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accents FÉVRIER-MARS 2010- N°197 LE MAGAZINE DE MON DÉPARTEMENT FÉVRIER-MARS 2010- N°197 Transports Coup d’accélérateur

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Page 1: Transports Coup d’accélérateur · vier où, en allumant sa radio, elle apprend qu’un séisme a dévasté Haïti et plus particulièrement la capitale, Port-au-Prince. C’est

accentsFÉVRIER-MARS 2010-N°197

LE MAGAZINE DE MON DÉPARTEMENT

FÉVRIER-MARS 2010-N°197

Transports

Coup d’accélérateur

Page 2: Transports Coup d’accélérateur · vier où, en allumant sa radio, elle apprend qu’un séisme a dévasté Haïti et plus particulièrement la capitale, Port-au-Prince. C’est

• ACCENTS2

accents sur...

Accents n°197 Février/mars 2010 - ÉDitEUR : Conseil général du département des Bouches-du-Rhône . Hôtel du Département 52, av. de Saint-Just 13256Marseille Cedex 20. DiRECtEUR DE PUBLiCatiOn : Jean-noël Guérini. CO-DiRECtEUR DE PUBLiCatiOn : Gilbert Gaudin. RÉDaCtiOn (04 91 21 15 37) :irène Lanfranchi (15 55), Christine François-Kirsch (15 78), Olivier Gaillard (29 37), Pascale Hulot (16 32), Valérie Rossi (15 24), Muriel Ruiz (15 14). Secrétariat : Muriel Zaffran (15 37). MaqUEttE : Virginie Matheron (15 58). DiFFUSiOn : Christophe Dabée (15 18).COnCEPtiOn GRaPHiqUE : altedia influences. COnCEPtiOn EDitORiaLE : anatome. iMPRESSiOn : Rockson (Rognac)accents est imprimé sur papier recyclé.Accents - Hôtel du Département - 52, av. de Saint-Just, 13256 Marseille Cedex 20 - Tél. 04 91 21 15 37 - standard : 04 91 21 13 13Site internet : http://www.cg13.fr - e-mail : [email protected]

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COUVERtURE : Patrice Magnien

Les déplacements en voiture restent dominants dans ledépartement comme à Marseille. Pour désengorger lesgrands axes, le Conseil général vient de signer uneconvention avec la Communauté urbaine MarseilleProvence Métropole et la RTM : à la clé, un programme d’investissement de 200 M€ au total pour développerles transports collectifs.

p. 6 TransportsCoup d’accélérateur

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En images sur le site www.cg13.fr

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. p. 4 - séisme en Haïti 150 000 euros pour reconstruire un orphelinat

. p. 16 - César à ArlesL’exposition qui emballe le monde entier

. p. 19- ça change la vieJérome Rodière, une idée derrière l’écran

. p. 22 - en langue régionale

. p. 23 - cantons

. p. 30 - découverte Oursin, le fruit de mer défendu

. p. 32 - itinéraireDu Puy Sainte Réparade à Venelles

. p. 34 - sportClara Sanchez, toujours plus vite

. p. 36 - cultureExposition Ungerer à la bibliothèque départementale

. p. 38 - en vueJosé Moralès et Jean-Marc Chancel, archis en duo

. p. 40 - point de vue Les partis politiques prennent la parole

. p. 42- à leur avis Vos remarques, points de vue, rendez-vous ...

parole de président

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Où en est l’application du plan quinquennald’action contre la crise voté il y a plus d’un an parles conseillers généraux ?Jean-Noël Guérini : Le ressac social, après la tour-mente financière, affecte l’ensemble des habitantsdes Bouches-du-Rhône. Et parce que nous ne vou-lions pas nous bercer de paroles, nous avons,sérieusement, dans le cadre de partenariats respec-tueux du rôle et des compétences de chacun, misau point des mesures qui ont pour but l’efficacitéd’un plan conçu pour amortir la crise et soutenirl’investissement. Elles nous projettent dans le longterme, sans jamais négliger le quotidien. Lemeilleur exemple est certainement celui destransports, pour lequel un plan détaillé a été misau point et ce numéro d’accents le présente. il estfait de chantiers ambitieux, mais il n’oublie pas lesexigences concrètes des usagers, qu’il s’agisse deleur confort ou de leur sécurité .Comment cela se traduit-il ?J.N. Guérini : Je fais ce que j’avais annoncé. Encréant un syndicat mixte, je mets en place la struc-ture qui pourra, à l’échelle de tout le département,travailler à des projets coordonnés entre diffé-rentes autorités de transport qui conserveront leuridentité. Parallèlement, j’ai favorisé le dialogue etl’échange avec la Communauté Urbaine de Mar-seille, la régie des transports de Marseille, la Villede Marseille, pour mettre au point un plan struc-turant dont l’ambition est de relier nord et sud dela ville avec des moyens de transports efficaces etrespectueux du développement durable. il fautêtre sérieux : tout cela ne se décrète pas. Mais enavançant patiemment, il est possible de forger lesbonnes réponses aux demandes souvent intelli-gentes que formulent nos concitoyens.

Mais avec les projets de réforme territoriale etla nouvelle donne budgétaire, pourrez-voustenir vos engagements ?J.N. Guérini : En 2010, oui, parce que notre bonnegestion nous permet dégager les moyens pourfinancer des investissements indispensables. nousallons maintenir nos politiques publiques, sanscéder un pouce sur l’exigence de solidarité et dejustice sociale de nos concitoyens, et ce, sans aug-menter les impôts ! néanmoins, le grand flou quientoure les conséquences de ces réformes nourritdes questionnements légitimes. Chacun peutmesurer les effets bénéfiques de la décentralisationde 1982 et de l’action d’un Conseil général auto-nome et libre de ses choix. Regardez la situationdes collèges. Le bon état des routes départemen-tales. Ou encore le soutien aux équipements depointe dans les hôpitaux, l’aide aux associations,au mouvement sportif. Ces services de proximitédoivent être préservés et chacun peut mesurer l’in-térêt de ces actions. Je ne souhaite pas qu’à l’ave-nir, leur existence dépende du bon vouloir de dota-tions de l’Etat. C’est tout l’enjeu du débat engagésur ces réformes. il est nécessaire et doit êtreabordé sans œillères.

ACCENTS • 3

Jean-Noël Guérini, Sénateur des Bouches-du-Rhône

Président du Conseil général

PHOTO

: J. M

ANCHION

“Le grand flou qui entoure les projetsde réforme territoriale nourrit desquestionnements légitimes”

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L’ assemblée départementale nepouvait pas rester les bras croi-sés, à simplement constater etcommenter l’horreur subie par

le peuple haïtien, après le terribletremblement de terre qui a touchél’île en janvier dernier. C’est pour-quoi Jean-noël Guérini, présidentdu Conseil général des Bouches-du-Rhône, a proposé le vote, dans lecadre du budget primitif, d’unesomme de 150 000 euros, “pourfinancer un projet précis dont nouspourrions suivre la réalisation de boutà bout.” il pourrait s’agir de la recons-truction d’un orphelinat à Port-au-

Prince. Une mission a été conjointe-ment confiée à Marie-arletteCarlotti, conseillère générale délé-guée à la Méditerranée, et à Michelamiel, vice-président du Conseilgénéral délégué à la Protection del’enfance, à la prévention sanitaire età la protection maternelle et infanti-le, afin qu’ils déterminent une struc-ture associative et un contenu.

Elan de générositéLes habitants des Bouches-du-Rhône ont par ailleurs été particuliè-rement émus et choqués par la cata-strophe naturelle. Des appels télé-

phoniques n’ont cessé d’affluer austandard de la Maison de l’adoption,à l’annonce du tremblement de terreen Haïti. Le message délivré par leministère des affaires étrangères aclarifié la situation : il n’y a plus d’a-doption d’enfants haïtiens pour lespersonnes qui ne sont pas en coursd’apparentement. “On ne peut évi-demment pas passer au-dessus desautorités haïtiennes, précise MartineBavioul, chef de service de la Maisonde l’adoption des Bouches-du-Rhône. En situation de guerre ou decatastrophe naturelle, c’est toujours larègle. Pour éviter tout risque de rapt

Solidarité.

Après le terrible séisme qui a touché Haïti en janvier dernier, Jean-NoëlGuérini a proposé de débloquer une somme de 150 000€. Pour aider auprojet de reconstruction d’un orphelinat.

150 000€ pour reconstruireun orphelinat

Isabelle Temin“On ne nous dit rien des délais”

Les traits tirés, isabelle temin sebagarre. Depuis ce matin de jan-vier où, en allumant sa radio, elleapprend qu’un séisme a dévasté

Haïti et plus particulièrement la capitale,Port-au-Prince. C’est là que vit sa petitefille, Lydia, qu’elle est sur le point d’adop-ter. Lydia a 5 ans depuis peu et habitecomme une centaine d’autres enfantsdans un orphelinat baptisé notre-Damede la nativité. Les journalistes parlentdéjà de dizaines de milliers de morts, etisabelle passe sans doute l’une des piresmatinées de sa vie, sans nouvelle de safille. “Le sol s’est dérobé sous mes pieds”, sesouvient-elle. Vers midi pourtant, elleobtient des informations par téléphone etapprend que Lydia est en vie. Mais que 56enfants de l’orphelinat sont morts. Lessentiments confus se succèdent. Le bon-heur de parler quelques courtes minutes àsa fille, mais aussi la compassion pour lesvictimes et leurs familles.

“Souffler un peu”isabelle temin s’est vue attribuer Lydia enoctobre 2008. Elle est, lorsque le séismearrive, en fin de procédure. Elle a mêmerencontré Lydia en septembre 2009, etpassé une semaine avec elle. Les liens sontdéjà forts. “L’idée du rapatriement estapparue très vite. Car on parlait de risquesde répliques du tremblement de terre, maisaussi d’épidémies. Les enfants vivent dansla rue, sous des tentes.” Son avocate haï-

tienne, qui a eu elle aussi la vie sauve,retrouve tous les doubles des papiers,alors que le tribunal de Port-au-Prince estsous les décombres. “Il ne manque à Lydiaque le passeport et le visa. Et pourtant, onne nous dit rien des délais. Le ministère desAffaires étrangères précise que nous,

parents adoptifs, serons prévenus à la toutedernière minute.” Une situation qui faitavouer à isabelle temin : “Je tiens sur lesnerfs.” Une incertitude qui, cependantn’empêche pas ces parents de se mobiliser,pour envoyer des vêtements, de la nourri-ture. Pour réconforter aussi ceux qui ontperdu un enfant dans le séisme. isabelle tente de prendre un peu de dis-tance. “De souffler un peu.” Elle finit depréparer la chambre de Lydia. “Je dois êtreprête quand elle arrive…”

ou de séparation abusi-ve, mais aussi pour nepas impacter sur lesenfants et leur avenir.Que répondre à unenfant qui demande àses parents : M’as-tuenlevé ?”En revanche, lesparents adoptants quiont déjà le jugementd’adoption et qui peu-

vent, de fait, apportertoute clarification néces-saire devraient accueillirleurs enfants. En France,fin janvier, environ73 enfants avaient déjàfait le voyage Port-au-Prince / Paris. Environdeux cents enfants sontattendus au total, alorsque douze familles adop-tantes et habitant le

département ont été identifiées. Fin janvier, seules deux famillesavaient pu accueillir leurs enfants. Pour les parents n’ayant pas encorereçu le fameux jugement, les démar-ches risquent malheureusementd’être plus compliquées. Et longues.“Si la France est prudente, c’est d’aborden pensant aux enfants.” n

Christine François-Kirsch

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SÉISME EN HAÏTI

MAISON DE L’ADOPTION

RACCOURCIR LESDÉLAIS D’AGRÉMENT

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Vingt sapeurs-pompiers du SDIS13 sont partis à Port-au-Princeporter secours au peuple haïtienmeurtri par le séisme survenu le12 janvier dernier. Une équipe de15 sapeurs-pompiers s’est renduejeudi 14 janvier à la base militaired’Istres en début d’après-midipour embarquer à bord d’un

avion, direction Port-au-Prince viaParis. Sur place, ils ont été rejointspar une équipe de 15 marins-pompiers. Là-bas, leur mission aconsisté à sauver le maximum devictimes prises sous lesdécombres. L’assembléedépartementale a salué “leurprofessionnalisme”.

LE SDIS 13 EN MISSION DE SECOURS EN HAÏTI“Rien ne peut se faire sans lien avec le serviceinternational d’adoption. On doit par ailleursinciter à la prudence les familles qui se proposentd’adopter un enfant, dans un bel élan degénérosité. Ces personnes-là peuvent apporterune aide humanitaire auprès des ONG(Organisations non-gouvernementales).

Ces enfants, victimes d’un tel traumatisme, sont trèsfragiles sur le plan psychologique. Rappelons queHaïti n’a pas signé la convention de La Haye, quiencadre les règles internationales de l’adoption. Iln’est donc pas question de prendre le moindre risque.Adopter c’est d’abord de la protection de l’enfance.”

MICHEL AMIEL, VICE-PRÉSIDENT DU CONSEIL GÉNÉRAL

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© PHOVOIR

“Aller plus vite pour l’agrément”:c’est l’objectif annoncé par MichelAmiel, vice-président du Conseilgénéral 13 délégué à la Protectionde l’enfance, dans le cadre de laréorganisation de la DGAS (Direc-tion générale de la solidarité) : “À la Maison de l’adoption”, situéeen plein cœur de Marseille, “nousaccompagnons les parents dans lesprocédures, à partir du moment oùils disent vouloir adopter”, expliqueMartine Bavioul, chef de service.C’est le Conseil général qui donnel’agrément, pour cinq ans, auxparents. Les délais pour la déli-vrance de ces agréments ont étéjugés trop longs, neuf mois dans l’idéal, “au lieu de 16 en réalité”, pré-cise Michel Amiel. L’idée est doncde déconcentrer les actions sur lesterritoires, en s’appuyant sur despersonnes ressources, en chargedes missions enfance-famille. Actuellement dans les Bouches-du-Rhône, 530 candidats ont unagrément en cours de validité, sansenfant. Trois cent soixante-dixdemandes d’adoption ont étéréceptionnées en 2009 et 170parents ont confirmé leur souhaitd’adopter. Cent trente ont obtenuun agrément.

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ACCENTS • 7666 • ACCENTS

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Les chiffres donnent le tournis. Et permettent de s’interrogersur le temps passé, et souvent perdu, par les habitants desBouches-du-Rhône dans leurs déplacements quotidiens. Lavie moderne appelle certes à la mobilité, entre le lieu de vie etcelui du travail. Dans le seul pôle marseillais urbain, plus de

90% des déplacements se font en voiture individuelle. Chaque jour,plus de 200 000 voitures entrent dans Marseille! Les trois grands axesd’entrée de la métropole sont saturés, asphyxiant jour après jour toutel’agglomération. il y a donc une très forte attente de la part des habitants pour amélio-rer les moyens de transport dans le département et à Marseille. Par lavolonté de Jean-noël Guérini, président du Conseil général desBouches-du-Rhône, est né le Syndicat mixte des transports, en juilletdernier, sept mois après le vote, par le même Conseil général, d’unplan quinquennal contre la crise, avec un volet transports d’une enve-loppe de 200 M€ : “Face à ces enjeux majeurs qui touchent la qualité devie des habitants et l’aménagement de notre territoire, il était essentiel defédérer les énergies, les volontés et de favoriser une coordination efficacedes collectivités territoriales dans le respect des compétences de chacune”,a indiqué M. Guérini.

Le tramway, le métro, le car mais aussi le railL’objectif principal est double : harmoniser les transports collectifs,l’information et la billettique, pour simplifier la vie de l’usager,mais aussi alléger les grands axes routiers. Le Conseil général amassivement investi dans le ferroviaire, sur l’opération de double-ment partiel de la voie aix-Marseille et d’autre part sur la réalisa-tion de la troisième voie entre Marseille et aubagne, dont les tra-vaux viennent de débuter. Le réseau Cartreize constitue par ailleursune force en matière de transports, avec 38 lignes régulières et plusde 8,8 millions de voyageurs transportés sur les seules lignes régu-lières, dont 2 millions sur la navette aix-Marseille. Et pourtant, les réseaux existants ne suffisent plus à apporter unservice public de qualité. Le tramway, réalisé en centre-ville deMarseille et inauguré en 2007, ne transporte que 60 000 voyageurspar jour, bien moins que ce qui était escompté. il faut donc inves-tir, trancher là où les besoins se font le plus sentir. Ensemble, leConseil général, la Communauté urbaine Marseille Provence

Dossier transports.

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Coupd’accélérateur

surles transports

collectifs

Les déplacements en voiture restentdominants dans le département comme àMarseille. Pour désengorger les grandsaxes, le Conseil général vient de signerune convention avec la Communautéurbaine Marseille Provence Métropoleet la RTM : à la clé, un programme

d’investissement de 200 M€ au total pourdévelopper les transports collectifs.

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DOSSIER RÉALISÉ PAR CHRISTINE FRANÇOIS-KIRSCH, PASCALE HULOT, OLIVIER GAILLARD,

MURIEL RUIZPHOTOS : J.P. HERBECQ, C. ROMBI

J. MANCHION, GILLES LOUGASSI

ANDRÉ GUINDE, vice président du Conseil généraldélégué aux transports

“Suite à l’accord deprincipe sur l’adhésion dela communauté du Paysd’Aix, le syndicat mixtedes transports réunitdésormais l’ensemble desautorités de transport dudépartement. Lespremières actions dusyndicat ont été lacréation de deuxcommissions : l’une sur latarification billettique et l’informationmultimodale et l’autresur la coordination desservices et la définitiondes programmesd’investissement.La création du syndicatmixte s’inscrit dans lecadre des outils mis en place par le planquinquennald’investissement duConseil général, afind’homogénéiser lapolitique des transportsdans les Bouches-du-Rhône et de rendre unservice efficace auxutilisateurs”.

