tai jitsu leers : gazette mai-juin

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1 Numéro 12 - Mai - Juin 2012 BILAN DE LA SAISON BILAN DE LA SAISON BILAN DE LA SAISON BILAN DE LA SAISON ARTS MARTIAUX ARTS MARTIAUX ARTS MARTIAUX ARTS MARTIAUX REFLEXION REFLEXION REFLEXION REFLEXION Méthode pédagogique GRADES GRADES GRADES GRADES Récapitulatif annuel EVENEMENT EVENEMENT EVENEMENT EVENEMENT Le Grand Stage LA GAZETTE de YOSHI

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Tai Jitsu Leers : gazette mai-juin http://www.karate-leers.fr http://tai-jitsu.weebly.com

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Numéro 12 - M

ai - Juin 2012

BILAN DE LA SAISONBILAN DE LA SAISONBILAN DE LA SAISONBILAN DE LA SAISON

ARTS MARTIAUXARTS MARTIAUXARTS MARTIAUXARTS MARTIAUX

REFLEXIONREFLEXIONREFLEXIONREFLEXION Méthode pédagogique

GRADESGRADESGRADESGRADES Récapitulatif annuel

EVENEMENTEVENEMENTEVENEMENTEVENEMENT Le Grand Stage

LA GAZETTE de

YOSHI

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SOMMAIRE

EDITO

p. 3

BILAN DE LA SAISON p. 4-5

ARTS MARTIAUX p. 6-7

REFLEXION p. 8-10

PASSAGES DE GRADES p. 11-12

EVENEMENT

Encore une année qui s’achève ! Toute l’équipe technique et le comité directeur a œuvré tout au long de l’année pour vous proposer une pratique familiale et conviviale ainsi qu’une pratique en compétition. Vous venez tous pour des raisons différentes, mais nous espérons que vous avez pu trouver un petit quelque chose à mettre dans vos bagages pour partir cet été : détente, remise en forme, courbatures, crampes voire blessures ! Depuis quelques années le club connait une stabilité tant dans ses finances que dans son comité directeur, nous espérons pouvoir continuer à travailler dans ce sens durant les prochaines années. Je profite de cet édito pour remercier tous les bénévoles qui nous ont entouré lors de l’organisation des évènements en même tant que les nouveaux référents du comité directeur qui nous ont rejoins cette année. Puis le comité directeur ainsi que toute l’équipe technique qui m’ont soutenue durant ces 4 dernières années. Nous vous souhaitons à toutes et tous de très bonnes vacances, en espérant que le soleil sera de la partie cet été. Profitez-en pour vous retrouver et vous reposer et à l’année prochaine pour une nouvelle saison encore plus riche ! Et prenez soin de vous.

Nathalie GRENIER

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Par Nathalie GRENIER

Je vous propose de revenir dans cette dernière gazette de la saison, sur un petit bilan de l’année : Le club a encore une fois progressé dans ses effectifs. Vous avez été 131 répartis sur 6 sections à vous retrouver chaque semaine afin de pratiquer votre passion ou tout simplement un sport qui vous permet de vous libérez des tensions et de retrouver la forme. Beaucoup de crampes et de courbatures, quelques blessures mais surtout beaucoup de détente et de bonne humeur ont rythmés l’année. Cette année, le club a ouvert deux nouvelles sections : les babies et les « vétérans ». Chaque mercredi, 7 enfants ont ainsi pu profiter de l’enseignement de deux professeurs aidées par des ceintures noires pour pouvoir appréhender de façon ludique la pratique du karaté. Chaque séance se terminait par un goûter convivial partagé tous ensemble. Si le Taï Jitsu Traditionnel (pour les plus de 40 ans) a eu un démarrage plus difficile, ce sont quelques adhérents qui chaque dimanche matin ont pu profiter d’un enseignement « quasi particulier ».

