Étude de marché sur les petits fruits - gaspésie ... · présenté à la table de concertation...
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présenté à la
Table de concertation agrobioalimentaire de la Gaspésie
par
Québec Mai 2009
Révisé août 2010
Étude de marché sur les petits fruits Table de concertation
agrobioalimentaire de la Gaspésie Rapport final
Desjardins Marketing Stratégique www.desjardinsmarketing.com (#DMS : 9057)
Table des matières 1. Préambule ....................................................................................... 1 2. Faits saillants .................................................................................. 3 3. Mise en contexte ............................................................................. 7
3.1. Perspectives de la filière petits fruits gaspésienne .................................................. 7 4. Les objectifs et les orientations ...................................................... 9 5. Considérations méthodologiques ................................................. 11 6. Principales espèces fruitières présentes en Gaspésie et
nomenclature des petits fruits indigènes ou émergents ............... 13 7. Analyse des tendances de consommation et des préférences
des consommateurs de petits fruits .............................................. 19 7.1. La consommation alimentaire des Québécois : un portrait général ........................ 19 7.2. Les facteurs qui influencent les comportements alimentaires des
consommateurs ................................................................................................ 20 7.3. Conclusion des grandes tendances de consommation .......................................... 24 7.4. La consommation des petits fruits : une tendance d’avenir ................................... 25
8. Analyse de la demande de petits fruits ......................................... 27
8.1. Dépenses et consommation alimentaires des Québécois ...................................... 27 8.2. Portrait général de la demande de petits fruits .................................................... 29
9. L’accès aux marchés ..................................................................... 37
9.1. L’accès aux marchés pour les petits fruits de la Gaspésie ..................................... 37 9.2. Les enjeux, contraintes et opportunités québécoises du secteur horticole .............. 37 9.3. Portrait des réseaux de distribution .................................................................... 39 9.4. Tendances relatives à la distribution : ................................................................. 42
10. Portrait de la production des petits fruits gaspésiens .................. 43
10.1. Analyse de l’offre et des visées gaspésiennes ...................................................... 43 11. Perspectives de développement de marché .................................. 53
11.1. Perspectives dans la transformation ................................................................... 53 11.2. Perspectives de marché des aliments congelés .................................................... 54 11.3. Entrevues auprès d’experts de marchés de certaines organisations
agroalimentaires .............................................................................................. 55 11.4. Le point de vue des experts des marchés ........................................................... 57
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12. Inventaire des transformateurs et distributeurs potentiels ......... 65
12.1. Les distributeurs potentiels de petits fruits gaspésiens ......................................... 65
13. Constats stratégiques ................................................................... 69
14. Diagnostic des petits fruits de la Gaspésie ................................... 75
15. Enquête auprès des acheteurs potentiels ..................................... 81 15.1. Orientations de développement marketing préliminaires ..................................... 82 15.2. Principaux questionnements et hypothèses ......................................................... 83 15.1. Entrevues supplémentaires auprès de producteurs ciblés ..................................... 89 15.2. Entrevues supplémentaires auprès de transformateurs ciblés ............................... 92
16. Plan de développement marketing des petits fruits gaspésiens . 103 16.1. Positionnement des produits ............................................................................. 105 16.2. Identification des segments de marchés cibles ................................................... 108 16.3. Stratégie maîtresse .......................................................................................... 111 16.4. Énoncé de positionnement ............................................................................... 113 16.5. Les axes de développement .............................................................................. 114 16.6. Les objectifs marketing .................................................................................... 119 16.7. Actions à entreprendre et calendrier de travail ................................................... 120 16.8. Conditions de réalisation .................................................................................. 121
17. Recommandations ...................................................................... 123
18. Liste des références utilisées ...................................................... 125 18.1. Guide d’entrevues : Producteurs de petits fruits gaspésiens ................................. 127 18.2. Salons (et événements potentiels) et épiceries pour la vente de produits
transformés .................................................................................................... 133 18.3. Liste des principaux intervenants régionaux (personnes ressources) des petits
fruits dans région de la Gaspésie ...................................................................... 135 18.4. Guide d’entrevues : Experts des marchés ........................................................... 137 18.5. Guide d’entrevues, transformateurs ................................................................... 145 18.6. Liste des économusées du Québec .................................................................... 151
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Table des tableaux Tableau 1 : Lexique des petits fruits indigènes ou en émergence au Québec ..................... 15 Tableau 2 : Les dépenses alimentaires annuelles par personne au Québec ........................ 27 Tableau 3 : La consommation annuelle de fruits frais par personne au Québec .................. 27 Tableau 4 : La consommation de fruits (kg) par personne au Canada ............................... 27 Tableau 5 : Comparaison des avantages des circuits courts des circuits longs (traité
globalement) selon le type de producteur ..................................................... 41 Tableau 6 : Évaluation de la production et du potentiel de développement des petits
fruits en 2009 ............................................................................................. 44 Tableau 7 : Nombre de distributeurs potentiels ............................................................... 66 Tableau 8 : Nombre de transformateurs potentiels de petits fruits .................................... 67 Tableau 9 : Adéquation entre les petits fruits gaspésiens ................................................. 85 Tableau 10 : Liste des producteurs et intervenants interviewés .......................................... 89 Tableau 11 : Liste des entreprises ciblées (7 des 10 personnes contactées ont été
interviewées au téléphone ou en face à face) ................................................ 92 Tableau 12 : Produits fabriqués à partir de petits fruits et prix au détail des meilleurs
vendeurs (par les répondants) ..................................................................... 94 Tableau 13 : Appréciation des volumes de petits fruits requis et des prix offerts, selon les
répondants ................................................................................................ 96 Tableau 14 : Les principaux critères d’achat des transformateurs ...................................... 102
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11.. PPrrééaammbbuullee Ce document se veut le fruit d’une analyse et d’une série d’entrevues stratégiques auprès de producteurs, d’associations sectorielles et de transformateurs de petits fruits de la Gaspésie et du Québec. Plusieurs membres et partenaires de la Table de concertation agrobioalimentaire de la Gaspésie (TCAG) ont étroitement collaboré aux résultats de cette démarche. La stratégie de développement marketing qui résulte de ce processus a été présentée auprès de 70 intervenants, producteurs et investisseurs potentiels rassemblés dans le cadre d’une journée « Petits Fruits » organisée par la Table le 28 avril 2010 à New Richmond. Nous devons reconnaître l’enthousiasme et l’intérêt des participants dans le développement d’une « filière » petit fruit et dans la mise en place de la stratégie proposée dans ce document.
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22.. FFaaiittss ssaaiillllaannttss Cette étude vise à outiller les intervenants de la filière, les producteurs, les transformateurs actuels et potentiels à l’égard du développement de la production et des marchés pour les petits fruits de la Gaspésie. Elle trace la voie des grandes opportunités entre les petits fruits gaspésiens et les marchés, qui se traduisent par une stratégie générale et un plan de développement marketing pour l’ensemble de la région. Celle-ci repose sur trois grandes catégories de petits fruits (gammes) et un positionnement spécifique à la Gaspésie dans ce domaine. On y retrouve également certaines recommandations quant à sa mise en œuvre. Plusieurs petits fruits émergents sont peu connus, mais sont présents de façon indigène dans l’environnement gaspésien. La mise en valeur du potentiel agricole et des ressources alternatives de la forêt, combinée à l’intérêt des petits fruits pour la santé (recherche de saines habitudes alimentaires) crée de nouvelles opportunités pour la production et la vente de petits fruits provenant de ce territoire. Or, l’étendue des propriétés et des conditions de production, et le potentiel de marchés de chacun sont proportionnels à la quantité d’espèces et de plants disponibles. Pour ces raisons, un lexique des principales espèces fruitières permet de démystifier cet univers passionnant on l’on découvre quels sont les fruits sauvages et cultivés, ainsi que leurs caractéristiques spécifiques (que ce soit le pimbina, l’amélanche, le sureau, le cassis, ainsi que des fruits plus conventionnels tels que les fraises, framboises ou bleuets). La production gaspésienne La fraise représente 60 % de la production. Quelque soit le fruit, ils sont principalement écoulés dans le marché local, directement à la ferme (sous forme de produits frais ou transformés) et auprès des épiceries et transformateurs de la région. On peut les diviser en trois grandes catégories, les petits fruits de la région couramment consommés, tels que les fraises, framboises et bleuets et les autres petits fruits émergents et finalement les petits fruits sauvages. Ces derniers possèdent un bon potentiel, en raison des grandes superficies de récolte disponibles et de la demande. Des terres actuellement en friches pourraient également être reconverties dans la production de petits fruits, mais ce potentiel doit être évalué au cas par cas en fonction des sols, du climat local et de l’accès aux marchés. Les tendances et la demande de petits fruits Selon les données statistiques et selon les producteurs ou transformateurs de produits interviewés (près d’une quinzaine), la consommation de petits fruits et la demande sont en croissance. Il est même envisagé que cette tendance continuera de s’amplifier et dans certains cas le marché pourra s’étendre jusqu’à l’extérieur du Québec. On constate que l’ensemble des petits fruits, et notamment les petits fruits sauvages, ont un fort potentiel commercial. La recherche d’une saine alimentation et des bienfaits associés à ces aliments contribuent à leur succès (aliments fonctionnels). De plus, la tendance de l’achat de produits locaux, de produits biologiques et le vieillissement de la population sont tous des éléments qui contribuent à leur
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popularité. Malgré leur potentiel commercial, qu’ils soient vendus frais, en confitures, en gelés, en tartinades, en sirop ou en alcool, plusieurs facteurs sont à considérer tels que : la concurrence étrangère (qui offre des produits frais à longueur d’année aux Québécois à des prix inférieurs aux produits locaux), les particularités climatiques régionales, le profil des clientèles locales gaspésiennes, le transport, les fluctuations de prix, l’accès aux réseaux de distribution (les volumes requis) et le développement de produits de niche. Les perspectives de marché L’analyse des caractéristiques de la production combinée aux caractéristiques de marché nous révèle que les perspectives de marché sont d’abord dans la production de la fraise conventionnelle, de la framboise et du bleuet. Dans ces fruits, la demande existe, et la production demeure moins risquée que dans les espèces émergentes. Par contre, les propriétés des petits fruits émergents combinées aux tendances de la demande pour les produits santé permettent d’anticiper certaines perspectives intéressantes pour les plus tenaces et les plus novateurs en matière de mise en marché. Le potentiel est dans le développement de produits de niche gaspésiens. Les petits fruits congelés sont aussi un secteur en croissance, mais ce créneau est occupé par des multinationales et les volumes requis ne sont pas suffisants en Gaspésie pour lancer un produit de masse. Par contre, dans le cas des produits de niche (sauvages, émergents), la congélation facilite le transport et l’entreposage à plus long terme. De façon générale, quel que soit le produit, l’expérience des transformateurs nous révèle qu’il est nécessaire de développer le produit en même temps que le marché. La plupart des entreprises québécoises, bien implantées dans la production de produits de niche (voir la liste dans la deuxième partie de l’étude), existent parce qu’elles ont développé un créneau spécifique et un produit de qualité (cassis, cidre de pomme, jus naturels, alcools de cassis, collations aux canneberges, etc.). Il est toutefois avantageux de regrouper les catégories de petits fruits en fonction de gammes ou d’axes de développement. Ainsi, des efforts concertés de mise en marché sont possibles et la Table de concertation agrobioalimentaire de la Gaspésie pourra certainement contribuer au renforcement des initiatives individuelles et collectives, grâce à la mise en place d’une stratégie et d’un positionnement spécifique pour les petits fruits de la Gaspésie, « les petits fruits d’une nature à part ». Trois axes de développement sont proposés. Les petits fruits conventionnels « les petits fruits champêtres » Les principales opportunités reposent sur le développement de produits de niche à l’image de la Gaspésie. Le potentiel commercial est plus élevé dans les petits fruits conventionnels (fraises, framboises, bleuets) et l’offre gaspésienne ne suffit pas à la demande. Le marché local représente le marché le moins risqué. Outre la majorité de la production pouvant être écoulée en produits frais, en saison (ce qui permet d’obtenir de meilleurs prix), les surplus de production permettent de développer des confitures et autres dérivés qui peuvent également être écoulés à l’extérieur de la région.
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Les petits fruits émergents « les petits fruits santé » La production actuelle des petits fruits de cette catégorie est en développement. L’amélanche sera bientôt disponible pour la fabrication de produits artisanaux (en développement) dans la MRC Haute-Gaspésie. Le sureau est au stade expérimental et l’aronia n’est que peu connu. Des produits artisanaux que l’on appelle santé, (émergents et alcools) pourraient être écoulés à l’extérieur de la région grâce à des efforts de développement de marché soutenus et efficaces. L’étude présente justement plusieurs exemples de succès dans cette catégorie. On y retrouve également des listes et des sources de références complémentaires pouvant faciliter les recherches dans le développement de produits émergents et d’alcool de petits fruits. Par ailleurs, des partenariats avec certains de ces producteurs sont possibles pour le développement de nouveaux produits (utilisation d’équipement, accès aux marchés, partage d’expertise). Selon ces derniers, il s’agit d’un travail de longue haleine où les efforts de commercialisation sont presqu’aussi importants que les efforts de production. Les petits fruits sauvages (sauvages par définition) Il n’y a pas de limites en termes de demande. Il y aurait du potentiel pour doubler ou tripler la transformation actuelle. Leurs propriétés naturelles sont recherchées et peuvent être mises en valeur dans certains produits santé (jus, et autres dérivés) sous forme de confitures, frais, ou congelés, pour le secteur des hôtels, des restaurants et des institutions par exemple. L’étude fournit des données quant aux prix et aux formats courants. Globalement le potentiel des petits fruits est dans le marketing. Les petits fruits sont populaires et constituent de bons ingrédients. Il faut les transformer en bons produits. Cela prend de l’imagination, de l’argent, du temps et des efforts de mise en marché. La limite c’est le manque d’entrepreneurs.
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33.. MMiissee eenn ccoonntteexxttee Le mandat confié à Desjardins Marketing Stratégique était de procéder à une étude de marché et des tendances en matière de petits fruits frais, congelés et déshydratés sur le plan québécois, canadien et Nord-est américain. Considérant la diversité des petits fruits et des catégories possibles de plants, de conditions et de niveaux (expérimental, artisanal, commercial, etc.) d’exploitation à l’intérieur même de la région, l’information est traitée dans la perspective de comprendre l’environnement stratégique et de guider les producteurs et intervenants gaspésiens dans le développement de marchés. Certains petits fruits émergents sont encore relativement peu connus, que ce soit sur le plan de la production, sur le plan de la transformation, de la distribution ou même pour le consommateur. Ce rapport s’inscrit donc dans une perspective de développement de la filière dans son ensemble. L’objectif étant de permettre aux différents acteurs de dégager des tendances communes, des opportunités communes, ainsi que des pistes de développement permettant de concilier le plus possible le potentiel d’ensemble et de faire des choix. Les problèmes ou les défis spécifiques à certains petits fruits, auxquels sont confrontés certains producteurs ou intervenants, ne sont donc pas nécessairement abordés dans ce rapport. C’est dans cette optique que le lecteur spécialisé doit amorcer sa lecture.
3.1. Perspectives de la filière petits fruits gaspésienne De nombreuses opportunités se dessinent en ce qui a trait aux petits fruits d’où l’importance de réaliser une étude de marché1.
Dans le cadre d’une journée d’information sur le sureau organisée par le MAPAQ les membres de la Table de concertation agrobioalimentaire de la Gaspésie (TCAG) ont constaté qu’il y a une forte demande à l’échelle provinciale pour ce petit fruit. À noter que le sureau rouge pousse à l’état sauvage en Gaspésie. Le sureau qui pousse en Gaspésie n’est cependant par de la même espèce, selon l’information obtenue auprès d’un des intervenants de la Table.
L’amélanchier a également été considéré comme un arbuste d’avenir lors de cette journée.
Plusieurs signes indiquent que les transformateurs de la Gaspésie manquent ou manqueront de petits fruits pour satisfaire leur rythme de production.
Les petits fruits sont tendances, notamment en raison de leurs propriétés antioxydantes et de l’intérêt grandissant pour les aliments santé.
1 Source : tiré d’un document présenté par la Table de concertation agrobioalimentaire de la Gaspésie à
Développement Économique Canada, en préparation du projet d’étude de marché.
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Il y a une volonté régionale (ministère de l’Agriculture des pêcheries et de l’alimentation du Québec MAPAQ, et ministère des Ressources naturelles et de la faune MRNF ainsi que la Conférence régionale des élus de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine) de quadrupler la superficie de bleuets cultivés sur les terres publiques, au cours des prochaines années.
Il y aurait 22 nouveaux producteurs de petits fruits en Haute-Gaspésie, dont le quart cultivent des petits fruits (l’amélanche, le cassis, le sureau, la framboise, la fraise et le bleuet de corymbe). Plus de 4 000 hectares en Haute-Gaspésie pourront être mis en culture de petits fruits.
Un centre de multiplication régional et de diversification de pépinières régionales est susceptible de contribuer à l’autonomie régionale de la Gaspésie dans l’approvisionnement de divers arbustes fruitiers.
Lors de l’atelier de démarrage de l’étude, les membres du comité de suivi ont exprimé les opinions et attentes suivantes :
on considère l’étude de marché comme un outil de développement. Cette étude précède une étude de faisabilité. L’étude doit contenir une partie prospective pour les acheteurs et être un outil de décision, surtout pour les producteurs agricoles;
le niveau de production demeure très faible présentement;
on compte sur l’étude pour présenter un portrait de la situation et proposer des avenues de structuration de la filière petits fruits;
on souhaite connaître quelles sont les conditions d’implantation pour les nouveaux joueurs;
l’étude permettra de se rassurer et de se valider concernant les marchés;
ultimement, la démarche vise la performance de la filière sur le plan de la production et de la distribution.
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44.. LLeess oobbjjeeccttiiffss eett lleess oorriieennttaattiioonnss La TCAG rassemble les acteurs de la filière bioalimentaire de la région depuis plus de 10 ans. Elle a récemment permis à des producteurs, transformateurs et intervenants de la Gaspésie de participer au SIAL (Salon International de l’Alimentation) à Montréal. Ce fut l’occasion d’initier des partenariats éventuels dans le domaine des petits fruits. La TCAG est appuyée dans sa démarche de développement des marchés de petits fruits entre autres par le MAPAQ, l’UPA et la CRÉGIM. Dans un contexte où le créneau des petits fruits cultivés plein champ ou récoltés en forêt dans la région semble se développer fortement, la TCAG désire maintenant procéder à une étude de marché et des tendances sur le plan québécois, notamment canadien et Nord-est américain, pour les petits fruits frais, congelés et déshydratés. Les objectifs reliés spécifiquement à la phase I étaient de réaliser un diagnostic et une présélection de marchés : • effectuer une recherche de données secondaires complètes touchant la filière petits fruits au
Québec, notamment auprès des organisations telles que Agri-Réseau, Transaq, CTAC, Agri-Export, le MAPAQ et le syndicat des producteurs de bleuets;
• établir, à partir des données secondaires et des études en cours, le marché et les volumes transigés de petits fruits;
• analyser l’offre actuelle et potentielle en matière de petits fruits de la Gaspésie (volumes, forces et faiblesses);
• analyser les tendances de consommation et les préférences des consommateurs de petits fruits, notamment en matière de produits santé ou biologiques par exemple;
• réaliser des entrevues auprès d’experts des marchés (conseiller aux affaires internationales du MAPAQ à Boston ou de la filière petits fruits par exemple), de la distribution et de la transformation dans le but d’identifier des marchés potentiels pour les petits fruits gaspésiens;
• réaliser un diagnostic de la filière gaspésienne et identifier des critères de sélection des marchés géographiques et commerciaux;
• élaborer une liste d’acheteurs potentiels qui feront l’objet d’une enquête dans la deuxième phase de l’étude.
Les objectifs reliés spécifiquement à la phase II sont de développer une stratégie de marketing, notamment par le biais d’entrevues téléphoniques auprès des acheteurs potentiels des marchés cibles, afin d’établir les conditions de succès (cahier de charge) et leurs intentions d’achats de petits fruits gaspésiens.
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55.. CCoonnssiiddéérraattiioonnss mméétthhooddoollooggiiqquueess La présente étude se divise en deux parties, d’abord un diagnostic de l’offre et de la demande permettant une présélection des marchés suivie d’un plan de développement marketing. Les données recueillies proviennent de l’étude de rapports et de la documentation concernant la production et l’inventaire des petits fruits de la Gaspésie, suivi de l’étude des données concernant la commercialisation, les tendances et les marchés. Le recours à des entrevues téléphonique a également été utilisé à trois reprises. Principaux travaux réalisés : Volet I : Diagnostic et présélection des acheteurs potentiels Atelier de démarrage réalisé le 20 octobre 2009. Analyse de l’environnement de la filière petits fruits :
inventaire de la documentation disponible fournie par le client; recherche d’information et analyse des sources de données potentielles et disponibles
concernant les petits fruits, les produits forestiers non ligneux et les ressources alternatives notamment auprès : du Mapaq, de la CRÉGIM, de l’UPA, des organismes et associations bioalimentaires de fraises, framboises, des distributeurs de fruits et légumes, d’Agri-réseau, de Transaq, Biopterre et de l’Institut de la Statistique du Québec.
Analyse de la documentation disponible. Contacts téléphoniques auprès de quatre intervenants en agroalimentaire de la Gaspésie. Préparation et validation d’un guide d’entrevues auprès des producteurs de petits fruits de la
Gaspésie. Conception d’un guide d’entrevues et réalisation d’entrevues auprès d’associations ou
d’intervenants spécialisés dans le domaine de la production, de la transformation et des marchés.
Analyse des tendances de consommation de petits fruits. Identification de transformateurs potentiels. Présélection de distributeurs et de transformateurs. Dépôt du rapport d’étape le 10 février aux membres de la TCAG. Définition d’orientations préliminaires pour la seconde partie de l’étude.
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Volet II : Enquête auprès des acheteurs potentiels et élaboration de la stratégie marketing
Formulation et synthèse des principaux questionnements et hypothèses.
Conception d’un guide d’entrevues et réalisation d’entrevues supplémentaires auprès de
producteurs ciblés de la Gaspésie.
Conception d’un guide d’entrevues et réalisation d’entrevues supplémentaires auprès de transformateurs ciblés.
Élaboration du plan de développement marketing des petits fruits gaspésiens : identification des segments de marchés potentiels et cibles; formulation d’une stratégie maîtresse et des axes de développement; définition d’un positionnement des produits; rédaction d’un énoncé de positionnement; définition des axes de développement; formulation des objectifs marketing.
Présentation et validation du plan dans le cadre du colloque « petits fruits » auprès de
70 participants. Élaboration d’un plan d’action et d’un calendrier de travail.
Formulation de recommandations et des conditions de réalisation.
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66.. PPrriinncciippaalleess eessppèècceess ffrruuiittiièèrreess
pprréésseenntteess eenn GGaassppééssiiee eett
nnoommeennccllaattuurree ddeess ppeettiittss ffrruuiittss
iinnddiiggèènneess oouu éémmeerrggeennttss La culture et la cueillette de petits fruits en Gaspésie demeurent une activité relativement peu connue qui présente de plus en plus d’intérêt pour les consommateurs et les producteurs. La CRÉGÎM (Conférence régionale des Élus de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine) travaille depuis 2005 à la mise en valeur des ressources naturelles alternatives ainsi que plusieurs autres acteurs et intervenants regroupés au sein la TCAG. Selon le domaine d’étude ou l’intérêt, un certain nombre de petits fruits se retrouvent dans la catégorie des produits forestiers non ligneux (PFNL), parce qu’ils se retrouvent en forêt, mais ne sont pas exploités pour la fibre (ressources forestières traditionnelles). Par contre, un certain nombre de petits fruits ne font pas partie de cette catégorie puisqu’on les retrouve dans les champs. À part les fraises, les bleuets et les framboises cultivées, la plupart des petits fruits constituent des cultures dites indigènes ou en émergence. Puisque ces fruits se retrouvent, à la fois, dans les champs ou dans la forêt, ils sont appelés par la CRÉ; ressources naturelles alternatives. Pour les fins de l’étude de marché, nous avons d’abord identifié quels sont les petits fruits connus et disponibles sur le territoire et recueilli l’information pertinente pour l’étude. Cela ne peut se faire sans considérer le potentiel de croissance et les caractéristiques de production spécifiques de chacun d’eux. Or, les petits fruits se retrouvent sous différentes formes. Ils sont sauvages, semi-cultivés en forêt ou bien encore, cultivés en champs soit de manière biologique, ou conventionnelle. Ainsi, certains sont cueillis dans la nature, sans aucune intervention humaine (bleuets nains sauvages), alors que d’autres font partie d’une zone aménagée (bleuets nains sauvages semi-cultivés) ou essentiellement cultivés en champs (bleuets nains cultivés et bleuets en corymbe). Certains fruits sont bien connus, alors que d’autres le sont très peu ou pas du tout. Bien que plusieurs d’entre nous ont déjà entendu parler de pimbina (viorne trilobé), de gadelles noires, de mûres, la production de ceux-ci ou l’intérêt sur le plan agricole et ou commercial sont très variables. Les caractéristiques de la cueillette, de l’entreposage, du transport, de l’emballage, de la distribution, le prix, la proximité du marché, sans ignorer les différents usages ou propriétés gustatives ou médicinales, font partie des facteurs qui vont en déterminer le potentiel de développement et d’exploitation. Bien que certains soient peu connus actuellement, de nouvelles
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tendances de consommation, comme la recherche de produits locaux, de produits frais ou d’aliment santé peuvent les rendre plus intéressants à court ou moyen terme. D’autres sont en développement ou connus, et facilement disponibles en Gaspésie. L’information sur la production, leurs propriétés et les marchés devient donc un élément d’importance à considérer au départ. Afin de sélectionner ceux présentant le plus de potentiel et de repérer l’information pertinente nous avons d’abord obtenu une liste des petits fruits produits en Gaspésie auprès de la TCAG, voir la section annexe. Nous avons complété et enrichi cette liste à partir des données d’une étude2 réalisée par Agrinova en 2008 pour le compte d’Agriculture Canada et d’Agriculture, pêcheries et alimentation du Québec. Celle-ci fait le portrait représentatif de la situation des plantes indigènes ou de cultures en émergence au Québec. Ces informations ont été comparées et complétées par la liste de ressources naturelles alternatives obtenues auprès de la Conférence régionale des Élu(e)s Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine (CRÉGÎM)3. Liste des ressources naturelles alternatives (petits fruits et noix) de la Gaspésie : bleuets (Vaccinium angustifolium et myrtilloides)*; pimbina (Viburnum trilobum)*; petites fraises des champs (Fragaria virginia); framboises sauvages (Rubus idaeus); cerisiers à grappes (Prunus virginiana);* airelles vigne-d'ida (Vaccinium vitis-idaea); amélanches (Amelanchier sp)*; sureau rouge et blanc (Sambucus pubens et canadensis)*; cornouiller quatre-temps (Cornus canadensis); noisettes (Noisetier à long bec : Corylus cornuta). * Produits actuellement en expérimentation.
Pour chacun des petits fruits, il existe une grande variété d’espèces. Nous avons donc synthétisé l’information dans un petit lexique qui se veut un résumé descriptif des principaux petits fruits en émergence au Québec. Lorsque l’information était disponible à l’égard du potentiel de marché, nous l’avons indiqué. À partir de l’ensemble de ces informations, nous avons présélectionné les petits fruits présentant le plus d’intérêt (lignes ombragées) en Gaspésie.
2 Source : Portrait des cultures fruitières indigènes et en émergence au Québec, Centre de référence en agriculture et
agroalimentaire du Québec. 3 Source : Les autres ressources de nos forêts… des richesses cachées. Document obtenu par M. Claude-André
Léveillé, Coordonnateur au développement des Ressources Naturelles Alternatives. Conférence régionale des Élu(e)s Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine (CRÉGÎM).
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Tableau 1 : Lexique des petits fruits au Québec4 (* disponibles ou en exploitation en Gaspésie/**en expérimentation en Gaspésie)
Français Nom latin Anglais Image Caractéristiques Potentiel commercial
L’amélanchier* (à feuilles d’aulne)
Amelanchier sp Saskatoon Berry
L’industrie est concentrée dans les prairies. Sa production est au stade expérimental en Gaspésie. Les fruits sont utilisés frais, surgelés, séchés ou cuits (la cuisson donne un goût d’amande). On en fait aussi de la gelée, confiture, de l’alcool (vin et bière), sirop, garniture, sauce, etc. L’amélanchier est une espèce indigène en Gaspésie qui présente plusieurs avantages : il est antioxydant, il s’adapte à des conditions de drainage et de sols variables, il mûrit rapidement. L’arbuste pousse très haut, ce qui le protège de la pluie abondante. Par contre, le fruit doit être entreposé à basse température dans l’heure qui suit sa cueillette pour conserver son goût et sa qualité5.
Le marché de la vente de fruits frais pourrait se saturer rapidement. Pour être rentable, une entreprise qui vise la transformation devrait envisager la récolte mécanique (selon la superficie de production prévue).
L’argousier, Ananas de Sibérie (Russie)
Hippophae rhamnoides L.
Sea buckthorn
Le Centre de recherche en horticulture de l'Université Laval possède une collection de 43 cultivars d'argousier provenant de Russie, d’Allemagne, de Finlande, de Lettonie et de Chine. Il est également à la tête d’un réseau d'essai de cultivars d'argousier qui comporte six stations réparties dans les différentes zones cultivées du Québec. Plus populaire en Chine en Russie et en Mongolie, qu’en Amérique du Nord, cet arbuste possède un potentiel inexploité. Il compte parmi les fruits les plus nutritifs et vitaminés de tout le règne végétal. Fruits frais, surgelés, il sert aussi comme produit nutraceutique, jus, gelée, liqueur, etc.
La concentration en vitamine C de ses fruits est 30 fois supérieure à celle de l'orange, 25 fois celle de la fraise et 5 fois celle du kiwi. Leur teneur en vitamine E excède celle du blé, du maïs et de la fève de soja. En Europe et en Asie, on utilise des préparations d'huile d'argousier dans les hôpitaux pour le traitement des brûlures, des plaies de lit et autres complications cutanées. Une dizaine de médicaments ont été conçus à partir des huiles et sont disponibles sous différentes formes6.