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En images sur

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Dossier.

Accents : Voilà dix-huit mois que vous êtes à laprésidence de la Régie des transports marseillais(RTM). Un premier constat ? Karim Zeribi : Je me dis, mais qu’est-ce qu’on a priscomme retard ces quinze dernières années ! Retarddans le matériel, les dessertes et les modes detransport. Le métro a un peu plus de 30 ans. il auraitfallu un nouvel élan il y a dix ou quinze ans, c’est-à-dire étendre le périmètre, répondre à l’injustice enterme de dessertes à Marseille, au nord comme ausud d’ailleurs. On a préféré construire un tramwayen centre-ville plutôt que de relier la périphériecomme toutes les grandes villes de France l’ont fait.

Résultat : il nous faut restaurer cette équité terri-toriale malgré des ressources financières qui nesont pas inépuisables.

Quelle solution prônez-vous ?Karim Zeribi : Le service public doit concilier laperformance et la solidarité. avec le plan quin-quennal du Conseil général et les financements croi-sés de la communauté urbaine Marseille ProvenceMétropole, on doit arriver à accroître l’offre sur lesdix prochaines années. La première étape consisteà répondre aux besoins, à l’urgence même, dans lescinq ans à venir, sur les secteurs engorgés, en pri-vilégiant une transversale nord/Sud de qualité,notamment en choisissant le mode de transportde bus à haut niveau de service (BHnS). Commeune empreinte pour la suite.

Et justement, la suite, que doivent en attendre lesMarseillais ?Karim Zeribi : La deuxième étape, c’est 2020. il y anécessité à se remettre à niveau. avoir un tramwayjusqu’à la périphérie et un métro de qualité, celacoûtera au total 1,5 milliard d’euros. Je dis et je répèteque la contribution de l’Etat pour Marseille est insuf-fisante. Je décrète donc la mobilisation généralepour les transports à Marseille : c’est un choix desociété qui se dessine. n

Propos recueillis Par Ch. F.-K.

ZKARIM ZERIBIPRÉSIDENT DE LA RTM

ACCENTS • 9

Métropole et la RtM (Régie destransports marseillais) ont signé uneconvention. Eugène Caselli, présidentde la communauté urbaine, détailleles efforts qui doivent être entrepris,notamment pour relier la périphérieau centre: “A Marseille, la ligne 21, quiva du centre-ville place Castellane, jus-

qu’à Luminy et son campus étudiantdans le sud, est l’une des lignes les plusfréquentées. Au même titre que la ligne26 qui va vers le nord, à Saint-Antoine.Là, il faut répondre aux besoins avecun mode de transports moderne.”

À l’horizon 2014Ce mode, ce sera à l’horizon 2014 leBHnS (Bus à haut niveau de service), àl’instar de villes comme nantes ou Lyonqui ont fait ce choix depuis longtemps.“Il y a un déficit de connexion Nord/Sud”,constatent de concert Jean-noël Guériniet Eugène Caselli. avec un plan cohérentet pragmatique à l’horizon 2014, notam-ment par le prolongement du métroentre Bougainville et Capitaine Gèze, etcet axe nord-sud prioritaire, auxquels ilfaut ajouter la création d’une nouvelleligne BHnS spécifique vers le pôle uni-

versitaire de Saint-Jérôme et Château-Gombert, la convention mise avant toutsur un territoire rééquilibré et plus équi-table. avec, pour tout le monde, l’objec-tif d’un service public de qualité, socialet solidaire. Enfin, des perspectives à pluslong terme, horizon 2020, sont envisa-gées. D’ores et déjà, la communautéurbaine a lancé des études “pour le court,moyen et long terme.” Pour 2014, les investissements s’élève-ront à 350 millions d’euros, dont 200millions d’euros pour la Communautéurbaine et 150 millions d’euros à lacharge du Conseil général.a Marseille comme dans tout le dépar-tement des Bouches-du-Rhône, per-sonne ne sera laissé au bord de la route.

Christine François-Kirsch

“Décrétons la mobilisation générale”

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COMBIENÇA COÛTEHors coût du matériel,

la construction d’uneligne de métro coûte

160 millions d’euros dukilomètre, contre 40

millions d’euros pourun tramway et 10

millions d’euros pourun bus à haut niveau

de service (BHNS).

LES PROJETS DE TRANSPORT À MARSEILLE POUR 2014

PARC RELAIS ET PÔLE D’ÉCHANGES

UNE PORTE D’ENTRÉE AU NORD DE MARSEILLE Passer du train au métro, ou du tram au bus, en toute facilité: c’est l’objectif des pôles d’échangessitués aux abords des grandes agglomérations. Sur le territoire de la Communauté urbaine deMarseille, plusieurs équipements de ce type devraient voir le jour, à l’image du futur pôle multimo-dal Capitaine Gèze dans le 14e arrdt de Marseille. Il constituera à l’horizon 2020 une véritable ported’entrée au nord de Marseille en plein cœur du projet d’extension du quartier d’affaires Euromed II. Il sera connecté au métro en prolongement de la station Bougainville. Et à terme au tramway, auréseau de cars interurbains et à un BHNS* desservant les sites universitaires du nord de la ville. Enfin, il devrait disposer d’un parc-relais d’une capacité de 1 000 places.*Bus à haut niveau de service

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UNE SEULE CARTE POUR TOUS ?Actuellement, le département des Bouches-du-Rhône comprend quatre systèmes de billettique (celui développé par le Conseil général, celui de laCommunauté du Pays d’Aix, de la Communauté urbaine de Marseille et des TER),pas entièrement compatibles. Le besoin se fait de plus en plus prégnant : il s’agitde créer un outil permettant de mettre plusieurs titres sur un même support oude créer un titre unique valable sur plusieurs réseaux, à l’image de la “carte oran-ge” parisienne. Objectif pour l’usager : voyager sur l’ensemble du réseau avecune carte unique plus pratique et plus simple d’utilisation. La première ligne,sans doute Aix-Marseille, pourrait être équipée en 2011. Parallèlement, la carteTranspass métropole sera lancée le 5 avril prochain, uniquement sur le réseauRTM. Métro, bus, tramway, vélo et navettes maritimes : une seule carte à pucebaptisée “Transpass métropole” pour emprunter tous ces moyens de transport. À l’heure des préoccupations environnementales, la réponse est bien là.

Ch.F. K.

Dossier.

• ACCENTS10

LE PILOTE, LA CENTRALE DES MOBILITÉSCalculs d’itinéraires en transport encommun, cartes des réseaux detransport, perturbations decirculation, horaires des bus… le Pilote est un portaild’informations sur les déplacementsdans les Bouches-du-Rhône. Richedes données de 13 réseaux detransports en commun, ce sitepermet de se déplacer de façon plusmaligne. En 2010, sous la houlette duSyndicat mixte des transports, il entamera une refonte pour offrirplus de services en ligne aux usagers (co-voiturage, transport à lademande, information en temps réelsur les mobiles, cartographieinteractive…).www.lepilote.com

Pour se déplacer en transports en com-mun dans les Bouches-du-Rhône, levoyageur doit souvent emprunter dif-férents réseaux de transports, chacun

doté de ses propres titres, tarifs, systèmes billet-tiques et réductions. Un casse-tête qui friseparfois l’absurdité avec, à titre d’exemple, unusager contraint de disposer de 4 titres detransports différents pour passer d’une ville àl’autre. Si des avancées ont déjà vu le jour pourharmoniser les déplacements, à l’image desabonnements combinés RtM-navettes Car-treize, le retard des Bouches-du-Rhône estindéniable en comparaison des autres gran-des agglomérations. Celle de Lyon par exem-ple a réuni depuis 1985, sous une seule etmême bannière, celle d’un Syndicat mixte, lagestion des différents modes de transports.

Les réseaux de transport dans une même structureC’est cette solution que le Conseil général aretenu, en prenant l’initiative en 2009 decréer un Syndicat mixte des transports pourfédérer les principales autorités organisa-trices de transport. La plupart l’ont intégrésuivie dans quelques mois, de la Commu-nauté du Pays d’aix qui a donné un accordde principe à son adhésion. En ordre de

bataille donc, cette structure lance cetteannée ses premières actions avec pour objec-tif à terme, la création d’une “carte orange”,titre unique valable sur l’ensemble desréseaux de transport. Mais d’ici là, plusieursétapes devront être franchies. D’une part, faire en sorte que les différentsopérateurs s’entendent sur une harmonisa-tion de leurs tarifs et d’autre part, rendrecompatibles les systèmes billettiques de cha-cun. D’ores et déjà, le Conseil général tra-vaille pour rendre compatible son systèmebillettique avec ceux des autres opérateurs.Début 2011, les premiers titres de transportsinteropérables, c'est-à-dire permettant de sedéplacer sur différents réseaux de transport,devraient ainsi voir le jour, tout comme lapossibilité de vendre, recharger, changer lestitres de transport à distance ou via des gui-chets uniques communs à l’ensemble desopérateurs. Ensuite, un système d’informa-tion en temps réel des voyageurs (temps deparcours, incidents techniques, horaires…)pourra être déployé, accessible aux pointsd’arrêts, à l’intérieur des véhicules, voire surdes supports nomades tels que le téléphoneportable. n

P. H.

Bus à haut niveau de service, sécurisation des lignes, études sur les déplacements à long terme,la convention signée entre le Conseil général, la communauté urbaine et la RTM préfigure de ceque seront demain les transports de l’agglomération marseillaise.

L’agglomération marseillaise et sapériphérie constituent un desnoyaux centraux des déplace-ments dans le département.

Chaque jour, plus de 500 000 person-nes utilisent un des moyens de transportmis à leur disposition dans la cité pho-céenne et ses environs. Dans le cadre duplan quinquennal voté par l’assembléedépartementale, 150 millions d’eurossont affectés au développement destransports collectifs sur le territoire dela communauté urbaine. À l’intérieurde cette enveloppe, plus de 35 millionssont destinés à des projets portés par laRtM. “Nous souhaitons travailler surplusieurs axes, avance Pierre Reboud,directeur général de la RtM. Il s’agitprincipalement d’une part, d’acquisitionsde matériel roulant permettant d’amé-liorer la qualité des service, en particulierd’équiper les futures lignes BHNS ; d’au-tre part, de l’amélioration de la sécuritédu réseau”.

Des lignes de Bus à haut niveau de serviceConcrètement, cela se traduit par la mise en place de busà haut niveau de service sur des lignes particulièrementfréquentées, notamment sur l’axe nord / sud. Ces véhicu-les sont plus longs que les bus habituels, prennent en char-ge les personnes à mobilité réduite et seront dotés d’un

système d’information à l’atten-tion des voyageurs. ils viendrontéquiper des lignes dotées d’amé-nagements de voirie spécifiques,avec des voies protégées, despriorités aux feux et un matérieladapté. D’ici 4 ans, une dizainede lignes seront mises en service.Le coût d’achat d’un BHnS s’élè-ve à 500 000 euros. Le Conseilgénéral prend en charge 50% dufinancement de cette opération,soit 27,5 millions d’euros.Parallèlement, le réseau de videosurveillance équipera les ramesde métro et des portillons anti-fraude seront installés avant fin2011 dans la plupart des stations.“Nous travaillons aussi sur lesmodes de transports de demain,souligne Pierre Reboud. Prévoirles déplacements nécessite unevision à long terme incluant uneanticipation sur les opérationsd’urbanisme et par voie de consé-

quence les réservations foncières indispensables”. Ces pro-grammes prévus sur 5 ans représentent un coût total deplus de 70 millions d’euros dont 31,2 à la charge duConseil général avec des réalisations concrètes dès cetteannée. n

Olivier Gaillard

Jouer collectif Améliorer l’existant et construire l’avenir

11ACCENTS •

Pour résoudre le casse-tête des déplacements dans le département, un Syndicatmixte des transports a vu le jour. Premières mesures concrètes en 2010.

Les membres du Syndicat mixte des transports des Bouches-du-Rhône sont : Marseille-Provence-Métropole, le Conseil général, le SAN Ouest Provence, les communautés d’agglomé-ration d’Arles, Martigues, Salon, Aubagne, et dans les mois à venir d’Aix-en-Provence qui adonné un accord de principe à son adhésion. En chiffres, ils représentent 180 millions de voya-geurs par an (dont 160 pour la RTM) et 220 lignes régulières de transport.

SYNDICAT MIXTE DES TRANSPORTS

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TÉMOIGNAGE : MAGALI HOLAGNE, ÉTUDIANTE

Pour aller en fac. Pour sortir avec les copains le week-end. MagaliHolagne, marseillaise de 22 ans, n’a pas d’autres solutions que de prendreles transports en commun. Ce qui n’est pas toujours chose aisée, dans lacité phocéenne notamment. Magali, étudiante en licence d’histoire et enarchéologie à Aix-en-Provence, connaît comme sa poche tous les réseaux !Autrefois le bus pour aller au lycée, aujourd’hui le car en semaine, direc-tion Aix, et le tramway et le métro le soir et le week-end à Marseille. Cequi lui coûte quand même assez cher : au total, plus de 600 euros pourl’année, tout réseau confondu. “Il nous faut parfois renoncer à des TD enraison du réseau insuffisant”, raconte-t-elle, effarée.

Les transports en commun,tout le temps !

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TÉMOIGNAGE : JEAN-MICHEL COLOM, USAGER NAVETTE MARSEILLE/LES PALUDS

Jean-Michel Colom, 37 ans, habite Endoume (7e arr. de Marseille) et utilise leCartreize au quotidien pour aller travailler dans la zone des Paluds à Aubagne.«J’emprunte ce car en moyenne trois à quatre fois par semaine. Cela fait de moi unutilisateur très régulier, j’imagine. Je préfère les lignes interurbaines pour des rai-sons de commodité. Je ne subis pas les embouteillages et comme ma compagneme dépose à Castellane* le matin, je n’ai pas besoin d’un second véhicule au quoti-dien. De plus, le car passe quasiment devant mon entreprise. Comme je finis asseztard, je prends le dernier bus de 19h35 pour rentrer. Une rotation supplémentaire endébut de soirée, vers 20h ou 20h30, me permettrait de travailler encore plus tard.Sinon, le combiné RTM + Cartreize n’est pas excessivement cher. Je débourse53 euros par mois. Au niveau rapidité, le car est selon moi un moyen de transportaussi efficace, voire meilleur, certains jours, que la voiture. Il aussi est plus intéres-sant écologiquement».

M. R.* la Halte routière Sud au centre-ville de Marseille

Dossier.

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MARSEILLE-ZONEDES PALUDS EN DIRECTDepuis sa mise en service en 2007, la navette Marseille-Zone des Paludsrencontre un franc succès avec une croissance de 64% de lafréquentation en deux ans et plus de11 000 voyages par mois. La navetteassure un départ toutes les 15 mn enheures de pointe depuis MarseilleCastellane et Aubagneles Paluds, avec un trajet direct par autoroute. Ce service est le fruitd’une collaboration inédite entre leConseil général et l’hypermarchéAuchan Aubagne qui metgratuitement à disposition desusagers de la navette une partie deson parking commercial.

Comment inciter les salariés à emprun-ter les transports en commun pourleurs trajets quotidiens domicile-tra-vail ? Dans le département, plusieurs

zones d’activités regroupant des milliers desalariés tentent de mettre en œuvre des mesu-res incitatives à travers l’élaboration de Plansde déplacements inter-entreprises. À l’imagedu pôle d’activités des Milles près d’aix-en-Provence ou de celui des Paluds, à aubagne.Sur ce dernier, sept grandes entreprises, lescollectivités locales et les associations des zonesd’activités des Paluds, de la plaine de Jouques,et de la zone commerciale d’aubagne, sontassociées dans un projet de Plan de déplace-ments baptisé “Mobilidées” et destiné aux12 000 salariés du site. Ce plan, dont les pre-mières actions sont attendues en 2010, s’ap-puie notamment sur les conclusions d’un auditd’accessibilité et d’une étude sur les déplace-ments menée auprès des salariés. «Les parte-naires de la démarche vont désormais s’empa-rer des résultats de cette étude pour mettre enplace soit des solutions collectives pour se dépla-cer autrement dans et vers les différents zonesd’activités d’Aubagne, soit des solutions indivi-duelles, au niveau de chaque employeur, du typeco-voiturage ou développement du télétravail”

explique Marco Dibenedetto, du cabinet d’é-tudes Horizon Conseil en charge du diagnos-tic “Mobilidées”.

Les transports alternatifs : une attente forteParmi les principaux enseignements de cetteétude : plus de la moitié des salariés résidentdans le bassin de proximité du pôle d’activités(54 % à aubagne, La Ciotat, auriol…) et 23%sur Marseille et “presque sans surprises, la voi-ture est le premier mode de déplacement pourplus de 80% des salariés interrogés”, détailleMarco Dibenedetto. “En revanche, les attentesdes salariés pour des modes de transports alter-natifs à la voiture sont fortes. Quand on voit lesuccès rencontré par les navettes directes Mar-seille-ZI des Paluds au départ de Castellane, oncomprend que, dès lors qu’il existe une offre deservices adaptés, les salariés n’hésitent pas”. Maisreste, selon l’étude, que c’est la réalisation d’économies qui arrive comme première moti-vation des salariés interrogés (40%) pourchanger de mode de déplacement, suivie del’argument écologique (29%). L’éco-mobilitépasse aussi par le porte-monnaie. n

P. H.

Cette carte représente la dis-tribution spatiale desconcentrations moyennesannuelles en dioxyde d’a-

zote (nO2), traceurs de la pollu-tion routière. Les points cor-respondent aux mesures réaliséessur les territoires de la Commu-nauté du Pays d’aix et de la ville deMarseille (plus de 800 sites). Cescartes, élaborées en partenariatétroit avec les acteurs locaux notam-ment le concours du Conseil régio-nal, associent des mesures sur le ter-rain et un calcul de modélisationnumérique.

