travaux de depollution des sols · fax : 02 43 67 93 79 edf dig pôle issp – travaux de...

DOSSIER D’OUVRAGE EXECUTE

17 février 2014

Version Finale

Séché Eco Services Les Hêtres - BP 20 -53811 Changé

Tél. : 02 43 67 93 70 Fax : 02 43 67 93 79

TRAVAUX DE DEPOLLUTION DES

SOLS

SITE EDF DE BRIVE-LA-GAILLARDE

(19)

Rue Louis de Broglie

Lieu-dit « les Bordes »

SOMMAIRE

I. INTRODUCTION ..................................................................................... 4

II. PRESENTATION ...................................................................................... 7

II.1. INTERVENANTS .................................................................................... 7

II.2. CONTEXTE DU SITE ET OBJECTIF DES TRAVAUX DE REHABILITATION ... 8

II.3. DONNEES PREALABLES .......................................................................... 11

II.3.1. DESCRIPTION DU SITE ET DES ZONES A REHABILITER ................................ 11

II.3.2. Définition des travaux ................................................................................. 12

III. PLANNING DES TRAVAUX ET GESTION DU CHANTIER ....................... 13

III.4. GESTION DU CHANTIER ......................................................................... 13

III.4.1. Planning du Déroulement des travaux .......................................................... 13

III.4.2. Incidents de chantier ................................................................................... 15

IV. EXECUTION DES TRAVAUX DE TRI, DE LAVAGE ET D’ELIMINATION DES

DECHETS ..................................................................................................... 16

IV.1. MATERIELS UTILISES ............................................................................ 16

IV.2. PREPARATION ..................................................................................... 17

IV.2.1. Plan particulier de sécurité et de la protection de la santé (PPSPS) ................. 17

IV.2.2. DICT, autorisations ..................................................................................... 18

IV.2.3. Equipements de protection .......................................................................... 19

IV.3. DESCRIPTION DES TRAVAUX PREALABLES .................................................... 20

IV.3.1. Installations de chantier .............................................................................. 20

IV.3.2. Maillage des zones polluees ......................................................................... 23

IV.4. DESCRIPTION DES TRAVAUX DE DEPOLLUTION ............................................. 29

IV.4.1. Demantelement des infrastructures .............................................................. 29

IV.4.2. Terrassement des différentes zones contaminées .......................................... 31

IV.4.3. Evacuation des matériaux pollués en filieres ................................................. 34

IV.4.4. Criblage des matériaux pollués .................................................................... 35

IV.4.5. Lavage des terres ....................................................................................... 37

IV.4.6. Deshydratation des boues ........................................................................... 40

IV.4.7. Traitements des eaux .................................................................................. 42

IV.4.8. Traitement par landfarming ......................................................................... 43

IV.4.9. Remblaiement des fouilles ........................................................................... 45

IV.4.10. Nettoyage et repli ....................................................................................... 46

V. BILAN DES EVACUATIONS ................................................................... 47

EDF DIG Pôle ISSP – Travaux de dépollution – Rue Louis de Broglie – Brive-la-Gaillarde (19)

17/02/2013 – DOE - Version finale – AD Tous droits réservés © - 3 -

VI. BILAN DU SUIVI BIOLOGIQUE ............................................................ 48

VI.1. MESURE BIOLOGIQUE SUR LE PERSONNEL ................................................... 48

VI.2. MESURE AU POSTE DE TRAVAIL ................................................................ 48

VII. CONCLUSION ....................................................................................... 49

Listes des annexes :

Annexe 1 : PPSPS + PGC

Annexe 2 : Notes techniques

Annexe 3 : DICT

Annexe 4 : Plans

Annexe 5 : Constat d’huissier de justice

Annexe 6 : Rapport d’étape du diagnostic de maillage

Annexe 7 : CAP des filières

Annexe 8 : BSD + Bons de pesée des DIB de chantier

Annexe 9 : listings des tonnages évacués

Annexe 10 : Dossier Amiante

Annexe 11 : Rapport d’analyses du laboratoire

Annexe 12 : Bons de pesée des matériaux d’apport extérieur

Annexe 13 : Convention de rejet des eaux

Annexe 14 : Suivi biologique



I. INTRODUCTION

La société SECHE ECO SERVICES (SES) est intervenue sur un ancien site hydroélectrique et de

maintenance/stockage de transformateurs électriques du Groupe EDF situé rue Louis de Broglie (lieu-

dit « les Bordes ») à Brive-la-Gaillarde (19). Ces opérations se sont déroulées de janvier 2013 à

novembre 2013.

Les différentes études environnementales menées au droit du site ont mis en évidence, d’une part,

la présence d’un impact significatif (hydrocarbures et PCB notamment) des sols principalement au

Nord du bâtiment A (parcelle 219) et autour du bâtiment C (parcelle 324), et d’autre part, l’absence

d’excès de risque sanitaire vis-à-vis des usages constatés et de l’usage futur envisagé par la

Commune (parking et espaces verts).

Dans le cadre de la réhabilitation de ce site, la Direction Immobilier Groupe (DIG) d’EDF, en qualité

de propriétaire, a mandaté la société SECHE ECO SERVICES (SES) pour traiter l’ensemble des spots

concentrés superficiels de pollution (sur une épaisseur maximale de 2 m de profondeur)

conformément aux recommandations du rapport de Plan de Gestion établi par la société BURGEAP

(rapport RTr176f du 15/09/2010).

Pour le site de Brive-la-Gaillarde, une solution de gestion sur site « multimodale » a été retenue (sur

la base d’un bilan environnemental/économique/avantage) afin d'atteindre les objectifs de

dépollution définis dans le Plan de Gestion. Cette solution de gestion comprend :

Le traitement sur site par voie biologique (landfarming) pour les terres avec des teneurs en

polluants organiques (hors pollution chlorée) proches des seuils de dépollution ;

Le traitement par lavage (après criblage) sur site pour les terres présentant une

granulométrie adaptée ;

Le traitement hors site pour les autres matériaux en filières agrées et adaptées.

Ainsi, les travaux réalisés sont les suivants :

Débroussaillage des zones polluées ;

Réalisation du plan de maillage ;



Démolition d’une partie des revêtements ;

Campagne de sondages ;

Démolition des bâtiments B et C avec désamiantage ;

L’aménagement d’une aire de stockage provisoire des terres à évacuer ;

L’aménagement d’une aire de stockage des matériaux pollués à laver ;

L’aménagement d’une aire de traitement landfarming ;

Le ramassage manuel de déchets présents sur le site avant les travaux ;

L’excavation des terres polluées à la pelle mécanique ;

Le criblage des matériaux issus des mailles A1, A3, D1, E1, F1, G1, I1, I2, K1 en vue du

traitement par lavage ;

Le criblage des matériaux issus des mailles C3, C4, D3, D4 en vue de l’évacuation en filière

d’incinération ;

Le traitement en Installation de Stockage des Déchets agréée adaptée à chaque type de

matériaux pollués (ISDND et ISDD) ;

Le lavage des matériaux présentant une pollution adaptée à ce type de traitement ;

L’évacuation en ISDND des débris de démolition du bâtiment C ;

L’évacuation des terres fortement impactées en Cyanures en filière d’incinération, ainsi que

des blocs de goudrons purs issus du tri manuel des refus de crible ;

Le démantèlement de l’aire de landfarming et l’évacuation des terres en ISDND (non atteinte

des objectifs de réhabilitation) ;

Le remblaiement des fouilles après vérification de l’atteinte des objectifs de dépollution par le

maître d’œuvre ;

Le traitement des eaux utilisées pour le traitement des matériaux par lavage.

Le Pôle Ingénierie Sites Sols Pollués (Pôle ISSP) de la Direction Immobilier Groupe (DIG) d’EDF est le

Maître d’Ouvrage de cette opération.

Ce dernier s’est doté d’une Assistance à Maîtrise d’Ouvrage auprès de la société GEOFIL.

La Maîtrise d’Œuvre a été réalisée par la société BURGEAP.



La coordination sécurité et protection de la santé a été assurée par Qualiconsult Sécurité.

Ce dossier récapitule l’ensemble des opérations réalisées et regroupe notamment les

informations/documents suivants :

La synthèse des travaux ;

Le planning des travaux ;

Le PPSPS et les ART ;

Le constat d’huissier;

Le rapport d’étape après diagnostic ;

Les rapports d’analyse du laboratoire accrédité COFRAC (ALCONTROL) ;

Les certificats d’acceptation préalables ;

Les bordereaux de suivi de déchets ;

La liste des tonnages par centre ;

Les notes techniques ;

Les plans ;

Le dossier amiante ;

Les bons de pesée des matériaux d’apport.