Le bleuet de corymbe* Vaccinium corybosum L.
Highbush Blueberry
Présentant un potentiel commercial, le fruit du bleuet présente des propriétés nutraceutiques très recherchées et peut être utilisé sous différentes formes : frais, séché, infusé, congelé ou transformé pour les cannages, la confiture, les produits nutraceutiques, les confiserie et les jus. 6 exploitants sont recensés en Gaspésie.
À l’échelle du Canada, la valeur totale des exportations de bleuets est passée de 7,5 M $ en 1990 à presque 63 M $ en 2001. 86 % des exportations sont dirigées vers les États-Unis et 85 % sont vendus sur les marchés frais : à la ferme, grossistes, dans les kiosques sur le bord des routes ou en autocueillette. Son potentiel commercial est élevé7, mais les prix sont appelés à subir l’effet de la concurrence. Potentiel élevé à croissance élevée.
La couleur verte indique que le petit fruit possède un intérêt et doit être considéré dans l’étude de marché. La couleur jaune indique que le potentiel du petit fruit est indéterminé mais qu’il sera qualifié auprès de producteurs ou d’experts des marchés.
4 Source : La majeure partie des informations proviennent du « Portrait des cultures fruitières indigènes et en émergence au Québec », et elle a été complétée par différentes recherches auprès de sites internet d’associations spécialisées, ou à partir de données qualitatives obtenues auprès
de la TCAG. 5 Source : Monsieur Patrick Golliot, MRC Haute-Gaspésie 6 Source : L’association de l’argousier du Québec, www.argousier.qc.ca page consultée le 2 février 2009. Voir aussi M. Martin Trépanier, Ph.D., agr., Centre de recherche en horticulture, Université Laval Québec 7 Source : Produits forestiers non-ligneux, Description et potentiel commercial : http://www.biologiquepterre.com/index.php?id=16, page consultée le 8 décembre 2009.
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Le bleuet sauvage* ou nain (En expérimentation et en production)
Vaccinium angustifolium
Blueberry
C'est le fruit typique de la région du Lac-Saint-Jean au Québec. Il est aussi le fruit symbole de l'État du Maine aux États-Unis. Il ne faut pas confondre l’airelle à feuilles étroites (bleuet) avec la myrtille. L’usage des bleuets pour des fins alimentaires remonte aux Amérindiens, qui les utilisaient beaucoup8. Alors que les bleuets sauvages sont toujours cueillis au râteau dans les régions boisées, ils sont récoltés mécaniquement ou semi mécaniquement dans les champs de culture9.
Ils sont utilisés en pâtisserie, en conserve, dans les boissons et dans les produits laitiers. Les restaurants les ajoutent avantageusement à leur menu. Les bleuets sauvages leurs sont livrés surgelés, en fruits entiers, déshydratés ou en concentrés.
Le cassissier ou gadellier noir (Gadelles ou groseilles noires)
Ribes nigrum L. Black currant
Produit des groseilles à grappes noires, ou de la gadelle noire. Baies noires pulpeuses, à la peau mince et lisse. Il s’adapte bien aux climats froids. Le fruit possède une valeur nutritionnelle très intéressante reconnue pour ses bienfaits sur la santé. On en fait de la liqueur alcoolisée, du sirop, de la gelée, des coulis, des jus, des tisanes. En France, les bourgeons sont utilisés dans la fabrication de parfums.
Le plant est robuste, facile à cultiver, très bien adapté à notre climat. Il offre un potentiel supérieur pour le Québec. Les fruits de cassis se conservent bien par la congélation; ils auraient donc un fort potentiel pour le marché des jus santé. En Gaspésie, ce fruit est présent, mais le potentiel à priori semble peu élevé, selon les informations obtenues auprès des intervenants agroalimentaires de la Gaspésie.
Le cerisier Ou cerisier rustique (Cerises sûres, cerises acides)
Prunus cerasus L.
Choke Cherry
Les cerises sûres sont majoritairement utilisées dans le secteur de la transformation pour la confection de tartes et de desserts. De nouvelles variétés de cerisiers nains pourraient favoriser l’autocueillette et l’agrotourisme, ainsi qu’une grande distribution sur le marché des fruits frais. C’est davantage l’espèce « Prunus virginiana » qui est une espèce indigène intéressante en Gaspésie10.
Une étude de marché réalisée par Harvest Foods Ltd, révèle que des nouveaux produits de transformation tels que des jus, des concentrés, des fruits secs et des aliments santé représentent de réelles opportunités de marché.
Le chèvrefeuille comestible ou chèvrefeuille bleu (Camerisier)
Lonicera caerulea Sweet Berry, Honeysuckle
La culture de la camerise est nouvelle. Aucune mise en marché n’est réalisée au Québec présentement, puisque les arbres plantés n’ont pas encore produit de fruits.
Le marché pour ce fruit n’est pas encore développé.
Le mûrier
Rosaceae Blackberry, Bamble
L’état de l’Orégon est le plus grand producteur mondial de mûres. Quelques producteurs au Québec produisent de façon complémentaire sur de très petites superficies actuellement.
Les plants peuvent survivre à l’hiver, mais ne produisent pas ou peu de fruits lorsqu’ils ont subi des gels importants.
Le sureau blanc* Sambacus nigra ssp. canadensis
Elderberry
Il est cultivé généralement sur de petites superficies. Le Québec est la première province productrice en verger, suivi par le Nouveau-Brunswick et l’Ontario. Le fruit compte parmi les petits fruits les plus riches en antioxydants, il contient des vitamines A, B et C. Les baies sont aussi reconnues pour leurs propriétés médicinales. Le goût de la baie de sureau consommée fraîche ne fait pas l’unanimité. Elle gagne à être transformé.
La demande est actuellement faible, car il n’est pas encore assez connu auprès des consommateurs et des transformateurs. Les quantités produites sont variables. Selon les renseignements recueillis par des membres de la TCAG, il y aurait une demande à l’échelle provinciale de la part des transformateurs.
La couleur verte indique que le petit fruit possède un intérêt et doit être considéré dans l’étude de marché. La couleur jaune indique que le potentiel du petit fruit est indéterminé mais qu’il sera qualifié auprès de producteurs ou d’experts des marchés.
8 Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Airelle_%C3%A0_feuilles_%C3%A9troites , page consultée le 9 décembre 2009. 9 Source : http://www.wild-blueberries.com/pages-fr/avenir.htm , page consultée le 9 décembre 2009. 10 Source : M. Claude-André Léveillée, Coordonnateur au développement des Ressources Naturelles Alternatives. Conférence régionale des Élu(e)s Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine (CRÉGÎM).
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Le noisetier Corylus cornuta Beked hazelnut
La valeur nutritive de la noisette en fait un produit attrayant. La noisette, comme tous les fruits oléagineux, est une source importante d’énergie et de protéines. Le produit séché et moulu peut être incorporé à divers produits de transformations comme les biscuits, les chocolats, les céréales, les farines, les pains et les tartes.
Le marché canadien repose essentiellement sur les noix importées. Les producteurs québécois devraient donc se tailler une place au sein de réseaux de distribution qui s’appuient sur des fournisseurs internationaux.
Le groseillier Ribes grossularia Gooseberry Plante cultivée depuis le XVIe siècle, surtout en Angleterre, sa culture s’est peu développée au Québec, car elle est particulièrement sensible aux maladies. La production québécoise demeure relativement faible. Il n’existe pas de données statistiques sur cette production.
La culture du groseillier convient mieux à une mise en marché directement à la ferme. Comme la production est peu développée, la mise en marché est peu développée comme la gadelle rouge. En Gaspésie ce fruit est présent, mais le potentiel, à priori, semble peu élevé selon les informations obtenues auprès des intervenants agroalimentaires de la Gaspésie.
La viorne trilobée (ou pimbina)
Viburnum trilobum Marsh.
Cranberry tree
Espèce indigène qui pousse dans l’Ouest et le Centre-du-Québec, au Nouveau-Brunswick, dans l’Ouest du Canada et dans les états du Nord des États-Unis, jusqu’en Alaska. Les fruits sont meilleurs en sauce ou en gelée, qui est d’ailleurs réputée pour sa couleur étincelante. Il est possible de trouver dans les épiceries fines et les marchés publics des coulis, des sirops et des confitures. Deux entreprises canadiennes en produisent des huiles essentielles.
Le fruit doit être transformé pour en faire un produit intéressant, mais l’odeur désagréable à la cuisson peut s’avérer un inconvénient. Le marché n’est pas développé pour ce fruit. La valeur nutritionnelle n’est pas encore établie, mais le département américain de l’agriculture mentionne des propriétés antispasmodiques.
Le gadellier Ribes Rubrum Red currant Le gadellier produit des baies glabres. L’épiderme des fruits est rouge, mais il peut également être blanc ou rosé. La récolte est possible vers la fin de juillet et le début d’août, selon les régions. Il est sensible à plusieurs maladies fongiques.
La mise en marché de la gadelle est peu développée, vendu surtout à la ferme, le fruit possède des caractéristiques pour offrir un produit transformé de choix. Peu d’entreprises québécoises sont engagées dans cette production. Le potentiel gaspésien de ce fruit, à priori, semble peu élevé11.
La framboise* Raspberry (en)
Ce fruit très connu et répandu au Québec est surtout disponible en culture. On le retrouve également à l’état sauvage. C'est le fruit connu pour être le plus riche en acide ellagique, un polyphénol antioxydant qui aiderait à prévenir certains cancers. Elle contient aussi des anthocyanines (antioxydant) et de la quercétine au taux moyen de 3 mg/100 g.
La framboise d’automne connaît depuis les dernières années un engouement de la part des producteurs, mais cette production demande de la chaleur, ce qui la rend moins adaptée au climat de la Gaspésie. La simplicité de la taille et le volume de production attirent l’attention, mais c’est surtout l’intérêt grandissant des consommateurs pour des fruits frais à longueur d’année qui permet son développement12. La framboise est un fruit fragile qui nécessite d'être manipulé avec précaution. En revanche, il se congèle très bien, ce qui lui vaut de pouvoir être utilisé en pâtisserie tout au long de l'année13.
La fraise d’automne
Des variétés d’été ont été spécifiquement développées au cours des dernières années pour produire des fruits jusqu’en août. Les variétés d’automne, au goût exceptionnel, étirent la saison jusqu’au mois d’octobre dans certaines régions. La fraise d'automne provient dans la majorité des cas de la variété Seascape. Cette variété se conserve bien jusqu'à 7 jours au frais. La fraise d'automne est cultivée au Québec depuis 1986.
À chaque année au printemps, on doit buter, installer un système goutte à goutte, recouvrir d'un paillis plastique et transplanter le fraisier. Pas étonnant qu'elle soit un peu plus dispendieuse à l'achat pour les consommateurs.
La couleur verte indique que le petit fruit possède un intérêt et doit être considéré dans l’étude de marché. La couleur jaune indique que le potentiel du petit fruit est indéterminé mais qu’il sera qualifié auprès de producteurs ou d’experts des marchés.
11 Source : Selon les informations obtenues auprès des intervenants agroalimentaires de la Gaspésie. 12 Source : MAPAQ, http://www.mapaq.gouv.qc.ca/Fr/Regions/chaudiereappalaches/journalvisionagricole/2008Avril/framboise.htm, page consultée le 10 décembre 2009. 13 Source : Wikipédia, l’encyclopédie libre, http://fr.wikipedia.org/wiki/Framboise, page consultée le 10 décembre 2009.
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La fraise conventionnelle* ou fraise de culture
Fragaria x ananassa
garden strawberry cultivated strawberry
Fraise issue du croisement entre la blanche du Chili (Fragaria chiloensis) et la fraise des champs (Fragaria virginiana), de laquelle découle la majorité des variétés commercialisées14.
C’est la plus connue et consommée à l’heure actuelle. La concurrence des fraises de Californie et du Mexique constitue un enjeu majeur à considérer pour la production et la commercialisation à grande échelle.
Petites fraises des champs* (Fragaria virginia)
Fragaria virginia
Petite fraise sauvage, originaire d'Amérique du Nord, que l'on trouve surtout dans des milieux ensoleillés15.
La couleur verte indique que le petit fruit possède un intérêt et doit être considéré dans l’étude de marché. La couleur jaune indique que le potentiel du petit fruit est indéterminé mais qu’il sera qualifié auprès de producteurs ou d’experts des marchés.
14 Source : Vocabulaire des petits fruits : http://www.olf.gouv.qc.ca/ressources/bibliotheque/dictionnaires/terminologie_fruits/lex_fruits.html, Site internet consulté le 9 décembre 2009. 15 Idem.
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77.. AAnnaallyyssee ddeess tteennddaanncceess ddee
ccoonnssoommmmaattiioonn eett ddeess pprrééfféérreenncceess ddeess
ccoonnssoommmmaatteeuurrss ddee ppeettiittss ffrruuiittss La consommation alimentaire des Québécois a beaucoup changé au cours des deux dernières décennies. On constate effectivement une évolution et une transformation des habitudes alimentaires. Afin d’en connaître davantage sur les préférences des Québécois en matière d’alimentation, nous dressons d’abord un portrait général des principales habitudes alimentaires et des grandes tendances d’avenir. Par la suite, nous précisons cette analyse à l’aide de données spécifiques sur la consommation de petits fruits et plus particulièrement ceux que nous retrouvons dans la région de la Gaspésie.
7.1. La consommation alimentaire des Québécois : un portrait général
Selon un récent rapport de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), les habitudes alimentaires des Québécois se sont améliorées par rapport à celles des années 1990.16 Voici un bref aperçu de la consommation des quatre groupes d’aliments suggérés dans le Guide alimentaire canadien. On note une légère amélioration dans la consommation de fruits et légumes des
Québécois. Ce sont principalement les fruits et les jus de fruits qui ont contribué à cette progression. Précisons que ce groupe est perçu très positivement auprès des consommateurs québécois.
Les produits laitiers sont consommés en quantité insuffisante. Cependant, les
Québécois optent pour du lait moins gras puisqu’ils privilégient maintenant le 1 % et le 2 %. Le fromage et le yogourt sont des produits de plus en plus consommés.
16 L’Institut national de santé publique du Québec, La consommation alimentaire et les apports nutritionnels des
adultes québécois – Coup d’œil sur l’alimentation des adultes québécois, 2009.
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La consommation de produits céréaliers à grains entiers demeure plutôt faible. Parmi les produits faisant partie de cette catégorie, les Québécois préfèrent le pain, les pâtes alimentaires, le riz, les biscuits et les gâteaux. La consommation de pain à grand entier est demeurée stable par rapport à 1990.
Pour ce qui est des viandes et substituts, les Québécois consomment suffisamment de
viande alors que c’est l’inverse pour le poisson et les légumineuses. Bien que les substituts de la viande sont encore sous consommés, on observe tout de même une légère amélioration par rapport à 1990.
7.2. Les facteurs qui influencent les comportements alimentaires des consommateurs
En ce qui concerne les comportements liés à l’alimentation, ils ont également beaucoup évolué au cours des dernières années. Une foule d’éléments ont un impact direct ou indirect dans les comportements d’achat du secteur alimentaire. Bien que notre éventail de facteurs se veut non exhaustif, nous avons retenu les principaux aspects à considérer en vue d’une éventuelle commercialisation de produits.
Un consommateur… préoccupé par la santé et le bien-être De plus en plus, les consommateurs désirent prendre soin d’eux et optent pour des choix d’aliments santé. À titre d’exemple concret, on observe depuis plusieurs années que les entreprises œuvrant dans le secteur de l’alimentation choisissent d’éliminer de leurs produits les gras trans, les cholestérols et les sucres. Ils cherchent ainsi à mieux correspondent aux besoins et désirs des consommateurs.
La bonne nutrition fait donc partie des préoccupations importantes et grandissantes des Québécois. La population est de plus en plus conscientisée des bienfaits que procure une saine alimentation sur les maladies telles que le diabète, le cancer et les problèmes liés à l’obésité.17
Par ailleurs, en 2004, un sondage révélait qu’un consommateur effectuait en moyenne 2,84 changements par année liés à de saines habitudes alimentaires, alors ce que chiffre était de 3,44 en 2007. C’est donc dire que les Québécois sont de plus en
plus enclins à changer leurs habitudes alimentaires pour des comportements profitables pour leur santé.18
17 Le Groupe Dancause et associés, Les tendances en agroalimentaire, 2005. 18 Commission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois, Agriculture et agroalimentaire : assurer et
bâtir l’avenir, janvier 2008.
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L’accroissement de l’importance d’une bonne alimentation a également fait émerger un autre phénomène de consommation. En effet, les consommateurs sont de plus en plus fringants d’aliments fonctionnels. Santé Canada le définit comme suit : « Aliment semblable en apparence à un aliment conventionnel. Il fait partie de l'alimentation normale et il a été démontré qu'il procure, au-delà des fonctions nutritionnelles de base, des bienfaits physiologiques précisés par la documentation scientifique et qu'il réduit le risque de maladies chroniques ».19 Ce genre d’aliment se distingue par son côté santé. Par exemple, le brocoli, l’oignon ainsi que l’huile d’olive font partie de cette catégorie, puissent qu’ils contiennent plusieurs composantes bénéfiques pour la santé telle que les Oméga 3 et les sulforafanes.20 Pour n’en nommer que quelques autres, on compte aussi dans cette catégorie les aliments suivants : les canneberges, le jus d’orange enrichi de calcium, la carotte et la mûre pour leurs antioxydants.
Un consommateur… plus raffiné L’augmentation de l’intérêt pour les produits fins et les produits du terroir témoigne d’un raffinement des habitudes de consommation que certains qualifient de « comportement à l’européenne ». Les consommateurs fréquentent de plus en plus les magasins spécialisés puisque 12 % des achats alimentaires sont effectués dans ces magasins, et ce chiffre est en augmentation depuis 1996. On observe également une augmentation des produits du terroir dans les supermarchés ainsi qu’une plus grande place réservée aux produits fins.21
Un consommateur… séduit par l’achat local Les aliments produits localement séduisent de plus en plus de consommateurs. Plusieurs raisons expliquent cette nouvelle réalité de marché : certains plaident la cause environnementale et d’autres l’aspect économique ou la fraîcheur des aliments disponibles.22 L’achat local est aussi, pour certains, gage d’une qualité supérieure.
19 Santé Canada, http://www.hc-sc.gc.ca, consulté le 7 janvier 2010. 20 Passeport santé, http://www.passeportsante.net, consulté le 7 janvier 2010. 21 Enzyme, Qu’est-ce qui motive les choix alimentaires des Québécois, 7 février 2007. 22 Bureau de la consommation d’Industrie Canada, réalisée par l’Union des consommateurs, Les nouvelles tendances
de consommation et l’information alimentaire : comment satisfaire le consommateur?, avril 2007.
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Par ailleurs, depuis quelques années, des publicités incitent à ce comportement. C’est notamment le cas d’une chaîne d’alimentation populaire qui a lancé il y a quelques années une campagne intitulée « Savourez le Québec ».
Un consommateur…attiré par les produits biologiques La tendance biologique est bien présente au Québec. La motivation derrière ce choix touche des éléments liés à l’environnement et au développement durable, à la saine alimentation ainsi qu’à l’appui aux petites entreprises agricoles et aux producteurs locaux. On constate que près de 40 % de la population canadienne consomme des produits biologiques. Mentionnons de plus que la principale catégorie d’aliments biologiques achetés sont les fruits et légumes (79 %).23 Pour ce qui est du Québec, les ventes d’aliments biologiques ne cessent d’augmenter. En effet, le Québec est la province qui connaît la plus forte augmentation des ventes au pays, soit de l’ordre de 25 % entre 2001 et 2003 comparativement à environ 20 % pour le reste du Canada.24
23 Zins Beauchesne et associés, Évaluation des potentiels de développement dans la distribution de produits locaux,
mai 2005. 24 Le Groupe Dancause et associés, Les tendances en agroalimentaire, 2005.
Selon une étude réalisée en juin 2009, 55 % des Québécois se disent être prêts à consommer plus de produits biologiques même s’ils coûtent plus cher à l’achat. Source : Magazine Infopesse, décembre 2009
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Un consommateur…qui manque de temps Le rythme effréné de la vie quotidienne des consommateurs influence de manière importante leurs habitudes d’achat. Bien que nous savons que les habitudes alimentaires s’améliorent, le manque de temps et le stress font en sortes que les Québécois consacrent de moins en moins de temps à la préparation des repas.25 De ce fait, ils optent pour des produits qui leurs permettent des économies de temps et qui leur facilitent la tâche. Les Québécois recherchent de plus en plus des produits simples et faciles à préparer. C’est pourquoi les mets préparés frais ou congelés ont la cote, tout comme la restauration et la cuisine rapide. Au Québec, 28 % du budget alimentaire est dépensé dans la restauration.26 Par ailleurs, « les tendances des repas évoluent vers la consommation plus fréquente de portions plus petites tout au long de la journée. Les grignotines s’écartent des régals traditionnels salés et sucrés pour tendre vers des fruits, des légumes et des produits à base de grains. Les produits comme le céleri et les carottes fraîches coupées et emballées individuellement, ainsi que les trempettes, les fruits et le yaourt, les fruits secs et les noix, et même les fruits frais entiers, gagnent en popularité27 ».
Un consommateur…qui vieillit Le vieillissement de la population québécoise est un élément connu qui a une influence sur les achats d’aliments. Le groupe d’âge des plus de 55 ans occupera une plus grande importance en terme de proportion dans la population du Québec au cours des années à venir. Selon une étude américaine, le vieillissement de la population est le phénomène démographique qui influence le plus les dépenses alimentaires. Il semble que ce phénomène aura un impact sur l’augmentation des dépenses alimentaires dans les magasins alors que les dépenses en restauration auraient tendance a diminuer légèrement. De plus, les produits alimentaires qui connaîtront la plus forte croissance d’ici 2020 seront les fruits (3,7 %) ainsi que les légumes (3,6 %) suivi du poisson (3,1 %) et du porc (3,1 %).28
25 Le devoir, article Les Québécois et l’alimentation – Au pays de la malbouffe, http://www.ledevoir.com, consulté le
4 janvier 2010. 26 IDEM. 27 Agriculture et agroalimentaire Canada, Tendances alimentaires au Canada, d’ci 2020, (2005). 28 Gouvernement du Québec, Constats et projections sur les tendances de consommation alimentaire au Québec, mars
2006.
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Un consommateur…de plus en plus informé Les nombreuses émissions culinaires, l’amélioration de l’étiquetage des produits et les nouvelles technologies, notamment Internet et les réseaux sociaux favorisent une plus grande circulation de l’information. Ces points contribuent également à mieux informer les consommateurs sur les sujets nutritionnels, puisque les consommateurs ont maintenant un accès facile à une foule d’information. De ces faits, les consommateurs sont de plus en plus sensibles et intéressés à connaître la provenance des aliments (traçabilité) et le contenu de ce qu’ils achètent (les ingrédients et l’information nutritionnelle).
7.3. Conclusion des grandes tendances de consommation Nous savons maintenant que les Québécois améliorent peu à peu leurs habitudes alimentaires. Faisons un bref rappel de leurs principaux traits de comportement qui les caractérisent.
Les Québécois sont :
PRÉOCCUPÉS PAR LA SANTÉ ET LE BIEN-ÊTRE
- ils font de meilleurs choix alimentaires - plus favorable à changer leurs habitudes alimentaires - plus conscients des impacts favorables d’une saine alimentation
sur certaines maladies - ils sont de plus en plus fringants des aliments fonctionnels
PLUS RAFFINÉS
- ils fréquentent de plus en plus les magasins spécialisés - ont un intérêt marqué pour les produits du terroir et pour les
produits fins (recherche une qualité supérieure)
FAVORISENT L’ACHAT LOCAL
- ils sont conscients des bienfaits environnementaux - d’autres le font pour stimuler l’économie locale ou pour la
fraîcheur des aliments - ils recherchent une qualité supérieure
ACHÈTENT DE PLUS EN PLUS DE PRODUITS BIOLOGIQUELOGIQUES
- ils sont soucieux de l’environnement et du développement durable
- les québécois se distinguent au niveau canadien par leur forte adhésion à ces produits
- la majorité sont en faveur de ces aliments malgré leur coût plus élevé
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7.4. La consommation des petits fruits : une tendance d’avenir
Comme la présente étude s’intéresse plus particulièrement aux petits fruits, nous avons creusé davantage les données concernant ce groupe de produits afin d’avoir un portrait plus précis des préférences et des habitudes des Québécois.
Tout d’abord, certains petits fruits font partie du groupe de produits forestiers non ligneux (PFNL). Ces formes de produits sont très variées, ils peuvent être des aliments et additifs alimentaires, des plantes aromatiques, des résines, des huiles essentielles, des produits médicinaux, des cosmétauceutiques, des produits ornementaux et biocarburants. Au Canada, on retrouve plus de 500 PFNL différents.29
29 CEPAF, Mise en valeur des produits Forestiers non ligneux, avril 2008.
ONT L’IMPRESSION DE MANQUER DE TEMPS
- ils accordent de moins en moins de temps à la préparation des repas
- ils désirent des produits faciles et simples à préparer - ils privilégient les mets préparés frais ou congelés - la restauration rapide demeure encore un choix populaire
UNE POPULATION QUI VEILLIT
DE MIEUX EN MIEUX INFORMÉS
- les gens âgés de 55 ans et plus occuperont une proportion importante de la population québécoise
- ce phénomène aura un impact sur les achats alimentaires puisqu’ils consommeront davantage de fruits et légumes
- possiblement une légère croissance des achats en magasin au détriment de la restauration
- l’information est facilement disponible et accessible - ils sont sensibles à la traçabilité des produits qu’ils achètent - ils sont intéressés par les informations nutritionnelles
De manière générale, les petits fruits sont des produits de plus en plus demandés. Il est
même prévu que cette tendance continuera de s’amplifier et que le marché prendra un essor tant à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur, via
l’exportation.
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On constate également que l’ensemble des petits fruits sauvages ont un fort potentiel commercial qui varie en fonction de la connaissance et de leur existence. Pour faire un parallèle avec les tendances précédemment identifiées, la mise en valeur d’une saine alimentation et des bienfaits associés à ces aliments contribuent à leur succès (aliments fonctionnels). De plus, la tendance de l’achat local, des produits biologiques et le vieillissement de la population sont tous des éléments en faveur de leur popularité.
Même si nous allons traiter plus en détail un peu plus loin dans l’étude la demande des différentes variétés de petits fruits de la Gaspésie, nous pouvons tout de même mentionner que globalement les fruits les plus demandés sont la canneberge sauvage, le bleuet sauvage, l’aronia noir, le chicoutai, l’amélanche et le sureau blanc. Que ce soit pour des produits de première, deuxième ou troisième transformation, les petits fruits ont tous un potentiel commercial qui demeure à développer pour la plupart des produits.
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88.. AAnnaallyyssee ddee llaa ddeemmaannddee ddee ppeettiittss
ffrruuiittss
8.1. Dépenses et consommation alimentaires des Québécois Les fruits font de plus en plus partie de l’alimentation régulière des Québécois. Depuis 1986, les dépenses effectuées pour l’achat de ces aliments ne cessent d’augmenter.
Tableau 2 : Les dépenses alimentaires annuelles par personne au Québec30
1986 1992 1996 2001
Fruits 104,19 $ 174,65 $ 185,69 $ 188,42 $
Fruits frais 64,72 $ 108,76 $ 114,53 $ 111,40 $
Autres fruits et préparation à base de fruit
39,47 $ 65,67 $ 71,16 $ 77,02 $
Tableau 3 : La consommation annuelle de fruits frais par personne au Québec31
1986 1992 1996 2001
Pomme (kg) 13,53 13,16 12,29 9,79
Fraises (L) 2,23 4,56 3,62 1,41
Raisins (kg) 5,30 4,45 3,52 4,20
Melons (nbre) 2,75 3,07 3,62 2,74
Tableau 4 : La consommation de fruits (kg) par personne au Canada32
2004 2005 2006 2007
Fruits (frais, transformé et jus) 133,42 134,26 135,60 137,37
30 MAPAQ, Bulletin statistique de l’alimentation Édition 2008. 31 IDEM. 32 IDEM.
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Pour ce qui est de la consommation quotidienne de fruits et légumes, elle connaît une légère progression pour s’arrêter à 5,7 portions en moyenne par jour. Mentionnons que le Guide alimentaire canadien recommande de 5 à 10 portions de fruits et légumes par jour et qu’en 2004, 61 % des Québécois de 18 ans et plus consommaient au minimum le nombre de portions recommandées contre seulement 43 % en 1990. Selon cette même étude, la consommation de fruits est en grande partie attribuée aux jus de fruits, soit 44 % des portions de fruits consommées quotidiennement. Outre les jus, les Québécois préfèrent les fruits suivants : les pommes, les melons, les bananes et les agrumes.33 Nous prévoyons, dans les années à venir, un accroissement de la demande de fruits et de petits fruits. Comme cette catégorie d’aliments fait partie de la grande catégorie des fruits, nous allons faire un bref profil de ceux qui en consomment le plus en ce moment.34 Il n’y a pas de différence significative de consommation au niveau du sexe des
consommateurs.
L’âge exerce une influence sur la quantité consommée. La consommation tend à s’accroître avec l’âge et diminue à partir de 70 ans.
La scolarité exerce une grande influence sur la consommation de fruits et légumes. Plus
les Québécois sont éduqués, plus ils tendent à augmenter leur consommation quotidienne. On observe le même constat pour la variable « revenu du ménage ». Plus ils sont
élevés, plus ils consomment de ces aliments (fruits et légumes).
33 L’Institut national de santé publique du Québec, La consommation alimentaire et les apports nutritionnels des
adultes québécois – Coup d’œil sur l’alimentation des adultes québécois, 2009. 34 IDEM.
« Les baies, en particulier les bleuets et les canneberges, sont de plus en plus prisées. En 2008, l’alimentation des Canadiens comprenait 0,7 kg de bleuets frais, ce qui représente une hausse de 14 % par rapport à l’année précédente. La quantité de canneberges dans le régime alimentaire est passée à 0,8 kg, soit 34 % de plus qu’en 2007. Les framboises, les mûres de Logan, les mûres blanches et les mûres de ronce combinées ont augmenté de 31 % comparativement à l’année précédente, pour atteindre 0,5 kg par personne. »
Source : Statistique Canada, http://www.statcan.gc.ca, consultée le 27 janvier 2010.
