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Programme

JEUDI 21 NOVEMBRE 2013

08:45

Accueil des participants

09:15 Introduction aux journées - Pierre Paquet

09:30 Le zonage archéologique - Alain GUILLAUME, Olivier COLLETTE, Michelle PFEIFFER & Geoffroy DETRY

10:05 Le chantier des collections - Marie-Hélène SCHUMACHER

10:25 Activités archéologiques en province de Hainaut -Martine SOUMOY

10:40 Mons, synthèse des chantiers et découvertes en marge de Mons 2015 - Cécile ANSIEAU & Marceline DENIS

11:10 Pause café

11:30 Activités archéologiques en province de Liège - Jean-Marc LEOTARD

11:45 Intervention préventive dans un golf à Wanze - Claire GOFFIOUL

12:00 Potentiel informatif des co -ections fauniques paléolithiques issues des foui -es anciennes en Belgique : pour une approche taphonomique, paléontologique... - Elodie-Laure JIMENEZ

12:15 L'habitat protohistorique du Tierceau : résultats de l'étude céramique - Frédéric HANUT

12:30 Présentation des posters

13:00 Repas de midi

14:00 Activités archéologiques en province de Namur - Christian FREBUTTE

14:15 La villa gallo-romaine de Roly "Crayellerie" (Philippeville) -Noémie NICOLAS

14:30 Le sanctuaire gallo-romain de La Taille Mairie à Aiseau-Presles : bilan des recherches 2011-2013 -Nicolas PARIDAENS & Antoine DARCHAMBEAU

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14:45 Nouvelles découvertes sur le chemin d'accès au castrum de Beaumont (Esneux) -Michel EUBELEN

15:00 Trois ateliers de potiers à Clavier-Vervoz datant de la période pré-flavienne. - Barbara BORGERS

15:15 La sidérurgie antique dans la vallée de Baelen (prov. de Liège). - Heike FOCK

15:30 Pause café

16:00 Etude des seaux en bois en Gaule mérovingienne - Amélie VALLEE

16:15 Villers-le-Bouillet - Lohincou, un habitat rural du Haut Moyen Age : études carpo et achéozoologiques -Quentin GOFFETTE

16:30 Découvertes récentes à propos de bâtiments médiévaux liégeois - Caroline BOLLE & Jean-Marc LÉOTARD

16:45 Diverses opérations subaquatiques -Marc JASINSKI

17:00 Han-sur-Lesse "Trou du Han", opérations subaquatiques - Cécile ANSIEAU & Christophe DELAERE

17:15 Un site Internet pour Archéo 2014 - Jean PLUMIER, Marc SCHEPERS, Isaline RASKIN & Ken DETHIER

17:45 Fin de la première journée

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Le zonage archéologique

‐ Intro et philosophie du projet (A. Guillaume) ‐ Développement d’une méthodologie (O. Collette et M. Pfeiffer) ‐ Traitement des donné8es et production des cartes (G. Detry)

Le projet « zonage » Proposé à notre inspection générale en 2008, le projet « zonage archéologique » s’est vu imposer une deadline pour la fin de cette année ; une première version du zonage archéologique wallon est donc désormais disponible dès aujourd’hui. Au cours de sa constitution, de nombreuses données – principalement des données de type environnemental – ont été produites. Ces dernières seront prochainement mises à la disposition des services archéologiques wallons afin qu’ils puissent, à travers leurs agents, les réutiliser dans l’exercice de leur missions quotidiennes. C’est un éclairage particulier sur la variété, le contenu et le potentiel de ces données qui va vous être présenté par les personnes qui les ont produites. Nécessité de développer une méthodologie Comme il vous a été expliqué le zonage archéologique actuel combine des données issues de l’inventaire archéologique et des informations environnementales. Les informations relatives à l’environnement résultent d’une sélection de paramètres susceptibles d’avoir joué un rôle dans l’implantation des différentes activités de l’homme. La mise en place de ces paramètres est une étape importante du projet. En raison de la grande diversité paysagère, les paramètres sont définis à l’échelle des différents ensembles paysagers qui se basent sur une classification géomorphologique du territoire [Felz, 2004). Leur formulation a été est faite selon six grandes périodes, à savoir la Préhistoire, la Protohistoire, l’Antiquité, le Moyen Âge, les Temps Modernes et l’Époque Contemporaine. La diversité des paramètres en compte et le délai imposé ont nécessité l’utilisation d’une méthode bien structurée. Elle s’est fondée sur une approche inductive et applique une lecture archéologique du territoire wallon suivant différents aspects du relief, du sous-sol et des sols. Le résultat de cette approche identifie une série de couches répondant à des critères de présence, de conservation et de préservation. Les acteurs Au sein du SPW, c’est le groupe de travail inventaire qui a été chargé de mener le projet du « zonage archéologique » à son terme. Ce groupe comprend 6 acteurs, à savoir un pour chaque province ainsi qu’une personne de la direction de Jambes. Un spécialiste en géomatique et un géomorphologue rattachés à la direction de Jambes ont collaboré avec le groupe inventaire. C’est au sein de cette équipe que les principes de la méthode ont été énoncés et proposés aux responsables des services provinciaux. Il a été fait appel à l’Unité de Géomatique de l’ULg par le biais d’une archéologue spécialisée dans le domaine de l’archéomatique pour développer une méthodologie et assurer son suivi au cours de la réalisation projet. Une société privée - I-Mage Consult - a été chargée de produire les analyses spatiales.

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Tout au long de ce projet les personnes ressources des provinces ont été régulièrement consultées et les décisions ont été prises en accord avec les responsables provinciaux. Première étape : recherche de paramètres Les paramètres environnementaux ont été définis en deux phases. Dans un premier temps, les paramètres sont avancés sur base d’un dépouillement bibliographique à l’échelle de la Région Wallonne. Les paramètres y résultant ont été soumis à la critique des personnes ressources. Dans un deuxième temps, les paramètres ont été révisés en fonction des caractéristiques propres des différents ensembles paysagers. Les paramètres retenus renseignent sur la sensibilité archéologique d’une zone donnée, il s’intéresse aussi bien aux variables naturelles (géogènes) qu’aux variables sociales (anthropogènes). Pour des raisons de timing et de disponibilité de données le zonage actuel intègre principalement des variables naturelles. Faute de données fiables s’appliquant à l’échelle de la Wallonie l’intégration des paramètres renseignant sur les conditions taphonomiques (conservation, préservation) d’une zone donnée ne font actuellement pas encore partie du zonage archéologique. Les différents paramètres retenus sont repartis en différentes catégories à savoir morphologie, géologie, pédologie, hydrographie, thématique suivant les aspects environnementaux et les activités anciennes considérés. Deuxième étape : traduction sous forme d’analyses spatiales C’est la traduction des critères en termes d’analyse spatiale qui a permis la production automatisée des couches environnementales. A un critère donné correspond à une analyse spatiale spécifique. Chaque critère a été étudié pour déterminer les données spatiales de référence permettant sa modélisation. Les données spatiales (MNT, réseau hydrographique, etc.) ont été regroupées au sein d’une base de données de référence. Elles ont été filtrées, nettoyées ou reclassifiées selon le cas. Pour chaque analyse spatiale, des valeurs et des seuils de tolérance pris ont été déterminés (ex. pour la détermination des zones karstiques, le seuil de pente est fixé à 10%). Une fois les données et les paramètres fixés, les géotraitements ont été modélisés à l’aide d’un SIG-logiciel. Un géotraitement est constitué d’une suite d’opérations spatiales, réalisées en cascade, permettant de générer automatiquement une donnée spatiale de sortie. Ce résultat spatial prend en compte l’ensemble des paramètres fixés par l’utilisateur. Chaque critère étudié a donc généré une couche spatiale. Une vingtaine de données a ainsi été produite. Leur analyse a permis de modifier certains paramètres et ajuster les traitements correspondants. Cette étape s’est déroulée en étroite collaboration des acteurs concernés. Finalement, les données et les traitements ont été validés. Des fiches descriptives de donnée ont été générées et une méthodologique permet de reproduire l’ensemble des géotraitements. Suite à cette phase de production, une phase d’interprétation des résultats a eu lieu. La présentation des résultats aux personnes ressources de chaque province a donné lieu à des remarques quant à la justesse et l’opportunité des couches produites. Sans revenir aux analyses spatiales les remarques ont donné lieu à certaines adaptations par corrections automatisées ou manuelles.

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Troisième étape : analyse de corrélation spatiale des données La troisième étape consiste à évaluer la corrélation des données archéologiques avec les paramètres environnementaux. Une analyse statistique spécifique a ainsi été réalisée. Une première étape a consisté en un contrôle de qualité des données archéologiques. Ceci en vue de déterminer un échantillon qualitativement représentatif pour chaque ensemble paysager. Finalement, l’analyse statistique a permis d’estimer la bonne corrélation des paramètres environnementaux avec l’état de connaissance archéologique du territoire wallon. Les couches critiquées et révisées étaient ainsi disponibles pour l’étape suivante, la pondération. Quatrième étape : pondération des couches Les résultats issus de l’analyse de corrélation spatiale ont été présentés et discutés avec les responsables des différentes provinces afin d’aboutir à la pondération des couches. Il s’agissait lors de cette étape de hiérarchiser l’importance des différentes couches. Cette opération a été effectuée par rapport aux résultats issus des analyses de corrélation et les critiques des personnes ressources. La pondération a abouti à l’attribution d’une des trois couleurs annoncées : rouge pour les consultations systématiques, vert pour les consultations à partir de 5000m² et jaune pour les consultations à partir de 10 000 m². La superposition des couches pondérées a produit le découpage du zonage. Ce découpage, fidèle à la méthode décrite, et après quelques adaptations pratiques permet ainsi la réalisation de la carte du zonage. Cinquième étape : mise en perspective et révision du zonage Etant donné que le projet du zonage a soulevé de nombreux questionnements et que le travail réalisé a subi des adaptations non prévues, Il est apparu qu’un bilan était nécessaire. Un travail complémentaire a été mené en vue d’émettre une critique de la méthode utilisée et de sa réalisation pratique. Ce travail a donné lieu à la formulation d’orientations pour les phases de révision. En effet, le zonage archéologique doit être vu comme un outil évolutif qui ne peut être figé. Il est une traduction des connaissances à un moment donné, et comme ces connaissances sont sans cesse alimentées par les découvertes, les études et l’amélioration des techniques il doit évoluer en les intégrant. C’est une des voies par laquelle l’archéologie préventive peut prendre une place au sein de l’aménagement du territoire et de l’évolution de la société wallonne.

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Interventions préventives dans un golf à Wanze. Bilan 2012-2013

Goffioul Claire, De Bernardy de Sigoyer Sophie, Hanut Frédéric, Henrard Denis & Marchal Jean-Philippe

De septembre 2012 à juin 2013, une opération archéologique a été menée dans la commune de Wanze, par le Service de l’Archéologie (SPW.DGO4.DLg1). L’intervention s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre d’un permis pour la création d’un golf 27 trous et de plusieurs dizaines d’immeubles d’habitation, englobant une Zone d’Aménagement Communal Concerté (ZACC). L’emprise concernée par les travaux occupe, sur une superficie de 120 hectares de part et d’autre de la rue Naxhelet, une partie du plateau dominant la confluence de la Mehaigne et de la Meuse (fig.1). En 2009, l’endroit avait été révélé pour la première fois comme site archéologique potentiel, lors de nos recherches en prospection aérienne1. Le plateau qu’occupe la ferme Naxhelet fait face à celui de Wanzoule, surmontant la rive gauche de la Mehaigne, où pourrait aboutir une voie romaine longeant la rupture de pente du plateau hesbignon sur la rive gauche de la Meuse, et récemment identifiée à hauteur de Villers-le-Bouillet2. Cette voie déboucherait sur la vallée de la Mehaigne en contrebas de Wanzoule, où une nécropole à incinération en usage de la fin de l’époque de La Tène au milieu du IIIe s. a été reconnue, au lieu dit « Bois de Robaumont »3 (15).

Sur la base de ces indices et en fonction des impératifs liés à l’exécution rapide du chantier, le site a fait l’objet d’investigations plus ou moins méticuleuses. Une première campagne de sondages et d’évaluation a été menée sur 20 hectares prioritaires et a été suivie de la fouille de 6 zones distinctes qui ont démontré le haut intérêt archéologique du site.

L’évaluation du secteur nord-est (A) a permis la mise au jour de plusieurs reliquats d’occupations hallstattiennes (premier Âge du Fer, vers 800-600 av. J.-C.) dispersées sur le bord nord-est du plateau. Deux concentrations de vestiges (6 et 7) ont retenu toute notre attention. L’exploration de la zone directement menacée par les travaux (6) a révélé la présence d’un habitat assez lâche comprenant une maison, une aire de combustion et de profondes fosses d’extraction de limon. L’évaluation de la seconde concentration de vestiges (7) laisse présager le développement de l’occupation hallstattienne vers le bord nord-est du plateau et dont les limites restent à découvrir.

                                                            1 GOFFIOUL C., 2011. Recherches en prospection aérienne, Chronique de l’Archéologie Wallonne, 18, p. 106-107.

2 MARCHAL J.-P. & GUSTIN M., 1999. Voie romaine et occupation riveraine à Villers-le-Bouillet, Bulletin des "Chercheurs de la Wallonie", XXXIX, p. 83-103.

3 DESTEXHE G., 1989. Le cimetière gallo-romain de Wanzoul, Archéologie Hesbignonne, 8.  

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Les reliquats de l’occupation romaine (+/- 50-150 apr. J. C.) occupe le bord nord du plateau (5), surplombant la vallée de la Mehaigne. Trois édifices ont été mis en évidence. Alignés et parallèles à un fossé, ces bâtiments suivent un schéma directeur cohérent permettant de les assimiler à ceux ayant appartenu à la cour d’exploitation d’une villa romaine (pars rustica). Quelques centaines de mètres à l’est de ces structures (8), une tombe de la seconde moitié du 1er siècle apr. J.-C., à priori isolée au regard de notre évaluation, a été mise au jour. Le suivi archéologique des travaux réalisés sur le flanc nord du plateau a aussi révélé quelques structures d’époque romaine. En position de rupture de pente vers la Mehaigne, un mur de soutènement (1), très partiellement appréhendé, devait participer au nivellement de la surface d’occupation. A quelques mètres de là, dans le jardin actuel de la ferme a été découverte une structure de combustion (2), à vocation probablement artisanale. Enfin, plusieurs fosses perturbées par un imposant remblai moderne (3) ainsi que quatre fosses dont deux structures d’ensilage (4) ont été repérées sur le pourtour nord-est de la ferme Naxhelet. L’ensemble de ces occurrences suggère la présence d’une villa romaine « à pavillons multiples » occupant le flanc nord du plateau, dont le plan général reste à découvrir. A ce stade, la découverte d’une seule sépulture est un indice trop faible pour permettre de conclure à la présence d’une nécropole associée à cet habitat, occupant le flanc est du même plateau.

L’évaluation du secteur sud-ouest a permis la mise au jour des reliquats d’implantations protohistoriques, médiévales et post-médiévales. Au total, six zones ont fait l’objet d’examens approfondis. L’enclos circulaire (9), généralement à vocation cultuelle, pourrait être le vestige le plus ancien ; on retrouve en effet de telles structures dès l’Âge du Bronze Moyen (+/1500-1200 av. J-C.) mais elles perdurent durant tout l’Âge du Fer. Viennent ensuite les vestiges de trois témoignages de l’Âge du Fer (+/- 800-200 av. J-C.) : deux zones d’habitats délimitées par des fossés (10 et 11) et un enclos rectangulaire (12) dont les limites n’ont pas été atteintes et dont la signification nous échappe actuellement. Enfin, un chemin de terre bordé de fossés(13), non répertorié sur les cartes anciennes disponibles, a été repéré à l’extrême est du secteur ; les ornières contenaient des fragments de céramique des 12 et 14èmes siècles. Ce chemin a été entretenu et réaménagé à plusieurs reprises ; dans la phase finale de son utilisation, il a été empierré de gros galets. Par ailleurs, divers réseaux de fossés (14), apparemment de drainage, ont été aménagés sur l’ensemble du secteur.

Pour conclure, ce secteur sud-ouest contenait des reliquats attestant de la présence d’une importante occupation protohistorique dont les limites nous échappent actuellement. En outre, l’assise empierrée du chemin ainsi que le matériel découvert dans les premières ornières suggèrent la proximité d’une occupation médiévale qui reste à découvrir.

Cette première campagne de sondages et d’évaluation a été menée sur 20 hectares prioritaires et a été suivie de la fouille de 6 zones distinctes qui ont démontré le haut intérêt archéologique du site. La construction du golf se poursuit et concernera dans les années à venir le centre du plateau qui pourrait conserver

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l’extension des occupations attestées. L’intérêt scientifique du site cumulé aux impératifs économiques implique donc la mise en œuvre d’une planification de nos interventions ultérieures sur les espaces non explorés

Remerciements

Notre plus profonde gratitude va à Monsieur et Madame Joly, propriétaires du site, qui ont fait le pari de jongler entre le développement rapide de leur projet et le respect des valeurs patrimoniales. Merci à Monsieur Van de Weyer, qui tel un chef d’orchestre, s’assure que tous les intervenants s’accordent. Nous sommes également reconnaissants envers le Bureau d’études JNC International, concepteur du golf, qui parvient à intégrer nos interventions en parfaite coordination avec les travaux en cours. Merci aussi aux entreprises du chantier, Solgolf, Duchêne, mntt et de Kock pour leur aide ponctuelle. Notre reconnaissance va aussi aux techniciens et opérateurs de fouilles qui ont travaillé dans des conditions hivernales souvent difficiles et qui ont permis de mener à bien cette première campagne d’interventions archéologiques.

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Le village protohistorique du « Tierceau », à Orp-Jauche/Orp-le-Grand. Résultats de l’étude du mobilier céramique issu des fouilles

TGV oriental.

Frédéric HANUT & Claire GOFFIOUL

Le village protohistorique du Tierceau est situé à Orp-Jauche, au nord de la province du Brabant wallon. Dominant le cours d’eau de la Petite Gette, le site bénéficie d’une position stratégique idéale. Le site est connu depuis les années 1960. À cette époque, des archéologues bénévoles récoltent un abondant matériel lorsde prospections et de fouilles partielles. En 1970, le Service national des fouilles, sous la direction d’Anne Cahen-Delhaye, entreprend une série de sondages afin de préciser l’étendue de l’occupation menacée par la construction de l’autoroute E40. Peu après, l’archéologue entreprend et publie l’étude de l’ensemble du mobilier céramique1. En 1998, une partie du site est à nouveau menacée par l’aménagement de la ligne à Grande vitesse entre Bruxelles et Liège. La Direction de l’Archéologie (SPW, DGO4), responsable de l’opération archéologique préalable aux travaux, mène alors une campagne de fouilles extensives sur une superficie de 5250 m². Dans le même temps et afin de compléter les données, des sondages de contrôles ont été effectués au sud de la zone menacée.

Les fouilles ont mis en évidence les vestiges d’un important village protohistorique. De plan quadrangulaire et estimée à 2,75 ha, l’établissement du Tierceau est ceinturé d’un fossé évasé et peu profond. En 2011-2012, l’étude du matériel céramique issu des fouilles de 1998 a permis l’établissement d’une périodisation des structures en creux qui a nuancé et précisé les premières attributions chronologiques2. Cette périodisation se compose de cinq grandes phases, situées entre la période du Hallstatt B de l’Âge du Bronze final (1050-800 av. J.-C.) et le Haut-Empire romain (1er – 2e siècle apr. J.-C.).

Certains siècles, comme le 6e et le 4e siècle av. J.-C., sont peu ou pas représentés dans le mobilier des fouilles de 2008 mais l’établissement du Tierceau était vaste et plusieurs secteurs n’ont pas encore été explorés.