II. PRESENTATION

II.1. INTERVENANTS

Maître d’ouvrage : EDF DIG Pôle ISSP

Et son assistance : Tour EDF 14ème étage

20, place de la Défense

92050 PARIS LA DEFENSE cedex 08

Contact : Mr Etienne-Pierre LAMBERT Mr Philippe BOUILLY - Geofil

Tel : 01 56 65 35 34 Tel : 04 91 29 70 44

Mobile : 06 61 08 12 84 Mobile : 06 79 66 97 75

Maître d’œuvre : BURGEAP

TRAVAUX 8, 10, 12, rue de Docteur Herpin

37000 TOURS

Contact: Mr Mickaël BOUVET

Tél : 01 47 75 25 45

Fax : 01 47 75 02 07

Mobile : 06 72 83 14 88

Coordonnateur SPS : QUALICONSULT SECURITE

16, rue Frédéric Bastiat – BP 91

87023 LIMOGES

Contact : Mr Marc ALAUX

Mobile : 06 87 93 53 09

Entreprise : SECHE ECO SERVICES

Les Hêtres

53 811 CHANGE Cedex

Contact : Mr Nicolas NOUVIALE

Mobile : 06 99 06 82 53

Fax : 02 43 67 93 79



II.2. CONTEXTE DU SITE ET OBJECTIF DES TRAVAUX

DE REHABILITATION

La Direction Immobilier Groupe (DIG) d’EDF est propriétaire d’un site localisé rue Louis de Broglie –

lieu dit « les Bordes » à Brive-la-Gaillarde (19). Le site est situé à 1,5 km au Nord-Est du centre ville

et en bordure Sud de la Corrèze.

EDF Groupe (Distributeur) a exercé historiquement des activités industrielles sur ce site. Il comprend

les parcelles suivantes, du Nord vers le Sud :

Au Nord, la parcelle 310, propriété de la Ville de Brive-la-Gaillarde, qui est une passerelle

surplombant la Corrèze ;

Au Nord, la parcelle 219 (1,5 ha), aujourd'hui propriété de la Ville de Brive-la-Gaillarde, dont

une partie est clôturée par un grillage et reste incluse dans le périmètre historique du site

EDF objet des travaux de réhabilitation, et l’autre partie est une zone de promenade (chemin

de promenade en enrobé en bordure Sud de la Corrèze et d'espaces verts) non concernée

par les travaux ;

Au Nord, un bâtiment (dénommé bâtiment D) à usage tertiaire issu des activités historiques

exercées sur site et portant la référence parcellaire 190. Ce bâtiment est inoccupé et voué à

la démolition ;

La parcelle 324, propriété d’EDF, qui représente une superficie globale d'environ 2,7 ha et

supporte des bâtiments issus des activités historiques aujourd’hui inoccupés et voués à la

démolition (dénommées bâtiments A, B et C) ;

Au Sud-Ouest, la parcelle 305, propriété d’EDF, clôturée et louée au Secours Populaire ;

Au Sud-Est, la parcelle 302, propriété de la CCAS, clôturée et utilisée pour des activités de

loisirs.

Le site est bordé au Nord par la Corrèze, au Sud-Est par des parcelles occupées et exploitées par

Réseau de Transport Electricité (RTE) et au Sud-Ouest par des habitations individuelles.

Les différentes études menées au droit du site ont mis en évidence la présence d’un impact

significatif (hydrocarbures, PCB, …) des sols principalement au Nord du bâtiment A (parcelle 219) et

autour du bâtiment C (parcelle 324), et l’absence d’excès de risque sanitaire vis-à-vis des usages

constatés et de l’usage futur envisagé par la Commune (parking et espaces verts).



Dans le cadre de la réhabilitation de ce site, la Direction Immobilier Groupe (DIG) d’EDF s’est

engagée, en qualité de propriétaire, à traiter l’ensemble des spots concentrés superficiels de

pollution suivant les recommandations du rapport de Plan de Gestion (sur une épaisseur maximale

de 2 m de profondeur).

Les objectifs de réhabilitation retenus dans le Plan de Gestion (rapport BURGEAP RTr176f en date du

15/09/2010) et validés par la DREAL sont les suivants :

Traitement des sols sur une épaisseur maximale de 2 m de profondeur ;

Sur les 2 premiers mètres de profondeur :

o Hydrocarbures C10-C40 : objectif de 2 500 mg/kg M.S. ;

o HAP (somme des 16) : objectif de 50 mg/kg M.S. ;

o PCB : objectif de 2 mg/Kg M.S. ;

Au-delà de 2 m de profondeur, pas de valeurs limites définies.

Au regard des données acquises dans le cadre des diagnostics de pollution réalisés sur le site et des

objectifs de réhabilitation fixés par le rapport de Plan de gestion, deux zones impactées par des

hydrocarbures et des PCB devaient faire l’objet d’une réhabilitation :

Zone A (1 050 m²), localisée au Nord du bâtiment A. Cette zone recoupe les parcelles 324 et

219 et s’étend depuis le Nord du bâtiment principal vers la Corrèze ;

Zone B (250 m²), autour du bâtiment C.



Figure 1 : Plan de masse du site (Source : BURGEAP)

Figure 2 : zones A et B à dépolluer (source BURGEAP)



II.3. DONNEES PREALABLES

Au cours de cette étape, tous les documents et les démarches préalables au démarrage du chantier

ont été établis.

II.3.1. DESCRIPTION DU SITE ET DES ZONES A REHABILITER

Le site est actuellement inoccupé, en friche et clôturé. En limite nord et ouest des brise-vue ont été

mis en place le long de la voie verte longeant la rivière Corrèze. L’accès au chantier se fait rue Louis

de Broglie, au sud du site.

Ainsi que cela a été précisé au paragraphe précédent, les opérations de dépollution concernent une

surface de l’ordre de 1300 m² et sont réparties en 2 zones :

La zone A d’une surface d’environ 1050 m² ;

La zone B d’une surface de 250 m².

En vue de pouvoir traiter la pollution de la zone B, le bâtiment C a été préalablement démoli. De

même, pour faciliter les manœuvres et par gain de place, le bâtiment B a lui aussi été démoli. Seule

sa dalle bétonnée a été conservée pour l’installation du crible.

Ces actions de démolition ont été menées conformément à l’Arrêté Municipal délivrant Permis de

Démolir en date du 17/01/2013 (dossier réf. PD 019031 12C0013).

Les investigations supplémentaires menées au droit du site par la société BURGEAP dans le cadre du

Plan de Gestion (rapport BURGEAP RTr176f du 15/09/2010)ont permis de mettre en évidence

plusieurs impacts liés aux activités exercées historiquement :

La zone impactée A est liée aux activités historiques (ancienne usine hydroélectrique et

surtout anciennes activités de stockages et d’entretien des transformateurs).Dans cette zone

(la plus impactée), il a été mis en évidence la présence généralisée de PCB, d’hydrocarbures

(hydrocarbures C10-C40 de type aliphatique et HAP) et la présence ponctuelle de COHV

(chlorure de vinyle et dichlorométhane) et de métaux et métalloïdes ;

Dans la zone B, a été mis en évidence la présence généralisée d’hydrocarbures

(hydrocarbures C10-C40 de type aliphatique et traces en HAP) et la présence ponctuelle

de PCB.



Lors de la campagne de sondages effectuée le 28 janvier 2013 par SECHE ECO SERVICES dans le

cadre du maillage préalable, un impact par des cyanures a été identifié sur les mailles I et J de la

zone A avec la mise en évidence de remblais de couleur verdâtre/bleuâtre synonymes des

ferrocyanures. Ce diagnostic préalable aux travaux de dépollution fait l’objet d’une description

détaillée au paragraphe IV 3.2.

II.3.2. DEFINITION DES TRAVAUX

Selon le Cahier des Charges fourni par le Maître d’Ouvrage et l’offre technique de SECHE ECO

SERVICES (SES), il était prévu de procéder aux opérations suivantes :

La préparation des travaux (installation d’une base vie, installation d’un brise vue coté

Corrèze, débroussaillage, mise en place des aires de stockage/traitement des matériaux) ;

La déconstruction du bâtiment C, y compris son désamiantage ;

L’excavation et le tri des matériaux reconnus pollués ;

Le traitement sur site ou l’évacuation et le traitement hors site en filières agrées des

matériaux impactés ;

Le remblaiement et le compactage des fouilles.

Des travaux supplémentaires ont eu lieu :

Démolition du bâtiment B.

Nettoyage du site et gestion des DIB initialement présents sur le site.

Réalisation d’un diagnostic AMIANTE des bâtiments A-B-D par un organisme habilité

(VERITAS) ;

Gestion de matériaux fortement impactés par des Cyanures en filière d’incinération SIAP à

BASSENS (33) ;

Tri manuel des blocs de goudrons purs dans le lot « refus de crible », et gestion de ces

derniers en filières d’incinération SIAP de BASSENS.



