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ÉTAIENT PRÉSENTS

M. RUBICHON, directeur général délégué, président du CE (excusé)

Mme

BENET, directrice des Ressources humaines

Mme

LEMOINE, chef du département DRHR

M. BRAULT, DRHR

Mme

GONZALEZ, DRHR

INVITÉS

M. COUTURIER, Intervenant point 3

Mme

BALDI, DRH, Intervenante point 3

M. IDIER, Intervenant point 3

MEMBRES DU CE MEMBRES DU CE

SPE/CGT SICTAM/CGT

Mme

BIOTA M. MICHAUD (excusé)

M. VALLALTA M. VIDY

M. CLAUZARD (excusé) M. PAPAUX

M. NAMIGANDET M. BERTONE

M. BUATOIS

M. RAMBOER

Mme

TOURNEUR (excusée)

M. GUARINO

M. DANGE (excusé)

M. ELKETRANI

MEMBRES DU CE MEMBRES DU CE

CFE/CGC FO

M. CUVILLIER (excusé) Mme

MARTIN

Mme

CHOLLET-CHOURAQUI M. FERNANDES (excusé)

Mme

ARRIEU (excusée) M. CRIQUET (excusé)

M. MUNOZ M. BROWN

Mme

LAPIERRE

M. DUTHILLEUL

Mlle

DELBÈGUE

MEMBRES DU CE MEMBRES DU CE

CFTC UNSA/SAPAP M. HUBERT (excusé) M. POVEDA

M. DESVAUX (excusé) M. DARRAS

M. BOUCHIKHI

M. RIFFET (excusé)

MEMBRES DU CE

CFDT M. SALVANES

Mlle

KOUIDRI (excusée)

Mme

LAINE

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REPRÉSENTANTS SYNDICAUX

M. BACQUET (excusé) CFE/CGC

Mme ROLLY CFTC

Mme

MARCHAND (excusée) FO

M. BLONDEAU Sictam/CGT et Spe/CGT

M. DUBUISSON (excusé) UNSA/SAPAP

M. TOURRET UNSA/SAPAP

M. LAMBOROT CFDT

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Aéroports de Paris Comité d’entreprise

Paris, le 18 novembre 2010

Mme

MARTIN (FO).- J’aurais une question diverse à ajouter à l’ordre du jour : cela concerne la mise en place de l’espace réservé pour les salariés d’Aéroports de Paris sur le site du comité d’entreprise pour répondre à notre obligation, au regard du règlement intérieur, de communiquer le compte-rendu de la séance plénière. Nous avons de petites complications informatiques qui semblent être une problématique liée à Aéroports de Paris et à la politique de la DSI. On aimerait évoquer cela pour voir comment avancer assez rapidement.

POINT 1 : APPROBATION DES PROCÈS-VERBAUX Nº 26 ET

27

En l’absence d’observations, les procès-verbaux sont approuvés.

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POINT 2 : INFORMATION ET CONSULTATION SUR LE

PROJET DE CONVENTION TRIENNALE ENTRE LE COMITÉ

D’ENTREPRISE ET AÉROPORTS DE PARIS

M. BRAULT.- Le principe de la présentation n’est pas de revenir en détail sur l’ensemble des éléments qui composent la convention triennale. Naturellement, on peut répondre à toutes les questions qu’il peut y avoir sur les différents points. Il s’agit d’abord de resituer l’esprit dans lequel on a abordé cette négociation avec le comité d’entreprise. On souhaitait à la fois clarifier et simplifier les processus qui étaient inscrits dans la convention précédente, mais surtout dans le sens de la clarification. Beaucoup de choses étaient évoquées, mais souvent c’étaient des choses rattachées à un historique sans que ce soit forcément clair pour les personnes qui n’avaient pas cet historique. C’est mon regard extérieur qui a souligné qu’il fallait que n’importe qui puisse prendre connaissance des dispositions de la convention sans qu’il ait d’ambiguïté sur les règles qui doivent s’appliquer. C’est aussi la simplification dans les processus de gestion et les processus administratifs que ce soit, pour l’entreprise ou pour le comité d’entreprise, avec toujours deux principes très forts : la plus grande clarté et la plus grande transparence dans l’ensemble des règles et c’étaient des souhaits qui étaient complètement partagés entre le comité d’entreprise et nous.

Ensuite, le comité d’entreprise a souhaité que l’on maintienne une spécificité très claire et un cas particulier pour ce qui est de l’activité de restauration gérée par le comité d’entreprise au bénéfice principal des salariés d’Aéroports de Paris. C’est quelque chose qui a bien été réservé de façon spécifique dans la convention et que l’on rajoute et précise bien un certain nombre de principes forts. Dans ses principes forts, il y a cet attachement de la direction au fait de privilégier le recours à la restauration collective gérée par le comité d’entreprise pour les salariés quelle que soit l’évolution de la situation qu’il peut y avoir, en fonction des différents sites qui pourraient être ouverts à l’avenir ou des regroupements qu’il pourrait y avoir dans l’entreprise ; avec une volonté forte de dialogue avec le comité d’entreprise pour pouvoir toujours améliorer et développer le niveau de cette activité. Je crois que ce sont les principes qui nous ont guidés dans la rédaction de cette convention. Je ne vais pas rentrer dans le détail, si vous souhaitez que l’on précise certains aspects, on pourra le faire à la demande.

M. VIDY (Sictam/CGT).- On ne va pas revenir sur ce qui a été évoqué par M. BRAULT. Historiquement, la convention a un but : avoir une vue globale de ce que la direction prend en charge pour ce qui est du comité d’entreprise et de ses activités. La convention a deux budgets essentiels : les activités sociales et de restauration, plus un budget-plan triennal en direction du sport. Il y a quelques années, on avait eu un débat sur un éventuel détournement de ces fonds en direction d’autres activités. Comme il est acté dans la convention – ça l’était auparavant aussi – ce budget est bien identifié et il est consommé à la demande du comité d’entreprise en direction des activités sportives. C’est donc la direction qui débloque les fonds en fonction des besoins. On n’a pas cette subvention dans nos budgets.

Je rappelle aussi que l’origine de la convention était au moment où le CE avait décidé de reprendre la gestion des restaurants. Au tout début, c’était géré par ce que l’on appelle « des

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marchands de soupe ». Les élus de l’époque avaient émis le souhait de reprendre la restauration en gestion, ce qui avait conduit à cette mise en place de convention. Le sens de cette convention définissait que la restauration gérée par le CE en lien avec Aéroports de Paris ne devait pas coûter un seul centime aux activités sociales, en sachant que la restauration est liée normalement aux activités sociales.

Dans cette nouvelle convention, on a essayé de simplifier de parts et d’autres : un certain nombre de choses n’étaient plus d’actualité, il fallait les retirer et il fallait remettre en avant d’autres choses. On sait que l’entreprise change avec la diminution des effectifs et donc cette diminution d’effectif peut avoir à terme une incidence sur l’activité de restauration telle qu’elle est gérée aujourd’hui. Entre le comité d’entreprise et la direction, on a convenu d’avoir un seuil, c’est-à-dire un nombre de repas qui est de 840 000. Cela permet aussi de définir un nombre de postes de salariés pour les restaurants, c’est-à-dire une garantie pour l’activité de restauration. Comme on le sait tous pour ceux qui étaient là à l’époque, il y a eu la fermeture de la piste. C’est le choix de la direction, malgré la convention, il a fallu qu’il y ait des négociations entre les élus de l’époque et la direction pour trouver un accord sur la fermeture de la piste et les incidences que cela avait sur le personnel. Les choses avaient été faites de bonnes manières en son temps. Ce sont des choses, pour le secrétariat, qui nous semblaient importantes de garantir et de pérenniser avec la volonté de s’orienter en priorité en direction des salariés d’Aéroports de Paris pour accéder à la restauration qui est gérée par le CE. Ce sont des axes qui nous semblaient importants et forts. C’est ce qui apparaît aujourd’hui dans la convention et qui l’était peut-être un peu moins à la lecture de l’ancienne. En ce qui nous concerne, on a eu quelques réunions. Pour tout vous dire, elles n’ont jamais été compliquées, il y a eu des échanges, c’est normal cela fait partie d’une négociation : dans une convention, il y a aussi des positions entre la direction et nos souhaits. En tout état de cause, des réunions ont eu lieu en bonne intelligence et cela a permis aujourd’hui que l’on ait cette convention en l’état qui nous semble être un bon compromis, puisqu’une convention est aussi un compromis de part et d’autre. En ce qui nous concerne, on y est favorable puisqu’elle va nous permettre, en tout cas à la prochaine mandature, sur les trois ans à venir, de travailler avec une base qui est clairement définie et qui permettra une compréhension plus facile pour tous.

Mme

BENET. - Avant les questions, lors d’une ultime relecture, on s’est aperçu d’une petite erreur dans le projet.

Mme

LEMOINE.- Page 3, on parle de prévention des couvertures complémentaires santé, en fait il y a eu un mauvais copier-coller. Le point 1.6.2 était censé remplacer le 1.6.1. En effet, si vous vous souvenez bien, quand on a mis en place le système de complémentaire santé obligatoire, l’entreprise a dit qu’elle prenait à sa charge sous forme de rente-retraite la prise en charge du système des retraités groupe fermé. Dans la version définitive qui sera portée à la signature, le point 1.6.1 sera retiré puisque c’est le 1.6.2 qui régit les relations.

Mme

BENET. - Pour conforter ce que disait Antoine BRAULT et M. VIDY, je voudrais dire que quand je suis arrivée, j’ai eu beaucoup de mal à comprendre comment fonctionnait le découpage de l’ensemble des œuvres sociales. Avec le travail qui a été fait, cela me paraît de nature à donner une très bonne visibilité, une très bonne transparence sur le sujet.

M. POVEDA (UNSA/SAPAP).- En premier lieu, j’aurais une question par rapport à la subvention qui sera versée en une seule fois : est-ce que c’était déjà ainsi sur les précédentes conventions ? Parce que pour nous, cela va dans le bon sens. Il serait aussi judicieux de faire la même chose pour les organisations syndicales représentatives – c’est juste pour le placer. J’ai quelques questions de compréhension, mathématique ou économique, sur le versement de l’allocation

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restaurants : c’est 0,79 € démultiplié par quoi ? C’est 840 000, d’accord. Et le versement de la rémunération, c’est 840 000 multipliés par quoi ?

Par rapport à la rénovation et modernisation des installations existantes, il y a un budget de 460 000 €, vous avez donc ciblé la rénovation de certains sites. Concernant le tennis à Roissy, est-ce que quelque chose sera fait ? Sur la prime de septembre, est-ce qu’elle est versée uniquement au restaurant ? Sur le versement des allocations pour les retraités, comment est fait le calcul et quel est le montant ? Effectivement, cette convention permet d’avoir 159 postes, est-ce que ce sont des postes à plein temps ? Équivalent plein temps, donc ces postes sont pérennes c’est-à-dire que la direction ne va plus chipoter sur tel ou tel poste, donc c’est clair que c’est pérenne. Est-ce que c’est pérenne même si le nombre de repas diminue ? S’il n’y a plus les 840 000 repas, est-ce qu’il y aura toujours ces 159 postes ?

M. VIDY (Sictam/CGT).- Sur le plan triennal, je laisserai Pascal PAPAUX qui est le délégataire aux sports pour expliquer le mécanisme. Pour rappel, ce budget était déjà dans les anciennes conventions, c’est exactement le même, il est sur trois ans.

Sur la question de la prime de septembre, elle est versée effectivement à l’ensemble des salariés du comité d’entreprise. À l’origine, pour la prise en charge des salariés des restaurants, la direction avait accepté le principe – cela avait été un peu compliqué dans ma propre organisation syndicale puisque le signataire était de mon organisation syndicale. Il avait fallu mettre en place la prime d’intéressement au CE. Après des négociations avec les instances représentatives des personnels du comité d’entreprise, on a convenu de la mise en place d’une prime de septembre. Elle est intitulée « prime de septembre » parce qu’elle est versée en septembre. En accord avec la direction, on a convenu de maintenir ce qu’on nous versait dans le cadre de la prime d’intéressement sous cette forme de prime, qui correspond à 90 640 €.

Sur la question de l’emploi par rapport au nombre de repas, effectivement, à la base, ce sont 840 000 repas qui sont pris comme référence. Ces 840 000 repas sont pour l’année 2010. Effectivement, il y a une clause dans la convention, mais elle existait aussi à l’époque, qui est une clause de « revoyure » si jamais le nombre de repas venait à diminuer de façon importante afin que l’on se remette autour d’une table et qu’on en discute. On ne va pas reparler de 20 000 repas puisque 20 000 sur une année ne représentent rien. Après, ce sera dans le cadre de la clause de « revoyure » que l’on engagera la réflexion ou que les prochains engageront la réflexion sur le maintien des effectifs et sur les incidences que cela pourrait avoir.

M. PAPAUX (Sictam/CGT).- Concernant la question sur le terrain de tennis, c’est réglé : on a été alerté plusieurs fois. On a rencontré de nombreuses difficultés sur les terrains de tennis. L’intervention de la DH et de M. RUBICHON a été utile dans la réfection de la bulle, sinon aujourd’hui je crois que l’on serait encore sans tennis. C’est à la charge de l’immobilier des propriétaires, tout a été fait. Ensuite, il y a eu un souci avec le sol, il y a eu des dégradations avec les machines élévatrices sur les deux pistes de tennis. Cela a été réparé par des professionnels du tennis. Pour autant, il y a eu plusieurs demandes. Je voudrais lancer un petit message aux organisations syndicales : n’intervenez pas dans tous les sens, passez par les bons canaux, cela permettra de gagner du temps et tout le monde sera satisfait parce que c’est l’intérêt de tout le monde que les installations fonctionnent correctement, que ce soient les salariés ou la direction, et on évite de casser les pieds à tout le monde. Il y a eu beaucoup de messages. On a fait venir un expert de la Fédération Française de Tennis. Ils ont fait une expertise du sol pour savoir s’ils pouvaient jouer en compétition, tout est fait. Sur les tennis, on a fait une proposition à IMO de prendre une partie de la vétusté en charge sur le budget du comité d’entreprise – on ne sait pas encore comment on

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va l’imputer – et pour une autre partie IMO serait d’accord de mettre un reliquat de travaux pour refaire une peinture totale sur les deux courts de tennis.

Ensuite, concernant le plan triennal, cela fait deux mandats qu’on l’a remis au goût du jour. On en a profité pour maintenir l’ensemble des installations, les rénover, les entretenir et proposer d’autres choses dans le cadre de la politique du secrétariat, pas seulement sur le plan sportif, mais également sur le caractère social. On essaye de mêler la partie culturelle dans les enceintes sportives également. Qu’il y a une nouvelle orientation puisqu’il y a une forte demande de la part des différents services d’Aéroports de Paris, que ce soit sur Roissy ou Orly, de disposer des installations pour faire des barbecues de services et autres. On a tenu compte de ces demandes, on a fait modifier et évoluer ces installations pour que les services qui veulent faire leur barbecue puissent le faire. Les salariés sont aussi demandeurs. Maintenant, des endroits seront dédiés pour ce genre de choses dès septembre. D’ailleurs, on en a parlé à la direction pour la mise en place d’un INFODIF pour informer. Cela passera par les restaurants du comité d’entreprise puisque c’est lié avec la convention dans le cadre de prestations supplémentaires des restaurants d’entreprise. Concernant les installations, s’il y a une salle de réception qui est en train de se terminer sur Roissy avec une arrière-cuisine pour recevoir des camions frigos, pour déposer et pouvoir mettre en place des buffets afin que l’on soit dans les normes.

La dernière partie du plan triennal, sur Roissy, on aura deux installations, il n’y aura plus d’écart entre les deux plates-formes : les deux complexes sportifs sont au même niveau de qualité d’entretien et autres. La dernière partie des travaux interviendra sur la salle du dojo à Mitry-Mory, la fin des travaux est prévue pour décembre. On gère au mieux, on optimise les installations. On a tenu compte des différentes remarques qui ont eu lieu dans cette même salle où la direction nous a demandé de bonifier l’image d’Aéroports de Paris avec les communes avoisinantes. C’est chose faite puisqu’on les a sollicitées par le passé, et aujourd’hui la mairie de Mitry-Mory vient de nous solliciter pour utiliser la salle de formation professionnelle des salariés du comité entreprise. On est dans le cadre des échanges et tout est clair. Voilà comment on a utilisé brièvement le plan triennal toujours dans la même logique : chaque fois qu’il y a des projets, on présente les projets et la direction les valide, c’est contrôlé. C’est eux qui ont l’argent, c’est pour ça que l’on est gentil.

M. POVEDA (UNSA/SAPAP).- Il y a quelque chose que je ne comprends pas concernant les loyers : vous dites que c’est gratuit et ils sont remboursés alors je ne comprends pas. Est-ce que cela veut dire que le CE paie à IMO et que vous remboursez le CE ?

Mme

LEMOINE.- C’est plutôt l’inverse. De façon à ce qu’il n’y ait pas de problématique de sortie de trésorerie pour le comité d’entreprise, le CE n’avance pas l’argent à IMO. Le CE est facturé par IMO et nous versons une subvention au CE pour qu’il puisse payer les loyers.