                                                            1 CAHEN-DELHAYE A., 1973. Contribution à l’étude de la céramique d’habitat de l’Âge du Fer en Hesbaye, Analyse typologique du matériel du « Tierceau » à Orp-le-Grand, Helinium, 13, p. 235-260 ; CAHEN-DELHAYE A., 1973. Sondage dans un site d’habitat de l’Âge du Fer à Orp-le-Grand, Bruxelles (Archaeologia Belgica, 151) ; CAHEN-DELHAYE A., 1974. La céramique de l’Âge du Fer au Tierceau à Orp-le-Grand, Collection P. Doguet, Bruxelles (Répertoires archéologiques, série B, IX).

2 PREUD’HOMME D., FOCK H., BOSQUET D. & GOFFIOUL C., 1999. Orp-Jauche/Orp-le-Grand : un habitat de l’Âge du Fer au lieu dit « Le Tierceau » à Maret, Chronique de l’Archéologie Wallonne, 7, p. 9-12 ; PREUD’HOMME D., FOCK H., BOSQUET D. & GOFFIOUL C., 1999. Fouille d’un site d’habitat de l’Âge du Fer à Orp-Jauche, au lieu-dit Le Tierceau (Bt w.), Lunula, 7, p. 62-67.  

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Les fouilles de 1998 ont mis au jour pour la première fois sur le site des vestiges antérieurs à l’Âge du Fer. En effet, la phase I remonte au Bronze final, plus exactement à la période du Hallstatt B1 et B2/B3 (ou Bronze final IIIa-b), de 1050 à 800 av. J.-C. Elle est illustrée par le mobilier céramique de trois faits dispersés autour de l’emplacement présumé des habitations. Une fosse d’ensilage et l’unique grande fosse d’extraction de limon du secteur fouillé comportent le mobilier céramique le plus ancien (Hallstatt B1, 1050-900 av. J.-C.). Le troisième fait, à vocation probable d’ensilage, renferme un matériel plus tardif (Hallstatt B2/B3), plus jeune de près d’un siècle.

La phase II correspond au premier Âge du Fer (Hallstatt C/D ; 800-475 av. J.-C.). Elle est représentée par au moins onze faits archéologiques, répartis à différents endroits de la fouille, avec une concentration de plusieurs fosses et fosses-silos dans la zone présumée de stockage. En 1970, A. Cahen avait déjà mis au jour un riche ensemble du premier Âge du Fer (dépotoir B) au nord des fouilles de 1998. Compte tenu de la dispersion des vestiges de cette période, on suppose que l’établissement du Tierceau couvrait déjà une large superficie.

La plus grande partie du matériel archéologique provient d’ensembles datés du second Âge du Fer (phases III et IV). Ces derniers rassemblent 1881 tessons pour un minimum de 160 vases et un poids total de 36,429 kg. Une partie des contextes du deuxième Âge du Fer sont suffisamment riches et nombreux pour être attribués à deux phases distinctes. La phase III couvre La Tène ancienne (La Tène A-La Tène B1/B2), de 475 à 350/300 av. J.-C. Elle réunit les fosses-dépotoirs et les fosses-silos dont le mobilier est le plus abondant. Cette phase est aussi la mieux représentée au travers des découvertes anciennes de P. Doguet et A. Cahen. Les 5e et 4e siècles av. J.-C. marqueraient l’apogée de l’occupation du site, avec une économie tournée vers l’élevage ovin et la production textile. Dans l’état actuel des recherches, l’aménagement de l’enclos fossoyé autour du site daterait de cette phase III.

Le principal apport de l’étude céramique est la mise en évidence d’une phase laténienne plus récente ou phase IV. Elle s’étendrait de la fin du 4e siècle au début du 2e siècle av. J.-C. et couvre la fin de La Tène ancienne et La Tène moyenne (La Tène B2-La Tène C). Les profils des poteries de la phase IV sont comparables à ceux du dépotoir D des fouilles d’A. Cahen dont des charbons de bois ont été datés au radiocarbone de 310 ± 65 av. J.-C., c’est-à-dire entre La Tène B1 et le début de La Tène C1. D’autres sites hesbignons présentent une phase d’occupation de La Tène moyenne comme ceux de Fexhe-le-Haut-Clocher, Hélécine « Chapeauvau » et Gingelom, près de Landen. La présence de tessons attribuables à La Tène moyenne dans le remplissage d’un des fossés de clôture nous permet d’affirmer que l’établissement de la phase IV était toujours enclos.

Dans notre étude céramique, il n’y a pas de continuité d’occupation entre le second Âge du Fer et le début de la période romaine, ou Phase V ; les ensembles protohistoriques les plus récents sont antérieurs au 1er siècle av. J.-C. tandis que les quelques tessons romains identifiés appartiennent aux 1er et du 2e siècle de notre ère.

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La période romaine semble donc ici anecdotique mais elle est néanmoins bien illustrée et attestée dans les secteurs fouillés antérieurement par A. Cahen et P. Doguet.

Ainsi, au vu de l’examen de l’ensemble des tessons, il semblerait que le site soit occupé de manière continue sur près de 800 ans ! Comme annoncé en 1998, une première phase d’occupation au Tierceau date de la fin de l’Âge du Bronze. Le site se développe ensuite au premier Âge du Fer pour atteindre son apogée au second Âge du Fer avec une phase laténienne récente bien marquée (Phase IV). Aucun ensemble mis au jour en 1998 ne peut être attribué avec certitude à La Tène finale ; le 2e siècle av. J.-C. mettrait ainsi un terme à l’occupation protohistorique du site. Enfin, un établissement agricole est aménagé dès la seconde moitié du 1er siècle apr. J.-C. dans des lieux désertés depuis près de deux siècles.

L’étude céramique du mobilier céramique des fouilles de 1998 participe, nous l’espérons, à faire du « Tierceau » un site de référence pour les futures études du mobilier du premier millénaire av. J.-C. en Hesbaye et dans les régions voisines.

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La villa gallo-romaine de Roly “Crayellerie” (Philippeville) Noémie NICOLAS 1 et Pierre CATTELAIN1-4, avec la collaboration de Claire BELLIER1, Laureline CATTELAIN1, Nicolas CAUWE2, Peter COSIJNS3, Laura DECOSTER1, Céline DEVILLERS4, Éric GOEMAERE5, Quentin GOFFETTE5, Jacqueline LALLEMAND †, Nicolas PARIDAENS4, Paul PICAVET6, Fabienne PIGIERE5, Claude ROBERT1, Tran Thanh TAM1, Aurélie THIEBAUT7 et Nelly VENANT4

La villa située au lieu-dit “Crayellerie” à Roly (Philippeville) a été fouillée par M. Claude Robert de 1969 à 1977. L’étude du matériel a été entreprise en août 2012 sous la direction de Noémie Nicolas et de Pierre Cattelain. Celle-ci a permis une meilleure compréhension du site dans sa globalité et a apporté des éléments précieux concernant la datation du site et la diversité des échanges et de la consommation.

Résultats des fouilles

Implanté dans la partie occidentale de la "Dépression de la Famenne" à 195 m d’altitude, le bâtiment fouillé couvre une surface de 9 ares. Il montre une vaste pièce centrale, précédée d’une galerie de façade à entrée centrée de 17,45 m, flanquée de deux pièces d’angle.

La construction s’est réalisée en deux phases : la première, en opus craticium (colombage ou pans de bois), est composée de blocs bruts de travertin calcaire destinés à soutenir les sablières basses. Elle est datée du IIe siècle et est transformée au début du IIIe siècle avec l’adjonction de bains au nord, d’une salle chauffée par hypocauste au sud-ouest et la mise en place d’enduits peints. Cette seconde phase est caractérisée par un appareil de fondation en opus vittatum, constitué d’un parement de petits moellons de calcaire frasnien et de travertin scié, englobant un blocage interne.

Le site révèle la présence de deux puits, datés de la première phase de la villa ont été fouillés. Ils étaient alimentés par un même cours d’eau souterrain et se situaient à 55m l’un de l’autre. Le puits I n'a pratiquement pas livré de matériel. Le puits II a été fouillé jusqu’à une profondeur de 7 mètres environ alors que sa profondeur maximale est estimée à 7,5 mètres. Son comblement comprenait, outre du matériel faunique, des fragments de la margelle, des morceaux de tuiles, des charbons de bois, une monnaie, des planches assemblées par queue d’aronde ainsi que des produits d’activité sidérurgique (scories et loupes). L’ensemble du matériel est daté des IIe-IIIe siècles.

Toute la surface fouillée est couverte de fragments de tuiles épars. La villa est abandonnée dans le courant du IIIe siècle, et ses tuiles et pilettes d’hypocauste sont récupérées et emportées (CATTELAIN et ROBERT 1997 : 16-17).

                                                        1 Cedarc - Musée du Malgré-Tout, Treignes 2 Musées Royaux d’Art et d’Histoire 3 Gallo-Romeins Museum Tongeren 4 Université Libre de Bruxelles - CReA-Patrimoine 5 Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique 6 Université de Lille 3 - Halma-Ipel 7 Université de Liège 

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Étude du matériel

Le site a livré une très grande quantité de matériel céramique. La sigillée provient principalement du centre de la Gaule (Lezoux), datée ici entre 125 et 175 AD (BRULET et al. 2010 : 92-94), et d’Argonne, à situer entre le milieu du IIe siècle et le milieu du IIIe siècle. Deux estampilles sur Dragendorff 46 (Lezoux) sont à signaler : GEMELLI et VICTORIA. Par ailleurs, plusieurs exemplaires de céramique engobée de Cologne et d’Argonne ont été découverts. La céramique métallescente de Trèves est également assez bien représentée sur le site. Quant aux types d’amphores méditerranéennes, ils correspondent à la grande majorité des importations dans les milieux ruraux de Gaule septentrionale : Gauloise 4 et Dressel 20 (NICOLAS 2011 : 35-36). Par ailleurs, la céramique non tournée, composée essentiellement de pots ovoïdes et de jattes, représente plus de 65% de l’ensemble du matériel céramique.

Les objets en verre sont également très présents. Il faut distinguer la parure de la vaisselle et du verre à vitre. Plusieurs fragments de bracelets en verre dit “noir” sont attestés, ainsi que plusieurs tessons de récipients en verre bleuté. Des concentrations de verres plats interprétés comme du verre à vitre ont été relevés lors de la fouille, dans les constructions de la deuxième phase.

Divers objets métalliques ont également été découverts, à la fois à usage domestique (styles, élément de balance) et architectonique (anneaux) ou destinés à l’élevage (clochettes).

Le site a fourni dix meules manuelles en Arkose d’Haybes/Macquenoise et trois meules de grand format en grès grossier gris rosé. Il a également livré onze pierres à aiguiser fabriquées dans des roches sédimentaires détritiques d’origine ardennaise, qui affleurent au sud de Roly dans la région de Dourbes et de Oignies-en-Thiérache.

Les restes fauniques se concentrent principalement dans le puits II et dans la moitié ouest de la villa. Toutes les espèces animales identifiées dans le puits sont domestiques : bœuf, porc, chèvre, mouton, équidés et poule. Hors du puits, une plus grande variété d’espèces a été détectée : on ajoute notamment l’oie et le pigeon ainsi que le renard, le chat, le chien, le lapin, le lièvre, des suidés et des mustélidés. Notons que la présence de terriers et la situation actuelle de la villa en milieu forestier laisse penser que certains individus sont intrusifs.

Bibliographie

BRULET R, VILVORDER F., DELAGE R. - 2010 : La céramique romaine en Gaule du Nord. Dictionnaire des céramiques. La vaisselle à large diffusion, Turnhout, Brepols.

CATTELAIN P., ROBERT C. - 1997 : Le patrimoine archéologique du Couvinois, de la Préhistoire à l'époque gallo-romaine. C.C. Couvin - S.I. Mariembourg - Cedarc.

NICOLAS N. - 2011 : Les amphores dans les milieux ruraux de la Cité des Tongres, Archéo-Situla 31, Treignes - Libramont, p. 50-90.

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Recherches préalables à l’extension de la ZAE East Belgium Park Nouvelles données portant sur la sidérurgie antique dans la vallée

du ruisseau de Baelen Heike Fock1, Sophie de Bernardy de Sigoyer1, Denis Henrard1, Olivier Collette2

Depuis fin 2010, le Service de l’Archéologie en province de Liège mène une

opération d’évaluation et de fouilles dans la zone d’activités économiques East

Belgium Park, sur deux nouvelles extensions planifiées par l’intercommunale SPI+. Les

60 ha affectés par le projet se situent de part et d’autre de l’autoroute E40, à

proximité de la sortie 38 (Eupen). Ils couvrent les versants d’une large vallée creusée

par le ruisseau de Baelen ainsi que la frange des plateaux adjacents. L’occupation

antique de la vallée avait été révélée par les recherches conduites sur l’emprise de

la ligne TGV, menant à la découverte de l’atelier de réduction de minerai de fer de

Baelen/Corbusch (IIe siècle apr. J.-C.), du dépotoir de Baelen/Hemesels (190-230/240

apr. J.-C.) et l’habitat de Baelen/Nereth (fin Ier - fin IVe siècle) (Fock et al. , 2008).

Au nord de l’autoroute E40 (commune de Welkenraedt), la nature des sols offrait un

contexte peu favorable à une implantation anthropique. Il fallait cependant tenir

compte de la présence des failles de Diekenbusch et de Walhorn pouvant livrer des

amas minéralisés ou gisements métallifères. La plupart des traces anthropiques mises

au jour se rattachent d’ailleurs à la paléométallurgie. Témoignant de travaux

d’extraction ou de prospection d’un gisement ainsi que d’un artisanat de réduction

de minerai, elles sont sans doute être liées à des installations mentionnées sur les

cartes de la fin du 19e siècle.

Au sud de la E40 (commune de Baelen), c’est la topographie des lieux qui justifiait

l’ouverture de sondages sur le plateau aux sols faiblement développés : ce dernier

offre une vue particulièrement dégagée sur les terres situés de part et d’autre de la

rue Mitoyenne, construite en 1787 sous le règne de Marie-Thérèse et faisant fonction

de frontière entre la Prusse et les Pays-Bas à partir de 1816. Les résultats finalement

négatifs dans cette zone ont été largement compensés par les découvertes

réalisées dans la plaine alluviale. 1 Service de l’Archéologie, Direction de Liège 1, DGO4 2 Direction de l’Archéologie, DGO4

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En rive gauche, l’atelier de réduction de minerai de fer de « Horren » a été mis au

jour. Le décapage extensif d’une surface de 2500 m² réservée au sein du chantier

de construction a été complété par plusieurs séries de carottages devant préciser le

contexte pédologique primitif du fond de vallée creusé par le ruisseau de Baelen,

canalisé depuis la première moitié du 19e siècle. Ils permettent d’affirmer que

l’essentiel de l’occupation romaine a pu être circonscrite. Le site « Horren »

comprend deux bâtiments implantés suivant l’axe de la plaine alluviale, en bordure

de la zone inondable, ainsi que deux ateliers de réduction de minerai de fer installés

en contrehaut, au pied du versant calcaire. Dans l’état actuel des études et

analyses, rien ne permet d’établir une chronologie relative entre ces deux zones, ou

d’affirmer leur contemporanéité. L’examen du mobilier céramique, assez pauvre en

l’occurrence, permettra peut-être de nuancer l’évolution du site, globalement daté

des 2e-3e siècles.

Sur la rive droite du ruisseau de Baelen, à environ 130 m à vol d’oiseau vers le nord-

est, une vaste occupation s’étendant sur plus de 7.000 m² avait été localisée lors de

l’évaluation, en 2011. Elle semble se composer de deux entités distinctes, un habitat

installé sur le versant et une zone liée à l’artisanat du fer, en bordure de la plaine

alluviale. Ces deux ensembles se répartissent de part et d’autre d’un long

creusement qui avait été interprété comme une fosse d’extraction de minerai,

puisque situé à l’aplomb d’une faille géologique secondaire mettant en contact

discordant les formations de Bilstain (calcaires, dolomies et schistes) et de Montfort et

Evieux (grès et schistes). Afin de ne pas trop perturber ce nouveau site

archéologique « Nereth II », aucun élargissement de décapage n’avait été réalisé

alors. Au contraire, l’évaluation avait été volontairement abandonnée dans l’angle

sud-est de l’emprise, en contact avec l’habitat germanique de Nereth 1 découvert

sur l’emprise du tracé du TGV (Hanut et al., 2011). La fouille en cours depuis la mi-mai

2013 a été entamée dans cette zone, sur une surface atteignant actuellement 1650

m². La densité des structures mises au jour est impressionnante : 231 faits

archéologiques y définissent une occupation qui, dans un premier temps, est

clairement vouée à la sidérurgie antique. Quatre ateliers à bas fourneaux, une zone

de grillage et des aires de déchets s’étendent sur une bande de terrain délimitée,

au sud, par le ruisseau et, au nord, par des excavations à ciel ouvert liées à

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l’extraction du minerai de fer. Dans un deuxième temps, l’artisanat fait place à un

habitat comprenant des bâtiments sur poteaux séparés par une vaste cour. Le

matériel céramique recueilli date la phase de l’artisanat du fer du Haut-Empire. Par

contre, rien ne permet actuellement d’associer la seconde phase d’occupation à

l’habitat germanique de Nereth 1.

Bibliographie

FOCK H., GOFFIOUL C., REMY H. & BOSQUET D., 2008. Les Traverses du Temps. Archéologie

et TGV, Namur.

HANUT, F., GOFFIOUL, C. & GOEMAERE, E., 2012. L’établissement germanique du Bas-

Empire à Baelen/Nereth, province de Liège (Belgique). Relicta. Archeologie,

Monumenten- en Landschapsonderzoek in Vlaanderen, p. 243-253.

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L’étude des seaux en bois Approche d’une tradition funéraire en Gaule mérovingienne

Tirlemont, 1897. « Cette seille […] a été découverte dans la tombe d’un guerrier

et coiffait complètement la tête de l’enseveli, mais les douves en bois avaient disparu et l’armature s’était affaissée sur elle-même, si bien que notre fouilleur, à

la vue de ce crâne encerclé de bandeaux de métal, qu’il prenait pour un diadème, s’était écrié : J’ai trouvé un roi. »1.

Désormais bien connus des archéologues, ces récipients en bois, mis au jour dans des sépultures mérovingiennes en Gaule du nord-ouest, restent cependant énigmatiques et souffrent toujours de l’absence d’une étude approfondie qui permettrait de mieux les appréhender. Notre travail de fin d’étude2, motivé par cette constatation, a consisté en une analyse typologique et chronologique et a abouti à un examen fonctionnel de ceux-ci. Du point de vue de leur fabrication, l’essence la plus fréquemment utilisée est l’if. Malgré sa toxicité, ce bois, particulièrement abondant dans nos régions durant l’Antiquité, semble avoir été choisi pour son accessibilité ainsi que pour ses qualités technique (compact, résistant mais plastique) et esthétique (teintes chaudes). Ce sont le fer et le bronze qui sont ensuite travaillés pour la réalisation des éléments métalliques: cerclages, anse, attaches et appliques. De la fin du IVe siècle au milieu du Ve siècle, des récipients en bois à armature de bronze sont retrouvés en contexte funéraire dans le Namurois. De la seconde moitié du Ve à la fin du VIe siècle, des seaux à douves cerclées d’appliques en bronze ornementées forment un groupe cohérent dans une région limitée au sud par la Seine et à l’est par l’Oise. Dès le VIe siècle, les récipients en bois se multiplient. Deux catégories de seaux se démarquent principalement: le type I possède cerclages et attaches en fer tandis que le type II, plus décoré, est additionné d’éléments en bronze. Ceux-ci présentent une homogénéité morphologique évidente du nord de la Seine à l’embouchure du Rhin supérieur. L’analyse de la répartition des attaches met en relief certaines tendances régionales tandis que d’autres sont retrouvées sur tout le territoire mentionné. Ainsi, l’analyse des aires de répartition et l’examen de la morphologie des seaux sont autant d’indices qui alimentent la discussion concernant les problématiques telles que les ateliers de production et les vecteurs de diffusion. L’analyse des contextes funéraires ne révèle pas de rite particulier propre à ces récipients. Aucun objet n’est systématiquement associé aux seaux dans les tombes. Généralement retrouvés en contexte privilégié, voire très riche, ils sont déposés sans discrimination dans les tombes d’hommes, de femmes et, plus rarement, dans celles d’enfants. Ils se trouvent majoritairement aux pieds du défunt, comme c’est souvent le cas pour le dépôt de vaisselle.

