traitement des pieds creux varus équin dans la maladie de charcot-marie-tooth par talectomie

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S334 88 e réunion annuelle de la Société franc ¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique fonctionnel était excellent-bon pour 60% des PTC (score AOFAS), 77,9 % des PTH (score Harris), 50 % des PTG (score IKS). Le FAAM- activités quotidiennes (PTC) était de 54,9 ± 22,5 ; le FAAM-activités sportives de 8,2 ± 9,1. La pratique sportive était fréquente : 86,8 % (PTC), 86,9 % (PTH), 74,4 % (PTG) ; et sans douleur dans 44 % (PTC), 66,8 % (PTH), 62,9 % (PTG). Les patients pratiquaient 3,3 sports dif- férents (PTC), 2,5 (PTH), et 1,9 (PTG). Discussion.— La qualité de vie selon le SF 36 était meilleure pour les prothèses de hanche, les prothèses de cheville et genou étaient équivalents. La pratique sportive était plus faible avec les prothèses de genou. Les quatre scores spécifiques étaient tous corrélés au SF 36. Les scores AOFAS et FAAM n’étaient pas corrélés aux possi- bilités sportives à la différence des scores IKS fonction et Harris. Les scores spécifiques n’ont pas les mêmes performances que les scores généralistes. Les sociétés savantes doivent travailler sur leurs scores fonctionnels spécifiques afin de les affiner et de les valider par rapport aux scores de qualité de vie. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.163 227 Laxité et instabilité chronique de l’articulation calcanéo-cuboïdienne : entité méconnue, démembrement à propos de 9 observations Franc ¸ois Bonnel , Pierre Auteroche , Bernard Baudet 1114, avenue de la Pompignane, 34000Montpellier, France Auteur correspondant. Introduction.— Les lésions chroniques isolées de l’articulation calcanéo-cuboïdienne sont réputées rares. Le plus souvent le dia- gnostic d’instabilité de la cheville est évoqué et retarde la prise en charge. Nos objectifs étaient à la lumière de 9 observations person- nelles et de l’analyse exhaustive de la littérature de préciser les critères diagnostics et de prise en charge. Patients et méthodes.— Nos 9 observations se répartissaient en 5 femmes et 4 hommes, âgés de 16 à 52 ans, 6 pieds droits, 3 gauches. Dans aucun cas, il n’était retrouvé de traumatisme violent. Dans la littérature, on retrouvait 20 cas dont 3 cas ayant fait l’objet de case report. Résultats.— Dans nos observations, le diagnostic était basé sur des douleurs (9 cas), des sensations d’instabilité (5 cas) et la recherche par comparaison au côté sain d’un bâillement de l’interligne arti- culaire calcanéo-cuboïdien sur des clichés en stress en varus. Dans 2 cas, il existait une véritable luxation calcanéo-cuboïdienne se prolongeant sur l’articulation talo-naviculaire. Dans 7 cas, la décoaptation articulaire était de 15 à 20 et 1 cas associé à une laxité talo-crurale. Notre attitude thérapeutique était variée avec 4 absentions, 4 arthrodèses, 1 plastie tendineuse. L’évaluation clinique au recul de 4 ans chez les patients opérés était excel- lente. Dans la littérature, le même éclectisme thérapeutique était mentionné avec 5 plasties tendineuses, 2 plasties périostées, 4 arthrodèses et 9 cas non documentés. Les patients opérés se décla- raient satisfaits. Discussion.— L’analyse de notre série et de la littérature était des- tinée à mettre l’accent sur les insuffisances du diagnostic et la réalisation systématique de clichés fonctionnels avec des critères radiographiques spécifiques. Andermahr (2000) proposait une clas- sification avec dans le grade I une laxité avec un angle inférieur à 10 dans le grade II une instabilité avec un angle supérieur à 10 et des grades III et IV avec des lésions cartilagineuses. Sur le plan thé- rapeutique, les méthodes sont variables et non-systématisées avec arthrodèse, plasties périostées et tendinoplasties. Une mention par- ticulière non rapportée dans la littérature était celle des instabilités constitutionnelles bilatérales symptomatiques des sujets jeunes dif- ficiles à traiter. Conclusions.— La pathologie chronique de l’articulation calcanéo- cuboïdienne méritait d’être mieux évaluée pour éviter les errements diagnostics. Le cliché en stress est indispensable, l’IRM n’est pas utile. Sur le plan thérapeutique les plasties périostées de proximité ou les arthrodèses avaient notre préférence. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.164 228 Traitement des pieds creux varus équin dans la maladie de Charcot-Marie-Tooth par talectomie Asuka Desroches , Erwan Pansard , Philippe Denormandie , Thierry Judet 7, rue Guenegaud, 75006 Paris, France Auteur correspondant. Introduction.— La maladie de Charcot-Marie-Tooth (CMT) est une neuropathie sensitivomotrice. En raison des déficits musculaires, surtout des releveurs et des valgisants, elle provoque des déséqui- libres et se manifeste classiquement par un pied creux varus-équin (PCVE). Lorsque le traitement de ces pieds est retardé, ces PCVE peuvent devenir très sévères et fixées (équin > 60 ). Nous proposons d’évaluer, dans ces cas extrêmes, notre prise en charge chirurgicale par talectomie et arthrodèse. Patients et méthodes.— Cinq talectomies chez 2 hommes âgés de 52 ans et une femme âgée de 66 ans ont été réalisées. Après bilan et traitement des troubles vasculaires et des portes d’entrée infec- tieuses éventuelles, les patients ont été opérés par voie d’abord de Ducroquet. Tous les patients ont eu des ténotomies multiples percutanée, une talectomie, une tarsectomie externe, une résec- tion partielle des malléoles pour un positionnement correct du bloc calcanéo-pédieux et une arthrodèse talo-calcanéenne, talo- naviculaire et calcanéo-cuboidienne Les suites ont été simples. Les patients ont été immobilisés par botte en résine pendant 3 mois sans appui autorisé. Résultats.— On ne déplore pas de complications. L’ensemble des malades ont consolidés. Avec respectivement, pour chacun des patients, un recul de 3 ans, 1 an, et 3 mois, la satisfaction est à 100 %. Au dernier bilan clinique, selon le score Foot Function Index, les patients évaluent respectivement leur douleur à 0-0-15, leur handicap à 8-31-38 et leur limitation d’activité à 0-15-15 contre en préopératoire une douleur à 44-40-38, un handicap à 60-48-58 et une limitation de l’activité à 15-25-25. Discussion.— À court terme, la talectomie corrige donc efficace- ment les déformations majeures avec une amélioration clinique notable. Cette intervention diminue par ailleurs, les risques de nécrose cutanée et les problèmes vasculo-nerveux du paquet tibial postérieur. Dans la CMT, l’atteinte étant bilatérale, le problème lié au raccourcissement du membre ne se pose pas. Conclusion.— La talectomie a beaucoup été étudiée dans le cadre traumatologique et très peu dans les pathologies neurologiques. Il s’agit d’une stratégie intéressante pour corriger des déformations majeures en limitant les risques et en améliorant la qualité de vie. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.165 229 Échographie dynamique dans le diagnostic d’hypermobilité du premier rayon : étude préliminaire Yves Stiglitz , Thomas Bauer , Shahnaz Klouche , Philippe Hardy Hôpital Ambroise-Paré, 9, avenue Charles-de-Gaulle, 92100 Boulogne, France Auteur correspondant.