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Le « parfait » consommateur de fruits et de petits fruits c’est donc :
un homme ou une femme, âgé entre 31 ans et 70 ans,
scolarisé, ayant des revenus de ménage supérieur à
la moyenne et habitant une région urbaine
Pour ce qui est de la région habitée, les consommateurs demeurant en région urbaine consomment davantage de fruits et légumes que ceux habitant en région rurale.
8.2. Portrait général de la demande de petits fruits Outre ces grandes tendances de consommation alimentaire, qu’en est-il pour les petits fruits? Quels sont les principaux fruits consommés? Quels sont les autres secteurs potentiels pour les petits fruits, outre l’alimentation? Voilà autant de questions auxquelles nous tenterons de répondre dans la présente section.
Les petits fruits frais très en vogue Probablement un indice que les consommateurs sont de plus en plus conscients des bienfaits qu’apporte la consommation des fruits et des légumes, les ventes dans cette catégorie ont enregistré la croissance la plus importante de tous les produits périssables, soit 51,5 % ou une moyenne annuelle de 10,9 % entre 2001 et 2005. Durant cette période, les prix n’ont pas augmenté. Alors que les légumes frais ont vu leur prix baisser de 5,2 % celui des fruits frais est resté inchangé. La croissance des ventes a été plus forte pour les fruits frais (68,1 %) que pour les légumes frais (39,3 %). Cette augmentation est toutefois répartie entre plusieurs sortes de fruits, dont certains sont presque nouveaux sur le marché de la grande distribution alimentaire. Les ventes de petits fruits35, dont une bonne partie provient du Québec, ont augmenté de 143,8 %.
35 Source : Internet : www.mapaq.gouv.qc.ca : BioClips + Volume 10, numéro 5 – décembre 2007.
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Durant cette même période, les fruits en conserve ont connu une baisse de 16,7 %, ce qui représente une baisse annuelle moyenne de 4,5 %.
Produits Ventes** en $ 2005 Variation 2005/2001
Fruits frais 619 941 432 68,1 %
Pommes fraîches 94 437 296 33,8 %
Petits fruits frais 69 992 055 143,8 %
Bananes fraîches 65 125 037 11,1 %
Oranges fraîches 39 744 848 59,5 %
Autres fruits frais 349 071 171 83,7 %
Source : Internet : www.mapaq.gouv.qc.ca : BioClips + Volume 10, numéro 5 – décembre 2007. ** Ventes réalisées dans les grandes épiceries, c’est-à-dire dans des chaînes d’épiceries générant au moins 150 millions de dollars de ventes. Source : ACNielsen Canada et MAPAQ.
Selon le CEPAF, les petits fruits qui représentent la valeur économique la plus importante en ce moment sont les suivants : le bleuet sauvage, la canneberge, les baies de l’amélanche et l’aronia noir. Ces petits fruits sont autant populaires pour les produits de première, deuxième et de troisième transformation. La demande pour le sureau blanc est marginale pour le moment, mais tout de même intéressante pour un marché de niche. Il est principalement recherché pour son colorant bien qu’actuellement, le volume disponible est bas et les prix élevés. Voyons maintenant de façon plus précise le potentiel des principaux petits fruits que l’on retrouve dans la région gaspésienne. Certains petits fruits n’ont pas été traités, faute d’information relative soit à l’offre ou à la demande des marchés en Gaspésie.
Les bleuets En Gaspésie, on retrouve deux espèces de bleuets sauvages ou nains soit l’airelle à feuilles étroites (Vaccinium angustifolium) et l’airelle fausse Myrtille (myrtilloides) ainsi que le bleuet de corymbe (cultivé). Il se cultive en champ deux types de bleuets : le bleuet nain et le bleuet en corymbe. Voici les principales caractéristiques de ce petit fruit.
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Les bleuets36
Principales utilisations (fruits)
- utilisation traditionnelle : le produit frais, les pâtisseries, les yogourts et les confitures
- de plus en plus utilisés dans les céréales, les boissons et les concentrés - produits congelés
Principales utilisations (feuilles et racines)
- produits de santé naturelle - efficaces pour le traitement et la prévention des cystites37 - propriétés antidiabétiques (améliore la réponse des cellules du foie à la sécrétion
d’insuline) - potentiel intéressant pour les feuilles (tisanes)
La demande internationale, nationale et provinciale
- internationale : États-Unis (nord-est), l’Europe et l’Asie (ils recherchent les jus, les fruits séchés, les vinaigres, les sirops et boissons santé, les eaux florales et les savons)
- nationale : industries de transformation et aliments fonctionnels - provinciaux : marchés industriels (alimentation), hospitaliers et institutionnels.
Potentiel intéressant pour les produits de santé naturels, de jus et de fruits séchés
- la consommation en tonnes de bleuets au Québec a cru de 19,5 % entre 2006 et 200738
Niveau de la demande
- présentement insuffisante aux marchés - le prix moyen du kg est en augmentation depuis une dizaine d’années, quoique
dans les dernières années le prix a connu une certaine diminution, surtout en 2009
- 5 % des bleuets au Québec sont vendus frais - le marché de masse est concentré dans l’industrie de la congélation
Acheteurs potentiels
- épiceries (en 2006, les épiceries gaspésiennes achetaient en saison 30 litres de bleuet en moyenne par semaine durant 3-4 semaines)
- restaurateurs - petits transformateurs
Autres éléments importants
- produit riche en antioxydants, en vitamines et en minéraux - contient des fibres alimentaires - propriété nutraceutique - la consommation régulière de bleuet pourrait prévenir plusieurs pathologies
Autre potentiel de développement
- appellation sauvage - certifications biologiques et boréales
Principaux défis - offrir des produits de qualité - quantité suffisante et régulièrement - améliorer les méthodes de transformation
36 CEPAF, Mise en valeur des produits Forestiers non ligneux, avril 2008. MAPAQ, Production du bleuet au Québec, mise à jour 22 octobre 2007. Dr. Jean Legault, Université du Québec à Chicoutimi, Les propriétés antioxydantes du bleuet. Activa Environnement inc, Validation du potentiel de développement des PFNL de la Gaspésie, juin 2006. UPA, Fiches techniques Produits forestiers non ligneux : Bleuet. 37 Ce terme signifie une inflammation de la vessie souvent d’origine bactérienne. Source : Wikipédia,
http://fr.wikipedia.org, consulté le 11 janvier 2010. 38 Institut de la Statistique du Québec, Profil sectoriel de l’industrie bioalimentaire au Québec, 2008
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Le bleuet sauvage ou de corymbe? Bien que ces variétés se ressemblent, il faut tout de même faire une distinction dans leur potentiel de commercialisation. Si l’on compare les deux espèces (sauvage et cultivé), voici les principaux éléments à retenir39 : la récolte en forêt ne montre pas une forte tendance à la hausse au cours des prochaines
années; la production de bleuet cultivé progresse plus rapidement que celle du bleuet sauvage. la moitié du bleuet cultivé est vendue frais et l’autre moitié, congelé.
La demande : quels marchés viser? Le marché frais du bleuet sauvage représente 2 % du marché, alors que le reste de la demande est pour le marché de la congélation. Tel qu’indiqué dans le tableau, les principaux marchés sont le Canada, les États-Unis, l’Europe et l’Asie.40
Évaluation générale du potentiel du bleuet À partir des diverses études consultées, le bleuet présente un potentiel élevé de développement au cours des prochaines années. Ce petit fruit est bien connu et possède une longueur d’avance par rapport à d’autres. Ces nombreuses propriétés antioxydantes et nutraceutiques feront sans doute l’objet d’études encore plus détaillées sur le sujet. De plus, ce petit fruit possède un potentiel élevé pour des produits de deuxième et de troisième transformation (aliments fonctionnels). Les producteurs ont tout intérêt à vanter les bienfaits de ce produit, afin de pénétrer davantage le marché.
39 MAPAQ, Le prix du bleuet sauvage…la tendance pour les prochaines années, avril 2007. 40 IDEM.
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La fraise Nous retrouvons en Gaspésie, la fraise conventionnelle c’est-à-dire cultivée ainsi que la petite fraise des champs (sauvage). Voici ses principales caractéristiques.
La fraise41
Principales utilisations (fruits)
- utilisation traditionnelle : le produit frais et les confitures - produits congelés
Niveau de la demande
- le marché global demeure relativement petit - l’achat annuel moyen de fraises fraîches des Québécois est d’environ 30
chopines (donnée pour l’année 2006) - une bonne proportion des Québécois ont acheté des fraises provenant du
Québec (95 %) - la consommation de fraises a cru de 24,9 % entre 2004 et 2007 au
Québec42
Acheteurs potentiels
- les marchés publics - les transformateurs - les restaurateurs - les épiceries, les fruiteries et les supermarchés
Autres éléments importants
- riche en vitamine C (antioxydants), en vitamine A et en potassium - 91 % des ménages québécois ont acheté des fraises fraîches au cours de la
dernière année - la demande varie beaucoup selon la saison (plus élevée pendant les mois de juin
et juillet) - les acheteurs préfèrent une fraise plus sucrée et plus juteuse
Autre potentiel de développement
- produit biologique - achat local
Principaux défis - volume du produit - la qualité du produit
Quels sont les critères de choix des fraises? Règle générale, les consommateurs regardent d’abord l’apparence et la couleur (64 %) puis la fraîcheur perçue (29 %). Le prix (11 %) n’est pas un critère majeur dans le processus d’achat tout comme la provenance du produit (11 %).43
41 Activa Environnement inc, Validation du potentiel de développement des PFNL de la Gaspésie, juin 2006. Robert Desormeaux, Étude des perceptions et comportements des consommateurs à l’égard des fraises et
framboises fraîches et orientations stratégiques marketing, 16 février 2007. 42 Compilation : Institut de la Statistique du Québec, Profil sectoriel de l’industrie bioalimentaire au Québec, 2008 43 IDEM.
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Évaluation générale et potentiel de la fraise Le Québec est le plus important producteur de fraises au Canada et cette culture représente chez nous la 3e plus importante industrie fruitière. Entre 1998 et 2007 le nombre d’exploitations est passé de 687 à 563 au Québec. La superficie de la culture de la fraise s’est maintenue autour de 2000 hectares au Québec,
variant entre 1860 et 2196 hectares sur la même période (1998-2007). En saison, les ventes de fraises fraîches augmentent d’année en année. Cependant, on observe une baisse de la part de marché de la fraise québécoise alors que le produit importé est à la hausse. La fraise présente un potentiel moyennement élevé de développement. Bien que les acheteurs ont une opinion favorable du produit québécois, il reste que la concurrence est forte. À cet effet, le meilleur potentiel de développement du marché pour la fraise du Québec se situe avant et après la période actuelle de l’été.
Un effort concerté de promotion de la fraise québécoise44 Les fraises et framboises du Québec, c’est aussi plus de 700 employeurs qui comblent annuellement près de 15 000 emplois. Ces salariés sont embauchés sur une base saisonnière et sont principalement de jeunes étudiants âgés en moyenne de 14 ans. La durée approximative de l’emploi est de 22 jours.
La mise en marché demeure un défi important à relever, particulièrement dans le contexte actuel de mondialisation. D’ailleurs, en novembre 2004, l’Association des producteurs et distributeurs de fraises et framboises a fondé la première chambre de coordination au Québec qui regroupe aujourd’hui les producteurs, tous les représentants de la distribution alimentaire (Métro, l’Association des propriétaires de fruiteries du Québec, IGA et Loblaws) ainsi que l’association nord‐américaine des producteurs
de fraises. L’association vient de lancer une marque de commerce pour mettre en valeur la qualité des fraises et framboises du Québec « les fraîches du Québec ».
La framboise Le framboisier sauvage est assez abondant en Gaspésie. Comme la framboise ressemble beaucoup à la fraise en terme de demande, les informations indiquées dans le tableau précédent s’appliquent aussi pour ce fruit. Il faut cependant préciser que la quantité moyenne achetée est plus faible et qu’un moins grand nombre de gens en achètent régulièrement.
44 Source : Faits saillants, association des producteurs de fraises et framboises du Québec, page consultée le 2 février
2010. www.fraisesetframboisesduquebec.com
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Selon l’étude consultée sur les fraises et framboises du Québec, la chaîne d’alimentation Métro a vu ses ventes augmenter de façon importante depuis 2006. La catégorie « berries » qui comprend la fraise, la framboise et le bleuet est en progression.45 Par ailleurs, certains éléments nuisent à la demande. Les framboises produites au Québec sont perçues comme étant trop foncées et elles ne se conservent pas suffisamment bien.46 Moins connues, les feuilles de framboisier possèdent des propriétés anti-inflammatoires et diurétiques. La compagnie TRANS-HERB (fabricant de tisane) observe d’ailleurs une demande grandissante pour le marché sauvage.47
Le sureau On retrouve en Gaspésie un peu de sureau blanc cultivé, mais davantage de sureau rouge qui est présent à l’état sauvage. Ce dernier n’a cependant pas d’intérêt commercial, puisque ses fruits sont toxiques. C’est un arbuste de moyenne taille qui fleurit et qui produit de petites baies. Précisons que ce produit est peu connu en ce moment.
Le sureau blanc48
Principales utilisations (fruits)
- entre dans la fabrication de vins, de confitures, de vinaigre, de jus et de colorant.
- sirops et suppléments - servent comme ingrédient neutre (donne une couleur spécifique)
Principales utilisations
(feuilles et fleurs)
- produites pour éloigner les rongeurs - les fleurs servent dans les tisanes
Niveau de la demande - international : l’Europe est une opportunité intéressante - en Angleterre, les fleurs sont utilisées dans la fabrication d’une eau pétillante - provinciale : surtout recherché pour son colorant
Acheteurs potentiels - industries de transformation
Autres éléments importants - propriétés antioxydantes
Autre potentiel de développement
- certification biologique - bon conditionnement
Principaux défis - approvisionnement régulier - le volume - prix élevé en ce moment
45 MAPAQ, La framboise : un fruit très apprécié…encore plus lorsqu’il est de qualité!, mars 2008. 46 IDEM. 47 UPA, Fiches techniques Produits forestiers non ligneux : Framboisier. 48 Activa Environnement inc, Validation du potentiel de développement des PFNL de la Gaspésie, juin 2006.
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Évaluation générale et potentiel du sureau Il est difficile d’évaluer le potentiel actuel du sureau. Comme la production est faible, les prix demeurent relativement élevés en ce moment. C’est aussi un produit peu connu des acheteurs, tout comme ses utilisations multiples.
L’amélanchier On retrouve en Gaspésie différentes espèces d’amélanchiers. Deux espèces y sont plus présentes : l’amélanchier glabre suivi de l’amélanchier du Canada. Par ailleurs, une quinzaine de producteurs situés en Gaspésie font présentement l’essai d’une autre espèce, soit l’amélanchier à feuilles d’aulne avec les cultivars Smooky et Thiessen. On s’intéresse à cet arbuste principalement pour le petit fruit très sucré de couleur bleu-noir qu’il produit.
L’amélanchier49
Principales utilisations (fruits)
- consommé comme produit frais ou séché - sa forte teneur en sucre est idéale pour la fabrication du vin - sa teneur en eau est intéressante pour la fabrication de jus - peut entrer dans la fabrication de tarte, de confitures, de gelées, de sirops, de
liqueurs, de vinaigre, etc.
Niveau de la demande - international : potentiel intéressant en Angleterre - national : les provinces de l’Ouest produisent aussi ce petit fruit - provincial : potentiel intéressant (Montréal)
Acheteurs potentiels
- des transformateurs - secteur de l’hôtellerie, de la restauration et en institution (le moins dénaturé
possible) - magasins de spécialités et épiceries fines - laboratoires de santé naturels (Québec et France)
Autres éléments importants - produit méconnu - potentiel intéressant pour le produit congelé
Autre potentiel de développement
- aliments fonctionnels - tisanes et huiles essentielles
Principaux défis - régularité des approvisionnements - qualité du produit (fruit)
Évaluation générale et potentiel de l’amélanche Le potentiel général de ce petit fruit est relativement élevé. Mentionnons que c’est un produit quasiment exclusif à l’Amérique du Nord et que la demande excède l’offre en ce moment. Ce petit fruit présente un potentiel intéressant pour tout ce qui touche la transformation novatrice comme les jus santé et les huiles.
49 Activa Environnement inc., Validation du potentiel de développement des PFNL de la Gaspésie, juin 2006 et CEPAF,
Mise en valeur des produits Forestiers non ligneux, avril 2008.
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9.1. L’accès aux marchés pour les petits fruits de la Gaspésie Des études récentes produites pour le compte du Conseil Québécois de l’horticulture50 et pour le compte de la Filière horticole51, nous permettent de faire une synthèse des grands enjeux du secteur de la production et de la distribution, auquel la filière petits fruits est rattachée. Afin de comprendre la dynamique de la filière gaspésienne, nous pouvons d’abord jeter un regard sur les enjeux de production et d’accès aux marchés communs à l’ensemble de la filière horticole québécoise. Bien que le diagnostic remonte déjà à 2006, nous avons peu de raisons de croire que la réalité de la filière gaspésienne soit distincte des grands enjeux de la filière horticole52.
9.2. Les enjeux, contraintes et opportunités québécoises du secteur horticole
Considérant la taille relative de la filière gaspésienne à l’intérieur de la filière horticole québécoise, nous ne pouvons établir de lien direct entre celle-ci et les forces, les faiblesses, les menaces et les opportunités de la filière horticole. Toutefois, plusieurs enjeux, contraintes et opportunités du secteur horticole québécois sont probablement semblables et méritent une certaine attention. De plus, les actions de cette filière rejaillissent certainement sur la filière de petits fruits de la Gaspésie.
Éléments principaux du diagnostic du secteur horticole québécois53
L’existence de tables filières efficaces favorisant des relations constructives (les détaillants sont de plus en plus disposés à acheter les produits québécois) est considéré comme un atout. Par contre, plusieurs faiblesses caractérisent cette filière.
Manque de concertation et de coordination en matière de signaux du marché.
Manque d’approvisionnement et d’innovation.
L’individualisme et la compétition entre les intervenants du secteur.
Les rapports de force inégaux entre les maillons.
50 Source : Conseil québécois de l’horticulture : Enjeux, contraintes et opportunités du secteur de la production
horticole à l’horizon 2010, Écoressources consultants (2006). 51 Source : Table filière horticole : Portrait des réseaux de distribution, Groupe Agéco, (février 2007). 52 La filière horticole comprend les filières : production maraîchère, légumes de transformation, serriculture maraîchère,
pommes, petits fruits, pommes de terre et horticulture ornementale). 53 Source : Conseil québécois de l’horticulture : Enjeux, contraintes et opportunités du secteur de la production
horticole à l’horizon 2010, Écoressources consultants (2006).
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Les disparités entre l’offre des producteurs en général et les besoins des grossistes en termes de volumes et de qualité.
Le manque de promotion des produits québécois.
Les conditions climatiques (une seule saison) de culture contrairement à d’autres pays ou régions du monde.
Les menaces et les opportunités de la filière horticole peuvent certainement refléter une partie des caractéristiques de l’environnement externe de la filière des petits fruits de la Gaspésie. Ces enjeux, contraintes et opportunités pourront alimenter le diagnostic.
Menaces Opportunités
La compétition venant d’entreprises profitant d’économies d’échelle et pouvant produire ou être approvisionnées à l’année.
La présence sur les supermarchés québécois de produits à faibles prix et/ou contenant des matières interdites au Canada.
La surproduction périodique dans certaines productions;
La consommation nord-américaine qui plafonne dans certaines productions.
La concentration des acheteurs.
L’existence de disparités entre les législations notamment en matière d’homologation des pesticides et de qualité.
L’insuffisance d’espaces-tablettes pour les fruits et légumes chez les grands distributeurs.
La difficulté d’offrir des conditions de travail compétitives à la main-d’œuvre.
L’augmentation des volumes de production.
La diminution des coûts de production.
Les investissements réguliers en innovation.
L’initiative de regroupements de l’offre.
La promotion des produits québécois en fonction de leur singularité (qualité, conditions de production).
L’amélioration des emballages et formats; les changements dans les tendances de consommation stimulés entre autres par les changements démographiques.
L’existence de marchés de niche.
La coordination de la production et des approvisionnements.
Le développement de marchés hors Québec.
La qualité du service.
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L’accès aux marchés des fournisseurs québécois de légumes et de fruits frais et transformés
L’accès aux marchés de la part des fournisseurs québécois connaît un certain recul. Plusieurs raisons peuvent expliquer l’effritement des parts de marchés :
« la faible présence des produits québécois sur les nouveaux marchés affichant les plus fortes croissances telles que les produits biologiques frais et transformés;
les solutions rapides de repas à la maison; le manque de communication entre la production et le détail faisant en sorte que les consommateurs ignorent les conditions de production et que les producteurs et transformateurs ne sont pas informés de l’évolution des goûts des acheteurs finaux;
le manque d’innovations technologiques et commerciales soutenues54 ».
Compte tenu des tendances démographiques et de consommation, deux pistes de solutions sont proposées, pour le secteur horticole québécois.
Augmenter le niveau de coordination verticale dans les différentes filières de l’industrie afin de réduire les coûts de transaction et de permettre à l’information de circuler dans deux directions le long des filières.
Investir davantage les marchés des produits différenciés où le prix n’est pas le premier facteur de décision d’achat.
9.3. Portrait des réseaux de distribution Face à l’objectif d’identifier les marchés potentiels pour les petits fruits de la Gaspésie, nos recherches documentaires nous ont permis de dégager les données relatives aux fonctionnements des réseaux de distribution de fruits frais du Québec. Selon le portrait réalisé en 2006 et 2007, les producteurs peuvent recourir à une demi-douzaine de canaux de commercialisation.
Les circuits longs qui impliquent plusieurs intermédiaires. On y retrouve les commerces de détail (épiceries, supermarchés, et fruiteries), le marché central, les grossistes, les emballeurs, les courtiers et le HRI (hôtellerie, Restauration et Institutions).
Les circuits courts qui impliquent moins, voire aucun intermédiaire : les marchés publics, les kiosques à la ferme et l’autocueillette.
54 Source : Conseil québécois de l’horticulture : Enjeux, contraintes et opportunités du secteur de la production
horticole à l’horizon 2010, Écoressources consultants (2006).
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Les circuits longs L’espace consacré aux fruits et légumes frais prend de l’importance chez les détaillants. Le rayon des fruits et légumes, quel que soit le type de détaillant, occupe maintenant beaucoup d’importance dans les stratégies commerciales, car cela fait partie des stratégies de fidélisation des consommateurs. En effet, toujours selon la même étude relative aux réseaux de distribution, la proportion d’espace consacrée à la section fruits et légumes frais a tendances à augmenter, surtout dans les magasins « haut de gamme » ou dans les nouveaux magasins pouvant atteindre jusqu’à 20 % de la superficie. Les chaînes de supermarchés dominantes font rarement affaires avec des grossistes pour l’approvisionnement en produit frais du Québec. Elles ont des volumes assez importants pour transiger avec les producteurs de fruits et légumes du Québec de grande taille. Si un producteur est assez gros, elle fera affaires directement avec lui. Dans le cas contraire, elles choisiront des organisations qui sont responsables de la commercialisation de produits frais de plusieurs producteurs. Les emballeurs-distributeurs constituent donc l’intermédiaire sur lequel se fie une bonne part des producteurs pour acheminer les produits frais jusqu’aux centres de distribution des supermarchés et des autres détaillants. Les structures plus centralisées (avec des centrales de décision situées hors Québec parfois) des grandes chaînes et des fruiteries organisées correspondent davantage au gabarit des grandes entreprises maraîchères. Les bannières régionales et les commerces indépendants offrent plus de flexibilité, où il est plus facile de promouvoir des produits locaux ou régionaux avec des volumes d’achat plus petits. La « régionalité » est un avantage qu’il est plus facile d’exploiter par les commerces indépendants (fruiterie, épicerie) et les chaînes régionales de fruiteries et de supermarchés. Par contre, il n’est pas toujours facile de tirer profit de cet avantage. Les acheteurs considèrent leurs fournisseurs sur la base de trois principaux critères auxquels doivent se conformer les producteurs :
la qualité des fruits ou légumes offerts;
les prix;
la fiabilité dans l’approvisionnement. Ainsi, la relation directe entre le producteur et les fruiteries offre des débouchés stables pour les produits, et le lien avec le détaillant facilite l’échange d’information relative aux goûts et préférences des consommateurs. Mais plus la fruiterie devient une chaîne structurée, plus ce lien tend à perdre de sa valeur, freinant ainsi l’accès aux marchés et l’échange d’informations.
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Les circuits courts Au sein des circuits courts de commercialisation (marché public, cueillette et kiosque à la ferme ainsi que certains restaurateurs), la provenance québécoise, et locale, des fruits frais est plus marquée. Elle constitue même la base du lien entre le producteur et le consommateur. Pour plusieurs producteurs, cette façon de distribuer son produit est une façon de garder le contrôle de leur récolte et d’éviter de négocier avec les réseaux de la grande distribution ou avec des grossistes ou emballeurs. Par contre, cette façon d’écouler la production exige d’assumer à la fois la production, la mise en marché et la promotion de ses fruits et produits. Ainsi, la localisation géographique de l’entreprise qui désire écouler sa production devient un aspect important au même titre que le réseautage régional, ou l’appartenance à une route agrotouristique. Or les circuits cours de commercialisation demeurent moins importants comme lieu d’achat pour les consommateurs. Ils sont plutôt estivaux et le volume écoulé de cette façon demeure relativement faible.
Tableau 5 : Comparaison des avantages des circuits courts des circuits longs (traité globalement) selon le type de producteur
Circuits longs
Grandes chaînes, bannières régionales, marché central, grossistes et emballeurs
et HRI
Circuits courts
Marchés publics, kiosques à la ferme/autocueillette
Type de producteurs qui accèdent à ce marché
Tailles supérieures et regroupements de producteurs à producteurs locaux situés à proximité.
- Entreprises de toute taille intéressée par le contact direct avec le consommateur
- Offrent des produits de créneaux ou et/ou de petits volumes
Avantages
Écoulement de volumes importants avec publicité massive via la circulaire.
Les grossistes peuvent prendre en charge la récolte dès sa sortie et s’occuper de toutes les étapes préalables à la commercialisation
Libère de la lourdeur administrative
Alternative pour les producteurs qui ne souhaitent pas écouler leurs produits via des intermédiaires
Inconvénients
Pression croissante par la centralisation des achats
Pertes de flexibilité. Le producteur doit accepter qu’on porte un jugement sur la qualité de ses produits
- Exige qu’il investisse dans la mise en marché
- Prise en charge de toutes les étapes de la chaîne
- Exige des installations/équipements adéquats
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9.4. Tendances relatives à la distribution55 : Une étude récente comprenant des entrevues auprès d’experts des marchés et d’entreprises de transformation agroalimentaire du Québec a été réalisée pour le Gouvernement du Québec (Transaq et le MAPAQ). Elle dresse notamment un portrait des tendances relatives à la distribution.
Ouverture des supermarchés aux produits locaux (ex. : mise en place de nouvelles sections de produits du terroir).
Concentration des réseaux de distribution au détail.
Augmentation de la part de marché des trois grandes chaînes d’alimentation.
Intégration d’une responsabilité sociale favorisant la collaboration des distributeurs avec les producteurs et les transformateurs locaux.
Difficulté pour les producteurs locaux d’accéder aux chaînes d’alimentation, en raison de leurs politiques d’achats centralisés et de l’exigence de volumes importants.
Ouverture accrue des supermarchés aux produits de niche, haut de gamme, de spécialité.
Nouvelle culture d’ouverture des supermarchés à de plus petites entreprises « pour se donner un côté humain ».
Pénétration croissante de certains produits de spécialité (ex. : le foie gras) dans les marchés de détail de type « grandes surfaces ».
Recrudescence des petites épiceries.
Acquisition des épiceries locales par les grandes entreprises.
Effort soutenu de plusieurs petites entreprises pour garder le contrôle de leur marché en développant une forte image de marque.
Difficulté d’accès aux grandes chaînes pour les produits qui n’ont pas une marque forte.
Popularité croissante des marchés publics.
Hausse de la vente et de l’achat de produits alimentaires par Internet (bien que ce mode de transaction représente encore un volume restreint).
55 Source : Étude de la dynamique et de la tendance des marchés au sein du secteur agroalimentaire québécois.
Transformation Alimentaire Québec, 2009.
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1100.. PPoorrttrraaiitt ddee llaa pprroodduuccttiioonn ddeess ppeettiittss
ffrruuiittss ggaassppééssiieennss Selon les informations disponibles et la compilation réalisée par le MAPAQ, la Gaspésie compte actuellement une trentaine de producteurs de petits fruits qui récoltent une superficie évaluée à environ 70 hectares56. On y produit principalement la fraise conventionnelle que l’on retrouve dans la MRC Bonaventure et la framboise dans la MRC Haute-Gaspésie. Le bleuet est aussi disponible, mais en quantité moins importante que pour la fraise ou la framboise. Toutefois, dans le domaine des petits fruits une part importante de la récolte provient de la cueillette de fruits sauvages. Or, cette production demeure plus difficile à évaluer, puisque la cueillette et la récolte sont variables d’une année à l’autre. Pour faire un portrait plus juste de la culture de petits fruits, nous avons donc eu recours à des entrevues pour la cueillette d’information qualitative auprès de quelques producteurs de la région.
10.1. Analyse de l’offre et des visées gaspésiennes Afin de faire le portrait de l’offre, nous avons interviewé six producteurs de la Gaspésie à l’aide d’un guide d’entrevue approuvé par la TCAG. Nous avons également contacté cinq autres intervenants de la région (3 MAPAQ, 1 de la CRÉGIM et un membre de la TCAG).
