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26 - Du Côté de La Communauté d’agglomération de Saint-Omer D epuis janvier 2010, la Communauté d’Agglomération de Saint-Omer accompagne vos projets de créa- tion/reprise d’entreprise grâce à CitésLab.Vous avez un projet de création d’entreprise, vous habitez le territoire de la CASO ou souhaitez y créer votre activité... Vous aimeriez être conforté dans votre idée, être accompagné dans vos démarches de créateur, venez rencon- trer Valérie HAEGMAN.Valérie, chef de projet CitésLab, vous accueille et vous informe sur les différentes étapes de la création et de la reprise d’entreprise et vous orientera vers les services d’accompagnement existants. Ce service de proximité Gratuit est à votre disposition. Valérie vous aide à concrétiser et faire grandir votre idée. Elle vous informe sur les étapes de la création, les aides et les appuis et vous orientera vers les partenaires pour le montage de votre projet. Envie de créer votre activité ou reprendre une entreprise... ... et si on en parlait ? Valérie HAEGMAN, chef de projet CitésLab vous accueille du lundi au vendredi - soit à la Communauté d’Agglomération de Saint- Omer, 2 rue Albert Camus à Longuenesse, - soit dans votre commune (permanence en mairie, centre social...) Tél : 03.21.93.14.44 Portable: 06.16.89.42.40 Courriel : [email protected] Madame Odile DELAUTEL Tendance Nature - Fleuriste. 82 rue Principale, 62910 Moringhem 03.21.95.14.32 Valérie Haegman : Pouvez-vous nous présenter briè- vement votre parcours avant la création ? Odile Delautel : J’ai été pendant 17 ans, technicienne de laboratoire, mais mes parents étaient fleuristes et j’ai souvent envisagé de faire autre chose, voire de suivre leurs traces. Je connaissais les contraintes du métier, à savoir travailler fêtes et dimanches c’est pourquoi je ne voulais pas être loin de ma famille. Dans le cadre d’une reconver- sion professionnelle, j’ai pu bénéficier d’une formation sur l’art floral dans le but d’ouvrir ma propre boutique. VH : Concrètement à quelle période avez-vous démarré votre activité ? OD : Ça fait maintenant 2 ans 1⁄2 que j’ai crée mon ac- tivité. J’ai tout d’abord testé mon projet parle biais de la couveuse, dispositif qui permet de vérifier la viabilité de l’entreprise. J’y suis restée 3 mois puis je me suis installée chez moi, en tant qu’autoentrepreneur. VH : Pourquoi avoir choisi de vous installer chez vous ? OD : J’avais envie de travailler chez moi, avoir les enfants pas loin et surtout partager avec eux quelque chose et aussi avec les gens. J’ai donc eu envie de créer mon atelier ici, chez moi dans mon garage à Moringhem. VH : Créer un commerce en milieu rural, n’est-ce pas trop contraignant ? OD : Cela demande beaucoup plus d’énergie et de temps pour se faire connaître. Mais c’était mon choix dès le départ. VH : Quel a été le rôle du service CitésLab dans votre projet ? OD : Lorsque j’ai réfléchi à l’évolution de l’activité, je me suis tournée vers vous, notamment pour connaître les aides dont je pouvais bénéficier et en particulier les aides relevant du FISAC (Fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce). VH : Plus précisément, pouvez vous me parler de votre activité? OD : en plus de la boutique où l’on trouve tout type de composition florale pour le particulier, j’offre des presta- tions aux professionnels pour décorer les halls d’accueil, ... j’interviens pour tout type de manifestations, mariage, sé- minaire, salon, ... Enfin, je propose des ateliers de compo- sition florale pour les adultes, les enfants et « intergéné- rationnel» grands-parents/petits enfants, soit ici à l’atelier, soit dans des associations, ou encore chez les particuliers qui le souhaitent. Les thèmes des ateliers varient en fonc- tion des saisons et évènements de l’année. Par ailleurs, j’ai créé un blog où vous pouvez retrouver mes créations et les programmes des ateliers : www.tendancenature.over-blog.com VH : Quels sont vos futurs projets? OD : Au cours du premier trimestre 2012, je vais quitter mon garage pour une boutique plus accueillante et adap- tée que nous construisons sur une parcelle jouxtant la maison. Cela me permettra de rester près de ma famille tout en ayant un véritable espace dédié à l’activité florale. VH : Pour conclure, avez-vous quelque chose à ajouter ? OD : Je ne regrette pas de m’être lancée dans cette aven- ture. Je tiens à remercier ma famille, mon mari qui m’a toujours soutenu et aidé dans ce beau projet, ainsi que mes filles qui sont toujours présentes pour m’aider à la maison et qui partage de temps à autre la vie de l’atelier. Elles viennent parfois avec moi chez les fournisseurs et lors des expositions.

