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Thème 1 : « Et avant la France ? » Sous thèmes 2 : « Celtes, Gaulois, Grecs et Romains » : quels héritages des mondes anciens ? I – Synthèse scientifique Les nouveaux programmes d'histoire au cycle 3, prévoient d'aborder en CM1 : la Préhistoire et l'Antiquité via le thème : « Et avant la France ? » – thème particulièrement propice à la construction du temps long commencé au Cycle 2. Ici, il est question des Celtes, Gaulois, Grecs et Romains et de fait, des héritages des mondes anciens - sous thème qui, intimement lié aux domaines 3 et 5 du SCCCC, ancre les élèves dans l'histoire. En effet, l'Antiquité est la première période de l'histoire ; elle commence avec l'invention de l'écriture vers 3000 av.n.è et s'achève, pour l'Europe occidentale en 476, avec l'abdication de l'empereur Augustule provoquant la chute de l'Empire romain d'Occident. Dès lors, il s'agit de s'interroger sur ce qu'apporte cette longue période à notre société contemporaine en terme d'héritage ; d'une part à travers l'étude de la civilisation gauloise d'avant Rome ; et d'autre part, par le biais l'analyse des apports de la romanité à la Gaule. 1 – Les « Gaulois » avant Rome : des peuples, une civilisation 1.1 – Peut-on parler de « Gaule » et de « Gaulois » avant Rome ? Origines et définitions Les données géographiques concernant la « Gaule méridionale », apparaissent pour la première fois dans l'histoire au VII e av.n.è ; au moment où les grecs s’endentent à récolter des informations pour l'expansion commerciale. Plus tard, ils nomment les habitants de cette région, Κελτοι 1 , les Celtes, pour désigner les barbares de ces contrées ; cette appellation trouve son origine de l'indo-européen kel-kol, « colon ». Ce n'est qu'en 128 avant l’Ère Commune, sous la plume de l'écrivain romain Caton l'Ancien que surviennent les vocables : Gallia, la Gaule, et, Gallus, i, les Gaulois - largement diffusés par Jules César, notamment dans De Bellum Gallicum, I, 1 « […] le peuple, qui dans sa langue, se nomme les Celtes, et, dans la nôtre, la Gaulois. ». Dès lors, selon l'historienne C. Delaplace : « Nous plaquons commodément une réalité postérieure sur un ensemble de peuples et de territoires […]. Parler Gaulois et de la Gaule avant Rome est un anachronisme. » ; cependant, les formes Gaule d'avant Rome ou encore Gaule proto-historique sont communément utilisées. A fortiori, ceux qu'on nomme les Gaulois sont des Celtes – Celtes qui ont la particularité de vivre entre le Rhin, le Nord de l'Italie, la Méditerranée et les Pyrénées ; autrement dit, en Gaule. Il s'agit d'un ensemble de peuples de langue indo-européenne qui viendrait des steppes d'Asie partageant des formes politiques, sociales et religieuses analogues dans toute l'Europe. En outre, ces populations, installées sur une période pluriséculaire à Hallstatt, en Autriche, sont poussés par les Germaniques ; et, arrivent progressivement en Gaule proto-historique dès le VIII è av.n.è, se mêlant ainsi aux peuples locaux mal connus des historiens. Néanmoins, il est nécessaire de relever que la « celtisation » de la Gaule est progressive et jamais totale. 1.2 – Altérité et premiers échanges en « Gaule d'avant Rome » : Avant même la conquête de la Gaule, les Gaulois, loin d'être isolés, entretiennent déjà des relations d'échanges avec d'autres Celtes ainsi qu'avec des civilisations méditerranéennes. En effet, ces populations, bien que dispersées et souvent conflictuelles, sont homogènes - cette homogénéité celtique et donc gauloise suppose des courants d'échanges très fort – échanges favorisés par une communauté linguistique. D'une part, durant la période hallstattienne 2 , les peuplements partagent des pratiques inhumatoires semblables, notables par les fouilles archéologiques qui révèlent la présence régulière de tombes princières enfouies sous des tumuli 3 . D'autre part, les Gaulois procèdent à des échanges de nature commerciale, via l'axe est-ouest ; dans un premier temps, par nécessaire complémentarité entre mines de cuivre et d'étain pour fabriquer le bronze ; puis dans un second temps, dès 450 av.n.è, avec la généralisation du fer, ils communiquent leurs techniques chevronnées de confection d'outils agricoles et d'armes. Par ailleurs, dès le VII e siècle av.n.è, avant la fondation de Massalia, les Gaulois s'ouvrent au commerce méditerranéen et échangent avec les cités grecques de Sicile. Ces deux civilisations sont reliées par un réseau d'échanges maritimes ainsi que par une nouvelle route commerciale nord-sud,. Témoins de ces échanges, la nécropole gauloise de Bézier de 650 av.n.è, où se mêlent aux objets gaulois, la céramique grecque ; a contrario, les archéologues retrouvent dans de nombreuses cités grecques de Sicile comme à Gela des objets gaulois en bronze dans les sanctuaires dédiés à Koré et Demeter. Par la suite, avec la fondation par 1 – Terme employé pour la 1e fois selon les sources par Hécatée de Milet, VIème av.n.è et par Hérodote, Histoires, II, 53, Vème av.n.è 2 – Période du premier âge du fer (VIIème – Vème s. av. n. è.) du site éponyme de Hallstatt, en Autriche 3 – Tumulus, i, éminence artificielle recouvrant une sépulture (Tombe de Vix) 4 – Période du second âge du fer (450 – 25 av.n.è) du site éponyme sur les bords du lac Neuchâtel en Suisse 2

