tribute to hammondorganplus.com/bulletin tth/tth07.pdf · 2013. 4. 26. · l’orgue ham-mond....

12
Tribute to Hammond – Septembre 97 35 F T RIBUTE TO H AMMOND BULLETIN DE LIAISON DES MEMBRES DE L' ASSOCIATION – SEPTEMBRE 1997 – N°7 “P ourquoi ne jouez vous pas de la flûte ?” Je crois pouvoir dire que c’est la réflexion la plus utilisée pour détendre l’atmosphère lors- qu’un organiste est en train de se tordre, de suer à grosses gouttes et de maudire la terre entière alors qu’il porte à bout de bras son orgue “himmonde”. Que répondre à une telle ques- tion ?... On se retient en serrant les dents et en pesant bien ses mots ainsi que les 130 kg qu’on porte sur son dos et qui symbo- lisent tout le poids de notre dif- férence. C’est vrai, c’est très lourd un B-3; faut il pour autant céder à la tentation de ce petit diable de XB-2 ? En ce qui me concerne, j’ai décidé d’assumer mon “problème” de poids ! J’en profite pour dire un grand MERCI à tous ceux qui me prêtent gentiment leurs muscles à la fin des concerts pour ranger le B-3 encore tout “chaud” dans le van prévu à cet effet. C’est plus dur après qu’avant ; surtout quand il y a des marches. Les escaliers sont les plus grands ennemis des porteurs de B-3 ; et quand il pleut, qu’il fait super froid, que le patron dit “dépêchez vous de rembal- ler , on ferme !”, que les autres musiciens se sont discrètement envolés et que vous vous retrouvez seul face à la “bête” c’est bien pire. Heureusement pour moi, ce scénario m’est très rarement arrivé ; j’ai toujours pu compter sur des bras fidèles et secou- rables... La seule satisfaction en de telles circonstances est de se dire que peut-être ça fait mieux jouer le Blues... Trêve de lamentations, j’espère que vos vacances se sont bien passées et que vous êtes prêts à embarquer pour de nouvelles aventures à bord de vos engins à 91 roues ... L’été a été pour moi saison de réflexions, d’interrogations, d’imagination, de remises en questions et bien entendu de solutions Je pense qu’il est nécessaire de ne pas se reposer sur ses acquis. Il faut toujours aller de l’avant sans avoir peur d’essayer en restant bien sûr dans les limites de la raison. Jusqu’à présent , je crois pou- voir dire qu’il nous est arrivé SOMMAIRE Edito ........................................1 Calvi Jazz Festival ...................1 Portrait: Patrice Galas ............4 R. Scott au Festival de Quiberon .4 PK-5, le pied ! .........................5 CD ...........................................6 News, Dates ............................7 Le bon tuyau de Raymond .....7 On l’appelle Dr du B-3 ...........8 Le virus de la mécanique ........9 Livre: The Hammond Organ.10 Stage......................................12 P. A., Courrier des Lecteurs .12 EDITO Prévu de longue date et largement annoncé dans TTH, le Calvi Jazz Festival 97 a eu lieu du 21 au 28 Juin. Une soirée exclusive “La Ruée vers l’orgue” rassemblait une Rhoda SCOTT déchaînée, Stéfan PATRY, Philippe PETIT, Patrice GALAS et Georges ARVANITAS avec, en plus, de nombreux bœufs autour de l’orgue Hammond. Tout cela durant une semaine de vacances au soleil, il ne fallait pas rater cet événement dont le succès a dépassé nos espérances. Cela faisait des mois que nous attendions ce jour. Enfin, le dos plaqué au siège de l’avion sous la poussée des réacteurs, nous nous arrachons de la grisaille du continent pour une semaine de soleil et de musique. Calvi est une petite ville ravissante, avec un port de plaisance et flanquée d’une ancienne citadelle. L’am- biance y est très familiale, pas trop de monde à cette époque et surtout pas de star-système. C’est un petit St Tropez d’avant les années 60. Les concerts de l’après-midi ont lieu au petit jardin surplombant La soirée “Ruée vers l’Orgue” pendant le Festival de Calvi. Suite en page 2 Suite en page 5 CALVI JAZZ FESTIVAL, LA FÊTE

Upload: others

Post on 10-Feb-2021

1 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

  • Tribute to Hammond – Septembre 97 35 F

    TRIBUTE TO HAMMONDBULLETIN DE LIAISON DES MEMBRES DE L'ASSOCIATION – SEPTEMBRE 1997 – N°7

    “P ourquoi ne jouezvous pas de laflûte ?” Je croispouvoir dire que c’est laréflexion la plus utilisée pourdétendre l’atmosphère lors-qu’un organiste est en train dese tordre, de suer à grossesgouttes et de maudire la terreentière alors qu’il porte à boutde bras son orgue “himmonde”.

    Que répondre à une telle ques-tion ?... On se retient en serrantles dents et en pesant bien sesmots ainsi que les 130 kg qu’onporte sur son dos et qui symbo-lisent tout le poids de notre dif-férence. C’est vrai, c’est trèslourd un B-3; faut il pourautant céder à la tentation dece petit diable de XB-2 ? En cequi me concerne, j’ai décidéd’assumer mon “problème” depoids !

    J’en profite pour dire un grandMERCI à tous ceux qui meprêtent gentiment leursmuscles à la fin des concertspour ranger le B-3 encore tout“chaud” dans le van prévu àcet effet. C’est plus dur aprèsqu’avant ; surtout quand il y ades marches.

    Les escaliers sont les plusgrands ennemis des porteurs deB-3 ; et quand il pleut, qu’ilfait super froid, que le patrondit “dépêchez vous de rembal-ler , on ferme !”, que les autresmusiciens se sont discrètementenvolés et que vous vousretrouvez seul face à la “bête”c’est bien pire.

    Heureusement pour moi, cescénario m’est très rarementarrivé ; j’ai toujours pu comptersur des bras fidèles et secou-rables... La seule satisfaction ende telles circonstances est de sedire que peut-être ça fait mieuxjouer le Blues...

    Trêve de lamentations, j’espèreque vos vacances se sont bienpassées et que vous êtes prêts àembarquer pour de nouvellesaventures à bord de vos enginsà 91 roues ...

    L’été a été pour moi saison deréflexions, d’interrogations,d’imagination, de remises enquestions et bien entendu de

    solutions Je pense qu’il estnécessaire de ne pas se reposersur ses acquis.

    Il faut toujours aller de l’avantsans avoir peur d’essayer enrestant bien sûr dans leslimites de la raison.

    Jusqu’à présent , je crois pou-voir dire qu’il nous est arrivé

    SOMMAIREEdito........................................1

    Calvi Jazz Festival ...................1

    Portrait: Patrice Galas ............4

    R. Scott au Festival de Quiberon .4

    PK-5, le pied ! .........................5

    CD ...........................................6

    News, Dates ............................7

    Le bon tuyau de Raymond .....7

    On l’appelle Dr du B-3 ...........8

    Le virus de la mécanique........9

    Livre: The Hammond Organ.10

    Stage......................................12

    P. A., Courrier des Lecteurs .12

    E D I T O

    Prévu de longue date etlargement annoncé dans

    TTH, le Calvi JazzFestival 97 a eu lieu du

    21 au 28 Juin. Unesoirée exclusive “LaRuée vers l’orgue”

    rassemblait une RhodaSCOTT déchaînée,

    Stéfan PATRY, PhilippePETIT, Patrice GALAS et

    Georges ARVANITASavec, en plus, de

    nombreux bœufs autourde l’orgue Hammond.

    Tout cela durant unesemaine de vacances ausoleil, il ne fallait pas

    rater cet événement dontle succès a dépassé nos

    espérances. Cela faisait des mois que nousattendions ce jour. Enfin, le dosplaqué au siège de l’avion sousla poussée des réacteurs, nousnous arrachons de la grisaille ducontinent pour une semaine desoleil et de musique. Calvi estune petite ville ravissante, avecun port de plaisance et flanquéed’une ancienne citadelle. L’am-

    biance y est très familiale, pastrop de monde à cette époque etsurtout pas de star-système.C’est un petit St Tropez d’avantles années 60.

    Les concerts de l’après-midi ontlieu au petit jardin surplombant

    La soirée “Ruée vers l’Orgue” pendant le Festival de Calvi.

    Suite en page 2

    Suite en page 5

    CALVI JAZZ FESTIVAL, LA FÊTE

  • 2 TRIBUTE TO HAMMOND – SEPTEMBRE 97

    le port, à l’ombre des PhytolacaDivica ou “pied d’éléphant”,ceux du soir se déroulent augrand chapiteau monté au piedde la citadelle et à la poudrière,dans la citadelle. Ensuite,musique et bœufs non-stopdans les cafés du port jusqu’àdes heures inavouables. Pournotre instrument mythique, unconcert “La Ruée vers l’orgue”est organisé par Stéfan PATRYle Jeudi 26. D’ici là, tout peutarriver avec les musiciens quivont et viennent le long du port.Je guette avec impatience l’arri-vée d’un B-3 dans un café.