M. POVEDA (UNSA/SAPAP).- Pourquoi est-on obligé de perdre de l’argent, alors qu’il serait simple de dire que c’est gratuit, que l’on ne fait pas de factures ?

Mme

LEMOINE.- C’est juste un problème de fonctionnement et de comptabilité interne au niveau d’Aéroports de Paris, de montant de facturation et de TVA aussi. Le fait de travailler de cette façon-là avec IMO, permet de bénéficier d’une TVA minorée, alors que si on était passé par des conventions entre IMO et le CE, le montant des loyers aurait été plus élevé. IMO, compte tenu de l’organisation de l’entreprise, aurait été obligé de facturer au tarif externe au comité d’entreprise qui est une entité propre, et non une unité d’Aéroports de Paris. Grâce à cette convention, on a trouvé un système plus simple que le système actuel puisque le CE nous produira les factures d’IMO justifiant le niveau de subvention.

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M. BERTONE (Sictam/CGT).- Puisque l’on parle de l’allocation des restaurants, c’est un sujet que l’on aborde un peu chaque année, ce n’est pas dans la convention, mais c’est la problématique de la restauration sur les plates-formes notamment sur CDG. Je pense qu’il faudra que l’on ait une réflexion sur ce sujet. Je ne veux pas être trop long aujourd’hui parce que ce n’est pas le sujet, mais je pense qu’il faudra faire des réunions sur ce sujet pour améliorer la restauration sur les plates-formes de CDG, notamment sur l’Est avec l’agrandissement de la plate-forme. Aujourd’hui, la restauration ne répond pas aux besoins et la qualité attendue qui devrait être la même pour tous les salariés. Donc j’en profite pour lancer le message parce que c’est une demande qui est récurrente. On ne va pas l’aborder aujourd’hui parce que ce serait trop long, mais je pense qu’il faut voir comment améliorer cela, je pense qu’il y a des possibilités avec le comité d’entreprise en restant dans le cadre que l’on a fixé aujourd’hui. Ce serait bien qu’on initie des réunions pour en parler, sinon c’est un débat qui est évoqué en DP, en CE, on tourne en rond, il y a des solutions, il faut les aborder ensemble.

M. NAMIGANDET (Spe/CGT).- M. BERTONE vient de dire ce que je voulais dire. Ce serait bien de lancer une réflexion sur tous les secteurs Est qui continuent, parce que je pense à l’avenir aussi. Aéroports de Paris va être amené à s’agrandir, donc je pense que pour faciliter le contact avec notre restaurant du personnel, il faut une réflexion sur le travail à mettre en place, pour voir comment faire dans les jours, dans les semaines et dans les mois à venir pour amener nos collègues agents à venir à fréquenter le restaurant du personnel au lieu d’aller chez Air France. Leur faciliter le moyen de transport avec le temps, pour que l’on puisse aller souvent manger au 2A. Il très important qu’un travail se fasse avec les organisations syndicales, le comité d’entreprise et la direction pour trouver une solution. Cela s’est déjà fait à l’époque quand le F était ouvert, il y avait le 2A et il y avait des navettes qui faisaient les allers-retours et ça marchait très bien, il y avait une fréquentation régulière. Il serait bien que l’on puisse se pencher sur cette réflexion à l’avenir.

Mme

BENET - Pas de problème, on est tout à fait ouvert à avoir des discussions là-dessus.

M. GUARINO (Sictam/CGT).- Cela rejoint un peu ce que disaient mes deux collègues : la priorité est de permettre aux salariés d’ADP de devenir se restaurer dans les restaurants du comité d’entreprise. C’est vrai que, surtout à Charles-de-Gaulle, il y a vraiment un problème de ce côté-là : la fréquentation du 2A pourrait être largement au-dessus s’il y avait une possibilité pour les agents de venir. De plus, on a vu que dans certaines aérogares, il y avait une distribution de plateaux-repas, etc., il y a un moyen de déjeuner sur place. Dans ce périmètre-là, on cherchait d’autres pistes pour pouvoir augmenter cette fréquentation. Une des pistes était de nous avertir en amont lorsqu’il y avait une manifestation ou un séminaire ou un changement d’endroit des personnes qui déjeunent habituellement dans le restaurant. J’ai envoyé des messages et dernièrement, on a su hier qu’il allait y avoir une fête de la musique à la Maison de l’Environnement d’Orly avec un buffet gratuit, avec des affiches disant : « Venez, vous pouvez manger gratuitement ». Forcément, cela aura une incidence. À Orly Sud, on a su le jour même qu’il y aurait un buffet et on a eu plus de 100 repas en moins au restaurant. Il faudrait trouver une solution pour que l’on soit informé de ce genre de manifestations.

Mme

BENET - On va réfléchir à cette mise en place, mais ce n’est pas très facile parce que ce qu’il manque dans cette maison, c’est une centralisation de tous ces événements, que ce soit des séminaires professionnels, Orly en fête, etc. Ce serait plus simple s’il y avait un calendrier tenu par la Communication, cela n’existe pas, mais on peut essayer au fil de l’eau, via le secrétariat de Catherine, de vous informer lorsqu’il y a un événement. On peut essayer de professionnaliser le système pour avoir quelque chose de plus abouti. Ce n’est pas compliqué à mettre en place, mais ce qui est compliqué c’est d’avoir l’information.

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M. BOUCHIKHI (UNSA/SAPAP).- Je veux juste rappeler qu’au niveau des pôles 2 et 3 de CDG, on refuse à tous les salariés et agents de cesUO et de ces pôles, la possibilité d’avoir moitié-moitié comme cela se faisait par le passé. C’est-à-dire que l’on a 28 repas. À l’époque, les salariés qui étaient un peu loin du restaurant d’entreprise avaient « 2x14 », c’est-à-dire une carte Air France pour 14 repas et une carte Aéroports de Paris pour 14 repas. Les gens choisissaient et ils venaient consommer au minimum les 14 possibilités. Cela a été annulé d’une manière forte par les directeurs de CDG de l’époque. Je crois savoir que Fabrice MICHAUD s’est personnellement déplacé à l’époque pour alerter de la situation dans laquelle se trouvait le restaurant du 2A à son ouverture parce qu’il était la propriété d’Air France, ils ont fermé. À l’époque, nous avons convaincu les responsables de l’UO CDGA de permettre à leurs salariés d’avoir un peu plus de temps pour quitter CDGE et avoir plus de temps pour se restaurer chez Air France, le temps de la réouverture. Cela s’est fait par le passé. Nous avons posé des questions sur la possibilité d’une navette en impliquant la société à Alyzia pour qu’il y ait plus de monde. On a eu une réponse qui n’était pas très claire. Ce genre de comportement est nul. Il m’arrive de rester le soir pour telle ou telle raison, aujourd’hui, on a une petite chance d’avoir les militaires qui mangent sur place, ce n’est quand même pas normal.

Mme MARTIN (FO).- C’est une problématique d’organisation du travail. CDGE est l’unité opérationnelle où l’on a le plus d’effectifs sur Roissy. Il y a une montée en puissance importante, aujourd’hui ils sont un peu plus de 800 salariées. On a une double problématique. La première problématique est en termes d’organisation du travail : lors de l’ouverture de CDGA, on l’avait demandé et il y a effectivement un refus au niveau local d’augmenter le temps de pause repas afin de tenir compte de la distance pour le déplacement. Effectivement, un salarié en horaire décalé qui a 30 minutes, au niveau du statut du personnel, pour sa pause repas, c’est le temps qu’il faut pour faire l’aller-retour CDGA, donc les salariés vont déjeuner chez Air France. La première chose est cette question d’augmentation du temps de la pause repas. Dans mon ancienne direction, on pouvait avoir jusqu’à 45 minutes voire 55 minutes quand on travaillait au terminal B et que l’on devait aller se restaurer au terminal F. Il y avait eu une tentative dans ma direction de mettre en place une navette pour permettre aux salariés, via la piste, d’accéder au restaurant du personnel, c’était Air France à l’époque, on n’avait pas CDGA. Il s’est avéré que ce n’était pas vraiment utilisé puisque les pauses repas n’étaient pas en même temps, etc. Là c’était une activité qui était liée au nombre de vols et aux départs avion ce qui n’est pas le même cas de figure pour l’exploitation : les pauses repas sont quand même plus ou moins fixe, donc cela pourrait valoir le coup de faire une expérimentation pour voir.

En plus, on a Air France, mais c’est votre faute, à la direction d’Aéroports de Paris : vous refusez maintenant de prendre en charge les invités pour les salariés d’Aéroports de Paris qui se restaurent dans le restaurant d’Air France. Du coup, un collègue qui a oublié sa carte va être obligé d’aller à CDGA. C’est peut-être l’occasion de travailler un peu. Le CCE d’Air France a des soucis, ils deviennent très carrés, etc., et je pense qu’il faudrait la direction travaille sur la question des plateaux-repas. On a une véritable problématique sur l’ensemble de CDG, sur la mauvaise qualité des repas. On a un restaurant du personnel. Les plateaux-repas sont de très mauvaise qualité, c’est carrément immangeable, il y a des gens qui tombent malades, on a eu beaucoup de soucis. Vu le coût qu’un plateau-repas vous coûte en tant que direction d’Aéroports de Paris, qu’est-ce que l’on attend, vous et nous, pour se mettre autour d’une table et voir comment notre comité d’entreprise, en respectant les règles d’hygiène, peut s’occuper de faire les plateaux-repas et que ce ne soit pas une entreprise sous-traitante qui s’enrichit sur notre dos ? On a eu de longues discussions sur ce sujet en CE. Je pense que l’on pourrait avoir des discussions un peu plus générales sur la restauration de façon à tenir compte de toutes les problématiques que rencontre le personnel, également ceux du Bourget et des aéroports secondaires.

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Mme

BENET.- Avant de donner la parole, je voudrais juste que l’on se recentre : j’entends ce que vous dites et c’est tout à fait intéressant, je suis d’accord pour travailler sur ces différents sujets. Je comprends que le sujet amène des questions périphériques, je propose que l’on n’ouvre pas le débat sur ces sujets aujourd’hui et que l’on s’en tienne au projet de convention.

M. VIDY (Sictam/CGT).- L’enjeu d’une convention est régi pour trois ans. Il y a effectivement la question de la restauration qui est essentielle pour le CE. D’autant plus que cette convention permet de garder la main sur la gestion des restaurants, sur la forme que l’on souhaite donner. Ce n’est pas négligeable puisque puisqu’il y a des orientations sur la restauration, sur la conception et sur la vue que l’on a de la restauration collective. Cette convention le permet. Les problématiques d’accessibilité sont une chose sur laquelle on est intervenue dans le cadre de ces discussions puisque c’est une vraie problématique pour pérenniser la restauration gérée par le CE, donc ces questions-là sont essentielles. Elles nécessiteront qu’à un moment donné, il y ait une vraie réflexion sur l’accessibilité en priorité les salariés d’Aéroports de Paris en direction des restaurants gérés par le CE, voir après l’étendre à d’autres, sachant que pour les autres, nous n’avons pas la main sur les administrations, les filiales, etc. C’est la direction qui accepte ou pas de donner la possibilité à des salariés d’autres entreprises de venir se restaurer dans nos installations.

Une chose importante que je voulais dire dans le cadre de cette convention, c’est que nous avons souhaité avoir comme interlocuteur privilégié, la DRHR. On s’est aperçu avec les différentes réorganisations que cela partait un peu dans tous les sens, on avait plusieurs interlocuteurs et pour nous, ce n’était plus possible en termes de cohérence. Maintenant, c’est acté dans la convention : l’interlocuteur privilégié pour le comité d’entreprise est le DRHR. Ensuite, c’est à DRHR de répartir l’expression de nos besoins là où il faut. Je suis désolé d’être intervenu dans ce sens-là, mais je pense que la problématique est réelle, il faut s’en emparer dans le cadre de cette convention de façon sérieuse. Il y a un service qui s’appelle « le service aux salariés » : je pense qu’il y a des choses à revoir dans ce service, mais il peut aider si on prend les choses de la bonne manière.

M. MUNOZ (CFE/CGC).- En ce qui nous concerne, nous ne sommes pas beaucoup intervenus dans le débat, pour ne pas dire pas du tout parce que l’objet de la question est la convention triennale entre le comité d’entreprise et la direction. Même si on est loin d’être d’accord sur toutes les orientations du comité d’entreprise, nous voterons pour cette convention puisque de toute façon, c’est ce qui permet au comité d’entreprise de fonctionner. Sur les moyens que l’on va donner au comité d’entreprise, on est complètement d’accord sur le fait qu’il faut que ce soit clair et net.

M. TOURRET (UNSA/SAPAP).- Cette convention est une bonne évolution de la précédente notamment sur la subvention versée en une seule fois, la pérennisation des emplois de la restauration, la clarification de la convention, l’UNSA/SAPAP votera pour.

M. BROWN (FO). – Nous sommes d’accord avec ce qui a été dit, nous voterons pour. Peut-être que l’on pourrait envisager un jour de faire de la mutualisation avec d’autres comités d’entreprise, c’est une idée à mettre dans le débat.

Mme

ROLLY (CFTC).- Au nom de la CFTC, je voulais vous présenter nos excuses à l’ensemble de l’assistance pour l’absence des élus de la CFTC à cette réunion. Cela étant, si nous ne nous prononçons pas aujourd’hui du fait de l’absence d’élus, je tenais à dire au secrétariat du comité d’entreprise que nous sommes favorables à ce qui a été négocié dans cette convention, en tout cas c’est le message que je souhaitais porter aujourd’hui.

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M. BLONDEAU (Sictam/CGT).- Pour le Sictam/CGT, on est conscient qu’il reste encore des axes de réflexion pour améliorer certaines choses et notamment l’accessibilité au restaurant du comité d’entreprise. Le Sictam/CGT votera pour.

Mme

MARTIN (FO).- Pour FO, étant donné que cette convention est dans la continuité de la précédente avec des simplifications en termes de lecture, puisque cela convient au secrétariat du CE, on votera évidemment pour.

Mme

LEMOINE.- Je crois que l’on peut passer au vote.

17 VOIX POUR : Sictam/CGT – Spe/CGT – CFE/CGC – UNSA/SAPAP – FO – CFDT

1 ABSENT : CFTC

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POINT 3 : INFORMATION SUR L’ÉVOLUTION DE

L’ACTIVITÉ DU STANDARD D’AÉROPORTS DE PARIS ET

SES CONSÉQUENCES SUR L’EMPLOI (1ER

PASSAGE)

Mme

BENET.- Il s’agit donc d’une information pour laquelle nous accueillons Anne BALDI, Sébastien COUTURIER et Xavier IDIER.

M. POVEDA (UNSA/SAPAP).- Je ne vais pas commencer à vous fâcher, mais je vois « Information sur le projet d’évolution du standard téléphonique et ses conséquences » alors que c’est la fermeture du standard. Ayez le courage d’écrire cela et non de mettre que c’est un projet d’évolution du standard. C’est tout ce que je voulais vous dire pour commencer.

Mme

BENET.- On y reviendra et si vous en êtes d’accord, on laisse la parole à M. IDIER, merci.

M. IDIER.- Nous sommes ici pour vous présenter un projet d’évolution concernant le standard téléphonique de la plate-forme de Paris Orly. Pour un certain nombre d’entre vous qui ne me connaissez pas, je tenais d’abord à me présenter, puisque je suis arrivé l’année dernière au sein d’ADP et de la plate-forme d’Orly. Je suis le directeur des opérations aéroportuaires et adjoint de M. MEYREDE sur Paris-Orly. Les propos que nous allons vous exposer tiendront selon un plan assez simple qui consistera tout d’abord à vous présenter l’activité en l’état, les évolutions, les orientations à titre informatif que nous avons retenues et les mesures d’accompagnement des salariés pour leur redéploiement. Nous avons déjà eu l’occasion de rencontrer certaines organisations syndicales très récemment sur ce sujet et d’échanger, dans un premier temps, sur les points que je viens de préciser.

Concernant l’activité, à ce stade, le standard d’Aéroports de Paris est un outil de travail permettant aux professionnels externes ou internes de l’entreprise d’obtenir les coordonnées téléphoniques d’une entité, d’un salarié d’Aéroports de Paris ou d’une société du groupe. La plage horaire de travail couverte va de 7 h du matin à 21 h, 7/7 jours. Les effectifs concernés sont à hauteur de huit salariés de catégorie 1B2, correspondants à sept équivalents temps plein. Pour ce qui est des horaires de travail, ils sont semi-continus. Cette organisation est relative à l’avenant du 24 juillet 2001, à l’accord RTT du 31 janvier 2000, pour recadrer les éléments d’appréciation sur ce sujet.