                                                            1 VANDERKELEN-DUFOUR L., 1910. Les seilles mérovingiennes. Reproduction d’une seille trouvée dans une tombe, à Tirlemont, Annales de la Société archéologique de Bruxelles, 24, p. 35-41. 2 VALLÉE A., 2011. Les seaux en bois en Gaule mérovingienne. Approches typologique, morphologique et contextuelle, Mémoire présenté à l'Université catholique de Louvain, Faculté de philosophie, arts et lettres (L. Verslype, promoteur).

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L’examen des seaux retrouvés sur le territoire anglo-saxon autorise une étude comparative avec leurs correspondants continentaux. Ainsi, plusieurs récipients mêlent traditions anglo-saxonnes (montants verticaux et attaches bifides) et mérovingiennes (appliques triangulaires estampées à visage anthropomorphe). De même, les seaux à placage de bronze, bien représentés sur le continent dans des nécropoles ou des sépultures d’influence anglo-saxonne, sont découverts dans le Kent et l’Essex. Ces seaux s’additionnent à une série d’objets reflétant influences et échanges entre les populations établies des deux côtés de la Manche. Des typologies, cartes de répartition et repères chronologiques mis en évidence ont ainsi permis d’aborder les questions relatives à la manufacture, la production et la circulation des seaux retrouvés en contexte funéraire de la Seine au Rhin, de la fin de l’Antiquité tardive à la période mérovingienne.  

Fig.1. Carte de répartition des sites ayant livré un ou plusieurs récipients (sec. m. Ve siècle – VIIe siècle). (Ucl-Cran)

 

 

 

 

 

 

 

 

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Fig.2. Typo-chronologie des seaux de la fin de l’Antiquité Tardive à la période mérovingienne.

 

 

 

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Villers-le-Bouillet - Lohincou, un habitat rural du Haut Moyen Âge : résultats préliminaires des études archéobotaniques et

archéozoologiques

PREISS Sidonie ; GOFFETTE Quentin ; COURT-PICON Mona ; SALAVERT Aurélie ; HENRARD Denis

Suite au diagnostic archéologique effectué dans le parc industriel de Villers-le-

Bouillet en 2001 et à plusieurs campagnes de fouille (2002, 2008, 2009 et 2010), une

occupation datée du Haut Moyen Âge a été mise en évidence sur le lieu-dit « A

Lohincou ». La fouille a livré les vestiges traditionnellement associés aux occupations

rurales de la période considérée tels que des fosses, fossés, fonds de cabanes,

structures de combustion, empreintes de poteaux, ainsi que la présence au sein de

l’habitat d’un groupe funéraire d’au moins 22 individus.

Dans l’état actuel des recherches, l’analyse spatiale des vestiges n’offre que peu de

clefs de lecture (plans de batiments, zones d’activités spécifiques etc.) permettant

d’appréhender l’organisation interne du site, ainsi que son évolution par phases

archéologiques significatives.

Récemment, la périodisation de l’occupation du Haut Moyen Âge « A Lohincou » a

pu être approchée plus finement grâce à des études céramiques et des datations

radiocarbones complémentaires. Des prélèvements sédimentaires destinés aux

études archéo-environnementales ont été effectués lors des dernières campagnes

de fouille. Alors que peu de données bioarchéologiques sont encore disponibles en

Wallonie pour cette période, les récents résultats des recherches archéobotaniques

et archéozoologiques à Villers-le-Bouillet permettent d’appréhender l’économie de

subsistance, les pratiques agricoles et le milieu environnant (exploité ou non pour

l’approvisionnement en bois de feu, par exemple) mais aussi de caractériser plus

précisément la fonction des structures (carpologie, palynologie). L’intégration des

études archéo-environnementales nous renseigne ainsi sur le quotidien des

populations rurales du Haut Moyen Âge.

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Découvertes récentes à propos de bâtiments médiévaux liégeois

Caroline BOLLE & Jean-Marc LEOTARD (SPW-DGO4-Direction extérieure Liège 1-Archéologie) Lors des recherches archéologiques menées dans deux maisons bordant la place Emile Dupont aux n°9 & 10 à Liège sont mis au jour les vestiges de l’infirmerie de l’abbaye bénédictine de Saint-Jacques (BOLLE, COURA & LÉOTARD, 2003). Les nombreuses structures en bois que comprend cette construction en pierre calcaire ajourée de baies mitrées sont alors datées par dendrochronologie de la seconde moitié du XIVe siècle (EECKHOUT & HOFFSUMMER, 2002). Cette découverte, certes précieuse pour la connaissance du complexe abbatial, se révèle capitale pour l’étude de l’évolution de l’architecture médiévale de typologie civile conservée au cœur de la « cité ardente ». Jusque-là, ce patrimoine restait méconnu en raison de l’absence d’étude approfondie, justifiée par l’idée reçue selon laquelle il avait disparu lors du sac de 1468. Dès lors, les structures en pierre ajourées de baies mitrées étaient attribuées au début des Temps modernes. Un travail d’identification de ces ouvrages est alors initié par un groupe de recherche du CWAB, « Centre wallon d’Archéologie du Bâti », dont le siège est précisément implanté dans l’infirmerie médiévale de Saint-Jacques. L’inventaire est particulièrement riche sur le Publémont, l’éperon rocheux dominant la cité au nord-ouest : des baies mitrées ou vestiges de celles-ci sont visibles rue du Mont Saint-Martin au n°9 et plus précisément au premier niveau de la façade à rue de l’aile occidentale de l’hôtel de Sélys-Longchamps, aux nos58 & 41 mais aussi au n°27 de la rue des Bégards. Notons que les façades septentrionale et orientale de la sacristie de l’église Sainte-Croix en sont également dotées. Certes, une variété manifeste est observée, suggérant des diachronies ; nous y reviendrons. Parmi ces exemples, le n°58 du Mont Saint-Martin, siège actuel de la société « GILLAM-FEI », retient particulièrement notre attention car il n’est pas seulement l’un des mieux conservés mais aussi l’un des plus apparentés à l’infirmerie de Saint-Jacques. De plus, des travaux dans les combles justifiaient d’y mener une étude archéologique préalable. À l’instar de l’infirmerie, on y observe un édifice de plan rectangulaire, axé est-ouest, dont la façade méridionale en pierre calcaire est rythmée par sept travées sous une corniche saillante soulagée par des modillons sculptés en quart-de-rond. Alors qu’à l’infirmerie, deux niveaux scandent l’élévation, ici, on en compte le double : le premier et le dernier conservent encore leurs fenêtres à simple jour, avec la particularité d’être respectivement dotées d’un linteau en bâtière et d’un linteau droit. Les baies des combles ont également conservé le cordon-larmier formant assise. Quant aux registres intermédiaires, seuls les arcs de décharges les signalent encore, livrant leur largeur primitive. La hauteur est obtenue grâce à une lecture attentive du parement, révélant qu’elles reposaient, elles aussi, sur un mince cordon aujourd’hui arasé et qu’une porte était présente dans la troisième travée occidentale, au droit du porche actuel. Enfin, la subdivision des ouvertures peut être proposée par analogie avec les vestiges conservés au dernier niveau comme ceux mis au jour à l’infirmerie de Saint-Jacques : un chambranle autonome, mouluré en cavet, bordait des montants probablement monolithes et un linteau en bâtière, positionnés en léger retrait. Ce chambranle constituait un élément décoratif intermédiaire entre le grand appareil de la façade et l’encadrement des jours ; il articulait le décrochement entre les différents plans.

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Si des similitudes sont manifestes en élévation, il en est de même en charpente : la morphologie de celle-ci permettait d’espérer qu’elle soit, elle aussi, médiévale et laissait même augurer son antériorité en raison de l’absence de panne faîtière. Les analyses dendrochronologiques, confiées au Laboratoire de dendrochronologie de l’Institut royal du Patrimoine artistique, ont confirmé ce lien temporel en situant l’abattage des bois des combles entre 1356-1360d, livrant ainsi un précieux terminus post quem (FRAITURE & CRÉMER, 2012b). L’observation de la façade septentrionale livre une autre surprise : transformée à la fin des Temps modernes, elle a conservé ses chaînes d’angle médiévales, en calcaire de Meuse. Mais alors que celles-ci sont harpées en façade avant et sur les pignons, elles sont droites en façade septentrionale. De plus, l’anglée nord-ouest sert d’appui à un about de pièce en bois, visible en façade et qui ne serait pas synchrone avec le parement récent. Nous émettons l’hypothèse que cette élévation, nettement moins épaisse que son pendant, était constituée au XIVe siècle d’un pan-de-bois. Celui-ci était-il contemporain ou antérieur à l’ouvrage entrepris en cette seconde moitié du XIVe siècle ? Serait-il le vestige d’une maison en pan-de-bois dont les autres façades auraient été finalement pétrifiées ? L’échec des tentatives de datation par dendrochronologie nous laisse sur notre faim… Un autre édifice, autrefois voisin du domaine abbatial de Saint-Jacques dans le quartier de l’Île, présente également de fortes ressemblances avec ceux évoqués - parement en moyen et grand appareil de calcaire de Meuse, vestiges de baies mitrées sur au moins deux niveaux en façade sud et au premier niveau de son pendant ; il s’agit de la résidence épiscopale, ancienne aile de l’abbaye des prémontrés de Beaurepart, située Quai van Hoegaarden. Une première approche du bâtiment laisse augurer qu’il date, lui aussi, du XIVe siècle, ce que semblent confirmer les sources historiques puisque les prémontrés, installés à cet endroit dès 1288, ont reçu l’autorisation de la Cité, en 1351, d’ériger des constructions sur la muraille urbaine, le long de la Meuse (FORGEUR, 1992b, pp. 238-239). L’analyse des combles, préalable à des travaux de consolidation et de réfection des toitures, conduit à une étonnante découverte : la typologie de la charpente, à chevrons formant fermes sans panne ventrière ni faîtière, serait l’une des plus anciennes connues dans nos régions - laissant espérer qu’elle puisse être plus ancienne que celles décrites précédemment, et peut-être même antérieure au XIVe siècle ! Cette structure qui, à l’origine, couvrait un vaisseau de plus de trente mètres de long, est dotée de trois séquences distinctes faisant écho à l’ordonnance de la façade méridionale. Sa zone orientale était lambrissée de fines lattes de hêtre, suggérant qu’elle avait un statut spécifique ; ce que reflètent les vestiges des fenêtres en façade méridionale, indiquant une disposition différente par rapport au reste de l’immeuble. La première campagne d’analyses dendrochronologiques, effectuée au sommet de la charpente, révèle cependant que la plupart des chevrons datent au plus tôt du premier tiers du XVe siècle (FRAITURE & CRÉMER, 2012a). Néanmoins, le seul faux-entrait daté remonte, quant à lui, à la seconde moitié du XIIIe siècle, ce qui concorde davantage avec la typologie relevée et avec l’installation des prémontrés sur le site. La charpente aurait été rénovée au XVe siècle mais son origine serait plus ancienne ? Une nouvelle campagne dendrochronologique et des investigations approfondies devraient éclaircir ce point. Concernant la structuration et la composition des éléments constituant les baies, les observations d’ouvrages similaires en dehors de la cité liégeoise révèlent que ce courant plonge ses racines dans l’art roman, au moins au XIIIe siècle : à l’ancien hôpital du Chapitre Notre-Dame à Sclayn, à l’église de Dave, au moulin de l’abbaye de Floreffe, au donjon de la Tour Renastienne à Poulseur, sur une façade de la rue du Pont à Huy, démontée et replacée sur le site de l’ancienne abbaye de Neufmoustier, etc. Cette filiation entre l’architecture romane et gothique permet de proposer un

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continuum dans des contextes privilégiés au moins (bâtiments conventuels, maisons canoniales). Cette tendance architecturale semble encore inspirer les constructeurs dans la ville d’un XVe siècle bien entamé (après 1468). Le premier niveau de la façade à rue de l’aile occidentale de l’hôtel de Sélys-Longchamps conserve, en effet, des vestiges de baies mitrées. Or sa charpente est datée de 1471-1472d (HOFFSUMMER, 1995, pp. 92-93). Mais soyons prudents, ceux-ci pourraient être les vestiges d’un bâtiment touché en 1468 et réapproprié ultérieurement. Irène Pirson souligne que les édifices érigés sur le site de cet hôtel ont été détruits par les Bourguignons (VRANCKEN-PIRSON & LORNEAU, 1990, p. 81). Il n’en demeure pas moins que des éléments antérieurs puissent subsister ; la pondération du sens à donner au terme « destruction » s’impose donc. Quoiqu’il en soit, on constate que le chambranle périphérique entaillé d’un cavet est maintenant intégré dans les piédroits, que la morphologie de la baie — notamment la position des appuis, des traverses et des linteaux — dicte l’appareil en pierre, ce qui préfigurerait les conceptions architecturales développées à la Renaissance. Notons aussi que la façade septentrionale de la maison sise 41, Mont Saint-Martin, particulièrement bien conservée, est conçue de manière similaire : les appuis, traverses et linteaux des fenêtres, originellement à croisée, forment de minces bandeaux dans le parement en grand appareil calcaire, distinguant deux niveaux. La moulure en cavet n’est plus dissociée du parement. La même caractéristique est observée sur les fenêtres mitrées à simple jour ajourant le premier niveau de l’élévation occidentale du n°27 de la rue des Bégards. L’obtention d’une datation absolue de ces deux derniers ouvrages permettrait de confirmer ou de nuancer l’évolution qui semble émerger des cas étudiés. ILLUSTRATION

Relevés des baies mitrées mises au jour à Liège : à l’ancienne infirmerie de Saint-Jacques, au 58 rue du Mont Saint-Martin et au palais épiscopal © Étude : Caroline Bolle ; infographie : Anne Mélon, SPW-DGO4-DLg1-Archéologie.

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BIBLIOGRAPHIE BOLLE C., CHARLIER J.-L., COURA G., HENRARD D. & LÉOTARD J.-M., 2008. L’infirmerie de l’abbaye de Saint-Jacques à Liège. In : DUBUISSON M. (coord.), Infirmeries monastiques. Les soins de santé dans les abbayes de Wallonie du Moyen Âge aux Temps modernes, Namur (Les dossiers de l’Institut du Patrimoine wallon, 7), pp. 43-58.

BOLLE C., COURA G. & LÉOTARD J.-M., 2003. Les vestiges des bâtiments claustraux de l’abbaye de Saint-Jacques à Liège, Les cahiers de l’Urbanisme, 44, p. 60-65.

EECKHOUT J. & HOFFSUMMER P., 2002. Bâtiment sis au nos9 & 10 de la Place Émile Dupont à Liège. Rapport d’analyse dendrochronologique, Laboratoire de dendrochronologie/Centre européen d’Archéométrie, Université de Liège, rapport INT-S478, Liège, 21 p.

FORGEUR R., 1992b. Les prémontrés à Liège : les abbayes de Cornillon et de Beaurepart. In : CHARLIER Y., FONTAINE P. & LAFFINEUR-CRÉPIN M.-H. (dir.), Le grand séminaire de Liège, 1595-1992, Liège, pp. 235-245.

FRAITURE P. & CREMER S., 2012a. Évêché, Rue de l’Évêché n°10 à Liège, Rapport d’analyse dendrochronologique, Institut royal du Patrimoine artistique, Rapport INT-P500, Bruxelles, 38 p.

FRAITURE P. & CREMER S., 2012b. Mont Saint-Martin n°58 à Liège, Rapport d’analyse dendrochronologique, Institut royal du Patrimoine artistique, Rapport INT-P499, Bruxelles, 34 p.

HOFFSUMMER P., 1995. Les charpentes de toiture en Wallonie. Typologie et dendrochronologie (XIe-XIXe siècles), Ministère de la Région wallonne, DGATLP, Liège et Namur (Études et Documents, Monuments et Sites, 1).

VRANCKEN-PIRSON I. & LORNEAU M., 1990. Le sac de 1468 dans le quartier de Saint-Martin. In : LAFFINEUR-CRÉPIN M.-H. (dir.), Saint-Martin, mémoire de Liège, éd. du Perron, Liège, pp. 81-86.

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Programme

VENDREDI 22 NOVEMBRE 2013

09:00

Accueil des participants

09:30 Activités archéologiques en province de Luxembourg - Denis HENROTAY

09:45 Il était une fois Clairefontaine : le quotidien des nonnes d'une abbaye cistercienne - Quentin GOFFETTE

10:00 Les sépultures du Haut Moyen Age de l'abbaye de Stavelot - Brigitte NEURAY & Geneviève YERNAUX

10:30 Le sous-sol de la collégiale Sainte-Gertrude à Nivelles - Frédéric CHANTINNE

10:45 Abbaye de Villers-la-Ville : la porte de la Ferme - Eric DE WAELE et Frédéric HELLER

11:00 Pause café

11:30 Activités archéologiques en province de Brabant wallon - Didier WILLEMS

11:45 La Grand-Place de Rebecq - Marie-Laure VAN HOVE & Dominique BOSQUET

12:00 Fouilles dans le vieux cimetière à Glons - Freddy CLOSE

12:15 Huy, 2013 : l'adduction du Bassinia sous la rue des Tanneurs et une première approche de la Léproserie des Grands Malades. - Catherine PETERS

12:30 L'abbaye de Nivelles : étude archéo-anthropologique des individus inhumés dans le groupe occidental - Aubrée GODEFROID

12:45 Abbaye de Nivelles : apports de l'étude dendrochronologique de planches provenant des aires funéraires - Pascale FRAITURE et Armelle WEITZ

13:00 Repas de midi

14:00 Les fragments archéologiques en pierre provenant du décor intérieur de la collégiale Sainte-Waudru. - Pierre ANAGNOSTOPOULOS

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14:15 Les fragments archéologiques en marbre du château de Boussu et leurs parallèles avec des décors conservés en Flandre - Pierre ANAGNOSTOPOULOS

14:30 L'ermitage d'Edmond d'Hoffschmidt (1777-1861) à Auffe (Rochefort) : résultats des premières fouilles - Le Fournil - Bruno MAREE

14:45 Datations archéomagnétiques - Souad ECH-CHAROUNI, Joseph HUS et Jean-Philippe Marchal

15:00 Pause café

15:30 Mortiers et chaux historiques en Wallonie - Marie DEMELENNE

15:45 Bivouacs et camps militaires aux Moyen-Age et Temps modernes. Etudes de cas et problématiques - Marceline DENIS et Michel SIEBRAND

16:00 Localisation et inventaire des tranchées et trous de fusillés dans nos forêts. - Marcelin DESTORDEUR

16:15 Mission archéologique belge dans la nécropole thébaine (Egypte) - Laurent BAVAY

16:45 D'une route à l'autre... - Marie-Hélène CORBIAU

17:15 Clôture des journées: conclusions et perspectives - Jean PLUMIER

Mot à l'attention de M.-H. CORBIAU

Drink de clôture

 

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Il était une fois Clairefontaine: le quotidien des nonnes d'une abbaye cistercienne au 18ème siècle

GOFFETTE Quentin ; COURT-PICON Mona ; PREISS Sidonie ; HERREMANS Davy L'abbaye de Clairefontaine, située près d'Arlon en Belgique, a été fondée au 13ème

siècle et détruite lors de la Révolution française à la fin du 18ème siècle. Bien qu’après

la suppression de la communauté, les bâtiments aient subi un grand

démantèlement, les recherches archéologiques ont pu révéler, entre autre, les

vestiges souterrains de l'abbaye du 18ème siècle.

