troubles d'apprentissage : les technologies à la rescousse

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Ne pas confondre difficultés d’apprentissage et troubles d’apprentissage Les difficultés d’apprentissage, généralement passagères, sont reliées à des facteurs externes (déménagement, divorce des parents, etc.). Elles se manifestent par un retard ou un déséquilibre ponctuel dans les apprentissages : problèmes de concentration, difficultés en lecture, en écriture ou en mathématiques, problèmes de comportement, etc. Si on repère assez tôt les difficultés d’apprentissage, on peut rapidement intervenir sans qu’il n’y ait de conséquences. Et ces difficultés deviendront vite chose du passé (figure A). Les troubles d’apprentissage durent toute la vie Les troubles d’apprentissage, généralement permanents, sont caractérisés par des difficultés persistantes. Les élèves auront de la difficulté à suivre le programme scolaire régulier à moins d’être repérés assez tôt et d’obtenir un soutien et un suivi adaptés (figure B). Règle générale, en milieu scolaire, l’orthopédagogue dépiste et évalue les élèves lorsque des doutes s’installent. Ensuite, de concert avec les enseignants, la direction de l’école, les parents et l’élève, il établit un plan d’intervention personnalisé, qui sera revu chaque année. Celui-ci contient toutes les stratégies engagées pour favoriser la réussite éducative et sociale de l’élève. Une multitude d’outils ont été développés au fil des ans pour soutenir les élèves en trouble d’apprentissage dans leur cheminement scolaire. Ces outils, principalement des aides technologiques, facilitent leurs apprentissages et les encouragent à persévérer malgré les difficultés rencontrées. Loin de devenir des béquilles pour les élèves, ils représentent au contraire une source de motivation et un moyen compensatoire à leur difficulté très efficace. Figure A : Difficultés d’apprentissage Figure B : Troubles d’apprentissage Par Martine Rioux, avec la précieuse collaboration de Jean Chouinard, du Service national du RÉCIT en adaptation scolaire. Troubles d’apprentissage : les technologies à la rescousse Les troubles d’apprentissage se manifestent sur le plan de l’attention, de la mémoire, de la coordination, de la communication, de l’habileté à lire et à écrire, de la conceptualisation, de la sociabilité et de la maturité affective. Ils ne sont pas reliés à l’intelligence, mais plutôt à une carence en lien avec le traitement de l’information. Ils touchent environ 10 % de la population. Puisque le repérage et le traitement des troubles d’apprentissage étaient pratiquement inexistants jusqu’à tout récemment, plusieurs adultes d’aujourd’hui vivent avec ce genre de troubles sans le savoir. Extrait du Guide annuel 2009-2010 – 500 sites Web pour réussir à l’école

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Ne pas confondre diffi cultés d’apprentissage et troubles d’apprentissageLes diffi cultés d’apprentissage, généralement passagères, sont reliées à des facteurs externes (déménagement, divorce des parents, etc.). Elles se manifestent par un retard ou un déséquilibre ponctuel dans les apprentissages : problèmes de concentration, diffi cultés en lecture, en écriture ou en mathématiques, problèmes de comportement, etc.

Si on repère assez tôt les diffi cultés d’apprentissage, on peut rapidement intervenir sans qu’il n’y ait de conséquences. Et ces diffi cultés deviendront vite chose du passé (fi gure A). Les troubles d’apprentissage

durent toute la vieLes troubles d’apprentissage, généralement permanents, sont caractérisés par des diffi cultés persistantes. Les élèves auront de la diffi culté à suivre le programme scolaire régulier à moins d’être repérés assez tôt et d’obtenir un soutien et un suivi adaptés (fi gure B).

Règle générale, en milieu scolaire, l’orthopédagogue dépiste et évalue les élèves lorsque des doutes s’installent. Ensuite, de concert avec les enseignants, la direction de l’école, les parents et l’élève, il établit un plan d’intervention personnalisé, qui sera revu chaque année. Celui-ci contient toutes les stratégies engagées pour favoriser la réussite éducative et sociale de l’élève.