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Du Côté de La Communauté d’agglomération de Saint-Omer

Depuis janvier 2010, la Communauté d’Agglomération de Saint-Omer accompagne vos projets de créa-tion/reprise d’entreprise grâce à CitésLab. Vous avez un projet de création d’entreprise, vous habitez le territoire de la CASO ou souhaitez y créer votre activité...

Vous aimeriez être conforté dans votre idée, être accompagné dans vos démarches de créateur, venez rencon-trer Valérie HAEGMAN. Valérie, chef de projet CitésLab, vous accueille et vous informe sur les différentes étapes de la création et de la reprise d’entreprise et vous orientera vers les services d’accompagnement existants. Ce service de proximité Gratuit est à votre disposition. Valérie vous aide à concrétiser et faire grandir votre idée. Elle vous informe sur les étapes de la création, les aides et les appuis et vous orientera vers les partenaires pour le montage de votre projet.

Envie de créer votre activité ou reprendre une entreprise...... et si on en parlait ?

Valérie HAEGMAN, chef de projet CitésLabvous accueille du lundi au vendredi - soit à la Communauté d’Agglomération de Saint-Omer, 2 rue Albert Camus à Longuenesse, - soit dans votre commune (permanence en mairie, centre social...)Tél : 03.21.93.14.44Portable: 06.16.89.42.40Courriel : [email protected]

Madame Odile DELAUTEL Tendance Nature - Fleuriste.82 rue Principale, 62910 Moringhem 03.21.95.14.32

Valérie Haegman : Pouvez-vous nous présenter briè-vement votre parcours avant la création ?Odile Delautel : J’ai été pendant 17 ans, technicienne de laboratoire, mais mes parents étaient fleuristes et j’ai souvent envisagé de faire autre chose, voire de suivre leurs traces. Je connaissais les contraintes du métier, à savoir travailler fêtes et dimanches c’est pourquoi je ne voulais pas être loin de ma famille. Dans le cadre d’une reconver-sion professionnelle, j’ai pu bénéficier d’une formation sur l’art floral dans le but d’ouvrir ma propre boutique.VH : Concrètement à quelle période avez-vous démarré votre activité ?OD : Ça fait maintenant 2 ans 1⁄2 que j’ai crée mon ac-tivité. J’ai tout d’abord testé mon projet parle biais de la couveuse, dispositif qui permet de vérifier la viabilité de l’entreprise. J’y suis restée 3 mois puis je me suis installée

chez moi, en tant qu’autoentrepreneur.VH : Pourquoi avoir choisi de vous installer chez vous ?OD : J’avais envie de travailler chez moi, avoir les enfants pas loin et surtout partager avec eux quelque chose et aussi avec les gens. J’ai donc eu envie de créer mon atelier ici, chez moi dans mon garage à Moringhem.VH : Créer un commerce en milieu rural, n’est-ce pas trop contraignant ?OD : Cela demande beaucoup plus d’énergie et de temps pour se faire connaître. Mais c’était mon choix dès le départ.VH : Quel a été le rôle du service CitésLab dans votre projet ?OD : Lorsque j’ai réfléchi à l’évolution de l’activité, je me suis tournée vers vous, notamment pour connaître les aides dont je pouvais bénéficier et en particulier les aides relevant du FISAC (Fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce).VH : Plus précisément, pouvez vous me parler de votre activité?OD : en plus de la boutique où l’on trouve tout type de composition florale pour le particulier, j’offre des presta-tions aux professionnels pour décorer les halls d’accueil, ... j’interviens pour tout type de manifestations, mariage, sé-minaire, salon, ... Enfin, je propose des ateliers de compo-sition florale pour les adultes, les enfants et « intergéné-rationnel» grands-parents/petits enfants, soit ici à l’atelier, soit dans des associations, ou encore chez les particuliers qui le souhaitent. Les thèmes des ateliers varient en fonc-tion des saisons et évènements de l’année. Par ailleurs, j’ai créé un blog où vous pouvez retrouver mes créations et les programmes des ateliers :www.tendancenature.over-blog.comVH : Quels sont vos futurs projets?OD : Au cours du premier trimestre 2012, je vais quitter mon garage pour une boutique plus accueillante et adap-tée que nous construisons sur une parcelle jouxtant la maison. Cela me permettra de rester près de ma famille tout en ayant un véritable espace dédié à l’activité florale. VH : Pour conclure, avez-vous quelque chose à ajouter ?OD : Je ne regrette pas de m’être lancée dans cette aven-ture. Je tiens à remercier ma famille, mon mari qui m’a toujours soutenu et aidé dans ce beau projet, ainsi que mes filles qui sont toujours présentes pour m’aider à la maison et qui partage de temps à autre la vie de l’atelier. Elles viennent parfois avec moi chez les fournisseurs et lors des expositions.