Nous espérons que ces deux sections vont continuer à grandir et se pérenniser. Alors n’hésitez pas et rejoignez les. Les groupes enfants, ados et adultes ont vu plus de « nouveaux » adhérents venir consolider des groupes déjà de bons niveaux, niveaux confirmés par les passages de grades de juin. Le groupe de body s’est montré encore très présent tout au long de l’année dans la joie et la bonne humeur. Toute l’année, le comité directeur et surtout l’équipe technique qui s’est enrichie cette année de deux nouveaux instructeurs fédéraux : Tony et Nathalie GRENIER, a redoublé d’efforts pour vous proposer une pratique technique, saine et sécurisée mais aussi des moments de détente et de partage. Pour cela, vous avez été nombreux à retrouver vos enfants lors du cours parents/enfants ou votre conjoint lors du cours de la Saint Valentin. A participer aux différents stages et notamment celui sur les compétitions. Des idées ont été testées, comme la « coopétition » ou le grand stage, et vous seront à nouveau proposés l’année prochaine avec quelques améliorations.

s BILAN de la saison

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Par Fabrice CAUDRON.

Le logo du Tai Jitsu Vous l’avez surement déjà vu à de nombreuses reprises en vous demandant peut-être ce qu’il représentait : mais pourquoi le logo du Tai Jitsu est-il comme il est ? D’abord savez-vous à qui appartient cette ombre ? Il s’agit de Miyamoto Musashi, l’un des plus célèbres samouraïs, un maître dans l’art du sabre, prompt à se battre et à couper des têtes. On parle de dizaines de combats victorieux face à un ou plusieurs adversaires. Pourquoi lui ? En fait ce logo fait référence aux origines de notre discipline : le Tai Jitsu était vraisemblablement enseigné aux samouraïs, en tant qu’apprentissage de techniques sans armes (cousin du ju jitsu). C’était donc une discipline parmi d’autres telles que l’art de la lance, du couteau, du thé ou… du sabre. La particularité de Musashi était de maîtriser parfaitement les techniques à deux sabres. Ce qui suppose de différencier ce que l’on fait de la main gauche de ce qu’est en train de faire la main droite. En situation de combat, cela relève d’un très haut niveau de pratique.

Autre intérêt d’utiliser les deux mains : éviter de subir les contraintes qu’imposent le sabre traditionnel japonais. Ce sabre devait être tenu à deux mains, ce qui oblige à adopter une garde avec le corps de face et des mouvements très limités. Beaucoup plus que lorsque vous pratiquez l’escrime occidentale qui favorise le coup en estoc, bien plus rapide et efficace… Les Japonais, dans leur passion pour la forme, le détail et la dimension spirituelle, ne pensaient pas leurs armes en fonction de leur efficacité… sinon ils auraient utilisé plus fréquemment l’arme à feu que les occidentaux leur ont fait découvrir dès le XVIème siècle ! Et puisque le ju jitsu (ou judo) comme l’aïki jitsu (ou aïkido) sont à l’origine des disciplines inspirées des pratiques des samouraïs, il ne faut pas aller plus loin pour trouver l’explication du si faible nombre de techniques que contiennent ces « arts martiaux » en comparaison des Chin-na chinois qui en sont l’origine plus lointaines. Voilà une piste de réflexion intéressante !

d ARTS MARTIAUX

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Jitsu ou Jutsu ? Je suis quasiment sûr que personne ne s’en est aperçu mais les sigles (Kanji ou idéogrammes) dessinés sur la « porte » rouge, collé au mur du Shomen au club ne disent pas réellement ce qu’ils veulent dire. Vous y trouverez le Tai, le Do mais aussi le Jitsu… ou plutôt le Jutsu. Car le Tai Jitsu a cette particularité, qui vient probablement des premières difficultés de traduction rencontrées par les importateurs des pratiques martiales japonaises en Europe, de s’écrire avec le Kanji « Jutsu », qui signifie « technique » quand « Jitsu » signifie quelque chose comme « vérité », « sincérité ». On dit « Tai Jitsu » et on écrit/pratique « Tai Jutsu »… certains y rajoutent même le Do pour en faire un Tai Jitsu Do ce qui, aux yeux d’un pratiquant japonais, relève d’une contradiction majeure. A vous d’y méditer ! Silence Dans les cours de Karaté traditionnel, souvent dans les plus vieux dojos (aux odeurs caractéristiques), le néophyte ne peut qu’être saisi par le silence qui règne dans les cours. C’est sensiblement différent de ce que l’on peut faire la plupart du temps au club ; même si le niveau d’attention est tout à fait sérieux, les pratiquants ne sont pas complètement privés de parole. Pourquoi cette pratique du silence chez les enseignants les plus « traditionnalistes » ?