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Thème 1 : « Et avant la France ? » Sous thèmes 2 : « Celtes, Gaulois, Grecs et Romains » : quels héritages des mondes anciens ?

I – Synthèse scientifique

Les nouveaux programmes d'histoire au cycle 3, prévoient d'aborder en CM1 : la Préhistoire etl'Antiquité via le thème : « Et avant la France ? » – thème particulièrement propice à la constructiondu temps long commencé au Cycle 2. Ici, il est question des Celtes, Gaulois, Grecs et Romains et defait, des héritages des mondes anciens - sous thème qui, intimement lié aux domaines 3 et 5 duSCCCC, ancre les élèves dans l'histoire. En effet, l'Antiquité est la première période de l'histoire ; ellecommence avec l'invention de l'écriture vers 3000 av.n.è et s'achève, pour l'Europe occidentale en476, avec l'abdication de l'empereur Augustule provoquant la chute de l'Empire romain d'Occident.Dès lors, il s'agit de s'interroger sur ce qu'apporte cette longue période à notre sociétécontemporaine en terme d'héritage ; d'une part à travers l'étude de la civilisation gauloise d'avantRome ; et d'autre part, par le biais l'analyse des apports de la romanité à la Gaule.

1 – Les « Gaulois » avant Rome : des peuples, une civilisation

1.1 – Peut-on parler de « Gaule » et de « Gaulois » avant Rome ? Origines et définitions

Les données géographiques concernant la « Gaule méridionale », apparaissent pour la première foisdans l'histoire au VIIe av.n.è ; au moment où les grecs s’endentent à récolter des informations pourl'expansion commerciale. Plus tard, ils nomment les habitants de cette région, Κελτοι1 , les Celtes,pour désigner les barbares de ces contrées ; cette appellation trouve son origine de l'indo-européenkel-kol, « colon ». Ce n'est qu'en 128 avant l’Ère Commune, sous la plume de l'écrivain romain Catonl'Ancien que surviennent les vocables : Gallia, la Gaule, et, Gallus, i, les Gaulois - largement diffuséspar Jules César, notamment dans De Bellum Gallicum, I, 1 « […] le peuple, qui dans sa langue, senomme les Celtes, et, dans la nôtre, la Gaulois. ». Dès lors, selon l'historienne C. Delaplace : « Nousplaquons commodément une réalité postérieure sur un ensemble de peuples et de territoires […].Parler Gaulois et de la Gaule avant Rome est un anachronisme. » ; cependant, les formes Gauled'avant Rome ou encore Gaule proto-historique sont communément utilisées. A fortiori, ceux qu'onnomme les Gaulois sont des Celtes – Celtes qui ont la particularité de vivre entre le Rhin, le Nord del'Italie, la Méditerranée et les Pyrénées ; autrement dit, en Gaule. Il s'agit d'un ensemble de peuplesde langue indo-européenne qui viendrait des steppes d'Asie partageant des formes politiques,sociales et religieuses analogues dans toute l'Europe. En outre, ces populations, installées sur unepériode pluriséculaire à Hallstatt, en Autriche, sont poussés par les Germaniques ; et, arriventprogressivement en Gaule proto-historique dès le VIIIè av.n.è, se mêlant ainsi aux peuples locaux malconnus des historiens. Néanmoins, il est nécessaire de relever que la « celtisation » de la Gaule estprogressive et jamais totale.