A la suite de la découverte de latrines dans la partie sud du complexe monastique,

une fouille approfondie a été mise en place et des prélèvements sédimentaires ont

été effectués. Une étude interdisciplinaire détaillée a ainsi pu être envisagée. En

effet, de nombreux restes botaniques (pollen et spores, graines, fruits, charbons de

bois et bois imbibés), zoologiques (os de mammifères, oiseaux, poissons, batraciens

et carapaces de crustacés) mais aussi de verre et de poterie ont été retrouvés. Les

latrines étaient construites sur un ruisseau permettant l’évacuation régulière des

déchets par afflux d'eau. Cet ensemble nous donne un aperçu des rejets de la

dernière génération des sœurs présentes à Clairefontaine, la majeure partie des

vestiges archéologiques est en effet datée entre 1830 et 1794.

Les données archéozoologiques et archéobotaniques détaillées sont comparées

avec les études historiques et matérielles, afin d'illustrer les conditions de vie et les

pratiques alimentaires dans ce couvent rural du 18ème siècle. La relative diversité de

la nourriture consommée et la présence de produits inhabituels sont révélateurs du

haut statut social des occupantes de l’abbaye.

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Les sépultures du Haut Moyen Âge de l’abbaye de Stavelot

Brigitte Neuray et Geneviève Yernaux

Dans le cadre de la préparation de la publication de l’étude archéologique des vestiges mérovingiens et carolingiens de l’abbaye de Stavelot, l’ensemble des sépultures mises au jour ont été réexaminées afin d’isoler celles qui furent installées entre la fondation de l’abbaye en 650 et la construction de l’abbatiale ottonienne au début du XIe siècle. Essentiellement basé sur les données stratigraphiques, mais aussi ponctuellement sur l’altitude d’enfouissement, sur les datations C14 disponibles, ainsi que sur les relations avec les structures contemporaines, ce travail a permis de réaliser une synthèse, par phases chronologiques, de la répartition des sépultures sur le site, de leur relation avec les structures bâties et des pratiques funéraires rencontrées. La synthèse des données anthropologiques n’a malheureusement pas encore pu être finalisée ; elle devrait utilement compléter les premiers résultats de cette étude.

Les sépultures ont été regroupées en trois grands ensembles chronologiques : du milieu du VIIe à la fin du IXe siècle (de la fondation à la destruction de l’abbaye par les Vikings)(fig.1), de la fin du IXe au début du XIe siècle (après le passage des Vikings et avant la construction de l’abbatiale ottonienne) (fig.2) et du milieu du VIIe au début du XIe siècle (sépultures qui n’ont pu être plus précisément datées) (fig.3).

Au terme de cette approche, plusieurs éléments récurrents peuvent être soulignés. L’orientation des sépultures est généralement liée à l’axe des édifices religieux. Les défunts sont majoritairement inhumés avec la tête à l’ouest-sud-ouest ; cinq sépultures seulement, toutes rattachées à la première phase d’occupation (VIIe-IXe siècles), suivent une orientation perpendiculaire aux abbatiales, avec la tête au nord-nord-ouest. La position des squelettes est également assez répétitive : elles sont toutes en décubitus dorsal, la plupart avec les bras le long du corps. Les mains sur le pubis sont rares (deux pour la phase VIIe-IXe siècles, deux pour la phase pré-XIe) tout comme les avant-bras croisés sur le bassin, avec les mains posées sur les têtes des fémurs opposés (deux pour la phase VIIe-IXe siècles). A l’exception de la tombe 22 (Xe siècle), aucun mobilier n’était associé aux squelettes. Une seule inhumation, dans le collatéral nord de la première abbatiale, permet de soupçonner une inhumation en pleine terre. L’utilisation de caveaux maçonnés est également peu fréquente : on en recense trois dans la première abbatiale, un seulement au Xe siècle (tombe 22) et un pour la période plus large pré-XIe siècle. Deux sarcophages seulement sont directement liés à des inhumations de la première phase : l’un pour le fondateur de l’abbaye, Remacle, décédé entre 671 et 679, et l’autre pour l’abbé Audon mort en 836.

C’est assurément au niveau de la répartition des sépultures que l’on constate des caractères propres à chaque période. Ainsi, entre le VIIe et le IXe siècle, la pratique de l’inhumation à l’intérieur de l’abbatiale est clairement attesté : en effet, aux huit

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structures d’inhumation mises au jour, il convient d’ajouter les très nombreux ossements humains retrouvés en vrac sous le sol du Xe siècle, qui, selon les décomptes anthropologiques, appartiennent à treize individus minimum. La relative concentration de sépultures observée au nord de l’abbatiale à la même époque doit également être majorée d’au moins six individus sur base du décompte des ossements retrouvés en vrac sous le sol de l’abbatiale du Xe siècle. Sans vouloir tirer de conclusions hâtives qui ne tiendraient pas compte de l’emprise fouillée, il convient néanmoins de souligner la rareté des inhumations pratiquées aux abords du tombeau primitif du fondateur. Ce constat doit cependant être considéré avec prudence, car la grande quantité de sépultures installées dans la galerie orientale du cloître à partir du XIe siècle, a pu détruire un certain nombre de structures plus anciennes et fausser en conséquence cette vision de la répartition des sépultures durant les premiers siècles d’occupation de l’abbaye.

Au Xe siècle, par contre, aucune inhumation ne sera réalisée à l’intérieur de l’abbatiale, ni dans l’espace de l’abbatiale précédente. Elles sont pratiquement toutes concentrées à l’ouest, sur le parvis du nouvel édifice. Deux sépultures font exception. Dans l’axe mais à plus de dix-huit mètres à l’est de l’abside, un personnage important, sans doute un abbé, est enseveli dans un caveau enduit, à l’intérieur d’un bâtiment dont le plan n’a pu être restitué (tombe 22). Une autre sépulture, dans un coffrage de dalles dressées sur chant, est pratiquée le long de la fondation du mur sud de la galerie nord du cloître nouvellement construit (tombe 197).

L’examen de cette répartition indique que, si les prescriptions du Concile de Braga (561), interdisant les inhumations à l’intérieur de l’église, ne trouvent pas d’écho à Stavelot durant les premiers siècles, elles semblent par contre respectées dans l’abbatiale qui est élevée au lendemain des invasions normandes. Si la durée de vie de cette dernière église est relativement courte, cette absence est remarquable et doit être soulignée en regard de la concentration des sépultures de cette époque sur son parvis. On peut également s’étonner de la reconstruction d’un édifice religieux directement sur d’anciennes sépultures, sans témoignage de respect à leur égard. L’auteur du récit de la redécouverte du tombeau de saint Remacle en 1042 précise par ailleurs que le monasterium, incendié par les Normands, est « restauré » par l’abbé Odilon sur les mêmes fondations, mais selon un projet plus vaste et plus élevé et que l’on n’a pas tenu compte des sépultures, « car l’ampleur [de l’édifice] nécessita une complète destruction» (GEORGE, 2004, p.294). Aucune trace de dédicace de l’abbatiale élevée au Xe siècle ne nous étant parvenue, on peut se poser la question de savoir s’il faut mettre cette observation en relation avec les idées de Théodore de Canterbury (668-690)(DIERKENS, 2006, p. 107) ou d’Hincmar de Reims (857-858)(LAUWERS, 1999, p. 1059-1060) selon lesquelles une église érigée sur d’anciennes sépultures ne pouvait plus être consacrée.

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Illustrations

Figure 1

Figure 2

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Figure 3

Bibliographie

DIERKENS A., 2006. Sépultures et aménagements architecturaux à l’époque carolingienne. In : MARGUE M. (éd.), Sépulture, mort et symbolique du pouvoir au moyen âge. Actes des 11es journées lotharingiennes, Luxembourg, 26-29 septembre 2000, Luxembourg (publications de la Section Historique de l’Institut Grand-Ducal de Luxembourg, t. CXVIII, Publications du CLUDEM, t. 18) p. 95-131.

GEORGE P., 2004. Reliques et dédicace d’église en Ardenne vers 1040. In : WAGNER A. (dir.), Les Saints et l’histoire. Sources hagiographiques du haut Moyen-Âge, éditions Bréal, p.287-296.

LAUWERS M., 1999. Le cimetière dans le Moyen Âge latin. Lieu sacré, saint et religieux. Annales. Histoire, Sciences Sociales, 54e année, n°5, p. 1047-1072.

 

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Bilan des recherches archéologiques en Brabant wallon Didier WILLEMS Les deux années qui viennent de s’écouler ont une fois de plus été marquées par une réduction des moyens, réduction qui a nécessité une adaptation accrue afin d’assumer au mieux nos missions. En ce qui concerne le personnel, 17 collaborateurs composaient le Service de l’archéologie en Brabant wallon au premier semestre 2012 ; en raison de départs et fin de contrats, ce nombre a chuté de façon drastique, passant à 10 personnes au printemps 2013. L’hémorragie stoppée, il a fallu, non sans mal, réorganiser les tâches et revoir certaines ambitions à la baisse. Si cette situation a limité les opérations archéologiques, engendrant dans plusieurs cas frustration et incompréhension, voire découragement, elle a amplifié la solidarité et la concertation, tout en forçant l’adoption d’une démarche sélective et le recours à des alternatives « palliatives » (sous-traitance, bénévolat, interventions des maîtres d’ouvrage). Cela étant, les résultats ont été au rendez-vous. Le SABW en quelques chiffres A ce jour, ce ne sont pas moins de 420 dossiers d’urbanisme, susceptibles de porter préjudice au patrimoine archéologique, qui ont été traités ; 113 d’entre eux ont généré des avis favorables conditionnels (suivis, évaluations et/ou fouilles préventives). Sur terrain, plus d’une trentaine d’interventions ont été dirigées par le Service, à savoir 2 découvertes fortuites, 8 suivis, 12 évaluations (pour un total de 33,40 ha), 7 fouilles préventives, dont 3 études archéologiques du bâti, et 3 certificats de patrimoine. Parallèlement, l’Université catholique de Louvain, en partenariat avec l’Eastern Illinois University (USA), a poursuivi ses campagnes annuelles au château de Walhain / Walhain-St-Paul. Zonage archéologique et sensibilisation Les tâches de prescriptions (remises d’avis) ont été facilitées par la poursuite et la finalisation du zonage archéologique. Si la mise sur pied de cet outil cartographique a nécessité une mobilisation et une réflexion constantes, c’est sans regret car son application en Brabant se révèle globalement cohérente avec la cartographie archéologique, résultat pour le moins encourageant. Afin d’impliquer le plus en amont possible dans les démarches archéologiques les services de l’urbanisme communaux, les aménageurs, les collègues de la Direction extérieure de Wavre, les intercommunales ainsi que plusieurs maîtres d’ouvrage et architectes, ces acteurs ont été systématiquement interpellés, a fortiori pour des projets d’envergure.

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Résultats de terrain : acquis et perspectives Sur l’ensemble des sites révélés par les diverses opérations, il apparaît clairement que les occupations protohistoriques découvertes ces derniers mois constituent une part importante. Ce résultat est le fruit d’une intensification des évaluations dans des zones ayant déjà livré des établissements de cette époque (prospections, fouilles TGV, …) ou considérées comme potentiellement intéressantes en fonction de critères géo-pédologiques. Les sondages ouverts à Grez-Doiceau / Gastuche, préalablement à la création d’un lotissement par la Régie foncière du Brabant wallon, ont révélé un petit établissement et quelques fosses ; une fouille extensive est envisagée. L’évaluation menée à Hélécine, sur l’emprise de l’agrandissement de la zone d’activité économique proche du lieu-dit « Chapeauvau », a offert l’opportunité de mesurer l’étendue des implantations connues dans la région grâce aux fouilles TGV. Un silo, des fosses à détritus, une exploitation d’argile signalent l’existence d’un habitat qui se situerait entre la fin de La Tène ancienne (I ou B) et La Tène moyenne (II ou C1), soit entre 400 et 250 av. J.-C. ; une fouille extensive devra également y être entreprise. Quant à la campagne dirigée en ce moment sur un lotissement à Hélécine / Linsmeau, elle touche une occupation caractérisée par des trous de poteau, des fosses, des silos et des fossés appartenant à 2 ou 3 phases. Enfin, l’évaluation opérée sur un autre lotissement, à Wavre / Louvrange, a permis de mettre au jour une succession d’occupations protohistoriques et une implantation romaine ; le site sera investigué dans le courant de l’année 2014. Que ces quelques sites, témoins d’occupations passagères ou pérennes, soient d’une certaine ampleur, plus limités en superficie ou moins bien conservés, ils ouvrent une voie de recherches portant sur des périodes qui, depuis longtemps, n’ont plus fait l’objet de fouilles extensives en Brabant. Seules deux interventions, mineures mais sans pour autant dénuées d’intérêt, se rattachent à l’Antiquité. Une cave isolée, dont l’abandon se situerait à la fin du 1er siècle, voire le début du 2e siècle apr. J.-C., a été découverte fortuitement au « Fond Delvaux » à Chaumont-Gistoux / Dion-le-Mont. A Ittre, à proximité de la ferme du Mortier, ont été fouillés un grand bâtiment rectangulaire à 6 poteaux, associé à des fosses – dont une de très grande dimension – et à un fossé. La fonction de cet ensemble reste difficile à interpréter, mais la découverte de plusieurs scories évoque un site artisanal, éventuellement en relation avec un axe routier. Pour le Moyen-Âge et les périodes postérieures, les vestiges sont assez nombreux et touchent pour la plupart le domaine religieux, puisqu’associés à des paroisses ou à des abbayes. A la suite de Nivelles, c’est la Grand-Place de Rebecq qui a mobilisé toute l’équipe brabançonne. La fouille, menée parallèlement aux travaux de réaménagement, a révélé non seulement trois phases majeures d’édification de l’église Saint-Géry, arasée en 1865, et le reliquat de son cimetière mais également des dépôts d’encensoirs et un four à cloche. L’évaluation ponctuelle entreprise à Orp-le-Grand / Orp-le-Petit, dans et autour du chœur de l’église Notre-Dame, a mis en évidence l’état des structures portantes et

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le potentiel archéologique, à exploiter et/ou à préserver dans le cadre de la restauration. Les démontages et terrassements en cours sur le moulin domestique de l’abbaye de la Ramée à Jodoigne / Jauchelette ont déjà permis de mieux appréhender les fondations de l’édifice et les adaptations internes liées aux utilisations récentes. Dans la clôture de l’abbaye d’Aywiers à Lasnes / Couture-St-Germain, c’est une étude préalable qui a été lancée pour une bâtisse érigée à la fin du 18e siècle, vouée à la démolition. Quant au site de Villers-la-Ville, il ne cesse de dévoiler des pans de son histoire ; la découverte de structures construites au pied de la porte de la ferme soulève à nouveau les questions relatives aux occupations antérieures à la fondation de l’institution cistercienne au milieu du 12e siècle et aux premiers établissements abbatiaux (Villers II). Ce ne sont ici que quelques exemples repris parmi les plus significatifs. Epinglons enfin la découverte en juin 2012 d’un squelette quasi complet sur le champ de bataille de Waterloo, fait qui peut être qualifié d’exceptionnel car, jusqu’à présent, aucun corps de soldat mort au combat en 1815 n’a été retrouvé in situ. La diffusion La plupart des découvertes en Brabant ont fait l’objet de notices pour la Chronique de l’Archéologie wallonne et de contributions tant dans des revues belges qu’étrangères. Sont actuellement en préparation les publications ayant trait aux interventions menées à Orp-Jauche / « Tierceau » et Hélécine / « Chapeauvau (tracé du TGV oriental), sur la grand-place de Nivelles et dans la collégiale Sainte-Gertrude, de même qu’à l’abbaye de Villers-la-Ville. A plus long terme, le cimetière mérovingien de Grez-Doiceau devrait compléter ce palmarès. Enfin, plusieurs collaborateurs du Service ont participé à plusieurs monographies, publiées ou non par le SPW, et ont contribué à l’élaboration de la collection des carnets du Patrimoine éditée à l’occasion d’Archéo 2014 ainsi qu’à celle de l’émission Archéosphère.

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Illustrations

Remerciements Le Service de l’archéologie en Brabant wallon profite de l’occasion qui lui est offerte pour remercier les collègues de la Direction centrale et des Services en provinces, en particulier celui du Hainaut, les collaborateurs d’institutions partenaires de même que les bénévoles sans lesquels certaines interventions n’auraient pu être menées dans les délais impartis et avec la rigueur scientifique souhaitée. Cette gratitude s’adresse également à nos sous-traitants pour leurs compétences et implications.

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Les fouilles archéologiques sur la Grand Place de Rebecq Bilan de terrain et perspectives de recherche

Dominique BOSQUET1, Marie-Laure VAN HOVE1 & Benjamin VANIEUWENHOVE2 Les travaux de réaménagement de la grand Place de Rebecq ont été l’occasion, pour le Service de l’Archéologie du SPW-DGO4 (Direction du Brabant wallon), de réaliser une fouille de sauvetage de l’église Saint-Géry et de son cimetière paroissial, démolis en 1865 pour être remplacés par l’église et le cimetière actuels. Il faut attendre le milieu du 11ème siècle pour avoir la certitude de la présence d’une église à Rebecq, grâce à un diplôme daté de 1059 et attribué à Henri IV, Empereur du Saint Empire romain germanique de 1056 à 1105. Le saint patron de cette église était Saint Géry et Saint Denis en serait le patron secondaire. En 1865, l’architecte Coulon, qui dirige la construction de la nouvelle église, dresse un plan, des coupes et des élévations de façades de l’ancienne église et en fait une description succincte avant sa destruction. Selon lui et A. Wauters, l’édifice daterait pour l’essentiel du 16ème siècle, avec, d’après Wauters, un remaniement de la tour et des collatéraux au 18ème siècle. C’est cette église qui est reprise sur les cartes de Ferraris (1771-1778), l’Atlas des Chemins vicinaux (1845) et le plan Popp (vers 1860) sur lesquels figurent également le cimetière et son mur de clôture. De l’église Saint Géry on ne sait donc pratiquement rien avant le 16ème siècle, d’où l’intérêt tout particulier d’une fouille étendue telle que celle occasionnée par les travaux de réfection de la Place en 2012. La fouille s’est effectuée du 2 avril au 1er juin après une semaine d’évaluation au mois de mai. Vu le temps imparti, la priorité a été mise sur le bâtiment religieux, tout en respectant les fonds de coffre imposés par l’entreprise. Par ailleurs, en concertation avec l’anthropologue Jessica I Cerezo-Roman, seuls 85 inhumations ont été fouillées de façon minutieuse en privilégiant notamment les squelettes en relation stratigraphique avec les éléments architecturaux, et par conséquent, susceptibles d’aider à la datation des phases de construction. Les 90 % restants du cimetière ont malheureusement été détruits par les pelles mécaniques, de même que les ruines de l’église, toutes phases confondues. La fouille a mis en évidence trois états successifs de l’église dont seul le dernier est daté avec certitude du XVIe siècle et quelques remaniements du XVIIIe. Outre les structures appartenant aux fondations des églises et les squelettes, un four à cloche a été fouillé à l’intérieur de la nef, de même qu’un moule d’objet métallique en forme de croix, situés en dehors de l’église, au sud. Les deux structures ont fait l’objet de prélèvements par l’équipe de J. Hus en vue de datations archéo-magnétiques. Un dépôt d’encensoirs à également été découvert dans l’église, au milieu de la nef. Ce dépôt, qui ne semble pas associé à une inhumation, a été étudié par S. Challe et l’étude du contenu de 8 vases est en cours à l’IrScnB. 1 Archéologues, SPW-DGO4-Service de l’Archéologie-Direction du Brabant. 2 ASBL « Recherches et Prospections archéologiques en Wallonie ».

