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La République n° 1045 du Mercredi 09 septembre 2020 1045 (Lire en page 12) «La République» avait raison (Lire en page 12) Tensions FCC-CACH Situation à l'Est (Lire en page 3) (Lire en page 11)

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La République n° 1045 du Mercredi 09 septembre 2020

1045

(Lire enpage 12)

«LaRépublique»avait raison

(Lire enpage12)

Tensions FCC-CACH

Situation à l'Est

(Lire enpage 3)

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La République n° 1045 du Mercredi 09 septembre 2020

2 ACTUALITELa République

Jean victor Senga

Miba : l'espoir renaîtchez les travailleurs

Diamant de la Miba

Les agents et travailleursde la Minière deBakuanga MIBA, au Ka-

saï oriental reçoivent depuislundi 7 septembre leur sa-laire. L’enveloppe salariale aété prélevée sur les 5 mil-lions de $, destinée à la re-lance des activités minières,tel qu’annoncée lors de la 45eréunion du Conseil des Mi-nistres du gouvernementcongolais.

Le salaire est donné se-lon les grades, affirme l’ad-ministrateur Directeur Géné-ral ad intérim. La paie inter-vient après celle du mois dejanvier où chaque agent avaitreçu 100 $ après plusieursmois d’arriérés. Certains

agents rencontrés par RadioOkapi ont exprimé leur grati-tude au président Felix An-toine Tshisekedi. Signalons

que les agents et travailleursMIBA enregistrent 170 moisd’arrières de salaires.

RO

Bulletin épidémiologiqueUn 1er cas positif confirmé

à Boende

Une illustration numérique du coronavirus qui montrel’aspect en forme de couronne du virus/Photo OMS

La province de laTshuapa connaîtson premier cas

positif auCoronavirus depuis leweek-end dernier.C’est le médecin ins-pecteur provincial quil’a annoncé lundi 7septembre 2020

D’après lui, lapersonne testée posi-tive est déjà prise en chargepar les autorités de la pro-vince, malgré le manque desmédicaments et test pour ledépistage des autres cas.

Il s’agit d’un hommeâgé de plus au moins 60ans, qui habite Boendechef-lieu de la province deTshuapa. Ce patient étaitdéjà admis à l’hôpital géné-ral de Boende depuis le 28août dernier, après les si-gnes suspects. Ses échan-tillons ont été envoyés àl’INRB Kinshasa qui a dé-claré ce cas positif, aff irme

le Médecin Inspecteurprovincial. Le schéma thé-rapeutique est en traind’être suivi pour son traite-ment aff irme Docteur Ro-bert Kamba Kidi avant delancer un cri d’alarme pourappuyer la province deTshuapa en médicament.

Notons que, les autori-tés politico-administrativeset sanitaires de la provincede Tshuapa s’étaient réu-nies le week-end pour ren-forcer la sensibilisation et lasécurité à toutes les frontiè-res afin de protéger la po-pulation contre la covid-19.

Le Dg de la SCPT placé sousmandat d’arrêt provisoire

Le Directeur général dela société congolaisedes postes et de télé-

communication (SCPT) a étéplacé sous mandat d’arrêtprovisoire depuis ce lundi 07septembre 2020.

L’information a été con-firmée à CAS-INFO par unesource proche du dossier.

Il est reproché à Patrick

Umba Banza, la « megestionet détournement des denierspublics ».

Plusieurs faits acca-blants pèsent aussi sur sondos », ajoute la même source

qui précise que « la raisonpremière de son arrestationest l’affaire qui le lie à l’entre-prise de télécommunicationHuawei ».

Ndjale Isako

Pour des raisons médicalesThéodore Ngoy se présentera

jeudi au parquetInvité à se présenter au

parquet près la Cour d’appelde Kinshasa /Gombe ce mer-credi 09 septembre, Théo-dore Ngoy, candidat malheu-reux à la présidentielle dedécembre 2018, annonceson impossibilité à s’y rendreen raison d’un rendez-vousmédical. Il confirme sa pré-sence pour jeudi 10 septem-bre, dans sa correspondanceadressée au procureur.

De son côté, MartinFayulu, ne s’est pas encoreexprimé s’il répondra ou pasà l’invitation. Sur son comptetwitter, le porte-étendard dela coalition Lamuka a réagice mardi : « Tout Congolais ale devoir de faire échec à toutindividu ou groupe d’indivi-dus qui prend le pouvoir parla force ou qui l’exerce en vio-lation des dispositions de laConstitution». Nous devons«contrer toute tentative dedérive dictatoriale» en #RDC».

Maître Théodore Ngoyet Martin Fayulu font l’objetd’une plainte du Centre deréflexion juridique de la luttecontre l’impunité (CRJLI), dé-posée le jeudi 03 septembre,

auprès du Procureur généralprès la Cour d’appel de Kins-hasa/Gombe pour provoca-tion et incitation à des man-quements envers l’autoritépublique et offense au chefde l’État.

Pour rappel, ThéodoreNgoy et Martin Fayulu accu-sent le chef de l’État d’avoirdélibérément violé la Cons-titution en relevant de leurfonction deux juges de laCour constitutionnelle enplein mandat. ThéodoreNgoy propose ainsi au par-lement de mettre en accusa-tion le chef de l’État.

Djodjo VondiMCP

Denis Mukwege salue lacondamnation des militaires

impliqués dans des viols à Luvungi

Au Sud-Kivu, le Dr Denis Mukwege salue la condamnation de 20militaires et un policier pour viols à Luvungi dans le territoired’Uvira. Ce verdict avait été prononcé le 3 septembre dernier à

l’issue d’une série d’audiences tenues en chambre foraine par le Tribu-nal militaire de Garnison d’Uvira. Le Prix Nobel 2018, via son projet

Programme d’Appui holistique aux victimes » dit soutenir de tellesinitiatives mettant en face les criminels et les victimes sur le lieu ducrime.

Parmi les victimes 10 mineures dont un jeune garçon de 14 ans.La plupart de ces mineurs ont l’âge qui varie entre 3 et 17 ans.

Dix autres victimes majeures dont une femme âgée d’environs 73ans. Le plus gradé de condamnés est un sous-lieutenant de deuxièmeclasse. Ces hommes ont écopé de peines de prison allant de 5 à 20ans. L’État congolais a été également condamné solidairement au ver-sement de dommages et intérêts de 1000 à 25000 $. Mais aussi à uneamende d’un million de francs congolais. La Fondation Panzi du DrDenis Mukwege se réjouit du travail abattu par la justice congolaise.Cependant, elle rappelle que la justice congolaise demeure limitée dansla poursuite de tous les autres crimes de masse tels que ceux docu-mentés dans le Rapport Mapping des Nations Unies et dans d’autresrapports complémentaires. D’après Denis Mukwege, ce verdict consti-tue un signal fort à l’endroit d’autres potentiels bourreaux intentionnésde commettre des violations des droits humains.

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La République n° 1045 du Mercredi 09 septembre 2020

3FOCUS La République

(Suite en page 4)

Pour offense au Chef de l'Etat

M. Fayulu et T. Ngoy ce matinau Parquet Général près la

Cour de Gombe

Fatshi attend des résultatsurgents et probants de l'armée et

de la police !

Situation à l'Est

Les opposants Martin Fayulu etThéodore Ngoy ont été convoqués par le parquet général près

la cour d’appel de Kinshasa-Gombe, cemercredi 9 septembre, pour avoir évo-qué fin août la possibilité de mise enaccusation du président FélixTshisekedi. En cause, une salve d’ordon-nances présidentielles qu’eux et lecamp de l’ex-président Joseph Kabilajugent inconstitutionnelle. Les deuxopposants ont reçu lundi soir leur con-vocation.

La désignation de nouveaux ju-ges constitutionnels par le présidentTshisekedi avait créé des remous ausein de la coalition au pouvoir. Les ju-ges Jean Ubulu et Noel KilmbaNgozi ont refusé leur mutation à lacour de cassation et même boudé enjuillet dernier la cérémonie de presta-tion de serment devant le chef del’Etat.

Le FCC dont ils seraient prochesavait accusé le président Tshisekedi devioler la constitution. Presque à contretemps, les deux anciens candidats à laprésidentielle controversée de décem-bre 2018 avait relancé la polémiqueen affirmant que Félix Tshisekedi de-vrait être jugé. L’un d’eux est ThéodoreNgoy, leur avocat. Il rencontre fin aoûtMartin Fayulu, l’un des leaders deLamuka, et les deux hommes pronon-cent des mots qui vont provoquer l’irede l’UDPS, le parti présidentiel. Seloneux, les deux chambres du Parlementdevraient mettre en accusation le pré-sident pour haute trahison.

A l’origine de leur convocation,une plainte déposée le week-end der-nier par une ONG locale, le Centre deréflexion juridique de la lutte contrel’impunité (CRJLI). Cette ONG accuseles deux personnalités d’incitation à larévolte envers l’autorité publique etd’offense au chef de l’État. Dans saplainte, elle va jusqu’à affirmer que lesdeux hommes pourraient porter at-teinte à la vie de Félix Tshisekedi.

Avocat de carrière et professeurd’Université, Théodore Ngoy dit dansune note d’information parvenue à RFI,qu’il se rendra au parquet, jeudi. Il de-mande aux autorités une escorte pour

son déplacement et pour assurer lasécurité de sa propriété contre desmilitants pro-Tshisekedi, qui, explique-t-il, « n’acceptent en aucun cas la con-tradiction ». Quand pour l’entourage deMartin Fayulu, cette invitation est une

provocation inacceptable ». En effet, alors qu’il est convoqué

au Parquet Général près la Cour deKinshasa-Gombe ce mercredi 9 sep-tembre 2020, Martin Fayulu, coordon-nateur de la plateforme LAMUKA; rap-pelle le devoir de tout congolais defaire échec à tout individu ou grouped’individu; qui prend le pouvoir par laforce, ou qui l’exerce en violation dela Constitution.

Sur son compte twitter ce mardi8 septembre, l’opposant congolais es-time que «nous devons contrer toutetentative de dérive dictatoriale enRDC». «Tout Congolais a le devoir defaire échec à tout individu ou grouped’individus qui prend le pouvoir par laforce ou qui l’exerce en violation desdispositions de la Constitution». Nousdevons «contrer toute tentative dedérive dictatoriale» en#RDC — MartinFayulu (@MartinFayulu) September 8,2020

Le candidat malheureux aux élec-tions de 2018 est convoqué avec le pro-fesseur et avocat Théodore Ngoy. A encroire la lettre d’invitation adressée àces deux personnalités politiques in-dividuellement; les motifs de leur in-vitation leur seront communiqués surplace.

Il sied de rappeler que MartinFayulu et Théodore Ngoy ont derniè-rement pris position contre les nomi-nations des nouveaux juges à la Courconstitutionnelle; par le Président dela République, Félix Tshisekedi.

Ceux-ci ont qualifié d’inconstitu-tionnel, plusieurs actes de Tshisekedi.Ils auraient menacé de le destituerpour haute trahison. Martin Fayulu nedit pas encore s’il va répondre à l’invi-tation de la justice, dans cette actionenclenchée suite à une plainte d’uneONG pour offense au Chef de l’Etat.Pour sa part, Théodore Ngoyi a an-noncé qu’il s’y rendra jeudi.

Louis-Paul Eyenga

question de « matière importante etsensible ».