Après avoir écumé pas mal de mètres carrés de tatamis un peu partout dans la région et ailleurs, j’en suis arrivé à deux explications. La première, la plus fréquente, c’est la spécificité de l’approche pédagogique : le prof est un « maître » au sens traditionnel, on ne parle pas pendant un cours, comme à l’école, comme à l’armée. C’est l’approche disciplinaire de la pédagogie. Mais il n’y a pas que ça. Dans d’autres dojos, surtout avec les plus hauts gradés, le silence est demandé pour une seule raison, en dehors de toute volonté disciplinaire : le fait de se taire pendant la pratique facilite la déconnexion de la partie supérieure du cerveau, celle où se structure notre pensée, et d’entrer dans une pratique plus spontanée, plus « animale ». Bref en se taisant, le pratiquant a plus de chances de déconnecter son « cerveau pensant » qui intellectualise tout et qui ralenti le mouvement, pour favoriser l’expression corporelle et l’intégration des techniques. A méditer pour votre propre pratique !

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Par Fabrice CAUDRON

Méthode pédagogique Avec la mode des disciplines de self-défense (type Krav Maga) de nouvelles méthodes pédagogiques ont vu le jour. Pour rappel, ces disciplines proposent aux pratiquants l’apprentissage de techniques d’auto-défense efficaces dans le but de faire face à une agression. Tous les protocoles, rituels ou convention y sont réduits au minimum : pas de salut ritualisé, pas de kimono notamment. L’idée est d’aller à l’essentiel, sans « perdre de temps » avec l’apprentissage de katas par exemple. Le développement de ces disciplines correspond assez bien à l’évolution de notre société vers des modes de fonctionnement plus sécuritaires. Le succès du Krav Maga n’est pas étranger au fait qu’il s’agit d’un style pratiqué par l’armée Israélienne. Discipline efficace certes mais son aura para-militaire entretient également un certain prestige. Nous devrions rappeler que le Tai Jitsu est enseigné aux élèves gendarmes ou l’a été auprès des 3 armées jusqu’aux années 1960 avant d’être supplanté par des disciplines plus récentes… Jim Alcheik, le fondateur du Tai Jitsu en France dans les années 1950, était lui-même militaire et instructeur de close-combat, c’est d’ailleurs dans le cadre de ces activités qu’il a été assassiné par l’OAS. Les méthodes pédagogiques diffèrent largement. Dans les disciplines de self-défense l’apprentissage technique y est très poussé dans le cadre de « mises en situations réalistes ». On met le pratiquant

dans des situations de stress intenses pour qu’il puisse anticiper sa réaction en cas d’agression réelle. Parfois des protections intégrales sont utilisées pour que le « défenseur » puisse porter ses coups avec toutes ses forces. Ce n’est pas notre choix. Du moins les mises en situation stressantes sont beaucoup moins employées. S’il est incontestable que des mises en situation spécifiques doivent être réalisées pour que le pratiquant identifie sa manière de réagir, aucune ne pourra remplacer la situation réelle d’agression et, surtout, le diagnostic réaliste et personnel du pratiquant sur sa façon de réagir en un tel cas. Il existe une très grande diversité pédagogique permettant d’apprendre à faire face à des cas d’agression. Travailler strictement dans un cadre stressant, où l’on est déjà conditionné puisque l’on sait que les attaques viendront « par surprise », risque de cultiver une forme de paranoïa pas très recommandable pour l’équilibre de la personnalité… Les méthodes sont multiples, celles proposées par les disciplines para-militaires ont leur intérêt mais posent question dans leur dimension paranoïaque (on peut le comprendre pour des militaires mais pour les civils ?). L’une de ces multiples méthodes doit nous faire réfléchir. Explications. Il est probable que beaucoup d’entre vous aient déjà regardé des documentaires animaliers. On y voit parfois de magnifiques petits lions jouer avec leurs frangins ou leur terrifiante maman lion, idem pour les loups, les jaguars, les tigres, les

