tg1. la france dans l’ue et dans le monde · • la capitale du luxe et de la mode • la 1ère...
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Fiches de révisions pour le bac
GÉOGRAPHIE : LA FRANCE DANS L’UNION EUROPÉENNE :
Séquence TG1. La France dans l’UE et dans le monde
• Situation : « Paris, une ville mondiale »
Séquence TG2. Acteurs et enjeux de l’aménagement des territoires français
• Situation : « Un exemple d’aménagement du territoire : la Plaine de l’Ourcq »
Séquence TG3. Les transformations de l’espace productif et décisionnel
• Situation : « Un exemple de métropole : Lyon »
Séquence TG4. L’Union européenne et ses territoires
• Situation : « Un exemple de projet européen : Ariane »
TG1. La France dans l’UE et dans le monde
Séance TG11 – La France dans le monde :
Introduction :
La France est un pays de taille moyenne : 67 millions d’habitants (20ème rang mondial) pour 550 000 km² (41ème
rang). Pourtant, par son économie, sa culture, sa puissance militaire et politique, elle reste une puissance importante
à l’échelle mondiale.
I. La France, une puissance économique ?
La France est une puissance économique moyenne : aujourd’hui 6ème économe mondiale, elle ne sera plus
que 13ème en 2030.
• Secteur primaire : La France est une grande puissance agricole : 1ère agriculture d’Europe, elle est une grande
productrice de céréales, de vins et de viande bovines. De plus, elle dispose de grands groupes agroalimentaires tels
que Danone.
• Secteur secondaire : La France est une puissance industrielle moyenne. Elle est très performante dans l’automobile
(Renault), la pharmacie (Sanofi), les cosmétiques (L’Oréal), le luxe (Dior) ou l’énergie (Total). Mais elle souffre aussi de
délocalisations à l’étranger et de fermetures d’usines.
• Secteur tertiaire : La France est très performante dans le secteur des services, et particulièrement dans la banque
(Société Générale), les assurances (AXA), les télécoms (Orange) ou la grande distribution (Auchan).
II. La France, une puissance politique et militaire ?
1. Puissance militaire :
La France :
- 5ème puissance militaire mondiale
- 4ème puissance nucléaire mondiale
- 2ème exportateur d’arme mondial
- est capable d’intervenir rapidement partout dans le monde (grâce à ses territoires d’outre-mer et ses porte-avions)
- participe régulièrement à des opérations extérieures : Mali, Syrie.
2. Puissance politique :
La France :
- Participe au G7*
- Est membre permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU* et dispose donc du droit de veto*.
* G8 : Groupe composé des 8 plus grandes puissances, qui se réunit une fois par an lors d’un Sommet des chefs d’État
et de gouvernement.
* Conseil de sécurité de l’Onu : Chargé du maintien de la paix dans le monde, capable d’appliquer des sanctions, il est
composé de quinze membres : cinq permanents pourvus du droit de veto (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni,
Russie) et dix élus pour une durée de deux ans (renouvelés par moitié tous les ans).
* Droit de veto : droit bloquer toute décision.
III. La France, une puissance culturelle ?
La France est une immense puissance culturelle.
Première destination touristique du monde, avec 84 millions de touristes par an, elle dispose sur l’ensemble
de son territoire de sites exceptionnels : la Tour Eiffel, Versailles, le Louvre, le Mont Saint-Michel, les châteaux de la
Loire, etc…
La gastronomie française est par ailleurs réputée dans le monde entier, en particulier pour ses vins, son
champagne ou ses pâtisseries.
La France est également perçue comme le pays de la mode, avec des marques comme Dior, Channel ou Louis
Vuitton. Dans tous les domaines, nos artistes sont reconnus : écrivains (Hugo, Camus), musiciens (Piaf, Daft Punk),
acteurs (Cotillard), peintres (Monnet).
Notre langue, enfin, contribue au rayonnement de la culture française : 5ème langue la plus parlée au monde,
elle compte 274 millions de francophones aujourd’hui, et en comptera 700 millions en 2050.
Séance TG12 – La France et l’UE :
I. La France : un carrefour de l’Europe ?
Le territoire français a une position privilégiée :
- sept pays limitrophes (7 voisins),
- carrefour entre le Nord et le Sud de l’Europe (l’axe Lille-Paris-
Marseille est l’un des plus importants d’Europe),
- passage obligé pour se rendre en Espagne et au Portugal,
- seul pays relié à l’Angleterre par un tunnel,
- porte vers l’Afrique du Nord,
- bordé par l’une des plus grandes voies maritimes du monde : l’axe
Manche-Mer du Nord.