Le patron de la territoriale s’estrefusé un large commentaire, avantd’indiquer qu’ils ont reçu des instruc-tions très précises de la part du com-mandant suprême, qui les a assignéd’œuvrer de commun accord avec lescommandements des FARDC et de laONC sur cette question. « La mise enapplication des décisions prises aucours de cette réunion sera effectivedans les prochaines semaines » a-t-il conclu dans des propos recueillispar nos confrères de l’ACP. Cetteséance, de travail de haut niveausécuritaire, a réuni autour du chef del’État des hauts responsables de l’ar-mée, de la police nationale, des ser-vices de sécurité, du gouvernementainsi que le gouverneur de la pro-vince de l’Ituri.

Politico.cd/LR

Le Président de la République,Félix-Antoine Tshisekedi a présidé la réunion du Conseil su-

périeur de la défense relative à la si-tuation sécuritaire dans la partie estde la RDC. Cette séance de travail dehaute portée stratégique a connu laprésence des nombreux hauts-res-ponsables du gouvernement, des for-ces de défense et de sécurité ainsique le gouverneur de la province del’Ituri. Le président de la républiquea instruit les commandements de l’ar-mée et de la police à œuvrer ensem-ble pour des résultats probants dansles meilleurs délais.

Au sortir de cette réunion, levice-Premier ministre, ministre del’Intérieur et affaires coutumières,Gilbert Kankonde Malamba a déclaréà la presse qu’ils ont à cette occasion,passé en revue « la problématiquedes groupes armés » qualifiant cette

Mobutu : 23 anssous terre !

pouvons pas nous focaliser sur le mauvaiscôté d’un grand dont nous célébrons lamémoire en ce jour, un grand homme d’Etatqui prônait toujours les valeurs de l’unité rienque l’unité», a t- il déclaré.

Pour sa part le prédicateur du joura aussi insisté sur l’unité du pays qui doitconstituer une source d’inspiration pourles dirigeants actuels afin de mieux gou-verner le pays.

De leur côté, le collectif de géné-raux à la retraite et l’association Mbiyaont fait quelques témoignages sur le par-cours politique et la vie du défunt, en rap-pelant certains slogans qui lui étaient chers: «s’il faut faire le pacte avec le diable, je leferai pour l’unité de mon pays» «ozalaMuluba, Mungala, Mukokongo, Muswaili,tozali bana ya tata moko, mama moko, ekolomoko».

Outre le Gouverneur de la provincedu Nord Ubangi, cette messe d’action desgrâce a connu aussi la présence du pré-sident honoraire du sénat, Léon Kengo WaDondo, des sénateurs, des députés na-tionaux, et d’autres personnalités civileset politiques du pays. (avec ACP)

Une messe d’action de grâce a étédite lundi à la cathédrale Notre-Dame duCongo dans la commune de Lingwala pourcommémorer le vingt troisième anniver-saire de la mort de l’ancien Président dela République, Joseph Désiré Mobutu dé-cédé, le 07 septembre 1997, à Rabat auMaroc.

Cette messe a connu la partici-pation de certaines autorités du pays no-tamment celle du Gouverneur de la pro-vince du Nord Ubangi, Izato Nzege Koloke,qui a fait le déplacement de la ville deGbadolite, chef-lieu de la Région du NordUbangi pour assister à cette messe.

«Mobutu était est un grand Hommepas pour le Congo mais également pour lemonde. Nous sommes des africains nous ne

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La République n° 1045 du Mercredi 09 septembre 2020

4 ACTU-PLUSLa République

Le Président Félix Tshisekedi échange avec lesdélégations des professeurs de l'UPN et de l'UNIKIN

Le président Tshisekedi proclamé «Grandsponsor» de la Jeunesse congolaise vulnérable

Le Président de la RépubliqueFélix-Antoine TshisekediTshilombo, a échangé diman-

che à la Cité de l’Union africaine avecles délégations de professeurs del’Université pédagogique nationale(UPN) et de l’Université de Kinshasa(UNIKIN), sur les revendications à labase des grèves généralisées obser-vées depuis plusieurs mois au seindes établissements universitaires. LeChef de l’’Etat a d’abord pris langueavec l’Association des professeurs del’Université pédagogique nationale(APUPN) venue lui soumettre untrain des réclamations longtempsrestées sans solution.

Le Pr Raoul EkwampokKandum, président de ladite asso-ciation a plaidé auprès du Présidentde la République, au nom de leurassemblée générale pour l’amélio-ration de conditions sociales des pro-fesseurs, notamment l’achèvementde certains bâtiments toujours enchantier sur le site de l’UPN, une si-

tuation qui fait qu’ils sontà ce jour sans bureau. Àcette liste s’ajoutent letrop perçu sur la ventedes véhicules des profes-seurs, le manque à ga-gner de 2018-2019, lesétudiants qui manquentde cadre approprié et leursituation salariale.

Le Chef de l’États’est montré très attentifà toutes ces revendica-tions et a promis de s’im-pliquer pour des solu-tions idoines dans le plusbref délai. Il a égalementpromis d’effectuer unevisite d’inspection àl’Université pédagogiquenationale pour palper du doigt la réa-lité qui y prévaut. Dans cette mêmeperspective, le Chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi a égalementéchangé avec l’Association des pro-fesseurs de l’Université de Kinshasa

(UNIKIN), conduite par son président,le Pr Mathieu Bokolo.

Ce dernier a fait part au Chef del’État une pile des revendicationsliées à la perte du pouvoir d’achatsuite à la dévaluation de la monnaie

nationale par rapport à la deviseétrangère. La problématique del’augmentation de leurs rémuné-rations jamais revues depuis plusde 10 ans et l’épineuse questionde trop perçu sur la vente des vé-hicules des professeurs, sont lesautres points qui ont aussi étéabordés en vue de solliciter l’im-plication de l’autorité suprême, afait savoir le Pr Bokolo. Attentif etsoucieux de solutionner les problè-mes qui minent les différents corpssociaux, le Président de la Républi-que s’est montré favorable au mé-morandum de ses hôtes pour qu’ilsobtiennent gain de cause.

Ces deux délégations sont ré-parties, avec l’espoir de convaincreleurs assemblées générales res-pectives en vue de la levée de lagrève au sein des universités pu-bliques. La conseillère principaleen charge des questions juridiqueset administratives, la ProfesseureNicole Bwatshia ainsi que le con-seiller au collège éducation et re-cherche scientif ique, le ProfesseurRichard Musomo Amundala ontpris part à cet échange. Cette ren-contre a été facilitée par le députénational honoraire Franck Diongo,animé de la volonté de rechercherla paix sociale.

Rappelons que le 15 aoûtdernier, le Chef de l’Etat Felix-An-toine Tshisekedi Tshilombo s’étaitrendu au campus de l’UNIKINpour la remise des homes aux étu-diants entièrement réhabilités parle gouvernement de la république.S’adressant aux étudiants, le Pré-sident Félix-Antoine TshisekediTshilombo avait pris l’engagementde s’impliquer personnellementaf in que les conditions soientaméliorées aussi bien pour les en-seignants que pour lesenseignés. ACP

que de l'Ituri(FRPI), la Force pa-triotique et intégrationiste duCongo(FPIC) couramment appe-lée "Chini Ya Kilima " maï-maï "Yira ", " Simba " " Mazembe ",ADF, Zaïre, CODECO qui se livrentà des tueries, incendies de mai-sons, pillages de biens de la po-pulation. Le caucus a aussi relevéla présence de coupeurs de rou-tes et le banditisme sur les tron-çons routiers Bunia-Kasenyi ,Boga-Bogoro, Iga-Barrière-Mahagi, Iga-Barrière-Mongwaluet dans ville de Bunia.

Par ailleurs, le caucus estimeque le regroupement d'une par-t ie d'éléments armés de laCODECO dans les local i tésEzekere et de Lipri situées respec-tivement à 10 et 14km de Buniaconstitue une menace sécuritairepour les habitants du chef-lieu del'Itur. Il en est de même de l'exis-tence de trois instances de com-mandement des FARDC à savoir;secteur opérationnel de Bunia, deBeni et celui de Kisangani quicauseraient du retard dans le dé-clenchement des opérations mi-litaires sur le terrain.

Le député national WilsonDjari Adirodu a été investi prési-dent du nouveau comité directeurdu caucus des parlementaires del'Ituri, souligne-t-on.

ACP/LR

Le président du comité exécu-tif de l' "YMCA-YWCA", JimmyMatulu propose d'organiser le 30septembre prochain une petite dé-légation pour remettre au prési-dent de la République ce titre ho-norif ique.

Ituri, " province sinistrée ",plaide le caucus

des parlementairesLe caucus de parlementaires

de l'Ituri demande au président dela République de déclarer l'Ituri"province sinistrée ", au terme deses travaux organisés dans la villede Bunia. Dans une déclaration luedevant la presse par le rapporteurde ces travaux, la députée provin-ciale Julie Adabay, le caucus en-courage le garant de la Nation depoursuivre activement le proces-sus de la restauration de la paix partous les moyens possibles, de re-lever les off iciers des FARDC et dela PNC ainsi que les responsablesde services de sécurité ayantprouvé, selon lui, " la limite de leurcompétence ", de doter les forcesde défense et de sécurité lesmoyens nécessaires pour leurpermettre de remplir correcte-ment leurs missions.

S 'agissant de la si tuat ionsécuritaire, le caucus a déplorél'activisme de plusieurs groupesarmés dans la province. Il s'agitde la Force de résistance patrioti-

Le Président de la RépubliqueDémocratique du Congo(RDC), Fél ix Antoine

Tshisekedi Tshilombo a été pro-clamé samedi, dans un carrefourdes jeunes leaders membres del' "Association chrétienne de jeu-nes gens et Association chré-tienne féminine (YMCA-YWCA)",dans la commune de Kalamu,Grand sponsor et mécène de lajeunesse vulnérable du pays.

Les participants à ce forumont motivé leur dévolu sur leChef de l'Etat par la qualité de savision sur des voies et moyens desortie de cette jeunesse de lapauvreté pour " la hisser au rangdes millionnaires " à travers lapromotion de l'entreprenariat ensa faveur.

Ils ont également relevéparmi les programmes au profitde l'épanouissement des jeunesissus des couches sociales défa-vorisées, la mise en œuvre de lagratuité de l'enseignement fon-damental, la réhabilitation decertaines écoles et de l'Universitéde Kinshasa sans oublier l'octroides bourses d'études d'excellenceaux meil leurs f inal istes desépreuves d'examens d'Etat et lerenforcement de l'indépendancedu fonctionnement de l'appareiljudiciaire pour lutter contre lesinjustices sociales.

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La République n° 1045 du Mercredi 09 septembre 2020

5ECONOMIE La RépubliqueTélécoms - Surtaxe Kibassa: auSénégal le coût des IME est de

0,04$ par an contre 3,76 en RDCBientôt la relance de lacimenterie de Lubudi

Boende doté d'un centred'achat et de traitement du café

Ministère de l'Industrie

En dépit des belles promesses

Le ministre de l’Industrie, JulienPaluku est arrivé lundi à Kolwezi, chef-lieu de la province

du Lualaba, pour pré-évaluer la relancede la cimenterie de Lubudi, a appris lemême jour l’ACP de la cellule de com-munication dudit ministère.

La source note que la visite desquelques industries et la possibilitéde la relance de la cimenterie de

Lubudi sont au centre de cette visitepour limiter les importations de mil-lions de tonnes de ciment visionprospective du gouvernement.