Un tiers de la population au-dessus des seuils de pollutionLa population résidentielle sus-ceptible de respirer un air dont lesniveaux dépassent la valeur limiteannuelle du nO2 (40 µg/m3) estestimée à environ 420 000 per-sonnes soit 34 % de la populationde ces territoires. n

*années de référence des cartes : 2005pour Marseille/2007 pour le Pays d’aix.

Se déplacer autrementÀ l’Est de Marseille, 12 000 salariés se rendent chaque jour sur le pôled’activités d’Aubagne. Plus à l’ Ouest, ils sont 26 000 en direction dupôle des Milles près d’Aix. Et la grande majorité utilise la voiture.

Pour des raisons de commodité

7

POLLUTION ROUTIÈRE : LES POINTS NOIRS ENTRE AIX ET MARSEILLE

AIX-EN-PROVENCE

LES PENNES-MIRABEAU

GARDANNE

MARSEILLE

200 000 VOITURES ENTRENTCHAQUE JOUR DANS MARSEILLEQuotidiennement, les autoroutes A7 (entre Marseille et

Septèmes) et A50 (entre Marseille et Aubagne) sontembouteillées avec plus de 140 000 et 120 000 véhicules.

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LES VERTUS DUTRANSPORT COLLECTIFAtmo Paca, réseau de surveillance de la qualitéde l’air en région Paca, et le Conseil généraltravaillent en commun pour identifier lescontributions sur l’air et le climat desdifférents modes de transports (véhiculesindividuels, navettes Cartreize, poids lourds,motos) sur les axes Aix-Marseille et Marseille-Aubagne. Selon les premiers résultats de cetteétude, une personne voyageant en navetteCartreize polluerait deux fois moins qu’unepersonne effectuant le même trajet seule envoiture.

13ACCENTS •

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ACCENTS • 15• ACCENTS14

Au collège et dans les quar-tiers, ils font partie du pay-sage. C’est dire si les élèves,les riverains et les commer-

çants ont désormais l’habitude devoir les médiateurs sociaux auxabords des collèges. Le dispositif demédiation sociale existe depuis 2002,il a été progressivement étendu à 39collèges à Marseille et à huit autresvilles du département. “Je suis làdepuis trois mois, explique CharlotteVolonakis, 20 ans médiatrice au collè-

ge arthur Rimbaud (Marseille 15e),pour incarner une présence adulte,celle qui fixe les limites de la trans-gression et peut éventuellement trans-mettre des valeurs de civisme et derespect”.

La rue, une zone de droit“Outre la drogue, le racket, les vols, ilexiste des situations de moindre gravi-té à apaiser, où nous jouons les pom-piers sociaux” explique PatrickMaillard le directeur d’adelies. “Pour

quelques mots, un regard, une bous-culade, une querelle amoureuse ouparce qu’ils ont simplement faim, lesadolescents vont vite s’échauffer à lasortie des cours.” L’association estl’une des trois structures financéespar le Conseil général pour assurerce travail de prévention, avec aMS(association de médiation sociale) ettEEF (tarascon Espace infoFormation). Sans pouvoir de police, les média-teurs sont encadrés par des tuteurs et

Le Conseil général prend en charge 53 % du coûtdu dispositif de médiation sociale aux abords descollèges contre 47% pour l’État.

82 agents de médiation sociale serépartissent en binôme sur 39 établissements dudépartement.

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Education.

Le dispositif de médiation sociale aux abords des collèges, mis en place par leConseil général et l’État en 2002, est désormais reconnu comme un outil demaintien du lien social.

.

des coordinateurs et travaillent en relationavec les commissariats de quartier, lescommerçants et les associations locales. ilsrassemblent et traitent ainsi les informa-tions relevées par les équipes de terrain :“Pas toujours des violences ou des constatsde dégradations urbaines mais aussi l’absen-téisme” explique Olivier Herbaut, coordi-nateur chez adelies.Malika El Fehli est médiatrice à Marseille,ce qui va lui servir de tremplin pour deve-nir Éducatrice spécialisée. Elle ne considè-re pas que la tension entre les jeunes soitpire qu’ailleurs. “Je les trouve juste agités, en

manque de douceur. Ce qu’ils vivent socia-lement est difficile.” Devenus aujourd’huiune référence, les médiateurs ont pris leurplace auprès des jeunes en partageant leursexpériences. Cela peut prendre des moispour établir une relation de confiance,ramener les jeunes au dialogue, rappelerles règles de vie en société. “Sans moraliserou juger”, comme le souligne Patrick Flory,président de la FCPE 13, pour qui “lemédiateur social est tout sauf un systèmerépressif”. Ce que les jeunes ont bien com-pris. n

M.R.

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Pour Cécile Vignes de la Fédé-ration de Parents d’élèves del’enseignement public (Peep13) “le dispositif médiationsociale aux abords des collègesserait bénéfique auprès detous les établissements, passeulement dans les contextesdifficiles”. Pour Patrick Flory dela Fédération des conseils deparents d’élèves (FCPE 13), “il serait une erreur de mélan-ger les rôles : les médiateurs decollèges à l’intérieur, lesmédiateurs de proximité auxalentours, la police, et mêmeles futures EMAS* du Rectoratont des prérogatives distinctes: ils sont complémentaires.” *Emas : Equipes Mobiles Académiquesde Sécurité postées par l’EducationNationale au début d’année sur l’en-semble de l’Académie Aix-Marseille.

LES PARENTSD’ÉLÈVESUNANIMES

CCharlotte Volonakis, 20 ans (Association de Médiation Sociale) Col lège Arthur Rimbaud (Marsei l le15e) : “Quand un 3e vient vers me dire qu’i l a réfléchi à ce que je lui ai dit et qu’i l va changer d’attitudeen me regardant bien droit dans les yeux, j ’ai le sentiment d’être uti le.”

Qu’est-ce que la média-tion sociale aux abordsdes collèges ?Janine Ecochard : C’estd’abord une expérience

initiée il y a 8 ans dans notre départe-ment suite au constat d’insécuritérégnant aux abords de certains collègesde Marseille et du département. LeConseil général a volontairement faitappel à des médiateurs sociauxpatrouillant sur un périmètre de 500mètres autour des établissements aumoment des entrées et des sorties desélèves. Le besoin était réel. Le choix descollèges s’est fait avec l’inspectiond’académie.

Ce dispositif s’est-il révélé positif ?J. E. : Ce souci de prévention et de veillea mûri en un dispositif dont l’opportu-nité est avérée. La sortie du collège n’est

pas une zone de non-droit. 24 collègesétaient concernés en 2002 contre 39aujourd’hui. Le travail se fait en parte-nariat avec les équipes pédagogiques etles surveillants de l’Education nationa-le ou les médiateurs des collèges, lapolice et tous les autres agents de sûre-té publique.

Quel est l’avenir du dispositif ?J. E. : nous aurions souhaité étendre ledispositif pour toucher plus de collègesmais l’État n’accorde pas les finance-ments complémentaires. Encore fau-drait-il pour ce faire que l’Éducationnationale conserve les postes de sur-veillants et que les effectifs des forces dePolice, ne diminuent pas. Les média-teurs doivent pouvoir rester dans leurmission. notre volonté, avant de sanc-tionner et de punir, est de prévenir.

“Les abords des collègessont plus sûrs”

Janine Ecochard,F 3 QUESTIONS À...

Vice-présidente du Conseil général déléguée à l’Education

MÉDIATEURS AUX ABORDS DES COLLÈGES

Dialoguerpour apaiserles tensions

Malika E l Fehl i (Association Adel ies) travail le aux abords du collège Henri Wallon (Marsei l le 14e).

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. Culture

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Ce fut d’abord une surprise : il y a un peu plus de trois ans, Henri Loyrette, direc-teur général du plus célèbre musée du monde, le Louvre, sollicite le musée dépar-temental Arles Antique. “Nous avons à Arles des collections complémentaires enarchéologie et le Louvre possède une collection incroyable accumulée par desachats européens, en Italie et en Grèce notamment, au fil de l’histoire” : Richelieu,Mazarin, Louis XIV ont tous contribué à enrichir cette collection. À Arles, la collec-tion est au contraire liée au territoire, trouvée et conservée sur place. Une collec-tion restaurée mais pas complétée, voilà ce qui intéressait Henri Loyrette : “Nousne rajoutons pas un bras si la statue découverte n’en a plus”. “Nous traitons, précise Claude Sintès, la collection en archéologue, alors qu’au Lou-vre, il la traite en historien d’art.” Cette complémentarité explique en partie la nouvelle convention 2010-2013signée à l’Hôtel du Département le 18 décembre dernier, entre le président duConseil général 13, Jean-Noël Guérini, et le Louvre. Le musée du quai de Rivoli pré-sentera donc une version courte de l’exposition César, probablement en 2011, avecles plus belles pièces. Puis César et une dizaine d’objets emblématiques revien-dront à Arles, en exposition permanente. Enfin, un projet commun sur le patrimoine archéologique de Libye se profile, tan-dis que des chantiers de fouilles pourraient également être envisagés.

LE LOUVRE, PARTENAIRE PRIVILÉGIÉ

C

REVUE DE PRESSE

César n’est pas seulement un personnage histo-rique au sens où les scientifiques l’entendent.C’est aussi un people”, ose Claude Sintès,directeur du musée départemental arles

antique. il va même plus loin, ne craignant pas dedéranger pour expliquer l’engouement que suscitel’exposition “César, le Rhône pour mémoire, 20 ansde fouilles dans le fleuve à Arles” : “S’il vivait aujour-d’hui, ses amours avec Cléopâtre feraient la Une deGala !” En 2010, l’exposition fait en tous les cas lacouverture de grands journaux. Le magazine deFrance 3, “Des racines et des ailes”, y a consacré unesoirée entière, une promotion exceptionnellement

efficace dontClaude Sintès n’au-rait même pas rêvé !L’exposition attireun public aussivarié qu’il est possi-ble de l’imaginer.En quatre mois,depuis l’ouverture le24 octobre 2009, le

fameux buste de César a vu défiler devant lui plusde 70 000 personnes. “On n’a jamais connu un telemballement”, s’enthousiasment Claude Sintès etson équipe. L’exposition précédente, “De l’esclave àl’empereur”, avait déjà rencontré son public, 80 000personnes en quatre mois et demi. Là, César attireles regards du monde entier, de la banlieue arlé-sienne jusqu’à new-York !

“César, il est où ? ”“L’archéologie sous-marine suscite en France un vraiintérêt, souligne Claude Sintès. La découverte dubuste de César, dont l’hypothèse très sérieuse évoque

qu’il s’agirait du seulbuste au monde sculptéde son vivant, justifiel’intérêt qui va grandis-sant.” Devant cettefigure historique, ons’assoit sur de petiteschaises pliables, onphotographie, on com-mente, on s’extasie même. ainsi, un groupede 3e âge se confond avec des collégiensvenus préparer un exposé. Un couple d’a-méricains de Floride ne regrette pas d’avoirtraversé l’atlantique et ce Marseillais rêve derencontrer Luc Long, qui continue de fouillerle fleuve. “César, il est où ?”, entend-on toutau long de la journée dans la bouche des visi-teurs, avant de les voir poursuivre la décou-verte des 500 pièces qui jalonnent le musée.il faut dire que le public est plutôt bienaccompagné, notamment avec ce film quiretrace toute la restauration du buste deCésar. “Nous montrons l’envers du décor, carles visiteurs ne se contentent pas d’admirer la

Vénus trouvée dansle Rhône ; ils veulentégalement savoir cequ’il s’est passé entresa découverte etaujourd’hui.”Ce sont autant depetites histoires quise racontent devant

la grande. “On dépasse largement le seul cadrehistorique et scientifique”, concède ClaudeSintès, en ajoutant qu’astérix y est sans doutepour quelque chose dans le phénomèneCésar ! Un phénomène qui ravit égalementla ville d’arles et tout le département desBouches-du-Rhône, qui profitent des retom-bées économiques et du bouche-à-oreilletrès fort des visiteurs de l’exposition. n

Christine François-Kirsch“César, le Rhône pour mémoire”jusqu’au 19 septembre au Musée départemental Arles antique.www.arles-antique.fr

MUSÉE DÉPARTEMENTAL ARLES ANTIQUE

C César, l’expo qui emballe le monde entier !

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LISA

LE RHÔNEN’EST PAS UNLONG FLEUVETRANQUILLE C’est l’exposition-pharedont tout le monde parle :les découvertesarchéologiques faites parl’équipe de Luc Longéclairent d’un jour nouveaul’histoire romaine de la villed’Arles. Depuis 20 ans, LucLong, archéologue etconservateur en chef dupatrimoine du DRASSM(Département desrecherches archéologiquessubaquatiques et sous-marines), fouille les eauxsombres et tumultueusesdu Rhône, des Saintes-Marie-de-la-Mer à Arles. Les découvertes de 2007,dont le fameux buste deCésar, ou encore la têtegéante d’Auguste, attaquéspar une lente érosion maisbien conservé après travauxde restauration, ont fait laréputation de l’exposition.Autant de merveilles,auxquelles il faut ajouterdes objets de la viecourante, découverts au fond du Rhône, fleuvelongtemps considérécomme une décharge dans la cité camarguaise.

AUJOURD’HUI EN FRANCE (10 JANVIER 2010)“ Il y avait déjà en Arles des arènes inscrites au patrimoinemondial de l’Unesco, une beauté architecturale, unparcours Van Gogh, avec des lieux immortalisés par lepeintre hollandais… Il y a désormais un vrai trésor romaincomposé de joyaux architecturaux remontant à près de2000 ans, arrachés aux eaux tumultueuses du Rhône, quitraverse la ville. ”

THE NEW-YORK TIMES (30 NOVEMBRE 2009) : “ Les historiens assurent que les images de César de sonvivant sont rares, ce sont en général des versionsidéalisées, créées après son assassinat. (…) Mais M. Longest convaincu que le Rhône détient un pouvoir secret. Ilpréserve le bois, le calcaire et le marbre bien mieux que lamer. ”

LE MONDE (30 OCTOBRE 2009) :“ A Arles, où roule le Rhône, il y a unejoyeuse bande de cinglés. Et ils ont fait,au musée départemental de l’Arlesantique, l’une des expositions les plusintelligentes et belles qu’on ait vuesces dernières années. Le public ne s’ytrompe pas, qui s’y presse : aveccuriosité, pour les exogènes, fierté pourles Arlésiens. Dame ! C’est qu’on y estrien de moins qu’accueilli par JulesCésar lui-même. ”

Plus de 70 000 en quatre mois seulement : “César, le Rhône pourmémoire”, attire les visiteurs du monde entier. Grâce aux médias et aubouche-à-oreille. L’exposition dure jusqu’en septembre.

CONNAISSANCE DES ARTS (1er DÉCEMBRE 2009)

“ Au début du Casanova de Fellini, lors d’une nuit deCarnaval à Venise, une énorme tête antique émergelentement des eaux noires du Grand canal. (…) Lesurgissement de ce regard venu des abysses n’encommunique pas moins un frisson d’horror sacra auspectateur. Cette opération familière auxarchéologues“secoue” sans doute un peu quandc’est le regard aigu de César lui-même que l’on croiseet ramène à la lumière. ”

LA CROIX (24OCTOBRE 2009) :“ D’autres archéologuesse seraient déjà lancésdans des digressionspour spécialistes. Pas LucLong, éternel étudiantébloui par le savoir-fairede l’époque romaine qu’ila appris à connaître au filde ses découvertes. ”

En images sur

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. Cadre de vie

À NOTER

Comme souvent enProvence, quand oncreuse, on trouve. Etcette fois, les fouilles

archéologiques préventivesmenées en préparation duchantier de déviation de LaFare-les-Oliviers (lire ci-contre) ont livré les traces del’histoire antique des pre-miers siècles de notre ère. Surun site, à cheval sur les com-munes de Berre l’Etang et deVelaux, l’équipe de la sociétéOxford archéologie Médi-terranée mandatée par leConseil général, a trouvé, à seulement 50 à 70 cmsous terre, les vestiges d’une somptueuse villa gallo-romaine de près de 1000 m2. “Avant le début desfouilles en octobre dernier, nous savions que ce sitepouvait abriter des vestiges. C’est un site répertorié,mais la qualité des découvertes est la grande surprisede cette opération”, explique Pip Stephenson, archéo-logue et responsable de l’opération de fouilles.