    C’est à Philippe PETIT querevient l’honneur de diffuser lepremier le son magique Ham-mond avec le “Claire-Lise VIN-CENT QUARTET”.

    En effet, le premier B-3 prendplace le lundi sur la grandescène du chapiteau. C’est celuide Philippe PETIT, un orguetransformé récemment en por-table par Alain KAHN, avecune cabine Leslie vinyle HL 822munie de sa combo box de com-mande au pied. Philippe PETITse produit avec la chanteuseClaire-Lise VINCENT, GillesRENNE à la guitare et OlafKEUS à la batterie. On a puapprécier le soliste que l’onconnaît mais aussi l’excellentaccompagnateur dont le jeucomplète en contre-point la trèsbelle voix de CL. VINCENT etla met en valeur. Voilà un orga-niste qui ne cherche pas à imiterles autres mais qui affirme unstyle personnel que l’on recon-naît immédiatement. Le pro-gramme, très varié, allait destandards de Cole Porter tel “Love for sale “ aux très bellescompositions de P. PETIT telle

    que “Brazi-lian Kiss”.Claire-LiseVINCENTavoue adorerl’orgue HAM-MOND.Après avoirété accompa-gnéeau pianoclassique, ellea littéralementcraqué pour

    le son, l’atmosphère unique, leson chaud et enveloppant du B-3. Elle déclara haut et fort enplein concert “Excusez-moi

    messieurs les bassistes, excusez-moi messieurs les pianistes,mais l’orgue HAMMOND, c’estgénial.” Ce premier concert avecorgue HAM-MOND eutun vif succèset PhilippePETITouvrait avecbrio les festi-vités des fansde l’instru-ment histo-rique.

    Le mardi 24,l’orgue de Sté-fan PATRY est au café del’Orient, situé sur le port deplaisance, prêt pour une soiréetorride de musique et des bœufsjusqu’au bout de la nuit.

    Stéfan PATRY est arrivé le mardiet a installé son B-3 portable etsa Leslie 760 au café de l’Orientqui donne sur le port et dont laterrasse va jusqu’au bord duquai. Vers 23h, En attendantPhilippe COMBELLE, etdevant notre impatience etnotre insistance, Stéfan se metaux claviers, accompagné de

    Patrice GALAS au piano.L’orgue et le piano font vrai-ment bon ménage. Puis passeMarcel Zanini qui s’arrête pourfaire le bœuf. Cela commencetrès fort. Phi-Phi arrive enfinpour assurer la rythmique. Puisdes musiciens se joignent pro-gressivement au groupe. Lachanteuse Gilda SOLVE passe àl’action, Philippe PETIT alterneavec Stéfan au B-3. Olaf KEUSprend le relais à la batterie. Lebœuf prend de l’ampleur, la ten-sion monte et l’attroupementgrossit devant le café. Ce n’estpas fini, Claire-Lise VINCENT

    vient chanteren duo avecGildaSOLVE,toutes deuxsans micro,c’est l’impro-visation tota-le. Telle uneréaction enchaîne,d’autres musi-ciens, voyant

    qu’il se passe à l’évidencequelque chose, prennent leursinstruments et emboîtent le pasen plein morceau avec une

    spontanéité et une simplicitéétonnante. Ainsi, le guitaristeGillesRENNE et lesdeux com-plices Jean-MichelPROUST etRené GER-VAT auxsaxophonesténor se joi-gnent pour lebœuf. JM.PROUST estentre autre

    l’animateur de l’émission LaBoite de Jazz le dimanche soirsur Europe 1, malheureusementsupprimée pour la rentrée,pourquoi ? L’ambiance estmaintenant vraiment très chau-de. Difficile de passer devant lecafé de l’Orient tant il y a demonde. Des standards tels que“Take the A train”, “Love forsale”, “Body and soul” sont labase de bœufs incroyables.Cette nuit là, Stéfan a chauffé àblanc les roues phoniques deson B-3. Cela a duré jusqu’àplus de trois heures du matinpour le plus grand plaisir detous.

    Mercredi, Rhoda SCOTT arriveCalvi. Elle doit se produire lelendemain soir au grand chapi-teau. Si l’orgue Hammond n’estpas en concert ce soir, il y a unB-3 au café de l’Orient, RhodaScott et d’autres organistes. Lesroues phoniques risquent fort dese mettre en rotation car l’am-biance est aux bœufs et l’enviede jouer trop forte.

    En effet, après le concert de M.PETRUCIANNI et de D.LOCKWOOD sous le chapi-teau, les organistes se dirigenttout droit vers le café de l’Orientoù trône toujours le B-3 deSéfan. Rhoda SCOTT, arrivée lematin, est là avec Stéfan PATRYet Philippe PETIT. On sent qu’ilva encore se passer quelquechose de fort. Stéfan ouvre lebal avec Olaf KEUS à la batterieet Sean GOURLEY à la guitare.Puis Philippe PETIT prend lerelais. Le bœuf repart de plusbelle. Rhoda, assise avec sesamis à la terrasse du café, nepeut pas résister, enlève ses sou-liers et passe aux commandes

    Gilda Solve et Patrice Galas au “Petit Jardin”.

    Claire-Lise Vincent Quartet, le premier soir.A l’orgue, Philippe Petit.

    Sean Gourley & Gilda Solve, on le fait ce bœuf ?

    Interview de Rhoda Scott pour la radio corse, auChalut. A droite, auditeur attentif, Marcel Zanini.

  • TRIBUTE TO HAMMOND – SEPTEMBRE 97 3

    du B-3. L’as-sistance estravie. Celafait tout drôlede voirRhodaSCOTTjouant dansun café entoute simpli-cité, pour leplaisir. Desmusiciens s’arrêtent devant lecafé. C’est alors que les deuxcompères saxophonistes JM.PROUST et R. GERVAT, quisont habitués à jouer en duo,viennent enrichir la formation.Ils commencent par “Pick Your-self Up”. Le résultat est enthou-siasmant. C’est à nouveau lebœuf. Les saxophones, parfaite-ment en place, sont soutenusavec force par le B-3. Décidé-ment, l’orgue HAMMOND vaavec tout ! L’ambiance est aucomble, les musiciens s’amusentvisiblement. Stéfan et Rhoda semettent tous deux à la console.C’est la folie. Arrivent encoredeux autres saxophonistes : O.TEMINE, au look néo-punk etD. HUCQ. Croyez-moi, une for-mation avec orgue HAM-MOND, batterie, guitare etquatre sax, c’est vraiment extra-ordinaire à entendre et à vivre,surtout à trois mètres des musi-ciens. Durant les chorusd’orgue, les sax assurent les riffs,ajoutent des contre-chants, unvéritable dialogue s’installeentre les musiciens. Puis vint lasérie des ballades jouées succes-sivement par chaque organistes.Parmi les standards joués, unsuperbe “Moonlight in Ver-mont” avec Stéfan, “l’il darling’”et “Sumertime” avec RhodaSCOTT. Une superbe soirée quis’est terminée à 4 heures dumatin ! Ce n’est pas grave, laseule contrainte est de ne pasrater le petit déjeuner à l’hôtel.

    Le grand soir de l’orgue Ham-mond est jeudi sous le grandchapiteau . C’est “La ruée versl’orgue” organisée par StéfanPatry avec, autour de la vedetteRhoda Scott, de nombreuxorganistes qui se partagerontdeux B-3. Ce concert, dédié à

    Lou BENNETT disparu récem-ment, fut jonché de nombreusessurprises inattendues.

    Sous le grand chapiteau, legrand concert du jeudi étaitconsacré à l’orgue HAM-MOND. Les B-3 de StéfanPATRY et de Philippe PETITétaient installés face à face, depart et d’autre de la scène, avecau centre la batterie de P. COM-BELLE. Devant une sallecomble, Stéfan présenta la soi-rée en hommage à Lou BEN-NETT qui nous a quitté en Avrildernier. Lou devait être à Calvice soir, il nous a tous manqué

    années enregistrés de très beauxalbums sur B-3. Ils jouèrent enforme de dialogue sur le thèmesurprenant du carillon de BigBen ! Etonnant. La chanteuseGilda SOLVE et Patrice GALASinterprétèrent le très beau gos-pel “Sometimes, I feel like amotherless child”. Vint ensuiteRhoda SCOTT qui prit immé-diatement le public en maincomme elle en a le secret. Ellecommença par le très entraînant“Toe Jam”, en soulignant quel’orgue étaitl’instrumentle plus diffici-le à jouer depar la coordi-nation desmains et despieds qu’ilrequière.Rhoda expli-qua aussi laversatilité del’orgue HAMMOND puis ledémontra en jouant façon bigband. Elle s’amusa à glisser très

    continua avec le gospel “He’sgot the whole world in hishands”, musique que Rhodaapprécie particulièrement et quilui permet de faire participeractivement le public. RhodaSCOTT enchaîna avec “SisterSadie” d’Horace Silver , queLou joue dans Amen. StéfanPATRY rejoignit alors Rhoda surle premier B-3 ; Patrice GALASet Philippe PETIT s’installèrentsur le second orgue. Jouer àdeux sur un B-3 n’est pas facile,

    il faut se répartir les tâches.C’est ainsi que l’on a pu voir unmoment Stéfan assurer la partiede pédalier avec le pied droit !Durant ce double quatre mainsdes plus étonnant, une quantitéincroyable de musiciens vinrentfaire le bœuf, et quel bœuf. Enplus des quatre organistes déjàprésents sont arrivés GeorgesAVRANITAS, Gilda SOLVE &Claire-Lise VINCENT au chant,Hervé MECHINET à la flûte,JM. PROUST, R. GERVAT, M.ZANINI, B. RANGEL, O.TEMIME, et D. HUCQ auxsaxophones, P. BUCQUEVILLEau trombone, Gilles RENNE àla guitare, Olaf KEUS aux per-cussions. Les musiciens s’avan-cèrent chacun à leur tout sur la