Toutefois, avec l’élargissement de l’UE à l’Est, le centre de l’Europe
est maintenant l’Allemagne. L’Ouest de la France, trop éloigné, risque
d’être marginalisé. La France doit donc veiller à valoriser ces régions
à l’écart, en mettant en avant leurs atouts industriels, touristiques, ou
culturels.
II. Des régions intégrées dans l’Union Européenne : les eurorégions :
Aujourd’hui, l’Europe veut développer la coopération entre les espaces frontaliers, en encourageant le
commerce et les échanges, grâce aux programmes INTERREG*. Quand des espaces frontaliers travaillent ensemble,
on parle d’eurorégions*. Il y a par exemple, l’eurorégion Nouvelle-Aquitaine-Euskadi-Navarre, qui fait coopérer 2 pays
: la France et l’Espagne.
Dans ces régions, de nombreuses personnes traversent chaque jour la frontière pour aller travailler chez le
voisin. En tout, 300 000 Français travaillent de l’autre côté d’une frontière, surtout en Suisse, en Allemagne ou au
Luxembourg, avec à la clef des salaires deux voire trois fois supérieurs aux salaires français.
Eurorégion : Grande région formée par l’association d’au moins deux régions voisines mais de pays différents.
INTERREG : programmes européens favorisant la coopération entre les régions frontalières de l’Europe.
III. Une économie française très ouverte sur l’Europe :
La France représente :
- la 2ème puissance économique de l’UE,
- la 1ère puissance agricole de l’UE,
- la 2ème puissance industrielle d’Europe (15% de la production industrielle totale de l’UE)
L’UE représente :
- 60% des échanges commerciaux de la France.
- 7 des 10 plus grands partenaires commerciaux de la France sont européens (1er partenaire : l’Allemagne)
- 80% des touristes en France.
Avec l’UE, la France participe à de grands projets qu’elle ne pourrait pas mener seule. Exemple : EADS (airbus,
fusée Ariane), dont le siège est à Toulouse
Séance TG13 – Paris, une ville mondiale (situation) :
Une ville mondiale est une ville de plusieurs millions d’habitants qui :
- joue un rôle dans l’économie mondiale (sièges d’entreprises multinationales, bourse importante, siège
de grandes organisations économiques internationales),
- joue un rôle politique (sièges d’institutions politiques nationales ou internationales),
- joue un rôle culturel et intellectuel (universités, grandes écoles, centres de recherches, musées),
- dispose de bonnes infrastructures d’accueil (bon réseau de transport, hôtels nombreux et de qualité, etc.)
Il existe 4 villes mondiales : New York, Tokyo, Londres et Paris.
Introduction :
Paris intra-muros compte environ 2,2 millions d'habitants. C’est peu, comparé à Pékin, Bombay ou Sao Paulo.
En revanche, son aire urbaine, qui regroupe Paris et toute sa couronne périurbaine, regroupe 12 millions d’habitants.
Elle est l'une des agglomérations européennes les plus peuplées.
I. Paris, capitale politique, économique et culturelle ?
Une capitale politique :
• C’est à Paris que se trouvent toutes les grandes institutions politiques françaises : Élysée, Matignon, Assemblée Nationale, Sénat, ainsi que tous les ministères.
• On y trouve aussi les sièges de grandes institutions internationales comme l’UNESCO et l’OCDE.
• Paris est capable d’accueillir de grands évènements politiques internationaux, comme la COP21, conférence internationale contre le réchauffement climatique ayant eu lieu en décembre 2015.
Une capitale économique :
• Avec plus de 3 millions de m2 de bureaux, 1 500 sièges sociaux d’entreprises et 15 des 50 plus grandes entreprises mondiales, le quartier de La Défense est le premier quartier d’affaires européen.
• 2ème région d’Europe pour l’implantation d’entreprises étrangères
• Elle concentre les activités de tertiaire supérieur (40 % des cadres français) et est un pôle très important de recherche (59 % des chercheurs français).
• La ville accueille de nombreux salons internationaux, qui attirent des professionnels venus du monde entier.
Capitale culturelle :
• Des monuments de renommées internationales : Tour Eiffel, Arc de Triomphe, Notre-Dame de Paris
• Des Musées parmi les plus importants au monde : le Louvre pour l’Art Classique, le Centre Pompidou pour l’Art Moderne et le Palais de Tokyo pour l’Art Contemporain.