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Page 1: Traitement des pieds creux varus équin dans la maladie de Charcot-Marie-Tooth par talectomie

S334 88e réunion annuelle de la Société francaise de chirurgie orthopédique et traumatologique

fonctionnel était excellent-bon pour 60 % des PTC (score AOFAS),77,9 % des PTH (score Harris), 50 % des PTG (score IKS). Le FAAM-activités quotidiennes (PTC) était de 54,9 ± 22,5 ; le FAAM-activitéssportives de 8,2 ± 9,1. La pratique sportive était fréquente : 86,8 %(PTC), 86,9 % (PTH), 74,4 % (PTG) ; et sans douleur dans 44 % (PTC),66,8 % (PTH), 62,9 % (PTG). Les patients pratiquaient 3,3 sports dif-férents (PTC), 2,5 (PTH), et 1,9 (PTG).Discussion.— La qualité de vie selon le SF 36 était meilleure pourles prothèses de hanche, les prothèses de cheville et genou étaientéquivalents. La pratique sportive était plus faible avec les prothèsesde genou. Les quatre scores spécifiques étaient tous corrélés auSF 36. Les scores AOFAS et FAAM n’étaient pas corrélés aux possi-bilités sportives à la différence des scores IKS fonction et Harris.Les scores spécifiques n’ont pas les mêmes performances que lesscores généralistes. Les sociétés savantes doivent travailler sur leursscores fonctionnels spécifiques afin de les affiner et de les validerpar rapport aux scores de qualité de vie.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.163