    Suite en page 8

    habilement une partie de péda-lier de la fugue en Ré mineur deBach en plein groove. Elle ren-dit hommage à son tour à louBENNETT, faisant un parallèleentre Lou, petit fils de pasteur,arrivé en France en 1960 et elle-même, fille depasteur arri-vée en Franceen 1968. Ellejoua le mor-çeau fétichede Lou“Amen”qu’elle a misà son réper-toire après ladisparition deLou. Puis elle

    Méga-bœuf derrière Marcel Zanini.

    Dans les coulisses après le show, la photo de famille.

    Soirée conviviale et le discours du Président

    Rhoda Scott et Philippe Com-belle vont vibrer le chapiteau.

    mais son esprit était là. Leconcert débuta avec PhilippePETIT accompagné par OlafKEUS et Gilles RENNE. Il jouaun superbe “High Fly” avantque Claire-Lise VINCENTmonte sur scène pour chanterune série de standards. StéfanPATRY prit sans transition lerelais avec Phi-Phi COMBELLEet Sean GOURLEY. Il dédiatout spécialement à Lou BEN-NETT une toute nouvelle com-position “Louange”. La rondedes organistes continua avec despianistes qui aiment et maîtri-sent parfaitement l’orgue HAM-MOND : Ainsi se sont succédésGeorges ARVANITAS et PatriceGALAS qui ont il y a quelques

  • 4 TRIBUTE TO HAMMOND – SEPTEMBRE 97

    Voici quelques mots quij’espère vous donnerontenvie d’écouter les notes

    jouées par PatriceGALAS à l’orgue. Bienqu’il se définisse avanttout comme pianiste,Patrice fait partie des

    “clavieristes” qui ont unvrai sens de l’orgue et

    qui savent le fairechanter et surtout

    respirer.

    Possesseur d’un super A-100,cela ne l’empêche pas d’utiliserles “clones” ; il se sert actuelle-ment du VK-7 de chez Rolanddont nous avons parlé dans leTTH n°5. Ayant selon lui tropporté le A-100, il a opté pour lespoids plume ; il dit d’ailleursêtre ravi du VK-7. Mais celan’engage que lui !!!

    Il a pourtant rendu son A-100davantage “transportable”. Vou-lant lui laisser son look d’origi-ne, il ne l’a pas mis dans unecaisse en simili Skaï noir (ver-sion portable européen) ; il l’atout simplement coupé en deux.

    L’ayant moi-même utilisé, jetrouve la solution portable pluspratique, mais je dois recon-naître que celui de Patrice gardeson esthétique originelle et quesur scène c’est plus joli. Beau-coup d’organistes américainstels que Wild Bill Davis ont jouésur l’orgue de Patrice ; je croisque Ray Charles a aussi posé sesdoigts dessus. Patrice est ungrand “technicien” de l’orgue

    PORTRAIT : PATRICE GALAS, par Stéfan Patry

    Hammond au deux sens duterme.

    Il adore fabriquer des Lesliescherchant toujours à réduireleur taille, et il est sans cesse àl’affût d’une nouvelle astucepour améliorer le son et surtoutle transport de son instrument.Il cherche tout comme moi à cepropos un chariot qui peutmonter les marches ; si toutefoisvous connaissez une astuce à cesujet et ce pour le bien de notredos, n’hésitez pas à nous contac-ter par le biais de l’association.

    Mais je voudrais surtout vousparler de Patrice GALAS entant que musicien de jazz etbien entendu en tant qu’orga-

    niste. Il a joué avecdes musiciensprestigieux tels queJohnny GRIFFIN,Stan GETZ, DizzyGILLESPIE, Dex-ter GORDON,Stéphane GRA-PELLI, KennyCLARKE, ManuDi BANGO... Ils’est beaucoupproduit dans lesclubs et aussi dansles plus grands fes-tivals.

    Il a enregistré plu-sieurs disques àl’orgue avecKenny CLARKE àla batterie etMichel VALERA àla guitare et égale-ment avec Marc

    FOSSET etUmbertoPAGNINI. Ilégalementenregistréavec le guita-riste RenéMAILLE etPhilippeCOMBELLEà la batterie .

    Marié à lachanteuseaméricaine Gilda SOLVE, ils seproduisent régulièrementensemble ; ils viennent d’enre-gistrer un CD distribué parNight & Day. Une autre activitéimportante chez Patrice est l’en-

    seignement de la musique dejazz.

    Il fut l’un des premiers profes-seurs de jazz en conservatoire etau CIM à Paris. Ces expériencespédagogiques vont d’ailleursl’inciter à éditer avec le pianistePierre CAMMAS, plusieursméthodes qui ont pour titre“MUSIQUE MODERNE” carelles retracent un siècle demusiques allant du Blues auJazz-rock.

    Ce travail colossal leur ademandé dix ans. MartialSOLAL a qualifié cette méthodede “véritable encyclopédie desmusiques modernes...”.

    Ayant souvent entendu et vujouer Patrice, je peux dire quemême s’il aime à se qualifieravant tout de pianiste jouant del’orgue, c’est un organiste véri-

    Gilda Solve et Patrice Galas au Festival de Calvi.

    Suite en page 9

    Chaque année la ville de Quibe-ron, dans le Morbihan, organiseun festival de Jazz au moisd’Août. Rhoda SCOTT donnaitun concert le 7 en l’église de StPierre de Quiberon. C’est surson propre B-3, qu’elle à faitvenir des Etats Unis, qu’elle seproduisait. Il est équipé d’uneString Bass commandée parquatre tirettes séparées instal-lées très discrètement au dessus

    RHODA SCOTT AU FESTIVAL DE QUIBERONdes commandes de vibrato.Trois boutons situés à gauchedes claviers règlent la string basset la réverbération. La consoleétait face au public à la place del’hôtel. Trois cabines Leslie,deux de part et d’autre de la nefet une derrière la console,étaient chargées de remplirl’église. Voir un B-3 dans uneéglise est une chose peu couran-te en France et fait penser

    immédiatement à la musiquegospel. Le B-3 ravissait pour unsoir la vedette à l’orgue litur-gique placé en biais dans la par-tie gauche du chœur. RhodaSCOTT était accompagnée parun batteur jamaïquain et par JoeTHOMAS au sax et à la flûte.Joe apprécie le public français etfit tout un périple pour relierNew York - Quiberon pour leplaisir de tous. Rhoda et Joe se

    connaissent de longue date.Souvenez-vous du splendidedouble vinyle enregistré enpublic à l’Olympia en 1971 et lel’album “Mach 2”. Le concertdébuta par l’un des bijoux deJérôme Kern “All the things youare”. Puis Joe rentra en scènepour interpréter des thèmescomme “Splanky” de Neal Heftiet “In a Mellow Tone” de DukeEllington en alternant sax et

    table qui sait faire chanterl’Hammond comme un orgue etnon comme un piano. Jouantles basses à la main gauche, illui arrive de jouer les balladesau pédalier. Comme quoi quandon veut...! ■

  • TRIBUTE TO HAMMOND – SEPTEMBRE 97 5

    beaucoup de très bonneschoses et je suis sûr que notreavancée vers l’an 2000 prometde grands moments .

    Tribute to Hammond est deve-nu une vraie famille qui déve-loppe des valeurs musicales etsurtout humaines ; le B-3 faiten effet partie de ces machinesmerveilleuses qui véhiculentformidablement notre âme augré de la vie, qui favorisent lesrencontres et engendrent lapassion. Je me sens aujour-d’hui et ce grâce à vous remplid’envie et de désir d’avancervers cet inconnu qui s’appellel’avenir et par extension ledevenir.

    L’association a désormaisacquis l’ordinateur qui va faci-liter notre coordination avecles Hammondistes de tous lespays avec le réseau internatio-nal qu’est l’Internet . A La pro-chaine réunion, vous aurezl’occasion d’aller “surfer” surles sites web spécialisés Ham-mond et découvrir ainsi qu’il y

    PK5... LE PIED !Faisant suite à l’articlesur le XB-2 concernantl’usage d’un deuxièmeclavier pour la main

    gauche (TTH n°6), il estcertain que l’adjonctiond’un pédalier basse est

    plus que nécessaire pourdébuter en technique de

    pied.