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Côte d’Opale Magazine - 27

Les créateurs vous parlent de leur parcours

Monsieur François GAY Saint-OmerAgence de services à la personne.3 place Foch, 62500 Saint-Omer 03.21.11.22.62

Valérie Haegman : Pouvez-vous me parler de votre parcours professionnel an-térieur ? François Gay : J’ai 28 ans. A la base, j’ai un BAC STI génie mécanique, mais il ya avait un monde qui m’intéressait, c’était le sport alors j’ai fait une licence STAPS pour être professeur de sport. En parallèle comme j’étais également attiré par le monde de la police, j’ai passé le concours de gardien de la paix. Mon souhait étant à terme de devenir professeur de sport pour les fonctionnaires qui sont en école de police. Je suis resté 3 ans à Paris. Et puis en fait, quand j’étais encore étudiant j’avais envie de créer mon entreprise, de trouver une branche intéressante où je pouvais dévelop-per une activité près de chez moi et créer de l’emploi.VH : Vous avez toujours eu cette fibre ?FG : Oui, j’ai toujours voulu créer mon entreprise et travailler pour moi. J’ai fait la rencontre d’une personne qui avait créé son entreprise « Junior/Senior » sur Dunkerque. De fil en aiguille, nous avons parlé de son projet, les mois avançaient, j’ai découvert son activité au sein de son agence.Ce domaine d’activité m’intéressait, j’ai constaté qu’il y avait du potentiel. Je me suis dit c’est ma chance ou jamais.VH : Vous avez quitté la police ?FG : Non, j’ai donc fait une demande de mise en disponibilité pour une durée de 3 ans, parce que je ne peux pas savoir à l’avance, si la société va fonctionner ou pas.Je pourrais renouveler ma disponibilité si l’activité fonctionne par contre en cas de problème je pourrai réintégrer les services de police. C’est un gros avantage, puisqu’en étant fonctionnaire, j’ai cette possibilité là. Je me suis lancé, mon ami m’a aidé, je me suis rapproché de la franchise Junior/sénior, j’ai découvert le fonctionnement, l’organigramme et je me suis rendu au Havre, au siège social. Ils m’ont expliqué leur fonctionne-ment, comment ils transmettaient leur savoir faire. Ensuite je me suis rapproché des organismes au niveau local et j’ai eu vos coordonnées par le biais du centre social d’Arques.VH : C’est à partir de ce moment là que nous avons travaillé ensemble.FG : Effectivement, à partir de ce moment, les premières démarches de création ont commencé avec vous et en lien avec la franchise.VH : Nous pouvons dire que l’aide de la franchise était de vous accom-pagner dans le développement du concept que vous vouliez mettre en place. Et au niveau local, j’ai pu vous apporter de l’aide quant aux démar-ches de création et aux aides financières que vous pouviez avoir.FG : Tout ce qui était les prêts que je pouvais avoir, les plateformes exis-tantes sur le territoire qui peuvent aider à la création. C’était une belle complémentarité avec la franchise. VH : A quelle date avez-vous créée ?FG : j’ai démarré le 1er juin 2011.VH : Pouvez-vous nous présenter votre activité ?FG : Junior/senior est une activité de service à domicile et de service à la personne. Ce sont deux activités. L’agence est implantée sur Saint-Omer mais intervient aussi sur Calais et Boulogne sur Mer.Dans cadre du service à domicile, je peux proposer des prestations de ménage à domicile avec des aides ménagères, le jardinage, le bricolage, ... aide à l’entretien courant de la maison.En ce qui concerne le service à la personne, il s’agit par exemple de la garde d’enfant à domicile, l’assistance aux personnes âgées et aux per-sonnes présentant un handicap dans le cadre d’une volonté de maintien à domicile de personnes dépendantes. VH : Votre entreprise est à la fois vecteur de création d’emploi et vous répondez en même temps aux besoins des clients.