Une multitude d’outils ont été développés au fi l des ans pour soutenir les élèves en trouble d’apprentissage dans leur cheminement scolaire. Ces outils, principalement des aides technologiques, facilitent leurs apprentissages et les encouragent à persévérer malgré les diffi cultés rencontrées. Loin de devenir des béquilles pour les élèves, ils représentent au contraire une source de motivation et un moyen compensatoire à leur diffi culté très effi cace.

Figure A : Diffi cultés d’apprentissage

Figure B : Troubles d’apprentissage

Par Martine Rioux, avec la précieuse collaboration de Jean Chouinard, du Service national du RÉCIT en adaptation scolaire.

Troubles d’apprentissage :les technologies à la rescousse

Les troubles d’apprentissage se manifestent sur le plan de l’attention, de la mémoire, de la coordination, de la communication, de l’habileté à lire et à écrire, de la conceptualisation, de la sociabilité et de la maturité affective.

Ils ne sont pas reliés à l’intelligence, mais plutôt à une carence en lien avec le traitement de l’information. Ils touchent environ 10 % de la population. Puisque le repérage et le traitement des troubles d’apprentissage étaient pratiquement inexistants jusqu’à tout récemment, plusieurs adultes d’aujourd’hui vivent avec ce genre de troubles sans le savoir.

Extrait du Guide annuel 2009-2010 –

500 sites Web pour réussir à l’école

Les professionnels de l’éducation interrogés sont unanimes : les aides technologiques à l’écriture sont des outils indispensables pour favoriser la réussite scolaire des élèves ayant un trouble d’apprentissage. Les élèves qui les utilisent effi cacement obtiennent non seulement de meilleurs résultats scolaires, mais ils sont aussi plus motivés à l’école et ont une plus grande confi ance en eux.

Selon Sophie Cadieux, orthopédagogue à la Commission scolaire des Trois-Lacs, les aides à l’écriture peuvent faire la différence entre l’obtention d’une note de passage ou un échec pour des élèves souffrant de dyslexie, de dysorthographie ou de dyspraxie.

Des élèves qui obtenaient des 40 % ou 50 % en production écrite s’en sortent désormais avec des 65 %, depuis qu’elle utilise avec eux le logiciel de prédiction de mots WordQ. « Ce logiciel n’écrit pas à la place de l’élève, il lui suggère des mots. L’élève peut se concentrer sur sa composition plutôt que de paniquer sur l’orthographe. »

Brigitte Stanké, orthophoniste doctorante, témoigne également des effets positifs de l’utilisation des aides à l’écriture. Elle a utilisé le logiciel WordQ avec des jeunes de la fi n du primaire à la Commission scolaire de Montréal et du secondaire à l’école privée Vanguard. L’effort requis pour la rédaction limitait la longueur des textes de ces élèves à une dizaine de lignes, dit-elle. En écrivant avec l’aide du logiciel, ils rédigeaient des phrases plus longues, avec un vocabulaire plus riche.

En fait, l’usage des logiciels d’aide donnerait un répit aux élèves en trouble d’apprentissage, en leur apportant une assistance, une rétroaction sur le travail accompli, les invitant à se corriger au fur et à mesure.

La recherche « L’erreur dans l’acquisition de l’orthographe » (Arnaud Rey, Sébastien Pacton et Pierre Perruchet, 2005) corrobore ces témoignages. Elle a démontré qu’une exposition répétée aux erreurs d’écriture empêche l’élève de retenir l’orthographe correcte.

Selon Madeleine Fauteux, conseillère pédagogique en adaptation scolaire à la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys, en réduisant l’exposition à l’erreur (par la suggestion de bonnes réponses possibles), les aides à l’écriture permettent aux élèves d’enregistrer la bonne orthographe des mots et, ce faisant, de se concentrer sur d’autres aspects de la rédaction.