    L’auteur de l’article a vainementessayé de se procurer sur le mar-ché français un pédalier debasse générateur de 16’ et 8’.Hormis la filière HAMMONDou filière liturgique. Peine per-due. Les seuls pédaliers dispo-nibles sur le marché sont detechnologie MIDI. On trouve lePK5 de chez ROLAND et MP1chez FATAR. Pour ce dernier, jen’ai pu obtenir de renseigne-ment, l’importateur FATAR enFrance disposant d’un portableabonné en Grande-Bretagne.

    Jetant mon dévolu sur le PK5, ilne m’a fallu que cinq bonnesminutes pour l’installer.

    Cependant, un problème lié auMIDI est apparu. En effet, sil’on utilise un 2 ème clavier encomplément sur le XB-2, ilmanque une prise MIDI IN.Pour pallier à ce problème, ilfaut donc prévoir l’achat d’unboîtier de mélange MIDI detype “MIDI MERGE”. Dans ladocumentation accompagnantce boîtier, il est prévu que cepetit appareil doit fonctionner“sans alimentation”. Pour moncas personnel, il a fallu incorpo-rer une alimentation supplé-mentaire (9 Volts dont le + aucentre de la prise).

    Pour le branchement MIDI destrois claviers, c’est très simple. Ilsuffit d’attribuer un canal MIDIau UPPER, un canal MIDI auLOWER et enfin un canal MIDIau pédalier.

    Concernant le PK5 qui disposede 13 notes SEULEMENT (Doà Do), il procure une multitudede possibilités:

    - Il fonctionne à piles ou par ali-mentation bloc secteur.

    - Le canal MIDI est program-mable de 1 à 16

    - Il permet le jeu en MONO-PHONIQUE ou POLYPHO-NIQUE.

    - Il y a moulte transpositionsd’octave!

    - La possibilité de jouer enmode SUSTAIN, genreSTRING BASS.

    - Ou de jouer en mode LIÉ (lanote est tenue tant que l’onn’appuie pas sur une autre).

    Et plein d’autres possibilitésliées surtout à l’utilisation duclavier LOWER qui permet l’ap-plication des fonctions MIDI :changement de programme, pre-set de batterie et de sons.

    Sur le plan câblage, il faut dis-poser de trois cordons MIDI. Ilfaut raccorder les prises MIDIOUT du second clavier et dupédalier dans les prises MIDIIN du boîtier MERGE, puis derelier la sortie MIDI OUT de ceboîtier à l’entrée MIDI IN duXB-2. Ne pas oublier de réglerles canaux MIDI sur les troisappareils. On branche le tout ...et ça marche ! Reste à peaufinerl’octave sur le pédalier et dechoisir le mode polyphoniqueou monophonique.

    Sur le plan financier, leROLAND PK5 est disponible àenviron 2 .000 Francs, un boî-tier MERGE MIDIMAN à 550Francs et 1 ou 2 cordons MIDIpour 50 Francs. Pour 2 500Francs, il est possible d’imiterRHODA, STEFAN et lesAUTRES, mais sur la pointe dupied !

    Note d’AlainMangenot Comme notre ami Patrick a eudu mal à joindre Fatar, il mesemble nécessaire de donnerles précisions suivantes. Fatar(société italienne principaleproductrice de claviers et péda-

    liers, est effectivement importéen france par la société anglai-se Arbiter. La personne quis’occupe de ces produits pourla france est française, et tota-lement bilingue, il s’agit de Sté-phane Israël. Il existe unbureau en france, et pourjoindre Stéphane, il faut com-poser soit le 00 44 374 619 039pour le bureau anglais etB.A.L. vocale (vous pouvezdonc laisser un message enfrançais même si le répondeurest en anglais), et le bureaufrançais est sur répondeur au01 47 18 04 58. ■

    a partout sur notre bonne mèrela Terre des “malades” du B-3.

    J’aimerais vraiment que notreprochain investissement serveà accueillir en France ceux quifont et ceux qui ont fait del’orgue Hammond une légen-de, que ce soit dans le mondedu jazz, du blues, du rock et del’orgue de cinéma.. Lesaccueillir, les rencontrer, leurpermettre de jouer, organiserdes rencontres, et ainsi provo-quer de véritables événements.

    Je pense entre autres à Joe deFrancesco, Jack Mc Duff, LarryGoldings ou encore BrianAuger ; le tout est une ques-tion de contacts et surtout demoyens; mais je pense que lescontacts nous les aurons et queles moyens nous les trouve-rons. Il parait que cela s’appel-le.....l’optimisme.

    Je pense pouvoir organisercette année plusieurs MasterClasses avec Rhoda et d’autresgrands noms de l’orguesachant que vous êtes trèsnombreux le souhaiter.

    Des “Ruées vers l’Orgue” et desstages sont également en coursde préparation, notammentdans un centre de balnéothéra-pie près de Paris ; les rensei-gnements plus précis sont àl’intérieur de ce magazine.

    Nous avons contacté BarbaraDennerlein afin qu’elle vienneà Paris faire une soirée en clubainsi qu’une rencontre-MasterClasse, mais nous devonsencore faire quelques écono-mies...Toutefois notre espoir del’accueillir un jour reste entier;tout comme Eddie Louiss quije l’espère viendra un de cesjours nous rendre visite !

    N’hésitez pas à vous exprimeret à nous poser vos questionscar une rubrique “courrier deslecteurs” vous est réservée dansTTH.

    Dans l’attente de nous rencon-trer lors de notre prochaineassemblée générale et de nosréunions, je vous exprime toutemon amitié et ma “B” attitu-de.

    Stéfan Patry

    Suite de l’Édito

    COURSD’ORGUEHAMMONDVous pouvez vous perfectionnerou tout simplement vous initierà l’orgue Hammond. Des coursainsi que des stages et des ate-liers sont organisés tout au longde l’année. Renseignementsauprès de l’association.Tél. 01.43.36.64.94.

  • PIERRE GRANDHistoires d’Amour

    Nous vous avons déjà parlé dePierre Grand dans notre précé-dent numéro, mais vu sonactualité importante, nousavons tenu à vous informer dela sortie de son tout nouveau

    6 TRIBUTE TO HAMMOND – SEPTEMBRE 97

    BONGOBOPHip Hop Essence / distribuépar. Night & Day.

    Voici un CD original qui réunitquatre organistes fantastiques :Doug Carn, Joey de Francesco,Dr Lonnie Smith, et ReubenWilson. Ils sont accompagnéspar une rythmique commune, cequi donne à ce disque une trèsbelle unité. Il y a des morceauxoù ils jouent à deux orgues, cequi peut rappeler le principe desfameuses “batailles d’orgue” dela grande époque du B-3 auxUSA.

    Il est très intéressant de compa-rer l’approche que peuventavoir différents organistes surun même morceau. L’esprit decompétition amicale fait de cetalbum une vraie réussite. Unbonus spécial pour l’interpréta-tion “Alone” de Lonnie Smithsur “The lady sings theBlues”...Un vrai bonheurd’orgue à l’état pur !

    CD…CD…CD…CD…CD…CD…CD…CD…CD…MIDNIGHT SLOWS

    Les plus belles ballades par lesplus grands saxophonistesaccompagnés par quelques -unsdes plus grands organistes....

    Ce double CD est sorti chezBlack & Blue il y a quelquesmois, suivant une super réédi-tion des grandes sessions queBlack & Blue avait enregistréesdans les années 70.

    Il n’y a que des grands standardsinterprétés par Illinois JAC-QUET accompagné à l’orgueHammond par Wild Bill DAVIS,ou encore Candy JOHNSON,Arnett COBB et Buddy TATElittéralement portés par le groo-ve puissant de Milt BUCKNERà l’orgue.

    Vous pourrez y découvrir desballades immortelles telles queYou’ve changed, Day by day,Misty, Blue & sentimental, Bluemoon, Sophisticated lady... Lesdeux CD de ce pack sont en faitla compilation de disques origi-naux enregistrés chez Black &Blue dans la collection “Thedefinitive Black & Blue ses-sions”. Si vous souhaitez vousles offrir, sachez que ces CDsont enregistrés sous le nom dessaxophonistes.

    CD distribué par Night & Day :BB 896.2

    LOU BENNETTEnfin !

    Voici là un super CD que LouBennett a enregistré en 1963.C’est du Bennett grand cru ; çaswingue terrible !

    Contrairement à l’habitude, Loune joue pas le pédalier ; il estaccompagné par le contrebassis-te Gilbert Rovere A la guitarec’est le grand, l’immense RenéThomas malheureusement dis-paru et avec qui Eddy Louiss aenregistré un de ses plus grandsalbums.