III. PLANNING DES TRAVAUX ET GESTION DU

CHANTIER

III.4. GESTION DU CHANTIER

III.4.1. PLANNING DU DEROULEMENT DES TRAVAUX

Les travaux se sont déroulés selon le phasage suivant :

Le 14 janvier 2013 : Mise en place de la base vie et des brises vue ;

Le 15 janvier 2013 : Réalisation du constat d’huissier aux abords du chantier par le

cabinet SEIJO LOPEZ de Brive la Gaillarde ;

Du 22 au 24 janvier 2013 : curage, désamiantage et déconstruction bâtiment C ;

Du 25 au 28 janvier 2013 : Réalisation des sondages sur les zones A et B ;

Les 20 et 21 février 2013 : Terrassement des aires de stockage temporaire des

matériaux à laver, de l’aire de stockage des matériaux pollués à évacuer et de l’aire de

landfarming ;

Le 22 février 2013 : Déconstruction du bâtiment B ;

Les 27 et 28 février 2013 : Pose des géotextiles et géomembranes sur les aires de

stockage et de landfarming ;

Du 27 février au 7 mars 2013 : Terrassement des mailles de la zone A et de la

zone B ;

Du 27 février au 1er mars 2013 : Criblage des terres destinées au traitement par

criblage/lavage ;

Le 4 mars 2013 : Criblage des terres destinées à la filière ISDD (maille MD2) et des

terres destinées à la filière ISDND (maille ML2) ;

Les 1er, 4, et 8 mars 2013 : Evacuation des terres des mailles ML2, MA2 et MJ3 vers la

filière ISDND à la DRIMM (82) ;

Le 4 mars 2013 : Mise en stockage des terres des mailles MD3, MD4, MC3, MC4, MI3

destinées à la filière d’incinération ;

Les 11 et 18 mars 2013 : Evacuation des terres des mailles MD2, ME2, ME3, MI4 vers

la filière ISDD à Changé (53) ;



Du 11 mars au 21 avril 2013 : Préparation et mise en place des unités de lavage des

terres et de déshydratation de boues ;

Du 21 mars au 19 avril 2013 : Lavage des terres polluées ;

DU 26 mars au 19 avril 2013 : Déshydratation des boues ;

Le 27 mars 2013 : Remblaiement des mailles MK et ML ;

Les 17 et 18 avril 2013 : Reprises des mailles MF1, MG1, MK1 et ML1 ;

Les 17 et 18 avril 2013 : Evacuation des débris du bâtiment C et des reprises des

mailles MF1, MG1, MK1 et ML1 vers la filière ISDND à la DRIMM (82) ;

Du 17 au 24 avril 2013 : Remblaiement de la zone A ;

Du 27 au 30 mai 2013 : Fermeture de la zone A avec 50 cm de matériaux d’apport

sain (stérile calcaire 0-20 mm) ;

Du 27 au 30 mai 2013 : Evacuation des terres cyanurées des mailles MD3, MD4, MC3,

MC4, MI3 vers la filière incinération à la SIAP (33) ;

Du 27 au 30 mai 2013 : Evacuation des boues déshydratées vers la filière ISDD à SEI

(53) ;

Du 28 au 31 mai 2013 : Traitement et rejet dans le réseau d’eaux usées de l’eau

utilisée pour le lavage des terres ;

Du 29 au 31 mai 2013 : Démantèlement de l’aire de stockage des matériaux à laver et

de l’aire de stockage des matériaux à évacuer ;

Du 17 au 20 juin 2013 : Tri manuel des morceaux de goudron contenus dans les

matériaux issus du refus de criblage grossier ;

Le 25 juin 2013 : Evacuation des blocs goudronneux vers la filière incinération à la

SIAP (33) ;

Le 25 juin 2013 : Evacuation des matériaux issus du refus de criblage grossier vers la

filière ISDND à la DRIMM (82) ;

Le 25 et 26 juin 2013 : Repli du matériel et des installations de chantier ;

De juin à novembre 2013 : 3 passages sur site afin de contrôler le landfarming ;

DU 6 au 13 novembre 2013 : Reprises mailles MF, MG, MK et ML ;



Du 6 au 13 novembre 2013 : Evacuation vers la filière ISDND à la DRIMM des

matériaux issus des reprises et des matériaux issus du Landfarming (non atteinte des

objectifs de réhabilitation) ;

Du 6 au 14 novembre 2013 : Remblaiement de l’intégralité des fouilles et nettoyage

du chantier ;

Du 7 au 10 janvier 2014 : Repose de la clôture côté Est.

III.4.2. INCIDENTS DE CHANTIER

Aucun incident n’est à noter sur ce chantier durant la période de travaux.



IV. EXECUTION DES TRAVAUX DE TRI, DE

LAVAGE ET D’ELIMINATION DES DECHETS

IV.1. MATERIELS UTILISES

Le matériel utilisé correspond à :

1 base vie (2 Bungalow bureau et 1 wc/douche) ;

1 container pour le rangement du matériel ;

1 nacelle ;

1 caravane amiante ;

1 tractopelle ;

1 pelle de démolition ;

1 pelle mécanique 20 tonnes équipée de godets de terrassement et de curage, d’un BRH

(brise roche hydraulique) ;,

1 pelle mécanique 14 tonnes équipée de godets de terrassement et de curage ;

1 pelle mécanique 8 tonnes équipée de godets de terrassement et de curage ;

1 chargeur 1300L ;

1 chargeur 1100L ;

1 compacteur 9 tonnes ;

1 rouleau compacteur 1m40 ;

1 camion 6x4 ;

1 télescopique 17 m ;

1 télescopique 7 m ;

1 crible ;

1 désableur ;

1 clarificateur lamellaire ;

1 unité de déshydratation ;

1 groupe 350 KVA ;

1 groupe 100 KVA ;

1 convoyeur ;

1 réservoir Baker de 70m3 ;

3 bennes étanches ;



1 nettoyeur HP ;

Matériel de pompage ;

1 compresseur.

IV.2. PREPARATION

IV.2.1. PLAN PARTICULIER DE SECURITE ET DE LA PROTECTION DE LA SANTE

(PPSPS)

Un PPSPS (annexe 1) a été rédigé avant le démarrage des travaux suite à la visite préalable. Lors

de cette visite, une inspection commune a également été réalisée par Qualiconsult Securité,

coordinateur SPS du chantier. Un PGC a été rédigé au préalable afin de servir de base à la rédaction

du PPSPS.

Le PPSPS indiquait notamment :

La qualification et l'habilitation du personnel intervenant sur le site ;

Les dispositions prises pour assurer la sécurité du chantier et la prévention des accidents ;

Les conditions de réalisation des travaux de terrassement ;

Les conditions de manipulation et de stockage des matériaux ;

Les conditions de transport des matériaux pollués ;

Les mesures et les dispositions prises pour la prévention des pollutions accidentelles et des

nuisances à l’environnement.

Le PPSPS intégrait également les ART (Analyses de Risque des Tâches) relatives aux travaux ainsi

que les plans des installations et de circulation des engins sur le site et à l’extérieur du site. Tous ces

éléments sont fournis en Annexe 1

Le PPSPS est un document évolutif. Il a été modifié selon les évolutions du chantier et les remarques

du maître d’ouvrage.

Tous les sous-traitants intervenant sur le chantier ont rédigé leur propre évaluation des risques

spécifiques à leurs tâches.



IV.2.2. DICT, AUTORISATIONS

Avant le démarrage des travaux sur l’ancien site EDF des Bordes, les DICT ont été envoyées à

l’ensemble des concessionnaires concernés. Une canalisation de gaz et une série de lignes

électriques Hautes Tensions enterrées ont été mises en évidence sur le site. La canalisation gaz

longe le bâtiment A sur son flanc est et rejoint la passerelle située à l’angle nord ouest du site. Le

réseau électrique enterré longe le bâtiment B du sud au nord.

Une ligne électrique aérienne traverse également le terrain à l’ouest du bâtiment A.

Une note technique (annexe 2) a été transmise au concessionnaire GRDF avec Accusé réception

afin de valider les terrassements à proximité de cette canalisation, sans réponse de leur part. Des

techniciens de GRDF sont cependant venus repérer la canalisation de gaz (diamètre 50mm, pression

4 bars) sur le terrain en présence de M DEZIR (GRDF). Elle a été repérée sur un plan disponible en

annexe 4.