227Laxité et instabilité chronique del’articulation calcanéo-cuboïdienne :entité méconnue, démembrement àpropos de 9 observationsFrancois Bonnel ∗, Pierre Auteroche ,Bernard Baudet1114, avenue de la Pompignane, 34000 Montpellier, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— Les lésions chroniques isolées de l’articulationcalcanéo-cuboïdienne sont réputées rares. Le plus souvent le dia-gnostic d’instabilité de la cheville est évoqué et retarde la prise encharge. Nos objectifs étaient à la lumière de 9 observations person-nelles et de l’analyse exhaustive de la littérature de préciser lescritères diagnostics et de prise en charge.Patients et méthodes.— Nos 9 observations se répartissaient en5 femmes et 4 hommes, âgés de 16 à 52 ans, 6 pieds droits,3 gauches. Dans aucun cas, il n’était retrouvé de traumatismeviolent. Dans la littérature, on retrouvait 20 cas dont 3 cas ayantfait l’objet de case report.Résultats.— Dans nos observations, le diagnostic était basé sur desdouleurs (9 cas), des sensations d’instabilité (5 cas) et la recherchepar comparaison au côté sain d’un bâillement de l’interligne arti-culaire calcanéo-cuboïdien sur des clichés en stress en varus.Dans 2 cas, il existait une véritable luxation calcanéo-cuboïdiennese prolongeant sur l’articulation talo-naviculaire. Dans 7 cas, ladécoaptation articulaire était de 15◦ à 20◦ et 1 cas associé àune laxité talo-crurale. Notre attitude thérapeutique était variéeavec 4 absentions, 4 arthrodèses, 1 plastie tendineuse. L’évaluationclinique au recul de 4 ans chez les patients opérés était excel-lente. Dans la littérature, le même éclectisme thérapeutiqueétait mentionné avec 5 plasties tendineuses, 2 plasties périostées,4 arthrodèses et 9 cas non documentés. Les patients opérés se décla-raient satisfaits.Discussion.— L’analyse de notre série et de la littérature était des-tinée à mettre l’accent sur les insuffisances du diagnostic et laréalisation systématique de clichés fonctionnels avec des critèresradiographiques spécifiques. Andermahr (2000) proposait une clas-sification avec dans le grade I une laxité avec un angle inférieur à10◦ dans le grade II une instabilité avec un angle supérieur à 10◦ etdes grades III et IV avec des lésions cartilagineuses. Sur le plan thé-rapeutique, les méthodes sont variables et non-systématisées avecarthrodèse, plasties périostées et tendinoplasties. Une mention par-ticulière non rapportée dans la littérature était celle des instabilitésconstitutionnelles bilatérales symptomatiques des sujets jeunes dif-ficiles à traiter.

Conclusions.— La pathologie chronique de l’articulation calcanéo-cuboïdienne méritait d’être mieux évaluée pour éviter leserrements diagnostics. Le cliché en stress est indispensable, l’IRMn’est pas utile. Sur le plan thérapeutique les plasties périostées deproximité ou les arthrodèses avaient notre préférence.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.164

228Traitement des pieds creux varuséquin dans la maladie deCharcot-Marie-Tooth par talectomieAsuka Desroches ∗, Erwan Pansard ,Philippe Denormandie , Thierry Judet7, rue Guenegaud, 75006 Paris, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— La maladie de Charcot-Marie-Tooth (CMT) est uneneuropathie sensitivomotrice. En raison des déficits musculaires,surtout des releveurs et des valgisants, elle provoque des déséqui-libres et se manifeste classiquement par un pied creux varus-équin(PCVE). Lorsque le traitement de ces pieds est retardé, ces PCVEpeuvent devenir très sévères et fixées (équin > 60◦). Nous proposonsd’évaluer, dans ces cas extrêmes, notre prise en charge chirurgicalepar talectomie et arthrodèse.Patients et méthodes.— Cinq talectomies chez 2 hommes âgés de52 ans et une femme âgée de 66 ans ont été réalisées. Après bilanet traitement des troubles vasculaires et des portes d’entrée infec-tieuses éventuelles, les patients ont été opérés par voie d’abordde Ducroquet. Tous les patients ont eu des ténotomies multiplespercutanée, une talectomie, une tarsectomie externe, une résec-tion partielle des malléoles pour un positionnement correct dubloc calcanéo-pédieux et une arthrodèse talo-calcanéenne, talo-naviculaire et calcanéo-cuboidienne Les suites ont été simples. Lespatients ont été immobilisés par botte en résine pendant 3 mois sansappui autorisé.Résultats.— On ne déplore pas de complications. L’ensemble desmalades ont consolidés. Avec respectivement, pour chacun despatients, un recul de 3 ans, 1 an, et 3 mois, la satisfaction est à100 %. Au dernier bilan clinique, selon le score Foot Function Index,les patients évaluent respectivement leur douleur à 0-0-15, leurhandicap à 8-31-38 et leur limitation d’activité à 0-15-15 contre enpréopératoire une douleur à 44-40-38, un handicap à 60-48-58 etune limitation de l’activité à 15-25-25.Discussion.— À court terme, la talectomie corrige donc efficace-ment les déformations majeures avec une amélioration cliniquenotable. Cette intervention diminue par ailleurs, les risques denécrose cutanée et les problèmes vasculo-nerveux du paquet tibialpostérieur. Dans la CMT, l’atteinte étant bilatérale, le problème liéau raccourcissement du membre ne se pose pas.Conclusion.— La talectomie a beaucoup été étudiée dans le cadretraumatologique et très peu dans les pathologies neurologiques. Ils’agit d’une stratégie intéressante pour corriger des déformationsmajeures en limitant les risques et en améliorant la qualité de vie.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.165

229Échographie dynamique dans lediagnostic d’hypermobilité du premierrayon : étude préliminaireYves Stiglitz ∗, Thomas Bauer , Shahnaz Klouche ,Philippe HardyHôpital Ambroise-Paré, 9, avenue Charles-de-Gaulle,92100 Boulogne, France∗Auteur correspondant.