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Favoriser l’insertion des organisations professionnelles agricoles d’anacarde dans le commerce international N° de Convention CCI 1337 01 H Ce projet est financé par : Ce projet est mis en œuvre par : Termes de Références pour l’Evaluation Finale du projet : « Favoriser l’insertion des petits producteurs d’anacarde (noix de cajou) dans le commerce international » 2011-2014 Financé par l’Agence Française de Développement (AFD) Mis en œuvre par RONGEAD

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Page 1: Termes de Références pour l’Evaluation Finale du projet · l¶accès au marché des acteurs de la chaîne de valeur, le renforcement des capacités des organisations de producteurs,

Favoriser l’insertion des organisations professionnelles agricoles d’anacarde dans le commerce international N° de Convention CCI 1337 01 H

Ce projet est financé par : Ce projet est mis en œuvre par :

Termes de Références pour l’Evaluation Finale du projet :

« Favoriser l’insertion des petits producteurs d’anacarde (noix de cajou)

dans le commerce international »

2011-2014

Financé par l’Agence Française de Développement (AFD) Mis en œuvre par RONGEAD

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Sommaire 1. Présentation RONGEAD ............................................................................................................. 3

2. Présentation du projet .................................................................................................................. 6

3. Présentation de l’évaluation ...................................................................................................... 11

3.1 Justification ............................................................................................................................... 11

3.2 Objectifs et attentes ................................................................................................................. 11

3.3 Méthodologie ............................................................................................................................ 12

3.4 Moyens humains ...................................................................................................................... 13

3.5 Produits attendus ..................................................................................................................... 13

3.6 Budget ........................................................................................................................................ 14

3.7 Critères de sélection ................................................................................................................ 14

3.8 Calendrier .................................................................................................................................. 14

3.9 Modalité de réponse ................................................................................................................ 14

4. Canevas de la proposition ......................................................................................................... 15

5. Grille d’évaluation ....................................................................................................................... 15

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1. Présentation RONGEAD RONGEAD créé en 1983 est une organisation non-gouvernementale à but non lucratif basée à Lyon dont les activités couvrent les secteurs des filières agricoles, agro-industrielles et PFNL pour faciliter l’accès au marché des acteurs de la chaîne de valeur, le renforcement des capacités des organisations de producteurs, la réduction des externalités environnementales dans les processus de transformation et des politiques agricoles dans les pays en développement. Les actions conduites avec des partenaires de terrain visent l’amélioration du fonctionnement des filières et l’augmentation des revenus et de la valeur ajoutée sur les territoires d’intervention en renforçant les organisations de producteurs. L’association est composée d’une équipe pluridisciplinaire associant une dizaine de salariés agronomes, géographes, économistes, ingénieurs, environnementaliste…. Le chiffre d’affaire avoisine 1.3 million d’euros sur des financements provenant principalement de l’AFD, de l’UE, de la GIZ, de Fondations et du secteur privé (Orange, OLAM, L’Occitane, IPS West Africa…). Couverture géographique et thématiques RONGEAD intervient en Côte d’Ivoire (anacarde, maïs, oignons, solutions énergétiques…), au Mali (anacarde, sésame, karité…), au Sénégal (sésame), au Burkina Faso (karité, sésame, anacarde, énergie verte à partir des déchets de la transformation d’anacarde/karité), au Tchad (arachide, sésame, produits de la forêt -PFNL-, solutions énergétiques–), Tanzanie (chaîne de valeur durable de la perche du Nil, biogaz…). Des missions d’expertises autour de la question des chaînes de valeurs sont menées ponctuellement dans divers pays en développement (Burundi, Angola, Algérie, Mozambique, Gabon,…). Approche et méthodologie Depuis sa création, RONGEAD s’efforce de maintenir dans ses actions un lien constant entre des approches et des actions aux trois niveaux :

- « micro » : conseil pour la gestion des exploitations agricoles familiales, des Organisations Professionnelles Agricoles (OPA) ou des Petites et Moyennes Entreprise (PME), renforcement des capacités des Organisations de la Société Civile, appui à l’accès aux marchés (incluant les marchés de niche), mise en relation et mise en réseau d’acteurs ;

- « méso » : appui aux filières nationales et renforcement de capacité des acteurs non-étatiques et des structures publiques ; mise en réseau des acteurs des chaînes de valeur pour faciliter le dialogue intra-sectoriel ; plaidoyer pour établir des bases rationnelles de discussions entre acteurs des filières ; ateliers participatifs multi-acteurs des chaînes de valeurs ; appui aux entreprises privées nationales/internationales ; circulation d’informations techniques sur les filières ; appui aux institutions nationales (réformes filières…)

- « macro » : recherches sur les débouchés et leurs évolutions ; contacts avec acteurs finaux des chaînes de valeurs pour prospecter les débouchés ; benchmarker les filières similaires ou associées ; identification des produits de substitution et leur évolution ; conditions de construction d’approvisionnement durables et performants avec les secteurs pharmaceutique, cosmétiques, industriels… (protocole de Nagoya, UEBT) ; formation de négociateurs et suivi des négociations commerciales internationales, plaidoyer pour un approvisionnement durable et rémunérateur, analyse du marché international d’une filière, évolution des marchés internationaux et mise en relation des acteurs.