� REFLEXION

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renards… et dans une version moins effrayante, les chats et les chiens. Car c’est bien par le JEU que ces magnifiques petites bestioles poilues apprennent à … tuer ! Est-ce un hasard si l’activité première d’un enfant est… le jeu ? Combien de parents ont été surpris de voir leur progéniture leur piquer leur verre d’eau vers l’âge d’un an et boire sans mettre une goutte à côté (au moins pour les premières gorgées) ? Et de se rappeler des séances de bains par exemple où l’enfant remplissait un pot d’eau et faisait semblant de boire. Il imitait, il a appris en reproduisant et en jouant. Idem pour tant d’autres choses qui relèvent de l’acte quotidien. Voilà donc où je voulais en venir : la situation d’apprentissage par le jeu constitue probablement l’une des méthodes les plus efficaces lorsqu’il s’agit de développement psycho-moteur (l’art d’utiliser son corps) et peut-être même au-delà (cf. les expériences de chimie où la dimension ludique permet de retenir plus facilement des formules et des combinaisons). Bien sûr l’apprentissage des actions conventionnelles (« belle garde » ou « beau coup de pied ») prendra plus de temps mais le mouvement ainsi intégré dans la mémoire musculaire sera adapté à la spécificité physique de l’enfant … et de l’adulte ! Lorsqu’il s’agit d’apprendre à combattre, on peut mettre le casque, un maximum de protections … et frapper. Il est probable qu’au final peu de personnes soient encore en état de pratiquer après quelques mois ou quelques années, que le risque de blessures et de séquelles soit réel et que l’apprentissage soit incomplet, c’est-à-dire plein de tensions musculaires puisqu’on a

peur de prendre des coups. En combattant comme si c’était un jeu, avec plaisir, on s’ouvre de nouvelles perspectives : pratique plus relâchée, donc un gain de rapidité, déplacements créatifs, donc surprenants pour l’adversaire, découverte de son propre potentiel physique ou encore apprentissage de la spontanéité du mouvement. Ainsi se joue le choix d’une méthode pédagogique, qui est aussi un positionnement philosophique. Le jeu ou la situation réaliste simulée stressante ? L’éducation pour le plus grand nombre, c’est-à-dire une éducation populaire (les lions mettent-ils en place un système de sélection qui n’amène qu’une minorité à savoir chasser pendant que les autres meurent de faim ?) ou le système para-militaire paranoïaque réservé à une « élite » ? Et au final, sur quels critères juger la réussite de telle ou telle méthode ?

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Par Nathalie GRENIER

Plusieurs passages de grades ont encore été organisés durant cette saison par la Ligue Flandres Artois de Karaté. 4 adhérents du club se sont présentés aux passages : - Julien PERUN qui a obtenu son 2ème dan - Xavier PESQUET qui a obtenu son 1er dan - Frédéric ANDRYS qui a obtenu son 1er dan. Si le passage de grades de ceinture noire demande un investissement et un travail personnel important, il ne faut pas oublier l’investissement du Professeur, du club et surtout des autres pratiquants. En effet, pas de partenaire = pas de travail. Nous félicitons donc ces 3 pratiquants qui pour deux d’entre eux ont pu rajouter leur nom à la liste qui s’allonge des ceintures noires formées au LOS KARATE TAI JITSU. Mais nous remercions également toutes les ceintures noires et adhérents qui ont participés à ce travail en servant de Uke. Le dernier adhérent à s’être présenté lors du passage du 8 juin dernier est notre senseï à toutes et tous : Fabrice. Il a obtenu son 4ème dan.

Cette réussite est l’aboutissement d’un long travail et d’une recherche poussée des arts martiaux et notamment du Taï Jitsu. Félicitations à Fabrice pour cette très belle performance. Merci à toutes les ceintures pour avoir servi de partenaire et surtout à Régis VANDENBOSCH pour avoir très bien tenu son rôle de Uke lors du passage de grades.