Compte tenu des ces éléments, le responsable « canalisations gaz » de la DREAL s’est déplacé sur

site le 13/03/2013. Le concessionnaire GrDF a été contacté le soir même. Il est intervenu sur site le

14/03/2013 et a rendu les conclusions suivantes :

Avant l'ouverture du chantier (DICT), GrDF est intervenu sur site pour couper deux

branchements existants ;

Les immeubles à démolir ne sont donc plus raccordés au réseau gaz ;

La canalisation en acier de calibre 50 traversant l'emprise des travaux est toujours

en exploitation et dessert également le lotissement à proximité ;

Malgré son aspect visuel elle ne peut être qualifiée de vétuste ;

Lors de la visite préalable au démarrage du chantier, l'emprise de la canalisation gaz avait été

tracée sur l'intégralité du chantier, repérages inscrits sur le mur pour indiquer la position

relative de la canalisation ;

Le Maître d’œuvre des travaux avait soumis pour validation préalable les mesures

de prévention à mettre en œuvre pour réaliser les travaux ;

Les dernières analyses du sol montraient qu'il n'était pas nécessaire de poursuivre

l'excavation autour des canalisations.

En conséquence, l'inspection des installations classées (DREAL) a confirmé qu'il n’était pas nécessaire

de continuer les investigations.

Par ailleurs, on note également la présence d’un réseau enterré de fibre optique, présent au niveau

du chemin de promenade situé en limite de site nord le long de la Corrèze.



Sur cette partie de la zone A, il aurait été théoriquement nécessaire de continuer l'excavation afin

d'atteindre les objectifs fixés au cahier des charges. Or cette intervention présentait plusieurs

inconvénients et contraintes :

Risques : d'une part de détruire la ligne de fibre optique qui longe cette voie et d'autre part

de provoquer l'affaissement de cette voie goudronnée ;

Contraintes : occupation temporaire (1 mois) de la voie publique avec interdiction d'accès

au chemin de promenade + allongement de la durée du chantier (formalités administratives

pour occupation du domaine public ...) + coûts supplémentaires (des travaux de réfection de

la voie - goudronnage).

L’inspection des installations classées (DREAL) a confirmé qu'il n’était pas nécessaire de continuer les

investigations.

En contrepartie, EDF DIG, à la demande de la DREAL a fait réaliser un calcul « EQRS » pour les

points « Maille D-FC » et Maille « E - FC2 », en configuration « chantier terminé » (avec les couches

de couverture après remblaiement). Ce calcul a permis de s’assurer que le maintien de cette

pollution résiduelle n’occasionnait pas de risque sanitaire au regard des usages (notamment

promeneurs).

Le tableau récapitulatif des DICT envoyées, ainsi que les plans des réseaux envoyés par les

concessionnaires lors de leur réponse sont joints en annexe 3.

IV.2.3. EQUIPEMENTS DE PROTECTION

Pendant toute la durée des travaux, le personnel présent sur le site portait obligatoirement et de

manière permanente les équipements de protection individuelle (EPI) usuels sur un chantier (casque

avec lunettes de protection intégrées, chaussures ou bottes de sécurité, gants de protection et gilet

haute visibilité). Autant que nécessaire et/ou dès qu’il se trouvait en contact rapproché avec des

matériaux impactés l’opérateur a été amené à porter un demi-masque équipé de cartouches

filtrantes A2P3.



IV.3. DESCRIPTION DES TRAVAUX PREALABLES

IV.3.1. INSTALLATIONS DE CHANTIER

La phase d’installation du chantier a débuté, en accord avec le maître d’ouvrage EDF DIG et le maître

d’œuvre BURGEAP dès la réception des autorisations et des renseignements nécessaires au bon

déroulement des travaux (DICT, …).

Clôture, balisage du chantier, constat d’huissier et signalisation

Le site se trouve en zone urbaine et à proximité d’un quartier résidentiel. Une voie piétonne longeant

la rivière Corrèze permet aux passants de circuler le long des côtés ouest et nord du site. Le chantier

est totalement fermé par une clôture et l’entrée principale est effectuée par un portail cadenassé. La

clôture nord et ouest a été doublée de brises vues afin d’isoler le chantier et de limiter les risques de

projection vers la voie piétonne.

Les dangers afférents aux travaux ont été clairement exposés et signalés par des panneaux de

signalisation adaptés, conformément à la réglementation en vigueur (nature des dangers, port du

casque obligatoire, défense de fumer, défense de manger dans la zone chantier, chantier interdit au

public…). Sur le portail donnant sur le parking de l’impasse Louis de Broglie, une signalisation

particulière a été mise en place (sortie de camions, interdiction de stationner, attention travaux…).

Le plan d’installation est disponible en annexe 4.

Figure 3 : signalisation en entrée de site

Un constat d’huissier a été réalisé le 15 janvier 2013 en présence de Maitre Seijo Lopez, le constat

est disponible en annexe 5.

Les piézomètres à conserver ont été repérés et protégés.



Une signalétique particulière a également été mise en place afin de baliser les zones de travaux. Les

fouilles ouvertes de plus de 0,50 mètre ont notamment fait l’objet d’un balisage spécifique à l’aide de

grillage avertisseur orange. Les fouilles de moins de 0,50 mètre de profondeur ont été matérialisées

par une ligne de rubalise. (Figure 4)

Figure 4 : mise en sécurité des fouilles et brise vue coté Corrèze

Base vie

Une base vie a été mise en place durant toute la durée des travaux. Celle-ci comprenait deux

bungalow bureau, un bungalow vestiaire et un sanitaire à l’entrée du site. Un container a également

été installé sur le chantier pour l’entreposage sécurisé du matériel.

Figure 5 : mise en place de la base vie



Stockage provisoire des matériaux contaminés

Trois zones de stockage des matériaux ont été mises en œuvre sur le site entre le 20 et le 28 février

2013. La première a été réalisée dans le recoin à l’ouest du bâtiment A. Elle contenait un bassin de

collecte des eaux de pluie souillées et a été utilisée pour stocker les matériaux pollués à évacuer. La

seconde, correspondant à l’aire de stockage des matériaux à laver, se situait à l’ouest de l’ancien

bâtiment B. Enfin, l’aire ayant servi au traitement par landfarming des terres et contenant un bassin

de collecte des eaux de pluie a été réalisée dans la partie Est du site.

Ces aires ont été mises en œuvre à l’aide d’une géomembrane de 2 mm d’épaisseur, d’un géotextile

anti poinçonnant et de merlons périphériques. L’ensemble forme un bassin de stockage étanche,

nivelé avec la création d’un point bas pour la récupération de l’eau en cas de fortes intempéries. La

géomembrane de l’aire de stockage des matériaux pollués à évacuer a été thermosoudée pour

s’affranchir du risque de pollution des terres sous-jacentes. Les deux autres aires ont quant à elles

été mises en place par tuilage.

Figure 7 : mise en œuvre du géotextile

Figure 6 : terrassement des aires de

stockage et de landfarming



Raccordements

Le raccordement au réseau de distribution électrique de la base vie a été réalisé par un électricien

agréé. L’ensemble de la base vie a été relié au réseau électrique via un branchement temporaire

entre le bâtiment du CCAS (parcelle 302) et le chantier.

L’alimentation en eau claire a été assurée via un branchement effectué au niveau du bâtiment CCAS

(parcelle 302) sur accord avec le maitre d’ouvrage EDF DIG.

IV.3.2. MAILLAGE DES ZONES POLLUEES

Préalablement à l’excavation des sols, un plan de maillage a été établi à partir du plan des zones

contaminées réalisé par BURGEAP. Le repérage sur site a été effectué par un géomètre expert les 23

et 25 janvier 2013. Les plans sont disponibles en annexe 4. Chaque zone impactée a fait l’objet d’un

marquage et d’un piquetage. Chaque maille (environ 100 m²) est subdivisée verticalement en

« sous-mailles » de 0,50 m d’épaisseur soit 50 m3. Le maillage est constitué de 13 mailles au sol soit

52 mailles réparties entre 0 et 2 mètres de profondeur par rapport au terrain naturel.

Un diagnostic par maille a été effectué les 25 et 28 janvier 2013 en réalisant une campagne de

sondages au tractopelle. Le maillage a continuellement été suivi par un ingénieur travaux Séché Eco

Services. Dans chaque maille, 2 à 3 tranchées au tractopelle ont été réalisées, chaque sous maille a

fait l’objet de 5 sous prélèvements.

Un échantillon représentatif a été élaboré sur la base de ces 5 sous prélèvements au sein des 2

tranchées par la méthode de quartage. Des analyses ont été lancées sur chaque échantillon afin de

caractériser le type de pollution, le nombre de couche de 0,50 m impactées par maille et ainsi de

pouvoir orienter les terres dans les différentes filières de traitement et d’en estimer les volumes

correspondants.

Figure 8 : sondage au tractopelle



Les paramètres analysés sur les échantillons bruts pour toutes les mailles ont été les suivants:

Cyanures totaux ;

HCT C10-C40 ;

PCB (les 7 réglementaires) ;

HAP (les 16 réglementaires).