Venant de Lubumbashi, le mi-nistre de l’Industrie a été accueilli auchef-lieu de la province du Lualabapar le gouverneur, Richard Muyej etles partis politiques membres duFCC, signale-t-on. ACP/LR

L es act iv i tés du Centred’achat et de traitementde Café à Watsikendo

dans le territoire de Boendeprovince de Tshuapa ont étélancées. Il s’agit d’une initia-tive de l’ONG italienne ISCO àtravers son projet dénommé

Programme agricole rural deconservation du complexe dela Salonga.»

Ce programme encourageles paysans à cultiver entreautres le café et le cacao, afinde bien conserver et protégerle parc de la Salonga.

Le lancement du projet aété salué par les paysans deWatsikengo ainsi que les auto-

rités provinciales de Tshuapa.Le gouverneur a personnelle-ment effectué le déplacementpour découvrir ce centred’achat et de traitement decafé. Celui-ci est équipé dedeux machines : l’une pour dé-cortiquer le café par la voie hu-mide et l’autre pour enlever laparche, soit la partie dure ducafé avant de le mettre sur lemarché.

Outre les activités agricolesdans lesquelles ISCO est en-gagé, l’ONG Italienne réaliseaussi des actions dans le do-maine des infrastructures debase, entre autres les routes etponts.

Pancrace Boongo Nkoy, gouverneur de la province de Tshuapa, lors du lancement officiel du Centred’achat et de traitement de Café à Watsikengo, le 5 septembre 2020. Radio Okapi/ Ph. Caniche Mukongo

Pendant que bon nombre depays d’Afrique vont dans le sens deminimiser le coût des télécommuni-cations pour favoriser l’inclusion dunumérique gage du développement,la Rd Congo nage à contre-courant.La multiplication des taxes exorbi-tantes et injustifiables dans le secteurdes télécommunications fait bascu-ler la RDC dans le peloton des Étatsà forte pression fiscale et parafiscale.Et les principales victimes de cettepratique sont les usagers, les Congo-lais qui en plus de l’amoindrissementquasi-total de leur pouvoir d’achat,voient leur accès aux services destélécommunications être sensible-ment réduit.

A en croire les données re-cueillies par notre Rédaction sur lasituation de la taxe sur l’utilisation dutéléphone en Afrique, le gouverne-ment sénégalais épargne sa popula-tion d’une tracasserie pas nécessaireet de l’enrichissement des individusau détriment de la masse. Le coûtannuel de l’identification des télé-phones mobiles au Sénégal par uti-lisateur est 104 fois moins cher com-parativement avec la RDC. Anguillesous roche !

En effet, au Sénégal le coût desIMEI est de 0,04 contre 1$ et 7$ paran soit une moyenne de 0,04 pour leSénégal contre 3,76$ pour la RDC. Ilne faut surtout pas ignorer qu’àKinshasa, cette énième taxe vients’ajouter à la longue queue de prélè-vements inadéquates que perçoitl’État sans produire des résultats at-tendus par la population. Pire encore,de toute la documentation juridiqueexistante au sujet du secteur, aucunen’accorde officiellement à AugustinKibassa le pouvoir de faire payer lescongolais pour la lutte contre le volet la contrefaçon des téléphones.Ministre des PTNTIC ou Législateur? Nous transmettons formellementici, au Ministre, pour une meilleurelecture, une copie de la « LOI CADREN°013-2002 DU 16 OCTOBRE 2002SUR LES TELECOMMUNICATIONSEN RDC » dans son exposé des mo-tifs au sujet des « POLITIQUES DESCOMMUNICATIONS » et dans le cha-pitre II en son article 4 qui stipule: «

le but de la régulation est de faciliter,stimuler et impulser le marché destélécommunications pour rencontrerla demande de la clientèle, permet-tre aux utilisateurs de communiquerou faire des affaires à partir de n’im-porte quel moment et au prix le plusfaible ».

D’ailleurs, cette régulation séné-galaise faisant off ice de jurispru-dence en la matière nous enseigneplus et rend profondément service àla population, un exemple digne deconfiance pour nous que le Présidentdoit attacher fermement à la logiquedu « peuple d’abord ». C’est le régu-lateur sénégalais qui paie la facturede la taxe. En réalité, c’est le régula-teur qui demande un service et c’est,donc, à lui d’assumer les finances dela charge au lieu de le prendre sur lebudget déjà inexistant de la pauvrepopulation. La grande question qu’ilconvient de poser est celle de savoirpourquoi au Sénégal le système estgratuit et en RDC c’est autant coû-teux ?

En toute vérité, pour un pays quivise l’inclusion du numérique à l’ho-rizon 2030, l’instauration de cettetaxe illogique, incohérente, inconsti-tutionnelle et appauvrissante soulèveun paradoxe téméraire et isolant faceà cette vision prônée, à cor et à cri,par le Président de la République.C’est un peu comme vouloir unechose et son contraire en mêmetemps. Qui veut faire croire à la po-pulation congolaise que le Chef s’em-brouille autour de sa propre vision ?A-t-on réellement compris les as-pects du numérique dont parle lePremier Citoyen ?

Car, d’après plusieurs experts,notamment la GSMA, dont le Minis-tre ne veut pas du tout entendre par-ler malgré sa réputation mondiale-ment prouvée, la réduction des taxesreste la solution indispensable pourla RDC de concrétiser sa vision cellede rendre le numérique accessible àchaque individu, et de lui transmet-tre les compétences numériques quiseront un levier de son inclusion so-ciale et économique.

Interkinois.net

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La République n° 1045 du Mercredi 09 septembre 2020

6 PROVINCESLa République

Une nouvelle attaque ADF àHalungupa fait 6 morts

BENI17 des 42 otages de la milice

CODECO libérés à Aru

Réalisation : radiookapi.net

ITURI

4 morts dont 3 agents de sécuritédans une attaque armée à Ndosho

GOMA

SUD-KIVUPlus de 290 refugiés burundais

manifestent à Kavimvira

Plus de 17.200 finalistes prennent part àla session ordinaire

Dix-sept personnes parmi les quarante-deux qui avaient été prises enotage par des miliciens de la

CODECO à Shaba, dans le territoire d’Aru, enIturi, ont été libérées depuis vendredi der-nier par leurs ravisseurs puis remises auxFARDC à Djugu. Le porte-parole des FARDCen Ituri, lieutenant Jules Ngongo, annoncéla nouvelle lundi 7 septembre à Radio Okapi.

Le lieutenant Jules Ngongo estime quela délégation des anciens chefs des grou-pes armés de l’Ituri envoyé par le Chef del’Etat a joué un rôle important pour la libé-ration de ces habitants

Ils ont été libérés, ils étaient 42, lesautres avaient déjà réussi à s’échapper ; pré-

sentement il y a 17 qui sont libres, reste àsavoir dans quel état sanitaire ils sont actuel-lement. Cependant, dans les premières infor-mations que nous avons reçues, ils se portentbien, d’autres vaquent même librement à leursoccupations. Vous savez que nous sommesdans un processus de paix. Je pense que celaaussi a joué parce que certains sont déjà cons-cients de l’évolution de cette démarche. Et lesforces de l’armée, en tant qu’une armée ré-publicaine, continuent aussi à accompagnerce processus pour que la paix revienne. »

En revanche, cinq personnes parmices otages ont été tuées par ces assaillantsde la CODECO et d’autres sont toujoursdétenus dans leur bastion.

Quatre personnes dont 1 policier etdeux militaires FARDC ont été tuéesdans une attaque d’hommes armés

non encore identifiés à Rwasama, sur ave-nue Kasavubu dans le quartier Ndosho, enville de Goma chef-lieu de la province duNord-Kivu dans la soirée de lundi 07 sep-tembre 2020.

D’après Élisabeth Ayubusa, cheffedudit quartier jointe par 7SUR7.CD ce mardi,« les bandits » ont attaqué une alimentationse trouvant à côté d’un sous-commissariaturbain de la Police où ils ont commencé partuer le policier qui était de garde avant detuer également les deux militaires qui étaienten tenue civile dans la mini-alimentation, ainsiqu’un civil.

« Il était presque 19h quand ces ban-dits sont arrivés à côté du sous-commissa-riat de Rwasama. Ils ont ensuite tiré plusieursballes, qui ont atteint 5 personnes, 4 sontmortes sur-le-champ et une autre est griè-vement blessée et est entre la vie et la mort.Parmi ces victimes il y a un policier, un civilet deux militaires », a déclaré ÉlisabethAyubusa.

Cette dernière affirme que les servi-

ces de sécurité ont amorcé une enquêtepour arrêter ces malfrats. Elle plaide en re-vanche, pour le renforcement des effectifspoliciers et militaires dans cette entité.

« S’il y avait beaucoup d’éléments à lagarde au sous-commissariat, ils allaient peut-être riposter et on pouvait espérer mettre lamain sur ces bandits. Mais ils ont fini leurforfait et sont partis sans inquiétude, donc lerenforcement des effectifs des forces de sécu-rité s’impose », a-t-elle martelé.

Il y a à peine une semaine, une autrepersonne a été tuée à quelques mètres delà dans le quartier Kyeshero par des hom-mes armés. La société civile plaide pour unemesure de couvre-feu pour arrêter tous lesdétenteurs illégaux d’armes à feu.

Glody Murhabazi, à Goma

Des hommes armés assimilés aux rebelles ADF (Allied Democratic Force)ont pris d'assaut la contrée de Kilya,

village Halungupa, en secteur de Ruwen-zori, territoire de Beni au nord de la pro-vince du Nord-Kivu, dans la journée du lundi07 septembre 2020.

Selon le chef du village HalungupaAruni Alimasi qui confirme la nouvelle à7SUR7.CD, les assaillants ont fait la rondedans les agglomérations de Ngadu où ilsont abattu des civils avant de se volatiliser.

Cette autorité dresse un bilan provi-

soire de 6 personnes tuées. Une informa-tion relayée également par la société civilelocale.

" Il ya en ce moment 6 corps de civilstués. Ils ont été abattus entre Ngadu et la ri-vière Butau précisément à Kivauta. C'est unbilan provisoire ", a déclaré Mwisa KalwanaSindani, joint au téléphone par 7SUR7.CD.

Notre source aff irme égalementqu'une psychose règne dans la contrée lamatinée de ce mardi. Et plusieurs habitantsse déplacent vers des villages calmes.

Bantou Kapanza Son depuis Beni

Plus de 290 réfugiés burundais ont manifesté ce lundi 07 septembre 2020 àKavimvira, dans le territoire d’Uvira

(Sud-Kivu). Tôt le matin, ils sont sortis ducentre de transit de Kavimvira et se sontdirigés vers le poste frontalier de la placeKavimvira pour exiger leur rapatriement.

Selon le maire d’Uvira, Kiza Muhato,ces réfugiés dénoncent les mauvaises con-ditions de prise en charge dans ledit cen-

tre de transit. Il indique que les policierssont parvenus à les remettre dans le centrede transit et l’ordre a été rétabli après plusde 3 heures de négociation.

Selon le Haut Commissariat pour lesRéfugiés (HCR) dans cette partie, des dé-marches sont en cours pour que ces réfu-giés soient rapatriés dans leur pays d’ori-gine.

Déogratias Cubaka, à Bukavu

SUD-UBANGI/EXETAT

tée ce lundi 7 septembre 2020.Ces statistiques sont fournies à

7SUR7.CD par les inspections prin-cipales provinciales des provinceséducationnelles Sud-Ubangi 1 et 2.