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Bibliographie CHALLE S., DE GROOTE K. & LEBLOIS E., 2013. Les céramiques funéraires en Belgique entre le XIIe et le début du XVe siècle, dans Archaeologia Mediaevalis, 36, Bruxelles, p. 32-34.

DENYS R. & DELPORTE L., 1997. Un grand chantier du XIXe siècle : La construction de la nouvelle église Saint-Géry à Rebecq, Dossiers du CHIREL Rebecq-Tubize, 3.

TARLIER J. & WAUTERS A., 1862. La Belgique ancienne et moderne. Géographie et Histoire des Communes belges. Province de Brabant, XCanton de Nivelles, article Rebecq, Bruxelles, A. Decq.

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Observation du système d’adduction du Bassinia dans la rue des Tanneurs à Huy

Catherine Péters La fontaine médiévale de la Grand-Place de Huy est alimentée depuis 1407 par un puits de captage situé environ 1 km en amont, dans la vallée du Hoyoux. Le puits, situé à l’époque sur un terrain privé, a été officiellement réquisitionné pour un usage public contre certains avantages décrits dans l’acte qui entérine cette décision. Au départ du puits, à une profondeur de 2,50 m environ par rapport au niveau du sol médiéval, l’eau s’écoule dans un tuyau de plomb protégé par un caniveau de pierre. La position de ce chenal n’est pas connue au début de son parcours, mais dès qu’il sort de la parcelle, il est certain qu’il reste en terrain public et suit le tracé des rues jusqu’à la fontaine. Depuis 2013, le captage et sa tourelle sont classés comme monument et le tracé supposé du chenal d’adduction comme site (pour sa valeur archéologique). En vertu du protocole d’accord passé avec l’AIDE, intercommunale qui met en œuvre l’épuration de la ville, le Service de l’Archéologie de la Direction de Liège 1 a réalisé durant 7 jours en mars 2013, la fouille d’une partie de la rue des Tanneurs où le chenal était destiné à être détruit et remplacé. Il a pu être observé et enregistré sur une vingtaine de mètres et la conduite a été prélevée. Le chenal se trouve à une profondeur de 1 m à 1,20 m sous la voirie actuelle. Il est constitué de dalles de fond sur lesquelles reposent deux solides murets maçonnés portant les dalles de couverture, le matériau utilisé est en majorité le grès. Au fil du temps, les dalles supérieures ont été déplacées et réinstallées maladroitement ou éliminées, les murets ont été recoupés pour installer des filets d’eau et autres conduits mais le tuyau de plomb a toujours été maintenu en fonction : il est difficile à ce jour d’affirmer que le tuyau d’origine a été remplacé, en tout ou en partie, mais on peut être certain que l’eau n’a jamais circulé librement dans le caniveau. Les 6 cm de diamètre intérieur du tuyau sont nécessaires pour donner suffisamment de pression à l’eau qui s’écoule par gravité jusqu’au sommet de la fontaine. Le parcours du chenal n’est pas partout centré dans la voirie actuelle et n’est pas parallèle à la rivière : la courbe de la rue des Tanneurs et du perré du Hoyoux devait être légèrement différente au début du XVe siècle. Première approche de la Léproserie des Grands Malades à Huy Quelques vestiges médiévaux de la Léproserie des Grands Malades de Huy sont classés depuis 1989. C’est au XIIe siècle semble-t-il que ce lieu d’accueil a été fondé en aval de la ville, le long de la rive gauche de la Meuse et de la route venant de Liège, au pied des vignobles du versant sud du Mont Falise. Seuls subsistent une partie du pignon occidental, deux alignements de piliers surmontés d’arcs délimitant une « salle » centrale, traditionnellement considérée comme salle des malades, et deux fenêtres hautes du côté sud. Ces vestiges présentent les caractéristiques d’une transition entre les styles roman et gothique primitif, arcs en plein cintre et brisés s’y côtoient. Abandonnés au XVIIe siècle, les bâtiments de la léproserie subirent de profondes transformations pour accueillir des activités industrielles (faïencerie puis distillerie). Peu à peu réduits, les vestiges médiévaux ont été couverts, fermés et des habitations du siècle dernier s’y sont greffées, avant un classement assez tardif. L’acquisition récente par un seul propriétaire des différentes parcelles sur lesquelles

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se dresse le monument afin de le remettre en valeur dans une construction contemporaine, a occasionné l’ouverture d’un certificat de patrimoine. Une nouvelle division du terrain lui a permis de revendre une parcelle sans vestiges classés, mais avec un projet immobilier et un permis d’urbanisme. C’est à cet endroit, le long du quai de Compiègne, que le Service de l’Archéologie de la Direction de Liège 1 (DGO4) a réalisé entre le 13 mai et le 15 juillet 2013 une première campagne de fouille préalable à la construction, après la démolition des parties non classées. L’ancienne limite parcellaire correspondant au cadastre de 1823 s’est matérialisée sous la forme d’un mur de clôture médiéval, presque totalement détruit par les grands travaux de rehaussement des berges et de modification du cours de la Meuse au milieu du XIXe siècle. Au plus près du monument, sous l’habitation du XXe siècle, ont été dégagés les vestiges enfouis d’une partie d’un bas-côté, de son absidiole et de l’amorce de l’abside du chœur, confirmant ce qui était supposé : les structures classées font partie de la nef centrale d’une église. Peut-être s’agit-il de celle dont Juette de Huy, bourgeoise recluse ayant consacré sa vie et ses biens au service des pauvres et des malades, aurait financé la reconstruction au début du XIIIe siècle. Le long de l’édifice et de même orientation, se dressaient plusieurs constructions aux fondations massives et un bâtiment à pan de bois sur soubassement de pierre lié à une citerne voûtée. La relation chronologique entre l’église et ces constructions dont la fonction reste encore indéterminée n’a pas pu être déterminée lors de cette campagne entravée par des problèmes de stabilité de la ruine. L’espace compris entre l’église et le mur d’enceinte longeant le chemin de halage a accueilli un cimetière après la destruction des bâtiments découverts à côté de l’église et le comblement de la citerne. La compréhension des premières découvertes et l’établissement de la chronologie dépendent des conditions dans lesquelles nous pourrons suivre les travaux de fondation du nouvel immeuble. Une campagne d’étude et de relevé des vestiges classés devait suivre et, enfin, une fouille de l’intérieur de la nef.

 

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Etude archéo-anthropologique des individus du groupe ouest de

Nivelles (XIème-XIIème s.)

Aubrée GODEFROID (AWEM)

L’espace funéraire situé à l’ouest de la grand-place de Nivelles, le « groupe ouest »,

a livré cent-quinze individus dégagés à la fouille. Parmi ces défunts, quatre-vingt-

deux sont inhumés individuellement et trente-trois sont ensevelis dans dix sépultures

multiples (dépôt simultané de plusieurs individus). Les objectifs des analyses

anthropologiques consistent à déterminer l’identité biologique des défunts, à

appréhender le recrutement de cette population, c'est-à-dire voir s’il y a eu une

sélection des inhumés, et enfin à comprendre la nature exacte de ces sépultures

multiples. Dans ce but, tant que faire se peut, l’âge au décès, le sexe, l’état

sanitaire, les pathologies et les variations anatomiques dentaires ont été observés,

localisés et testés statistiquement. Des analyses archéothanatologiques et

taphonomiques ont également été menées afin de restituer la position initiale du

squelette, son milieu de décomposition, son mode d’inhumation.

Les sépultures individuelles se répartissent entre des inhumations en pleine-terre et en

contenants en bois. Dans ces derniers, de types et de formes variés, ne sont inhumés

quasiment que des adultes (hommes et femmes). Cependant, certains adultes

peuvent aussi reposer en pleine-terre.

Les sépultures contenant au moins trois individus se localisent dans la même zone, au

nord de l’espace funéraire. Deux sépultures doubles ont également été retrouvées

au sud et à l’ouest. Dans les sépultures multiples, de nombreux sujets immatures ont

été recensés. La position des squelettes indique un soin et une organisation dans le

dépôt des corps. En outre, l’étude des variations anatomiques dentaires montre un

regroupement de caractères similaires uniquement présents dans deux sépultures

triples superposées, ce qui suggère peut-être l’existence de liens génétiques entre les

défunts.

Des courbes de mortalité ont été réalisées afin de déceler des écarts par rapport à

la mortalité théorique pour des populations anciennes dites pré-jennériennes (c'est-

à-dire avant la généralisation de la vaccination). Les individus, répartis en classes

d’âges de 0 à 29 ans, sont comparés aux tables-types de S. Ledermann. Ces

courbes révèlent des profils de mortalité différents marqués, entre-autre, par un

faible taux de jeunes enfants et un sureffectif des individus âgés de 5 à 14 ans dans

les sépultures multiples.

Enfin, l’état sanitaire général de la population est relativement bon, même si des

différences statistiquement significatives apparaissent entre les individus inhumés

seuls et ceux déposés dans les sépultures multiples. L’hygiène bucco-dentaire, tant

dans les tombes individuelles que les multiples, est médiocre, comme on aurait pu s’y

attendre pour ce type de population.

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En conclusion, les résultats de cette étude anthropologique tendraient à indiquer

que des sépultures multiples, probablement liées à une crise de mortalité de type

épidémique, se seraient implantées au sein d’un espace funéraire comprenant une

majorité d’adultes inhumés individuellement.

Illustrations :

Fig 1 : Plan de l’espace funéraire occidental. En rouge : les sépultures multiples. SPW DGO4 ©

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Fig 2 : Deux sépultures triples du groupe ouest de Nivelles. Cliché : SPW DGO4 ©

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ABBAYE DE NIVELLES : APPORTS DE L'ETUDE DENDROCHRONOLOGIQUE DES PLANCHES PROVENANT D’INHUMATIONS DE LA GRAND PLACE

WEITZ Armelle et FRAITURE Pascale IRPA- Institut royal du Patrimoine Artistique, Département des laboratoires, Dendrochronologie, Parc du Cinquantenaire 1-B-1000 Bruxelles

Les fouilles menées entre mars 2009 et janvier 2011 sur la Grand Place de Nivelles, par le service de l'archéologie du SPW-DGO4-Brabant (sous la direction de Didier Willems et Marie-Laure Van Hove), ont mis au jour plusieurs secteurs d’inhumations autour de l’abbaye de Nivelles. Des conditions particulières de conservation réunies sur deux zones, le secteur 01 et le secteur 03 (fig.1), ont entraîné une conservation exceptionnelle des matériaux organiques (Chantinne & Van Hove 2011 ; Collette et al. 2011 ; Chantinne et al. 2012). Parmi ceux-ci, une centaine de planches de bois formant les « contenants » des inhumations, qu’il s’agisse de cercueils, lits funéraires ou coffrages1, ont été soumises à une étude dendrochronologique (Fraiture et al. en préparation). Le grand nombre de pièces étudiées et la qualité du matériau ligneux ont nourri plusieurs problématiques dont la datation, la recherche de la provenance des arbres et une caractérisation de leur(s) milieu(x) de croissance, et ouvrent des perspectives sur l’organisation et les savoir-faire des artisans. Le matériel mis au jour à Nivelles confère à notre recherche un caractère inédit puisqu’il a conduit à la constitution de la première chronologie de hêtre (Fagus sylvatica L.) en Belgique, une essence réputée difficile du point de vue dendrochronologique et encore peu étudiée en Europe (fig. 2-3).

La datation de 60 fragments de planches provenant de 23 contenants (ou faits) révèle une phase d’utilisation relativement homogène pour les tombes étudiées, provenant indifféremment des secteurs 01 ou 03 (fig. 4). Leur datation absolue situe les abattages entre le dernier quart du XIe siècle (après 1073 AD) et la deuxième moitié du XIIe siècle (après 1149 AD). La chronologie construite à partir des échantillons de hêtre datés du site de Nivelles est longue de 248 ans, avec un premier cerne mesuré en 902 AD et le dernier en 1149 AD.

La recherche dendrochronologique favorise de plus l’étude technologique du bois en aidant à la description du matériau et de sa mise en œuvre : caractérisation des qualités/défauts du bois, détermination des méthodes de débitage des troncs en planches et de l’emploi de pièces issues d’une même grume au sein d’un ou plusieurs contenants, etc. Autant de critères qui peuvent être précisément documentés durant l’étude dendrochronologique, notamment via les clichés radiographiques destinés, au départ, à la mesure des épaisseurs des cernes (fig. 5). L’examen des planches atteste, par exemple, du débitage sur maille par fendage de la majorité de celles-ci ; les radios aident à identifier les modes d’assemblage, etc. Il est cependant nécessaire de souligner le fait que l’échantillonnage dendrochronologique n’est pas entièrement représentatif du site puisque les critères de sélection étaient orientés pour la datation des bois.

1 Les recherches en cours, visent, entre autres, à déterminer la fonction de ces contenants. Voir, à ce sujet, les recherches menées par A. Dietrich dans ce même cadre d’étude (rapport en cours).

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La dendroprovenance est une approche pertinente pour la reconstitution des réseaux commerciaux ; elle aide à mieux déterminer où et comment les artisans se sont procuré leur matière première. En quelques mots, pour localiser la provenance d’un bois, sa série dendrochronologique est comparée à des chronologies référentielles composées de bois dont l’origine est connue ; les chronologies qui donneront les meilleurs taux de corrélations lors de ces comparaisons sont considérées comme étant celles les plus proches de la zone de provenance du bois étudié. Cette recherche de l’origine géographique des arbres appliquée au cas de Nivelles révèle une provenance vraisemblablement locale ou tout au moins régionale des hêtres, bien qu’il soit actuellement difficile de la localiser davantage. En cause, d’une part, le faible nombre de chronologies référentielles pour cette essence à cette période en Europe occidentale et, d’autre part, l’excellente réponse dendrochronologique du hêtre sur de longues distances, c’est-à-dire que des résultats équivalents peuvent être obtenus lors des comparaisons avec des chronologies issues de régions parfois fort éloignées2. Ainsi, les bois de hêtre de Nivelles donnent des taux de synchronisation extrêmement élevés tant par comparaison à une chronologie de Hollande Méridionale (Vlaardingen, NL, Vredenbregt & De Ridder 2004) qu’à une chronologie du Nord-Pas-de-Calais (Téteghem, F, Girardclos & Perrault 2005), soit des sites situés tous deux à environ 150 km de Nivelles !

Quant à la caractérisation des milieux de croissance et d’une éventuelle gestion forestière qui aurait été mise en place, c’est l’étude des schémas de croissance des bois qui la/les renseigne. Dans nos régions, des modèles sont disponibles principalement pour le chêne, mais une fois encore, peu d’études ont été entreprises à ce jour pour le hêtre. Quoi qu’il en soit, il semble que le site de Nivelles présente une grande variabilité de schémas, actuellement difficiles à interpréter sans études comparatives menées sur arbres vivants. Les informations acquises durant ce projet, toujours en cours, qui sont de différentes natures et de différents degrés de précision, contribuent à une meilleure connaissance du contexte archéologique de la zone funéraire du site de la Grand Place de Nivelle, à présent bien datée. Elles posent également de nouvelles questions, concernant par exemple les stratégies d’approvisionnement ou une éventuelle gestion de stocks, qui, d’une part, pourront guider de nouvelles recherches historiques et, d’autre part, s’enrichiront des résultats des autres études menées sur le site, xylologiques, anthropologiques, palynologiques, etc. Enfin, ce projet contribue au développement de l’étude du hêtre en Europe, insérant ainsi le site de Nivelles dans une véritable recherche fondamentale en dendrochronologie.

L’IRPA remercie les nombreux collègues dendrochronologues et ingénieurs agronomes pour l’aide qu’ils nous ont accordée dans cette étude financée par le SPW-DGO43.

2 Comm. pers., V. BERNARD, 24/01/2012 ; W. TEGEL, 12/02/2013 ; I. TYERS, 12/02/2013. 3 Nous remercions, en particulier, O. GIRARDCLOS, CNRS, Besançon ; K. HANECA, Flemish Heritage Institute, Bruxelles ; K.-U. HEUSSNER, Deutsches Archäologisches Institut, Berlin ; G. LAMBERT, ex-CNRS, Besançon ; N. LATTE, Université de Liège ; C. PERRAULT, CEDRE, Besançon ; W. TEGEL, DendroNet, Bohlingen ; I. TYERS, Dendrochronological Consultancy Ltd, Sheffield.

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Fig. 1 : Plan de localisation des secteurs de fouilles du site de la Grand Place de Nivelles : en rouge, les deux secteurs concernés par l’étude dendrochronologique © SPW-DGO4

Fig. 2 : Mesure d’un échantillon de bois gorgé d’eau sous loupe binoculaire, à l’aide d’une table de mesure reliée à un ordinateur © IRPA, Lab. Dendro.

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Fig. 3 : Détail d’une section transversale de hêtre (Fagus sylvatica L.) montrant les cernes de croissance (sens vertical) et les rayons médullaires (traits horizontaux épais). Bois gorgé d’eau, site de la Grand Place de Nivelles © IRPA, Lab. Dendro.

Fig. 4 :Bloc-diagrammes des séries dendrochronologiques des contenants datés : chaque trait représente la longueur (nombre de cernes) des séries dendrochronologiques mesurées pour un fait-contenant, la date inscrite correspondant au dernier cerne mesuré, terminus post quem de l’abattage © IRPA, Lab. Dendro.

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Fig. 5 : Radiographie d’une section d’une planche de hêtre du site de la Grand Place de Nivelles © IRPA, C. Fondaire

Références CHANTINNE F., VAN HOVE M.-L., 2011. Les fouilles préventives de l’église Saint-Paul sur la Grand-Place, Archaeologia Mediaevalis 34, p. 30-31.

CHANTINNE F., VAN HOVE, M.-L., WILLEMS D., 2012. Nivelles : clôture des interventions archéologiques menées sur la Grand-Place, Chronique de l’Archéologie wallonne 19, p. 30-34.

COLLETTE O., HELLER F., MALEVEZ-SCHMITZ A., SCHUMACHER M.-H., VAN HOVE, M.-L., WILLEMS D., YERNAUX G., 2011. Nivelles : apports des premières interventions archéologiques menées sur la Grand-Place, Chronique de l’Archéologie wallonne 18, p. 37-39.

FRAITURE P., CREMER S., WEITZ A., (en préparation). Rapport d’étude dendrochronologique, Planches de la Grand-Place de Nivelles, IRPA (rapport inédit pour le SPW-DGO4).

GIRARDCLOS O., PERRAULT C., 2005. Rapport d'analyse dendrochronologique- Site de Téteghem (59), Besançon, C.E.D.R.E., 22 p.

VREDENBREGT A.H.L., DE RIDDER T., 2004. VLAK-verslag 15.2 – Gat in de Markt 1.101, Houtgebruik in 11e-eeuwse graven, Vlaarginds Archeologisch Kantoor, 108 p.