    A la batterie on est littéralementporté par le tempo et le swingde “Lolo” Bellonzi

    Vous pourrez reconnaitre surcet album le choix minutieux etprécis des sonorités que Louemployait ; son jeu en block-choards est remarquable.

    On retrouve dans cet albumtoutes la fougue et le climat par-ticulier de ce style de jazz qu’onappelle le be-bop. Ce disque estune réedition de chez BMG.

    Décidément, ça fait du biend’entendre Lou en pleine formeet en pleine possession de sonart ; les passionnés regretterontsûrement qu’il ne joue pas lepédalier, mais il est toujours trèsintéressant d’entendre l’orguedans d’autres configurations.

    PORTRAITAUTOURD’UN CD

    MIKE CARRGood times & the blues

    Voici l’album d’un organisteanglais résidant à Londres. Il seproduit très régulièrement aufameux club de jazz de LondresThe Ronnie SCOTT.

    Dès la première écoute on voit àqui on a affaire : un véritableorganiste qui sait faire faire son-ner le “B” comme on l’aime etqui joue les basses au pédalier.

    Toutes les compositions de l’al-bum sont signées Mike Carr ;elles puisent leur inspirationdans les roots de la grande tradi-tion du jazz.

    On y retrouve toutes les bonnessonorités du B-3 , allant destrois et quatre premières tirettesà la 3ème harmonique aucélèbre 800000888. A noter unesuper rythmique assurée à labatterie par Mark TAYLOR . Laplace du guitariste est occupéepar Jim MULLEN et les chorusde sax par Dick MORISSEY.Cet album est sorti en 1993 et aété produit par Mike Carr luimême.

    Le pédalier est équipé d’unstring bass avec une sortie direc-te ce qui permet de sortir et demixer les basses indépendam-ment de la Leslie ; ce systèmepermet d’avoir des basses plusclaires et plus justes du faitqu’elles ne tournent pas avec lereste du son de l’orgue.

    En ce qui concerne Mike CARR“himself”, il est né le 7

    CD “Histoires d’Amour”. Il aenregistré avec le même trio quesur son précédent CD “Sansurgence pour le bonheur” avecen plus un invité de marque,puisqu’il s’agit de DominiqueCravic. Cet album a reçu un trèsbon accueil et pour cause puis-qu’il a été CD de la semaine surFIP. Il se compose de neuf titres

    dont quatre “reprises” : It’s araggy waltz de dave BRUBECK,La Javanaise de Serge GAINS-BOURG, Rachid de MichelPETRUCCIANI et Well youneedn’t de Theleonious MONK.

    CD distribué par Night & Daysous la référence ND215.

  • TRIBUTE TO HAMMOND – SEPTEMBRE 97 7

    NEWSDeux projets sur Paris

    sont en train de sepréparer :

    La deuxième “Ruée versl’Orgue” qui aura sans doutelieu au SUNSET.

    Le festival ORGAN PIANO quiaura lieu en Janvier au Duc desLombards. Ce festival réunirachaque soir, un organiste, unpianiste et un batteur... Celapromet de grands momentsmusicaux.

    A l’heure actuelle la program-mation n’est pas encore arrêtée.Nous vous informerons dès quenous aurons du nouveau. Nousaimerions en effet profiter deces évènements pour faire venirsi cela est possible une ou desstars de l’orgue Hammond. Desnoms comme Joey de Francescosont dans l’air ! Affaire à suivrede près.

    DATES Emmanuel BEX jouera les 7 et 8Novembre au Sunset.

    Philippe PETIT sera avec Jean-Michel PROUST au MéridienJazz-Club Lionel Hampton du27 Octobre au 1er Novembre.

    Stéfan PATRY sera le 6 Nov. auCiel de Paris.Les 14 et 15 Nov. à Vannes auContretemps. Les 5 et 6 Déc. àEvry, Espace L. de Vinci. Le 27/12 au Petit Journal Mont-parnasse, avec un Big-Band. Etle 29 Oct. en Turquie, au Festi-val de Jazz de Bodrum !

    Antoine HERVIER, organiste dela région de Poitiers sera auCaveau de la Huchette avec legroupe CAPTAIN GRISOU du4 au 8 Novembre 97. A décou-vrir absolument ! Pour informa-tion, nous ferons un article surlui dans notre prochain TTH.

    DES CD A PRIXPREFERENTIELS Voici une première liste des CD,souvent introuvables ou diffi-ciles à trouver chez les dis-quaires ou en grande surface(du moins pour certains d’entreeux) et que vous pouvez doré-navant vous procurer par l’inter-médiaire de l’association à prixpréférentiels. Cette liste va biensûr grandir au fur et à mesure dutemps. (Prix TTC)

    RHODA SCOTTSummertimeNegro SpiritualsTake five 75 F

    Orgues de NoëlFrame for the BluesFeelin’ the Groove 125 F Alone

    PIERRE GRANDSans urgence pour le bonheur. 110 F Histoires d’Amour

    STEFAN PATRYBam Bam Bam 10 F

    LOU BENNETTNow hear my meaning 110 F

    MIKE CARRGood times & the Blues 110 F

    Veuillez rajouter 25 F au prix lel’album pour les frais de port.

    décembre 1937 in SouthShields. Il a commencé sa car-rière professionnelle au piano etau vibraphone et c’est en 1966qu’il vend son âme au B-3. Il ajoué dans le Ronnie Scott trio de1971 à 1975 avec qui il s’est pro-duit au Carnegie Hall de NewYork en 74.

    Il a ensuite joué avec quelquesunes des plus grandes figures dujazz américain tels que ColemanHawkins, Don Byas, BuddyTate, Illinois Jacquet, EddieLockjaw Davis, Johnny Griffin,Sonny Pane, John Mac Laughlin

    et bien d’autres encore.

    Si vous désirez écouter cetalbum, sachez qu’il se trouve ausiège de l’association et si vousdésirez vous en procurer un ceciest possible par le biais de TTH(voir notre rubrique prix préfé-rentiels). Contactez-nous !

    Nous sommes en train d’organi-ser une rencontre avec Mike soità Paris soit à Londres pour une“Ruée vers l’Orgue” anglo-fran-çaise. Nous espérons pouvoirvous en dire davantage dansnotre prochain TTH. ■

    CD…CD… CD…CD…

    Mike Carr

    Notre ami RaymondDelage nous fait partd’une des ses astuces

    concernant lamodification des petitspédaliers de Spinets.

    Pour faire le pointe-talon, ettout simplement pour avoir lepédalier mieux “en mains”, ilsuffit d’allonger les blanches(marron sur le pédalier !!!) pardu tuyau plastique de diamètre32 coupé à 20 cm de long, et deles emmancher sur les ditesnotes. En voici l’exemple enphoto. C’est presque parfait, etcela vous permettra de travaillerle jeu pédalier si vous ne pouvezvous offrir un B-3. ■

    LE BON TUYAU DE RAYMOND

    Pho

    to :

    Ad

    rian

    Kor

    sner

    Prochaine réunion TTHle 11 octobre 1997

    à 15h3019, rue des Gobelins

    75013 Paris

    J

    JJ

  • 8 TRIBUTE TO HAMMOND – SEPTEMBRE 97

    On l’appelle le Docteur du B-3!Hindou ? Non, LonnieSmith est né en 1953 à

    Buffalo, NY.Par Gilles Bacon.

    Inspiré de la musique à un jeuneage, il commence avec la trom-pette, et crée son premier grou-pe vocal avant même d’avoir finises études. Ce groupe s’appelaitThe Supremes, mais ils ontchangé leur nom après le succès

    de Diana Ross. Il fut introduit àl’orgue Hammond dans sonéglise et grâce au hits de BillDoggett et Jimmy Smith. Aprèsavoir acquit Midnight Special(Blue Note), il commença saquête pour apprendre tout cequi il y avait à savoir sur cet ins-trument.

    Il réussi à convaincre le proprié-taire d’un magasin d’instru-ments, Art Kubero, de le laisserjouer tous les jours sur sonorgue pour s’entraîner. Plustard, pendant une visite à NewYork, il a eu la chance de joueravec le quartet de Jack McDuffavec son ami George Benson.Quand Benson forme sonpropre groupe, il demande àLonnie de devenir son organis-te. Jimmy Boyd, qui a signé Ben-son, est dans la salle quandLonnie joue Small’s. Il luidemande de se rendre le lende-

    main à son studio pour enregis-trer avec Grant Green!

    Mais, Lonnie ne se sentait pasprêt a jouer avec un musicien dela renommée de Green. Aprèsplusieurs albums avec Bensonet un sous son nom, LouDonaldson embauche les deuxpour être sur son album Alliga-tor Bogaloo. Lonnie m’a ditqu’il était fier d’être à BlueNote, mais après 5 albums avec

    Lou et 5 enregistrementscomme leader, il quitta à causedu décès de Frank Wolff.