FG : Tout à fait, par exemple un couple qui travaille et qui à des enfants va peut-être, être en recherche de temps libre, et va faire appel à mes services pour des prestations de ménage, de jardinage,... Ou ils peuvent avoir besoin d’une garde d’enfants à domicile. Ce sont vraiment des besoins. Nous avons un panel d’interventions.VH : Parce que vous créez de l’emploi par le biais du recrutement des personnes qui vont intervenir chez ces clients. Il est impor-tant de signaler également que votre fran-chise offre des avantages aux particuliers.FG : En effet, la société Junior/Senior gère toutes les formalités administratives et gère les employés, les contrats de travail, ...Junior/Senior met en relation les employés avec les

clients. Pour ces prestations, les clients ayant une activité professionnelle, peuvent bénéficier d’un crédit d’impôts de 50% du montant total de la facture annuelle.VH : Après ces quelques mois de fonctionnement, quels sont les pre-miers retours ?FG : En juillet et août, je me suis fait connaître. Sur septembre et octobre, je suis déjà arrivé au seuil de rentabilité. Il faut savoir que pour le mo-ment, je ne me prends pas de salaire.Pour les services à domicile et la garde d’enfants de plus de 3ans, j’ai l’agrément simple mais aujourd’hui, je suis en attente des agréments pour ce qu’on appelle les « publics fragile », « garde d’enfants de moins de 3 ans » et les « personnes âgées » et en « situation de handicap ».VH : c’est un agrément qui très lourd à monter avec le respect des 52 points obligatoires.FG : Je n’ai pas précisé que j’ai la possibilité de monter les dossiers APAH ou EPCH, en lien avec les personnes de la famille, pour simplifier toutes les formalités administratives aux clients.VH : Vous disiez au début de notre entretien que vous aviez toujours voulu créer votre entreprise, qu’est-ce que vous en pensez aujourd’hui, même si vous n’avez que 4 mois de recul ?FG : Personnellement, je suis content. Je travaille pour moi-même et j’ai la possibilité de transmettre ma philosophie à mes employés. Je me suis toujours dit : il vaut mieux créer et échouer ; parce qu’on apprend toujours de ses échecs, que de ne pas le faire et regretter par la suite. Je suis donc heureux de l’avoir fait, les circonstances de la vie m’ont permis de monter ce grand projet, maintenant il faut faire tout ce qu’il faut pour faire grandir l’entreprise. Si c’était à refaire, je le referais de suite. Le tout c’est de trouver les bonnes personnes, pouvoir s’appuyer dessus, ne pas trop réfléchir, ne pas se mettre de pression inutile, se dire simplement qu’il faut tout faire pour réussir et ne pas avoir de regret.Tout est fait pour réussir : Le fait d’avoir un bon emplacement, de faire des démarches de communications, de se rapprocher des organismes, de ne pas compter ses heures, d’aller chez les clients directement. Au quo-tidien, je fais ce qu’il faut pour faire grandir la société. Je pense que c’est une entreprise qui a un avenir prometteur et je pense être sur la bonne voie. Ma famille et mes amis m’ont toujours poussé et j’ai la chance d’avoir une « bouée de sauvetage », je peux retrouver mon emploi de fonctionnaire de police si besoin.Les organismes locaux m’ont accompagné, la franchise m’a beaucoup aidé, j’avais tous les ingrédients pour réussir.VH : Il faut souligner le soutien de votre famille, de votre épouse... C’était important parce que vous aviez la sécurité de l’emploi.FG : On en a discuté beaucoup, on avait une vie aisée, des projets, ... Je me devais d’en parler avec mon épouse, parce que ce projet demande des concessions. Mais nous nous sommes dit que cela valait le coup et que j’aurai la fierté de dire que j’ai réussi. Par rapport à mes enfants, c’est la chose la plus importante, réussir ma vie, leur transmettre cette volonté. Mes parents étaient ouvriers, ils m’ont transmis des valeurs. Aujourd’hui j’ai 16 employés à gérer, je me dois d’être respectueux, ils m’apportent beaucoup et je leur apporte aussi, c’est un rapport gagnant-gagnant.