L’expérience de RONGEAD permet d’envisager le développement des outils ci-dessous pour faciliter les relations entre acteurs et améliorer le climat des affaires dans les filières arachide et karité : Outils pour l’amélioration du fonctionnement des filières

- Améliorer la connaissance de la filière pour tous les acteurs de la chaîne de valeur afin de disposer d’une base saine et rationnelle pour des échanges constructifs ;

- Améliorer la gestion du risque-prix pour tous les acteurs ; - Soutenir les institutions publiques pour qu’elles diffusent des informations avérées et utiles

aux acteurs professionnels et améliorent l’organisation des filières face au marché libéralisé ; - Organiser des évènements de mise en relation pour dynamiser la filière (foires, réunions

d’acteurs, ateliers, communication commune, réseaux d’échange de contacts, mise en relation, ventes commune…) ;

- Améliorer la transparence des informations sur la filière pour augmenter le degré de confiance que s’accordent les acteurs ;

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- Augmenter les compétences des OSC sur ce marché complexe pour renforcer leur rôle auprès de leurs membres ;

- Faciliter l’émergence d’un leadership représentatif et réaliste établi sur des bases saines et partagées (OP, coopératives, interprofession…) ;

Outils pour améliorer la maîtrise de la qualité par les acteurs

- Développer des stratégies d’acteurs fondées et adaptées aux réalités du marché afin d’améliorer leur compétitivité ;

- Fournir un conseil agricole de proximité pertinent et adapté aux acteurs sur les itinéraires techniques récolte, post-récolte, pour réduire les pertes ;

- Fournir des informations fréquemment sur l’état du marché à un moment ‘t’ pour faciliter la négociation des opérations de ventes ;

- Adapter l’offre du produit à la demande ; - Améliorer les liens entre production et demande locale pour l’huile d’arachide auprès des

différents transformateurs (Andouria locaux, SIAC,…) ; - Promouvoir des solutions énergétiques durables dans le processus de transformation du

karité ; - Conseiller et accompagner les OP à comprendre puis prendre le relais pour la diffusion des

informations de marché ; - Conseiller et accompagner les OP en matière d’organisation interne et de services rendus aux

membres ; - Identifier puis former les OP sur des éventuels besoins de certification (commerce équitable,

bio, traçabilité...) ; - Faciliter l’interface de communication entre production et consommation pour la mise en place

de filières durables.

Outils pour augmenter et diversifier les débouchés - Etudier les utilisations actuelles du produit, son évolution historique et les prévisions futures ; - Etudier les circuits de commercialisation et de transformation en fonction de l’utilisateur final ; - Identifier les secteurs porteurs ou en recul et les gains potentiels ; - Identifier les acteurs industriels ou de produits finis et analyser leur demande et leur besoin de

communication ; - Identifier les besoins en approvisionnement durable et respect du Protocole de Nagoya

(cosmétique,…) ; - Etablir un réseau de professionnels internationaux mobilisables ; - Benchmarker les produits de substitutions et leurs évolutions ; - Assurer la mise en relation entre production et demande ; - Améliorer la connaissance des acheteurs/consommateurs finaux sur les éléments de

production (prix, volume, qualité, droits, conditions, environnement, suivi de labels…). L’expérience de RONGEAD mobilisée sur cette assistance technique permet également d’envisager l’utilisation des TIC au service de l’Agriculture. RONGEAD travaille sur l’amélioration du fonctionnement des filières par l’appui aux techniques culturales basées sur les pratiques locales, combinant analyse des marchés, conception de conseils engagés adaptés aux utilisateurs (producteurs, PME, institutions) et souplesse technologique. L’expérience acquise en Afrique de l’Ouest et Centrale qui a permis de développer l’utilisation des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) pour l’Agriculture. Chaque canal d’information contient une information différenciée et adaptée aux différents acteurs (ex. bulletins pour les commerçants/OP, SMS pour les producteurs). Equipe opérationnelle : Les activités de RONGEAD sont mises en oeuvre par une équipe de 12 salariés et 2 VSI (Volontaires de Solidarité Internationale) dont certains sont basés à l’étranger (Tchad, Côte d’Ivoire, Burkina Faso), ainsi que des stagiaires réguliers et des bénévoles.

- Cédric RABANY Directeur - Expert Développement Agricole - Romain PEYRACHE Coordinateur de projet - Expert environnement - Julien GONNET Coordinateur de projet - Expert TIC - Fanny COUSTALINE Coordinatrice de projet (Genève) - Experte commerce international - Pierre RICAU Chargé de mission - Expert commerce / Analyste marchés agricoles - Isabelle BOITTIN Chargée de mission - Experte agronome

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- Loïc SIMONNOT Chargé de mission (Burkina Faso) - Expert agronome - Etienne PERRIER Chargé de mission (Burkina Faso) – Ingénieur des procédés - Damien ODIENNE Coordinateur RONGEAD Tchad - Expert agronome - Caroline CAMALEONTE Coordinatrice RONGEAD Côte d’Ivoire - Experte agronome - Serge KEDJA Chargé de mission TIC (Côte d’Ivoire) - Malick DIALLO Chargé de mission (Burkina Faso) - Yacoubou ISSAKA Chargé de mission (Burkina Faso) - Alexandre Pascal NICOLE Responsable administratif, site Internet

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2. Présentation du projet « Favoriser l’insertion des petits producteurs d’anacarde (noix de cajou) dans le commerce international » Budget total : 999 720 EUR Principaux bailleurs : AFD, OIF, GIZ, ARECA/CCA, Ministère de l’Agriculture (Côte d’Ivoire) Localisation du programme Le projet concerne la Côte d’Ivoire. La région nord (zone de production de noix de cajou / anacarde) est visée par les activités du projet. Une mise en réseau avec les OPA de la filière anacarde dans des pays frontaliers (Mali, Burkina Faso, Guinée Conakry) sera réalisée. Calendrier du programme