220 m2 de superbes mosaïquesSous les pelles et les pinceaux des archéologues, detrès belles mosaïques, d’une superficie de 220 m2

au total, en parfait état de conservation, mais éga-

lement des enduitspeints, décors murauxde l’époque, ont faitjour. “Ces mosaïques etles enduits constituent larichesse de ces décou-vertes. Ils se trouvaientdans la partie résiden-tielle du domaine agri-cole (“villa”) et témoi-gnent d’une habitationqui, vraisemblablement,recevait des invités etdisposait de nombreuxdomestiques”. En front de l’habitation,

se dessinent également des jardins, des cours et uncomplexe thermal avec les bassins ainsi que les sys-tèmes permettant de chauffer l’eau des thermesappelés « hypocauste ». De nombreux drains et rigo-les entourent les thermes : “Ces éléments fournis-sent des informations sur les techniques de circula-tion de l’eau, voire de recyclage des eaux usées”,explique Pip Stephenson. Bientôt, en lieu et place de ce site, le bitume repren-dra ses droits avec la construction de la déviationde La Fare-les-Oliviers : “C’est la règle du jeu et c’estle but des fouilles préventives. C’est plutôt bien, nousavons pu extraire du site des trésors archéologiqueset des informations utiles pour faire avancer nosconnaissances”, explique Pip Stephenson avant d’ajouter : “C’est toujours très touchant de se direqu’un jour nous roulerons en voiture au-dessus de cesite gallo-romain”. Mais avant la route, l’ensembledes mosaïques et des enduits auront été déposéspar des spécialistes pour être étudiés, traités et valo-risés, voire exposés. “Après le travail de terrain, le tra-vail d’études peut commencer”, conclut Pip Ste-phenson. “Il s’agit désormais de faire parler les fouillespour nous éclairer sur notre histoire”. n

Pascale Hulot

ARCHÉOLOGIE

CSous les pavés, l’Histoire

DÉVIATION DE LA FARE-LES-OLIVIERS,C’EST PARTID’ici quelques années,le village de La Fare-les-Oliviers, près de Velaux, vacertainement retrouver unpeu de sa tranquillitéd’antan. Le chantier dedéviation du village vient eneffet de démarrer pourpermettre à terme de dévierenviron 5000 véhicules et laquasi-totalité des 500 poidslourds qui traversent chaquejour la commune. Menée parle Conseil général, en tantque responsable des routesdépartementales, cetteopération va s’étalerjusqu’en 2013 et verra lacréation d’une nouvelleliaison routière de 4,2 kmentre la RD10 à l’est duvillage et la RD 113 au sud.Aujourd’hui, 11 000véhicules passentquotidiennement au cœurdu village dans desconditions de sécuritédifficiles et pénalisantespour le cadre de vie deshabitants. Le Conseil généralinvestit 24,3 millions d’eurosdans cette opérationattendue depuis denombreuses années.

Un colloque professionnel de psychanalyse intitulé “Lesmaux et les mots de l’enfance » aura lieu le mercredi3 mars à l’Hôtel du Département. Le départementrecherche du Centre Psychanalytique de Consultations etTraitement-Marseille et le Conseil général des Bouches-du-Rhône sont à l’origine de cette initiative. “Soucieux deprotéger et de prévenir l’enfance afin de donner à chacunun contexte de vie digne, nous devons aussi nous

interroger sur l'impact de nos actions sur des êtresendevenir", souligne le président du Conseil général. Les interventions de Yves-Claude Stavy, psychiatrepsychanalyste à Paris, de Nathalie Georges Lambrichs,directrice de la revue La Cause freudienne, de lapsychanalyste Nicole Guey directrice clinique du CPCT de Marseille sont [email protected]

COLLOQUE : “ PSYCHANALYSE ET ENFANCE” À L’HÔTEL DU DÉPARTEMENT

Entre Berre l’Etang et Velaux, des fouilles archéologiques préventives ontmis à jour des vestiges antiques exceptionnels.

. ça change la vie

Le logiciel libre et associatif

UNE IDÉE DERRIÈRE L’ÉCRAN

Le logiciel libre est en plein développement auprès des entreprises et desparticuliers. L’association “Une idée derrière l’écran” basée à Arles récupère desordinateurs usagés, les reconditionne et les équipe gratuitement de logicielslibres. Rencontre avec son directeur, Jérôme Rodière*.

Accents : Quel est le principe de votre association ?Jérôme Rodière : L’idée est née il y a cinq ans. Notre prési-dent était enseignant. Passionné d’informatique, il a proposéd’installer le systeme d’exploitation Linux dans son lycée avecl’accord de la direction. Le projet était lancé. En 2005 se créé l’as-sociation “Une idée derrière l’écran”. Notre objectif est claire-ment de favoriser le développement des logiciels libres. Pourcela, nous récupérons les ordinateurs que les entreprises ou lesparticuliers nous donnent, nous les reconditionnons et instal-lons les logiciels. Le matériel est ensuite donné à des associa-tions ou installé dans des établissements scolaires. Aujourd’-hui, nous avons mis en place des classes en réseau avec dumatériel reconditionné. Cela nous permet de former des per-sonnes à la maintenance de ce type de matériel.

Quels sont vos grands projets à venir ? JR. :Nous avons tout d’abord ouvert une structure au centred’Arles qui accueille tous les publics. C’est un centre ouvert quipeut aussi former les gens à l’informatique. Plus généralement,nous avons obtenu le label ERIC (Espaces Régionaux InternetCitoyen) qui nous a permis de financer deux postes d’anima-teurs. Par ailleurs, nous sommes devenus Pôle régional“ordi 2.0”, délivré par la Délégation ministérielle aux usages de

l’internet. Cela veut dire que nous avons la compétence pourréorganiser une filiale de recyclage dans la région. C’est impor-tant car cela positionne l’association dans le circuit de la filièredu recyclage.

En terme d’ emplois, quels sont vos objectifs ?J. R. : Aujourd’hui, nous sommes un chantier de rénovation.Concrètement, les ordinateurs sont rénovés et remis dans lecircuit. Très vite, nous voulons devenir un chantier d’insertionpour employer 12 personnes en parcours d’insertion. Cela nouspermettra non seulement de reconditionner les ordinateurs,mais aussi et surtout de démonter ceux qui ne sont plus utili-sables, de les trier et de les réinjecter dans la filière de tri. Vousle voyez, le logiciel libre n’est pas qu’un simple outil, c’est aussiune vraie philosophie.

Propos recueillis par Olivier Gaillard

Association Une idée derrière l’écran1 rue de la Rotonde. 13200 ArlesTél. 04 86 63 40 20 – www.idee-ecran.org

*William Famy, président fondateur de l’association (à gauche), et JérômeRodière, directeur.

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2120 ACCENTS • 21• ACCENTS20

. Développement

Habituellement débattuesà l’automne, les orienta-tions budgétaires ont, pour2010, attendu l’hiver, suppression de la taxe professionnelle depuis le 1er janvier oblige. Une taxequi représentait pour l’institution départemen-tale 282 millions d’euros.Malgré des recettes duConseil général en recul en raison de la crise écono-mique, malgré une forteaugmentation du chômage en 2009, malgréune baisse des droits demutation avec 64 millionsd’euros en moins, leConseil général des Bou-ches-du-Rhône n’augmen-tera pas les impôts, pour la4e année consécutive,“pour ne pas peser sur lepouvoir d’achat des ména-ges”, a insisté Hervé Chéru-bini, rapporteur général dubudget. Dans le même temps, l’investissement seramaintenu, avec540 millions d’euros, “une carte maîtresse pourle rayonnement de cedépartement mais surtoutun élément clé pour soute-nir nos entreprises”, a souligné Jean-Noël Guérini, président duConseil général.

FINANCES

PAS DE HAUSSED’IMPÔTS ETMAINTIEN DESINVESTISSEMENTS

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Début janvier, un important épisode neigeuxa causé problèmes de circulation, coupu-res de courant et dégâts de voirie au norddu département. La forêt et les exploita-

tions agricoles ont été également dégradées.Dès l’annonce, les sapeurs-pompiers et les fores-tiers-sapeurs ont réagi immédiatement en renfor-çant les gardes et les moyens matériels. a l’initiative du président du Conseil général, uneréunion de crise s’est tenue àSaint-Rémy-de-Provence enprésence des maires des com-munes et des conseillers géné-raux concernés et des servicesdes Routes et du SDiS. Suite aux premiers bilans, Jean-noël Guérini a annoncé le ver-sement d’une dotation excep-

tionnelle de 3,5 millions d’euros.2,4 millions d’euros iront auxvoiries communales, 600 000euros à la réhabilitation de laforêt et 500 000 euros à l’agri-culture.En effet, les experts estiment lesdégâts routiers survenus sur 25 communes des alpilles à6 millions d’euros. alors que les forestiers-sapeurssont déjà en action, 200 hecta-res de massifs (forêt communaleet forêt privée, PiDaF*, bordu-res de routes encombrées dechablis…) vont être réhabilités.

Pour les filières agricoles touchées comme, l’élevagede gibier, avicole, les cultures sous abri, des pistessont envisagées. C’est avec une aide au nettoyagedes parcelles et une aide d’indemnisation complé-mentaire à l’Etat que le Conseil général souhaitesoutenir ces filières.Jean-noël Guérini a précisé que “l’aide de 3,5 millionsd’euros sera votée lors de la séance du budget du 26mars prochain”. n

Muriel Ruiz

*Plan intercommunal dedébroussaillement et d’aménage-ment forestier

3,5 millions d’euros pour les AlpillesLe Conseil général vient en aide à la vingtaine de communes des Alpillestouchées par les intempéries en janvier. La voirie, la forêt et l’agriculture enseront bénéficiaires.

Ils étaient hébergés depuis 1978 dans les locaux de la faculté demédecine de Marseille. Les futurs dentistes viennent d’intégrerleurs nouveaux locaux de 2600 m2 situés sur le campus de laTimone. La faculté d’odontologie a été inaugurée le mois dernierpar de nombreuses personnalités dont Jean-Noël Guérini,président du Conseil général qui a contribué à hauteur de 4,9millions d’euros au chantier sur un total de 9,3 millions d’euros.

LES FUTURS DENTISTES ONT LEUR FAC

© SDIS 13

. Insertion

À NOTER

Au bas d’une tour HLM,dans un quartier popu-laire d’arles, Solid’arles aréussi son pari. Le point

de vente solidaire et coopératif defruits et légumes s’est installé dansle quartier Griffeuille voicipresque deux ans. L’idée, née d’undouble constat, vogue dans l’air dutemps, avec d’un côté des produc-teurs en crise, qui rencontrent desdifficultés pour vendre leurs pro-duits à prix décents et de l’autre,une partie de la population qui n’apas les moyens d’acheter réguliè-rement des produits frais, souventchers.Dans le quartier, c’est l’enthousiasme qui prévaut. Lavente directe, du producteur au consommateur,contente tout le monde. Sophie Bovéro, chargée duprojet, explique : “Solid’Arles a fédéré 36 producteursdans un rayon de 50 km autour d’Arles, avec uneattention particulière à ceux qui rencontrent le plusde difficultés. Nous comptons déjà 2000 ménagesinscrits, dont 20% inscrits en tarif réduit.” Cepen-dant, on vient de toute la ville aujourd’hui pouracheter des pommes, achetées 79 centimes d’eurosle kilo aux producteurs et vendues 81 centimes pourle tarif réduit et 1,15€ en tarif normal.

Le compte est bonChez Solid’arles, on constate également une jolieprogression en terme de fréquentation. “De 120passages jour en 2008, on est passé à 150 en 2009.Quant aux achats quotidiens, on comptabilisait 830euros par jour, pour 1150 € en 2009.” Et Sophie

Bovéro d’ajouter : “On a même doublé les achats entarif réduit. Preuve que même les gens en difficultécommencent à changer leur façon de manger”L’avenir est donc rose comme les radis. “Tout lemonde réapprend les saisons et les produits du coin.” En diversifiant l’offre, jusqu’aux fromage, œufs,volaille sur commande, miel et confiture, jus defruits, riz et même bière locale artisanale, Solid’ar-les s’enracine en s’appuyant sur une agricultureresponsable et accessible. Et choisit de faire passerle message par du festif, en organisant des atelierspour les enfants, ou des rencontres, la fête des sai-sons, autour de l’alimentation. Le festival de la soupea ainsi permis de convertir des arlésiens aux bien-faits de la soupe. ils en redemandent ! n

Christine François-Kirsch

Solid’Arles : 14 rue Kennedy, quartier Griffeuille- Arles

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Solid’ Arles, les fruits de la réussite ART CONSEIL,

DU TALENT ET DE LAMÉTHODEVivre de son art nécessite de laméthode. Une méthode quene possèdent pas toujours lescomédiens, chanteurs,plasticiens et autres artistesdu département. Le Conseilgénéral des Bouches-du-Rhône a donc confié àl’association Art conseil la miseen place d’une plate-formed’accompagnement desartistes bénéficiaires du RSA. Objectif : dégager des revenusd’activités pour leur permettrede sortir du dispositif. “Les artistes ont exprimé leursdifficultés, il nous faut lesentendre et les aider”, rappelaitil y a peu le président duConseil général, Jean-NoëlGuérini. L’action est prévuepour 225 bénéficiaires et seraconduite jusqu’à mi-juin 2010.Toutes les personnes orientéesdepuis le printemps 2009 parle Pôle insertion sont entréesdans le dispositif avec, à l’issuedu travail de diagnostic et uneévaluation personnalisée duprojet (EPP), la mise en routed’un plan d’action pourfinaliser le projet. Ainsi, desconseils en méthodologie, uneaide à la recherche definancements, de sponsors, departenaires, aident l’artiste à yvoir plus clair. Le plan d’actionspeut aller jusqu’à 18 mois.

Les freins culturels ou traditionnels empêchent de nombreuses femmes d’exercer desprofessions dites masculines, professions dont elles rêvent pourtant. Métiers du bâtiment,dans les espaces verts, sur la route ou encore dans la sécurité ou la mécanique auto : le Conseilgénéral des Bouches-du-Rhône a décidé de lancer une action pour 100 femmes, actuellementbénéficiaires du RSA, afin qu’elles intègrent des métiers culturellement masculins. La volonté du Conseil général s’inscrit bien dans une intervention sur l’axe de ladiscrimination, avec pour objectif principal d’aboutir à une plus grande mixité dans lesemplois. L’action est ainsi menée avec le partenariat de l’Observatoire des droits des femmeset la délégation régionale des Droits des femmes.

100 FEMMES VERS DES MÉTIERS MASCULINS

Le point de vente solidaire et coopératif de fruits et légumes, situé dansun quartier populaire d’Arles, met en liaison directe paysans etconsommateurs. Déjà 36 producteurs jouent le jeu et 2000 Arlésiens ontadhéré à la démarche.

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En images sur

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Châteaurenard

Saint-Rémy

Marseille

CANTON DE LA TIMONE CANTON CÔTE BLEUE CANTON D’AIX CENTRE

Au rythme de l’Espace senior Le port de la Redonne en travaux

Le collège Campra enchantier

D’AUBAGNE À LA CIOTAT EN PASSANT PAR ARLES,L’ACTUALITÉ DES CANTONS AU JOUR LE JOUR

TarasconOrgon

Arles

IstresBerre

Vitrolles

Pennes-Mirabeau

Martigues

Châteauneuf-les-Martigues

Port-Saint-Louis-du-Rhône

Saintes-Maries-de-la-Mer

Gardanne

Aix-en-Provence

La Ciotat

Roquevaire

Aubagne

Allauch

Salon

PélissanneEyguières

Lambesc

Trets

Marignane

ACCENTS • 23

Peyrolles

al’ora d’ara saupre gaubejar l’aiga de Provençase parteja ambe lei país dau Maghreb. Lasocietat d’economia mixta dau Canau deProvença, lo sabètz, despuei 1957, fa venir leis

aigas de Verdon e Durança en riba de mar, onte crèisla demografíacoma lo ris a l’ola. Pensatz un pauc ! Siamara dos millions de mai qu’a la naissença d’aquelainfraestructura, e d’aiga n’i açò que n’i a. Lo biais de faired’aquela societat passadesenantau Marròc, onte laSocietat dau Canau deProvença ajuda leicampanhas de l’Haoz decompartirl’aiga dins lei bensavau d’una restanca. Fan totparier au país de Settat, levatque s’agís ailà d’utilizar leis

aigas residualas d’una estacion d’espuracion. En Jordania,lo “Canau” assaja de reglar un afaire dei gròs : la regionse rescaufa plan planmai segur, e lei ciutats reclamantotjorn que mai d’aiga ; coma faràn lei paísans d’aqueleisòrtas au mitan deis ermàs e dei deserts ? “Per nautreil’escomessa es equipar leis agricultors de materiau perl’aiga pas car e que s’embranque ambe lo còmptagota »

nos vèn un director tecnic. ajudaràn lei paísansdins lo relarg de la vau de Jordan per modernizaraquesta irrigacion. Mai per acabar fau sotalinharque la SCP ajuda tanben leis entrepresas quemenan l’aiga dau Senegau, lo flume, fins anoaqchòt, la capitala de la Mauritània, a travèrsl’ermàs. Es d’òbras faraonicas ! nArticle écrit en graphie classique avec les suggestions dupfr. Pèire Brechet, Service de la langue, IEO-Paca.

Lo gaubi de l’aiga provençauadaptat per lo Maghreb

SAVOIR FAIRE

Que ce soit dans les 25 écoles publiques avecenseignement renforcé ou à travers cours etanimations, la langue d’Oc est chaque année un peuplus présente dans les écoles communales des

Bouches-du-Rhône. Ça ne se fait pas tout seul…

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En langue régionale.

