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7 actualité Travaux de sécurisation sur les routes 13 environnement Faites de la randonnée ! 17 culture C’est comme çà : on y danse 19-23 dossier Insertion : actions ! 28-29 l’Aisne que j’aime Le vert bocage de Thiérache www.aisne.com 198 Sept./Octobre 2013 / le magazine du Département de l’Aisne Construisons l'avenir

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www.aisne.com

198 Sept./Octobre 2013 / le magazine du Département de l’Aisne

Construisons l'avenir

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Le magazine du Conseil général de l’Aisne n° 198 Septembre/Octobre 2013 / 240 000 exemplaires / Conseil général de l'Aisne - Rue Paul Doumer 02013 Laon Cedex - Secrétariat Journal l'Aisne 03 23 24 86 99 - Fax : 03 23 24 62 84 / [email protected] / www.aisne.com

Directeurs de la publication : Yves DAUDIGNY / Philippe MIGNOT - Responsable communication : Pascale CARTEGNIE - Rédacteur en chef : Laure MICHAUX - Rédaction : Pascale CARTEGNIE / Laure MICHAUX / Sabine ISRAEL / Céline VAN COPPENOLLE / Anne-Catherine SEIGNEZ / François-Xavier DESSIRIER / Emilie CUVELIER / Yves COURAUD - Photos : François-Xavier DESSIRIER / Laurence MOUTARDE - Réalisation graphique : Christian JOMARD / Service communication Conseil général de l’Aisne - Secrétariat : Annie BEAUVILLAIN - Imprimerie : Groupe MORAULT - Distribution : ADREXO

Imprimé sur papier 100% recyclé

4-11 actualité> Education : le Conseil général en actions > Plan Collèges : le point sur les travaux > Travaux de sécurisation à Montgobert (RN2) et Corbeny> Les stars des podiums se dévoilent> Bosch : une piste d’essais ouverte> Retombées économiques des Voies vertes> Forum Santé Handicaps Infos

12-13 développement durable > Le mois des mares démarre !> Ecoquart : les lauréats dévoilés > Faites de la rando le 22 septembre> Zones humides : un guide pratique

14 expression15-18 culture> Voyage en Germanophonie> On y danse C’est comme ça !> Nouvelle saison au théâtre Godin> Les auteures à la Fête

19-23 dossier> L'insertion : actions !

24-25 portraits> Jean-François Pigache, homme de jazz> Marine Julian une Bleuette encore verte> Anne-Sophie Bercet championne de France de desserts !

26 un temps d'avanceUne faille temporelle à Soissons

27 histoireErnest Lavisse, un Axonais qui a écrit l’Histoire

28-29 l'Aisne que j'aimeIsabelle Chicalski vous emmène découvrir les beautés du bocage verdoyant et de ses haies aux vertus multiples

30-31 rendez-vousThéâtre, expos, concerts...

32 l'imageLes Journées du patrimoine

sommaire l'Aisne 198 - Septembre/Octobre 20132

19-23 dossier - Insertion : actions !

Rencontre avec des bénéficiaires du RSA engagés dans des actions subventionnées par le Conseil général en vue de soutenir leur insertion professionnelle. Reprendre confiance, recréer du lien social, redécouvrir le monde du travail, bâtir un projet, sont des étapes nécessaires pour réussir son retour à l'emploi pas à pas.

Photo en couverture : le collège Jacques Prévert de Marle

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édito l'Aisne 198 - Septembre/Octobre 2013

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2,1 milliards d’euros pour les DépartementsC’est la bonne nouvelle de cet été 2013 : l’Etat a dégagé 2,1 milliards d’euros pour soutenir le financement des trois allocations sociales à la charge des Dé-partements, à savoir le RSA (revenu de solidarité active), l’APA (allocation per-sonnalisée d’autonomie) et la PCH (pres-tation de compensation du handicap).

Le Conseil général est le chef de file de la politique d’insertion à destination des bénéficiaires du RSA. A ce titre, depuis 2004, il finance le versement de cette allocation. Les dépenses liées au RSA sont compensées par l’Etat, avec un décalage dans le temps. Mais, du fait notamment de la hausse du nombre de bénéficiaires, l’écart s’est creusé entre la charge effective pesant sur le budget départemental et la compen-sation versée par l’Etat.

Nous l’avons évoqué à de nombreuses reprises : avec des dépenses sociales en hausse et des compensations qui n’ont pas été revalorisées, les budgets des Conseils généraux subissent un effet de ciseau qui met en péril l’équi-libre de leurs finances.

Les discussions autour de cette problématique ont enfin abouti à un accord entre le gouvernement et l’Assemblée des Départements de France (ADF). Telle était la revendication de la majorité des Conseils généraux : obtenir une meilleure compensation des charges résultants de la décentralisation. Cet accord se traduira dans la loi de finances 2014 par la création d’un fonds de compensation péréqué (830 ME) par transfert des frais de gestion de taxes locales aujourd’hui perçus par l’État. Les Conseils généraux auront également la possibilité de relever le plafond de perception des droits de mutation à titre onéreux (DMTO) à 4,5% (au lieu de 3,8%) pour un total de 1,3 milliard d’euros.

Cette bouffée d’oxygène est la bienvenue dans l’Aisne où la crise a fortement impacté les habitants. La concertation devra se poursuivre dans les mois à venir pour aboutir à des solutions pérennes, qui prendront en compte les futures lois de décentralisation ainsi que celle sur l’autonomie des per-sonnes âgées.

Ce coup de pouce est la traduction de l’effort conjugué du Gouvernement et des Départements pour soutenir les plus démunis d’entre nous en ces périodes difficiles. Le Conseil général poursuivra ainsi ses actions dans le cadre du PDI (Programme départemental d’insertion) en vue de soutenir le retour à l’emploi du plus grand nombre d’Axonais étape par étape.

Yves DAUDIGNYSénateur de l’Aisne

Président du Conseil général

Sylvie Draux, native de Guise, 42 ans, a passé son enfance à Boué et étudié au Nouvion-en-Thiérache. Nour-rice agréée depuis 1998, maman de 3 enfants, elle réside à Etreux avec son époux.

C’est en 2008 qu’elle intègre le conseil municipal de son village sous l’étiquette PS. La même année, elle accepte d’être la suppléante de Charles Wattelle aux élections cantonales. “C’est une expé-rience à vivre” souligne-t-elle. Le bi-nôme remporte l’adhésion des habitants du canton de Wassigny.

Sylvie Draux s’investit également dans la vie associative. Présidente d’Etreux animation, elle souhaite faire vivre le village. Très active, elle participe no-tamment à l’organisation du Téléthon, de la Saint-Patrick et de la brocante annuelle.

Suite à la disparition de Charles Wat-telle des suites d’une longue maladie, Sylvie Draux a accepté de prendre sa succession sur les bancs de l’assem-blée départementale. Elle a été installée Conseillère générale du canton de Was-signy lors de la session du 27 mai 2013. “Je n’ai pas hésité à dire oui, je suis énormément soutenue pour me lancer dans cette nouvelle fonction.”

Sylvie Draux désire poursuivre les actions de Charles Wattelle, pour le territoire et ses habitants. Comme son prédécesseur, elle siège au sein de la 6e Commission du Conseil général : Envi-ronnement et développement durable.

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actualité 4

Le budget consacré à l’éducation représente 72,5 mil-lions d’euros chaque année, soit 12% du budget total. Les différentes lois de décentralisation ont réparti ainsi les compétences obli-gatoires des collectivités territoriales : > Région : lycées et enseignementsupérieur> Département : collèges> Commune : écoles maternelleset primaires.

Au-delà de ses compétences obliga-toires, le Conseil général, soucieuxde favoriser l’avenir et l’éducationdes jeunes Axonais, met en œuvrede nombreux dispositifs “optionnels”.

Le Conseil général de l’Aisne en actions

Quelques chiffres

24 820 élèves fréquentent les

57 collèges publics axonais.

3 300 sont inscrits dans des établissementsprivés sous contrat.

éducation

Le Plan Collèges : un vasteprogramme de constructionet de rénovationC’est un programme accéléré que le Conseil général de l’Aisne réalise depuis quelques années et qui aura mobilisé 180 ME au total. Après le collège Mermoz à Laon, entièrement reconstruit et inauguré en 2013, ce sera au collège Suzanne Froëlicher de Sissonne de faire l’objet d’une recontruction totale. Si ces deux chantiers sont les plus importants du Plan Collèges, tous les autres collèges béné-ficieront de travaux de rénovation impor-tants. La feuille de route de ces chantiers est toujours tracée en lien avec les équipes éducatives des collèges. Si le Conseil général prépare, finance et conduit les réalisations, il veille à mener une démarche partenariale, associant Education nationale, communauté éducative et les communes d’implantation qui interviennent sur le financement de la voirie et des réseaux.

Démarche HQEPour la conduite de ces opérations, le Conseil général de l’Aisne applique systéma-tiquement les critères de la démarche HQE (Haute Qualité Environnementale) : maîtrise des coûts énergétiques, insertion des bâti-ments dans leur environnement (orientation des bâtiments, utilisation de bois, etc.).

Le collège Mermoz entièrement reconstruit dans le cadre du Plan Collèges.

Environnementnumérique de travail Tous les collèges publics de l’Aisne disposent aujourd’hui d’un ENT, espace numérique de travail. Dans la continuité des travaux d’amélioration des bâtiments des établisse-ments, les différentes salles de cours ont été câblées afin de favoriser l’accès aux techno-logies numériques à tous les jeunes. L’ENT apporte des ressources et moyens complé-mentaires aux équipes éducatives, tableaux numériques, accès à des documents péda-gogiques… Le choix a été fait d’équiper les enseignants d’ordinateurs portables afin qu’ils puissent, très en amont, préparer leurs élèves à ces nouvelles méthodes de travail.

Les agents techniques du Conseil général dans les collègesDans les collèges, c’est le Conseil général qui s’est vu confier les missions d’accueil, d’hébergement et de maintenance. Au-jourd’hui, plus de 400 agents du Départe-ment assurent ces missions au sein des col-lèges axonais. Entretien, nettoyage, service et cuisine à la cantine leur sont donc confiés, sous la direction des chefs d’établissement.

Des dotations annuellesOutre la construction et la rénovation, des moyens conséquents sont accordés pour le fonctionnement des collèges. Chaque éta-blissement reçoit une dotation financière, qui lui permet de réaliser certaines opéra-tions, de renouveler ses équipements ou

l'Aisne 198 - Septembre/Octobre 2013

d’organiser des classes ou séjours hors de l’établissement.

En 2013, cette dotation représente un bud-get global de 11 millions d’euros pour les 57 collèges publics axonais.

Collèges privés :une contribution forfaitaireEn application de l’article 442-9 du Code de l’Education, les dépenses de fonctionnement des collèges privés sous contrat sont prises en charge sous la forme de contributions for-faitaires calculées par élève et par an, selon les mêmes critères que pour l’enseignement public.

La participation du Département s’élève à 327,29 euros par an et par élève pour les dépenses “matérielles” (chauffage, eau, électricité, entretien des bâtiments, équi-pement,…), ce qui représente un montant total de 1 150 000 euros en 2013, auxquels s’ajoute une participation à la rémunération des personnels non enseignants, pour un montant total de 965 000 euros. Il existe dans l’Aisne 13 collèges privés sous contrat.

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actualité Le Conseil général de l’Aisne en actions

l'Aisne 198 - Septembre/Octobre 2013

5éducation

Pourquoi le Conseil générala-t-il suspendu le dispositifdes bourses d’enseignement supérieur ?

En 2012, 3 117 étudiants bénéficiaient de ces bourses selon la répartition suivante :

- 3 078 étudiants : bourses d’enseignement supérieur (1 000 euros en moyenne),

- 32 étudiants : allocations d’études supé-rieures pour un séjour à l’étranger (en moyenne 2 500 euros)

- 7 étudiants : bourses d’études supérieures à l’étranger (3 100 euros)

Ce dispositif de bourses départementales pour l’enseignement supérieur était le plus géné-reux de France, près de 8 euros par habitant, alors que la moyenne nationale se situe autour d’1,80 euro par habitant.

D’un point de vue budgétaire, la situation du Conseil général de l’Aisne au premier semestre s’est dégradée : forte baisse des droits de mutation, imprévisible, et augmentation consi-dérable des dépenses engagées au titre du RSA (en lien avec la situation de l’emploi au niveau national). Les provisions pour dépenses impré-vues étant insuffisantes, des solutions devaient être trouvées.

Pour maintenir l’équilibre budgétaire, le Conseil général de l’Aisne n’avait pour choix que de renoncer à exercer l’une ou l’autre de ses compétences facultatives. Si la déci-sion porte sur ces bourses d’enseignement supérieur, c’est notamment parce que d’autres collectivités, particulièrement la Région, dont c’est la compétence, mettent en œuvre des dispositifs d’aide aux étudiants. Plus de 7 mil-lions d’euros sont ainsi mobilisés par le Conseil régional de Picardie. Partout en France, les Ré-gions sont pilotes dans le soutien aux étudiants. L’existence d’un dispositif aussi important dans l’Aisne faisait en quelque sorte exception.

Par ailleurs, le Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche annonçait pour la prochaine rentrée universitaire une réforme du système de bourses et une hausse de 120 mil-lions d’euros du budget des bourses étudiantes.

La décision du Conseil général a été prise dans ce contexte. Elle n’en est pour autant pas un choix politique, mais une obligation doulou-reuse.

ENT, restaurants scolaires,gratuité des transports scolaires...autant d’actions menées en faveur des collégiens.

A la cantine :la qualité pour tousEn juin 2010 le Conseil général adop-tait une “charte de gestion” pour tous les collèges publics du département, visant notamment à harmoniser, par le haut, les services offerts dans les collèges en matière de restauration scolaire. Au menu, des pro-duits locaux et bio dès que possible dans les assiettes, éducation au goût, avec des légumes, produits laitiers variés, initia-tion des élèves à la cuisine… au total, 71 actions précises listées dans cette charte, conçue en concertation avec les équipes éducatives.

Ecoles maternelleset primaires : soutenirles communesLe Conseil général a mis en place différents dispositifs d’aide aux communes et inter-communalités qui ont en charge les établis-sements du premier degré :- aide aux travaux d’investissement des regroupements pédagogiques intercom-munaux en milieu rural. Ces subventions représentent 1,1 million d’euros. - aide en faveur des classes de découverte (classes de neige, mer et montagne) (0,7 million d’euros)- aide au transport des élèves vers les pis-cines (0,2 million d’euros)- aide aux cantines accueillant des élèves provenant d’écoles fermées et regroupées (1,2 million d’euros)

Education…hors les murs de l’écoleA travers les actions qu’il mène directe-ment, en lien avec les équipes éducatives et l’Education Nationale (Culture au Col-lège, Collège au Cinéma) mais aussi par son soutien aux associations, le Conseil général propose tout un panel d’activités aux jeunes Axonais, dans les domaines de la culture, du sport, des loisirs.

Dans ces domaines, les fédérations d’Edu-cation Populaire sont également soutenues dans leurs actions auprès des jeunes par le Conseil général.

Transports scolaires :la gratuité maintenue

L’Aisne reste l’un des rares Départements à financer intégralement le coût des trans-ports scolaires pour les élèves de la mater-nelle au lycée hors agglomérations. Cette politique du Conseil général engage un budget annuel de 33 millions d’euros (en augmentation en raison de la hausse des carburants) et mobilise chaque jour plus de 400 autocars, ce qui représente, par élève transporté, un coût de 850 euros par an.

Les bourses départementales pour les collégiens5 100 collégiens bénéficient d’une bourse départementale, ce qui représente une dépense de 700 000 euros pour le Conseil général.

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actualité 6

Les collèges Marie de Luxembourg de La Fère et Georges Cobast d’Hirson ont fait peau neuve après plusieurs phasesde travaux dans le cadre du Plan Collèges.