Durée du projet : 3 ans Date de démarrage prévue : 01/09/2011 Date de clôture prévue : 31/12/2014

Fin 2010, la Côte d’Ivoire a connu une grave crise politique ayant fortement déstabilisé les filières agricoles (circuits de commercialisation) et le système bancaire (fermeture des banques). Néanmoins, depuis mai 2011, la situation économique et sécuritaire tend à s’améliorer avec la stabilisation du pouvoir politique. La réouverture des banques et la remise en route des différentes infrastructures économiques (ports, routes…) devraient garantir le retour à une situation stable et permettre le lancement du projet et la réalisation des activités. Zones d’intervention : Régions du Nord de la Côte d’Ivoire La Côte d’Ivoire a un indice de développement humain de 0,432 en 20081(166ème rang sur 177) et un PIB de 22 497 millions de dollars US (93ème rang sur 182). De 2002 à 2011, la Côte d’Ivoire a traversé une grave crise socio-politique, caractérisée par un conflit armé entre forces rebelles et gouvernementales, entraînant de fait une partition du pays entre le Nord et le Sud. Les régions du Nord, occupées par la rébellion, subissent une quasi-absence des services publics et une désorganisation de l’économie. Les populations rurales du Nord ont été particulièrement touchées par ce conflit. Il est donc pertinent d’intervenir auprès de ces populations fragilisées. Ces régions présentent des caractéristiques pédoclimatiques (pluviométrie annuelle entre 600 et 900 mm) propices à la culture de l’Anacardier (arbre qui produit la noix de cajou). Suite à la valorisation économique de la noix de cajou par les producteurs ivoiriens et suite aux différentes crises de la filière coton, qui ont principalement affecté les populations du Nord de la Côte d’Ivoire, la culture de l’anacarde a connu une très forte croissance au cours des deux dernières décennies, passant d’une production annuelle de 5 000 tonnes en 1990 à 380 000 tonnes en 2010. Ces zones sont, par ailleurs, principalement composées de familles rurales pauvres2 de petits producteurs3. Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire est le 4ème producteur mondial et le 1er exportateur4 de noix de cajou brute avec 95 % de sa production exportée en Inde et au Vietnam.

Historique de l’ONG en Côte d’Ivoire En 1991, RONGEAD s’investit dans plusieurs pays d’Afrique, et en particulier en Côte d’Ivoire, pour concevoir et mettre en œuvre, avec les Organisations Paysannes et les organismes locaux de formation et d’appui aux populations rurales, des solutions « économiques » locales de lutte contre la pauvreté dans une économie ouverte et mondialisée, tout en préservant l’environnement. A ce titre, la noix de cajou se révèle, dans les années 1990, être une production capable de répondre à un objectif de lutte contre la pauvreté. RONGEAD accompagne le développement de la filière en soutenant à la

1 PNUD, Human Development Report, 2007/2008. Disponible à l’adresse : http://hdr.undp.org/en/reports/global/hdr2007-2008 2 Des études menées en Côte d’Ivoire ont montré que la pauvreté est plus accentuée en milieu rural qu’en milieu urbain où le taux de pauvreté (indicateur monétaire) était de 62,5% en 2008 contre 49% en 2002 (source Document Stratégique de Réduction de la Pauvreté, 2009). 3 Des enquêtes de terrain réalisées dans le cadre du projet « Création d'un réseau NTIC proactif de partage des connaissances du marché mondial de la noix de cajou pour valoriser la filière en Côte d'Ivoire », ont mis en exergue que les superficies moyennes des producteurs de noix de cajou variaient entre 1 et 5 Ha selon les zones et la densité de population. 4 Source ARECA : Autorité de Régulation du Coton et de l’Anacarde

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fois l’organisation des producteurs, l’amélioration de la qualité et la transformation locale de noix brute à travers trois projets financés par la Commission européenne : « Structuration professionnelle de la filière anacarde : une contribution durable à la paix » RONGEAD/ CE ONG PVD/2003/064-188 (avril 2004-mars 2008), « Le Décorticage de la Noix de Cajou : une opportunité pour les populations du Nord de la Côte d’Ivoire » (janvier 2007-décembre 2010), « La création d'un réseau NTIC proactif de partage des connaissances du marché mondial de la noix de cajou pour valoriser la filière en Côte d'Ivoire » (octobre 2009-septembre 2011). Ces différents programmes ont permis à RONGEAD d’identifier précisément les principales zones de production et de développer une connaissance solide des 5 régions du Nord qui regroupent plus de 50 000 producteurs de noix de cajou. RONGEAD a, en outre, tissé des partenariats avec des institutions locales et nationales et le secteur privé dont l’agro-industriel OLAM. Partenaires locaux impliqués : historique des relations entre l’ONG et les partenaires locaux Partenaires ONG locales sur la mise en œuvre du projet : Chigata et ITAD Les ONG Chigata et ITAD collaborent depuis 2003 avec RONGEAD sur les trois projets financés par la Commission européenne cités précédemment. Elles ont su développer des compétences dans l’identification des besoins des bénéficiaires cibles, la mise en œuvre de programmes d’activités et le renforcement des capacités des OPA. RONGEAD entretient des relations de travail et de confiance très étroites avec Chigata et ITAD. Leur ancrage local est un facteur de proximité favorable à un suivi efficace du projet. Partenaire Industriel : OLAM Ivoire La coopération entre RONGEAD et OLAM depuis 2007 a abouti à la signature de 2 contrats portant chacun sur 50 tonnes d’amandes :

- en 2009, signature d’un partenariat entre les unités transformatrices d’anacarde et OLAM. - en 2010, signature d’un Mémorandum Of Understanding entre RONGEAD et OLAM sur

l’appui à la filière anacarde. OLAM est également un partenaire financier de ce projet (à hauteur de 2 % du coût total du projet) au titre de sa politique RSE.