• Ville la plus filmée au monde, tant par des cinéastes français qu’étrangers.
• La capitale du luxe et de la mode
• La 1ère ville touristique au monde (plus de 30 millions de touristes par an), grâce à une excellente capacité d’accueil (plus de 80 000 chambres d’hôtels à Paris) et un excellent réseau de transport (2 aéroports internationaux, 7 grandes gares, le RER et le métro)
II. Le projet du Grand Paris :
Le projet du Grand Paris a été lancé en 2008. L’objectif transformer l’agglomération parisienne en une grande
métropole mondiale du XXIe siècle, afin d’être capable de concurrencer les autres grandes villes mondiales,
d'améliorer le cadre de vie des habitants, de corriger les inégalités territoriales et de construire une ville durable.
Le principal projet est de développer le réseau de transport, en particulier en banlieue, avec la création de
nouvelles lignes de métro pour faciliter la circulation et ainsi le développement de l’agglomération parisienne.
TG2. Acteurs et enjeux de l’aménagement du territoire français
Séance TG21 – Les acteurs de l’aménagement du territoire :
• Aménagement du territoire français : réorganisation du territoire pour en assurer un développement équilibré et un
meilleur fonctionnement. Cette action est menée par différents acteurs :
- l’État
- les collectivités territoriales, c’est-à-dire :
• les 18 régions (dont 13 en métropole)
• les 101 départements (dont 96 en métropole)
• les 36000 communes
- l’Europe
I. Le rôle de l’État :
A. Un acteur qui s’efface :
En 1947, le géographe Jean-François Gravier publie « Paris et le désert français ». Avec ce livre, on réalise que
le territoire est mal équilibré, et que Paris occupe une place trop importante. En 1963, l’État crée donc la DATAR* qui
tente de rééquilibrer le territoire en créant :
- 8 métropoles d’équilibre, des villes à développer pour contrebalancer le poids de Paris,
- des stations de ski et stations balnéaires pour développer le tourisme à la montagne et à la mer,
- des ports pour développer l’industrie, comme au Havre ou à Dunkerque,
- des autoroutes, lignes de TGV et aéroports pour faciliter l’accès aux villes de province.
Mais les résultats ne sont pas suffisants. En 1982 et 1983, l’État fait donc voter des « lois de décentralisation »,
transférant une grande partie de ses compétences aux collectivités territoriales.
• DATAR : Délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale.
B. Les compétences de l’État aujourd’hui :
II. Depuis la décentralisation : les nouveaux acteurs de l’aménagement :
A. Régions, départements et communes :
Qui gère… La région Le département La commune
Education
Écoles maternelles et primaires X
Collèges X
Lycées X
Transport
Les rues (entretien, nettoyage) X
Les routes X
Les TER X
Les transports scolaires X
Transports en commun (tramway, bus) x
Aide sociale
Aide aux personnes handicapées X
Aide aux personnes âgées X
Aide financière aux familles X
Aide au retour à l’emploi X
Enfance
Crèche X
Protection de l’enfance X
Economie
L’aide aux entreprises X
Formation professionnelle X
Logement
Financement de logements sociaux x
Permis de construire X
Environnement
Les parcs régionaux X
Gestion des déchets X
Autres
Equipements sportifs ou culturels X
Distribution de l’eau x
Les compétences
de l'État
Protection de l'environnement :
Gestion de Parcs Nationaux,
Conservatoire du Littoral
Développement du numérique
Création de lignes à grandes vitesses :
TGV, autoroutes, aéroports
Gestion des universités
Politique de la ville :
Rénovation des quartiers les plus
délabrés.
B. L’intercommunalité :
L’intercommunalité désigne la coopération entre plusieurs communes voisines. Cette coopération permet la
gestion en commun de certains services publics (ramassage des ordures, transports urbains...) ou la construction
d’équipements (médiathèque), afin de partager les coûts. On parle de :
- communautés de communes, pour les regroupements de plus de 15 000 habitants.
- communautés d’agglomération (à partir de 50 000 habitants)
- communautés urbaines (250 000 habitants)
- métropoles (400 000 habitants)
III. L’Europe et l’aménagement du territoire :
L'Union européenne participe à l'aménagement des territoires en tentant de réduire les inégalités entre les
régions européennes. Depuis 1975, le FEDER (Fonds européen de développement régional) participe au financement
de certains projets. Cela dit, le FEDER intervient moins en France que dans d'autres pays, moins riches, où les besoins
sont plus importants.