Véronique Atandjo Onokoko,Inspecteur Principal Provincial (IPP)de l’Enseignement Primaire, Secon-daire et Technique du Sud-Ubangi 1,affirme que le taux de participationdes finalistes dans sa juridictions’élève à 11.143 dont 3101 filles.

Cependant, au Sud-Ubangi 2l’IPP Jean-Marie Gere explique que6.121 candidats dont 1.583 fillesparticipent à la session ordinaire del’examen d’Etat.

César Augustin MokanoZawa, à Gemena

Au total, 17.264 candidats finalistes du secondaire dont4.594 filles (soit 26,6 %, Ndlr)

prennent part à la session ordinairede l’examen d’Etat dans l’ensemblede la province du Sud-Ubangi débu-

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La République n° 1045 du Mercredi 09 septembre 2020

7SOCIETE La République

Chebeya- Bazana : vers laréouverture du procès ?

qu’à la semaine dernière, le majorNgoy et toute la section qui l’accom-pagnait au moment de l’assassinatde Chebeya et de Bazana, est en fuitedepuis de dix ans.

Un mensonge d’Etat

Un scénario qu’a toujours niéPaul Mwilambwe, condamné à mortpour le double assassinat. Le majorPaul Mwilambwe, que La Libre a ren-contré à la fin du mois de mai der-nier en Belgique où il a introduit unedemande d’asile, a toujours marteléqu’il s’était retrouvé involontaire-ment sur les lieux des faits et queChristian Ngoy était le coupable dece double crime. Mwilambwe pour-suivait en expliquant que Ngoy et lesautres membres de la section qui ontperpétré le meurtre avaient tous étéexfiltrés sur Lubumbashi, au Katanga,où ils sont toujours tous actifs dansles rangs de la police et des forcesde sécurité.

«La présence de Christian Ngoyà Lubumbashi a été dénoncé dès2013, explique Paul Mwilambwe quirappelle que son épouse, qui résidaitdans cette même ville, a étévictime »d’une tentative d‘assassinatle 5 juillet 2014. Christian Ngoy fai-sait partie des agresseurs». Différen-tes photos de Christian Ngoy circu-laient même sur les réseaux sociaux.On pouvait le voir en famille lors dela remise de son diplôme de droit àl’université de Lubumbashi. Pour unhomme porté disparu, le major, de-venu depuis lieutenant-colonel, étaitpeu discret.

«Nous avons dénoncé à plu-sieurs reprises la présence de Chris-tian Ngoy à Lubumbashi», confirmeRostin Manketa, le successeur deFloribert Chebeya à la tête de la Voixdes sans voix. »Mais jusqu’ici, rien n’yfaisait. L’homme bénéficiait d’une im-punité totale. Aujourd’hui, les chosesont changé. Christian Ngoy est der-rière les barreaux et nous espéronsque ce ne sera que le premier acted’une pièce qui fera enfin éclater lavérité sur l’assassinat de FloribertChebeya et Fidèle Bazana. Cette ar-restation est une belle prise mais lesvrais gros poissons sont toujours enliberté. Il faut que Ngoy soit audi-tionné, il connaît les commanditai-res. Il a bénéficié de leur protectionjusqu’ici», poursuit RostinManketa. »Et si ce coup d’accélérateurdans ce dossier est dû aux tensionsde plus en plus vives entre l’ancien etl’actuel présidents, tant mieux pournous. Nous, à la Voix des sans voix,on continue de dire que la vérité n’ajamais été dite. Il faut que le procèsde ce double assassinat soit rouvert,que les vrais commanditaires soienttransférés devant la justice».

Louis-Paul Eyenga

Floribert Chebeya Bahizire et FidèleBazana Edadi. Raison pour laquelle,la Cour militaire l’a condamné àmort pour assassinat par torture, aupremier degré par contumace car enfuite à Lubumbashi. Puisqu’il n’étaitpas au procès, et qu’il n’est pas alléen appel, sa condamnation à mortdevient irrévocable.

Mais voici qu’à Lubumbashi oùil se cachait depuis dix ans, il est ar-rêté pour banditisme et renvoyé àKinshasa. Où on se rend compte quel’homme est justement l’exécuteur deChebeya et Bazana et la Cour mili-taire l’a condamné à mort par défautpuisqu’en fuite, pour assassinat partorture. L’homme que la Justice mili-taire recherchait activement et qu’ellene parvenait pas à mettre le grappindessus est arrêté subitement dansune banale affaire de gangs qui ontfait régner la terreur dans la ville deLubumbashi. Puisque NgoyKengakenga, le condamné à mort parcontumace est là, le Parquet militaireva faire une demande de réouverturedu procès Chebeya pour que le cri-minel explique comment il est arrivéà donner à Chebeya la mort par tor-ture dans les installations de l’Inspec-tion générale de la PNC. Il sied de re-lever que le major Christian NgoyKengakanga, commandant du Ba-taillon-SIMBA constitué uniquementde commandos était sous ordre di-rect de John Numbi Tambo, l’Inspec-teur général de la PNC d’alors.

Jeudi 3 septembre. Lubumbashi.Le lieutenant-colonel Christian Ngoyest arrêté par les forces de l’ordre etimmédiatement transféré à Kinshasa.Mobile de cette arrestation : déten-tion illégale d’armes.

Cette arrestation n’a rien d’unbanal fait divers. Christian Ngoy estun personnage central dans le dos-sier de l’assassinat de FloribertChebeya, défenseur des droits del’homme et président de l’ONG laVoix des sans voix, et de FidèleBazana, son assistant, le 2 juin 2010.Selon la version officielle, qui avaitcours sous le régime de Kabila et jus-

Bazana Edadi dans les installationsde l’Inspection générale de la Police(PNC) alors dirigé par le général JohnNumbi Tambo.

C’est le major d’alors, comman-dant du Bataillon-Simba des com-mandos de la I ‘Inspection générale,devenu colonel dans sa fuite Chris-tian Ngoy Kengakanga qui a exécuté

Lors de toutes les commémorations du douloureux double assassinats des deux activistes des

droits de l’homme notammentFloribert Chebeya Bahizire dit«Flory», directeur exécutif de la VSVet son compagnon d’infortune FidèleBazana Edadi, chauffeur-chargé dudispatching-courrier voici déjà dixans, un certain 1er juin 2010, le motqu’on entend sur toutes les lèvres,c’est bien la réouverture du procèsque d’aucuns qualifient à juste titrede parodie à la Cour militaire. Ilsn’ont jamais eu gain de cause.

Mais voici qu’un élément nou-veau survient fortuitement depuisvendredi dernier et qui ouvre immé-diatement la voie à la réouverture duprocès réclamé à cor et à cri par tousles défenseurs des droits de l’hommeet la VSV et toute la Société civile. Ils’agit de l’arrestation jeudi dernier àLubumbashi et son transfèrement àKinshasa d’un fugitif en la personnede Christian Ngoy Kengakenga de-venu colonel, mais major à l’époquedes faits et qui est la pièce maitressedu double-assassinat de Chebeya et

Félix-Antoine Tshisekedi aprésidé la réunion du Conseil

Supérieur de la défense

Le Président de laR é p u b l i q u e ,

F é l i x - A n t o i n eTSHISEKEDI a

présidé la réuniondu Conseil supérieur dela défense relative à lasituation sécuritairedans la partie est de laRDC. Cette séance detravail de haute portéestratégique a connu laprésence des nombreux haut-res-ponsables du gouvernement, desforces de défense et de sécuritéainsi que le gouverneur de la pro-vince de l’Ituri. Le président de larépublique a instruit les comman-dements de l’armée et de la policeà œuvrer ensemble pour des résul-tats probants dans les meilleursdélais.

Au sortir de cette réunion, levice-Premier ministre, ministre del’Intérieur et affaires coutumières,Gilbert Kankonde Malamba a dé-claré à la presse qu’ils ont à cetteoccasion, passé en revue « la pro-blématique des groupes armés »qualifiant cette question de « ma-tière importante et sensible ».

Le patron de la territoriale s’estrefusé un large commentaire, avant

d’indiquer qu’ils ont reçu des ins-tructions très précises de la part ducommandant suprême, qui les a as-signé d’œuvrer de commun accordavec les commandements desFARDC et de la ONC sur cette ques-tion. « La mise en application desdécisions prises au cours de cetteréunion sera effective dans les pro-chaines semaines » a-t-il concludans des propos recueillis par nosconfrères de l’ACP. Cette séance, detravail de haut niveau sécuritaire, aréuni autour du chef de l’État deshauts responsables de l’armée, de lapolice nationale, des services de sé-curité, du gouvernement ainsi quele gouverneur de la province del’Ituri.

Politico.cd/LR

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8 LA PLUMEDES AUTRESLa République

Le tribalisme et le business électoral, tarescongénitales des démocraties africaines »

Des portraits des anciens présidents ivoiriens Félix Houphouët-Boigny et Henri Konan Bédié, lors de la convention du PDCIpour désigner son candidat à l’élection présidentielle d’octobre, à Abidjan, le 26 juillet 2020. Thierry Gouegnon / REUTERS

Qu’avons-nous fait denos 60 premièresannées d’indépen-

dance ? Alors qu’en Afriquede l’Ouest se profilent unesérie d’élections présidentiel-les, ces périodes porteusesde violences, d’arrestations,de musellement des médias,voire de meurtres et de mas-sacres, sont propices à nousposer cette question.

Une grande partie ducontinent avait poussé descris d’orfraie pour dénoncerle défunt président français,Jacques Chirac, grand con-naisseur de la politique enAfrique, qui laissait entendreque celle-ci n’était pas encoreprête pour la démocratie àl’occidentale. Paternalisme etcondescendance, hurlait-onalors. Et pourtant, trente ansde pratiques démocratiquessur le continent tendent àprouver qu’il n’était pas loinde la vérité.

Les tares congénitalesdes démocraties africainessont multiples. Partout où elles’est ancrée, la démocratie apour socle l’Etat de droit,fondé sur une Constitutionqui, pour être pérenne, doitêtre intemporelle, imperson-nelle et non taillée sur me-sure. Difficile en Afrique decompter sur des textes con-sacrant ces principes – saufde rares cas en Afrique aus-trale –, d’où les perpétuelschangements constitution-nels contextualisés selon lesintérêts du moment.

Ensuite, la plupart desConstitutions d’Afrique sontdes copiés-collés de cellesdes pays développés, avecparfois – quand la fainéantiseintellectuelle ne l’emportepas – une toute petite couchede vernis local. Or il est évi-dent que les paramètressocio-culturels, anthropolo-giques et politico-économi-ques ne sont ni semblablesni comparables. Commentfaire comprendre une Cons-titution ou des lois électora-les à une population en ma-jorité analphabète ? Sanscompter qu’organiser desélections à cycles réguliers,deux ou trois années consé-cutives, sur un budget del’Etat plutôt dérisoire est unegageure.