PEDAGOGIE

Les mots quicomptent Ailà : là-basComa lo ris a l’ola =en grande quantité,sans arrêt (litt. “comme va le riz à lamarmitte”)Compartir : répartirDesenant :dorénavantErmàs : steppeGaubejar : gérerÒrt : potagerPlan plan :lentementRiba de mar : littoral,côte

• ACCENTS

Quàsi 7000 escoulanfan de prouvençau

talo uno oundasso prefoundo, l’obro disourganisatour de l’ensignamen dóu prouvençause fai pas vèire, e sènso broufounié, sus la plajolaisso cade cop un pau mai de couquihage. Se

fai pas soulet se, cado annado, s’ensigno la lengo à maid’escoulan. ansin aquesto annado escoulàri, i’a 6 700pichot que seguisson un cours de lengo d’O dins lisescolo coumunalo di Bouco-dóu-Rose, e entre éli, 3147 estùdion dins un “Cèntre d’Ensignamen de-Countùni”. aquéli d’aqui soun uno especificita de nostedespartamen, n’i a 25. Sa toco es que lis escoulan iétrobon un mèstre fourma à ensigna en lengo d’O, e queproufichon de tres ouro d’ensignamen de lengoregiounalo, emaide tres ouro en lengo tout en fasèntd’istòri o de matematico. tout acò es poussible dóumoumen que lis istitut de fourmacioun de mèstrepodon li fourma especialamen. E aro soun 78 mèstredins lou 13. Encaro que soun pas soulet, estènt que n’ia d’autre que, dins un autre encastre, ensignon la lengo

cado semano, 50 soun couneigu pèr lou faire. Mai sounpas la toutalita, que mant-ùnin’en fan un pau sènso loudire, e que fau pas óublida li gènt dóu deforo que souncounvida de cop à l’escolo pèr ié parla prouvençau o iémena uno animacioun e que vesèn jamai dins lisestatistico. tout aquéu mounde déu se fourma de-longo, e li tres bràvi bailede la Missien academico dela Lengo Regiounalo, ourganison cado annado dousestàgi pèr 40 d’entre éli. Manco que de trasfourmal’assaipièiau coulège. Soun que 13...dins lou 13, ountese pòu persegui l’ensignamen, e pas mai de 8 licèuounte troubaren pas mai de cinq cènt jouine queperseguisson. nArticle écrit en graphie mistralienne avec les suggestions duMajoral du Félibrige Patrici Gauthier.

Avec la graphie classique, on prononceles “o” en “ou” et les “ò” en “o”, lesconsonnes mouillées comme “lh” ou“nh” se prononcent en “ill” ou “gn”.

Les “a” de fin de mot se prononcententre le “e” et le “o” ; enfin lesconsonnes finales ne se prononcentpas en général en provençal, àl’exception du “s”.

Depuis cinquante ans c’est au Tholonet qu’est gérée l ’eau dans un contexte difficile enProvence. Ce savoir faire est régulièrement demandé au Maghreb.

Les mots quicomptentBaile : organisateur,décideurBroufounié : tempête(fig. “remue ménage”)Emai : de plusEncastre : cadremant-ùni : plusieursObro : travail Oundasso : grossevaguePièi : ensuiteToco : particularité(la “touche”)

En graphie mistralienne, on prononce en pratique comme enfrançais, mais on diphtongue lesvoyelles doubles.

Ex. “au” se prononce “aw”, “éu” seprononce “éw” et “ai” se prononce“aï”.

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6700 écol iers ont au moins une initiation à la langue d’Oc.

Avec le réchauffement cl imatique, lessavoirs faire de l’eau deviennent essentielsen Méditerranée

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Lucienne Vallet et Marie-Louise Baumstarck sonttoutes deux natives du 26, décembre 1909 pour

l’une et 26 janvier 1910 pour l’autre.

Je ne peux pas le croire, la vie passesi vite”. Jolie centenaire LucienneValet, un tricot sur ses genoux, neréalise pas que cet âge canonique

soit le sien. Résidente à “Ma Maison”, l’établissement pour personnes âgées desPetites Sœurs des pauvres, situé dans lecanton de la conseillère générale Marie-arlette Carlotti, aux Cinq avenues,Lucienne coule des jours paisibles. Unétage plus haut, au sein de la même insti-tution, Marie-Louise Baumstarck vientde fêter elle aussi sa centième année à unmois d’écart. Un peu gênées par tantd’agitation autour de leurs discrètes personnes,les deux doyennes posent un regard paisible surdes existences pleines, riches en bonheurs maisaussi jalonnées de pertes, dont celle de Louis etMaurice, leurs maris. Si Lucienne a parcouru lemonde, Saïgon, new-York, Jérusalem, les chutesdu niagara…, Marie-Louise, native des ChutesLavie, a fondé une grande famille et enraciné toutesa descendance autour du Bd Dahdah.“Maman aeu 3 filles et un garçon, 8 petits enfants et 14 arriè-res petits enfants dont elle s’est occupée admirable-ment” raconte l’une des filles, Monique Ranchin.Habile de leurs mains et peu avares de leur travail,ces dames ont tricoté et crocheté quantité d’ou-

vrages. Lucienne, corsetière de métier, a même vufleurir 60 pelotes de laines en guise de cadeau d’an-niversaire. “Ces deux pensionnaires ont passé 16ans et 20 ans à nos côtés” constate mère nicole, lorsde la fête qui s’est déroulée fin janvier dans l’éta-blissement. “Nous sommes heureux de pouvoir lescélébrer en présence du Président du Conseil géné-ral et des conseillers généraux Marie-Arlette Car-lotti et Antoine Rouzaud. Nous partageons aveceux un même idéal de solidarité.” n

M.R.

Les Petites Sœurs des Pauvres - 29 rue Jeanne Lugan.13004 Marseille. Tél 04 91 50 42 12

ACCENTS • 25

Certaines choses ont besoin d’arriver à maturité pourêtre appréciées. L’espace Seniors de la timone en faitpartie. Lancé voilà 5 ans, la structure du Conseil géné-ral gérée par l’Entraide Solidarité 13 a pris son temps

pour s’intégrer au quartier, se faire connaître et révéler sonâme, notamment avec l’animatrice Fabienne Molina. Pourde nombreux jeunes retraités, il est aujourd’hui incontour-nable. Fréquentant déjà le cours d’informatique, Liliane,andrée, Lily, et Ginette disputent pour l’instant un scrab-ble. Elles seront bientôt inscrites en photo. “Dès que ce serapossible” disent-elles. Menées par des associations parte-naires, les anima-tions donnent surune année lieu desmilliers d’heuresd’activités (gym,danse, théâtre,…)qui s’ajoutent à cel-les de club de l’En-traide. Fabienne ainstallé une aired’accueil à l’entréeavec sièges et ser-vice de boisson

chaudes et, parfois, unepetite collation. “Pour ren-dre les moments d’avant etaprès activités encore plusagréables et permettre auxpersonnes les plus isolées deprofiter de toute la convi-vialité du lieu” expliquet-elle. avant de commen-cer son atelier de langueou de mémoire, on yretrouve ses amis et voi-sins et l’on fait part àFabienne de ses envies.L’animatrice se fait unplaisir de recueillir les pré-cieuses confidences qu’ellesait transformer “en nou-velles propositions et encréneaux supplémentaires”.La bibliothèque de nicoleStraboni, où s’affaire la

discrète bénévole Odile Vicente, dispose d’un fond de plusde 1400 ouvrages.

Club 3 étoilesL’élue du canton Janine Ecochard se joint très souvent auxadhérents pour une fête ou un repas. “Le travail mené àl’Espace Seniors de la Timone mérite d’être souligné remarque-elle. Il ne fut pas évident malgré sa grande taille que ce lieuprenne l’essor mérité et permette aux différentes générationsde retraités de cohabiter harmonieusement”. Ce que confirmeBrigitte Escande, la responsable des Espaces senior , qui

parle d’un lieu “bien connu pour abriterbon nombre de chanteurs et chanteuseset draine des habitants de la Timone, laCapelette et de tout le sud de la ville”. n

M.R.

Espace Senior de la Timone,58 avenue de la Timone13010 MarseilleBus 91, arrêt G. Marie TimoneTél. 04 91 29 79 00

.Le tour des cantons Marseille

F CANTON DES CINQ AVENUES

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F CANTON DE LA TIMONE

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F CANTON DE BELSUNCE

LA FLAMME DU SOUVENIR NE S’ÉTEINT PASLe 22 janvier 1943, 1000 juifs marseillais du quartier de l’Opéraétaient raflés et déportés vers les camps de la mort de Sobiboren Pologne. Quelques jours plus tard, le vieux Saint Jean, auVieux Port, fut bombardé causant l’évacuation de 25 000personnes vers le camp d’internement de Fréjus et ladéportation de 200 jeunes marseillais en Allemagne. Unedouble cérémonie de commémoration a eu lieu le dimanche 24 janvier place Daviel et sur le parvis de l’Opéra, en présence deplusieurs personnalités. Entourant de nombreux représentantsd’associations de mémoire de la Shoah, notamment IdaPalombo, enfant du quartier et présidente de l’Afma*, IsidoreAragonès, président du Conseil représentatif des Institutionsjuives de France, le président du Conseil général, Jean-NoëlGuérini, a rappelé la “nécessité du devoir de mémoire quiempêche le retour de la barbarie.” Tel est le sens donné chaqueannée au voyage scolaire du souvenir organisé par le Conseilgénéral aux camps d’Auschwitz-Birkenau et par la présence àcette cérémonie des élèves du collège Anatole France.*Association Fonds Mémoire d’Auschwitz

F CANTON DE LA CAPELETTEUNE CANTINE PROVISOIRE POURLE CHANTIER DESCOLLÈGES JUMEAUXLa double restructuration descollèges jumeaux RomainRolland et Vincent Scotto sepoursuit. Afin de pouvoirréaliser la destruction et lareconstruction des bâtiments,les services du Conseil généraldélocalisent élèves et équipespédagogiques à même le site,suivant un calendrier d’étapessuccessives. Installés dans deslocaux préfabriqués, cesderniers disposent aujourd’huid’une demi-pension provisoirequi leur permettra de patienterjusqu’à l’édification de lanouvelle cantine. L’inaugurationde cette structure marque uneétape importante du chantier.Elle a eu lieu fin janvier enprésence de la vice-présidentedéléguée à l’Education, JanineEcochard. Il en va de mêmepour les terrains de sportsmunicipaux de La Pauline quiseront mis provisoirement àdisposition du collège.

Au rythme de L’Espace seniorGrand en taille, l’Espace senior de la Timone permet aux retraités de diversesgénérations de trouver en un même lieu l’activité qui leur convient.

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: J.. HALTER

Telles des sœurscentenaires

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: J. M

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Toute modernisation d’équi-pement public, situé aucœur d’un centre ancien, nemanque pas de contraintes

techniques et fonctionnelles. Laréhabilitation du collège Campra,rue Pierre et Marie Curie à aix-en-Provence, en constitue un bel exem-ple ! Cet établissement scolaire de750 places (avec 500 places pourdemi-pensionnaires), inséré dansdes bâtiments hétérogènes datantdu 17e au 20e siècle, fait l’objet d’unprogramme ambitieux de près de23 millions d’euros visant à struc-turer le collège de manière pluscohérente et à l’agrandir tout en conservant une emprisefoncière équivalente, à créer cinq logements de fonction, unparking couvert en sous-sol et une salle d’activités. Forcé-ment, toute interruption des cours durant la réalisation estinenvisageable. Le projet a donc été établi sur un échéancierde près de quatre ans, et la première tranche, inaugurée le14 janvier dernier, a permis de démontrer la qualité de samise en œuvre, associant revalorisation des parties les plus historiques et constructions novatrices en harmonie avecl’architecture de l’ensemble.

36 mois de chantier au lieu des 44 prévusDans cette première tranche,livrée en septembre 2009, lademi-pension, cinq salles desciences, huit d’enseignementgénéral, infirmerie, préau, sani-taires, chaufferie centrale… ontété réalisés. La deuxième, prévuejusqu’en octobre 2010, compren-dra notamment la refonte de la“tête Est” du collège, certainsaccès et les logements de fonc-tion. La troisième concernera lebâtiment central et la chapelle etdevrait être opérationnelle à la rentrée 2011. Les architectesJean-Luc Corriol et Elisabeth Letessier ont dessiné cette nou-

velle configuration avec les bureaux d’ingénierie itE Parte-naires et qualiconsult. “C’est vraiment une très belle opéra-tion, d’autant plus exceptionnelle que, malgré les contraintesdu site, la gestion rigoureuse du chantier par l’entreprise GFCpermettra finalement de livrer l’ensemble dans un délai de 36mois au lieu des 44 initialement estimés”, se satisfait JanineEcochard, vice-présidente du Conseil général, déléguée à lapolitique des collèges. Même enthousiasme du côté de laPrincipale, Claire Moriconi.

“La partie rénovée du col-lège est devenue notrepoint d’ancrage, celle oùnotre travail devient plusfacile, celle qui valorise nosefforts pour conduirechaque élève à la réussitede sa scolarité et de sonépanouissement personneldans la vie collective. À cejour, nous avons réussicette première phase parceque nous avons tous unecertaine idée du servicepublic d’éducation.” n

.Le tour des cantons hors Marseille

F ALPILLES CANTON DE SALON

Au cœur de l’hiver salonnais, alors que la fontainemoussue est hérissée de glace, le salon de thé-restaurant-épicerie solidaire, la Case à Palabre,offre un havre chaleureux à plus d’un titre. Pour

un thé brûlant ou une conférence, un débat de philo ouune soirée jeux, la “scop” tenue et fondée par PaulMagnan et Denise Boiron (et depuis peu Valerie Muhr)accueille toutes les générations. Entre un cheesecake etdes soupes du monde, Denise, la cuisinière-gestionnaire,varie avec authenticité la carte des plaisirs. Égalementpréposée au service, elle attire l’attention des visiteurs sur

l’exposition du moment qui orne les murs des troissalles. “Ce sont les œuvres de Marine Koprivnjak, unejeune diplômée des Beaux-arts de Marseille”, expliquela gérante. Nous privilégions les artistes et les produitslocaux, mais aussi le commerce équitable.”Des notes de blues dégringolent par l’escalier. au pre-mier étage, un auditoire de seniors confortablementinstallé écoute religieusement un concert d’après-midi. Soutenue à son ouverture par le Conseil géné-ral représenté par le conseiller général et maire deSalon, Michel tonon, la société coopérative lancéepar l’association Équitable Salonnaise fête aujourd’-hui ses cinq ans. Pour son anniversaire, elle a reçuun autre financement pour ses travaux de réfection.“Chaque moment est exceptionnel à la Case à Palab-res, ce sont les gens, leurs personnalités éclectiques quien font la spécificité”, précise Paul. Ici ils se parlent,échangent des idées, créent des liens. C’est un lieu derencontre au sens large où les gens partagent un sens

commun de l’éthique, une envie de culture et de bien-être.”nelly, une quadragénaire salonnaise, quitte le lieu avecses amies venues de Grans, Pélissane et istres. “C’est moi qui leur ai fait découvrir, dit-elle fièrement,elles sont conquises”. À voir leurs sourires, ces dames ontpassé un excellent moment. n

M.R.La Case à Palabre - 44 rue Pontis, 13300 Salon de Provence - Tél 04 90 56 43 21Programmation du lieu et animations sur :www.lacaseapalabres.fr

F PAYS D’AIX-CANTON D’AIX-CENTRE

C’est un contrat de développement de grande ampleur que la mairie de Cabriès etle Conseil général ont conclu. Il va engendrer sur la commune plus de 8,6 millionsd’euros de travaux dont près de 3,9 millions attribués par le Département,représenté sur le canton par Michel Amiel. Si certains seront plus visibles qued’autres, tous concourent à l’amélioration globale de la qualité de vie deshabitants, tous âges confondus. À commencer par le stade Maurice Sambuq où,après l’installation en 2009 d’une nouvelle pelouse synthétique, débutera cetteannée la construction de vestiaires. Le village va également se doter d’ici 2011,d’une extension de 200 m2 du foyer-restaurant du quartier Lou Pan Perdu, d’unlieu d’accueil pour les seniors qui comprendra une salle d’activités, une salle dejeux et une salle de gymnastique douce et tisanerie. Un an après, la nouvelle sallepolyvalente HQE* de 400 à 500 places sera livrée sur le site du complexe sportifRaymond Martin. Autre équipement public particulièrement attenduactuellement à l’étude : le nouveau groupe scolaire, avec maternelle et primairequi s’ouvrira à 200 enfants de Cabriès. Enfin, outre des améliorations sur lesréseaux d’assainissement et pluvial et la création de chemins piétonniers etcyclables en site propre sur la RD543, Cabriès programme l’aménagement d’unparking végétalisé et sécurisé de 40 à 80 places au Piton pour 2011 également. *Haute qualité environnementale

F PAYS D’AIX - CANTON DES PENNES-MIRABEAU

CABRIÈS SE MODERNISE

La Case à Palabre :comme à la maison

Prouesses pour le collègeCampra

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Le collège de Plan-de-Cuques porte désormais le nom d’Olympe de Gouges. Egalement connue sous le nom deMarie Gouze (et de Marie-Olympe de Gouges), cette femmede lettres, politique et polémiste française, est née en 1748 etmourut guillotinée à Paris en 1793. Elle a laissé de nombreuxécrits en faveur des droits civils et politiques des femmes etde l’abolition de l’esclavage. Emblématique des mouvements pour la libération des femmes, elle connaît,après son passage à la postérité, une réhabilitation récentedans les milieux universitaires pour son rôle dans l’histoiredes idées et de l’humanisme en général. La cérémonie auralieu fin février en présence de la vice-présidente du Conseilgénéral déléguée à l’Education, Janine Ecochard.