Certes, les élèves ayant un trouble d’apprentissage n’obtiennent pas une note parfaite du jour au lendemain. La source du trouble étant neurologique, les problèmes demeurent à vie. Malgré tout, ils peuvent avoir « plus de contrôle sur leur apprentissage », soutient Brigitte Sirois, orthopédagogue à la Commission scolaire des Phares.

« J’ai vu des élèves passer d’une démotivation, près de l’apathie, à une motivation vraiment plus importante », affi rme-t-elle. Les élèves qui voient leurs efforts mener à de meilleurs résultats sont plus motivés et ont une meilleure estime d’eux-mêmes. Les aides technologiques deviennent source de valorisation. « Maintenant, ils savent qu’ils peuvent réussir », dit Sophie Cadieux.

Accompagnement requisMalgré les bienfaits observés, certaines conditions doivent être respectées pour assurer une utilisation maximale et effi cace des aides à l’écriture. « On ne peut pas juste recommander un outil sans montrer au jeune comment l’utiliser », avertit Mme Stanké.

« Il est nécessaire de réaliser un accompagnement pédagogique en parallèleà », précise Mme Fauteux. L’élève doit comprendre son trouble et être conscient de ses diffi cultés. Il doit être amené à comprendre le principe de base et les limites des outils qu’il utilise.

Certains « croient à tort que les correcteurs d’orthographe sont un peu magiques ». D’emblée, elle leur explique que ce n’est pas le logiciel qui est intelligent, mais l’élève qui prend une décision parmi les choix proposés.

Ainsi, l’élève s’engage dans son apprentissage, il devient plus autonome. Il acquiert « une méthode de travail », et non une « dépendance » à l’outil, fait remarquer Mme Cadieux.

Mme Fauteux rappelle également que « la réussite des élèves est en lien avec plusieurs facteurs », pas uniquement avec l’utilisation d’un outil ou d’un autre. « La majorité des enfants qui ont un trouble d’apprentissage ont aussi un problème de motricité fi ne », relate Mme Sirois. Taper sur les touches d’un clavier est alors moins énergivore que manipuler un crayon.

Les troubles d’apprentissage les plus connus • dyslexie : trouble spécifi que de la lecture• dysorthographie : trouble spécifi que de l’écriture• dyscalculie : trouble spécifi que du calcul et des mathématiques• dysphasie : trouble spécifi que du langage• trouble de la mémoire (à court ou à long terme)• dyspraxie : trouble psychomoteur• trouble visuo- ou auditivo-perceptif : diffi culté d’assemblage

et de différenciation de visuels ou de sons• trouble des fonctions exécutives : organisation et planifi cation• syndrome de dysfonction non verbale : diffi culté motrice,

visuelle, sociale ou sensorielle• trouble du traitement auditif : traitement de l’information• trouble du défi cit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H)

Source : www.aqeta.qc.ca

Utiles, les aides technologiques?Certainement, mais…Par Elsa Iskander

En développementL’utilisation des aides à l’écriture est relativement récente dans les écoles, ce qui fait que les enseignants et autres professionnels scolaires ne sont pas tous au courant des retombées possibles.

« Au bout du compte, il vaut mieux avoir l’outil pour faire [de l’élève] un adulte fonctionnel plutôt qu’un futur illettré ou décrocheur », fait valoir Mme Stanké. À long terme, quel que soit le moyen utilisé, l’objectif est que l’élève parvienne à écrire un texte cohérent et sans fautes.

Pour l’instant, les aides technologiques sont davantage utilisées au primaire, et même au préscolaire qu’au secondaire. Le manque d’orthopédagogues au secondaire, les classes plus nombreuses et les changements de local sont évoqués pour expliquer la situation. De plus, l’accès aux ordinateurs directement en salle de classe est plus facile au primaire.

Les professionnels interrogés déplorent également le peu de formation que les enseignants reçoivent sur les troubles d’apprentissage et l’usage des aides technologiques en classe. Selon Mme Fauteux, « la formation devrait être davantage en lien avec l’apport pédagogique des aides que le soutien technique ».