Séance 2 – Les enjeux de l’aménagement du territoire :
Introduction :
Aujourd’hui, les communes, les départements et les régions sont soumis à la concurrence économique
mondiale. Leurs politiques d’aménagement ont donc pour but de les rendre compétitives, afin d’attirer les
investisseurs, et ainsi de créer de l’emploi. Mais les territoires doivent également prendre en compte les demandes
de la population, et leur assurer un cadre de vie agréable, tout en veillant à la protection de l’environnement.
I. La recherche de la compétitivité :
Les politiques d’aménagement ont pour but de rendre les collectivités territoriales compétitives, au niveau
national et international. Marseille, par exemple, a l’ambition de devenir une ville importante en Europe, et tente donc
d’attirer les investisseurs en valorisant ses atouts : climat agréable, réseau de transport de qualité, vie culturelle
intense.
L’État lui aussi veille à la compétitivité des territoires. Depuis 2005, il a mis en place 71 pôles de compétitivité*.
Bénéficiant de subventions publiques et d'avantages en matière d’impôts, ils doivent rendre l'économie plus
compétitive, lutter contre les délocalisations, créer des emplois, et développer certaines zones en difficulté.
• Pôle de compétitivité : rassemblement, sur un territoire, d'entreprises, de centre de recherche et d'établissements
de formation, tout travaillant dans le même secteur.
II. Améliorer le cadre de vie : Est Ensemble et l’aménagement de la plaine de l’Ourcq (situation 1) :
Est Ensemble est une structure intercommunale regroupant 9 villes : Bagnolet, Bobigny, Bondy, Le Pré Saint-
Gervais, Les Lilas, Montreuil, Noisy-le-Sec, Pantin, Romainville. Cela représente 408 000 habitants.
Depuis 2007, cinq de ces 9 communes ont entrepris d’aménager le canal de l’Ourcq, sur un secteur de 11
kilomètres appelé « Plaine de l’Ourcq ». Ces 5 villes sont Pantin, Bobigny, Romainville, Noisy-le-Sec et Bondy.
Les objectifs :
• Améliorer la qualité de vie avec un développement durable (des quartiers plus écologiques) • Accueillir de nouvelles populations pour favoriser la mixité sociale • Développer l’emploi • Ouvrir les villes sur le canal • Créer une destination de loisirs et de tourisme
Pour cela, 8 000 logements seront construits, de même que 68 000 m² de commerces et 450 000 m² de bureau. Des ports de plaisances seront construis à Pantin et Noisy-le-Sec. Les transports seront améliorés, avec par exemple la mise en service de la ligne 15 du métro.
TG3. Les transformations de l’espace productif et décisionnel
Séance TG31 – Les espaces productifs en France
Introduction : repères sur l’économie française :
• Secteur primaire : regroupe les activités liées à l’exploitation des ressources naturelles : agriculture, pêche, mines,
exploitation pétrolière ou gazière, …
• Secteur secondaire : regroupe toutes les activités de transformation : industrie, agroalimentaire, bâtiment, artisanat,
production d’énergie, …
• Secteur tertiaire : regroupe toutes les activités de service. On distingue les services marchands (banque, assurance,
tourisme, publicité) des services non-marchands (éducation, justice, police, administration)
La France est aujourd’hui la 5ème puissance mondiale. Mais depuis 50 ans, son économie s’est profondément
modifiée, à cause de la mondialisation. En effet, elle a subi une importante désindustrialisation*, tandis que le secteur
tertiaire s’est fortement développé.
• Désindustrialisation : baisse du secteur secondaire dans les emplois.
I. Des espaces agricoles modernes et mondialisés :
L’agriculture n’emploie que 3% de la population Française. Pourtant, la France est une immense puissance
agricole : 2ème exportateur mondial de produits agricoles, elle représente à elle seule ¼ de la production européenne.
La variété des climats et des sols permet une production très variée. Les régions sont donc spécialisées dans certaines
productions (voir tableau).
L’agriculture française est moderne. L’utilisation de machines ou d’engrais a permis une hausse des
rendements* : aujourd’hui, un agriculteur nourrit 60 personnes, contre 8 il y a 60 ans. Toutefois, cette agriculture est
coûteuse, et dans certains secteurs comme l’élevage, beaucoup d’agriculteurs ne parviennent pas à s’en sortir.
Certains font donc le choix de se tourner vers le bio, en espérant que la qualité de leurs produits permettra de leur
assurer de meilleurs revenus.