Sur l’évolution, il n’a échappé à personne que la densité du nombre d’appels téléphoniques a sensiblement diminuée. À ce titre, pour vous donner quelques éléments d’appréciation très concrets, en 1991, nous avions 2 900 appels, puis il y a eu une forte décroissance assez significative puisqu’en 1999, nous n’étions plus qu’à 980 appels, pour nous situer aujourd’hui en 2011 à 75 appels. Cette sensible décroissance de l’activité du standard trouve ses principales explications dans la possibilité pour nos interlocuteurs extérieurs d’accéder à ce type d’information par d’autres moyens. Il ne vous a pas échappé que l’accès à ce type d’informations par Internet s’est fortement développé et qu’à ce titre, aujourd’hui, il constitue un moyen facile, efficace, rapide d’obtenir ces mêmes informations. La moyenne en 2011 est de cinq appels par heure, là encore pour vous donner des données d’appréciation propres. La durée moyenne d’un appel est de 90 secondes. En conclusion de manière assez synthétique et simple, il apparaît que l’organisation actuelle ne correspond plus aux besoins. Dans cette optique il nous a paru nécessaire de vous en informer et de réfléchir sur l’évolution à apporter à cette structure.

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Concernant les orientations retenues, l’entreprise Aéroports de Paris projette de maintenir un accueil téléphonique. Donc il ne s’agit pas de supprimer cette possibilité d’accès par voie téléphonique aux informations précitées, spécifiques aux professionnels, et de mettre en œuvre une organisation plus adaptée aux évolutions de leurs besoins. Tout en préservant le développement des compétences, la question de l’employabilité des salariés se pose aujourd’hui de manière assez prégnante pour ces salariés qui sont titulaires des emplois du standard.

Les orientations envisagées à ce stade sont les suivantes. Il s’agirait de faire reprendre ce volume d’appels que j’ai évoqué précédemment par l’entreprise Sitel qui traite d’ores et déjà un certain nombre d’appels et qui est référencée par un nombre important d’entreprises, qui, en termes de satisfaction clients sur les études qui nous ont été communiquées, remplit pleinement cette mission et semble être qualifié de haut niveau en termes de qualité de service.

Mme

BALDI.- Ce projet, bien évidemment, doit s’accompagner d’un projet d’accompagnement de l’ensemble des salariés du standard afin de préserver l’emploi de chacun. On se propose de les aider à se repositionner en interne par la mobilité sur des postes adaptés à leur profil, à leurs compétences et à leurs souhaits, tout en tenant compte de leur qualification professionnelle et en mettant en place tout l’accompagnement de formation et de tutorat individualisé nécessaire. Puisqu’il s’agit de huit salariés, on a tout à fait la possibilité de les accompagner individuellement.

Dans le dossier envoyé en information au comité d’entreprise, nous avons listé un certain nombre de mesures d’accompagnement. Ces mesures portent sur l’accompagnement professionnel en termes de compétences des salariés et sur les mesures d’accompagnement financières. Concernant l’accompagnement à la mobilité, on a prévu, dès lors que les séances d’information-consultation du CE seront passées, de porter à la connaissance des salariés l’ensemble du dispositif. On a prévu également que le RRH d’ORYX puisse recevoir chacun des salariés pour répondre à l’ensemble des questions et faire un point sur leurs souhaits d’évolution ou de mobilité professionnelle.

Une fois que les salariés seraient repositionnés sur les postes, nous envisageons de les accompagner par la mise en œuvre d’une ou plusieurs actions de formation individuelle adaptée. J’insiste sur cet aspect parce qu’on a tout à fait les moyens de regarder individuellement leurs besoins de formation. On imagine également qu’une fois sur les postes, on puisse leur affecter un tuteur qui pourrait les accompagner tout au long de la première, deuxième ou troisième année, ainsi qu’un suivi par le pôle « Carrière et mobilité » de la Direction des Ressources humaines et les managers.

Lors de la réunion avec les organisations syndicales, pour permettre aux salariés de découvrir les postes que nous proposons, nous avons imaginé de leur faire faire des vacations découvertes ou des semaines de découverte en fonction des métiers puisque certains ne connaissent pas forcément les métiers que l’on propose. Ce sont les mesures d’accompagnement sur l’aspect mobilité et évolution professionnelle.

Sur les mesures de compensation liée à la perte éventuelle d’heures majorées et de primes de sujétion, conformément à l’article 17 du Manuel de gestion, nous avons envisagé de compenser à 100 % les pertes éventuelles la première année, sous la forme d’une différentielle, puis de recalculer sur la base de 80 % à partir du 13

e mois, fondante, comme habituellement.

Les salariés du standard sont régis par un avenant à un accord RTT du 24 juillet 2001 qui porte leur temps de travail à 1 291 heures plus les sept heures de la journée de solidarité,

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donc 1 298 heures. Pour compenser le passage en continu ou en semi-continu, sur un horaire de 1 569 ou 1 501 heures, on prévoit de leur verser une prime one shot sur la base du taux horaire de leur échelon multiplié par le différentiel d’heures, c’est-à-dire multiplié par 203 ou 271 selon les situations.

Par ailleurs, il n’y aura aucune mobilité géographique contrainte. On a proposé des postes à Roissy parce que certains salariés, dans l’analyse que l’on a faite, habitent plutôt Paris et plutôt au nord et compte tenu des langues qu’ils parlent, ils pourraient être intéressés par des postes à Roissy. Il n’y aura aucune mobilité géographique contrainte. En revanche, si des salariés effectuaient une mobilité géographique, on a prévu le dispositif unilatéral de GPEC avec l’ensemble des mesures que vous connaissez.

M. NAMIGANDET (Spe/CGT).- Je ne sais pas par où commencer, c’est bien ça le problème, il n’y a pas de choix. Vous venez de fermer le standard, c’est une fermeture, une suppression. Vous avez dit qu’il n’y aura plus de standard au sein d’Aéroports de Paris. Donc vous ne pouvez pas, M

me BENET, nous parler aujourd’hui d’évolution. On ne peut pas accepter le terme d’évolution,

ce n’est pas une évolution, c’est une suppression d’un métier. Vous commencez par fermer au fur et à mesure. Vous supprimez un métier qui est le standard. Ce sont des agents en exécution. Déjà qu’il n’y en a plus beaucoup dans l’entreprise et là, vous avez décidé délibérément, unilatéralement de fermer. Donc je pense que la situation est très grave.

En 1991, il y avait un effectif de 20 personnes et depuis l’effectif diminue jusqu’à aujourd’hui où l’on est passé à huit. Demain, ces huit personnes ne savent pas ce qu’elles vont faire. C’est la responsabilité de l’employeur d’essayer de préserver l’emploi au niveau social. Des personnes travaillent depuis longtemps dans ce service, elles ont l’expérience dans leur activité.

Vous avez dit que vous aviez reçu un certain nombre de représentants syndicaux avec lesquels vous avez discuté. Est-ce qu’il y a eu des retours, est-ce que vous avez répondu à leurs questions ? Vous n’avez pas fait part des inquiétudes des organisations syndicales qui étaient présentes à ces réunions. Il est important qu’il y ait aussi un retour aux élus pendant cette réunion pour qu’ils entendent ce que vous êtes prêts à leur dire.

Le développement d’Internet, les différents vecteurs d’information sont de plus en plus utilisés par les professionnels. Pourquoi n’avez-vous pas formé ces agents par rapport à toutes ces évolutions techniques et technologiques ? On sait qu’il y a eu beaucoup d’évolutions technologiques, pourquoi ne les avez-vous pas formés ? D’après votre graphique, le nombre d’appels est passé de 2 900 à 75 : je pense que l’entreprise aurait dû se poser la question de la raison de cette baisse en amont. Est-ce que l’on s’est mis à niveau pour répondre à la demande aussi bien interne qu’externe pour pouvoir garder ce métier ? Cela n’a pas été fait puisqu’aujourd’hui vous décidez de fermer complètement ce service.

Pour le Spe/CGT, vous êtes en train de mettre en place la GPEC purement et simplement. Vous n’avez pas anticipé la formation des agents et maintenant que l’on arrive à 75 appels, vous décidez que vous allez le sous-traiter. Vous allez donner ça à une entreprise, mais le problème ne sera pas résolu. Il y aura les mêmes problèmes au niveau des appels. Est-ce que vous pensez qu’il y aura plus d’appels ? Est-ce que vous avez des statistiques pour savoir s’il y aura plus appels, s’ils remonteront à 80 ou 200 appels ? Là aussi, on aimerait avoir des explications : vous le sous-traitez, mais on ne sait pas comment vous faites. Est-ce qu’un bilan a été fait de ce qui a été fait en 2006 ?

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Demain, on ne sait pas ce que vont faire ces huit agents. Vous dites que trois postes seront proposés aux agents, on aimerait bien avoir des explications aussi là-dessus. Vous dites qu’ils ne connaissent pas les métiers, mais agent commercial, réseau, secrétaire, je pense quand même qu’ils les connaissent.

M. BUATOIS (Sictam/CGT).- Je ne suis pas plus déçu que d’habitude, on est habitué dans cette instance. Ce qui est quand même important, au-delà de la suppression des huit postes, c’est la suppression d’un métier historique, c’est quelque chose que l’on a fait ressortir lors de la réunion que l’on a eu avec M. IDIER. Après l’escale, c’est le standard, après qu’est-ce que ce sera ? Ce qui est important aussi, c’est que l’on vous a fait un certain nombre de propositions, que l’on vous a posé un certain nombre de questions lors de cette réunion. A priori, la seule chose que vous ayez retenue, c’est de leur faire tester les postes une fois qu’ils ont choisi alors que ce n’est pas vraiment comme ça qu’on vous l’avait proposé. On vous avait dit que les gens ne connaissent pas les métiers, qu’il faudrait essayer de leur faire faire des essais sur tous les postes pour savoir ce qui leur conviendrait. A priori, on les fait postuler et après on fait un essai. C’est ainsi qu’on l’a perçu de notre côté. C’est vrai qu’on n’a pas toujours la même façon de parler dans les organisations syndicales, c’est peut-être pour ça que l’on ne se comprend pas. Vous êtes beaucoup moins directs que nous, c’est peut-être pour ça.

On vous a posé un certain nombre de questions sur Sitel. Vous avez l’air de dire qu’il y avait un bon niveau de qualité de service : ce n’est pas ce que nous avons comme information. Sitel fait une qualité de service un peu moins bonne que ce que vous payez. On vous a demandé le nombre d’appels reçus par Sitel, vous n’avez pas donné la réponse. On vous a demandé le coût. On a besoin de savoir pourquoi ces appels ne pourraient pas être transférés vers ces agents qui sont déjà en poste, qui ont déjà un métier historique dans l’entreprise. Je vous rappelle que nous sommes attachés à la notion de métier dans notre organisation syndicale.

On voulait aussi avoir quelques informations. On vous a fait une proposition sur la prime différentielle qui est dans le dossier pour la faire transformer en échelon. On vous l’a demandé et on aimerait savoir si vous êtes d’accord. On vous a aussi interpellé sur la prime one shot en disant que cette prime correspondait à une année. L’agent la plus ancienne dans le métier à 54 ans – voire plus, parce que vous n’étiez pas sûr de son âge – et un an, même si elle a 54 ou 56 ans, il lui reste quatre ans à faire au minimum dont il faudrait que vous soyez un peu plus précis et que vous respectiez l’accord « Seniors ». Après avoir travaillé un peu sur le dossier, on s’est rendu compte qu’elle rentrait dedans parce qu’elle avait peut-être plus de 55 ans.

Je vois que l’on s’attaque aux huit postes 1B, mais ces salariés ont un encadrement, qu’est-ce que devient l’encadrement ? Qui gère le standard ? Que deviennent les salariés qui gèrent le standard ? Pourquoi s’attaque-t-on uniquement aux salariés en exécution ? Que deviennent les autres ? On n’en a pas parlé la dernière fois. On a eu à peine le temps de lire votre projet lors de la réunion et là, on a commencé à l’étudier.

Quand on revient sur les 20 ou 24 postes que vous proposez, on est bien content que vous soyez capable de trouver des postes actuellement inoccupées et qui permettraient de remplir certains tableaux de service qui sont bancals. On a aussi un poste qui nous interpelle, c’est celui d’agent de station de service, sachant que la station de service d’Orly a été rasée. Il faudra nous expliquer cela. On voit bien que ce sont uniquement des femmes qui occupent les postes, on voit mal une femme aller servir l’essence sur une station.

M. MUNOZ (CFE/CGC).- C’est dommage, c’est un petit peu maladroit ce que vous avez dit en présentant Sitel. Vous nous avez vanté la haute qualité de Sitel, cela voudrait éventuellement dire

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que les salariés d’Aéroports de Paris n’avaient pas le même niveau de qualité, donc je trouve ça un petit peu dommage. C’est dans la présentation, mais vous ne l’avez sans doute pas fait dans ce sens-là.

Concernant le coût de cette sous-traitance, je m’associe à la question qui a été posée : est-ce que vous pouvez nous dire quel est le coût de cette sous-traitance ? Quand on arrête une activité, il est quand même intéressant de savoir si la justification économique est réelle. Concernant les mesures d’accompagnement, il est heureux que l’on ait les mesures d’accompagnement puisqu’on a quand même des systèmes dans l’entreprise. Que ce soit un accord unilatéral, la GPEC unilatérale, le PASE, que l’on fasse référence à ce que l’on veut, on a quand même des systèmes de sécurisation en cas de fermeture d’activité. C’est heureux que ça se fasse.

La diminution des appels a été régulière. Dès lors que l’on a mis en place la plate-forme d’appels, on était sûr, inéluctablement, que l’on arriverait à la fermeture. Je ne me plains pas qu’il y ait de la GPEC, je me plains qu’il n’y en ait pas eu assez d’une certaine manière et que l’on n’ait pas été plus vite. Quand on est arrivé à cent appels par jour, il aurait fallu peut-être anticiper le repositionnement de ces gens en voyant les possibilités de formation on pouvait leur offrir pour les reclasser depuis un certain temps.

M. BERTONE (Sictam/CGT).- Puisqu’il a été fait le rappel de la réunion avec les organisations syndicales, je rappelle qu’il y a eu une convocation des élus du comité d’entreprise à la demande des organisations syndicales puisqu’on voulait au préalable nous voir les uns derrière les autres, ce que l’on a refusé, d’où la réunion qui a eu lieu à Orly vendredi 15. Chaque fois, on demande que les dossiers soient présentés au préalable au comité d’entreprise pour qu’il y ait un vrai débat, que l’on ne perde pas trop de temps dans des explications que l’on connaît déjà.

Je ne vais pas rentrer dans le détail du dossier parce que ce dossier est révélateur de l’échec de la GPEC et la démonstration est faite avec des termes comme « évolution technologique ». La seule évolution technologique qui existe est la baisse de l’emploi programmée chez Aéroports de Paris. M. IDIER, vous appliquez la politique qui est déjà en place depuis 10 ans, vous finalisez un dossier qui est entrepris depuis 10 ans. Que l’on ne nous raconte pas que c’est l’évolution technologique qui amène à la suppression du standard téléphonique. Si c’était réel, pourquoi le 39-50 existerait-il ? L’activité existe, le besoin existe sauf qu’ADP a décidé de sous-traiter et qu’ils ont mis 10 ans pour le faire. Le problème qui se pose est là : pourquoi a-t-il fallu 10 ans pour tester l’efficacité de la sous-traitance dans un premier temps, avec le 39-50 ? Il s’agissait d’améliorer la prestation et petit à petit transférer le savoir-faire d’Aéroports de Paris vers la sous-traitance. Comme on l’a dit, c’est un cœur de métier, donc c’est encore un métier historique qui disparaît. Je repose la question à la DRH : donnez-moi la liste des cœurs de métier parce qu’il n’y en a plus aujourd’hui. Vous avez supprimé purement et simplement les métiers aéroportuaires et un de plus qui disparaît.

On fait un état des lieux, on est bon qu’à ça. De toute façon, on peut vous dire ce que l’on veut, vous allez appliquer votre réorganisation avec les mesures que l’on connaît. C’est un dossier de plus, sauf que huit personnes se retrouvent sur le carreau parce que les postes que vous proposez sont une plaisanterie. Cela prouve que votre GPEC, c’est n’importe quoi

N’y a-t-il pas un annuaire téléphonique qui existe chez Aéroports de Paris ? Cela existe. Est-ce qu’il n’y a pas des besoins ? J’ai ressorti la procédure : ce sont les réseaux RH qui font ça aujourd’hui. Ce sont du personnel qui fait du travail en plus, qui ne faisait pas partie de leurs fonctions et maintenant on leur demande, parce qu’il y a 100 000 connexions par mois, de mettre à jour l’annuaire téléphonique. Si vous faisiez une vraie GPEC, les gens du standard

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téléphonique auraient pu s’occuper de l’annuaire téléphonique, au lieu de les mettre sur des postes de pompiste ou secrétaire où ils ne sont pas a priori apte ou n’en ont pas envie. On aurait pu créer une fonction centralisée où ces personnels auraient pu continuer leur mission, leur catégorie et le rythme de travail qu’ils avaient pour exercer un vrai métier, en continuité avec ce qu’ils faisaient. Mais non, on est tellement focalisé sur les effectifs que l’on a regardé les postes vacants en exécution.