Portrait de la production gaspésienne de petits fruits Avant de présenter les résultats de l’enquête auprès des producteurs, voici un portrait général de la production et du potentiel de développement gaspésien de petits fruits. Il s’appuie sur les entrevues réalisées auprès des intervenants interviewés de la région, ainsi que sur les données rendues disponibles par le MAPAQ. Le tableau suivant présente une synthèse des informations recueillies. Quelles sont les espèces de petits fruits qui sont produits et celles qui présentent le plus de
potentiel de développement en Gaspésie? Quel est le niveau actuel de production par rapport au potentiel? Quels sont les développements et les perspectives?
56 Source : TCAG.
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Tableau 6 : Évaluation de la production et du potentiel de développement des petits fruits en 2009
Production Type
Total GÎM57
Niveaux d’exploitation actuelle estimés
Superficie (ha)
Nb. entreprises
Bleuets Corymbe Standard 7,24
10 40 % Biologique 0,77
Bleuets Nains cultivés Standard 2,4 3 80-85 %
Fraises conventionnelles
Standard 30,3 9 40 %,
Le potentiel le plus élevé
Il y a actuellement pénurie de petits fruits pour la
production de vins. Biologique 2,4 3
Framboises
Standard 18,14 15 60 %
Potentiel de production surtout dans la MRC du Rocher-Percé
Biologique 1,24 3
Variable selon les saisons, difficulté : recruter les cueilleurs.
Beaucoup de petites framboises sauvages sont cueillies pour être vendues localement ou pour usage domestique.
Total 62,54 27
57 Source : En plus des statistiques d’enregistrement des entreprises du MAPAQ, ce tableau comprend des superficies observées en production par différents intervenants
du milieu.
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Production, autres types de petits fruits
Type
Total GÎM
Niveaux d’exploitation58
Superficie (ha)
Nb. entreprises
Cerises,
noix,
abricots,
amélanche,
sureau blanc,
gadelles,
groseilles
Standard 7,2 8
Cassis (gadelles noires) :
Manque de marchés et d’expertises en transformation
Facteur de régie : Il faut les congeler rapidement (1 à 2 jours) afin d’éviter la contamination par de petits vers.
Amélanche : 2 vergers en exploitation (en développement) dans la MRC Haute-Gaspésie.
(Ste-Anne-des-Monts)
Sureau Blanc : En développement.
Biologique 0,7 3
Sous-total 7,9 11
Grand total 70,4 33
Selon les données disponibles au MAPAQ, la Gaspésie compte actuellement 27 entreprises qui exploitent environ 71 hectares. La taille moyenne des fermes ne dépasse pas généralement quelques hectares (1 à 3). La fraise et le bleuet de corymbe ne sont exploités qu’à environ 40 % de leur potentiel dans la région. Le sureau et l’amélanche sont au stade du développement. Les entreprises gaspésiennes sont relativement dispersées en raison de l’étendue du territoire. Les producteurs sont peu nombreux. Les fraises et les framboises occupent plus de 60 % des superficies exploitées.
58 Source : Aperçu qualitatif qui n’est présenté qu’à titre indicatif. Le niveau d’exploitation a été établi à l’estime à partir des connaissances et de l’expérience de la région
de monsieur Delphis Porlier du Mapaq. L’usage de ces proportions à d’autres fins que de faire un portrait général serait déconseillé.
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Répartition géographique
Source : Compilation par Desjardins Marketing Stratégique des données du Mapaq (GIM, 2009)
La MRC Bonaventure possède près de 50 % de la superficie exploitée. La MRC Haute-Gaspésie possède près de 26 % de la superficie. On retrouve 24 producteurs, 10 producteurs transformateurs et 4 acheteurs
transformateurs59 : la fraise est surtout cultivée dans la MRC Bonaventure; la framboise, dans la MRC Haute-Gaspésie; et le bleuet dans les MRC Côte-de-Gaspé et Bonaventure.
59 Source : La culture, la cueillette et la transformation des petits fruits en Gaspésie : quel est le portrait? Dominique
Martin, agronome MAPAQ – Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, avril 2010
3,6
36,2
4,57,9
18,2
0
5
10
15
20
25
30
35
40Distribution des superficies et des producteurs
de petits fruits de la Gaspésie
(ha)
Nombre
MRC Superficie
(ha) Nombre
d’entreprises
Avignon 3,6 5
Bonaventure 36,2 8
Rocher-Percé 4,5 6
Côte-de-Gaspé 7,9 8
Haute-Gaspésie 18,2 6
Total GÎM 70,4 33
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La cueillette et la commercialisation de petits fruits sauvages60 Selon les données du MAPAQ présentées lors de la journée Petits Fruits d’avril 2010, le bleuet sauvage représente la majeure partie du volume récolté.
Pimbina, amélanche, aronia et cerise à grappe : 500 lb
Bleuet sauvage : 124 000 lb
Fraise des champs : 1 100 lb
Framboise sauvage : 400 lb
60 Source : La culture, la cueillette et la transformation des petits fruits en Gaspésie : quel est le portrait? Dominique
Martin, agronome MAPAQ – Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, avril 2010
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Point de vue de quelques producteurs gaspésiens
Dans le but de comprendre les conditions de production et de développement des marchés des petits fruits de la Gaspésie, nous avons réalisé des entrevues auprès de producteurs de petits fruits sélectionnés en collaboration avec la TCAG (voir le guide d’entrevue en annexe).
Les entrevues ont duré en moyenne 45 minutes et la collaboration a été excellente de la part de tous les répondants rejoints sur les six identifiés à partir des critères établis.
Un producteur de fraises conventionnelles. Un producteur de framboises biologiques. Un producteur de bleuets nains ou de corymbe. Un producteur d’amélanche ou de sureau. Un producteur d’un autre petit fruit (noix, pimbina, cerises, etc.) ou cueilleurs.
Bien que le nombre de répondants est relativement limité, ils représentent un peu moins d’un producteur sur cinq (17 %). On peut toutefois faire un portrait assez représentatif de la majorité des producteurs, puisqu’ils sont répartis selon le territoire géographique et par type de fruits.
Les faits saillants
Les réalités climatiques et les conditions de production sont différentes d’une MRC à l’autre et peuvent varier à l’intérieur même d’une exploitation. La présence de vents, de la mer, des montagnes sont autant de facteurs qui vont caractériser les conditions d’exploitation locales. Malgré tout, il y a une certaine similitude.
Il s’agit principalement de petits producteurs locaux.
La forme juridique ou la structure de fonctionnement repose soit sur le modèle de la ferme familiale, d’une coopérative de producteurs, d’une coopérative de cueilleurs ou d’une coopérative de solidarité.
Plusieurs modèles d’affaires sont exploités. Dans trois cas, ils reposent sur la mise en valeur du petit fruit qui est écoulé sur le marché local, dont une grande partie est écoulée à la ferme (autocueillette). Dans certains cas, la production de fruits constitue l’activité principale. Dans un autre cas, il s’agit d’un revenu ou d’une activité complémentaire à l’hébergement et la restauration.
Pour d’autres producteurs, il s’agit plutôt de mettre en valeur le potentiel du milieu agricole
et de soutenir le développement de la collectivité locale par une coopérative.
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Les forces des producteurs Les défis des producteurs
Le site Le fruit (sauvage, de qualité, naturel) La saison (décalage par rapport aux autres
régions du Québec) La spécialité, le créneau La fraîcheur du produit Service à la clientèle Notoriété des produits locaux Produits certifiés Écocert L’ensoleillement est avantageux dans
certaines parties de la Gaspésie.
Le climat (saisonnalité, production estivale) Le marché local qui n’accepte pas toujours de payer plus
cher pour un produit local frais La main-d’œuvre Obtenir le soutien financier pour le développement,
l’innovation Le dumping, la concurrence des autres régions La relève La rentabilité La commercialisation et le développement des marchés Pertes considérables de rendement (2009) en raison des
aléas du climat et de problèmes de fournitures de plants Les grossistes gèrent leurs achats à la palette et en fonction
du prix. Plus il y en a, plus ils en veulent. Le gros problème c’est la manutention. Les épiceries locales
sont intéressées à avoir nos produits, mais cela est variable d’un épicier à l’autre.
Lorsqu’il y a transformation, elle se fait à la ferme (confitures).
La plupart des producteurs reconnaissent qu’il y a potentiel de développement et qu’ils
auraient la capacité d’accroître la production, s’il le fallait. Toutefois, le manque de relève et la volonté de ralentir pour la retraite peuvent limiter le potentiel d’expansion pour certains.
Les prix sont bons en autocueillette de produits frais surtout. Ils sont variables du simple au double selon les saisons.
Les divers moyens de distribution privilégiés Selon le producteur, plusieurs moyens sont utilisés en combinaison et proportion variable. Une grande partie de la production est écoulée directement à la ferme pour la majorité d’entre eux. Voici quelques stratégies utilisées : vente à la ferme (35 % en autocueillette et 65 % avec des cueilleurs locaux, dans un cas,
100 % est vendu en autocueillette); vente dans son propre restaurant; vente en produits congelés pour conserveries; marché de Montréal, par autobus (fruits sauvages); entente avec un nouveau distributeur grossistes faisant la tournée de la Gaspésie; 90 % est écoulé auprès d’un seul distributeur (Coopérative de la Montérégie), 10 % est
vendu localement. Voir : www.alentour.qc.ca.
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Petit fruit Prix moyen en 200961
Fraises 7,50 $/2 litres
7,00 $/2litres en autocueillette
Bleuets de corymbe 13,00 $/2 litres
12,50 $2 litres en autocueillette
Bleuets nains 0.80 $/2 litres à 2,20 $/2 litres, soit
0,40 à 0,80 $ du litre
Les framboises 8,00 $/2 litres
7,50 $/2 litres en autocueillette
6,57 $/2 litres en conserveries
15 $/2 litres (fraîches)
Un des producteurs considère que produire localement tout en combinant cette activité avec
d’autres activités touristiques constitue un avantage. De plus, ils n’ont que peu de main-d’œuvre à gérer, puisqu’ils écoulent localement (en autocueillette) leur produit.
Par contre, les ventes sont saisonnières et ils ont du mal à couvrir la demande de la Gaspésie.
Lorsqu’on les interroge de façon plus large, sur les perspectives d’avenir, quelques-uns expriment beaucoup de volonté et d’enthousiasme alors que d’autres ont des réserves ou des craintes. Certains sont préoccupés par le problème de la relève; l’âge de la retraite approche. Ceux-ci sont moins intéressés par le développement de la production et des marchés.
Les opportunités Il faudrait faire de la recherche pour des produits séchés. En faisant de la fraise séchée, on
se donne un produit qui peut voyager loin.
La production biologique pourrait être un atout intéressant. Faisons concurrence à la fraise biologique californienne.
Ils sont tous favorables à la mise en place d’une marque de commerce gaspésienne.
En majorité, ils sont ouverts aux regroupements, mais des expériences passées ont tourné à l’échec, car certains ne respectaient pas les ententes. Difficile de faire l’unanimité.
61 Les prix sont sujets à de fortes variations saisonnières. Ceux-ci font référence aux prix moyens (2 litres) lors de la
saison 2009. Le format 2 litres est utilisé à des fins de comparaison. En autocueillette on retrouve des contenants de 4 litres ou des prix à la livre.
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« Je voudrais m’asseoir avec les producteurs intéressés et discuter de ce qu’on pourrait faire ensemble concrètement :
c’est quoi leur vision, c’est quoi qu’ils veulent développer et avec qui? ».
« On pourrait être autosuffisant,
la Gaspésie a déjà été autosuffisante à 90 % ». « Les structures de distribution et les associations sont conçues
davantage en fonction de l’intérêt des grands producteurs ou des grandes entreprises. Il faut être gros, si tu es petit, tu es marginalisé ».
« Si on pouvait former une association de producteurs de petits fruits,
on pourrait se donner une marque de commerce et faire quelque chose…. Mais il faudrait bien cibler ».
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1111.. PPeerrssppeeccttiivveess ddee ddéévveellooppppeemmeenntt ddee
mmaarrcchhéé
11.1. Perspectives dans la transformation Dans un supermarché, tel que IGA on retrouve 104 produits dans la catégorie, confitures gelées et marmelades. Outre les marques maison, il est étonnant de constater l’importance des confitures importées, telles que Bonne Maman ou Saint-Dalfour62. On constate également qu’il existe une grande variété de petits fruits transformés :
cerises;
cerises noires;
fraises et mûres;
fruits des champs;
groseilles rouges;
cassis, etc. Confiture de groseilles rouges, 4,99 $/100 ml. Il est également étonnant de constater la proportion élevée des étalages de confitures et de gelées importées. Près du tiers des étalages est consacré aux confitures « Bonne Maman » et « St-Dalfour » par exemple. Mais il y a peut-être un créneau spécifique à cet égard qui pourrait être développé. Par contre, les volumes requis et les prix de la concurrence rendent ces marchés difficilement accessibles. Cependant, les confitures haut de gamme exigent des volumes moins importants et permettent d’obtenir un meilleur prix. Le concept des paniers de petits fruits pourrait par exemple permettre de regrouper les petits fruits gaspésiens dans un emballage attrayant, à l’image de ce que certains producteurs ont développé.
62 Source : http://magasin.iga.net, page consultée le 8 février 2010.
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Source : www.vergerduhaime.com Certains producteurs et transformateurs de la Gaspésie exploitent déjà ce créneau. La coopérative de solidarité Biologique-jardins Rocher-Percé en est un exemple.
11.2. Perspectives de marché des aliments congelés Selon le profil sectoriel des aliments congelés, environ 40 % des livraisons du secteur de la fabrication des aliments congelés sont destinés au marché québécois63.
Les importations canadiennes d’aliments congelés à destination du Québec ont augmenté de 19 % entre 2006 et 2007. Elles proviennent surtout du Chili, du Brésil, des États-Unis et de la Chine.
La demande pour les aliments congelés devrait continuer à croître au cours des prochaines années, en particulier pour les fruits et légumes, les plats préparés et les aliments pour bébés.
Ce secteur demeure celui dont la croissance est la plus rapide au sein de l’industrie de la transformation alimentaire.
D’ici 2020, les ventes d’aliments et de plats préparés congelés devraient continuer à croître dans toutes les régions canadiennes.
Du côté des États-Unis, ce marché devrait progresser à un taux moyen de 4 % par année jusqu’en 2016. la demande pour les mets préparés, les soupes et les aliments pour bébés augmentera tout particulièrement dans ce pays.
Les possibilités de développement dans le secteur de la fabrication des aliments congelés repose sur la mise en marché de produits qui répondent davantage au style de vie et aux exigences des consommateurs, c’est-à-dire être nutritifs et pratiques. Les perspectives sont prometteuses pour :
les produits de haute qualité axés sur la santé et la nutrition;
les produits ethniques et biologiques;
les emballages pratiques et novateurs, ainsi que les formats individuels.
63 Source : Profil sectoriel, fabrication des aliments congelés, Mapaq, février 2009.
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L’âge a un effet sur le choix des aliments congelés. Plus une population est vieillissante, plus elle apprécie cette catégorie d’aliments. Les plus de 35 ans constituent près de 60 % du marché des aliments congelés et les personnes de 55 ans représentent plus de 20 % du marché64.
11.3. Entrevues auprès d’experts de marchés de certaines organisations agroalimentaires
À la suite de l’analyse des données secondaires disponibles, nous avons procédé à un inventaire des experts de marchés. Une liste préliminaire a été soumise aux membres du comité de suivi pour validation. La démarche a été évolutive et reposait sur la couverture de quelques champs d’expertise spécifiques :
connaissance de la distribution québécoise de petits fruits;
connaissance des tendances de marché et de la mise en marché de petits fruits;
connaissance de la production, la transformation et la distribution de bleuets;
connaissance et de la production, la transformation et la distribution de fraises et framboises;
l’accès aux tables et aux experts de l’industrie;
l’accès aux sources d’information et aux données stratégiques du secteur;
la connaissance des besoins et des services gouvernementaux relatifs à la transformation, à la distribution et au développement de marchés.
Liste des experts des marchés interviewés
Nom et fonction Organisations
Mme. Sophie Perreault, directrice générale Association québécoise des distributeurs de fruits et légumes
M. Daniel Simard, directeur général Syndicat des producteurs de bleuets du Québec
Mme. Caroline Thibault, directrice générale Association des producteurs et distributeurs de fraises et framboises du Québec
M. Jean-Eudes Senneville, président Les bleuets sauvages du Québec
Mme Sylvie Cloutier, Affaires publiques et Monsieur M. Michel Witkowsk
Conseil de Transformation agroalimentaire et des produits de consommation
M. Moez Sellami, Conseiller en transformation alimentaire
Direction de l'Amélioration de la Compétitivité et des Analyses Stratégiques (DACAS)
Transformation Alimentaire Québec (TRANSAQ)
64 Source : Profil sectoriel, fabrication des aliments congelés, Mapaq, février 2009.
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L’Association des producteurs et distributeurs de fraises et framboises du Québec
Le milieu agroalimentaire québécois constitue un vaste réseau de producteurs, d’emballeurs, de grossistes, de transformateurs, d’intervenants, d’associations et de distributeurs. L’association des producteurs et distributeurs de fraises et framboises du Québec regroupe environ 700 producteurs de fraises. Cette organisation investit chaque année de l’argent dans la recherche appliquée et dans l’étude des marchés. Elle exerce un certain lobbying, en plus de regrouper les membres et mettre à leur disposition de la documentation et des données sur le marché. Elle réalise également une forme de veille par le biais d’exercices de planification stratégique, en plus d’offrir parfois un système de veille sur les prix. Il est possible pour un producteur qui désire défrayer un abonnement annuel variant entre 100 $ et 350 $, d’avoir accès à tous les jours aux données sur les prix au marché.
Le Syndicat des producteurs de bleuets du Québec Le premier mandat du syndicat des producteurs de bleuets concerne le développement de la recherche scientifique concernant les propriétés du bleuet. Il contribue notamment à mettre à la disposition des transformateurs, des données qu’ils peuvent utiliser pour la vente et le développement du produit.
Regrouper tous les producteurs de bleuets qui ont leur domicile au Québec.
L’étude, la défense et le développement des intérêts sociaux économiques et moraux des producteurs.
Étudier les problèmes relatifs à la production et à la mise en marché du bleuet.
Coopérer à la vulgarisation de la science agronomique.
Renseigner les producteurs de bleuets sur toutes questions de production, de recherche et de vente de bleuets.
Le Conseil de la Transformation agroalimentaire et des produits de consommation
Cet organisation regroupe l’Association des manufacturiers de produits alimentaires du Québec (AMPAQ), le Conseil de la Boulangerie du Québec (CBQ), l’Association des abattoirs avicoles du Québec (AAAQ), le Conseil de l’industrie acéricole (CIA), l’Association des viticulteurs négociants du Québec (AVNQ), et l'Association des embouteilleurs d'eau du Québec (AEEQ) et qui représente près de 400 entreprises pour un volume annuel d’affaires de 14 milliards de dollars, dans une industrie globale de près de 20 milliards de dollars. Le CTAC représente aussi le secteur des Services alimentaires qui regroupe des entreprises de la transformation agroalimentaire, des distributeurs, des gestionnaires d’approvisionnement, des seconds transformateurs (hôtels, restaurants, cantines, centres d’hébergement, milieux scolaires et de la santé) ainsi que des entreprises de services. Il s’agit du seul regroupement québécois des différents maillons de la chaîne agroalimentaire dédiée aux Services alimentaires.
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L’association québécoise de distribution de fruits et légumes Cette association regroupe près de 500 membres parmi lesquels on retrouve notamment, des producteurs, des importateurs, des exportateurs, des grossistes, des transporteurs, des courtiers, les trois chaînes d’alimentation ainsi que des représentants des distributeurs en alimentation et des fruiteries. Ses membres sont situés principalement au Québec, dans les autres provinces canadiennes ainsi qu’aux États-Unis et leurs liens d’affaires sont souvent internationaux, car les fruits et légumes sont négociés partout dans le monde, au gré des saisons.
Transaq En tant qu'unité autonome de service du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ), Transaq a pour but d'offrir aux entreprises de transformation alimentaire un accès intégré et régionalisé à des produits et services gouvernementaux répondant à leurs besoins de croissance et d'amélioration. Sa mission est de soutenir le développement de l'industrie de la transformation alimentaire dans toutes les régions du Québec.
11.4. Le point de vue des experts des marchés
Quelles sont les tendances générales selon les experts de ces organisations?
Les petits fruits sont en forte croissance, toute l’année dans les épiceries. Par contre, la production québécoise est limitée à la saison estivale (4 mois) et la concurrence est féroce. Si la récolte et l’approvisionnement ne sont pas constants, les grandes chaînes se tournent rapidement vers les produits importés. Les grandes chaînes et les distributeurs savent que les petits fruits sont préférés des québécois, mais faute de produits québécois disponibles ils se tournent vers les produits importés. Les coûts de la main-d’œuvre et la disponibilité de la main-d’œuvre posent de grands défis en raison de la courte durée de la période de récolte. Des études récentes ont été réalisées concernant l’étude des tendances de consommation et la dynamique des réseaux de distribution. Certains documents ont été consultés à la suite des entrevues, permettant ainsi d’enrichir le contenu de l’étude.
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Quelles sont les tendances spécifiques aux fraises, aux framboises et aux bleuets?
Globalement pour les petits fruits, la tendance est positive.
Le bleuet
95 % du marché des bleuets est dans le congelé et la croissance annuelle dans ce domaine est d’environ 5 à 10 % par année.
Le bleuet est considéré comme un superfruit antioxydant.
La concurrence dans le bleuet frais provient de L’Argentine, du Chili et des États-Unis.
Actuellement la production de bleuets de corymbe est plus grande que la demande, contribuant ainsi à faire baisser le prix et à substituer le bleuet sauvage par le bleuet cultivé.
Entre 2006 et 2007, les ventes de bleuets on connu une baisse. Une entreprise spécialisée, Nutrableu, a été victime de la concurrence.
La fraise et la framboise
La consommation de fraises et framboises est à la hausse pour une production étalée sur 4 mois. Les enjeux sont la stabilité de l’approvisionnement québécois. Si le volume n’est pas au rendez-vous, il est rapidement remplacé par les fraises importées.
Les ventes au détail de fraises entre 2006 et 2007 ont progressé de 10 %, passant de 50 à 56 millions de dollars au Québec.
Les ventes de framboises au détail ont progressé de 17 à 32 millions entre 2006 et 200765.
La main-d’œuvre pose un grand défi pour le développement de la production, puisque la période de récolte est relativement courte. La moyenne d’âge de la main-d’œuvre est de 14 ans, et celle-ci travaille en moyenne 22 jours.
Quelles sont les tendances spécifiques aux petits fruits émergents? Certains experts des marchés ont consulté leurs réseaux : des grossistes, des distributeurs qui œuvrent depuis longtemps (20 ans) dans ces domaines. Ceux-ci ont affirmé ne pas connaître les amélanches, les gadelles, le sureau ou le pimbina.
65 Source : Moez Sellami, Transaq. Ces chiffres proviennent de la compilation des ventes de toutes les grandes chaînes
par AC Neilson. Ils doivent être interprétés avec précaution et réserve.
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Quelles sont les forces et les opportunités pour les fraises, les framboises et les bleuets du Québec?
Le produit est de qualité. (Qualité des variétés de plants utilisés ici).
Le consommateur préfère le produit du Québec, local.
Dans le bleuet, 7 % de la production est écoulée au Québec et 80 % est exportée à l’extérieur du Canada, aux États-Unis et au Japon. IL y a du potentiel pour le bleuet sauvage, mais c’est un marché de plus en plus concurrentiel. Le secret : diminuer les coûts de production et réinvestir ces économies dans la mise en marché.
Développer l’événementiel et la transformation.
La canneberge.
Les cultures indigènes.
Quelles sont les forces et les opportunités pour les autres petits fruits émergents?
Selon eux, les potentiels sont dans le secteur des HRI(Hôtels Restaurants et Institutions). Il faut développer des recettes et les faire connaître en misant sur des artistes ou des chefs reconnus.
Les mûres prennent de l’importance.
Les Milk-shakes et les « smoothies » sont de plus en plus populaires.
Le potentiel est dans la gelé et le transformé, mais le défi c’est d’avoir un volume suffisant pour pénétrer les marchés.
C’est un secteur en croissance, puisque le consommateur est prêt à payer davantage pour bénéficier des propriétés spécifiques des petits fruits. Le producteur de canneberge, par exemple, a réussi à percer en raison de l’importance des efforts marketing. Les gens boivent du jus de canneberge pour ses propriétés antioxydantes.
Il y aurait également du potentiel dans les produits lyophilisés.
Deux interlocuteurs se sont montrés plus sceptiques quant au potentiel des autres petits fruits. Pour un des répondants, il est préférable de produire des fruits que les gens connaissent.
La transformation à la ferme, tel que la fabrication d’alcool artisanal et le développement de marchés de niche constituent la principale opportunité dans cette catégorie de petits fruits.
Quelles sont les faiblesses des petits fruits du Québec?
La saison est courte.
Les aléas climatiques.
Les coûts de production (de la main-d’œuvre).
La menace d’une perte de fidélité des consommateurs au profit de produits importés disponibles à longueur d’année.
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Quelles catégories de petits fruits sont les plus demandés (les opportunités)?
Les forces et les opportunités
Catégories Fraises Framboises Bleuets
Frais
De saison 1* 3 2
D’automne 1 3 2
Hors-saison 1 2 3
Surgelés En bille
Le défi dans cette catégorie est de faire concurrence aux grandes marques : Arctic Gardens, Europe Best,
La Mère Poule (ex : biologique)
Tranchés
Transformés Déshydratés Importés (2)
Impossible techniquement
Importés (1)
Autre
Mode de production
Sauvage
Certifiée biologique Le kilométrage alimentaire entre dans la sélection des produits
biologiques. Possible, si on vise le local.
* : Le nombre indique le niveau d’intérêt ou de la demande.
Quelles sont les autres catégories de petits fruits les plus demandés
(les opportunités)?
Les marchés pour le Sureau66, l’amélanche et autres petits fruits moins connus passent par la transformation. Deux avenues sont proposées en ce sens :
le développement de jus santé, tel que Lassonde avec son jus « Oasis pause
santé67 » ou le développement de nouveaux produits ayant de nouveaux formats tels que les « Chini Gellose »;
le développement de confitures (tartinades) haut de gamme, telles que les
tartinades pour fromages, plus faciles à exporter ou à vendre à l’extérieur de la région, dans les HRI (Hôtels, Restaurants et Institutions) par exemple ou les boutiques spécialisées.
66 Voir aussi le site internet de biosambucus : http://www.suro.ca/ 67 Jus de fruits fait de concentré (eau, jus concentrés de pomme et/ou raisin, purée de cassis, jus concentrés de fruit
de la passion, baies de sureau et citron) Site internet A. Lassonde inc. : www.alassonde.com.
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Un jus santé contenant du sureau!
Source : Site Internel www.a.lassonde.com
Un nouveau « jello » à base de fruits!
Exemple d’un nouveau produit italien à base de fruits, sans additif. « The new fruit jellies called GELLOSE: a new range
of transparent jellies, tasty and solid in their form. Source : http://www.freshplaza.com
Tartinade pour fromages
Canneberge, framboises, ginseng et anis étoilé Délicieux avec les fromages doux à pâte molle de type bries ou camemberts
Source : www.vergerduhaime.com
Qui sont les acheteurs potentiels? Nous avons demandé aux experts quels circuits privilégier : les circuits courts ou les circuits longs de distribution? Selon les experts, chaque produit est spécifique et chaque producteur possède sa propre réalité à l’égard du marché.
Si le producteur est sérieux, il peut penser développer des relations stables avec des distributeurs des circuits longs, les chaînes et les bannières régionales, par exemple.
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Il faut éviter cependant de réinventer la roue… de la distribution. La priorité serait de contacter les transformateurs de la Gaspésie.
Certaines chaînes, tel que IGA et Métro autorisent la livraison directe. Mais chaque chaîne fonctionne à sa façon et ils exigent souvent le prérefroidissement dans le cas des produits frais.
Les réseaux de distribution sont intéressés à se démarquer avec de nouveaux produits locaux ou régionaux, même si le volume n’est pas très important.
L’emballage et la conservation sont les premiers critères à considérer.
Quels circuits de distribution cibler en priorité?
Les circuits longs, c’est du long terme.
Les circuits courts, servent à tester le marché, exemple, les marchés publics (marché Jean-Talon, Marché du Vieux-Port).
« Contactez les transformateurs actuels de la Gaspésie pour utiliser les équipements de congélation avant et après la saison du bleuet ».
Quels créneaux de production développer? Différentes pistes ont été formulées. Globalement, les intervenants consultés recommandent le développement de produits de niche qui permettront aux petits fruits gaspésiens de se démarquer. Pour ce faire, il faut travailler à l’échelle des moyens, des ressources et des conditions spécifiques de chaque producteur, de chaque produit, tout en considérant les intérêts communs de développement.
Viser d’abord le marché artisanal et en particulier la transformation : ex : Nutrableu, Smoothies, Jus tradition, Oasis, Délices d’aujourd’hui, d’autrefois,
confitures, etc. Par contre, dans la transformation de petits fruits, la qualité des produits artisanaux du Québec est très inégale (notamment dans les vins de petits fruits). Il faut viser le haut de gamme;
la production de boissons alcooliques artisanales est encouragée par le MAPAQ à l’heure actuelle.
Travailler ensemble à l’échelle du terroir. Faire goûter les produits gaspésiens dans les marchés gaspésiens.
Il y a de la place pour le développement « bien coordonné », mais il s’agit pratiquement de cas par cas.
Investir collectivement dans la recherche pour mettre de l’avant les propriétés des produits.
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Recruter des chefs gaspésiens ou des artistes qui font connaître de nouvelles recettes inédites à partir de petits fruits gaspésiens.
Se regrouper par unités de congélation.
Quelques exemples de succès : Gaspésie gourmande; Serres Jardins-Nature inc. (tomates biologiques); Produits biologiques symbiosis; Cassis Mona et filles de l’Île d’Orléans.
Quels créneaux de marché développer?
Le marché local serait plus rentable que le développement d’une marque de commerce régionale.
C’est difficile de percer dans le domaine des produits congelés, car on fait
concurrence avec des multinationales qui ont les reins solides et qui ne laissent pas entrer facilement de nouveaux concurrents.