• Rendements : quantité produite par hectare (un hectare = 10 000m²).
II. Désindustrialisation et nouveaux espaces industriels :
La France est la 2ème puissance industrielle d’Europe et la 5ème du monde. Toutefois, l’industrie emploie de
moins en moins de Français : avec la mondialisation, elle a subi de nombreuses délocalisations, en particulier vers
l’Asie (textile, électroménager).
Certains territoires ont beaucoup souffert de la désindustrialisation. Le Nord et l’Est sont en crise depuis des
décennies et luttent pour se reconvertir. A l’inverse, l’Ile-de-France, le Sud et l’Ouest sont plutôt dynamiques, grâce
au développement des industries de pointe (ex : aéronautique à Toulouse).
Depuis 2005, l’Etat a encouragé la naissance de pôles de compétitivité, afin d’attirer de nouvelles entreprises
et de favoriser leur développement. L’objectif est de réunir sur un même territoire des entreprises, des centres de
recherche et des centres de formation, pour développer des projets innovants. Il y a aujourd’hui 71 pôles de
compétitivité.
III. Un secteur tertiaire dynamique mais inégalement réparti :
Le secteur tertiaire représente les ¾ des emplois et du PIB français. Mais ce secteur est très inégalement réparti
sur le territoire :
- les villes regroupent les ¾ des emplois du tertiaire, et regroupent tous les emplois du tertiaire supérieur
(sièges sociaux, centres de recherche). Elles sont bien desservies par les réseaux de transports (autoroute, TGV), et
offrent tous les services dont les entreprises ont besoin pour se développer (banque, informatique, publicité,
assurance). Paris est la seule ville a jouer un rôle mondial. Elle concentre 30% de la richesse et un quart des sièges
sociaux du pays. Toutefois, d’autres villes ont un poids important à l’échelle européenne, comme Lyon, Lille, Toulouse
ou Marseille.
- les littoraux et régions montagnardes regroupent des activités spécialisées : tourisme, activités portuaires.
- les espaces ruraux ont du mal à conserver les services de proximité (fermeture d’écoles, d’épiceries, de
bureaux de poste).
Séance TG32 – Un exemple de métropole : Lyon (situation)
Introduction : La métropolisation de l’économie française :
Depuis 50 ans, l’économie française s’est « métropolisée » : les grandes villes ont pris de plus en plus
d’importances dans l’économie. En effet, 75% des actifs Français travaillent aujourd’hui dans le secteur tertiaire. Or,
c’est dans les villes que l’on trouve l’essentiel des emplois du tertiaire. Ces villes entrent en concurrence, pour attirer
les emplois de demain et pouvoir ainsi se développer. Certaines, comme Lyon, entendent même jouer un rôle dans la
mondialisation.
La métropole lyonnaise :
Lyon est une grande métropole française : elle est la deuxième aire urbaine avec 1,7 million d’habitants, mais
loin derrière Paris. Sa situation de carrefour est un atout à l’échelle nationale et européenne. C’est un grand pôle de
recherche (17 000 chercheurs, 510 laboratoires) et une université renommée (120 000 étudiants). Lyon dispose de
trois pôles de compétitivité dans le domaine des biotechnologies. C’est un pôle tertiaire de première importance avec
le second quartier des affaires après La Défense (La Part-Dieu).
Pourtant Lyon n’a pas encore de véritable stature européenne. Elle peine à rivaliser avec Barcelone, Milan,
Stuttgart ou Munich. Son aéroport (6,7 millions de passagers par an) ne lui permet pas d’être compétitive à l’échelle
européenne. Lyon est une eurocité de rang modeste.
TG4. L’Union européenne et ses territoires
Séance TG41 – L’UE, un espace à géométrie variable
L’UE compte 28 États, mais tous ne participent pas de la même manière au projet européen : certains n’ont
pas l’euro, d’autres n’appartiennent pas à l’Espace Schengen*. A l’inverse, certains pays n’appartenant pas l’UE
participent à certains projets de l’Union ! On parle donc d’une Europe à géométrie variable.
• Espace Schengen : espace au sein duquel les personnes peuvent circuler librement.
I. L’Europe de la monnaie unique :
En 1992, la signature du Traité de Maastricht lance le projet d’une monnaie commune. L’Euro est créé en
1999, et mis en circulation en 2002. 12 pays y participent alors. Pour participer à ce projet, ces pays ont dû s’engager
à construire des budgets équilibrés (3% de déficit maximum), et un endettement limité (la dette d’un pays doit être
inférieure à 60% de son PIB). Toutefois, certains pays comme la France ne respectent pas les critères demandés.