Démocratie ethnique

Les Constitutions afri-caines sont issues pour la plu-part des mouvements politi-ques des années 1990, sur lesruines et les échecs des par-tis uniques. Ces derniers, hé-ritiers de la décolonisation,n’ont pu construire des Etatsmodernes, mais des Etatssemi-féodaux et patrimo-niaux. L’Etat, c’était le chef,agissant tel un suzerain dis-posant à sa guise des res-sources publiques et ayantdroit de vie et de mort sur sessujets. C’était aussi l’ère descoups d’Etat, commanditésou internes, pour qui veutprendre sa part du maigregâteau national. Le chef, unefois le coup réussi, pouvaits’octroyer tous les pouvoirs,se faire nommer maréchal(Mobutu dans l’ex-Zaïre) ouchanger la forme de l’Etat,qui devenait son empire (Bo-kassa en Centrafrique).

Les démocraties nais-santes des années 1990n’ont pas tiré les leçons de cespratiques. Pis encore, ellesont alimenté et aggravé lesdivisions ethno-régionalistesdans des Etats qui n’étaientdéjà pas des nations conso-lidées, leurs frontières étantun héritage de la conférencede Berlin de 1885. Et la dé-mocratie ethnique s’est subs-tituée à de véritables démo-craties nationales. Le chan-teur ivoirien Alpha Blondyn’a-t-il pas consacré un titreà la pratiquedémocratique Démocratiece n’est pastribalisme », chantait-il audébut des années 1990. Cespays se sont retrouvés avecdes dizaines, voire des cen-taines de partis politiques dujour au lendemain, et cela aété la naissance du businessdémocratique, car créer etenregistrer un parti vousouvre des droits au titre deschartes de partis, même si lenombre d’adhérents déclarésrelève de la fiction.

Dès lors, des dissensionset palabres à n’en plus finirsont apparus. Alors pour élar-gir l’assiette du gâteau,l’inventivité politique a donnénaissance aux fameusescommissions électorales di-tes « indépendantes » ou

autonomes ». Ces masto-

dontes chargés d’organiserdes élections justes et trans-parentes sont à l’origine debien des crises pré- et post-électorales : République dé-mocratique du Congo (RDC),Côte d’Ivoire, Bénin… Lesbudgets alloués à ces struc-tures pour l’organisation desélections dépassent de 10, 20ou 30 fois les budgets de dé-veloppement d’une com-mune moyenne : plusieursdizaines de milliards defrancs CFA (des dizaines demillions d’euros) en Côted’Ivoire en 2010, une dizainede milliards pour des légis-latives en 2015 dans un paysaux ressources modestescomme le Bénin. Toute laclasse politique, oppositionou pouvoir, cherche à pren-dre le contrôle de ces struc-tures, surtout pour en tou-cher les indemnités de com-mission et autres oboles.

Devoir d’ingratitude »

Puis viennent les courset les conseils constitution-nels. Parfois, ces institutionsjudiciaires font doublon avecles commissions électorales.Nous n’avons jamais com-pris pourquoi les électionsdans ces pays ne sont pasconfiées à des institutionsjudiciaires crédibles et spé-cialisées, composées de ma-gistrats expérimentés etd’auxiliaires de justice asser-mentés. Pourquoi recourt-onaux cours et tribunaux pour

les contentieux électoraux,alors qu’ils ne sont pas im-pliqués en amont dans lesopérations électorales ? EnCôte d’Ivoire, c’est bien leministère de la justice qui apiloté les audiences forainesdont est issue la liste électo-rale en 2010. C’est d’ailleursl’un des acteurs clés de cetteopération qui dirigeaujourd’hui la commissionélectorale. Les élections de-vraient être l’affaire de la jus-tice et des structures char-gées de la décentralisation,alors que les commissionsélectorales ont fait leurtemps et ont montré leurs li-mites. Quelle crédibilité peut-on accorder à un procès-ver-bal de vote signé par descommissaires locaux ne sa-chant ni lire ni écrire ?

Quant aux structures ju-diciaires spécialisées, sansêtre un praticien du droitmais au regard des expérien-ces et pratiques courantes, iln’apparaît plus sain que lesdirigeants des cours et tribu-naux chargés des processusélectoraux soient nomméspar les pouvoirs en place. EnAfrique plus qu’ailleurs, ilparaît si difficile d’exercer son

devoir d’ingratitude vis-à-vis du prince, comme le di-sait l’ancien président duConseil constitutionnel fran-çais Robert Badinter. Desmagistrats ou praticiens dudroit expérimentés devraientêtre majoritaires dans ces ju-ridictions et élire en leur sein

les présidents desdites insti-tutions sans voix prépondé-rante, pour leur garantir unminimum de professionna-lisme, d’indépendance et decrédibilité. Les cas de la Côted’Ivoire, de la RDC ou plus ré-cemment du Mali peuventaider à repenser les mécanis-mes de désignation pour ne pasconfiner l’Afrique dans des cri-ses électorales à répétition.

Certes, il revient au pre-mier chef aux Africains de s’ap-proprier les réformes du cor-pus institutionnel de leurs sys-tèmes démocratiques, afin deles revisiter dans le sens d’uneplus grande stabilité politique.Cependant, les partenaires et lacommunauté internationalepeuvent les y encourager et ycontribuer pour prévenird’éventuelles crises, plutôt qued’intervenir en pompiers pen-dant les périodes électorales enAfrique. Aider à mieux articu-ler le binôme démocratie/dé-veloppement, comme le plai-dait François Mitterrand ausommet de La Baule enjuin 1990. Cette articulationparticiperait à optimiser les res-sources au service du plusgrand nombre, des jeunes, desfemmes et des populations vul-nérables, dans cette Afrique quia chanté etdansé Indépendance ChaCha depuis soixante ans, sansque cette indépendance soitporteuse de beaucoup de pro-grès ni d’espérance pour sa jeu-nesse.

Sylvain Félix SemilinkoJournaliste et consultant

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La République n° 1045 du Mercredi 09 septembre 2020

9INTERNATIONAL La RépubliqueEtats-Unis

«Stupide» contre «lâche» : le ton monteentre Donald Trump et Joe Biden

L’ultimatum de la Cédéao passe malMALI

Le principal opposant jouesur deux fronts

Le président Donald Trump lors de saconférence de presse à la MaisonBlanche, à Washington, le 7 septembre.SARAH SILBIGER / REUTERS

Un rival stupide », l’écono-mie en plein rebond et bientôt unvaccin contre le Covid-19 : dans undiscours décousu, Donald Trumpa abordé lundi septembre sesgrands thèmes de prédilection,tandis que son adversaire démo-crate, Joe Biden, et sa colistièreKamala Harris faisaient campagnedans deux Etats-clés.

Comme s’il ne voulait pasrester sur la touche en ce jour defête du travail (« Labor Day ») quilance traditionnellement la dernièreétape, intense, de l’élection prési-dentielle américaine, le tempétueuxdirigeant républicain, devancé parJoe Biden dans les sondages, aconvoqué une conférence depresse surprise.

A moins de deux mois duscrutin du 3 novembre, l’Amériqueest à vif. Frappé par la pandémiequi y a fait plus de 185 000 mortset mis l’économie à genoux, lepays est aussi secoué par un mou-vement historique de protestationcontre le racisme et les violencespolicières, qui dégénère parfois enémeutes. Et par des manifestationspro-Trump, comme celle organiséelundi à Portland, dans l’Oregon, oùplus de 300 véhicules étaient ras-semblés pour un défilé.

Un cocktail potentiellementexplosif, comme lors de récentsrassemblements endeuillés par destirs et des morts, à Portland etKenosha dans le Wisconsin. Dansce contexte, Donald Trump a faitdu rétablissement de « la loi et l’or-dre » le cœur de son message de

campagne.

La loi et l’ordre »Biden veut livrer notre pays

au virus, il veut livrer nos famillesaux violents d’extrême gauche, et ilveut livrer nos emplois à la Chine »,a-t-il encore accusé lundi. Le dé-mocrate dénonce sans détour lesviolences et les pillages, tout enmartelant que le pays doit en finiravec le racisme sous-jacent » quironge les Etats-Unis.

En faisant miroiter l’arrivéed’un vaccin contre le nouveaucoronavirus et unrebond fantastique » de l’écono-mie juste avant l’élection, le prési-dent des Etats-Unis a aussi misen garde contre Joe Biden et lesdémocrates radicaux » , qui

feraient immédiatement s’effon-drer l’économie » La Chine pro-fite des gens stupides, et Biden estquelqu’un de stupide », a-t-il lancé.

Il a aussi accusé son rival etsa colistière Kamala Harris de po-litiser la recherche d’un vaccin con-tre le Covid-19, après que cettedernière a aff irmé qu’ellene croirait pas » la seule paroledu républicain.

Soulignant ses liens avec lessyndicats, rappelant ses originesmodestes, Joe Biden s’est lui rendulundi en Pennsylvanie pour rencon-trer des dirigeants syndicaux, dontle président de la plus grande fé-dération américaine AFL-CIO, Ri-chard Trumka. Donald Trump aété trop lâche pour s’attaquer auCovid » car il craignait une chutede la Bourse, a accusé l’ancien brasdroit de Barack Obama.

A moins de deux mois duscrutin, la campagne s’intensifiemais reste loin du rythme frénéti-que qu’elle connaît traditionnelle-ment à cette période. Après desmois de confinement puis de dé-placements très limités, l’ancienvice-président de Barack Obama,77 ans, vient de reprendre unrythme plus soutenu, mais encorelargement en deçà de celui deDonald Trump, qui, à 74 ans orga-nise des discours en plein air de-vant des centaines de partisans etrépond bien plus souvent, commelundi, aux questions des journalis-tes. (...)

Le Monde avec AFP

pour diriger la transition.La ville de Gao, toujours dans

le nord, joue de son côté la carted’un civil comme président de l’or-gane transitoire. Pour AbdoulayeGuindo, journaliste-blogeur etcoordinateur de la plateformeBenbere, l’ultimatum de la Cédéaova peser sur les assises nationalessur la transition.

«Les décisions peuvent effecti-vement influencer les concertationsqui s’ouvrent le 10 septembre dansla mesure où cet ultimatum serasuivi des sanctions plus aggravées sila junte (CNSP) ne confie pas le pou-voir à un civil. Donc de peur de su-bir les conséquences de cette sanc-tion de la Cédéao, certaines person-nes vont pouvoir peut-être se rétrac-ter ou du moins vont proposer qu’uncivil soit à la tête de latransition», explique-t-il.

Boubacar Salif Traoré, direc-teur de Afriglob Conseil et spécia-liste du Sahel, critique lui aussi ladécision de la Cédéao. »Je suis sur-pris par cette réaction, car des con-certations sont en cours. C’est auxMaliens de décider de la forme quedevra prendre la transition», soutientle chercheur.

Pour l’instant, il n’y a aucuneréaction du CNSP après cet ultima-tum lancé par les chefs d’Etat etde gouvernements de la Cédéaoqui ont réitéré leur position : la fu-ture transition ne doit pas excéderdouze mois.

Mahamadou Kane

sous régionale a plutôt durci le tonface aux militaires au pouvoir auMali pour un retour à l’ordre cons-titutionnel normal avec un présidentet un Premier ministre civils. SelonAboubacar Sidiki Fomba, présidentdu parti ADPM (Alliance Démocra-tique du Peuple Malien), la Cédéaose trompe de combat

«La Cédéao (Communautééconomique des États de l’Afriquede l’Ouest) est dans son rôle de pré-dation politique. La Cédéao ayantperdu le monopole de la guerre auMali pense pouvoir se rattraper eninsistant sur un choix civil. La Cédéaoa son civil, mais pas le civil malien.Ce ne sera pas le choix de laCédéao qui sera respecté au Mali.Nous, nous sommes dans une logi-que de refondation de notre pays.Le fait de dire qu’il faut un civil pourdiriger la transition est une façon denous faire revenir en arrière et defaire comme en 2012".