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Contributions de l'archéologie à l'étude de la sculpture en Belgique

Vestiges archéologiques en marbre de Carrare à Boussu (Hainaut) et leurs compléments conservés en Flandre Orientale (XVIe siècle)

Pierre Anagnostopoulos

« Et du château et de la cour du seigneur de Boussu, et toutes les œuvres d'art qui y sont exposées, réalisés par différents maîtres étrangers, nommément Italiens… la cour et le château sont deux merveilles qui méritent d'être remarquées au-delà des autres (merveilles) dans les Pays-Bas », traduction du texte néerlandais de Marcus VAN VAERNEWYCK, De Historie van Belgis, Livre IV, Chap. 31, Gand, réédition de 1829 de l’édition de 1574, p. 133.

Origine des investigations

Les travaux archéologiques sur le site de l’ancien château Renaissance de Boussu ont permis ces dernières années de récolter un nombre non négligeable de vestiges provenant de son ornementation lapidaire, éléments fragmentaires ou complets, en petit granit, en marbre blanc de Carrare, en grès de Bray, en marbre rouge de Rance, en pierre d’Avesnes, etc.

Suite aux investigations menées au CReA-Patrimoine de l’ULB pour la Direction de l'Archéologie du Hainaut I autour de vestiges ornementaux lapidaires découverts en 2009 à Sainte-Waudru à Mons par Gaëlle Dumont, les recherches se sont concentrées autour de la personnalité de Jacques Dubroeucq, maître sculpteur, architecte et ingénieur, en charge notamment de la direction du chantier du château Renaissance de Boussu au moins dès 1540.

Les balustres à double poire en marbre blanc m’ont particulièrement intéressé. Il s’agissait de confronter ces balustres aux nombreux fragments en pierre de Rance et en marbre noir de Dinant du même type retrouvés lors des fouilles du chœur de la collégiale Sainte-Waudru.

Un premier constat a permis de différencier par le détail de la modénature les exemplaires retrouvés à Boussu, de ceux provenant de Sainte-Waudru (fig. 1). Ces derniers possèdent un filet supplémentaire autour de l’anneau central des balustres. Pourtant ces balustres à double poire sont développés déjà en Italie dès la fin du XVe

siècle, et certainement dans le premier tiers du XVIe siècle, reproduit notamment par Michel-Ange sur les fresques des voûtes de la chapelle Sixtine vers 1510-1512. Ils auront par la suite un succès sans précédent surtout durant le XVIe siècle, sans doute

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dans toute l’Europe, mais en particulier dans les décors de chapelles, de clôtures de chœurs ou de jubés.

Il fallait par la suite tenter de trouver des exemples de balustres comparables conservés dans nos régions et tenter de voir quels pouvaient être les liens précis avec les vestiges archéologiques.

Contexte archéologique

Les fouilles du site des anciens châteaux de Boussu ont été menées systématiquement dès les années '90. Situé au nord du village de Boussu, le château Renaissance, château de plaine, est à peine à trois cents mètres de l'église (fig. 2). Ce château tant vanté par de nombreux visiteurs et auteurs dès le XVIe siècle, fut pourtant l'objet de plusieurs destructions au cours de son histoire. Sa cour carrée communiquait à une galerie au moyen d'escaliers à deux rampes assis sur des massifs de fondation. Il est attesté qu'après le décès de Maximilien II de Hennin-Liétard, sa veuve vendit les biens matériels du château dès l'année 1625. Ce processus se poursuivit jusqu'à l’arasement complet du château au XIXe siècle.

Les travaux menés par Cécile Ansieau suivie de Didier Willems entre 1995 et 1997 ont révélé bon nombre d'éléments en « marbre blanc », essentiellement des fragments de balustres (fig. 3). Pas moins de plusieurs dizaines de morceaux en marbre blanc furent ainsi récupérés durant ces différentes phases de recherches sur le terrain (fig. 4). Par la suite en 2008, un élément majeur fut découvert. Il s’agit d’un dé complet en marbre blanc avec décors et balustres engagés, retiré sous la direction de Valérie Decart de la tranchée T6 de la zone 3 correspondant au secteur nord-ouest de la cour d'honneur du château.

Dès 1995, la découverte d'une extrémité de balustre au décor d'oves et aux traces d'outils bien conservées (inv. n°323, fig. 5) atteste de la grande qualité plastique et ornementale de ces marbres blancs analysés par Francis Tourneur comme étant de Carrare.

Associés à des fragments de verres, de céramiques et d'autres pierres, ces fragments de marbre de Carrare (fig. 6) ont été enfouis dans une couche de terre sombre, servant parfois d'assise à un nouveau sol ou à une nouvelle structure construite. Leur enfouissement date au plus tard du début du XVIIe siècle. Un fût de colonne fut même découvert en 1998 dans des remblais du comblement final des douves, à l'extérieur du château. Autant dans la zone sud que nord de la cour du château (Z3, T3 - T4), ces décors de l'ancien château Renaissance n'en sont pas moins les vestiges originels d'une construction de prestige de par son programme architectural et sculpté, ses dimensions ainsi que les matériaux et techniques mises en oeuvre. notons la présecne d'un tailloir, élément clef dans la comprhension fine de ces décors (fig. 7).

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Ces éléments décoratifs ne furent pas trouvés jointifs à une structure, ni même en place. L'éparpillement de ces vestiges piégés au plus tôt dès la fin du XVIe siècle sur tout le site n’empêche pas une tentative d'étude et de restitution.

Méthode développée

La prise en compte des matériaux, des techniques de leur mise en oeuvre et de leur modénature relevée à l'échelle 1/1 n'a pas été possible à l'heure actuelle sur la totalité des vestiges lapidaires de Boussu. C'est pourquoi on s'est limité à investiguer dès janvier 2011 les éléments en « marbre blanc » de Carrare (fig. 6). La prise de mesures de chacune des parties significatives à permis de confronter entre eux les fragments retrouvés sur le site, mais aussi dans un second temps de valider les rapprochements formels entre ces fragments et des décors conservés ailleurs en Belgique. Chaque indice qu'il soit formel, technique ou ornemental a été pris en compte pour évaluer, confronter et associer ces décors entre-eux.

En se référant à l’histoire de la famille seigneuriale puis comtale de Boussu, en particulier à la fin du XVIe et au début du XVIIe siècle, une ville en Flandre fut étroitement associée à la famille de Hennin-Liétard: Alost où Jacques, fils du comanditaire du château Renaissance de Boussu Jean de Hennin-Liétard, puis Maximilien II furent « gouverneurs » ou « Grand Bailli » de la ville. Leurs fonctions dans cette ville nous amenèrent à repérer et observer en détail un témoignage matéiel de premier plan lié à cette famille. Dans l'église Saint-Martin d'Alost, quatre blasons des seigneurs de Boussu sculptés en marbre blanc sont intégrés dans une clôture de chapelle.

Décors conservés à Saint-Martin d'Alost (Sint-Martinuskerk, Aalst, O. Vl.)

L'église principale d'Alost, l'ancienne collégiale Saint-Martin, construite dès la seconde moitié du XVe siècle sous la direction d'architectes brabançons, est l'écrin de nombreuses oeuvres d'art peintes et sculptées, remontant principalement aux XVIIe et XVIIIe siècles.

Une des clôtures des chapelles de l'église est formée de balustres et de dés portant les blasons des seigneurs de Boussu (fig. 8). Cette clôture basse, qui a tout spécialement attiré notre attention par la présence de blasons à bande oblique sur fond uni, est celle de la chapelle Saint-Nicolas. Elle occupe l'entrée de la troisième chapelle rayonnante méridionale du déambulatoire de l'église.

Après une observation minutieuse de ces décors et à la lecture de l'inventaire du patrimioine mobilier de l'église, les quatre dés et les nombreux balustres en marbre de Carrare ont manifestement été récupérés et intégrés dans un nouvel ensemble de clôtures basses au milieu du XVIIIe siècle. D'autres dés aux décors de lobes asymétriques ou coquilles typiques du milieu du XVIIIe siècle ont été réalisés dans un marbre blanc pour compléter les clôtures des chapelles voisines. Ce décor provient d'après les sources de l'église des Carmes déchaussés d'Alost.

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Les dimensions précises des balustres, dés, plinthes et rampes de cette clôture sont identiques à celles relevées sur les fragments similaires retrouvés à Boussu (fig. 9). Dans le détail, certains ornements comme par exemple les oves des extrémités supérieures et inférieures des balustres engagés aux dés, sont identiques de par la technique employée, leurs formes et leurs dimensions à l’élément de balustre retrouvé à Boussu inv. n° 323 (fig. 5 et 10).

De par leur monumentalité, on pense à une origine italienne pour les modèles à l'origine de la réalisation des ornements de bucranes, cuirasses, bouclier, épée etc.

De même, la présence de putti en relief vient renforcer l’importance de ce décor par la qualité et la grande subtilité de sa mise en œuvre dans un matériau résistant comme le marbre de Carrare (fig. 11). Des deux putti conservés, on remarque d’emblée une différence de traitement : un des putti est peu saillant (fig. 12). Il est traité de profil et ne dépasse que très légèrement des limites du cadre très sobre de ce dé ornemental.

Datation

D'après les commentaires des visiteurs du château, des sources même secondaires, mais aussi des décors conservés aussi bien à Boussu qu'à Alost (bucranes, tête de bélier, fleurs, rubans, cuirasses, boucliers, putti, cartouches des blasons et colliers de la Toison d'or), de la technique et du matériau, une fourchette chronologique pour la réalisation de ces oeuvres sculptées peut être proposée. La présence des colliers de la Toison d'or accompagnant les blasons des seigneurs de Boussu conservés à Alost nous indique qu'un lien étroit peut être dressé avec la famille de Hennin-Liétard, le reste des décors nous conduit à préciser qu'il s'agit d'éléments contemporains du commanditaire du château Renaissance de Boussu, Jean de Hennin-Liétard. Celui-ci fut en effet nommé membre de l'ordre de la Toison d'or à Tournai en 1531. Et, c'est en 1555 que ses terres acquièrent le statut de comté, qui lui permettent dès cette année-là d'ajouter à ses armoiries la couronne comtale. On sait par ailleurs que son successeur Maximilien ne fit guère de travaux dans le château, trop occupé à la guerre. Une date raisonnable pour la réalisation de ces vestiges devrait se situer entre 1531 et 1555, voire peut-être même entre 1532 et 1545.

Essai de reconstitution (fig. 13)

Les éléments en marbre blanc recueillis dans les fouilles du site castral de Boussu furent combinés aux décors conservés à Alost. Ils appartiennent tous à une structure cohérente selon les quatre criètres déjà énoncés (formes, matériaux, techniques et dimensions). Les indices recuellis sur le tailloir d'un piédestal permettent de confirmer la présence d'une structure surplombant une balustrade, très vraisemblablement une colonne. Les deux dés décorés de putti qui sont conservés à Alost finissaient une balustrade, tout comme ils le font aujourd'hui encore. Ils étaient situés à la limite d'un passage reliant deux espaces significatifs du château.

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Toutes ces parties disposées ensemble, une plinthe, des balustres, une rampe, un tailloir, des dés et des piédestaux coïncident intimement les uns aux autres. La restitution qui est proposée montre une balustrade largement ouverte, rythmée régulièrement par de nombreux balustres et surmontée d'une colonnade supportant un entablement.

Conclusion

Les rapprochements effectués entre les vestiges en marbre de Carrare retrouvés à Boussu et des décors complémentaires observés à Saint-Martin d’Alost ont servi de source pour proposer une restitution qui reflète l'hypothèse de la présence à Boussu d'une balustrade et d’une colonnade caractérisées par au moins une ouverture permettant la communication entre deux espaces différeciés du château de Renaissance de Boussu. Au départ de vestiges des sculptures ornementales retrouvés dans les fouilles archéologiques, il est désormais possible de confronter leurs données matérielles (dimensions, techniques, matériaux, ornements) à des décors éloignés auxquels un contexte est reconstituté, et d’attribuer ces décors à un atelier de sculpteurs ayant contribué à la construction et l'embellissement de l’ancien château Renaissance de Boussu. Dans un prochain article, je développerai pleinement l’ensemble des arguments qui permettent aujourd’hui d’affirmer que les rapprochements entre Boussu et Alost constituent le point de départ d'une nouvelle interprétation des décors conservés dans la ville carnavalesque. Les faisceaux d'indices et les recoupements multiples tendent à confirmer que ces décors furent à l'origine conçus pour le château Renaissance de Boussu.

Illustrations

Fig. 1, Balustre en double poire complet d'une balustrade en marbre de Carrare ( Pierre Anagnostopoulos)

Ce balustre remonté à partir de deux fragments jointifs retrouvés en fouille est l'un des seuls en marbre blanc à être entier. Il nous présente tout le développement d'un balustre d'une hauteur de 70 cm divisé en cinq parties, les listels aux extrémités, les deux panses galbées et un tore ou anneau central qui marque la transition entre les deux panses ou poires.

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Fig. 2, Vue actuelle des ruines et reconstructions du châtelet d'entrée du château Renaissance de Boussu ( Pierre Anagnostopoulos)

Sur cette photographie, on distingue le passage carrossable voûté, flanqué de niches et de tondo, décorés de motifs en pointe de diamant. À droite de l'entrée, le pavillon en brique et à pierres harpées a récemment été reconstruit pour servir d'écrin aux salles d'exposition du site archéologique.

Fig. 3, Plan des fouilles effectuées sur le site des anciens châteaux de Boussu, situation de 2003 ( SPW, plan aimablement transmis par Caroline Rossez)

Ce plan nous montre la division du site en secteur, tranchées et sondages, effectués depuis les années '90. Le secteur Z3, en particulier la tranchée T3, T1, T4 et T6 (2008), et S14 et S16 ont fourni le plus grand nombre de décors en marbre blanc comme les balustres et un dé d'escalier très décoré (2008).

Fig. 4, Découverte d'éléments en "marbre blanc" dans les fouilles du secteur Z3 durant l'été 1998 (SPW, cliché aimablement transmis par Caroline Rossez et informations complétées par Cécile Ansieau)

Plusieurs éléments de balustres en "marbre blanc" ont été retrouvés dans les remblais du château Renaissance. On distingue sur la photo une panse de balustre à double poire (inv. n° 435) et l'extrémité d'un balustre avec un tenon métallique (inv. n° 436)

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Fig. 5, Extrémité d'un balustre, inv. 323 ( asbl Gy Serai Boussu)

Ce fragment est des plus significatifs. Le listel est orné d'une frise d'oves allongés à l'intersection avec le corps du balustre. Le détail de cet élément sculpté correspond parfaitement aux exemples retrouvés sur les balustres engagés des clôtures de l'église Saint-Martin à Alost.

Fig. 6, Sélection d'éléments de balustres en double poire en marbre de Carrare, inv. 435, 436 ( Pierre Anagnostopoulos)

Ce sont ici des extrémités de balustres au nombre de cinq et une panse de balustre à double poire. Ces éléments d'un décor de prestige sont ternis par la poussière. Un dépoussiérage permettrait de rendre à ces objets leur teinte d'origine.

Fig. 7, Tailloir mouluré d'un piédestal ( Pierre Anagnostopoulos)

Par ses dimensions, ce tailloir s'accorde bien avec les rampes conservées à l'église Saint-Martin d'Alost. Les angles en trapèze qui caractérisent ses deux flancs sont nécessaires pour enchâsser le tailloir aux rampes de chaque côté de celui-ci. Les parties qui ne devaient pas être visibles n'ont pas été finies aussi précisément que les moulures. Le plat d'attente a été travaillé et strié à la pointe ou à la gradine.

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Fig. 8, Blason des seigneurs de Boussu sur un dé, église Saint-Martin d'Alost ( Pierre Anagnostopoulos)

Le blason caractéristique des seigneurs de Boussu occupe une grande partie de la surface du dé. Il est agrémenté d'une fleure sommitale, de rubans et d'un collier de la Toison d'or.

Fig. 9, Tableau comparatif des mesures des décors en marbre de Carrare ( Pierre Anagnostopoulos)

Tableau comparatif de quelques échantillons de mesures des décors en marbre de Carrare Objets/Lieux Boussu- site

archéologique du château renaissance

Alost- collégiale Saint-Martin

Dé (d'escalier) Ht : 0,70m, l. : 0,20m, prof. : 0,25m

Ht. : 0,705m, l. : 0,25m, prof. : 0,23m

Tailloir Ht. : 7,6 cm,

côtés: 52,5 x 52,5 cm

Néant

Balustre Ht. : 71cm Ht. : 70,5cm

Tête de balustre Diamètre: 11cm-11,8cm Diamètre: 11cm

Rampe l. d'après le tailloir : 35cm Ht.: 7,6 cm (tailloir correspondant)

l. : 35cm Ht.: 7,5 cm

Tenon Diamètre d'un tenon: 1,8 cm Diamètre d'un trou de tenon : 1,8 cm

L'ensemble des données relevées que ce soit sur le site de Boussu ou à Alost confirment une grande proximité dans les proportions de ces décors. Que ce soient les mesures des détails ou les mesures plus générales, elles constituent un indice important et un élément de preuve qui renforce la thèse d'une origine commune à tous ces décors.

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Fig. 10, Balustre engagé à un dé, église Saint-Martin d'Alost ( Pierre Anagnostopoulos)

On distingue sur ce cliché l'extrélité d'un balustre formé d'oves correspondant aux vestiges trouvés à Boussu (voir fig. 5). Une tête de bélier en vue frontale occupe une des faces du dé. Le vocabulaire ornemental et la technique mise en œuvre nous renvoient directement à la première moitié du XVIe siècle.

Fig. 11, Putto en relief inscrit dans un dé de balustrade ( Pierre Anagnostopoulos)

Ce putto est d'une très grande finesse d'exécution. De par sa position de profil, l'enfant nous offre l'ensemble des détails des chairs, du drapé et de la corne d'abondance. Les nuances très subtiles des carnations contrastent avec le traitement énergique de la corne d'abondance et les plis rapprochés du drapé.

Fig. 12, Coupes horizontales des deux figures de putti en relief des dés, église Saint-Martin d'Alost ( Pierre Anagnostopoulos)

Ces deux coupes nous renseignent sur le travail d'évidement de la pierre. Sur la coupe supérieure (voir fig. 11) la pierre a été faiblement évidée. Le volume saillant n'est pas non plus excessif. À l'inverse, le second putto fut traité par l'enlèvement d'une plus importante masse de pierre. Cette seconde figure est bien plus saillante que la première.

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Fig. 13, Reconstitution d'une balustrade et colonnade ( Pierre Anagnostopoulos)

Cette reconstitution provisoire se base sur les décors en marbre blanc retrouvés en fouilles à Boussu qui ont été associés à ceux observés dans l'église Saint-Martin d'Alost. La combinaison de ces éléments nous a permet de proposer un aperçu général d'une balustrade surmontée d'une colonnade monumentale.