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Du Côté de La Communauté d’agglomération de Saint-Omer

Mathieu DUBOIS – Art & Maisons - Entreprise de Bâtiment, spécialiste du béton imprimé - 30 plateau des Bruyères62219 [email protected] – 06.78.78.60.41

Valérie Haegman : Pouvez-vous nous présenter brièvement votre parcours avant la création ?Mathieu Dubois : « j’ai suivi une formation en BAC STI génie mécanique mais je pense que je n’été pas fait pour les études. Mon père, à l’époque chef d’entre-prise dans le bâtiment, m’a immédiatement demandé de choisir entre l’école et le chantier.Le choix était évident, je l’ai suivi.J’ai commencé en tant que manœuvre maçon, métier difficile, j’ai donc voulu rapidement évoluer. J’ai ensuite occupé le poste de maçon pendant 8 ans pour ensuite passer chef d’équipe puis conducteur de travaux pen-dant 4 ans. Depuis 2009, je prévoyais de créer mon en-treprise. J’aurais pu reprendre celle de mon père mais je voulais quelque chose de plus petit, de plus artisanal avec seulement quelques salariés. Ce que je voulais, c’était pouvoir être tous les jours sur les chantiers avec « les gars » et effectuer un travail de qualité. »VH : Concrètement à quelle période Art & Maisons a vu le jour ?MD : J’ai démarré officiellement le 10 janvier 2011.VH : Vous avez, bien sûr, créé votre emploi au démar-rage mais aussi celui de deux salariés.MD : En effet, aujourd’hui, nous sommes trois depuis le 1er mars, moi-même et deux salariés en CDI.VH : Quelles ont été vos démarches pour faire abou-tir votre projet?MD : Le dispositif CitésLab que vous animez, m’a beaucoup apporté. Lorsque l’on a l’idée de créer son entreprise, on ne s’est pas trop ce que l’on doit faire, qui on doit aller voir, quels dossiers sont à monter. On est complètement dans le vague. Notre métier, on le connaît mais après pour tout ce qui concerne les démarches administratives, c’est plus compliqué. Ce qui a de bien, c’est que vous avez pris le temps né-cessaire pour expliquer les démarches, travailler avec moi le projet et remédier à toutes les difficultés ren-

contrées. VH : Nous avons pu travailler ensemble les différen-tes phases de la création d’entreprise et j’ai pu vous orienter vers la structure d’accompagnement la plus adéquate pour votre projet. Nous avons également étudié les aides auxquelles vous pouviez prétendre. Après quelques mois d’activités est-il évident de ver-ser un salaire à vos 2 employés et vous rémunérer également?MD : Je souhaiterais préciser que durant la première année, je ne prends pas de salaire, puisque j’ai deman-dé la capitalisation de mes droits au chômage. C’est un bon système, parce que cela permet de faire démarrer son entreprise sans trop tirer sur la corde la première année et de pouvoir assurer le versement des salaires de mes deux salariés.VH : Quelles sont donc vos spécialités ?MD : Construction de maison individuelle, ma société réalise les prestations suivantes : maçonnerie, char-pente, couverture, assainissement et béton imprimé pour tout ce qui est terrasse et chemin d’accès. Pour le béton imprimé, on fait parti d’un réseau créé par HOLCIM BETON. Nous ne sommes pas nombreux à proposer ce produit et je considère que c’est un plus pour la société. Ca fait 15 ans que je suis dans cons-truction de maison individuelle, mais j’ai une affection particulière pour le béton imprimé.Afin de concevoir une maison de A à Z et de réaliser un travail de qualité, je travaille avec un réseau d’ar-tisans avec lequel mon père travaillait déjà. Je coor-donne l’ensemble du chantier, je gère les plannings d’intervention des différents corps de métier, ... pour faciliter la tâche au client. J’interviens également dans la rénovation de maison.VH : Quel est votre périmètre d’intervention?MD : J’interviens principalement sur l’Audomarois, la Flandre et le littoral.VH : Pour conclure, que souhaitez-vous ajouter?MD : J’ai bien démarré, heureusement que mon père était du milieu parce qu’au moment où l’on veut se lancer on est un peu seul. Il est nécessaire de se faire accompagner dans les démarches et de se renseigner sur les dispositifs qui existent.