Elle prône du même souffl e un travail très étroit entre orthopédagogues et enseignants pour maximiser l’exploitation de l’outil, favoriser la progres-sion de l’élève et assurer le suivi des outils d’une année scolaire à l’autre.

Et les parents dans tout cela? Puisque les troubles d’apprentissage sont très souvent héréditaires, Mme Sirois tente de les déculpabiliser. « Les enfants et les parents sont familiers avec l’informatique, il reste à les éduquer pour qu’ils l’utilisent en fonction de leur diffi culté. »

Mythe 3 : L’aide technologique ne permet pas à l’élève d’apprendre.

L’aide technologique permet à l’élève de développer ses compétences en favorisant son autonomie et son implication. Elle lui confère un rôle actif dans ses apprentissages et, plus encore, lui permet de progresser dans son cheminement scolaire. Puisqu’il est moins souvent exposé à l’erreur, les bonnes notions s’enregistrent dans sa mémoire, lui permettant ainsi d’aller plus loin dans ses apprentissages.

Mythes et réalités des aides technologiques

Mythe 2 : L’aide technologique fait le travail à la place de l’élève.

L’aide technologique est un moyen de relever les défi s de l’appren tissage. Il n’élimine pas les diffi cultés. L’élève doit apprendre à l’utiliser de façon pédagogique. Il doit apprendre à porter un jugement critique sur les propositions faites par l’outil d’aide, lui aussi n’étant pas infaillible. L’outil assiste donc l’élève et lui permet de prendre conscience de ses erreurs et d’apprendre de celles-ci.

Mythe 1 : L’aide technologique est une béquille.

L’aide technologique permet de pallier certaines incapacités. Une personne en fauteuil roulant a besoin d’une rampe pour contourner les escaliers, une personne ayant des troubles d’apprentissage a besoin de moyens pour l’aider à contourner les obstacles en lecture, écriture, épellation, calcul, mémoire ou organisation.

d’une rampe pour contourner les escaliers, une personne

Selon Jean Chouinard, du Service national du RÉCIT en adaptation scolaire, pour que ces moyens s’implantent de façon signifi cative dans la pratique pédagogique, il faudra défaire certains mythes.

Choisir l’aide à l’intérieur du plan d’interventionLe choix devrait être effectué lors de l’élaboration du plan d’intervention de l’élève, en impliquant plusieurs intervenants (parents, enseignant, orthopédagogue, etc.), pour en faire une démarche formelle qui fera l’objet d’une évaluation et d’un suivi constants.

Identifier le besoin et la situation de besoinLe besoin est la condition minimale à atteindre. Par exemple : besoin d’écrire, de lire, de s’organiser. La situation de besoin est l’écart entre cette condition minimale et la situation vécue. Elle se manifeste par une incapacité ou une difficulté marquée à réaliser une tâche donnée ou à développer une compétence donnée.

Pour plus d’information sur tous les points traités dans ce guide, référez-vous au RÉCIT en adaptation scolaire www.recitadaptscol.qc.ca.

Qu’est-ce qu’une aide technologique?L’aide technologique consiste en une assistance technologique utilisée par l’élève handicapé ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage en vue de faciliter ou de réaliser une tâche qu’il ne peut accomplir, ou accomplir difficile-ment, sans le soutien de cette aide.

Il existe différents types d’aide technologique, notamment des aides à l’écriture. Celles-ci se divisent en trois catégories :

A. Aide à la rédaction (pour la planification, l’organisation et la rédaction d’un texte).

B. Aide à la correction (pour l’objectivation, la révision et la correction d’un texte).

C. Aide à la lecture en contexte d’écriture (pour la lecture et la relecture).

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La synthèse vocaleElle permet de convertir un texte numérique en une voix synthétisée. Elle facilite la relecture d’un texte. L’élève se concentre sur la compréhension du texte et sa structure. Attention : le logiciel lit tel quel ce qui est écrit (exemple : cadeau = cado).