    Pendant les années 70, Lonnieenregistra plusieurs albumspour Sonny Lester, dont Flavorsavec Benson et Joe Lovano ausax, et un classique sur Kudu:Mama Wailer. Des albumscomme Funk Reaction et Afro-desia reflètent le style Disco siprévalent pendant cette période.La chanson “Funk Reaction” aeu un succès international sur lemoment.

    Il faut noter que beaucoup demagasins et même des discogra-phies mélangent “Dr.” LonnieSmith avec Lonnie “Liston”Smith. A un concert du Dr., leclub a fait une publicité pour le“Dr. Lonnie Liston Smith”! Lis-ton n’a jamais enregistré avecun orgue Hammond. C’est lui

    qui joue sur Big Fun de MilesDavis et sur Karma de PharoahSanders, mais il joue surtout dupiano électrique et des synthés.Le fait que le joueur de sax deLonnie, Dave Hubbard, le quit-te pour aller jouer avec Listonn’a pas aidé les choses.

    Depuis la renaissance de l’orgueHammond, Lonnie a souventété enregistré. Il a continué sonassociation avec Lou Donald-

    son avec3 CD etdesconcertsauxUSA, etest sur 3CD deson par-tenairede la findes Six-tiesJimmyPonder.En 1993,il enre-gistra unhomma-ge à Col-

    trane avec John Abercrombie etMarvin “Smitty” Smith à la bat-terie. Ce trio continua avec unhommage à Jimi Hendrix l’an-née suivante.

    Lonnie était l’organiste sur lesdeux CD all-star de Prestige :Chartbusters et Mating Call.Hip Bop a aussi fait 2 CD de“Essence All Stars” avec Lonnieet Joey DeFrancesco : OrganicGrooves et BongoBop. Souventconsidéré comme un desmeilleurs organistes de Jazz, ilest demandé par de jeunesmusiciens dont Javon Jacksonqui enregistra 2 thèmes avec luipour son dernier CD sur BlueNote.

    Une dernière note, l’organisteau turban n’est pas Hindou. Il aeu une période où la religion l’aintéressé, mais ensuite c’étaitplus une affectation qui aidait àle différencier de Liston. ■

    scène pour s’exprimer en solotandis que le reste de la forma-tion assurait avec force derrière.Au total, une vingtaine de musi-ciens étaient venus spontané-ment former un big-bang impro-visé. Ce fut un bœuf énorme,qui dura une vingtaine deminutes et qui souleva le public.Je pense sincèrement que c’étaitle moment le plus fort du festi-val, bien sûr grâce à l’orgueHAMMOND, mais aussi quedes bœufs réunissant une ving-taine de musiciens jouant avecautant de spontanéité et de plai-sir emportent véritablement lepublic qui partage complète-ment ces moments avec eux.Malgré la demande d’un bis, iln’était pas possible de faire plusfort et plus intense. On peutvraiment dire que les musicienset le public se sont rués versl’orgue HAMMOND.

    Après ce vif succès que tousespéraient, de nouveaux projetssont en vue pour d’autres“Ruées vers l’orgue” mais à uneautre échelle, celle du mondeentier.

    En effet, devant le succès decette Ruée vers l’Orgue, un pro-jet de tournée mondiale com-mence à germer dans l’esprit deStéfan PATRY et de RhodaSCOTT. Ce serait à l’horizon del’an 2000. On cherche déjà lenom: “ORGAN RUSH”, celasonne plutôt bien, non ! L’orga-nisation ne sera pas facile maisla volonté est là. Notre cher pré-sident Stéfan PATRY peut êtrefélicité d’avoir organisé cettemanifestation autour de l’objetde notre passion pour la fairepartager aux festivaliers et faireconnaître cet instrument horsdu commun à un public de plusen plus large. Mais c’est déjàfini, les valises sont bouclées.Nous rentrons la tête pleine demusique et de merveilleux sou-venirs avec, en plus, le soleil surla peau. Ce beau projet est ter-miné, mais évitons d’être mélan-colique, il y aura d’autres mani-festations de ce genre. Nous yserons sûrement, c’était tropfort. ■

    Marc Perrot

    Suite du Festival de Calvi

    “Groove” Gilles Bacon, The Hammond Groundshttp://wcbi.com/organs/grounds

  • TRIBUTE TO HAMMOND – SEPTEMBRE 97 9

    LE VIRUS DE LA MÉCANIQUE ou Hammond StoryPar Alain Kahn

    La fin du 19ème siècle et ledébut du 20ème ont vu naitre denouvelles technologies quiconstituent la base solide detoutes nos technologiesactuelles, Ce n’est pas parhazard que les plus grandsinventeurs de notre siècle ont vule jour à la fin du 19ème. Ils ontgrandi et évolué dans une pério-de où tout restait à inventer et àdévelopper. L’automobile,l’aviation, l’éléctricité et le télé-phone n’étaient plus considé-rées comme des utopies devieux fous bons à enfermer, lepublic y croyait et se passionnaitpour toutes ces nouvelleschoses qui allaient changer leurvie quotidienne.

    En 1902, le petit Laurens a 7ans, et c’est dans ce climat sur-volté qu’il fait ses premiers pas àl’école Alsacienne de Paris. Il yrestera jusqu’à l’age de 16 ans,date à laquelle sa mère décidede retourner aux états-unis, plusprécisément à Philadelphie où ilterminera brillament ses étudessupérieures. Ce n’est pas dugoût de Laurens qui supportemal d’être déraciné de son pays.Bien qu’il soit né aux USA, il neconnait rien de la vie dans cepays, il n’en a aucun souvenir etpour lui sa patrie c’est la France.Mais justement en France et en1911, la situation se dégrade etde plus en plus les habitantsvoient naitre la possibilité d’uneguerre prochaine. La mère deLaurens trouve une bonne

    oportunité de retourner del’autre côté de l’atlantique etcraignant qu’une telle occasionne se représente pas , elleprends la décision du départ.

    Laurens est catastrophé, c’estpour lui tout un monde quis’écroule, il va tout quitter,Paris, son école, ses copains. Etsurtout, il ne reverra plus sonami Gustave !!!! Il correspondraquelques années avec lui, jus-qu’à son décés à Verdun lors dela grande guerre. Il s’appelaitGustave Meunier, ils étaientensemble et inséparables depuisle premier jour de cette rentréedes classes 1902 à l’école Alsa-cienne. Laurens habitait rueVavin, Gustave rue Delambre.Chaque jour ils faisaient le che-min ensemble et Laurens faisaitun petit détour pour le raccom-pagner, mais cela n’était pasdésinterressé. Gustave étaitorphelin, il vivait chez sesgrands parents.

    Une rencontreprédestinée Le grand père de Gustave étaithorloger, il avait une petiteéchope et un atelier dans lequelil réparait les réveils et les pen-dules des habitants du quartier.Avec Gustave, et pour gagnerquelques pièces, ils vont jouerles livreurs, faisant les enlève-ments et les retours après répa-ration des pendulettes et desréveils. Laurens est complète-ment fasciné par le grand père.

    Pendant cette période, qu’ilconsidèrera comme les plusbelles années de sa vie, il va pas-ser des heures et des après-midientiers à observer le viel hommeà son établi. Il veut tout savoir,il veut comprendre commentcela fonctionne jusque dans lecoeur même du système. Il a 11ans lorsqu’il démonte intégrale-ment sa première horloge, larépare et la remonte en suivantles conseils avisés du grandpère.

    C’est précisement à ce momentlà que va se rèveler chez lui unde ses principaux traits decaractère. Lorsqu’il s’est pas-sionné pour quelque chose,qu’il est allé au plus loin dans sadécouverte et sa comprehen-sion, il arrête !!! Il n’abandonnepas, il met de côté et il passe àautre chose. Car d’autresdomaines tout aussi fascinantsl’intérrèssent au plus haut point:L’énergie éléctrique et la méca-nique automobile. Là aussi,comme pour l’horlogerie, il veuttout savoir et tout comprendredans les moindres détails

    Le sens de ladécouverte Pendant les 5 années qui vontsuivre, il va tout apprendre surl’élèctricité et le moteur à explo-sion. A tel point qu’en 1909,alors qu’il n’a que 14 ans, il pro-pose au bureau d’étude desusines Renault les plans d’unembrayage automatique pour

    leurs automobiles. Est-il le pre-mier à y avoir pensé? Toujoursest-il que Laurens est gentimentévincé et qu’il se demandera parla suite si ce n’est pas son idéed’enfant qui donnera plus tardl’idée de départ d’une rechercheplus approfondie dans le butd’équiper les autos d’un tel sys-tème. Une amère déceptiond’adolescent, mais qui va contri-buer à l’endurcir, et c’est unbien car des requins de la finan-ce et des affaires, il n’a pas finid’en rencontrer.

    Mais c’est décidé !!! Il l’annon-ce un soir à sa mère : Il seraINVENTEUR. Il créera quelquechose de ses mains qui porterason nom. Le virus est en lui et ilne changera plus jamais sa lignede conduite.