En 2012 en effet, il y a eu uncoup d’état militaire mené par lecapitaine Amadou Haya Sanogo etses camarades d’armes pour ren-verser le régime d’ATT.

La question sur la durée et leprofil de la personnalité qui doitdiriger la transition divise dans lepays. A l’issue des réunions pré-paratoires des concertations natio-nales tenues ce week-end sur l’en-semble du territoire, les régions deMopti dans le centre du pays etde Tombouctou dans le nord, ontporté leur choix sur un militaire

La Cédéao a lancé un ultimatum d’une semaine au CNSPpour désigner un président et

un Premier ministre civils. La déci-sion est diversement accueillie.

l’issue d’un sommet ordi-naire des chefs d’Etat et de gou-vernement tenu le lundi 08.09 àNiamey au Niger, l’organisationsous-régionale a donné jusqu’au15 septembre aux meneurs ducoup d’état militaire qui a renverséle régime d’Ibrahim Boubacar Keïtapour remettre le pouvoir aux civilsen vue de la transition. Une an-nonce qui intervient 72 heuresavant les concertations nationalessur la transition prévue de jeudi àsamedi.

La réaction de la Cédéaoétait très attendue par le CNSP (Co-mité national pour le salut du peu-ple) qui avait multiplié ces derniersjours les gestes d’ouverture notam-ment à travers l’évacuation sani-taire de l’ex-chef de l’Etat IbrahimBoubacar Keïta vers les Émiratsarabes unis. Mais l’organisation

Présidentielle en Guinée

« Je suis candidat àl’élection présidentiellepour faire

perdre Alpha Condé dans lesurnes. Le parti a décidé departiciper à cette élection etm’a désigné pour le repré-senter », a déclaré àC o n a k r y C e l l o uDalein Diallo, chef del’Union des forces démo-c r a t i q u e sde Guinée (UFDG), cité parl’AFP. L’UFDG « a estimé qu’ilétait bon qu’en plus des ma-nifestations pacifiques con-tre le troisième mandat d’AlphaCondé, de se battre aussi dans lesurnes contre ce troisième mandat.On peut faire les deuxconcomitamment », a dit CellouDalein Diallo, 66 ans, candidat mal-heureux aux scrutins présidentielsde 2010 et 2015. Il s’exprimait peuavant le début d’une convention deson parti pour le désigner commeson représentant à la présidentielledu 18 octobre.

L’annonce de sa candidature,dans sa forme et dans son fond,est une réplique à la confirmationde celle de l’actuel président deGuinée, Alpha Condé, 82 ans, an-cien opposant historique et pre-mier président démocratiquementélu du pays, en 2010. Alpha Condé,réélu en 2015, avait mis un termedéfinitif le 2 septembre à des moisd’ambiguïté en confirmant être can-didat du Rassemblement pour lepeuple de Guinée (RPG) à un troi-sième mandat, malgré une contes-tation qui a coûté la vie à des di-

Le leader principal de l’opposition Cellou DaleinDiallo joue sur à la fois sur le front des urnes et surcelui des manifestations pacifiques pour empêcher le3e mandat d’Alpha Condé. © CELLOU BINANI /AFP

zaines de civils.Un scrutin dont les principaux

candidats sont connus…Cellou Dalein Diallo est le

huitième candidat déclaré pour laprésidentielle. Quatre candidats,dont Alpha Condé, ont déjà dé-posé officiellement leur dossier.Parmi ces candidats figurent l’éco-nomiste et ancien ministre Ous-mane Kaba (Parti des démocratespour l’espoir), exclu en 2016 duparti de M. Condé, l’avocat et ex-ministre Abdoul Kabélé Camara(Parti guinéen pour le développe-ment) et l’ex-ministre et ancien éco-nomiste au FMI Ousmane Doré(Mouvement national pour le dé-veloppement), ont indiqué ces per-sonnalités à l’AFP. La date limite dedépôt des dossiers de candidatureà la Cour constitutionnelle expiremardi à minuit. Cela n’exclut pas lapoursuite de l’opposition du Frontnational pour la défense de laConstitution (FNDC) contre un3e mandat d’Alpha Condé. AFP

Libye

Le Maroc au centre dela nouvelle médiation

Le Maroc poursuit ses effortsde médiation pour trouverune issue à la crise libyenne.

Après un long blocage du proces-sus politique et une intensificationde la guerre civile, le Maroc a réussià réunir les belligérants libyensautour de la table des négociations.L’objectif étant de maintenir le ces-sez-le-feu et d’engager le dialogueentre les parties libyennes pourmettre fin aux conflits qui se pour-suivent depuis la chute de régimede Mouammar Kadhafi en 2011.

Intervenant en ouverture dudialogue libyen entre les déléga-tions du Haut Conseil d’État libyenet du Parlement de Tobrouk, leministre marocain à tenu à souli-gner que le « Royaume ne disposeni d’agenda, ni d’initiative ou de

voie » dans ce dossier et qu’il « n’ajamais accepté de choisir d’entre lesLibyens». Il a également appelé àce que le dialogue fasse l’objetd’une « approche pragmatique etpratique pour restaurer la confiance,construire des compréhensions, mû-rir les idées et le consensus et élabo-rer des accords pour faire sortir lepays de la crise ».

Alors que le Maroc tente derapprocher les deux parties libyen-nes opposées, le chef du gouver-nement d’Union nationale, Fayez al-Sarraj - qui contrôle Tripoli et leszones alentours avec le soutien del’ONU, a été reçu par le présidentRecep Tayyip Erdogan, lors d’uneentrevue organisée à huis clos aupalais Vahdettin à Istanbul. (AgenceEcofin)

Les élections régionalesannoncées pour le 6 décembre

Cameroun

Il s’agira d’un scrutin indirect lors duquel des collèges électoraux choisiront 90 conseillers régionaux aux pouvoirs limités, dont 20 représentants de chefferie traditionnelles. Parmi les opposants, le Mouve-

ment pour la renaissance du Cameroun (MRC) de Maurice Kamto et leFront social démocrate (SDF) ont déjà dit qu'ils boycotteraient, au con-traire du mouvement de Cabral Libii.

Le gouvernement, par la voix de son ministre de l'Administrationterritoriale, dit vouloir accélérer le processus de décentralisation, etmenace contre toute tentative de troubles à l'ordre public. Et c’est unPaul Atanga Nji, ministre de l'Administration territoriale, résolument of-fensif qui s’est présenté à la presse, quelques heures seulement aprèsla convocation par Paul Biya du corps électoral pour le 6 décembre2020. « Il nous est revenu que certains responsables de partis politiques enperte de vitesse ont lancé des mots d’ordre irresponsables en posant despréalables pour la tenue de l’élection des conseils régionaux, faute de quoiils engageront des actions visant à déstabiliser les institutions républicaineset contre celui qui les incarne, son excellence Paul Biya. »

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La République n° 1045 du Mercredi 09 septembre 2020

10 CULTURELa RépubliqueBien que liquidée

La SONECA roule l'Etatcongolais

L'appel à projets prendfin en septembre

Un plan machiavélique est encours d’exécution pour soutirer à l’Etat congolais un

montant qui avoisine 100 millions dedollars au nom des œuvres d’artis-tes congolais. Qui à la manœuvre, laSONECA, pourtant liquidée vérita-blement depuis 2016. Selon un arti-cle publié par

Afriqueinfomagazine », les initia-teurs de ce dossier auprès de la Di-rection générale de la dette publique(DGDP) qui sont des sociétaires del’ex-Société nationale des éditeurs-compositeurs et auteurs (SONECAliquidée), veulent percevoir une ba-gatelle somme équivalent à 100 mil-lions USD.

Des sources concordantes con-firment que les démarches sont trèsavancées. A ce jour, signale-t-on, « ledossier a été validé aux Ministères duBudget et des Finances. Donc, il se-rait déjà au niveau de la chaîne dedépense. Or, cette démarche est com-parable à une escroquerie pure enplein midi. Car, la SONECA n’existeplus. Il faut alors une interventionrapide des inspecteurs généraux desFinances (IGF) qui doivent ouvrir l’œilsur ce dossier engagé par des per-sonnes malintentionnées qui veulentnon seulement rouler l’Etat congo-lais dans la farine maissurtout détourner l’argent destinéaux droits d’auteur des artistes con-golais », écrit

Afriquinfomagazine ».Créée par l’Ordonnance prési-

dentielle n°11/022 du 18 mars 2011,la SOCODA COOP-ca est venu rem-placer la défunte SONECA qui a étédéclaré « morte » depuis le 3 avril2000 en vertu de l’article 8 de l’Or-donnance – loi n° 69-064 du 6 dé-cembre 1969. Ainsi, c’est à l’issued’une assemblée générale extraordi-naire en décembre 2016 à Kinshasaqu’un Procès-verbal notarié avaittout défini. « Cette Assemblée géné-rale, renseigne-t-on, avait déclaré,par conséquent, que l’excédent del’actif et passif net sur le capital de laSONECA soit transféré à la SOCODAau profit des œuvres culturelles enfaveur des créateurs des œuvres del’esprit. Cet excédent porte sur : un

actif de 100 millions de dollars con-tre un passif de l’ordre de près de3millions de dollars ; le répertoire deprès de 5.000 adhérents et de plusde 40.000 œuvres de l’esprit ainsique les contrats de réciprocité avecles sociétés-sœurs de partout dansle monde », note-t-on.

Selon l’esprit et la lettre de l’or-donnance – loi n°86-033 du 05 /04/1986 dans son article 111, ce procès-verbal a donné mandat à la SOCODAde poursuivre en justice toute per-sonne qui oserait défier la volontédes sociétaires de la SONECA dontla liquidation a été définitivementdéclarée et clôturée le 27 décembre2016. C’est ici que la SOCODA estdevenu la seule et l’unique sociétéautorisée actuellement à percevoirles redevances sur les droits d’auteuret les droits voisins sur toute l’éten-due de la République et à l’étranger.Dans cet ordre d’idée, la SOCODA aapuré et continue à payer certainesdettes laissées par la SONECA.

L’Etat congolais reste redevableaux génies créateurs !

Une vérité, L’état congolais, lui-même, doit beaucoup aux géniescréateurs congolais à tous les ni-veaux. Mais la dette dont fait allusionles sociétaires de l’ex-SONECA entredans le cadre des œuvres artistiquesqui entrent dans le domaine d’utilitépublique en République démocrati-que du Congo, signale-t-on.

Elles sont nombreuses sesœuvres dont certains patrimoinesculturels : le statue du batteur detam-tam à la Foire internationale deKinshasa (Fikin), les œuvres de Liyolo,les monuments de Lumumba, Kasa-Vubu,… A ce jour, le coût reste inesti-mable néanmoins, un accord a ététrouvé avec le ministère de la Cultureet des Arts pour qu’un terrain d’en-tente soit trouvé entre les artistes etl’Etat.

L’appelle ici est lancé aux ges-tionnaires des finances publiquespour que cette importante somme nesoit pas versé aux comptes d’une so-ciété qui n’existe pas. Et que touteaction liée aux artistes passe par lavoie légale qui est la SOCODA.