� PASSAGES DE GRADES

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Préparation à la ceinture noire et au-delà

Par Fabrice CAUDRON

Article écrit avant l’obtention du 4ème dan Ces dernières années le club a obtenu de belles réussites avec plusieurs nouvelles ceintures noires et plusieurs ceintures noires ayant poursuivi dans la réussite aux « dans ». Pour le pratiquant déjà un peu expérimenté, une question finit donc par se poser : comment me préparer au passage de grades ceinture noire ? Je vous livre donc ce qui est un mélange de vécu, d’expérience personnelle et d’observations de ce qu’ont fait ceux qui ont réussi cette épreuve au club. Cela tient en deux temps : développer le bon état d’esprit et se préparer intelligemment sur le plan physique. Un état d’esprit Inutile de préciser que vous aurez plus de chances de réussites lors du passage de grades si vous êtes motivés que si vous ne l’êtes pas. Pourtant les choses ne sont pas aussi simples qu’il y paraît. Plein de petites choses peuvent venir dérégler la machine. Cela commence par la confiance en soi : démontrer des techniques et des katas crédibles demande un niveau de détermination qui ne laisse pas de place au doute. Le moindre questionnement technique peut vous rendre sceptique sur ce que vous allez démontrer et donc ralentir le mouvement. Le passage de grade est aussi un exercice de conviction, pas le droit au doute alors que celui-ci est indispensable dans la phase de préparation pour progresser. Il existe un moyen d’évaluer votre niveau de préparation mentale par rapport à ce passage en répondant à la question suivante : vous contentez vous des cours habituels ou en faites vous un peu plus ? Car c’est bien là que s’obtient le petit plus qui vous permet de témoigner du niveau auquel vous prétendez : en restez vous à une pratique « passive », c’est-à-dire en suivant strictement ce qui se fait pendant les cours, ou parvenez-vous à

faire preuve d’autonomie en repérant ce qu’il vous est nécessaire de travailler et en prenant un peu plus de temps que d’habitude pour les entraînements, en vous entraînant plus souvent ? Acceptez-vous l’idée de participer à des stages et/ou à des compétitions pour vous confronter à d’autres situations et ainsi sortir du confort et de la routine du dojo ? La dimension mentale est donc première. Sans travailler sur votre détermination à obtenir le grade voulu, les chances se trouvent limitées… mais ce n’est pas tout, il reste à vous entraîner intelligemment. Et là, tout se complique ! Une préparation spécifique Les durées limites entre chaque grade correspondent au temps minimum de pratique jugé nécessaire à l’obtention du niveau visé. Pour obtenir la ceinture noire, il faut au moins 3 ans de pratique. Voilà pour le règlement, la réalité est moins évidente ! A Leers, un pratiquant qui s’entraîne régulièrement pourra se présenter à la ceinture noire au bout de 5 ans. 3 ans, cela correspond au jeune sportif de haut niveau qui s’entraîne à longueur de semaine. C’est le cas dans certains clubs de haut niveau, ce n’est pas le cas de la plupart des karatékas. 5 ans minimum paraît donc un objectif plus réaliste. Au-delà, le nombre d’années d’attente correspond au nombre de dans visées. Pour obtenir le 2ème dan, il faut attendre deux ans entre l’obtention du 1er dan et le passage du 2ème. C’est très court et peu de pratiquants sont capables de s’y tenir. Cela suppose une pratique très régulière. A titre personnel, j’ai attendu deux ans entre le 1er et le 2ème dan. Pendant ce temps je me suis entraîné en moyenne 3 à 4 fois par semaine, j’ai participé à de nombreux stages et rajouté quelques footing d’entretien réguliers, couru des semi-marathon, monté quelques cols en montagne pendant les vacances, de même que des préparations aux compétitions. Pour le 3ème dan, j’ai « attendu » 6 ans au lieu de 3. Cela a correspondu à un départ de