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Messieurs Jean-Paul De Sousa et Dominique Lenglet - Commerce ambulant fruits et légumesMarchés de St-Omer, Wizernes, Lumbres...

Valérie Haegman : Comment est née l’idée de créer votre ac-tivité ?Jean-Paul De Sousa et Dominique Lenglet : Nous étions tous deux salariés d’Arc International et nous nous connaissions depuis plusieurs années. Chacun de notre côté, nous souhaitions créer notre activité depuis quelques années.Dominique Lenglet : Je savais que Monsieur et Madame Faviers recherchaient un repreneur pour une affaire. A savoir, un commerce de fruits et lé-gumes sur les marchés audomarois. Ils m’avaient prévenu qu’il fallait être deux pour assumer cette charge de travail, la gestion des stocks, l’organisa-tion, l’installation sur les marchés, .... J’ai immédiate-ment investi cette perspective ; la difficulté était de trouver une deuxième personne, un associé. J’en ai discuté autour de moi, avec des copains, des amis, quand j’en ai parlé à Jean-Paul, cela a été comme une évidence.VH : Quelles ont été vos démarches ?JP De S/ DL : Dans un premier temps nous avons rencontré Monsieur et Madame Faviers afin de recueillir un maxi-mum d’informations sur leur commerce : la clientèle, la qualité des produits, les approvisionnements, le matériel utilisé... Ils nous ont parlés avec passion de leurs 40 années d’expériences. Tout ça, a con-firmé nos motivations, notre envie d’aller plus loin. Dans un deuxiè-me temps nous avons étudié leurs bilans et nos possibilitésEnfin, conscients de la concrétisation possible de cette aventure nous nous sommes dirigés vers vous. Vous nous avez alors aiguillés sur l’ensemble des aides possibles, sur les démarches administratives et sur les interlocuteurs à rencontrer. Avec votre aide nous avons construit un rétro planning afin d’orga-niser étape par étape la création de notre entreprise. A partir de là tout s’est enchaîné. Nous avons démissionné fin mars puis le pro-

cessus s’est enclenché. Nous avons bénéficié d’un accompagnement de la CCI, d’un prêt d’honneur ALAI (Aa LYS Audomarois Initiative) et de la capitalisation de nos droits chômage. Enfin Arc International a pris en charge diverses formations (permis PL et SPL ainsi qu’une formation web master).VH : avez-vous bénéficié d’un accompagne-ment de la part des cédants ?JP DE S/ DL : Oui bien sûr, cela nous a permis d’apprendre plus rapidement le métier dans sa globalité. Monsieur et Madame Fa-viers ont toujours privilégié la qualité des produits proposés, ils nous ont aidés d’avril à juin 2011 notamment pour passer le relais avec la clientèle, ils nous ont accompagnés aux M.i.N (Marché d’intérêt

national). Ce passage de témoin a permis à tous de rester dans une véritable relation de confiance. D’autre part, nous avons fait le choix de travailler avec des producteurs locaux afin de présenter à nos clients de véritables produits du terroir. VH : Vous succédez donc à Monsieur et Madame Faviers, quels sont les marchés où nous pouvons vous trouver ?JP De S/ DL : Nous sommes présents sur les marchés de Lumbres – le vendredi, Saint-Omer - le samedi, de Wizernes - le dimanche et depuis le mois de septembre, vous pouvez également nous trouver sur le marché d’Ardres chaque jeudi ma-tin. Cet été, nous avons recruté une personne en

contrat à durée déterminée pour satisfaire au mieux notre clientèle.Dans ce projet, nous souhaitions mettre à profit nos propres valeurs et poursuivre celles de Monsieur et Madame Faviers, à savoir : la vraie communication, les rapports humains, la qualité des produits et services, ... pour nous, c’est chose faite aujourd’hui VH : Et si c’était à refaire ?JP DE S/ DL : Après 6 mois d’activité, si c’était à refaire, on re-commencerait. Le métier est certes physique, mais la satisfaction qu’on en retire et plus que positive. C’est une question de volonté et d’organisation. Pour cela nous nous sommes répartis les rôles et nous n’hésitons pas à discuter pour qu’il n’y ait pas de mal entendu. C’est même primordial quand nous sommes deux à la tête d’une entreprise.

Côte d’Opale Magazine - 29

Les créateurs vous parlent de leur parcours