Bibliographie

ANSIEAU, Cécile, "Boussu: le château", dans: Chroniques de l'archéologie wallonne, 3, 1995, p. 67. IDEM, "Boussu. Les fouilles du château", dans: Chroniques de l'archéologie wallonne, 4-5, 19996-1997, p. 45-46. ANSIEAU, Cécile, WILLEMS, Didier, "L'histoire "des" châteaux de Boussu à la lumière des sources iconographiques et archéologiques, dans: Sixième congrès de l'association des cercles francophones d'histoire et d'archéologie de Belgique, Congrès de Mons, organisé par les société d'histoire et d'archéologie de Mons, Saint-Ghislain et Soignies, Août 2000, p. 112-122. IDEM, Boussu. Le château des seigneurs, Dossier archéologique élaboré en vue de l'étude des marbres blancs sculptés découverts sur le site, SPW-DGO4, septembre 2013. CAPOUILLEZ, Marcel, « Boussu. Le châtelet d'entrée du château », dans: Jacques Deveseleer (dir.) Le patrimoine exceptionnel de Wallonie, DGATLP, Namur, 2004, p. 107-110. CHALLE, Sophie, "Boussu. Six siècles de vaisselles au château", dans: Chroniques de l'archéologie wallonne, 17, 2010, p. 77-79. DECART, Valérie, "Boussu. La chapelle et l'aile ouest de la résidence seigneuriale du château de Boussu. Campagne de fouille 2006", dans: Chroniques de l'archéologie wallonne, 15, 2008, p. 82-83. IDEM, "Boussu. La tour nord-est de la résidence seigneuriale du château et sondages dans la chapelle castrale", dans: Chroniques de l'archéologie wallonne, 16, 2009, p. 77-80 IDEM, "Boussu. L'aile est de la résidence seigneuriale du château de Boussu", dans: Chroniques de l'archéologie wallonne, 17, 2010, p. 75-77. DE JONGE, Krista (dir.), et al., Le château de Boussu, (Monuments et Sites, Études et Documents, 8), 1998, 207p. GUICHARDIN, Louis, Description de tout le Pais-Bas, 1641, p. 555. JACOBS, Alain, « Jacques Du Broeucq », dans: SAUR, Allgemeines Künstlerlexikon, band 30, dua-dunlap, Lepzig, 2001, p. 109-111. LECOCQ, Isabelle, et al., Jacques Du Broeucq de Mons (1505-1584). Maître artiste de l'empereur Charles Quint, cat. d'exp., Mons, juin-octobre 2005, 175p.

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LIMA, Gaspar Souza, « ‘Fare il grande’ nel piccolo: Michelangelo ed il balaustro rinascimentale », dans: Studi Romani, 2002, 1-2, p. 87-99. PÉRIER-D'IETEREN, Catheline, VANDEVIVERE, Ignace, Belgique Renaissance, Vokaer, Bruxelles, 1973. ROBIJNS, Luc, De Sint-Martinuskerk te Aalst, II. Kunstwerken (Band 1), (Inventaris van het kunstpatrimonium van Oost-Vlaanderen, XIV), Gent, 1980, p. 95-96.

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L'ermitage d'Edmond d'Hoffschmidt (1777-1861) à Auffe (Rochefort) Les premières fouilles : Le fournil.

Bruno Marée 1 Né à Namur en 1777, Edmond d'Hoffschmidt, aristocrate et officier de l'armée napoléonienne entre 1806 et 1809, fit bâtir et aménager, au début du XIXe siècle, sur les hauteurs calcaires du Bois Niau (commune de Rochefort, Province de Namur), à 2 km 400 du château familial de Resteigne (commune de Tellin, Province du Luxembourg), un certain nombre de bâtiments connus sous l'appellation d' « Ermitage ». C'est là qu'il séjournera en permanence de 1815 à 1830, choisissant ainsi de s'éloigner de la société des hommes pour partager son temps entre de paisibles activités de lecture, d'horticulture, de chasse et de philosophie. Sur le linteau de la porte d'entrée de son logis forestier, il fait graver la mention : « Ci-gît Edmond ». La tradition populaire et les écrits concernant ce personnage atypique nous décrivent un philanthrope, généreux, sensible aux conditions de vie de ses contemporains et aux beautés de la nature, mais aussi un homme cultivé aux idées larges, libre-penseur et ouvertement anti-clérical. De nombreuses anecdotes témoignent encore de son caractère enjoué, facétieux et même espiègle, malgré un statut incontesté de notable, puisqu'à la mort de son père, en 1830, il réintègrera son château de Resteigne et s'impliquera dans la vie politique du village dont il sera conseillé communal puis Bourgmestre jusqu'à sa mort, en 1861. Inhumé dans le cimetière de Resteigne, sa dalle funéraire porte la sobre épitaphe : « Il était l'ami des pauvres ». Quant à l'ermitage, qu'il entretint soigneusement et qu'il fréquenta régulièrement jusqu'à la fin de sa vie, les témoignages de l'époque évoquent le charme, la sérénité et le romantisme qui se dégagent de cet ensemble de constructions parfaitement conservé jusqu'en 1872 et devenu une destination de visite recommandée pour les touristes de passage dans la région des Grottes de Han. Pourtant, quelques années plus tard, les bâtiments sont dans un état de ruine avancé. En 1898, une expertise est réalisée dans le cadre du procès intenté par une petite-cousine d'Edmond d'Hoffschmidt, pour défaut d'entretien du site, à l'encontre des nouveaux propriétaires du château de Resteigne, signataires d'un bail emphytéotique de location de l'ermitage avec contrainte de le conserver en l'état. Les précieux témoignages recueillis à l'époque nous décrivent les différentes constructions initiées par l'ermite : un logis spacieux, un fournil et une vaste serre sont entourées d'une haute palissade de bois clôturant un terrain d'environ 27 ares. En dehors de ce grand jardin, à une cinquantaine de mètres de celui-ci, une tour d'observation de plus de 8 m d'élévation se dressait en bordure d'un abrupt rocheux. Sur la face apparente des strates de cet affleurement calcaire, de nombreuses citations littéraires soigneusement sélectionnées par Edmond d'Hoffschmidt ont été gravées par des artisans tailleurs de pierre de la région. Toutefois, les rares photographies réalisées lors de cette expertise ne nous montrent que des ruines, quelques murs dressés à ciel ouvert et des amoncellements de pierres dispersées sur l'ensemble du site. La destruction de l'ermitage étonne par sa rapidité, qui ne peut être imputée aux seuls effets de la nature. Au début du XXIe siècle, des trois bâtiments érigés dans l'enceinte de l'ermitage, ne demeurent observables que quelques tronçons de murs de faible élévation et l'ouverture voûtée de la cave du logis. Un abri de chasse, construit vers 1920 avec des matériaux prélevés des ruines les plus proches, dresse encore ses murs de pierre et induit en erreur les visiteurs de passage convaincus d'avoir affaire aux vestiges du logis de l'ermite. De la

1 Les Amis de l'Ermite de Resteigne – A.s.b.l.

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tour, sur les trois niveaux initiaux, il ne reste que la base et un passage souterrain inférieur, pour une élévation totale d'environ trois mètres. Fig. 1 Plan général du site de l'ermitage. 1. Rocher et textes gravés – 2. Tour « d'observation » - 3. Fournil – 4. Serre – 4b. Abri de chasse (construit vers 1920) – 5. Logis – 6. Palissade.

En 2009, informée du projet élaboré par la Commission Locale de Développement Rural de la commune de Rochefort et envisageant une « mise en valeur des ruines de l'ermitage », l'association des « Amis de l'Ermite de Resteigne » (A.s.b.l. dont les statuts ont été publiés dans le Moniteur belge du 21 mars 2003) s'est interrogée sur l'opportunité d'un tel projet et sur les éléments archéologiques à préserver ou à exploiter scientifiquement sur le site de l'ermitage. Plusieurs prospections de surface ont permis de localiser le tracé de la palissade de bois (dont il ne reste rien) et d'en dresser un plan exact (Voir Bibliographie). L'emplacement des bâtiments anciens a pu être déterminé plus ou moins précisément. Et une demande d'autorisation de fouilles a été introduite auprès du service Archéologie de la Région Wallonne avec la collaboration et sous la supervision de Christian Frébutte2, que nous remercions pour son aide, pour ses encouragements et pour son expertise professionnelle. La première phase des travaux a permis de repérer et de remettre à jour la base de l'ensemble des murs constituant le fournil. L'emprise totale à dégager, imposée par les dimensions du bâtiment et des structures rencontrées, et compte tenu d'un dégagement suffisant en périphérie, forme un quadrilatère de plus de 70 m². Toute cette surface a fait l'objet d'un décapage progressif avec mise sur plan et prise de niveau de tous les éléments importants rencontrés de la structure du bâti. L'ensemble des éléments mobiliers a été récolté, nettoyé, répertorié, décrit dans les notes journalières d'évolution des travaux et, pour les pièces principales, localisé sur plan. Un relevé photographique systématique de la progression du dégagement et des éléments observés rassemble plusieurs centaines d'images numériques précieusement conservées pour l'exploitation et la présentation des résultats. Le décapage a été réalisé jusqu'au niveau de la roche en place, soigneusement nettoyée, pour toutes les zones ne présentant pas une structure bâtie. 2 SPW, DGO4, Dir. Namur, Service de l'Archéologie.

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Enfin, deux sondages ont été effectués jusqu'au niveau de la roche en périphérie de la surface dégagée, l'un de 2 m² et l'autre de 3 m², afin d'obtenir des profils permettant de mieux visualiser la stratigraphie au pourtour du bâtiment. Présentant un plan général de forme plus ou moins carrée (530 X 495 cm), le fournil se situe exactement dans le prolongement de l'axe du chemin d'accès au site en venant de Resteigne. Cette localisation particulière laisse supposer qu'il s'agirait là du premier des trois bâtiments édifiés sur le site à l'initiative de l'ermite. La façade est orientée au Sud-Est, soit au soleil levant, et la porte d'entrée est marquée par une imposante pierre de seuil. Quelques pierres de taille de réemploi et des pierres brutes, plus ou moins plates, forment une terrasse dallée nettement délimitée sur toute la longueur de la façade du fournil et pour une largeur de 150 cm. Fig. 2 Plan schématique du fournil Rochefort – Auffe – Ermitage Edmond d'Hoffschmidt

Les fondations et la base des murs de façade et, partiellement, des pignons, étaient constitués de pierres calcaires d'une très faible élévation sur lesquelles étaient montés des murs en colombage et torchis. Deux petites fenêtres s'ouvraient en façade, de part et d'autre de la porte. Un toit de chaume couvrait probablement l'ensemble. La pièce du fournil était curieusement recoupée par un mur de refend de faible épaisseur, une cloison, délimitant, vers le Nord, une étroite pièce rectangulaire. Cette pièce était également directement accessible en venant de l'extérieur par une seconde porte localisée au centre du mur Nord-Est. Ce mur Nord-Est présente très nettement deux moitiés de factures très différentes, et donc deux phases de construction : la partie Est correspond à la description reprise ci-dessus ; la partie Nord présente un mur irrégulier de moellons calcaires dont la largeur varie entre 45 et 30 cm. Les deux tronçons de ce mur ne présentent pas un alignement parfait. À l'extérieur, les bases sommaires d'un appentis,

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dont la fonction n'a pas été clairement définie, et les traces d'un pavage rudimentaire ont été mis à jour. Le mur Nord-Ouest témoigne d'une toute autre nature et d'une toute autre qualité. C'est un mur épais (50 cm) constitué de gros blocs calcaires plus ou moins équarris. C'est le seul élément dont la partie superficielle des vestiges était encore observable avant le début des fouilles. Côté Nord, sa longueur dépasse de près d'un mètre les dimensions du fournil. À l'intérieur, ce mur était couvert d'un enduit à la chaux de quelques centimètres d'épaisseur. Le parement intérieur est interrompu sur une largeur de plus d'un mètre correspondant à l'emplacement ancien d'une large taque en fonte3 qui n'a pas été retrouvée. Enfin, à l'extérieur, contre la moitié Ouest de cet épais mur de pierres, a été adossé le four à pain, d'une emprise au sol de 190 cm X 190 cm et couvert d'un toit d'ardoises à deux pans. Le four proprement dit — gueule, voûte et sole — avait complètement disparu, mais le linteau métallique soutenant la petite voussure de briques de la gueule du four a été retrouvé. En outre, l'originalité de ce petit four à pain réside dans la présence d'un niveau inférieur à la sole : un minuscule réduit (environ 1 m²) au sol soigneusement pavé, accessible de l'extérieur par une petite porte située au Sud-Ouest. Ce petit réduit présentait un plafond en briques voûté et une hauteur maximale de 50 cm, sur les bords, et d'environ 70 cm, au centre. Enfin, l'ensemble des observations des éléments bâtis du fournil permet de distinguer au moins trois phases successives dans l'édification du bâtiment final. Ces différentes phases font encore l'objet d'analyses et seront décrites ultérieurement dans d'autres articles plus sur la chronologie de l'édification du fournil de l'ermitage. L'état actuel de la recherche permet toutefois de préciser que le bâtiment a fait office de logement ou d'abri initial et temporaire avant d'être transformé pour prendre la fonction de fournil lors de l'ajout du four à pain. Par la suite, le local ainsi formé sera divisé en deux pièces distinctes séparées par une cloison. La partie Ouest conservera la fonction de fournil et la partie Est servira peut-être de logement au garde particulier de l'ermite avec l'ouverture d'une porte extérieure d'accès dans le mur Nord-Est renforcé.

3 Cette taque armoriée aurait été transférée au château de Resteigne lors du démantèlement

des bâtiments de l'ermitage. (Adrien de Prémorel, La Lesse, fille d'Ardenne, Desclée De Brouwer, 1941, p. 24)

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Fig. 3 Vue générale du fournil de l'ermitage en fin de fouille.

À signaler encore, l'interprétation à faire de la roche en place dont la surface a subi un certain nombre d'aménagements. Parmi ceux-ci, on remarquera la présence d'un rectangle d'environ 50 cm sur 100 cm pour une profondeur moyenne de 5 cm, localisé au centre du bâtiment (Voir plan). L'affleurement rocheux dégagé par les travaux de terrassement est actuellement en cours d'étude grâce à l'obligeance d'une équipe professionnelle de géologues4. L'étude des éléments mobiliers récoltés est en cours. Elle nécessite des opérations de reconstitution, mais il est intéressant de dresser un premier inventaire sommaire et d'apporter les informations suivantes concernant ce matériel récolté dans la zone d'emprise des travaux :

1. Il est abondant : plusieurs dizaines de kilos de céramique, par exemple, pour une superficie aussi restreinte.

2. Il est très fragmenté : rares sont les tessons dépassant la taille de 7 à 8 cm. 3. Il était dispersé sur l'ensemble du site, principalement à l'extérieur du bâtiment du

fournil, et avec une concentration étonnante dans une zone de dimension très réduite (2 ou 3 m²), au Nord-Est du bâtiment, dans un secteur que nous avons dénommé le « dépotoir » (Voir plan schématique).

4. Il est principalement constitué de divers matériaux liés à la construction du bâtiment, d'une céramique abondante et variée, dont de la poterie de jardinage (qui nous rappelle la proximité de la serre et la passion d'Edmond d'Hoffschmidt pour l'horticulture et la botanique), mais aussi de la poterie de cuisine avec, par exemple, quelques beaux exemplaires d' « écrémeurs » et de « fait-tout » de cuisson des aliments. On signalera aussi quelques fragments d'une vaisselle beaucoup plus fine et souvent décorée (tasses et soucoupes en faïence, assiettes, ...). Une douzaine de fourneaux de pipes en terre cuite et des fragments de tuyaux, les pièces d'assemblage en brique réfractaire d'un (ou de deux) creuset(s) de poêle, du verre plat de vitre (en très grande quantité, provenant probablement de la verrière de la serre toute proche) de teintes et d'épaisseurs variables (parfois moins de 2 mm), du verre noir de bouteilles de facture très artisanale et de formes irrégulières, du métal (clous forgés, charnières, crochets de murs, linteau de la gueule du four à pain, feuillets de plomb d'étanchéisation de toiture, fragments d'outils ou de platines à tartes, éléments de plaques de poêle en fonte, ...)

4 Marie COEN-AUBERT, Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique, Département

Paléontologie, Invertébrés - Sabine BLOCKMANS et Virginie DUMOULIN, géologues cartographes (ULB), chargées de la révision des cartes géologiques de Belgique.

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complètent encore cet inventaire sommaire. Signalons enfin la découverte de deux petits fragments de silex, d'une pièce de monnaie d'origine allemande (10 pfennig, Deutsches Reich – 1938) et de quelques dents et ossements d'animaux.

Le dégagement et le nettoyage des structures bâties du fournil de l'ermitage apportent de nombreuses informations nouvelles sur les aménagements réalisés à l'initiative d'Edmond d'Hoffschmidt dans le Bois Niau. Ils contribuent à mieux définir le niveau de confort et les activités des occupants du site au début du XIXe siècle. Ils offrent un témoignage concret et émouvant de la vie quotidienne de l'ermite et de son entourage dans ce refuge forestier. Ils permettent de mieux comprendre les fonctions du bâtiment et le soin apporté à son édification. Ils révèlent aussi les différentes phases successives de la construction dont l'interprétation doit encore être détaillée. La fouille systématique du fournil apporte aussi un éclairage nouveau sur la rapidité avec laquelle le bâtiment a été détruit et nivelé. Cette rapidité ne peut s'expliquer par une simple dégradation naturelle de la construction soumise aux aléas du temps. Dès son abandon, vers 1872, le site a fait l'objet d'une destruction systématique. Au-delà d'un pillage ou d'un vandalisme, apparaît la probabilité d'un démantèlement volontaire qui trouve sa motivation évidente dans la récupération du mobilier encore utilisable et des matériaux de construction, mais peut-être aussi, pour certains contemporains de cette destruction, dans le souci plus ou moins conscient de faire disparaître les traces matérielles de la vie de cet aristocrate singulier, philosophe et libre-penseur. Les travaux de fouille récemment entrepris sur le logis de l'ermitage, en collaboration avec le Service Archéologie de la Province de Namur, contribueront sans doute à mieux cerner cette hypothèse. Bibliographie Jeanne MAQUET-TOMBU, L'Ermite de Resteigne, Edmond d'Hoffschmidt, Gembloux, J.Duculot, 1967 (Cercle Culturel et Historique de Rochefort, Monographie n° 16). Edmond D'HOFFSCHMIDT DE RESTEIGNE, Correspondance (1808-1861), édition critique et annotée par Pierre Jodogne, Bruxelles, Académie Royale de Belgique, 2005. Pierre JODOGNE, Le procès de l'ermitage (1896-1902), Documents et témoignages, Tellin, « Les Amis de l'Ermite de Resteigne », 2008 (Cahiers de l'ermitage, n° 3). Roland et Bruno MARÉE, « La palissade de l'ermitage », L'ermitage, Bulletin de l'A.s.b.l. « Les Amis de l'Ermite de Resteigne », n° 9, 2011, pp. 37-44. Bruno MARÉE, « Les vestiges du fournil de l'ermitage », L'ermitage, Bulletin de l'A.s.b.l. « Les Amis de l'Ermite de Resteigne », n° 10, 2012, pp. 5-12.

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Premiers résultats archéomagnétiques des structures brûlées découvertes lors des fouilles d’un champ d’urnes à

Oupeye/Hermalle-sous-Argenteau.