Donc j’ai huit postes à Orly, qu’est-ce que j’en fais ? Je les mets sur les postes vacants en exécution, je m’en fous de savoir ce que sont les postes, ils sont vacants. Il faut que je les remplisse, puisque je ne peux pas recruter. Voilà la réalité, mais ce n’est pas acceptable. Ne nous parlez pas de GPEC. On ne peut pas avoir un dialogue social constructif puisque la démonstration est faite : on n’est pas capable de retirer la charge de travail au GRH alors que l’on a démontré plusieurs fois qu’elles n’en pouvaient plus, qu’elles avaient une charge de travail à la limite du supportable. Il faut revoir ses groupes et là, il y a une occasion qui permettrait de réaffecter une partie du travail qui est faite par les GRH. Qu’est-ce qu’il y a de plus pour un GRH sur l’annuaire téléphonique ? Rien. C’est une fonction en plus parce qu’elles gèrent le personnel. La plus value est nulle, au contraire cela augmente la charge de travail. Là, vous aviez une occasion de le faire et une fois de plus, on ne la prend pas parce qu’on est dans l’optique des effectifs et qu’il faut combler les cases vides. Ça, c’est un vrai problème.

Cela va prendre du temps de former les personnels, peut-être que certains seront contents de prendre le poste de secrétaire, mais pour le poste de mécanicien, vous allez avoir du mal. En même temps, quand des gens postulent dans l’entreprise et on leur dit qu’ils n’ont pas le niveau, qu’ils n’ont pas la qualification, etc., et d’un autre côté on n’hésite pas à mettre des gens sur d’autres postes dont ils n’ont pas la formation parce qu’il faut remplir ces postes.

Il faut une cohérence dans tout ça, donc vous ne pouvez pas nous présenter un dossier de cette manière. Je trouve que ce n’est pas constructif et une fois de plus, pour certains cela ira bien, mais pour d’autres il faudra peut-être les récupérer tôt ou tard parce qu’ils seront en souffrance au travail. La réalité, derrière, c’est le réseau RPS, la pénibilité qui va encore en prendre un coup.

Concernant les primes, cela était dit, mais il va falloir faire autrement. D’autres mesures ont été entreprises dans le cadre IMON, je pense qu’il y en a ras-le-bol des différentiels sur des personnes. D’ailleurs, on leur tape des heures en plus. Ils vont se retrouver avec une double pénalité. Je pense que l’on pourra revoir cette situation, des mesures ont été faites qui ont très bien marché, on est obligé d’appliquer un différentiel systématiquement.

M. DUTHILLEUL (CFE/CGC).- Je voudrais reprendre l’idée émise par M. NAMIGANDET tout à l’heure en disant que l’on s’interroge quand même sur la disparition de ce groupe de travail. Comme les évolutions technologiques ont amené de nouvelles missions, on peut s’interroger sur les missions d’interactivité avec Facebook ou Twitter qui sont pilotées par DMC et qui ont été affectées aux spécialistes de l’informatique à CDG, qui avaient déjà une charge de travail suffisante. Pourquoi ces missions-là n’ont-elles pas été confiées au personnel du standard qui aurait pu monter en compétence et acquérir un savoir-faire supplémentaire ? C’est la première question que je voudrais vous poser.

La deuxième concerne le schéma « Projeter le traitement des appels » qui m’inquiète beaucoup plus. Je vais prendre un peu de recul et vous expliquez quelque chose que vous ne savez peut-être pas. Vous me direz si vous le saviez. Aujourd’hui, le 39-50 est traité en partie par Sitel, mais il est aussi traité en partie par le personnel d’Aéroports de Paris et de 21 h à 6 h. Lorsque vous inscrivez que le travail assuré aujourd’hui par le standard sera repris en H24 par un plateau

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téléphonique externe, j’en traduis et j’en conclus que vous avez pour ambition de retirer cette mission des agents commerciaux d’Aéroports de Paris qui l’assurent aujourd’hui toute la nuit. Outre le fait qu’ils vont perdre une mission, je comprends aussi que l’on va perdre des postes d’agents commerciaux sur ces unités. C’est une vraie question.

La troisième question concerne le type de poste que vous proposez à ses agents. Je vois qu’il y a des postes d’agents commerciaux en majorité à Orly Sud et à Orly Ouest, un poste à CDGE, un poste à CDGA. J’ai l’impression qu’il n’y a qu’un poste de disponible à CDGE et un poste à CDGA. Je vous rappellerai simplement qu’il y en a aussi de 10 à CDG1. On a l’impression que l’on oriente un peu les personnels vers un métier ou vers une plate-forme, c’est dommage.

Enfin, dernier point, j’ai lu dans le projet de formation Aéroports de Paris, qu’Aéroports de Paris ambitionne de devenir une entreprise de référence en termes de relation cliente. Aujourd’hui, on a choisi Sitel parce que Sitel a, et c’est vous qui le dites, de bons résultats qualité. Ma question est simple : est-ce la volonté d’Aéroports de Paris d’orienter sa politique vers une externalisation de l’ensemble des métiers de la relation cliente sous prétexte que les autres sont meilleurs que nous ?

M. POVEDA (UNSA/SAPAP).- Des choses ont été dites et il y a des choses que je vais rajouter. Je sais que vous n’aimez pas que l’on traite feuille par feuille, mais quand on voit page une « qu’il convient de rappeler que le service du standard téléphonique d’entreprise n’a pas vocation à renseigner les passagers », je dirais plutôt que vous avez décidé que le standard n’est plus là pour renseigner les passagers. À une époque, les passagers téléphonaient au standard pour connaître les horaires. Donc c’est vous qui avez décidé que le standard n’aurait plus vocation à renseigner les passagers.

Au niveau des effectifs, vous nous dites qu’il y a huit agents, mais il y en a 10 : on oublie les deux détachements, avec un agent qui est au BLS et un agent qui est au PC plate-forme. Pour l’instant ils n’ont pas de poste.

Je ne reviens pas sur votre analyse des appels, c’est votre sauce à vous, c’est vous qui décidez, on ne sait pas, on ne peut pas vérifier. Quand vous parlez des évolutions technologiques : c’est à cause de cela que l’on va être obligé de fermer le standard. Vous oubliez une chose, vous avez enlevé tous les moyens d’information, vous avez retiré tout support informatique pour donner des informations aéroportuaires aux sociétés sur le site, des importations des compagnies. Vous leur avez retiré tout cela et aujourd’hui vous dites que c’est à cause des évolutions technologiques. Non, vous avez enlevé beaucoup de travail à ce personnel. En plus, vous nous dites que « la diminution du nombre d’appels s’accompagne d’un accroissement de l’amplitude horaire pendant laquelle l’accueil téléphonique est nécessaire ». Vous avez fermé le standard la nuit et vous vous plaignez qu’il y ait des appels en dehors des heures. Vous avez supprimé tous les supports d’information, donc il ne faut pas nous dire que c’est à cause de l’évolution technologique.

Vous dites que « le standard téléphonique existant au sein d’Aéroport de Paris n’est pas en capacité ni de répondre ni de s’adapter à l’évolution de l’activité au sein de l’entreprise » : mais avant il faisait ça, vous leur avez enlevé, il renseignait. Votre objectif est de passer ces appels au 39-50, à la société Sitel. Depuis 2006, votre ambition était de fermer le standard, vous n’avez pas eu le courage de le faire avant. Un nouveau cadre est arrivé, qui ne connaît pas l’historique et qui s’est dit qu’il n’y avait que 75 appels, que l’on allait être obligé de fermer. Il n’y a jamais eu une publicité sur le numéro du standard ADP. Vous ne nous faites que de la publicité sur le 39-50. C’était bien votre volonté, donc il faut arrêter de nous dire « que l’activité du standard

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décline de façon manifestement inéluctable », mais c’est de votre faute à vous, ce n’est pas la faute de l’évolution technologique.

Maintenant on va parler des effectifs. Je ne voudrais pas rentrer dans une négociation, ce n’est pas le rôle du comité d’entreprise. Il y a quand même des questions. Ce personnel est impliqué dans un accord pour le standard, un avenant, avec un horaire de 30 heures payées 35 heures. Aujourd’hui, vous leur proposez de travailler plus pour le même salaire, déjà là, il va falloir qu’on s’explique. Dans cette affaire, vous gagnez 309 heures par an et par salarié. Quand vous nous parlez des 271 et des 203, je ne sais pas comment vous avez trouvé ces chiffres-là. Il faut que l’on explique. Par rapport à la prime différentielle, on n’est pas d’accord, il faut faire plus.

Au niveau des agents en mi-temps, il y a un poste mi-temps qui est organique : la personne qui travaille sur ce poste à mi-temps a postulé sur ce poste et les deux autres postes en trois quarts, c’est pour convenances personnelles. Je veux savoir si on va laisser ces personnes dans ces conditions-là. Si elles sont venues au standard, c’est surtout pour ces raisons. Le poste à mi-temps est un poste organique, on sera très attentif à ce que vous allez faire.

Par rapport à la prime de mobilité de 4 000 €, c’est plus avantageux de prendre la prime de mobilité qui est marquée dans le PASE que vos 4 000 €. C’est deux fois l’échelon du traitement de base moyen, cela fait du 4 300 ou 4 400 € plus une augmentation de 5 % par personne à charge, donc il faut reprendre le PASE.

Pour finir, je reviendrai encore une fois sur le fait que l’on va supprimer 10 postes d’exécution. La politique de la direction est ce qu’elle est, on le sait depuis des mois, depuis des années, on ne veut plus d’exécution à Aéroports de Paris, on veut tout sous-traiter. Encore une fois, qui paye ? Ce sont les postes IB, c’est-à-dire qu’il n’y a aucune possibilité pour une personne qui voudrait rentrer dans l’entreprise et qui n’a pas de diplôme de pouvoir le faire. Je le condamne et je le condamnerai tout le temps. Il faut que vous arrêtiez de supprimer ces postes-là.

En plus le 39 50 est payant, alors que le standard ADP était gratuit. J’avais oublié.

M. VALLALTA (Spe/CGT).- Pour ma part, j’oscille entre « j’hallucine » et « c’est lamentable », mais vu la gestion de l’entreprise en ce moment, je suis plus enclin à dire que c’est lamentable. Je rejoins M. BERTONE à 100 % sur ce qu’il a dit notamment sur les gestionnaires. Cela fait des années que l’on vous parle du travail des gestionnaires et je ne comprends pas que vous ne voyez pas les pistes envisageables et comment vous ne vous engouffrez pas dans ces brèches au lieu de vous engouffrer dans des brèches qui sont déplorables.

Là où j’hallucine, c’est parce qu’il y a 15 ans, toutes les sociétés comme nous ont toutes pris des centres d’appel. J’ai travaillé dans un centre d’appel, je connais les conditions de travail : pour la plupart du temps, on est intérimaire, payé au SMIC, mais comme on ne fait pas un plein temps, c’est au-dessous. On n’a pas la formation adéquate, donc qu’on ne me parle pas de qualité de service. En tout cas, toutes ces l’entreprises qui ont pris des centres d’appel, il y a 15 ou 20 ans, se sont aperçus depuis trois ou quatre ans que les clients disaient que les centres d’appel étaient un peu n’importe quoi, qu’il y avait des problèmes de risques psychosociaux, des problèmes d’indications et vu le prix exorbitant de ces plateaux, ces entreprises ont commencé à reconsidérer le plateau téléphonique et à réfléchir pour reprendre cette activité au sein de leur propre entreprise. Pour cela, ils ont commencé à réfléchir pour savoir comment cela pouvait devenir rentable.

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Déjà, il aurait été possible de récupérer un certain nombre d’appels du 39-50, bien évidemment, et de diversifier le standard. Il aurait pu être possible de proposer à des compagnies aériennes ce plateau-là. Je ne parle pas de compagnie comme Air France où là on développerait carrément un plateau ici, ce que je verrais tout à fait puisqu’on a l’expérience et les capacités pour le faire et bien sûr, on a l’argent pour le faire.

Là, non. Ce n’est pas assez rentable, il y a 75 appels par jour, mais c’est normal. Qui connaît ce numéro de téléphone ? Je viens presque de le découvrir en regardant le dossier. Le 39-50 me saute aux yeux, mais cela fait des années que vous cachez le numéro du standard pour qu’il n’y ait plus d’appels. Effectivement, il y a moins d’appels, donc on ferme ce service qui aurait pu être plus intéressant encore. Si vous trouvez que ces personnes ne travaillent pas assez, c’est votre appréciation, trouvons-leur une autre charge de travail, c’est ça l’évolution d’un métier. Effectivement, il y a des évolutions technologiques qui se mettent en place, faisant évoluer le métier, mais surtout gardons ces métiers. Après on pourra se vanter de faire de la qualité clientèle à Aéroports de Paris. Là, on ne pourra se vanter de rien.

Cela m’énerve de voir que mon entreprise à une gestion de ses salariés aussi déplorable. Concernant les postes, il y a deux mi-temps et si vous leur proposez des postes sur CDGE ou CDGA, il faut les oublier puisqu’on a repris les convenances personnelles pour les remettre à plein temps. Ensuite, je vois que ce sont des postes en semi-continu : je suis un peu surpris de voir des postes en semi-continu d’agents commerciaux à CDGA.

Mme

MARTIN (FO). - J’aimerais savoir si la direction oblige tout nouvel embauché en tant que cadre stratégique ou cadre dirigeant à un rite de passage initiatique, à savoir passer devant les élus du comité d’entreprise pour présenter un dossier avec les suppressions de postes, histoire de leur montrer comment on est des méchants syndicalistes qui les agressent en permanence. Si je regarde depuis que je suis au comité d’entreprise, je me pose vraiment la question. Le nouveau directeur de la communication arrive et il supprime, il réorganise, il fait de la mobilité géographique. Après, on a un nouveau directeur du marketing, même chose avec des mobilités d’Orly à Roissy. Vous, M

me BENET, vous arrivez dans l’année et PASE IMO réorganise RH, il

y a quand même quelques suppressions de postes. Au passage, le DSI, je n’en parle pas, le cadeau empoisonné : vous le recrutez comme DSI, il n’y a pas de direction DSI, il arrive et il faut qu’il casse DIT pour créer sa DSI. Vous, vous arrivez et c’est le standard. Vous n’avez pas de chance, ne le prenez pas personnellement, c’est vraiment contre la direction que je vais taper. Déjà, ce n’est pas très sympathique d’envoyer les gens que l’on embauche devant nous dans ces circonstances parce que nous, on connaît l’histoire d’Aéroports de Paris et du standard. La disparition programmée du standard date de l’époque où vous avez filialisé DITRY ET DITOL avec Telecom, vous avez commencé à bouger un peu les choses.

En tant qu’agent commercial, je vais rejoindre mon chef : quand j’ai vu votre dossier, j’ai hurlé. Ma mission et mon métier, c’est le renseignement téléphoné. Mes collègues du standard, ce n’est absolument pas de renseigner les passagers. Par exemple, je ne sais jamais qui est ma GRH parce que ça tourne beaucoup dans mon service, donc je fais *9 et je demande qui est ma GRH. Si je fais cette recherche sur l’intranet, il faut que j’aie le nom de la personne, donc le standard a son utilité, notamment quand on a besoin de savoir qui est qui fait quoi. Avant, on avait un annuaire par service avec le détail des responsabilités dans chaque direction. Comme à la RH, il y avait le DRH, le gestionnaire de personnel, le directeur, le chef de section,le chef de service, aujourd’hui cela fonctionne par nom. Si jamais vous cherchez le numéro de téléphone des organisations syndicales, vous pouvez vous amuser à taper « FO » sur le moteur de recherche de l’intranet, cela va vous amener à beaucoup de choses, mais rien par rapport aux organisations syndicales,

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on ne trouve pas. Pour nous trouver, il faut taper « syndicat », on ne peut pas taper le nom des organisations syndicales.

En termes de GPEC, pour anticiper les évolutions technologiques, l’entreprise aurait pu faire un certain nombre de choses et on a revendiqué, pendant des années, le maintien de l’annuaire papier. L’annuaire papier servait bien et si le standard aujourd’hui a toujours son utilité, c’est par rapport au fait que l’on n’a plus d’annuaire papier et que l’on a un peu de mal à se retrouver entre collègues. Vu que l’on a tout subi un voir deux PSE, on a perdu notre poste, on est reclassée à droite ou à gauche, on essaye de retrouver les collègues et on ne retrouve plus personne.

Je rejoins ce que disait Nicolas pour CFE/CGC, quand j’ai lu le 3.2, je n’arrive pas comprendre que la direction d’Orly ait osé écrire « qu’Aéroports de Paris envisage de confier cette mission à l’entreprise Sitel située à Malakoff », effectivement j’ai eu la même réaction c’est-à-dire que vous sous-traitez entièrement les RT. Or les RT, effectivement, à CDG1, on continue de le faire la nuit et on se bat depuis que le central téléphonique a été mis en place au niveau de Sitel, pour continuer à le faire également un peu en journée.

J’ai vu sur vos propositions de reclassement qu’il n’y avait pas de poste d’agent commercial à CDG1, alors qu’il y a des postes qui sont aujourd’hui gelés par des décisions prises par je ne sais qui et que l’on a des candidatures en interne. Je me suis dit que si les 10 postes de CDG1 n’apparaissaient pas dans les postes proposables au descriptif, c’est parce que, supprimant définitivement les RT pour les agents commerciaux de CDG1, au passage on anticipe et on supprime les postes d’agents commerciaux. Je vais vous demander des explications parce que confondre deux métiers complètement différents et demander à des agents commerciaux d’Aéroports de Paris de faire le standard, je suis désolée, je ne veux pas voler le travail de mes collègues standardistes. Je ce n’est pas mon rôle. Je suis agent commercial, mon rôle, ce sont les passagers, la satisfaction client, la qualité de service, ce n’est pas de renseigner nos clients, nos fournisseurs ou les agents d’Aéroports de Paris sur le numéro de téléphone du PDG, du directeur général, etc. Ce n’est pas du tout mon rôle.