L’établissement d’un approvisionnement à volume adéquat et soutenu est un
préalable. A) Si les sites de productions sont appropriés du point de vue du marché : exploiter
la mise en marché locale. B) Si le site de production n’est pas approprié du point de vue du marché, étudier
des modes de commercialisation alternatifs tels que les HRI (Hôtels, restaurants et Institutions), par exemple.
Dans tous les cas, tenir compte de la main-d’œuvre disponible, du coût de production et de commercialisation et du rendement à l’hectare.
Si des producteurs sont sérieux et qu’ils possèdent un bon produit (de qualité uniforme) et un volume approprié, mais surtout la volonté de s’engager à long terme, il est possible d’établir une stratégie particulière avec un transformateur ou un distributeur. Ces derniers cherchent des façons de se démarquer avec des exclusivités.
Le début commence avec le développement du produit avant d’aller sur les marchés.
Il serait possible de travailler par exemple avec les centres collégiaux de transfert technologique à proximité, ou avec agriculture Canada dans les laboratoires de Saint-
Hyacinthe.
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1122.. IInnvveennttaaiirree ddeess ttrraannssffoorrmmaatteeuurrss eett
ddiissttrriibbuutteeuurrss ppootteennttiieellss
12.1. Les distributeurs potentiels de petits fruits gaspésiens À la lumière des données obtenues auprès des experts des marchés, nous pouvons dresser un portrait qualitatif des catégories de marchés potentiels pour les petits fruits gaspésiens.
Catégorie de fruits
Circuit long Circuit court
Grandes chaînes
Fruiteries et
bannières régionales
Marché central
Grossistes, emballeurs,
courtiers HRI
Marchés publics/kiosques à
la ferme/ autocueillette
Fraises, framboises, bleuets
Livraison directe de fruits frais en saison (local)
Fruits frais, en saison
À évaluer au cas par cas
Fruits congelés
Fruits séchés
Fruits préparés
Gaspésie d’abord
Québec et Montréal ensuite
Dégustation et mise en valeur des petits fruits gaspésiens toutes catégories confondues
Autres petits fruits
Selon entente spécifique entre le producteur et le distributeur. Au cas par cas.
Produits transformés et emballés en fonction des exigences spécifiques du distributeur.
Dégustation de produits à la ferme
À partir des analyses et constats précédents, nous pouvons dresser une liste des distributeurs potentiels pour le développement d’un créneau de petits fruits gaspésiens.
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À partir de la banque de données, ICRIQ, et du MAPAQ (Carrefour agroalimentaire) nous pouvons dresser un inventaire des transformateurs québécois de petits fruits.
Tableau 7 : Nombre de distributeurs potentiels de petits fruits de la Gaspésie au Québec
Un même distributeur pourrait être compté plus d’une fois ICRIQ MAPAQ
Aliments congelés
Purée de fruits congelés 49
Fruits et légumes congelés
Bleuets 39
fraises congelées 36
fruits congelés 39
Autres aliments
Aliments à base de bleuets
Sirop de bleuets 2
Aliments de production biologique
fruits de culture biologique 19
fruits séchés de culture biologique 20
Aliments et préparations alimentaires, en conserve
purée de fruits 60
tartinades 60
fruits en conserve 33
Mets préparés
salades de fruits frais 21
Plantes ou fleurs comestibles 2 2
sorbets 2
Boissons
Boissons aux fruits 24
Jus de fruits 74
Fruits et légumes frais
Fruits frais 97
Détail, Territoire Gaspésie 1
Hôtellerie et restaurants (le Québec) 53
Territoire de vente : Canada hors Québec 12
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Tableau 8 : Nombre de transformateurs potentiels de petits fruits de la Gaspésie au Québec
Un même transformateur pourrait être compté plus d’une fois. ICRIQ MAPAQ
Fruits et légumes
Bleuets congelés 3
fruits congelés 1
Fruits préparés 3
Fruits séchés 4
Jus et boissons aux fruits 43
boissons à la cerise 1
boissons à la fraise 1
boissons à la framboise 2
boissons au jus de fruits et lait 1
boissons aux fruits 5
boissons en poudre [cristaux à saveur de fruits] 3
boissons énergisantes 2
jus de fruits 7
Conserves et pots
Fruits en conserve 9
Fruits et légumes transformés
déshydratés 14
Fruits et légumes surgelés 5
Fruits surgelés 15
Totaux distributeurs et transformateurs68 608 152
68 Sources : www.icriq.com/fr pages consultées et www.transformationalimentairequebec.com le 4 février 2010.
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1133.. CCoonnssttaattss ssttrraattééggiiqquueess
La production gaspésienne
La Gaspésie possède plusieurs espèces indigènes (ressources alternatives) de petits fruits, dont plusieurs sont peu connues et peu exploitées.
On peut diviser les petits fruits en deux grandes catégories : les petits fruits couramment consommés tels que les fraises, les framboises et les bleuets, et les autres petits fruits, tels que l’amélanche, le sureau ou les gadelles par exemple.
Les fraises et les framboises représentent plus de 60 % de la production actuelle.
Les fruits sauvages tels que la fraise, la framboise et le bleuet possèdent un bon potentiel inexploité.
Des terres actuellement en friche pourraient également être reconverties dans la production de petits fruits, mais ce potentiel reste à évaluer.
La majorité de la production est écoulée dans le marché local, directement à la ferme ou auprès des épiceries et transformateurs de la région.
La majorité des producteurs de petits fruits gaspésiens possèdent des exploitations qui, en général, (sauf exception) ne dépassent pas 1 à 3 hectares.
Les producteurs sont souvent impliqués dans la transformation et la vente de leurs produits. Leur modèle d’affaires typique est souvent artisanal et implique d’autres activités, telles que le l’autocueillette, l’hébergement, l’interprétation, la transformation et la restauration.
La période de production assez courte et la forte concurrence (salaires peu attrayants) rendent le recrutement de la main-d’œuvre assez problématique.
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Les tendances La consommation des petits fruits fait partie des tendances d’avenir.
Les consommateurs sont préoccupés par la santé et le bien-être.
Les consommateurs sont de plus en plus raffinés et fréquentent de plus en plus des magasins spécialisés.
Les aliments produits localement séduisent de plus en plus de consommateurs.
Ils sont attirés par les produits biologiques.
Ils manquent de temps, ce qui les amène à rechercher des produits simples et faciles à préparer.
Le consommateur vieillit. Les fruits seront parmi les aliments qui auront la plus forte tendance de croissance (3,7 % d’ici 2020).
Le consommateur est informé et est intéressé par la traçabilité et les informations nutritionnelles des produits.
La demande et l’offre de petits fruits
Le bleuet
Les données disponibles révèlent qu’il y a treize producteurs et cueilleurs dans la Gaspésie actuellement.
Le bleuet est un superfruit antioxydant. Le bleuet présente un potentiel élevé de développement au cours des prochaines années. Le syndicat des producteurs de bleuets mise sur la recherche et la mise en valeur des propriétés du bleuet.
Au Québec, la récolte en forêt ne montre pas une forte tendance à la hausse au cours des prochaines années. La production du bleuet cultivé (de corymbe) progresse plus rapidement que celle du bleuet sauvage. Selon le syndicat des producteurs de bleuets, le bleuet cultivé tend à substituer le bleuet sauvage, en raison de la croissance de l’offre de bleutes cultivés. Ceci entraîne les prix à la baisse.
Les distributeurs et transformateurs s’occupent de la mise en marché.
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95 % du marché du bleuet est dans le congelé et ce segment est en croissance de 5 à 10 % par année.
80 % de la production de bleuets est exportée à l’extérieur du Québec.
Les États-Unis (Nord-est), l’Europe et l’Asie recherchent les jus de bleuet, les fruits séchés, les vinaigres, les sirops, les boissons santé, les eaux florales et les savons.
Au Québec, le potentiel est intéressant pour les produits de santé naturels, les jus et les fruits séchés.
La concurrence provient de l’Argentine, du Chili, et des États-Unis.
Le principal défi est dans le maintien d’un approvisionnement soutenu et de qualité pour les transformateurs. Il y a du potentiel pour le bleuet sauvage, mais c’est un marché de plus en plus concurrentiel. Il y aurait des opportunités dans l’événementiel et la transformation, selon les experts du bleuet consultés.
La fraise et la framboise
La fraise est maintenant disponible à longueur d’année.
La fraise de la Gaspésie est plus tardive que celle des autres régions. L’été 2009 a été une des pires années de production en Gaspésie. Certains producteurs n’ayant atteint que 11 % de leur volume de production ciblé.
En Gaspésie, les données révèlent la présence d’une dizaine de producteurs de fraises actuellement, principalement dans la fraise cultivée. Un seul producteur possède à lui seul la moitié de la production gaspésienne.
Le gros problème concerne la manutention et la concurrence étrangère. Lorsque le produit québécois n’est pas disponible en saison, les fraises importées sont rapidement offertes en substitut. Le défi des producteurs québécois est de répondre à la demande de façon soutenue.
Entre 2004 et 2007, la consommation de fraises au Québec a augmenté de près de 25 %. La superficie en production et récoltée est restée relativement stable durant la même période. La hausse de la consommation étant surtout comblée par la présence de fraises importées fraîches ou congelées.
Les Québécois préfèrent la fraise fraîche du Québec, c’est le petit fruit de saison que 95 % des québécois achètent, souvent à la ferme ou dans les marchés publics.
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Les consommateurs regardent d’abord l’apparence et la couleur (64 %) puis la fraicheur perçue (29 %). Le prix (11 %) n’est pas un critère majeur, dans le processus d’achat, tout comme la provenance du produit (11 %).
La concurrence dans les grandes chaînes est souvent féroce, et le prix n’est pas toujours au rendez-vous pour le producteur du Québec. Les fraises congelées de la Chine sont vendues 0,70 $ la livre, comparativement à 2,50 $ la livre, pour la fraise fraîche du Québec.
Dans ce monde très concurrentiel, chaque producteur doit évaluer son potentiel de marché en fonction de ses coûts de production, son volume de production et son accès aux marchés (à la ferme ou dans les marchés publics, les épiceries ou les réseaux de distribution). Les volumes québécois ne sont pas suffisants pour concurrencer les importations. La compagnie Fraisbec a arrêté sa production, par manque de volume disponible.
Le principal défi est dans le volume. Les producteurs de la Gaspésie ont abandonné les marchés hors Gaspésie en raison de la concurrence. Les volumes sont trop faibles à l’heure actuelle pour attaquer les marchés extérieurs à la région et fournir un approvisionnement soutenu auprès des réseaux de distribution et des grandes chaînes.
Le sureau
Peu connu en ce moment, le sureau de la Gaspésie est au stade artisanal et en développement à l’heure actuelle. Une coopérative de la MRC du Rocher-Percé a planté 1 600 plants en 2006, mais la production n’est pas encore établie de façon à fournir une production soutenue.
Le fruit compte parmi les petits fruits les plus riches en antioxydants et les baies sont reconnues pour leurs propriétés médicinales.
Le développement d’un produit transformé de niche est plus avantageux que la vente du produit frais. Le développement de recettes propre à ce petit fruit pouvant susciter l’intérêt des consommateurs est une priorité. Le recours à des chefs ou à des ambassadeurs (artistes) gaspésiens pourrait être une façon de développer l’intérêt du produit auprès de distributeurs, de transformateurs, d’hôtels et de restaurants et des consommateurs.
Le développement d’applications et de connaissances scientifiques sur ce produit, à l’exemple du bleuet, devrait être sérieusement envisagé. Des investissements à long terme permettant d’évaluer la faisabilité et les pistes de marchés spécifiques sont à considérer.
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L’amélanchier
L’amélanche, fruit de l’amélanchier est à un stade plus avancé d’expérimentation que le sureau, dans la MRC Haute-Gaspésie.
Produit également méconnu, les acheteurs potentiels sont principalement les transformateurs, le secteur de l’hôtellerie, de la restauration ainsi que les magasins de spécialités, les épiceries fines et les laboratoires de santé naturelle.
Le potentiel général est très élevé. Ce produit exclusif à l’Amérique du Nord connaît actuellement une demande qui excède l’offre, surtout en ce qui concerne la transformation novatrice sous forme de jus santé et d’huiles.
Les autres petits fruits (pimbina, gadelles, noix, etc.)
Règle générale, ces petits fruits sont méconnus et peu commercialisés. Ne faisant pas partie des habitudes alimentaires des consommateurs, des efforts de développement de marché sont requis au même titre que pour l’amélanche ou le sureau par exemple.
Au préalable, il serait important de mettre en valeur les petits fruits qui sont actuellement disponibles. La production actuelle étant trop marginale, il serait prématuré de faire des efforts de commercialisation. Les producteurs et cueilleurs devront d’abord mieux faire connaître le potentiel de production, ainsi que les avantages et les caractéristiques de leurs productions.
L’accès aux marchés Ainsi, l’accès des producteurs et cueilleurs de petits fruits de la Gaspésie aux marchés dépend de l’arrimage :
de facteurs propres au produit (petits fruits frais, congelés, transformés), et au producteur (son intérêt pour le contact direct avec le consommateur), au site de production (proximité du marché, visibilité) et;
des facteurs de marché tels que le volume, la qualité du fruit exigé, le prix, la fiabilité dans l’approvisionnement et les exigences spécifiques d’emballage, de salubrité, d’entreposage selon les circuits de distribution (courts ou longs).
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Exigences du circuit de distribution
Types de producteurs
Circuits longs - Volumes importants
- Prise en charge - Pression sur le prix - Perte de flexibilité
Circuits courts - Petits volumes - Pas d’intermédiaires - Installations et mise en marché à
la charge du producteur
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1144.. DDiiaaggnnoossttiicc ddeess ppeettiittss ffrruuiittss ddee llaa
GGaassppééssiiee
Les forces de la filière Les défis de la filière petits fruits
La diversité des sites de production et des petits fruits qui sont mis en valeur pour la vente, l’interprétation et la dégustation des produits.
La notoriété de la Gaspésie (image positive) Les clientèles touristiques. Les fruits (sauvages, de qualité, naturels). La saison (décalage par rapport aux autres
régions du Québec). La fraîcheur du produit et sa valeur
commerciale. Service à la clientèle. Notoriété des produits locaux. Plusieurs produits certifiés biologiques. L’ensoleillement est avantageux dans
certaines parties de la Gaspésie. Certains petits fruits en développement. Les coopératives de solidarités, de cueilleurs. La TCAG. L’expérience des producteurs dans la vente
de leurs produits avec les clientèles locales et régionales.
La dispersion géographique de la production qui limite les possibilités d’échange et de collaboration, par exemple au niveau du recrutement de main-d’œuvre ou de la distribution.
Le faible volume de production. Le climat (saisonnalité, production estivale) et retard sur les
marchés comparativement à ceux de l’extérieur de la région La main-d’œuvre Le marché local qui n’accepte pas toujours de payer plus
cher pour un produit local frais. La relève La rentabilité La commercialisation et le développement des marchés
surtout en raison de l’éloignement des marchés (pose un défi au niveau de la manutention).
Pertes considérables de rendement (2009) en raison des aléas du climat et de problèmes de fournitures de plants
Les grossistes gèrent leurs achats à la palette et en fonction du prix. Plus il y en a, plus ils en veulent.
La manutention. Les épiceries locales sont intéressées à vendre des petits fruits de la Gaspésie, mais cela est variable d’un épicier à l’autre.
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Menaces Opportunités
Les barrières à l’entrée dans les circuits longs (volumes, qualité, prix, etc.).
Le dumping, la concurrence des autres régions. La variation des prix selon les saisons.
La compétition venant d’entreprises profitant d’économies d’échelle et pouvant produire ou être approvisionnées à l’année.
La présence sur les supermarchés québécois de produits de petits fruits importés.
La surproduction périodique dans certaines productions (fraises, bleuets, etc.).
La consommation de petits fruits fait partie des tendances d’avenir. Les changements dans les tendances de consommation stimulés entre autres par les changements démographiques.
La Gaspésie, troisième destination touristique mondiale. La mise en valeur des produits du terroir en partenariat
avec Gaspésie Gourmande : dégustation à la ferme, diffusion de recettes, etc.
L’augmentation des volumes de production. La mise en valeur des terres en friche. La mise en valeur des produits sauvages et de petits fruits
aux propriétés « santé ». La transformation de petits fruits. L’utilisation des équipements de congélation alimentaires
disponibles dans la région. La diminution des coûts de production;. L’existence de marchés de niche : produits du terroir,
boissons alcoolisées, jus de fruits, produits santé, les confitures haut de gamme et les nouveaux produits.
Le recours à des centres collégiaux de transfert technologique, pour le développement de produits et d’expertises.
L’initiative de regroupements, la concertation de producteurs intéressés à mettre en commun leur savoir-faire, leurs produits, leurs ressources.
La promotion des produits gaspésiens en fonction de leur singularité (qualité, conditions de production), caractère nature, sauvage, authentique, le développement d’une appellation gaspésienne.
La mise en valeur des petits fruits de la Gaspésie dans la promotion touristique (circuits gourmands, agrotourisme, recettes gaspésiennes santé).
Le développement d’une signature gaspésienne (emballage).
Le développement des connaissances concernant les propriétés des petits fruits émergents (Sureau, Amélanche, etc.).
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Globalement, le diagnostic nous révèle :
Les atouts :
La présence de petits fruits sauvages dans un environnement prisé des touristes, une région touristique unique.
L’expérience dans la vente à la ferme et le contact avec la clientèle. Une saison de récolte distincte des autres régions. Le développement de coopératives de solidarité et de cueilleurs. L’émergence de petits fruits aux propriétés nutraceutiques (sureau, amélanche)
Les contraintes :
La Gaspésie possède une production de petits fruits dispersée entre plusieurs
petits producteurs qui ne permet pas de se positionner dans les grandes chaînes et de concurrencer les producteurs d’autres régions avec des petits fruits consommés à grands volumes par les québécois.
La main-d’œuvre. L’éloignement des marchés. Le volume disponible et la pénétration des circuits longs. L’absence de produits de niche gaspésiens dans les petits fruits. La méconnaissance des petits fruits et de leurs propriétés. La dispersion.
Les opportunités
Le développement de produits de niche à l’image de la Gaspésie. Le développement de produits du terroir. Le développement des connaissances et des propriétés des petits fruits tel que le
sureau, l’amélanche et les autres petits fruits gaspésiens disponibles. Le développement du potentiel agricole non exploité. Le regroupement des producteurs à travers une appellation et un produit
intégrant l’ensemble des petits fruits de la Gaspésie : paniers « petits fruits santé Gaspésie »; paniers sauvages gaspésiens; forfaits touristiques « cueillette de petits fruits gaspésiens »;
La collaboration entre les intervenants touristiques et la TCAG pour le positionnement des petits fruits gaspésiens à l’intérieur d’une offre agrotouristique intégrée.
Le développement d’une grappe de producteurs/chercheurs en collaboration avec des centres de recherches et de transfert technologique et la TCAG pour le développement de produits de niche.
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Phase II
Établissement d’une stratégie de développement marketing des petits fruits de la Gaspésie
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1155.. EEnnqquuêêttee aauupprrèèss ddeess aacchheetteeuurrss
ppootteennttiieellss Quelque soit la taille d’une organisation ou sa structure (individuelle ou collective) le développement de marché ne peut se faire qu’à partir des capacités et des compétences propre à celle-ci. Toute entreprise doit également chercher à se construire un avantage qui la distingue de la concurrence. On parle alors du développement d’une stratégie de marketing. Ce processus se divise en deux grandes étapes, d’abord identifier les segments de marchés à desservir, pour ensuite identifier quels produits offrir sur les marchés, en l’occurrence les petits fruits et ses dérivés. Ces deux activités ne sont pas exécutées de façon indépendante, car elles sont complémentaires. « La meilleure stratégie de marketing consistera donc à choisir des segments à définir, le ou les produits correspondants et à prendre des décisions sur toutes les variables du mix marketing69 » (produits, place, promotion et prix, etc.). Cette portion de l’étude fait état des travaux réalisés à la suite de la rencontre de travail ayant eu lieu à New Richmond le 10 février 2010. Cette activité avec les membres de la Table de concertation agrobioalimentaire fut l’occasion de partager le diagnostic et de discuter des orientations de marché préliminaire à privilégier à partir d’analyses de données secondaires, d’entrevues réalisées auprès des producteurs gaspésiens de petits fruits ainsi que des représentants d’associations sectorielles bien avisés à l’égard des marchés. Les membres de la TCAG ont eu l’occasion de faire état de leurs questionnements, de formuler des questions et des hypothèses à considérer concernant les pistes de marchés proposées tenant compte des constats de la première étape de l’étude de marché. Afin d’orienter cette seconde partie de l’étude, l’enquête auprès de clients potentiels (principalement des transformateurs), des orientations préliminaires avaient alors été établies.
69 Source : Le marketing, fondements et applications, René Y Darmon, Michel Laroche, et John V. Pétrof,
Chenilière/McGraw-Hill, 5e édition, 1996
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15.1. Orientations de développement marketing préliminaires
Les recherches et les analyses réalisées dans la première partie de l’étude nous ont amenés à considérer quatre grandes orientations préliminaires de développement marketing : consolider le marché local de petits fruits dans la région de la Gaspésie; développer des produits de niche à partir des petits fruits; intégrer l’offre de petits fruits à l’offre touristique; encourager le transfert et le développement d’expertises dans la production de petits fruits
gaspésiens.
La première orientation consiste à consolider la présence des produits gaspésiens dans le marché local et favoriser l’achat local, grâce au soutien des communautés locales et des consommateurs dans l’achat des petits fruits de la Gaspésie. Bref, faire des Gaspésiens des consommateurs et des ambassadeurs de petits fruits de la Gaspésie.
La deuxième orientations vise à développer les nouveaux marchés par le développement de produits de niche. Ceci implique d’innover dans le but de développer la production (quantité, qualité) et la transformation, dans le but de commercialiser des produits de niche (fruits frais, biologiques, sauvages, transformés sous forme de confitures, tartinades haut de gamme ou de vin artisanal, par exemple).
Une troisième concerne le développement de l’offre de petits fruits en collaboration avec l’industrie touristique. Il s’agit d’allier le positionnement touristique et le développement d’une expérience agrotouristique dans le créneau des petits fruits. Encourager, par exemple, le développement de produits du terroir et faire des petits fruits sauvages une particularité de l’offre touristique régionale de la Gaspésie. (S’inspirer de la route des vins pour développer, par exemple, la route des petits fruits gaspésiens). Développer un circuit de gîtes, de restaurant et de lieux d’interprétation des petits fruits (attraits).
Encourager le transfert d’expertise dans le développement de la production, de la transformation et de la relève agricole.
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Identification des produits
à offrir
Segmentation des marchés à desservir
15.2. Principaux questionnements et hypothèses Afin d’approfondir ces pistes et de réaliser la deuxième série d’entrevues auprès des producteurs et transformateurs, nous devons revoir le diagnostic résultant de la première partie de l’étude, dans le but d’établir la complémentarité entre les produits disponibles ou en développement, et ce, en fonction des segmentations envisageables. Le schéma qui suit et les tableaux présentent le portrait des atouts et les contraintes de production gaspésiennes en lien avec les tendances et les segments potentiels à considérer. Cette analyse est suivi des constats et des hypothèses qui en découlent et nous ont permis d’identifier les variables et questions à traiter pour la conduite des entrevues.
Deux activités complémentaires.
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Tableau 9 : Adéquation entre les petits fruits gaspésiens et les perspectives de marché
Positionnement des petits fruits de la Gaspésie
Petits fruits Caractéristiques générales et tendances de la demande
Hypothèses de segmentation
Selon les caractéristiques des consommateurs
Selon la situation d’achat Selon les caractéristiques des
produits
3 producteurs et cueilleurs à l’heure actuelle Potentiel sous-exploité dans la cueillette de
bleuets sauvages La production du bleuet cultivé progresse
plus rapidement que celle du bleuet sauvage au Québec
Le bleuet cultivé tend à substituer le bleuet sauvage
Potentiel de développement (appellation sauvage, gaspésienne)
Différentes formes (fraîches, en confitures, en gelées, en vin, en pâtisseries)
Bleuets gaspésiens
Les distributeurs et les transformateurs s’occupent de la mise en marché 95 % du marché est dans le congelé et il est en croissance 80 % est exporté
Les É.U, L' Europe et l’Asie recherchent les jus de bleuets, les vinaigres, les sirops, les boissons santé, les eaux florales et les savons
Prix tendent à baisser, La consommation en tonnes de bleuets au Québec a cru, de 19,5 % entre
2006 et 2007
Résidents de la Gaspésie et des régions
limitrophes La diaspora gaspésienne Zones urbaines de Rimouski, Rivière-du-
Loup, Québec et Montréal Niveau de revenu disponible
Épicerie hebdomadaire Fêtes, réceptions Repas gastronomiques (dans les
restaurants, institutions, centres de congrès, HRI de la région immédiate ou à l’extérieur)
Voyage d’affaires en Gaspésie Voyage d’agrément en Gaspésie Visite à la ferme Autocueillette et interprétation du produit Dégustation Salons et expositions Marchés publics
Sauvages Biologiques Santé (Nutraceutiques) Gaspésiens
La fraise de la Gaspésie est plus tardive que la fraise des autres régions (2 à 3 semaines).
Les volumes actuels sont trop faibles pour attaquer les marchés extérieurs à la région.
Une dizaine de producteurs de fraises cultivées, dont la plus grande partie est concentrée dans la MRC Bonaventure.
Incapacité actuelle de répondre à la demande régionale de façon soutenue.
Fraises et framboises
Disponible à longueur d’année dans les épiceries. La fraise du Québec est le petit fruit de saison préféré des Québécois qu’ils
achètent souvent à la ferme et dans les marchés publics Entre 2004 et 2007, la consommation a augmenté de 25 % au Québec La concurrence dans les grandes chaînes est féroce.
Sauvages Biologiques Santé (Nutraceutiques) Gaspésiens Propriétés nutraceutiques
Petit fruit au stade expérimental actuellement en Gaspésie
1600 plants
Le sureau
Entre dans la fabrication des vins, de confitures, de vinaigre, de jus et de colorant
Produit peu connu des acheteurs Utilisé comme ingrédient dans certains jus santé au Québec
Résidents de la Gaspésie et des régions limitrophes
Zones urbaines de Rimouski, Rivière-du-Loup, Québec et Montréal
Niveau de revenu disponible
Épicerie hebdomadaire Fêtes, réceptions Repas gastronomiques (dans les
restaurants, institutions, centres de congrès, HRI de la région immédiate ou à l’extérieur)
Voyage d’affaires en Gaspésie Voyage d’agrément en Gaspésie Visite à la ferme Autocueillette et interprétation du produit Dégustation Salons et expositions Marchés publics
Propriétés médicinales
Petit fruit au stade expérimental actuellement en Gaspésie
Une étude de faisabilité pour une usine de congélation est en cours actuellement
Amélanche
Connu dans l’ouest comme la Saskatoon Berry (fabrication et usage principalement familial sous forme de confitures).
Petit fruit peu connu au Québec Aliments fonctionnels Jus santé, huiles, confitures
La production actuelle est marginale (surtout disponible à l’état sauvage)
Pimbina, gadelles,
aronia
Ne faisant pas partie des habitudes alimentaires des consommateurs, des efforts de développement de marché sont requis
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Hypothèses et constats : petits fruits conventionnels
Il serait aussi possible d'écouler les surplus transformés à l'extérieur de la région.
Il y a donc lieu d'accroître la production de petits fruits conventionnels.
Les surplus de production (non-écoulés), pourraient également permettre de développer la transformation de confitures et autres dérivés.
La majeure partie de la production est écoulée en produits frais, en saison, (ce qui permet d'obtenir les meilleurs prix)
Le marché local (de masse) représente le marché le moins risqué.
Le potentiel commercial est plus élevé dans les petits fruits conventionnels (fraises, framboises, bleuets) et l’offre gaspésienne, en saison, ne suffit pas à
la demande.
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Hypothèses et constats : petits fruits émergents
Selon ces constats et les hypothèses préliminaires, les membres du comité de suivi ont formulé certaines questions, dont les suivantes, à partir desquelles fut orientée la deuxième série d’entrevues : 1. Quelle gamme de produits (industriels et artisanaux) existe-t-il sur le marché à
partir des petits fruits et à quels prix se détaillent-ils?
2. Quel prix peut-on obtenir pour des fruits frais ou congelés auprès de transformateurs artisanaux situés au Québec (exemple : le Ricaneux)?
3. Quel prix peut-on obtenir pour des fruits frais ou congelés auprès de transformateurs industriels situés au Québec ou à l’extérieur (exemple : Lassonde-Oasis)?
L’ enquête a donc été divisée en trois grandes étapes :
1) une enquête auprès de certains producteurs de petits fruits afin d’identifier les pistes de développement les plus avantageuses pour la transformation et la distribution des petits fruits;
2) une enquête auprès de transformateurs; 3) une enquête auprès de distributeurs.
Ces produits artisanaux seraient écoulés à l'extérieur de la région.
Développer à court terme des produits de niche gaspésiens fait d'amélanche, de pimbina, et peut-être de sureau.
L'amélanche sera bientôt disponible pour la fabrication de produits artisanaux (en développement).
Le sureau est au stade expérimental et l’aronia n’est que peu connu.
La production actuelle est au stade expérimental.
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L’objectif des cette enquête consistait à :
identifier quels sont les produits de niche pouvant être produits et développés à partir des petits fruits disponibles ou en développement;
identifier quels sont les produits de niches recherchés;
identifier qui sont les producteurs ainsi que les transformateurs et distributeurs actuels ou potentiels de ces produits de niche (en Gaspésie et à l’extérieur de la région);
identifier le volume de marché et les acheteurs potentiels des produits de niche gaspésiens qui seraient produits à l’aide de petits fruits;
identifier les caractéristiques recherchées de ces produits de niches par les acheteurs potentiels;
identifier des transformateurs ayant besoin de petits fruits pour assurer leur production ou encore pour d’éventuelles productions;
identifier les éléments d’une stratégie de marketing commune qui serait la plus prometteuse pour les produits de niches gaspésiens (petits fruits gaspésiens transformés).