1.2 – Altérité et premiers échanges en « Gaule d'avant Rome » :

Avant même la conquête de la Gaule, les Gaulois, loin d'être isolés, entretiennent déjà des relationsd'échanges avec d'autres Celtes ainsi qu'avec des civilisations méditerranéennes. En effet, cespopulations, bien que dispersées et souvent conflictuelles, sont homogènes - cette homogénéitéceltique et donc gauloise suppose des courants d'échanges très fort – échanges favorisés par unecommunauté linguistique. D'une part, durant la période hallstattienne2, les peuplements partagentdes pratiques inhumatoires semblables, notables par les fouilles archéologiques qui révèlent laprésence régulière de tombes princières enfouies sous des tumuli3. D'autre part, les Gauloisprocèdent à des échanges de nature commerciale, via l'axe est-ouest ; dans un premier temps, parnécessaire complémentarité entre mines de cuivre et d'étain pour fabriquer le bronze ; puis dans unsecond temps, dès 450 av.n.è, avec la généralisation du fer, ils communiquent leurs techniqueschevronnées de confection d'outils agricoles et d'armes. Par ailleurs, dès le VIIe siècle av.n.è, avantla fondation de Massalia, les Gaulois s'ouvrent au commerce méditerranéen et échangent avec lescités grecques de Sicile. Ces deux civilisations sont reliées par un réseau d'échanges maritimes ainsique par une nouvelle route commerciale nord-sud,. Témoins de ces échanges, la nécropole gauloisede Bézier de 650 av.n.è, où se mêlent aux objets gaulois, la céramique grecque ; a contrario, lesarchéologues retrouvent dans de nombreuses cités grecques de Sicile comme à Gela des objetsgaulois en bronze dans les sanctuaires dédiés à Koré et Demeter. Par la suite, avec la fondation par

1 – Terme employé pour la 1e fois selon les sources par Hécatée de Milet, VIème av.n.è et par Hérodote, Histoires, II, 53, Vème av.n.è2 – Période du premier âge du fer (VIIème – Vème s. av. n. è.) du site éponyme de Hallstatt, en Autriche 3 – Tumulus, i, éminence artificielle recouvrant une sépulture (Tombe de Vix)4 – Période du second âge du fer (450 – 25 av.n.è) du site éponyme sur les bords du lac Neuchâtel en Suisse

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les Grecs de Phocée de Massalia, les échanges s’accélèrent, les Gaulois exportent à Massalia etdans ses emporia1 des produits qui sont acheminées vers les civilisations méditerranéennes.Garants de ces interactivités, la tombe de Vix en Côte d'Or, les graffiti et céramiques étrusquesqu'on retrouve à Lattara. Toutefois, pour éviter tout anachronisme les historiens et archéologuess'accordent à dire que les échanges demeurent modestes.

1.3 – Les « Gaulois » avant Rome, une civilisation à part entière :

Les Gaulois n'ont laissé pratiquement aucune source scripturaire propre, celles retrouvées, sontessentiellement écrites par des Grecs et des Romains sous l'angle de l'ennemi après que Brennus,chef gaulois, ait mis à Sac Rome en 390 av.n.è. Cependant, les récentes découvertesarchéologiques permettent de mettre à jour les connaissances. Les Gaulois qui, divisés en plusieurstribus, ne forment pas une nation ; mais des aspects socio-politiques, urbains et économiquescommuns permettent de parler de civilisation gauloise. Les Gaulois organisent la société en troisclasses : guerrière, sacerdotale et productrice ; à cela s'ajoutent également des esclaves2. Lastructure politique est hiérarchisée, avec au sommet, un chef élu par une assemblée de riches etpuissants cavaliers guerriers, qui gravitent et dirigent la tribu avec lui. Leur puissance vient de leurrichesse mais aussi du principe de clientélisme3 mis en place. Il faut néanmoins noter que certainshistoriens comme S. Berger, mettent en lumière les limites de ces organisations : «[...] l'on neconnaît pas exactement les compositions de l'assemblée gauloise. ». Par la suite, les tribus les plusriches fondent des sites fortifiés, généralement en hauteur, les oppida, comme le site d'Ambrussum àVilletelle dans l'Hérault. Ces centres assurent de réelles fonctions urbaines au sens économique, lanaissance des monnaies gauloises qui en découle en sont la preuve. La monnaie gauloise bien quetardive ne dénote pas moins d'un « retard », mais plutôt d'une non nécessité. L'étude de lanumismatique gauloise montre que les prototypes monétaires émanent des Grecs, le modèle le pluscourant étant le statère d'or de Philippe II de Macédoine. Dès lors pourrait-on parler d'acculturation ?Même si comme le dit Strabon, Histoire des Gaules, IV, 1, 5 « Les barbares se mirent à l'école deMassalia » ; il ne s'agit que d'une processus d'acculturation relatif, puisque les traditions indigènesdemeurent fortes et présentes sur les monnaies qui transcrivent l'art celtique, comme le statères deSéquanes. Cependant, elle permet l'intégration progressive de la civilisation gauloise aux civilisationsméditerranéennes bien avant Rome.