    Dix ans plus tard, en 1922, lepremier pas est fait. Il obtientson premier brevet d’invention.Une horloge dont le mécanismeest mis en mouvement non paspar un ressort mais par unmoteur élèctrique synchrone. Etelle porte son nom : HAM-MOND !!!

    Ces propos m’ont été rapportéspar son fidéle ami et compa-gnon de chasse, probablementune des seules personnes à quiLaurens Hammond a éprouvé lebesoin de raconter sa vie aucours d’interminables veilléesau chateau. Je remercie ici lamémoire sans faille de cethomme que, à sa demandeexpresse, je ne nommerais pas.■

    flûte. La première partie duconcert se termina par “L’IllDarling” avec un final requiè-rant vraiment toute la polypho-nie du B3. Après cette premièrepartie, le bar était déclaré ouvert... à l’extétieur !. La deuxièmepartie du concert commença defaçon inattendue. RhodaSCOTT délaissa son B3 pours’installer aux claviers de l’orgueliturgique. J’avais bien remar-qué, en entrant, deux projec-teurs braqués vers le buffet, mais

    je n’osais y croire. Et bien si,devant un public ébahi, Rhodainterpréta D. Buxtehude, C.Franck et L. Vierne avec unegrande maîtrise technique ettoute la sensibilité nécessaire aurépertoire liturgique et sympho-nique. L’instrument, de facturemoderne, est à traction méca-nique et comporte deux clavierset 15 jeux réels dont une trom-pette de 8’ en chamade. Lepublic fit une “ standing ovation“ à Rhoda avant qu’elle nerepasse des tuyaux en étain aux

    roues phoniques de son B3. A lafin du concert, le Maire de StPierre de Quiberon offrit unemédaille de St Pierre à Rhodaavec son nom et la date gravés,pour la remercier d’avoir tenu sapromesse faite l’année précé-dente en voyant l’orgue litur-gique “si je reviens l’année pro-chaine, je jouerai pieds nus surcet instrument “. Rhoda, pourterminer la soirée, demanda aupublic d’entonner “O When theSaints” pour montrer à JoeTHOMAS que les français pou-

    vaient aussi chanter le gospel.Tout le monde était debout pourchanter, soutenu par Rhoda auB3. Ce concert, au delà de sonsuccès et de son originalité,montra au public l’étendue desgoûts et des talents de Rhodaqui s’intéressent à toutes lesformes d’expressions que per-met l’orgue. Cette artiste n’estpas du tout enfermée dans ungenre musical, ce qui est vrai-ment très rare et lui donne unedimension supplémentaire. ■

    Marc Perrot

    Suite Rhoda Scott à Quiberon

  • 10 TRIBUTE TO HAMMOND – SEPTEMBRE 97

    THE HAMMOND ORGAN BEAUTY IN THE BPrésenté par “Keyboard”aux Etats Unis, voici le

    premier ouvrageconsacré à l’histoire

    fabuleuse du B-3.

    Alain Mangenot

    On savait que deux livres surl’Hammond devaient sortir, il setrouve que le premier est celuiédité par les éditions MillerFreeman de San Francisco.Espérons que celui d’alainKahn, dont nous publions desextraits dans TTH, suive rapide-ment. D’après les premièresimpressions, ces deux livres ris-quent d’être assez différent etplutôt complémentaires.

    Beauty in the B comporte 239pages consacrées à l’histoire del’Hammond, Nous avons pul’obtenir par le biais d’un amirevenant de New York, ou il estvendu au prix de 25 dollars.

    Écrit par le journaliste MarcVail, préfacé par Dominic Mila-no ancien rédacteur en chef duKeyboard américain, cet ouvra-ge est un régal avec une icono-graphie rare et inédite.

    Dans les premières pages, ontrouve la reproduction dufameux catalogue couleur Ham-mond dont il ne reste que trèspeu d’exemplaires, le dernierque j’ai vu était chez AndréThus, un document très rare quej’ai pu scanner en partie. Lesillustrations de ce cataloguesont reproduite en couleur et enpetit format. vous y trouverez leRT-3, le M-100, l’A-100, le C-3,le M-3 et le L-100 dans les envi-ronnements de l’époque.

    suit ensuite un paragraphe sur leB-3 Basic illustré de photos encouleurs et d’illustrations prisesdans l’usine de Chicago, entreautres le hall de montage desconsoles, un groupe de “girlscout” prenant des leçons, l’uti-lisation originale de l’instrumentpar la Western Union en 1940pour transmettre chaque signalde roues phoniques, ou lefameux concert de 53 organistesqui ont joué ensemble à Chica-

    go devant une foule de 100 000personnes.

    Des photos d’Ethel Smith, lapremière musicienne qui a jouéde l’Hammond, ou de FranklinD. Roosevelt qui a été l’un desfervent supporter de l’instru-ment, il a beaucoup aidé Lau-rens.

    Vous trouverez aussi dans ceparagraphe des photos inéditesde Helen et Jesse Crawford,Lenny Dee, Jackie Davis, EddieLayton, McDuff, Benson,Medeski, Smith, Shirley Scott,Billy Preston, Emerson, etc. Unegalerie de portraits commentésfaisant revivre la légende.

    Down and dirty Le second paragraphe expliqued’ou provient l’orgue Ham-mond. C’est bien sûr du Telhar-monium de Thaddeus Cahilldont nous avons parlé dansTTH, et qui est illustré sur le CDRom du magazine Keyboardsfrançais (numéro 113).

    Dans ce paragraphe, le fonc-tionnement du B-3 est expliquéen détail, en partant du brevetde Laurens que nous avons déjàprésenté dans TTH. On ydécouvre des photos de Laurensprésentant l’instrument à la télé-vision de l’époque, en décembre56. La vie de Laurens estdétaillée dans ce paragraphe ou

    l’on peut découvrirla fameuses table debridge automatique(brevet denovembre 32).14000 tables ont étéfabriquées et ven-dues au prix de 25dollars pièce. Unschéma présentel’appareil. Signa-lons aussi que Lau-rens a inventé la 3D, c’est à dire lesfameuses lunettesaux verre rouge etvert, , ainsi qued’autres chosesmoins pacifiquescomme par

    exemple le premier missile guidépar infrarouge La rumeur ditque les sous marins nucléaires,dont la technologie des missilessemble être des développementdes premières trouvailles deHammond dans ce domaine,sont équipé d’orgues Hammondpour distraire l’équipage.

    Vous découvrirez aussi page 63la collection d’horloges fabri-quées par la Hammond ClockCompany, avec une reproduc-tion du catalogue de l’époque.

    Suit ensuite un paragraphe ouchaque instrument est mis enfiches et commenté, cequi permet d’avoir unevision globale de lasérie des instrumentshistoriques.

    Buying andmaintening aB-3 Ce paragraphe sur l’as-pect commercial et lamaintenance des ins-trument est des plusintéressant. Outre denombreuses photoshistoriques, sont expo-sés un grand nombred’astuces allant jusqu’àl’équipement MIDIpossible sur un B-3,avec des adresses dontun bon nombre quenous ne connaissions

    pas. Suit ensuite un ensemblede questions techniques poséespar Dominic Milano à des musi-ciens et des réparateurs, ou làaussi vous trouverez un grandnombre d’astuces et d’explica-tions sur les circuits employés,etc.

    Le paragraphe suivant estconsacré à Don Leslie et à lacabine du même nom. Là enco-re nous découvrons un grandnombre d’informations inédites,ainsi qu’une grande partie ducatalogue des Leslie et despédales combo, le tout com-menté et expliqué, dont certaineinfos inédites sur certainsmodèles comme la fameuse21H. Ce paragraphe copieux de30 pages apporte de nombreuxéclaircissements sur des pointsd’histoire restés dans l’ombre.

    Signalons que page 110, sousune photo de Joey DeFransco,vous trouverez celle de notreprésident Stéfan Patry, seulorganiste français cité dans celivre avec Rhoda Scott. A croireque notre association a déjà lar-gement dépassé les frontières...et que sa voix se fait entendrejusqu’au USA, cela fait plaisir. Jevous cite la légende de cettephoto qui occupe quand mêmeune demi page :”nouveau sur la

    Image légendaire, on pouvait se procurerl’orgue Hammond sous globe !!!

  • TRIBUTE TO HAMMOND – SEPTEMBRE 97 11

    scène française, l’album de l’or-ganiste Stéfan Patry, qui a jouéavec le trio Big Blue Lemon,peut être écouté sous formed’extraits sur le site internet“Hammond Grounds” à l’adres-se suivante:http://wcbi.com/organs/grounds/

    Tips from the stars Ici nous abordons les trucs etastuces révélés par les stars telJimmy McGriff, Rosemary Bai-ley, Tom Coster, Rod Argent,Keith Emerson, Joey DeFran-cesco, Paul Shaffer. Des confi-gurations de drawbars célèbresy sont publiés, ainsi que despartitions de riffs très pratiqués

    par les stars. Ceci est intéressantà découvrir, et il serait encoreplus intéressant de les réécrireen séquences MIDI que l’onpourrait écouter. signalons à cepropos que des fichiers MIDI dece type existent sur le site inter-net de Keyboards US (www.key-boardmag.com). Avis aux ama-teurs qui pourraient aller les télécharger.

