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Texte de Doris Texte de Doris Lussier Lussier La Tombe est un berceau La Tombe est un berceau

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Page 1: Texte de Doris Lussier La Tombe est un berceau Je nai quune toute petite foi naturelle, Fragile, vacillante, bougonneuse et toujours inquiète. Une fois

Texte de Doris LussierTexte de Doris Lussier

La Tombe est un berceauLa Tombe est un berceau

Page 2: Texte de Doris Lussier La Tombe est un berceau Je nai quune toute petite foi naturelle, Fragile, vacillante, bougonneuse et toujours inquiète. Une fois

Je n’ai qu’une toute petite foi naturelle,Je n’ai qu’une toute petite foi naturelle,

Fragile, vacillante, Fragile, vacillante,

bougonneuse et toujours inquiète.bougonneuse et toujours inquiète.

Une fois qui ressemble bien plus à une Une fois qui ressemble bien plus à une espérance qu’à une certitude.espérance qu’à une certitude.

Page 3: Texte de Doris Lussier La Tombe est un berceau Je nai quune toute petite foi naturelle, Fragile, vacillante, bougonneuse et toujours inquiète. Une fois

Mais, voyez-vous, à la Mais, voyez-vous, à la courte lumière de ma courte lumière de ma faible raison,faible raison,

il m’apparaît irrationnel, il m’apparaît irrationnel, absurde, injuste et absurde, injuste et contradictoirecontradictoire

que la vie humaine ne que la vie humaine ne soit qu’un insignifiant soit qu’un insignifiant passagepassage

de quelques centaines de quelques centaines de jours sur cette terre de jours sur cette terre ingrate et somptueuse.ingrate et somptueuse.

Page 4: Texte de Doris Lussier La Tombe est un berceau Je nai quune toute petite foi naturelle, Fragile, vacillante, bougonneuse et toujours inquiète. Une fois

Il me semble impensable que la Il me semble impensable que la vie, une fois commencée,vie, une fois commencée,

se termine bêtement par une se termine bêtement par une triste dissolution dans la matière,triste dissolution dans la matière,

et que l’âme, comme une et que l’âme, comme une splendeur éphémère, sombre splendeur éphémère, sombre dans le néantdans le néant

après avoir inutilement été le lieu après avoir inutilement été le lieu spirituel et sensible de si spirituel et sensible de si prodigieuses clartés, de si riches prodigieuses clartés, de si riches espérances et de si douces espérances et de si douces affections.affections.

Page 5: Texte de Doris Lussier La Tombe est un berceau Je nai quune toute petite foi naturelle, Fragile, vacillante, bougonneuse et toujours inquiète. Une fois

Il me paraît répugner à la Il me paraît répugner à la raison de l’homme autant raison de l’homme autant qu’à la providence de Dieu qu’à la providence de Dieu que l’existence ne soit que que l’existence ne soit que temporelletemporelle

et qu’un être humainet qu’un être humain

n’ait pas plus de n’ait pas plus de valeurvaleur

et d’autre destin et d’autre destin qu’un caillouqu’un caillou..

Page 6: Texte de Doris Lussier La Tombe est un berceau Je nai quune toute petite foi naturelle, Fragile, vacillante, bougonneuse et toujours inquiète. Une fois

J’ai déjà vécu beaucoup plus J’ai déjà vécu beaucoup plus que la moitié de ma vie; je que la moitié de ma vie; je sais que je suis sur l’autre sais que je suis sur l’autre versant des cimes et que j’ai versant des cimes et que j’ai plus de passé que d’avenir.plus de passé que d’avenir.

Alors, j’ai sagement apprivoisé Alors, j’ai sagement apprivoisé l’idée de ma mort.l’idée de ma mort.

Je l’ai domestiquée et j’en ai Je l’ai domestiquée et j’en ai fait ma compagne si fait ma compagne si quotidienne qu’elle ne quotidienne qu’elle ne m’effraie plus… ou presque.m’effraie plus… ou presque.

Page 7: Texte de Doris Lussier La Tombe est un berceau Je nai quune toute petite foi naturelle, Fragile, vacillante, bougonneuse et toujours inquiète. Une fois

Au contraire, elle va jusqu’à m’inspirer Au contraire, elle va jusqu’à m’inspirer des pensées de joie.des pensées de joie.

On dirait que la mort m’apprend à vivre.On dirait que la mort m’apprend à vivre.

Si bien que j’en suis venu à penser que Si bien que j’en suis venu à penser que la vraie mort, ce n’est pas mourir,la vraie mort, ce n’est pas mourir,

c’est perdre sa raison de vivre.c’est perdre sa raison de vivre.

Page 8: Texte de Doris Lussier La Tombe est un berceau Je nai quune toute petite foi naturelle, Fragile, vacillante, bougonneuse et toujours inquiète. Une fois

Et bientôt, quand ce sera Et bientôt, quand ce sera mon tour de monter mon tour de monter derrière les étoiles et de derrière les étoiles et de passer de l’autre côté du passer de l’autre côté du mystère, je saurai alors mystère, je saurai alors quelle était ma raison de quelle était ma raison de vivre.vivre.

Pas avant.Pas avant.