éducation

Construit autour du bâtiment principal dit “Napoléon”, datant de la fin du XIXe siècle, le collège Marie de Luxembourg de La Fère est un ensemble comprenant un bâtiment abritant l’administration et les logements de fonction, trois externats et deux extensions plus récentes (la demi-pension et l’internat).

Le collège de La Fère a bénéficié d’une première campagne de travaux avec la construction de l’internat et la réfection des sanitaires extérieurs.

Plus récemment, la seconde phase du chan-tier s’est axée sur la mise aux normes des bâ-timents avec la construction d’un ascenseur pour les personnes en situation de handi-cap, une restructuration de la demi-pension avec création d’une circulation extérieure couverte permettant d’abriter la file d’attente des élèves, ainsi qu’une redistribution des

Le collège Colbert Quentin du Nouvion- en-Thiérache, construit au sud de la com-mune dans les années 1970, se compose de 5 bâtiments : un abritant la demi-pension et le foyer des élèves, un autre pour le local technique, et les trois autres composés de l’externat, de l’administration et des loge-ments de fonction ainsi que des salles an-nexes. Ces derniers sont ceux qui font l’objet d’une reconstruction tout en maintenant le collège actuel en activité.

Ces gros travaux, qui s’étaleront sur plusieurs années, sont menés par le Conseil général de l’Aisne dans le cadre du Plan Collèges. L’étude du chantier a été faite en collabora-

Flambants neufs

Début des travaux !

Le Plan Collèges a donné un nouveau visage au collège Cobast d’Hirson.

Un nouvel établissement respectueux des normes environnementales.

l'Aisne 198 - Septembre/Octobre 2013

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espaces et des fonctionnalités.

Cette opération aura coûté 3,2 ME financés par le Conseil général dans le cadre du Plan Collèges.

Autre chantier mené récemment dans ce même cadre par le Département : la réno-vation du collège Georges Cobast à Hirson. Les travaux, d’une durée de 14 mois, pour un coût de 2,7 ME, se sont déclinés en plu-sieurs étapes.

Dès la rentrée scolaire 2012, les demi-pen-sionnaires ont pu profiter de la nouvelle cantine de l’établissement puis admirer les façades refaites à neuf fin février. Un regrou-pement des espaces d’atelier dans le sous-sol de l’externat était nécessaire pour : amé-nager la salle de réunion des enseignants, installer un ascenseur pour les personnes à

tion avec l’ancien principal du collège - qui part aujourd’hui à la retraite - tandis que la réalisation des travaux se fera en lien avec le nouveau principal. La gestionnaire de l’éta-blissement reste cependant la même, elle assurera donc le suivi du chantier et appor-tera les informations nécessaires au nouveau responsable du collège.

Une simulation thermique et dynamique a été réalisée afin de créer des bâtiments qui répondent aux caractéristiques de basse consommation. Ce projet respecte égale-ment des objectifs de performance HQE (Haute qualité environnementale) : valorisa-tion des déchets issus de la démolition, tri

La Fère

Hirson

Le Nouvion-en-Thiérache

des déchets de chantier, utilisation de maté-riaux à faible teneur en composés volatiles ou encore gestion économe de l’eau.

Les travaux ont débuté cet été avec l’instal-lation du chantier et la réalisation des plates-formes. Viendra ensuite la construction du nouvel externat et des logements de fonc-tion en vue d’un déménagement pour les vacances de la Toussaint en 2014.

Début 2015, la démolition des anciens bâti-ments est prévue pour une réalisation des aménagements extérieurs à la rentrée sco-laire 2015.

Cette opération de reconstruction représente un coût total de 9,45 ME pour le Conseil général.

mobilité réduite et aménager les locaux pour le personnel technique. Pour cette opéra-tion, dix entreprises de l’Aisne ont répondu présentes.

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actualité Cet été, les travaux de réfection de la traverse de Corbeny et de la RD1044 entre Festieux et Corbeny ont nécessité la mise en place d’une déviation.

Objectif sécuritél'Aisne 198 - Septembre/Octobre 2013aménagement

La traverse de Corbeny, dont la chaus-sée était vieillissante et insuffisante au regard du trafic de la RD1044, a bénéficié de tra-vaux de réfection pour améliorer sa struc-ture. Des aménagements pour sécuriser la traverse d’agglomération tant pour les piétons que pour les véhicules empruntant les axes secondaires ont également été réalisés. Une chicane en entrée de village (côté Laon) et un mini giratoire au carrefour des départemen-tales 1044, 18 et 18CD avaient déjà été réa-lisés.

Afin d’optimiser la déviation mise en place, des travaux de restauration de la couche de roulement de la côte de Festieux ont été ef-fectués parallèlement à ceux de la traverse de Corbeny. En effet, le tronçon de route reliant Festieux à Corbeny présentait des défauts structurels et de qualité insuffisante en épais-seur. Les itinéraires de déviation mis en place pendant les travaux ont emprunté les dépar-tementales 181, 24 et 18 via les communes d’Eppes, Coucy les Eppes, Saint-Erme Outre et Ramecourt et Berrieux.

Les objectifs de ces travaux sont de réduire les vitesses pratiquées par les usagers, de sécuriser le carrefour D1044/ D18/ D18CD, d’améliorer l’accès à la départementale 1044 via la 889 en provenance d’Aizelles et d’aug-menter l’espace destiné aux piétons. Dès cet automne, Corbeniens et automobilistes empruntant la RD1044 pourront apprécier le nouveau visage de la commune.

Après des moisde travaux,

la vie à Corbenyva reprendre

son rythme surune voie plus

sécurisantepour les

automobilistes.

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Corbeny

Dans le cadre de l’aménagement global de la RN2, un échangeur complet (bret-telles d’entrée et de sortie) sera réalisé pour relier la RN2 et la RD2 au niveau de Montgobert. Les travaux vont débuter.

La création de cet échangeur sur les territoires communaux de Montgobert, Fleury et Puiseux en Retz, a pour but de sécuriser les échanges entre la nationale et la départementale : le carrefour va céder sa place à un système de bretelles d’entrée et de sortie. Cet équipement va également faciliter la traversée des piétons, cyclistes et cavaliers empruntant les itinéraires de randonnée existants et permettre de réta-blir temporairement le chemin de randon-née GR11a.

Cet échangeur se trouvera en forêt doma-niale de Retz, à proximité immédiate d’un passage grande faune enjambant la RN2. Après études paysagère et architecturale, il préservera au maximum les grands arbres

Le chantier de Montgobert, d’intérêt immédiat pour le département de l’Aisne, entre dans le cadre du CDAP (Contrat de Développement Aisne Picardie). Les travaux sont financés par le Conseil régional et le Conseil général à hau-teur de 50% chacun (soit 3,5ME pour chaque collectivité).

MontgobertPuiseux en Retz

caractéristiques de la forêt de Retz.

Le maintien des deux maisons forestières si-tuées de part et d’autre du chantier était l’une des problématiques principales. Un inven-taire des combles des annexes de la “Maison Neuve” et de la “Maison des Champs Men-tards” a été réalisé par l’ONF (Office natio-nal des forêts). Il en ressort que ces annexes servent de lieu de repos et de transit aux chauves-souris. La “Maison Neuve” sera sau-vegardée tandis que l’autre maison forestière sera supprimée au profit de mesures compen-satoires sur l’infrastructure de l’échangeur.

Afin de libérer la RN2 pour la réalisation du passage inférieur de la RD2, des travaux pré-paratoires sont programmés. L’aménagement

d’une voie temporaire de substitution à la RN2 s’avère nécessaire ainsi que la création d’une interruption de terre-plein central côté Soissons afin de pouvoir faire basculer la cir-culation de la RN2 vers la voie temporaire.

Ces travaux préparatoires commenceront en septembre 2013 pour un début du chantier de l’échangeur en janvier 2014.

Le projet de réfection de la traverse de Corbeny, d’un montant d’1 ME, a été financé par la Région, le Conseil général de l’Aisne et la commune de Corbeny. La restauration de la côte de Festieux (920 000 E) est à la charge de la Région et du Dépar-tement.

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actualité

Retrouvez les résultats des concoursd’animaux 2013 sur le site

www.foire-aux-fromages.com

l'Aisne 198 - Septembre/Octobre 2013

Jeantes

Billy/Aisne

agriculture

Rencontre avec deux éleveurs qui ont préparé durant des mois leur participation auxconcours d’animaux de la Foire aux Fromages de La Capelle.

Stars des podiumsDresseur de FauvesNé dans un petit corps de ferme à Billy-sur-Aisne, Albert Dehu s’est pris d’affection pour les volailles et les lapins dès l’enfance. Cuni-culiculteur amateur (éleveur de lapins), il a appris les ficelles du “métier” sur le tas. Son dada : les Fauves de Bourgogne et les Rex dalmatiens tricolores.

C’est avec une grande fierté que ce retraité énumère les Grands prix décrochés au cours de l’année, avec, en tête, un Grand prix d’honneur au Salon de l’Agriculture de Paris en mars dernier. Une première participation couronnée de succès !

Depuis 30 ans, Albert emmène ses protégés concourir à La Capelle. Les animaux arrivent le mercredi pour être jugés le jeudi. Ils sont ensuite exposés tout le week-end au grand public. En septembre 2012, il a remporté un Grand prix avec un Fauve de Bourgogne.

La préparation au concours débute plu-sieurs mois à l’avance, avec la sélection de ses champions. “Il faut choisir parmi les lapereaux des sujets qui correspondent aux standards de la race : poids, taille des

Geïsha, belle Blonde d’Aquitaine de 18 mois, était en lice cette année à La Capelle.

Pas bien méchant, ce Fauve de Bourgognené en 2011 est un champion !

oreilles, couleur.” Albert prend le temps de les habituer au public dès la naissance. “Il faut les sortir régulièrement pour qu’ils soient dociles. Un animal méchant peut être disqualifié d’office.” Il manipule ses Fauves pour les mettre en condition d’exposition : il les examine, comme le fera le juge (pro-preté des pattes, taille des oreilles, couleur du pelage, aspect de la dentition, etc.).

Quinze jours avant l’exposition l’éleveur fait la chasse aux quelques poils blancs à la pince à épiler. L’animal est toiletté régulièrement jusqu’au jour J. “Il faut couper les griffes à l’aide d’une pince spéciale, nettoyer les pattes et les parties, brosser les Fauves à de multiples reprises pour lustrer la fourrure.” Excès de poids, malformation dentaire, mue du pelage, sont autant de défauts qui font perdre des points ou qui disqualifient l’ani-mal. Pas d’inquiétude pour les petits pro-tégés d’Albert : ils frôlent la perfection avec des notes allant jusqu’à 96,5 sur 100 !

L’art de défilerChez les Dumay à Jeantes, ce sont les Blondes d’Aquitaine qui sont chouchoutées. L’exploitation est dirigée par Jocelyne, épau-lée par José, enseignant. Le couple a pris la succession familiale en 1988 et a développé son cheptel bovin pour atteindre 80 têtes.

Les époux Dumay organisent la reproduction de leurs meilleurs animaux. Les collectes d’embryons et leurs implantations sont réa-lisées sur place par une société spécialisée. Leur meilleure vache peut engendrer jusqu’à 17 veaux par an. Les mâles sont vendus pour la reproduction, les femelles sont conservées pour poursuivre les vêlages.

Les Dumay participent à la Foire aux Fro-mages depuis une dizaine d’années. “C’est l’occasion de nous faire connaître des éle-veurs et d’exposer nos bêtes.” En 2012, ils ont remporté le Prix d’ensemble Blondes d’Aquitaine. En 2013, José présentait 16 bovins au concours.

La Foire implique un long travail de prépa-ration. Les animaux qui répondent le mieux aux standards de la race (longueur de l’ani-mal, bassin bien carré, couleur…) sont choisis par José en avril. Ils paissent ensuite dans des prairies à proximité de la ferme. “Il faut garder un contact régulier avec ces ani-maux et surveiller leur alimentation.”

Durant l’été, José passe du temps auprès de ses Blondes. “Je les caresse afin qu’elles n’aient pas peur de l’homme et qu’elles soient dociles.” Huit jours avant le concours, elles apprennent à marcher derrière lui. C’est une étape primordiale pour les animaux qui ne sont jamais sortis en concours. L’éleveur doit trouver la technique qui convient le mieux à chaque animal. “Une fois qu’elles ont ap-pris à le faire, elles n’oublient plus. Certaines bêtes ont besoin de fermeté et d’autres de douceur.”

Quelques jours avant la Foire, les animaux rentrent à l’étable. La veille du concours, jour du départ, elles sont toilettées de la tête à la queue. Le matin même elles sont relavées pour être en beauté. “Je leur fais la queue en panache pour l’occasion.”

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actualité

Le centre de Juvincourt est l’un des dix sites dans le monde sur lequel Bosch procède à des tests très avancés sur ses équipements automobiles. C’est un site dit “chaud” ou “summer” par opposi-tion aux sites dédiés aux tests en conditions hiver-nales comme par exemple celui situé sur un lac gelé dans l’extrême nord suédois à quelques kilomètres du cercle polaire.

“L’ouverture des centres d’essais aux autres profes-sionnels est une démarche globale de la marque” indique Daniel Gomes, en charge du site depuis 2008. “L’entretien d’un site comme le nôtre coûte cher et vendre des prestations à l’externe contribue à le pérenniser. La sous-traitance automobile est très présente localement. Donner la possibilité à ces entreprises d’accéder à nos équipements ne peut que renforcer l’attractivité du territoire pour la filière automobile.”

Situées entre Laon et Reims, à 3 km de l’autoroute, les pistes représentent des opportunités en termes d’essais techniques, avec sur place une équipe très qualifiée de 30 permanents. C’est également un bon outil pour la formation à la conduite et, en dernier axe, un lieu qui peut se prêter à l’évènementiel.

Ancien aéroport de l’OTAN, ce site s’étend sur une

Le centre d’essais du groupe Bosch à Juvincourt et Damary ouvre désormais ses pistes et ses bâtiments à tous les professionnels de la filière automobile.

Piste d’essais ouverteJuvincourt et Damary

Passiond’entreprendreLe mardi 15 octobre, de 16h à 20h, les entreprises du dépar-tement sont invitées à partici-per à leur rendez-vous annuel “La Passion d’Entreprendre”. La thématique pour l’édition 2013 ne manque pas d’ambition : “oser aller là où personne n’est jamais allé.”

Cet événement - organisé par les Chambres consulaires, les organisations patronales, les représentants des industries… - aura lieu au Centre de conven-tion du Center Parcs Aisne (Chamouille). Cette journée sera l’occasion pour les pro-fessionnels de l’industrie, des services, de l’artisanat et de l’agriculture d’échanger leurs expériences, de participer à des tables rondes, de rencontrer des experts et de partager les témoignages de chefs d’entre-prises locales.

Des femmes, ayant démon-tré d’une manière exemplaire leur volonté d’entreprendre, seront récompensées par les prix “L’initiative au féminin”, concours organisé par Aisne Initiative, la Direction départe-mentale de la Cohésion Sociale et la Délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité.

L’après-midi se clôturera par une conférence animée par un explorateur au service des hom- mes et de la science : l’astro-naute Jean-François Clervoy. Membre du corps des astro-nautes de l’ESA (Agence spa-tiale européenne) et PDG de Novespace, la filiale du CNES (Centre national d’études spa-tiales), avec 439 orbites ter-restres à son actif, Jean-Fran-çois Clervoy partagera avec les entrepreneurs sa vision du monde et fera le parallèle avec l’environnement de l’entreprise.