.Le tour des cantons hors Marseille

F ETANG DE BERRE CANTON DE LA CÔTE BLEUE

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Pour l’instant,c’est encoreun chantier.Mais début

juin, juste avant quela fréquentation neredevienne consé-quente, le port de laRedonne afficheraun nouveau visage,plus harmonieux,plus attractif pourpêcheurs, riverains,plaisanciers, baigneurs, promeneurs du dimanche ettouristes. Cette requalification a été voulue, imaginéeet mise en œuvre par le Conseil général, avec l’appui deson atelier départemental d’architecture, et relayéelocalement par son conseiller général Vincent Burroni. au fil des années, mobilier urbain, lampadaires, sta-tionnements, locaux de pêche ressemblaient de plusen plus à un assemblage hétéroclite. Les travaux ontdébuté en décembre 2009. “Nous souhaitions vraimentdéboucher sur un réaménagement de qualité qui reva-

lorise et sécurise le port en respectant totalement ce qu’ilest et sans le transformer radicalement”, explique ladirection de l’architecture du Département. Les

pêcheurs disposerontd’un nouveau local de 36m2. Une rampe pour lespersonnes à mobilitéréduite est aménagéepour faciliter l’accessibi-lité du solarium. Grâce àla refonte des cheminspiétonniers, il sera possi-ble de se balader jusqu’àla capitainerie, sans avoirbesoin de marcher sur laroute, et dans un cadrebalisé. Des places de sta-tionnement sont prévuespour les personnes han-

dicapées. L’amélioration porte également sur l’éclairage,avec l’installation de luminaires avec ampoules orien-tables et intensité réglable, sur le mobilier, repris et uni-fié, ou encore les terre-pleins, en jouant sur les cou-leurs, les matières et les dénivelés… Enfin, une attentionparticulière sera apportée à la mise en valeur du rocher.au total, l’opération représente un investissement de1,6 million d’euros. n

F PAYS D’AUBAGNE CANTON D’ALLAUCH

Jusqu’à la fin du printemps, un troupeau de moutons de400 à 600 têtes, venu des Hautes-Alpes, va pâturer sur350 hectares répartis sur les communes d’Aubagne,Peypin, Roquevaire et Allauch, participant ainsi à laprotection de la forêt contre l’incendie. Une convention a été signée entre les éleveurs et leSyndicat du Garlaban. L’ambition est de pérenniser cepastoralisme car entre 700 et 900 hectares pourraientêtre pâturés sur ce massif. Ce troupeau est protégé partrois chiens patous des Pyrénées, dont l’instinct n’est pasd’attaquer mais de dissuader toute personne des’approcher du troupeau. Il est donc recommandé aupublic de garder ses distances vis-à-vis du troupeau,d’éviter de le traverser, de tenir les chiens en laisse et dene pas faire de gestes brusques.

© PATRICK MAS

SAIA

Plan-de-Cuques :le collège baptisé

F ETANG DE BERRECANTON D’ISTRES-SUD

SAINT-MITRE-LES-REMPARTSFAIT DU NEUF

Depuis décembre 2009, le stade de football et la piste d’athlé-tisme du complexe sportif René Jauras font à nouveau lebonheur de leurs utilisateurs. Voilà plus de deux ans que leclub de foot local, l’OMCa, avait fait part de ses inquiétudes

sur l’état du terrain et de son souhait de voir la mairie engager unerénovation des équipements. Dans un souci de mieux servir égale-ment les activités de la section athlétisme, une reprise des surfaces etun élargissement de la piste de 400 mètres semblaient tout aussiindispensables. Depuis 30 ans, l’un et l’autre n’avaient jamais fait l’ob-jet de gros travaux d’entretien. auparavant en stabilisé, le stade arboredésormais un gazon synthétique flambant neuf, plus propice au “beaujeu” et plus économe en eau qu’un terrain engazonné. quant aux cou-reurs, ils bénéficient maintenant de quatre couloirs au lieu de deuxsur anneau et de six au lieu de quatre en ligne droite, en conformitéavec les normes minimales de la compétition, ainsi que d’un nouveaurevêtement de piste. L’aire de saut en longueur et à la perche a égale-ment été rénovée complètement. L’investissement approchait lemillion d’euros. Plus de la moitié a été financée par le Conseil géné-ral, représenté sur ce canton par René Raimondi. n

F PAYS D’AUBAGNE CANTON D’AUBAGNE OUEST

DES MOUTONS DES HAUTES-ALPES DANS LE GARLABAN

De l’éclat pour le port de la Redonne

© DR

P HOTO

: J.P. H

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: J.P. H

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TEXTE : MURIEL RUIZPHOTOS : JP HERBECQ ACCENTS • 31

Les oursins se font rares ces dernières années. C’est ce quele dernier décompte de septembre semble indiquer avec unchiffre de 0,75 oursins par mètre carré au lieu des 2 par mètrecarré habituellement présents sur les rives de Marseille, le Rove,Sausset et Martigues. Fêtées en janvier à Sausset-les-Pins lorsd’animations à la fois populaires et gastronomiques, lesoursinades, appelées fêtes de la Mer, ont toutefois encore donnélieu à un rituel bien établi mais plus modéré : vendus parplateaux par les poissonniers et les pêcheurs, les précieuxhérissons de mer ont été dégustés à même la rue sous des

tentes ou les terrasses de restaurants, mais cette foisaccompagnés de moules, coquillages et crevettes. Ce n’est pasqu’on l’aime moins, c’est juste qu’en ces temps pollués et deréchauffement climatique, il est devenu plus prudent depréserver cette denrée. Des eaux trop chaudes et une pêcheexcessive (règlementée de novembre à avril) limitent en effet lareproduction des oursins qui ne sont plus à la fête ! A apprécierdonc mais avec modération. A Carry-le-Rouet le 21 février, Fos-sur-Mer les 27 et 28 février.

C’est toujours un moment chéri des Provençaux mais lesoursinades à Sausset, Carry et Fos,changent un peu de nature depuisque la ressource s’amenuise. Il esttemps de laisser les oursinsrepeupler nos rivages pour pouvoirà nouveau les fêter… sans arrière-pensée.

Oursin, le fruit demer défendu

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François, Jean-Claude, Michèle, Josette, Paule, Jacques, Michel… L’équipe du comité des fêtesde Sausset-les-Pins a bravé le froid et le vent glacial pour satisfaire les amateurs de “Fêtes de la Mer”.

3 jours de fête en janvier qui demandent une organisation bien rodée et un solide engagement.

“Nous avonsécoulé 100 kg

d’oursins, 120 kgd’huitres, 60 kgde moules et 20kg de crevettespar jour préciseGilbert Costa du comité

des fêtes. Il y a àpeine 3 ans, celase comptait en

centained’oursins,

800 par jour.”

A la fenêtre de la cabane de pêcheurs, Arlette et Renétentent de réchauffer de leurs sourires les dimanches grisde l’édition 2010.

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ACCENTS • 33• ACCENTS32

les assauts de la glace. On est pris dudésir de les contourner, et d’explorer,encore et encore. La forêt tient la piste,mais cette dernière s’encanaille pourquitter sa protectrice et se découvrirplein champs, alors qu’elle longe laclôture du Domaine de Barret. Rapi-dement cependant, et toujours à maingauche, les branchages givrés agrip-pent de nouveau l’itinéraire. L’étrangeclimat forestier reprend ses droits. Onva bientôt buter sur une ruine étreintepar la végétation. nous sommes sur lacolline de Féline où, en contrebas, s’é-rigeait un château méchammentdétruit, comme celui du Puech. il n’enreste qu’un maigre soubassement. Seriant de mares aux allures de patinoi-res, la piste continue sa course, igno-rant aussi de drôles de sentiers qui àmain droite font mine d’attaquer lesommet. ainsi s’arrache-t-elle unenouvelle fois au bois pour proposerune petite ascension qui mène toutdroit à un col à couper le souffle. Onle trouve à droite au sommet de la côteet il débouche sur un val merveilleuxoù l’itinéraire coule comme une petiterivière. D’ici, depuis les élévations qui

se proposent à main gauche, onsavoure de sidérantes vues sur la val-lée de Durance. Panorama sur leshauts de Meyrargues, le Concors, lamontagne des Ubacs et, féerique, laSainte-Victoire...

La flèche jaune, le sentier...après le val, la balade semble chuter,délaissant une variante de la piste quipersiste à monter encore, vers ladroite. il faut descendre un peu,patiemment, pour découvrir uneflèche jaune dessinée à mi-hauteur,qui indique également la droite maispar un sentier cette fois partant àl’attaque du dernier flanc de colline àparcourir. Encore cette neige propiceà charmer le promeneur, ou à leperdre... De nouveau la magie dusous-bois... toujours de belles vuesen surplomb du hameau de Saint-Canadet... Enfin un replat, retourvers le genre piste, qui ici s’élargit,devient carrossable. quelqueshabitations apparaissent alentours.Bientôt la départementale, au lieu-ditl’Oratoire, avec de l’autre côté une,puis des ruelles pentues qui, dans unserpentin droite-gauche mènent auVieux Venelles dit “Le Haut”, avec sagrandiose église et ses paisiblesruelles. n

Paul Teisseire

Troublante et rayonnanteescapade... Jonction inouïeentre deux beaux villages dudépartement. L’itinéraireenjambe allègrement d’his-

toriques collines pour créer uneentraînante transversale entre Le Puy-Sainte-Réparade et Venelles. Deuxversions se présentent quant au choixdu point de départ. Soit depuis lecœur du Puy-Sainte-Réparade ; soitdepuis le sommet dit de La quille(quiho, en provençal) qui domine lapetite agglomération. La premièreversion, pour laquelle on devra mar-cher une petite demi-heure de plus,offre un avantage non négligeable :

celui de passer par la superbe chapel-le Sainte-Réparade. On y parvient encheminant vers le parcours sportif,après avoir franchi le petit pont ducanal EDF en direction des Viaux etde La taillade. Une fois la chapellepassée, le sentier sportif propulse surun petit plateau, juste au-dessous deLa quiho, reconnaissable entre milleà son pan de tour montant droit auciel, telle une immense quille. noussommes ici au bas de la colline dite duPuech (nom provençal signifiant élé-vation et que l’on a traduit par Puy) oùs’érigeait un oppidum, remplacé plustard par un château fort qui futdémantibulé en 1612 par décision des

Etats de Provence suite à un décretvengeur du Duc de Guise. Voilà pourl’histoire...quant à l’autre version de cette trans-versale pour laquelle nos jambes four-millent déjà, elle propose un petit cro-chet des plus agréables. On se rend eneffet cette fois sous La quiho en voi-ture en passant par le charmanthameau de La Cride, avec son remar-quable lavoir, qui se trouve aux piedsdes collines de la trévaresse, entre lePuy-Sainte-Réparade et Puyricard.

Une dense parure, un col, puis le panorama... nous voilà donc sur le parking bor-

Chapelle splendide, stigmates d’un lointain passé belliqueux, châteaux détruits,énigmatiques ruines et sous-bois d’une grande beauté... Allons d’un village àl’autre loin de la folie routière. Comme jadis...

Comme jadis

PHOTOS : JP HERBECQ

itinéraire.

dant d’agréables ruines, avec pourpoint de mire, là-haut, La quiho àlaquelle on va bien vite tourner le dos.En ce 12 janvier, une épaisse couchede neige recouvre le sol et la tempé-rature matinale est en dessous de zéro.Elle n’ira guère plus au-dessus durantla journée. Le petit plateau se prolongeau sud par une ligne de crêtes lou-voyante habillée d’une dense parureforestière, elle-même ce jour emmi-touflée d’une neige éclatante. La vraieroute c’est la piste qui s’enfourne dansle bois, légèrement sur la gauche parrapport au plateau. On devra la suivreune bonne partie du parcours, se fiantaux rares traces jaunes et orangées quel’on découvrira sur les arbres. Sous cesfrondaisons l’envie domine de prendrele temps d’observer. Ces gros rochersroulés sur quelques mètres depuiscombien d’années, par exemple ?Leurs rondeurs moussues subissent

En images sur

Comment-y aller...I l est facile de se rendre au Puy-Sainte-Réparade parla rive gauche de la Durance, soit venant de la Roqued’Anthéron, soit de Meyrargues par la D.561. Pouraller jusqu’à La Cride il faudra ensuite emprunter laD.14. De là se proposent deux solutions, soit un allersimple (2h30 en flânant) en ayant laissé unedeuxième voiture (pour sortie en groupe) au lieu-ditl’oratoire, sur la D.13 au-dessus de Venelles, soit unaller retour, c’est-à-dire le double du temps. Difficulté : 2 sur une échelle de 5.

F DU PUY-SAINTE-RÉPARADE À VENELLES

Comme jadis

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Le handicap ne doit plus être une barrière audéveloppement personnel. C’est pourquoi leConseil général a favorisé l’intégration despersonnes handicapées sur les séjours édu-

catifs et sportifs. il s’agit de permettre à des jeunesen situation de handicap d’intégrer les séjours avecles personnes valides. Pour cela, les associationspartenaires ont été intégrées au dispositif. “Nousavons débuté il y a quelques années, assure Jean-Michel Kuntz de l’association apash. Nousaccueillons sur les séjours ces jeunes qui ont soit unhandicap physique, soit un trouble mental. Celanécessite une véritable préparation avec les familles”.

Séjours d’hiver de prin-temps ou d’été, activités denature ou de plateau, toutest fait pour permettre à cepublic de participer nor-malement aux séjours.Pour Charly Portal de l’as-sociation top vacances, “ils’agit surtout de leur faire

faire des choses qu’ils ne font pas dans la vie cou-rante. En évitant de stigmatiser leur handicap, nousessayons de les rendre autonomes et de changer leregard que l'on porte sur eux". Ces séjours sont orga-nisés bien entendu avec l’accord des équipes péda-gogiques des collèges. La participation financièrereste exactement la même que pour les autresséjours, à savoir 60 euros par famille. Le reste estentièrement pris en charge par le Conseil général,à savoir près de 840 euros. n

Olivier Gaillard

Clara Sanchez ne s’arrêtejamais. À peine revenue dePékin, fin janvier, où elle apris la 7e place de la 4e

manche de la coupe du mondede cyclisme sur piste, elle a fait un peu de vélo pour oublierle décalage horaire et se remettre en jambes. Depuis toutejeune, elle enchaîne les entraînements deux fois par jour, dela musculation trois fois par semaine et ne s’en lasse pas.Elle a commencé par la vitesse dans le sillage de FéliciaBalanger avant de se découvrir de vraies qualités dans cettediscipline si particulière qu’est le keirin. Dans cette disciplinede vitesse sur piste, les 6 concurrentss'élancent derrière une moto ou unvélo électrique, jusqu'au tour finalqui donne lieu à un sprint indivi-duel. “En 3 ou 4 séries, on peut par-venir à la finale. Il y a un aspect tac-tique et aléatoire plus important, celaconvient mieux à mes qualités.”

Les JO en point de mireMilitaire basée à Canjuers, Claradispose de toute la liberté que luiconfère son statut de sportive de

haut niveau. À 26 ans, la jeune Martégale d’origine qui s’en-traîne désormais au pôle France de Hyères, affiche un pal-marès impressionnant. Plusieurs fois championne de Franceet d‘Europe en vitesse et en keirin, deux fois championne dumonde de keirin en 2004 et 2005, vice championne dumonde en keirin l’an passé à Pruszkow, elle vise le titre cetteannée dans une épreuve qui aura lieu fin mars à Copenha-gue. “J’ai souvent été en finale, j’ai bon espoir de finir sur leplus haute marche du podium.” Ce sera l’un de ses objectifsde l’année puis le championnat de France en juillet. Maisensuite se préciseront aussi les sélections pour préparer lesJO 2012. Pour la première fois, le keirin est inscrit au pro-

gramme des Jeux Olym-piques. “J’ai envie de vivre çapleinement. Ce seront peut-être mes derniers JO, ce seraitbien de finir sur une bonnenote.” La jeune femme necherche pas la médiatisationà outrance, mais simplementla reconnaissance du travailaccompli. n

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département au coeur sorties.sport.

J CYCLISME J SÉJOURS ÉDUCATIFS ET SPORTIFS

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L ’histoire a commencé en septembre 2003 avec la création de la Maisondépartementale de la Jeunesse et des Sports dans le quartier de la Joliette àMarseille. Il était important d’avoir un lieu fédérateur ouvert au public permettant

d’orienter vers les dispositifs sportifs ou jeunesse proposés par le Conseil général.Aujourd’hui, le bilan est éloquent avec près de 10 000 visiteurs par an, 600 misesà disposition de salles pour les associations et une dizaine de manifestationspartenariales. L’expérience est désormais étendue à un territoire plus grand avecune antenne jeunesse à Arles et un espace dédié à Aix-en-Provence. Dans ces 3lieux, les équipes du service de la Jeunesse accueillent, conseillent et orientent lepublic sur les aides et dispositifs. Ce lien nécessaire est un relais essentiel pourpermettre à tous de pratiquer soit un sport dans le département, soit de bénéficierd’initiatives jeunes. Ce sont des agents du Département qui assurent les permanences. Rens. : Mdjs : 15 place de la Joliette, 13002 Marseille - 04 91 99 28 20Antenne jeunesse Arles : boulevard Clémenceau, 13200 Arles - 04 90 18 42 70Espace du Pays d’Aix, 8 rue du château de l’horloge, 13090 Aix-en-Provence04 42 16 00 48

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Antennes jeunesse et sport

À l’écoute des jeunes

8e Trail Sainte-Victoire50 kilomètres dans la Sainte- Victoire, 2700 mètresde dénivelé positif : pas dedoutes, le trail de laSainte-Victoire est une coursede costauds. D’ailleurs, le 11 avril, ce serontessentiellement deschampions de la discipline quis’élanceront pour en découdresur les pentes chères àCézanne. Ouvert à un nombrelimité de participants, cettecourse est une épreuveendurante etparticulièrement relevée alorsque la saison ne débute qu’àpeine. N’hésitez pas à allerencourager ces athlètes dehaut-niveau sur ce parcoursparticulièrementmajestueux.

g Trail Sainte-Victoire, 11 avril Départ de Rousset www.trail.ail-rousset.com

Du bénévole au passionné, de l’amateur au professionnel,le Grand Prix Souvenir Jean Masse reste cette courseparticulière au cours de laquelle les meilleurs clubs

français et frontaliers sont présents. Cette année, cette coursedevient épreuve label coupe de France. Cette reconnaissancemontre à quel point les 150 coureurs vont participer à uneédition difficile et très disputée. Le parcours de 140 kilomètrescomporte entre autre comme difficulté la montée du Régageque les coureurs devront emprunter par 3 fois et c’est souventlà que se joue la course ! Mais le Souvenir Jean Masse, c’est aussiune fête en plein cœur de Château Gombert où les spectateurscôtoient les coureurs dans une ambiance festive. A ne pasrater !Souvenir Jean Masse , 21 février Rens. : www.souvenirjeanmasse.com

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Clara Sancheztoujours plus vite

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Retrouvez l’actualité sportive du 13 sur www.cg13.frF

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ORMEIJER

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CyclismeLe Souvenir JeanMasse lance la saison Depuis son lancement, le chéquier Lattitude

13 est devenu l’outil indispensable pour aiderles collégiens dans leur vie culturelle et sportive.