Objet du projet : justification du projet L’AFD a réalisé en décembre 2010 « L’Etat des lieux de la filière anacarde en Côte d’Ivoire ». Cet état des lieux identifie des hypothèses de solutions et stratégies afin de valoriser les opportunités et lever les contraintes de la filière anacarde. Ces conclusions constituent une base utile pour la justification du présent projet.

Les actions proposées sont également cohérentes avec les conclusions de l’étude, en particulier :

- améliorer la productivité des vergers et l’accompagnement des producteurs, - renforcer les capacités des organisations de producteurs et le pouvoir de négociation des

producteurs, - favoriser la transformation, dont le modèle intégré est une des pistes relevées par le

rapport.

Le marché mondial de la noix brute est en croissance mais les capacités d’insertion des petits producteurs dans ces marchés sont encore faibles.

Ces faiblesses visent à être renforcées dans le cadre des deux volets d’activités du projet :

- volet 1 : structuration des OPA, accès des petits producteurs aux certifications de leur production et mise en place d’un Service d’Accompagnement sur le Marché pour la gestion des risques de commercialisation.

- volet 2 : développement de partenariats durables entre des OPA transformatrices et le secteur privé sécurisant (i) les capacités de commercialisation de ces OPA, (ii) leur maîtrise technique et (iii) la valeur ajoutée sur les produits agricoles.

Sur la filière de transformation, le développement de partenariats économiques avec OLAM se justifie directement par la création d’emplois féminins à travers la transformation de la noix (90% des emplois) et la création de valeur ajoutée importante sur l’amande (+125% d’écarts de prix de vente entre la noix brute et l’amande décortiquée).

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Bénéficiaires / groupes cibles Les bénéficiaires directs seront les OPA de noix de cajou et les 7 unités artisanales de transformation de l’anacarde identifiées par RONGEAD. Comme souligné précédemment, il s’agit essentiellement de petits producteurs pratiquant une agriculture familiale, fortement sensibles aux variations des prix des matières premières. Ce projet devrait ainsi toucher directement :

- 200 OPA représentant 20 000 producteurs - 7 OPA de transformation représentant 1000 femmes

Mode opératoire et rôle des différents intervenants Equipe opérationnelle : RONGEAD coordonnera une équipe complémentaire d’ONG locales (Chigata, ITAD) impliquées dans les filières et proches du terrain.

- RONGEAD assurera la coordination générale, la mise en œuvre et le monitoring du projet. Un coordinateur du projet ainsi que 10 animateurs locaux seront affectés à plein temps en Côte d’Ivoire.

- CHIGATA sera en charge de la mise en œuvre des activités dans la région nord des Savanes.

- ITAD sera en charge de la mise en œuvre des activités dans la région centre du Bandama.

Partenaires techniques et financiers : RONGEAD s’appuie également sur des partenariats forts dans le développement des filières en Côte d’Ivoire :

- OLAM Ivoire apporte son expertise technique ainsi qu’un soutien financier et logistique aux OPA de transformation impliquées. Il contribue également financièrement au projet à hauteur de 2 % en mettant à disposition des techniciens pour certaines formations spécifiques.

- GIZ (sur des fonds de la Fondation Bill et Melinda Gates) contribue au financement du projet à hauteur de 44 %. Ce financement s’inscrit dans un vaste projet Initiative pour le Cajou Africain sur 5 pays (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Bénin, Ghana, Mozambique). En Côte d’Ivoire, la GIZ souhaite évaluer le potentiel de développement de l’expérience pilote proposée par RONGEAD sur l’intégration entre OPA transformatrices artisanales et l’industriel OLAM. Par ailleurs, certaines activités sont mises en œuvre en partenariat avec les équipes techniques de la GIZ : la réalisation d’outils pédagogiques et l’organisation de ventes groupées entre OPA et exportateurs.

Cohérence du projet Avec les politiques publiques nationales

En 2009, dans sa stratégie de relance du développement et de la réduction de la pauvreté5, le

gouvernement ivoirien a identifié comme axe de travail la création d’emplois et de richesse par le soutien au monde rural et la promotion du secteur privé comme moteur de la croissance (Impact 2 - axe stratégique 3). En 2010, dans son Programme National d’Investissement Agricole (PNIA 2010-2015), le gouvernement a soulevé comme priorité et programme d’investissement le développement des filières et le renforcement des capacités des parties prenantes au développement du secteur agricole. Ce projet s’inscrit dans ces stratégies en proposant un accompagnement étroit des OPA et des partenariats novateurs entre secteur privé et petits producteurs.

Avec les actions bilatérales françaises menées dans le pays Depuis 2002, les actions bilatérales françaises en Côte d’Ivoire ont essentiellement porté sur la sortie de crise, notamment à travers l’appui au secteur privé (prêts directs) et la création d’emplois. En ce sens, l’AFD a mis en place un dispositif de garanties (ARIZ) destiné à faciliter l’accès des PME aux crédits des banques. Des réunions de travail avec l’AFD à Abidjan ont permis d’identifier un schéma de financement qui pourrait être étudié pour ce projet (associant l’industriel Olam Ivoire et une banque nationale, du type SGBCI).