    Dans le chapitre 8, vous trouve-rez tous les claviers, parfois qua-lifiés d’horreur, qui ont défrayéla chronique de l’époque. Desréalisations signées Hammond,mais défrichant d’autres terri-toires plus électroniques. Lesancêtres des synthétiseurs 888.

    On y découvre le fameux Nova-chord, le Solovox, le tout illus-tré d’images d’époque. Puis onpasse à la série des modèles Squi étaient des instrumentsconçus pour le grand public,ancêtres de l’orgue meuble élec-tronique.

    de Barbara Dennerlein. Les der-nières pages sont dédiées auglossaire et à l’index.

    En définitive, cet ouvrage, lepremier sur l’orgue mythique,est une mine d’informationsunique que nous allons utiliser

    Sur un M-1, toute la famille (américaine) joue du Hammond.

    Le 24 Avril 1934, Laurens Hammond dépose le brevet d’un instru-ment qui va révolutionner la musique.

    Le X-66 de Mai 1967 a été le fleuron de la gamme Hammond. Sa par-ticularité était d’avoir un générateur de 12 roues phoniques seule-ment, situé dans le pied de l’orgue. Ensuite, tout le reste était traitéélectroniquement. Il y en a moins d’une dixaine en france. Cet instru-ment valait plus de 100 000 F avec deux cabines dédiées immenses.

    Et pour finir Les derniers chapitres de livredonnent un recueil d’informa-tions précieuses.

    La News Letter “The AbsoluteBeginner’” est consacrée au B-3.email [email protected] d’une vingtaine d’autresadresses US, réparations, ser-vices, pièces détachées, siteWeb, forums sur internet, etc.

    Hammondology fait l’apologiedes plus grandes stars de l’Ham-mond, dont Rhoda Scott, et desalbums les plus fameux etconnus, à posséder absolumentdans sa discothèque. On y trou-ve aussi des informations sur lesvidéos existantes, les disques desons à échantillonner dont celui

    pour faire plus de contacts, etapprofondir nos connaissancesde l’Hammond et de son histoi-re. Certes, nous aurions préféréque le livre promis d’Alain Khansoit le premier sur le marché,mais il n’en est pas ainsi, nousl’attendons cependant avecimpatience.

    Pour ceux qui voudraient seprocurer “Beauty in the B”, eten fonction de vos demandes,nous pouvons en faire venir desUS, peut être par l’intermédiairede notre ami Gilles bacon ouéventuellement d’autres contactsou réseaux. Pour cela il faut quel’on sache qui désire l’acheter.Et n’oubliez que c’est un ouvra-ge en américain qui ne sera pro-bablement jamais traduit.

  • 12 TRIBUTE TO HAMMOND – SEPTEMBRE 97

    PETITESANNONCES

    STAGE… STAGE… STAGE… STAGE…STAGE LEONARD DEVINCI 25 et 26 Octobre 97Voici le premier stage de la sai-son. Un stage musical basé surle travail en petite formation:trio ou quartet.

    Sa vocation première est dedévelopper l’art de jouer lamusique à plusieurs et de savoiraccompagner. Il y aura en plusdes organistes, des guitaristes,des batteurs et des tap dancers.Le mélange “mélodie, tempo,harmonie” sera donc à l’hon-neur. Tous les ateliers travaille-ront sur un programme com-mun ce qui permettra un réeltravail de groupe.

    Le stage aura lieu à 35 km deParis dans un super centre deBalnéothérapie avec Piscine,Tennis, Squash, et remise enforme. Le soir des boeufs serontorganisés au club de jazz . Il y apossibilité pour ceux qui le sou-haitent de manger et même dor-mir sur place à des prix préfé-rentiels. Sinon nous organise-rons des navettes pour vousprendre et vous ramener surParis.

    Le stage aura lieu sur deux joursde 10h30 à 12h30 et de 14h30 à17h30Les différentes activités et ate-liers se passeront comme ceci :

    EMPLOI DU TEMPS Le matin en classes séparées :Ecoute de disques : analyse etcommentaire des différentsstyles et façons de jouer l’orgueHammond.Travail technique : approche dupédalier, l’art de l’accompagne-ment.Travail rythmique : swing , bal-lade et bossa.Travail harmonique : approchede l’improvisation à partir du blues.

    L’après- midi : application engroupe avec section rythmique Improvisation individuelle etcollective.Apprendre à jouer en groupe.

    Le Soir :“Bœufs” au Jazz club de l’hôtelLéonard de Vinci de 22 heures àMinuit.

    PROGRAMME Travail sur le Blues et l’AnatolePrincipaux standards de jazzl’art de la balladeRythmique et improvisation sur

    le swing, les ballades, les bossas.Travail sur les jeux et les sonorités.

    INTERVENANTS L’atelier orgue Hammond seraanimé par Stéfan PATRYL’atelier batterie par PhilippeCOMBELLEL’atelier guitare par GillesRENNEL’atelier tap dance par SandraCOMBELLE

    PARTICIPATION AUX FRAIS Le prix du stage est de 350 F.par personne et par jourAuditeur libre 150 F par jourOption hébergement : 300 F enchambre single, 200 F/personneen chambre double, 125 F parpersonne en chambre triple.Supplément accès à la Balnéo-thérpie : 50 F par jour.Repas libres, brasserie sur place(salades à partir de 35 F)Renseignements complémen-taires en tél. au 01.43.36.64.94.

    INSCRIPTIONS Réserver le plus vite possible enenvoyant un chèque de 700 F àl’ordre de Stéfan PATRY et l’en-voyer à : Stéfan PATRY Tributeto Hammond - 19, rue desGobelins - 75013 PARIS.

    Appel à l’aide !!!Adhérent cherche les deux CDsuivant:“Sketches of Coltrane” (avecJoe Lavano)“Sketches of Miles” (avecW.Marsalis)Ces deux disques sont l’œuvrede Byron Olson, arrangeur etchef d’orchestre.Merci à celui qui trouvera cesmerveilles et qui téléphonera au01.34.87.20.29.

    Recherche enregistrement vidéode Jimmy Smith sur Jazz 6 outoute autre vidéo se référant àl’orgue Hammond.Tél : 05.46.38.28.54.

    Vds L100 bon état/Spinet por-table 3 000 F.

    Vds XM1 avec bloc tirettes cou-plé à deux claviers Roland etmonté en portable : 10 000 F

    Contact Philippe BENSAID :02.98.67.96.94 (dom)02.98.62.36.40. (trav).

    Vds A100 .Très bon état. StringBass.Reverb. 38 000 F. Tél Olivier au 01.47.03.36.39.

    Vds M 1 Korg. 3 000 F. Tél Stéfan au 01.43.36.64.94.

    Rhoda Scott Vds un de sesB3000 avec Leslie : 38 000 F.Tél à l’association.

    Vds B-3 année 1975 avec deuxcabines Leclie. Excellent état. Iln’a jamais quitté la maison !Prix: 55 000 F l’ensemble.Contacter M. Bellande au01.91.06.46.99.

    COURRIERDESLECTEURSSerait-il possible d’organiserune bourse aux disques oùnous pourrions échanger ouvendre des albums d’orgue ?(Olivier de Paris)

    C’est une super idée ! Nousallons l’organiser pour une pro-chaine réunion.

    Existe-t-il une méthoded’orgue Hammond ? (Brigittede Chartres )

    Il existe une méthode d’orgueHammond qui a été éditée en1971 et qui regroupe des mor-ceaux spécialement écrits pourêtre interprétés à l’orgue et éga-lement des explications de solfè-ge et d’harmonie se rapportant àchacun des morceaux. Il y a un

    exemplaire complet de cetteméthode au siège de l’associa-tion.

    Vous pourrez la consulter à l’oc-casion d’une de nos prochainesréunions. Il serait très utile qued’autres méthodes nouvellesvoient le jour... Avis aux orga-nistes professionnels qui sou-haiteraient transmettre un peude leur savoir et de leurs expé-riences... ■

    Nom : ....................................................................................

    Prénom :................................................................................

    Adresse : ................................................................................

    ...............................................................................................

    ...............................................................................................

    Code Postal : .........................................................................

    Ville : .....................................................................................

    Tél. :.......................................................................................

    Ci-joint un chèque de 250F, montant de mon adhésion àl'association Tribute to Hammond pour 1997-98.

    Je possède un orgue Hammond : oui m non mSi oui, précisez le modèle : ...................................................

    Vous pouvez nous préciser sur papier libre ce que vous atten-dez de l'association, et si vous désirez vous-même développerune activité.

    ADHÉREZ À TRIBUTETO HAMMOND

    A renvoyer à Tribute to Hammond - Stéfan Patry -19, rue des Gobelins - 75013 Paris. Tél & Fax : 01 43 36 64 94