Déjà connu pour l’achat de livres, la réduction surdes places de cinéma ou de théâtre grâce à un chèquede 50 euros, il prend une autre dimension en favorisantla pratique sportive. Un chèque de 25 euros peutêtre utilisé pour la participation à des stages sportifspendant les vacances scolaires et un autre de lamême somme permet l’acquisition d’une licencesportive. Chaque année, 45 000 chéquiers sontdistribués aux collégiens du département qui enfont la demande.Lattitude 130811 880 088 - www.lattitude 13.fr

Lattitude 13 : du sport avant tout !

Clara Sanchez, Martégale de naissance, est l’une des meilleurescyclistes de vitesse au niveau international. Son ambition,accrocher tous les titres majeurs à son palmarès.

Intégrer le handicapDepuis plusieurs années, le Conseil général accueille sur ses séjoursdes collégiens avec un handicap. Une intégration qui se fait sous l’égidedes associations partenaires.

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culture

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Festival de BDA coup de bulles !Faire changer de regard sur la BD, croiser les chemins des grands noms à ceux des jeunes auteurs, confron-ter les éditeurs reconnus aux labels émergents… Pour leur 7e édition, les Rencontres du 9e Art d’Aix-en-Provence proposent encore une fois une expérience bédé inédite. Des expositions et animations éclec-tiques seront installées en divers lieux culturels et patrimoniaux, musées, galeries de la ville, et, placed’honneur, au cœur de la Cité du Livre bien entendu. Un nouveau concept d’exposition sera d’ailleurs pro-posé, les “Cubde”. Les auteurs investiront chacun leur box artistique de 4 x4 mètres sur deux mètres dehaut, qui formeront à la fin des rencontres un village expo de “Cubdes” assez original. Avec l’auteur sué-doise, Joanna Hellgren, l’illustrateur Lolmède, Patrick Moya, artiste d’art contemporain, les planches deJacques Ferrandez croisées au texte de la nouvelle de Camus, “l’Hôte”, Ptiluc et ses rats, le cinéma de GuyBrunet et l’univers gothico romantique de Ciou, entre autres.Rencontres du 9e art , Festival de bande dessinée et autres arts associésDu 22 mars au 25 avril , Aix-en-ProvenceDédicaces d’auteurs à la cité du Livre du 9 au 11 avril - Entrée gratuite

C’est l’œuvre d’un dessinateur de génie, maître dans l’art d’observer la nature,que donne à voir l’exposition “Le singulier bestiaire de Tomi Ungerer”.

Sans doute, avons-nous plus à apprendre desbêtes qu’elles de nous”, cette phrase de tomiUngerer reflète assez bien l’admiration por-tée par le dessinateur au

règne animal. Dessins sati-riques, affiches publicitaires,sculptures, collages, livres pourenfants, l’animal est une sourced’inspiration pour tomi Unge-rer lui permettant de dénoncer,montrer, caricaturer, rire… ilest omniprésent dans sonœuvre. Cet alsacien né à Stras-bourg en 1931 est en réalité unobservateur très fin du mondeanimal. Son goût prononcépour la nature lui a été donnépar sa mère, alice Ungerer,passionnée par les sciencesnaturelles. C’est cette théma-tique du bestiaire dans l’œuvred’Ungerer que la Bibliothèque départementale asouhaité retenir dans une exposition intitulée “Lesingulier bestiaire de Tomi Ungerer”. Conçue enpartenariat avec le Musée tomi Ungerer de Stras-bourg, “Le singulier bestiaire” est certainementl’une des premières grandes expositions consa-crées à cet artiste de renommée internationale dansle sud de la France. Derrière les animaux, c’est enréalité la société des hommes que dépeint tomiUngerer. L’homme, ses travers, ses faiblesses sont

caricaturés à l’envie, avec dérision et un sens pro-fond de l’absurde. Cette façon de détourner l’ani-mal pour lui donner des airs humains se retrouve

notamment dans la série de dessinsqu’il réalise à la fin des années 80intitulée “Hommes animalisés etanimaux humanisés”. L’animalhumanisé d’Ungerer se retrouveégalement dans ses collages héritésdes surréalistes, subtil mélange dedessins tracés à la plume et à l’en-cre de chine et de divers matériaux(photos, feuilles et plantesséchées...) et dans ses sculpturesfabriquées à partir de matériau derécupération. L’animal toujoursprésent dont il prend la défense etdénonce les maltraitances dans unesérie de dessins réalisée pour lecompte d’une association suisse dedéfense des animaux. L’artiste s’in-

surge. À travers des traits durs parfois sanguino-lents, il dénonce la cosmétologie, les dégâts despesticides, la chasse aux espèces rares. C’est l’œu-vre d’un artiste engagé que montre à voir “Le sin-gulier bestiaire”. n

P. H.g Bibliothèque départementale, ABD GastonDefferre, 18-20 rue Mirès, 13003 Marseille.Rens.04 91 08 61 00 - www.biblio13.frDu 15 janvier au 24 avril 2010. Entrée libre.

LE COIN DES LIVRES

Festival Chanson

Avec le Temps,du talent“Avec le Temps”, premier festivalde chanson de la région futlancé voilà 13 ans. L’organisateur,le Centre de Rencontre etd'Animation par la Chanson deMarseille a programmé plus de190 artistes et ainsi promu 140découvertes et jeunes talents,catégories chansons françaiseset francophones. 8 000 person-nes de toute la région et desdépartements limitrophes sedéplacent à Marseille pour lestêtes d’affiches ( Higelin,Miossec, Da Silva, Dominique Aou encore Mickey 3D etBenjamin Biolay) ou de nouvel-les sensations comme LionelMelka, Arno Santamaria, CécileHercule, Siméo ou Rimbaud en1ere partie. Les découvertes dont“on s’fait une bouffe”, Chinaski,le trio urbain Rasbaia ou le JazzPoets Quartet réservent égale-ment d’agréables soirées. “Avecle temps” dédie cette édition àMano Solo qui devait ouvrir lesfestivités le 12 mars prochain.Du 12 au 20 mars A l’Espace Julien, la Machine à coudre,le Parvis des Arts, le Cri du port,L’Eolienne, le Nomade Café, le Théâtrede Lenche, le Paradox.

Retrouvez l’agenda culturel du 13 sur www.cg13.fr

MozartConcert caritatifLe requiem de Mozart sera interprété par le choeur etsolistes du Théâtre National de Prague et l'OrchestrePhilharmonique de Moravie. C'est l'un des plusrenommés et des plus anciens orchestres deRépublique Tchèque ayant collaboré avec de célèbreschefs. Il s'est composé au fil des années un répertoireexceptionnellement large et varié comprenant, à côtéde la musique tchèque, les oeuvres classiques durépertoire européen des XIXe et XXe siècles. LaPhilharmonie Morave se spécialise ces derniers tempsdans les enregistrements de musique contemporainemondiale. Les fonds recueillis seront reversés à LaChaîne de l'Espoir.Vendredi 12 mars à 20h30, En la Collégiale Saint Laurentde Salon-de-Provence - Marilyn Rey au 04 71 43 51 15

ChoralesMille Chœurs pour la vueEn mars, dans le département, des dizaines de chorales etensembles vocaux s’uniront pour des concerts aubénéfice de l'association Rétina France. Celle-ci permetgrâce à Mille Chœurs pour un regard de financer lesprogrammes de recherche en ophtalmologie. Destraitements ont déjà été mis au point pour certainesformes de dégénérescence maculaire dite aussi DMLAhumide. 45 000 personnes en bénéficient déjà auquotidien. “Notre objectif est de vaincre ou stopper toutesles maladies de la vue” souligne Jean-Jacques Frayssinet,Président de Retina France et malvoyant lui même. Lasoirée de lancement des concerts aura lieu au sein del'Hôtel du Département le jeudi 18 mars à 18h.www.retina.fr ou par téléphone au 0 810 30 20 50

L’animalhumanisé

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EXPOSITION TOMI UNGERER

HUMOURTout savoir (oupresque) sur la souped’esques A prendre au 10e degré impérative-ment, ce petit livre illustré par ledécalé Elcé et écrit par une trouped’auteurs locaux, “Soupe d’esques”est un ouvrage improbable, à offriren cadeau à tous les estrangers quiviennent s’installer ou visiterMarseille. Les auteurs se proposentmême, alors que Marseille-Provence a été désignée capitaleeuropéenne de la culture en 2013,de trouver un emblème approprié.La sardine ? Le pastis ? La bouilla-baisse ? La mer ? Non, l’esque, levermisseau indispensable à toutbon pêcheur marseillais. Des tex-tes qui osent tout et beaucoup dedessins drôlissimes font de ce livreune réussite. Quelques exemples :“L’esque et le néant”, “Dura l’esque,sed l’esque”, ou encore “L’esqueagacée”. Ils osent tout, on vous dit !g Soupe d’esques, illustré par Elcé etécrit par Médéric Gasquet-Cyrus,Gilbert “Tonton” Donzel, Jean-Marc Valladier.éd. Le Fioupélan - 10 €

ROMAN HISTORIQUELe nouveau Contrucci au cœur du PanierNous voilà en avril 1907 pour ces “Nouveaux Mystères de Marseille” :par une nuit de tempête dans le vieux quartier du Panier se noueun drame aussi insolite que terrifiant. Raoul Signoret, reporter auPetit Provençal, va se lancer une fois de plus, dans une enquête queson oncle Eugène Baruteau, chef de la Sûreté, entend mener ronde-ment. Jean Contrucci, journaliste et critique littéraire, parvient danscette nouvelle aventure à nous captiver. Le rythme est soutenu, l’in-trigue complexe à souhait et le caractère historique du récit a dequoi passionner les amoureux de l’histoire et de Marseille.D’ailleurs, un livret, textes et photos à l’appui, sur Marseille audébut du XXe siècle est vendu avec le livre. gLe vampire de la rue des Pistoles, roman de Jean Contrucci, éd. JC Lattès. 16,50 €

JEUNESSEFaites-vouspeur avec les monstres“Le grand livre des monstres”, les enfants l’ado-rent. Forcément, ilfait peur. Rire aussi !Connaissez-vousSotorab, le monstrequi finit en douceles assiettes desenfants ? Avez-vous

déjà rencontré Gromo, celui qui leur apprenddes paquets d’horreur ? Et pépère qui entor-tille les pull-overs ? Ces monstres, ce sontceux de nos maisons. Cachés au fond de nosarmoires, dans la cuisine ou dans la baignoi-re, ils partagent notre vie. Pour notre plusgrand bonheur… Ou pas !g Le grand livre des monstres,Caroline Sultani et Nicolas Vial, éd. De la Martinière Jeunesse. 19€

SAGALa directrice, vraie femme de lettresVoici la saga d’une vie. Une vie dense, vibrante,vécue intensément. Nicole Delor, directrice del’institut supérieur Perrimond, est parvenue àtrouver du temps et à s’enflammer pour écrirel’histoire de Laure Maurel, jeune étudiante enmusique qui rencontre Adrien Dausserand,chef d’entreprise attiré par la politique. Unerencontre qui provoque un imbroglio de senti-ments et qui nous fait revivre les plus grandsmoments des trente-cinq dernières années.

Une écriture habitée,un style plein d’hu-mour, des personnagescomplexes : NicoleDelor connaît bien lanature humaine, suffi-samment pour s’endétacher tout en enlivrant quelques sec-rets.g Vérités égarées,Nicole Delor, éd. Jacques-Marie Laffont. 22€

En images sur FPrès de chez vous...

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en vueculture.

L’un a des faux airs de Richard anconina. Pas l’autre.José Moralès, 42 ans, “rend 20 cm” à Jean-MarcChancel, 57 ans. ils ont bien sûr d’autres différences,mais ce sont avant tout les similitudes qui font la

réussite de ce duo d’architectes. Duo qui vient de remporterle Grand Prix de l’architecture, de l’urbanisme et des paysages2009, décerné par le Conseil d’architecture, d’urbanisme etde l’environnement 13 (CaUE). Prix qui a pour objectifd’encourager et de mettre à l’honneur ceux qui, dans l’acte debâtir, privilégient la création et l’innovation tout en respectantla qualité architecturale.

José Moralès et Jean-Marc Chancel ont remportéce prix avec leur travail réalisé à Marseille, laconstruction du collège Louis armand, inauguréen septembre 2008, dans un quartier “sans grandeordonnance”, à Saint-Jean du désert (12e arr.). aucollège Louis armand, 600 élèves, les deuxarchitectes, parce qu’ils partagent “l’idéeJulesferryienne de l’école”, se sont d’abordinterrogés sur la question de l’usage du bâtiment.Dans un morceau de ville construit dans lesannées 60, avec de petits pavillons accoudés à destours, il fallait “raconter une histoire”, suggèreJean-Marc Chancel. autrement dit, rendre àl’établissement de la République ce caractère “unpeu solennel”, tout en soulignant à quel point uncollège n’est “pas pareil que dehors. Ce n’est ni lamaison, ni la rue.” En offrant aux élèves commeaux professeurs et aux personnels administratifs“ce que Marseille a de meilleur, la mer et lescollines”, les archis ont pris autant de plaisir qu’ilsen ont donné, depuis, à tout ce petit monde quivit et travaille plusieurs heures par jour au collège.

“Le collège appartient au paysage”“Il fallait d’abord une grande cour au sol, associéeau terrain de sport. Tout a été décloisonné”,explique Jean-Marc Chancel. “Et ça marche,ajoute José Moralès. Entre midi et 2, les gaminsfont du sport, sans avoir à demander l’autorisationd’ouvrir telle ou telle barrière.” Les salles de classes,elles, se situent au 2e étage, avec vue plongeantesur le Vieux-Port ! “Ils peuvent regarder ailleursquand le prof fait cours”, plaisante Jean-MarcChancel. Le collège appartient donc au paysage.Mieux, le bâtiment est respecté. Pas de tags, pasde coup de feutre sur les murs : “Le béton, lesplafonds à plus de 3m50 de haut, apaisent”,assurent-ils. Ce Grand Prix, les deux hommes en sont fiersbien sûr : ils le jugent de concert “encourageants”,parce qu’il est attribué “à un projet audacieux.”Bons camarades, ils rappellent que 27 candidatsavaient été retenus pour ce grand prix. “ça faitémerger des architectures.” En “chevaliers de la

cause de l’architecture contemporaine”, ils soulignent à quelpoint un projet est “toujours une expérimentation, uneaventure.” Ce sont bien les similitudes d’exigence et d’audace qui les fontavancer, ensemble ou séparément. Et que Jean-Marc Chancelaime à la folie la chapelle de la Vieille Charité, dans le Panierà Marseille, là où José Moralès loue l’œuvre de FernandPouillon, ne change rien à cette amitié professionnelle.n

Christine François-Kirsch

José Moralès et Jean-Marc Chancel,

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:C. R

OMBI

Archis en duo

Tombée dans le chaudron il y a douze ans ! ainsis’explique la passion de Pascale Gastaldi,miramasséenne de 39 ans, pour les sorcières.Douée de ses mains, cette ancienne animatrice

pour enfants a eu la révélation le jour où elle a créé uneméchante fée, pour distraire les petits. “La magie a opérétout de suite et je me suis plongée dans cet univers”, dit-elle. Depuis, dans son atelier de Miramas, elle laisse librecourt à son imagination et fabrique des sorcières tour àtour rigolotes, sévères ou coquines. On la croise sur desmarchés, ou dans des fêtes de sorcières. Elle a même crééune boutique en ligne, initiative originale et unique enFrance sur ce thème. “Les sorcières sont des femmesindépendantes et autonomes. Et elles réveillent l’enfantcaché en chacun de nous”, constate Pascale Gastaldi. Elleconçoit des petites séries mais ses clients qui aiment safantaisie lui commandent aussi des ensorceleusespersonnalisées. “Beaucoup sont en région parisienne !”, s’amuse-t-elle. Cet été, elle a pris ses quartiers dans une caravane, àSalin-de-Giraud, la voilà rentrée au chaud dans son atelier deMiramas occupée à préparer le prochain sabat. n

Philippe BourgetSorcières en tous genres 06 17 71 48 38www.sorcieres-en-tous-genres.fr

Pascale Gastaldi,

Eric Lapeyre

“ Sorcière” d’un nouveau genre

C’est un pionnier. avec deux associés, Eric Lapeyre, 38ans, fondateur et gérant d’akompas technologies, a eneffet été le premier sur le marché français à proposer dela presse écrite aux aveugles. C’était en 2002 et depuis,

sa petite entreprise marseillaise ne connaît pas la crise.akompas technologies, en inventant le logiciel Vocale presse,permet aux aveugles et aux déficients visuels d’écouter lesjournaux partenaires depuis leur ordinateur, à la maison ou autravail. Vocale presse est d’une simplicité presqu’enfantine.quelques clics sur la barre d’espace suffisent à écouter unjournal, classé par rubrique. Une cotisation annuelle de 54euros et le prix de l’abonnement papier pour le journal de votrechoix et le tour est joué : “Nous allons essayer de proposer lestarifs du web, moins chers que le prix papier”, prévoit-il. “Notreserveur reçoit dans la nuit les éditions des journaux partenaires.”De manière automatique, elles sont modifiées en vocale etl’abonné reçoit directement sur son ordinateur, entre 5h et 8hdu matin, le journal de son choix. “Les aveugles peuvent mêmerecevoir l’édition du jour du Monde bien avant les lecteursvalides, à 14h au lieu du lendemain matin !” La plupart desquotidiens, nationaux et bientôt régionaux, des news et mêmedes journaux plus spécialisés passent des partenariats avecakompas. actuellement, la société enregistre près de 400

abonnés et une soixantaine de bibliothèques. Eric Lapeyreréfléchit à un nouvel usage de son logiciel : développer Vocalepresse pour les téléphones mobiles à destination des personnesâgées. n

Christine François-Kirsch

En savoir plus : 04 91 65 51 19 et http://fr.akompas.com

La presse aussi pourles aveugles

38 • ACCENTS ACCENTS • 39

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: C. R

OMBI

© DR

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mon canton est dans le 13 et le 13 c’est mon département !