2 – Dès la conquête romaine, de nouveaux apports :

2.1 – La longue conquête de la Gaule :

La conquête de la Gaule est un phénomène long et complexe, dont les campagnes de Jules Césarde 58 à 51 av.n.è, ne sont que l'épisode le plus connu et il est vrai, le plus décisif. La Gaule cisalpine,déjà conquise au IIIe av.n.è, amorce l'idée de la conquête de la Gaule méridionale qui s'effectue de125 à 121 av.n.è. En effet, il s'agit d'un véritable enjeu pour les Romains qui, victorieux sur lescarthaginois, se voient dans la nécessité de maîtriser les voies commerciales. De plus, la Gaule,avec le développement des échanges, est divisée ; les clivages entre aristocrates et commerçantss'accentuent et pour ces derniers, la conquête de la Gaule n'est pas accueillie défavorablement.Certains peuples comme les Eduens signent même un foedus avec les Romains et se disent « frèresde sang et alliés du peuple romain ». Cette intervention consolide l'implantation romaine en Gaule, eten 76 av.n.è, la Gaule méridionale devient une province romaine. Par la suite, lors de la crise de laRépublique, où optimates et populares4 s'affrontent, le Proconsul Jules César, qui a besoin dereconnaissance militaire et de financement pour s'imposer en politique, provoque la Guerre desGaules ; soit, la conquête du reste de la Gaule chevelue5. Il s'organise pour que les Helvètes soientcontraints de passer par la tribu des Eduens ; ceux-ci font alors appel à César qui désormais a uneraison légitime de lancer la conquête. Malgré ses cinquante-mille légionnaires, face aux Gaulois quipeuvent aligner trois-cents-mille hommes ; il parvient par la vitesse, l'organisation ainsi que par lesoutien de certaines tribus à soumettre quasi-totalement la Gaule. Si la puissance de Rome estacceptée par la majorité des peuples ; dès 54 av.n.è, une résistance gauloise rallie les détracteurs deRome. Les pionniers : les Eburons et les Nerviens tendent une embuscade aux légats romainsSabinus et Cotta ; puis, en 52 av.n.è, la révolte culmine via une jeune aristocrate arverne,Vercingétorix. Malgré sa victoire sur les légions de César à Gergovie, il fait l'erreur de se réfugier à

1 – Comptoirs de fondation grecque tels que : Antipolis (Antibes), Agatha (Agde), Nicea (Nice) Avenio (Avignon) dès le IIIe s. AEC2 – Traces d'entraves de fer retrouvées – M. Poux, conférence « Le quotidien au temps des Gaulois », à la Cité des Sciences et de l'Industrie, 20123 – Chaque membre de l'assemblée dispose de nombreux clients qui sont des hommes libres qui leur sont dévoués. Système vassalique 4 – Populares, politiques populistes menées par Crassus et Jules César / optimates, politiques conservationnistes menées par Pompée5 – Expression péjorative de Jules César pour désigner la Gaule non conquise par Rome, évoquant le caractère non civilisé de ces gaulois encore barbares

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Alésia et est encerclé par une double ligne de fortifications érigées par les Romains en moins de cinqsemaines. Dès lors, la résistance gauloise se brise sur la logistique romaine. Finalement,Vercingétorix se rend, non pas pour échanger sa vie contre cinquante-deux-mille survivants commenous le laisse croire Plutarque, Vie de César, XXVII ; mais sans doute, selon l'historien S. Lewuillon,sous la menaces des guerriers affamés. La fin de cette guerre entame la fondation de la civilisationgallo-romaine.

2.2 – Vecteurs de la romanité en Gaule et civilisation gallo-romaine :

Tout d'abord, il est nécessaire de faire le point sur les termes romanisation et romanité ; qui, chez leshistoriens sont sujets à débat. D'après l'historien P. Leroux : « le temps serait venu de renoncer à unoutil méthodologique (la romanisation) usé par les abus de langage.» . En effet, cette appellation estutilisée depuis le XIXe et fige la réflexion sur la conquête romaine - conquête limitée à l'intégrationimposée, complète, uniforme, linéaire et à sens unique des peuples à Rome. Dès lors on préfère leterme romanité qui selon l'historien G.Woolf « […] est en réalité l'aboutissement d'un processusculturel complexe d'acculturation et d'assimilation des deux versants» - romanité engagée dèsl'ouverture des Gaulois au commerce méditerranéen. A l'instar des commerçants, l'armée romaineest elle aussi un agent actif de la romanité en Gaule, via l'installation de colonies, comme NarboMartius en 118 av.n.è. Celles-ci favorisent la diffusion de la langue latine, des pratiques culturellesmais aussi du système de centuriation – témoin de ce système : la forma1 d'Orange. La conquêtepermet également la construction d'un vaste réseau routier, dont le premier axe est la Via Domitia.Ces réseaux, visibles via la table de Peutinger2, permettent les échanges commerciaux et culturelspar le biais du cursus publicus3. En outre, l'accès au jus civitas, permet l'intégration des Gaulois àRome via le droit. Longuement restrictif, il se voit attribuer à tous les hommes libres de l'Empire en212 avec l’Édit de Caracalla. Cependant, la tradition gauloise perdure et transparaît parl'onomastique. De fait, à Nîmes, certains gaulois devenus romains conservent, malgré l'attributiond'un tria-nomina, un cognomen gaulois. C'est sous Auguste que l'urbanisation « à la romaine »s'installe véritablement en Gaule ; les oppida gagnent en superficie et adoptent un style greco-romain, on y retrouve des bâtiments typiquement romains comme le forum, le théâtre et le temple.Malgré cette omniprésence architecturale romaine, d'après les archéologues, les colons romainssemblent résider dans des habitations indigènes. D'ailleurs, en ce qui concerne le domaine religieux,dès César, il y a une volonté d'établir des équivalences entre panthéon gaulois et panthéon romain ;et certains dieux gaulois comme Epona4 sont adoptés à Rome. De plus, même avec l'introduction duculte impérial sous Auguste, qu'on retrouve au travers du temple de Nîmes dédié aux petits-fils del'empereur, les cultes païens gaulois restent tolérés. Il y a donc bien un syncrétisme des deuxreligions. Finalement, la civilisation gallo-romaine est une synthèse de civilisations, fruit d'un longprocessus d'acculturation à double sens, non abrupte et non linéaire ; d'ailleurs les campagnesgauloises ne deviennent intégralement gallo-romaines qu'au Vème .