Le correcteur orthographiqueCet outil permet d’analyser un texte afin de détecter et de corriger les fautes d’orthographe. Le correcteur compare les mots du texte aux mots d’un dictionnaire. L’élève doit apprendre à porter un jugement sur les propositions que lui fait le logiciel.

Pour les élèves ayant une dysorthographie sévère, il est suggéré d’utiliser un correcteur lexical phonème/graphème. Le moteur de recherche Google fonctionne selon ce principe.

Guide d’introduction

Les aides technologiques, pour qui?

Les aides technologiques peuvent être utilisées par toutes les catégo-

ries d’élèves, mais elles n’auront pas la même portée. Pour des élèves

doués ou performants, l’aide technologique peut être « intéressante »,

pour des élèves dans la moyenne, elle sera « utile », alors que

pour une autre catégorie d’élèves (handicapés, en dif-

ficulté, ou en trouble d’apprentissage), elle s’avérera

« indispensable ».

Pour qu’elle soit utile, une technologie doit

offrir une valeur ajoutée. Ce n’est pas parce

qu’une technologie est performante qu’elle

est adéquate et pertinente au besoin d’un

élève. De là l’importance de bien choisir une

aide technologique en fonction des besoins

spécifiques de l’élève.

Comment choisir la bonne aide technologique?

Quelles sont les principales fonctions des aides à l’écriture?

Identifi er l’aide appropriéeLe choix doit correspondre au moyen le plus adéquat ou le plus approprié pour répondre au besoin de l’élève, c’est-à-dire principalement lui permettre d’atteindre les standards minimaux de réussite puis de normaliser son apprentissage pour ensuite l’optimiser. Le but est de le soutenir dans sa quête d’autonomie, sa participation active et son implication.

aux aides technologiques dans l’apprentissage

La prédiction de motsLogiciel qui propose un choix de mots en fonction de chaque lettre tapée au clavier. Les mots proposés tiennent généralement compte de la structure lexicale du texte et des règles de grammaire. L’élève doit choisir parmi les mots proposés. Il est exposé à une bonne orthographe plutôt que d’essayer d’écrire des mots en devinant.

Pourquoi permettre l’utilisation d’une aide technologique à l’école? Par souci d’équité. L’utilisation des aides technologiques à l’écriture doit être perçue dans un contexte d’équité et d’égalité des chances à l’intérieur de l’école. C’est le souci que chacun des élèves reçoive le traitement qui lui convient en fonction de sa situation et de ses besoins. Le premier objectif d’une aide technologique est de permettre à l’élève d’atteindre les standards minimaux de réussite éducative.

Les aides technologiques peuvent être comparées à des lunettes : Les lunettes sont nécessaires à certaines personnes pour compenser une défi -cience visuelle. Il ne viendrait jamais à l’idée d’un enseignant de demander à un élève d’enlever ses lunettes pour lire au tableau.

L’aide technologie agit de la même façon. Dans le cas d’un élève handi-capé, elle est un moyen visant la réduction de sa situation de handicap. Dans le cas d’un élève en trouble d’apprentissage, elle vise la compensa-tion d’une incapacité ou le soutien à une diffi culté marquée. Elle ne vise surtout pas à fournir un avantage à l’élève à l’égard des élèves de son âge ou de sa classe mais à normaliser sa situation par rapport à ceux-ci.

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L’idéateur ou l’organisateur d’idéesC’est un logiciel d’aide à la rédaction qui soutient l’élève dans son processus de production et d’organisation d’idées en lui permettant d’écrire des idées et de les relier entre elles sous forme de schéma.

Assurer la planifi cation, l’évaluation et le suiviLes intervenants doivent s’engager à soutenir l’élève dans l’accès aux aides technologiques identifi ées (ordinateur et périphériques), à le former (de même que le personnel qui l’accompagnera) à l’utilisation des aides, à planifi er le suivi (transition scolaire) et à évaluer régulièrement ses besoins pédagogiques et les solutions technologiques.

Les aides à l’écriture doivent être différenciées en fonction des tâches pour lesquelles elles aident l’élève.