Des analyses sur la présence de cyanures libres ont également été faites sur éluât.

Certains échantillons ont fait l’objet d’analyses granulométriques dans le but de confirmer la

faisabilité du criblage et/ou du lavage

Le plan de maillage est le suivant :



Figure 9 : plan de maillage



Le récapitulatif des filières de traitement retenues pour chaque maille, et par couche, est fourni

dans le tableau 1 ci-dessous, pour la Zone A et pour la zone B :

Tableau 1 : tableau récapitulatif des filières de traitement par mailles

Zone A :

maille dépassement seuils autres polluants criblage décision

A1 PCB 18ppm HCT 3200ppm oui lavage

A2 PCB 7,4ppm HCT 3100ppm ISDND

A3 PCB 3 ppm oui lavage

A4

B1

B2

B3

B4 HAP 74ppm CN libre lix 1,1ppm Landfarming

C1

C2

C3 HAP 650ppm CN tot brut 2400ppm oui incinération

C4 HAP 470ppm CN tot brut 1100ppm oui incinération

D1 HAP 54ppm oui lavage

D2 HAP 310ppm HCT 2600ppm CN tot brut 940ppm oui ISDD

D3 HAP 560ppm CN tot brut 580ppm oui incinération

D4 HAP 1100ppm HCT 3200ppm CN tot brut 1700ppm oui incinération

E1 HAP 230ppm PCB 45ppm HCT 6400ppm oui lavage

E2 HAP 330ppm PCB 3,1 ISDD

E3 HAP 350ppm PCB 1,6ppm ISDD

E4

F1 PCB 3,7ppm oui lavage

F2

F3

F4

G1 PCB 4,6 oui lavage

G2

G3

G4

H1

H2

H3

H4

I1 HAP 71ppm oui lavage

I2 HAP 60ppm oui lavage

I3 HAP 180ppm CN tot brut 2900ppm Incinération




I4 HAP 280ppm CN tot brut 280 ISDD

J1

J2 HAP 53 ppm Landfarming

J3 HAP 92ppm ISDND

J4 HCT 3200ppm Landfarming

Zone B :


K1 PCB 9,9ppm HCT 6300ppm oui lavage

K2

K3

K4

L1 PCB 4,4 ppm oui lavage

L2 PCB 2,6 plastique ISDND

L3

L4

M1

M2

M3

M4

Le récapitulatif des volumes de matériaux par filière de traitement est indiqué dans le tableau

suivant.

Tableau 2 : récapitulatif des volumes (m3) par filière de traitement

Orientation Code

couleur volumes

évacuation ISDD 200

évacuation ISDND 150

Incinération 250

Criblage 750

Lavage 500

Landfarming 150

Total 2000



A l’issue du diagnostic de maillage, les filières proposées pour les évacuations hors site sont donc les

suivantes :

L’Installation de stockage de déchets non dangereux (ISDND) de la DRIMM située à Montech

(82) ;

L’Installation de stockage de déchets dangereux (ISDD) de Séché Eco Industries située à

Changé (53) ;

Le centre d’incinération SIAP situé à Bassens (33), groupe VEOLIA – SARP Industries.

En complément, des traitements sur site ont été réalisés :

Un traitement par criblage et lavage,

Un biotraitement par landfarming, pour les mailles ayant des teneurs en HCT et HAP proches

des seuils de dépollution (Maille MB4, MJ2 et MJ4).

Le rapport complet du diagnostic selon le plan de maillage est présenté en annexe 6.



IV.4. DESCRIPTION DES TRAVAUX DE DEPOLLUTION

IV.4.1. DEMANTELEMENT DES INFRASTRUCTURES

Le marché de travaux comprenait le désamiantage et la déconstruction du bâtiment C. Pour des

raisons de gain de place, le bâtiment B a lui aussi été démoli. Seule sa dalle bétonnée a été

conservée.

Ces travaux de curage, désamiantage et démolition ont été menés par notre sous-traitant DECUTIS

qui a remis son plan de retrait le 18 décembre 2012, avec son évaluation des risques (annexe 10).

Le désamiantage de la toiture et des plaques de bardage amiantées du bâtiment C a été réalisé les

22 et 23 janvier 2013. Les plaques de fibro ciment et de bardages ont été déposées sur des palettes

filmées, avec un étiquetage réglementaire DANGER AMIANTE.

Ainsi 3,66 tonnes de déchets d’amiante liée ont été reçus au centre EURL VALORISATION

MATERIAUX BTP localisé à Las Plassas, 19600 Nespoul le 23 mai 2013 disposant de casiers dédiés

Amiante. Le BSDA est également joint en annexe 10.

Figure 10 : stockage réglementaire des déchets amiantés

Une nacelle a été nécessaire pour effectuer la décontamination en hauteur.

Toutes les mesures de sécurité ont été prises lors des travaux de désamiantage. Les opérateurs

portaient une combinaison jetable, un masque adapté (TMP3), des gants, un casque et des

chaussures de sécurité. La zone était balisée. Une caravane de décontamination a été installée.



Figure 11 : SAS de décontamination amiante

Une mesure d’empoussièrement a été réalisée le 22 janvier 2013 lors des opérations de

désamiantage par le laboratoire d’analyses environnementales ITGA, les résultats sont disponibles en

annexe 12, et aucune fibre d’amiante n’a été mesurée dans l’environnement de travail durant

l’opération.

Figure 12 : opérateur habilité amiante

Suite au désamiantage, le bâtiment C a pu être déconstruit le 24 janvier 2013. La déconstruction a

été opérée au moyen d’une pelle de démolition équipée de godets de terrassements. Les bétons

issus du bâtiment C ont été stockés en tas et bâchés. Les analyses révèleront des traces de Plomb

sur éluât, rendant impossible l’utilisation de ces gravats comme remblais sur site. Ils ont par

conséquent été évacués vers un centre ISDND les 17 et 18 avril 2013, pour un total de

118,16 tonnes.



Les résultats d’analyses de ces bétons sont joints en annexe 11. Une contre analyse menée par la

maitrise d’œuvre BURGEAP a confirmé le caractère non inerte de ces bétons selon les paramètres de

l’arrêté ministériel du 28/10/2010 relatif aux critères des déchets inertes.

Quant au bâtiment B, le diagnostic de repérage n’ayant pas identifié de matériaux contenant de

l’amiante (rapport VERITAS joint en annexe 10), il a pu être démoli le 22 février 2013, sans

opération préalable de désamiantage, au moyen d’une pelle mécanique de démolition. Après

analyses (annexe 11), les gravats ont pu être réutilisés comme remblais sur le site, étant donné

qu’ils respectent les seuils fixés dans l’arrêté du 28 octobre 2010 caractérisant la nature inerte des

matériaux.

L’ensemble des documents liés à ces travaux de désamiantage (plan de retrait, BSDA, diagnostic

avant démolition, diagnostic amiante…) sont disponibles dans l’annexe 10.

L’ensemble de ces actions de démolition ont été menées conformément à l’Arrêté Municipal délivrant

Permis de Démolir en date du 17/01/2013 (dossier réf. PD 019031 12C0013).

IV.4.2. TERRASSEMENT DES DIFFERENTES ZONES CONTAMINEES

Les travaux de terrassement ont été effectués du 27 février 2013 au 07 mars 2013. Pour chacune

des zones A et B, le terrassement a été mené sur la base des résultats du diagnostic préalable. Les

travaux ont été menés sur la base des caractérisations par sous-maille présentées ci-avant

(paragraphe IV.4.2). Seules les sous-mailles reconnues comme étant impactées ont été terrassées

ainsi que les sous mailles non impactée sus jacentes à une zone à dépolluer. Ces dernières ont été

mises en stock puis ont été réutilisées comme remblais après confirmation par analyse de la

conformité de ces matériaux aux objectifs de dépollution (analyse réalisée par le maître d’œuvre

BURGEAP). Cette analyse est disponible en annexe 11.

Ainsi, 25 sous mailles impactées ont été terrassées ainsi que 6 sous mailles non impactées.

Les terres ont été excavées par une pelle mécanique chargeant directement dans un camion de type

6x4. Le camion 6x4 a orienté chaque sous maille dans les aires de stockage en fonction du type de

filière proposée pour le traitement des terres. Les terres allant dans des filières différentes ont été

séparées sur l’aire de stockage par un merlon. La dalle bétonnée et ferraillée qui était en place au

droit de la maille MI, a été démolie au moyen d’une pelle mécanique équipée d’un BRH (brise roche

hydraulique). En dessous était présente une infrastructure bétonnée vide de tous remblais (corps

creux).



Figure 13 : terrassement des mailles de la zone A

Figure 14 : cavité bétonnée au droit de la maille I.