Je n’arrive absolument pas à comprendre que l’on puisse nous présenter un dossier comme celui-là, de cette façon. Je rejoins ce qui a été dit : les postes d’agents commerciaux sur CDG sont en continu. Après les économies, pour gagner 60 heures de travail qui est la différence entre un semi-continu et un continu, ce sont des économies à 2,50 FFR. Dans ce dossier, on continue de créer une différence dans un même groupe de travail entre des salariés à qui on impose le semi-continu à la titularisation, ce que j’appelle du chantage. Les salariés sont en semi-continu au standard, donc que vous mainteniez le rythme de travail, je peux le comprendre, mais d’un côté on va imposer à certains agents d’être en semi-continu et dans d’autres on a des agents qui sont volontaires, qui ne veulent plus faire de nuit, qui sont épuisés et on ne leur donne pas cette possibilité. L’entreprise marche complètement à l’envers.

Après, sur les différentes possibilités de reclassement, je suis un petit peu surprise. Je rappelle qu’à l’origine, au standard, ils étaient en continu. D’ailleurs, ils se sont battus pour rester en continu quand vous avez réorganisé et que vous les avez passés en semi-continu. Là, on leur propose du semi-continu dans le cadre du reclassement, ce qui est normal puisqu’aujourd’hui, leur contrat de travail est en semi-continu. Vous pourriez faire des propositions en continu, s’ils sont volontaires, cela pourrait les intéresser. Vous n’avez aucune possibilité de leur offrir un reclassement sur un poste en exécution avec des horaires de travail de 7 h à 21 h puisque l’on n’a rien. Cela veut dire que l’on désorganise leur vie.

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Vous n’avez pas mis les SSIAP, je ne comprends pas, il y a des postes de SSIAP1 à l’affichage. Évidemment, vous n’avez pas mis les AOS puisque vous êtes en train de les supprimer. On a très peu de possibilités de reclassement en exécution puisque l’exécution est une peau de chagrin qui est en voie de disparition complète. Là, effectivement, vous supprimez un nouveau métier, qui était un métier très spécifique, standardiste et vous faites un mélange des genres avec les agents commerciaux. Ce n’est carrément pas acceptable.

En plus, sur la fiche de fonction, mon organisation syndicale étant signataire de l’accord de professionnalisation des agents commerciaux, là aussi j’ai fait un bond. Je ne sais pas qui à la RH a écrit la fiche de fonction des agents commerciaux alors que c’est version ORYS, ORYW, CDGA et CDGE, donc je présume que CDG1 ne s’applique pas à eux, mais mettre sur le profil « connaissance de l’anglais parlé », alors que l’on doit avoir 2,5 sur 5 au BULATS, ce sont les prérequis. Et là, on nous parle de connaissances ? À moins que CDG1 soit l’élite. Pour nous, il faut parler deux langues étrangères voire trois avec 2,5 et pour les autres, ce n’est pas le même niveau. C’est vraiment une question de cohérence. La fiche de qualification des agents commerciaux est dans un accord, c’est signé par des organisations syndicales, vous auriez quand même pu faire un copier-coller juste du dossier original.

Pour FO, on ne peut pas accepter, on n’est pas d’accord, c’est aussi simple que ça. Vous faites cela de façon brutale. Là, vous auriez pu faire de la véritable gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. Il y a une évolution technologique, mais il y a quand même des besoins. À CDG, à l’époque, quand vous avez fermé le standard, on les avait concentrés pour qu’ils deviennent des spécialistes de l’information. Aujourd’hui, les spécialistes de l’information ont des charges de travail énormes. Les GRH sont en mode burn-out tellement elles font tout, notamment sur la mise à jour des annuaires. Je ne comprends pas pourquoi vous faites ça aussi rapidement aujourd’hui. Vous auriez très bien pu prendre le temps, faire des réunions avec les organisations syndicales et le personnel, trouver des solutions tout en maintenant une présence du standard pour que l’on puisse continuer à avoir les renseignements dont on a besoin sur l’entreprise.

Je vous mets au défi d’appeler le 39-50 et de demander le numéro de téléphone du PDG d’Aéroports de Paris ou le vôtre, madame. Ils vont vous demander le nom et le prénom. Je sais comment cela fonctionne à Malakoff, on a été voir : ils n’ont aucune base de données pour donner des informations. Qui est le responsable du PIT à CDG1 ? Il faut connaître l’entreprise. Si on avait une équipe de standard, c’est parce qu’il fallait avoir une véritable connaissance de l’entreprise en interne. On est une société compliquée, centralisée et décentralisée à la fois. Un sous-traitant qui fait ça, qui en plus n’est pas présent sur les plates-formes, cela va être n’importe quoi. J’imagine la réaction d’Air France : s’ils ne peuvent pas avoir les numéros de téléphone de tel responsable, cela va être une usine à gaz.

Je demande que ce dossier soit retiré et on a le droit de négocier quand il s’agit de PSE, même si là, il s’agit d’un effectif inférieur à 12 et que ce n’est pas un PSE au sens réglementaire. Je ne vois pas l’intérêt de le faire dans l’urgence. Il y a peut-être d’autres solutions en interne et pour moi, ce n’est absolument pas justifié. Je rejoins ce qui a été dit sur le nombre d’appels. Nous, on l’a vu sur les AIA, l’évolution du métier d’AIA. Quand on parle d’évolution Aéroports de Paris, ce sont des suppressions. Vous aviez fait la même chose : des statistiques sur des nombres d’appels. On peut faire dire ce que l’on veut aux chiffres, donc je n’ai absolument aucune confiance dans les chiffres que vous donnez. Notamment, concernant tous les appels qui peuvent avoir lieu la nuit et qui par conséquent ne sont pas traités et qui sont basculés sur la messagerie. Avec des chiffres, on peut tout dire et je peux vous dire l’inverse avec les mêmes chiffres. Donc

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je ne tiens absolument pas compte de chiffres pour justifier des suppressions d’activités. On n’est pas Air France, encore.

M. PAPAUX (Sictam/CGT).- Que la manière soit brutale ou douce, de toute façon le résultat sera le même. Là-dessus, ça ne change rien. Je voudrais intervenir sur la méthode, c’est la méthode qui m’inquiète, pas le contenu. Sur la méthode, je trouve que la direction a franchi une étape supplémentaire. Vous avez bien travaillé. J’ai écouté toutes les interventions. Vous avez réussi à nous faire passer le message que vous n’avez plus besoin de personne pour décider. Le constat qui est fait est unilatéral. Si vous aviez rencontré des difficultés, on aurait mis en place ensemble un diagnostic partagé de cette action téléphonique afin de savoir ce qui se passait. On aurait pu mettre en place un vrai fonctionnement avec les organisations syndicales, c’est ce que vous dites vouloir tout le temps, mais ce n’est pas ce que vous faites. Sur la base de ce diagnostic partagé, les organisations syndicales auraient pu y aller. Aujourd’hui, on n’est pas dans notre rôle, on est en train de jouer les super délégués, c’est-à-dire qu’on pourra dire à nos collègues dans les différentes instances que l’on règle tout en plénière et que les délégués du personnel ne servent plus à rien. C’est ce que la direction est en train de mettre en place et aujourd’hui, cela vous arrange, mais demain, peut-être que cela se retournera contre vous. On ne tiendra plus rien, on n’arrivera plus à gérer quoi que ce soit, parce que, y compris nous, on ne saura même plus reconnu par nos collègues parce qu’on est en train de décider de leur avenir dans un club d’initié. Je trouve ça extrêmement dramatique.

On constate que l’on n’a pas participé, mais là où vous êtes encore plus fort, et j’espère que vous serez reconnu à votre juste valeur, monsieur, est que vous arrivez à nous faire rentrer dans les discussions pour savoir comment on va régler le sort de nos 10 collègues, pour trouver des solutions sociales adaptées pour les faire dégager de leur poste. Je trouve ça « fort de café ». C’est très bien, parce que si j’en entends les discussions, on est presque d’accord, vous avez presque gagné sur le fond. Pour vous, c’est un bon passage au CE, personne ne s’énerve contre rien. Cela m’inquiète. Aujourd’hui, c’est ce dossier, si celui-ci passe en l’état, sans aucune réaction des organisations syndicales, cela veut dire que vous avez un carton plein. Demain, toutes les réorganisations dans tous les services seront faites de la même façon : ce sera une procédure, vous présenterez, vous ferez votre constat les uns et les autres dans votre coin et vous nous direz comment on fait maintenant pour ventiler les effectifs en trop ou les mettre ailleurs. Là où je rejoins M

me BENET, c’est qu’effectivement, au stade où l’on en est, le feuille à feuille

ne sert strictement à rien. Nous, en tant qu’élus du personnel, nous avons un vrai problème aujourd’hui.

M. BOUCHIKHI (UNSA/SAPAP).- Je ne pense pas que les organisations syndicales vous suivent dans ce dossier. Des propositions ont été faites parce que votre décision est prise pour fermer le standard. Est-ce que nous sommes des responsables élus pour vous ramener à la raison et vous demander la non-fermeture ? Vous allez le faire, donc il est évident qu’il faut épauler nos collègues pour qu’ils aient des possibilités de ne pas être jetés aux lions. En 2005, ils étaient 45, ce qui est lamentable.

Les gens qui sont allés à Malakoff ont vu comment ça se passe, on est inquiet du fonctionnement de cette sous-traitance. Ce qui m’inquiète encore plus, c’est la qualité de service d’Aéroports de Paris : vous allez amener les clients d’Aéroports de Paris à avoir des réponses venant de Tunisie, d’Inde ou du Maroc. C’est une catastrophe quand on voit Orange et autres. Les élus sont là pour sauver les situations aujourd’hui parce que vous nous mettez dans cette complication. Vous auriez dû passer ses salariés dans une qualification de maîtrise avec des possibilités et sous l’œil bienveillant des élus. Cela aurait pu être quelque chose d’acceptable.

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Mme

BENET.- Je voudrais dire quelques mots avant de passer la parole. Vous seriez fondés à nous dire que l’on a manqué d’anticipation en termes de GPEC, je suis d’accord. Vous l’avez dit. Quand on parle de disparition d’un métier historique, j’aimerais savoir encore lequel d’entre vous appelle le 12 pour avoir un renseignement téléphonique. Lequel va encore au guichet de la SNCF systématiquement pour acheter son billet de train ? Vous n’êtes pas la majorité. L’idée n’est pas d’en faire une polémique. Disparition d’un métier historique, disparition d’un métier, effectivement, qui disparaît un peu partout aujourd’hui parce qu’on va chercher ses renseignements sur Internet, sur Facebook, sur n’importe quel réseau. Toujours est-il il y a une réalité de disparition de ce métier. Là où vous avez raison de dire que l’on n’a pas anticipé, c’est que l’on a observé depuis quelques années une diminution des appels et aujourd’hui, maintenir dans un poste des salariés qui traitent cinq appels par heure à deux, cela ne me semble pas extrêmement valorisant et qualifiant. Là, je replante le décor.

Maintenant, on n’est pas pressé. À un moment, on ouvre ce dossier. Ce qui nous importe, c’est de reclasser ces salariés le mieux possible. J’ai entendu ce que vous avez dit sur les GRH, je vais regarder. On ne va pas se priver. Je ne refuse pas que vous puissiez avoir des idées auxquelles on n’a pas pensé, on peut regarder. Ce n’est pas dans le cadre du standard. Il a été effectivement fermé sur CDG, il y a quelques années. Cette activité ne justifie pas aujourd’hui que l’on ait ce nombre de personnes et les options d’organisation sont les options que l’on a retenues. Je pense que l’essentiel est de mettre les moyens en place pour reclasser correctement ces salariés et cela ne ferme pas la porte à des accès à des promotions. Si ces personnes postulent, si on les accompagne, si les entretiens montrent qu’ils pourraient être intéressés et pertinents sur d’autres postes, pourquoi pas ? Ce n’est pas un enfermement, au contraire je pense que l’on a plutôt intérêt à s’ouvrir et à mettre les moyens en termes d’accompagnement et de formation sur ces personnes. Il me semble que c’est plus qu’à portée de main en pour faire vraiment du sur mesure. Je voulais juste dire, M

me MARTIN, même si ce n’était pas le cœur de votre sujet, mais vous

l’avez dit au passage, on n’est pas en négociation. On est sur une information en vue d’une consultation sur un dossier. Je voulais juste le repréciser.

M. IDIER.- Beaucoup de choses viennent d’être dites. Par rapport aux questions que vous avez posées et aux inquiétudes qu’il est légitime que vous puissiez être conduits à formuler devant nous, il y a quand même au passage quelques points sur lesquels je voudrais revenir. Dans ce dossier, quoi que vous aussi puissiez en penser, nous avons le souci de mettre en place un dispositif d’accompagnement qui est complet et précis, qui va être du sur mesure. Quand j’entends parler de brutalité, cela me heurte un peu d’entendre cela parce qu’on s’est plutôt engagé dans une voie qui visera à recevoir chaque salarié individuellement avec une proposition de trois postes par salarié afin de coller au plus près de leurs aspirations personnelles. Là encore, il s’agit d’essayer de sortir de l’ornière certains salariés qui aujourd’hui, en termes d’employabilité – c’est le cœur du sujet sur l’activité du standard telle qu’elle vous a été décrite et quoi que vous puissiez en pensée, les chiffres l’attestent – sont à un niveau d’employabilité qui est tout sauf à épanouissant et qui de toute manière n’est certainement pas satisfaisant pour les salariés eux-mêmes. C’est ce que je tenais à rappeler aux uns et aux autres ici.

Sinon je vous rassure, il n’y a pas de procédure de bizutage chez ADP, je ne suis pas ici pour venir rencontrer les méchants représentants syndicaux du CE. Je suis un très vilain cadre stratégique qui vient encore martyriser les salariés : non, ce n’est pas le cas, loin de là. J’avais le choix de venir devant vous aujourd’hui pour discuter de ce dossier. Même si cela vous paraît surprenant, en tout état de cause, c’est un choix personnel et je l’assume pleinement et je suis très content d’être là aujourd’hui.

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Sur Sitel, là aussi, je crois qu’il faut essayer de balayer tout fantasme, même si la tentation est grande. À ce stade, Sitel est une entreprise française, située en France, soumise au droit du travail français. Qu’il y ait dans d’autres cas des sous-traitances orientées vers des entreprises qui n’étaient pas sous le droit français, dans des conditions que l’on pourrait qualifier d’exploitation des salariés, je ne le nie pas, personne ne peut le nier, nous ne sommes pas du tout dans cette configuration. On peut tous faire des paris sur l’avenir, je n’ai pas de boule de cristal, personne n’en a. À ce stade, je crois que les garanties sont données de la part du sous-traitant, puisque c’est ainsi qu’on appelle, sur cette entreprise Sitel. On sort d’ailleurs du cœur du sujet quand on commence à digresser sur Sitel, son organisation, les conditions dans lesquelles les salariés travaillent. C’est bien une entreprise en France, qui fait travailler des salariés français, soumise au droit du travail français. Je crois que c’était important de le rappeler.

Après il y a eu beaucoup de questions posées, je vais essayer de répondre à la plupart d’entre elles. Vous m’excuserez si j’en oublie certaines, ce n’est pas volontaire, n’hésitez pas à me les rappeler. Le coût de la suite sous-traitance est un sujet que nous avons abordé lors de la première rencontre la semaine dernière entre les organisations syndicales et la direction de Paris Orly. Nous avons ici avec nous des éléments d’appréciation que nous pouvons vous transmettre. Pour vous donner un ordre d’idées, on est sur un rapport qui est un à dix en termes de coût moyen par appel. C’est un élément d’appréciation, ce n’est pas le seul, mais c’en est un toutefois. C’est ce que coûte aujourd’hui la structure existante en rapport avec ce que coûtera la prise en charge de ces 75 appels par la société Sitel. Si vous désirez disposer de ces chiffres, on peut les mettre à votre disposition. Je sais par avance que peut-être la tentation sera pour certains d’entre vous de les contester, néanmoins ce sont les chiffres dont nous disposons. Je pense qu’ils peuvent aussi assez facilement se comprendre : lorsque l’on a parlé du temps de travail des agents qui sont à l’heure actuelle au standard et de ces 75 appels et du fait que l’on a cinq appels par heure, pour deux salariés, 45 % du temps des plages horaires d’exploitation du standard.