15.1. Entrevues supplémentaires auprès de producteurs ciblés
Dans la recherche d’une complémentarité entre l’offre à développer et les segments de marchés à desservir, nous avons contacté un certain nombre de producteurs et d’intervenants. Nous voulions notamment savoir quels sont les produits de niche en développement ou envisageables, selon le point de vue des producteurs actuels. En ce sens, nous avons sélectionné avec la collaboration de la Table, des producteurs de la région ainsi que deux intervenants bien informés des projets et des perspectives dans le domaine de l’amélanche au Québec et en Saskatchewan.
Tableau 10 : Liste des producteurs et intervenants interviewés
Type Entreprise Catégorie Produits Région/Province
Artisanal Ferme Bourdages Petits fruits Fraises Gaspésie
Expérimental Claude-André Léveillé70 Intervenant régional Amélanche Gaspésie
Intervenant Robert Carignan Intervenant Amélanche Saskatchewan
Un guide d’entrevues validé auprès des membres de la Table de concertation agrobioalimentaire de la Gaspésie a été utilisé (voir annexe).
70 En remplacement de Patrick Golliot, qui était alors absent. Monsieur Léveillé est Coordonnateur du développement
des Ressources naturelles alternatives pour la Conférence régionale des Élus de la région Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine.
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Quels sont les produits de niche pouvant être produits et développés à partir des petits fruits disponibles ou en développement en Gaspésie?
Contexte de production actuel en Gaspésie Les entrevues additionnelles réalisées auprès des producteurs gaspésiens nous ont permis de réaliser que le volume de production de petits fruits conventionnels était en cours de développement, principalement dans le domaine de la fraise. Nous devons rappeler que les producteurs de petits fruits sont aussi transformateurs. Les principaux produits transformés sont les confitures, les tartes, les coulis et le vin artisanal de fraise. Actuellement, l’essentiel de la production est destinée à la vente de petits fruits frais pour le marché de la Gaspésie. Par contre, des projets sont à l’étude pour le développement de nouveaux produits destinés aux marchés locaux. Certains producteurs et transformateurs de fraises envisagent d’ailleurs d’acheter des petits fruits auprès d’autres producteurs pour répondre à leurs besoins de transformation.
Le rendement moyen des dernières années dans la production de fraises conventionnelles a été très faible (500 à 1000 kg71 à l’hectare), alors que les cibles sont de 8 000 kg à 10 000 kg par hectare. L’accroissement de la production repose principalement sur l’utilisation des bonnes variétés de plants. Le partage d’expertises doit donc être encouragé dans ce domaine. Certains producteurs plus organisés, œuvrent aussi à stabiliser leur production et à augmenter les rendements, en utilisant par exemple des systèmes de plasticultures haute densité, avec paillis.
Concernant l’amélanchier, les plantations des dernières années (environ 1 ha) permettent d’entrevoir les récoltes à des fins commerciales. La productivité est actuellement à l’étude dans la MRC de la Haute-Gaspésie, par une firme indépendante. Pour la transformation de l’amélanche, des tests sont en cours pour la production de moutarde et de confiture d’amélanche.
71 Pour la fraise conventionnelle.
Il y aurait donc une demande de petits fruits (fraises, framboises, bleuets) pour la transformation de produits destinés aux marchés locaux, mais qu’il n’a pas été possible de quantifier.
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On cherche la formule la plus viable pour une usine de surgélation. Trois sites font l’objet d’évaluation de coûts.
Dans l’ouest, l’amélanche est connu sous le nom de Saskatoon Berry. Un des intervenants de la région nous a donné un aperçu du potentiel de transformation de ce petit fruit. Ayant longtemps fait partie de la culture locale, à l’exemple du bleuet sauvage au Québec, sa transformation a été surtout une histoire de tradition familiale. Il est surtout cueilli à l’état sauvage. La plante pousse à l’état naturel dans les petites coulées abritées des gelées du printemps. Le rendement est très variable d’une année à l’autre, mais le volume potentiel est très important. En général le petit fruit est vendu frais et les familles l’utilisent pour fabriquer des tartes. Les premières nations s’en servaient comme liant, pour la mélanger à de la viande de bison. La Compagnie de la Baie-d’Hudson en achetait en quantité à l’époque. Actuellement, quelques producteurs (depuis une vingtaine d’années), en ont fait un produit du terroir, mais il y peu d’expertise dans sa transformation. Il est également possible de se le procurer en autocueillette. Toutefois, de façon générale, il s’agit d’une production individuelle artisanale et saisonnière, qui n’est pas structurée à l’intérieur d’un réseau de distribution.
Potentiel de développement de produits de niche (point de vue gaspésien) Dans la transformation, l’enjeu est d’identifier le produit le plus rentable pour la Gaspésie. Ils considèrent que les petits fruits surgelés en billes, ou séchés (Fraises, framboises, bleuets) constituent les produits qui présentent le plus de potentiel actuellement. Les infrastructures de congélation de Newport, déjà en place, pourraient d’ailleurs être utilisées à cette fin. Pistes de développement à explorer et conditions de réalisation Considérant le volume et le niveau d’activité actuel des producteurs gaspésiens, le développement de produits de niche à partir de petits fruits demeure plus facile à envisager si l’approvisionnement est stable et s’il s’insère dans une vision à long terme. Ils considèrent aussi que les marchés les plus prometteurs sont dans le développement de confitures haut de gamme, mises en valeur grâce à l’image positive de la Gaspésie (produits de niche). Par contre, selon leur expérience, il n’y a pas de marché pour les produits haut de gamme dans la région. Pour ces raisons, certains entrevoient le développement de produits séchés (biologiques), ou sauvages, que ce soit à partir de fraises, de bleuets,
Concernant l’amélanchier, les produits transformés sont encore au stade de développement et d’expérimentation. Un projet de surgélation de l’amélanchier est également à l’étude.
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d’amélanche ou de sureau. Si cela était réalisable, les petits fruits séchés (à l’exemple de la canneberge) seraient plus faciles à transporter. Pour ce faire, il devient prioritaire de développer les connaissances et le savoir-faire en matière de : coût et prix de revient;
de marketing;
de mission, de vision et de valeurs;
de relève d’entreprises.
s’inspirer des meilleurs exemples ce qui se fait ailleurs;
travailler dans le développement de la complémentarité entre producteurs.
15.2. Entrevues supplémentaires auprès de transformateurs ciblés
Nous avons interrogé sept transformateurs artisanaux du Québec de petits fruits, ayant développé des produits de niche. Ces entrevues avaient notamment pour objectif de dresser un profil des producteurs et transformateurs de produits de niche à partir de petits fruits.
Qui sont les producteurs/transformateurs des produits de niche
fabriqués à partir de petits fruits (en Gaspésie et à l’extérieur de la région)?
Tableau 11 : Liste des entreprises ciblées (7 des 10 personnes contactées ont été
interviewées au téléphone ou en face à face)
Type Entreprise Catégorie Principaux produits Région
Artisanal
Verger Paul Jodoin Jus et boissons Jus naturels et biologiques Montérégie
Verger Pedneault Jus et boissons Cidres, Colonnes de fruits, gelés Charlevoix (Qc)
Cassis Mona et Filles Jus et boissons Crème de Cassis, Vin de cassis, sirops
Québec
Conserverie de La Baie Conserves Confitures Gaspésie
Le Ricaneux Boissons artisanales Vin artisanal Chaudière-Appalaches
Nutrafruit Fruits séchés Fruits séchés, gelées de fruits, tartinades
Québec
Gourmet sauvage Fruits congelés (confitures)
Amélanche, Prunes sauvages, Sureau
Laurentides
Industriel A Lassonde Jus et boissons Jus Santé, smoothie, à base de
fraise + Oméga Montérégie
Artisanal
Verger Duhaime Conserves Tartinade de luxe (fraises, framboises, bleuets)
Cœur-du-Québec
Caribbean Juice Sorbets de fruits exotiques
Solo Fruits Montréal
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Quelles sont les principales gammes de produits fabriqués? La compilation de l’ensemble des produits fabriqués par ces répondants nous révèle que la variété des produits est fort importante, malgré leur petite taille72. Par contre, les volumes sont en général plutôt faibles, sauf dans le cas des fruits séchés (canneberges). Il s’agit de produits artisanaux étant issus de nombreuses années d’expérimentation et d’essais de commercialisation. Plusieurs petits fruits sont produits aux fins de sa transformation en jus ou en cidre, par exemple. Entreprise établie depuis 1901 comme producteurs de pommes en Montérégie, Verger Paul Jodoin s’est lancé dans la production de jus, il y a déjà plusieurs décennies. Voici quelques exemples de produits transformés ainsi que les différentes gammes de produits en fonction des catégories de petits fruits.
Cassis Mona et Filles Verger Paul Jodoin Verger Pedneault
Quels sont les meilleurs vendeurs?
Nous avons compilé les informations obtenues. Dans certains cas, il a été possible d’établir les prix et les produits (meilleurs vendeurs) que nous avons regroupé par catégories.
72 Sauf pour les Verger Paul Jodoin, et pour A. Lassonde, le nombre d’employés est souvent inférieur à 10 personnes.
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Tableau 12 : Produits fabriqués à partir de petits fruits et prix au détail des meilleurs vendeurs73 (par les répondants)
Produits Fraises et framboises Bleuets Amélanche Sureau Canneberges/ cassis,
pimbina, etc.
Confitures et gelées
Gelée de framboise et roses sauvages
Confitures de fraises des champs Confitures de fraises, de
framboises (3,75 $/375 ml)
Confitures de Bleuets sauvages aux fleurs forestières (8,65 $/110 ml)
Confitures de bleuets et fraises
Confiture de bleuets et amélanches des bois (6,15 $/110 ml)
Gelée de cassis Gelées de groseilles
framboisées Pimbina en gelée Confiture fraise et Pimbina
Vins et alcools de petits fruits
Vins de framboises et de fraises 14,50 $/750 ml
Cidre à saveur d’amélanche et de gelée d’amélanche 11,52 $/750 ml
Alcool de cassis Vin de cassis
Portos Porto à base de fraise, de sureau ou d’aronia
23 $/750 ml
En développement En développement
Sirop Sirop de bleuets 7,40 $/110ml
Sirop d’amélanche Sirop de sureau Sirop de fleurs de sureau
Crèmes Crème de fraises
17,50 $/375 ml
Crème de framboise
Crème de baies d’amélanche
Crème de sureau 17,50 $/375 ml
Crème de cassis 30 $/750 ml Crème de pimbina (à venir)
Jus Jus de pomme et bleuets
Tartinades
Tartinade de cassis 8,60 $ /110ml
Vinaigrettes Vinaigrette de canneberges, bleuet et thé vert 9 $ la bouteille
Petits fruits dans l’alcool
Baie d’amélanche dans l’alcool 11,35 $/250 ml
Petits fruits séchés
Canneberges enrobées de chocolat, séchées 4 $/120 g à 150 g
73 Lors que le répondant a bien voulu nous donner les noms de ses meilleurs vendeurs. Certains données ont été obtenus à partir du site Internet des entreprises.
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Les compilations nous révèlent que toutes les entreprises ont développé un produit vedette ou une spécialité dans la transformation, souvent combinée avec l’autocueillette et l’interprétation. D’ailleurs, certains ont poussé beaucoup plus loin l’interprétation en obtenant le statut d’économusée74 : l’alcool de Cassis (Cassis Mona et Filles) ayant le statut d’Économusée; les produits innovateurs à base de canneberges séchées (Nutrafruit); les confitures de fraises et framboises (Conserverie de La Baie); les vergers (Pedneault), ayant le statut d’économusée (producteur de cidre depuis 1999); le vin de fruit (Le Ricaneux); jus santé et biologique à base de pommes et de petits fruits santé (Les vergers Paul Jodoin); les produits sauvages destinés à la gastronomie (Gourmet sauvage), spécialisés dans les
petits fruits sauvages.
Le Ricaneux Nutrafruit Gourmet sauvage
74 Source : Le réseau ÉCONOMUSÉE a pour mission de mettre en valeur et de perpétuer les métiers et savoir-faire
inspirés des traditions, page consultée le 20 avril 2010 www.economusees.com .
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Les volumes transformés et la provenance Les volumes de petits fruits sont en grande partie produits sur place. Sauf exception, une faible proportion est achetée auprès de fournisseurs. Dans le cas des producteurs de vin artisanal, jamais plus de 15 % des petits fruits ne sont achetés à l’extérieur, condition requise pour maintenir leur statut auprès de la Régie des alcools. Tableau 13 : Appréciation des volumes de petits fruits requis et des prix offerts, selon
les répondants
Petits fruits Volume annuel requis Provenance Prix d’achat
Cassis pour les vins et les crèmes
15 000 à 20 000 lb Ile d’Orléans 2 $/lb (congelé)
Produits sauvages 16 000 à 28 000 lb de fruits et produits sauvages (incluant le champignon)
Partout dans les régions du Québec : Abitibi, Outaouais, Gaspésie, Saguenay-Lac-Saint-Jean, Bas-Saint-Laurent (environ 150 cueilleurs)
Fraises et framboises cultivées
10 000 à 12 000 lb 95 % Gaspésie 1,80 $ à 2,00 $ la livre congelée
Fraises, bleuets 16 000 lb (200 gallons, potentiel pour 1000 gallons)
16 à 18 $ la livre
pimbina sauvages 100 % Gaspésie 4 à 5 $ la livre
Bleuets congelés 3 palettes/année 20 000 litres de concentré (1/5)
n.d.
Amélanches congelés
1 500 kg
3 $/la livre ou 6 $ du kg n.d.
Sureau faible n.d.
Si la majorité est produite sur place (4), en général ils n’ont qu’un ou deux fournisseurs (2)
pour les produits qui ne proviennent pas de leur propre production, ou qui servent d’ingrédients. Par contre, « Gourmet sauvage » s’approvisionne partout au Québec.
En général, ils n’éprouvent pas de problèmes d’approvisionnement et la qualité est toujours
au rendez-vous, puisqu’en général les produits sont cueillis à la main, nous ont-ils mentionné.
Les prix ne sont pas un problème et il n’y a pas de négociation de prix pour l’achat de produits transformés frais ou congelés. Par contre, dans les produits sous forme de concentré, la concurrence existe. Le fournisseur peut varier d’une année à l’autre. Car le processus d’achat est à recommencer chaque année. Dans le cas de cette entreprise, cela peut durer environ 3 mois.
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Quel est le volume de marché et qui sont les acheteurs potentiels des produits de niche gaspésiens?
L’ensemble des répondants représente de petits acheteurs sur les marchés et la plupart n’achètent pas plus de 15 % de leur volume chez un tiers producteur. Malgré les faibles volumes qu’ils ont achetés, ils sont assez unanimes quant à la croissance de la demande de petits fruits.
« Nous aurions besoin de terres agricoles pour produire du cassis »
« Il y a énormément de potentiel dans les produits sauvages. Actuellement au Québec, l’industrie des produits sauvages ne représente
que 7 à 9 millions de dollars par année. En Finlande, il s’agit d’une industrie de 1,8 milliard de marks finlandais (414 millions de dollars
américains environ). La récolte annuelle de baies est évaluée à environ 500 000 à 1 000 000 de tonnes de baies »
« Il n’y a pas de limite en termes de demande. Il y aurait du potentiel
pour doubler ou tripler la transformation actuelle. J’aurais besoin de plus de petits fruits cultivés et sauvages. Des petits fruits sauvages on
pourrait en expédier jusqu’en Europe. C’est une question de marché et d’espace dans les tablettes. »
« On plante 800 plants de sureau ce printemps pour faire du vin de
table. »
« On aimerait tester le jus de pommes et de sureau. Toutefois, cela implique de gros efforts de mise en marché »
Le développement de produits et le potentiel de développement des petits fruits
Alors que certains plus gros transformateurs ont mentionné avoir du personnel spécialement affecté dans le développement de produits, tous procèdent régulièrement au développement de nouveaux produits. Dans certains cas cela peut ne prendre que 2 à 3 semaines selon leur expérience, mais en général il s’agit d’un travail de deux à trois ans. Même s’ils affirment que le potentiel de croissance et de développement est grand, la plupart souhaitent rester à un niveau d’exploitation raisonnable et conserver leur statut artisanal. Il nous ont souvent dit qu’ils ne souhaitent pas trop se diversifier et que, considérant les efforts de mise en marché à faire, vaut mieux se concentrer sur ce qui est rentable ou leur spécialité. Plusieurs ont mentionné aimer leur caractère artisanal et ne souhaiteraient pas se retrouver avec les défis que représentent la gestion de la main d’œuvre, la paperasse administrative, l’achat d’équipement supplémentaire ou assumer les risques financiers de supporter de gros inventaires.
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« Le potentiel est dans le marketing. Les petits fruits ce sont de bons ingrédients. Il faut les transformer en bons produits. Ça prend de l’imagination, de l’argent, du temps et de la mise en marché. Le produit de niche doit rester artisanal. La limite, c’est le manque d’entrepreneurs. »
Produits de niche potentiels (sauvages, biologiques ou émergents)? Les transformateurs artisanaux sont expérimentés dans le développement de produits de niche. Ils possèdent une bonne expérience de mise en marché et de développement de produits destinés à des clientèles attirées par les produits du terroir, des produits haut de gamme et des mets plus exotiques. Nous avons donc tenté d’identifier avec eux quels seraient les types de produits à développer en fonction des catégories : petits fruits sauvages, biologiques ou émergents. Pour chacune de ces catégories de petits fruits (sauvages, biologiques, émergents) quels sont les produits de niche actuels ou éventuels qui présentent le plus de potentiel commercial, selon vous?
Sauvages Biologiques Émergents
Il y a un potentiel particulier dans la chicouté, l’amélanche, le bleuet et le sureau sauvages.
Dans le surgelé biologique! Mais d’autres croient que c’est difficile à cause des exigences de volume, de qualité et des prix offerts.
« Le sureau c’est la prochaine canneberge. Il y a du potentiel dans les confitures et surtout gelée de sureau, le jus de sureau et l’aronia »
Surtout les fraises, bleuets et framboises sauvages, car ils sont connus.
Le potentiel est dans le biologique plus que dans les produits émergents. Les petits fruits biologiques sont plus faciles à commercialiser.
Dans les confitures fabriquées à partir des petits fruits émergents!
Pour les petits fruits émergents, dans le sureau et l’amélanche il y a un potentiel pour le développement de produits santé, et l’aide pour la mise en marché est disponible.
Dans les mélanges de petits fruits séchés! Dans les produits santé, les huiles, les tisanes!
Si la plupart se sont montrés intéressés à développer ces produits et que certains ont même offert de mettre leur équipement à contribution (presse à petits fruits), chacun a sa propre lecture du marché et du potentiel des produits de niches. Il ne semble donc pas y avoir de tendance particulière ou de demande spécifique pour les petits fruits sauvages, émergents ou biologiques.
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Nous avons ensuite tenté d’identifier leurs préférences pour une gamme de produits de niche gaspésiens. Sur une note de 1 à 10 (10 étant la plus élevée) quelles sont les gammes de produits de niche gaspésiens, parmi les suivantes, qui présenteraient le plus de potentiel ou d’intérêt commercial? Le développement de confitures de petits fruits gaspésiens haut de gamme (biologiques,
sauvages, émergents)? Le développement de gelées de petits fruits gaspésiens haut de gamme (biologiques,
sauvages, émergents)? Le développement d’emballages-cadeaux de petits fruits gaspésiens? (frais, surgelés, séchés,
sauvages, biologiques, émergents)? Le développement de vin artisanal gaspésien (fraises, amélanches, bleuets…)?
Selon les personnes interviewées, le haut de gamme n’intéresse pas les grandes chaînes. Par contre, dans les boutiques spécialisées il y a un marché, par exemple, la boutique « Fous de la Gaspésie » de Montréal. Dans ce genre de boutiques, les confitures en petits pots se vendent 6 $ pour 100 ml.
L’ANTIOXYDANT75 • Confitures de fraises sauvages • Confitures de bleuets sauvages
• Gelée de pimbina • Gelées de gadelles
Selon un des répondants, les confitures et les gelées demeurent les produits haut de gamme les plus accessibles, surtout dans les confitures et gelées de fraises, framboises, suivi des quatre autres petits fruits québécois : sureau, amélanche, pimbina et aronia. Si on tente l’aventure dans la mise en marché auprès des grandes chaînes il serait plus avantageux pour les produits haut de gamme de se retrouver parmi les produits émergents (tel que le jus de pommes et canneberges) que dans les sections biologiques. Selon un des répondants, si on met un nouveau produit dans la section fruits et légumes il aura plus de chance d’être vu que dans la section biologique. Mais il faut qu’il soit un bon vendeur, car ce produit va remplacer un autre produit déjà présent dans cette section. Or, il y a peu de place, car les espaces sur les tablettes sont limités dans les grandes chaînes, que ce soit dans les sections biologiques ou dans les fruits et légumes. Donc, la mise en marché doit aussi tenir compte des catégories dans les grandes chaînes, ainsi que de l’espace sur les tablettes76.
75 Source : Fous de la Gaspésie, page consultée le 20 avril 2010 www.fousdelagaspesie.com 76 D'ailleurs, un transformateur interrogé nous a mentionné qu’il doit payer au moins 15 000 $ par année pour placer
ses confitures sur les tablettes en Gaspésie seulement.
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Les transformateurs interviewés conseillent aux Gaspésiens de se concentrer d’abord dans la production de la fraise conventionnelle, la framboise et le bleuet. Dans ces petits fruits il y a de la demande et c’est moins compliqué.
Par contre, s’il y a de l’argent pour la mise en marché, alors on peut envisager le développement des petits fruits émergents.
Si vous aviez un conseil à donner aux producteurs de petits fruits gaspésiens, dans quels petits fruits devraient-ils investir afin d’espérer le meilleur rendement de leur
investissement?
« Il faut développer le produit en même temps que le marché. Ce n’est pas une
question de rentabilité, ni une question de chiffres, c’est une question de passion. Ce n’est pas facile. Il faut développer un produit, le faire goûter et recommencer. La
mise en marché c’est 40 % du travail. Nous sommes dans 250 épiceries spécialisées, et certaines semaines nous n’avons pas de commandes du tout. »
Les possibilités et les intérêts de partenariat avec les producteurs et la TCAG
Avez-vous déjà développé ou envisagé développer des partenariats avec d’autres producteurs, transformateurs (ou distributeurs) de petits fruits? Plusieurs transformateurs ont développé des partenariats dans le domaine des petits fruits. Certains sont partenaires avec l’Université Laval et l’Institut de technologie agroalimentaire de
La Pocatière, car ils souhaitent développer les connaissances sur les aliments sauvages et leur commercialisation. Un des transformateurs est d’ailleurs très impliqué dans le développement, la formation à l’identification, la cueillette et de la mise en valeur des produits sauvages77.
77 Voir le site internet www.acchf.ca
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En général, les transformateurs préfèrent transiger avec le moins d’intermédiaires possible. En ce sens, un regroupement de producteurs demeure pertinent, puisqu’il devrait offrir une meilleure régularité dans l’approvisionnement.
D’autres sont plutôt partenaires dans la mise en valeur des produits du terroir de leur région. Ils vendent les produits d’autres transformateurs qui font également la vente de leur produit en échange. Ainsi, ils suggèrent de faire ce genre de partenariat avec la Gaspésie, puisque ce genre de collaboration fonctionne au sein d’une même région.
Certains misent davantage dans le développement de produits en fonction d’un petit fruit en particulier, par exemple avec des producteurs de bleuets ou de canneberges.
Un des répondants a mentionné qu’il serait intéressé à discuter de partenariat avec la TCAG, à condition qu’il soit possible d’assurer une certaine fiabilité dans l’approvisionnement et qu’il demeure le maître d’œuvre dans la transformation de son produit. Celui-ci songe même à investir en Gaspésie pour acquérir des terres et produire des petits fruits dont il a besoin pour assurer la croissance de son entreprise.
Un autre transformateur offre ses équipements pour faire de petits volumes de jus (minimum de 2000 litres78). Dans l’éventualité où un nouveau produit était développé, ils pourraient s’occuper de la mise en marché auprès des grandes chaînes79. Ce genre d’entente serait davantage possible avec un seul producteur, à condition qu’il soit capable de répondre aux besoins de production.
Besoins de petits fruits, critères d’achat et cahier de charge Un seul transformateur contacté nous a mentionné être à la recherche de petits fruits. Il aurait d’abord besoin de cassis pour sa propre production, ainsi qu’environ 1 000 à 5 000 livres d’amélanche au prix d’environ 2,00 $ à 2,50 $ la livre (congelé ou frais).
78 Verger Paul Jodoin. Pour une production de moins de 2000 litres, il suggère de s’adresser à la Maison Bergevin,
capable de faire des formats de jus de 100 ml. La Maison Bergevin (www.maisonbergevin.com ) fournit à la fois le marché industriel, celui des services alimentaires et le détail. Spécialisés dans l’innovation, la recherche et le développement, cette entreprise a développé des produits uniques de haute qualité et 100% naturels incluant, les produits biologiques, les fruits séchés sucrés, les jus purs à 100%, les concentrés, les IQF, les poudres, les extraits notamment.
79 Pour plus d’informations, contactez M. Gagnon de Vergers Paul Jodoin.
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Les transformateurs contactés n’ont pas de cahier de charge. Ils jugent à l’œil et au goût. Par contre, un des transformateurs qui exporte ses produits applique les normes du gouvernement fédéral (Manuel ACEP). Les transformateurs de jus exigent quant à eux : une analyse bactérienne et de pesticides (selon le produit); le % de sucre; le pH; la couleur; une certification pour les allergènes; un échantillon et une analyse physicochimique.
Tableau 14 : Les principaux critères d’achat des transformateurs
Préférences Importance relative (1 à 10, 10 étant la
plus élevée) Commentaires
Le prix 7-8 Le prix est un critère important, mais variable selon le marché ou le produit ou la saison.
L’emballage 1 à 8 L’emballage est relativement peu important, sauf si l’acheteur ne transforme pas le produit.
La qualité 9-10 La qualité est surtout question de propreté, mais elle est essentielle.
La fraicheur 10 (sauf dans le surgelé)
Le conditionnement variable
Si le petit fruit est destiné à la consommation directe (HRI par exemple) le producteur doit s’assurer de conserver l’aliment dans sa forme originale.
Les délais de livraison 2-3 Dans certains cas c’est un processus de 2 à 3 mois avant de choisir un fournisseur.
La régularité de l’approvisionnement 5 -8
Si le petit fruit est destiné à la transformation, la régularité est moins importante que s’il est destiné à la consommation directe (HRI par exemple).
Le volume 0-10 Si cela est un critère d’achat, il est très important.
L’origine gaspésienne 9-10
L’origine québécoise est plus importante que l’origine gaspésienne et plus importante que les propriétés santé dans les critères d’achat.
L’exotisme du petit fruit (nouveauté) 0 N’est pas un critère d’achat.
Les propriétés santé du petit fruit 3-10
Pour le vin ce n’est pas essentiel, mais pour le développement de produits de niche, cela est un atout distinctif.
Autres, précisez La dimension humaine, artisanale est un critère d’achat des produits selon un des répondants.
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1166.. PPllaann ddee ddéévveellooppppeemmeenntt mmaarrkkeettiinngg
ddeess ppeettiittss ffrruuiittss ggaassppééssiieennss À partir des orientations et des constats réalisés, il est maintenant possible de cibler les produits et les segments de marchés potentiels. Le schéma suivant de développement d’une stratégie marketing permet d’illustrer l’interdépendance entre les produits à offrir et les segments à développer.
Le cadre général de développement d’une stratégie de marketing80
80 Source : Le marketing, fondements et applications, René Y Darmon, Michel Laroche, et John V. Pétrof,
Chenilière/McGraw-Hill, 5e édition, 1996
Positionnement des produits de la TCAG Attributs des produits Concurrents
Segmentation des marchés Critères de
segmentation Profils des segments
de clientèles
Choix des produits
Choix du (des) segment
Stratégie de développement marketing Segments
Mix marketing pour chaque segment
Objectifs marketing
Analyse des besoins
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Concrètement la démarche marketing nous amène à poser les questions suivantes :
Quelles sont les caractéristiques communes aux petits fruits de la Gaspésie?
Quels produits la Gaspésie devrait-elle développer en priorité dans une perspective de marché?
Quelles sont les caractéristiques que les consommateurs recherchent qui permettraient à l’ensemble des producteurs et transformateurs de se démarquer davantage auprès des marchés?
Dans quels marchés géographiques?
Positionnement des produits Segmentation des marchés
Quelles caractéristiques communes aux petits fruits de la Gaspésie? Quels produits (quels petits fruits) développer en priorité dans une perspective de marché?
Marchés
Quelles sont les caractéristiques recherchées des consommateurs? Dans quels marchés géographiques (Gaspésie, autres régions, le Québec, à l’extérieur du Québec?)
Stratégie marketing Produits
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16.1. Positionnement des produits Dans le cadre de nos entrevues auprès des producteurs, experts des marchés et transformateurs nous avons discuté des caractéristiques spécifiques et communes aux petits fruits de la Gaspésie. Rappelons-nous du diagnostic qui révélait les caractéristiques communes suivantes : La présence de petits fruits sauvages dans un environnement prisé des touristes, une région
touristique unique. Une saison de récolte distincte des autres régions. L’expérience dans la vente à la ferme et le contact avec la clientèle. Le développement de coopératives de solidarité et de cueilleurs. L’émergence de petits fruits aux propriétés nutraceutiques (sureau, amélanche) Ces atouts découlent de plusieurs aspects propres à la géographie, à l’histoire et aux activités agricoles et touristiques de la région : La fraîcheur de ses forêts, de son terroir et de ses airs salins Sa notoriété touristique (reconnue 3e plus belle destination au Monde) Le climat particulier et la saison de cueillette, distincte des autres régions Ses petits fruits sauvages savoureux, qui lui sont typique tel que le pimbina, l’amélanche
sauvage ainsi que les bleuets sauvages.
Quels produits la Gaspésie devrait-elle développer en priorité dans une perspective de marché?