A l’issue de la première phase de terrassement, les résultats d’analyses des échantillons prélevés par

le maître d’œuvre BURGEAP sur les fonds et flancs ont révélé, dans certaine mailles, la présence de

teneurs encore supérieures aux objectifs. Le plan de synthèse de ces analyses en fond et flancs des

fouilles, réalisé par la maitrise d’œuvre BURGEAP, est présenté en annexe 4.

Ces concentrations résiduelles encore supérieures aux objectifs de réhabilitation concernaient les:

Les flancs nord des mailles MA, MB, MD, ME, MK, ML ;

Les flancs nord-est et sud de la maille MF ;

Les flancs sud des mailles MG et MJ.

Les résultats d’analyses portant sur le flanc nord-ouest de la maille MJ montrent des teneurs

conformes aux objectifs du site. Cependant, le maître d’ouvrage EDF DIG a pris la décision de purger

les spots de cyanures (matériaux de couleur verte bleue) présents sur ce flanc.



Pour les fonds, les analyses des fonds des mailles MA, MB, MC, MD, ME, MF, MG,MI et MI sont

conformes aux objectifs.

Les reprises ont été effectuées les 17 et 18 avril 2013 sur les flancs des mailles ME (est), MF (nord-

est et sud), MG (sud), MK (nord) et ML (nord). Le plan de reprise proposé par BURGEAP est

disponible en annexe 4. Pour des raisons techniques, les flancs nord des mailles MD et ME, n’ont pu

être repris. En effet, les fouilles ayant une profondeur de 2 mètres et étant en limite de clôture du

site, un reprofilage du talus aurait mis en péril la stabilité du terrain et aurait pu conduire à

l’effondrement de la voie verte, sous laquelle est par ailleurs située une fibre optique.

Les nouvelles analyses de fonds et flancs de fouille qui ont été réalisées suite à ces reprises ont

montré que de nouvelles évacuations étaient à prévoir pour les matériaux situés sur les flancs sud

des mailles MG et MF et le flanc nord de la maille MK. Cependant ces reprises n’ont pu être menées

qu’à l’issue du démantèlement de l’aire de traitement par landfarming du 06 au 13 novembre, selon

la validation du Maître D’ouvrage et les recommandations du Maitre d’Œuvre. La présence de l’aire

de traitement par Landfarming, qui bordait ces mailles, empêchait de nouvelles excavations. La

cartographie des nouveaux prélèvements menés par BURGEAP en limite de fouilles, est disponible

en annexe 4, de même que le tableau récapitulatif des résultats d’analyses des prélèvements menés

sur les fonds et flancs de fouilles.

Ainsi, un volume total de 1 600 m3 a été terrassé lors du chantier. Ce volume est moindre que celui

estimé initialement. La présence de la voie piétonne et de la fibre optique sous jacente est

considérée comme une limite de terrassement pour le flanc nord de la zone A (maille A-B-C-D-E).

Une analyse des risques résiduels (ARR) au niveau de ces zones a été commanditée par la Maitrise

d’Ouvrage en concertation avec la DREAL.

Cette ARR a été réalisée par BURGEAP (rapport RESILB02527-01 du 18/06/2013) et a permis de

valider, d’un point de vue sanitaire, le fait de laisser en place ces matériaux sous la voie piétonne.

Cette action a été validée par la DREAL.



IV.4.3. EVACUATION DES MATERIAUX POLLUES EN FILIERES

Le transport des matériaux pollués destinés à l’ISDND DRIMM de Montech (82) a été pris en charge

par des transporteurs agréés pour le transport de déchets non dangereux.

En revanche les matériaux évacués en ISDD Séché Eco Industries à Changé (53) ou en filière

d’incinération SIAP à Bassens (33), possédaient le récépissé de transport de déchets dangereux.

Le transport a été opéré par des semis benne de type TP, pour l’évacuation des matériaux dans les

différentes filières, bâchées avant de sortir de l’enceinte du chantier. Le chargement dans les bennes

s’est effectué au moyen d’une pelle mécanique à chenilles 20 t.

L’acceptation des déchets par les centres est validée par l’obtention des CAP (Certificats

d’Acceptation Préalables). L’ensemble des CAP obtenus est disponible en annexe 7. Chaque départ

de déchets était accompagné d’un BSD (Bordereau de Suivi de Déchets). L’ensemble des BSD émis

au cours du chantier est fourni en annexe 8.

L’ensemble des tonnages évacués dans les centres de traitements (hors boues déshydratées et

blocs goudronneux) est présenté en annexe 9. Ces tonnages sont regroupés dans le tableau ci-

dessous :

Tableau 3 : bilan des évacuations en filières ISDD SEI (53), ISDND DRIMM (82) et INCINERATION

SIAP (33)

*Sur ces 1144,78t, environ 255 t sont issues des terres traitées en landfarming (cf paragraphe IV.4.8 Traitement par

landfarming)

Filière Destination Tonnage

ISDND DRIMM Montech (82) 1144,78 t*

ISDD SEI Changé (53) 122,060 t

Incinération SIAP Bassens (33) 256,440 t

Total 1523,28 t



IV.4.4. CRIBLAGE DES MATERIAUX POLLUES

A la suite du terrassement, un prétraitement par criblage du 27 février au 4 mars a été effectué afin

d’obtenir les fractions suivantes :

Fraction supérieure à 50 mm ;

Fraction comprise entre 50 mm et 20 mm ;

Fraction inférieure à 20 mm.

Le criblage a pu être réalisé pour les mailles présentant une granulométrie adaptée à cette

technique, c'est-à-dire avec une fraction grossière importante (>15% du volume pour la fraction

>20mm) et une argilosité faible. Les analyses granulométriques et les observations terrain lors du

diagnostic de maillage ont ainsi permis de sélectionner les mailles suivantes pour l’emploi de cette

technique :

ZONE A : A1-A3-C3-C4-D1-D2-D3-D3-E1-F1-G1-I1-I2

ZONE B : K1-L1

Le crible utilisé est le modèle WARRIOR 1400 appartenant à Séché Eco Services. Il est composé de

« doigts » qui permettent de séparer les blocs supérieurs à 50 mm sur le premier étage.

Le passant est de nouveau séparé au niveau des « cordes à piano » distantes l’une de l’autre de

20 mm sur l’étage inférieur. (Annexe 2)

Figure 15 : unité de criblage

Le crible a été alimenté par une pelle mécanique à chenilles 16 t, disposée en hauteur sur le pré-

stock, installé sur la dalle béton du bâtiment B démoli.

Ces différentes coupures permettent d’optimiser la valorisation des matériaux en remblais suivant

leur fraction. Après analyse en laboratoire accrédité COFRAC (annexe 11) et sur la base des seuils



de réhabilitation à respecter, la fraction intermédiaire (50mm<X<20mm) a pu être réutilisée comme

remblais sur site.

La fraction plus grossière (X>50mm) a fait l’objet d’un tri manuel du fait de la présence au sein de

ces matériaux de blocs noirs (goudron) marquant fortement en HAP (annexe 11). Cette opération

a été réalisée du 17 au 20 juin 2013. Ces blocs goudronneux ont été évacués en filière d’incinération

SIAP à Bassens (33) le 25 juin 2013 pour un total de 6,6 tonnes (Annexes 8 et 9). Les produits

grossiers issus du tri manuel ont, eux, été évacués en ISDND le 25 juin 2013, pour un total de

122,66 T.

Figure 16 : blocs goudronneux au cœur des refus de crible, évacués en filière d'incinération SIAP

à Bassens (33)

La plus petite fraction (X<20mm) a été traitée par une technique de lavage ou orientée directement

vers la zone de stockage des matériaux à évacuer, après étude des analyses granulométriques et des

concentrations en polluant.

Les matériaux des sous mailles MA1, MA3, MD1, ME1, MF1, MG1, MI1, MI2, MK1 et ML1 ont été

traités par cette technique de criblage/lavage.

Par ailleurs, les mailles MC3, MC4, MD3, MD4 et MD2, qui devaient être évacuées directement hors

site, mais qui contenaient une fraction granulométrique grossière paraissant valorisable, ont elles

aussi été criblées. Après criblage, la fraction fine résultante a été orientée vers les filières adaptées

(leur teneur en pollution et leur argilosité étaient trop élevées pour envisager un lavage). Ainsi les

sous mailles MC3, MC4, MD3 et MD4 ont été dirigées vers la filière d’incinération et la sous maille

MD2 vers un stockage en ISDD.

Les matériaux qui ont fait l’objet d’un criblage et qui pouvaient être lavés, ont été stockés dans l’aire

de stockage des matériaux à laver (fraction X<20mm).



Figure 17 : fraction fine à laver

Les autres fractions issues du criblage (>50mm et 20-50mm) ont été stockées sur un géopolyane

puis bâchées.