Aujourd’hui, 19 pays utilisent l’euro. Celui-ci a permis une accélération des échanges au sein de l’UE, et a
facilité la vie de millions d’européens. Cependant, depuis la crise de 2008, l’euro est très contesté, car il regroupe des
pays aux économies très différentes, comme l’Allemagne et la Grèce, qui ne parviennent pas à se mettre d’accord sur
les mesures à prendre pour surmonter les difficultés.
II. L’Europe de la libre circulation :
Décidé en 1985, mis en place en 1995, l’espace Schengen est un espace regroupant 22 pays de l’UE plus 4 pays
(Suisse, Islande, Norvège et Lichtenstein) au sein duquel chacun peut circuler librement, sans avoir besoin de passeport
ou de visa.
Avec la crise des migrants venus de Syrie, d’Irak ou d’Afrique, Schengen doit renforcer la surveillance de ses
frontières extérieures. L’Agence européenne pour la protection des frontières coordonne ainsi près de 1800 postes
aux frontières extérieures de l’UE.
Séance TG42 – Les défis de demain
Depuis plusieurs années, le projet européen est en difficulté :
- l'entrée dans l'UE de 13 pays d'Europe de l'Est depuis 2004 (dont 10 d'un coup en 2004) a profondément changé le
visage de l'Europe et a rendu son fonctionnement plus compliqué.
- la crise de 2008 a fragilisé la solidarité européenne, entre les pays qui s'en sortaient mieux (Allemagne) et les pays
en crise (Grèce)
- la montée en puissance de partis eurosceptiques (comme le FN en France) et le Brexit mettent en danger l'avenir de
l'UE.
Pour continuer à exister, l'UE doit donc se réinventer, et relever de nombreux défis.
I. Défi n°1 : clarifier le projet européen :
Si elle veut survivre, l'UE doit clarifier son projet en répondant à plusieurs questions :
- l'UE doit-elle devenir un État fédéral, comme les États-Unis, avec un véritable gouvernement européen ? Ou doit-elle
au contraire rester un ensemble d'États indépendants, mais qui décident ensemble ? Aujourd'hui, c'est cette 2ème
option qui est retenue, mais il reste compliqué de mettre d'accord 28 chefs d'État sur les questions de défense,
d'économie ou de politique étrangère. Certains lancent donc l'idée d'une Europe à plusieurs vitesses, qui
permettraient aux pays qui le souhaitent d'avancer sur certains projets sans être bloqués par les autres.
- faut-il faire entrer de nouveaux États ? La Macédoine, la Serbie ou le Monténégro veulent entrer dans l'UE, mais
certains réclament une pause dans l'élargissement de l'UE, le temps de consolider ce qui a déjà été fait à 28.
II. Défi n°2 : réduire les déséquilibres :
L’UE regroupe des pays très différents, de par leur superficie ou leur économie. L’Allemagne compte 80
millions d’habitants, contre moins de 1 million pour Chypre. La salaire moyen est de plus de 4 000 euros au
Luxembourg, contre 500 en Roumanie. Pour réduire ces écarts, l’Europe a mis en place le FEDER* et le FSE*.
• FEDER : Fonds Européen de Développement régional. Créé en 1975, il vise à réduire les déséquilibres en
Europe en finançant des infrastructures et des projets pour les régions en retard.
• FSE : Fonds Social Européen, qui soutient la création d’emplois de meilleure qualité dans l’UE en aidant les
populations les moins qualifiées et les plus exposées au chômage.
III. Défi n°3 : Faire travailler les Européens ensemble : l’exemple du projet Ariane (situation) :
Le projet Ariane, né de la volonté européenne de s’affirmer comme une puissance spatiale, est né en 1973.
La France a été l’un des principaux initiateurs du projet, et le siège de l’agence spatial européenne se trouve en région
parisienne.
Ariane est aujourd’hui le résultat de la coopération entre une vingtaine de sites à travers l’Europe et la Guyane.
Elle est financée par les douze États qui y participent. Ce travail en commun a permis aux fusées Ariane de devenir le
leader des lancements de satellites de communication. Depuis son premier lancement en 1979, elle a mis en orbite
plus de 500 satellites européens, asiatiques, africains et même américains, lancés depuis la base de Kourou en Guyane.
Pour l’examen, vous devez être capable de situer au moins 10 pays d’Europe et de nommer leur capitale.