Rens. www.la-passion-dentreprendre.com

économie l'Aisne 198 - Septembre/Octobre 2013

superficie de 120 hectares, il offre 15 hectares de pistes dont une aire d’évolution de 1,8 km en ligne droite sur une largeur exceptionnelle de 50 m. Une visite sur le bitume avec le chef de centre au volant s’avère des plus édifiantes pour bien comprendre comment les produits sont ici poussés à leurs ex-trêmes, afin d’assurer par la suite, confort et sécu-rité optimum. Des pentes fixes à 15, 20 et 30 %, une pente variable, des surfaces de basse adhé-rence en carrelage, inox et béton poli permettent de réaliser tous types d’essais dynamiques sur véhi-cule (de la moto au véhicule utilitaire léger, avec ou sans remorque). Quasiment toutes les conditions de conduites sont disponibles : pavés, gravillons, bac de sable, bac de boue ainsi qu’un passage à gué jusqu’à 60 cm d’eau.

C’est grâce à ces mises à l’épreuve que les sys-tèmes de freinage, ABS et ESP®, les calculateurs d’injection et de nombreuses applications d’aide à la conduite sont ici mis au point pour les construc-teurs. La confidentialité est de rigueur, le site est gardienné, surveillé et bordé d’arbres. En terme de sécurité, un véhicule d’urgence est prêt à intervenir et un représentant des pompiers veille constam-ment sur l’utilisation des pistes.

contact 03 23 25 12 [email protected]

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actualité Economie

verdoyanterendez-voussport

8 septembreChamouille : Faites/fête du sport, journée découverte de différentes disciplines spor-tives. A Cap’Aisne de 9h à 18h.Rens. 03 23 22 69 72

14 septembreCoucy-le-Château : Concours aux Blancs en Américaine dès 10h à l’étang de Coucy.Rens. 03 23 52 39 69

14 septembreNesles la Montagne :“La rando des Cahouts”, circuit VTT de 35 km en nocturne et randonnée pédestre familiale de 10 km. RDV à 20h.Rens. 06 52 25 32 55

14 septembreLaon : Les 10H Mob, enduro réservé aux moins de 50 cm3 à partir de 10h Champ de manœuvre Route de LaniscourtRens. 03 23 23 27 79

15 septembreBerny-Rivière : Foulées de Berny-Rivière, course hors stade sur parcours de 2,9 km, 4,6 km et 15 km, randonnées pédestres, parcours santé et… course de caddys. Dès 16h.Rens. 03 23 55 59 78

21 septembrePierrepont : Raid de la Souche avec course à pied, canoë, run and bike, VTT, tir à la carabine, tir à l’arc, lancer de javelots picards, basket… de 12h30 à 17h.Rens. 03 23 22 17 32

29 septembre Laon : Courses hippiques dès 13h à l’hippodrome.Rens. 03 23 20 16 63

5 octobreSaint-Quentin : Championnat de France masculin par équipes de tennis de table. A 16h45 au Palais des Sports. Rens. 03 23 62 66 05

De 2010 à 2015 le Conseilgénéral investira 10 ME pour

le développement des Véloroutes Voies vertes sur son territoire.

La France est la première destination mondiale de tou-risme à vélo. Nous connaissons tous les balades à vélo pendant les vacances (2e activité après la marche à pied) mais peut-être un peu moins les vacances à vélo. Cette pratique se déve-loppe de plus en plus dans l’hexagone et représente au-jourd’hui plus de 6 millions de séjours pour 5 milliards d’euros de dépenses réalisées par ces “vélotouristes”.

Qu’il s’agisse de tourisme ou de balades à vélo, les usagers recherchent avant tout des itinéraires aménagés, sécurisés et sources de dé-couvertes. C’est dans ce cadre que s’inscrivent les Véloroutes et Voies vertes : 70 000 km de grands iti-néraires européens (les Eurovéloroutes), un réseau de Véloroutes nationales (plus de 20 000 km), puis un réseau régional et départemental.

Le Département de l’Aisne ambitionne, à terme, la création de 350 km d’itinéraires (dont 75% en site propre), à travers 4 Véloroutes : l’Eurovéloroute n°3 - reliant la Norvège à Saint-Jacques de Com-postelle - de Hirson à Quierzy sur Oise (104 km), les Véloroutes nationales n°30 de Berry au Bac à Som-mette-Eaucourt (118 km - intégrant la Voie verte de l’Ailette) et n°52 de Trélou sur Marne à Crouttes sur Marne (44 km en bord de Marne), et la liaison Laon/Sains-Richaumont (36 km). Un programme d’amé-nagement est à l’œuvre sur chacun des itinéraires (lire l’encadré).

En France ce type de tourisme fonctionne, alors pourquoi pas dans l’Aisne ? Notre département attire différents publics : familial à l’image des usa-gers de la Voie verte de l’Ailette (près de 100 000 passages enregistrés par an, piétons, cyclistes et cavaliers confondus), les excursionnistes (randon-née sur la journée), et surtout les itinérants (venant du nord de l’Europe) qui séjournent plusieurs nuits dans l’Aisne. Une étude prospective réalisée sur la partie axonaise de l’Eurovéloroute n°3 estime à près de 2 ME par an les retombées directes dans

Des compteurs seront prochainement installés sur la Voie verte de l’Ailette.

l'Aisne 198 - Septembre/Octobre 2013

Bon à savoir !Les Véloroutes sont des itinéraires cyclables de plus ou moins longues distances, sécurisés, pou-vant emprunter différents types d’axes (Voies vertes, routes).

Les Voies vertes sont des itinéraires cyclables “en site propre” c’est-à-dire réservés aux circu-lations non motorisées (à pied, à vélo, à cheval).

Rendez-vous sur www.aisne.com pour tout savoir sur le budget consacré aux Vélo-routes Voies vertes et sur l’avancée des travaux sur chacun de ces axes de balade.

www.aisne.comles de

l’économie locale (une fois l’itinéraire achevé et la promotion touristique engagée).

“L’élément primordial est la qualité de l’infrastruc-ture : une Voie verte sera plus fréquentée qu’une route où se croisent cyclistes et automobilistes. Les itinérants et les touristes excursionnistes dépense-ront davantage car ils doivent se nourrir et se loger. Ils recherchent aussi une certaine qualité d’accueil et d’équipements, et sont souvent prêts à y mettre le prix” explique Laurent Lefebvre, en charge du projet Véloroutes au Conseil général de l’Aisne.

Le Département, en partenariat avec l’ADRT de l’Aisne (Agence de développement et de réservation touristiques), s’implique dans les réseaux nationaux. L’Aisne sera responsable de la promotion touristique et des services au sein du futur comité d’itinéraire de l’Eurovéloroute n°3 qui regroupe les 25 collecti-vités françaises traversées par cet axe.

10 tourisme

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actualité Ph

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Château-Thierry

En juillet, 4 compagnies d’arts de la rue ont animé les week-ends axonais. Au programme de ces 12 soirées : la compagnie “Les Fées Railleuses”, “Cirque Inextremiste”, la Cie “D’Irque & Fien” (en photo) et “Circ Panic”.

Cette année, le concert de l’Eté du Conseil général était placé sous le signe du reggae. Les gagnants du Tremplin 100% musiques actuelles puis Man MenG, Mo Kalamity, Vanupié (en photo), Debout sur le Zinc et Yaniss Odua se sont partagé la scène le 7 juillet au Parc Foch de Laon.

Divertissement garanti pour les enfants des accueils de loisirs sans hébergement (ALSH) devant le spectacle “Cirque, bateleurs, banquistes, etc...” de la compagnie “La Lanterne Magique”. Un spectacle offert dans le cadre de l’Eté du Conseil général.

Retour en imagesl'Aisne 198 - Septembre/Octobre 2013évènement 11

Depuis 12 ans, le forum San-té Handicaps Infos est organisé par l’Union des associations de personnes handicapées du département de l’Aisne (qui regroupe une douzaine d’associations traitant du handicap). Le forum clôture son deuxième tour du département puisqu’il est successi-vement organisé à Chauny, Laon, Sois-sons, Saint-Quentin, Hirson et Château-Thierry.

Le principe : rassembler en un même lieu les interlocuteurs qui peuvent informer les personnes en situation de handicap, en maladie chronique, les personnes âgées (ainsi que leurs proches) sur les questions qui les préoccupent au quotidien (droits, de-mandes d’aides… ) et sur leurs projets de vie (scolarité, emploi, vie sociale...).

Rendez-vous est donné au Palais des Sports (avenue Jules Lefèvre). Une quarantaine de stands accueillera le

Santé Handicaps Infos

Moment d’écoute et de partage avec des représentants d’associations de malades, de personnes handicapées et âgées, le Forum Santé Handicaps Infos ouvrira sesportes les 18 et 19 octobre à Château-Thierry.

public vendredi de 14h à 18h et same-di de 9h à 17h. Toutes les associations locales seront présentes ainsi que les partenaires institutionnels incontour-nables tels que la CAF, la MSA, Cap Emploi, la CPAM… La MDPH (Maison départementale des personnes handi-capées) - émanation du Conseil géné-ral - sera présente pour informer les usagers sur les demandes d’aides et notamment sur la PCH (prestation de compensation du handicap).

Des animations seront proposées afin de se mettre dans la peau d’une per-sonne en situation de handicap (ani-mation tactile et atelier Braille avec le Fil d’Ariane, association de déficients visuels), mais aussi pour sensibiliser le public à certaines maladies (prise de tension avec l’Association des Insuffi-sants rénaux) et pour faire la promotion du sport adapté. Handisport 02 pro-posera un parcours d’accessibilité aux personnes valides. Objectif : démontrer que les lieux publics ne sont pas tou-jours accessibles en fauteuil.

A noter que le forum évoque également la question de l’autonomie des per-sonnes âgées. Ces dernières pourront rencontrer les représentants des CLIC (Centres Locaux d’Information et de Coordination), du CCAS (Centre com-munal d’action sociale) ou encore du CODERPA (Comité départemental des retraités et personnes âgées).

rens. 06 12 18 08 52 Facebook Forum Santé HandicapsInfos

Conférences publiquesDeux conférences, ouvertes à tous, sont programmées. Vendredi 18 octobre, à 15h, l’Union évo-quera la réforme de l’AAH (allocation adulte handicapé) et ses conséquences. Samedi 19 octobre à 10h, le Forum reviendra sur une problématique de taille déjà évoquée l’an passé : comment améliorer le soutien aux aidants familiaux ?

A noter que l’inauguration (vendredi à 18h30) aura lieu à l’Hôtel de Ville où un ascenseur a été installé dans le cadre de la mise en accessibilité du bâtiment.

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environnementl'Aisne 198 - Septembre/Octobre 2013

Au bordde la mare

Colloque Ecoquart

Rendez-vous dusamedi 7 septembre au dimanche 13 octobrepour des découvertes100% nature !

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L’ADREE (Association pour le Développement de la Recherche et de l’Enseignement sur l’Envi-ronnement) a pour missions principales la sen-sibilisation à la préservation des zones humides, l’accompagnement des porteurs de projets sur ce thème et la connaissance de ces milieux menacés. L’ADREE accompagne notamment les collectivités et les particuliers dans leur gestion ou création de zones humides.

C’est dans ce cadre que cette association propose depuis 2004 une série de visites nature gratuites baptisées “Le Mois des Mares”. Chaque année,

Le Département de l’Aisne s’est inscrit dans un programme européen pour favoriser le développement des éco-quartiers dans l’Aisne tout en s’appuyant sur le partage d’expériences sur les versants français et belges. Objectif : sensibiliser les maîtres d’ouvrage publics.

Le projet Ecoquart consiste en la réalisation de deux appels à projets sur la période 2012-2014. Les maîtres d’ouvrage publics sont invités à pré-senter leurs projets d’éco-quartiers, d’éco-dé-marches ou encore d’éco-hameaux dans le but de faire connaître leurs actions et de favoriser le par-tage d’expériences. Ils peuvent être accompagnés par un prestataire mandaté par le Conseil géné-ral pour bénéficier de conseils en vue d’améliorer leurs projets.

Ecoquart est conduit en partenariat avec un opé-rateur belge, Eléa, réalisateur d’un premier éco-

Géodomiales RDV

Sorties natureSamedi 12 octobre “Couleurs et Paysages” (avec le CPIE Aisne) : identifiées et collectées sur le ter-rain, les plantes tinctoriales livre-ront ensuite leurs secrets lors d’un atelier pratique. De 10h à 16h. Sur inscription.

Samedi 19 octobre journée mycologique avec cueillette en forêt de 10h à 13h (30 personnes - inscription obligatoire) et atelier d’identification des espèces de 14h à 16h (ouvert à tous).

ConférenceVendredi 18 octobre (20h) : “Les déchets” avec la BDP. Matières plastiques, résidus électroniques, médicaments… les déchets sont encombrants, se dissolvent dans les nappes phréatiques, se ré-pandent dans l’atmosphère. La course est engagée pour créer un monde plus propre. Projection du film “Déchets à ménager”, en pré-sence de la réalisatrice Cécile Cou-raud, et débat.Sur inscription.

Le coin des enfantsMercredi 18 septembre après-midi sur le thème des oiseaux. Lectures d’histoires et projection du dessin animé “La mouette et le chat”.De 14h à 16h, goûter offert. Ins-cription obligatoire (20 enfants de 4 à 10 ans accompagnés maxi-mum).

Mercredi 25 septembre ren-contre avec un auteur jeunesse à l’occasion de la Fête du Livre. Benoît Broyart proposera des échanges autour de textes, lec-tures et jeux d’écriture.De 14h à 16h. Inscription obliga-toire (15 enfants maximum de 8 à 14 ans).

Contact : Géodomia33, rue des victimesde Comportet 02000Merlieux et Fouquerolles03 23 80 32 20www.geodomia.com

Chaussez vos bottes, enfilez un imperméable… Silence et calme sont requis pour observer la vie des mares du 7 septembre au 13 octobre à l’occasion du Mois des Mares.

contact 03 23 23 40 77Romain Pastierou Marion Savaux

www.naturagora.fr

le programme www.geodomia.com

collectivités et particuliers ouvrent leurs portes au grand public pour faire découvrir les zones humides et leur intérêt pour la préservation de la biodiversité. L’occasion pour petits et grands d’ob-server de plus près toute la diversité présente au bord et dans les mares de nos campagnes, tant au niveau de la faune que de la flore.

Cette année, la manifestation fêtera sa 10e édition. Des sorties gratuites seront à nouveau proposées autour de thématiques diversifiées propices à l’échange entre visiteurs et propriétaires/gestion-naires. L’accent sera mis sur les communes et col-

lectivités soucieuses de la protection de leurs habitats aquatiques.

quartier à Mouscron. Des connexions sont égale-ment établies avec d’autres partenaires français et belges.

Un premier appel à projets a eu lieu en septembre 2012. Les projets reçus ont été analysés, selon une grille de critères, par un jury franco-wallon. Le 24 septembre 2013, à Mouscron, les projets seront présentés par leurs porteurs lors d’un colloque gratuit. Ce sera l’occasion pour le jury de procla-mer les résultats. Les lauréats bénéficieront en 2014 d’outils de communication leur permettant de valoriser leurs actions (maquette, film 3D ou encore book pédagogique). Lors de cette journée le second appel à projets sera lancé. Une visite d’éco-quartier sera également proposée. Venez nombreux !

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environnementFaites de la randonnée !

Une partiedu programme

se déroulerasur la Voie verte

de l’Ailette.

l'Aisne 198 - Septembre/Octobre 201313

Les zones humides ont un rôle patrimonial - elles sont l’identité d’un territoire - et présentent nombre d’avan-tages. La loi oblige à leur protection. En effet, ces espaces retiennent l’eau en cas de fortes précipitations et évitent l’inondation des zones habitées.

Elles ont aussi un rôle de filtre naturel qui épure les nappes phréatiques et main-tient une bonne qualité de l’eau. Enfin, elles peuvent caractériser un environne-ment préservé. Pas toujours reconnaissables au premier coup d’œil, la présence de végétations spécifiques dans ces espaces est un bon mo-yen de les localiser.

Le Conseil général a soutenu financièrement la réalisation du “Guide des végétations en zones humides”, ouvrage réa-lisé par le Conservatoire bo-tanique national de Bailleul (CBNB). Ce guide fait l’inven-taire des différentes asso-ciations végétales (quelles plantes vivent avec quelles plantes) se développant en zones humides. Description, photo, espèces de flores pré-sentes, il se veut le plus com-plet possible.