B.J.D/arts.cd

Music In Africa Live

initiative vise à fournir un accompa-gnement financier aux opérateursdu secteur de la musique, afin deleur permettre de créer des specta-cles de haute qualité ainsi que depromouvoir, commercialiser et pré-senter leur contenu à un public in-ternational élargi, principalement enversion numérique et d’assouplir lacréation et la diffusion de contenuséducatifs en vue d’améliorer lescompétences et de permettre auxprofessionnels de s’adapter aux be-soins de l’industrie musicale en évo-lution.

Pour ce faire, le projet Mial pro-posera simultanément deux typesde financement, à savoir des aidesaux show cases (vitrine d’exposition)en ligne pour permettre aux musi-ciens de tirer un revenu de leursprestations, et des aides au renfor-cement des capacités pour soutenirdes projets de développement decompétences essentielles pour lesprofessionnels utilisant des moyensnumériques.

Beni Joël Dinganga

Des milliers de musiciens africains ont été affectés par lapandémie de Covid-19, qui a

causé des fermetures des lieux despectacles et des restrictions sans pré-cédent sur tout le continent. Dans unevolonté de soutenir les musiciens etl’industrie de la musique à faire faceaux défis et effets de la Covid-19 surleurs activités, la fondation Music inAfrica (Miaf) a lancé le projet « Musicin Africa Live (Mial) », auquel les en-treprises et organisations africainespeuvent postuler jusqu’au 26 septem-bre.

Vivant traditionnellement desspectacles et festivals, les musicienset professionnels africains de l’indus-trie font face aujourd’hui à une pré-carité extrême.

Soutenu par le ministère fédéralallemand des Affaires étrangères, laSiemens Stiftung et le Goethe-Institut,le projet « Music In Africa Live » estl’un des nouveaux projets que la fon-dation Miaf lance cette année pourleur soutenir.

Concernant toute l’Afrique, cette

La chanson «Kim Jong Il» de Ninhoet Niro certifiée single d'or

La chanson « Kim Jong Il », œuvrecommune de Ninho et Niro a étécertifiée à ce jour single d’or par

Snep Music avec 15.000.000 équiva-lents streams.

Après 1 anet 12 semaines,la deuxièmeédit ion de lacompilation deGame de 50k, lesuccès est aurendez-vous. Endéhors deNinho et Niro, la cover de se projetmusical a révélé 27 collaborationsavec un panel d’artistes très connus,notamment Black M, Naza, Kaaris ettant d’autres.

Dans ce nouveau tube, Niro etNinho ont posé sur un instrument de

grosses basses et très sombre.Dans ce morceau, c’est Ninho

qui commence à chanter le premieravec son style très singulier, et à lui

de poser sa voix sur l’instrument, etil a été suivi dans la seconde partiepar Niro.

En ce qui concerne le refrain, lesdeux artistes enchaînent à tour derôle leurs lyrics

B.J.D

Le musicienkenyan Winyo

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La République n° 1045 du Mercredi 09 septembre 2020

1 1La RépubliqueSPORTS

DCMP : Une préparation sérieuseet silencieuse

Lupopo : Negociations au pointmort, dernier face-à-face Pascal

Beveraggi-Diego Garzitto

Linafoot : Appel d’offres pour les chaînes désireuses de diffuserle championnat

Mazembe: l'international ougandaisOchaya prolonge jusqu’en 2022

Léopards : Amical international Maroc-RDCle 13 octobre prochain

Linafoot D1 : Polémique sur lecalendrier, la Ligue désamorce

la bombe et tacle Florent Ibenge

Le TPM est heureux d’annoncer la prolongation de contrat de Joseph Benson

OCHAYA pour deux saisons sup-plémentaires, soit jusqu’en sep-tembre 2022. Joseph BensonOCHAYA et la direction se sontmis d’accord dimanche 6 septem-bre. Au cours de cette journéedominicale, Glody LIKONZA aéchangé avec le Chairman.

Arrivé chez les Corbeaux en2018, OCHAYA avait signé un con-trat de deux années et demie. À26 ans, l’international ougandais(49 sélections pour 2 buts) restefidèle au champion du Congo. Ilest désormais lié pour les 2 pro-chaines saisons avec le TPM dontil a déjà porté le maillot 32 fois(avec 2 buts et 4 passes décisives).

Le TPM se réjouit de l’enga-

gement du latéralgauche JosephBenson OCHAYApour les deux pro-chaines saisons.

Ce mêmedimanche, leChairman MoïseKATUMBI a reçuGlody LIKONZA.Le jeune milieu deterrain a plaidécoupable et a pro-mis que pareil in-cartade ne se re-produira plus. Glody a exprimétout son attachement au TPM etaffirmé qu’il travaillera encore da-vantage pour que l’équipe re-hausse son niveau en Ligue desChampions comme en L1.

La direction du club, qui a

investi dans la formation, n’admet-tra pas que les jeunes issus de sescentres hypothèquent leur avenira fait savoir le Chairman MoïseKATUMBI à Glody LIKONZA.

tpmazembe.com

Les Léopards de la RDC joueront un match amical international face aux Lions de

l’Alas du Maroc au milieu du moisd’octobre prochain. D’après le sitede la Fédération Royale Maro-caine de Football qui a rendu l’in-formation officielle, le match en-tre les deux équipes aura lieu auComplexe Sportif Prince Moulay

Abdellah de Rabat à partir de19h00.

Le Maroc jouera face au Sé-négal avant de recevoir les Léo-pards. « La rencontre face auxLéopards de la RDC est program-mée pour le mardi 13 octobre2020. Les deux confrontations sedérouleront au Complexe SportifPrince Moulay Abdellah de Rabat

à partir de 19h00 » lit-on.La FECOFA ne s’est pas ex-

primée, pour l’instant, à proposde cette rencontre amicale. Lorsdes dates FIFA d’octobre, les Léo-pards joueront deux matchs pourle compte de la 3e et 4e journéesdes Éliminatoires à la CAN Came-roun 2021 face à l ’Angola.footrdc.com

Comme bien d’autres clubsde la RDC, le Darling ClubMotema Pembe prépare la

nouvelle saison, dans le calme etla sérénité, loin des bruits et agi-tations, et de la ferveur de leurssupporters. Les Immaculés se sontréfugier au Venus Village Bibwa, àquelques kilomètres du grand cen-tre urbain de Kinshasa.

Otis Ngima et ses poulainssont à leur neuvième jour de pré-paration. Une préparation qui acommencé avec un groupe de 38joueurs, 27 anciens et 11 nouveaux(la plupart en essai). D’après lesinformations, certains joueurspourraient être écartés d’ici la finde la préparation, ceux quin’auront pas convaincu, en vue degarder un effectif de 30 joueurs.

L’on annonce dans les rangsdu Daring Club Motema Pembel’arrivée de plusieurs joueurs, pour

renforcer les lignes du clubImanien, mais jusqu’ici pas degrandes officialisations qui tapentà l’œil. Le club mise sur la jeunessepour apporter une nouvelle éner-gie, dans le mieux de mieux abor-der la nouvelle saison.

Les Immaculés sont qualifiés

pour la Coupe de la CAF, et enten-dent réaliser une bien meilleureaventure que lors de la campagneprécédente, où le club a été dé-barqué en quart de finale aprèsavoir brisé le spectre des élimina-tions au tour préliminaire.

Footrdc.com.

nous voir. Nous allons en discu-ter » a déclaré Bosco Mwehu ceweek-end.

La saison dernière, c’est Di-gital Congo qui diffusait les ren-contres du championnat, essen-tiellement les matchs de Kinshasaet de Lubumbashi. La balle et dé-sormais dans le camp des diffu-seurs. Footrdc.com

l’interne pour définir où les matchsseront diffusés. Aucune exclusivitén’a été pour l’instant accordée.

« Les matchs vont se jouerà huit clos. Nous sommes entrain d’échanger avec certaineschaînes mais comme il n’y a pasexclusivité, toute chaîne qui dé-sire diffuser le championnatnational sur ses ondes vienne

raient pointer le bout de leurs nezpour s’arracher le droit de diffu-sion.

Bosco Mwehu a laisséouverte la brèche à toutes chaî-nes, nationales ou étrangères, quivoudraient s’octroyer les droits surla saison qui pointe à l’horizon.Entre temps, des négociations en-tre certaines chaînes s’opèrent à

A moins de trois semaines dulancement de la saison2020-2021, quelles chaînes

vont diffuser la Vodacom Ligue 1? Officiellement, rien n’a été com-muniqué par la Ligue. Si DigitalCongo part favoris après ses ex-périences plus ou moins réussiesnotamment lors de la saison der-nière, d’autres diffuseurs pour-

son staff.

Face à Face Beveraggi-Garzitto

Lupopo sait que les possibi-lités de voir Garzitto venir à Lubum-bashi se sont réduit sensiblement.Le club veut revenir à la table denégociation pour une dernière dis-cussion avec l’ancien coach deMazembe. Et c’est par une der-nière rencontre décisive que ça sejouer l’avenir du banc de Lupopo.

« Le président PascalBeveraggi voyage pour la Franceet une rencontre avec DiegoGarzitto, la dernière, est prévuesur place. S’il n’y a pas accordpour sa signature, le club vaannoncer sa décision finale of-ficiellement » a révélé DanielNgoy Ndongo à Mwangaza ceweek-end. Cette rencontre décisivedevrait enfin lever le voile sur l’ar-rivée ou pas de Garzitto chez lesLumpas.

En attendant, Lupopo a lancésa préparation d’avant saison avecses techniciens sur place. BertinManku et Arnold Kayembe dirigentles entraînements du club depuisle 28 août dernier. La seule certi-tude a l’heure actuelle côtéLupopo, c’est que le futur entraî-neur viendra de l’étranger. Qu’ils’appelle Garzitto ou non.

Iragi Elisha/Footrdc.com

Encore proche du Saint EloiLupopo il y a quelques semaines, Diego Garzitto s’éloigne

de plus en plus des Cheminots. Lesdiscussions entre les deux partiessont actuellement au point mort.Beveraggi va lancer sa dernièrecarte pour convaincre Garzitto.

La signature de BertinManku posait la puce à l’oreille.Alors que Diego Garzitto devaitvenir avec tous les membres deson staff, Lupopo a pris à courttout son monde en recrutant l’excoach de Rangers. Le club Jauneet bleu s’est ensuite charge d’étof-fer son effectif avant le lancementde la saison, plus de quinze joueursont signé ces derniers jours. Deuxpoints qui remettaient en questionl’accord de principe entre Lupopoet Garzitto.

Le technicien Français annon-çait début août qu’il poserait sesvalises à Lubumbashi entre mi-août ou début septembre. Saufque depuis, rien n’a plus été offi-cialisé, à moins de trois semainesdu coup d’envoi de la saison 2020-2021. Les négociations entre lesdeux parties bloquent et aucuneévolution dans le dossier n’a étéobservé. Garzitto n’aurait pas ap-précié le volte-face de la directionde Pascal Beveraggi qui tient à luiassocier un entraîneur local dans

Au Jour-J -19 du coup d’envoide la saison 2020-2021, lecalendrier de la saison n’a

toujours pas été officialisé par laLinafoot. Une polémique est néeces derniers jours au sujet de l’éla-boration même du calendrier ausein du paysage sportif congolais.Bosco Mwehu a répondu sèche-ment aux détracteurs, avec un tacleglissé contre… Florent Ibenge.