2.3 – Nouvelle mutation, l'arrivée de la chrétienté en Gaule :

Alors qu'au IIe siècle en Gaule, le culte impérial romain est a son apogée, une nouvelle religionvenant de Palestine se glisse progressivement en son sein, le christianisme. A ses début, l'histoire dela chrétienté en Gaule est un phénomène essentiellement urbain qui se diffuse par le biais desmarchands orientaux sur les grands axes commerciaux. L'épitaphe grecque érigée par le gallo-romain Pectorius à Autun au IIe siècle serait la première trace de cette chrétienté en Gaule. Parailleurs, les chrétiens, contre les sacrifices et le fait de donner la mort, posent problème à l'Empire,delà naissent les premières persécutions. Comme celle des martyrs de Lyon en 1775, narrée parEusèbe de Césarée dans Histoire ecclésiastique, V. La propagation de la chrétienté en Gauledemeure discrète et la véritable évangélisation ne prend forme qu'au début du IIIe siècle, avecl'arrivée de sept missionnaires envoyés par le pape Fabien, comme Paul à Narbonne. Au IIIe, ondénombre alors deux-cent-cinquante églises paléochrétiennes en Gaule Narbonnaise, dont celle deNîmes retrouvée par les archéologues en 2016. Parallèlement à ce développement, les persécutionsse multiplient et sont à leur paroxysme sous l'empereur Dioclétien. A contrario, le judaïsme, qui luiaussi s’immisce en Gaule et ce, dès le Ier siècle av .n.è.6, tolère le sacrifice sans le pratiquer, les juifsobtiennent alors, depuis César, un statut d'exception. C'est en 313, avec l’Édit de Milan que

1 – Document cadastral, ici sur marbre2 – Copie du XIIIe siècle d'une carte romaine où figurent les voies, villes et principaux carrefours de l'Empire romain du IVe siècle3 – Forme de service de poste impériale qui assure les échanges officiels et administratifs au sein de l'Empire romain 4 – Déesse du cheval5 – 28 personnes ont trouvé la mort par refus de rendre honneur à la déesse Cybèle6 – Première trace archéologique, lampe à huile d'Orgon retrouvée à Cavaillon

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Constantin sonne le glas des persécutions et met en place la liberté de culte. A la suite de quoi, lespremières esquisses d'un syncrétisme prennent forme ; le 25 décembre est non seulement la fête dudieu Sol chez les Romains, mais également celle du dieu gaulois Belenos et de la Nativité chez leschrétiens. Théodose, en 380, avec l’Édit de Thessalonique n'admet qu'une seule religion au sein del'Empire : le christianisme, et interdit officiellement les cultes païens. Par conséquent desmodifications culturelles se mettent en place, les gallo-romains préfèrent l'inhumation à l'incinérationet les temples sont réinvestis par les chrétiens. Malgré cette prohibition, là encore, les cultes païensperdurent : la fête des Lupercales en l'honneur du dieu romain Faunus a toujours lieu en Gaule oùelle a été adoptée comme rite de purification. Il est clair que l'influence du christianisme a étéextraordinairement profonde dans les destinées de la civilisation gallo-romaine, bien qu'elle aussi,soit à nouveau une synthèse pluricivilisationnelle.