5 Document Stratégique de la Réduction de la Pauvreté, janvier 2009.

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En 2009, le SCAC d’Abidjan a financé un projet de soutien aux coopératives d’anacarde qui leur a permis d’accéder à un marché d’agriculture biologique. En 2010, l’AFD a réalisé une étude sur l’état des lieux de la filière anacarde. Les résultats de cette étude mettent également en avant les enjeux et les axes d’appui à la filière (voir la partie justification du projet). Les outils de formations développés dans ce projet seront aussi partagés et mis à disposition des institutions nationales (FIRCA par exemple) permettant le développement de nouvelles compétences au sein de ces institutions soutenues par la coopération bilatérale.

Objectif global et objectifs spécifiques

Objectif Global 1 : Améliorer le revenu des producteurs par une meilleure gestion des risques de commercialisation, dans un contexte international marqué par l’instabilité des prix agricoles et l’augmentation de la demande internationale. Objectif Global 2 : Accroître la productivité des vergers d’anacarde, la durabilité des exploitations familiales et la transformation locale. Objectif spécifique : Renforcer les capacités de 200 OPA de producteurs et 7 OPA transformatrices identifiées par le projet, en partenariat avec le secteur privé (Partenariat Public Privé).

Activités/résultats Résultat 1 : 20 000 producteurs ont accès à un service d’accompagnement sur les marchés et améliorent leur revenu Activité 1 : 1.1. Favoriser l’accès à l’information de marché pour 20 000 producteurs 1.1.1. Diffusion d’une information continue (SMS, radio rurale, bulletins), décryptée et adaptée aux

producteurs de noix brute, sur le marché national et international de l’anacarde. 1.1.2. Formation de producteurs d'anacarde sur la compréhension du marché dans lequel ils

évoluent et sur les stratégies de commercialisation leur permettant de mieux sécuriser leurs revenus, de profiter des opportunités de prix et d’anticiper les fluctuations du marché mondial.

1.1.3. Mise en place d'un service d'accompagnement des producteurs, des coopératives, des commerçants et des transformateurs pour la commercialisation de l’anacarde basé sur l’échange d’information, la prise de décision collective et l’organisation de ventes groupées (mise en relation, courtage).

1.1.4. Ouverture du Service d’Accompagnement sur les Marchés (SAM) à d’autres OPA de la sous-région (MOBIOM au Mali, réseau Wuol au Burkina Faso, coopératives productrices d’anacarde de Guinée).

Indicateurs (cible) : - nombre de producteurs formés au niveau des zones cibles (20 000 producteurs), - nombre de producteurs informés de l'évolution des prix par l'un des moyens de

communication du projet (20 000 producteurs), - nombre de producteurs recevant l’information par SMS (2 000 producteurs), - nombre de SMS envoyés (200 000 SMS), - prix de vente de l’anacarde des producteurs cibles supérieur au prix moyen de la

campagne, - nombre de producteurs certifiés en Agriculture Biologique ou en Commerce Equitable

(3 000 producteurs). 1.2. Renforcer la structuration économique et politique de 200 OPA cibles 1.2.1. Formation des leaders des OPA de producteurs sur la gestion administrative et comptable d'une coopérative agricole, le management et la gouvernance interne. Les modules de formation comprennent :

- la gestion administrative : rôle du CA, de l'équipe dirigeante et des membres, - la gestion comptable et l’utilisation d’outils de gestion simplifiés, - le management : plan de campagne (programmation des ventes entre février et

juillet), gestion des activités, plan d’affaires, - la gouvernance : analyse et gestion des risques de mauvaise gouvernance, prise de

décisions, redistribution des ressources financières.

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1.2.2. Accompagnement des OPA de producteurs dans la participation aux négociations sectorielles avec les autorités, en particulier au niveau de l’Interprofession nationale : Intercajou. Indicateurs (cible) :

- compte rendu des ateliers de formation, - certificat de formation des leaders, - comptabilité des OPA, AG des OPA, leaders membre de l’interprofession.

1.3. Favoriser l’accès des petits producteurs à la certification de leur production 1.3.1. Concevoir des outils pédagogiques des OPA sur les aspects suivants : Bonnes Pratiques Agricoles, maîtrise des normes de qualité par les petits producteurs, gestion des risques. 1.3.2. Formation des équipes de gestion des OPA sur la réglementation et les normes des principaux labels en fonction des besoins du marché et selon des circuits commerciaux identifiés. 1.3.3. Mise en place de systèmes de contrôles internes au sein des OPA garantissant la maîtrise des risques et le renouvellement des certifications et réalisation « d’audits croisés » entre les OPA pour l’amélioration des Systèmes de Contrôle Interne. 1.3.4. Promotion des Bonnes Pratiques Agricoles auprès des 20 000 producteurs. 1.3.5. Appui à la mise aux normes des OPA vis-à-vis des exigences des organismes de contrôle. 1.3.6. Suivi des impacts des principaux labels à partir de la méthodologie définie par l’ISEAL6. Indicateurs (cible) : Outils pédagogiques, comptes rendus de formation, documentation administrative des SCI, certificats délivrés par les organismes certificateurs, augmentation du nombre d’OPA et de producteurs certifiés. Résultat 2 : pérenniser 1000 emplois en milieu rural par une première transformation agroalimentaire et augmenter la valeur ajoutée des produits agricoles Activité 2 2.1. Renforcer les capacités techniques de 7 OPA transformatrices 2.1.1. Renforcement des capacités de transformation et de gestion des unités (formations techniques). 2.1.2. Amélioration des rendements techniques (optimisation du matériel, des méthodes et de l’organisation). 2.1.3. Amélioration de la qualité : formation à l’hygiène, organisation du travail, points de contrôles. 2.1.4. Facilitation de l’accès au financement pour l’approvisionnement des unités (sur le modèle étudié par AFD/RONGEAD en 2010 impliquant un industriel / une banque internationale et l’outil ARIZ). 2.2. Mise en place d'une filière intégrée entre OLAM et des unités transformatrices d'anacarde 2.2.1. Accompagnement à la négociation et contractualisation entre industriel et OPA transformatrices. 2.2.2. Mise en place d’un système de suivi de la production (procédures) : approvisionnement, transformation, livraison aux sites de conditionnements dans le cadre du partenariat avec OLAM. 2.2.3. Renforcement d’un modèle de filière durable et contractuelle entre 7 OPA transformatrices et OLAM, sur la base d’un projet pilote développé par RONGEAD en 2010. 2.2.4. Optimisation des capacités de transformation des OPA transformatrices (augmentation des capacités des transformations à 500 T en année 3). Indicateurs (cible) :