« Quand un club se déplace àLubumbashi ou à Kinshasa, où il y aquatre ou cinq clubs, nous ferons ensorte qu’il dispute trois ou quatrematchs sur place. Comme ça la Li-gue décharge les clubs de l’obliga-tion de payer trois ou quatre fois levoyage » annonçait le week-end leprésident du Comité decordination de la Linafoot.

Entre temps, le gouverne-ment, suite à as réunion hebdo-madaire de cette semaine, a dé-cidé de prendre en charge le fraisde voyage lors de toute la saison.Un casse-tête de moins pour lesclubs et la Linafoot ? Peut-être.Florent Ibenge répondu sèche-

ment par la LinafootRécemment, des voix

s’étaient fait entendre pour inviterla Linafoot à s’associer aux entraî-

neurs de clubs pour élaborer uncalendrier plus « juste ». Lors deson entretien avec Top Congo,Bosco Mwehu a remis les pendu-les à l’heure. Pour lui, il n’est pasquestion que les entraîneurs soientimpliqués.

« Pour le calendrier, il n’est pasfacile à élaborer. Dans un pays con-tinent comme le nôtre, avec les dif-ficultés que nous avons, nous nepouvons pas le donner au entraî-neurs. Si Florent Ibenge a dit ça, qu’ilfaut que nous donnons à lui le tech-nicien, c’est qu’il a oublié son rôle. »a-t-il répondu sèchement à laquestion de l’association avec lescoachs.

Soulagé, il a expliqué les rai-sons de la décision radicale de laLinafoot. A l’entendre parler, lesrègle à d’élaboration d’un calen-drier ne dépendent pas unique-ment des compétences d’entraî-neur. La Linafoot compte sur sespropres techniciens, dont son se-crétaire générale EmmanuelKande, pour finir à temps l’essen-tiel du travail.

« Pour le calendrier de laLinafoot, un entraîneur ne peut pasle faire. Le calendrier ce n’est pasde la magie et il répond à une rè-gle de la clé. Ce n’est pas pour rienqu’à la troisième journée vous avezle premier et le deuxième qui serencontre. Nous adaptons le ca-lendrier notre calendrier aux pro-blèmes de notre pays. Si vous de-mandez à la Linafoot d’être ferme,vous aurez un championnat à cinqéquipes. » Cela dit, des rumeurssur une ébauche de la premièrejournée circulent déjà dans les ré-seaux sociaux. Pour l’instant,aucune communication officiellen’a été faite sur le calendrier de lasaison 2020-2021. Le moins quel’on puisse dire, c’est qu’il est déjàtrès attendu.

Iragi Elisha/Footrdc.com

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La République n° 1045 du Mercredi 09 septembre 2020

12 La République POINT CHAUDTensions Fcc-Cach

Tshisekedi et Kabila appelésà fixer l’opinion

Septembre 2020 : ça passe ou ça casse

prépare le Fcc, le préparantà se prendre en charge lemoment venu. Or, ce mo-ment n’est plus lointain,c’est le 15 septembre pro-chain. Raison pour laquelled’aucuns appellent à la prisede conscience du chef del’Etat et de son allié aux finsd’accélérer les travaux pré-paratoires du comité desuivi pour une rencontre ausommet à même de désa-morcer la bombe déjà ar-mée et prête à exploser àtout moment. Personnen’est à l’abri, il y va du salutde tout un pays rongé de-puis des décennies par desconflits internes (armés etpolitiques) interminables.Félix Tshisekedi et JosephKabila doivent f ixer l’opi-nion par une déclarationconjointe avant que le piren’arrive. Cela devrait inter-venir avant l’ouverture de lasession parlementaire pro-chaine. A bon entendeur,salut !

L.R.

Sans s’avouer vaincu, leFcc a annoncé tambour bat-tant qu’il n’accepterait pasque l’on remette sur le ta-pis le débat sur l’entérine-ment de Ronsard Malonda.Il a également prévenu qu’iljouera des coudes et deshanches pour que le nou-veau président de la Répu-blique soit élu au suffrageindirect. A ce sujet, les rai-sons sont faciles à deviner.Jouissant d’une majoritéparlementaire confortable,le Fcc compte dessus pourréaliser un passage en forceet faire revenir au pouvoirJoseph Kabila. Un présidentde la Ceni qu’il ne contrôlepas de même qu’un modede scrutin qui renforce lepouvoir du souverain pri-maire lui seront fatals.

Seulement voilà. Le jeuétant dévoilé, le Cach, à tra-vers l’Udps, n’entend pas sefaire prendre comme unmouton. Il s’est mis à sensi-biliser le peuple congolaiscontre le coup de force que

truant de Jean Marc Kabundwa Kabund, président a.i del’Udps, du perchoir de l’As-semblée nationale.

Le point de divergencequi risque de mettre à feu età sang la RDC au cours de lasession parlementaire vou-lue de tous les enjeux et dan-gers, reste sans nul doute, laCeni et la nouvelle loi électo-rale qui doit changer le modede scrutin pour les prochai-nes échéances électorales. Ladésignation de même quel’entérinement à la sauvettede Ronsard Malonda commeremplaçant de

Corneille Nangaa à latête de la centrale électoralea failli mettre à l’arrêt la mar-che de la République maisaussi marquer la f in de lacoalition au pouvoir. Le spec-tre de la dissolution de l’As-semblée a survolé le ciel po-litique congolais pendant delongues semaines du fait desvictimes des manifestationsanti-Malonda à travers lepays.

aplanir tous les points de di-vergence qui perturbent lebon fonctionnement des ins-titutions de la République.

Au nombre de ces di-vergences récurrentes figu-rent le non respect des clau-ses des accords dits deKingakati, le renouvellementde la Ceni et de la loi électo-rale. Le premier point con-cerne la mise en action de lamachine judiciaire qui, selonle Fcc, se serait transforméeen rouleau compresseurpour les lieutenants de Jo-seph Kabila dont le passén’est pas catholique. Il s’agitde la fameuse clause qui in-terdit de fouiner dans lepassé du régime précédent.Or, des dossiers judiciairesseraient ouverts et d’autresen préparation contre Jo-seph Kabila, sa famille et sesproches collaborateurs. Cequi n’est pas du goût du Fccmis sur le grill depuis la chutede Tunda Ya Kasende, ancienministre de la Justice, en re-présailles au départ toni-

La Rd-Congo va mal. Elleavance lentement maissurement vers une im-

plosion généralisée. Encause, la coalition au pou-voir chapeautée par le Fcc etle Cach, deux alliés que toutdivise mais qui s’obstinent àfaire semblant de marcherensemble. A quelques joursde la rentrée parlementaireprochaine au cours de la-quelle les deux parties ontpromis de déployer leursgrosses artilleries pour unassaut final, le chef de l’EtatFélix Antoine Tshisekedi etson prédécesseur JosephKabila sont appelés à désa-morcer la bombe en fixantl’opinion avant que le paysne prenne feu.

Cet appel de la majoritédu peuple congolais trouve-rait son fondement dans lecadre du comité de suivi dontla composition a été actuali-sée dernièrement. Les va-t’enguerre ont été remplacés pardes délégués supposés ca-pables de dialoguer pour

Il serait superfétatoire deparler de tensions entrele Fcc et le Cach. A la li-

mite les envolées oratoiresde même que les rencon-tres secrètes se multiplientde part et d’autre à unrythme infernal. Selon desindiscrétions qui fuitent desdeux camps partenaires aupouvoir, la rentrée parle-mentaire prochaine sera unpoint d’orgue. En septem-bre, ça va casser ou passer.

Le décor d’une crisepersistante a été planté dèsles premiers mois de la miseen œuvre des accords quiont conduit à la coalition aupouvoir entre le Fcc et leCach. Sans se faire prier, lesdeux alliés sont allés vite enbesogne en tentant de sepiéger mutuellement. Les «malentendus » et autres sau-tes d’humeur renouvelés àchaque virage de leur par-cours ont failli mettre à malla coalition au pouvoir quetous s’accordent aujourd’hui

à reconnaitre qu’elle était malpartie. Non seulement les ba-ses n’étaient pas claires, ellesn’étaient pas non plus solides.Plusieurs fois, les désaccordsentre le Fcc et le Cach ont frôléla catastrophe. Ils s’en sontsortis bon gré mal gré. Lespartenaires étrangers à cha-que fois ont contribué à cal-mer la tempête dans un jeudont les règles sont respec-tées selon l’entendement dechaque partie. Contestationdes nominations à la tête dela Gécamines et la Sncc, éjec-tion de Jean Marc Kabund dubureau de l’Assemblée natio-nale, démission du ministrede la Justice Tunda yaKasende, rejet des loisMinaku-Sakala et de l’entéri-nement de Ronsard Malondacomme remplaçant de Cor-neille Nangaa à la Ceni, con-testation des nominationsdans l’Armée et la magistra-ture, la liste n’est pas exhaus-tive. Dans la foulée , la rue agrondé, coalition au pouvoir

et opposition ont battu lepavé dans une cacophonie in-descriptible.

Dans l’entretemps, l’es-calade verbale dans lesmedias est digne d’un pugi-lat où il ne manquerait plusque des armes pour dégéné-rer. Toutes les parties prenan-tes, par le canal de leursporte-paroles respectifs , s’in-vectivent, se dénudent et,pince sans rire, menacent demettre le pays à feu et à sang! Est-ce là une crise persistanteou de simples tensions cons-tantes ?

Il appartient aux spécia-listes de répondre dans lamesure où d’aucuns se de-mandent si le pic de la criseest atteint pour pousser lechef de l’Etat à mettre fin à lacoalition en dissolvant le par-lement. Les observateursavertis estiment que le mo-ment n’est plus loin où le pré-sident de la République vacrier son ras-le-bol. Ils en veu-lent pour preuve tous ces

tacles – réguliers et irrégu-liers- que lui administre le Fccpubliquement et en catimini.L’on rappelle les dernières réu-nions secrètes entre JosephKabila et ses ouailles. L’hommede Kingakati, rapportent plu-sieurs sources proches du Fcc,verrait toutes ses retraites cou-pées du fait de l’attitude d’in-traitable affichée par Félix An-toine Tshisekedi. Il aurait traitéce dernier de tous les noms,notamment de dictateur et ir-respectueux des accords deKingakati qui recommandentde ne pas fouiller dans le passédu régime déchu. JosephKabila aurait crié tout haut sadéception en ayant jeté sondévolu sur Fatshi au détrimentde Ramazani Shadary, candi-dat du Fcc à la présidentiellede 2018. Fou de rage et decrainte à la fois, aurait de-mandé pour stopper le rou-leau compresseur mis en routepar leur allié. Il est vrai que ladescente de la mission de laCpi en Rdc et les enquêtes ini-

tiées sur les dossiersBuakanga lonzo, Fpi , notam-ment mettent sur le grill lescaciques du Pprd qui ont laconscience chargée.

Pour contourner cespectre ahurissant, des ins-tructions claires auraient étédonnées pour que le Fcc dansle gouvernement et au par-lement bloquent toutes lesinitiatives du chef de l’Etat. Cen’est pas moins du chantageau point où les semaines quisuivent s’annoncent trèsmouvementées. Pour l’ins-tant, soutiennent nos sour-ces, le rendez-vous est prispour septembre prochainavec l’ouverture du parle-ment. Au cours de cette ses-sion, les élus sont instruits debalayer toute initiative visantà remettre au débat les dos-siers lois Minaku-Sakala etl’entérinement de RonsardMalonda à la tête de la Ceni.A tout prendre, ça va casserou passer.

L.R.