La période antique laisse une empreinte patrimoniale importante au sein de notre sociétécontemporaine – empreinte visible essentiellement par l’archéologie, qui propose constamment unenouvelle lectio de l'histoire ; mais aussi par le nombres importants de vestiges et bâtiments encorevisibles et même réinvestis aujourd'hui. Cependant, l'Antiquité et ses civilisations constituantes nouslèguent bien plus que des éléments sensibles et pose les fondements de notre société actuelle àsavoir : la diversité de peuplement, le brassage des populations, l'altérité ainsi que la notiond'échanges.• P. LEROUX, « La romanisation en question », Annales. Histoire, Sciences Sociales, EHESS, 2004• S. VERGER, « Société, politique et religion en Gaule avant la Conquête », 2009• A. PERREZ, La Société Romaine des Origines à la Fin du Haut-Empire, Ellipses Marketin, 2016• C. DELAPLACE, J. FRANCE, Histoire des Gaules, VIe s.av.J.-C. – VIe s. ap. J.-C, Armand Colin, 2016

II – Transposition didactique :

III – Séquence pédagogique :

Plan de la séquence 2Aujourd'hui en France, quels héritages nous ont légués les populations de l'Antiquité ?

Discipline – Histoire• 3 séances de 50 min.

– • 1 séance d'évaluation de 40 min

Période 2Démarche inductive

Alternance oral collectif / écrit individuel

Intitulé dans les programmes (B.O.E.N 26 novembre 2015) :• Thème 1 – « Et avant la France ? »• Sous-Thème 2 – « Celtes, Gaulois, Grecs et Romains, quels héritages des mondes anciens ? »

Objectifs généraux :• Construire des repères historiques sur la période antique• Connaître les héritages (sensibles/culturels) antiques pour comprendre la France d'aujourd'hui• Adopter une démarche scientifique (compréhension, repérage, sélection d'informations)

Prérequis :• Savoir articuler les premiers repérages dans le temps (AFC 2)• Savoir ce qu'est une trace archéologique et connaître le travail de l'archéologue (Séquence 1)• Avoir les premiers outils pour la compréhension de documents (Séquence 1)

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Séance 1 – développée – Qui sont les Gaulois (avant la conquête romaine) ? 50 '

Objectif – Comprendre véritablement qui sont les Gaulois, dépasser ses représentations initiales

Mots-clés – histoire - antiquité – héritage – Gaule - Celtes - Gaulois - Grecs - diversité du peuplement - échanges

Compétences développées (B.O.E.N 2015) :• Savoir qu'un document écrit exprime un point de vue (relativité des témoignages)• Comprendre un document et extraire des informations pertinentes pour répondre à des questions• Être de capable d'expliquer ses méthodes de recherches

1 – Présentation dialoguée de la séquence Oral collectif 5'

1 – Rappel séquence précédente (préhistoire) + introduction de la période antique (histoire) 2 – Faire placer des marqueurs sur la frise (limites période antique) 3 – Donner la problématique + intérêts4 – Demander ce qu'est un héritage (dans la vie de tous les jours et en histoire) + donner définition → Réponses attendues : « Quand une personne meurt, elle peut laisser une maison ou de l'argent à ses enfants » « Peut-être que les populations de l'Antiquité nous ont laissé des choses aujourd'hui ? »

2 – Partir des représentations des élèves Oral collectif 5'

Matériel :• Vidéo-projecteur • Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre, 2001, Chabat (28 sec.) → www.youtube.com/watch?v=slYIy06DoxI• Lecture d'un extrait de Strabon, Géographie, III, 6 (description péjorative des Gaulois) → Eduthèque

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Déroulement :1 – Faire visionner l'extrait du film et questionner sur les représentations des Gaulois2 – Les élèves donnent leurs propres représentations sur les Gaulois → guerriers / barbares / grands / forts / seuls en Gaule / n'aiment pas les Romains / non civilisés3 – Lecture de l'extrait de Strabon et demander s'ils sont d'accord (pour l'instant) 4 – Donner la question de la séance

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Le rôle du PE : Enrôler les élèves et faire que tout le monde participe (à son niveau)

3 – Diversité des Gaulois et de la population en Gaule Binôme + écrit individuel 15'

Matériel : Photocopies A5 pour chaque élèves du document + cahier d'histoire (partie recherche)→ Carte de la Gaule au IIIe av.n.è + extrait, Arkéo Junior, n° 194, « Tout sur les Gaulois », 2012

Déroulement et tâches de l'élève :1 – Rappel des méthodes pour répondre aux questions (ritualisé → automatismes)2 – Présentation documents + Un élève lit le texte à voix haute 3 – Donner la consigne / rappeler l'intérêt (comprendre qui sont les Gaulois / qui vit en Gaule)4 – Phase de travail individuel + rédaction des réponses5 – Phase de mutualisation

(PE : écrit toutes les réponses au tableau + élèves : expliquent procédures / citent le texte)

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6 – Phase de discussion entre élèves dirigée par le PE (sélection des réponses correctes)7 – Correction des erreurs par les élèves dans le cahier d'histoire

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Le rôle du PE :• Lors de la lecture des élèves, s'arrêter s'il y a un problème de vocabulaire, compréhension• Dédramatiser l'erreur et valoriser les élèves• Synthèse orale (annexe 1)

4 – La prospérité gauloise et les échanges avec la Méditerranée écrit /oral collectif 15'

Matériel : • Projection (vidéo-projecteur) + photocopies A5 du document + questions (mobilier tombe de Vix)• Cahier d'histoire (partie recherche)

• Date de la tombe, date de la redécouverte, lieu.• Décris un objet, et donne ton impression sur sa qualité.• Comment sait-on que les Gaulois échangent avec les Grecs ?