..point de vue

• ACCENTS40

On entend tout et n’importe quoi sur laréforme des Collectivités territoriales etla suppression de la taxe Professionnelle.

Cela fait des années que l’ensemble de la classepolitique souhaite une réforme des Collectivi-tés territoriales et de leurs financements.Le Président de la République s’y était engagédevant les Français. aujourd’hui, il tient parole.Depuis les lois de décentralisation de 1983, lesinstitutions se sont empilées tel un millefeuilleet nous sommes face à l’Europe, à l’Etat, à la

Région, au Département, aux intercommunalités, aux pays et auxCommunes. Véritable parcours du combattant pour les citoyens etpour les élus, il faut faire plus simple, lisible, efficace et moins cher.avec la réforme, il n’y aura plus qu’un seul élu territorial qui siègeraau Département et à la Région et ces deux institutions cesseront leurconcurrence et leur clientélisme. La Commune sera renforcée. Ellepourra agir dans tous les domaines, au quotidien et plus près descitoyens. Ses financements seront garantis.La taxe Professionnelle,depuis 30 ans, tout le monde dit que c’est une taxe stupide ! Elle n’existe qu’en France et même les gouvernements de gauche avaientpromis de la supprimer. Promesses qui rendaient leurs électeurs joyeux.nicolas Sarkozy le fait et dote les collectivités locales de nouvelles

recettes fiscales garanties par l’Etat.Ces réformes sont indispensables. Elles vont favoriser la proximité, faci-liter l’action des élus locaux, empêcher les hausses effrénées des impôtsde la Région et du Département.La réforme c’est clarifier la répartition des compétences entre les col-lectivités, faciliter les démarches des citoyens, renforcer la démocra-tie. La désinformation menée par de nombreux Maires, Conseillersgénéraux et régionaux de gauche, aux frais des contribuables, est inac-ceptable. En vertu des articles 34 et 72 de la Constitution, il appartientaux Députés et Sénateurs, de légiférer sur les projets de loi et non àcertaines collectivités gérées par la gauche de faire illégalement de lapropagande électorale alarmiste, avec l’argent public. article L 52-8 du Code Electoral.n

Roland CHASSAINConseiller Général des Bouches-du-RhôneMaire des Saintes-Maries-de-la-MerTel. 04 91 21 11 [email protected]

En ce début d’année, après une période devœux où l’on a pu entendre tout et soncontraire, la vie continue. Force est de

constater qu’elle ne s’améliore pas pour celles etceux, de plus en plus nombreux, qui subissentle chômage, la pauvreté ou le manque de loge-ment. Un salarié sur quatre, dans notre dépar-tement, gagne moins de 870 euros par mois.Comment l’accepter ? Le débat d’orientations budgétaire du Conseil

général, tenu le mois dernier, a témoigné de la volonté de la majoritédépartementale à poursuivre ses efforts de solidarité, de soutien à lavie associative, de développement du logement social, d’aide aux col-lèges et aux collégiens… Dans le domaine économique, dans uncontexte où la crise n’est finie que pour les banques et les grandes entre-prises, l’effort d’investissement du Conseil Général ne faiblira pas. ilest porteur de réponses aux besoins d’aménagements et d’infras-tructures dans nos territoires et nos villes. il est tout autant indispen-sable à la vie économique et à l’emploi. il faut redonner une vérita-ble ambition industrielle à notre département.Dans le même temps, les collectivités territoriales ne peuvent porterseules les réponses aux besoins économiques et sociaux grandissants

des populations. D’autant que l’Etat, avec la suppression de la taxeProfessionnelle et le projet de réforme des collectivités, souhaiteamoindrir les capacités d’action des communes, départements etrégions, leurs moyens et leurs compétences. En fait, c’est le servicepublic local, l’intérêt général et la solidarité qui en souffriront. Cesont les populations qui seront les grandes perdantes de cette poli-tique. nous ne l’accepterons pas !Les Conseillers généraux de notre groupe, avec les populations, res-tent et resteront mobilisés contre la fin programmée de l’autonomiefinancière des collectivités territoriales, la suppression des compé-tences et l’éloignement des centres de décisions synonyme de fin dela démocratie locale.Comment ne pas terminer ce mot par une pensée solidaire et activeenvers la population de Haïti victime, le 13 janvier d’un terribleséisme. notre solidarité est effective dans le département, dans noscantons et je salue toutes celles et ceux, individus et organisations,qui se sont spontanément mobilisés pour la solidarité d’urgence.nJean-Marc CHARRIERConseiller général de Port saint Louis du Rhône,Président du groupe communiste. Maire d’ArlesTel. 04 91 21 12 [email protected]

Répondre aux besoins !

ACCENTS • 41

Des réformes indispensables !

F L’AVENIR DU 13UMP - NOUVEAU CENTRE ET APPARENTÉS

L'État prédateur

FLE 13 EN ACTION - PS - DVG - PRG

FGROUPE PC

Al’occasion de sa venue devant le Conseilgénéral, j’ai fait part à Monsieur le Préfet de Région de mon inquiétude

quant à la réforme des collectivités territoria-les et la création d’une métropole marseillaise

qui engloberait les territoires du département générant les riches-ses et exclurait le Pays d’arles.La réponse de Monsieur le Préfet a été claire : « …Le nord duDépartement peut regarder davantage vers avignon qu’aujourd’-hui, apprécier comment ce qui se développe entre les deux rives duRhône peut arriver à faire un ensemble plus dynamique, plus cohé-rent… »En 2009, tarascon, Boulbon, Mas-Blanc-des-alpilles, Saint-Pierre-de-Mézoargues, Saint-Etienne-du-Gès ont totalisé 3 165 472 eurosde subventions. Comment feront-elles si la compétence généraledes départements est supprimée ? quelle structure (avec avignonou nîmes ?) pourra apporter une telle aide financière ? notre zonerurale subira le poids de la grande métropole voisine, déjà que sonindustrie vacille, l’agriculture est en crise, le principe de précautionen matière d’inondation la pénalise.autre sujet soumis à Monsieur le Préfet : les problèmes de sécurité.

La prochaine mise en place d’une « police de l’agglomération mar-seillaise » entraînera une redistribution des compétences police/gen-darmerie. Soucieux de conserver pour les habitants du chef-lieu demon canton un service public de qualité, j’ai dit mon hostilité auprojet de fusion des Commissariats de tarascon (13) et Beaucaire(30), les plaçant sous l’autorité de la Direction Départementale deSécurité Publique de nîmes. Enfin, si la gendarmerie devait êtrecompétente à arles, elle doit l’être également à tarascon. Ma posi-tion relève de la logique et non d’une défiance envers la Police natio-nale.Pourquoi nous pousse-t-on hors du département des Bouches-du-Rhône ? J’affirme ici mon attachement à ce département où lasolidarité entre les territoires est garantie. Mon canton est dans le13 et le 13 c’est mon département ! n

Lucien LIMOUSIN Conseiller Général du canton de TarasconConseiller Municipal de TarasconTel. 04 91 21 11 [email protected]

Les collectivités territoriales, mairies,communautés, départements et régions,constituent en France un immense

enchevêtrement de pouvoirs émiettés qu’ilfaut à l’évidence réformer pour plus d’effica-cité.Malheureusement, et comme un peu trop

souvent avec le gouvernement actuel, cette nécessité politique sertaujourd’hui de prétexte pour engager une réforme purement idéo-logique, inefficace et dangereuse. Son projet de réforme des col-lectivités territoriales porterait en effet un coup fatal à la décentra-lisation en organisant le retour en force de l’Etat dans la gestion despolitiques et des finances locales.

Pour ne citer qu’une des mesures prévues, la suppression de la clausede compétence générale des départements et des régions retireraità ces deux institutions la possibilité d’animer et de soutenir finan-cièrement l’action des communes, des associations et des citoyensqui travaillent dans les secteurs du social, de la culture, du sport,du tourisme.

avec ce projet, le gouvernement veut encore nous faire croire, en2010, que l’on aide mieux les gens lorsqu’on est confortablement calédans un fauteuil à 800 kilomètres de là où ils habitent. Vos éluslocaux, qu’ils soient de gauche ou de droite, sont des gens de ter-rain, présents dans vos quartiers, vos villes et vos villages. avec leursqualités et leurs défauts, ils sont ceux qui vous écoutent au quoti-

dien, que vous pouvez interpeller au coin de la rue, qui sont le mieuxà même d’apprécier les priorités, les aides à apporter, les politiquesà développer.

La bataille qui s’engage au parlement sur ce projet de réforme va êtredure mais l’espoir est encore permis tant il reçoit, de jour en jour,l’opposition de plus en plus d’élus de toutes tendances politiques.En voulant mettre la main sur les collectivités locales et sur leursfinances, l’Etat agit aussi comme un ogre sans tête qui s’apprête àprécipiter les ressources locales dans le trou sans fond des financespubliques nationales.Ma conviction est d’abord que ce qu’il vous prendra, il ne vous lerendra pas.Ma conviction est aussi que la sagesse comme l’audace politique setrouvent aujourd’hui dans vos institutions locales, proches de vouset de vos préoccupations. Une réforme est nécessaire pour donnerencore plus d’efficacité aux politiques locales, mais pas celle là, etcertainement pas au prix du sacrifice des politiques de proximitédont vous pouvez chaque jour éprouver les bénéfices. n

Michel PEZETConseiller Général des Bouches-du-RhôneDélégué à la CultureTel. 04 91 21 11 [email protected]

FAGIR POUR LE 13

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à leur avis.

Vos remarques, vos points de vue, vos rendez-vous, vos états d’âmeet… vos coups de gueule.

Lectrice d’accents, j’ai 49 ans et suis passionnée de peinture surtoile, sur verre et par la littérature enfantine. Je suis native deMarseille et mon travail porte sur la mer et les beautés de notrerégion. J’aimerais partager mes créations et mes histoires pourenfants. J’ai du temps car je suis en cessation d’activité pour raisonsde santé. Si cet échange vous intéresse, contactez-moi.Françoise De Ruta20 rue antoine Ré.13010 Marseilletél 04 91 78 21 39 et 06 50 35 66 99Courriel : [email protected]

Passion peinture

Vous et votre logement

J'ai pris un logement en colocation avec un ami enseptembre 2008. J'ai donné congé de ce logementen mars 2009. Malgré ce congé, le bailleur continuede me réclamer le paiement des loyers que monami, qui reste seul dans le logement, ne peut plusassumer. En a-t-il le droit ?De nombreux contrats de location contiennent une clau-se de solidarité entre les co-preneurs (colocataires) quipermettent au bailleur de se retourner indifféremmentcontre l'un ou l'autre des colocataires en cas de non respectde leurs obligations. La solidarité ne se présume pas (saufexceptions légales en matière de paiement : mariage etPACS) et doit faire l'objet d'une clause expresse dans lebail (article 1202 du Code civil). Cette mention peut nepas comporter obligatoirement le mot "solidarité", maiselle exprime clairement que chacun des colocataires peutêtre tenu responsable du paiement de la totalité du loyeret de toute somme due au propriétaire. En présence d'u-ne clause de solidarité, vous pouvez être poursuivi parle bailleur pour les dettes postérieures à votre préavis,jusqu'à la fin du bail en cours (bail initial ou renouve-lé). Ainsi, si vous avez signé en septembre 2008 un bailpour 3 ans dans lequel figure une clause de solidarité,vous êtes responsable vis-à-vis du bailleur du paiementdes loyers jusqu'en septembre 2011. Vous pouvez alorsvous retourner contre votre ami resté dans les lieux pourlui demander le remboursement intégral de ces dettes.En l'absence de clause de solidarité, le bailleur ne peutpas vous réclamer les loyers impayés par votre ami, seullocataire en titre depuis que vous avez donné congé. Information donnée sous réserve de l’appréciation souveraine des tribunaux. Cette rubrique vous est proposée par l’Agence Départementaled’Information sur le Logement des Bouches-du-Rhône (ADIL 13)L’ADIL informe les particuliers du département à partir de sescentres à Marseille et Aix-en-Provence et dans ses permanencesà Arles, Aubagne, Gardanne, La Ciotat, Marseille, Martigues,Port-de-Bouc, Rognac, Salon-de-Provence, et Vitrolles. (ADIL 13 - 7, cours Jean Ballard - 13001 Marseille et 8, rue de laMolle - 13100 Aix-en-Provence / Numéro de téléphone unique :04 96 11 12 00). Site internet : www.adil13.org

Retrouvez chaque mois cette rubriqueproposée par l‘Agence départementaled’Information sur le logement (ADIL).

CONCOURS VIH POCKET FILMSSidaction, le Crips et le Forum des images se sont associés pour lancer VIHPocket Films, concours national de films réalisés depuis son téléphone

portable, ouvert à tous. Ce concours a pour but de favoriser la mobilisation du grand public et l’émergenced’un discours citoyen sur le VIH/sida en utilisant les nouvelles technologiescomme vecteurs d’information et de prévention. Ces films sont destinés à être largement diffusés auprès du grand public surInternet. Ils doivent traiter des enjeux actuels de la lutte contre le sida : prévention,dépistage, traitement, lutte contre les discriminations et solidarité. Durée et forme libres. Plus de renseignements : www.vih-pocket-films.org

avant le 31 mars 2010 minuit1.

F L’INFORMATIQUE POUR TOUSLe centre socio-culturel d’Endoume (Marseille 7e)propose des cours d’initiation à l’informatique, à

domicile pour une intervention ponctuelle (uniquementdans les 6e, 7e et 8e arrondissements de Marseille), ou aucentre pour une ou deux heures afin d’apprendre à réglerpetits et grands problèmes. Rens. 04 91 52 08 63.

CSC Endoume - 285 rue d’Endoume. 13007 Marseille.

ESPACES SANTÉ JEUNES : DES PROJETS POUR L’ADOLESCENCEDans le cadre d’un appel à projets doté de 300 000 euros de soutien financier, le Conseilgénéral soutient l’action des Espaces Santé Jeunes du département. Les structures deMarseille, Salon de Provence, Aubagne, Vitrolles, Miramas et Port-de-Bouc, Gardanne etArles se sont vues proposer de développer dans ce cadre, des actions locales portant sur lebien-être physique et moral et la santé des adolescents. Un important travail departenariat en réseau s’est mis en place par la création d’un conseil départemental desEspaces santé jeunes et Points Ecoute Jeune (CDPEJ) que coordonneront la Maisondépartementale de l’Adolescent et la Direction de l’enfance du Conseil général.Un forum professionnel réunira tous ces acteurs à l’Hôtel du Département le 25 février.

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Journéedes fleurs

ACCENTS •

F ADMR

Le courrierdes associations

En France, 2400 personnes sont atteintes d’une maladie grave dusang comme la leucémie. Une greffe de moëlle osseuse peut leursauver la vie. Actuellement, le Registre national compte 174 970 donneursinscrits. L’objectif annuel pour 2010 est de recruter 18 000nouveaux donneurs. En effet, un malade a une chance sur un milliond’être compatible avec un individu pris au hasard dans la population. C’est dire l’importance de trouver de nouveauxdonneurs. Pour devenir donneur de moëlle osseuse, il faut être en parfaitesanté, avoir de 18 ans minimum à 50 ans révolus lors de l’inscription(on peut ensuite donner jusqu’à 60 ans), accepter de répondre à unentretien médical et de faire une prise de sang. www.dondemoelleosseuse.fr ou 0 800 20 22 24 (appel gratuit)

Une semaine pour le cerveauF

F DON DE MOELLE OSSEUSE :

mobilisation nationale du 8 au 14 mars

VITE DIT…

L’aDMR (association deservice à domicile) organiseune «journée des fleurs» le 20mars. 2000 bouquets de fleursseront en effet distribués auxbénéficiaires par lesintervenants qui effectuentauprès d’eux de l’aide àdomicile, aide aux familles,garde d’enfants à domicile,service aux personneshandicapées, soins infirmiers àdomicile... C’est aussi l’occasionde rappeler l’action de 45associations locales présentesdans tout le département àtravers 8 services de soinsinfirmiers à domicile, unservice d’accompagnementmédico-social pour adulteautiste à domicile, 3 crèches etune association aDMR loisiret culture. Le réseau aMDRdéfend des valeurs fortes :respect de la personne, espritd’entraide, présence auprès desaidés pour mieux répondre àleurs attentes dans les villes etles campagnes.Fédération ADMR des Bouches-du-RhôneMarie Blanc04 90 92 55 30 ou 06 26 45 10 72Mblanc at amdr13.org

Du 15 au 21 mars se déroulera à Marseille et dans tout le département, la semaine du cerveau.Bistrots sciences, débats avec des chercheurs, conférences grand public, animations scolairesdans les collèges et les lycées… de nombreux sujets seront abordés comme les troubles del’apprentissage, le cerveau et la dépression, les cellules souche, les espoirs thérapeutiques pour laréparation de la moëlle épinière… Une manifestation grand public et gratuite. Rens. 04 91 82 81 45 Tout le programme sur www.cerveaupointcomm.net

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