochées à côté de celles du Lorrain. Ce qui fut fait. Il a été enterré à la cathédrale Saint-Paul, avec tous les honneurs.

TURNER, GRAND VOYAGEUR EUROPEEN

La vie de Joseph Mallord William Turner, "le peintre de la lumière", fut caractérisée par une entière dévotion à son art.

D'un tempérament rude et robuste, il fut un insatiable voyageur parcourant inlassablement, le plus souvent seul, l'Europe, en particulier l'Italie, la France, l'Allemagne et la Suisse. Partout, à la manière d'un reporter, il dessina ou reproduisit au moyen d'aquarelles, paysages, sites et monuments. Il léguera ainsi à l'Etat britannique, à sa mort, plus de 20 000 oeuvres sur papier !

S'il fut initialement un grand admirateur des maîtres anciens, en particulier du paysagiste historique Claude Gelée (1600-1682 dit le Lorrain) et de Nicolas Poussin, son oeuvre, d'essence romantique, évoluera vers une représentation picturale nouvelle et audacieuse, pré-impressionniste, dans laquelle il dissout les détails du sujet dans des atmosphères colorées.

William Turner naquit en 1775 à Londres dans une famille anglaise modeste pour laquelle il eut toujours une grande affection. Son père était barbier et perruquier et fut, jusqu'à sa mort en 1829, son plus fidèle compagnon, sa mère devant sombrer dans la folie et décéder dans un asile en 1804.

De 1789 à 1793, il fait son apprentissage à la Royal Academy, et est l'élève du paysagiste Thomas Malton. Il réalise alors pour de riches commanditaires de nombreuses copies, et rencontre d'importants paysagistes et aquarellistes anglais comme Girtin.

En 1792, il commence ses voyages d'étude à travers l'Angleterre, le Pays de Galles et l'Ecosse, peignant des paysages et des marines à l'aquarelle. Dès l'âge de 14 ans, Turner avait pris l'habitude, qu'il devait garder longtemps, de parcourir la campagne avec son cahier de croquis, marchant fréquemment plus de 40 kilomètres par jour.

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A partir de 1796, Turner exposera chaque année des tableaux à l'huile à la Royal Academy, principalement des sujets historiques représentés dans des paysages fantastiques et sublimés, dans un style proche de celui des peintres du 17ième et 18ième.

Turner connaîtra très jeune le succès et l'aisance, et jouira d'une immense réputation, étant élu académicien titulaire à vingt-sept ans. Quoiqu'il ne se déroba pas aux devoirs liés à ce statut, il les limitera au minimum et cherchera aussi épisodiquement des retraites secrètes, jusqu'à la fin de sa vie où sa retraite fut définitive puisqu'il disparut sous une fausse identité à Chelsea, quartier de Londres sur la Tamise.

Turner fut décrit par Constable ou Delacroix, comme un homme d'aspect négligé, aux manières frustres, taciturne et peu sociable, solitaire. Se consacrant à son art, Turner ne fondera pas de famille. S'il eut des compagnes dans sa vie, en particulier Sarah Danby vers 1798, qu'il supporta financièrement ainsi que ses enfants, et dont on pense qu'il eut son premier enfant, sa vie privée reste mal connue.

 En 1804, il crée sa propre galerie pour y exposer ses oeuvres.

En 1807, il commence à peindre des vues de la Tamise à partir de sa propre barque. Cette même année il devient professeur de perspective à l'Académie et publie la première partie de son "Liber Studiorum" (1807-1819), une série de dessins à la plume et au lavis où il allie l'observation exacte de la nature à l'évocation littéraire et mythologique.

Parallèlement, dans les années 1807-1810, il s'intéressa aussi à des scènes de genre.

Didon construisant Carthage(la naissance de l'Empire Carthaginois)1815National Gallery, Londres

Turner pratiquera toujours assidument littérature et poésie, qui tiendront une place importante dans son inspiration, citant fréquemment Byron ou Milton dans les titres de ses œuvres.

En 1819, il effectue un premier voyage à Venise qui va marquer un tournant dans son oeuvre, dans laquelle la représentation des effets de lumière va désormais prendre une importance croissante, au détriment de l'aspect narratif. ("San Giorgio Maggiore, au petit matin" - 1819).