Pendant la phase de criblage une rampe de brumisation d’eau a été mise en place pour limiter la

production de poussières.

Un volume de 540 m3 de matériaux a été criblé.

IV.4.5. LAVAGE DES TERRES

Le lavage a été effectué, entre le 20 mars et le 19 avril 2013, sur les matériaux préalablement criblés

et présentant un taux de fines (X<20mm) inférieur à 15 %, Les matériaux des sous mailles

concernées par la technique de lavage (MA1, MA3, MD1, ME1, MF1, MG1, MI1, MI2, MK1 et ML1)

représentaient, après criblage, 326 m3 environ.

L’unité de lavage peut se diviser en deux étapes qui sont :

Le lavage haute- pression ;

L’hydrocyclonage.

Les matériaux à laver sont mouillés par une recirculation d’eau pour mettre « en pulpe » les

matériaux et ainsi optimiser le traitement. Le produit subit un lavage par trois buses hautes pression

alimentées par de l’eau claire. Un crible permet de séparer les sables+boues des graviers lavés. Les

fractions sable et boue sont stockées avec l’eau utilisée pour le lavage dans un réservoir tampon

avant d’être hydrocyclonées. L’eau est alors séparée par force centrifuge des particules solides. Le

mélange sable + boue est passé sur un crible à maille 50 µm pour séparer la boue du sable. Les

graviers et les sables du matériau initial sont alors lavés. L’eau boueuse est ensuite envoyée dans



des bennes tampon avant d’être déshydratée. Un système d’insufflation d’air a été mis en place dans

ces bennes pour limiter la décantation des boues.

Le traitement de lavage permet de valoriser deux types de fractions :

Les graviers = fractions 1 mm – 20 mm

Les sables = fraction 50 µm – 1mm

Alimentation par

convoyeur

Mise en contact

produit + eau

Criblage et buses

haute pression

Hydrocyclone

Criblage

Bennes tampon

Sables lavés

Graviers lavés

Eau + Boue

Eau claire Recirculation

d’eau

Figure 18 : schéma de fonctionnement de l'unité de lavage



Les matériaux lavés correspondent à la fraction comprise entre 50 µm et 20 mm. La boue obtenue

contient donc la fraction inférieure à 50 µm. Les matériaux lavés ont été stockés en trois lots sur un

géopolyane et ont été bâchés. Tous les lots ont fait l’objet d’analyses afin de pouvoir valider leur

réutilisation en remblais sur le site. Les analyses étaient conformes aux seuils de réhabilitation fixés.

Les matériaux ont pu être utilisés lors du remblaiement (annexe 10).

Lavage des matériaux Graviers et sables lavés

Alimentation de l’unité de lavage Recirculation d’eau

Figure 19 : unité de lavage des terres



IV.4.6. DESHYDRATATION DES BOUES

Après avoir été stockée dans les bennes tampon, la boue est déshydratée afin de faciliter son

transport. La déshydratation des boues a été effectuée au moyen d’une unité mobile sur plateau

remorque. Le principe de séparation solide-liquide de cette dernière est identique à celle d’une

centrifugeuse. L’eau issue de ce processus a été appelée « eau claire ». Afin de pouvoir fonctionner,

l’unité de déshydratation a besoin constamment d’une arrivée d’eau claire. Celle-ci permet

notamment de dissoudre un floculant en poudre mélangé à l’eau boueuse en début de traitement.

Un réservoir d’eau (Baker de 70 m3) et une benne de 30 m3 ont été utilisés pour stocker l’eau claire.

La centrifugeuse est quasiment autonome, elle gère seule les arrivées d’eau claire et de floculant en

fonction du débit d’entrée que l’on applique.

Les unités de lavage et de déshydratation fonctionnent donc sans rejet mais avec un apport d’eau

claire pour combler les pertes liées à l’évaporation et à l’humidification des boues.

A l’issu du traitement, 162 tonnes de boues déshydratées ont été produites et évacuées en ISDD

Séche Eco Industries à Changé le 28 mai 2013.

Figure 20 : unité de déshydratation et boues produites



Figure 21 : schéma du traitement par lavage/déshydratation



IV.4.7. TRAITEMENTS DES EAUX

L’unité de traitement des eaux mise en place sur le site a permis de rejeter des eaux propres dans le

réseau d’eau usée de l’agglomération de Brive-la-Gaillarde entre le 28 et 31 mai 2013. Avant tout

traitement, une convention de rejet a été établie entre la SAUR (gestionnaire des eaux usées), la

communauté d’agglomération de Brive (propriétaire du réseau), Séché Eco Services et EDF DIG.

Cette convention figure en annexe 13.

Des analyses pour valider l’efficacité du traitement ont été menées. Les résultats d’analyses (annexe

11) ont validé le respect des seuils vis-à-vis de la convention de rejet établie.

Les réseaux d’eaux usées et pluviales de la commune étant non séparatifs, nous avons pu effectuer

le rejet dans le réseau pluvial. Les eaux issues du lavage et des bassins de rétention des aires

étanches ont donc été traitée sur site avant de rejoindre la station d’épuration.

L’unité de traitement se compose d’un désableur/déshuileur et d’un filtre à charbon actif. Les eaux

traitées ont été rejetées dans une canalisation issue du bâtiment A, en concertation avec les

exploitants du réseau d’eaux usées. Un compteur a permis de mesurer le volume d’eau traité

(58 m3).

Figure 22 : unité de traitement et rejet des eaux traitées dans le réseau d'eau pluviale



IV.4.8. TRAITEMENT PAR LANDFARMING

Les terres contaminées par des hydrocarbures dont les concentrations dans les échantillons analysés

sont proches des seuils de réhabilitation fixés, ont été traitées par la technique du landfarming. Ces

terres traitées concernent les sous mailles MB4, MJ2 et MJ4 soit 150 m3. Après l’excavation des

terres à l’aide d’une pelle mécanique 20T, ces dernières ont été acheminées vers la zone de

traitement par un camion de type 6x4. Ces terres ont ensuite été étalées sur une épaisseur d’environ

70 cm dans l’aire destinée au traitement par landfarming. En règle générale, sauf cas exceptionnel

(incendie, déversement de produits chimiques…), les souches bactériennes endogènes présentes

dans les terres sont suffisantes et adaptées à la dégradation naturelle des chaînes carbonées des

hydrocarbures. Pour augmenter cette dégradation, une biostimulation des souches endogènes est

effectuée par un malaxage régulier des terres. Si les teneurs en nutriments sont trop faibles, des

amendements en carbone, azote et phosphore sont réalisés. Des échantillons sont analysés

régulièrement afin de suivre l’évolution des différents paramètres physico-chimiques des terres et la

dégradation des hydrocarbures.

Un suivi du Lanfarming a été mené de façon mensuelle à partir de Juin 2013, avec malaxage des

terres à la pelle mécanique et arrosage des terres durant le mois d’aout. Des campagnes de

prélèvement ont été menées à chaque intervention mensuelle.

Figure 23 : aération mécanique des terres en Landfarming

Le traitement des terres en landfarming s’est poursuivi jusqu’au mois de novembre. Ensuite,

les seuils de réhabilitation n’ayant pas pu être atteints pour que les terres puisse être valorisées en

remblaiement sur site, le Maître d’Ouvrage EDF DIG, en concertation avec la DREAL, a décidé de les

évacuer en filière agréée ISDND. L’évacuation de ces matériaux a été effectuée en même temps que

les matériaux issus des reprises des mailles MF, MG, MK et ML (du 06 au 13 novembre 2013)



Les données issues de ce suivi sont présentées dans le tableau suivant.

Tableau 4 : résultats du suivi des terres en traitement Landfarming.

Date

Etat initial (diagnostic

préalable) Suivi du landfarming

Objectifs de réhabilitation

25 au 25/01/2013 14/06/2013

Prélèvements MB4 MJ2 MJ4 Zone

1

Zone

2

Zone

3

Hydrocarbures C10-C40

250 100 3200 85 90 190 2 500

HAP 74 53 31 71 91 98 50

PCB 0,490 0,032 <lq 0082 0,130 0,140 2

Date

Suivi du landfarming

Objectifs de

réhabilitation 29/07/2013 16/09/2013

Prélèvements Zone

1 Zone

2 Zone

3 Zone

1 Zone

2 Zone

3

Hydrocarbures

C10-C40 210 190 220 260 150 160 2 500

HAP 130 120 110 130 140 140 50

PCB 0,210 0,300 0,250 0,200 0,060 0,200 2

Ces données montrent :

une atteinte des objectifs de réhabilitation pour les hydrocarbures C10-C40 et les PCB avec

des teneurs depuis juin 2013 toujours inférieures respectivement à 2 500 et 2 mg/kg ;

des teneurs en HAP toujours supérieures à l’objectif de réhabilitation de 50 mg/kg pour ces

substances.