Dans quel contexte peut-on permettre l’aide technologique?En contexte d’apprentissage, toutes les aides technologiques sont autorisées. Les technologies sont inscrites dans le Programme de forma-tion de l’école québécoise comme une compétence transversale. En contexte d’évaluation, seules certaines aides à l’écriture sont autorisées (voir p. 57).

Un élève qui a besoin d’une aide devrait être en mesure de l’utiliser quotidien nement dans toutes les situations nécessaires, et ce, dès le moment où cette aide est retenue dans son plan d’intervention. Cela implique donc qu’il ait un ordinateur, muni des logiciels d’aide, à sa disposition (à l’école et pré-férablement à la maison également). Il existe des mesures d’aide fi nancière autant pour les parents que pour les écoles (voir p. 58).

Un coffret spécial Orthophonie est maintenant disponible.Découvrez-le sur education.demarque.com/orthophonie

Une sélection de logiciels d’aide à l’écriture

WordQ Logiciel d’aide à la rédaction qui s’utilise en même temps qu’un logiciel de traitement de texte ou d’autres logiciels courants. Il offre des outils de prédiction de mots et de synthèse vocale (en même temps que la rédac-tion ou la relecture). education.demarque.com/wordq

Antidote Logiciel réunissant un correcteur (orthographique, grammatical, syntaxique), dix grands dictionnaires (synonymes, antonymes, etc.) et dix guides linguistiques (des notions de base expliquées, des trucs pour retenir des notions plus complexes, etc.) qui s’ajoutent aux logiciels de rédaction courants. www.antidote.info

Médialexie Logiciel intégré qui allie à la fois prédiction de mots, synthèse vocale, correcteur lexical (pour les dysortho-graphiques sévères), dictée vocale, dictionnaire, écho vocal (relecture au fur et à mesure qu’on tape), logiciel de reconnaissance optique de caractères (à utiliser avec un numériseur). Il offre également des outils mathématiques. www.medialexie.com

Kurzweil Logiciel de traitement de texte com-prenant des fonctions d’aide à l’écri-ture (synthèse vocale, pré diction de mots, dictionnaires multimédias et vérification orthographique), des fonctions d’aide à la lecture (lecteur de texte) et des fonctions d’étude (surligneurs, annota tions écrites ou orales). Logiciel de reconnaissance optique de caractères inclus. www.kurzweiledu.com

Inspiration Logiciel de type idéateur qui permet de représenter visuellement des idées, des concepts ou des mots et de les mettre en relation entre eux. À utiliser pour les séances de remue-méninges et la création de réseaux de concepts, de schémas, d’organi-grammes ou de plans de rédaction. inspiration.demarque.com

Omnipage Logiciel de reconnaissance optique de caractères qui permet de numéri-ser les documents papier et fichiers PDF et de les transformer en fichiers faciles à éditer et à consulter dans une multitude de formats. www.nuance.fr

Dragon Naturally Speaking Logiciel de reconnaissance vocale permettant de remplacer totalement ou partiellement l’usage du clavier et de la souris. Vous pouvez dicter un texte en français et en anglais, le réécouter (synthèse vocale ou mémorisation de votre propre voix) et effectuer des corrections différées à l’oral. www.nuance.fr

SmartPen Crayon numériseur capable de retranscrire l’écriture sur une feuille numérique dans un document numé-rique. Le stylo est aussi muni d’une enregistreuse, pour enregistrer par exemple la voix de l’enseignant qui parle pendant que l’élève prend des notes ou les commentaires que l’élève dicte lorsque l’enseignant écrit. L’écri-ture et la voix sont synchronisées. L’outil peut devenir intéressant pour les élèves qui ont de la difficulté lors de la prise de notes. www.livescribe.com

Licence école disponible version démo téléchargeable

Licence école disponible

Licence école disponible version démo téléchargeable

Dans le but de vous aider à identifier des produits intéresants, nous vous suggérons certains logiciels. Toutefois, le choix d’un outil doit se faire principalement selon les fonctions d’aide qu’il offre et son adéquation avec les besoins de l’évève.