Destiné aux professionnels (comme les bureaux d’étude par exemple) et aux collec-tivités, il est également à la portée des particuliers jouissant d’un minimum de connaissances en botanique. Des exemplaires sont consul-tables à Géodomia où il sera présenté au grand public le 3 octobre prochain.

Contact : GéodomiaMerlieux et Fouquerolles03 23 80 32 20www.geodomia.com

Guide desvégétations en zoneshumides

Organisée par le Conseil général de l’Aisne en partenariat avec le Comité départemental de la randonnée pédestre de l’Aisne (CDRPA) et le Comité dé-partemental olympique et sportif (CDOS), la fête de la randonnée version 2013 se renouvelle.

contact CDOS 03 23 28 60 92

Cap’Aisne - 21 rue du Chemin des Dames 02860 Chamouille

Rendez-vous est donné le 22 septembre dès 9h à Cap’Aisne (base nautique à Chamouille) pour des circuits sur la Voie verte (accessibles aux per-sonnes à mobilité réduite), autour des paysages du Chemin des Dames et des vestiges de l’Abbaye de Vauclair.

Cette grande fête sera l’occasion de pratiquer en famille des activités connues comme les randon-nées pédestres, randonnées cyclo et VTT et le canoë. Des disciplines plus discrètes sont à expéri-menter comme la marche nordique, marche avec appui sur des bâtons, le randochallenge, une ran-donnée par équipes de 2 à 4 participants, courue sous une forme ludique et culturelle : en chemin, les participants répondent à des questions faisant appel à l’observation, sur la flore, la faune, l’his-toire, le patrimoine.

Ceux qui ne perdent jamais le nord pourront par-ticiper à la course d’orientation, une activité spor-tive de navigation avec carte et boussole, encadrée par le club Vervins Orientation. Pour les cavaliers, le Comité départemental de tourisme équestre et l’Association d’Attelage de l’Aisne proposeront des itinéraires balisés.

Côté deux-roues, le Comité départemental de cyclotourisme proposera 3 circuits de 20, 30 et 45 km. Les cyclistes pourront être accompagnés par un capitaine de route. Toujours à vélo, l’asso-ciation des Usagers des Voies vertes de l’Aisne pro-posera deux circuits sur ces axes (20 et 50 km).

Les marcheurs auront le choix entre quatre circuits

concoctés par le Comité départemental de randonnée pédestre : 6 km sur la Voie verte, 10, 12 et 15 km. Des bénévoles prendront la route avec les randonneurs.

La journée sera rythmée par des départs à pied, à che-val, à vélo ou en bateau et des animations offertes par les nombreuses associations présentes sur le site de Cap’Aisne.

Pas besoin d’être un sportif confirmé pour participer, la fête de la randonnée fait également la part belle aux ateliers et aux animations. L’Ufolep dispensera aux séniors des conseils sur la nécessité de l’activité physique d’entretien, le Comité régional olympique et sportif Picardie organisera des tests de forme. Le Conseil général sensibilisera les participants aux bien-faits d’une nutrition équilibrée et de la pratique d’une activité physique via les recommandations de Noëlle Ridoux, médecin au sein de la protection maternelle et infantile (PMI).

L’Association Cerf-Volant de Soissons fera des démons-trations et proposera des initiations aux différents mo-dèles. Sur place, les visiteurs pourront fabriquer leur propre engin volant (moyennant une participation) et voir une exposition de cerfs-volants. Côté nature, l’As-sociation Natur’Anim présentera les particularités de la faune et la flore sur les chemins des Voies vertes lors d’une sortie.

Chamouille

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Obligation prévue par la loi de 2002 relative à la démocratie de proximité. Les propos publiés ci-dessous le sont sous l’entière responsabilité de leurs auteurs.

expression l'Aisne 198 - Septembre/Octobre 201314

La Majorité de Gauche :groupes socialiste, progressiste et communiste

La principale dépense de fonctionnement des Conseils gé-néraux demeure l’action sociale. Il s’agit là d’une dépense obligatoire.

Notons que pour notre Département, un peu plus que partout en France, la charge financière liée aux trois allocations de solidarité que sont le RSA, l’APA et la PCH, continue malheureusement d’augmenter.

Il convient néanmoins de rappeler que, par ailleurs, la majorité de Gauche du Conseil général de l’Aisne

a toujours pris le parti de financer des politiques innovantes, de toute évi-dence indispensables à la vie des habitants de notre département. Ces politiques sont pourtant facultatives.

A titre d’exemple, citons les aides qui sont votées année après année en faveur du sport et de la culture (environ 6,8 millions d’euros), de l’éduca-tion (plus de 15 millions d’euros), de l’économie et du tourisme (presque 4 millions d’euros). Précisons que si ces politiques sont très prisées par l’en-semble des conseillers généraux, puisqu’elles profitent à tous, les dépenses qui y sont liées ne sont votées que par la majorité de gauche du Conseil général de l’Aisne. Que d’incohérence, pour ne pas dire de mauvaise foi chez nos collègues de droite.

De même, ayons à l’esprit que le développement de nos territoires, auquel près de 8 millions d’euros sont dédiés, repose en grande partie sur les

Contrats Départementaux de Développement Local (CDDL). L’ensemble de ces choix témoigne de notre volonté de favoriser le développement écono-mique de l’Aisne.

Vous l’avez compris, l’ensemble de ces dispositifs initié par la majorité de Gauche du Conseil général de l’Aisne, n’est en aucun cas obligatoire : la meilleure preuve en est que l’ensemble des Départements de France ne dis-pose pas d’une telle boîte à outils.

A l’heure où la crise continue de toucher sévèrement notre pays et où le gouvernement a choisi de limiter les dotations aux collectivités territoriales, à l’heure où les recettes de notre Département - par exemple les droits de mutations générés par les transactions immobilières - sont en baisse, nous serons plus que jamais, et vous le savez, soucieux de faire perdurer ce qui a toujours motivé et rendu pertinentes nos décisions en faveur de l’Aisne et de ses habitants.

Par conséquent, soyez assurés que la majorité de gauche s’attachera, comme à l’habitude, à gérer avec rigueur et sérieux notre Département sans renier ses convictions profondes et son attachement sincère à l’action publique et à la solidarité.

Gardonsle cap

Le groupe UMP : C. Blériot, J. Lavrilleux,E. Mangin, F. Meura, H. Muzart, A. Rigaud, I. Vasseur

Première de la liste, la suppression des aides en faveur des étudiants vient d’être actée par le Président du Conseil général, Yves

DAUDIGNY, sa majorité de Gauche et les Indépendants du Conseil géné-ral de l’Aisne le 8 juillet dernier.

Elle est la conséquence de la baisse des concours de l’Etat et de l’aug-

mentation des dépenses sociales. Seule, l’UMP s’est opposée avec force à ce choix injuste.

Au total, plus de 3000 étudiants vont donc être privés d’une aide essen-tielle à la poursuite de leur scolarité alors qu’ils sont déjà, le plus sou-

vent, exclus des systèmes classiques de bourses universitaires.

Cette décision illustre l’ambiguïté du discours tenu. Alors que l’Education a été érigée en priorité nationale par le Ministre PEILLON, la réalité des faits est, une fois encore, tout autre au niveau local.

Surtout, on ne peut pas déplorer que la population axonaise soit parmi les moins nombreuses à effectuer des études universitaires et, dans le même temps, supprimer certaines aides visant, justement, à améliorer cette situation et à assurer un meilleur avenir à nos enfants.

L’avenir de nos étudiants sacrifié

Le groupe des Indépendants

Le budget départemental consacré à la voirie se décompose en plu-sieurs parties dont le programme “grosses réparations” permet d’entretenir le réseau des routes axonaises.

Pour en assurer l’entretien normal, 10 à 12 ME seraient souhaitables chaque année.

Pour 2013, ce sont moins de 5,5 millions qui ont été prévus, soit la moitié de ce qui serait néces-

saire : c’est, malheureusement, une constante depuis plusieurs années, le Département n’est pas au rendez-vous pour l’entretien de sa voirie !

Ce que chacun constate, chaque jour, en empruntant les routes de l’Aisne, l’étude chiffrée, que nous avons réalisée, le prouve en toute objectivité.

Des routes délaissées !

Lors du budget 2013, nous avions donc proposé des crédits supplémen-taires pour la voirie qui n’ont pas été pris en compte et, qui plus est, la majorité de gauche a encore, depuis, baissé de 582 000 E les montants prévus pour l’entretien du réseau secondaire, desservant, en particulier, toutes nos petites communes.

Les choix budgétaires devraient davantage tenir compte de notre ruralité et du nécessaire entretien des voies de communication entre nos villes et nos villages.

Ce n’est assurément pas le cas actuellement !

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culturel'Aisne 198 - Septembre/Octobre 2013

15musique

Festival de Laon :

l'Allemagne

à l'honneur

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culture Le bicentenaire de la naissance de Wagner donne l’occasion au 25e Festival de Laon de germaniser sur toutes les gammes.

Germanophonie

“De Bach à Wagner”, est l’intitulé du voyage proposé pour cette 25e édition du Festival de Laon, du 21 septembre au 13 octobre, une occasion rêvée de redécouvrir quelques-unes des plus belles pages de la musique allemande. Mendelssohn, Mahler, Beethoven, mais aussi Schubert, Schumann et Weber seront notamment à l’honneur au fil d’un programme qui convie entre autres le Royal Flemish Philharmonic et le Sym-phonie Orkest Vlaanderen ainsi que le violon de Nicolas Dautricourt et le pianiste Michaël Levinas pour des sonates viennoises de Beethoven et Brahms.

Sous la baguette de François-Xavier Roth, Les Siècles offriront quant à eux l’emblé-matique Pastorale de Beethoven avant de s’intéresser à Gossec puis à cet atypique personnage de l’ancien régime qu’est le Chevalier de Saint-George, né esclave en Guadeloupe, violoniste virtuose, composi-teur et cavalier au commandement d’un régiment laonnois.

Le festival qui se concentre ordinairement sur la musique du XIXe s’autorise pour

Mendelssohnet Schubert

au programmedu Royal Flemish

Philharmonic.

Incursion en territoire baroque avec les concertos de Bach par l’Ensemble Café Zimmermann.

l’occasion une grande respiration baroque et consacre deux soirées à J.-S. Bach, mo-dèle obligé pour tous ses successeurs alle-mands. Quant au prétexte wagnérien, il se trouve à la source de la création du concert littéraire “Proust, de Wagner à Vinteuil” pro-posé le 12 octobre à la MAL de Laon par la comédienne Marianne Denicourt et le trio George Sand. Les évocations proustiennes de l’auteur le plus cité dans “A la recherche du temps perdu” y côtoient les transcrip-tions pour trio et piano des plus fameux leitmotive wagnériens. En cette veille de commémoration du centenaire de la Grande Guerre le programme propose également un répertoire de chansons pacifistes et de pro-pagande depuis 1870 jusqu’en 1994 faisant la liaison avec un spectacle consacré à la musique dans l’espace concentrationnaire de la Seconde Guerre mondiale.

Partagé sur Soissons et Saint-Quentin, le Festival de Laon inaugure en effet pour sa 25e le principe de la co-production et pro-pose deux soirées de “Concerts-Miroirs” dé-centralisées avec transport gratuit et avan-tages tarifaires.

“A quoi bon s’indigner”de Claude AnnoEssaiEditions Velours16 E

Ancien instituteur à Chauny, Claude Anno pousse un cri de révolte dans ce livre, le cri d’un homme dont la conscience citoyenne souffre de ne pou-voir s’exercer avec force et vigueur. Par quel méca-nisme étrange ce sentiment d’impuissance naît-il face à un monde complexe au rythme d’évolution hyper rapide, alors que notre société démocratique et républicaine, fondée sur des valeurs de justice et d’égalité, promettait le bonheur pour tous ?

Après avoir tracé une brève histoire du XXe siècle, siècle charnière dans l’histoire, et constater l’état de notre monde actuel, l’auteur propose des solutions concrètes au travers d’un projet, l’Organisation de la Consultation des Citoyens (OCC). Ce projet vise à rendre à chacun d’entre nous son pouvoir de participation et de décision dans la sphère politique, économique, culturelle ou éducative... Des idées naïves sans doute, mais n’est-ce pas dans la simplicité que se trouve ou se retrouve le fondement des choses ? En tout état de cause, ce livre est à lire, car comme l’écrit Claude Anno, “l’utopie n’est pas un rêve impossible, c’est un rêve irréalisé”.

“Un jour, le lac” de Yves CouraudRomanEditions B.O.D15 E

Yves Couraud, ensei-gnant et écrivain, ha-bitant à Froidmont-Cohartille, nous livre ici son cinquième roman qu’il qualifie lui-même de roman d’aventures et de fiction...

“Voyager, étymologiquement, c’est parcourir le chemin. En prenant le temps de son temps, sans chercher à arriver vite, voire même sans chercher à arriver. Le but de mon voyage est là. Présent avec moi-même, goûtant chaque minute de ce temps qui passe en douceur...”

L’auteur emmène son narrateur, SO, au cœur des Andes péruviennes pour y réaliser un reportage photographique sur l’ancienne cité Inca de Machu Pichu. Plongé dans une aventure aux multiples rebondissements, il y trouvera tout autre chose...

l'Aisne 198 - Septembre/Octobre 2013 musique

LaonSaint-QuentinSoissons

contactwww.festival-laon.fr

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à lire

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d-rago “16 étages par escalier”

Chanteur à textes, c’est dit. S’il faut trouver un qualificatif évocateur pour parler du bon-homme, arrêtons nous sur celui-là car si ce 2e album du chan-teur de Mont d’Origny s’avère musicalement parlant très riche et plus abouti que son précé-dent (Mi-clos, sorti en 2009) c’est d’abord dans l’écriture que notre artiste semble s’accomplir. Baroudeur au long cours, il nous convie ici au voyage, tant sur les continents et les mers du globe que sur les vagues à l’âme de ses semblables dont il se plaît à dépeindre les hauts et les bas, les travers, les rêves perdus et les infortunes. D’une voix sèche qui ne manque pas de rappeler un certain Renaud de la grande époque, d-rago fait de la méca-nique des mots le fil rouge de sa vadrouille au gré de ces 16 titres qui font étape sur des ambiances marquées, piano jazz du fond du bar, rock prolétarien ou cordes chauffées au soleil de l’Afrique. Pour cette nouvelle aventure musicale l’artiste s’est entouré de musiciens accomplis : Christian Deblock à la basse, le guitariste Eric Legrand échappé des manouches de Manaswing, Freddy Holleville aux fûts, Rémy Charlet aux claviers et Coline Rigot au violon. Une so-lide équipe qui a su insuffler à chaque morceau les couleurs et les contrastes des horizons qu’ils évoquent, du gris granitique d’un trottoir qui se raconte aux touches verdoyantes, rousses et celtiques d’un pub irlandais.

http://d.rago.free.fr

à écouter

Chaque année, le festival est présent sur plus d’une dizaine de lieux du sud de l’Aisne, à Châ-teau-Thierry, Brasles, Fère en Tardenois, Laon, etc. Plus de 40 rendez-vous attendent les spectateurs : concerts, expositions, cinéma, spectacles, stages…

Multicartes et multigenres, le festival veut aborder la création contemporaine de façon festive et per-mettre à tous de découvrir ou de développer son intérêt pour la danse. Pour ouvrir la programma-tion, rien de tel que le vertige de Cavale du choré-graphe Yoann Bourgeois au monument américain à Château-Thierry le mercredi 9 octobre. Les grands noms de la danse contemporaine tels que Daniel Larrieu, Christian Rizzo ou encore Julie Nioche se-ront également à l’affiche, tout comme la nouvelle génération aux propositions multiples et transdisci-plinaires avec Emmanuel Eggermont, Tatiana Julien ou Nina Santes.