Déroulement et tâches de l'élève :1 – Lecture à haute voix assurée par les élèves (document + questions)2 – Expliquer qu'ils doivent tout regarder, faire attention aux détails :« Attention, il y a quelque chose d'étrange dans les descriptions des objets » (orienter les élèves)4 – Les élèves observent, ils peuvent se lever et regarder les détails (en grand)5 – Temps de réflexion entre pairs + réponses aux questions 6 – Phase de mutualisation + discussion (toutes les réponses écrites au tableau)

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Le rôle du PE :• Retour sur les représentations initiales « Étés-vous toujours d'accord avec Strabon ? » • Synthèse orale (annexe 2)

5 – Trace écrite sous forme de carte mentale Révision + oral collectif 10'

Matériel :• TBI, logiciel Framindmap → publication sur ENT (liaison école-famille)• Sinon, carte mentale au tableau (à recopier dans le cahier d'histoire (partie leçon))• Photocopie d'une frise chronologique (colorier, la Préhistoire en vert, l'Antiquité en bleu)

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Déroulement et tâches de l'élèves : (utilisation des cartes mentales depuis le début de l'année)1 – Sélection des mots-clés et idées principales à partir de la question initiale (choix des élèves) 2 – Les élèves doivent trouver le(s) lien(s) entre chaque idées et regrouper les idées similaires Exemple de carte mentale possible :

Code couleur :→ Bleu = question séance→ Vert = question documents→ Bleu clair = réponses→ Jaune = compléments

(à expliquer aux parents pour lesrévisions)

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Séance 2 – Comment les Gaulois deviennent-ils Gallo-romains ? (La conquête de la Gaule)

50'

Démarche – Partir de la représentation des élèves

Objectifs :• Connaître les personnages de Vercingétorix et de Jules César• Lire sur une carte la victoire et défaite gauloise pendant la Guerre des Gaules• Connaître la bataille d'Alésia et comprendre qu'elle mène la naissance d'une nouvelle civilisation

1 – Accroche Oral collectif 5'

→ Projection – 2 Statères (Vercingétorix / César) → http://culture.gouv.fr• Les élèves donnent le nom de César / Vercingétorix • Les élèves expliquent ce qu'ils savent ou croient savoir

2 – Partir des représentations des élèves Oral collectif 5'

→ Projection – Vercingétorix jette ses armes aux pieds de César, Royer, 1899

• Les élèves situent sur l'image César et Vercingétorix (vainqueur / vaincu) • Ils expliquent qui l'artiste a voulu mettre en valeur (esprit critique en amont)

3 – La guerre des Gaules, des combattants inégaux Binôme / Écrit individuel 10'

→ Carte de la Guerre des Gaules, L'histoire de France à travers sespersonnages, Bled, Hachette, 2016, p.15 (opérations militaires datées)→ Récit historique, « La supériorité des légions romaines », Chronologiede l'histoire de France, des origines à nos jours, Bescherelle, 2013, Hatier,p. 26

• Lecture à haute voix par les élèves • Réponses aux questions (cahier d'histoire 'recherche')

4 – La bataille d'Alésia Écrit en groupe de 4 + oral 20'

→ Récit historique « Le piège d'Alésia », L'histoire deFrance à travers ses personnages, Bled, Hachette,2016, p.15

→ Schémas du siège d'Alésia → www.kartable.fr

• En groupe discussion autour de la Bataille (stratégie des romains) et des conséquences de celle-ci• Réponses aux questions + reproduction d'un schéma d'une guerre de siège (sur A3)• Affichage de tous les documents des élèves au tableau • Le « capitaine » de chaque groupe explique les procédés employés

5 – Trace écrite sous forme de carte mentale Révision + oral collectif 10'

César / Vercingétorix / Guerre des Gaules (dates) / Bataille d'Alésia / oppidum / Gallo-romains

Séance 3 – Qu'est ce que la civilisation gallo-romaine ? 50 '

Démarche – Étude de documents

Objectifs :• Étudier les apports de la romanité via les vestiges pour mieux comprendre son environnement • Étudier l'arrivée des religions monothéistes pour mieux comprendre les autres et les respecter

1 – Accroche Oral collectif 5'

→ Lecture du PE, extrait de Quand les Gaulois deviennent gallo-romains, Moncomble, coll. « Mégascope », Nathan, 1999

• Discussion avec les élèves des changements qui s'opèrent

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2 – Des villes à la romaine (exemple de Nîmes) Oral collectif 10'