Les présents résultats montrent l’absence de biodégradation des HAP. Au regard de ces données, il a

été demandé par le Maître d’Ouvrage que le traitement soit arrêté et que ces matériaux soient

évacués hors site (DRIMM Montech (82)).

Au total, 255 t de terres issues du landfarming ont été envoyées à l’ISDND de DRIMM Montech (82)

entre le 6 et 13 novembre 2013. Les BSD sont présentés en annexe 8.



IV.4.9. REMBLAIEMENT DES FOUILLES

Le remblaiement des fouilles a pu débuter le 17 avril après la validation des analyses des flancs et

des fonds réalisées par BURGEAP. Les derniers remblaiements ont eu lieu au mois de novembre.

Dans le cas contraire, des reprises ont été faites, et de nouvelles analyses lancées (voir § IV.4.2.

Terrassement des différentes zones contaminées). Afin de délimiter la zone dépolluée, un filet

avertisseur a été positionné en fond et flancs de fouille.

Le remblaiement a été effectué par couches de quelques dizaines de centimètres qui ont été

compactées à l’aide d’un compacteur à billes vibrantes. La fouille a été fermée par une couche de

0,5 m de matériaux d’apport sain. Ces matériaux ont fait l’objet d’une analyse permettant de

confirmer qu’ils ne contiennent aucune trace de pollution (annexe 11). La société Séché Eco

Services a utilisé du stérile calcaire de granulométrie 0-20 mm pour réaliser cette couche de

fermeture. Ces matériaux proviennent d’une carrière locale (Carrière du bassin de Brive). Un apport

de 1848,9 tonnes de matériaux extérieurs a été nécessaire pour le remblaiement.

Les bons de pesée sont disponibles en annexe 12. A ce jour, l’intégralité des fouilles a été

remblayée.

Figure 25 : fermeture des fouilles de la zone nord avec des matériaux de carrière 0-20mm

Figure 24 : remblaiement et mise en place du filet avertisseur en fouille



IV.4.10. NETTOYAGE ET REPLI

A l’issue des travaux, les installations et le matériel ont été repliés. Une benne pour les déchets

industriels banals (bâches plastiques, poubelle de chantier…) était présente sur site jusqu’en juin. Les

déchets résultant du démantèlement de l’aire de stockage des matériaux à laver et de l’aire de

stockage des matériaux à évacuer (géomembranes et géotextiles) ont été mis en benne et évacués

vers un centre spécialisé. Les bons de pesée des DIB sont disponibles en annexe 8, un total de

12,52 tonnes ont été évacués vers le CSDND « La Perrousie » entre le 29 mai et le 26 juin. Le site

a été nettoyé et les zone goudronnées ont été raclées à la pelle mécanique 8 tonnes.

Après le démantèlement de l’aire de landfarming et suite au remblaiement des dernières fouilles, la

zone à fait l’objet d’un lissage.

La clôture Est séparant le site du CCAS a été reposée en janvier 2014.

Figure 26 : nettoyage et repli final du site des Bordes



V. BILAN DES EVACUATIONS

Les évacuations ont concerné l’ensemble des terres polluées issues du chantier de dépollution en

filières agrées. Les déchets liés au fonctionnement et nettoyage du chantier ont également fait l’objet

d’évacuation en filières. Les eaux traitées ont été rejetées dans le réseau de la ville afin de passer

par la station d’épuration avant rejet dans le milieu naturel. Les géomembranes, géotextiles et

bâches ont été évacués en centre pour déchets DIB.

Le tableau ci-dessous regroupe les évacuations de déchets :

Tableau 4: bilan des évacuations de déchets

Type de

déchets Lieu d’élimination

Certificat

d’Acceptation

Préalable (CAP)

Quantité

Terres polluées ISDD Séché Eco Industries

(53) DIS1303010306 122,06 tonnes

Terres et bétons

polluées ISDND Drimm (82) DRI1302210058 1144,78 tonnes

Boues

déshydratées

ISDD Séché Eco Industries

(53) DIS1305140013 162,00 tonnes

Terres cyanurées SIAP (33) B1300315 256,44 tonnes

Blocs

goudronneux SIAP (33) B1300746 6,6 tonnes

Eaux traitées Réseaux d’eaux usées de la

ville de Brive la Gaillarde (19)

Convention de rejet

(04/04/2013) 58 m3

Fibrociment ISDD EURL VMBTP (19) 31355 3,66 tonnes

DIB de chantier ISDND la Perrousie (19) 12,52 tonnes



VI. BILAN DU SUIVI BIOLOGIQUE

VI.1. MESURE BIOLOGIQUE SUR LE PERSONNEL

Un suivi biologique a été réalisé sur le personnel travaillant sur le chantier. Ce suivi a consisté en la

réalisation d’analyse d’urines. Celles-ci visent à doser les hydrocarbures aromatiques polycycliques

suivants :

Naphtal (béta et alpha) ;

Hydroxybenzo (a) pyrène ;

Hydroxypyrène.

Deux prélèvements d’urine ont été effectués en début et en fin de poste sur 2 opérateurs du chantier

lors de l’excavation des mailles impactées par des HAP le 8 mars 2013.

Les résultats du prélèvement « fin de poste » ont été comparés par la médecine du travail aux

valeurs de référence et ne montrent aucun dépassement. (Annexe 14)

VI.2. MESURE AU POSTE DE TRAVAIL

Le 08 mars 2013, des mesures d’hydrocarbures aromatiques polycycliques ont été faites au niveau

des postes de travail lors de l’excavation des terres polluées des mailles impactées par les HAP. Pour

cela, une pompe de prélèvement d’air a été placée sur le chauffeur de la pelle à hauteur des voies

respiratoire et une autre pompe a été placée sur l’opérateur au sol. Les tubes de charbon ont été

analysés par le laboratoire TOXILABO et les résultats montrent une exposition inférieure au Valeurs

Moyennes d’Exposition. (Annexe 14)



VII. CONCLUSION

L’ensemble des travaux ont été réalisés conformément au cahier des charges et à l’offre technique,

sur contrôle et validation du Maître d’Œuvre (BURGEAP) et du Maître d’Ouvrage (EDF DIG Pôle

ISSP).

La solution de gestion sur site « multimodale » retenue a permis d'atteindre les objectifs de dépollution définis dans le rapport de Plan de Gestion (rapport BURGEAP réf. RTr176f du 15/09/2010). Cette solution de gestion comprenait: le traitement sur site par voie biologique (landfarming) pour les terres avec des teneurs en

polluants organiques (hors pollution chlorée) proches des seuils de dépollution ;

le traitement par lavage (après criblage) sur site pour les terres présentant une granulométrie

adaptée ;

le traitement hors site pour les autres matériaux en filières agrées et adaptées.

La synthèse des évacuations des déchets issus du chantier est la suivante :

Type de déchets Filière

d’élimination Lieu d’élimination Quantité

Terres et bétons

polluées

ISDND ISDND Drimm (82) 1144,78 tonnes

DIB de chantier ISDND ISDND la Perrousie (19) 12,52 tonnes

Fibrociment ISDD ISDD EURL VMBTP (19) 3,66 tonnes

Terres polluées ISDD ISDD Séché Eco Industries (53) 122,06 tonnes

Boues déshydratées ISDD ISDD Séché Eco Industries (53) 162,00 tonnes

Terres cyanurées Incinération SIAP (33) 256,44 tonnes

Blocs goudronneux Incinération SIAP (33) 6,6 tonnes

Eaux traitées Réseau EU Réseaux d’eaux usées de la ville

de Brive la Gaillarde (19) 58 m3



Le traitement des terres en Landfarming n’ayant pas pu atteindre les seuils de réhabilitation définis,

les matériaux ont été évacués en filière agréée ISDND.

Le remblaiement de l’ensemble des fouilles a été réalisé (apport d’environ 1850 tonnes de matériaux

inertes extérieures) après validation des analyses des flancs et des fonds par le maître d’œuvre

BURGEAP et la DREAL, et après la mise en place d’un filet avertisseur en fond et flancs de fouille.

L’opération a compris la démolition de deux bâtiments : désamiantage et déconstruction du bâtiment

C et de son infrastructure, et démolition simple du bâtiment B avec conservation de l’infrastructure

en place.

L’ensemble des dispositions ont été prises afin d’assurer la sécurité du chantier, la prévention des

accidents et la santé des personnels et aucun incident ou incident n’est à noter pendant l’opération.

Fait à Toulouse, le 17 Février 2014

Mr DEBAR Ingénieur travaux

travaux de depollution des sols · fax : 02 43 67 93 79 edf dig pôle issp – travaux de...

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