Les petits fruits conventionnels Les transformateurs interviewés conseillent aux producteurs gaspésiens de se concentrer d’abord dans la production de la fraise conventionnelle, la framboise et le bleuet par exemple. Par ailleurs, le marché local n’est pas comblé. Il faudrait donc accroître la production : de fraises conventionnelles; de framboises conventionnelles; de bleuets de corymbe et bleuets nains cultivés provenant de bleuetières aménagées. À partir de ces petits fruits, les producteurs et transformateurs auront la possibilité de développer de nouveaux produits de niche gaspésiens développés en fonction des segments de marchés ciblés : des confitures; des gelées des coulis; des tartinades ainsi que; du vin artisanal, par exemple.
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Catégorie de petits fruits
Produits associés Produits de niche Avantages stratégiques
Petits fruits conventionnels et produits associés Fraises, Framboises, Bleuets
Fruits frais destinés au marché local offre de bons prix en autocueillette surtout Confitures, tartinades, gelées (écoulement des surplus)
Vins et alcools Confitures haut de gamme (combinaison avec des petits fruits sauvages ou des petits fruits émergents)
Saison de récolte distincte des autres régions du Québec Attrait pour les produits locaux Marché local non comblé Valeur commerciale des petits fruits frais en saison Écoulement des surplus sous forme de produits transformés ou de produits de niche
Les petits fruits sauvages et produits associés Les petits fruits sauvages ont une valeur ajoutée qui cadre bien avec les atouts spécifiques à la région et leur potentiel n’est pas complètement exploité. Il faudrait donc accroître la cueillette de petits fruits sauvages et mettre l’accent sur les petits fruits particuliers de la région, notamment le pimbina. Ces produits peuvent être vendus frais pour certains marchés spécialisés, tels que les gastronomes, les hôtels et restaurants (HRI). Par contre, le volume n’est pas suffisant et le risque serait trop grand de cibler le marché des produits congelés. Il y a donc avantage à accroître la cueillette des petits fruits sauvages dans la perspective de développer, encore une fois, une gamme de produits sauvages typiquement gaspésiens.
Catégorie de petits fruits
Produits associés Produits de niche Avantages stratégiques
Petits fruits sauvage
Bleuets, fraises, framboises, pimbina.
Développement d’une gamme de produits sauvages typiquement gaspésiens Confitures, tartinades, sirop de petits fruits sauvages
Mise en valeur des particularités et de l’image positive de la Gaspésie
Les petits fruits biologiques et produits associés Les aliments biologiques sont à la mode et leur consommation est en croissance, par contre leur production est relativement limitée en Gaspésie à l’heure actuelle. Le volume de production potentiel ne permet pas d’envisager (à court terme) le développement de produits biologiques gaspésiens en quantité suffisante pour se positionner dans ce créneau de façon collective. Toutefois, ce créneau reste en croissance et une entreprise individuelle pourra y trouver son compte. Bien qu’il soit plus facile d’intégrer ce marché, selon les intervenants consultés, par contre la fréquentation des allées biologiques est moins importante que dans les produits naturels ou sauvages. Par conséquent, les petits fruits sauvages constituent davantage un atout spécifique à la Gaspésie, que les petits fruits biologiques.
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Catégorie de petits fruits
Produits associés Produits de niche Avantages stratégiques
Petits fruits biologiques
Le volume ne permet pas de se positionner et ne constitue pas une particularité régionale
Les petits fruits émergents et produits associés Pour les petits fruits émergents, il y a du potentiel dans les produits du terroir tel que les vins artisanaux, ainsi que dans les jus santé à base de sureau par exemple. Ces petits fruits sont notamment disponibles à l’état sauvage, car la production est au stade expérimental dans la région. Il faudra poursuivre les efforts dans le développement de la production des petits fruits émergents et faire des efforts de développement de produits et de mise en marché, à plus long terme. Certains partenariats avec des transformateurs spécialisés dans la production de jus sont possibles, à condition que les efforts de marketing soient à la hauteur des défis que ce créneau représente.
Catégorie de petits fruits
Produits associés Produits de niche Avantages stratégiques
Petits fruits émergents
Amélanches frais ou congelés (en développement) Sureau frais ou congelé (non-disponible) Pimbina
Alcools, sirop, confitures, gelées Jus santé
Peu connu des consommateurs, il faut mettre en valeur leurs propriétés santé Opportunité de développer des jus santé (partenariat)
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16.2. Identification des segments de marchés cibles En général, l’innovation et le marketing requièrent des efforts soutenus et combinés de développement de produits et de mise en marché. Afin d’orienter les efforts de développement de produits et de définir une stratégie maîtresse de développement marketing, voici un tableau présentant les segments potentiels que l’on peut découper en fonction des types de consommateurs, en fonction de leur situation d’achat ou selon les caractéristiques des produits.
Petits fruits gaspésiens
Bleuets Fraises
framboises Sureau
Amélanches Pimbina Aronia
Selon les caractéristiques des consommateurs
Selon la situation d’achat
Selon les caractéristiques des
produits
Résidents de la Gaspésie et des régions limitrophes
La diaspora gaspésienne Zones urbaines de
Rimouski, Rivière-du-Loup, Québec et Montréal
Niveau de revenu
disponible
Épicerie hebdomadaire Fêtes, réceptions, congrès Visite à la ferme, agrotourisme,
interprétation Repas gastronomiques (HRI de
la région immédiate ou de l’extérieur)
Voyage d’affaires et d’agrément en Gaspésie
Salons, expositions, marchés publics
Sauvages Biologiques Santé
(Nutraceutiques) Gaspésiens
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conventionnels et produits associés
Résidents de la Gaspésie
Parents et amisLa diaspora gaspésienne
Épiceries gaspésiennesAutocueillette et
interprétation du produit
Origine gaspésienneConfitures, gelées et
tartinades conventionnelles
sauvages et produits associés
GastronomesAdeptes de produits
biologiquesRésidents de zones
urbainesRimouski, Rivière-du-Loup,
Québec et Montréal
HRI de la région immédiate ou de
l’extérieurVoyage d'affaires et
d’agrément en Gaspésie
Confitures haut de gamme, gelées et sirops
de fruits sauvages Confitures biologiques
émergents et produits santé
associés
GastronomesAdeptes de produits
santé Adeptes de produits
biologiquesTouristes (sans parents et
amis)
Dégustation à la fermeSalons et expositions
Marchés publicsboutiques spécialisées
Santé (Nutraceutiques)Vins et alcools de fruits
Jus santé Fruits séchés
Sirops, crèmes
Segmentation des marchés par catégories de petits fruits
Catégorie de petits fruits
Segmentations par
Type de consommateurs Situation d’achat
Caractéristiques de produits
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Confitures, tartinades et gelées de petits fruits gaspésie champêtre
Confitures, tartinades et gelées de petits fruits sauvages gaspésiens
Jus et boissons alcoolisées gaspésie santé
16.3. Stratégie maîtresse La stratégie maîtresse consiste à regrouper les trois catégories de petits fruits de la Gaspésie autour des particularités régionales des petits fruits et de la région : dont ses origines forestières (sauvages), sa notoriété touristique et son image de fraîcheur qui en découlent, (grands espaces, bords de mer), les particularités des petits fruits typiques de la région (pimbina par exemple) et cultivés de la Gaspésie (saison plus tardive en raison du climat). D’autres éléments distinctifs propres à l’offre gaspésienne (cueillette dans des champs en bord de mer) peuvent également représenter un atout. Ce n’est pas seulement le produit comme tel qui est particulier en raison du climat ou de ses attributs (santé, ou sauvage par exemple), mais l’expérience de cueillette et la perception favorable de l’environnement d’où ils proviennent qui leur confèrent un avantage du point de vue des marchés. Nous proposons donc la mise en valeur et le renforcement de ces caractéristiques avantageuses autour de trois axes de développement.
Catégories de petits fruits Appellations régionales (axes)
Conventionnels les petits fruits gaspésiens champêtres
Sauvages les petits fruits gaspésiens sauvages
Émergents les petits fruits gaspésiens santé
Développer une gamme de produits reflétant les attributs naturels spécifiques des petits fruits de la Gaspésie grâce à :
la fraîcheur de ses forêts, de son terroir et de ses airs salins;
sa notoriété touristique (reconnue 3e plus belle destination au Monde81);
son climat particulier et sa saison de cueillette, distincte des autres régions;
ses petits fruits sauvages savoureux, qui lui sont typiques.
81 Selon le National Géographique.
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Petits fruits champêtres
Petits fruits sauvages
Petits fruits santé
Les axes de développement Cette stratégie reposant sur ces trois axes a plusieurs avantages, puisqu’elle est évolutive et qu’elle permet de combiner le développement de produits des petits fruits et des segments de marché qui lui sont associés. Par conséquent, une première gamme de produits « champêtres » pourra être développée dans le but de combler la demande et desservir le marché local gaspésien, la diaspora gaspésienne et les touristes. En parallèle et c’est déjà en cours, les HRI et les gastronomes vont découvrir les produits « sauvages gaspésiens » et finalement dans un troisième temps, les producteurs de petits fruits émergents pourront offrir aux amateurs de produits haut de gamme ou santé, la gamme « Gaspésie santé », qui incluent notamment les produits issus des petits fruits émergents tels que les jus de sureau, mais aussi les boissons alcoolisées artisanales issues notamment de fraises conventionnelles et autres produits dérivés des petits fruits émergents. Dans chacun de ces créneaux, il est facile d’identifier des acteurs qui sont déjà présents ou émergents, grâce à leur approvisionnement spécifique en petits fruits gaspésiens. Un producteur pourra participer à plusieurs gammes de produits en profitant des avantages stratégiques des gammes pour lesquels il se positionne le plus avantageusement. Par exemple, un producteur de fraises conventionnelles pourra développer des confitures de fraises destinées aux marchés locaux et produire des produits du terroir, tels que des jus ou boissons alcoolisées « Gaspésie Santé ». Un autre producteur de fraise, tel que ceux que nous avons interviewés pourront poursuivre le développement d’une expérience de cueillette et d’interprétation de petits fruits « Gaspésie champêtre » incluant, par exemple, les services de repas et d’hébergement. Cette stratégie a donc pour avantage de contribuer à la fois au développement de produits du terroir et d’accroître la production dans différents segments de marchés complémentaires et reliés à l’industrie touristique (l’agrotourisme). Globalement la gamme « petits fruits gaspésiens » et ses déclinaisons sont ainsi le reflet d’une panoplie de produits et d’expériences des petits fruits, typiquement gaspésiens.
Gaspésiens de nature
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Dans ce contexte, la Table de concertation agrobioalimentaire est confirmée dans un rôle de catalyseur de développement de produits et de développement de marchés. Elle coordonne un plan d’action pour chacun des trois axes de produits. La Table et ses producteurs pourront ainsi avoir un effet de levier auprès des bâilleurs de fonds et auprès des institutions de recherche et d’enseignement. En partenariat avec producteurs et des partenaires intéressés, elle pourra donc exercer son rôle de leader dans le positionnement des petits fruits gaspésiens.
16.4. Énoncé de positionnement On pense souvent à tort que l’objectif principal du marketing consiste à convaincre les clients de la supériorité d’un produit ou d’un service82. Or lorsqu’une entreprise ou les membres d’un secteur d’activité, en l’occurrence, les producteurs de petits fruits de la Gaspésie, n’occupent qu’une petite part de marché, il s’agit d’une erreur. Le principal objectif est de créer une catégorie dans laquelle il est possible d’être le seul dans l’esprit du consommateur. Or les petits fruits de la Gaspésie possèdent un avantage de taille en ce domaine. Ils sont uniques de par leur climat, l’origine et la notoriété de leur région. Malgré ces avantages, ceci n’est pas suffisant. Il faut développer des produits qui le confirment, mettre en place un message et réaliser des actions de communication et de développement de marché dans ce but précis. L’énoncé de positionnement sert justement à définir en quelques mots quel est ce but, quelle est l’image que l’on veut créer auprès des clientèles cibles, lorsqu’ils pensent aux petits fruits gaspésiens. En fonction de la stratégie proposée, du potentiel de développement et des segments de marchés ciblés, nous proposons le positionnement suivant. Il s’agit d’évoquer les émotions et le bon temps passé en famille lors de voyage dans la Gaspésie et sa nature. Car, dans la tête des Québécois et aussi des résidants, cette région correspond à des moments précieux et rares de détente, de découverte et de ressourcement. La Gaspésie est de nature saine, agréable à l’œil et généreuse. Les petits fruits de la Gaspésie ont le pouvoir d’éveiller ces plaisirs et les images positives de sa nature sauvage, accueillante, chaleureuse et diversifiée qu’elle offre aux touristes et résidants. Ainsi, chaque petit fruit de la Gaspésie est un bonheur, un secret bien gardé puisque méconnu aujourd’hui. C’est une petite dose authentique de mer, de montagnes, de magnifiques rivières qu’on déguste quand c’est le bon moment. En ces temps où tout va si vite, les petits fruits de la Gaspésie invitent à ralentir (slow food83) pour redécouvrir la sérénité et le calme de la nature. Ils offrent ses champs, ses forêts, ses airs salins et l’authenticité des gens qui y vivent, un pur bonheur en quelque sorte.
82 Source : Les 22 lois du marketing, Al Ries et Jack Trout, Paris 1994. 83 Le slow food est une tendance culinaire «écogastronomique». Source : www.slowfoodquebec.com.
Les petits fruits de la Gaspésie, les petits secrets
d’une nature à part !
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16.5. Les axes de développement La production et la transformation des petits fruits remontent à plusieurs générations dans plusieurs fermes de la région. Et nous constatons que les conditions sont réunies du point de vue du marché et de l’offre pour passer à une nouvelle étape de développement, mieux structurée, mieux coordonnée. La présence de la Table de Concertation est une opportunité pour la coordination et la mise en commun des signaux du marché. Elle permet d’encourager la production et la présence des produits gaspésiens dans les marchés locaux et à l’extérieur de la région. Selon les études consultées et les enjeux de la filière horticole québécoise, il faut développer l’approvisionnement et l’innovation, tout en contrant l’individualisme et la compétition malsaine entre les intervenants du secteur. La mise en commun des savoir-faire en matière de production, de gestion et de mise en marché doit donc être encouragée et soutenue par une vision à long terme, sans compromis au niveau de la qualité cependant. Les trois axes de développement proposés pour le développement de produits et de marchés des petits fruits de la Gaspésie ont pour but d’orienter les actions. Il est en effet plus facile de coordonner les efforts de production, d’innovation et de mise en marché à partir du découpage naturel des activités (production, cueillette, développement de petits fruits nouveaux), de celles des petits fruits conventionnels, des petits fruits sauvages ou des petits fruits émergents. De façon plus concrète, la table aura à coordonner le développement de l’ensemble de ces axes en ayant pour principal objectif :
d’augmenter le niveau d’échange et de coordination entre tous les maillons de la chaîne des petits fruits, en favorisant la circulation de l’information dans les deux directions (en amont et en aval) pour chacun des axes;
de favoriser l’investissement dans les marchés des produits différenciés où le prix n’est pas le premier facteur de décision d’achat, pour chaque gamme de produits.
Les petits fruits gaspésiens champêtres Cet axe regroupe principalement les producteurs et transformateurs de fraises, de framboises et de bleuets cultivés gaspésiens. Plusieurs d’entre eux ont développé la transformation et font déjà la vente à la ferme. Ils offrent une expérience de cueillette et un contact privilégié avec la Gaspésie à travers leurs petits fruits, leur site de production et leurs produits transformés. Certains transformateurs pourront se joindre à cet axe dans le but de développer une gamme de produits destinés spécifiquement aux marchés de la Gaspésie. Rappelons que l’achat local séduit de plus en plus les consommateurs et qu’il est souvent gage de qualité supérieure dans l’esprit du client, parce qu’il est capable d’en identifier la provenance. Les parents et amis, la diaspora gaspésienne, ainsi que les touristes sont également ciblés par cet axe de développement, dans lequel on retrouve notamment les produits suivants :
l’expérience de cueillette et d’interprétation des petits fruits cultivés;
les fruits frais vendus dans les épiceries et à travers les réseaux locaux;
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les confitures, tartinades de fraises, de pimbina et les confitures de bleuets et de framboises;
les pâtisseries et autres produits dérivés des petits fruits, ayant une valeur ajoutée; La notion de champêtre fait référence à la ferme, à la campagne et à l’agrotourisme. Certains producteurs, de par leur expérience dans l’autocueillette, offrent déjà une expérience champêtre qui est unique en Gaspésie (beauté des paysages, proximité de la mer et des montagnes, lors de la cueillette). Une appellation spécifique à l’axe champêtre devrait donc être développée afin de positionner les produits faits de petits fruits gaspésiens dans une classe à part pour le consommateur local et les touristes. Il sera plus avantageux et pertinent de le faire pour les produits transformés (confitures et autres produits dérivés) que pour les petits fruits frais, puisque l’association des producteurs de fraises et framboises a déjà développé l’appellation les « fraîches du Québec ». À titre indicatif, voici les prix de détail de produits de cette gamme affichés en épicerie. Certains transformateurs de la région nous ont déjà indiqué qu’ils sont présents dans les épiceries de la région. Avec le développement de la production et le regroupement de certains producteurs et transformateurs autour d’une gamme de confitures gaspésiennes « champêtres » il est tout à fait réaliste d’accroître la présence des produits gaspésiens sur les étalages des marchés locaux avec un produit qui peut se vendre à un prix situé entre 4,50 $ le pot de 370 ml pour les produits standards en épicerie à 6,00 $ pour la même quantité d’un produit haut de gamme.
Exemple de produits comparables et prix de produits comparables « petit gaspésien champêtre »
Confiture sans sucre ajouté 1,20 $/100 ml 4,49 $/375 ml
Coulis aux fraises 4,29 $ ou 1,27 $/100ml84
Confiture importée 4 fruits 2,22 $ / 100 ml 4,99 $/250 ml
Fraises du Québec
1,10 $/100g 4,99 $/lbs (454 gr.)
Tartes aux bleuets 0,55 $/100 gr.
2,75 $
Tartinade fraise et rhubarbe 1,48 $/100ml 3,99 $/290ml
84 Source : Site Internet www.iga.ca , page consultée le 22 avril.
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Les petits fruits gaspésiens sauvages En raison de leur caractère naturel, authentique et des exigences spécifiques à la cueillette des petits fruits sauvages, nous proposons d’en faire un axe spécifique. Cette caractéristique est transposable du point de vue des marchés également, car la valeur commerciale des petits fruits sauvages est encore plus grande que celle des petits fruits conventionnels. Cet axe est central, puisqu’il correspond en tous points aux avantages distinctifs sur laquelle s’appuie la stratégie pour l’ensemble des petits fruits de la Gaspésie. Ils incarnent en effet l’image positive que possède la Gaspésie dans l’esprit des consommateurs. Quelques entreprises phares, telles que la Coopérative des cueilleurs de la MRC du Rocher Percé ainsi que Gaspésie sauvage sont des entreprises autour desquelles le développement de cet axe pourrait s’appuyer. Le nombre de produits et les parts de marchés de ces petits fruits sont plus limités que pour les producteurs de petits fruits cultivés cependant. Certains sont déjà présents, notamment dans la région de Montréal, à travers des boutiques spécialisées, à leurs produits sont revendus à d’autres distributeurs spécialisés dans les produits sauvages. En combinant les petits fruits sauvages, aux petits fruits cultivés il est possible d’accroître la valeur ajoutée aux produits conventionnels et de développer des produits de niche. Ils peuvent être vendus en plus petite quantité et intégrer des petits fruits émergents, tels que le pimbina, le sureau, et l’amélanche par exemple. On retrouve dans cet axe les petits fruits qui peuvent être vendus en sacs congelés ou être transformés en confitures, gelées, coulis, sirop, et tartinades. Il est plus avantageux de les vendre en produits transformés :
les bleuets sauvages;
les fraises sauvages;
les framboises sauvages;
les cerises à grappes;
les pimbinas;
l’amélanche;
les gadelles noires;
les gadelles rouges.
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La valeur commerciale des produits transformés à partir de petits fruits sauvages est à peu près deux à trois fois celle de petits fruits cultivés, pour 100 ml (1,20 $ contre 4,50$/100 ml)
Exemple de produits et prix de comparables « petits gaspésiens sauvages »
Confiture de bleuets sauvages85
aux fleurs forestières 9,25 $ /212 ml
Confiture de bleuets et amélanches des bois
6,15 $/110ml
Gelée de framboises et roses
sauvages 8,25 $/190 ml
Tartinade bleuets sauvages et lavande
10,60 $ /212 ml
Les petits Gaspésiens santé De plus en plus de consommateurs désirent prendre soin d’eux et optent pour des aliments santé et des aliments fonctionnels, propriétés qu’on retrouve particulièrement dans les petits fruits émergents. Il devient donc souhaitable d’en faire un axe de développement. Puisque ces produits sont moins connus et qu’ils nécessitent de plus grands efforts de développement de marché et de commercialisation, il est naturel de les regrouper dans l’axe santé. Cet axe inclut également un autre type de produits plus sophistiqués, ou haut de gamme, que sont les vins et alcools de petits fruits. On retrouve donc dans cette catégorie de produits :
les tartinades d’amélanche;
les gelées de groseilles;
les baies d’amélanche dans l’alcool;
les jus de pomme et sureau;
85 Source : Site Internet Terroirs Québec, www.terroirsquebec.com page consultée le 22 avril 2010.
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les boissons alcoolisées au sureau;
le sureau en gelée.
Exemple de produits et prix de comparables « petits Gaspésiens santé »
Baies d’amélanchier dans l’alcool86 11,35 $ /250 ml
Les tartinades de baies d’amélanche
6,55 $/110ml
Gelée de groseille framboisée
4,90 $/250 ml
Le sureau en gelée
4,65 $ /110 ml
Crème de sureau blanc
(Le Ricaneux)
L’Amelanche (Verger Pedneault)
Boisson alcoolisée à 6,5% 5,76 $/341 ml
Il y a beaucoup de travail à faire dans le développement de la production des petits fruits émergents avant d’en faire des produits transformés. Toutefois, il y a déjà un fabricant de vin de fraises dans la région et les exemples présentés démontrent qu’il est possible de développer ce genre de produits. On parle alors de produits de niche, très spécialisés, pour des segments de marchés tels que les gastronomes, les restaurants, les boutiques, les épiceries fines et l’agrotourisme. Ainsi, le concept de petits fruits santé intègre deux catégories, celle des aliments fonctionnels fabriqués à partir de petits fruits émergents et celle des alcools de fruits, plus ludiques, dans le sens de santé (lorsqu’on porte un toast).
86 Source : Site Internet Terroirs Québec, www.terroirsquebec.com page consultée le 22 avril 2010.
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16.6. Les objectifs marketing Puisque la région en est à ses débuts en terme de développement de produits et de commercialisation structurée (collective), les principaux objectifs marketing proposés sont les suivants : Petits fruits champêtres
Accroître l’autosuffisance de la région en matière de petits fruits frais, en saison.
Développer une gamme de confitures, de tartinades et de gelées de façon à occuper 20 % de la demande régionale d’ici 5 ans.
Doubler le nombre de visites et de ventes à la ferme au cours des 5 prochaines années. Petits fruits sauvages
Quintupler la cueillette de petits fruits sauvages de façon à pouvoir développer une gamme de produits gaspésiens sauvages, haut de gamme.
Développer des unités de transformation collectives permettant de transformer et produire des produits répondant aux standards de la restauration (HRI, boutiques spécialisées) et des clientèles à la recherche de produit plus exotiques.
Petits fruits santé
Étudier la faisabilité de produire un jus santé en partenariat avec un transformateur québécois à partir de l’amélanche ou du sureau.
Étudier l’opportunité de partenariat dans la production du cassis en Gaspésie avec un producteur artisanal reconnu dans ce domaine.
Développer une gamme de confitures fabriquées à partir de petits fruits émergents cultivés et sauvages.
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16.7. Actions à entreprendre et calendrier de travail Le plan qui est proposé par Desjardins Marketing Stratégique s’inscrit dans le long terme et se divise en quatre catégories d’activités : les activités générales et les activités spécifiques aux trois axes de développement. La Table pourra y puiser les éléments qui devront être réalisés en fonction du temps, des ressources humaines et des budgets disponibles.
Volet Mise en œuvre du plan de développement marketing (aperçu)
Imputabilité Identification d’une personne-ressource responsable de la mise œuvre du plan de développement marketing
$ Élaboration du budget de mise en œuvre
Soutien et appui du milieu
Présentation de la stratégie et des recommandations aux principaux partenaires des secteurs agricoles, municipaux, régionaux, gouvernementaux, enseignement et recherche
Partenariat dans la réalisation
Identification des partenaires et adoption du budget
Communication Lancement et promotion de la stratégie de développement marketing
Mesures d’appui
Mise en place d’un programme de mise en valeur des petits fruits en partenariat avec le MAPAQ et la TCAG. Pour chacun des trois axes (conventionnels, sauvages, émergents)
Veille et information
Préparation d’un bulletin d’information (bisannuel), de veille et de mise en valeur du créneau petits fruits de la Gaspésie (autocueillette, production, vente et transformation)
Positionnement Développement d’une appellation commune gaspésienne en trois volets (champêtre, sauvage et santé)
Concertation Réalisation d’un colloque petits fruits de la Gaspésie (aux deux ans) faisant le bilan des travaux et état des perspectives de développement de tous les acteurs concernés.
Réseautage et engagement individuel
Organiser une mission de reconnaissance auprès de transformateurs regroupant un réseau de producteurs et transformateurs gaspésiens et partenaires intéressés au développement de produits de niche.
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Axe petits fruits gaspésiens champêtre
Développement de partenariats avec l’ITA et les centres de transferts pour la recherche et le développement d’emballages et de produits destinés aux marchés locaux à partir des petits fruits cultivés.
Réalisation d’un projet pilote (nouvelle gamme de produits de petits fruits gaspésiens champêtre) dirigé par un réseau de producteurs, de transformateurs et investisseurs soutenus par la TCAG, le MAPAQ et leurs partenaires.
Développement d’un réseau de distribution et de commercialisation des petits fruits gaspésiens du créneau champêtre
Réalisation d’un guide de production des petits fruits et produits du terroir gaspésien en partenariat avec l’Office de Tourisme de la Gaspésie et les MRC intéressées
Axe petits fruits gaspésiens sauvage
Organisation d’un événement et d’une campagne de promotion et de sensibilisation à la cueillette des petits fruits
Organisation d’ateliers et de stages de formation à la pratique de la cueillette des petits fruits et produits sauvages
Réalisation d’un projet pilote d’une gamme de produits issus des petits fruits sauvages en partenariat avec des cueilleurs et transformateurs gaspésiens : 1) développement de produits, 2) développement de marchés
Axe petit fruits gaspésiens santé
Poursuite des efforts de développement de la production dans les petits fruits émergents, notamment : l’amélanche, le sureau et éventuellement le cassis.
Sélection de producteurs et produits santé prioritaires pouvant être développés en Gaspésie à partir des petits fruits émergents cultivés et sauvages
Réalisation d’un projet pilote notamment dans (le jus santé, les confitures et d’alcool de petits fruits, en partenariat avec des transformateurs intéressés)
16.8. Conditions de réalisation IL est clair que la réalisation de plan de développement marketing des petits fruits de la Gaspésie requiert des efforts et des investissements soutenus à et long terme de la part d’entrepreneurs et des partenaires de la TCAG. Nous avons présenté les données relatives au potentiel de marchés, la stratégie ainsi que les axes de développement à privilégier. Même si le potentiel est présent, il faudra des entrepreneurs, des leaders et des collaborateurs engagés dans le développement d’une véritable filière petits fruits. Pour ce faire, il est nécessaire que des personnes s’impliquent personnellement dans cette voie (entrepreneuriat) et que d’autres contribuent dans la mise en place de conditions favorables. Dans certaines parties de la Gaspésie plusieurs agissent depuis forts longtemps dans ce but. Ils travaillent collectivement au niveau de la production, du développement de produits et des marchés. À la lumière de l’intérêt et de l’enthousiasme des participants à la journée Petits Fruits du 28 avril à New Richmond, les conditions favorables semblent réunies pour passer à une autre étape de développement, à travers une vision partagée et une concertation. En ce sens, la TCAG et ses partenaires devront soutenir l’entrepreneuriat et encourager le développement (enseignement) et la transmission (réseautage, information, promotion) des savoir-faire agricoles et techniques, afin de consolider la culture et cueillette des petits fruits (relève agricole), mais aussi, le développement de marchés. Par exemple, ils devront s’impliquer dans la promotion de l’achat local.
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Par conséquent, un leadership et une concertation soutenue dans le temps sont requis, notamment pour la mise en place de mesures régionales appropriées : 1) identification du potentiel (exploitation ou cueillette); 2) formation et développement de l’entrepreneuriat agricole; 3) développement et consolidation des entreprises existantes; 4) innovation dans le développement de produits; 5) développement de marchés et d’emballages. Le calendrier de mise en œuvre propose ainsi des actions concrètes que la TCAG pourra situer dans le temps en fonction des ressources et des efforts possibles dans la réalisation des objectifs et de la stratégie proposée.
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1177.. RReeccoommmmaannddaattiioonnss Nos recommandations principales sont les suivantes : 1. Nous pouvons, sans nul doute, encourager la production et le développement de
productions de petits fruits en fonction du potentiel et des pistes de marchés (niche) proposées. Afin de soutenir cette orientation, il serait pertinent :
de faire un inventaire des pratiques, des productions et des connaissances actuelles à l’égard des petits fruits gaspésiens dans le but d’évaluer le potentiel agricole (superficies disponibles et exploitables) de la région et les opportunités de développement de la production en fonction de la stratégie de développement des petits fruits. Ceci permettrait, en complément de l’étude de marché de sensibiliser des producteurs et transformateurs en ciblant les petits fruits prometteurs, tant du point de vue agricole que du point de vue du marché?
d’encourager la cueillette et la culture des petits fruits par la tenue de conférences et d’ateliers d’information et de sensibilisation. Produire un guide de production, de cueillette et de transformation des petits fruits gaspésiens à potentiel élevé.
2. Mettre en commun les producteurs et les infrastructures existantes (capacités de
transformation, congélation, etc.) par le biais de coopératives ou d’associations de producteurs et transformateurs.
Pour le développement de l’expertise. Poursuivre les efforts et le partage
d’expertises des producteurs et transformateurs de la Gaspésie (une façon de contrer la dispersion et de structurer l’offre).