Page 9: Texte de Doris Lussier La Tombe est un berceau Je nai quune toute petite foi naturelle, Fragile, vacillante, bougonneuse et toujours inquiète. Une fois

Mourir, c’est savoir Mourir, c’est savoir enfin.enfin.

Sans l’espérance, Sans l’espérance, non seulement la non seulement la mort n’a plus de mort n’a plus de senssens

mais la vie non plus n’en a mais la vie non plus n’en a pas.pas.

Page 10: Texte de Doris Lussier La Tombe est un berceau Je nai quune toute petite foi naturelle, Fragile, vacillante, bougonneuse et toujours inquiète. Une fois

Ce que je trouve beau dans le destin Ce que je trouve beau dans le destin humain, malgré son apparente humain, malgré son apparente cruauté, c’est que, pour moi, mourir cruauté, c’est que, pour moi, mourir ce n’est pas finir, c’est continuer ce n’est pas finir, c’est continuer autrement.autrement.

Un être humain qui s’éteint, ce n’est Un être humain qui s’éteint, ce n’est pas un mortel qui finit,pas un mortel qui finit,

c’est un immortel qui commence.c’est un immortel qui commence.

Page 11: Texte de Doris Lussier La Tombe est un berceau Je nai quune toute petite foi naturelle, Fragile, vacillante, bougonneuse et toujours inquiète. Une fois

La tombe est La tombe est un berceau.un berceau.

Mourir au monde, Mourir au monde, c’est naître à c’est naître à

l’éternité.l’éternité.

Page 12: Texte de Doris Lussier La Tombe est un berceau Je nai quune toute petite foi naturelle, Fragile, vacillante, bougonneuse et toujours inquiète. Une fois

Car la mort n’est que la porte Car la mort n’est que la porte noire qui s’ouvre sur la lumièrenoire qui s’ouvre sur la lumière..

La mort ne peut pas tuer ce qui ne La mort ne peut pas tuer ce qui ne meurt pas. Or notre âme est meurt pas. Or notre âme est immortelleimmortelle

Il n’y a qu’une chose qui peut Il n’y a qu’une chose qui peut justifier la mort… C’est justifier la mort… C’est l’immortalité.l’immortalité.

Page 13: Texte de Doris Lussier La Tombe est un berceau Je nai quune toute petite foi naturelle, Fragile, vacillante, bougonneuse et toujours inquiète. Une fois

Mourir, au Mourir, au fond, c’est fond, c’est peut-être peut-être

aussi aussi beau que beau que de naître.de naître.

Page 14: Texte de Doris Lussier La Tombe est un berceau Je nai quune toute petite foi naturelle, Fragile, vacillante, bougonneuse et toujours inquiète. Une fois

Est-ce que le soleil Est-ce que le soleil couchant…couchant…

n’est pas aussi beau que n’est pas aussi beau que le soleil levant?le soleil levant?

Page 15: Texte de Doris Lussier La Tombe est un berceau Je nai quune toute petite foi naturelle, Fragile, vacillante, bougonneuse et toujours inquiète. Une fois

Un bateau qui arrive à Un bateau qui arrive à bon port, n’est-ce pas bon port, n’est-ce pas un événement un événement heureux?heureux?

Page 16: Texte de Doris Lussier La Tombe est un berceau Je nai quune toute petite foi naturelle, Fragile, vacillante, bougonneuse et toujours inquiète. Une fois

Et si naître n’est Et si naître n’est qu’une façon qu’une façon douloureuse douloureuse d’accéder au d’accéder au bonheur de la bonheur de la vie,vie,

pourquoi mourir pourquoi mourir ne serait-il pas ne serait-il pas qu’une façon qu’une façon douloureuse de douloureuse de devenir heureux?devenir heureux?

Page 17: Texte de Doris Lussier La Tombe est un berceau Je nai quune toute petite foi naturelle, Fragile, vacillante, bougonneuse et toujours inquiète. Une fois

La plus jolie chose que j’ai La plus jolie chose que j’ai lue sur la mort,lue sur la mort,

c’est Victor Hugo qui l’a c’est Victor Hugo qui l’a écrite.écrite.

C’est un admirable chant C’est un admirable chant d’espéranced’espérance

en même tempsen même tempsqu’un poème d’immortalité.qu’un poème d’immortalité.

Page 18: Texte de Doris Lussier La Tombe est un berceau Je nai quune toute petite foi naturelle, Fragile, vacillante, bougonneuse et toujours inquiète. Une fois

«Je dis que le «Je dis que le tombeau qui sur la tombeau qui sur la mort se fermemort se ferme

Ouvre le firmament,Ouvre le firmament,

Et que ce qu’ici bas Et que ce qu’ici bas nous prenons pour le nous prenons pour le termeterme

Est le Est le commencement.»commencement.»

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Texte : Texte : Doris LussierDoris Lussierwww.cursillos.ca/action/temoignages/temoignage77.htmwww.cursillos.ca/action/temoignages/temoignage77.htm

Montage : Montage : SLSL

Images : Images : InternetInternet

Musique :Musique : Meditation (from «Thais»)Meditation (from «Thais»)André Rieu et Maastrich Salon Orchestra -

Serenata

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