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mon ancien club, une année « off », et l’arrivée à Leers où il a fallu relancer le club. On ne se présente pas à un passage de grade si tout au long des années qui ont précédé on n’a pas pu s’entraîner sérieusement. A l’heure où j’écris ces lignes je ne sais pas encore si j’obtiendrai mon 4ème dan lors du passage de grades du mois de juin. Mais pour vous donner une idée, en plus des cours tout au long de la semaine où j’essaie de pratiquer aussi sérieusement que possible (soit entre 7 et 9 heures par semaine), j’ai dû ajouter au moins une centaine d’heures de préparation spécifique sur un an (kata personnel, techniques etc. c’est là que se joue la différence entre un 1er dan et la suite : le travail personnel est de plus en plus important) et la participation à de nombreux stages (une vingtaine en 4 ans) dans différents styles pour y trouver de l’inspiration et un peu de remise en cause. Les deux derniers mois ont été encore plus intenses ; avec un impératif : se préparer pour être prêt mais sans se blesser ! Voilà donc le dernier point problématique dans la préparation à un passage de grades : toute blessure entraine un retard dans la préparation, voire pire. Plus on approche de la date fatidique, plus c’est embêtant ! D’autant qu’avec l’âge, on se répare moins vite… Entre mon 3ème et mon 4ème dan (si je l’obtiens !) j’aurai vécu un déchirure musculaire d’un biceps, des tendinites aux tendons rotuliens et aux tendons d’Achille, deux côtes cassées, des coups ayant entraîné des arrêts d’entraînement d’une à deux semaines etc. Sans compter les grippes et autres virus gentiment partagés par les enfants du club... Bref de quoi perturber une préparation ! C’est pour cela qu’à titre personnel (le conseilleur n’est pas le payeur) je ne vois pas grand intérêt à mettre par écrit un planning de préparation. Faute d’être un sportif de haut niveau entouré par un staff médical, il faudra faire face aux aléas en tout genre. Reste donc à s’entraîner avec intelligence : progresser en prenant soin de son propre corps. Ne

pas vouloir aller trop vite car c’est la blessure assurée. Accepter ses propres limites et ne tenter de les repousser qu’avec une extrême prudence et en sachant ce que l’on fait. Eviter les situations dont on sait qu’on en sortira « abimé », comme une compétition quelques semaines avant un passage de grades. Se contenter alors d’un petit stage pour s’entretenir… Les méthodes de préparation physique reposent d’abord sur l’idée que le pratiquant saura maîtriser tous les paramètres de sa vie mais surtout, cette approche strictement sportive repose aussi sur les avancées de la médecine qui permettent une prise de risque toujours plus grande dans les entraînements. Sans chirurgie pas de sport de haut niveau. Etes vous prêts à de tels sacrifices ? Il est probable que non, alors cherchons à progresser tout en restant modestes, à la hauteur de ce qu’il nous est humainement possible de faire. En un mot : il faut se hâter lentement ! Un mot écrit après l’obtention du 4ème dan En sortant des épreuves du 4ème dan avec une entorse de la cheville gauche, je m’aperçois que j’ai oublié de parler des blessures lors des passages de grades ! Quasiment inévitables… mais l’épreuve passée, on peut enfin récupérer !

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Par Fabrice CAUDRON

Ca y est c'est déjà fini ! Le Grand Stage de Tai Jitsu organisé par le club de Leers, et qui a fait plusieurs haltes dans la région... est terminé. On n'a vraiment pas été déçu, on ressort même emballés par tout ce qu'on y a appris : merci à Christian Bisoni, 6ème dan et responsable technique national pour la qualité de ses cours. Merci aussi à Pascal Rotundo, 4ème dan, qui a été parfait dans son rôle de Uke. Dès le vendredi, nous avons commencé par un travail sur le Bunkaï du 5ème kata. Christian nous a d'emblée mis dans l'ambiance : studieuse et chaleureuse. Un superbe travail d'interprétation technique du kata. 30 min de bonus pour ce 1er cours, ce qui nous a permis de faire le tour du kata et de nous arrêter sur toutes les phases. Deux cours étaient programmés le lendemain. Les ados de 16h30 à 18h et les ceintures marrons et noires de 18h à 20h. Affluence un peu moins importante, mais satisfaisante quand même, malgré ce superbe week-end du mois de mai ! Enfin, dimanche matin se déroulait le stage régional à Somain. Plus d'une soixantaine de personnes ont participé au cours

animé par Christian Bisoni et Pascal Thibaut dans une ambiance très chaleureuse. Christian nous a proposé un travail technique autour des Tai Sabaki, Pascal un travail pédagogique de défense sur des attaques au couteau, soit deux bonnes heures d'entraînement particulièrement riche. Nous nous sommes ensuite retrouvés pour un barbecue. Merci à tou(te)s pour votre participation. Un chose est sûre : on remet ça la saison prochaine !

� EVENEMENT

Christian BISONI, 6ème dan,

Responsable Technique National

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