Ses oeuvres peintes vont également faire intervenir de plus en plus de couleurs vives, en particulier les couleurs chaudes du spectre (jaune, rouge).

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San Giorgio Maggiore, au petit matin Aquarelle1819Tate Gallery, Londres

En 1826, Turner effectue un long voyage en France, remontant la Loire de Nantes à Orléans, exécutant une abondante série de croquis et aquarelles de plus de quarante villes et sites (Une exposition "Turner, le voyage sur la Loire" a été consacrée à ce voyage en 1997-98, à la Tate Gallery, à Blois et à Nantes). Vingt et une de ces vues figureront dans la Première édition du "Tour Annuel de Turner" en 1831.

De ce voyage commencé à Calais, il tirera également quelques magnifiques huiles, dont "Pas-de-Calais" qu'il présentera à l'exposition annuelle de la Royal Academy de 1827.

Turner avait pris l'habitude d'employer pour ses huiles des couleurs toujours plus vibrantes, et la presse ne manqua pas de le railler sur son usage excessif du "jaune".

Passagers montant à bord(Pas-de-Calais)170x224 cm, 1827 Manchester City Art Galleries

Entre les années 1829 et 1837, l'oeuvre de Turner va évoluer de manière encore plus radicale pour s'intéresser de moins en moins à la réalité figurative, et ne garder qu'une vision lumineuse et transfigurée de celle-ci, où le sujet de l'oeuvre est davantage la représentation des effets de lumière ("L'incendie du Parlement" - 1835).

Ainsi, quarante ans avant Monet, Turner invente une nouvelle peinture - qui ne sera pas comprise de la majorité de ses contemporains, qui parleront des "folies de Turner" - , où

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l'artiste, s'affranchissant des conventions admises du genre pictural, dissout les formes dans le frémissement de l'atmosphère et de la lumière.

En 1833, Turner effectue son second voyage à Venise, dont il reviendra avec des oeuvres fortes comme "La Dogana, San Giorgio, Zitella, vus des marches de l'Europe" - 1833. Il y retournera une dernière fois en 1840.

En 1837, il publie "The rivers of France", qui regroupe ses vues de la Seine et de la Loire.

En juin 1840, Turner fit la connaissance du jeune et riche John Ruskin (critique d'art et sociologue, 1819 - 1900), qui allait devenir son plus ardent admirateur, défenseur, et collectionneur.

En 1843, Ruskin s'imposera sur la scène anglaise avec la publication du premier volume de ses Modern Painters où il dresse un panégyrique de l'oeuvre de Turner.

En 1844, Turner expose "Pluie, vapeur et vitesse, le chemin de fer de la Great Western" à la Royal Academy, une oeuvre qui intéressera les impressionnistes par sa facture et la modernité du sujet.

En 1845, il fait ses derniers séjours en France.

Scène sur la Loire(près des coteaux de Mauves) Aquarellevers 1828-1830National Gallery, Londres

LA RETRAITE SOLITAIRE A CHELSEA

En 1846, il quitta sa maison de Queen Anne Street, bâtie en 1812, rompit toute relation avec le monde, changea de nom et emménagea dans un pauvre logement de Chelsea, de l'autre côté de Westminster. Il y passa les dernières années de sa vie, dans une solitude absolue, inabordable, inconnu même de l'hôtelière qui le logeait.

En 1847, avec le legs d'oeuvres de peintres contemporains fait par Robert Vernon à la National Gallery, entre pour la première fois une huile de Turner dans la collection nationale britannique.

En 1850, Turner expose à la Royal Academy 4 de ses dernières oeuvres dans la manière de Claude Lorrain.

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Turner décèdera le 19 décembre 1851 à Chelsea, peu après avoir été retrouvé, et sera enterré à la Cathédrale Saint-Paul. Il a légué ses tableaux à la nation et 200 000 livres sterling pour la construction d'un asile en faveur des artistes pauvres.

En 1857, l'exposition "Art Treasures" présente 24 huiles et 83 aquarelles de Turner.

En 1857-58, Ruskin est autorisé à sélectionner des aquarelles et dessins du legs Turner pour une présentation publique à Marlborough House, où 400 seront encadrées.

En 1861, soit seulement 10 années après sa mort, la première galerie entièrement consacrée à Turner ouvre dans l'aile ouest de la National Gallery.