Le festival est aussi fortement ouvert sur l’internatio-nal avec Karine Denault (Québec), Claudio Stellato (Italie), Miet Warlop (Belgique), Noé Soulier (Bel-gique) et les danseurs burkinabés formés auprès d’Irène Tassembédo (Burkina Faso).

Le 12 octobre sera le temps fort du Festival avec une Nuit de la Danse durant laquelle les partici-pants pourront découvrir la discipline sous toutes ses formes. A partir de 19h à U1 (Château-Thierry), les organisateurs promettent un voyage riche en surprises à voir et… à faire.

En plus des spectacles en soirée pendant ces 10 jours, le Festival se révèle être un carrefour de dis-ciplines avec pour objectif de mêler les différentes approches de la création. L’Echangeur propose 3 expositions : La résistance et le confort de la fonte

Ça se danse !Château-Thierry

Cavale du chorégraphe Yoann Bourgeoisouvrira le Festival (spectacle gratuit).

Ambiente est une création de Stéphanie Aubin.

émaillée, exposition photographique d’Arnaud Chambon sur la fermeture de la fonderie de Noyon, Trente ans de costumes à danser de Daniel Lar-rieu laissant les visiteurs approcher les costumes de scène d’une compagnie qui a marqué les années 80 et Déluge sur le pont, du photographe Quentin Bertoux, qui retrace le passage des artistes en rési-dence à l’Echangeur. Une programmation cinéma et concert parachèvera les propositions artistiques pour étendre encore les horizons.

Histoire de goûter à la pratique, quel que soit son âge, de nombreuses actions d’éducation artistique et culturelle seront mises en place à l’intention des amateurs (stage de coupé-décalé, stage de danses traditionnelles du Burkina Faso, conférence, etc.) mais aussi des enseignants (formations profession-nelles), des scolaires, des centres sociaux, des mai-sons de retraite…

Du 9 au 19 octobre, l’Echangeur (Centre de développement chorégraphique Picardie) propose pour la 6e année consécutive le festival C’est comme ça ! dédié à la danse contemporaine et aux autres scènes.

contact03 23 82 87 22 - www.cestcommeca.org

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culture l'Aisne 198 - Septembre/Octobre 201318

contact 03 23 61 35 36www.familistere.com

contact 03 23 20 03 28www.fete-du-livre-merlieux.fr

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11 dates, 12 représentations, 1 stage… Une riche saison culturelle 2013/14 s’annonce au théâtre du Familistère Godin. Diversité

enrichissante

La programmation 2013 concoctée par l’association “Les Amis de la fête du livre” fait la part belle aux femmes, à des auteures venues du monde entier. Une marraine de prestige cha-peautera cette 21e édition placée sous la thé-matique “Merlieux aux couleurs du monde” : la Rwandaise Scholastique Mukasonga présen-tera son premier roman, “Notre-Dame du Nil”. Cette fiction, qui a reçu le Prix Renaudot 2012, s’inspire de la violence des conflits rwandais qu’elle a connue enfant.

D’autres grandes écrivaines sont annoncées : Fatou Diome, d’origine sénégalaise, présentera son nouvel ouvrage, “Impossible de grandir”, la poète syrienne Maram al-Masri, l’écrivaine et journaliste littéraire Brigitte Kernel, l’auteure

Haut lieu de l’expression orale, le théâtre du Familistère accueillait débats et spec-tacles au temps de Godin. Fidèle à cette tra-dition, la troisième saison culturelle explore le verbe sous toutes ses formes : théâtre d’objet, documentaire, burlesque, contem-porain, conte, chanson…

Pour lancer sa saison, le théâtre accueillera le 21 septembre un spectacle gratuit : “Ro-méo et Juliette version interdite”, détourne-ment d’un grand classique mêlant le langage soutenu de l’époque à un registre familier contemporain… effet comique garanti !

Le rapport au réel se veut plus fort au fil de cette nouvelle saison avec l’évocation de thématiques difficiles touchant le spec-tateur dans sa réflexion et sa sensibilité. A l’exemple du témoignage autobiographique d’un Congolais exilé en Belgique, témoin gê-nant des massacres dans son pays. “Un fou noir au pays des blancs” est le récit du par-cours d’un étranger qui cherche sa place.

Plongée dans l’Histoire. “Le cabaret de la Grande Guerre” raconte l’histoire de soldats qui s’inventent leur propre cabaret le soir de la Saint-Sylvestre afin de transcender la réa-lité difficile de la guerre. Fils de mineur du Nord, Guy Alloucherie évoquera quant à lui la mémoire ouvrière à travers la brique. Un pur moment de poésie.

française de roman policier Alexandra Schwartz-brod, la Roumaine - axonaise d’adoption - Lucia Jalba… Les écrivains ne sont pas en reste : est ainsi attendu cette année, parmi les plus connus, François Bégaudeau l’auteur du roman “Entre les murs”, inspiré de son expérience d’ensei-gnant en ZEP à Paris, et du scénario du film du même nom qui fut primé à Cannes en 2008.

Animations musicales, ateliers, lectures, dédi-caces, conférences rythmeront la journée autour des pôles environnement (sur le thème des oiseaux) à Géodomia, de la section littérature générale et du pôle jeunesse. Les étals d’une centaine de bouquinistes professionnels et ama-teurs, éditeurs, auteurs, libraires, seront dissémi-nés dans les rues.

Dans un registre plus léger, “Les ensorce-leuses” parleront du besoin d’être coachés dans tous domaines… une dérive de la so-ciété actuelle qui peut tous nous concerner. Place au discours scientifique avec “A la recherche des canards perdus”, conférence traitant du réchauffement climatique au tra-vers d’une expérience de la NASA… ce qui n’empêche pas de verser dans l’humour !

Danse et chanson ne sont pas en reste. La Cie De Fakto proposera deux spectacles mélangeant théâtre burlesque et hip-hop sur des chansons de Bourvil. Enfin, rendez-vous est donné avec “Pigalle” groupe rock des années 80 qui dépeint avec réalisme la vie de quartier et dans les bars, le quotidien des femmes…

spectacles

Installation d’une vaste librairie à ciel ouvert en vue de promouvoir la lecture en milieu rural : la fête du livre de Merlieux revient le dimanche 29 septembre.

Merlieux et FouquerollesHonneur aux dameslittérature

Semaine JeunesseLa Fête du livre débutera avec la Se-maine Jeunesse destinée aux enfants des Communautés de Communes du Chemin des Dames, des Vallons d’Anizy, de la Champagne Picarde et du Pays de la Serre. Des rencontres sont prévues du 23 au 28 septembre dans 55 classes ainsi que dans des centres de loisirs et bibliothèques avec neuf auteurs jeunesse : Jeanne Ashbé, Gilles Bachelet, Edith Bourget, Benoît Broyart, Frédéric Clément, Valérie Dumas, David Dumortier, Phi-lippe Lechermeier, Thomas Perino.

Guise

Retrouvez le programme intégral de la saison culturelle 2013/14 du Familistère sur www.aisne.com

www.aisne.comles de

Aparté(S), par la CieSingulière, spectacle propiceà la participation du public.

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dossierl'Aisne 198 - Septembre/Octobre 2013

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Insertion : actions !

Alors que le chômage touche la population axonaise de plein fouet, l’Aisne lève le voile sur des actions d’insertion, destinées à un public éloigné de l’emploi, qui donnent de bons

résultats chez les bénéficiaires du RSA. Restauration de la confiance en soi, définition d’un projet de formation, découvertes professionnelles, resocialisation… Le Conseil général,

chef de file de la politique d’insertion dans le département, soutient ces actionsqui visent un retour à l’emploi, étape par étape.

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dossier l'Aisne 198 - Septembre/Octobre 201320

Cap’Vert, action à visée professionnelle financée via l’appel à projets insertion du Conseil général, couvre le Saint-Quentinois. “C’est une action innovante qui vise à qua-lifier les publics. L’an dernier 6 personnes ont été diplômées sur 8 ayant passé le CAP en candidat libre. La plupart a aussitôt signé un contrat” se réjouit Sophie Rekut, directrice de l’AIPSQ. Cette action d’inser-tion sera prochainement mise en œuvre

La MEF (Maison de l’emploi et de la for-mation) du Pays Chaunois propose aux béné-ficiaires du RSA un atelier “Mobilité” à Ter-gnier. Ils y découvrent l’offre de transports en commun disponible sur le territoire, tout en travaillant les savoirs de base par le biais d’exercices sur l’utilisation de ces transports ou l’étude du code de la route. Cette double finalité fait l’originalité de cette action.

Le groupe se réunit une à deux demi-journées par semaine durant 6 mois. 26 personnes sont accueillies sur l’année 2013/2014 grâce au soutien du Conseil général.

“Tous les participants n’ont pas le même ob-jectif. Certains viennent se préparer à passer le code. D’autres veulent apprendre à utiliser les transports en commun. Ils ont tous envie de sortir de chez eux pour recréer du lien

Brigade verte pro

Objectif mobilité

Travaux pratiquesDébut juillet une nouvelle équipe (11 hommes et 1 femme) a été constituée. La polyvalence est le maître mot de leur formation : tondre, débroussailler, tailler, créer du végétal ou du minéral, … “Ils doivent savoir comment tel arbuste grandit, comment il se taille, quel est son intérêt ornemental.”

Au quotidien, le chantier d’insertion réalise divers travaux pour la Ville et la Communauté d’agglomé-ration de Saint-Quentin (entretien du Parc d’Isle, aménagement de squares de quartier). Dans le cadre des Commémorations du Centenaire de 1914-1918, le chantier pourrait prochainement travailler sur la thématique de la Grande Guerre sur les entrées de ville et les ronds-points.

Un bon tremplinLes anciens stagiaires se réunissent une fois par mois. Nicolas et Sophie suivent des heures de conduite et sont en attente d’une place pour passer l’examen du code. Sophiea bénéficié d’une aide financière de la Mission Locale. Son ami Nicolas, intérimaire, recherche un emploi sur le Chaunois.Tous deux se déplacent en deux-roues.

Martine utilise les transports en commun. Elle n’hésite pas à se rendre seule à Chauny, Saint-Quentin et Laon pour ses démarches administratives.

Son amie Sandrine est entrée en formation “Compétences clés” en vue d’intégrer une formation d’auxiliaire de vie sociale (DEAVS).

Tous déplorent que les six mois d’atelier soient passés si vite !

Saint-Quentin

Tergnier

Mis en place par l’AIPSQ (Association d’insertion du pays saint-quentinois), le chantier d’insertion “Cap’Vert” se distingue par sa finalité : passer un diplôme, en l’occurrence un CAP agricole option “travaux paysagers”.

social” résume la formatrice Laëtitia Cocart.

“Je leur apprends à décrypter une grille d’horaires pour leur permettre de se dépla-cer en toute autonomie.” Les participants reçoivent un guide pratique comprenant les horaires, les différents transports, une notice d’utilisation du site internet de la SNCF et du site de covoiturage du Conseil général.

Pour mettre en pratique leurs acquis, ils or-ganisent des sorties culturelles. “C’est l’occa-sion d‘utiliser internet pour des recherches puis de prendre le bus, le train, le métro, en fonction de ce qu’ils veulent visiter.” Au pro-gramme : le Musée des métiers d’antan de Saint-Quentin, la Cité des Sciences à Paris, l’hippodrome de Compiègne… Enfin, une initiation à la conduite d’une heure leur est proposée.

Apprentissage de la taille “japonisante” d’un conifère du Parc d’Isle.

sur le territoire du Vermandois sous le nom “Créa’vert”.

Les candidats sont salariés en CUI (Contrat unique d’insertion 20h/semaine). Ils prépa-rent leur diplôme en un an au lieu de deux. “Le métier a évolué, il faut avoir des compé-tences en maçonnerie et en électricité. Il y a nombre de nouvelles techniques à apprendre

pour réaliser des toitures végétalisées, des pavages et dallages” explique Etienne Desruenne, formateur en élagage et espaces verts.

L’enseignement est dispensé par les profes-sionnels de Hortibat (centre de formation implanté à Bohain en Vermandois). “Devenir en Vermandois” est également sollicité pour les épreuves de français et mathématiques. Les “apprentis” doivent réaliser deux stages, dans les secteurs public et privé.

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dossier

Une boutique solidaireA La Fère, “Le vestiaire social” est un chantier d’insertion de couture/vente mis en place par le SAMPS (Service d’actions médico-psycho-sociales) à destination de femmes peu qualifiées.

Les bénéficiaires du RSA y réintègrent des savoirs de base, comme le respect des horaires. Le chantier est fondé sur la récu-pération de vêtements remis en état et repassés pour être vendus à prix modique dans la boutique “Au panier des affaires” en centre-ville. Un service de repassage et de retouches est proposé aux particuliers, avec ramassage des panières à domicile pour les personnes âgées.

Les salariées sont polyvalentes. Elles ap-prennent à coudre en s’entraînant sur du papier. Pour le repassage, elles débutent sur les habits à vendre. La vente et la gestion de la caisse se fait en binôme : une ancienne apprend le métier à une nouvelle arrivée.

“Rompre la solitude” est un chantier d’insertion - profitant à la fois aux bénéficiaires du RSA (hommes ou femmes) et aux per-sonnes âgées isolées - mis en place par le CCAS (Centre commu-nal d’action sociale) de Château-Thierry. Ce chantier unique dans l’Aisne permet à deux publics isolés de renouer du lien social. Les salariés font de l’accompagnement gratuit. Au programme selon les envies : discussion, jeux de société, balade, pâtisserie, lecture…

Femmes en actions

Exemple de réussiteAnaïs Bonnouvriée, 32 ans, a été salariée du chantier du 1er janvier au 15 mars. Elle a aussitôt intégré un Titre professionnel d’Assistante de Vie aux Familles, une formation à temps plein réalisée en 3 mois au lieu de 6. Actuellement, elle est en contrat jusqu’au 31 janvier 2014 avec une association d’aide à domicile de Chauny. Cette maman de trois enfants, qui assiste les per-sonnes âgées au quotidien, doit encore valider un examen pour décrocher son diplôme.

De belles rencontresC’est une belle complicité qui est née entre Micheline Maitrot, 85 ans, et Séverine Toupenet, 37 ans. Entrée dans l’action il y a un an et demi, Séverine a le projet de passer son diplôme d’AMP (aide médico-psychologique) pour travailler avec des enfants handicapés. Maman de trois enfants, elle a par le passé enchaîné les contrats aidés dans la petite enfance avant d’arriver dans l’Aisne et de rejoindre le chantier.

Micheline Maitrot a fait appel au service du CCAS pour pouvoir se promener. “Mon médecin m’a conseillé de marcher mais j’avais peur toute seule de chuter.” Quand le temps le permet les deux femmes marchent 45 minutes... et ont de longues conversations !

Face à la surreprésentation des femmes isolées au sein du public bénéficiaire du RSA, des chantiers d’insertion spécifiques sont développés avec le soutien du Conseil général.

Claudine, 50 ans, qui veut devenir nourrice agréée,

apprend à repasser comme une pro aux

côtés de Juliette,46 ans, entrée

en formation en septembre (agent

d’entretien).

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La Fère

32 CUI sont signés chaque année pour 6 mois renouvelables. Les salariées travaillent avec Sylvie Claerbout, accompagnatrice socioprofessionnelle, à la définition de leur projet professionnel. Stages de découverte, ateliers, formations et aides financières sont mobilisables pour un retour à l’emploi.

contact CCAS 03 23 69 42 12pour les personnes âgées intéressées

“Nous proposons un accompagnement de qualité tout en permet-tant à nos salariées de progresser. A la différence d’autres chantiers, elles travaillent seules et doivent donc faire preuve d’autonomie” résume Sylvie Mautalent, encadrante.

Actuellement 43 personnes âgées ou handicapées bénéficient de ce service. Six femmes sont embauchées pour 6 mois à 2 ans. Leur objectif : remettre un pied dans le monde du travail. Sylvie Mauta-lent les accompagne dans la recherche d’une formation, d’un stage en entreprise ou d’un emploi. “Mon rôle est de faire émerger puis confirmer un projet professionnel.”