Regrouper autour de projets spécifiques les producteurs intéressés au sein d’une grappe de producteurs en collaboration avec des centres de transfert d’expertise collégiaux et centres de recherches agroalimentaires. Voir le calendrier de réalisation proposé.
Favoriser le développement de la transformation. Soutenir l’investissement dans la transformation de petits fruits en privilégiant (dans l’ordre) le développement de produits destinés au marché local, le haut de gamme, les produits de niche : boissons alcoolisées, confitures, tartinades, etc.
Favoriser le développement de produits et d’emballages novateurs. Développer des emballages et des tactiques de mise en valeur des petits fruits regroupées : livres de recettes, paniers gourmands, émissions télévisées, etc.
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Mettre à la disposition des producteurs et transformateurs un bulletin d’information sur la production et la commercialisation des petits fruits gaspésiens. Recueil des bons coups, inventaire des ressources et de la documentation disponible.
3. Développer une collaboration entre les intervenants touristiques et les
producteurs pour développer de nouvelles activités touristiques autour de la thématique des petits fruits et de l’axe « petits fruits champêtres ».
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1188.. LLiissttee ddeess rrééfféérreenncceess uuttiilliissééeess
Agriculture et agroalimentaire Canada, Tendances alimentaires au Canada, d’ici 2020 (2005)
Association des producteurs de fraises et framboises du Québec, Évolution des superficies en culture, 1998-2007
Association québécoise de distributeurs de fruits et légumes, www.aqfdl.ca
Annuaire du Carrefour bioalimentaire du Québec www.carrefouralimentairealimentaire.com, page consultée le 26 janvier 2009
Cepaf : Portrait des cultures fruitières et indigènes, Québec (tome I et II)
Cepaf : Les possibilités de commercialisation des PFNL et Produits sauvages
Cepaf : Mise en valeur des produits forestiers non ligneux, avril 2008
Conseil québécois de l’horticulture, BULLETIN DE VEILLE En ligne : www.cqh.ca Volume 2, Numéro 2, Le 1er mars 2010
Chambre de coordination du secteur des fraises et framboises du Québec, Étude des perceptions et comportement des consommateurs à l’égard des fraises et framboises fraîches et orientations marketing, février 2007.
Conseil de transformation agroalimentaire et de commercialisation du Québec, principaux enjeux du secteur de la transformation alimentaire au Québec
Conseil québécois de l’horticulture : Enjeux, contraintes et opportunités du secteur de la production horticole à l’horizon 2010 (mai 2006)
Économics of Saskatoon berry production, A ten acre Enterprise, Alberta Agriculture and Rural Development, Sharon Faye, March 2008
Institut de la Statistique du Québec, Statistiques principales du secteur des petits fruits au Québec
Institut national de la Santé publique, Coup d’œil sur l’alimentation des adultes québécois, 2009
Institut national de la Santé publique, L’alimentation des adultes québécois : les plus récentes données, www.inspq.qc.ca/dossiers/alimentation
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Office de la langue française : Vocabulaire des petits fruits
Portrait des réseaux de distribution de fruits et légumes frais du Québec, rapport final, février 2007
Statistiques principales sur les framboises et les fraises, 2003-2006
Statistiques principales du secteur de petits fruits, Québec, 2004-2007
Transformateurs gaspésiens http://www.gaspesiegourmande.com/NosMembres.aspx?type=2
Transformation alimentaire Québec, Profil sectoriel des aliments congelés, février 2009
Union des producteurs agricoles, Fiches techniques, Produits forestiers non ligneux en Gaspésie
Sites Internet de producteurs et transformateurs consultés
Site Internet
Verger Paul Jodoin www.vpj.ca
Verger Pedneault www.vergerspedneault.com
Cassis Mona et Filles www.cassismonna.com
Fruits d'or www.fruit-dor.ca
Le Ricaneux www.ricaneux.com
Nutrafruit www.nutra-fruit.com
Gourmet sauvage www.gourmetsauvage.ca
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18.1. Guide d’entrevues : Producteurs de petits fruits gaspésiens
Desjardins Marketing Stratégique Étude de marché pour la Table de concertation agrobioalimentaire de la Gaspésie
1
Personne interviewée
Numéro de téléphone
Entreprise/ Organisme
Date de l’entrevue
Durée
Responsable de l’entrevue
INTRO. Bonjour. Mon nom est (…) de la firme Desjardins Marketing Stratégique. Nous avons été mandatés par la Table de concertation Agrobioalimentaire de la Gaspésie, pour réaliser une étude de marché des petits fruits de la Gaspésie. À cette étape de l’étude, nous aimerions discuter avec vous pour connaître votre opinion quant au potentiel de développement dans ce domaine (prendre rendez-vous si pas disponible – indiquez que les réponses sont anonymes et seront analysées d’un point de vue global). Soyez assuré que les réponses aux questions suivantes sont de natures confidentielles.
Les résultats des entrevues individuelles seront traités de façon générale afin de respecter l’anonymat des répondants.
Historique et expérience de production ou de commercialisation de petits fruits Q1. Quelle est votre spécialité dans le domaine agricole? Parlez-moi de vos activités, de vos installations, de ce qui vous passionne dans le domaine agricole. Q2. Depuis combien d’années êtes-vous dans le domaine des petits fruits? En d’autres mots, expliquez-moi comment vous avez débuté dans la production et la vente de petits fruits?
Client Table Agrobioalimentaire Gaspésie
Projet Étude de Marché Petits Fruits
# Dossier # 9057
Objet Questionnaire – entrevues semi-dirigées Producteurs de la Gaspésie
Version/ date Version 2 – janvier 2010
Desjardins Marketing Stratégique Étude de marché pour la Table de concertation agrobioalimentaire de la Gaspésie
2
Q3. Avez-vous développé des méthodes de culture, de cueillettes, d’emballage, ou d’entreposage particulier au cours de ces années qui vous permettent de produire de façon constante et stable? Q4. Faites-vous de la transformation de petits fruits? Si oui, laquelle? Q5 Quels sont vos plus grands succès et vos plus grands défis dans la production de petits fruits?
Succès (forces) Défis (faiblesses)
Q6. Quels petits fruits avez-vous le plus vendus cette année? Quel pourcentage de votre chiffre d’affaires, de vos ventes, cela représente-t-il environ?
Desjardins Marketing Stratégique Étude de marché pour la Table de concertation agrobioalimentaire de la Gaspésie
3
Q7. Considérez-vous que les petits fruits de la Gaspésie présentent des particularités? Si oui, lesquelles? Q8. En fonction des catégories suivantes, quels sont les petits fruits les plus demandés ou les plus prometteurs selon vous?
Catégories de petits fruits + demandés/
+ prometteurs Lesquels, expliquez pourquoi?
Sauvages?
Petits fruits frais?
Petits fruits d’automne?
Surgelés
Déshydratés?
Autres, précisez :
Q9. Existe-t-il des demandes que vous aimeriez combler, mais que vous n’arrivez pas à combler présentement? En d’autres mots, croyez-vous qu’il y a un potentiel de revenu intéressant pour vous ou pour d’autres dans ce domaine qui n’est pas exploité actuellement? Oui, non, pourquoi?
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4
Q10. Quel prix moyen avez-vous obtenu cette année? Est-ce que vos activités dans les petits fruits sont rentables, selon vous?
Q11. Auriez-vous la capacité d’accroître votre production au cours des prochaines années si la demande était plus grande?
• Dans quels produits, pourquoi, comment? La distribution des petits fruits de la Gaspésie Q12. Comment faites-vous la vente et la distribution de votre production à l'heure actuelle? Q13. Quels sont, selon vous, les avantages et les inconvénients de cette façon de
faire la vente ou la distribution de votre production?
Avantages Inconvénients
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5
Q14. (Question en réserve, selon le degré de collaboration du répondant) Seriez-vous intéressé à vous regrouper ou à vous associer avec d’autres producteurs de petits fruits dans le but :
• De développer les marchés (si oui, dans vers quels marchés):
o local, dans la région de la Gaspésie? o dans d’autres régions du Québec? o vers les régions de Québec ou de Montréal? o vers les maritimes? o vers les États-Unis?
• D’obtenir une certification ou une reconnaissance de vos produits?
• De développer une appellation ou une marque de commerce des petits fruits gaspésiens? (oui, non, pourquoi?)
Q15. Seriez-vous intéressé à faire partie d’un projet pilote dans le but de développer la production et les marchés de petits fruits de la Gaspésie si on vous le proposait au cours des prochains mois? Q16. En terminant, avez-vous des commentaires ou des questions? Q17. Pourrions-nous vous contacter si nous avions d’autres questions?
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18.2. Salons (et événements potentiels) et épiceries pour la vente de produits transformés
Mondial de la bière
du 2 au 6 juin 2010
Gare Windsor, Montréal
[http://festivalmondialbiere.qc.ca/f...]
Festival des Fromages de Warwick
du 17 au 20 juin 2010
Warwick
www.festivaldesfromages.qc.ca
Festival des Vins de Saguenay
du 10 au 11 juillet 2010
Secteur haut de la Racine, Centre‐ville de Chicoutimi
www.festivinsaguenay.ca
Festival des Vins de Terrebonne
du 7 au 8 août 2010
Site historique de l’Île‐des‐Moulins, Terrebonne
www.ile‐des‐moulins.qc.ca
Fêtes Gourmandes de Lanaudières
août‐10
Parc Aimé‐Piette de Saint‐Jacques
La Fête Bières & Saveurs
sept‐10
Chambly
www.bieresetsaveurs.com
La Fête des Vendanges Magog‐Orford
sept‐10
À la pointe Merry de Magog
www.fetedesvendanges.com
Salon des Métiers d’Art de Montréal
du 3 au 22 décembre 2010 (Présence à confirmer)
Place Bonaventure, Montréal
www.metiers‐d‐art.qc.ca/smaq/
Salon des Artisans de Québec
du 9 au 19 décembre 2010
Centre de foires de Québec
www.promotionsroger.com/artisans
Marché de Noël au Marché du Vieux‐Port de Québec
déc‐10
Marché du Vieux‐Port de Québec
www.marchevieuxport.com
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Épiceries fines Moréna
1038, avenue Cartier, Québec (Québec) G1R 2S4
T 418.529.3668 / F 418.529.2514 • info@morena‐food.com
Maison Courtemanche
374, rue du Palais St‐Jérôme (Québec) J7Z 1Y1
Téléphone : 450 438.8548 Télécopieur : 450 432.1475
Boutique et Coin Gourmand La Monnaguette
721, chemin Royal, Saint‐Pierre, Île d’Orléans
La Maison de Vins et Boissons Artisanales,
Marché des Saveurs du Québec
280, Place du Marché‐Du‐Nord (Marché Jean‐Talon), Montréal
www.lemarchedessaveurs.com
Le Marché du Vieux‐Port de Québec
Horaire : De juin à septembre et décembre (Marché de Noël)
160, rue Quai St‐André, Québec
www.marchevieuxport.com
Succursales SAQ
Crème de cassis available
Cassis Monna & filles ‐ Crème de Cassis de l’Île d’Orléans
Numéro de produit : 10381661
Consulter la disponibilité de ce produit en visitant le site officiel de la SAQ :
www.saq.com
Au Marché Public de Sainte‐Foy
Saison estivale seulement.
Produits disponiblent au kiosque de la Ferme Tourilli, artisan fromager.
939, rue Roland Beaudin, Sainte‐Foy
Boutique des produits du terroir, Galerie du Vieux‐Fort
7777, Boulevard de la Rive‐Sud, Lévis
www.galeriesduvieuxfort.ca
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18.3. Liste des principaux intervenants régionaux (personnes ressources) des petits fruits dans région de la Gaspésie
Personnes ressource Téléphone Courriel
Patrick Golliot,
Président,
TCAG
418-763-7791 #240 [email protected]
Éric Lamarre,
Coordonnateur,
TCAG
418-392-4466 #219
Sans frais :
888-503-7455 #219
Carmen St-Denis, Conseillère en transformation alimentaire et marketing,
MAPAQ Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine
418-388-2282 #234
Sans frais :
877-221-7038 #234
Zénab Hamat,
Conseillère en développement du bioalimentaire
Répondante en agrotourisme, relève et formation,
MAPAQ Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine
418-388-2282 #243
Sans frais :
877-221-7038 #243
Fredéric Delarosbil,
Coordonnateur du Réseau Agriconseils
418-388-2324
Sans frais :
888-680-1858
Dominique Martin,
Agronome, Conseillère en développement du bioalimentaire, en production horticole et petits fruits
MAPAQ Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine
418-388-2282 #225
Sans frais :
877-221-7038 #225
Bertrand Anel,
Agent au développement de l'agroforesterie, CRÉGÎM
Coordonnateur du laboratoire rural Agroforesterie et paysage
MRC du Rocher-Percé
418-689-6643 [email protected]
Claude-André Léveillé, Coordonnateur du développement des ressources naturelles alternatives,
CRÉGÎM
418-392-2636
Sans frais :
800-463-6178
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18.4. Guide d’entrevues : Experts des marchés
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1
Personne interviewée
Numéro de téléphone
Entreprise/ Organisme
Adresse de courriel pour transmission du questionnaire
Date de l’entrevue
Durée
Responsable de l’entrevue
INTRO. Bonjour. Mon nom est (…) de la firme Desjardins Marketing Stratégique. Nous avons été mandatés par la Table de concertation Agrobioalimentaire de la Gaspésie, pour réaliser une étude de marché des petits fruits de la Gaspésie. À cette étape de l’étude, nous aimerions réaliser une entrevue avec la personne la mieux placée de votre organisation concernant le développement de marché des petits fruits de la Gaspésie. • Est-ce que vous êtes disponible pour une entrevue? Parfait, je vais vous
transmettre une copie du guide d’entrevue par courriel afin que vous puissiez vous préparer. A quelle adresse, puis-je vous transmettre ce guide d’entrevue?
• À moins que vous ne jugiez qu’une autre personne ne soit davantage informé sur la question? Dans ce cas, quelle est la personne à qui nous devrions parler pour bien comprendre les perspectives de marché pour les framboises ou fraises sauvages par exemple, ou pour d’autres petits fruits tels que le sureau, l’amélanche ou le pimbina?
Autre personne à interviewer
Numéro de téléphone
Titre
Organisation
(Prendre rendez-vous si pas disponible – indiquez que les réponses sont anonymes et seront analysées d’un point de vue global). Sinon, connaissez-vous une personne d’une autre organisation que nous devrions aussi consulter qui est particulièrement bien informée?
Client Table Agrobioalimentaire Gaspésie
Projet Étude de Marché Petits Fruits
# Dossier # 9057
Objet Questionnaire – entrevues semi-dirigées Experts des marchés
Version/ date Version 2– Janvier 2010
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2
D’abord, j’aimerais vous informer que la région de la Gaspésie compte actuellement une trentaine de producteurs spécialisés principalement dans la production et la cueillette de fraises, de framboises, de bleuets, et d’autres petits fruits sauvages ou cultivés, tels que l’amélanche, le cassis, les gadelles noires, la viorne trilobée (ou pimbina) et les noisettes. Les petits fruits de la Gaspésie sont particulièrement appréciés pour leur qualité et leur saveur. Ils sont aussi disponibles à des périodes où les petits fruits des autres régions sont moins disponibles ou de moindre qualité. Un des principaux objectifs de l’étude est de dresser une liste des acheteurs potentiels et d’identifier les conditions de succès dans les marchés potentiels à développer. Q1a. Quelles sont vos activités concernant les marchés, notamment les petits fruits? Q1b. Quelles sont vos sources d’information de marché? Q2. Quelles sont les tendances générales dans ces marchés pour les petits fruits tels que les framboises, les fraises et les bleuets? (En déclin, stable, en croissance?) Q3. Quelles sont les tendances générales pour les petits fruits tels que l’amélanche, le sureau, le pimbina, et autres? (En déclin, stable, en croissance?)
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3
Q4. De façon générale, selon vos connaissances des marchés, quelles sont les FORCES et les FAIBLESSES des petits fruits du Québec sur les marchés du Québec, du Canada ou du nord-est des États-Unis? Pistes : volumes disponibles, culture, transport, mise en marché, concurrence? Forces des petits fruits du Québec Faiblesses des petits fruits du Québec
Q5a. À la lumière des informations dont vous disposez, sur une échelle de 1 à 10 (10 étant le plus élevé) quelles catégories de petits fruits sont les plus demandées parmi les suivants : les FRAISES, les FRAMBOISES, les BLEUETS (précisez la catégorie, et les volumes si possibles)? Écrire un chiffre de 1 à 10 ou NA si non applicable.
Les forces et les opportunités
Catégories Fraises Framboises Bleuets Frais De saison
D’automne Hors-saison
Surgelés En bille Tranchés
Transformés Déshydratés Autre
Mode de production
Sauvage Certifiée bio Sans importance
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Q5b. À la lumière des informations dont vous disposez, sur une échelle de 1 à 10 (10 étant le plus élevé) quelles catégories de petits fruits sont les plus demandées parmi les suivants : (Écrire un chiffre de 1 à 10 ou NA si non applicable).
Les forces et opportunités des autres petits fruits Catégories Le sureau L’amélanche Le pimbina Autres
(précisez)Frais De saison
D’automne Hors-saison
Surgelés En bille Tranchés
Transformés Déshydratés Autre
Mode de production
Sauvage Certifiée bio Sans importance
Q6. En fonction de ces tendances et de votre connaissance de ces marchés, quelles sont les principales opportunités? Existe-t-il des demandes qui sont non-comblées? Q7. Qui sont les acteurs ou les acheteurs potentiels de petits fruits de la Gaspésie selon vous? À partir des informations que vous avez, pourrions-nous dresser une liste des acheteurs de petits fruits? (Qui d’autres pourrions nous contacter dans ce but?)
• Au Québec :
• Dans le nord-est des États-Unis?
• Dans les autres provinces canadiennes?
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Q8. De quelle façon s’approvisionnent-ils (si la personne est en mesure de répondre à la question précédente)? En d’autres mots, parlez-moi des canaux de distribution. Comment fonctionne la filière? Q9. Quels sont les principaux circuits de distribution que devraient cibler les producteurs de la Gaspésie en priorité parmi les suivantes?
Circuit long Circuit court
Grandes chaînes
Fruiteries et bannières régionales
Marché central
Grossistes, emballeurs,
courtiers HRI
Marchés publics/kiosques à la
ferme/autocueillette
Avantages
Inconvénients
Q10. Quels sont les acheteurs qui devraient être contactés plus spécifiquement pour le développement des marchés des petits fruits suivants?
• L’amélanche • Le cassis ou les gadelles noires • Les cerises sûres • Le sureau • La viorne trilobée (ou pimbina)
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Q11. Existe-t-il des demandes que les producteurs n’arrivent pas à combler dans certaines catégories de petits fruits? (Si oui, expliquez pourquoi?) Q12. Que recommanderiez-vous aux producteurs de petits fruits de la Gaspésie qui désirent développer de nouveaux marchés? En d’autres mots, quels sont les prérequis et les conditions de succès dans le développement de ces marchés? Q13a. Selon vous, quels sont les critères et les normes particulières à considérer pour les petits fruits tels que fraises, framboises, bleuets ? Le goût
Le prix
Le calibre (petit, moyen, gros)
Le format
L’apparence Emballage
Délais de livraison Autres, précisez :
Q13b. Selon vous, quels sont les critères et les normes particulières à considérer pour les petits fruits tels que l’amélanche, le sureau, ou le pimbina, par exemple? Le goût
Le prix
Le calibre (petit, moyen, gros)
Le format
L’apparence
Emballage
Délais de livraison
Autres, précisez :
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Q14. Si vous aviez un conseil à donner aux producteurs et membres de la filière petits fruits de la Gaspésie, dans quelles catégories de petits fruits ou dans quels créneaux de petits fruits la Gaspésie devrait-elle investir en priorité :
Quelle production de petits fruits ou quels créneaux à développer?
Quels marchés à développer en priorité?
Q15. Avez-vous des commentaires ou des questions concernant ce questionnaire ou cette étude de marché? Q16. Pourrions-nous vous appeler si nous avions d’autres questions? (Oui, non?)
Étude de marché sur les petits fruits Table de concertation agrobioalimentaire de la Gaspésie
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18.5. Guide d’entrevues, transformateurs
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Personne interviewée
Numéro de téléphone
Entreprise/ Organisme
Date de l’entrevue
Durée
Responsable de l’entrevue
INTRO. Bonjour. Mon nom est (…) de la firme Desjardins Marketing Stratégique. Nous vous contactons dans le cadre de l’étude de marché que nous réalisons pour la Table de concertation Agrobioalimentaire de la Gaspésie, qui œuvre actuellement au développement de la filière « petits fruits ». En fonction de votre expérience dans la production/transformation de petits fruits, nous aimerions connaître votre opinion quant au potentiel de développement de produits de niche à partir des petits fruits. Auriez-vous environ 30 minutes pour répondre à une quinzaine de questions ? Un des objectifs de l’étude est de dresser une liste des acheteurs potentiels et d’identifier les conditions de succès pour le développement de marchés. Puis-je vous transmettre le questionnaire par courriel ? Cela vous facilitera la tâche. D’abord, j’aimerais vous informer que la région de la Gaspésie compte actuellement une trentaine de producteurs spécialisés principalement dans la production et la cueillette de fraises, de framboises, de bleuets, et d’autres petits fruits sauvages ou cultivés, tels que l’amélanchier, le sureau, etc. Les petits fruits de la Gaspésie sont particulièrement appréciés pour leur qualité et leur saveur. Ils sont aussi disponibles à des périodes où les petits fruits des autres régions sont moins disponibles ou de moindre qualité. Soyez assuré que les réponses aux questions suivantes sont de natures confidentielles.
Les résultats des entrevues individuelles seront traités de façon générale afin de respecter l’anonymat des répondants.
Volumes de transformation actuels et potentiels
1. Tout d’abord, vous considérez-vous comme un transformateur artisanal ou industriel dans votre domaine ? Pourquoi, expliquez :
Client Table Agrobioalimentaire Gaspésie
Projet Étude de Marché Petits Fruits
# Dossier # 9057
Objet Questionnaire – entrevues semi-dirigées Phase II, étape 2
Version/ date Version 7 avril 2010
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2. Quelles sont vos principales gammes de produits fabriqués? a. Quelles sont celles fabriquées à partir de petits fruits ? b. À titre indicatif, quels sont les prix de vos meilleurs vendeurs ? c. Quel volume total de petits fruits transformez-vous en moyenne, par année ? d. De quelles régions proviennent vos petits fruits principalement ? e. À quels marchés sont-ils destinés (vos produits faits de petits fruits) ?
3. Selon vos besoins de transformation, quels prix offrez-vous en moyenne aux producteurs du Québec (ou d’ailleurs) pour les petits fruits suivants, livrés à vos installations ? Prix des petits fruits ?
Cultivés (Frais/Congelés)
Sauvages Bio
Petits fruits conventionnels
Fraises Framboises Bleuets
Émergents
Amélanche Sureau Fleur de sureau Pimbina Aronia (autres,
précisez)
4. Au cours des dernières années, est-ce que vos fournisseurs actuels de petits
fruits du Québec (ou d’ailleurs) ont été en mesure de combler vos besoins ? a. en quantité soutenue et suffisante ? (Oui, non, quels produits, pourquoi ?) b. en qualité soutenue et suffisante ? (Oui, non, quels produits, pourquoi ?) c. à prix compétitif ? (oui, non, pourquoi ?)
5. Envisagez-vous accroître la transformation de petits fruits du Québec ? a. Si oui, quels petits fruits vous seraient nécessaires? b. Quelles catégories ? (cultivés, sauvages, bio, autres, précisez) c. Quel volume ? d. À quel prix ?
6. Avez-vous des productions de petits fruits qui sont stade d’expérimentation ou de développement (Si oui, lesquels ?)
7. Avez-vous des produits transformés qui sont en expérimentation ou en développement ? (Si oui, lesquels ?)
a. Pour l’emballage, le conditionnement, la congélation, le séchage de petits fruits ? b. Autres, précisez ?
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Potentiel de développement d’un produit de niche
8. À moins que ce ne soit déjà le cas, êtes-vous intéressé à développer un produit spécifique ou de niche, à partir des petits fruits suivants ?
a. les petits fruits sauvages (fraises, bleuets, autres) ? b. les petits fruits bio ? (bleuets, fraises par exemple) ? c. les petits fruits émergents (tels que le sureau, l’amélanche, le pimbina, l’aronia
par exemple ?)
9. Pour chacune de ces catégories de petits fruits (sauvages, bio, émergents) quels sont les produits de niche actuels ou éventuels qui présentent le plus de potentiel commercial, selon vous ? Quel type de produits de niche ?
Préciser avec quels petits fruits ?
Le développement de :
Sauvages Bio Émergents
confitures de petits fruits ?
gelées de petits fruits?
petits fruits surgelés ?
petits fruits séchés ?
Le développement de nouveaux produits à partir de petits fruits, tels que ?
Expliquez pourquoi ?
10. Sur une note de 1 à 10 (10 étant la plus élevée) quelles sont les gammes de
produits de niche gaspésiens, parmi les suivantes, qui présenteraient le plus de potentiel ou d’intérêt commercial ? Le développement de confitures de petits fruits gaspésiens haut de gamme (bio,
sauvage, émergents) ? Le développement de gelées de petits fruits gaspésiens haut de gamme (bio,
sauvage, émergents) ? Le développement d’emballages-cadeaux de petits fruits gaspésiens ? (frais,
surgelés, séchés, sauvages, bio, émergents) ? Le développement de vins artisanal gaspésien (fraises, amélanche, bleuets…) ? Autres, précisez ?
11. Si vous aviez un conseil à donner aux producteurs de petits fruits gaspésiens, dans quels petits fruits devraient-ils investir afin d’espérer le meilleur rendement de leur investissement ?
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Pistes de développement à explorer auprès d’autres producteurs et transformateurs de la Gaspésie
12. Avez-vous déjà développé ou envisagé développer des partenariats avec d’autres producteurs, transformateurs (ou distributeurs) de petits fruits ? Si oui lesquels ?
En Gaspésie ?
Sinon, à l’extérieur de la Gaspésie ?
Ni en Gaspésie, ni ailleurs, pourquoi ?
13. Quels seraient les petits fruits gaspésiens dont vous auriez le plus besoin ou qui vous intéresseraient le plus, parmi les suivants?
À quelles fins
? (pour faire quel produit)
?
Volume ?
Frais, surgelés, séchés ?
Quand dans l’année ?
À quel prix (litre, kg.) (livrés/ou non-livrés)
Parmi les conventionnels
?
(fraises, framboises, bleuets ?)
Parmi les émergents?
(sureau, amélanche, aronia, pimbina, fleur de
sureau ?)
14. Auriez-vous un cahier de charge que vous pourriez nous transmettre ?
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15. Parmi la série de critères suivants, sur une échelle de 1 à 10 (10 étant le plus élevé) quels sont vos principaux critères dans la sélection et l’achat de petits fruits (identifier/valider les 4 critères principaux après avoir complété la liste) ? Préférences Échelle de 1 à 10 a. Le prix ?
b. L’emballage ?
c. La qualité ?
d. La fraicheur ?
e. Le conditionnement ?
f. Les délais de livraison ?
g. La régularité de l’approvisionnement ?
h. Le volume ?
i. L’origine gaspésienne ?
j. L’exotisme du petit fruit (nouveauté)
k. Les propriétés santé du petit fruit ?
l. Autres, précisez ?
16. Si vous deviez développer un partenariat avec des producteurs de petits fruits gaspésiens, avec quel type de producteurs seriez-vous le plus intéressé à faire des affaires ?
a. des producteurs individuels, spécialisés dans la production d’un petit fruit gaspésien particulier ? (Expliquez)
b. un regroupement de producteurs pouvant offrir une gamme de petits fruits gaspésiens ? (Expliquez)
17. Si l’occasion vous était offerte, seriez-vous intéressé à en connaître davantage sur les propriétés :
c. des petits fruits conventionnels de la Gaspésie ? d. ou les petits fruits émergents de la Gaspésie ? e. Si oui, puis-je donner vos coordonnées aux membres de la Table de concertation
agrobioalimentaire de la Gaspésie ?
18. Si nous avions d’autres questions, pourrions-nous vous contacter à nouveau ?
Étude de marché sur les petits fruits Table de concertation agrobioalimentaire de la Gaspésie
Desjardins Marketing Stratégique Page 151 www.desjardinsmarketing.com (#DMS : 9057)
18.6. Liste87 des économusées du Québec Catégorie Entreprise
Transformation des petits fruits Liquoristerie - Cassis Monna & filles
Pomiculture - Cidres et Vergers Pedneault
Autres Acériculture : boissons alcoolisées - Domaine Acer
Beurrerie - Ferme Jean-Noël Groleau
Bijouterie - Le Forgeron D'or
Bottier / Pelletier - Bilodeau
Boulangerie - Boulangerie Perron de Roberval
Brasserie - Bières de la Nouvelle-France
Chapellerie - Les Ateliers Renald Cimon
Courtepointe - La Maison de Calico
Ébénisterie - Atelier Amboise
Fonderie : bronze - Musée du bronze d'Inverness
Forge - La Forge à Pique-Assaut
Fourrure - Richard Robitaille Fourrures
Fromagerie - Laiterie Charlevoix
Fumage de poissons - Le Fumoir d'Antan
Herboristerie : huiles essentielles - Aliksir
Lainerie - Le Chevrier du Nord
Lutherie - Jules Saint-Michel, Luthier
Maroquinerie - RocheFort maroquinier
Meunerie - Les moulins de L'Isle-aux-Coudres
Miel - Musée de l'Abeille
Papier - Papeterie Saint-Gilles
Porcelaine - Porcelaines Bousquet
Salage et séchage de poissons - Lelièvre, Lelièvre et Lemoignan
Savonnerie - Savonnerie Olivier Saguenay
Sculpture sur bois - Atelier Paré
Sculpture sur sable - Artisans du sable
Soufflage du verre - Verrerie d'art Touverre
Tissage - Les Ateliers Plein Soleil
Verre thermoformé - Studio des Verriers du Richelieu
Vigne et vin - Vignoble de l'Orpailleur
Vitrail - Les Artisans du vitrail
87 Source : http://www.economusees.com/liste_themes.cfm, page consultée le 14 mai 2010