- Volume de production (noix brutes) : 50 T (année 1), 100 T (année 2), 500 T (année 3).

- Chiffre d’affaires des unités (hypothèse indicative de 3,81 euro / Kg d’amande) : 38 100 euros (année 1), 76 200 euros (année 2), 381 000 euros (année 3).

- Formation de 30 techniciens par OLAM. - Formation de 20 leaders à la gestion des unités. - 1000 femmes bénéficiaires des formations (liste de présence). - Rapports de suivi de la production : objectif de rendement en amandes de 20% ;,

amandes entières : 60% ; pertes sur le tri final par OLAM : moins de 2 %. - Business Plan et outils de comptabilité adaptés à chaque unité. - Nombre de contrats entre les unités et OLAM. - Nombre de prêts ou de préfinancements obtenus par les unités.

6 ISEAL : organisme international d’évaluation des normes sociales et environnementales (www.isealalliance.org).

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3. Présentation de l’évaluation

3.1 Justification La réalisation de cette évaluation a été inscrite comme une activité à part entière dans le document de projet soumis au financement de l’Agence Française de Développement (AFD), elle doit permettre de capitaliser les divers apprentissages du projet et aider l’orientation des actions de l’ONG. Le choix d’une évaluation externe a été privilégié afin de contribuer à assurer l’indépendance, l’impartialité et la crédibilité du processus. Objet à évaluer : L’évaluation portera sur l’ensemble des actions menées dans le cadre du projet intitulé « Favoriser l’insertion des petits producteurs d’anacarde (noix de cajou) dans le commerce international ». Ces actions ont démarré le 1er septembre 2011 et devront prendre fin le 31 décembre 2014 soit une période de quarante (40) mois. Il s’agit donc d’une évaluation de fin de projet.

3.2 Objectifs et attentes Le contexte socio-politique national a beaucoup évolué pendant la durée du projet, en particulier concernant la filière anacarde qui est devenue une filière stratégique à l’échelle nationale (la Côte d’Ivoire est devenue deuxième producteur mondial) et de première importance pour le gouvernement en place depuis 2013 (la réforme de la filière étant un des points clés du programme agricole du gouvernement Ouattara). Ce contexte a fortement impacté les orientations stratégiques et les actions mises en œuvre par le projet. Le projet a connu de nombreux remaniements par rapport à sa conception initiale, suite à divers évènements externes et internes, notamment :

- le retrait d’un bailleur, la GIZ, pour 50% du montant total et qui devait financer la partie transformation du projet (résultat 2) ;

- de nouvelles interventions d’acteurs dans le domaine faisant doublon : ICA, ONUDI, Technoserve, OLAM, FMS ;

- les besoins des institutions nationales pour la réforme de la filière anacarde qui ont conduit à des appuis non prévus à leur encontre ;

- l’évolution du PPP prévu avec OLAM ; Il s’agit de faiblesses déjà connues par RONGEAD, l’évaluation devra donc surtout montrer comment le projet s’est adapté au contexte et les innovations qu’il a pu apporter. En particulier l’évaluation doit permettre d’apprécier :

1) la pertinence et la cohérence de la stratégie globale (objectifs, méthodes utilisées et actions mises en oeuvre) en rapport avec les besoins identifiés au préalable ;

2) l’efficacité des actions (comparer résultats attendus et résultats atteints) et la qualité du pilotage ;

3) la perception des actions par les bénéficiaires et partenaires locaux et institutionnels (effets psychologiques) ; notamment le rôle que ces entités ont joué dans le cadre du projet ?

4) l’efficience du projet (analyse du rapport entre les moyens utilisés et les résultats obtenus) ; 5) les effets positifs et négatifs produits sur les bénéficiaires (dynamique communautaire,

renforcement des capacités des acteurs, implication des structures étatiques, etc.) ; 6) la pérennité du projet (la viabilité des effets positifs produits), notamment la capacité des

structures de base à assurer la prise en charge des activités et résultats de l’action ? la participation des institutions publiques au maintien du service ? le niveau d’implication des entreprises privées dans la pérennisation des résultats ?