Château-Thierry

Une compagnie appréciée

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dossier 22l'Aisne 198 - Septembre/Octobre 2013

www.aisne.com

Une première étape“Chemins d’horizon” est un atelier à visée so-ciale proposé par ADF (Avenir et développe-ment formation) à Fère en Tardenois, Neuilly Saint Front et Villers-Cotterêts. Objectif : lever les freins qui ne permettent pas pour le mo-ment aux bénéficiaires du RSA d’accéder à un chantier d’insertion. “Nous sommes dans la première étape du parcours d’insertion : nous les préparons à entrer dans d’autres dispositifs en travaillant la ponctualité, la politesse, le respect des autres” résume la formatrice, Annie Dumont.

A Fère en Tardenois, les 7 participants se retrouvent un vendredi sur deux. Isolés, ha-bitant un canton rural, ils sont ici pour retis-ser des liens sociaux. “Ils échangent leurs expériences. Ils sont très investis. Un esprit de solidarité s’est instauré.” Ils travaillent sur l’image de soi (manucure), la gestion d’un budget, la mobilité… et participent à des sorties culturelles et des ateliers créatifs. “Ce sont des petites choses qui peuvent les aider à reprendre confiance.”

Cet été l’un des participants a rejoint le chantier d’insertion du Vieux Château à Fère en Tardenois. Un premier pas positif dans son parcours de retour à l’emploi.

Recréer du lien social

L’absence de moyens de transport est un frein à l’insertion des bénéficiaires du RSA : nombre d’ac-tions et formations se déroulent en zones urbaines. Zoom sur trois actions délocalisées, au plus proche des habitants, soutenues par le Département dans le cadre de son appel à projets Insertion.

Elles resignentpour 6 moisFlore Kress, 22 ans, de Rozoy-sur-Serre et Christelle Oudin, 24 ans, de Montcornet renouvellent leur participation. “Nous sommes satisfaites : nous organisons des sorties et rencontrons du monde. Nous avons revu les bases, tout ce que nous avions oublié de l’école et travaillé notre CV.”

Enthousiastes, les deux jeunes filles ont profité de stages de découverte des métiers. Flore se destine à l’aide aux personnes âgées. “Dans six mois, je passerai les tests pour entrer en forma-tion” se réjouit-elle.

Se sentir mieuxLe SAMPS (Service d’actions médico-psy-cho-sociales) basé à Tergnier met en place - avec le soutien du Conseil général - un accompagnement personnalisé santé à destination des personnes en situation de précarité, qui ne se soignent pas par méconnaissance du parcours de santé, manque de motivation ou de mobilité.

“C’est une action prisée par les assistantes sociales qui ont besoin d’un diagnostic médical pour aider les bénéficiaires du RSA.” Le SAMPS détermine quels sont les problèmes de santé (physiques ou psy-chologiques) qui les empêchent d’évoluer positivement vers une insertion sociale ou

Engagéspour 3 mois

renouvelables,les partici-

pants peuvent quitter l’action

pour entrer dans d’autres

dispositifs.

professionnelle. “Nous les aidons à prendre conscience de leurs problèmes et à enta-mer une démarche de soins” résume Bru-no Decarpentry, Directeur des opérations au SAMPS.

Une équipe pluridisciplinaire (psychologue, infirmier, médecin, travailleur social, ani-matrice socio-esthéticienne) intervient sur tout le département depuis 2011. “Les entretiens ont lieu à domicile. Nous accom-pagnons les bénéficiaires aux premiers ren-dez-vous médicaux mais ensuite ils doivent devenir autonomes.”

Chaque année 220 suivis (de 3 à 6 mois) sont réalisés, principalement sur La Fère, Saint-Quentin et la Thiérache. Les problé-matiques les plus courantes demeurent les addictions (alcool) et les troubles psycholo-giques liés à la dépression.

Reprendre confiance “Acteurs actifs de la société” est un atelier à visée sociale qui se déroule à Montcornet. Proposé par le CFP 02 (Centre de formations personnalisées), il se destine à un public qui ne pourrait pas se rendre à Laon pour suivre un tel atelier. Un ramas-sage est organisé sur Rozoy-sur-Serre pour les habitants des villages alentour.

Les participants, engagés pour six mois, sont vo-lontaires. Leurs objectifs : gagner en autonomie, en confiance et rompre l’isolement. Ces bénéfi-ciaires du RSA travaillent sur différents thèmes : bien-être et santé, image de soi, budget, mobi-lité, socialisation, projet professionnel, remise à niveau. “Avant d’arriver à l’emploi, il y a quelques marches à gravir” résume Ludovic Canon, direc-teur pédagogique.

Le groupe, qui se réunit chaque jeudi, organise des sorties et, par exemple, des animations pour les personnes âgées. “Cet engagement local peut les aider à se sentir utiles et à gagner en confiance.”

Chacun travaille sur la définition de son pro-jet professionnel. Des stages de découverte des métiers sont réalisés en entreprises. “Nous les aidons à s’approprier l’outil informatique pour tra-vailler leur CV.” Les bienfaits de cette action se ressentent au quotidien. “Je me sens capable de faire autre chose que de rester à la maison et faire le ménage” témoigne une participante.

Pour toutes informations, contactez votre UTAS : les coordonnées sur

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dossier 23l'Aisne 198 - Septembre/Octobre 2013

Ludovic Bourlet, 27 ans, embauché le 15 mars 2013Mal orienté, Ludovic détient un CAP collectivités (ménage-restauration) alors qu’il souhaite devenir chauffeur routier. Après avoir enchaîné les petits boulots il a rejoint le chantier d’insertion. Prochainement il pour-rait bénéficier d’une formation CACES nacelle. “C’est un salarié modèle : sérieux, motivé et ponctuel” se félicite son encadrant.

Melissandre Berland, 25 ans, embauchée le 1er février 2013C’est en première année BAC Pro Production Equine que Melissandre a rencontré des difficultés avec son employeur l’amenant à abandonner ses études. Prise en charge par une assistante sociale, elle a bénéficié d’un accompagnement social puis d’un accompagnement professionnel. Très motivée, elle se destine à l’aide à la personne. “Je suis une forma-tion pour devenir auxiliaire de vie familiale. J’aime aider les gens.”

Depuis 2006, le service Insertion du Conseil général propose aux bénéficiaires du RSA de passer le Diplôme d’Etat d’auxiliaire de vie sociale (DEAVS), une formation qua-lifiante dans un secteur d’activités porteur d’emplois.

A Soissons, La Fère et Saint-Quentin, 105 per-sonnes ont eu accès à cette formation de 10 mois comprenant 4 stages. Brigitte De Sousa Brito a raté les tests de sélection dans un pre-mier temps. Après une remise à niveau, elle a repassé cette épreuve avec succès. Mère au foyer, elle n’avait pas travaillé depuis 10 ans. “J’ai arrêté l’école à 16 ans. J’ai enchaîné les

Se reconstruire

Changer de vie

Fère en Tardenois

Le chantier d’insertion du Vieux Château fête ses vingt ans. Porté en direct par le Conseil général,il permet aux bénéficiaires du RSA de redécouvrir le monde du travail tout en participant à la sauve-garde de notre patrimoine.

Le chantier accueille 10 salariés - en contrats aidés (de 6 mois à 2 ans) - éloignés de l’emploi depuis de nombreuses années. “Nous leur don-nons les clefs, c’est à eux d’ouvrir la porte” rap-pelle Pascal Guidoux, encadrant technique.

Les bénéficiaires du RSA ne viennent pas ici pour apprendre un métier mais pour réintégrer des savoirs de base comme le respect des ho-raires, des consignes, le travail en équipe. “C’est du donnant-donnant, je sais être ferme quand cela s’avère nécessaire. Le chantier est ouvert au public et jouxte un hôtel 5 étoiles. Je tiens au respect du site et du voisinage.”

Au planning de la semaine : entretien général des 4 hectares du site, remise en état de la contre-escarpe (talus en pierres), maçonnerie, travaux de métallurgie (fabrication de grilles de protection)… Chaque mercredi les salariés rencontrent une accompagnatrice socioprofession-nelle (ASP), Mme Henon pour bâtir leur projet professionnel. L’objectif : passer une formation qualifiante et décrocher une embauche. Pour ce faire, ils ont la possibilité de faire des stages en entreprises.

Environ 150 salariés ont participé au chantier à ce jour. “C’est une vic-toire de voir quelqu’un partir avec quelque chose en poche.”

contrats aidés en maisons de retraite sans aucune qualification.”

A 39 ans, elle a suivi la formation à temps complet. “Ce fut difficile car je n’avais pas d’autres revenus que le RSA pour vivre.” Désormais les bénéficiaires du RSA peuvent faire appel à l’APRE (Aide personnalisée de retour à l’emploi).

Brigitte avait envie de s’en sortir et a sur-monté tous les obstacles : pannes de voiture, garde de ses 4 enfants… “J’habitais Serau-court mais heureusement j’avais le permis. En ayant de la motivation et beaucoup d’aide j’ai réussi. Enfant, je voulais être infirmière.”

Maître de stage !Le diplôme en poche Brigitte a été embauchée comme aide à domicile chez ADHAP. Aujourd’hui, forte de 3 années d’expérience, elle est devenue maître de stage ! Elle puise dans son expérience personnelle pour rassurer ses stagiaires DEAVS. “C’est possible de s’en sortir. Les travailleurs sociaux sont là pour nous aider… mais on ne le comprend pas toujours. Cette formation a changé ma vie… heureusement qu’ils m’y ont poussée !”

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Musicien et passionné, Jean-François Pigache offre un bel écrin à son festival : le théâtre Godin.

La 11e édition du FamiliJazz, qui aura lieu du 27 septembre au 13 octobre, reste fidèle à sesobjectifs : partager une musique sans frontières dans un esprit de convivialité. Rencontre avec son co-fondateur, Jean-François Pigache.

Un air de jazz !

portraits 24l'Aisne 198 - Septembre/Octobre 2013

En 2002, lorsque Jean-François Pigache, musicien amateur, décide avec son ami Phi-lippe Goret de mettre en place un concert dans l’enceinte du théâtre Godin, il ne pen-sait pas que cela prendrait une telle ampleur ! “On a toujours été passionnés de jazz. Au début, c’était surtout l’occasion de faire vivre le théâtre. On a demandé à Jacques Mahieux, musicien professionnel de renom-mée internationale et originaire de Guise, de venir jouer. Il nous a donné d’autres contacts et c’est comme ça qu’on a lancé le festival l’année suivante.” Les deux amis se sont d’abord rattachés à l’ADEPAGUI avant de voler de leurs propres ailes en créant l’asso-ciation Jazz’Thémis en 2008.

Aujourd’hui, le FamiliJazz c’est une série de

rens. www.familijazz.com

3 week-ends jazzy

Guise

concerts au théâtre Godin mais aussi toute une partie “off” gratuite. “Quand on a com-mencé, le festival se déroulait sur un seul week-end, maintenant il s’étend sur trois ! On a sans cesse de nouvelles idées, mais il faut être en mesure de les réaliser... Cette année on lance un ciné-concert avec à l’af-fiche un film muet accompagné au piano.” L’association est donc toujours en quête de bénévoles.

Si le festival est désormais un temps fort de la saison culturelle, c’est que le premier cri-tère dans l’élaboration du programme reste la qualité. Le public et les artistes ne s’y trompent pas, ils sont chaque année au ren-dez-vous. “Beaucoup de musiciens veulent venir jouer au théâtre. On a eu du mal à

être connus mais maintenant on est recon-nus.” L’an dernier, environ 2 000 personnes étaient présentes.

Avec une programmation variée “Jazz & Musiques du Monde”, l’association vise un public large. “Pour les premières parties des concerts au théâtre, nous faisons appel à des groupes régionaux, pour eux c’est une belle carte de visite.” L’association ne s’arrête pas là, l’éducation est aussi un objectif primor-dial. “On organise des ateliers pour les sco-laires animés par un musicien. Ils présentent ensuite leur travail en première partie d’un concert.”

L’argent récolté grâce aux concerts payants permet de financer la location du théâtre, le cachet des musiciens, la technique, mais également de faire un don de 300 E aux Restos du Cœur.

A 64 ans et après 11 années passées à travailler au développement du FamiliJazz, Jean-François Pigache aimerait que la nou-velle génération prenne la relève. “C’est un beau projet désormais bien établi alors on voudrait trouver des personnes motivées à qui on pourrait passer le relais en dou-ceur…” L’appel est lancé !

Le off :- Des concerts gratuits en ville, dans les restau-rants, à la salle des fêtes et au château fort.

- Des ateliers Jazz pour les scolaires.

- Un “Famili’Club”, esprit “cabaret”.

- Un atelier jazz pour les musiciens.

- Un ciné-concert : film muet accompagné au piano.

Partie off gratuite

Les concerts au théâtre :Ve. 4 octobre : l’orchestre de Franck TortillerFranck Tortiller, ancien directeur de l’orchestre national de jazz, vibraphoniste et compositeur rend hommage à Janis Joplin. Il propose aussi des compositions originales dans l’esprit musical de l’époque : blues, rhythm and blues, jazz et folk.

Sa. 5 octobre : Hadouk TrioMeilleure formation française aux Victoires du Jazz 2007, ce trio vous embarque d’un continent à l’autre, entre jazz et world, Afrique et Orient. Avec eux sur scène, 25 instruments pour une traversée inoubliable de paysages sonores éclectiques qui mêlent jazz et rock.

Ve. 11 octobre : Les Pommes de ma DoucheVoilà dix ans que ces cinq musiciens adeptes de Django Reinhardt “grattent” ensemble. Ils vous in-vitent dans leur univers musical où se côtoient jazz manouche, chansons françaises et valses gitanes.

Sa. 12 octobre : Marc Berthoumieux QuartetDans la lignée de Richard Galliano, il est un de ceux qui ont installé l’accordéon au royaume du jazz. Sa musique vous réconcilie avec cet instrument et vous transporte bien au-delà du jazz, dans un monde de pure émotion.Prix des concerts :

12 € et 10 € (tarif réduit)

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portraits Elle baigne dans le foot depuis sa plus tendre enfance, entourée d’une famille de passionnés du ballon rond. Rencontre avec Marine Julian, plusieurs fois sélectionnée en Equipe de France.

Cartonbleu

L’exotisme sauce axonaise

Anne-Sophie Bercet à l’aube d’une brillante carrière.

La jeune Marine a eu une courte passion pour la gym mais très vite elle a préféré taper du ballon avec son grand frère Alexandre. Elle intègre l’équipe de Seboncourt à l’âge de 9 ans, puis rejoint l’Olympique Saint-Quentinois, séduit par son jeu. Elle y joue dans l’équipe des garçons de 10 à 15 ans.

Marine progresse rapidement, ce qui lui vaut deux sélections en équipe de Picardie pour

“Nénuphar aux parfums des tropiques”... quand on entend le nom de ce dessert, on a des envies d’évasion, quand on y goûte, nos papilles nous transportent ailleurs. C’est avec cette création que la passionnée et énergique Anne-Sophie Bercet a décroché le titre de championne de France des des-serts en mars dernier, voyant ainsi son travail et son talent récompensés.

Cette jeune Holnonaise ne prenait pour-tant pas le chemin des cuisines. Après un Baccalauréat général, elle hésite, et finit par s’inscrire en faculté d’espagnol à Amiens. La vocation était cependant déjà là : la cui-sine, c’est une affaire de famille. “J’avais déjà cette passion parce que mon père est restaurateur. Après le Bac, j’ai visité l’école hôtelière du Touquet mais il était trop tard pour déposer mon dossier.”

Après deux ans en faculté, elle décide de changer de voie. “Je me suis rendu compte que mon amour de la cuisine était plus fort.” Anne-Sophie intègre donc un BTS hôtellerie/restauration et effectue deux stages : l’un au Ritz à Paris, l’autre au Martinez à Cannes. Puis, elle s’inscrit à l’école hôtelière du Tou-quet pour se spécialiser en pâtisserie.