Souad ECH-CHAKROUNI1, Jozef HUS1, Jean-Philippe MARCHAL2

1. Centre de Physique du Globe de l’IRM 2. SPW, DGO4, Dir. Liège 1, Service de l’Archéologie

Suite au projet Trilogiport sur le territoire d’Oupeye (Hermalle-sous-Argenteau, province de Liège), dans la plaine alluviale de la Meuse, une évaluation archéologique suivie de fouilles préventives ont été entreprises depuis le début 2010 aux lieux-dits « Le Potay » et « Au Buisson » par le Service de l’Archéologie de la Direction extérieure de Liège 1, du Service public de Wallonie (Marchal & Toussaint, 2012). Une fouille systématique a résulté en la découverte d’une vaste nécropole à incinération de type « champ d’urnes » avec une mise au jour de 158 tombes et 17 aires brûlées (Marchal et al., 2012 ; Marchal et al., 2013a, b ; van der Sloot et al., 2013). Etant donné que la partie orientale de la nécropole a disparu dans d’anciens travaux de gravières, seules ses limites au Nord-Ouest, à l’Ouest et au Sud ont pu être précisées. Plusieurs aires brûlées se distribuent en bordure de la nécropole à proximité des tombes et une seule recoupe une sépulture. Il n’est cependant pas possible d’établir avec certitude une relation spatio-temporelle entre les aires brûlées et les sépultures et fosses sépulcrales de la nécropole. Vu l’absence d’objets et d’artéfacts dans les aires brûlées permettant d’établir une chronologie et donc éventuellement une relation chronologique entre les aires brûlées avec la nécropole, des prélèvements d’échantillons orientés (au total 251 échantillons) ont été faits durant les mois de mai à fin septembre 2012 dans les 8 aires brûlées, les mieux conservées, en vue de datations archéomagnétiques. Cette vaste campagne de prélèvements a été organisée dans le cadre d’une convention entre le Centre de Physique du Globe de l’IRM et la DGO4-SPW. Les aires brûlées échantillonnées se ressemblent fortement. Elles sont de forme ovale ou elliptique avec un grand axe variant entre 115 et 140cm et un petit axe entre 80 et 110cm. Elles ont toutes une paroi dont la partie conservée est verticale ou légèrement évasée et interrompue sur un des longs côtés, ménageant une ouverture vers une fosse de rejet. En général, les parois étaient mal conservées et fortement bioturbées et la hauteur brûlée encore visible variait dans chaque structure sur son périmètre entre 0 et au maximum 20cm. L’épaisseur brûlée de la paroi variait entre environ 0,5 et 3cm. Le fond était généralement mieux conservé et brûlé sur une épaisseur d’environ 3,5cm, avec une croûte dure brun rouge. Il n’y a ni piédestal, pilier ou des traces d’une sole surélevée (raised oven floor). Malgré que la fonction exacte des aires brûlées reste indéterminée, la présence d’une paroi interrompue vers une fosse de rejets contenant du charbon de bois et la croûte dure bien cuite du fond, suggèrent qu’il s’agisse de fours. Dans l’hypothèse d’une relation directe entre certains fours et la nécropole, une investigation archéomagnétique est très précieuse car

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les données de référence du champ magnétique terrestre en Europe pour cette époque sont peu nombreuses. L’investigation archéomagnétique des 8 fours n’est qu’à son début: les échantillons de quatre fours ont été préparés pour les mesures et nous présentons ici comme exemple les résultats du four F232 situé à l’extrémité Ouest de la zone fouillée. Les directions individuelles de l’aimantation rémanente caractéristique des échantillons de ce four sont très bien groupées et montrent que le champ magnétique terrestre a été fidèlement enregistré pendant la cuisson. Pour les datations des fours, nous nous sommes référés aux courbes standards de la variation séculaire de la déclinaison et de l’inclinaison du champ géomagnétique pendant les trois derniers millénaires pour la France (Gallet et al. 2002, Lanos, 2004). A cause de la récurrence de la direction du champ, trois intervalles d’âges possibles à un niveau de probabilité de 95% ont été obtenus pour le four F232 : [-444 ; -223] à 23,6%, [605 ; 804] à 62,3%, [1629 ; 1696] à 9,1%. Cinq datations C14 ont récemment été faites sur un échantillonnage provenant de 3 autres fours F222, F136 et F245 par la Rijksuniversiteit Groningen. En prenant les deux valeurs extrêmes pour l’ensemble des résultats C14, les dates varient entre 573 et 855 A.D. Un des intervalles d’âges archéomagnétiques possibles obtenus pour le four F232 est compris dans cet intervalle. Dans ce cas, la date archéomagnétique est de 707 [-88, +81] A.D. et la dernière mise à feu aurait eu lieu à l’époque Mérovingienne. La combinaison des datations archéomagnétiques et C14 permettra non seulement d’établir un cadre chronologique des fours du site mais contribuera sensiblement à une meilleure connaissance du champ géomagnétique pour la période concernée. Elle améliora ainsi les courbes de référence de la variation séculaire de la direction du champ dans nos régions ainsi que les modèles pour l’Europe qui sont appliqués pour les datations archéomagnétiques. Bibliographie GALLET Y., GENEVEY A. & LE GOFF M., 2002. Three millennia of directional variations of the Earth’s magnetic field in western Europe as revealed by archaeological artefacts. Phys. EarthPlanet. Inter. 131, p.81–89. LANOS Ph., 2004. Bayesian inference of calibration curves: application to archaeomagnetism, in Tools for Constructing Chronologies: Crossing Disciplinary Boundaries. Lecture Notes in Statistics. 177, p. 43-82, In: Buck, C., Millard, A. (Eds.), Springer-Verlag, London. MARCHAL J.-P. & TOUSSAINT M., 201. Oupeye/Hermalle-sous-Argenteau :sépulture protohistorique à incinération sur le site de Trilogiport, Chronique de l’Archéologie wallonne, 19, p. 134-135. MARCHAL J.-P, COLLETTE O., GOFFIOUL C., NEURAY B., PIRSON S., SPAGNA P., TOUSSAINT M., VAN DER SLOOT P. & VERSTRAELEN N., 2012. Fouille de prévention d’un champ

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d’urnes à Hermalle-sous-Argenteau (Oupeye, province de Liège) : note préliminaire, Lunula, XX, p. 65-69.

MARCHAL J.-P, COLLETTE O., GOFFIOUL C., NEURAY B., PIRSON S., SPAGNA P., TOUSSAINT M., VAN DER SLOOT P. & VERSTRAELEN N., 2013a. Fouille de prévention d’un champ d’urnes à Hermalle-sous-Argenteau (Oupeye, province de Liège) : note préliminaire, Chronique de l’Archéologie wallonne, 20, p. 145-147.

MARCHAL J-P., GODEFROID A., GOFFIOUL C., NEURAY B., TOUSSAINT M., VAN DER SLOOT P., VERSTRAELEN N. & YERNAUX G., 2013b Oupeye/Hermalle-sous-Argenteau : le champ d’urnes du Bronze final, dernière campagne de prévention et fouille en laboratoire, Chronique de l’Archéologie wallonne (sous presse). VAN DER SLOOT P., COURT-PICON M., GOFFETTE Q. & SPAGNA P., 2013. Oupeye/Hermalle-sous-Argenteau : évaluation archéologique et étude géologique du lieu-dit « Au Buisson », Chronique de l’Archéologie wallonne, 20, p. 200-204.

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Archéologie de la chaux et des mortiers en Wallonie : Résultats et perspectives

Marie Demelenne,

Musée royal de Mariemont

Partant du constat que les enseignements à tirer des mortiers et la chaux historiques sont parfois sous-utilisés par les archéologues de terrain, et du fait qu’un accroissement des connaissances à leur sujet permettrait une conservation –restauration du patrimoine historique avec des matériaux d’avantage compatibles et durables, nous avons soutenu, en juin 2013, une thèse de doctorat à l’Université libre de Bruxelles, sous la co-direction des Professeurs Alain Dierkens et Michel de Waha1.

Notre recherche adopte une double démarche expérimentale.

En premier lieu, un protocole de caractérisation original a été créé, ainsi qu’une base de données évolutive des mortiers et enduits historiques en Wallonie comprenant vingt-cinq sites et pus de 600 échantillons. Les collectes sur le terrain ont été réalisées avec l’aimable autorisation des autorités de la DGO4 (SPW) et avec la collaboration de nombreux collègues archéologues2.

Le protocole de caractérisation s’est attaché à utiliser à la fois des méthodes connues et réputées éprouvées3, comme la macroscopie et la pétrochimie (en étroite collaboration avec le Pr. M.-P. Delplancke de l’Ecole polytechnique de l’ULB, l’Institut royal du patrimoine artistique (KIK-IRPA, Roald Hayen, sous la direction d’Hilde de Clercq) et l’Institut scientifique des Services publics (Issep, le géologue D. Bossiroy)). Un volet original a été également été intégré au sein de ce protocole, consacré à la caractérisation des propriétés physiques et mécaniques des matériaux, développé en partenariat avec la Faculté polytechnique de l’Université de Mons (Pr. L. Van Parys et Dr. Ir. F. Dagrain). Quatre sites majeurs ont été choisis dans la base de données : la ville romaine de Merbes-le-Château (Erquelinnes)4, les

1 M. DEMELENNE, Brûler de caillou. Histoire et archéologie de la chaux et des mortiers en Wallonie: de la villa de Merbes au Palais de Mariemont , Thèse de Doctorat en Histoire, Art et Archéologie, sous la direction des Professeurs A. Dierkens et M. de Waha, soutenue à l’Université libre de Bruxelles le 21 juin 2013 (inédit). 2 Qu’il nous soit permis de les en remercier chaleureusement. 3 A .COUTELAS, Le mortier de chaux, Paris, 2009. G. MERTENS, K. VAN BALEN (sup.), J. ELSEN (sup.), Characterisation of historical mortars and mineralogical study of the physico-chemical reactions on the pozzolan-lime binder interface, 2009. 4 N. AUTHOM et N. PARIDAENS, Merbes-le-Château/ Labuissière et Erquelinnes/Solre-sur-Sambre : la villa gallo-romaine du « Champ de Saint-Eloi ». Bilan de la première campagne de fouilles, Chronique de l’Archéologie wallonne, 15, Namur, 2008, pp.44-45. N. AUTHOM et N. PARIDAENS, Merbes-le-Château/ Labuissière : la villa gallo-romaine du « Champ de Saint-Eloi ». Bilan des deux premières campagnes de fouilles (2006-2007), Chronique de l’Archéologie wallonne, 16, Namur, 2009, pp.42-47. N. AUTHOM et N. PARIDAENS, La villa gallo-romaine du « Champ de Saint-Eloi » à Merbes-le-Château. Troisième campagne de fouilles (2009), Journée d’archéologie romaine- Romeinendag 2010, Louvain-la-Neuve 24.04.2010, UCL, pp.41-45.

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édifices religieux du sous-sol de la Grand-place de Nivelles5, la fortification carolingienne de Pont-de-Bonne (Modave)6 et le Palais de Charles de Lorraine à Mariemont (Morlanwelz)7. Ces sites sont représentatifs d’époques, terroirs et types d’occupation différents.

Les résultats obtenus par les différentes méthodes ont été comparés et confrontés entre eux, afin d’évaluer leur pertinence en fonction des questions posées.

Une première histoire du matériau en Wallonie a ainsi été jalonnée tout en contribuant à la compréhension et à l’interprétation des sites majeurs. D’un point de vue méthodologique, un protocole minimal destiné à l’archéologie et un autre, complémentaire, destiné à documenter les actions de conservation –restauration ont été décrits, et les ressources nécessaires pour les mettre en œuvre évaluées.

En second lieu, nous nous sommes attachée à documenter le processus de fabrication de la chaux, en recoupant différentes sources (textuelles, iconographiques, résultats de fouilles et observations de terrain, artisanat contemporain, expérimentations) afin de préparer un cycle d’expérimentation archéologique de cinq fours à chaux. Ces structures ont été reconstituées sur deux sites historiques de la chaufournerie wallonne : le site des Fours de l’Almanach à

N. AUTHOM et N. PARIDAENS, Merbes-le-Château/ Labuissière : la villa gallo-romaine du « Champ de Saint-Eloi ». Troisième campagne de fouilles (2009), Chronique de l’Archéologie wallonne, 18, Namur, 2011, pp.57-61. N. PARIDAENS et al., Une cachette d’objets de valeur des années 260 après J.C. dans une villa de la cité des Nerviens (Merbes-le-Château, Belgique), Gallia, 67-2, Paris, 2010, pp.209-253. 5 O. COLLETTE et al., Nivelles. Grand-Place. Premiers constats d’un suivi archéologique en cours…, Archaeologia Mediaevalis, 33, 13 mars 2010. O. COLLETTE et al., Nivelles/Nivelles : apports des premières interventions archéologiques menées sur la Grand-Place, Chronique de l’Archéologie wallonne, 18, 2011, pp.37-39. A. DIERKENS, Nivelles, in H. BECK, D. GEUENICH, H. STEUER (eds), Reallexikon des germanischen Altertumskunde. Zweite Auflage, XXI, Berlin-New York, 2002, pp.227-231. A. DIERKENS, Notes biographiques sur saint Amand, abbé d’Elnone et éphémère évêque de Maastricht ( peu après 676), in E. BOZOKI (ed.), Saints d’Aquitaine. Missionnaires et pèlerins du Haut Moyen Age, Rennes, 2010, pp.63-80. M.-L. VAN HOVE et al., Nivelles : l’histoire de l’abbaye revue par le sous-sol de la Grand-Place, La Lettre du Patrimoine. Les Nouvelles de l’archéologie, 17, 2010, p.20. 6 E. DELYE (dir.), Pont-de-Bonne. Fouille programmée de la fortification de Pont-de-Bonne (Modave). Rapport de la campagne de fouilles 2003-2004, Amay, 2004, inédit, 9 pages. E. DELYE, Modave/Modave : fouille dans l’éperon barré au lieu-dit « Rocher du Vieux Château » à Pont-de-Bonne, Chronique de l’Archéologie wallonne, 13, Namur, 2006, pp.111-113. E. DELYE, Modave/Modave : un murus gallicus en territoire Condruze à Pont-de-Bonne, Chronique de l’Archéologie wallonne, 14, Namur, 2007, pp.106-107. E. DELYE, Modave, Pont-de-Bonne. Les fortifications du « Rocher du Vieux-Château », Monument et sites classés par Arrêté royal du 29 mars 1976, V. DEJARDIN et J. MAQUET (dir.), Le patrimoine militaire de Wallonie, Namur, 2007, pp. 196-199. E. DELYE, Modave/Pont-de-Bonne. Poursuite de la fouille du murus gallicus, Chronique de l’Archéologie wallonne, 15, Namur, 2008. E. DELYE et A. SCHAUS, La porte du murus gallicus de Pont-de-Bonne (Modave, Prov. De Liège, Belgique), Lunula. Archaeologia protohistorica, XX, 2012, pp.179-187. 7 M. DEMELENNE et G. DOCQUIER, Morlanwelz/Morlanwelz- Mariemont : évaluation du potentiel archéologique d’après les sources iconographiques et documentaires, Chronique de l’Archéologie wallonne, 20, Namur, 20, pp.123-126.

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Calonne (Antoing, Hainaut) et la villa romaine de Malagne (Rochefort, Province de Namur), à proximité immédiate des carrières de pierre de Jemelle (Groupe Lhoist). Enregistrées et instrumentées, nos expérimentations ont permis d’évaluer les quantités de combustibles (houille, bois, charbon de bois) nécessaires pour calciner deux types de pierre calcaire. Ce cycle a permis d’approcher in vivo le savoir-faire technique et d’évaluer les besoins en ressources (durée des aménagements, matériaux, personnel) indispensables pour produire la chaux. Ces résultats ouvrent la voie à de nouvelles manières d’appréhender le chantier de construction au sein de l’environnement naturel et anthropique (communautés et bassins culturels et techniques, modes de transmission des savoir-faire, rapports de force et de dépendance entre maîtres d’ouvrage et propriétaires fonciers, …).

D’un point de vue méthodologique, l’observation d’autres expérimentations et la conduite de notre propre cycle expérimental ont été utilisées également au bénéfice d’une réflexion épistémologique et pratique, dont les résultats sont traduits dans une fiche d’analyse et de préparation d’une expérimentation archéologique rigoureusement menée.

En conclusion, cette thèse permet de reconsidérer le statut des mortiers et de la chaux historiques en Wallonie. Porteurs de nombreuses informations recherchées par l’archéologue, comme le degré d’appropriation de savoir-faire au sein d’une chaîne opératoire technique complexe, les fonctions et technologies de maçonneries, l’environnement naturel et anthropique, ils constituent des biens archéologiques à part entière et doivent être étudiés suivant un protocole qui est maintenant clairement défini. Les perspectives pour l’avenir seront de diffuser ce protocole afin qu’il soit utilisé sur le terrain. Dans le même temps, nous poursuivrons les recherches, notamment en collaborant avec nos collègues qui progressent dans l’interprétation des sites et en confrontant leurs résultats aux nôtres, dans le but de préciser et affiner ceux-ci.

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Les campements militaires : sur la trace des conflits armés Marceline DENIS et Michel SIEBRAND Depuis l'Antiquité et jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale, la Wallonie a été une terre de batailles entre armées régulières ou bandes armées. Sa situation stratégique au cœur de l'Europe a entrainé de fréquents passages de troupes ainsi que de nombreux et récurrents sièges et saccages de places fortifiées ou d'habitats plus modestes. L’archéologie s’est peu penchée sur les traces laissées par ces confrontations militaires, et si elle l'a fait, elle s'est souvent cantonnée à étudier les fortifications, traces évidentes de ces périodes troublées. Les raisons de cette lacune sont multiples : occupation difficile à identifier, vestiges méconnus des chercheurs, voire même un certain désintérêt pour ce genre de sujet. Toutefois, depuis peu les découvertes se multiplient en Wallonie. Tout récemment, ce sont deux lieux de campements militaires ou bivouacs fréquentés fréquemment entre le XVe et le XVIIIe siècle qui ont été découverts à Frameries et Bouge lors de fouilles préventives menées à l'emplacement de futurs lotissements. De par leur nature éphémère et sommaire, ces campements n'ont laissé que trop peu de vestiges : en majorité des restes de feux de camps, des foyers de cuisines, des aménagements (banquettes et foyers) réalisés sous les tentes, des fossés de délimitation, etc. Le matériel qui accompagnait ces installations n’en est pas moins évocateur : balles de mousquets, boulet en fer, silex à fusils mais aussi, plus simplement, des objets du quotidien des militaires : chopes en grès, cruches, casseroles, pipes en terre cuite, outils, assiettes, cuillers, clous, planches en bois pour alimenter les feux, ... Du point de vue archéologique, ce sujet reste encore largement inexploité et de nombreuses questions demeurent sans réponse par manque de points de comparaison. Toutefois, suite à la découverte et à l'interprétation des sites de Frameries et de Bouges et sur base des critères qui ont permis leur identification, plusieurs sites fouillés anciennement ont pu être réinterprétés comme lieux de campements. Il faut espérer que dans le futur proche, les découvertes concernant les campements et le quotidien des conflits armés se multiplient lors de nouvelles fouilles préventives en périphérie des villes anciennes et à proximité d’anciens champs de bataille connus.  

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Balexandre.chevalier@

naturalscien

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stud

ent.uclouvain.be

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Christiane

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re@ho

tmail.com

Mon

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me201

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tmail.com

Mon

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jeanph

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[email protected]

Mon

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[email protected]

Madam

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Madam

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berangere@

villers.be

Madam

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phil.masy@

teledisnet.be

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phil.masy@

teledisnet.be

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sert@ho

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@spw.wallonie.be

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eSPW ‐ DGO4

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[email protected]

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brigitte.ne

[email protected]

Madam

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Madam

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Madam

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cortigosa@

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d.pacyna@gm

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Pierre

SPW ‐ DGO4

pierre.paque

[email protected]

Mon

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ULB

[email protected]

Mon

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Madam

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[email protected]

Mon

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fabien

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[email protected]

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stud

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Madam

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[email protected]

Madam

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Joëlle

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joelle.petit@

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Madam

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Page 79: Téléchargez les actes du colloque au format PDF

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Grégory

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UCL

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/325

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jeanluc.charlier@

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ULB

[email protected]

Madam

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n Arché

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Madam

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poes‐piette@

gmail.com

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spw.wallonie.be

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[email protected]

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jean.plumier@

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[email protected]

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spw.wallonie.be

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.rosart@

gmail.com

Madam

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[email protected]

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spw.wallonie.be

Madam

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[email protected]

Madam

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Madam

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[email protected]

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spw.wallonie.be

Madam

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[email protected]

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[email protected]

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Madam

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Miche

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perm

[email protected]

Madam

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UCL

amelie.vallee@

uclouvain.be

Madam

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muriel.van.buylaere@

skynet.be

Madam

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spw.wallonie.be

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évole

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hotm

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spw.wallonie.be

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spw.wallonie.be

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olivier.vrielynck@

spw.wallonie.be

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[email protected]

Madam

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Madam

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Mon

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SPW

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[email protected]

Madam

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Madam

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