En d’autres termes, l’évaluation devra mettre en relief les forces et faiblesses de l’action à partir des différents points énumérés ci-dessus et soulignera les principaux enseignements que l’on peut en tirer. Elle devra fournir une appréciation générale de la qualité du travail accompli et des résultats obtenus par rapport aux objectifs et indicateurs objectivement vérifiables mentionnés dans le document de projet en se basant sur les différents critères ci-dessus. La Note d’Initiative fait état d’indicateurs de suivi et de résultats auxquels sont rattachés des objectifs chiffrés. Il y a lieu de renseigner ces indicateurs au vu des résultats obtenus et de les commenter.

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Enfin, il est attendu que la mission d’évaluation puisse contribuer à la réflexion des financeurs sur le renforcement et la pérennisation de l’action :

a) quelles sont la performance et la pérennité du « service d’information » sur les plans institutionnels, organisationnel et financier ? après la fin du projet le service pourra-t-il fonctionner de manière autonome, en particulier d’un point de vue financier et des compétences ?

b) Quelle est l’état d’avancement de la structuration des OPA bénéficiaires du programme ? Quelles sont leurs performances en termes de gouvernance, de gestion et d’offres de services auprès de leurs membres ? Quelles sont leurs compétences et leur autonomie de décision ? Quelles sont leurs places au sein de la filière ?

c) Quel est l’état d’avancement de la structuration des unités de transformation bénéficiaires du programme ? Quelles sont leurs performances en termes de gouvernance, de gestion et de compétitivité ? Quelles sont leurs compétences et leur autonomie de décision ? Quelles sont leurs places au sein de la filière ?

d) Dans le cas spécifique de la filière intégrée avec OLAM quelle est la performance de cette filière ? Quelle part de marché ? Quels sont les gains enregistrés par cette filière en termes de création de valeur ajoutée ? Quelle est le mode de répartition de cette valeur ajoutée additionnelle ? Quels acteurs profitent de cette organisation de filière ? Dans le cas précis des producteurs d’anacarde : quelle est la progression de leur revenu, en termes de montant et de pourcentage, consécutive à cette organisation de filière en distinguant la part liée à l’augmentation de leur production et celle liée à l’augmentation du prix d’achat d’anacarde ?

e) Les recommandations de l’évaluateur au vu des résultats du projet et des réponses apportées aux questions.

Au total, l’évaluation devra donc aboutir à des propositions concrètes incluant une analyse des hypothèses et risques pour chacune d’elle.

3.3 Méthodologie Préparation

A cette phase, la méthodologie devra intégrer à la fois l’analyse des documents et la préparation proprement dite :

- Séance de travail préliminaire avec le personnel RONGEAD impliqué dans l'exécution du projet à Lyon

- Exploitation de la documentation existante, notamment le document projet, les rapports d’activités, les outils de planification (cadres logiques et Plans d’Opérations), etc.

Mission/Evaluation proprement dite

Cette phase sera marquée par : - Interviews et discussions avec les membres de l’association, des partenaires,

l’équipe de réalisation du projet, les groupes cibles, les leaders et élus locaux, les partenaires techniques et institutionnels, les entreprises privées.

- Collecte des données. Le tableau ci-dessous dresse la liste des principaux interlocuteurs dans le cadre de la présente évaluation :

Acteurs institutionnels Ministère de l’Agriculture

Conseil Coton Anacarde

FIRCA

ANADER

ICA

Acteurs privés Orange

OLAM

IPS

Cajou des Savanes

Autres unités de transformation

SAP

Acteurs de la chaîne de valeur Producteurs

Producteurs organisés

Coopératives/OP

Pisteurs

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Commerçants

Transformateurs indus/tradi

Exportateurs

Organismes du port

Acheteurs internationaux

Acteurs du développement AFD Abidjan

UE Abidjan

GIZ Abidjan

OIF

INADES

ITAD

Autres Radios locales

Griots

Rapportage Elle sera marquée par :

- Une première restitution sommaire et orale du travail effectué sur le terrain à l’équipe de RONGEAD à l’issue de la mission ; elle renseignera sur les points essentiels qui constitueront la trame du rapport provisoire ;

- La rédaction du rapport provisoire (rapport rédigé en langue française) ; - La transmission de la version provisoire du rapport aux commanditaires (RONGEAD) afin de

recueillir les observations et amendements ; - L’organisation d’une séance de débriefing à RONGEAD et avec les financeurs (AFD) ; - La production et transmission du rapport final intégrant les observations et amendements de

RONGEAD et des financeurs. Les résultats et les recommandations de l’évaluation seront rendus publics et seront notamment transmis à l’AFD (Agence Française de Développement), bailleur de fonds de ce projet.

3.4 Moyens humains L’évaluation sera menée par un évaluateur, qui devra avoir un profil diversifié de manière à couvrir l’ensemble des aptitudes nécessaires pour cette mission. Les compétences requises sont les suivantes :

- Une expertise technique en évaluation de projets/programmes de développement en milieu rural en Afrique ;

- Une connaissance approfondie des problématiques liées au conseil agricole, aux marchés agricoles et au renforcement des chaînes de valeurs ;

- Diplôme universitaire agronomie, économie ou science sociales. L’évaluateur organisera les rencontres avec les différents acteurs.