LA référence en matière de troubles d’apprentissage

L’Association québécoise des troubles d’apprentissage (AQETA)a été fondée en 1966 par un groupe de parents qui s’inquiétaient pour la réussite scolaire de leurs enfants; ils étaient intelligents mais avaient des diffi cultés à l’école. Les parents demandèrent l’aide de professionnels pour les aider à comprendre cette problématique et à trouver des ressources pour assurer la réussite de leurs enfants.

Depuis, l’AQETA rayonne à travers tout le Québec avec ses 18 sections locales et ses regroupements. L’AQETA tient chaque année son congrès d’envergure internationale où près de 2 000 professionnels de l’éducation et de la santé se réunissent et partagent leurs mêmes intérêts.

Cet événement a, comme objectif premier, de leur offrir la possibilité de mieux s’outiller pour venir en aide rapidement et effi cacement aux personnes ayant des troubles d’apprentissage, et ainsi leur permettre, à eux aussi, d’apprendre dans des conditions facilitantes et gagnantes pour tous. En 2010, l’AQETA tiendra son 35e congrès.

L’AQETA défend les droits des enfants et des adultes ayant des troubles d’apprentissage auprès des instances décisionnelles dont les ministères de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) ainsi que celui de la Santé.

L’AQETA est régulièrement appelée à participer à des forums de discussion et à des consultations organisées par le MELS. Au cours de la dernière année, l’AQETA a été particulièrement sollicitée et amenée à mettre en lumière les problèmes rencontrés par les élèves handicapés ou en diffi culté d’adaptation ou d’apprentissage (EHDAA) et à proposer des pistes de solutions.

Invitée pour donner des conférences ou pour tenir des kiosques d’informations à travers tout le Québec, l’AQETA est devenue LA référence en matière de troubles d’apprentissage.

Une campagne de fi nancement est mise sur pied annuellement pour continuer à offrir des services et à mettre sur pied des projets pour les personnes ayant des troubles d’apprentissage. Des événements de fi nancement sont organisés chaque année par des bénévoles provenant de grandes entreprises du Québec dont la présidence d’honneur est assurée par de généreux chefs de fi le du domaine des affaires.

Pour plus d’information, visitez le www.aqeta.qc.ca ou téléphonez au 514 847-1324.

La Direction de la sanction des études du Québec permet aux élèves ayant des troubles d’apprentissage de recourir aux aides à l’écriture afi n de procéder aux épreuves d’écriture ministérielles, en langue maternelle et en langue seconde.

Les logiciels de prédiction de mots avec synthèse vocale, les logiciels d’idéation et les correcteurs grammaticaux et orthographiques sont autorisés, tandis que les logiciels de reconnaissance vocale ne le sont pas.

Pour que l’élève obtienne la permission d’utiliser ces aides aux examens sanction-nés, l’école doit remplir un formulaire de « demande d’autorisation d’utilisation d’un outil d’aide à l’écriture pour un élève ayant un trouble d’apprentissage ». Elle doit se référer au responsable de la sanction des études désigné par la commis-sion scolaire ou l’établissement d’enseignement privé.

Par ailleurs, les élèves en trouble d’apprentissage pour qui l’usage des aides tech-nologiques à l’écriture est prévu dans le plan d’intervention peuvent avoir recours à ces outils lors de la passation de plusieurs autres types d’examens, qu’ils soient sanctionnés ou non.

Attention : Avant de penser à utiliser des aides à l’écriture lors d’une évaluation, il est important que l’élève ait eu l’occasion de les utiliser au cours de la période d’apprentissage. De là l’importance d’inscrire clairement la pertinence et l’usage de l’outil dans le plan d’intervention de l’élève et de revoir ce plan à chaque début d’année scolaire.

Pour plus de détails, consultez les Info/Sanction 554 et 480 de la Direction de la sanction des études (www.mels.gouv.qc.ca/ais).