→ p. 27 du manuel Histoire-Géographie, Hachette, coll « citadelle », 2016(plan de la ville de Nîmes avec les bâtiments gallo-romains)

• Les élèves repèrent & nomment les bâtiments via un lexique spécifique• Les élèves expliquent leur fonction

3 – L'arrivée de nouvelles religions (archéologie) Écrit groupe de 4 + oral 20'

→ Lampe à huile, Salignac-sur-Charente, IIIe s. → www.mahj.org → Lampe à huile de Laon, fin IIIe s. → www.laon.fr→ Photographies sélectionnées des fouilles de Nîmes 2016 → www.inrap.fr

• Les élèves, via l'étude de traces archéologiques, déduisent l'arrivée de nouvelles religions• Ils s'interrogent sur l'actualité de l'histoire et des nouvelles découvertes (nouvelle lectio de l'histoire)

4 – Trace écrite sous forme de carte mentale Révision + oral collectif 10'

Arènes – Temple – Forum – Aqueduc – Amphithéâtre – Monothéisme – civilisation gallo-romaine

Séance 4 – Évaluation sommative 40'

La semaine précédent l'évaluation, le PEexplique aux élèves ce qu'il faut apprendre.

• Évaluer quelques connaissances et mots-clés• Évaluer les compétences de compréhensiond'image et de paratexte pour répondre auxquestions• Évaluer les aptitudes (tolérance / corriger unpair)

→ Lecture à voix haute des questions par lesélèves→ Correction en classe entière, évaluation parun pair (favoriser le travail coopératif)

Prolongements possibles

Français – Lecture / Compréhension d'un texte documentaire• Mon quotidien, édition spéciale 2013, Explore les secrets du Vase de Vix) (annexe 3)

TUIC – « s'informer dans le domaine numérique » → sur les traces archéologiques gallo-romaines • site : « Bienvenue chez les Gaulois », et parcourir l'onglet « Quand la gaule devient romaine» (annexe 4)

EMC – Respecter les autres dans leur diversité : (dom. 3 du socle)• Les différentes origines des habitants de notre pays (diversité du peuplement dès l'Antiquité)• Apprendre à respecter les autres exprimer ses sentiments

Pour finir, si les moyens de l'école s'y prêtent, l'on pourrait organiser une visite au muséearchéologique d'Arles ou encore aux Arènes de Nîmes, pour leur faire prendre conscience dupatrimoine culturel environnent.

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IV – Annexes

Synthèses orales séance 1 :annexe 1« Les Celtes viennent de l'Europe centrale (montrer sur la carte de la classe). Dès le VIIIème siècleavant J.-C., les Celtes arrivent petit à petit en Gaule et mettent 500 ans environ à la peuplerintégralement. Les Gaulois sont donc des Celtes qui ont la particularité de vivre en Gaule ! Ils sontdivisés en de multiples peuples ; néanmoins ils partagent une même langue, un même mode de vieainsi qu'une même religion, une religion polythéiste ! (aparté sur le dieu Nemausus qu'on le reverraen séance 3). La Gaule n'est pas uniquement peuplée par des Gaulois, en 600 avant J.-C., desGrecs s'installent à Marseille et y fondent un port ; ce sont eux les Massaliotes du document !Comme aujourd'hui, il y avait déjà dans la Gaule de l'Antiquité une diversité de peuplement ! »

annexe 2« Les Gaulois n'écrivent pas, alors, pour mieux les connaître les historiens se fient aux traces qu'ilsont laissées. En effet, la découverte de la tombe de Vix en 1953, remet en cause ce que leshistoriens pensaient savoir sur les Celtes. Les Gaulois ne sont pas si violents et isolés ! Ce sont desartisans réputés, ce qui leur permet d'échanger avec les Grecs (bien avant Rome). Ils sontsensibles à l'art, et visiblement, les femmes peuvent occuper des rôles importants dans la société,c'est le cas de cette femme retrouvée dans la tombe, étant donnée la valeur inestimable des objetsenterrés avec elle. » (Anecdote : Les Gaulois n'échangent pas seulement des objets précieux avecles Grecs, mais également des idées, des modes de vie. En effet, ils raffolent du vin, mais nesavent pas cultiver la vigne... Ils font alors venir du vin de Grèce dans des amphores. En 2013, lesarchéologues ont retrouvé des centaines d'amphores grecques au port de Marseille à destinationde la Gaule !)

Annexe 3 Annexe 4 → www.inrap.fr/magazine/bienvenue-gaulois

Bibliographie :Sylvain DOUSSOT, Didactique de l'histoire, Outils et pratiques de l'enquête historienne en classe,Presses Universitaires de Rennes, 2011Régis DEBRAY, « l'enseignement du fait religieux dans l’École laïque », rapport à M. le Ministre del’Éducation nationale, 2002Revue Le Débat n°175, Paris, mai-août 2013 « Difficile enseignement de l'histoire »

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