25l'Aisne 198 - Septembre/Octobre 2013

Holnon

la coupe nationale. Elle est alors repérée par des sélectionneurs nationaux. Ses nombreux efforts sont payants et elle entre au Pôle Es-poir de Liévin en 2012. Le Pôle Espoir, “c’est le top pour l’entraînement et la progression, il n’y a que 5 centres en France et les places sont très chères” précise son père.

Là-bas, elle s’entraîne 2 heures par jour et suit en parallèle des cours en 1re ES dans un lycée. Mais s’entraîner n’est pas jouer et la

A 16 ans, Marine a déjà plusieurs sélec-tions en Equipe de France à son actif.

jeune fille de 16 ans, tantôt milieu offensif ou attaquante, défend les couleurs du club de foot féminin d’Hénin-Beaumont.

En une année Marine a vécu beaucoup de changements : internat, entraînements in-tensifs, rythme soutenu mais en février 2013, c’est la consécration : elle est sélectionnée une première fois en Equipe de France U16 (équipe de jeunes filles de 16 ans) pour par-ticiper à un tournoi amical en Espagne.

En juillet, la jeune footballeuse est une nou-velle fois appelée pour un tournoi au Qué-bec. Mais pas de quoi lui faire perdre la tête. Même si elle rêve de jouer en équipe A (les adultes) et d’intégrer un grand club comme Lyon ou le PSG, Marine considère sa passion “comme secondaire”. Pour l’instant, elle en tire le meilleur : rencontres incroyables, voyages, bonne hygiène de vie, mais “ma vie ce n’est pas que le foot”.

Ensuite, tout s’enchaîne très vite. Elle tente l’aventure du championnat. Elle crée son dessert, dépose son dossier, s’entraîne in-tensivement, remporte la finale régionale du Nord, va en finale nationale, et termine sur la plus haute marche du podium, la médaille autour du cou. “Quand le président du jury m’a appelée, j’ai eu du mal à réaliser, j’ai dû aller sur le devant de la scène pour expliquer mon dessert. Cette victoire, c’est un grand bonheur !”

Aujourd’hui, Anne-Sophie, 23 ans, a terminé l’école mais n’a pas pris de repos pour autant. Elle a refusé un poste chez un grand pâtissier pour en accepter un autre, qui laissera plus de place à sa créativité, en région bordelaise. “C’est un nouveau concept, on va ou-vrir une “pâtisserie minute” à base de pâte à choux sur le devant de la boutique du traiteur. Un peu comme un “bar à choux.”

Son objectif ultime : avoir un jour son propre restaurant ou sa pâtisserie. “Je veux pousser ma carrière au maximum mais sans délais-ser mes proches. Il faut savoir faire des com-promis.”

Seboncourt

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un temps d'avance l'Aisne 198 - Septembre/Octobre 2013

La conservation des découvertes issues des fouilles archéologiques est une problématique inquiétant nombre de dé-partements. Elles doivent être répertoriées, étudiées, préservées de l’usure du temps et accessibles aux chercheurs désireux de les étudier.

Dans l’Aisne, le CCEA (centre de conservation et d’études archéo-logiques) de Soissons est né de la volonté partagée de la DRAC (Direction régionale des affaires culturelles), du Conseil général et de la Ville de disposer d’un lieu dédié à la préservation et l’étude des collections, dans de bonnes conditions, afin de soulager les réserves des structures existantes. Les archéologues peuvent désor-mais consulter à loisir les pièces qui les inté-ressent.

Pour rappel les fouilles sont réalisées en amont des chantiers (constructions ou réfec-tions de bâtiments et routes). Les opérateurs étudient durant deux années maximum les objets trouvés avant de les reverser au ser-vice régional de l’archéologie (SRA-DRAC).

Faille temporelle

Le département dispose désormais d’un CCEA (Centre de conservation et d’études archéologiques) dédié à la préservation, au recensement et à l’étude du matériel issu des fouilles archéologiques. Une avancée majeure.

contact 03 23 93 30 50

Un rayonnement internationalSheila Bonde et Clark Maines, deux universitaires américains, sont littéralement tombés en amour pour l’Abbaye Saint-Jean des Vignes. Résidant en Nouvelle Angleterre, ils enseignent l’histoire de l’art et l’architecture dans deux prestigieuses universités : Brown et Wesleyan.

Cet été, ils ont travaillé au sein du CCEA au reconditionnement du matériel archéologique issu de leurs fouilles : 800 caisses au total. L’objectif : remplacer les boîtes obsolètes par de nouvelles, homologuées pour les réserves archéologiques. L’occasion de remettre à jour l’inventaire des fouilles réalisées de 1982 à 2001.

C’est avec enthousiasme qu’ils évoquent leur “rencontre” avec Soissons alors qu’ils recherchaient un sujet d’étude. “Nous avons choisi Saint-Jean des Vignes par plaisir et par passion. Il y a peu de sites médiévaux aux USA… mais nous ne pensions pas être encore ici 30 ans après ! Nous voulions comprendre le fonctionnement de l’abbaye dans son ensemble et son évolution au fil des siècles. Nous aimons fouiller pour obtenir des ren-seignements sur la vie quotidienne dans l’abbaye et aux alentours. C’était une énorme entreprise qui gérait les fermes, les forêts, les rivières, les vignes. Nous avons été particulièrement marqués par la compréhension du réseau hydraulique, l’un des premiers réseaux sous pression à longue distance.”

Soissons

26

Il fallait donc un centre de conservation en capacité d’accueillir toutes ces trouvailles.

Bâtiment municipal, le CCEA est géré par le Conservateur du musée de Soissons, Domi-nique Roussel. Situé sur le site de l’abbaye Saint-Jean des Vignes il jouxte le centre ar-

chéologique de l’INRAP (institut national de recherches archéo-logiques préventives), le service archéologie du Musée, le Centre d’étude des peintures murales romaines (CEPMR).

Le rez-de-chaussée est réservé aux chercheurs : ils y disposent

d’espaces pour étudier les pièces, procé-der aux inventaires et reconditionnements. Réserve vivante, le CCEA peut accueillir des visites scolaires et exceptionnellement le grand public, à l’occasion de la Nuit des

Un pôle archéo à

Saint-Jean des Vignes

Jetez un coup d’œil…Le bâtiment, d’un coût de 2,9 ME, a été financé par le Conseil général (525 742 E), la Ville de Soissons, l’Etat, le Conseil régional, la Communauté d’Agglo-mération. Semi-enterré, il se distingue par une architecture contemporaine et un aspect “rouillé”. Petite particularité : la faille. En bas d’un escalier, elle permet aux badauds de découvrir les réserves depuis l’extérieur. Les résultats des fouilles sont exposés dans de larges vitrines qui seront régulière-ment réaménagées.

musées par exemple.

En sous-sol le bâtiment est doté de trois réserves. L’une est consacrée au Centre d’étude des peintures murales romaines (CEPMR) qui y stocke les bris découverts lors des fouilles et les restaurations achevées ou en cours. La réserve la plus vaste, d’une capacité de 20 000 caisses, est occupée par le SRA (DRAC). C’est ici qu’est entreposé tout le matériel découvert lors des fouilles sur le territoire axonais, tous sites et périodes historiques confondus. Enfin, le musée dis-pose de sa propre réserve pour, entre autres, conserver les grosses pièces lapidaires telles que des moulins à farine, des sculptures et statues … Une mine de trésors !

Les deux universi-

taires, aux côtés de

Dominique Roussel

(à droite), fouillent

depuis plus de trente

ans le passé de

Saint-Jean des Vignes.

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histoire

En 1892, Hachette lui commande l’Histoire générale du IVe siècle à nos jours. Il en dirige la publication avec Alfred Rambaud. De 1903 à 1911, dix-huit volumes paraissent.

Ces livres, destinés à l’enseignement primaire, abordent l’Histoire de façon chronologique et sont adaptés à chaque niveau. Ils connaissent un immense succès et ce sont de ces ouvrages que sont restées les expressions comme “le vase de Soissons”, “nos ancêtres les Gaulois”, “le bon Roi Henri IV”…

En 1905, il accepte une nouvelle commande l’Histoire de France illustrée depuis les ori-gines jusqu’à la Révolution, les neuf volumes seront publiés de 1920 à 1922, retardés par la Première Guerre. En 2009, les Editions des Equateurs ont réédité ces vingt-sept volumes, qui peuvent laisser penser à une vision obso-lète de l’Histoire mais qu’il faut impérativement replacer dans le contexte de l’époque.

Ernest Lavisse a également écrit des ouvrages plus personnels comme Souvenirs, publié en 1912, où il narre son enfance au Nouvion et ses liens avec sa famille. Il y évoque également la naissance de sa passion pour l’Histoire.

Portrait d’Ernest Lavisse (dessin de Guth, gravure de Ruffe) issu de La Revue Illustrée.

Personnage éminent de la IIIe République, Ernest Lavisse historien et membre de l’Académie française est né au Nouvion-en-Thiérache en 1842. Ses livres d’Histoire ont accompagné des générations d’écoliers jusqu’à la fin des années 50.

Enfant de commerçants de fils à dentelle au Nouvion-en-Thiérache, Ernest Lavisse entre à l’école en 1848. Rapide-ment, ses maîtres successifs décèlent chez le jeune garçon des facultés d’apprentissage supérieures à celles de ses camarades.

Grâce à la fonction de délégué cantonal et à la qualité de lieutenant de pompiers de son père Louis, Ernest obtient une bourse et part suivre ses études secondaires au collège de Laon en 1852. En octobre 1855, il rejoint Paris pour continuer sa scolarité et intègre en 1862 l’Ecole Normale Supérieure.

En 1865, il est reçu brillamment à l’agréga-tion d’histoire. La même année il devient pro-fesseur au sein du prestigieux lycée Henri IV. Resté proche de ses racines nouvionnaises, il y épouse Marie Aline Longuet en 1866.

Ernest Lavisse devient en 1868 le précep-teur particulier du Prince Louis-Napoléon, appelé “le Petit Prince”, fils de Napoléon III. C’est Victor Duruy, Ministre de l’Instruc-tion publique qui le recommande auprès de l’Empereur. Ernest Lavisse, devient par la suite le directeur de Cabinet du Ministre Duruy.

La chute de Napoléon III en 1870 touche pro-fondément le bonapartiste convaincu qu’est Lavisse. Après cette défaite, il rejoint Berlin pendant trois ans pour y étudier le fonction-nement du système universitaire. Pendant son séjour il consacre ses recherches à l’His-toire et aux origines de la Prusse et prépare deux thèses, il publiera quelques ouvrages en rapport avec cette immersion allemande.

Républicain de raisonA son retour en 1875 il est encore très mar-qué par la confiscation de l’Alsace et d’une partie de la Lorraine par l’Allemagne et se rallie petit à petit au nouveau régime. Il de-vient un républicain de raison.

Défenseur de la laïcité, Lavisse se bat pour les valeurs de la République : l’honnêteté, la

Patrie, le courage, l’exemple… Lors de ses vacances au Nou-vion-en-Thiérache, celui qui disait de lui-même “Toute ma vie, j’ai été préoccupé d’école et d’éducation” ne manque pas de rappeler à son jeune auditoire combien il doit hono-rer la France lors de son dis-cours précédant la remise des prix aux enfants.

L’Instituteur NationalL’agrégé en histoire connaît une ascension rapide dans sa carrière universitaire et devient maître de conférence en 1878 puis professeur à la Sorbonne en 1888 et enfin Directeur de l’Ecole Normale Supérieure en 1904. Ce der-nier poste lui vaudra d’être appelé “Institu-teur National”, car Ernest Lavisse continue de s’intéresser durant toute sa carrière aux réformes des systèmes universitaires et sco-laires.

Le 2 juin 1892, il est élu à l’Académie contre Brunetière et Zola et dirige La Revue de Paris en 1894 (revue littéraire française qui accueillit de grandes plumes comme Honoré de Balzac). Ernest Lavisse fut aussi Conser-vateur du musée de Chantilly et reçut le titre de Grand-Croix de la Légion d’Honneur.

Le 19 janvier 1913, est célébré son jubilé à la Sorbonne, marquant le cinquantième an-niversaire de son entrée dans l’Université en présence de Raymond Poincaré, nouveau Président de la République.

Il quitte l’Ecole Normale Supérieure en 1919 et meurt chez lui à Paris le 18 août 1922. Ses obsèques sont célébrées au Nouvion où il est enterré près de ses parents et de son frère Emile qui fut directeur de l’Ecole militaire de Saint-Maixent et eut une brillante carrière.

27l'Aisne 198 - Septembre/Octobre 2013

Le Nouvion-en-ThiéracheErnest Lavisse

a écrit l’Histoire

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l'Aisne que j'aime

Vert bocage

l'Aisne 198 - Septembre/Octobre 201328

Professionnelle du tourisme, Isabelle Chicalski a à cœur de faire la promotion de la Thiérache,cette magnifique région du nord de l’Aisne, parfois peu connue, qui se distingue par ses paysages de bocage. Entre pâturages, haies, rivières et massifs boisés, notre Greeter vous propose une balade 100% nature à Eparcy.

Native de Melun, Isabelle Chicalski a passé ses premières années en Lorraine. En 1963, à l’âge de 9 ans, elle découvre Hirson, petite ville où ses parents s’installent pour raison profes-sionnelle. Isabelle décroche son Baccalauréat en 1972 et revient à Hirson dix ans plus tard. “J’ai toujours été attachée à ce territoire. J’y ai passé ma jeunesse : mes racines sont ici.”

Educatrice de formation, Isabelle met sa carrière entre parenthèses pour éle-ver ses 4 enfants. Elle exerce ensuite diverses professions : secrétaire dans une association, directrice de centres aérés, correspondante de presse et secrétaire dans une rédaction locale. “J’aimais le travail de correspondante : participer aux événements, le contact avec les gens, la recherche d’informa-tions... J’aime bien savoir ce qui se passe dans le coin et pouvoir renseigner les gens ensuite.”

En 2003, la rédaction ferme et Isabelle est licenciée. Deux ans plus tard, elle devient auto-entrepreneur et crée son propre emploi : avec son compagnon ils aménagent deux chambres d’hôtes dans leur vaste maison d’Eparcy. “C’est pas-sionnant de faire découvrir à d’autres la richesse qui nous entoure. Nous avons tendance à l’oublier mais nous avons beaucoup de chance de vivre ici.”

C’est tout naturellement qu’Isabelle s’est lancée quand elle a eu vent de l’appel à candidatures pour devenir Greeter. “Je me suis dit : il faut que les gens décou-vrent à quel point la Thiérache est belle, il y a tellement de choses à voir !”

Isabelle met un point d’honneur à distinguer son activité professionnelle de son activité bénévole de Greeter. Les rencontres ont lieu devant l’église du village. “Je fais des visites depuis un an. Cet hiver c’était plutôt calme à cause des conditions météorologiques.”

Des séjours authentiquesIsabelle a ouvert en 2005 des chambres d’hôtes dans la maison achetée par les parents de son compagnon en 1979. “C’est un corps de ferme qu’on appelle “le château” car c’est le nom de la terre sur laquelle la maison fut érigée en 1864.”

En décembre, Isabelle a ajouté une corde à son arc : un gîte de 6 personnes entièrement rénové. “C’est un gros investissement. Nous avons longtemps hésité puis nous nous sommes lancés car il y a de la demande.”

Pour Isabelle il est nécessaire d’entretenir une dyna-mique entre les différents acteurs du tourisme pour créer du passage en Thiérache. Cette professionnelle a un carnet d’adresses bien fourni pour renseigner ses clients. Elle leur conseille notamment de prendre rendez-vous avec d’autres Greeters, comme M. et Mme Poulet à La Bouteille, qui peuvent initier les touristes au géocaching, ou encore François Chenu à Etréau-pont, qui est passionné de pêche.