Sur les mesures d’accompagnement, d’autres questions ont été précisément posées, je passerai peut-être la parole à Anne si vous souhaitez les aborder pour entrer dans des considérations peut-être plus techniques. Ce que je retiens de cet entretien, c’est que j’ai un petit peu de mal à croire, au regard de ce que j’ai pu entendre, qu’il n’y ait pas une plus grande acceptation aujourd’hui en 2012 d’un effet de substitution en termes de diffusion de l’information que les nouvelles technologies nous amènent à constater les uns et les autres au quotidien. Vous me dites que savamment le numéro du standard a été dissimulé, que celui du 39-50 apparaît partout. Je serais tenté de vous dire, sans même savoir aujourd’hui s’il existe un 39-50 ou un numéro dédié au standard téléphonique de Paris Orly, que le taux d’équipement en moyen Internet a explosé depuis les 10 dernières années et a pénétré les foyers, que nous constituerons tous autour de cette table, et le réflexe est d’aller précisément vers d’autres sources d’information. Je crois qu’il faut démystifier cette idée selon laquelle il y a une sorte de complot qui a visé à dissimuler le numéro du standard, savamment, en se disant que l’on attendrait 10 ans, que l’on allait laisser mûrir cela et qu’un jour, on sortirait le dossier « Vous voyez, 75 appels, la messe est dite, on ferme l’activité ».

J’ai un Smartphone, certains d’entre vous en ont, nous avons un PC à domicile, sur votre lieu de travail vous avez un accès à Internet, nous avons un accès intranet. Je rebondis sur ce que dit M

me MARTIN, vous dites que quand vous cherchez le numéro de votre GRH, le problème est

que cela change tout le temps et comme vous n’avez pas son nom, vous ne pouvez pas l’appeler. Vous admettrez quand même qu’il est rare de vouloir contacter quelqu’un dont on ne connaît pas l’identité. En admettant que cela peut vous arriver, la récurrence de ce type d’appel est quand même assez faible.

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Mme

MARTIN (FO).- Cela m’arrive 4 à 5 fois par jour.

M. IDIER.- Alors là, il y a peut-être un problème de connaissance de vos organigrammes.

Mme

MARTIN (FO).- Je ne connais pas les 7 000 salariés d’Aéroports de Paris.

M. IDIER.- Il ne faut pas caricaturer non plus.

Mme

MARTIN (FO).- Je ne caricature pas non plus. Je ne connais pas votre nom, monsieur.

M. IDIER.- Vous n’êtes pas la seule, rassurez-vous. J’ai 10 mois d’antériorité, c’est normal. Que ce soit accepté, toléré, acceptable ou pas, il y a quand même aujourd’hui une évolution, qu’ADP n’est pas la seule entreprise à connaître, sur les moyens d’accès à l’information. Cela a été très bien dit tout à l’heure. Même s’il peut m’arriver d’acheter des billets de train au guichet SNCF, je le fais moi aussi à Orly-Sud parce que le bureau est situé en bas, mais j’ai acheté aussi des billets par Internet. Si je n’avais pas de guichet à Orly-Sud, en bas, je serais amené à faire mes achats par Internet ou même au sein de la gare. Il faut avoir un discours qui soit quand même constructif et conscient sur l’évolution de l’accès à l’information de manière générale et des nouvelles technologies qui nous sont données au quotidien dans nos activités professionnelles ou extra-professionnelles. J’ai voulu venir vous rencontrer, en discuter, c’est une séance qui est liée à une information du comité d’entreprise. On va passer à vos questions sur des cas les plus techniques, plus pointus qui ont été posées. Si vous souhaitez revenir sur les aspects liés aux mesures d’accompagnement ou sur le fonctionnement actuel du standard, je laisse la parole à Anne BALDI et à Sébastien COUTURIER.

M. COUTURIER.- J’ai entendu un certain nombre d’inquiétudes sur la qualité de service offerte par l’entreprise Sitel. On peut trouver que l’entreprise ne répond pas suffisamment aux exigences de qualité de service, néanmoins avant de venir vous voir, on s’est quand même renseigné, on a essayé d’obtenir des éléments objectifs sur le service proposé par cette société. Comme vous l’avez dit, cette société est basée à Malakoff. Le contrat qui a été passé aujourd’hui avec cette entreprise prévoit des agents qui sont dédiés à l’entreprise Aéroports de Paris, ce qui était déjà un choix de départ puisqu’en termes de qualité, on sait qu’en fidélisant des agents sur une entreprise, ils apprennent à la connaître et au fur et à mesure, on a vu un certain nombre d’évolutions positives sur les enquêtes qui sont menées. Je voudrais donner un ou deux exemples d’illustrations d’enquêtes qui permettent de dire que le niveau de qualité de service est tout à fait acceptable voir bon – au-delà du fait qu’il y a des sociétés très cotées qui font appel à Sitel, ce n’est pas une petite PME qui commence, comme Samsung, Dassault qui font appel à ses services et ont leurs exigences de qualité de service également. On s’est basé également sur les enquêtes externes menées notamment par le cabinet BVA pour voir ce que les gens pensaient de ce service. Cela a été doublé par d’autres enquêtes constituées de clients mystères comme on en fait dans nos enquêtes d’opinion que vous connaissez, pour évaluer notamment les critères principaux que sont la courtoisie, la rapidité à pouvoir renseigner, la précision des renseignements. Je ne vais pas rentrer dans le détail, mais quand on regarde les résultats, on observe des résultats assez homogènes sur ces trois grands critères et une notation de 16 à 17/20, ce qui, selon les experts du secteur, dénote que Sitel est quand même une entreprise de référence.

Après je retiens la remarque de M. DUTHILLEUL : je pense que l’on complétera effectivement le dossier. Le schéma page 7, en effet peut induire en erreur : M. DUTHILLEUL a justement rappelé que l’amplitude de l’horaire de Sitel est de 6 h à 21 h et qu’après on bascule sur les RT. On complétera cela effectivement parce que cela peut induire en erreur.

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Je voudrais également compléter une question qui a été posée sur l’encadrement : que fait-on de l’encadrement les équipes du standard téléphonique actuel ? L’encadrement de proximité des agents est assuré par le responsable du bureau des badges de Paris Orly qui est situé terminal sud. Cette personne continuera d’exercer son rôle de responsable du bureau des badges et compte tenu des nouvelles contraintes réglementaires, c’est une activité qui est de plus en plus fournie.

Mme

BALDI.- Je voulais apporter quelques précisions et quelques réponses aux questions qui ont été posées. Concernant le nombre de salariés concernés, je confirme qu’il s’agit bien de huit salariés concernés par le standard et non pas 10. Des deux personnes évoquées par M. POVEDA, l’une a été nommée au bureau des badges à la suite d’un affichage au 1

er mai, donc elle ne figure plus

dans les effectifs et l’autre personne sera nommée au PC plate-forme au 1er

juillet, donc on peut considérer que les deux personnes sont repositionnées à ce jour.

Concernant les modalités de calcul de la compensation de l’avenant RTT, je voudrais apporter une précision sur le calcul, je ne reviendrai pas sur la mesure. Comment sont obtenus les 203 et 271 ? C’est la différence entre 1 501 heures pour des salariés qui iraient sur des postes en continu et 1 298 heures, l’horaire actuel, donc cela fait 203 et la différence entre 1 569 et 1 298, cela fait 271 pour les salariés qui iraient sur tous les autres types d’horaires.

Tout à l’heure, il y a eu une incompréhension sur la question des vacations découvertes, donc je reprécise les choses. Ce que l’on a envisagé avec les organisations syndicales vendredi dernier, et qui n’est pas dans le dossier du comité d’entreprise, est de pouvoir recevoir dès la semaine prochaine l’ensemble des salariés pour nous permettre d’affiner l’offre de poste qui figurera dans le dossier de consultation. Pour permettre aux salariés d’évaluer vers quel type de poste ils ont envie d’aller, on a imaginé des vacations de découverte, mais elles ne sont pas entendues dès lors qu’ils auront postulé, c’est en amont de leur choix. Cela nous permettra également d’élargir peut-être notre vision sur l’offre de postes telle qu’on l’a prévu, par la mise à jour éventuellement de l’annuaire, en confirmation, peut-être sur des spécialistes de (l’information ou informatique ?), on va ouvrir un peu les choses.

Dernier point sur l’agent de stations-service, c’est une qualification, je maintiens que ce poste existe, il est dans l’atelier d’ORYL et vous avez le descriptif en dernière page du dossier du CE et ce n’est pas pour remplir les camions d’essence.

Mme

BENET.- Avant de donner la parole à toutes les personnes qui l’ont demandée je voulais réagir à l’intervention de M. PAPAUX, j’aurais dû commencer par là. Vous avez raison de dire : « Si on était parti d’un diagnostic partagé avec les organisations syndicales, on aurait pu y aller », cela ne veut pas dire que vous étiez d’accord, je l’entends bien, ce n’est pas ce que j’allais dire, ce qui m’intéresse, c’est la notion de diagnostic partagé. Je vous signale qu’un certain nombre de délégués syndicaux ont participé à une négociation qui s’appelait la négociation pour l’emploi, qui avait pour vocation et pour objectif de pouvoir partager effectivement autour de ce que l’on appelle les métiers dits sensibles, en tout cas des métiers pour lesquels on sait qu’il y aura des préoccupations d’évolution dans les années à venir et là, vous n’avez pas voulu pour ne pas être complice de la direction. À un moment, il faut prendre toutes nos responsabilités. Ma responsabilité est d’employer des salariés et s’il y a des sujets d’évolution technologique, des sujets de restructuration, des sujets d’organisation, ce n’est pas agréable, mais notre sujet est de repositionner les salariés. Si on n’arrive pas à se parler, parce que je sais que c’est compliqué de parler de l’avenir, si on n’arrive pas à partager ces diagnostics et je ne peux que souscrire à cette proposition, mais que ce n’est pas possible parce que c’est trop compliqué de partager ça ensemble parce qu’on est un peu coresponsable, mais je prends mes responsabilités et je ne vous demande pas d’être complice ni de souscrire à ce qui va se passer, mais juste de le partager, de

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partager cette connaissance et cette information. Là, on ne s’y est jamais proposé. Cela ne changera pas forcément les choses, ça ne changera pas le fait que vous êtes en désaccord, vous nous le ferez savoir et c’est normal. Là, il y a une réflexion, je vous rappelle que ces négociations ont été rompues à vos initiatives à tous et aujourd’hui, elles ne donneront lieu un jour qu’à des mesures unilatérales dont on parlera, mais qui n’auront ni la même portée ni le même intérêt. Voilà je voulais juste faire cette intervention et on va reprendre le tour de parole.

M. VALLALTA (Spe/CGT).- J’avais levé le bras au moment où votre phrase m’avait intercepté. Vous disiez à ce moment-là que quand une activité s’éteint, obligatoirement les métiers qui vont avec s’éteigne aussi et vous citiez en plus le 12. C’est rigolo parce que le 12 s’est éteint, mais on a eu le 118 218, peu importe, je ne sais pas s’ils font mal leur travail, je n’en sais rien. La réalité est là. Il me semble qu’au moment où l’on a perdu le 12 qui était géré par France Telecom, cela avait fait quand même des vagues dans l’entreprise et le résultat est celui qu’on connaît : c’est une externalisation de cette fonction. Là, vous nous dites que l’activité meure donc le métier doit mourir, mais alors pourquoi le 39-50 ? L’activité n’est pas morte, on en demande toujours autant de renseignements, donc on ne peut pas dire que c’est l’activité qui s’éteint, c’est une évidence même. Je ne pouvais pas vous rejoindre dans votre analyse qui est de dire qu’une activité meure et que le métier s’éteint avec lui, ce n’est pas vrai. Vous l’avez reporté ailleurs, mais l’activité existe toujours.

À l’instant, vous venez de parler de diagnostic partagé. À mon sens, un diagnostic partagé n’est pas que vous arriviez avec une liste de métiers sensibles, en voie de disparition, pour nous dire « Messieurs et mesdames les DS, vous avez les métiers qui vont disparaître ». Ce n’est pas ça le diagnostic partagé, c’est la réflexion sur ces métiers. À aucun moment, la réflexion n’a été faite sur ce que l’on peut faire de ces métiers si on s’aperçoit que 75 appels à l’heure ne sont pas suffisants pour garder une équipe, que pourrions-nous ajouter à leur charge de travail pour que cela fasse un temps complet ? Voilà la vraie réflexion. Effectivement, vous auriez pu y réfléchir et notamment avec le CHSCT qui connaît bien les métiers, avec les ergonomes qui connaissent aussi les métiers et avec nous puisqu’on connaît bien aussi des métiers.

Je ne vais même pas parler du plateau téléphonique, parce qu’il m’est arrivé un jour d’appeler, juste pour voir : vous aurez ce que vous méritez. Quand on verra le taux de satisfaction des appels s’écrouler un jour, vous direz que vous vous êtes trompés. Est-ce que vous savez comment sont rémunérés les agents sur les plateaux téléphoniques ? La prime d’intéressement existe sur un plateau téléphonique et elle est calculée sur le temps. À la base, vous avez un temps : par exemple, vous avez 60 secondes, 50 ou 40, je ne connais pas ce plateau-là. On fait le calcul en fin d’année ou de trimestre, si votre moyenne dépasse le temps, vous n’avez pas la prime d’intéressement. Moi j’étais sur un plateau dédié : selon la couleur, j’étais dédié à Carrefour, Fnac Bonjour et un troisième qui ne sonnait jamais. Je peux vous amener les bulletins de paie, j’y suis resté un an et demi, je sais de quoi je parle. Bien évidemment, quand on voyait que la personne d’avant avait été un peu plus longue à comprendre le renseignement que l’on voulait donner et que l’on voyait que les temps augmentaient trop, après le temps d’attente, quand votre appel arrive sur le standard, vous raccrochez. La personne passe deux ou trois minutes à payer je ne sais combien pour attendre et vous, au lieu de parler, vous raccrochez, comme cela vous refait une moyenne. Est-ce que vous appelez cela de la qualité de service ? Je vous rassure, je ne faisais pas ce genre de chose, j’ai eu ma prime d’intéressement quand même.

Ma dernière question portera sur les postes : si aucun poste ne convient à ces personnes, que se passe-t-il pour ces huit personnes ?

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M. NAMIGANDET (Spe/CGT).- Je pense que votre collaborateur n’a pas répondu à toutes les questions posées par les élus. Ensuite, concernant la GPEC et l’anticipation, on ne veut pas de votre GPEC, vous pouvez la mettre en place, mais on n’en voudra jamais. On vous l’a bien expliqué et ce n’est pas le lieu de ramener encore la question sur la GPEC. On en parlera.

Concernant la suppression du standard, vous avez dit que les agents ont trois semaines pour répondre aux propositions, trois semaines. Est-ce que vous pensez que les agents peuvent savoir en trois semaines ce qu’ils feront demain et après-demain ? Déjà vous fermez leur activité qu’ils font depuis des années et vous leur demandez de répondre en trois semaines. Non, c’est impensable !

Concernant la baisse des exécutions, ce sont toutes les organisations syndicales qui s’expriment dessus. Aujourd’hui, nous sommes arrivés à un niveau intenable. Les métiers qui continuent de disparaître, les agents qui sont redéployés partout dans l’entreprise avec un mal-être et des risques psychosociaux, parce que cela prend du temps pour trouver un accord, avec tous les problèmes qui vont avec. Nous avons un problème. Demain, à qui allez-vous vous attaquer ? Lorsque l’effectif d’exécution arrivera à 200, à qui allez-vous vous attaquer ? Aux maîtrises ? Et après, à qui allez-vous vous attaquer ? Vous prenez la même direction que l’aéroport de Schiphol, vous êtes en train de faire la même chose.

Pour le nouveau venu dans l’entreprise, monsieur, je suis désolé, on ne se connaissait pas, on ne sait pas vu à la réunion avec nos organisations syndicales : on vous a demandé de faire ça et vous le faites, mais ici il y a huit salariés, c’est un PSE que vous nous avez présenté avec les mesures d’accompagnement. S’il y avait 100 ou 200 salariés, ce serait un PSE, ce serait pas du tout pareil, c’est exactement ça et on n’en a ras-le-bol que cela se passe tout le temps comme ça. Que vous veniez nous le présenter ou pas, c’est ce qui est écrit qui est important. Ce n’est pas votre présence qui nous intéresse, ce sont les huit salariés qui vont se retrouver à faire complètement autre chose, c’est ce qui nous intéresse. Nous sommes ici pour les salariés. Vous, vous êtes représentés par des élus des cadres qui sont ici, donc ayez un peu de respect envers ces élus.

(Suspension de séance)

M. NAMIGANDET présente ses excuses pour ses propos qui ont motivé la suspension de séance.

M. BERTONE (Sictam/CGT).- Par rapport à vos interventions, on ne peut pas nous vendre ce projet de réorganisation sous le prétexte d’une évolution technologique, le sujet n’est pas là, d’ailleurs vous l’avez dit, M. IDIER, c’est le coût. En fait, la raison est économique, mais pas depuis aujourd’hui, mais depuis la mise en place du 39-50. Si c’était l’évolution technologique, d’une part, on peut l’intégrer dans l’entreprise, rien ne l’empêche et en plus il n’y aurait pas de plate-forme téléphonique. Le sujet est de dire qu’aujourd’hui, il y a Internet, sauf que cela ne remplit pas toutes les missions que l’on attend. Ensuite, le besoin existe, donc on externalise pour des raisons de coûts, cela a été dit et je préfère entendre ça. Après, que vous le présentiez de façon différente, c’est normal, vous n’allez pas nous dire « Ça coûte moins cher, on externalise ».