3.5 Produits attendus Il sera demandé à l’évaluateur de fournir :

- Une note d’étape, en français, présentée à RONGEAD avant le départ sur le terrain, faisant le point des premières investigations sur la base des lectures documentaires et des entretiens réalisés en France: elle présentera les questions et hypothèses que l’évaluateur traitera sur le terrain (en version électronique sous format Word) ;

- Un rapport provisoire (draft) en français, concluant l’évaluation, à remettre à RONGEAD et à l’AFD une semaine avant la restitution (en version électronique sous format Word) ;

- Le rapport définitif, intégrant les remarques faites sur la version provisoire, sera produit en 5 exemplaires papiers et envoyés en version électronique à RONGEAD et AFD. Ce rapport final comprendra:

a) un rapport principal précisant :

- un rappel de la méthodologie employée ; - les observations et résultats de l’évaluation selon les termes définis plus haut ;

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- l’analyse de l’impact et de la perception par les bénéficiaires, par les institutions et autres acteurs impliqués dans le secteur ;

- les perspectives et conditions de pérennisation du projet ; - des recommandations concrètes (liées aux observations et résultats de l’évaluation) et

constructives à adresser à une partie prenante. b) Une synthèse – résumé exécutif (3 pages maximum) reprenant, après une présentation générale rapide, les principales conclusions et recommandations.

3.6 Budget L’évaluateur devra proposer un devis prévisionnel en fonction du nombre de jours sur place et de ses honoraires d’un montant maximum total de 10 000 EUR. Le budget devra préciser : le billet, les per diem, les déplacements intérieurs, les salaires/honoraires, et d’éventuels autres coûts.

3.7 Critères de sélection L’évaluateur est invité, en prenant connaissance des présents termes de référence, à faire des propositions techniques et financières pour la réalisation de l’évaluation. La sélection s'effectuera sur la base des critères suivants :

- exposé de la problématique et compréhension du sujet ; - démarche méthodologique proposée ; - qualifications, expériences et compétences des experts ; - connaissance de la zone et de la problématique du projet à évaluer ; - détail des prix et coûts des différentes prestations; - chronogramme de réalisation de l’ensemble des prestations.

3.8 Calendrier L’intégralité de la mission durera environ 12 jours et devra se dérouler au mois de novembre/décembre 2014. Nous prévoyons :

- la préparation pour la consultation des documents disponibles et entretien avec RONGEAD ; - un minimum de 8 jours sur les zones d’intervention du projet ; - l’analyse et la rédaction du rapport provisoire ; - la restitution ; - la production du rapport définitif.

3.9 Modalité de réponse La proposition - élaborée suivant le canevas ci-dessous (point 4) - comprendra :

- Une offre technique présentant : a) profil, expertise et expériences dans les champs couverts par le présent projet, b) la compréhension des enjeux de cette évaluation et des termes de référence, c) la méthodologie proposée

- Une offre financière Les soumissions sont à adresser par e-mail jusqu’au 1er octobre 2014 inclus simultanément aux deux adresses ci-après : Julien GONNET : [email protected] et Cédric RABANY : [email protected] et en objet « Evaluation finale anacarde AFD ».

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4. Canevas de la proposition 1. Compréhension des Termes de Référence Cette section décrira entre autres la compréhension que l’équipe proposée a :

- des Termes de Référence présentés ; - du contexte du projet ; - du projet lui-même.

2. Méthodologie de travail et résultats attendus Cette section décrira entre autres :

- la méthodologie proposée pour atteindre les objectifs de l’évaluation de façon documentée, argumentée ;

- un chronogramme indicatif ; - les résultats attendus ; - les limites de l’évaluation ; - toute autre information permettant une bonne compréhension de la méthode utilisée.

3. Composition de l’équipe évaluatrice Cette section décrira entre autres :

- la composition de l’équipe, - le profil des experts, - la complémentarité des deux experts, - les points forts de l’équipe proposée.

4. Annexes

- les CV des experts ; - le devis de la prestation (cf. modèle fourni).

5. Grille d’évaluation

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Favoriser l’insertion des organisations professionnelles agricoles d’anacarde dans le commerce international N° de Convention CCI 1337 01 H

Ce projet est financé par : Ce projet est mis en œuvre par :

Critères Echelle de notation

Notation technique

1- REFERENCES DU CONSULTANT

1.1 Connaissance et expérience en matière d'évaluation de projets 10

1.2 Expérience dans le domaine des problématiques liées au conseil agricole, aux marchés agricoles et au renforcement des chaînes de valeurs

10

1.3 Expérience dans le domaine de l’agronomie, économie et science sociales. 5

1.4 Expérience en Côte d’Ivoire et en Afrique de l'Ouest 5

Sous-Total 30

2- COMPREHENSION DES TDR

2.1 Degré de compréhension de la prestation demandée 10

2.2 Degré d'analyse critique de la prestation demandée 5

Sous-Total 15

3- METHODOLOGIE PROPOSEE

3.1 Pertinence de la méthode d'investigation et d'analyse 5

3.2 Pertinence de la méthode d'évaluation 10

Sous-Total 15

4- QUALIFICATIONS, EXPERIENCES ET COHERENCE DE L'EQUIPE PROPOSEE

4.1 Compétences du consultant en matière d'évaluation de projets 10

4.2 Compétences du consultant dans le domaine des problématiques liées au conseil agricole, aux marchés agricoles et au renforcement des chaînes de valeurs

10

4.3 Connaissances du contexte local 10

4.4 Efficacité et cohérence de l'organisation proposée 10

Sous-Total 40

TOTAL notation technique (80% de la notation générale) 100

Notation financière

Montant des offres financières (en monnaie)

TOTAL notation financière (20% de la notation générale) 100

TOTAL GENERAL notation technique: 80%, financière 20% 100

PROPOSITION D'ATTRIBUTION DU MARCHE A :