Parmi ses bonnes adresses : “Un monde de bois” à La Bouteille où Sébastien Morlain fabrique artisanale-ment des jouets en bois ; le Musée des outils d’antan de Parfondeval de M. et Mme Chrétien ; la Triperie de Luzoir dirigée par Stéphane Mensuelle…

“Les gens qui partent en vacances recherchent l’au-thenticité et il n’y a pas plus authentique qu’un village de Thiérache ! Les touristes viennent ici pour une offre de séjour : ils veulent découvrir la vie à la campagne, l’agriculture, notre magnifique patrimoine.”

Eparcy

Eparcy, village typique de Thiérache, s’est développé autour du Ton.

contact www.greeters-aisne.com

Isabelle Chicalski - Eparcy

Propriétaire de gîte et chambres d’hôtes

Amoureuse du bocage

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l'Aisne que j'aime

La haie : élément structurant du paysage thiérachien qu’il faut préserver.

l'Aisne 198 - Septembre/Octobre 201329

Un patrimoine naturelIsabelle Chicalski vous emmène pour une balade au grand air à la découverte des haies bocagères, symboles du paysage typique de la Thiérache.

1h30 de promenade sur le territoire d’Eparcy et ses verts paysages. Isabelle dé-bute son circuit par l’ancienne route qui me-nait à Landouzy la Ville au temps où Eparcy était une cense (ferme) appartenant à l’Ab-baye de Foigny. “Maintenant c’est une petite route tranquille qui donne une bonne idée du paysage thiérachien : une route qui longe le Ton, à proximité du Bois des moines, au milieu des pâturages.”

On peut apercevoir “la fausse rivière” : une dérivation du Thon créée par les moines pour éviter que le village ne soit inondé. Les promeneurs pourront admirer le moulin si-tué en face de la coquette église du village. Un peu plus loin : la terre des étangs. “Dès qu’il pleut c’est recouvert d’eau, c’est magni-fique. Quand il gèle cela forme une vaste patinoire.”

Isabelle vous conduira ensuite dans les pâturages où l’on peut jouir d’un panorama imprenable sur tout le village et les alen-

tours. Loin de tout, au calme, vous pourrez observer les brebis et leurs petits et vous promener au bord de la mare, en admirant le gracieux plongeon des batraciens.

Des haies vitalesCette balade bucolique est l’occasion d’en apprendre plus sur le bocage et les fameuses haies qui le caractérisent. La haie était une clôture naturelle qui empêchait les bêtes de divaguer et qui protégeait les habitations. “Eparcy était entouré de bois plus étendus que maintenant, qui abritaient animaux sau-vages et rôdeurs.”

Visite à la ferme Thon ou Ton ?

Isabelle Chicalski peut également faire découvrir la vie à la ferme. “Je fais parfois des visites à la bergerie, les enfants adorent !” Son

compagnon, Yves Brichart, est éleveur de moutons Texel. Il est installé en Gaec avec son frère Henri Brichart, avec Pascal Bailly et Xavier Dubuquoy. “Chacun est spécialisé dans sa branche. Le Gaec du Thon regroupe 4 exploitations : vaches laitières, vaches allaitantes, moutons et culture.”

Les plus observateurs auront relevé des incohérences : tantôt la rivière est appelée “Thon” et parfois “Ton”… “Les deux noms sont utilisés : le Thon est l’ancienne orthographe, aujourd’hui nous revenons à Ton” explique simplement notre guide.

Au début du XIXe siècle, 90% des terres étaient labourées : la culture rapportait alors plus que l’élevage. Peu à peu les haies sont réapparues dans le paysage. “Avec le déve-loppement du chemin de fer, l’élevage a connu un nouvel essor lié à la commerciali-sation des produits laitiers, dont le fromage.” Plus récemment, la mécanisation a incité les agriculteurs à de nouveau arracher les haies pour agrandir leurs parcelles.

Isabelle défend avec vigueur la haie thiéra-chienne. “Elle fournit de l’ombre aux ani-maux l’été et les protège du vent l’hiver. Elle ne diminue pas la productivité, bien au contraire. Des études ont démontré que les terres cultivées entourées de haies donnent de meilleurs rendements car il y a moins de variations de température.”

Sans oublier que les haies drainent l’eau et évitent les coulées de boue. “Elles néces-sitent un peu d’entretien mais constituent une ressource intéressante. Les tailles de haies sont broyées pour réaliser du paillage pour les plates-bandes, de la litière pour les animaux ou du bois de chauffage.” Enfin Isabelle aime rappeler que la haie préserve la biodiversité (insectes, papillons, abeilles), elle constitue d’ailleurs un refuge pour les oiseaux et pour le petit gibier.

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14 septembreVervins : Le Réserv’rock avec De-ci-delà et Tony Melvil en concert à 20h30 à la salle polyvalente. Une soirée ARMADA.Rens. 03 23 98 02 38

musique

rendez-vous l'Aisne 198 - Septembre/Octobre 201330

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hant

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ou-H

anna

théâtre expo

expo

8 septembreBruyères et Montbérault : Village de l’Aquarelle de 10h à 18h. Rens. 03 23 24 78 64

Du 14 septembre au 14 novembreChaunois : Le Verre dans tous ses Eclats : expositions, ateliers, conférences, visites, démonstra-tions… autour des verreries de la région. Du 14 au 18 sept. à Blé-rancourt à la salle des fêtes, du 26 sept. au 1er octobre à Folem-bray à la salle du Vivier et du 8 au 14 oct. à Saint-Gobain dans l’an-cienne Manufacture des Glaces.Rens. 03 23 52 37 40

Du 14 septembre au 12 octobreVervins : L’inscription des rem-parts de Vervins à l’inventaire supplémentaire au Musée de la Thiérache. Rens. 03 23 98 94 51

Du 16 septembre au 17 octobreChauny : 20e anniversaire de la galerie d’art contemporain GALARTCO du collège Jacques Cartier.Rens. 03 23 39 95 95

www.aisne.com

21 septembreBeautor : Pop’gospel music à 21h30 Salle polyvalente Paul Doumer, entrée gratuite.Rens. 03 23 56 64 80

4 et 5 octobreSaint-Quentin : Bizz Art festival avec LisaApeur, Puta Guerilla, Zion Train… A la salle Vermand Fayet. Un festival ARMADA.Rens. 06 09 03 69 01

ces sorties en détail, d’autresRDV culturels, les brocantes sur

6 octobreVervins : Concert à deux pianos avec au programme musique française et russe, à 17h30 au cinéma Piccoli Piccolo.Rens. 03 23 98 00 30

11 octobreSeboncourt : Pop’n gospel et la chorale Ze gospel spirit en concert à 20h30 à l’église. Rens. 03 23 66 05 92

13 septembreFresnoy-le-Grand : Conte-spec-tacle “Une princesse pas sor-cière”, pour les enfants de 2 à 12 ans. A 18h à la Maison du Textile. Rens. 03 23 09 02 74

2 octobreGauchy : Albert Meslay à la MCL à 20h.Rens. 03 23 40 20 02

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ven

Etch

ever

ry

Du 16 au 19 octobre

Vervins : Festival du rire Fidèle à la tradition, cette 12e édi-tion donne rendez-vous aux zygoma-tiques pour de grands moments. A 20h30 à la salle polyvalente.

- le 16 Concours des jeunes talents du rire, 6 candidats ont chacun 15 minutes pour convaincre,

- le 17 Bernard Mabille,

- le 18 Hervé Isorez, vainqueur des Jeunes talents 2012 en première partie de Jonathan Lambert. Ce der-nier présente les personnages qu’il a créés chez Laurent Ruquier pour un nouveau spectacle,

- le 19 Guy Bedos. le monstre sacré du comique français fait ses adieux au public après cinquante ans de carrière.

Rens.03 23 98 00 30

11 octobreGauchy : Zoro et Jessica, à 19h à la MCL. Rens. 03 23 40 20 02

15 octobreGauchy : Votre Maman, d’après un texte de Jean-Claude Grum-berg. A 20h30 à la MCL.Rens. 03 23 40 20 02

Du 15 au 19 octobreSaint-Quentin : Haute-Autriche, à partir de 15 ans. A 19h au Centre social Europe les 15 et 16, à 14h30 et 20h30 le 17, à 14h30 le 18 et à 20h30 le 19 octobre.Rens. 03 23 62 36 77

Du 21 septembre au 6 octobreVervins : Hommage à Pierre Noë, peintre officiel de la marine. A la Galerie.Rens. 03 23 98 94 51

21 septembreCrécy-sur-Serre : Exposition de minéraux et fossiles avec anima-tions pour les enfants. De 10h à 17h à la salle des fêtes.Rens. 06 08 11 43 58

Jusqu’au 28 septembreFresnoy-le-Grand : Sorcières, con- tes et légendes par Frédérique Malinverno, marionnettiste, à la Maison du Textile. Rens. 03 23 09 02 74

Jusqu’au 29 septembreTergnier : L’année 1943 au Mu-sée de la Résistance et de la Déportation en Picardie.Rens. 03 23 57 93 77

Jusqu’au 29 septembreBellicourt : Les canons oubliés de la Grande Guerre sur le rôle souvent méconnu de la batelle-rie lors de 1re Guerre Mondiale. A l’Office de Tourisme du Verman-dois.Rens. 03 23 09 37 28

Du 8 octobre au 29 marsTergnier : La Libération du terri-toire et le retour à la République, exposition libre, ou guidée sur réservation. Au Musée de la Ré-sistance et de la Déportation en Picardie.Rens. 03 23 57 93 77

Du 11 au 17 octobreArcy-Sainte-Restitue : La Lumière du Temps avec des œuvres de Jean Paul Kitchener, Jo Brière et Salim Le Kouaghet dans le cadre d’Invitations d’Artistes à l’église de 14h30 à 18h.Ren. 03 23 55 08 27

13 octobreArcy-Sainte-Restitue : L’Art Pour Tous, performance Home Sweet Home avec Nina Pavlista, dan-seuse, Philippe Ra, musicien, Delphine Rault pour décors et lumières et textes de Sarah Dow-ning. A 11h au foyer rural. Rens. 03 23 55 08 27

Jusqu’au 8 novembreChivres-Val : Arbres, une expo à sentir et toucher. Au fort de Condé de 9h30 à 17h30.Rens. 03 23 54 40 00

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8 septembreMont-Notre-Dame : Rallye à la dé-couverte du patrimoine de 9 vil-lages du sud du Val de l’Aisne en résolvant des énigmes grandeur nature. RDV à 9h devant l’église. Rens. 03 23 54 40 00

14 septembreFère en Tardenois : Sortie nature au parc des bruyères avec le Conservatoire d’espaces naturels de Picardie. RDV à 14h30 au parc.Rens. 03 22 89 84 29

15 septembreChauny : Marathon photo de 13h à 19h. Rendez-vous à la Maison des associations. Rens. 06 58 35 34 56

28 septembre Oulches-la-Vallée-Foulon : Visite thématique du Chemin des Dames : les Britanniques à Cer-ny, RDV à 14h à la Caverne du Dragon.Rens. 03 23 25 14 18

sortie

sortieexpo fêteconférence

www.aisne.com

7 et 8 septembreErlon : Reconstitution d’un bi-vouac napoléonien et batailles avec les Chouans. Dès 14h. Rens. 06 07 29 45 78

22 septembreCraonne : Les Automnales du Chemin des Dames, expositions et démonstration de vieux mé-tiers, traditions et savoir-faire. De 10h à 18h.Rens. 03 23 22 69 72

5 et 6 octobreOisy : Fête aux Plantes avec expositions, ateliers du CPIE, Le Jardin voyageur, défilé des Géants du jardin… dans le cadre des Initiatives régionales de l’En-vironnement, de 9h à 18h.Rens. 03 23 60 18 94

13 octobreCoucy-le-Château : Journée cul-turelle croate avec danses folklo-riques, chants, klapas et exposi-tion. Dès 13h.Rens. 03 23 52 19 43

14 septembre Vervins : Les remparts de Vervins à 14h30 au Musée de la Thié-rache.Rens. 03 23 98 94 51

28 septembreOulches-la-Vallée-Foulon : “Les philosophes et la guerre” à 17h à la Caverne du Dragon. Rens. 03 23 25 14 18

10 octobreSaint-Quentin : “L’enfant et le deuil” proposée par JALMAV à 20h30 au Conservatoire.Rens. 06 87 36 11 20

16 octobreSaint-Quentin : Contes pour en-fants et adultes sur les thèmes de la maladie, de la mort et du deuil à 14h à la bibliothèque H. Bazin.Rens. 06 87 36 11 20

27 octobreOulches-la-Vallée-Foulon : Café-philo “Peut-on raconter la guer-re ?” à 15h à la Caverne du Dra-gon. Rens. 03 23 25 14 18

rendez-vousl'Aisne 198 - Septembre/Octobre 2013

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15 septembreCoucy-le-Château : Les Autom-nales, de 11h à 19h.Rens. 03 23 52 70 05

18 octobreGauchy : Petit Bleu et Petit Jaune, théâtre d’objets à 19h à la MCL.Rens. 03 23 40 20 02

arts vivants

danse5 novembreChauny : La Belle et la Bête, créa-tion de Serge Keuten, à 20h30 au Forum.Rens. 03 23 52 23 52

ces sorties en détail, d’autresRDV culturels, les brocantes sur

Jusqu’au 11 novembreSoissons : Claude Viallat à l’Arse-nal. Tous les jours en visite libre ; visites commentées les 22 sep-tembre et 13 octobre à 15h.Rens. 03 23 93 30 50

Jusqu’au 11 novembreBelleau : Exposition sur les taxis de la Marne. Exceptionnellement un vrai Taxi de la Marne Renault, qui roule encore, sera visible les 21 et 22 septembre. Au Musée de la Mémoire de Belleau 1914-1918.Rens. 03 23 82 03 63

Jusqu’au 16 décembreOulches-la-Vallée-Foulon : Carnet de guerre d’un poilu, un roman graphique de Barroux à la Ca-verne du Dragon.Ren. 03 23 25 14 18

Jusqu’au 5 janvierAlaincourt : Dis Mamie, à quoi on joue ? à la Maison de Marie-Jeanne de 14h à 18h.Rens. 03 23 63 62 07

14 et 15 septembre

Les journéeseuropéennesdu patrimoineLes journées du patrimoine ré-servent leur lot de surprises et de découvertes, tantôt du côté des in-contournables trésors et merveilles de l’Aisne, tantôt au cœur de petits bijoux d’histoire ou d’architecture rarement ouverts au public. C’est aussi l’occasion de pousser la porte des musées du département qui proposent des visites et animations spéciales.

Plus d’infos www.aisne.com

Les ruines du Vieux châteaude Fère en Tardenois

5 et 6 octobre Coucy-le-Château : “Monument jeux d’enfants”, ateliers de taille de pierre, peinture et autres sa-voir-faire médiévaux au château.Rens. 03 23 52 44 55

6 octobreCoyolles : Journée nationale de la spéléologie, accès à la rivière souterraine en descendant un puits artificiel de 27 mètres. En surface, ateliers découvertes (pont de singe, progression verticale sur cordes...) pour enfants et adultes. De 9h à 17h à l’ancienne halte ferroviaire de Boursonne-Coyolles. Bottes et rechange conseillés.Rens. 06 73 73 25 00

27 octobreOulches-la-Vallée-Foulon : Visite spéciale du fort de la Malmaison. RDV à 10h30 à la Caverne du Dragon. Rens. 03 23 25 14 18

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l'image l'Aisne 198 - Septembre/Octobre 201332

Journées du patrimoine :découvrez les trésors de l'Aisne

les 14 & 15septembre 2013

Les fresques de Charles Eyck (église fortifiée de Jeantes) L’escalier monumental de l’Abbaye de Prémontré

La tour de Chimay à Aubenton (tour de garde du XIVe siècle)Les jardins du Clos joli de Brécy