Quant à la GPEC, c’est moi qui vous ai dit que c’était un échec, ce n’est pas un problème d’anticipation, c’est un problème de volonté. Là, il n’y a aucune volonté d’affecter à ces activités les besoins nécessaires pour qu’ils évoluent avec la technologie. Là, il y a une volonté de l’entreprise de ne pas faire en interne. C’est votre choix, il est clair, et c’est pour cela que vous avez un problème sur la négociation sur l’emploi, on ne pourra pas partager. Comme je vous l’ai

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dit, ce qui pilote tous les dossiers aujourd’hui, c’est la baisse des effectifs. Alors, on s’attaque au standard, on s’est attaqué aux aérobus, on s’attaque à l’escale, etc. Il y aura toujours une raison économique derrière cela. Le problème est de savoir quelle sera la prochaine étape. Effectivement, ce sont des réorganisations pour des raisons économiques : je rappelle que l’entreprise n’est pas en difficulté, elle pourrait maintenir ses activités, elles seraient dix fois plus chères, mais avec des prestations différentes. L’escale est plus chère, mais il faut voir le niveau de prestations différent. À l’époque, on est passé chez Alyzia qui aujourd’hui est basculé chez 3S, vous voyez que les raisons économiques peuvent amener très loin.

Concernant la qualité de service, c’est votre problème, ce ne sera pas le nôtre. Si demain, ça ne marche pas, c’est vous qui aurez des comptes à rendre, pas nous. Par contre, si cette mauvaise qualité de service donne une mauvaise image à Aéroports de Paris, c’est nous tous qui en subirons les conséquences. Demain, quand on est interpellé en tant qu’agent d’Aéroports de Paris, on supporte cette mauvaise image du fait de sous-traitants. C’est un problème que l’on a aujourd’hui parce qu’on a été trop loin dans la sous-traitance et qu’il y a des process que l’on ne maîtrise plus. Nous, on subit cela, c’est ce qui est dit. Quant aux salariés de Sitel, à la CGT, on s’en occupera quand ils iront mal, ne vous inquiétez pas, c’est notre souci, après le reste est votre problème. On ira les voir, on ira voir comment ils travaillent et s’ils n’ont pas d’organisations syndicales, il faudra qu’on s’en occupe pour qu’il y en est une. On s’en occupera au niveau de la fédération, ne vous inquiétez pas, vous pouvez me faire confiance.

Concernant la négociation sur l’emploi dont vous avez fait un parallèle, comment va-t-on évoluer ? Le lapsus du dossier, ce sont les renseignements téléphoniques : je pense que ce n’est pas une erreur. Alors, vous allez le rajouter dans le dossier parce que cela a été dit et puis il faut faire les choses comme il faut, mais derrière, on sait que vous allez supprimer les renseignements téléphoniques. Aujourd’hui, on nous dit que le standard téléphonique n’est pas en capacité, que l’on n’a pas les moyens, que l’on n’est pas organisé. Demain, vous allez faire pareil avec les agents commerciaux parce que vous avez besoin de mettre la téléprésence, mais comme il y a eu un petit problème pour le 2e, vous allez travailler la question et vous allez voir comment donner à Sitel les renseignements téléphoniques qui aujourd’hui sont en charge. On ne va pas attendre que cela passe en CE, c’est-à-dire le passage de la télé présence ou que les agents commerciaux ne fassent plus les renseignements téléphonés, on va s’en occuper tout de suite, on va aller tout de suite sur le terrain et on va voir comment on va combattre ce projet. Ce ne sont pas des promesses en l’air, parce que la réalité est celle-là, ce ne sont que des étapes successives. Bientôt, on verra en page 13 « 2013 renseignements téléphonés basculés chez Sitel ». C’est ce qui nous importe et nous, en tant qu’élus, c’est là-dessus que l’on fera notre travail.

M. VIDY (Sictam-CGT).- En tant qu’employeur, vous avez la responsabilité de décider ce qui est bon ou pas pour l’entreprise, c’est votre rôle. Le nôtre est d’essayer, quand ce type de choses arrive, de convaincre sur le fait que ces orientations ne sont pas les bonnes et qu’elles remettent en cause l’emploi au sein de l’entreprise. Je pense que ces questions ont été suffisamment abordées dans l’instance.

Vous parlez d’anticipation. Ces questions-là ne sont pas nouvelles au standard. Pour avoir participé aux négociations à l’époque, on n’était pas dupe et on savait bien où voulait aller la direction sur le standard. Aujourd’hui, vous avez une GPEC unilatérale. Rien ne vous interdit d’anticiper et d’informer les organisations syndicales bien en amont d’une orientation qui est la vôtre et sur laquelle la question de l’emploi est notre préoccupation. C’est sur ces questions que nous devons rester vigilants, que l’on doit revendiquer sur le bien-fondé, ce que l’on juge important de vous signifier. Cela peut être vrai sur l’ensemble des métiers dits sensibles et c’est

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entre autres pour ça que les organisations syndicales avaient refusé la GPEC telle qu’elle avait été soumise.

Il y a quelque chose de nouveau, ce sont les vacations découvertes. À l’époque, c’étaient des choses qui étaient d’actualité, ce sont des détachements sur poste pour voir si la personne se sentait bien ou si la personne faisait l’affaire. Aujourd’hui, ce sont des vacations découvertes, jusqu’où va-t-on aller comme cela ? Ce sont de vrais problèmes pour nous. Pour le coup, on ne contrôlera plus rien. Vous allez prendre les salariés un par un et vous allez leur dire que vous avez des propositions à leur faire et leur suggérer de faire une vacation pour voir ce que cela donne et ensuite ils vous donneront leur avis. Ensuite, vous allez régler cela entre vous et les choses vont se faire tranquillement sans que les organisations syndicales aient l’information ou en tout cas le moyen de critiquer ou de vous interpeller sur ce qui est mis en place. La vacation découverte, on ne peut pas entendre ça, sinon on n’aura plus que ça dans l’entreprise. C’est un problème de fond sur la question du reclassement des salariés et des adaptations en fonction des métiers. Je souhaitais vous alerter sur cet aspect-là parce que je pense que l’on dévie fortement sur la façon de gérer l’emploi et les reclassements au sein de l’entreprise.

M. SALVANES (CFDT).- Pour reprendre votre expression sur l’évolution des technologies et des comportements, on ne va pas nier que le développement d’Internet et des Smartphones a changé nos habitudes de vie. Dans ce sens, je peux vous dire que peut-être dans une dizaine d’années ou même avant que des volumes très importants traités par les centres d’appel disparaîtront parce que les Smartphones développent des applications. Vous n’avez pas besoin de composer quelques numéros que ce soit, vous l’interrogez simplement, il vous répond. Si vous souhaitez connaître en temps réel la température à Kinshasa, vous pouvez demander, il le fait. Demain, si vous voulez demander l’arrivée d’un avion, avec bien évidemment un effet normatif sur la formulation, vous l’aurez. C’est prévisible.

Ce qu’il y a de gênant dans la présentation de ce dossier est l’esprit qui gouverne l’ensemble de ces situations. On va parler de l’information : il y a une tendance lourde à Aéroports de Paris où on assiste à un véritable décalage entre la qualité et la profondeur des informations qui sont données, accessibles au public et ce qui est donné aux salariés. La CGC évoquait la situation des comptes Facebook et Twitter dont les salariés d’Aéroports de Paris n’ont pas le droit de se saisir dans leur travail, c’est dommageable. Il y a également des outils de géolocalisations qui sont mis à disposition du public. Force Ouvrière rappelait la difficulté dans laquelle nous sommes en l’absence d’organigramme pour pouvoir localiser des interlocuteurs dans l’entreprise. Aujourd’hui ce sont des choses qui sont données à l’extérieur, mais qui ne le sont pas à l’intérieur. Il y a donc une vraie politique de l’information qui est considérée, de façon très paradoxale, comme arrivant en bout de chaîne de valeur, donc elle doit être externalisée. C’est vrai pour les renseignements téléphonés, c’est vrai pour le traitement des flux passagers qui est externalisé, donc cela pose réellement des questions sur l’emploi, sur nos cœurs de métier et l’avenir, les projections professionnelles que peuvent avoir les salariés d’Aéroports de Paris.

Je reprendrai également ce qui a été dit par plusieurs de mes collègues. Le développement prévisible de ces technologies va avoir un impact évident sur les effectifs d’agents commerciaux que l’on connaît. Vous avez un transfert qui va devenir radical auprès d’un centre d’appel, vous avez un projet qui sortira à un moment ou un autre d’automatisation des annonces, au moins pour celles qui sont récurrentes, mais ça, c’est une question de coût. Après, on peut avoir des annonces automatiques qui répondront à 95 % des besoins, donc il y a un impact sûr, si elles sont développées, sur les effectifs d’agents commerciaux. À un moment, il va falloir se dire les choses et que l’on cherche à s’échanger, si ce n’est à partager, ces informations-là. Quand on dit un diagnostic partagé, nous n’avons pas dans le dossier d’éléments factuels qui nous font voir les

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transferts d’activités, les appels qui étaient gérés par Aéroports de Paris et qui aujourd’hui le sont par le centre d’appel, ainsi que l’évolution des clics cherchant une information aéroportuaire. Nous n’avons aucun élément, on n’a jamais eu de suivi là-dessus. Ce qui est inquiétant, c’est de voir que l’on renvoie à l’extérieur des éléments essentiels de l’appréciation de notre qualité de service et que l’on se débarrasse des compétences ou de la supervision et de la maîtrise de ces mêmes éléments pour après, nous les recoller dans des objectifs globaux d’entreprise. Là, il y a un décalage sur lequel il va falloir s’expliquer.

Mme

LAPIERRE (CFE/CGC).- Je voudrais abonder dans le sens de ce que dit M. SALVANES, sauf que je pense que la situation est encore plus grave. Ce n’est peut-être pas le lieu ici, mais vu que comment les débats tournent autour de questions périphériques, je vais m’exprimer quand même. Nous l’avons fait en DP, nous l’avons fait en CHSCT, nous l’avons fait partout où l’on a pu, si on nous explique qu’il faut suivre son temps et que les plates-formes téléphoniques sont très bien, en dehors du fait que nous n’avons pas les mêmes contraintes économiques et de concurrence que certaines autres des activités, que l’on aurait peut-être pu garder le 39-50 chez nous en tout cas pour la qualité de service parce que ce serait mieux. En dehors de ce fait-là, ne nous sortez pas les nouvelles technologies parce que dans la maison, les cadres B ont de plus en plus souvent des tablettes, ils ont des Smartphones. Je me promenais l’autre jour ici puisque c’est le territoire de mon CHSCT, à la Communication, ils ont de magnifiques ordinateurs portables derniers cri, il y avait même un bureau sur lequel ils étaient empilés, il y en avait deux. À côté de ça, il n’y a pas trois ans, chez DCO quand le CHSCT a fait une enquête, il y avait des gens qui étaient 1B ou 2B, qui travaillaient sur SAP toute la journée sur de vieux coucous, impossible d’avoir un écran plat, impossible d’avoir un PC qui marche, il y a eu une campagne de renouvellement, c’est en train de s’arranger. Autre exemple, on a demandé au CHSCT que tous les membres du CHSCT puissent avoir l’impression en couleurs.

Mme

BENET.- Il faudrait que vous restiez dans le sujet, les personnes sont intervenues sur le sujet, là, je ne comprends pas bien.

Mme

LAPIERRE (CFE/CGC).- Vous ne pouvez pas nous dire qu’il faut être moderne et vivre avec notre temps et qu’il y ait de tels problèmes à l’intérieur pour utiliser les nouvelles technologies.

Mme

BENET.- Je veux bien que l’on évoque ce sujet un jour, mais essayons aujourd’hui de nous centrer sur le sujet dont il est question.

Mme

LAPIERRE (CFE/CGC).- D’accord, je passe après tout le monde, tout le monde s’est exprimé.

Mme

BENET.- Non, chacun s’est exprimé sur le standard.

Mme

LAPIERRE (CFE/CGC).- Ce n’est pas grave, je reprendrai la conversation avec vous une autre fois. S’agissant des aspects HSCT du dossier, j’aimerais savoir si le CHSCT a été consulté. D’un point de vue HSCT, des gens qui travaillent cinq minutes dans une heure, je trouve que c’est grave. On aurait dû peut-être penser à leur donner de l’activité depuis longtemps. Ce sont des gens qui sont en sous charge depuis longtemps, à qui on va demander du jour au lendemain de rejoindre des équipes qui sont très clairement en surcharge, avec un changement d’horaire, en travail plus, donc cela change leurs conditions de travail. Individuellement, la transition ne va pas être simple pour les personnes. Je vois bien que vous avez mis en place un dispositif d’accompagnement, il serait intéressant d’y réfléchir avec les membres du CHSCT dont ils dépendent aujourd’hui. L’activité disparaît, elle ne se recompose pas, mais aujourd’hui ces personnes-là ont peut-être besoin que les membres du CHSCT soient attentifs à leur situation individuelle.

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Par ailleurs, je pense que ce serait beaucoup plus facile si l’idée n’était pas systématiquement de supprimer des postes. Ces 10 postes vont être transférés dans d’autres unités où il y a un fort besoin de renfort, alors que ça ne va pas augmenter la dotation en poste de ces unités. Je pense qu’il y a peut-être d’autres endroits dans la maison où les personnes sont en sous-charge, cela ne remontera jamais dans la mesure où il s’agit de supprimer les postes purement et simplement. Les gens pourraient se dire qu’ils partent avec leur poste, qu’ils vont en renfort dans une activité, mais qu’il y a un poste créé en plus. Je ne suis pas sûr d’être claire. Au début de l’année, il y avait 10 postes dans cette activité, peut-être 100 postes d’agents commerciaux, mais il n’y aura pas à 108 poste d’agents commerciaux demain. Je pense que l’on favoriserait le reclassement de ce type d’activité si c’était l’occasion de donner un peu de mou dans nos contraintes d’effectifs.

M. POVEDA (UNSA/SAPAP).- Je vais être gentil sinon, on se fait gronder. Nous, nous estimons que ce dossier n’est pas ficelé. Les explications que vous nous donnez, M. IDIER, sont faciles parce que votre but est économique, donc on ne peut pas s’entendre, on est complètement opposé à la fermeture du standard. Vous nous ressortez les nouvelles technologies, mais n’oublions pas l’historique, vous avez enlevé des tâches à ces agents, donc cela a été voulu. Quand on parle de métiers sensibles, je dis que c’est vous qui créez les métiers sensibles, c’est la direction qui les crée. On enlève des tâches aux agents. Par rapport à cela, on ne peut pas être d’accord avec vous et on ne sera pas d’accord avec vous. Là, on parle de coûts économiques, on a enlevé des tâches à ces agents, on fait un constat en disant qu’il n’y a plus que 75 appels, mais c’est vous qui l’avez voulu.

Je voudrais juste faire un point sur les vacations découvertes. Beaucoup de directions ont ouvert des portes. À l’époque, je me rappelle que les vacations découvertes étaient au niveau de l’escale, c’était une journée ou deux journées. Aujourd’hui, on est intervenu sur Orly où il y a des agents qui font des vacations découvertes d’un à deux mois, c’est-à-dire que l’on arrête le principe du détachement et on les met en vacation découverte. Si vous voulez faire des vacations découvertes, il faudra que ce soit écrit, c’est une journée ou deux journées, pas plus. Les vacations découvertes ne sont pas faites pour remplacer un agent qui n’est pas là. Il faudrait que ce soit cadré : au-delà de deux jours de vacations découvertes, cela devient du détachement et je peux vous dire qu’il y en a qui ont saisi cette opportunité pour faire des vacations découvertes d’un ou deux mois. Pour finir, je ne veux pas être méchant, M

me BENET, mais on a un peu le

sentiment que vous nous faites payer la GPEC que l’on n’a pas signée.

Mme

MARTIN (FO).- J’étais en train de faire des tests par rapport aux différents vecteurs qui permettent aux professionnels externes de trouver des informations. Je suis allée sur Internet sur les Pages Jaunes, sur la centrale d’information Orange et le site Internet d’ADP, j’étais à la recherche du numéro de téléphone du PDG et on ne le trouve nulle part. Donc on est bien obligé de passer par le standard pour avoir un numéro de téléphone aujourd’hui, malgré l’évolution des nouvelles technologies. Demain, ce sera donc le 39-50 ou les RT de CDG1, cela va vraiment plaire à mes collègues de travail de faire ça.