Les aides technologiques en contexte d’évaluation

A� ention aux droitsd’auteur!Lorsque vous utilisez un logiciel de recon-naissance optique de caractères (OCR-ROC) avec un numériseur pour convertir des docu-ments papier en format numérique, assurez-vous de détenir les autorisations nécessaires de la part de l’éditeur du matériel utilisé. Ce n’est pas parce que vous détenez un manuel papier que vous pouvez le numériser et l’utiliser.

Conseil aux parentsDès qu’une aide technologique est suggérée par un professionnel de l’éducation, assurez-vous que son utilisation est inscrite dans le dossier scolaire de votre enfant (son plan d’intervention, son portfolio, son carnet TIC, etc.), afi n d’assurer le suivi d’une année à l’autre et une constance dans l’utilisation. Votre enfant devrait pouvoir utiliser l’aide technologique pendant toute la durée de ses études.

Accès aux aides technologiques à l’écoleLa mesure 30810 des Règles budgétaires du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport du Québec (MELS) prévoit des sommes d’argent pour répondre aux besoins particuliers (mobilier et équipement adapté) des élèves handicapés de 4 à 21 ans qui ont une cote entre 23 et 99.

La mesure permet de faire l’acquisition de micro-ordinateurs, qu’ils soient portables ou non, de périphériques adaptés, d’équipements d’aide à la communication ainsi que de logiciels spécialisés reliés à des besoins particuliers.

Sont exclus les logiciels éducatifs couramment répandus, les logiciels d’exploitation de systèmes ou d’application bureautique, le mobilier, la mise en réseau et les frais de connexion à Internet. Les coûts d’entretien et de réparation ne sont pas couverts.

L’argent alloué doit être à l’intention d’un élève handicapé dont les besoins spécifiques ont été déterminés dans le plan d’intervention. Les élèves dont l’évaluation correspond aux codes 23 à 99 sont admissibles (déficiences intellectuelles, motrice, langagière, visuelle ou auditive, trouble envahissant du développement, trouble relevant de la psychopathologie).

Programme d’allocation pour les besoins particuliersLe Programme d’allocation pour les besoins particuliers de l’Aide financière aux études permet à certains jeunes éprouvant des troubles d’apprentissage de soumettre une demande de financement pour l’achat d’un ordinateur et de différents logiciels nécessaires à la poursuite de leurs études.

Le montant maximal accordé pour l’achat d’un micro-ordinateur est de 2 000 $ (le clavier, l’écran, le modem, la souris et l’imprimante compris). L’équipement financé doit être utilisé par l’élève à la maison (mais il peut aussi être utilisé à l’école, le cas échéant).

Pour être admissible, l’élève doit être atteint d’une déficience fonctionnelle majeure (visuelle grave, auditive grave, motrice ou organique) ou d’une autre déficience reconnue (déficience auditive [25 décibels], déficience du langage et de la parole, paralysie affectant un seul membre et parésie affectant un ou plusieurs membres). La déficience du langage et de la parole inclut la dyslexie et la dysorthographie, qui sont des troubles d’apprentissage reconnus.

Pour obtenir l’aide financière, les parents doivent remplir le formulaire de demande d’allocation disponible sur le site de l’Aide financière aux études (www.afe.gouv.qc.ca), dans la section Autres programmes. Ils doivent notamment fournir une lettre signée par la direction de l’école reconnaissant qu’elle appuie la demande, les recommandations d’un ergothérapeute, d’un orthophoniste ou d’un audiologiste, un diagnostic rempli par un médecin généraliste ou spécialiste et une soumission pour l’achat du matériel à acquérir. Si la demande est acceptée, les parents recevront un chèque, libellé au nom de l’enfant; ils pourront alors procéder à l’achat et faire parvenir la facture acquittée à l’Aide financière aux études.

Important : les équipements

acquis par l’école pour un élève

doivent le suivre tout au long de

son parcours scolaire peu importe

s’il change de classe, d’école ou

de commission scolaire.

1 888 458-9143 [email protected] www.demarque.com

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