Il y a une chose qui me gêne en termes de politique de l’emploi au sein d’Aéroports de Paris, c’est que systématiquement vous faites la même chose. On a ce que vous appelez une paupérisation de la fiche de fonction, la diminution d’activité et dans ce cas-là pour vous – je pense que vous avez dû être formé ainsi dans les grandes écoles – on ferme le groupe de travail et on sous-traite. Chaque fois, c’est la même chose. Nous syndicats, on nous forme différemment et pour moi, la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences n’est pas un gros mot. Quand il y a une évolution des technologies qui entraînent une diminution de la charge de travail et d’activité, l’intérêt d’un employeur n’est pas de payer des salariés à ne rien faire, cela je le comprends. Ce que l’on nous explique, syndicalement parlant, quand on fait des formations

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confédérales sur la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, quand il y a une évolution technologique, et malheureusement on ne peut pas lutter contre le progrès, on anticipe de façon à ce que le salarié ne se trouve pas en bout de course à découvrir sa lettre de licenciement. Vous, en termes d’anticipation, vous n’en faites jamais. Vous attendez que l’activité soit au plus bas, vous fermez, vous sous-traitez la petite partie qui reste et cela s’arrête là. Je reprends l’exemple des AIA : on sous-traite une mission, puis une deuxième mission, puis une troisième mission et après on dit que les personnes sont payées à ne rien faire, donc on sous-traite complètement et on reclasse. Je fais le parallèle avec ce que vous êtes en train de faire pour les agents commerciaux : on sous-traite le bureau de tourisme à l’Office de tourisme, on sous-traite les salons saufs CDG1 à des entreprises City One Anne and Co., on sous-traite les renseignements téléphoniques sauf à CDG1 au 39-50, on sous-traite la gestion des flux à City One à CDGA et à CDGE sauf que l’on résiste un peu CDG1 et je présume que d’ici deux ou trois ans, quand la (sono ?) sera effectivement automatisée, vous nous direz que les agents commerciaux n’ont plus que le comptoir et un peu d’itinérance qu’ils ne font pas parce qu’ils n’ont pas envie de le faire. Il faut bien que le travail soit fait, le comptoir ne correspond plus aux attentes des passagers qui veulent que l’on aille au-devant et vous allez venir en comité d’entreprise pour nous dire que les agents commerciaux sont payés à rien faire. Vous allez attendre que le PDG change parce qu’il a dit qu’il voulait garder les agents commerciaux ADP parce que c’est le cœur de métier et vous supprimerez l’activité. Or, vous pourriez faire l’inverse. Si vous étiez un peu pragmatiques, avec une véritable volonté de faire du social, on ferait l’inverse : on a une problématique, on est les agents et les organisations syndicales autour d’une table et on demande ce qu’il faut faire pour maintenir l’activité et autres créer des missions et des fonctions dans la fiche de fonction et de qualification qui permettent de pérenniser les emplois. On vous l’avait proposé pour les AIA, vous n’avez pas voulu. C’est vrai que certains ont demandé le passage en maîtrise au moment où vous vouliez supprimer un groupe, évidemment demander des promotions n’est peut-être pas la meilleure façon de faire.

Sur le standard, si on prend leur qualification à l’origine, où en plus on leur demandait des connaissances professionnelles générales importantes puisqu’il fallait avoir sept ans d’ancienneté pour pouvoir occuper ce type de poste, il fallait avoir une connaissance complète de l’entreprise et de son mode de fonctionnement pour être capable de renseigner tout de suite le client, le prestataire ou l’agent ADP. Nous mêmes, salariés à l’exploitation, quand on a des problématiques la nuit et que notre hiérarchie administrative n’est pas là, on appelle le standard pour savoir qui est le cadre d’astreinte. On n’a pas tous la tablette, même si on l’a de plus en plus, on n’a pas tous un ordinateur devant nous connecté au réseau pour trouver les informations.

En plus des connaissances générales nécessaires, ils instruisaient les réclamations. On a un service réclamation passager client au niveau de DMC, mais on aurait pu réfléchir en se disant que l’on avait de plus en plus de réclamation afin de voir avec les salariés comment on aurait pu ajouter des missions. On leur demandait une grande connaissance sur le réseau téléphonique et notamment c’étaient eux qui répercutaient toute la signalisation des dérangements. Qui va le faire demain ? Ce n’est pas votre plate-forme téléphonique. Si un jour, vous avez un orage violent, que les lignes téléphoniques France Telecom tombent par terre, que l’on se retrouve avec nos lignes en dérangement, qui va prendre le dessus en cas de situation de crise ? Malakoff ? Le standard ne faisait pas que donner un renseignement, c’était un véritable métier.

Là c’est le standard, hier c’étaient les AIA, avant-hier c’était les aérobus et avant avant-hier c’était la mécanique de piste, puis il y a eu l’escale, les salons, l’agence de voyages en bas, en fait c’est toujours la même chose. Pourquoi à un moment donné la direction ne décide-t-elle pas de changer tout simplement de façon de faire et que l’on travaille en disant aux agents que l’on peut les maintenir sur leurs lieux géographiques, sur des horaires 7 h-21 h en semi-continu, mais

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aujourd’hui il n’y a plus que cinq appels par heure à deux, il faut trouver de nouvelles missions et fonctions, plutôt que de gérer des reclassements de salariés qui vivent un changement, qui le vivent mal, on a très peu de postes intéressants aujourd’hui à l’affichage.

Concernant les journées découvertes, je les ai revendiquées à l’escale, syndicalement parlant, parce que l’escale était une direction à part où l’on connaissait les métiers d’escale, mais le passage connaissait le passage et la piste connaissait la piste et le trafic. On avait demandé la possibilité de faire sur une journée, de venir en visite, pour apprendre à connaître un métier qui n’était pas le nôtre. Cela permet de développer les mobilités professionnelles. C’était pour découvrir l’entreprise et mieux connaître l’entreprise. Par contre, si c’est la version découverte piste à l’escale où on était détaché pendant six mois, payé en exécution pour faire le boulot du (corps de ?) piste en maîtrise, on connaît la façon détournée des directions locales quand on a de bonnes idées, parce que la découverte était une bonne idée à l’origine. C’est détourné pour régler des problèmes d’effectif. Si vous refusez de faire marche arrière, si vous refusez de regarder la fiche de fonction, si on ne peut pas l’enrichir en nous appuyant sur l’information intranet, l’information professionnelle mise en place notamment sur CDG, de libérer des activités que font aujourd’hui les GRH sur la mise à jour de l’annuaire, toutes ces choses-là que l’on peut ajouter au standard et que les agents sont complètement perdus par rapport au reclassement, effectivement, les découvertes seront nécessaires. Les découvertes, c’est une personne responsable qui fait visiter le service, je vous demande de surveiller. On a déjà les contrats en alternance qui remplacent les agents titulaires.

Mme

BENET, sur toute la partie information au public et renseignement téléphonique, j’ai pris note de ce que vous avez dit, qu’il y aurait une modification du dossier qui précisera bien que la nuit, c’est bien Aéroports de Paris, mais également le jour parce que moi, je tiens à ce que l’on puisse faire du RT le jour, en plus du central téléphonique. Je veux que la direction dise clairement que l’objectif de cela n’est pas d’en arriver demain à sous-traiter complètement toute la partie renseignement téléphonique en plus du standard. Je veux savoir si vous êtes prêts à prendre le temps, peut-être faire marche arrière ou suspendre pendant un temps, pour regarder si on peut enrichir ses fameuses fiches de fonction pour maintenir les 10 postes de standard. Si ce dossier était passé avant le 1

er mai, c’étaient 10 salariés concernés et c’était ce que l’on appelle

un PSE. Ce sont 10 postes : huit agents présents, un détaché et un poste vacant.

M. ELKETRANI (Sictam/CGT).- Je vais faire court, j’aurais une question pour Mme

BALDI. Il y a eu une question sur les primes différentielles et la prime one shot à laquelle vous n’avez pas répondu. Je vais faire comme si vous n’aviez pas fait exprès, mais comme la question a été posée, j’aimerais que vous répondiez sur ce domaine. Quant à M. IDIER, quand il nous dit qu’il porte le dossier, il faut arrêter, il ne faut pas nous prendre pour des imbéciles. Cette forme de méthode, on la connaît, vous n’êtes pas le premier à nous présenter un dossier en avance, les directeurs font systématiquement cela pour savoir, pour nous tester, pour savoir jusqu’où l’on est prêt à aller, pour voir où l’on va. Cela fait partie de la coutume du CE, je voulais juste dire cela.

M. DARRAS (UNSA/SAPAP).- Je voudrais revenir sur le point 4.4 : prime différentielle que je trouve fort injuste. Ces salariés sont quand même en 1B, donc parmi les plus bas salaires de l’entreprise. On constate qu’ils vont perdre des salaires et 12 mois plus tard, après leur avoir octroyé cette indemnité compensatoire, on leur retire 20 %. Cette indemnité sera fondante jusqu’à 50 %. Deuxièmement, quand ces salariés seront dans leur nouveau service, il y a de fortes chances que la première ou la deuxième année, ils soient proposables à l’échelon supérieur. Bien évidemment, étant nouveau dans ce poste, il y a de fortes chances qu’ils soient en dessous des attentes parce que je ne pense pas qu’ils répondent largement au-dessus des attentes dès la première année. Ces gens-là risquent donc de passer non pas à 36 mois, mais à 39 ou 45 mois. Je

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trouve ça vraiment injuste pour ses salariés qui n’ont rien demandé, on les prend d’un poste pour les mettre sur un autre poste et en plus, que l’on soit conscient qu’ils perdent de l’argent. Je trouve cela vraiment injuste. Je trouve qu’il serait beaucoup plus juste que cette indemnité soit maintenue à 100 %.

Mme

ROLLY (CFTC).- Le sujet est hautement politique comme on a pu le constater au cours des différents échanges aujourd’hui. Force est de constater effectivement que l’on est dans une sous-charge de travail, après qu’elle soit du fait de l’organisation du travail ou de la répartition des tâches, c’est une question que l’on peut se poser. Cela étant, il faut effectivement prendre en compte les risques psychosociaux qui sont liés à la sous-charge de travail.

J’ai des questions plus pragmatiques, c’est concernant les temps partiels. J’ai vu qu’il y avait deux personnes à trois quarts temps et une personne à mi-temps. Je n’ai pas pu assister à la réunion préparatoire, mais je voudrais savoir quel type de temps partiel c’était. Est-ce que ce sont des temps partiels légaux ou pas ? Quelles dispositions avez-vous prises pour ce type de contrat ? Puisqu’aujourd’hui la règle est de supprimer les temps partiels et de proposer des temps pleins aux gens, j’aimerais savoir ce que vous avez prévu pour ces temps partiels ? C’est toujours un sujet délicat sur lequel la CFTC est toujours vigilante.

Je ne parlerais pas de la prime différentielle parce qu’elle est balisée par l’article 17 du Manuel de gestion, mais on peut faire mieux que le Manuel de gestion, on peut toujours faire mieux que les lois. Concernant la prime one shot, j’ai bien compris le calcul pour les 203 et 271, mais j’ai le souvenir dans un passé pas si lointain que cela, que des groupes de travail avaient été appelés à modifier leur horaire de travail et qu’à cette occasion, les gens avaient touché deux à trois fois le traitement de base de l’échelon 257, qui est, de mémoire, l’échelon moyen de l’entreprise. Donc sous prétexte que l’on est en train de traiter de salariés en 1B, et j’ose espérer que ce n’est pas la raison pour laquelle le calcul a été fait autrement, je ne vois pas pourquoi – si on modifie les horaires de travail de ces salariés et qu’ils ont un avenant à leur contrat de travail lorsqu’ils seront amenés à occuper d’autres fonctions – ces salariés ne pourraient pas bénéficier de ces dispositions. Donc je vous demande de faire un effort de ce côté-là.

Dernière question, puisque les renseignements prodigués par le standard étaient des renseignements essentiellement destinés à quelques intervenants extérieurs et beaucoup à des intervenants internes, je voudrais savoir si lorsque nous appellerons le 43-35, est-ce que cet appel sera payant ou pas ? On savait d’entrée de jeu que le 39-50 était un appel payant. Je veux savoir si l’appel sera payant quand on appellera : imaginez quelqu’un qui est à l’extérieur, qui n’a pas son carnet agenda, qui n’a pas l’annuaire d’ADP sous la main, il a besoin d’un numéro de téléphone pour contacter une personne en particulier chez ADP, s’il appelle le 43-35, je voudrais savoir si l’appel sera facturé et comment il sera facturé.

Mme

BENET.- J’ai bien noté qu’il y avait des questions où vous n’aviez pas eu de réponse. Sur la base du procès-verbal, cela nous permettra de préparer et de voir les questions auxquelles nous n’aurions pas répondu. Pour toutes les dernières questions qui viennent d’être exprimées et qui seront elles aussi au procès-verbal, je vous propose que l’on vous réponde sur la prochaine séance que l’on fera tranquillement en septembre, sauf s’il y a des réponses immédiates. J’ai entendu tout ce que vous avez dit, on regardera tout cela et on fera notre consultation en septembre, effectivement on n’est pas en réunion de négociations, vous le savez. Pour autant, j’ai entendu les différentes interventions et on va réfléchir à tout cela. Est-ce qu’il y a des points sur lesquels vous voulez une réponse immédiate ? Dans le cas contraire, je vous propose de passer aux questions diverses.

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Je voudrais remercier Xavier IDIER, Sébastien COUTURIER et Anne BALDI de la présentation et on les invitera à nouveau en septembre.

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POINT 4 : QUESTIONS DIVERSES

M. VIDY (Sictam-CGT).- Sur les commissions, j’ai trois demandes. Une qui émane de Force Ouvrière, c’est pour un changement de membre à la commission Formation : c’est Séverine BOUTON à la place de Marie-Annick TONNERRE

M. POVEDA (UNSA/SAPAP).- Par rapport à cette désignation, la position de l’UNSA/SAPAP sera la même que celle de FO quand on a présenté nos membres à la commission et qu’elle n’a pas pris part au vote, donc nous ne prendrons pas part au vote.

2 voix POUR : FO

7 voix CONTRE : Sictam/CGT – Spe/CGT

2 ABSTENTIONS : CFDT

6 ne prennent pas part au vote : CFE/CGC – UNSA/SAPAP

1 ABSENT : CFTC

M. VIDY (Sictam-CGT).- Ensuite, nous avons une demande de CFE/CGC concernant la commission

Contrôle financier : M. Pierre-Marie JEANJEAN remplacera M. Daniel AUGUSTE.

13 voix POUR : Sictam/CGT – Spe/CGT – UNSA/SAPAP

2 ABSTENTIONS : CFDT

2 ne prennent pas part au vote : FO

1 ABSENT : CFTC

M. VIDY (Sictam-CGT).- Une dernière demande émane du Spe-CGT concernant la commission Égalité

professionnelle hommes/femmes : c’est le remplacement de Mme

Laurence DUPERIER par M

me Patricia MATURIN.

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13 voix POUR : Sictam/CGT – Spe/CGT – UNSA/SAPAP

2 ABSTENTIONS : CFDT

2 ne prennent pas part au vote : FO

1 ABSENT : CFTC

M

me MARTIN (FO).- J’aimerais savoir comment cela se passe quand une organisation syndicale n’est

pas autorisée à changer un de ses membres par la séance plénière. Est-ce que ça veut dire que l’on oblige la personne qui doit rendre son mandat pour des raisons professionnelles de continuer à siéger dans une commission ? Ou est-ce que cela veut dire qu’une autre organisation syndicale propose quelqu’un pour voler le siège qui est à Force Ouvrière au regard des résultats des élections professionnelles ? En termes d’organisation, comment fait-on sur cette question ?

M. BRAULT.- D’un point de vue légal, les sièges de commissions ne sont pas attribués en fonction des résultats, donc c’est ouvert au vote du comité. Légalement, il peut y avoir d’autres candidats pour le poste en cas de démission d’un des membres de la commission.

Mme

LEMOINE.- Vous pouvez remettre en place l’usage qui existe dans l’entreprise depuis très longtemps et je crois que dans le règlement intérieur, il y a une modalité particulière qui est spécifiée, mais c’est au Comité d’Entreprise d’en décider.

Mme

MARTIN (FO).- Concernant la commission Formation, le secrétaire à la responsabilité de communiquer aux personnes d’Aéroports de Paris le compte-rendu de la séance plénière, le procès-verbal est accessible dans son bureau, bien entendu. Ce qu’il avait été décidé au niveau du comité d’entreprise, c’est d’avoir un accès réservé pour le personnel d’Aéroports de Paris sur le site Internet du comité d’entreprise, afin également de respecter nos obligations qui font que l’on n’a pas le droit de rendre public des procès-verbaux puisqu’il y a des noms inscrits dessus. Il y a eu beaucoup d’échanges avec la direction d’Aéroports de Paris pour pouvoir valider qu’il s’agit bien d’un agent Aéroports de Paris. Il a été demandé par le comité d’entreprise d’avoir le fichier des adresses internes intranet d’Aéroports de Paris. Ainsi, les agents sur l’espace réservé envoient une demande, ils sont censés recevoir un lien sécurisé sur l’intranet du CE. On clique dessus, ensuite c’est enregistré sur le site du CE et on y a accès. Or, pour des questions un peu techniques et informatiques de sécurisation des process, etc., il s’avère que le courriel qui est généré automatiquement par le site du comité d’entreprise vers l’adresse intranet de l’agent d’Aéroports de Paris n’est pas accessible par l’agent parce que c’est mis en courrier indésirable. Du coup, les agents ont beau faire toute la démarche, ils n’ont pas le courriel de confirmation, donc cela bloque au niveau d’Aéroports de Paris. On comptait mettre cela en place dès avril, on arrive à l’été donc on aimerait que la direction intervienne.

Mme

BENET.- Quel est l’interlocuteur au service informatique ?

M. VIDY (Sictam-CGT).- On a pu constater ce qu’a expliqué Mme

MARTIN concernant le phénomène des courriers indésirables. La problématique derrière est l’accord officiel de la direction pour pouvoir utiliser le fichier. Il y avait un accord écrit de Catherine LEMOINE sur le sujet, on avait

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